Département de la Haute-Savoie
Clermont (Savoie) (74)
Domaine du Temple de Clermont en Savoie
Département: Haute-Savoie, Arrondissement et Canton: Saint-Julien-en-Genevois, Commune: Frangy - 74
Domaine du Temple de Clermont
— Clarusmons, Claromons, Clarmonz, Clermont
— Château des comtes de Genevois, à 2 lieues Sud-Ouest de Frangy [600, 1123,1156, 1158, 1433, 1620, 1677].
— Une maison de Templiers y existe dès 1264 [976].
Sources: Regeste genevois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312. Genève 1866. - Bnf
Coligny (74)
Département: Haute-Savoie, Arrondissement: Saint-Julien-en-Genevois, Canton: Vulbens - 74
Domaine du Temple de Coligny
Les Templiers
A la fin du XIIe siècle viennent s'installer les Templiers.
En 1196, une transaction est faite entre le prieur de Saint-Victor de Genève et l'Ordre du Temple, représenté par « frère Wilhelme templier au territoire de l'église de Bans (banz), lieu-dit Cologny (Cologniacum), qui vient de construire un oratoire (oratorium) » (14).
Cet oratoire avait été édifié au croisement du chemin Nord/Sud vers le gué avec le chemin Est/Ouest longeant la rive gauche (voir la carte page 9).
Le Temple avait été créé vers 1118. En réalité c'est saint Bernard, en 1128, qui lui donna l'impulsion décisive. L'acte de 1196 se situe vers la fin de la grande période d'affluence des dons au XIIe siècle.
Cette milice de moines-soldats bénéficiait d'importants privilèges lui conférant une grande autonomie (15).
Quant au prieuré clunisien de Saint-Victor de Genève, fort prestigieux, il avait beaucoup de possessions dans la plaine genevoise. Il possédait aussi des droits sur quatorze églises ou filiales. Il choisissait le curé de nombreuses églises. Mais cela ne semble pas avoir apporté de gros revenus.
A Bans, Saint-Victor disposait d'oblations (dons à l'église), dîmes, droits de sépulture et « autres droits de paroisse » (16).
En 1447, il possédait la moitié des dîmes en indivis avec le seigneur du Vuache et le curé. Il détenait aussi des droits seigneuriaux : en 1509, il reçoit la reconnaissance de Collet, fils de Georges, lui-même fils de Jean de Villa de Bans, pour une terre à Moissez ou Matailly (17).
L'acte de 1196 interdisait aux Templiers d'usurper les droits de Saint-Victor. En cas de contestation, le droit de trancher appartenait au prieuré. Celui-ci ne pouvant pas s'opposer à l'installation des Templiers, tout au plus essayait-il de protéger ses maigres revenus contre un nouveau venu qui était une grande puissance internationale. Peut-être craignait-il la création d'une nouvelle paroisse à Cologny ?
En 1277, dans un acte, figure comme témoin « frater Guillelmus preceptor domus de cologniaco » (ou, plus loin : « de colognie ») Lestermes de « domus » et de « preceptor » signifient que l'établissement était important (18). Mais le précepteur ne devait pas y résider en permanence.
Cologny est encore mentionné en 1296. Amédée, comte de Genève, donne à Jeanne de Genève et Philippe de Vienne la seigneurie du Vuache (= de Vulbens). Mais il se réserve « la maison du tample de collognie ensemble les homes et appartenances de ladite maison » Il voulait garder contrôle sur le gué et le bac, car il était en conflit avec la Savoie (19).
Cette réserve explique que, par la suite, l'établissement de Cologny relèvera toujours du mandement de Chaumont, directement tenu par le comte et suzerain de celui du Vuache, au milieu duquel il formait une enclave : « exepte in rebus hospitalis de Colognie que sunt in mandamento Calvi Montis » Le seigneur du Vuache a le droit de justice et d'autres droits seigneuriaux sur les hommes et biens de son mandement, « excepta hominibus et fondis hospitalis de Collongii » (20). Les parcelles dépendant de l'hôpital ne payaient pas la dîme.
Les terres situées immédiatement à l'ouest de la maison sont nommées « aux Franchises » en 1870, « au Francisse », « Francise », « Franchise » en 1730 (21). Le toponyme n'apparaît pourtant pas dans le terrier de 1447. La plus grande partie appartenait aux religieux.
Dans sa réponse à l'enquête archéologique de 1864, l'instituteur de Vulbens écrit : « La pièce de terre attenante aux bâtiments porte encore la dénomination de Franchise parce que les criminels étaient francs, une fois entrés dans cette pièce » (22). L'établissement de La Sarthaz (Passeirier) se nommait « de la Sauveté », ce qui a le même sens (23).
Au XIIe siècle, Saint-Victor aussi offrait l'asile à ceux qui se réfugiaient sur ses terres (24).
Ainsi les religieux disposaient-ils d'une main d'œuvre agricole.
Ceci expliquerait que le village de Cologny soit seulement à 100 mètres de l'établissement religieux.
Source : Philippe Duret. Echos saléviens : revue d'histoire locale. La Salevienne, page 7 à 37. La Salévienne, 1987 — BNF
Lire la commanderie de Coligny sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Coligny
Domaine du Temple de Colligny
Colungnie, Colognie, Colligny, paroisse du décanat de Rumilly au territoire de Banz, aujourd'hui hameau de la commune de Vulbens, au pied du versant Nord du Vuache et au bord du Rhône, rive gauche, en face des îles de Collonge.
Il y avait une maison de Templiers dont les restes sont assez bien conservés.
— Accord en 1196 avec Saint-Victor [465].
— Guillaume, précepteur en 1277 [1144].
— Reconnaissance par les de Veisonnex en faveur du comte de Genevois 1476].
Sources: Regeste genevois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312. Page 470. Genève 1866
Colligny
[465] 1196 Nantelme, évêque de Genève, atteste une transaction ménagée par ses soins entre le frère Willelme, Templier, et le couvent de Saint-Victor, au sujet d'un oratoire construit par le premier à Cologny, dans le territoire de Banz. Il est convenu :
1° Que cet établissement des Templiers ne préjudiciera en aucun temps aux oblations, dîmes, sépultures et autres droits de paroisse qui appartiennent à l'église de Banz.
2° Que, s'il s'élevait une contestation entre les Templiers et Saint-Victor au sujet des réserves faites, l'indemnité due serait réglée à l'amiable par le chapitre de Saint-Victor.
— Témoins : Harbert, prieur (de Saint-Victor) ; Amédée, prieur claustral ; Richalmus, censitaire en cire (cererarius) ; Uldric de Chilly ; Hugues de Viry, prêtre ; Etienne, moine.
— Anno inc. dom. MCXCVI, indict. XIIII, ep. XVIII concurr. I. Celestino pont. Henrico imp. Rom.
— Archives de Genève P. H. n° 35.
— M. D. G. tome II, part. II, page 51. = Banz, ancienne paroisse du décanat de Vuillonnex, aujourd'hui détruite par les érosions du Rhône et réduite à une seule maison de la commune de Vulbens, rive gauche du Rhône, en face des îles de Collonge.
— Cologny, hameau de la même commune, dans lequel la maison des Templiers subsiste encore : un oratoire, le foyer de la cuisine et les caves portent les traces des constructions primitives.
Sources: Regeste genevois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312. Pages 128, 129. Genève 1866. - Bnf
Sauveté (La) (74)
Maison du Temple de la Sauveté
Département: Haute-Savoie, Arrondissement: Bonneville, Canton: La Roche-sur-Foron - 74
Localisation du Temple de La Sauveté
La Filleule de la Sauveté (Temple de la Sauveté)
La Filleule de la Sauveté, distant de son chef de 4 lieues, de la Roche (quartier de La Serthaz, sur la commune de Saint-Pierre-en-Faucigny), un quart de lieue, uni avec celui de Mussy Mussiaco ou Moussy ; les deux s'afferment, ensemble 200 florins et 22 chapons gras.
« Revenu 1000 livres »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.
Temple de La Sauveté
Temple de La Sauveté à La Sartaz, commune de Passeirier.
Sources: Plan de la Sauvté, offert gracieusement par M. Christiane Boekholt
Voir l'étude réalisée par Christiane BOEKHOLT sur le Temple de La Sauveté
Temple de la Sauveté
Les traces des Templiers sont encore visibles sur le territoire de la commune, au hameau de Passerier où une bâtisse du XIIIe dite la Serthaz (la Serthe, la Sauveté) et le moulin de la Serthaz. Biens qui appartenaient à La Commanderie. Rumilly était un bourg clos et franc, il s'y tenait une foire et un marché, il possédait ses propres poids et mesures. Les Rumiliens jouissaient de franchises antérieures à 1335.
Marie-Thérèse Hermann, Architecture et vie traditionnelle en Savoie, La Fontaine de Siloé, 2002
Wikipedia