Département de la Marne
Barbonne (51)
Maison du Temple de Barbonne
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne, Commune: Barbonne-Fayel - 51
Maison du Temple de Barbonne
Dès la fondation de l'Ordre, les Templiers avaient des possessions en ce lieu. La communauté templière s'installa d'abord en dehors du village actuel, lieu qui fut abandonné vers 1185 et conservé comme ferme, avec une chapelle dédiée à Notre-Dame.
Eglise de Barbonne
Eglise de Barbonne
Le deuxième emplacement n'est autre que le village actuel de Barbonne-Fayel. Les Templiers construisirent l'église, à laquelle les Hospitaliers ajoutérent les chapelles latérales avec les grandes ouvertures flamboyantes.
En 1777 une nef classique fut ajoutée à l'ensemble. De l'époque templière on peut encore admirer les voûtes gothiques très élancées reposant sur des piliers cruciformes. Le choeur à trois pans s'ouvre sur deux nefs transversales construites comme deux transepts accolés. Plusieurs tombes de chevaliers de Saint-Jean furent détruites au XIX siècle pour servir au dallage. Une très belle vierge du XIII siècle se trouve dans cette église.
De l'ancienne commanderie il ne reste plus rien. Elle se trouvait sur l'emplacement actuel de l'hôtel-de-ville.
Ancienne ville fortifiée dont les mails bordés de tilleuls et ceinturant la ville, Barbonne posséde une imposante église.
Edifiée au XIe siècle, elle fût en partie détruite par deux incendies; elle prit son aspect actuel en 1772.
A l'origine, elle était surmontée d'une belle flèche en spirale mais celle-ci fût remplacée par une tour carrée puis par un simple clocher en bois.
L'intérieur de l'édifice impressionne par sa taille qui rappelle que Barbonne fût une cité importante qui, au moyen-âge, tenta de rivaliser avec Sézanne.
On peut y admirer une vierge à l'enfant du XIVe siècle. Les actuels vitraux datent du début de ce siècle; restaurés en 1994, ils ont été inaugurés en mai 2000.
Au moyen-âge, du temps des Comtes de Champagne, Barbonne abritait une commanderie des Templiers et un hôpital St-Jacques des Hauts-Pas.
Fayel dont le nom fût rattaché à celui de Barbonne en 1845 était un village voisin ayant rang de seigneurie; il fût entièrement détruit pendant la Guerre de Cent Ans et ne fût jamais reconstruit.
Ancienne commanderie. C'était, dès l'origine, une grange ou ferme qui avait été donnée aux Templiers, par Thibaut, comte de Blois, avec un pré et une charrue de terre; le tout situé à Barbonne, entre Sézanne et Chantemerle, « apud Barbunam inter Sezanam et Canlumerlum »
La charte qui contient cette donation n'est pas datée, mais elle paraît avoir été rédigée à la fin du XIIe siècle.
Longtemps avant cela, les Templiers possédaient des biens à Barbonne. Hatton, évêque de Troyes, par ses lettres de l'année 1143, que nous avons déjà citées, leur avait confirmé entre autres donations, celle des dînes de Barbonne, faite par Roselin, fils de Raoul de Sézanne et consorts.
D'un autre coté, ils avaient acheté de Manessier, prévôt de l'église de Saint-Etienne de Troyes, avec le consentement du chapitre de cette église, la terre de Garin de Malfilatre, « terram, Garini Malifiliastri », située à Barbonne, ainsi qu'il résulte d'une charte confirmative de cette vente, par Henri, comte Palatin de Troyes, de l'année 1164.
Le domaine de Barbonne consistait en une maison à usage de ferme, dans un grand enclos entouré de murs, situé à un quart de lieue de l'église du village. On voyait dans la cour une chapelle dédiée à saint Jean, où l'on disait encore, au siècle dernier, trois messes par semaine. Les terres du domaine, au nombre de 115 arpents, étaient affermées avec là maison, 88 livres 7 sols en 1495; et 800 livres en 1738.
Trois membres dépendaient de l'ancienne commanderie de Barbonne:
Domaine de la Forestière
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Dormans, Commune: Nesle-le-Repons - 51
Domaine de la Forestière
La terre et seigneurie de Baudement
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Vertus-Plaine Champenoise - 51
La terre et seigneurie de Baudement
Et la maison de Queudes
Département: Marne, Arrondissement: Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne - 51
Maison du Temple de Queudes
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Maison du Temple de Barbonne
Ancienne commanderie. C'était, dès l'origine, une grange ou ferme qui avait été donnée aux Templiers, par Thibaut, comte de Blois, avec un pré et une charrue de terre; le tout situé à Barbonne, entre Sézanne et Chantemerle, « apud Barbunam inter Sezanam et Canlumerlum. »
La charte qui contient cette donation n'est pas datée, mais elle paraît avoir été rédigée à la fin du XIIe siècle.
Longtemps avant cela, les Templiers possédaient des biens à Barbonne. Hatton, évêque de Troyes, par ses lettres de l'année 1143, que nous avons déjà citées, leur avait confirmé entre autres donations, celle des dînes de Barbonne, faite par Roselin, fils de Raoul de Sézanne et consorts.
Le Temple de Barbonne était situé dans le diocése de Troyes: « in domo de Barbona, Trecensis diocesis. » C'était, croyons-nous, une maison assez importante et ce qui semblerait le prouver c'est que Gérard de Villiers est désigné dans le Procès comme ayant tenu les baillies de Brie, du Mont-de-Soissons et de Barbonne « Procès, tome I, pages 401 et 436 »
Il se pourrait qu'au moment de la chute des Templiers, la maison n'ait pas eu de précepteur; il n'y aurait eu alors qu'un intérimaire: « frater Droco de Vivariis, custos domus de Barberone (sic), loco preceptoris », « Procès, tome II, page 395 », reçu jadis à Provins.
Le journal du trésor du Temple ne peut que confirmer l'importance que nous supposons à cette maison; on trouve, en effet, à la date du 4 juillet 1295, la mention suivante laquelle se trouve comprise entre celles relatives au précepteur de la Neuville, près Châlons, et au précepteur de la Brie: « De preceptore Barbone, 176 livre, in magnis fratrum Et à la date du 3 juillet 1296: De preceptore Barbone, 280 livres tournois, etc., ce dernier passage précédant la mention du Temple de Merlan. »
« Mémoire sur les opérations financières des Templiers, par M. Léon. Delisle, pages 176 et 209 »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Procès des Templiers, tome I, page 40, 86
Frère Aymo de Barbona diocèse de Troyes, fut intérogé afin de savoir s'il voulait défendre l'Ordre du Temple. C'est la même question qui est posée à Frère Johannes Barbona, diocèse de Tryoes, page 86.
Procès des Templiers, tome I, page 400, 401
Item, ad LXII et XXXVIII sequentes respondit, ut supra dixerat, se credere quod uniformiter reciperentur fratres ubique in dicto ordine, et secundum modum per quem dixit se fuisse receptum et alios recepisse, et ex juramento tenebantur non revellare dictum modum; sed nescit qualiter fuissent puniti, si revellassent extraneis, vel si ea facere noluissent; inter se tamen loquebantur frequenter de modo recepcionis predicte, et fuerunt negligentes, quia non correxerunt dictos errores, nec denunciaverunt Ecclesie; nec vidit in ordine quin ellemosine ordinate debito modo communiter fierent, et hospitalitas teneretur; et in anno quo fuit magna caristia bladorum, fecit idem testis augmentari elemosinam consuetam fieri in dicta domo de Latigniaco Sicco, quanquam fratres suaderent sibi quod faceret diminui; sed scivit quod dictus frater Gerardus de Villaribus, in ballivis de Briva, de Monte Suessionensi, et de Barbona quas tenebat, fecit diminui elemosinas supradictas. De aliis contentis in dictis articulis dixit se aliud nescire.
Procès des Templiers, tome I, page 435, 436
In recepcione sua fuit ei inhibitum per sacramentum quod non revelaret secreta capitulorum, et dixit ei dictus frater Hugo quod si revelaret, perderet habitum. Confessus fuit presbiteris secularibus et ordinis de abnegacione et spuicione predictis; et unus cui fuit confessus intra annum a recepcione sua, vocabatur Galterus, et serviebat in capella eorum de Villaribus, et erat secularis, et dixit ei quod male fecerat, et absolvit eum imposita penitencia quod diceret VII Pater noster qualibet die unius septimane. Male fecerunt scientes errores, quia eos non correxerunt nec denunciaverunt Ecclesie. Non fuit ultra mare, nec scit quod servabatur ibi vel in aliis locis in recepcione fratrum. Elemosinas et hospitalitatem vidit convenienter fieri in domo de Barbona Trecensis diocesis, in qua moratus fuit per septem annos sed audivit dici quod in aliquibus aliis locis non fiebant ita bene capitulis non interfuerat, nec sciebat quod faciebant in eis; ivisset quo Magister magnus precipisset ei, et crédit eciam quod abi fratres obedivissent ei in hiis que mandasset; credit quod modo sit suspicio contra ordinem.
Procès des Templiers, tome II, page 395
Item frater Droco de Vivariis custos domus de Barberone, loco preceptoris, etatis quadraginta annorum vel circa, eodem modo constitutus, juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod receptus fuit in domo Templi de Pruvino, XX anni vel circa sunt elapsi per fratrem Gerardum presbyterum et preceptorem dicte domus (de Barbonne), presentibus fratre Godefredo preceptore dicte ballivie loco fratris Arnulpbi de Woisemale, et fratre Hugone receptore telonei ville de Pruvino, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Baudement (51)
Maison du Temple de Baudement
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Anglure - 51
Maison du Temple de Baudement
C'était une des premières terres que les Templiers possédèrent dans la Marne. Elles provenaient d'un seigneur, nommé Lethericus de Baudement qui, par ses lettres de l'année 1133, déclara donner à Dieu et aux frères de la chevalerie du Temple, tout ce qu'il possédait à Baudement, « apud Baldimentum », et tout ce qu'il pouvait avoir depuis ce lieu jusqu'à Chantemerle, tenu en fief de André le Sénéchal.
Léon et Eustache, fils du donateur, approuvèrent et confirmèrent cet acte de libéralité, moyennant cent livres qu'ils reçurent des Templiers, avec une villa, appelée Dolgast, que André le Sénéchal avait lui-même déjà donnée au Temple. Il était convenu que Dolgast serait la propriété d'Eustache, et qu'à sa mort, s'il n'avait pas d'enfant, cette villa ferait retour aux Templiers.
La maison de Baudement et la chapelle qui s'y trouvait, n'existaient plus en 1460. Il ne restait alors que les terres, d'une contenance de 158 arpents, dont la plus grande partie fut donnée à cens et rente perpétuelle, comme on le voit par un terrier de 1678.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
André de Baudement
L'Ors du concile de Troyes, trois personnalités laïques siègent aux côtés des membres du concile. Thibaud II, comte de Champagne, Guillaume II de Nevers, qui finira par se faire chartreux après avoir participé à la première croisade, et André de Baudement, sénéchal de Champagne, dont le fils venait de rejoindre les Templiers.
Ces trois seigneurs sont sollicités pour donner leur avis sur les choix effectués par Hugues de Payns et ses compagnons, Ces dits-Seigneurs, sont experts en l'art de la guerre, et le comte Guillaume connaissait suffisamment la Terre Sainte pour conseiller les prélats sur ces questions. Ainsi le concile pouvait évaluer les aspets proprement militaires et religieux de ce nouvel Ordre naissant.
Sources: Hugues de Payns - la naissance des Templiers - la mémoire retrouvée - Par Thierry Leroy - TheBookEdition, 2011
Bermericourt (51)
Maison du Temple de Bermericourt
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51
Maison du Temple de Bermericourt
La terre et seigneurie de Berméricourt, à deux lieues de Reims, avait été acquise par les Templiers vers le milieu du XIIIe siècle, de diverses personnes.
Nous trouvons des lettres de Jean, seigneur de Courlandon, du mois de décembre 1243, par lesquelles il confirme la donation que Gérard d'Aconin, chevalier, et Hadevise, sa femme, avaient faite aux frères de la chevalerie du Temple de Reims, de tout ce qu'ils possédaient en maisons, cens et justice à Berméricourt et sur ce territoire, « in villa et territorio de Bremericort. »
Au mois d'avril de la même année, Regnault de Guignicourt et Agnès, sa femme, par lettres expédiées sous le sceau de l'official de Reims, vendirent auxdits frères tout ce qu'ils avaient à Berméricourt, en terres, maisons, cens, rentes, à l'exception toutefois de la vicomté.
Mais la vicomté leur fut abandonné au mois de décembre 1244, par Simon de Lobes, « de Lobiis », chevalier, seigneur dominant, qui approuva et confirma la donation de Girard d'Aconin dont il est parlé ci-devant, ainsi qu'il résulte d'une charte de Michel de Saint-Denis, chanoine et official de Reims, en date du mois de décembre de la dite année 1244. « Il fallait 12 pouces pour un pied, 22 pieds et demi pour une verge, 25 verges pour un quartel, et 4 quartels pour un jour. »
D'autres acquisitions faites de 1245 à 1262, par les Templiers, augmentèrent l'importance de leur seigneurie de Berméricourt. De ce nombre, nous citerons l'achat qu'ils firent, en juillet 1249, de Raoul de Romain, « de Romagnis », d'un fief situé à Berméricourt, tenu par Garnier « de Bermicourt » et Gaudefroy de Chaudardes, avec les arrière fiefs qui en dépendaient.
Le domaine de Berméricourt se composait d'une maison à usage de ferme, située dans la Grande-Rue, avec 145 arpents de terre à labour, faisant 184 jours, 21 perches 3 pieds, mesure du lieu.
Le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice à Berméricourt, cens et rentes seigneuriales, avec droit de bourgeoisie, qui consistait à recevoir de chaque habitant ayant ménage, un setier d'avoine et deux poules par an.
La Maison du Temple avait deux membres
Hermonville
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51
Domaine du Temple Hermonville
Cormicy
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51
Domaine du Temple Cormicy
Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
De 1573 à 1596, les Hospitaliers achetèrent à Hermonville et sur le territoire de Cormicy, village voisin, une assez grande quantité de bois qu'ils défrichèrent et donnèrent à cens aux habitants des lieux.
Le revenu de la terre de Berméricourt et de ses dépendances, n'était que de 250 livres et 60 setiers d'avoine en 1757. On le trouve porté en 1783, à 862 livres et 24 boisseaux d'avoine.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Betheniville (51)
Domaine du Temple de Bétheniville
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Beine-Nauroy - 51
Domaine du Temple de Bétheniville
Les Templiers eurent des possessions à Bétheniville, qui relevaient de la commanderie de Merlan (1). Il n'en subsiste aucune trace à notre connaissance.
1. Sur leurs dépendances et leurs relations avec la commanderie du Temple de Merlan, près Aussonce (Ardennes), voir Ordre de Malte, les Commanderies du Grand Prieuré de France, par E. Mannier, Paris, 1872, pages 293 et 295.
Sources: Travaux de l'Académie nationale de Reims, tome 2, volume 102, page 94. Editeur: P. Giret Reims 1875
Bouy (51)
Domaines du Temple de Bouy
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes — 51
Domaines du Temple de Bouy
Une partie de la seigneurie de Bouy appartenait aux dames de l'abbaye d'Avenay, dès 1140, elles achetèrent le reste en 1350, au chevalier Jean de La Tour en Veivre.
Titres de l'abbaye d'Avenay, inventaire page 101
Les habitants de Suippes et de Somme-Suippe ayant envahi une partie des terres de Bouy en 1490, Charles VIII en ordonna la restitution aux dames d'Avenay.
— Les Templiers avaient aussi des propriétés à Bouy dès l'an 1210.
titres de la Maison du Temple de La Neuville, inventaire page 267
— Les Templiers de la Neuville, possédaient des biens à Bouy.
Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Bouy
— Canton de Suippes
— Boeium, 1116 (Cartulaire de Saint-Denis de Reims, page 14)
— Allodium Boyensis, 1137 (Cartlaire d'Avenay, folio 22 vº)
— Boi, 1133-1142 (Fonds de la Maison du Temple de La Neuville, c. 9)
— Boe, 1147-1151 (Fonds de la Maison du Temple de La Neuville, c. 8)
— Boiacum, 1164 (Bibliothèque de l'Ecoles des Chartes, tome XXIX, page 187)
— Boyacum, 1189 (Cartulaire d'Avenay, folio 24 vº)
— Boy, 1218 (Fonds de la Maison du Temple de La Neuville, c. 8)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Bussy-le-Repos (51)
Domaine du Temple de Bussy-le-Repos
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Heiltz-le-Maurupt - 51
Domaine du Temple de Bussy-le-Repos
Bussy-le-Repos, Bussiacum repositum, pouillé de Châlons, à 24 kilomètres de Vitry et 30 kilomètres de Châlons-en-Champagne.
— Ce village est situé dans un vallon entre les monts dits de Champagne.
— Ses terres ne sont fertiles qu'à l'aide d'une bonne culture et des engrais.
— Le surnom de Repos lui vient probablement de sa situation sur l'ancienne petite route d'Allemagne.
— Un titre de 1100 constitue les Templiers de Maucourt propriétaires d'une partie des dîmes de ce village (titre de la commanderie des Templiers de la Neuville, inventaire page 33)
Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Année 1861 - Châlons-sur-Marne
Bussy-le-Repos
— Commune d'Heiltz-le-Maurupt.
— Boissi-le-Repout, 1248 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.4)
— Bussiacum Repositum, 1331 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.8)
— Buxi-le-Repost, 1346 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.8)
— Buissil-le-Repost, 1374 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.8)
— Bussy-le-Repost, 1407 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.8)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Chalons-en-Champagne (51)
Maison du Temple de Châlons-en-Champagne
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
Maison du Temple de Châlons-en-Champagne
Les Templiers avaient des droits dans la commune de Châlons-sur-Marne, cette charte prouve un droit accordè en avril 1134 par Geoffroi, évêque de Châlons-sur-Marne, concède à l'Ordre du Temple le droit de foulage des draps à Châlons-sur-Marne.
Nous avons dit que Pierre de Torbona avait été à Maucourt, en 1285; deux ans auparavant, en juin, on le trouve recevant à la Neuville-au-Temple, maison voisine de Châlons, sans doute parce que Pierre était Maître de la baillie du Temple de Châlons.
Procès des Templiers, tome II, pages 33
Videlicet quod ipse receptus fuerat, et frater Gerardus de la Chapa serviens Cathalanensis diocesis cum eo, per fratrem Petrum de Torbona militem quondam, preceptorem tunc ballivie Cathalanensis, circa instans festum Nativitatis beati Johannis Baptiste erunt XXVIII anni vel circa, in capella domus Templi de Novavilla prope Cathalanum, presentibus fratribus Andrea presbitero dicte domus, Hugone Sicardi, Vicencio de Possessa, Jacobo Vienensi servientibus, deffunctis, et Raynaudo de Dompierre, qui affugit in capcione eorum, in hunc modum...
Procès des Templiers, tome II, pages 34
Item, dixit quod viderat per eumdem modum, ut sibi videtur, recipi quoad licita, sed primo dixerat in generale fratrem quemdam militem Lotoringum, cujus nomen vel cognomen ignorat, in quadam camera domus Templi de Moncourt Cathalanensis diocesis, per dictum fratrem Petrum de Torbona, sunt XXVI anni vel circa, presentibus dicto fratre Raynaudo et ipso teste.
Le nom de son successeur à la baillie, nous est donné par un chevalier du Temple, qui n'avait guère plus de vingt-cinq ans, lorsqu'il comparut devant les enquêteurs du procès. Reçu à l'âge de treize ans environ (1295, à Noël), par frère « Bellus de Ly », chevalier, précepteur de cette baillie de Châlons, il prétendit que ce chevalier lui aurait parlé, entre autres choses, des rapports charnels que les Templiers pouvaient avoir entre eux; ce qui, soit dit en passant, est bien invraisemblable, quand on songe que le précepteur de Châlons s'adressait à un enfant.
Procès des Templiers, tome II, page 352
Item frater Ansellus de Rocheria miles, Cathalanensis diocesis, etatis XXV annorum vel circa, constitutus, juratus et requisitus eodem modo, dixit per juramentum suum quod in instanti Nativitate Domini erunt XII anni, quod fuit receptus per fratrem Bellum de Ly militem, preceptorem ballivie Cathalanensis, presentibus fratre Hymberto de Cremi et fratre Hugone Cochet milite, qui fuit receptus cum eo, et aliis de quorum nominibus non recolit.
Le dernier précepteur de la baillie fut frère Humbert de Saint-Georges, « Humbertus de Sancto-Jorre » « de Sancto Jorio, miles preceptor ballive Cathelanensis », chevalier du Temple, originaire du diocèse de Vienne, et qui aurait assisté, en qualité de précepteur, à un chapitre général tenu, en 1295, à Paris par le Grand-Maître Humbert avait alors trente-cinq ans.
Procès des Templiers, tome I, page 377
Eisdem die et loco, post examinacionem dicti fratris P. de Boscherres, fuerunt adducti ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum, pro testibus in isto negocio, fratres Guido Delphini miles Claramontensis, Addam de Valamanut olim preceptor de Hancuria, Humbertus de sancto Jorre preceptor ballive Garch., Gerardus de Causo miles Ruthenensis, preceptor ballive du Bastre, Petrus de Boneli miles Noviomensis, Hugo de Gamone miles Ruthenensis diocesium, Radulphus de Enesi quondam receptor Campanie, et preceptor balliarum de Latigniaco Sicco et de Somorens, et antequam jurarent, fuerunt protestati coram dictis dominis commissariis quod per ea que deponerent coram eis, vel dicerent, seu facerent, nullo modo intendebant recedere a confessionibus factis per eos coram ordinariis suis, sed in ipsis confessionibus perseverare intendebant, et si contingeret eos per simplicitatem vel aliter aliquid per eos dici vel fieri contra dictas confessiones, quod pro nullo haberetur, et ex nunc revocabant. Qua quidem protestacione premissa, juraverunt tactis sacrosanctis Evangeliis per eosdem dicere totam, plenam et meram veritatem in negocio isto de quo inquiretur, secundum formam juramenti aliorum testium superius registratam vulgarizatam eisdem.
Procès des Templiers, tome I, page 406
Eisdem die et loco, fuit adductus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum frater Humbertus de sancto Jorio miles, preceptor baillive Cathelanensis, testis suprajuratus, ut deponeret dictum suum, etatis circiter L annorum; non deferens mantellum ordinis, quia dimissit ipsum in concilio Senonensi cum pluribus aliis, et postea fecit sibi radi barbam, et fuit inquisitum cum eo per dominum episcopum Parisiensem et absolutus et reconciliatus ab eo.
Procès des Templiers, tome I, page 628
inter quos erant fratres Hugo de Penrando, Gaucherus de Liencourt, Guaufredus le Berroyer preceptor tunc Normannie, Humbertus de sancto Jorio preceptor Cathalanensis, testis supra examinatus, et Hugo de Cabilone preceptor de Spalhi, qui affugit quando alii capti fuerunt, milites; Radulphus de Gisi receptor Campanie, Johannes de Turno thesaurarius Templi Parisius, Guillelmus de Arbleyo elemosinarius domini Regis, testes supra examinati, servientes.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.
Præcepteurs de la baillie de Châlons
Vers 1283-1285, frère Pierre « de Torbona », chevalier;
Avant 1295, frère « Bellus de Ly », chevalier;
Vers 1295-1307, frère Humbert, ou Imbert de Saint-Georges, chevalier.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.
Domaines du Temple de Châlons-en-Champagne
Les Faubourgs de Marne : Plan
Un autre établissement, situé hors la ville, près du pont Ruppé, était appelé la Maison du Colombier, appartenant à la commanderie de la Neuville-au-Temple, à laquelle elle avait été donnée en 1219, par Hugues, chevalier de Porte-Marne, et Guyot, son fils, avec le jardin, le vivier et les terres arables situées au même lieu. Dans l'acte de donation, elle est, dite située sous l'église Saint-Michel, Sitam sub ecclesia Sancti Michaelis. Elle paraît s'être augmentée, en 1265, par l'acquisition d'une autre maison « située sur les crayères de Saint-Michel, au ban du roi de Navarre »
Cette maison du Colombier reçut quelquefois des pestiférés, notamment en 1516, par ordre du Conseil de ville. Nous la retrouvons dans des baux, 1564, 1611 et 1656, puis nous en perdons la trace.
Le pont Ruppé était construit en bois, à sept arches, ou de six piles. Il n'était pas fortifié, mais défendu seulement par un pont levis et une barrière.
On entrait au Grand-Bourg et par conséquent dans la ville par le pont Ruppé, placé sur un bras de la Marne qui contournait le faubourg et était, destiné à le protéger, car il ne comportait aucune autre défense ; ce bras de rivière avait du, à l'origine, être prolongé en retour vers l'est, où ses eaux devaient se réunir à celles du bras qui fluait sous le pont des Trinitaires. Mais il n'en était plus ainsi au XVIIIe siècle : les plans à cette époque l'indiquent comme un fossé dont les eaux n'avaient point d'issue et allaient se perdre dans les terres de Fagnières. Le faubourg n'était donc plus fermé de ce côté. Nous ne savons à quelle époque la partie placée du côté de Fagnières fut comblée ; mais, dès l'an 1710, on appelait quelquefois ce qui en restait : le fossé des Aveugles. La pêche de ces eaux appartenait d'ancienneté à la commanderie de La Neuville. Un bail de 1282 mentionne la mise à loyer de la maison du Colombier, appartenant à la commanderie, avec la pêche de la rivière « fluant, sous le pont Ruppé »
En 1245, Hugues dit Chienlis et Richaude, sa femme, reconnaissent devoir à la Commanderie 15 sols de cens sur leurs maisons situées in ruella Prati, près la porte Marne. On l'appela dans le XVIIIe siècle ruelle Clamart, parce qu'elle conduisait à un cimetière créé vers 1730 pour les inhumations des hôpitaux et qui fut appelé cimetière de Clamart. Le cimetière porte aujourd'hui le même nom. Le cimetière fut, supprimé en 1785 et transféré au lieu où se trouve aujourd'hui le cimetière de l'Ouest.
Maison de Rhodes
Près de cette ruelle était une maison importante dite la maison de Rhodes, qui, depuis le XIIIe siècle, était la maison seigneuriale de la commanderie du Temple. Des lettres patentes de 1488 la désignent ainsi : « Une belle et grande maison, cour, chapelle et, édifices, appelée de toute, ancienneté la maison de Rhodes, en laquelle l'évêque et ses officiers n'ont que connaitre en quelque manière que ce soit, et n'y peuvent, ni autres quelconques, faire aucun exploit de justice. »
Il y avait un four dans ou près de cette maison, qu'en 1472 l'évêque fit, démolir ; après un vif débat, le commandeur fui, par lettres royaux en forme de réintégrande, rétabli dans son droit absolu de justice et de seigneurie, avec ordre de rétablir le four détruit.
C'était dans la chapelle de cette maison que, se célébrait l'office divin des religieux chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et qu'ils accomplissaient le devoir pascal. Au XVIe siècle, cette maison tomba on décadence.
En 1536 elle était donnée à bail à vie à Jean Humbert, cordonnier, « maison neuve, cour, chapelle et jardin derrière, ainsi que le tout se comporte, depuis le gros de la maison neuve jusqu'aux fossés du Prés l'Evêque, ladite maison franche de tonneux, forage, minage, guet du prévôt et autres servitudes quelconques. »
En 1656 une partie de cette maison était, transformée en hôtellerie où pendait pour enseigne La Croix d'Or, tenue par Pierre Piètre. Le locataire était tenu, outre le paiement du loyer stipulé, « de faire chanter messe dans la chapelle qui est dans ladite maison de la Croix-d'Or tous les jours de dimanche et aux bonnes fêtes de l'an, fournir le pain bénit, vin, torches et cire nécessaires, le commandeur fournissant les ornements. »
Nous perdons la trace de cette maison jusqu'en 1793 époque où elle fut vendue comme bien national aux citoyen Faillet, laboureur, et Valentin, meunier.
La commanderie possédait 2 moulins, ils étaient placés dans l'ordre suivant: les deux plus rapprochés du cimetière Saint-Sulpice appartenaient à la Commanderie de La Neuville-au-Temple. Ils étaient appelés : l'un le Moulin de la rive, l'autre Crochetel ou de la Croix (1472-1656). Ils semblent avoir été établis, comme moulins foulants, vers 1138, époque où l'évêque Geoffroy donna aux Templiers toute la foulerie de Chalons. Peu après, cette donation fit naître une difficulté qui fut aplanie par un accord que le roi Louis VII sanctionna en 1158, en vertu duquel les habitants étaient obligés de faire fouler leurs étoffes soit aux moulins de l'évêque, soit à ceux de la Commanderie, à l'exclusion de tous autres moulins, à la condition que les Templiers percevraient par pièce de drap deux deniers de moins qu'aux moulins de l'évêque. Le foulonnage des draps passa encore par bien d'autres phases, mais ce n'est pas ici le lieu d'en parler.
Dès le XVe siècle les moulins foulants de la commanderie avaient été transformés en moulins à blé : ce qu'ils restèrent jusqu'à la Révolution. - Le moulin de la Croix était chargé d'une redevance annuelle de trente-deux setiers de froment envers le Chapitre ; le 23 août 1673, le feu prit à l'un des moulins de l'évêque et se communiqua aux deux moulins de la Commanderie qui furent brûlés. Le Chapitre ne voulut, pas contribuer à leur rétablissement et, il y eut à ce sujet un long procès qui se termina par un accord en 1679. Ce ne fut, pas le seul incendie qui atteignit ces constructions : les registres du Conseil de ville nous apprennent que, le 10 juin 1530, les moulins de Porte-Marne furent brûlés.
Les sept Moulins : Plan
Au bas de la rue Saint-Dominique se trouve la rue des Sept-Moulins, qui jusqu'à sa rencontre avec la rue de la Marne, portait le nom de rue des Bains-à-la-Chèvre
Les sept moulins étaient assis en un rang dans le prolongement de la rue Saint-Dominique, au travers du quai des Arts et sur toute la largeur de la rivière jusqu'à la rue du Gantelet, avec laquelle on communiquait par un pont ou palier en bois appelé le pont des Sept-Moulins.
On ne connaît pas l'époque à laquelle ces moulins furent, établis ; elle est toutefois fort ancienne ; ils existaient dès l'an 1028, année où l'évêque Roger 1e en donna trois à l'abbaye de Saint-Pierre-aux-Monts de Châlons : Molendina tria infra civitatem sinistra ab ortu egredientibus.
En l'an 1062, l'évêque Roger II donna à l'abbaye de Toussaints un des sept moulins situés sur la rivière de Nau : Molendinum constitutum in urbis porta super fluvium Noutha.
L'abbaye de Saint-Pierre acheta, en 1242, un quatrième moulin à Vermond, vidame de Chalons, qui en était possesseur. Les baux passés de 1297 à 1637 nous apprennent que ces quatre moulins étaient appelés : Bayard, Content, Petit-Ton ou Petit-Train et le Gros-Moulin.
Le cinquième, appelé Beauvoisin dès 1245, et plus tard le moulin de Rhodes, fut acquis par la commanderie du Temple en 1245.
Le sixième, appartenant à l'abbaye de Toussaints, était appelé moulin Cliquet, et qui était le plus rapproché de la rue de Crève, prit, selon les temps, le nom du propriétaire auquel il appartenait.
En 1785, on constatait que sur les quatre moulins de Saint-Pierre deux avaient encore une roue, les deux autres n'avaient plus ni roues ni meules ; celui de la Commanderie était dans le même état.
Six de ces moulins, devenus propriété nationale lors de la Révolution, furent vendus en l'an IV pour être démolis. Le conseil de la ville avait, décidé, le 17 thermidor an III, que l'adjudicataire des sept moulins serait tenu de construire à ses frais, pour en jouir en toute propriété, un moulin à quatre tournants au-dessus du pont des Mariniers. Celui-ci fui construit en effet, mais il ne fonctionna qu'en l'an XI.
Le Marché au Blé : Plan
De toute ancienneté il était perçu sur les grains amenés au marché un droit de minage, qui faisait partie des droits régaliens ou seigneuriaux appartenant à l'évêque. Celui-ci ne tarda pas à en concéder une part à diverses personnes, au Vidame, au bouteiller, au Chapitre (1224), à l'abbaye de Saint-Pierre (1105), à la Commanderie du Temple (1248) et à certains personnages qu'il voulut récompenser.
La Commanderie du Temple possédait une place où elle percevait le minage suivant une donation d'une mine de blé au marché faite par Jean de Cadavistra, chevalier, qui en avait obtenu la concession de l'évêque de Chalons (1147).
Quartier du Cours d'Ormesson en 1625 : Plan
En 1272, Marie de Vertus donna aux Templiers vingt sols de cens sur la maison et couvent des Augustins de Chalons à charge d'un anniversaire à célébrer en la chapelle de la Commanderie, ce qui prouve qu'il y avait alors des religieux Augustins à Chalons et que la maison qu'ils occupaient ne leur appartenait pas.
C'est par arrêt du Conseil d'Etal du 27 juillet 1756, qu'il fut décidé qu'un vaste hôtel serait, construit. La maison dont il est question fut achetée en 1766, moyennant 40,000 francs, au sieur Papillon d'Autroche qui en était alors possesseur. Les propriétés voisines c'est-à-dire un grand jardin et une petite maison servant au jardinier, appartenant à la Commanderie de la Neuville, une maison appartenant aux chapelains de Cernon et deux autres propriétés touchant à la rue Varin furent acquises. C'est sur ce vaste terrain que de 1766 à 1771 fut élevé l'hôtel de l'Intendance, aujourd'hui de la Préfecture.
Rue Saint-Nicaise et quartier Saint-Jean : Plan
Vers le haut de la rue Baudelot était une maison appelée d'ancienneté l'hoslel du Mouton (1471-1558). En 1683 l'enseigne n'y pendait plus, mais c'était toujours la maison du Mouton, située devant le Gros-Puits
Enfin, faisant le coin des rues Saint-Nicaise et Flocmagny, était une maison, grange, étables, cour et jardin, appelée l'hostel du Temple (1406-1611), qui appartenait à la commanderie de la Neuville dès l'an 1269, et qui, le 12 novembre 1406, fut vendue aux religieux de Saint-Pierre par Pierre de Beaufremont, commandeur de la Neuville-au-Temple, moyennant « 50 livres tournois de bonne monnaie courante, plus ung florin d'or à l'escu à trois fleurs de lys du coing du roi » C'est à cause de cette maison qu'une cour qui s'ouvre dans la rue du Flocmagny prit le nom de cour du Temple, qu'elle a conservé jusqu'à nos jours. Les maisons de cette cour portent aujourd'hui les N° 20, 22, 24 et 26 de la rue du Flocmagny et sont considérées comme en faisant partie.
Rue Grande-Etape
Nous n'avons plus à signaler dans cette rue que la Cour du Temple qui portait ce nom à cause de la maison des Templiers située rue Saint-Nicaise et qui aboutissait à cette cour. On en trouve trace dès l'an 1406 et elle a longtemps porté ce nom. Elle se compose aujourd'hui des maisons N° 20, 22 et 24 de la rue du Flocmagny. Elle existe encore, quoique les plans de la ville ne l'indiquent pas.
En face la cour du Temple est la rue du Soleil d'or aboutissant à la ruelle de la Congrégation. On la nommait autrefois rue de la Vignette (1306). Il a existé dans cette rue depuis le siècle dernier une auberge à l'enseigne du Soleil d'or. En 1782, une brigade des gardes du corps y étant logée.
Quartier Saint-Loup : Plan
En 1469 fut acheté « ung jardin auquel il y a ung colombier basti sur quatre poteaux de bois au ban des clercs à l'endroit de Thibaut-des-Murs, tenant à l'héritage des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, moyennant 30 livres tournois pour principal marché et 30 sols pour le vin »
A côté était la grange des Templiers (1242-1427) ; puis la censé des Boudées, consistant, en maison, grange, étables, cour, jardin, touchant par derrière à l'hôtellerie de l'Ecu-de-France, de laquelle censé dépendaient quatre-vingt-cinq journées de terres situées au terroir de Chalons (1560-1582).
Rue Saint-Jacques : Plan
Au-delà de la rue du Tripot et à l'angle qu'elle forme avec la rue Saint-Jacques, était une hôtellerie créée dans le cours du 18e siècle où pendait pour enseigne : Au-Louvre
En 1766, Messire Jacques de Foudras, chevalier, bailli, grand-croix de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur des commanderies de Thors et de Corgebins, Pontaubert et Normier, receveur et procureur général au grand prieuré de Champagne, demeurant à Dijon, et messire Armand de Balastier de Lantage, chevalier dudit ordre, commandeur de Barbotte, venus à Chalons pour conclure un échange, prirent logis à l'hôtel du Louvre. L'enseigne subsistait encore sous le premier empire. Celle maison fut vendue en 1816 à M. Desmarels, pharmacien. Elle porte aujourd'hui le N° 23.
Quartier du Collège
La rue du Collège s'est longtemps appelée rue de la Charpenterie, depuis le carrefour Saint-Jacques jusqu'à la rue Saint-Joseph (1321-1810). Cette partie de la rue a pris quelquefois le nom de rue des Hauts-Degrés (1551-1620) à cause de la maison de la Commanderie-du-Temple située dans cette rue et qui était désignée sous ce nom.
Si nous remontons la rue du Collège par le côté opposé à partir de la place Notre-Dame nous trouvons, en face de l'impasse de Malte, la maison de la Commanderie de la Neuville-au-Temple, appelée dès l'an 1374 : la maison des Hauts-Degrés et vers la fin du 17e siècle Hôtel de Malte (1666) ; elle aboutissait par-derrière à la rue du Sauvage.
L'ordre du Temple paraît avoir possédé cet immeuble dès l'an 1247. C'était la maison principale ; mais le commandeur, qui résidait peu, la donnait quelquefois à loyer. En 1616, elle fut donnée à bail à Nicolas de Bar, bourgeois de Chalons, avec les autres biens de la Commanderie, moyennant 3,000 livres par an, « à charge aussi de loger et nourrir le commandeur avec deux hommes, son laquais et trois chevaux par huit jours entiers chaque année, de nourrir l'homme qu'il enverra à Chalons, à pied ou à cheval, pour son service, et enfin de livrer à l'occasion du bail passé, un cheval sellé et bridé de la valeur de 300 livres. » Cette maison fut vendue comme bien national, le 25 février 1793, au citoyen Etienne Manget, syndic du district, pour 12,100 livres, elle était alors louée au sieur Dubois de Livry depuis 1787.
Les voies adjacentes à la rue du Collège sont : du côté droit l'Impasse de Malte, dont nous avons parlé plus haut d'une façon suffisante. Elle a évidemment pris ce nom à cause du voisinage de la maison de la Commanderie qui était située en face.
1263. Près du Marché en la rue appelée Renaonne ou Rencionne
1263. Rue Lamacaquetis ou la Maceriaquetis
1263. Rue de Courcelle.
Ces trois rues sont dénommées dans une bulle du Pape Innocent IV datée de 1263, confirmative des biens de la Commanderie de la Neuville : « . . . In civitate Cathalaunensi domum unam prope macellum in vico qui dicitur Renaonne (ou Rencionne) (1) . . . et in vicis qui de Lamacaquetis (ou la Maceriaquelis) et de Corcellis appellanlur. »
1. Il n'y a pas lieu de la confondre avec la rue Rancienne qui n'était pas près du Marché.
1286. - Rue Mosa, où se trouvait une maison sur laquelle la Commanderie percevait 10 sols de cens.
Sources : Grignon, Louis. Topographie historique de la ville de Châlons-sur-Marne. Châlons-en-Champagne (Marne) 1889. BNF
Chapelle-Lasson (La) (51)
Domaine du Temple La Chapelle-Lasson
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Anglure - 51
Domaine du Temple La Chapelle-Lasson
La Chapelle-Lasson, « Capella lapsonis », pouillé de Troyes, à 57 kilomètres d'Epernay et 56 kilomètres de Châlons, est assise dans une vallée marécageuse qui a été assainie par un canal de dessèchement.
— L'église, assez remarquable, remonte au XIIe siècle, et paraît être la chapelle d'une maison de Templiers dont on a vu les ruines.
— Les dîmes y étaient levées par le commandeur de Barbonne, le chapitre de Sézanne et le doyen de Gayes. Le curé recevait la portion congrue de l'Ordre de Malte qui avait succédé aux Templiers.
— Ce village était du domaine royal.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Chapelle Lasson
Chapelle Lasson - Sources: Panoramio.com Dabco
La Chapelle-Lasson
Chapelle-Lasson (La), commune d'Anglure.
— Capelle, Capella-de-Laçon, 1238 (Teulet, trésor des chartes, tome II, page 385)
— Capella-Lapsonis, 1407 (Pouillé de Troyes, N 265)
— Capella Lassonis, 1443 (Evêché de Troyes, G 22)
— Capella-Lassonis, (pouillé de Troyes, N 35)
— La Chapelle-de-Lasson, 1493 (Archives Nationales Q 671)
— Capella-Lassonie, 1532 (Archives de l'Aude, G 671)
— La Chapelle-de-Lasson, 1535 (Sellières, 9 H 1)
— La Chapelle-Lasson était compris, en 1789, dans l'élection de Sézanne et suivait la coutume de Meaux. Son église paroissiale, diocèse de Troyes, doyenné de Sézanne, était consacrée à Saint Pierre, le grand prieur de France, de l'Ordre de Malte, présentait à la cure.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Compertrix (51)
Domaine du Temple de Compertrix
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Châlons-en-Champagne - 51
Domaine du Temple de Compertrix
— Son église avait été construite sur un terrain donné en 1262 par Thibault, abbé de Saint-Pierre de Châlons. Ces religieux étaient seigneurs de ce village dès 1173, titres de l'abbaye de Saint-Pierre, inventaire page 295.
— Il payait aussi quelques redevances à Monseigneur du chapitre de la cathédrale en 1259, titres du chapitre de la cathédrale de Châlons, tome IV, page 295.
— Un titre de 1410 prouve que l'ordre des Templiers puis des chevaliers de Malte qui les remplaçaient, était propriétaire à Compertrix « Compostus Curur » Manuscrit de la bibliothèque de Châlons.
— Les Templiers de la Neuville, possédaient des biens à Compertrix. Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Contault (51)
Domaines du Temple de Contault-Le-Maupas
Département: Marne, Arrondissement: Sainte-Menehould, Canton: Givry-en-Argonne, Commune: Bussy-le-Repos - 51
Domaines du Temple de Contault-Le-Maupas
Au mois de mai 1287, Hues de Germinon, abbé de Saint-Sauveur de Vertus se vit « par les nécessités de son couvent » obligé de vendre aux Templiers les grosses et menues dîmes du village, mais elles furent bientôt rachetées.
Le seul évènement fourni par les temps modernes pour les annales de Contault est le passage de Grovenstein.
L'église, monument insignifiant, renferme actuellement dans le chœur les belles boiseries de l'abbaye de Toussaint (XVIIe siècle). Le château ne présente aucun intérêt dans ses débris et avait été, d'ailleurs, reconstruit au dernier siècle par M. Haudos.
Sur le territoire, se trouve la ferme de l'hôpital, qui, depuis longtemps appartient à cet établissement, et l'ancien fief de Maisonvigny (Maisunvineel, Maisun-Vilnet), dont M. Haudos, écuyer, secrétaire du Roi, était seigneur en 1789. Il remontait à une haute ancienneté et formait une paroisse en 1157, année où nous trouvons Charles, curé (presbyter) de ce lieu: à la même époque, il appartenait à Hugues, chevalier, auquel avait succédé, en 1165, Gauthier, également chevalier, avec Adam, son frère et Héloïse, leur soeur: la même année, Jean de Possesse, donna sa terre « de crocia apud Maisunvilnet » aux Templiers qui y établirent une ferme et grange et les Hospitaliers l'ont conservée.
Ce village disparut sans doute lors des guerres du XIVe siècle qui causèrent de si grands dommages à ces contrées: les dîmes en appartenaient à Saint-Sauveur de Vertus et furent aliénées en 1287, avec celles de Contault.
La voie romaine de Reims à Bar, passait à l'extrémité sud de ce territoire.
Sources: Edouard de Barthélemy. Diocèse ancien de Chalons-sur-Marne, tome II. Paris MDCCCLXI
Contault-Le-Maupas
— Contau de Dommartin-sur-Yèvre.
— Contau, 1147-1151, (Diocèse ancien de Châlon, tome I, page 398)
— Conthau, 1145-1161) (Montiers, C. 1)
— Contaut, 1165 (Fonds de la Maison du Temple de La Neuville, C. 5)
— Cuntaut, 1165 (Diocèse ancien de Châlon, tome I, page 403)
— Conto, vers 1165 (Cartulaire de Montiers, folio 22 vº)
— Contaudium, 1405 (Pouillé de Châlon, folio 78 rº)
— Consthauld, 1538 (Cartulaire de Montiers, 9905, folio 252 rº)
— Constault-en-Champagne, 1771 (Archive nationales, Q1 662)
— Contaut-le-Maupas, XVIIIe siècle (Carte de Cassini)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Dampierre-au-Temple (51)
Maison du Temple de Dampierre-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes - 51
Maison du Temple de Dampierre-au-Temple
Les terres de la commanderie à Dampierre-au-Temple sont regroupées au sein de la ferme de Montgravonne, divisée en douze parcelles de très petites dimensions. La commanderie possède en outre deux possessions dans la Grande Rue de Dampierre, deux au Bouchon de la Valette, une aux Ormes, au Prez Huyas, au Paradis, à la Grande Chènevière, au Noyer le Chat, à la Saulaye la Guide. Ce terroir comprend environ 9 journées, soit à peine 4 hectares. Il faut certainement revoir ce chiffre à la hausse car il est très inférieur aux 97 hectares du terroir de Saint-Hilaire.
La commune de Dampierre-au-Temple a conservé ceux de la Belle Croix, du Champ Marguenne, de la Tombelle, du Buisson Brandin, du Mont Gravonne, de la Voix Mortoise, du Haut des Garennes, du Plantinot et de la Folie. La Belle Croix était devenue la Croix lors des remembrements avant de reprendre son qualificatif d'origine, et le Bas des Garennes se retrouve sous la forme de Haut des Garennes sur le premier cadastre; la Voix Mortoise est le résultat d'une dérive orthographique récente de la Voie Mortoise.
Ces quatre terroirs forment un domaine d'environ 558 hectares, ce qui est considérable pour le seul chef-lieu de commanderie sachant que le temporel complet, granges comprises, de Saint-Etienne-de-Renneville, plus importante commanderie de Normandie, était de 800 hectares. Ces terroirs sont extrêmement bien connus pour l'époque moderne et sont révélateurs, par leur configuration, de leur évolution à partir d'un noyau originel.
Les Hâves de Pisseloup qui appartenaient jadis à la seigneurie forment à présent une enclave qui existait déjà, plus étroite, sur les plans de 1788-1790.
Sources: Hélène Maigret: La commanderie de Neuville-au-Temple (Marne). étude du temporel et perspectives archéologiques.
Maison du Temple de Dampierre-au-Temple
Vocable Saint-Pierre. Patron: le chapitre de Notre-Dame-en-Vaux.
Cette paroisse dépendait pour la seigneurie et la dîme de la commanderie de La Neuville fondée vers 1128 sur son territoire par les frères du Temple, et ils la reçurent comme Saint-Hilaire du sire de Mareuil.
Les menues dîmes seules appartenaient au chapitre Saint-Etienne de Châlons.
L'église n'est pas ancienne. Il ne reste plus rien absolument de l'ancienne commanderie qui comprenait manoir, chapelle, pigeonnier, bâtiments, d'exploitation, jardin etc.
Sources: Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne), histoire et monuments. Par Edouard Marie Barthélemy. Tome II. Paris MDCCCLXI.
Dampierre-au-Temple
« Dampetra ad Templum », pouillé de Châlons, à 9 kilomètres de Châlons, est situé sur la Vesle.
— A un kilomètre à l'est de Dampierre, était autrefois le village de la Neuville, où l'ordre des Templiers avait, dès son origine, en 1128, une commanderie, la première et la plus importante de la Champagne. Le village a disparu depuis longtemps, et les derniers vestiges de la commanderie ont été détruits pendant la révolution.
— Dans une charte de 1188, Henry, comte de Champagne, fait don à la commanderie de la Neuville, de droits importants sur Dampierre-sur-Vesle.
— le chapitre de la cathédrale percevait les dîmes de Dampierre, en 1588 (titres du chapitre inventaire tome IV, page 52.)
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Maison du Temple de Dampierre-au-Temple
— Dampnus Petrus, 1134 (La Neuville, C. 4).
— Dampetrus, 1163 (La Neuville, C. 4).
— Dampetrus villa scilicet sita super Vidulam Fluvium, 1188. A cette date Dampierre fut donné par Germond le Gras, de Mareuil, aux Templiers; de là son surnom actuel (La Neuville, C. 5).
— Villa que dicitur Dompna Petra, 1248 (La Neuville, C. 4).
— Dampetra ad Templum, 1296 (La Neuville, C. 5).
— Dampierre-au-Temple, 1390 (Saint-Pierreaux-Monts, c. 4, 1.3).
— Mont-Dampierre, 1794 (Archives national F2 7).
— Dampierre-au-Temple était compris, en 1789, dans l'élection de Châlons et était régi par la coutume de Viry. Son église paroissiale, diocèse de Châlons, doyenné de Bussy-le-Château, était consacrée à Saint-Pierre; le chapitre de Notre-Dame-en-Vaux de Châlons présentait à la cure.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par M. Auguste Longnon. Paris M DCCC XCI
Epernay (51)
Domaines du Temple d'Epernay
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Epernay - 51
Domaines du Temple d'Epernay
— Sparnai, 1151 (Fonds de La Neuville au Temple, c. 9)
— Esparnaium, 1190 (Fonds de La Neuville au Temple, c. 8)
— Esparnoi, 1248 (Fonds de La Neuville au Temple, c. 4)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par M. Auguste Longon. Paris M DCCC XCI
Domaines du Temple d'Epernay
Edouard de Barthélemy, dans son histoire de Châlons, et dans le cartulaire de La Neuville-au-Temple, nous dit que cette Maison de La Neuville possédait des terres, des prés, de nombreuses maisons, jardins et granges à Châlons et à Epernay, trois moulins à Châlons, des vignes aux alentours d'Epernay et divers bois, garennes et chènevières dans plusieurs lieux.
Cartulaire de La Neuville au Temple
1150 — Approbation par l'évêque Barthélémi d'une donation faite aux Templiers par Marc de Pleurs et Hugues d'Epernay. Terres et revenus.
1190 — Donation de l'an 1190 aux Templiers par Guido et Odo de Choily (Chouilly) du consentement de Bénigne et Hugues leurs frères, de soixante sous de rente à prendre sur la halle aux toiles d'Epernay.
1281 — Acquisition par devant Guillaume de Muissie, bailli de Vitry, Blondel d'Epernay et Quiart maître boucher, ses jurés à ce établis, sur Colins de Corsemant, écuyer, et Jehanne, sa femme, au profit du Temple d'Epernay, de cinq muids de vins à percevoir annuellement à Avize, pour 19 livres 10 sols tournois payés comptant.
1295 — Lettre de Beaudoin, abbé de Saint-Martin d'Epernay, par laquelle il s'accorde avec le précepteur de la Neuville pour les dimes des terres sises à Epernay, Chantereine et la Neuville.
Sources: Edouard de Barthélémy - Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne - Histoire et Monuments. Paris A. Aubry, Libraire - M D CCC LXI
Les Hôpitaux d'Epernay
Le comte Henry dit le Large, comte de Champagne, releva l'hôpital d'Epernay qui était détruit par les guerres. Il ordonna en 1179 que l'on y recevrait les pauvres de la ville de l'un et de l'autre sexe dans des salles différentes, et que cet hôpital serait régi par un des chanoines de l'abbaye (1).
1. Voir le nº 14 du cartulaire de l'abbaye Saint-Martin d'Epernay, tome II.
Dans le même temps, fut établi au faubourg Saint-Laurent un hôpital pour y renfermer ceux qui seraient attaqués de la lèpre, sous le nom de Léproserie ou Ladrerie, maladie dans les anciens temps fort commune, à présent très-rare, presque inconnue, lequel hôpital était joint à la chapelle de Saint-Laurent et placé dans la même terre où la chapelle était construite.
La ville d'Epernay s'était déjà ressentie des bienfaits de ce prince, qui avait fait bâtir un hôpital hors de la ville, à l'orient du château Saint-Remy, en 1145, destiné à recevoir les pauvres et les malades étrangers. Cet hôpital était construit dans le faubourg de la Folie, sur le plan duquel M. de Bussy, lieutenant du roi à Epernay, avait fait mettre une croix de pierre qui désignait le lieu où cet hôpital était édifié, duquel il ne reste à présent aucun vestige; et la croix, qui subsistait en 1746, est détruite à cause du chemin royal fait nouvellement, qui passe à l'endroit où cette croix était élevée (2).
2. On y faisait tous les ans la procession du dimanche des Rameaux et on y lisait l'Evangile. Le P. Caradreux prieur et curé, est le premier qui s'en est dispensé en 1747. (Note de Bertin du Bocheret.)
En sorte que dans ce temps il y avait à Epernay trois hôpitaux:
1. — l'hôpital ou Hôtel-Dieu dans la ville, près l'église dite l'Aumônerie, pour les pauvres et malades de la ville;
2. — l'hôpital ou Maladrerie ou Léproserie, au faubourg Saint-Laurent, pour les malades de la lèpre et autres maladies contagieuses, desservie anciennement par les Templiers ou Chevaliers du Temple, et depuis par les Hospitaliers ou Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem;
3. — l'hôpital hors de la ville, au faubourg de la Folie (3), destiné pour les pauvres et malades étrangers.
3. Peut-être était-ce une renfermerie pour les fous ou insensés qui lui a donné ce nom
Sources: Epernay et l'Abbaye Saint-Martin de cette ville. Par Auguste Nicaise. Châlons-sur-Marne M D CCCLXIX.
Fismes (51)
Maison du Temple de Fismes
Département: Marne, Arrondissement: Reims, canton: Fismes - 51
Localisation: Maison du Temple de Fismes
Les Templiers possédaient des biens à Fismes dans la première moitié du XIIIe siècle. Un seigneur du lieu, du nom de Robert Morel, avait, en 1230, renoncé en leur faveur à tous ses droits sur des terres, prés et maisons qui leur appartenaient à Fismes. Le même personnage leur avait vendu, en 1235, des droits de vinage et de justice.
La maison du Temple de Fismes était située sur l'ancienne chaussée Brunehaut, allant vers Braisne.
Il en dépendait une cinquantaine d'arpents en labour, prairie et vigne, qui, avec des dîmes et divers droits seigneuriaux, rapportaient, en 1309, 63 livres 15 sols 9 deniers, toutes charges déduites.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Autre possibilité ou un autres biens Templiers
Si l'on en croit M. Valentin, il y aurait eu d'autres biens Templiers à Baslieux-lès-Fismes. M. Mannier dit juste audessus, que la Maison du Temple était probablement située sur la route de Braisne, par contre M. Valentin nous dit qu'il y en aurait eu une autre à Baslieux-lès-Fismes. je vous laisse juge.
Maison du Temple de Baslieux-lès-Fismes
Département: Marne, Arrondissement: Reims, canton: Fismes - 51
Localisation: Maison du Temple de Baslieux-les-Fismes
— Balliolum, 1106.
— Bailleux.
— Baslieux-lès-Fismes.
Ce village, sans doute fort ancien, paraît avoir eu, dans les siècles passés, une certaine importance. Des vestiges d'habitations que l'on retrouve encore tous les jours, des chambres souterraines où l'on reconnaît des signes incontestables d'un séjour prolongé, des foyers, des couloirs dérobés sous les bâtiments, se croisant en tous sens et superposés les uns aux autres, des dénominations locales qui rappellent le passage des étrangers, des tombeaux en pierre, des armes de diverses époques (on a recueilli encore, ces jours derniers, un boulet enfoncé à la profondeur d'un mètre), tout cela donne à penser que Baslieux a été le théâtre d'événements importants, et qu'il a subi le joug de l'invasion étrangère.
Du reste, cette conclusion se trouve confirmée et par les souvenirs vivant dans le pays, et par les monuments de l'histoire.
—Ici, sur la montage, près du chemin qui conduit à Blanzy, on montre la place où les Anglais, soutenant le comte Thibaut dans sa révolte, furent battus par saint Louis ; — là, du côté de Romain, on cultive le champ des Anglais, à jamais célèbre par la leçon assez sévère que leur donnèrent les Rémois vers le printemps de 1360.
— On aborde le village d'un côté par la rue des Lorrains, et de l'autre, en passant auprès d'un cimetière qui porte le nom des huguenots.
Temple de Baslieux-les-Fismes
— Au centre et près de l'église, on voit l'emplacement de d'ancien bâtiments des Templiers, converti, depuis des siècles, en un château d'abord, et ensuite en une maison de culture. Cette transformation si complète n'a cependant pas fait disparaître tous les vestiges de sa première destinalion ; on voit encore des débris d'architecture gothique, qui ont appartenu à la chapelle ; le massif de l'autel est encore dans son entier, et l'on a retiré, l'année dernière, des souterrains où elles avaient été cachées sans doute, plusieurs statues mutilées.
Il y a moins de trente ans, le choeur de l'église des Templiers subsistait encore dans son entier, et servait de colombier ; il était percé de trois fenêtres d'un style ferme et pur. Des personnes compétentes, qui l'ont vu et étudié, nous assurent que sa construction devait être reportée au XIIe siècle.
Sources: Valentin, Notice historique et descriptive des monuments civils et religieux du canton de Fismes - Travaux de l'Académie impériale de Reims. 4e volume, année 1863-1864. Reims M DCCC LXVI - Bnf
Forestière (La) (51)
Domaine de du Temple de La Forestière
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Esternay, Commune: Les Essarts-le-Vicomte - 51
Domaine de du Temple de La Forestière
Ce domaine, situé à une lieue et demie de Barbonne, fut acquis par les Templiers d'un seigneur, du nom de Jacques du Pont, « de Pontibus », qui leur céda sa terre de la Forestière...
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Fresne (Le) (51)
Domaine du Temple Le Fresne
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Marson - 51
Domaine du Temple Le Fresne
Le Fresne, à 21 kilomètres de Châlons, est bâti dans la vallée de la Moivre et environné de hauteurs qui l'exposent à être ravagé par les eaux pluviales.
— Les Templiers levaient divers droits sur Le Fresne.
— Les grosses dîmes étaient perçues par le chapitre de la cathédrale de Châlons, en 1603; Fresne (titre du chapitre inventaire tome V, page 113).
— Il s'appelait, en 1217, « La Fraisne » (titres de la commanderie de La Neuville-au-Temple, inventaire page 61).
— En 1621, « Fraine », (titres de la commanderie de Saint-Amand, inventaire page 177).
— Les Templiers de la Neuville, possédaient des biens à Fraisne. Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Le Fresne
— Le Fresne-sur-Moivre, canton de Marson
— Le Fraisne, 1280 (Fond de la Maison du Temple de La Neuville, c. 9)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Frignicourt (51)
Domaine du Temple de Frignicourt
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vitry-le-François-Est - 51
Domaine du Temple de Frignicourt
Frignicourt, « Frimicuria », pouillé de Châlons, à 3 kilomètres de Vitry et 35 kilomètres de Châlons, est situé sur la Marne et traversé par la route de Montier-en-Der.
— Ses terres fertiles sont consacrées à la culture, ou couvertes de prairies naturelles et de bois.
— Il y avait à Frignicourt deux bans de seigneurie, l'un relevant du roi, à cause du château de Vitry, et l'autre appartenant aux religieux de Vitry et de Châlons. Le curé était régulier et ordinairement génovéfain, à la nomination de l'abbé de Toussaints de Châlons.
— Un titre de 1158, cite les moulins de Frignicourt comme appartenant à l'abbaye de Toussaints-en-l'Isle de Châlons (titres de cette abbaye inventaire page 125).
— En 1180, ces moulins et divers droits seigneuriaux furent acquis par les religieux de Trois-Fontaines (titres de l'abbaye inventaire page 183).
— En 1369, les Templiers de Vitry percevaient plusieurs redevances.
— Les dîmes appartenaient au chapitre de Vitry pour deux tiers, et à l'abbé de Toussaiuts pour l'autre tiers.
— Les Templiers de la Neuville, possédaient des biens à Frignicourt. Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Domaine du Temple de Frignicourt
— Les Templiers de La Neuville-au-Temple y avaient des biens
Archives départementales de la Marne.
Frignicourt
— Canton de Vitry-le-François
— Frogneicort, 1136 (Cartulaire de Toussaints, folio 47 vº)
— Frenilcurtis, 1131-1142 (Toussaints, C, 1)
— Fregneicort, vers 1145 (Cartulaire de Toussaints, folio 48 rº)
— Freignicort, 1153 (Toussaints, c, 8)
— Frenicuria, 1158 (Toussaints, c, 8)
— Fregnicort, 1166-1187 (Toussaints, c, 8)
— Frigneicort, 1164-1191 (Trois-Fontaines, c, 5)
— Frignicort, 1237 (Ibidem)
— Frignicourt, 1240 (Cheminon, c, 1)
— Fregnicourt, Fraignicort, vers 1252 (Archives Nationales, J, 202, 55)
— Frenicourt, 1267 (Trois-Fontaines, c, 5)
— Frimgicuria Cathalaunensis dyosesis, 1293 (Saint-Pierre-aux-Monts, c, 4, l, 2)
— Fregnicourt, vers 1300 (Extenta Campagnie Vitry)
— Frenicuria, 1316 (Saint-Pierre-aux-Monts, c, 14)
— Frignicourt, 1353 (Trois-Fontaines, c, 5)
— Fraignicourt, 1380 (Chapitre de Reims, I. Vauclerc)
— Frignicuria, 1405 (Pouillé de Châlons, folio 77 rº)
— Frignicourt-sur-Marne, 1464 (Saint-Pierre-aux-Monts, c, 14)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Hermonville (51)
Domaine du Temple d'Hermonville
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes - 51
Domaine du Temple d'Hermonville
A Hermonville qui, autrefois, était de la paroisse de Berméricourt, la Maison du Temple de Berméricourt avait une maison située rue Monset, avec un pressoir et quelques vignes.
Les bois de « Cormissy » avaient été achetés en 1263, par Messeigneurs du Temple de Reims, des abbés et religieux du couvent de Saint-Thiery.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Ludes (51)
Domaine du Temple à Saint-Jean de Ludes
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Verzy, Commune: Ludes - 51
Localisation: Domaine du Temple à Saint-Jean de Ludes
Saint-Jean, commune de Ludes, les Templiers de Reims, y avaient des biens et possédaient la cure de l'église de Ludes
Ludes, commune de Verzy
— Luidum, 1215 (Saint-Basle, I, 27)
— Lusdia, 1216 (Chapitre de Reims, I, Ludes)
— Ludes, 1220 (Saint-Rémy, I, 186)
— Luide, la Lude, vers 1222 (Livres des vasseaux de Champagne)
— Luyda, 1257 (Archives Nationales, S 5036)
— Luisdia, vers 1260 (Nécrologie de l'église de Reims, page 102)
— Luda, vers 1263 (Archives administratives de Reims, tome I, page 855)
— Ludya, 1276 (Saint-Basle, I. 13)
— Luyde, 1295 (Saint-Pierre-aux-Monts, c, 19)
— Ludia, 1303-1312 (Archuves administratives de Reims, tome I, page 1117)
— Ludes, 1349 (Chapitre de Châlon)
— Luydes, Luides, 1353 (Archives Nationales, page 182, folio 132 et 133)
— Luddes, 1602 (Ibidem page 182, folio 126)
— Ludde, 1662 (Ibidem, page 193, folio 63)
— Ludes était compris, en 1789, dans l'élection de Reims et suivait les coutumes de Vitry.
— Son église paroissiale, diocèse de Reims, doyenné de Vesle, était dédiée à Saint-Jean-Baptiste.
— Le commandeur du Temple de Reims présentait à la cure
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Marne (51)
Avize
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Avisia, pouillé de Chalons
— L'ordre du Temple exerçait des droits sur ce pays, en 1281 ; Philippe IV confirma, en 1294, à la commanderie de Maucourt, diverses propriétés à Avize.
Bettancourt-la-Longue
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
— Bethancuria, pouillé de Chalons
— La commanderie de Maucourt exerçait aussi des droits seigneuriaux sur ce village.
— On trouve encore, dans des lettres du XIIe siècle, que Blanche, comtesse de Champagne, fit un pariage avec Gobert de Monchablon, seigneur de Bettancourt et de Vroïl « pour réédifier et restaurer les dits villages conjointement ensemble. »
Blacy
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
Blaceyum, pouillé de Chalons
— la commanderie du Temple y exerçait des droits, en 1216, et l'abbaye d'Andecy, en 1631 (titres de l'abbaye page 14).
Bouy
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Une partie de la seigneurie de Bouy appartenait aux dames de l'abbaye d'Avenay, dès 1140, elles achetèrent le reste en 1350, au chevalier Jean de La Tour en Veivre (titres de l'abbaye d'Avenay, inventaire page 101).
— Les habitants de Suippes et de Somme-Suippe ayant envahi une partie des terres de Bouy en 1490, Charles VIII en ordonna la restitution aux dames d'Avenay.
— Les Templiers avaient aussi des propriétés à Bouy dès l'an 1210.
(Titres de la commanderie du Temple, inventaire page26).
Bussy-le-Repos
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
— Bussiacum repositum, pouillé de Chalons
Un titre de 1100 constitue les Templiers de Maucourt propriétaires d'une partie des dîmes de ce village.
(Titres de la commanderie des Templiers de la Neuville, inventaire page 33).
Champguyon
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Epernay - 51
— Campus guidonis, pouillé de Troyes
— Campus guidonii, 1161, Cartulaire de l'abbaye d'Oyes
— Champguyo, 1451
— C. curia cathalaunensis
— Ce pays a éprouvé bien des désastres ; il fut dévasté Par les Anglais en 1423 ; par les huguenots en 1562 et 1567, et par les — Lorrains en 1653.
— Il possédait une maison d'hospitaliers de l'ordre de Malte ; il relevait de la commanderie de Chevru, près Coulommiers, qui a été détruite.
— Son église, datant du XIIe et XIIIe siècle, trop grande pour la Population décimée, a été en partie démolie. Les dîmes étaient levées par le prieur de Saint-Julien de Sézanne, en 1114 ; par les chanoines de Saint-Nicolas de la même ville, en 1179, et par le curé de Soizy.
Charmont
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
— Dès l'an 1100, Charmont était tributaire de la commanderie de Maucourt.
(Titres de la commanderie page 38).
Charmontois-L'Abbé
Département: Marne, Arrondissement: Sainte-Menehould: Canton: Givry-en-Argonne, Commune: Les Charmontois - 51
— Un titre de 1350 cite ce village comme tributaire de l'ordre du Temple, et les dîmes étaient levées par la collégiale de la Trinité de Châlons, en 1338 (titres de la collégiale, invantaire page 108).
Charmontois-le-Roi
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Sainte-Menehould, Commune: Les Charmontois - 51
— Il est dans une plaine environnée de bois, parsemée d'étangs et souvent inondée par les débordements de l'Aisne. On y élève des pores comme dans le village voisin ; et comme lui aussi, il était tributaire de la collégiale de la Trinité de Chalons et de l'ordre du Temple en 1283
(Titres de la commanderie du Temple, inventaire page 169).
Chaussée-sur-Marne (La)
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
La Chaussée était autrefois composée de trois parties, Coulmiers, Mutigny et La Chaussée. Elle a deux paroisses, celle de Mutigny, entre la Marne et la route, et celle de Saint-Pierre, pour La Chaussée et Coulmiers qui sont à l'est de la route du côté de Saint-Amand.
Cheppe (La)
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— La commanderie du Temple exerçait des droits sur La Cheppe et sur son annexe Parjouet dès 1239.
— Parjouet est une garenne sur les bords de la Noblette, où était un village qui a disparu et qui occupait l'emplacement même du Fanum Minerv ? Des Romains.
Cherville
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
Caprilla
— la commanderie du Temple avait des droits sur ce village, suivant un titre de 1097.
Contault-Le-Maupas (Contault)
Département: Marne, Arrondissement: Sainte-Menehould: Canton: Givry-en-Argonne - 51
— Contaudium, pouillé de Chalons
— Les chevaliers du Temple y achetèrent des propriétés en 1287.
Coole
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
— Coola, pouillé de Chalons
— La commanderie du Temple de Saint-Amand y exerçait quelques droits seigneuriaux en 1530.
(Titres de la commanderie, page 119)
Coulmier
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
— Colombaris dans le pouillé de Chalons
— S'appelait Collemier en 1221 (Titres de l'abbaye de Trois-Fontaines, inventaire page 33)
— Coulemiers en 1238 (Titres de l'abbaye d'Avenay, inventaire page 203)
— Colombarius, en 1522 (Titres du chapitre de la cathédrale, inventaire page 213).
— Coulmier n'est plus qu'un hameau dépendant de La Chaussée.
Il en est de même de Mutigny, Mutigneyum, pouillé de Chalons, cité en 1460 dans les titres de l'abbaye de Saint-Pierre (inventaire page 100)
— En 1610, dans un titre de la commanderie de St-Amand (inventaire page 149).
Cuperly
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Cuperleyum, pouillé de Chalons
— L'ordre du Temple y avait des propriétés en 1134 (terrier de la commanderie de la Neuville-au-Temple)
— Il est encore cité en 1611 dans les titres de l'abbaye de Hautvillers (page 212).
— Il ressortissait au bailliage de Sainte-Ménehould, mais il fut réuni, en 1639, à celui de Chalons.
Dampierre-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Dampetra ad Templum, pouillé de Chalons
— A un kilomètre à l'est de Dampierre, était autrefois le village de la Neuville, où l'ordre des Templiers avait, dès son origine, en 1128, une commanderie, la première et la plus importante de la Champagne. Le village a disparu depuis longtemps, et les derniers vestiges de la commanderie ont été détruits pendant la révolution.
— Dans une charte de 1188, Henry, comte de Champagne, fait don à la commanderie de la Neuville, de droits importants sur Dampierre-sur-Vesle.
— Le chapitre de la cathédrale percevait les dîmes de Dampierre, en 1588 (titres du chapitre inventaire tome IV, page 52.)
Dampierre-sur-Auve
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Sainte-Menehould, Commune: Dommartin-Dampierre - 51
— Dampetra supra Meviam, pouillé de Chalons
— Il est appelé Dominus Petrus, dans une donation, aux templiers, du seigneur de Possesse, en 1185
(Titres de la commanderie de La Neuville, page 28).
Dampierre-sur-Moivre
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
Dampetra supra Meriam - Pouillé de Chalons
— En 1185, le seigneur de Possesse confirma à l'ordre du Temple des droits sur le village Dominus Petrus (tit. de la commanderie de La Neuville, page 28).
Dompremy
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
— Une charte de 1289 indique que les templiers exerçaient quelques droits sur ce pays.
(Titres de la commanderie, inventaire page 61).
Epernay
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Epernay - 51
— Sparnacum
— Il est question d'Epernay, en 1235, dans une charte de l'abbaye d'Hautvillers (inventaire page 235)
— En 1295, dans les titres de la commanderie de La Neuville-au-Temple (inventaire page 25)
Favresse
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
— Faveresse, pouillé de Chalons
Elle a pour dépendances la ferme de Tournay et de Nuisement. Ce village est ancien, il est cité dans un titre de l'abbaye de Cheminon, de 1211 (inventaire page 28)
— En 1218 dans un titre de la commanderie de la Neuville (inventaire page 61).
— Dans ce dernier titre, un seigneur d'Haussignémont donne aux Templiers tous ses droits sur ce village, sur Faveretes et sur Domremy.
Felcourt
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Sainte-Menehould - 51
— Un titre de 1281, concède à l'ordre du Temple, qui avait une maison à Noirlieu, divers droits sur ce village.
Frignicourt
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
— Frimicuria, pouillé de Châlons
— En 1180, ces moulins et divers droits seigneuriaux furent acquis par les religieux de Trois-Fontaines (titres de l'abbaye invantaire page 183).
— En 1369, les Templiers de Vitry percevaient plusieurs redevances.
Lisse-en-Champagne
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
La commanderie de Saint-Amand y exerçait aussi quelques droits en 1619 (Titres de la commanderie, inventaire page 157).
Livry-Louvercy
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Livry-sur Vesle, ancien nom de ce Village arrosé par la rivière dont le nom se joint au sien, n'a rien de remarquable, quoique fort ancien, puisqu'il est cité en 1180 dans les titres de la commanderie de la Neuville-au-Temple (inventaire page 61).
Louvercy
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne, Commune: Livry-Louvercy - 51
— Une donation de 1186, passée devant Guy, évêque de Chalons, rend les chevaliers du Temple propriétaires de divers biens dans ce village.
(Titres de la commanderie, inventaire page 61).
Maurupt-le-Montois
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
— Le territoire, arrosé par la Bruxenelle, se partage en terres labourables et en bois fort étendus.
— Plusieurs tuileries occupent beaucoup de bras.
— Il est appelé Malus rivus, en 1165, donation du seigneur de Possesse.
(Titres de la commanderie du Temple, page 49).
Noirlieu
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Sainte-Menehould - 51
— Au XIIe siècle, l'ordre du Temple avait sur son territoire une maison dépendant des commanderies de Maucourt et de la Neuville-au-Temple. On la nommait commanderie de Noirlieu ou de la Neuville-au-Temple-les-Epense, titres de la commanderie du Temple, de 1150.
(Inventaire page 34).
Nuisement-sur-Coole
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Un titre de 1598 cite les religieux du Temple ou plutôt les chevaliers de Malte comme propriétaires dans ce village.
(Titre de la Commanderie, inventaire page 20.)
Oiry
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Epernay - 51
— Oureyun, dec. Spamaco
— On lit dans un titre de 1507 que ce village payait diverses redevances à la commanderie des templiers de Maucourt, en 1157
(Inventaire page 32).
Poix
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Ce village est cité sous le nom de Poiz, en 1229 dans les titres de la commanderie des templiers de La Neuville (inventaire page 61)
— L'ordre du Temple y percevait des redevances en 1229.
Possesse
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
— Posessa, pouillé de Chalons
— La commanderie de Maucourty devint propriétaire, en 1165, du domaine de Belleau et du fief et village de Maison-Vigny.
(Titres de la commanderie de La Neuville, inventaire page 38).
— Anselme de Galraude fonda le prieuré de Saint-Crépin de l'ordre de Saint-Benoist, et son fils, en 1265, dota une commanderie de Templiers.
— On croit que Possesse a été détruit par les troupes de Charles-Quint, en 1544, et le village de MAISON-VIGNY fut rasé par les partisans allemands à la fin du règne de Louis XIV.
Pringy
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
— Pringeium, pouillé de Chalons
On le nomme Pringey dans un titre de 1248, contenant une donation à la commanderie de Saint-Amand.
(Titres de la commanderie, inventaire page 168).
Recy
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Receyum, pouillé de Chalons
— Est un village fort ancien qui avait un four banal donné au chapitre de la cathédrale avec d'autres propriétés en 1483
(Titres du chapitre, inventaire tome v, page 397).
— Le fief de Recy relevait du vidamé.
— L'abbaye d'Avenay y Possédait divers biens (titres de l'abbaye, inventaire page 162)
— Par suite d'une donation faite à la milice du Temple par Hugues, vidame de Chalons, en 1134, ces religieux percevaient quelques redevances dans ce village (Titres de la commanderie de la Neuville-au-Temple, inv. page 34).
Renneville
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Vertus, Commune: Villeneuve-Renneville-Chevigny - 51
— Cette localité était tributaire des Templiers.
Ripont
Département: Marne, Arrondissement: Sainte-Menehould, Canton: Ville-sur-Tourbe, Commune: Rouvroy-Ripont - 51
— La cure était à la nomination de l'ordre du Temple.
— En 1251, il y eut une association entre l'abbé de Moiremont et Thibault, roi de Navarre, pour bâtir une ferme auprès de Ripont, sur le banc d'Harcourt ; il avait une prévôté, en 1587.
Saint-Etienne-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Sanctus Stephanus ad templum, pouillé de Chalons
— Ce village tire son nom de la commanderie de Templiers située à la Neuville, sur la Vesle, un peu au-dessous de lui.
— L'ordre du Temple fut fondé, en 1118, par un champenois, HUGUES DE PAYENS ; quand il fut forcé de quitter la Terre-Sainte, il vint s'établir en Champagne et créa la commanderie de La Neuville qui prit une bien grande importance dans le XIIe siècle ; plus tard, elle fut réunie à celle de Maucourt, village sur la Marne, à la place duquel a été bâti Vitry-le-François.
— Les titres des deux commanderies étaient portés par le même frère.
— Les Templiers avaient de très vastes propriétés et ils percevaient la totalité ou une partie des dîmes sur plus de cent villages de la Champagne.
— D'après des titres de 1190 et de 1294, Saint-Etienne et ses annexes étaient tributaires de la Commanderie.
Saint-Eulien
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Saint-Dizier - 52
— Sanctus Aquilinus
— Les chevaliers de Malte y exerçaient des droits, en 1502.
(Titres de la commanderie de Saint-Amand, page 35).
Saint-Hilaire-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Sanctus Hilaris, pouillé de Chalons
— Situé sur la Vesle, dépendait autrefois de la commanderie des Templiers de la Neuville, qui y exerçaient les droits seigneuriaux, d'après les titres anciens de 1248 et de 1331.
(Inventaire page 21).
Saint-Jean-devant-Possesse
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Heiltz-le-Maurupt - 51
— Sanctus Joannes juxta Possessas, pouillé de Chalons
— L'abbaye de Saint-Pierre de Châlons y exerçait des droits en 1079 (titres de l'abbaye, invantaire page 102).
— En 1331, les religieux de Toussaints de Chalons et les Templiers de Maucourt avaient aussi des propriétés à Saint-Jean.
Saint-Jean-sur-Moivre
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Marson - 51
— Une bulle d'Eugène III, datée de 1147, confirme aux religieux de Trois-Fontaines divers droits sur cette commune (invantaire des titres page 299).
— En 1185, l'ordre des Templiers possédait des biens à Saint-Jean (titres de la commanderie de la Neuville-au-Temple, invantaire page 28).
— En 1475, le curé de L'Epine employa une partie des 1,200 écus d'or donnés à son église par Louis XI, à acheter quelques dîmes de ce village.
— Une sentence de 1492 condamne les habitants à payer une partie des dîmes au chapitre de la cathédrale de Châlons (titres du chapitre invantaire tome VI, page 127).
Saint-Lumier-la-Populeuse
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
— Sanctus Leudomirus, pouillé de Chalons
— Des droits étaient exercés sur ce village, en 1079, par l'abbaye de Saint-Pierre (titres de l'abbaye inventaire page 102);
— En 1253, par l'abbaye de Trois-Fontaines (Titres de l'abbaye inventaire page 302)
— En 1619, par la commanderie du Temple (Titres de la commanderie de Saint-Amand, inventaire page 157)
— Les religieux de Cheminon en étaient les seigneurs ; la terre relevait du roi.
Saint-Mard-sur-Le-Mont
Département: Marne, Arrondissement: Sainte-Menehould: Canton: Givry-en-Argonne - 51
— Sanctus Medardus supra montem, pouillé de Chalon
— Ce village était tributaire de l'Ordre du Temple en 1374.
Sogny-en-l'Angle
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
— Soigniacum, pouillé de Troyes
— Nommé Soigni, en 1131, dans une charte de Thibault, Gallia Christiana (tome XIII),
— Un ancien château, converti en ferme, parait avoir appartenu à une commanderie de Malte.
Tilloy-et-Bellay
Département: Marne, Arrondissement: Sainte-Menehould: Canton: Givry-en-Argonne - 51
— Ce village appartenait à l'ordre de Malte et payait des droits féodaux fort élevés (titres de la commanderie du Temple de Saint-Amand, 1545, invantaire page 107)
Tréfols
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Montmirail - 51
— Est appelé Treffol dans le pouillé de Troyes, et Tréfolum, en 1179, dans une charte de Henri 1er, comte de Champagne.
— Tréfols était anciennement une petite ville entourée de Murailles. Elle était traversée aussi par une voie romaine qui allait de La Ferté-Gaucher à Sézanne ou de Beauvais à Troyes. Il y avait deux paroisses et un couvent de Récollets, et dans les environs, sur son territoire, un grand nombre de fiefs, la plupart fortifiés ; une commanderie de Malte et un couvent de religieuses. Tréfols était une des trois châtellenies qui composaient la vicomté de Sézanne. Le château fort de Doussigny était le siège de cette châtellenie et de la prévôté qui ressortissait au bailliage de Sézanne auquel elle fut réunie en 1576.
— Ce pays eut beaucoup à souffrir de la guerre à différentes époques.
— Le couvent de Belleau, abbaye de filles, fondé par Saint-Bernard dans le XIIe siècle, fut ruiné en 1567, et remplacé par un prieuré desservi par un religieux de Clairvaux.
— Dans le pouillé de Troyes, de 1407, on l'appelle Abbatia de bella aqua.
Vadenay
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Wadenayum
— Un titre de 1206 constate que ce territoire était aussi tributaire de l'ordre des Templiers.
(Titres de la commanderie de La Neuville-au-Temple, inventaire page 30)
Verdon
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Montmirail - 51
— On trouve encore les ruines d'une propriété appelée la Commanderie, parce qu'elle a appartenu anciennement à un commandeur de l'ordre de Malte.
Vernancourt
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
— Ce village est cité sous le nom de Varnaucourt, dans une bulle d'Eugène III, de 1147, confirmant à l'abbaye de Trois-Fontaines divers droits sur ce pays.
— Près de là, était le territoire de Braux, sur lequel la commanderie de Maucourt avait des propriétés dès l'an 1223.
(Titres de la commanderie de La Neuville-au-Temple, inventaire page 39).
Veuve (La)
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Châlons-en-Champagne - 51
— Vidua, pouillé de Chalons
— Ce village est ancien, il est appelé Vidua, en 1142, dans les titres de l'abbaye de Toussaints, inventaire page 133.
— Il est cité, dans un titre de 1185, contenant donation d'hommes et de femmes de corps faite à l'ordre du Temple (Titres de la commanderie de la Neuville).
— Une ministrerie, fondée en 1324, était occupée par un mathurin qui desservait la paroisse de Saint-Martin de Juvigny.
Vitry-le-François
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Vitry-le-François - 51
Ses quatre rues principales aboutissent à une vaste place.
Des rues de moindre largeur, également alignées, coupent les premières à angles droits. Une seule échappe à cette régularité, c'est la rue des Tanneurs qui est la partie conservée de l'ancien village de Maucourt.
Vitry n'a point d'histoire ancienne, puisque c'est une ville de construction toute moderne.
Le village de Maucourt, dont elle a pris la place, avait une commanderie de l'ordre des hospitaliers, annexe de La Neuville-au-Temple (près Chalons) ; le territoire de Vitry est très exigu, il n'a que 600 hectares ; c'est probablement celui de Maucourt.
Vroil
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Vanault-les-Dames - 51
— Un titre de 1100 parle de la reconstruction de ce village par la comtesse de Champagne.
— Des titres de 1134 et de 1185 citent la commanderie de l'ordre du temple de Maucourt comme levant les grosses et menues dîmes de Vroïl
(Titres de la commanderie, inventaire page 14).
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Châlons-sur-Marne 1861 - BNF
Maucourt (Vitry-le-François) (51)
Maison du Temple de Maucourt
Département: Marne, Arrondissement et Cantons: Vitry-le-François - 51
Maison du Temple de Maucourt
Hugues de Payns qui y fonda la première commanderie, ne tarda pas à établir une préceptorie à la Neuville-au-Temple, près de Châlons-sur-Saône. Le territoire avoisinait la Vesle et était inoccupé: les Templiers s'y fixèrent, y construisirent des bâtiments, et, grâce aux nombreuses donations qu'ils recueillirent, dès 1132, ils firent de ce domaine un des plus beaux de la province.
Le village de Maucourt, sur l'emplacement duquel devait s'élever plus tard Vitry-le-François, devint de son côté le siège d'une préceptorie qui, sans égaler celle de la Neuville, jouit d'une certaine prospérité.
Des évènements historiques importants ont modifié le statut de la maison de Maucourt et entraîné son rattachement à la Neuville-au-Temple fondée en 1185 par les donations de Jean et Hugues de Possesse de terres, bois, près, rivière, et surtout de la seigneurie de Maucourt, elle constitua une commanderie prospère.
Maucourt perd son autonomie en 1544 à cause de la destruction de la ville de Vitry-en-Perthois par Charles Quint ; François Ier intervient dans sa reconstruction en choisissant le site de plaine de la seigneurie de Maucourt et en réquisitionnant ses terres. Il y fait transporter les matériaux de l'ancienne ville pour rebâtir une agglomération au plan régulier, Vitry-le-François.
Sous les hospitaliers, le commandeur de la Neuville devient alors aussi celui de Maucourt, et la maison est désormais appelée commanderie de la Neuville-au-Temple et de Maucourt-lès-Vitry.
Citée dès le XIIe siècle dans les chartes de donations.
Citée au XIIIe, la seigneurie dépendait de la châtellenie de Chaulnes.
Le village a été totalement détruit en 1914-1918.
Sources: Héléne MAIGRET. La commanderie de Neuville-au-Temple (Marne). Etude du temporel et perspectives archéologiques. Bulletin Archéologique du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques et Moyen-âge, Renaissance, Temps Modernes Nº 27 année 1999.
Maucourt par Trudon des Ormes
Des évènements historiques importants ont modifiè le statut de la maison de Maucourt et entraîné son rattachement à la Neuville-au-Temple fondée en 1185 par les donations de Jean et Hugues de Possesse de terres, bois, près, rivière, et surtout de la seigneurie de Maucourt, elle constitua une commanderie prospère.
Autre maison du Temple, qui ne nous est connue que grâce à une réception-faite, vers 1285, par le chevalier du Temple, Pierre « de Torbona ».
Procès, tome II, page 34.
De aliis illicitis non fuit locutus eisdem nec ipse receptor nec alius. Item, dixit quod viderat per eumdem modum, ut sibi videtur, recipi quoad licita, sed primo dixerat in generale fratrem quemdam militem Lotoringum, cujus nomen vel cognomen ignorat, in quadam camera domus Templi de Moncourt Cathalanensis diocesis, per dictum fratrem Petrum de Torbona, sunt XXVI anni vel circa, presentibus dicto fratre Raynaudo et ipso teste.
Les bâtiments de cette templerie, qui n'est pas autrement désignée, durent disparaître au XVIe siècle, car c'est sur l'emplacement du village de Maucourt, que, d'après M. Auguste Longnon (Dictionnaire topographique de la Marne), fut construite, en 1545, la ville de Vitry-le-François.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Maucourt par Edouard Barthélemy
Juillet 1306. Vente faite aux Templiers par Jean de Brecons, écuyer, de ce qu'il possédait a Maucourt, justice, seigneurie et terres labourables, main morte et for mariage pour, la somme de 3,400 livres payée comptant. En présence de l'official de l'archidiacre de Châlons.
Sources: Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne, histoire et monuments: suivi des cartulaires inédits de la commanderie de la Neuville-au-Temple, des abbayes de Toussaints, de Monstiers et du prieuré de Vinetz. Par Edouard de Barthélemy. 1861
Maison du Temple de Maucourt
La Maison du Temple de Maucourt fut fondée par Jean, seigneur de Possesse, et Hugues, son frère, en 1165. Le Procès des Templiers signale, vers 1283, la réception d'un chevalier lorrain « in quadam camera domus Templi de Moncourt, Cathalaunensis diocesis », par Pierre de Torbona, alors précepteur de la baillie de Châlons, en présence de Renaud de Dampierre et de Pierre de Janz, sergent, de Beauvais. Après la prise et l'incendie de Vitry-en-Pertois (Vitry-le-Brûlé), en juillet 1544, par l'armée de Charles-Quint, le roi François Ier chargea Henri de Lenoncourt et l'ingénieur bolonais, Jérôme Marini, de choisir un emplacement à l'effet de fonder, dans le voisinage, une ville fortifiée, mieux placée, pour arrêter les invasions. On reconnut que la meilleure position était un terrain, un peu élevé, situé à quatre kilomètres de la place démantelée, contenant 84 à 88 arpents, appartenant à la commanderie de Maucourt.
Maucourt, Moncourt, village sur l'emplacement duquel on construisit en 1545, la ville de Vitry-le-François.
— Mauri Curtis, commune du XIe siècle (Polypt. de Saint-Rémy)
— Morcorz, 1165 (Diocèse ancien de Châlon, tome I, page 402)
— Morcort, 1225 (Saint-Pierre-aux-Monts, c. 28)
— Morcuria, 1225 (Hautefontaine, c. 6)
— Morcourt, 1240 (Cheminon, c. 1)
— Villa de Moncourt, 1248 (Fonds de la Neuville-au-Temple, c. 4)
— Mocort, vers 1252 (Archives Nationales, J. 202, 55)
— In villa que dicitur Morcors, 1273 (Fonds de La Neuville-au-Temple, c. 4)
— Moucourt, 1275 (Saint-Pierre-aux-Monts, c. 28)
— Mocourt, 1326 (Fonds de La Neuville-au-Temple, c. 5)
— Mortiscuria, 1405 (Pouille de Châlon, folio 76 v)
— Commanderie de La Neuville-au-Temple et Maucours-lès-Vitry, son annexe, 1778 (Fonds de La Neuville-au-Temple, c. 2)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
— Maucourt est devenu Vitry-le-François
— Après l'incendie de l'ancienne ville de Vitry (aujourd'hui, Vitry-le-Brûlé), par les Impériaux, en 1544, François Ier ordonna que Vitry serait reconstruit sur l'emplacement du village de Maucourt: Nous... avons le dict lieu de Moncourt destiné, astabli et ordonné pour en icelui estre refaicte et reédiffiée la dicte ville de Vitry ruinée, 1545 (ordonnance royale du 31 mai: diocèse ancien de Châlon, tome II, page 297).
— Laquelle ville nouvelle nous aurions voullu estre appelée Vitry-le-François, 1547 (ordonnance du 27 mars 1546: diocèse ancien de Châlon, tome II, page 299)
— Le finage de Moncourt, de de présent appellé Vitry-le-François, 1571 (Archives Nationales, P, 179, 113)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Neuville-au-Temple (La) (51)
Maison du Temple La Neuville-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes, Commune: Dampierre-au-Temple - 51
Maison du Temple La Neuville-au-Temple
Le commandeur de la Neuville-au-Temple est seigneur de basse, moyenne et haute justice sur les seigneuries de la Neuville, de Dampierre, de Saint-Hilaire et de Saint-Etienne-au-Temple. La seigneurie s'affirme visuellement dans le bâti de la commanderie et son environnement immédiat, notamment dans le logis et les multiples attributs liés à l'exercice de la justice.
La Neuville, c'est-à-dire la demeure, les granges et étables, les cours, le jardin, les près et les terres labourables dont les Bouchenots, le champ Margaine et l'Arbre à la Tombe.
Maison de la Neuville, avec les droits seigneuriaux de Saint-Etienne, le moulin de la Neuville, les chènevières, 100 journées de terres labourables, la censé de Chanteraine, le moulin de Saint-Hilaire, le champ Dame Marguerite et toutes les redevances en dépendant.
En 1792, la Neuville posséde encore des terres, la totalité est de 787 journées, et des près dans vingt-et-un finages différents, de nombreuses maisons, jardins et granges à Chalons et à Epernay, trois moulins à Chalons et aux environs de la Neuville, des vignes aux alentours d'Epernay et divers bois, garennes et chènevières dans plusieurs lieux. Ces documents sont précieux, ils représentent un état photographique du domaine dans ses derniers instants. Les ventes de ces différentes propriétés comme biens nationaux vont entraîner un morcellement du domaine entre plusieurs acheteurs.
Les possessions les plus proches de la maison de la Neuville sont celles de Dampierre-au-Temple, Saint-Hilaire-au-Temple, Saint-Etienne-au-Temple ; leur continuité en fait un important domaine presque homogène.
Dampierre-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes, Commune: Dampierre-au-Temple - 51
Domaine de Dampierre-au-Temple
Saint-Hilaire-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes, Commune: Dampierre-au-Temple - 51
Domaine de Saint-Hilaire-au-Temple
Saint-Etienne-au-Temple
Domaine de Saint-Etienne-au-Temple
Les autres biens sont dispersés dans un rayon de soixante kilomètres, au-delà d'Epernay, de Vitry-le-François, et de Possesse.
Au nord, ils se limitent à dix kilomètres jusqu'à Livry.
Au XVIIIe siècle ces biens sont répartis dans cent douze villages différents. Leur implantation suit essentiellement les cours d'eau: la Vesle, la Marne, la Coole, la Moivre, la Saulx, l'Auve et la Tourbe. Elle est concentrée autour d'anciennes maisons qui ont été rèunies à la Neuville: Maucourt, Possesse ou Noirlieu. Michel Miguet a établi un rapprochement entre l'organisation des terroirs des maisons d'ordres militaires et celles de Cîteaux « entourées d'un semis d'exploitations annexes, les granges. »
Les Templiers possédaient déjà des bâtiments à la Neuville, avant 1132, qui devaient être les premiers. Il convient de se demander s'il s'agissait déjà d'édifices élevés par les frères ou s'il s'agissait d'anciennes constructions dans lesquelles ils se sont installés provisoirement avant de construire la commanderie. Cette deuxième hypothèse serait la plus valable si l'on tient compte, d'une part, qu'ils venaient à peine d'arriver sur des terres qui ne leur appartenaient pas, et d'autre part, de la cohérence du bâti de la commanderie. La première véritable mention des édifices de commanderie date du terrier de 1547-1548 où il est dit que « au clos et circuit de laquelle, qui contient 14 danrées de terre, il y a maison, chapelle, cour, grange, étables, pressoir, colombier et autres édifices. » Cette maison est le logis seigneurial qui n'est peut-être déjà plus occupé par le commandeur, mais par les fermiers exploitant les terres. Un procès-verbal de réparations de 1688 mentionne la division du logis en trois habitations dont la première se situe du « costé de la chapelle, avec grenier et escurie. » Le terrier de 1718 décrit la cour de la commanderie comme « un enclos de murailles contenant une place où estoit autrefois le château de la Neuville et jardins d'iceluy aujourd'hui en chènevière. » Cette description unique ne nous permet pas d'envisager un logis templier colossal. Il faut se méfier du terme « château » qui peut s'appliquer à une simple demeure rurale.
Un procès-verbal de 1716 mentionne la perte de l'ancien logis incendié et son rétablissement par le commandeur, Jean-Ferdinand de Ricard: « Ledit commandeur nous auroit représenté et justifié par le procès-verbal dressé lors de sa prise de possession (...) que tous les bastiments de ladite Neuville où logent les fermiers éroient incendiez et lesdits lieux de la Neuville absolument détruits et abandonnés, ni restant que quelques pans de murailles calcinés (...) ni aux granges d'icelle qui éroient en totale ruine en force qu'il fut obligé pour y pouvoir faire loger lesdits fermiers (...) de faire bâtir aussitôt sa prise de possession le corps de logis dont il a fait faire les murailles, charpentes, couvertures, planchers, greniers, cheminées, fours, portes, fenêtres, et généralement tout ce qui compose ledit bâtiment qui est entièrement à neuf depuis les fondements: il consiste en une chambre basse à cheminée, dans une autre chambre aussi à cheminée avec un four dans icelle et une écurie à côté de la première dans laquelle est une montée pour aller dans un grenier étant au-dessus desdites trois pièces lequel grenier est fait de planches neufves bien grandes. Le logement joignant étant pour un autre fermier: il consiste de même que le premier en deux chambres basses, écuries et grenier, sur le tout, dans l'une desquelles chambres il y a un four et dans toutes les deux des cheminées, lequel corps de logis est couvert de thuilles creuses toutes neuves et en très bon état. » L'enquêteur confirme l'état des lieux: « avons trouvé que ledit chef-lieu de ladite commanderie est à présent fort logeable pour les fermiers », alors que l'endroit était absolument abandonné et où ne restoit autres choses que les vestiges anciens des bâtiments et des resserts de l'incendie étant survenu peu avant la mort dudit sieur commandeur de Hautefeuille. » Le terrier de 1749 précise l'évènement: « et puis dans laditte cour et en entrant dans icelle sur la droitte il y a un petit bâtiment nouvellement construit lequel sert d'écurie à l'un des fermiers, à l'égard d'un autre bâtiment qui étoit dans laditte cour du costé de la rivière et qui servoit de logement et commodités aux fermiers, il a été incendié en l'année 1699, feu M. l'ambassadeur d'Hautefeuille étant lors commandeur (...), et a pour principalle entrée sur ledit chemin une grande porte avec une petite, et une issue derrière du costé de la rivière. »
La justice se rend sous un « vieux et ancien orme au milieu du tronc duquel est un faucon qui est enfermé par longueur des années. » Dans le cas de la condamnation à mort, celle-ci est effectuée au lieu-dit l'Arbre à la Tombe dont le nom évoque les signes de justice et les fourches patibulaires, détruites pendant les guerres. La prison se trouve dans le: « gros colombier, au milieu (de la grande cour) en forme de tour dessous lequel est la prison voûtée pour les prisonniers arrêtés dans les lieux dépendants de la commanderie. » Ce colombier est « construit de pierre de craye sur cailloutage couvert de thuilles plattes. »
Cette disposition n'est pas anodine, le colombier est un puissant symbole seigneurial présent dans de nombreuses commanderies. Ces descriptions datent toutes du XVIIIe siècle; or une mention antérieure cite, en 1688, une « petite tour: au coing du costè de Saint-Etienne, convient y poser une porte fermant à clef affin d'y conserver les prisonniers. » Cette tour, du fait de son emplacement, ne peut être confondue avec le colombier qui existe déjà au XVe siècle. On peut se demander s'il y a eu déplacement de la prison de la petite tour vers le colombier entre les XVIIe et XVIIIe siècles, ou s'il y a eu simultanément deux prisons, ce qui se rencontre dans de nombreuses commanderies, notamment à Chevru.
La première mention de la chapelle date du terrier de 1547-1548 qui relate qu'elle est située dans l'enclos de commanderie avec les autres édifices. C'est le cas le plus fréquent, mais parfois, plus tardivement, la chapelle est déplacée à l'extérieur de l'enclos, conséquence du désintérêt croissant des commandeurs pour la fonction spirituelle. De même que pour le logis seigneurial, aucun texte ne nous renseigne sur la date d'élévation de cet édifice. Très tôt, dès 1139, le Temple a obtenu, d'Innocent II, l'autorisation d'élever des chapelles privées à l'usage de ses frères (R. Pernoud, Les Templiers, Paris, P.U.F., 1974, p. 37), privilège renouvelé en 1145. La construction de la chapelle de la Neuville doit vraisemblablement remonter à ce XIIe siècle, moment où la ferveur religieuse de l'ordre est la plus forte. Cette chapelle est située « dans la cour du costé du levant, dédiée sous l'invocation de saint Jean-Baptiste. »
Il faut retenir que la chapelle de la Neuville était édifiée à l'est de l'enclos, le long de l'enceinte qu'elle interrompt. L'installation de barreaux à la fenêtre donnant sur l'extérieur montre que, sans s'être fortifiée, la Neuville se protégeait des intrusions, du moins au XVIIIe siècle. Rien ne permet de dire si son chevet était orienté, mais c'est fort probable. Nous n'avons non plus aucune indication sur son plan et ses dimensions. Tout porte à croire qu'elle ne différait guère des nombreuses petites chapelles templières et hospitalières à plan rectangulaire et à chevet plat ou semi-circulaire éclairé par trois petites baies. L'unique mention de son ornementation date de la visite de 1716 et concerne la voûte: « entièrement parée de platteaux de bricques. »
Sources: Hélène MAIGRET — La commanderie de Neuville-au-Temple (Marne) étude du temporel et perspectives archéologiques
Dampierre-au-Temple
Commune de Dampierre-au-Temple, près Châlons-sur-Marne (Par Trudon des Ormes)
La maison de la Neuville « domus Templi de Nova villa, juxta Cathelanum », « apud Novam villam, Cathalaunensis diocesis », « Noyvella ante Cathalaunum », paraît avoir eu une certaine importance, à en juger par les diverses mentions qui en sont faites dans le Procès; elle avait chapelle.
Les Templiers possédaient déjà des bâtiments à la Neuville, avant 1132, qui devaient être les premiers. Il convient de se demander s'il s'agissait déjà d'édifices élevés par les frères ou s'il s'agissait d'anciennes constructions dans lesquelles ils se sont installés provisoirement avant de construire la commanderie. Cette deuxième hypothèse serait la plus valable si l'on tient compte, d'une part, qu'ils venaient à peine d'arriver sur des terres qui ne leur appartenaient pas, et d'autre part, de la cohérence du bâti de la commanderie. La première véritable mention des édifices de commanderie date du terrier de 1547-1548 où il est dit que « au clos et circuit de laquelle, qui contient 14 danrées de terre, il y a maison, chapelle, cour, grange, étables, pressoir, colombier et autres édifices. » Cette maison est le logis seigneurial qui n'est peut-être déjà plus occupé par le commandeur, mais par les fermiers exploitant les terres.
Un procès-verbal de réparations de 1688 mentionne la division du logis en trois habitations dont la première se situe du « costé de la chapelle, avec grenier et escurie. »
Le terrier de 1718 décrit la cour de la commanderie comme « un enclos de murailles contenant une place où estoit autrefois le château de la Neuville et jardins d'iceluy aujourd'hui en chènevière. » Cette description unique ne nous permet pas d'envisager un logis templier colossal. Il faut se méfier du terme « château » qui peut s'appliquer à une simple demeure rurale.
Nous venons de dire que le précepteur ou maître de la baillie du Temple de Chalons était venu à la Neuville, en juin 1283, pour des réceptions; il y avait alors comme chapelain de la commanderie un frère André de la Roche ou des Roches, que l'on retrouve cité dans la suite.
C'est en 1291 ou 1292, que fut reçu, à la Neuville, un chevalier déjà citer, Humbert de Saint-Georges, sur l'ordre du visiteur de France, Hue de Perraud, par le chevalier du Temple Jean Adémar ou de Mars, alors précepteur de la baillie de Payns et plus tard, croyons-nous, de celle de Ruetz « Procès, tome I, page 406, et tome II, page 366. »
C'est en 1291 ou 1292, que fut reçu, à la Neuville, un chevalier déjà citer, Humbert de Saint-Georges, sur l'ordre du visiteur de France, Hue de Perraud, par le chevalier du Temple Jean Adémar ou de Mars, alors précepteur de la baillie de Payns et plus tard, croyons-nous, de celle de Ruetz « Procès, tome I, page 406, et tome II, page 366. »
Procès des Templiers, tome I, page 406
Eisdem die et loco, fuit adductus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum frater Humbertus de sancto Jorio miles, preceptor baillive Cathelanensis (Châlons-sur-Marne), testis suprajuratus, ut deponeret dictum suum, etatis circiter L annorum; non deferens mantellum ordinis, quia dimissit ipsum in concilio Senonensi cum pluribus aliis, et postea fecit sibi radi barbam, et fuit inquisitum cum eo per dominum episcopum Parisiensein et absolutus et reconciliatus ab eo.
Ipse autem receptus fuerat in domo Templi de Nova Villa juxta Catbelanum, per fratrem Johannem Ademari quondam militem, tunc preceptorem ballive vocate de Paganis, in festo Nativitatis beati Johahhis Baptiste proximo preterito fuerunt XVIIII vel XX anni, in capella dicte domus, inter primam et terciam, presentibus fratribus Andrea de Rocha, presbitero quondam, Hugone de Gabilone milite, quem crédit esse vivum, Johanne de Aubon serviente et aliquibus aliis de quorum non recordatur nominibus, in hunc modum; nam receperunt eum ad participacionem bonorum ordinis et panem et aquam et pauperem vestitum ordinis[...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.
C'est encore sur l'ordre du même visiteur qu'un sergent du Temple, nommé Vincent, aurait procèdè, en 1293, à une réception à la Neuville « Schottmuller, tome II, page 24. G. Procès, tome I, page 407 »
Procès des Templiers tome II, page 366
Item in presencia religiosi viri fratris Laurencii de Nannetis ordinis Predicatorum, commissarii dicti inquisitoris, nostrum notariorum et testium infrascriptorum, anno, indicione, mense, die et pontificatu predictis, frater Ymbertus de Sancto Jorio miles, etatis quadraginta annorum, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit perjuramentum suum quod receptus fuit apud Novam Villam Cathalaunensis diocesis (Châlons-sur-Marne) novem anni vel circa sunt, per fratrem Johannem Ademari militem dicti ordinis, de precepto fratris Hugonis de Paraudo, presentibus fratre Ymberto de Crimen, ut videtur sibi, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recordatur [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.
Quant à Humbert de Saint-Georges, il eut plusieurs fois l'occasion de recevoir, en cette maison où lui-même avait été admis, par exemple en 1301; parfois aussi, il ne fit qu'assister à des réceptions, comme à celle faite en 1304 par le précepteur du Temple de Reims « Procès, tome I, page 407; Schottmuller, tome II, page 181 », en la présence de frère Gaubert, précepteur de Merlan, ou lorsque Aimon, maréchal de l'Ordre, vint recevoir, en 1303, à la Neuville, son propre neveu « Procès, tome I, page 408; Schottmuller, tome II, page 180 »; ou encore, quand le précepteur de France vint, en cette même année, pour recevoir, lui aussi, un neveu « Procès, tome I, page 408; Schottmuller, tome II, page 207. Ici, le chapelain André de la Roche est dit frère André de Vienne. »
La Maison du Temple de la Neuville n'est pas citée seulement dans le Procès ; il en est également fait mention dans le Journal du trésor du Temple auquel nous avons déjà fait des emprunts.
On trouve, par exemple, à la date du 4 juillet 1295, entre deux mentions relatives aux précepteurs du Hainaut et de Barbonne (51), un versement fait par le précepteur de la Neuville « de preceptore Noville », un autre fait au nom de ce précepteur le 5 février 1296, par Guillaume, son clerc, et la même année, le 4 juillet, le précepteur de la Neuville est de nouveau inscrit pour une somme, entre les précepteurs de Reims et de Doux: Sources: Mémoire sur les opérations financières des Templiers, par M. Léopold Delisle, pages 176, 199, 210.
Pour cette maison de la Neuville, se reporter au livre de M. Edouard de Barthélémy: Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.
Oiry (51)
Domaine du Temple de Oiry
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Avize - 51
Domaine du Temple de Oiry
Oiry, « Oureyum, dec. Sparnaco », à 8 kilomètres d'Epernay et 25 kilomètres de Châlons, possède un territoire arrosé par la Somme-Soude, et divisé en prés, en terres labourables et en vignes.
La culture est la principale occupation des habitants.
Cette commune a une station sur le chemin de fer qui, malgré la proximité d'Epernay, a une assez grande importance à cause des gros vignobles qu'elle dessert.
— On lit dans un titre de 1507 que ce village payait diverses redevances à la commanderie des Templiers de Maucourt, en 1157 (inventaire page 32).
— Les Templiers de la Neuville, possédaient des biens à Oiry.
— Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Passy-Grigny (51)
Maison du Temple de Passy-Grigny
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Châtillon-sur-Marne, Commune: Passy-Grigny - 51
Maison du Temple de Passy-Grigny
Jean de Croutoy, le même que nous retrouvons comme précepteur de Sennevières en 1307, aurait été précepteur du Temple de « Paci », vers l'an 1288, ayant assisté comme tel, à cette époque, à une réception faite au Temple de Viffort.
Sennevières
Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Nanteuil-le-Haudouin - 60
Domaine du Temple de Sennevières
Viffort
Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Essômes-sur-Marne - 02
Domaine du Temple de Viffort
Procès des Templiers, tome II, page 410
Item anno, indicione, pontificatu et die predictis in dicti commissarii nostrum notariorum et testium infrascriptorum presencia constitutus, juratus et requisitus eodem modo, frater Stephanus de Romania Remensis diocesis, quinquagenarius vel circa, claviger domus de Prunay dicti ordinis Templi, dixit per juramentum suum quod bene sunt XIX anni vel circa elapsi quod ipse fuit receptus in domo de Vifort juxta Castrum Tierrici, ballivie de Bria, per defunctum fratrem Nicolaum de Sancto Albano preceptorem tunc domus de Monte Suessionensi, de mandato fratris Arnulphi de Wisemale, et fuerunt presentes in recepcione sua frater Johannes de Crotay preceptor de Paci, frater Gerardus Agricola et frater Tierricus de Aibigniaco preceptor predicte domus de Vifort, nec plures quod recolat [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Præceptor de Passy
Vers 1288, frère Jean de Croutoy.
Passy-Grigny
De nos jours, cette ancienne possession templière est une ferme hôtel, vous pouvez aller sur le site voir les bâtiments: Passy-Grigny
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Poix (51)
Domaine du Temple de Poix
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Marson - 51
Domaine du Temple de Poix
— Ce village est cite sous le nom de Poiz en 1229 dans les titres de la commanderie des Templiers de La Neuville (inventaire page 61).
— L'ordre du Temple y percevait des redevances en 1229.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Poix
— Poyz, 1178 (Saint-Memmie)
— Pois, 1183 (Ibidem, c, 3)
— Poiz, Poi en Champaigne, 1263 (Ibidem, c. 7, folio 6 rº)
— Poys en Champaigne, 1383 (Archives Nationales, page 188, 52)
— Poix, 1474 (Saint-Pierre-aux-Monts, c, 27)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Possesse (51)
Maison du Temple de Possesse
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Heiltz-le-Maurupt - 51
Maison du Temple de Possesse
Le Temple - La Maladrerie - La Maison-Dieu - Berlau.
Toutes ces diverses dénominations sont celles de propriétés appartenant dans l'origine à l'ordre du Temple. Elles ont passé, après la suppression de cet ordre, aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem et dépendaient de la commanderie de La Neuville-au-Temple-lès-Chalons.
Bois du Temple de Possesse
Bois du Temple de Possesse
Nous avons expliqué, dans notre monographie de Charmont, que les propriétés connues sous le nom de Berlau, Belle-Eau, Besloup et Bois-le-Loup, formaient une seule et même propriété située sur les limites des territoires de Charmont, Vernancourt et Possesse, ayant pour voisine une contrée entière qui s'appelle le Bois-du-Temple ou du Trempe, et plusieurs étangs, appartenant à la même communauté.
Il existe aussi à Bussy-le-Repos, commune voisine de Possesse, des biens provenant de la commanderie de La Neuville-au-Temple, qui portaient le nom de Berlau ; si l'on peut confondre les noms, il n'est pas possible de confondre les propriétés qui étaient bien distinctes.
Cette similitude de noms dont Possesse, à l'encontre de Bussy, n'a pas conservé le nom dans son cadastre, s'explique naturellement par la communauté d'origine, et aussi parce que l'on considérait tous les immeubles situés dans plusieurs villages limitrophes comme composant le même domaine que les titres de l'ordre désignaient sous le même nom de Berlau ou Belle-Eau, soit qu'il fut question de la partie ou de la totalité.
Il est parlé dans le Procès Tome I, page 407, d'une réception faite en la maison du Temple de Possesse, en 1301 ou 1302: « in domo Templi vocata Possessa, Cathalaunensis diocesis. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Procès des Templiers, tome I, page 407
Requisitus quorum recepcionibus et quibus capitulis interfuerat, respondit quod ipse receperat fratrem Gerardum de Alto Villari servientem in dicta domo de Novo Villa, sunt circiter X anni sicut credit, presentibus dictis fratribus Andrea presbitero, et Johanne de Aubon, et Roberto Molendinario dicte domus; receperat eciam fratrem Petrum de Domo Vivaria servientem in domo Templi vocata Possessa Cathalaunensis diocesis, sunt circiter novem vel X anni, presentibus fratribus Goberto de Laudefey, Johanne de Villaribus et Petro Rogerio servientibus, et aliis de quibus non recordatur...
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Maison du Temple de Possesse
Catalogue d'actes d'Eudes de Géry ou de Possesse
Surnommé le Poivre, tige de la seconde maison de Narcy 1152-1187
I - 1152
« Haimo, Dei gratia Cathalaunensis episcopus, Toroldo, abbati de Tribus Fontibus ejusque successoribus.... » — L'évêque de Châlons confirme diverses donations faites en faveur dudit monastère de Trois-Fontaines
1. Géry, Gereya, Gerreia, Jarria, Jareia, Jarreia, Jareye, conton de Vavincourt, Meuse.
2. Possesse, conton d'Heiltz-le-Maurupt (Marne), au moyen âge, chef-lieu d'une châtellenie relevant du comté de Champagne, a donné son nom aux sires de Possesse, gardiens et bienfaiteurs de l'abbaye de Montiers-en-Argonne. Ces puissants seigneurs qui paraissent avoir une origine commune avec les châtelains de Vitry, étaient cousins de Rotrou du Perche, évêque de Châlons (1191-1200), fils de Rotrou III, comte du Perche, et de Mahaut de Champagne, ainsi qu'il est prouvé par une charte du 4 des ides de novembre 1192, dans laquelle « R. Dei gratia Cathalaunensis electus » confirme en faveur des frères du Temple de la Neuville, la donation de l'Hôtel Dieu de Possesse, « quam karissimus consanguineus noster bone memorie Johannes de Possessa in villa que dicitur Possessa et de facultatibus suis edificavit, et proremedio anime sue ad usus pauperum perpetuo in elemosinam concessit » (Archives de la Marne, chartrier de la Neuville, liasse 28, originale en parchemin, sceau disparu).
Gui 1er sire de Possesse, aïeul de Jean susnommé, est cité avec Milon II comte de Bar-sur-Seine, Erard comte de Brienne, Doon vidame de Châlons, Milon seigneur de Chassenay, Roger de Joinville, Gui d'Etrepy etc., parmi les principaux barons du comté de Champagne au temps du comte Hugues (1093-1125).
(d'Arbois de Jubainville, Histoire des comtes de Champagne, tome II, page 156).
Sources : Les Sires de Narcy. Extraits de documents concernant la maison de Nettancourt, page 27. Paris Mai 1899 - BNF
Prouilly (51)
Domaine du Temple de Prouilly
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes - 51
Domaine du Temple de Prouilly
La maison que les Templiers avaient dans ce village, appelée dans les anciens documents le Temple de Prouilly, n'était plus qu'une masure au XIVe siècle, lorsqu'elle appartenait aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Cette maison était située dans la grande rue, tenant à la ruelle de Choilly. Il en dépendait seulement quelques pièces de terre avec des rentes dues par le seigneur du lieu.
Il n'y eut jamais de chapelle. C'est pourquoi sans doute qu'Ebalus, seigneur de Prouilly, désirant fonder au XIIIe siècle une chapelle, résolut de faire cette fondation dans l'église du Temple de Reims.
Au XVIIIe siècle, la maison fut aliénée à titre de surcens par un Commandeur; mais le Grand-prieur de France ne ratifia pas cet acte, et après avoir fait rentrer cette maison au domaine de la commanderie, il l'afferma avec ses dépendances en 1781.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Prunay (51)
Maison du Temple de Prunay
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Beine-Nauroy - 51
Maison du Temple de Prunay
l'ancienne Maison du Temple, d'après le Livre-Vert. Elle existait à la fin du XIIe siècle. Des lettres de R. évêque de Chartres, du 15 février 1189, portent que, d'après l'écrit authentique de Simon d'Anet, « de Aneto », qu'il a eu entre ses mains et qu'il a lu, il résulte que le seigneur Simon, du consentement de sa femme Isabelle et de ses enfants, a donné, pour le repos et le salut de leurs âmes, aux frères de la chevalerie du Temple, la ville de Prunay, « villam de Pruneio », avec tout ce qu'il y possédait, en terres, bois, justice et seigneurie, à la charge et sous la condition expresse que les Templiers serviraient à la dame Isabelle, une rente viagère de trente livres par an, jusqu'au jour de son décès.
Le manoir seigneurial de Prunay, situé tout le long du chemin conduisant à Orgerus, comprenait l'habitation du Commandeur, une chapelle qui fut d'abord dédiée à Notre-Dame du Temple, et ensuite à Sainte-Marguerite, avec une ferme auprès; le tout renfermé dans un parc de dix arpents de terre. Il en dépendait 150 arpents de labour, et un bois de 188 arpents touchant à la ferme.
« En la maison du Temple de Prunay et en tout le villaige qui est a de XL feuz, le Commandeur a toute jurisdicion et justice levée. (Visite de 1495.) »
La Maison du Temple avait la dîme de Prunay, qu'elle partageait toutefois avec le curé du lieu et les religieux Bénédictins de Coulours. Elle jouissait également d'une partie de celle de Boutigny, de cens et de rentes foncières à Prunay, à Orvillers, à Richebourg, etc.
Elle possédait encore quatre fiefs, composés de censives et de redevances seigneuriales sur divers territoires rapprochés de Prunay:
Le fief de Clermont, à Boinvilliers, au chemin de Paris, et près de celui conduisant de Boinvilliers à Villette.
Le fief de Renonville, à Saulx et Richebourg, sur le chemin de Guignonville à Houdan.
Le fief d'Arnouville, au chemin de Boinville et,
Le fief d'Epone, près du chemin conduisant à Villaine.
Un autre fief mouvait aussi de la seigneurie de Prunay. Ce fief, qu'on appelait le fief de Druchamp, se composait d'une maison et de 40 arpents de terre, situés au chemin qui conduisait de la maison de la commanderie à Allerville.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Queudes (51)
Seigneurie du Temple de Queudes
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne, Commune: Barbonne-Fayel - 51
Seigneurie du Temple de Queudes
On lit dans un état des biens de la commanderie de Barbonne, dressé en 1460: « Terres d'une trentaines d'arpents, appartenant à l'Hôpital de Queudes, qui solloit avoir Maison et Grange, et pour le présent, n'y à rien. »
La maison a été détruite pendant les guerres du XVe siècle, ne fut jamais rétablie.
Eglise de Queudes
Seigneurie du Temple de Queudes - Image OSJ
Ce que les Hospitaliers possédaient à Queudes, ils le tenaient des Templiers qui avaient acheté, en 1209, des religieux de la Charité-sur-Loire, tout ce qu'ils avaient à Queudes, « apud Cubitos », en domaine, justice et seigneurie.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Recy (51)
Domaine du Temple de Recy
Département: Marne, Arrondissement et canton de Châlons-en-Champagne - 51
Domaine du Temple de Recy
Les Templiers de la Neuville-au-Temple y tenaient des maisons
Recy. Receium.
— Vocarle: Notre-Dame. Patron: l'abbé de Saint-Pierre-au-Mont.
— Une famille féodale habitait Recy au commencement du XIIe siècle, époque ou l'on trouve Renaud de Recy, chevalier (1132); Baudouin, chevalier (1185); Simon, chevalier (1188);
— En l'année 1200, Recy paraît comme seigneurie du vidamé de Châlons et y demeura jusqu'à la suppression de cette charge, mais en même temps on trouve encore au XIIIe siècle un Colard de Recy, en 1276, et Simon dit Boulé de Recy, écuyer. D'autres gentilshommes pareillement avaient des biens dans cette paroisse; d'abord le comte de Champagne qui se dessaisit de ses serfs en faveur de l'abbaye de Saint-Memmie (1197) (1); Thibaut d'Avenay donna ce qu'il possédait au prieuré de Vinetz (1200), et Pierre Ruflits d'Epernay au même monastère (1206).
— L'abbaye de Saint-Pierre-au-Mont avait une ferme à Recy;
— Les Templiers de la Neuville-au-Temple y tenaient des maisons.
Après la suppression du vidamé, cette paroisse entra dans la famille L'Hoste, passa dans celle de Le Gorlier (XVIe siècle), puis appartint aux Moet, un moment aux de Cappy et en dernier lieu aux Dorigny.
Sources: Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne, Histoire et monuments, par Edouard de Barthélemy, Paris M D CCCLXI
Reims (51)
Maison du Temple de Reims
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Reims - 51
Maison du Temple de Reims
Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem se sont établis simultanément dans l'ancien diocèse de Reims, mais les premiers ont eu d'abord une situation de beaucoup supérieure aux seconds par l'importance de leurs propriétés (1). Nous allons essayer de reconstituer séparément leur histoire dans notre pays, après avoir dépouillé les archives de la commanderie qui se trouvent complètes au dépôt des archives nationales, dans un désordre malheureusement assez grand et surtout dans un fâcheux état de conservation, nombre de parchemins étant presque entièrement pourris, par suite de leur séjour dans quelques cachettes souterraines, lors des guerres qui, aux XIVe, XVIe et XVIIe siècles, troublèrent si fréquemment le Rémois. M. Mannier a examiné ces pièces avant nous, pour la publication de son important ouvrage sur les commanderies du Grand Prieuré de France, mais composant un travail d'ensemble, il n'a pu naturellement s'étendre aussi longuement que nous nous proposons de le faire. Un certain nombre de Chartes d'ailleurs lui ont échappé. Nous avons publié dans le tome XLII des Travaux de l'Académie de Reims une note sur les possessions de la commanderie du Temple de Reims. Nous nous félicitons de pouvoir aujourd'hui la compléter.
1. Nous venons de publier dans le dernier volume des mélanges de la Collection de documents inédits de l'histoire de France, un manuscrit excessivement curieux sur les Templiers de Reims; l'obituaire de la Commanderie du Temple de Reims, manuscrit du XIIIe siècle conservé à la Bibliothèque Nationale sous le nº 15054 du fond latin et demeuré inédit. Il présente notamment une grande importance au point de vue de la liste des grands maîtres de l'ordre.
Les archives de la commanderie de Reims remplissent les cartons cotés: de 5033 à 5038, 5261, 5480 à 5484; M. 10, MM. 878, 123, 124; 32 201.
— La commanderie du Temple avait pour membres: Berméricourt, Romain, Prouilly, Mont-Saint-Remy, Vouziers.
— Les Hospitaliers y réunirent: Passy, Pontvray, Crilly, Grandchamp, Sainte-Croix et Rametz.
— L'hôtel de la commanderie porte encore le nom du Temple et sert de maison de commerce à MM. Werlé: il avait été rebâti en 1716: auparavant, il était encore en partie crénelé, comme le montre le plan de la ville de 1665.
L'enclos était lieu de franchise
— A la fin du XVIe siècle, on y joua, à deux reprises, des scènes dramatiques outrageantes pour le clergé (2). Le Chapitre intervint pour défendre à ses vassaux d'y aller, et cette mesure amena, le dimanche des Brandons et le lendemain, des scènes tellement violentes et scandaleuses que deux ans après une sentence du Grand Maître obligea les chevaliers à faire des excuses aux chanoines. C'est dans cet enclos que les confrères de la Passion se réunissaient et s'habillaient pour se rendre en procession à l'échafaud sur lequel ils devaient jouer leurs mystères.
2. P. Tarbé. Les Rues de Reims.
— C'est également dans la grande salle de la commanderie, réputée terrain neutre, qu'aux XIVe et XVe siècles, le peuple rémois s'assemblait pour procéder aux élections municipales et que les échevins venaient à la fin de l'année remettre leurs pouvoirs.
— Les Templiers avaient fondé des écoles assez importantes, dites petites écoles, pour les distinguer des grandes écoles du Chapitre. En 1463, les Hospitaliers augmentèrent notablement l'importance de leur collège.
— Sur la place de l'église s'élevait de toute ancienneté une croix: en 1675; le commandeur Bellotte y fit dresser des obélisques en pierre, dont l'un sur l'emplacement de la croix: celui-ci, assis sur le lion de bronze, était surmonté d'une croix de Malte, ciselée à jour et posée sur un globe de cuivre. C'est là qu'était allumé le feu de la Saint-Jean: le clergé du Temple en faisait le tour, tant qu'il durait, en chantant des litanies.
Nous avons terminé ce travail par une notice semblable sur la commanderie de Saint-Antoine de Reims; c'est la première fois que l'histoire de cet établissement est présentée au public. Ses archives sont également conservées au dépôt de Paris, carton I. 5480 à 5484.
Les Templiers à Reims
— Les Templiers s'établirent de bonne heure en Champagne où ils étaient particulièrement connus. On sait en effet que leur premier Grand Maître était originaire du village de Payens, dans l'Aube, et que c'est au concile de Troyes, en 1118, que leur règle fut approuvée par l'autorité pontificale. Dès 1130, ils étaient établis à la Neuville, près de Châlons (3).
3. Voir noire histoire du Diocèse ancien de Châlons, tome 1er.
— Ce n'est cependant qu'en 1170 que l'archevêque Henri les appela à Reims: d'accord avec le chapitre métropolitain, il leur donna l'église de la Trinité, ancienne collégiale, avec toutes ses dépendances, moyennant un surcens de 25 sous au profit des chanoines. Nous ne possédons pas le titre original, mais une conclusion capitulaire du 5 décembre 1740, constate le fait en mentionnant cette redevance, « pro area œdium et ecclesia Templi olim a capitulo concessa. » Cette église avait été bâtie par saint Remy en l'honneur de saint Martin, puis elle fut dédiée à la Sainte-Trinité et reconstruite dans le courant du XIe siècle par Constant, doyen du Chapitre, qui y fonda quatre prébendes, auxquelles son neveu et successeur en ajouta six autres (4).
4. Marlot, tome 1er, page 143.
— La donation de 1170 attribua tous les revenus aux Templiers, à charge uniquement, outre le surcens, de continuer le service institué par Constant (5).
5. Bibliothèque Natationale, Manuscrits Français 1515.
Nous n'avons pas rencontré de nombreuses pièces du XIIe siècle, mais nous croyons cependant que dès ce moment les donations échurent abondamment aux Templiers, car nous les trouvons en possession de nombreux immeubles dès cette époque; du moins pouvons-nous citer d'importantes propriétés dont aucun titre postérieur n'indique, pour la plus notable partie, les concessions, preuve qui nous paraît indiquer nettement qu'elles remontent aux premiers temps de l'installation de l'ordre à Reims. A ce titre, figurent d'abord les maisons possédées dans cette ville, et dont aucun acte des archives de la commanderie ne mentionne ou le don ou l'achat.
Ces maisons, outre le manoir seigneurial, l'église et l'enclos y attenant, étaient ainsi réparties:
— Une dans l'enclos
— Deux derrière le jardin
— Sept rue du Temple
— Une rue des Bouchers
— Une rue Monginglon
— Une près du cimetière Saint-Jacques
— Une rue de la Hure
— Une rue Telliers
— Une rue Neuve (1)
— Et une au faubourg Cérês (2)
Un bien plus grand nombre de maisons étaient chargées de surcens C'est à savoir:
— Une maison rue Devant-la-Cour-Notre-Dame, 1245 (3)
— Deux rue de la Mercerie, 1244, 1250
— Une rue Cochon-de-Montlaurent, 1248
— Quatre au Marché, 1211 (4), 1218 (5), 1227, 1236
— Une au Marché aux laines, 1248
— Une à la porte Mars, au coin du rempart, 1247
— Dix au Chemin neuf de porte Mars (6), 1247
— Une rue des Telliers, 1247
— Quatre rue des Bouchers, 1243, 1245, 1281
— Une au Mont-Oyson, 1245
— Une rue de la Tournelle, 1245
— Deux rue de Coucy, 1248, 1258
— Une rue Jean-le-Crès, 1251.
— Enfin « le château de Madrid », à côté de la commanderie.
1. Acquise en mai 1256.
2. Achetée en octobre 1280, sise près la porte Cérès « en viesse bos »
3. Don de Cochon de Montlaurent.
4. Surcens de 30 sous rémois, appartenant à Godart, chevalier.
5. Sureens de 12 sous rémois, don de Sybille, Ve Jean Burdin.
6. Vente pour 101 sous par Aceline, Ve Abéric Chassin.
— La justice de la commanderie s'étendait dans Reims sur l'île du Temple, les rues du Temple, de Coucy, des Boucheries, la pointe sud de la rue Monginglon et le long des remparts à l'est.
— La plus ancienne pièce du Chartier, après l'acte de 1170, est une charte de 1198, par laquelle le comte de Champagne fait savoir que noble dame Hodierne a fait don au Temple des héritiers de Thibaut-Baudel, de Damerv, savoir: Renaud BaudeL sa femme, ses frères et sœurs et leurs biens, avec l'approbation du seigneur Ertaud et autres appelés à cet effet, en présence de Gautier, chancelier.
— Mentionnons ici encore une donation de 15 sous de rente, faite au mois de novembre 1268, par Varnier de Monte-Maymo et Marotte sa femme, pour employer au luminaire de la chapelle Saint-Nicolas, en l'église du Temple, le jour de Saint-Denis.
— Originairement la commanderie de Reims était divisée entre plusieurs membres, savoir: Berméricourt, Romain, Prouilly, Passy, Grandchamp, Rametz. Nous allons énumérer séparément leurs possessions.
Arcy-le-Possart
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes - 51
— Don par le seigneur de Lagery, en 1210, d'une rente de dix septiers de blé sur la dîme (2).
2. Réduite à 8 septiers, après procès avec le curé du lieu, jugé le 21 avril 1487.
Berméricourt
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51
Domaine du Temple de Berméricourt
— Donation par Gérard d'Aconin, chevalier, et Havvide, sa femme, de tous leurs biens immeubles, sis audit lieu, maison, terres, cens, etc., du consentement de Jean de Courlandon, chevalier suzerain (4), qui renonce à la seigneurie moyennant le paiement d'une somme de 100 livres tournois.
4. En 1245, Renaud, chevalier, se porte garant de cette donation.
— Le même Gérard vend aux Templiers de Reims, une censive que tenaient de lui Viart, dit clerc de Vallibus et damoiselle Isabelle, sa femme, même date.
— Vente par Renaud de Guignicourt, et Agnès, sa femme, en présence de l'official de Reims, de tout ce qu'ils possédaient audit lieu, à l'exception de la Vicomté, et moitié du four banal, au prix de 190 livres, du consentement de Henri de Soizy, suzerain, qui renonce à la seigneurie, moyennant une somme de 20 livres.
— Vente de ladite Vicomté par Simon de Lobüs chevalier, et Isabelle, sa femme, châtelaine de Bello, du consentement, de Gérard d'Aconin, suzerain (décembre 1244).
— Accord consenti par le Grand Prieur de France et les habitants du lieu, et confirmation des privilèges précédemment accordés par Gérard d'Aconin, moyennant que chaque bourgeois payerait à la Saint-Martin d'hiver un surcens d'un septier d'avoine et de deux poules (décembre 1244).
— Vente d'un cens de 5 sous 5 deniers parisis audit lieu, par Roger, écuyer, fils de Vuiter, chevalier de Berméricourt (février 1245).
— Nouvel accord entre Renaud de Vilhériis, précepteur du Temple en France, et la communauté des habitants du lieu, promettant de tenir le village suivant les us et coutumes des chevaliers Gérard d'Aconin et Renaud de Guignicourt, à charge du surcens précité. Il est stipulé que si plusieurs chefs de famille demeuraient dans la même maison, chacun sera tenu de ladite rente; si un bourgeois possédait plusieurs maisons, il ne devrait ce surcens que pour celle où il demeurerait, et n'aurait à payer pour les autres que comme au temps des susdits chevaliers; s'il en louait, le surcens serait dû, les deux poules pouvant être rachetées pour 10 deniers; toute personne acquérant immeuble à Berméricourt devrait le surcens; si quelqu'un du lieu ou du dehors y élevait une maison, il devrait le surcens toujours et un petit quartel d'avoine tant qu'il y habiterait (juillet 1247).
— Vente par Raoul de Romain, du fief qu'il possédait audit lieu, tenu de lui par Garnier de Berméricourt et Geoffroy de Chaudardre, et d'eux par Bolesmon de Wyano et Robin de Guignicourt, au prix de trente livres fortes (juillet 1249).
— Vente d'un fief audit lieu, par Geoffroy de Chaudardre, chevalier (novembre 1250).
— Vente d'un cens de 8 deniers, audit lieu, pour le prix de 9 livres de Provins, par damoiselle Aelide (1250).
— Vente d'une rente de 5 septiers de blé, 2 d'avoine avec l'ods, ventes et 10 sous de cens par dame Félize (1256).
— Vente d'une rente d'un demi-quartel de blé, autant d'avoine, une demi-poule et 8 deniers de cens, le tout provenant de Garnier de Berméricourt, par damoiselle Perette (octobre 1261).
— Vente de mêmes revenus par Robert de Guignicourt et damoiselle Isabelle, s'a femme, fille de Geoffroy de Chaudardre (an 1262).
Bétheny
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Reims - 51
Domaine du Temple de Bétheny
— Vente par Drouet de Dommiers, écuyer, Marie, sa femme, fille de Milon Dotel, chevalier; N..... de Escuti, écuver, fils de Gérard de Escuti, chevalier, Isabelle, sa femme, sœur de Marie, pour la somme de 210 livres parisis, de 5 journels et 77 perches « petites » de terres et don de 2 journels 1/2. Consentant: Baudoin, Renier, dit Acarin, chevaliers; Clarembaud, clerc, frères (mars 1244).
Brimont
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51
Domaine du Temple de Brimont
— Reconnaissance de la propriété d'une vigne donnée par Vauthier, dit Grand Banniers, et Vautier Gaillart (9 octobre 1280).
Cauroy
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne, Commune: Cauroy-lès-Hermonville - 51
Domaine du Temple de Cauroy
— Don de pièces de vigne, par Gervais, fils de Raimond le Barrois, de Cauroy, et vente d'autres pour 24 sous (1256).
— Autres données par Vauthier, dit Grand Banniers (octobre 1280).
Cernay-les-Reims
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Beine-Nauroy - 51
— Perception de part de dîmes ?.
Châtillon-sur-Marne
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Châtillon-sur-Marne - 51
Domaine du Temple de Châtillon-sur-Marne
— Vente d'une maison, sise rue Corbellon, faite au prix de 40 livres, par Jean Bocquetin, bourgeois de Paris, et Anceline, sa femme (décembre 1235) (Louée 20 sous en 1309)
— L'ordre y possédait encore, avant 1309, 20 setiers de vin de rente, à 9 sous le sentier; 113 arpents de bois rapportant alors 80 livres, et un vivier, rue Lecomte, loué 100 sous.
Cierges
Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Fère-en-Tardenois - 02
— Le tiers des dîmes valant 10 setiers de grains: tous les trois ans le droit sur les bêtes tirant, évalué au même rapport.
Cormicy
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51
Domaine du Temple de Cormicy
— Vente d'un champ et don d'un autre par Baudoin.... (décembre 1244).
— Vente des bois de Cormicy, par l'abbaye de Saint-Thierry (l'année 1245).
Il y a dans la forêt un lieudit Les Temples
Courcelles
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Angluzelles-et-Courcelles - 51
Domaine du Temple de Courcelles
— Lieudit: Le Pré du Temple, justice, fief et seigneurie avec mairie, lods et ventes, part de dîmes. A la Saint-Rémy, chaque journel devait 3 sous chaque quartel 9 deniers, chaque homme 2 deniers ?.
Courtagnon
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Châtillon-sur-Marne - 51
— Tiers des dîmes et deux tiers des offrandes des trois grandes fêtes.
Epernay
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Epernay - 51
Domaine du Temple d'Epernay
— Maison au faubourg Saint-Laurent.
— Prés, bois et vignes, dites encore les « Tempières »
Epoye
Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Beine-Nauroy - 02
— Part de seigneurie avec mairie, justice, treizième des dîmes; droit d'un pot de vin sur chaque tavernier.
Hermonville
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes - 51
Domaine du Temple d'Hermonville
— Maison rue Monset, avec un pressoir et quelques vignes.
— Canton dit du Temple, entre Hermonville, Cormicy et Cauroy, avec mairie, etc.
— Achat de terre et bois à Baudart, de Cormicy. (décembre 1224).
— Achat de bois à l'abbé de Saint-Thierry (janvier 1225).
— Accord entre l'abbaye de Saint-Thierry et Hugues, précepteur de Reims et Mellaut, au sujet des vignes et de la maison des Templiers, audit lieu (1260).
Liry
Département: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Monthois - 08
— Vente par Viter de Challerange, chevalier, de sa dîme du lieu pour 275 livres (mai 1221).
Ludes
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Verzy - 51
Domaine du Temple de Ludes
— Reconnaissance par Adam Parmentier, d'un surcens de 10 sous sur un jardin audit lieu (1257).
— Vente du bois dit Asperchetes, entre le bois du Temple et le bois Adenet, pour 38 sous par Jaquet dit Gustaux, et Marie, sa femme (1258).
— Vente d'un champ audit lieu, pour 50 sous, par Jacquemin dit de Ulitio de Ludes et Gilles, sa femme (février 1260).
— La commanderie avait la seigneurie de la rue dite du Temple, à l'est, entre le presbytère et la forêt.
— Droit d'audience au banc de la porte du cimetière.
— Offrandes aux grandes fêtes.
— Quart des grosses dîmes.
— Droits de rouage, forage, à raison d'un pot par pièce.
Mont-Saint-Rémy
Département: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Machault - 08
— Vente de la seigneurie, par Thibaut, fils de dame Mathilde de Mont-Saint-Rémy (octobre 1241).
— Vente par ledit Damoiseau, d'une rente qu'il tenait en fief de la commanderie (décembre 1242).
Monthelon
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Avize - 51
Domaine du Temple de Monthelon
— Don d'un cens de 3 sous rémois et un obole sur une vigne appartenant à l'ordre, par Isabelle, fille de .... (décembre 1225).
— Don d'une vigne sous un cens de deniers parisis, par Jean dit de Wasno, seigneur de Monthelon (mai 1254).
Mont-Saint-Martin
Département: Aisne, Arrondissement: Soissons, Canton: Braine - 02 ou Département: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Monthois - 08
— Quart des dîmes et dîmes sur 3 journels de terre, dits dons d'autel.
Pouillon
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51
— Vigne, dite du Temple.
Domaine du Temple de Pouillon
Villers-Agron
Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Fère-en-Tardenois, Commune: Villers-Agron-Aiguizy - 02
Domaine du Temple de Villers-Agron
— Dons de tous leurs biens, par noble Louis de Villers, et Pierre, son fils, terres, prés, bois, censives (4e vendredi après les Rameaux 1244).
Villers-Franqueux
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51
Domaine du Temple de Villers-Franqueux
— Don de Mairie, avec moyenne et basse justice, maison, jardin, censives, vignes, etc.
— Don d'une vigne, par Vautier dit Grand Banniers (octobre 1280).
Vouziers
Département: Ardennes, Arrondissement et Canton: Vouziers - 08
Domaine du Temple de Vouziers
— Pierre, chevalier de Burco, vendit à l'abbaye de Saint-Thierry tout son aleu de Vouziers, pour la somme de 60 livres rémoises, en 1208; ce domaine comprenait le cours de l'Aisne, depuis le pont de cette ville jusqu'à l'embouchure du ruisseau de Fournelle (1).
1. Intervinrent à cet acte: Milon, Chevalier et Raoul, fils de Pierre; Isabelle, sa femme, Pierre fils d'icelle; Garnier, frère de Pierre et Gilles, ses fils; Belisver, sœur de Pierre et ses enfants; Colard, son gendre; Guillaume de Funiis, gendre de Pierre; Richaude, sa femme; Albert, Archevêque; Foulques, abbé de Saint-Vincent. — Sur l'écu du sceau on distingue une face
— Henri, fils du comte de Grandpré, se porta caution de cet acte, moyennant payement par les moines d'une somme de 40 livres (décembre 1208).
— Peu après, Henri de Vouziers, chevalier, céda à l'abbaye, pour 80 livres rémoises, la rente de 8 muids de blé qu'il possédait sur les moulins de Vouziers (mesure du château, dit Burgum), l'eau de la rivière, depuis sa maison jusqu'à l'eau des moines, sous le pont de Vouziers, avec la pèche, les ventaux, eaux mortes et vives; plus l'usage pour les troupeaux des fermes de Suriana et d'Yda de pâturer dans les prés au-delà de l'Aisne, le droit de parcours dans toute la seigneurie (2). Sous l'épiscopat de l'archevêque Samson, Olric d'Ardeuil avait donné en pure aumône les moulins avec l'eau et la pêche, biens provenant de la succession de sa femme (3).
2. Intervinrent à cet acte: Ponce, sa femme; Baudoin, Nicolas, Ulric, Guy, leurs fils, Marguerite, Isabelle, Sybille, leurs filles; Mathilde, Aveline, religieuses à Origny, sœurs d'Henri; Guy de Cernay, Gérard, clerc, son frère, Guy de Belestre, son oncle; Guy, châtelain de Monte, suzerain. Pleiges: Odon du Chêne, Garnier de Brecy, son neveu; Colin de Vendy, frère de Ponce; sans date.
4. Sans date.
— Henri de Vouziers n'avait pas oublié les Templiers dans ses libéralités, et au mois de mai 1212, du consentement de Baudoin de Saint-Pierre, chevalier, il leur avait donné une maison à Vouziers avec des terres et des prés (4).
4. Sur le sceau, dans un écu triangulaire, un dextrochère tenant une massue.
— Les moines de Saint-Thierry, trouvant trop dispendieux l'entretien de ces moulins, sis sur le ruisseau de Marizy, s'en défirent au profit des Templiers en échange des moulins d'Auberive, avec les cens, rentes, etc., que l'ordre possédait en ces lieux et à Herpignécourt, au mois de mai 1271. Cette cession comprenait la rivière depuis les moulins jusqu'à la vieille Fournelle, deux fauchées de pré et une saussaie contiguë aux écluses et quelques cens. Les moines seulement se conservèrent le droit de faire moudre gratuitement les blés provenant des fermes de Ide et de Suriennes et reçurent une soulte de 600 livres. Il y a lieu de croire que l'abbaye fut amenée à cet arrangement par des contestations qu'elle dut avoir avec les Templiers, ceux-ci s'étant fait céder, dès le mois d'octobre 1260, par Geoffroy, et Pasqueranne, sa femme, du consentement de Jean, fils de Fillette de Flandres et Maresane, sa femme, tout ce qu'ils pouvaient posséder sur les susdits moulins (5). Ces moulins furent successivement loués: 50 livres en 1487; le double en 1544, avec deux porcs et un plat de poisson; 150 livres; en 1558, avec 150 livres de lard et un plat de poisson; 500 livres en 1651, 1,000 livres en 1757 et enfin 2,800 livres en 1788.
5. Un accord intervînt pour des réparations, en 1323 entre l'Ordre des Hospitaliers (héritier des Templiers) et Gobert, Vaucher et Henri, écuyers, fils de Jean de Vouziers, chevalier.
Passy-Grigny
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Châtillon-sur-Marne, Commune: Sainte-Gemme - 51
Domaine du Temple de Passy-Grigny
— Passy est une commune du canton de Châtillon et la maison de l'Ordre du Temple était située sur la rive gauche de la Semoigne, entre Passy et Villers Agron. Les Templiers y furent établis de bonne heure, car une charte de 1214 nous apprend que Pierre et Hodierne, sa femme, leur cédèrent une rente de cinq setiers de blé qu'ils percevaient dans ce lieu (1).
1. Charte de Haimon, évêque de Soissons.
— Milon de Venteuil, Ventolio, chevalier, renonce à ses prétentions sur 10 arpents au bois Fouilloux ou Feuilleuse pour désintéresser les Templiers de leur revendication à un droit de pâture dans la forêt (octobre 1229) (2).
2. Sis au-dessus du village de Sainte-Gemme.
— Henri et Guy de Passy concédèrent, dans le même but, sept arpents de bois audit lieu (mai 1230) (3).
3. Jacques, évêque de Soissons; déclare l'accord.
— Renonciation par Guillaume Raïer, de Fismes, et Robin, son frère, à leurs prétentions sur un champ près l'étang des Chevaliers ou du Temple (décembre 1237).
— Henri de Passy, chevalier, renonce, pour 13 livres fortes à la rente de 12 sous 1/2 forts que l'Ordre lui devait sur les cens du lieu, du consentement d'Ermine, sa femme, qui se déclare suffisamment indemnisée par l'abandon du trécens de la vicomté (septembre 1235).
— Cession de tous ses biens, meubles et immeubles, sis « in territorio de Coupigniaco versus Paciacum », par Herri, curé du lieu (juin 1240), ce qu'approuve Jacques, dit de Ware, chevalier, au mois de mai 1241.
— Enguerrand de Villers, chevalier, renonce pour un cens de 2 sous à sa réclamation au sujet du don fait par sa mère d'un champ sis près le jardin de la maison, du Temple (1242).
— Alix, dame de Nanteuil, veuve de Gaucher, seigneur de Nanteuil, Erard, hoir et seigneur dudit lieu, font savoir que Alain de Verneuil, chevalier, Robert d'Aguisy, chevalier, et Hardoin le Rammager ont été acceptés pour arbitres par le Temple d'une part et d'autre part par Hermine, veuve d'Henri de Passy, chevalier, Jean, son fils; Agnès, veuve de Guillaume de Passy et Witer, son fils, pour terminer leurs différends au sujet de leurs propriétés de Passy (octobre 1256) (4).
4. Sceau rond en cire jaune: . S. ERARDI, DOMICELLI, E NATHOLIO. L'écu de Châtillon dans le champ.
— Viet, dit Galien, rémois, renonce à ses prétentions sur une terre, sise au territoire du Temple, à Passy (novembre 1280).
— Le commandeur avait haute justice et seigneurie en son domaine qui comptait 300 arpents de terre et 270 de bois, aux bois Roullu, vers Reims, Fouilloux, au-dessus de Sainte-Gemme, et de l'Aumône à Voicy, sur la Marne. Le manoir renfermait une chapelle et les Templiers y eurent des précepteurs particuliers.
Nanteuil
Nanteuil-la-Forêt, Marne ou Nanteuil-la-Fosse, Aisne ou Nanteuil-Notre-Dame, Aisne ou Nanteuil-sur-Aisne, Ardennes ?
— Hugues Silvestre, chevalier, et Jacques, son fils, donnent deux champs sis au Mont près Nanteuil, et se réservent le terrage (mars 1208) (1).
1. Haimon, évêque de Soissons déclare l'acte.
Romain
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes - 51
Domaine du Temple de Romain
— Jean, damoiseau de Romain, renonce à ses prétentions sur une terre audit lieu dont il réclamait un cens de 7 sous (année 1229).
— Jean, damoiseau de Romain, devenu chevalier de Romain, et Hélinde, sa femme, vendent des champs à Romain (octobre 1230), prés et vivier contigus au moulin (novembre 1247).
— Au moment de la réunion des biens du Temple à l'Ordre de Saint-Jean, la « Maison » de Romain comprenait 18 setiers de terres arables rapportant 50 sous tournois; six de vigne, rapportant 8 livres; le quart d'une fauchée de pré valant 6 sous et diverses masures louées 40 sous. Le commandeur avait la basse Justice de son domaine et quelques cens. L'inventaire de 1333 qualifie la maison de « Magna domus. »
Prouilly (Proelium)
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes - 51
Domaine du Temple de Prouilly
— Ebale de Prouilly, chevalier, et Agnès, sa femme, donnent pour la fondation d'une chapelle en l'église de la commanderie:
— Une rente de 12 setiers de blé d'hiver (mesure du lieu), à prendre sur le moulin du village
— Une rente de 8 muids de vin du lieu, dus audit Ebale, par Milon de Saint Lambert, chevalier
— Une rente de 20 sous monnaie rémoise, sur la pêche de la Vesle, audit lieu
— La vigne du moulin à Usseume
— Une rente de 10 sous sur les cens du village
— Plus après eux, une augmentation de 4 muids de vin sur les vinages de Prouilly
— Enfin lesdits donateurs autorisent Antoine Reinier, clerc de Prouilly, pourvu de cette chapellerie, à lui laisser tous ses biens, à la réserve des cens dus au Seigneur. Il est stipulé qu'après la mort dudit Reinier, la chapellerie appartiendra entièrement à l'Ordre du Temple (décembre 1231).
— Confirmation de ladite charte par Jean de Tannoye, chevalier, sire du Chastel et Agnès de Vervins, sa femme (octobre 1352).
— A Prouilly il y a un lieudit : La Terre de l'Hôpital
Sources: Le Comte Edouard de Barthélemy - Travaux de l'Académie Nationale de Reims - Histoire, Notes sur les Etablissements des Ordres Religieux et Militaires du Temple, de Saint-Jean de Jérusalem et de Saint-Antoine de Viennois, dans l'ancien archidiocèse de Reims. Bnf
Maison du Temple de Reims et les Hospitaliers
Département: Marne, Arrondissement et Canton: Reims - 51
Après la chute des Templiers, les Hospitaliers de Saint-Jean se sont installés dans l'ancienne commanderie et chef lieue de baillie de Reims des Templiers.
Elle était située rue du Temple, dans un vaste enclos où se trouvait leur église, sous l'invocation de la Trinité. Cette église, d'après les historiens de la ville de Reims, aurait été donnée vers 1170, à l'Ordre du Temple, par le doyen du chapitre de Notre-Dame, du consentement de l'archevêque, qui était alors Henri de France. Elle venait d'être restaurée et rebâtie en partie sur les fondements d'une autre église plus ancienne, qui avait été érigée par saint Rémi, et dédiée à saint Martin.
C'est dans cette église que nous voyons en 1231, un seigneur de Prouilly, du nom d'Ebalus, et Agnès, sa femme, fonder une chapelle et donner aux frères du Temple, plusieurs rentes pour cette fondation, savoir: « une rente de douze setiers de blé d'hiver à prendre sur le moulin de Prouilly »
Renneville (Marne) (51)
Domaine du Temple de Renneville
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Vertus, Commune: Villeneuve-Renneville-Chevigny - 51
Domaine du Temple de Renneville
Renneville, à 21 kilomètres de Châlons, très petite commune qui a une église, un ancien château, et un moulin à eau alimenté par la Berle.
— Cette localité était tributaire des Templiers.
— Les Templiers de la Neuville, possédaient des biens à Renneville. Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Romain (51)
Maison du Temple Romain
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes, Commune: Ventelay - 51
Maison du Temple Romain
Nous avons dit que la cure de cette paroisse était à la collation du commandeur de Reims.
Les Templiers avaient déjà des terres à Romain au commencement du XIIIe siècle, ainsi que nous le voyons par une transaction intervenue entre eux et Jean, seigneur du lieu, au mois de janvier 1219, par rapport à une terre qu'ils revendiquaient chacun de leur côté, et que les Templiers prétendaient tenir de l'église de Romain.
Le seigneur Jean ayant renoncé à ses prétentions, leur vendit plus tard, c'est-à-dire au mois de novembre 1247, une autre terre avec un vivier, située à Roumains, au lieu dit le Moulin des Naves, tenant à un pré où existait précédemment le vivier du Prieur de Ventelay, « Prioris de Ventelaio. »
On trouve, dans le Procès, un prêtre du Temple, dit curé de Romain « frater Nicolaus de Marra, presbyter, curatus ecclesie de Romanis, Remensis diocesis », et ailleurs « fratrem Nicolaum de Marra, curatum de Romanis, presbyterum », or, il s'agirait ici de la localité de Romain, qui se trouve bien dans le diocèse de Reims.
Si un prêtre du Temple était curé de Romain, c'est qu'il y avait dans le voisinage, sinon à Romain même, une maison du Temple, et M. Edouard de Barthélémy semble exprimer le même avis dans ses Notes sur les établissements des ordres religieux et militaires, etc., dans l'ancien archidiocèse de Reims ; Edouard Mannier dans son livre sur l'Ordre de Malte: Les commanderies du grand prieuré de France, dit seulement que cette paroisse de Romain fut sous le patronage des Templiers et nous devons reconnaître que le Procès n'en dit pas plus.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Procès, tome I, page 147
Postmodum accessimus ad domum Guillelmi de Marcilhiaco predictam, ubi erant IX Templarii predicti, qui per nos interrogati utrum hodie misissent coram dictis dominis commissariis predictos fratres Nicolaum de Marra curatum de Romanis, presbiterum, et Dominicum de Verduno de societate eorum ibidem presentes, dixerunt omnes quod miserunt eos, et de mandato eorum iverunt et ratum habent quod per eos actum est et propositum die ista, et dicunt quod si minus plene dixerunt, adhuc sunt parati dicere et proponere ad defensionem ordinis quod Deus ministrabit eis, et statuerunt predictos fratres Nicolaum et Dominicum ad dicendum et proponendum, hac instanti die Mercurii, coram dictis dominis commissariis, ad defensionem ordinis, illud quod interim occurrerit eis. Acta fuerunt hec predictis die et locis, presentibus dicto magistro Amisio, me Floriamonte Dondedei, et aliis notariis supra proximo nominatis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.
Romain
— Romeins, 1156 (Cartulaire d'Igny, folio 10 r°)
— Romani, 1154-1159 (Ibidem, folio 2 r°)
— Rommainz, 1164 (Saint-Thierry c. 7)
— Romayns, 1172 (Cartulaire de la Val-Roy, 10945, folio 12 v°)
— Roumains, les Roumains, vers 1222 (Livres des vassaux de Champagne)
— Roumani, 1265 (Cartulaire d'Igny, folio 2 r°)
— Rommains, 1303-1312 (Archives administratives de Reims, tome II, page 1059)
— Le commandeur du Temple de Reims présentait à la cure.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Haute-Marne — Par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCIII.
Saint-Etienne-au-Temple (51)
Seigneurie du Temple de Saint-Etienne-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Châlons-en-Champagne - 51
Seigneurie du Temple de Saint-Etienne-au-Temple
A la fin du XVIIIe siècle, les terres de la seigneurie de Saint-étienne sont constituées de quatre « lots »: les première et deuxième fermes d'échange issues de la cession au roi, en 1766, d'un terrain situé à Châlons contre ces deux terres sans bâtiment de 42 et 11 journées de superficie, le fief de Chanteraine de 124 journées, et la censé de la Cure de 46 journées. La seigneurie de Saint-étienne totalise 223 journées, soit 89 hectares.
Ce qui est quatre fois moins que les terres de la Neuville-au-Temple, mais qui en constitue un bon prolongement au sud-est. Le domaine s'étend également au nord-ouest sur les terroirs de Dampierre-au-Temple et de Saint-Hilaire-au-Temple, sur environ six kilomètres d'ouest en est et trois à quatre kilomètres du nord au sud pour chacune des deux seigneuries.
La commune de Saint-étienne comporte encore un grand nombre de toponymes anciens. Certains ont perduré de façon continue et on les retrouve à toutes les époques: il s'agit du Terme des Bornes, du Verroir, de la Carelle, des Hâves de Dampierre, de Vavrelle, des Champs Henry, des Hivards, du Mont Verain issu de Vérin, des Tournants, des Franches Hâves, et de Colteres. Les autres ont été oubliés pendant un certain temps avant de retrouver leur usage récemment. Il s'agit de la Finette, du Mont de l'Arbre, des Hautes Tournières, des Maises, de la Haie Goblet, du Haut de Chanteraine, du Pré Durand, et du Bas de la Noue de Forêt. Tous les toponymes actuels de Saint-étienne existaient déjà sur le cadastre napoléonien. La toponymie des trois communes issues des anciens domaines du chef-lieu de commanderie de la Neuville-au-Temple est d'origine moderne, voire souvent médiévale. Ce sont les noms de lieux utilisés sous les Templiers et les Hospitaliers qui, retranscrits sur le premier cadastre, ont perduré de façon exceptionnelle jusqu'à nos jours.
Les toponymes les plus significatifs, car éclairés par les textes, sont ceux du Mont de l'Arbre à Saint-étienne et de la Belle Croix à Dampierre. Le terrier de 1788-1790 relate « qu'il y avait signes et fourches patibulaires au lieu appelé l'Arbre à la Tombe, que le tout a été détruit par les guerres (...). En ce même lieu, il y a deux ormes au milieu desquels, il y a une croix appelée la Belle Croix. » Il semble que les lieux-dits actuels du Mont de l'Arbre et de la Tombelle, adjacents, correspondent à cet ancien Arbre à la Tombe, et qu'il s'agisse du même lieu que la Belle Croix. On peut penser que le toponyme du Terme des Bornes est lui aussi issu d'aménagements faits par les frères, en l'occurrence la mise en place de bornes pour marquer les limites des domaines, cependant le Terme des Bornes ne se trouvait pas en périphérie du domaine. D'autres toponymes renseignent sur les caractéristiques juridiques ou agricoles des terres: ainsi les Hauts et Bas Alleux, les Franches Hâves, le Buisson Brandin, le Haut des Garennes, la Haie Goblet, le Pré Durand ou le Bas de la Noue de Forêt.
Le moulin de Saint-étienne donné aux Templiers par le châtelain de Vitry aux alentours de 1134, n'existe plus au XVIIe siècle.
Le moulin de Ponreux est décrit comme « un seul bâtiment qui contient un moulin, une chambre à four, une écurie derrière » destinée aux chevaux et aux vaches. Ce schéma est très proche de celui du moulin de la Neuville, tout comme l'est celui de Saint-Hilaire.
Sources: Hélène MAIGRET: La commanderie de Neuville-au-Temple (Marne). étude du temporel et perspectives archéologiques
Saint-Etienne-au-Temple (Trudon des Ormes)
A la fin du XVIIIe siècle, les terres de la seigneurie de Saint-Etienne sont constituées de quatre « lots »: les première et deuxième fermes d'échange issues de la cession au roi, en 1766, d'un terrain situé à Châlons contre ces deux terres sans bâtiment de 42 et 11 journées de superficie, le fief de Chanteraine de 124 journées, et la censé de la Cure de 46 journées. La seigneurie de Saint-Etienne totalise 223 journées, soit 89 hectares.
Ce qui est quatre fois moins que les terres de la Neuville-au-Temple, mais qui en constitue un bon prolongement au sud-est. Le domaine s'étend également au nord-ouest sur les terroirs de Dampierre-au-Temple et de Saint-Hilaire-au-Temple, sur environ six kilomètres d'ouest en est et trois à quatre kilomètres du nord au sud pour chacune des deux seigneuries.
La commune de Saint-Etienne comporte encore un grand nombre de toponymes anciens. Certains ont perduré de façon continue et on les retrouve à toutes les époques: il s'agit du Terme des Bornes, du Verroir, de la Carelle, des Hâves de Dampierre, de Vavrelle, des Champs Henry, des Hivards, du Mont Verain issu de Vérin, des Tournants, des Franches Hâves, et de Colteres. Les autres ont été oubliés pendant un certain temps avant de retrouver leur usage récemment. Il s'agit de la Finette, du Mont de l'Arbre, des Hautes Tournières, des Maises, de la Haie Goblet, du Haut de Chanteraine, du Pré Durand, et du Bas de la Noue de Forêt. Tous les toponymes actuels de Saint-Etienne existaient déjà sur le cadastre napoléonien. La toponymie des trois communes issues des anciens domaines du chef-lieu de commanderie de la Neuville-au-Temple est d'origine moderne, voire souvent médiévale. Ce sont les noms de lieux utilisés sous les Templiers et les Hospitaliers qui, retranscrits sur le premier cadastre, ont perduré de façon exceptionnelle jusqu'à nos jours.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Saint-Etienne-au-Temple
Saint-Etienne-au-Temple, « Sanctus Stephanus ad templum », pouillé de Châlons, à 8 kilomètres de Châlons.
— Ce village tire son nom de la commanderie de Templiers située à la Neuville, sur la Vesle, un peu au-dessous de lui.
— L'ordre du Temple fut fondé, en 1118, par un champenois, Hugues De Payens; quand il fut forcé de quitter la Terre-Sainte, il vint s'établir en Champagne et créa la commanderie de La Neuville qui prit une bien grande importance dans le XIIe siècle.
— Plus tard, elle fut réunie à celle de Maucourt, village sur la Marne, à la place duquel a été bâti Vitry-le-François.
— Les titres des deux commanderies étaient portés par le même frère. Les Templiers avaient de très vastes propriétés et ils percevaient la totalité ou une partie des dîmes sur plus de cent villages de la Champagne.
— D'après des titres de 1190 et de 1294, Saint-Etienne et ses annexes étaient tributaires de la Commanderie.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Saint-Hilaire-au-Temple (51)
Domaine du Temple de Saint-Hilaire-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes - 51
Domaine du Temple de Saint-Hilaire-au-Temple
Sur ce dernier la commanderie posséde la ferme de Vauprissière et Monbuzin composée de quatre pièces de terre: la pièce de Vauprissière de 134 journées, celle du Montbuzin de 22 journées, différenciée de la pièce Monbuzain de 8 journées, et le Chemin de Jésus de 18 journées. Il faut y ajouter neuf autres parcelles: deux à la Noue des Ponreux, une aux Aulnes, à la Gluyère, à la Medecent, au Moulin, à la Pièce du Temple, au Village et une dernière le long de la rivière.
A Saint-Hilaire-au-Temple, une dizaine de toponymes ont persisté: les Auches, Vau Prisiere, les Hauts Alleux, les Petits Travers, les Aulnes, la Pierre, les Champs d'Avize et Bourgogne.
Saint-Hilaire-au-Temple, « Sanctus Hilaris », pouillé de Châlons, à 10 kilomètres de Châlons, situé sur la Vesle, dépendait autrefois de la commanderie des Templiers de la Neuville, qui y exerçaient les droits seigneuriaux, d'après les titres anciens de 1248 et de 1331 (inventaire page 21).
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Saint-Jean-sur-Moivre (51)
Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Moivre
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Marson - 51
Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Moivre
— Saint-Jean-sur-Moivre, « Sanctus Joannes supra meviam », pouillé de Châlons, à 18 kilomètres de Châlons, est bâti dans le vallon de cette rivière, mais la plus grande partie de son sol est inégale et montueuse.
— Une bulle d'Eugène III, datée de 1147, confirme aux religieux de Trois-Fontaines divers droits sur cette commune (inventaire des titres page 299).
— En 1185, l'ordre des Templiers possédait des biens à Saint-Jean (titres de la commanderie de la Neuville-au-Temple, inventaire page 28)
— En 1475, le curé de L'Epine employa une partie des 1,200 écus d'or donnés à son église par Louis XI, à acheter quelques dîmes de ce village.
— Une sentence de 1492 condamne les habitants à payer une partie des dîmes au chapitre de la cathédrale de Châlons (titres du chapitre inventaire tom VI, page 127).
— Les Templiers de la Neuville-au-Temple, possédaient des biens à Saint-Jean-sur-Moivre. Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Sezanne (51)
Domaine du Temple à Sézanne
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne - 51
Domaine du Temple à Sézanne
Tréfols
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne - 51
Domaine du Temple de Tréfols
Ancien membre de Tréfols. Il y avait au XVe siècle, au faubourg de Broyes, à Sézanne, une maison qu'on appelait le Temple de Sézanne, et qui n'était plus, au siècle suivant, qu'une vieille masure près du Ru de cette ville. Elle avait servi dans le temps des guerres, de maison de refuge au commandeur de Tréfols. Il en dépendait quatre à cinq arpents de terre, au lieu dit Champ-Puante et un quartier servant de halle en la rue Traversaine.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Soigny ou Gault-Soigny (51)
Maison du Temple de Soigny
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Montmirail, Commune: Le Gault-Soigny - 51
Maison du Temple de Soigny
Cette ancienne Maison du Temple avait été supprimée par les Hospitaliers, et réunie à leur maison de Rigny, peu de temps après la chute des Templiers. Elle avait fait partie des biens que Hugues de Praieres avait donnés à ces derniers en 1194, comme il se voit dans des lettres confirmatives de Marie, comtesse de Troyes, datées de la même année, par lesquelles elle approuve l'abandon fait par Hugues et sa femme, aux frères du Temple, de leurs terres cultivées et de leur maison de Soignies, « gagnagium et herbagium de Soeigniaco. »
Soigny se trouve non loin et au nord-est de Tréfols ; cette localité était jadis dans le diocèse de Troyes, d'après le Dictionnaire topographique de la Marne de M. Longnon.
Le précepteur de la maison du Temple de Soigny « de Scinhi Trecencis diocesis », un frère sergent nommé Dreu, assiste vers 1303 à une réception faite au Temple de Chevru.
Præceptor de Soigny: vers 1303, frère Dreu, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Procès des Templiers, tome II, page 5
Dixit eciam quod vidit recipi fratrem Hugonem de Nantolio Suessionensis diocesis, circa principium hujus Quadragessime fuerunt octo anni vel circa, in capella domus Templi de Cheuruto Senonensis diocesis, quem recepit predictus
frater Gerardus de Pruino, tunc preceptor dicte domus de Cheruto, presentibus fratribus Drocone tunc preceptore domus de Scinhi dicte diocesis Trecensis et Johanne Monachi Suessionensis diocesis, servientibus de quorum vita vel morte non babet certitudinem.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Le Temple
— Ancien écart, commune Le Gault-la-Forêt.
— Le Temple-lèz-Gault, 1488 (Terrier de Montmirail, folio 163 rº)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Meuse, rédigé par M. Félix Liénard. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXII.
Temple (Le) Marne (51)
Lieux Le Temple de La Marne
Lieux Le Temple dans le département de la Marne, pour certains lieux-dits, ils ont disparu et ne peuvent donc pas être localiser sur les cartes de Cassini, IGN ou d'Etat-Major.
Le Temple
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne-Brie et Champagne, Commune: Le Gault-Soigny - 51
Temple (Le), ancien écart, commune Le Gault-la-Forêt de nos jours Le Gault-Soigny.
— Le Temple-lèz-Gault, 1488 (Terrier de Montmirail, folio 163 rº)
Le nom Temple à disparu dans cette commune
Le Temple
Département: Marne, Arrondissement: Sainte-Menehould, Canton: Suippe, Commune: Somme-Yèvre - 51
Temple (Le), fief détruit, commune de Noirlieu.
— Domus eorum [Fratrum militie Templi] que dicitur Niger Locus, 1177 (Cartulaire de La Neuville-au-Temple c9)
— Une Maison appellée Le Temple Lez Noirlieu, 1372 (Ibidem)
— Le Temple assis lez la ville de Nerlieu, 1438 (Cartulaire de Montier, 10946, folio 80 vº)
Le nom Temple à disparu dans cette commune
Le Temple
Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Dormans, Commune: Sainte-Gemme - 51
Le Temple de Passy-Grigny
Temple (Le), fief sur la commune de Passy-Grigny.
Le Temple
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Sermaize-les-Bains, Commune: Vroil - 51
Le Temple de Vroil
Temple (Le), hameau disparu sur la commune de Vroil.
— 1633 (Lieu régis par la coutume de Vitry)
Il reste en souvenir, la Vallée du Temple entre Vroil (Marne) et Nettancourt (Meuse)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Meuse, rédigé par M. Félix Liénard. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXII.
Tréfols (51)
Maison du Temple de Tréfols
Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Montmirail, commune de Morsains - 51
Ferme la Commanderie de Fréfols
Cette maison du Temple a commencé comme beaucoup d'autres, par être une grange, où les Templiers renfermaient le produit de leurs dîmes ou des terres qu'ils avaient aux environs. Des lettres de Mannessier de Galande, du mois de mai 1209, portent que ce Seigneur avait donné aux frères du Temple, la tierce partie d'une rente de 52 setiers de blé qu'il avait sur la grange du Temple de Tréfols, « in granchia Templi de Trefox », et de 20 sols sur le tonlieu de la dite ville.
Un chevalier, du nom de Gilot, donnait en juin 1233, aux frères du Temple, 46 sols sur sept livres de rente qu'il possédait sur le moulin de Tréfols, « in molendino de Trefous », nommé le Moulin-le-Comte, « molindinum Comitis »
Nous trouvons non plus la Grange, mais la Maison de Tréfols, mentionnée dans des lettres de Thibaut, roi de Navarre, comte de Champagne et de Brie, du mois de juin 1263, par lesquelles il approuva et confirma la vente faite aux frères de la chevalerie du Temple, par Etienne du Bois, de dix-neuf arpents de terre, situés entre le Plessis et la maison du Temple de Tréfols, « inter Plexium et domum militie Templi de Trefos »
Cette maison ne nous est connue que par la mention qui en est faite dans les lignes précédentes, où le frère Jean est qualifié de précepteur de « Trefou »
Præceptor de Tréfols: en 1307, frère Jean
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Ferme de Fréfol
Cette Ferme est une propriété privée, elle ne se visite pas
Ferme de Fréfol - Sources: Jack Bocar
Procès des Templiers, tome II, page 388
Item frater Johannes de Bersees, etatis XXI annorum, morans apud Feritatem Galcheri, eodem modo juratus, constitutus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod receptus fuit in domo de Campo Florito, per fratrem Gerardum de Villaribus preceptorem Francie, IX sunt menses vel circa elapsi, presentibus fratre Lamberto de Toisi, fratre Johanne preceptore de Trefou et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Maison du Temple de Tréfols
Au Moyen Age, on avait beau être un baron, on dépendait toujours de quelqu'un. On était soumis à l'Eglise au spirituel, on lui payait des redevances et les ecclésiastiques à leur tour en payaient aux laïques. Ainsi le 9 juillet 1302, Jean Léoines de Sézanne, écuyer, vend au doyen et chapitre de Saint-Nicolas de Sézanne, moyennant 35 livres petits tournois un muid de méteil qu'il avait coutume de lever chaque année à la Noël sur le Temple de Tréfols. De la sorte, cette rente (due d'abord par un couvent à un seigneur) sera payée par un couvent à un autre couvent et cela est fréquent. Cette redevance a dû être augmentée dans la suite, car le 10 août 1322, Jean de Rampillon, frère de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de la Maison de Tréfols (les biens des Templiers ayant été donnés aux Hospitaliers), Jean de Rampillon, donc, reconnaît devoir aux chanoines de Saint-Nicolas 2 muids de blé, moitié froment, moitié méteil.
Sources: Bnf - Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l'agriculture et de l'industrie de Saint-Dizier. 1929.
Tréfols
Tréfols, hameau, commune de Montmirail
— Tres Fagi, 1179 (Saint Nicolas de Sézanne, c. 10)
— Trefotum, 1179 (Pouillé de Troyes, nº 257)
— Trefolli, 1197-1201 (Liber princip, 5992, folio 242 rº)
— Tresfou, Tresfox, Tresfort, vers 1222 (Livre des Vasseaux de Champagne)
— Tresffoux, vers 1252 (Archives Nationales J 195, 196)
— Tresffox, 1377 (Saint Nicolas de Sézanne, c. 11)
— Tresffous, 1377 (Archives Nationales pages 177, 202)
— Tresffoix, 1493 (Archives Nationales Q 1 680)
— Trefolz, 1547 (Chapitre de Sézanne, c. 7)
— Tresfaulx, 1607 (Archives Nationales pages 102, 178)
— Tresfaux, 1607 (Archives Nationales pages 138, 167)
— Trefol, 1687 (Belleau
— Tresfols 1748 (Archives Nationales Q1 678)
— Tresffaux, XVIIIe siècle, (Carte de Cassini)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI
Vadenay (51)
Domaine du Temple de Vadenay
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes - 51
Domaine du Temple de Vadenay
Vadenay, Wadenayum, taxe de l'évêché de Châlons, à 13 kilomètres de Châlons, est situé sur la Noblette un peu au-dessus de son confluent avec la Vesle.
— Vadenay avait été obligé, par Guy, évêque de Châlons, de payer une partie de ses dîmes à la cathédrale de Reims.
— La seigneurie appartenait à l'abbesse d'Avenay et à la collégiale de Saint-Symphorien de Reims.
Titres de l'abbaye d'Avenay de 1313, inventaire page 156
— Une lettre de Louis, fils de France, roi de Navarre et comte palatin de Champagne, confirme aux religieuses d'Avenay, leurs droits sur une partie de ce pays qu'il cite sous le nom de « Vudenois », dénomination qui semble annoncer une juridiction de quelque importance.
— Un titre de 1206 constate que ce territoire était aussi tributaire de l'ordre des Templiers titre de la commanderie de La Neuville-au-Temple.
Inventaire de La Neuville-au-Temple page 30
Le moulin de Poureux
Le moulin de Poureux, sur la Vesle, est une dépendance de Vadenay, dont il est question, en 1100, dans une charte de l'évêque de Châlons, qui donne ce pays aux Templiers pour y établir un moulin à foulerie.
Titre de la commanderie de La Neuville-au-Temple, inventaire page 30
Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Année 1861 - Châlon-sur-Marne
Vadenay
— Wadenis, 1132 (Diocèses ancien de Châlons, tome I, page 395)
— Ammauricus de Gadenoi, 1147-1151 (Cartulaire de La Neuville-au-Temple, c. 4)
— Wadenois, 1151-1153 (Ibidem, c. 5)
— Gaudenesium, 1153-1161 (Ibidem, C. 4)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI