Domaine du Temple de Landécot
Département: Charente, Arrondissement: Angoulême, Canton: Charente-Sud, Commune: Cressac-Saint-Genis - 16
Domaine du Temple de Landécot
Dès 1909, dans le Bulletin de la Société Archéologique et Historique de la Charente, l'abbé Legrand a signalé l'existence de la commanderie Templière de Landécot, dans la commune de Saint-Genis de Blanzac (Cressac-Saint-Genis), en se référant à un document de 1719 concernant un bail des terres de Landécot.
Le 2 mars 1719, Gabriel Thibaut de la Carte, Grand Prieur d'Aquitaine de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, donne pouvoir à Me Hélie François Robin, fermier de la Commanderie du Temple d'Angoulême, de passer une nouvelle baillée du bois de Landécot dans la mouvance de ladite commanderie du Temple, terre abandonnée depuis plusieurs années...
Le 14 avril 1719, Me Hélie François Robin, Juge Sénéchal de la Comté de Rouffiac (actuelle commune de Plassac-Rouffiac), demeurant au lieu des Quillets à Champaigne (actuelle commune de Champagne-Vigny), concède une « nouvelle baillette » de la terre de Landecot à Jean Bassoulet, maitre chirurgien de la ville de Blanzac, « moyennant le paiement annuel de quatre boisseaux de froment, mesure de Blanzac, quatre sols et quatre deniers en argent et deux gélines (volailles) de rente noble foncière et féodale, à la recette ordinaire de ladite commanderie au jour et fête de Saint Michel ».
Le bail concerne « un mas de terre ou sable dépendant de la Commanderie de Landécot ou du Temple du Doignon de Blanzac, dépendant elle aussi de la Commanderie d'Angoulême, membre dépendant du Grand Prieuré d'Aquitaine. Ledit mas appelé les bois et vignes de Landécot en la paroisse de Saint-Genis, Châtellenie de Blanzac en Angoumois, est composé de bois, bourgeasses, bruyères, chambruns et quelques portions d'icelui en bois taillis qui est tout en ruine. Ledit mas renferme d'anciens fossés qui paraissent presque tous comblés, situés proches les murs où était la Chapelle de Landécot »...
Le document mentionné par l'abbé Legrand figure bien aux Archives départementales de la Charente, dans la série 2 E. Le cadastre napoléonien de la commune de Saint-Genis, établi en 1837, mentionne bien la terre de Landécot située au nord-est de l'intersection du chemin vicinal n° 2 allant de Deviac à Chadurie, et de la voie communale n° 209 allant des Richards à l'église de Saint-Genis. Sur ce cadastre figure également le hameau de Landécot composé d'une maison, situé en bordure du chemin vicinal.
Aujourd'hui, cette parcelle est plantée en vignes et toutes traces des bâtiments du hameau et de la chapelle ont disparu.
En 1857, le hameau de Landécot de la commune de Saint-Genis, comptait encore une maison et cinq habitants, d'après J-B Basque sans son Dictionnaire des lieux habités de Charente.
Domaine du Temple de Landécot
Domaine du Temple de Landécot
« Dans les chartes anciennes, on trouve le nom de Saint-Génis de Landécot », selon Alcide Gauguié, dans son Histoire de la Charente paru en 1868.
De l'étude effectuée, il ressort que les Commanderies rurales de Landecot de Saint-Genis et du Dognon de Cressac, distantes d'environ 3 kilomètres l'une de l'autre, dépendaient d'une petite baillie dont Angoulême était le chef lieu. La Commanderie de Landécot qui comportait une chapelle, ne semble pas avoir survécu aux guerres franco-anglaises et à la grande peste de 1348, puisqu'elle n'est pas citée dans l'enquête pontificale de 1373. Dès cette époque, les terres de Landécot devaient être gérées par la Commanderie du Doignon de Cressac, toute proche.
Communication de Marcel Vigouroux