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Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France

    Département de la Moselle

    Bellange (57)

    Domaine du Temple de Bellange


    Département: Moselle, Arrondissement: Forbach-Boulay-Moselle, Canton: Sarralbe, Commune: Morhange - 57


    Domaine du Temple de Bellange
    Domaine du Temple de Bellange


    Rien ne ressemble plus à Puttigny (1) que Bellange. Ici, comme là, un double rang de maisons descendant d'occident en orient vers un ruisseau qui coule au fond d'une petite vallée à peu près à mi-hauteur, le côté septentrional de l'unique rue s'ouvrant pour livrer passage à un chemin de voitures, et puis c'est tout. Seulement, à « Puttigny », l'église est équitablement placée au centre du village, en face même de ce dernier chemin; à Bellange, elle s'élève absolument à l'extrémité ouest, et la rue elle-même est fermée ici par un bâtiment transversal, sans caractère ni antiquité, mais que l'on continue à appeler le Château ce bâtiment occupe la place d'une ancienne maison de Templiers, dont cette église était la chapelle.
    1. Puttigny - Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Château-Salins - 57
    Le visiteur serait toutefois abominablement déçu s'il s'attendait à trouver dans la nef actuelle la plus légère trace de la nef ancienne ; tout ici est complètement nouveau, et nullement beau.
    Mais la vieille tour du XIIe siècle, épaisse, massive, presque grossière, sans ouverture ni ornementation aucune dans sa partie basse, et ressemblant bien plus à une forteresse qu'à un sanctuaire, porte encore fièrement dans les airs ses deux fenêtres géminées du nord et du midi, celle-ci mutilée de sa colonne médiane, celle-là tout aussi au complet que le jour même où elle est sortie des mains de l'ouvrier.
    Bellange est la forme francisée du germain Bellingen, ou peut-être Billiugen, si l'on adopte la variante Billanges, employée dans un titre de 1349: les deux ortographes sont citées ex-aequo dans le dictionnaire de Forstemann (1) quant à celle de Bollingen, rien, à notre connaissance, ne semble l'autoriser. Cela voulait dire le domaine de Bilo ou Billa, deux noms propres d'homme également inscrits à titre parallèle dans le même dictionnaire.
    Faut-il voir un ressouvenir de l'ancien burg des chevaliers du Temple dans le nom de Pâtural-des-Bours donné à des jardins au nord du village, sur la droite du ruisseau, et où nous remarquons, au milieu des pierres et des tuiles, une forte scorie n'indiquant que trop bien la manière dont le lieu a été ruiné ?
    On nous dit que ce nom de Bour est celui d'une famille qui a possédé ces terrains, et qui a encore des représentants dans le pays nous le voulons bien, mais la raison n'est peut-être pas absolument péremptoire, et nous rappellerons seulement qu'il y a à Sotzeling un confin presque identiquement intitulé Pâtural-le-Bourg.
    Sources: Mémoires de la Société d'archéologie lorraine. Tome 7, série 3. Nancy 1897.

    Domaine du Temple de Bellange


    Les Templiers de Gelucourt, avaient pensons-nous des terres assez considérables dans les villages de Bellange, de Bourgaltroff et d'athienville, et ces trois domaines doivent avoir été des dépendances de la Maison du Temple de Gelucourt.
    La tour de l'église de Bellange, qui date dit-on du XIIe siècle, pourrait bien avoir été celle de l'église des Templiers. La tradition place le domaine de Bourgaltroff au nord de ce village, près de la côte nommée Benesberg (1).
    1. Voyez Le département de la Meurthe, par M. H. Lepage tome II pages 213, 314, 269, 57, 84, et 30.
    Une charte de 1218, conservée dans le fonds de l'abbaye de Salival, aux Archives de la Meurthe, fait mention d'un établissement que les Templiers auraient possédé dans la ville de Vie.
    (Voyez Le Journal de la Société d'Archéologie Lorraine avril 1868).
    D'après un renseignement qui nous a été fourni par M. Degoutin, conseiller à la Cour impériale de Nancy, une des rues de Briey porte le nom de rue du Temple; et on croit que cette dénomination rappelle le souvenir d'une maison de Templiers, dont les biens auraient servi à doter ou enrichir la Commanderie que les Antonistes possédaient dans la même ville.

    Sources: Mémoires. Par Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorraine, seconde dérie, volume X. Nancy 1868.

    Athienville, canton de Vic.
    — Theodericus de Attinvilla, 1135 (Charte de l'abbaye de Beaupré)
    — Atinivilla, 1127-1168, (Charte du pr. de Flavigny)
    — Attivilla, 1174 (H. L. H, c. 366)
    — Ateinville, 1296 (Trésor des chartes, I, Amance, n° 2)
    — La fort maison d'Atienville, 1309 (Ibidem, I, Fiefs de Lorraine, II, n° 11)
    — Autienville, 1319 (Ibidem, n° 12)
    — Aithienville, 1347 (Ibidem n° 13)
    — Estienville, 1569 (Ibidem, registre B. 5638)
    — Le fief d'Athienville relevait des châtellenies d'Einville et de Lunéville, baillage de Nancy.
    Bellange, canton de Château-Salins
    — Billanges, 1349 (Trésor des chartes I, Salm II, n°3)
    — Belanges, XVIe siècle (Charte de la collection de Marsal)
    — Bellange ou Blanche, 1756 (Département de Metz)
    Bourgaltroff ou Bourg-Altroff, canton de Dieuze.
    — Burigaltroff, 1301 (Titres de Bourgaltroff, etc.)
    — Bourigaltroff, 1510 (Ibidem)
    — Altoff près de Wargaville, Buraltorff, 1525 (Papier des noms etc.)
    — Burgk-et-Alstroff, 1525 (Guerre des Rustaudds, pages 74-75)
    Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Meurthe-et-Moselle, par M. Henri Lepage. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII


    Cattenom (57)

    Maison du Temple de Cattenom


    Département: Moselle, Arrondissement: Thionville-Est, Canton: Cattenom - 57


    Maison du Temple de Cattenon
    Maison du Temple de Cattenon


    Domaine du Temple de Roth


    Département: Moselle, Arrondissement et Canton: Sarreguemines - 57


    Domaine du Temple de Roth
    Domaine du Temple de Roth


    Rode sur les cartes de Cassini

    Pierrevilliers


    Département: Moselle, Arrondissement: Metz, Canton: Rombas - 57


    Domaine du Temple Pierrevilliers
    Domaine du Temple de Pierrevilliers


    Il y a un Bois des Chevaliers près de Pierrevilliers
    De cette commanderie nous connaissons pas mal de choses mais comme elle ne fut que durant quelques années seulement sous la dépendance de Roth, alors qu'elle resta sous la juridiction de Pierrevilliers durant plusieurs décades, nous l'étudions dans les Templiers en Lorraine.
    Sources: Laurent Dailliez; Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg

    Maison du Temple de Cattenom


    La chute des templiers dut être un événement, cette Chute marquant, une crise violente pour Thionville et ses environs. Ils étaient riches et puissants dans cette province; ils avaient des maisons fortes, des fermes, de vastes domaines à Cattenom, à Richemont, et dans nombre d'autres lieux.

    La commanderie la plus voisine de Thionville était celle de Pierrevillers. Il paraît que l'on se contenta de les priver de leurs biens qui passèrent à l'Ordre teutonique a et aux chevaliers de Rhodes; on dispersa les Templiers dans des monastères pour y faire pénitence, avec une pension prise sur les revenus de l'Ordre. L'on n'imita pas les horribles exécutions dont le roi de France, Philippe-le-Bel, montra l'odieux exemple. Les écrivains modernes semblent s'accorder sur ce point que, d'après les faits justifiés de ce grand procès, d'après, les enquêtes des évêques et les actes du concile de Vienne, l'abolition de l'ordre et la dissémination de ses membres étaient nécessaires. Mais qui oserait approuver ou excuser les tortures, préliminaires affreux des arrêts, et les spoliations, et les bûchers ?
    Sources: Histoire de Thionville Par G.F. Teissier - Metz 1828

    Maison du Temple de Cattenom


    Nous ne possédons aucun renseignement sur la fondation du lemple de Cattenom, sur l'importance de cette maison et sur la destination donnée aux biens qui en dépendaient; mais une tradition, que rien ne dément, place dans ce bourg, situé à deux lieues nord de Thionville, une maison de Templiers, et on prétend même que le clocher de l'église paroissiale actuelle est celui de l'église des chevaliers (1). Comme nous n'avons vu ce clocher que de loin, nous n'avons pu déterminer s'il est assez ancien pour qu'on puisse l'attribuer aux chevaliers du Temple.
    1. V. Statistique historique, industrielle et commerciale du département de la Moselle, etc., publiée par Verronnais, 2e partie, page 69.
    Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.


    Gelucourt (57)

    Maison du Temple de Gelucourt


    Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Dieuze - 57


    Maison du Temple de Gelucourt
    Maison du Temple de Gelucourt


    L'ordre de Malte a possédé, jusqu'au moment de la Révolution, une Commanderie importante à Gelucourt (1). Cette Commanderie était située à une des extrémités du village, à côté d'une tuilerie qui appartenait à l'ordre. Le commandeur était seigneur de Gelucourt. Les Hospitaliers ont succédé dans ce lieu aux Templiers, qui y eurent une maison depuis une époque assez reculée. Il parait que ces derniers possédaient aussi des terres assez considérables dans les villages de Bellange, de Bourgaltroff et d'Athienville, et ces trois domaines doivent avoir été des dépendances du temple de Gelucourt. La tour de l'église de Bellange, qui date, dit-on, du XIIe siècle, pourrait bien avoir été celle de l'église des Templiers. La tradition place le domaine de Bourgaltroff au nord de ce village, près de la côte nommée Benesberg (2).
    1. Gelucourt est un village de l'arrondissement de Château-Salins, situé à une lieue et demi au midi de Dieuze.
    D'après un renseignement qui nous a été fourni par M. Degoutin, conseiller à la Cour impériale de Nancy, une des rues de Briey porte le nom de rue du Temple; et on croit que cette dénomination rappelle le souvenir d'une maison de Templiers, dont les biens auraient servi à doter ou enrichir la Commanderie que les Antonistes possédaient dans la même ville. H. L.

    2. V. Le département de la Meurthe, par M. H. Lepage, tome II, pages 213 et 214, 269, 57, 84 et 30.
    Une charte de 1218, conservée dans le fonds de l'abbaye de Salival, aux Archives de la Meurthe, fait mention d'un établissement que les Templiers auraient possédé dans la ville de Vic (Vic-sur-Seille). (V. Journal de la Société d'Archéologie lorraine, avril 1868.)


    Maison du Temple de Gelucourt


    Les archives ne renferment aucun document bien ancien sur cette localité, dont l'histoire est cependant loin d'être dépourvue d'intérêt : il y existait, en effet, une commanderie de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, laquelle avait très-probablement remplacé une maison de Templiers. A défaut de documents authentiques, la tradition est unanime à cet égard, et peut-être, en l'absence d'autres preuves, en trouverait-on une dans la dénomination de bois du Temple, donnée à un bois que la commanderie possédait sur le ban de Boncourt.

    Je n'ai, du reste, pu recueillir que fort peu de renseignements sur la commanderie de Gelucourt ; c'était, ainsi que l'indique une liste des commanderies du grand prieuré de Champagne, une maison de chapelains et servants d'armes ; elle était située à l'une des extrémités du village de Gelucourt et se composait, en 1751, d'une maison qu'habitait l'amodiateur, et servant pour celle seigneuriale, attendu que depuis un très-longtemps celle près de la chapelle, où résidaient les commandeurs, avait été détruite ; d'une marcairerie ensuite, de granges et bergerie, d'une chapelle couverte en tuiles plates, d'une tour ou colombier bâtie à neuf renfermant la prison, etc. ; d'une maison a en pavillon, sise près de Croix-Blanche, le chemin allant à Dieuze au levant, occupée par le procureur fiscal qui venait de la faire réédifier.

    A la commanderie appartenaient encore un four banal situé à l'entrée du village, une tuilerie, partie du moulin de Gelucourt, plusieurs étangs, des bois, enfin des héritages de toute nature, situés non-seulement dans le bailliage de Vie, mais encore dans ceux de Sarlouis et de Verdun.

    Je n'ai pu dresser qu'une liste fort incomplète des commandeurs de Gelucourt ; la voici telle qu'il m'a été possible de la rédiger, à l'aide des quelques documents que nous possédons.
    Suite commandeurs de Malte: Bnf
    Sources: Henri Lepage. Les Communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département. Nancy 1853 - Bnf

    Domaine du Temple à Bellange


    Département: Moselle, Arrondissement et Canton: Château-Salins - 57


    Domaine du Temple à Bellange
    Domaine du Temple à Bellange



    Domaine du Temple à Bourgaltroff


    Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Dieuze - 57


    Domaine du Temple à Bourgaltroff
    Domaine du Temple à Bourgaltroff



    Domaine du Temple à Athienville


    Département: Meurthe-et-Moselle, Arrondissement: Lunéville, Canton: Arracourt - 54


    Domaine du Temple à Athienville
    Domaine du Temple à Athienville



    Domaine du Temple à Vic-sur-Seille


    Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Vic-sur-Seille - 57


    Domaine du Temple à Vic-sur-Seille
    Domaine du Temple à Vic-sur-Seille


    Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

    Gelucourt (en patois Gelico)


    — Canton de Dieuze.
    — Maison du Temple, puis commanderie de Saint-Jean de Jérusalem.
    — Parochia de Forlocort, vars 1187 (Charte de l'abbaye de Haute-Seille)
    — Falocort, 1207 (Ibidem, attribution donnée sur l'enveloppe de ces titres)
    — La grange du Temple à Gilloncort, 1273 (Tr., des chartes, tome I, Moyenvic I, n° 1)
    — Gellucourt, Gelleucourt, 1476 (domaine de Dieuze)
    — Gelocourt, 1481 (Ibidem)
    — Geloucourt, 1553 (Ibidem)
    — Gisselfingen dit Geloucourt, 1559 (Ibidem)
    — Geloucourt, Gissefingen, 1594 (dén. de la Lorraine)
    — Gelloncourt, 1600 (dom., de Dieuze)
    — Jelucourt (Carte de Cassini)
    Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Meurthe-et-Moselle, par M. Henri Lepage. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII


    Metz (57)

    Maison du Temple de Metz


    Département: Moselle, Arrondissement et Canton: Metz-Ville - 57


    chapelle templière de Metz
    Chapelle templière de Metz - Sources image: Jack Bocar


    Comme on l'admet généralement aujourd'hui, les Templiers s'implantent à Metz en 1133, soit quatorze ans après la fondation de l'Ordre à Jérusalem. A cette époque, l'abbaye bénédictine de Sainte-Glossinde est située au Sud-Ouest de la ville, à proximité et en deçà de son mur d'enceinte. Les terres qui s'étendent alors au-delà de la porte Saint-Thiébaut relèvent du monastère et l'une d'elles est mise, par l'abbesse Agnès à la disposition de quelques chevaliers qui font à Metz les mêmes voeux que ceux des frères du Temple en Terre sainte.
    Agnès leur confie un oratoire qu'ils dédient à saint Maurice. Tout près de là, ils bâtissent une maison et entreprennent la mise en culture des terres concédées.
    Selon Philippe de Vigneulles, ce domaine sera repris vers 1259 par les Augustins et était occupé avant eux par des espèces de religieux nommés Cesses qu'on dit avoir été des Templiers ou Hospitaliers de Jérusalem.


    chapelle templière de Metz
    Chapelle templière de Metz - Sources image: Jack Bocar


    Il s'agit bien de Templiers, mais on ignore tout des conditions dans lesquelles ils sont venus s'installer à Metz. Or, quelques observations sont susceptibles de conduire à des hypothèses crédibles.
    A l'issue du concile de Troyes en 1128, des chevaliers rentrés de Terre-Sainte, sont retournés sur leurs terres respectives pour y recruter, et peut-être bien aussi en Lorraine. On sait de plus qu'en 1132 une assemblée épiscopale réunit parmi de nombreux prélats, l'archevêque de Reims, l'évêque de Troyes, l'évêque de Chalons et aboutit à un engagement collectif de soutenir et de favoriser l'implantation des Templiers dans les diocèses. On ne fait pas mention des évêques lorrains qui y participent peut-être aussi. Cependant, saint Bernard y assiste, puis vient à Metz en 1133 où il fonde une maison de cisterciennes, le Petit-Clairvaux. Il y rencontre l'évêque de Metz, Etienne de Bar qui ne peut pas rester étranger à l'installation des Templiers, lui qui se croisera bientôt et prendra part à la deuxième croisade.
    Il n'est donc pas exclu qu'un chevalier messin, rentré de Terre sainte suscite l'adhésion au Temple de quelques-uns de ses proches ou encore que l'évêque de Metz soit à l'origine de cette fondation en écho aux recommandations de l'assemblée épiscopale de 1132.
    Quoiqu'il en soit, seule de nos jours, la rue des Augustins près de la gare centrale, évoque leur couvent et, partant, l'emplacement du premier temple de Metz.


    chapelle templière de Metz
    Chapelle templière de Metz - Sources image: Jack Bocar


    On peut observer, qu'à la même époque, intervient à Nancy, la première implantation en Lorraine des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, appelée Saint Jean-du-Vieil-Aître, à proximité de l'actuelle place de la Commanderie.
    On ne sait pas en quelles circonstances les Templiers quittent le domaine proche de Saint-Thiébaut, vraisemblablement à la fin du XII, siècle pour s'établir, à l'Ouest de la ville, dans les parages de Saint-Pierre-aux-Nonnains.
    C'est grâce aux nombreux dons qui leur sont octroyés, qu'ils entreprennent alors, à cet endroit, la construction d'un établissement de qualité. Les Hospitaliers qui leur succédèrent au XIVe siècle, devenus plus tard chevaliers de Malte devront s'incliner vers 1556 devant l'ordre du roi de France Henri II qui décidera la réalisation d'une citadelle entraînant la disparition des édifices du Temple.
    Cependant, la chapelle sera épargnée, ayant été désaffectée et convertie en magasin à poudres.


    chapelle templière de Metz
    Chapelle templière de Metz - Sources image: Jack Bocar


    Erigée tout au début du XIIIe siècle, la chapelle est orientée. La nef repose sur un plan octogonal irrégulier puisque mesurant dans oeuvre huit mètres quarante du Nord au Sud et huit mètres d'Est en Ouest. Le choeur rectangulaire, de quatre mètres trente sur trois mètres soixante-cinq, est fermé par un chevet rond d'environ deux mètres soixante-quinze de rayon. La nef comporte sept pans sur huit alvéolés, flanqués de pilastres et percés chacun d'une petite fenêtre en plein cintre .
    Sa voûte présente huit branches d'ogives retombant sur des colonnettes engagées, rehaussées de chapiteaux à crochets. La clef de voûte est ornée d'un aigle à visage humain.


    chapelle templière de Metz
    Clef de voûte de la chapelle de Metz - Sources image Harchéologia


    Le chevet est éclairé par trois fenêtres en plein cintre et voûté d'ogives. La clef représente l'agneau pascal. L'intérieur a conservé des enfeu jumelés à arcades tréflées et plusieurs lavabos dont l'un à deux cuvettes. Il a gardé des traces de peintures murales apparemment du XIVe siècle dont l'une représente une Vierge et un personnage agenouillé. Extérieurement, le portail occidental est à linteau droit et à tympan décoré de la croix templière. La corniche à modillons, le chéneau et les gargouilles sont le fruit d'une restauration en 1882. Les toitures en tuiles ont été rétablies à l'origine en 1904.
    Cette chapelle était flanquée d'un bâtiment presque carré abritant deux vaisseaux voûtés et décorés de peintures murales du début du XIIIe siècle. Il a été rasé en 1904.


    chapelle templière de Metz
    Sources image Harchéologia


    En 1861, on découvrit, enterré devant la chapelle, un monument funéraire représentant en bas-relief, un personnage habillé et coiffé, et portant l'inscription: Ci gist Mesires... Ns Freires chapelens ki fut maistres des mazons dou tanple de Lorene XXIII ans ki fut mors la vigile de la chandelour Lan M CC IIII XX VII.
    D'après l'ouvrage: Les Templiers en Lorraine de Michel Mazerand. Edition JMC


    Pierrevillers (57)

    Maison du Temple de Pierrevillers


    Département: Moselle, Arrondissement: Metz-Campagne, Canton: Marange-Silvange - 57


    Maison du Temple de Pierrevillers
    Maison du Temple de Pierrevillers


    Pierrevillers, village du Barrois, à deux lieues de Longuyon. Le Temple fut cédé aux Hospitaliers et devint une Commanderie, dont le titulaire était seigneur et décimateur de Pierrevillers; il y exerçait les droits de haute, moyenne et basse justice, mais nous ne connaissons pas le revenu et par conséquent l'importance de cette Commanderie (1).
    1. V. Mémoires alphabétiques, etc., par de Maillet, page 306, et l'ouvrage de M. Viville, cité plus haut, tome II, p. 319.
    Le temple de Pierrevillers existait avant 1213, puisque, par une charte datée du 13 novembre de cette année, Thiébaut Ier, comte de Bar et de Luxembourg, lui donna tout ce qu'il possédait dans ce lieu en hommes, en terres et en prés. (V. au Trésor des Chartes, layette Commanderies, n° 21 et 25.) H. L.
    — Il y a un bois des Chevaliers près de Pierrevillers

    Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

    Pierrevilliers


    — Pierrevilliers, 1213 (Fonds de Malte, inventaire L. A.)
    — Piervillair, 1470 (Fonds de Malte, liasse Pierrevilliers)
    — Siège d'une Maison du Temple, puis commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, fondée en faveur de l'Hôpital de Metz par Thiébaut, comte de Bar, en 1213.
    — Haute, moyenne et basse justice, fief mouvant de la prévôté de Briey, qui appartenait à la Maison du Temple, puis à la commanderie de Malte.
    — Etait siège d'une paroisse de l'archiprêtré de Rombas, dépendant de la commanderie du Petit-Saint-Jean de Malte.
    Sources: Dictionnaire Topographique de l'ancien département de la Moselle. Par M. De Bouteiller. Paris, Imprimerie Nationale M.DCCC.LXXIV.

    Maison du Temple de Pierrevillers


    Nous possédons une inscription funéraire relative à des chevaliers du Temple dans le département de la Moselle, mais ce n'est pas à Cattenom qu'il faut aller la chercher, c'est dans l'église de Pierrevillers, à 15 kilomètres de Metz, où je l'ai découverte sous le badigeon. Je l'ai déchiffrée ainsi en caractères gothiques au dessus d'une croix échancrée à huit pointes, ou mieux d'une croix pattée.

    Et je la traduis ainsi: (fratres Stepheis l'an mil ccc + iiii) « Les frères Etienne l'an mil trois cent quatre. »
    On voit que cette inscription est antérieure de peu d'années à la suppression de l'Ordre des templiers en France et en Allemagne.

    Inscription templière de Pierrevillers



    Inscription templière de Pierrevillers
    Inscription templière de Pierrevillers


    J'ai trouvé dans le carlulaire de l'évêché de Metz la charte qui établit la date de la prise de possession du village de Pierrevillers par les Templiers. C'est une charte du mois de novembre 1213, dans laquelle Thiébaut, comte de Bar et de Luxembourg, « fait savoir à tous présents et à venir qu'il a donné et octroyé az frères de la chevallerie dou Temple en perpétuelle almône por le remede de son âme tant quant il avoit à Pierrevillers soit en ban, soit en hommes, preis, terres excepteit ce que dou devant dudit ban en ladite ville de Pierrevillers qui ciet en Maranges, et encore la juridiction lou signorage. »
    Sources: Bulletin de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Volumes 1-3. Metz 1858

    Maison du Temple de Pierrevillers


    Cette localité, située au sud de Rombas, en pays messin, relevait au XIIe siècle de la seigneurie de Briey, acquise alors par le comte de Bar Renaud I.

    Il semble bien que les Templiers s'établirent à Pierrevillers grâce à une donation du comte de Bar Henri I qui régna à partir de 1170 et mourut en croisade à Acre en 1191.

    Son frère, Thiébaut I, qui lui succéda, aurait confirmé cette libéralité en 1192 avant d'en octroyer une autre en 1213 comme en témoigne cet extrait de charte: « ...je décide que soient accordées en donation perpétuelle aux frères de l'armée du Temple toutes mes possessions sur le ban de Pierrevillers, en prés, en terres et pour tous usages... (1) »
    1. Archives départementales de la Meuse, Serie B. 239, folio 97 et 98

    On sait aussi qu'en 1269, Amaury, grand prieur des maisons du Temple en France, demanda la protection du comte de Bar Thiébaut II, suite aux vexations et dommages causés aux possessions du Temple de Pierrevillers par un certain Valterus dit Le Loup.(2)
    2. Trésor des Chartes Layette de la commanderie, nº25 citée par H. Lepage - L'ancien diocèse de Metz et puillé de ce diocèse - M.S.A.L. 1872, page 94

    A propos des Templiers de ce lieu, on ne dispose plus aujourd'hui que d'une inscription gravée sur l'un des murs de la dernière travée du vaisseau nord de l'église paroissiale:
    « Fi des tepliers la mil CCCXIIII »

    Cette évocation, d'ailleurs controversée, de l'abolition du Temple en 1314, pourrait bien être attribuée aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem dont on sait que la commanderie occupa le centre de la localité, près de l'église paroissiale, disposant là d'un corps de logis, de granges, d'un pressoir et autres dépendances. L'église a été construite au XVe siècle et n'est pas orientée. Il semble pas qu'elle se soit substituée à une chapelle templière. On peut supposer que pour des raisons de sécurité, les Hospitaliers ont déserté l'écart sur lequel les Templiers s'étaient installés. Celui-ci a pu se situer à proximité du « Bois des Chevaliers », à une demie lieue à l'ouest du village, près d'un ruisseau affluent de l'Orne. Les bornes gravées de la croix de Malte qu'on y rencontre encore de nos jours étayeraient cette hypothèse.

    Il est probable, en fonction de ce qui précède, que Pierrevillers fut une fondation barroise, bien que certains l'aient fait ressortir du temple de Metz.
    Sources: Les Templiers en Lorraine, par Michel Mazerand. Editions JMC, Mancy 1993


    Richemont (Moselle) (57)

    Domaine du Temple de Richemont


    Département: Moselle, Arrondissement: Thionville-Ouest, Canton: Fameck - 57


    Domaine du Temple de Richemont
    Domaine du Temple de Richemont


    On n'a aucun renseignement sur le Temple de Richemont ; mais une tradition, qui nous semble respectable, place un établissement de Templiers dans ce lieu, qui est situé à peu de distance de la Moselle, et au-dessus de Thionville (1).
    1. V. Dictionnaire du département de la Moselle, par M. Viville, tome II
    Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

    Richemont, canton de Thioville, à gauche de l'Orne et de la Moselle.
    — Richemons, 1303 (Fonds de Malte, inventaire liasse c)
    — Ancien domaine des Templiers, donné en 1311 au comte de Roussy.
    Sources: Dictionnaire Topographique de l'ancien département de la Moselle. Par M. De Bouteiller. Paris, Imprimerie Nationale M.DCCC.LXXIV.


    Vic-sur-Seille (57)

    Domaine du Temple de Vic-sur-Seille


    Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Vic-sur-Seille - 57
    Il n'y a plus de traces des Templiers en cette commune depuis 1264.
    Une charte de 1218 fait état d'un accord passé entre l'abbaye prémontré de Salivai et les Templiers de Vic-sur-Seille (Templarii Vici) par lequel l'abbaye s'engage à payer à ces derniers un cens de quatre deniers sur le jardin de la Bonne-Fontaine et un autre de douze deniers sur deux jours de terre situés « inter vineam Templariorum et vineam domini Symonis. »

    En 1264, les Templiers de Vic sur Seille se replièrent en 1264 à la commanderie de Gélucourt, après avoir vendu tous leurs biens à l'évêque de Metz.

    En 1297, il est encore question de la « vigne des Templiers », tandis qu'en 1308, un extrait de l'inventaire des titres du prieuré bénédictin de Saint-Christophe de Vic fait mention de la « foirière du Temple »
    Sources: Les Templiers en Lorraine: Michel Mazerand, édition JMC. Nancy 1993


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