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Cartulaires des commanderies Templières
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Histoire des chartes de la commanderie de La Rochelle

Les chevaliers du Temple avaient à la Rochelle une maison magistrale considérable et une grande puissance territoriale. L'intérêt historique qui s'attache aux chartes de cet établissement est manifeste.

Cette commanderie magistrale, qui relevait du grand prieuré d'Aquitaine, remonte en effet presque à l'origine de l'Ordre. Etabli en 1118, cet Ordre religieux et militaire avait reçu sa règle du concile de Troyes en 1128, et la plus ancienne charte des Templiers de la Rochelle date de 1139. Les destinées de la ville naissante sont liées aux progrès de la commanderie.

A la suppression de l'Ordre en 1314, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou chevaliers de Malte, dont l'Ordre prit naissance en 1048, rivaux puis successeurs des Templiers, héritèrent de leur influence comme de leurs biens (1). Leur souvenir s'est perpétué jusqu'à nous.

Les noms de Rue du Temple, Cour du Temple et Cour de la Commanderie désignent encore aujourd'hui la situation de leur maison, paroisse Saint-Barthélemy.

Le livre La Rochelle et ses environs (pages 201 à 204) contient quelques détails inédits sur la topographie du Temple de la Rochelle, d'après le procès-verbal de visite de cet établissement dressé le 23 juillet 1682 nous dit:

Un porche, surmonté d'une niche richement sculptée contenant la statue de saint Jean Baptiste, donnait entrée dans la commanderie.

L'église, entièrement ruinée en 1668, avait été relevée en 1670 par les soins du commandeur Alexandre-Bernard de Loménie de Brienne.

Un second procès-verbal du 4 septembre 1756 à la requête de frère Louis des Touches, chevalier magistral, atteste l'importance des revenus de cette puissante commanderie, dite de Saint-Jean-du-Perrot.

Les archives départementales de la Charente-Inférieure possèdent les volumineux Terriers de la commanderie magistrale du Temple de la Rochelle et ceux des commanderies de Bourgneuf et Thairé.

M. L. Délayant, qui a bien voulu nous ouvrir ses riches cartons historiques, a recueilli les noms suivants:

Aimeri, Eble, Raoul et Savari de Mauléon.

1221, G. Brochard.
1268, Pierre Daulége. Bérenger. "P. de Capdolio" P. Charpentier. Arnaud des Moulins.
1249, P. Dubois.
1249, Faure. Michau. Remet.
1250, Foulques de Saint-Micheau.
1270, Jean le Franceis.
Arnaud de Froidefond.
"Gaifferius", etc.

Arcère remarque qu'au-dessous du maître des chevaliers du Temple d'Aquitaine, magister militiœ Templi in Aqaitania, venait le procureur de chaque maison qui prit le titre de prœceptor, puis celui de commandeur.
Cette hiérarchie était commune aux Templiers et aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Arcère mentionne en:

1270 Guillaume Daulège, précepteur, Lemerius Boez
1207, Arnaud,
1218, Boson,
1244, Hélie de Burzaten,
1250, Guillaume "de Letigio",
1291, Hélie du Puy,

1399, Philibert de Naillac, commandeur du Temple,
Nicolas de Raval, commandeur de Saint-Jehan-du-Perot.

Tous les titres de la commanderie magistrale du Temple de la Rochelle conservés à la bibliothèque de cette ville ne sont pas inédits ; sept ont été intégralement imprimés. Nous avons cru devoir publier uniquement les textes, qui, par leur date, donnent une idée suffisante de, 1a richesse de cet Ordre militaire et religieux.

La charte la plus ancienne date de 1139 ; la plus récente, d'octobre 1268. Trois sont en langue vulgaire. La plus curieuse d'entre elles est d'octobre 1208, par conséquent antérieure à la plus reculée du chartrier d'Aufrédi (1219) publiée en 1863. Les deux autres sont de 1249 et 1268, époques à laquelle le français commençait à devenir la langue des actes notariés.

Si l'intérêt historique de ces documents est considérable et leur authenticité incontestable, la pureté des textes laisse parfois à désirer. Dans l'absence des originaux, il a fallu se contenter de copies dues au bénédictin Fonteneau et aux oratoriens Jaillot et Arcère. La sûreté de leur érudition garantit la fidélité des transcriptions. Toutefois les études philologiques étaient loin d'être au XVIIIe siècle ce qu'elles sont à notre époque. Des altérations d'orthographe dangereuses dans les chartes latines, le sont encore plus pour les textes en langue vulgaire. Toute rectification devient difficile et périlleuse. Une conjecture risque d'être substituée au texte véritable.

(1). Le 12 août 1224, les bourgeois et habitants de la Rochelle prêtèrent serment à Louis VIII. Sur 13,749, classés par seigneurie, 1,572 étaient hommes du Roi ;
141 avaient pour seigneurs les Templiers,
14 les Hospitaliers,
17 les religieuses de Sainte-Catherine.
Sources: Archive Nationales. — Ephémérides historiques de La Rochelle.

Les Chartes

J'ai retranscrit trois chartes en vieux français dans leur totalité, je pense qu'elles ne sont pas trop difficiles à lire.

1139. — Confirmation faite aux Templiers de la Rochelle du don des maisons qu'ils possédaient déjà par Aliénor, reine de France, duchesse d'Aquitaine, à Lorris, en Gâtinois, en présence de son sénéchal Raoul de Vermandois, de son bouteiller Guillaume, de son chancelier Mathieu et de son connétable Mathieu. Confirmation du don des moulins de la Rochelle. Affrenchissement des maisons occupées à la Rochelle par les Templiers. Autorisation de recevoir des donations dans l'étendue de saseigneurie sous la réserve du service et de l'hommage. Le règne d'Aliénor ayant commencé le 22 juillet 1137. la troisième année du règne nous reporte après le 22 juillet 1139.

1249. — Concession par les Templiers à Guillaume et Giraud Arbert et à Girard Vender, d'une partie de la Besseà-la-Reine.

1180. — Transaction entre Nicolas de Glocester et les Templiers, au sujet de leur chai des Sept-Moulins.

1189. — Othon, duc d'Aquitaine, comte de Poitou, confirme la donation des moulins de la Rochelle, faite aux Templiers par ses prédécesseurs.

1190. — 20 février, Confirmation par Othon, duc d'Aquitaine, comte de Poitou, des donations faites aux Templiers de la Rochelle.

1190. — le 10 juillet. Richard, roi d'Angleterre, confirme aux Templiers de la Rochelle la donation du Perroc qui leur avait été faite par Aliénor.

1196. — le 26 mai, Confirmation Par richard, roi d'Angleterre, de la donation faite par Othon aux Templiers.

1199. — Confirmation par Aliénor d'Aquitaine aux Templiers des exemptions à eux concédées par Eble de Moélon: Don de la chassée du Perroc, jusqu'au domaine des Hospitaliers.

1203. — Lettre patente de Jean-Sans-Terre aux Templiers. — Concession de la Besse-à-la-Reine.

1205. — Transaction entre les Templiers et Garin de Jart au sujet d'une maison limitrophe de leurs domaines et ayant des vues sur leur terrain, charte passée sous les sceaux du commandeur Lemerius Boez et du Maire de la Rochelle, Pierre de Faye, Alexandre Aufredi, le fondateur de la nouvelle aumônerie, figure au nombre des témoins.

Les témoins sont en forme latinisée — Pour le Temple de la Rochelle:
Fratris Lemerius Boez — Magister militie Templi (pictavensis) Aquitaine ou Poitou.
Fratris Helie de Burzac, prectoris domus Templi de Rochella.
Fratris P. de Capdolio, capellani ecclesie (chapelain de l'église du Temple).
Fratris P. Berengerii, sacerdotis (Prètre).
Fratris Arnaudi de Frigido-Fonte,
Fratris Theobaudi Secher,
Fratris P. Manent,
Fratris P. Carpentarii,
Fratris Arnaudi de Molendinis,
Fratris P. Plater.

1. — Charte

1208. — Confirmation par Guillaume de la Roche, chevalier, sire de Machecoux, aux Templiers de la donation faite par Guillaume de Tournay, augmentée de la terre d'Elie Bernard , chevalier.

El nom de sainte Trinité, je Willaume de la Roche, chevaler, sire de Machegouz , fais à saver à toz ceaus qui sunt et qui sunt avenir, qui ceste présente chartre veiront et oiront, que je, de ma prope volunté, por le salu de m'arme et de mon père et de ma mère et de mes ancesors et de mes successors, o l'otrei et o la volunté de Sébile ma femme et de Letice ma fille et de Gardrat, mon frère, ai confermé et otréié en pure et en pardurable aumosne à Deu et al frères de la chevalerie dau Temple, tote icelle aumosne enterignement que Willaume de Tornay, chevaler, mis homs, lor a donné, c'est à saver sor le pas de Tornay [Le Pas de Tornay], terres et bois, à tenir et à aver, as desus diz frères dau Temple, pardurablement de mei et de mes hers et de Gardret, mon frère et de ses hers, franchement et quitement, à tote lor volunté faire enterignement.

E par desus ice, lor ai otréié la terre Helyes Bernart, chevaler, mon home, qui est sor icel meisme pas de Tornay, devant l'aube espine, laquelle i tent del desus dit Willaume de Tornay, à tenir et à aver pardurablement, o totes franchises, se il conquerre la poent. C'est à saver que li devant dit frère ne devant herberger es devant dites choses, nul de mes homes ne des mon frère, sans noz congiez. E por ce que sus iceste chose aucuns ne dotast ne doter peust, vesti et saisi les devant diz frères de la devant dite aumosne parceste présente chartre, laquelle... "Ici, il y a une déchirure sur l'acte" saeler de mon sael. Ce fut fait l'an de l'incarnation nostre Saignor M. CC et V... "ici, il y a une autre déchirure sur l'acte" octovre.
"L'original de cette pièce est dans les archives du Temple de la Rochelle ; au bas pend un cordon de fil blanc à deux branches où était attaché un sceau qui est perdu" D. Fonteneau. — Copie de M. Rédet d'après les mss. de D. Fonteneau, t. xxv, p. 305; t. ni, p. 741.
1214. — Jean-Sans-Terre donne aux Templiers le cours d'eau de Lafond.

1217. — Cession faite aux Templiers par Guillaume Maingot, en expiation des torts qu'il avait eus envers eux. Il cède une maison

1217. — Sentence contre Arnaud, chapelain de Saint-Félix, qui n'avait pas tenu compte d'un jugement contre Guillaume Maingot en faveur des Templiers: Cession aux Templiers d'une maison à Saint-Félix, auprès de l'église.

1218. — Traité fait entre les Templiers et les héritiers d'Aimeri Roy, au sujet de quelques fiefs légués par ce dernier aux Templiers, et dont ses héritiers leur disputaient la possession. Ces fiefs étaient à: Tadon ; Sechebot ; Longeleigne ; Aitré.

1218. — Transaction entre les Templiers et Aimeri de Maillé, au sujet d'une aumône due sur des terres entre Chavagne et Usseau. Charte passée sous les sceaux de l'archidiacre de la Rochelle et du prévôt de Neuil.

1221. — Lettre de Gualerne, maire de la Rochelle, à Henri III, roi d'Angleterre, pour se plaindre des violences des Templiers.

1222. — Bulle du pape Honorius contre l'insolence des Templiers.

1231. — Concession par les Templiers à Guillaume Boeuf d'une place que tenaient, avant l'incendie de la Rochelle, J. Daunac et Arbert François. Concession faire sous le sceau de Fratre G. de Breis, precetore domorum Templi militeae in Aquitania.

1232. — Don de 60 sols de cens aux Templiers, par Amauri de Vilers.

1242. — Don par Jeanne, la Grasse aux Templiers de la Rochelle d'un marbotin de rente sur sa maison sise en cette ville.

2 Charte

1249. — Concession par les Templiers à Guillaume et Giraud Arbert et à Girard Vender, d'une partie de la Besse-à-la-Reine.

Ge frère Foques de Saint Michea, eommanderers adonques dau maisons de la Chevalerie dau Temple en Aquitaine, fois assaveir à toz ceaus qui ceste présente chartre veiront et oiront, que ge ai veu une chartre saielée dau saea frère P. Bos, comandor adonques de la maison dau Temple en la Rochele, en itau forme:

Ge frère P. Bos, comanderers adonques de la maison de la chevalerie dau Temple en la Rochele, foisassaveir à toz ceaus qui ceste présente chartre veiront et oiront, que ge, ob l'otrei et ob la volunté dau frères de nostre maison, c'est assaveir de frère Michea lo chapelain, et de frère W.

Faure et de frère P. lo Tresorer et de frère Renou lo Claver et de frère P. dau Bois et daus autres frères delà dite maison, avom baillé et ôtréé à W illame Arbert et à Girault Arbert et à maistre Girart Vender, borgeis de la Rochele, une partie de nostre Besse (1) que nos aviom en la Rochele, qui est apelée la Besse à la Raine et duret cele partie que nos lor avom baillé: dès la place W. Blundea, eissi cum la Besse s'en passet à travers jusqu'an la terre de l'ospitau de l'autre part et duret celé partie que nos lor avom baillé, des la place W. Blundea eissi cum la Besse s'en passet à travers jusqu'an la terre de l'ospitau de l'autre part, et d'iqui s'en vait joignant à la terre de l'ospitau jusqu'au mur de la vile, qui est près de la chenau dau II molins, sauves V braies que nos en aviom baillé à Hervé lo blaieter qui se tenent d'une part à la maison qui fut fahu P. de Roflac et duret de lonc iceles V braies jusqu'an la terre de l'ospitau et duret la dite Besse de lonc de l'autre part des la maison audit W. Blundea par davant, devers la rue joignant à la terre au conte de Peiters jusqu'au mur de la vile dessus dit et duret de travers des ladite terre au conte de Peiters jusqu'an la terre de l'ospitau de l'autre part.

E ob tot iceu, lor avom baillé et otréé ceu que nos aviom defors le davant dit mur jusqu'au bacious qui sunt de l'autre part de la dite chenau à tenir et à espleiter et à charger et descharger granz vaisseas et petiz en la chenau dessus dite et les portes de la dite chenau nos ne poiriom pas mermer ou temps qui est à venir.

E totes icestes choses dessus dites, nos lor avom baillé et otréé, à tenir et à aveir durablement, à eaus et à lor herz et à lor commandement et à faire tote lor volunté, délivrement à vie et à mort, por cent sol de cens rendant chascun an à nos et à nos sucessors ou à nostre comandement por les IIIJ quarterons de l'an, de la moneie qui sera prise censaus par la vile de la Rochele, c'est assaveir xxv solz à chascun quarteron, c'est encore assaveir que nos et noz successors somes tenu à garir aus davant diz borgeis et à lor herz et à lor comandement les davant dites choses que nos lor avom baillé si cum dessus est dit, quites et délivres de tôt cens et de totes costumes et de toz devers et de toz empaitremenz, ob les Cens solz de cens rendant, qui dessus sunt noméz, sauve la seignorie dau Temple come de censi, aus us et costumes de la Roehele.

E par ceu queceste chose seit plus ferme et plus estable, ge frère P. Bos, comanderers dessus nomez, lor en ai donné ceste présente chartre saelée et confermée de mon saea.

Ceu fut fait l'an de l'incarnation Jehu Crist M CC et X LIX, on meis de feurer.

Nos donques veue, et oie la chartre dessus dite, ob l'assentement et ob la volunté dau dit frère P. Bos et de noz frères voguismes et otreasmes lo bail et l'acensement dessus dit et toz les diz et la ténor de ceste chartre et volons que seit ferme et estable durablement. E à maire fermeté de ceste chose, nos en avom saelé et confermé ceste présente chartre de nostre saea en l'an de l'incarnation Jehu Christ M. CC. et cinquante, on meis de Novembre.

Copie de l'abbé Cholet, à la bibliothèque de la Rochelle.
(1). Le 10 juillet 1203, une lettre patente du roi Jean d'Angleterre à son sénéchal du Poitou portait donation aux frères de la Milice du Temple de la Rochelle, du cours d'eau appelé la Besse de la Reine, en échange du cours d'eau enlevé à leurs moulins du Perrot pour les fortifications de la ville.

C'est vers cette époque que le faubourg ou plutôt l'île du Perrot (quartier Saint-Jean) fut annexé à la ville.

"Dans une lettre, écrite en 1230 et conservée dans les Archives de l'Abbaye de Fontevrault, il est parlé de nombreuses maisons qui avaient été arses (brûlées) de l'arson dan fuec qui fust en la Rochelle en la feste de sainte Marie Madeléne (22 juillet)". [Ephémérides historiques de la Rochelle.]

3 Charte

1268. — Vente à la Commanderie du Temple par Gautier de Vouhé.
Ge Gauter de Vohé, chevalers, fois assaver à toz ceaux qui ceste présente chartre veiront et oiront que come je fusse en la fei et en la ligance aus seignors dau Temple de la Rochele de trente et dous serters de froment de rende à la mesure Saint-Martin sus loz dict molins de la Rochele qui sunt près de l'église Saint-Sauveor et de sept livres et dimée de rende en deners sus loz dous molins qui sunt à l'entrant dau Perrot on quaus chouses de lad.

ligance, je aveie L sols peitevins de rende en deners miens propres, ci par raison d'icele ligance esteint deu aus diz seignors dau Temple dis livres de pleil à muanee de teneors et loz en fussent encores deu à niuance de seignor non pas d'ome les tiers daud dis livres de plait et loz en fust encores deu de treis en treis an un roncin de sexante sols de servize e toz icez devers dessus diz, sauve la ligance deussent vendre per "iusticiam" ceaus qui dessous mei teneint quant preneient ons chouses de lad.

ligance et je eusse porveu et esgarde bien et diligentement et por leisir que greve chouse fust et peust estre à mei et aus miens de faire et de paier les deners dessus diz por tam petit cum je preneis mien propre en lad.

ligance, ainz fusse en péril et en dote de jor en jor de prendre le tôt si dreiz et jugemenz en fust faiz entre mei et les diz seignors dau Temple, por au mesmement que cil qui dessoz mei teneeint en la dite ligance n'esteint pas de mon lignage ne nul deveir ne m'en fezeint, Ge Gauter de Vohé, chevaler dessus nommez, fois assaver à toz que les devant diz cinquante sols de rente et tote la partie et tote la dreiture entérinement que je avoie et preneie et aveir et prendre poeie et deveie ons chouses de lad.

ligance par quauque manere que ceu fust ou peust estre ; ge ob l'assentemet it et ob la volonté de Willme de Joffrei et de Thebaut de Vohe, mes frères et de Hugues de Vohé, vallet, mon oncle, ai vendu et livré et quipté et otroié a frère Père Daulège, commandeor adonques de la maison de la chevalerie dau Temple de la Rochele et aus autres seignors dau Temple et m'en sui devêstuz et dessasiz de tôt en tôt et les en ai vestu et saisi et mis en pleneire et corporau possession et en pazible et perpetuau sazine à tenir et à prendre et à aveir et à expleiter à domaine de son saiau et ge Gauter de Vohe dessus nommés y apposai le mien propre saiau en maire garentie de vérité.

Ceu fut fait l'an de l'incarnation Jeshu Cristmil deux cenz et soixante et ouit, on meis de Janver.

Copie de J.-B.-E. Jourdan, à la bibliothèque de la Rochelle.
1270. — Traité entre les Templiers de la Rochelle et plusieurs abbés, concernant les canaux nécessaires à leurs marais dans l'île de Marans.

1317. — Confirmation de l'acte de session par les frères de Saint-Jean de Jérusalem à Aimery Goumar, chevalier, seigneur d'Echillais, d'une maison sise au dit lieu d'Echillais, que Geoffroy Goumar, Templier, cousin du dit Amaury, avait autrefois donnée au Temple de la Rochelle.
Sources: Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, page 21 à 50. Saintes, Paris 1874. BNF

 

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