Département de la Drôme
Boynesac ou Bois-Naiza (26)
Maison du Temple de Bois-Naiza ou Boynessac
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Montélimar, Commune: Puygiron ou La Touche - 26
Maison du Temple de Boynessac ou Bois Naiza
Les Templiers furent très probablement installés à Boynesac par Gontard Loup, ou bien son fils, ce même Gontard Loup est le fondateur de l'abbaye d'Aiguebelle en 1137. La nouvelle Maison du Temple de Boynesac bénéficie de la protection de la famille Adhémar. Il c'est installé de très bons rapports entre la Maison du Temple de Richerenches et l'abbaye d'Aiguebelle. La Maison de Boynesac étant une dépendance de Richerenches.
Cette famille seigneuriale aux multiples rameaux - Rochefort, Dalmas, Loup - devait donner de nombreux frères à la Maison du Temple de Richerenches.
Sources: Extrait de l'ouvrage de Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) — Presses Universitaires de Lyon — 2005 — Livre numérique Google
Maison du Temple de Boynessac
Sur cette commanderie nous ne connaissons que les noms de deux commandeurs signalés comme témoins dans les actes de Richerenchès.
Guigues Lautard, 1183.
Raymond de Clarensac, 1209.
Sources: Laurent Dailliez — Les Templiers en Provence — Alpes-Mediterranée Editions, 1977, Impres'Sud — Nice
Clansayes (26)
Maison du Temple de Clansayes
Département: Drôme,Arrondissement: Nyons, Canton: Saint-Paul-Trois-Châteaux— 26
Maison du Temple de Clansayes
Clansayes était dans le XIIIe siècle un Maison des Templiers. On y distingue encore, au milieu des ruines de ce malheureux village, celles de La Maison du Temple et de l'ancienne chapelle.
C'est en 1023 que le nom de Clansayes est écrit sur une charte de l'abbaye de Cluny et le 04 août 1164 une donation aux Templiers est signée à « Clarencaias » avec comme témoin Ugo sacerdos de Clarencaias.
Il est question dès 1233 du château de Clansayes dans le cartulaire de Saint Paul-Trois-Châteaux. C'est à partir du XIIe siècle que seront édifiés le donjon et l'église romane. Le donjon est entouré d'une douve sèche où restent encore les traces du pont-levis.
Sources: M. Delacroix, Extrait de la Statistique de la Drôme. Grenoble 1835.
Clansayes
Clansayes était dans le XIIIe siècle une commanderie du Temple. On distingue encore au milieu des ruines de ce malheureux village celles du monastère et de l'ancienne église des Templiers.
Sources : Debelle, Alexandre. Album du Dauphiné, ou Recueil de dessins représentant les sites les plus pittoresques du Dauphiné, page 89. Grenoble 1835. - Bnf
Clansayes
C'est en 1023 que le nom de CLANSAYES est écrit sur une charte de l'abbaye de Cluny et le 04 août 1164 une donation aux templiers est signée à « Clarencaias » avec comme témoin Ugo sacerdos de Clarencaias.
Il est question dès 1233 du château de Clansayes dans le cartulaire de Saint Paul-Trois-Châteaux. C'est à partir du XIIe siècle que seront édifiés le donjon et l'église romane. Le donjon est entouré d'une douve sèche où restent encore les traces du pont-levis.
Sources : Mairie de Clansayes
Clansayes
Voir la tour des Templiers de Clansayes
Tour des Clansayes
Ancien château des Templiers. Drôme : dessin Léon Jean-Baptiste Sabatier.
Voir la tour des Templiers de Clansayes Bnf
Lachau (26)
Maison du Temple de Lachau
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Nyons et Baronnies, Commune: Lachau - 26
Maison du Temple de Lachau
Lachau, Tour des Templiers (XIIe Siècle) ou Mont du Riable. La maison du Temple de Lachau, que nous étudions ici parce qu'une partie de ses possessions se trouvait dans les limites historiques de la Provence, est mentionnée en premier lieu dans un acte des 6-10 avril 1252 par lequel le maître de la milice en Provence remit au prieur de Sainte-Marie de Aregrandis, des biens sis à La Baume, au Poët et à Orpierre (diocèse de Gap), en échange de plusieurs églises que ledit prieur possédait à Vidauban (diocèse de Fréjus).
On peut cependant admettre que les Templiers s'étaient établis à Lachau dès le XIIe siècle. En effet, une puissante famille de la région - les Mirabel - comprenait alors trois branches: les Mévouillon, les Montauban, les Lachau, et l'on sait que les membres des branches de Mévouillon et de Montauban furent parmi les bienfaiteurs de Richerenches. Pour les Lachau il n'y a pas une telle certitude évidemment, puisque les traces de leurs donations à l'Ordre ne pourraient se retrouver que dans le recueil des chartes de la commanderie locale, qui n'a pas survécu. Mais on sent bien, en parcourant les actes de l'époque, qu'ils n'ont pas pu ne pas s'associer au mouvement de générosité qui se manifestait alors en faveur de l'Ordre. D'autant plus que les membres de la famille de Lachau étaient des familiers du Temple au XIIe siècle: trois d'entre eux figurent parmi les témoins des actes passés à Richerenches (Jean de Lachau et Raimbaud de Lachau en 1163, Hugues de Lachau en 1168). Un autre devint membre de l'Ordre.
Domaine du Temple de Labaud
Parmi les membres de la commanderie des Hospitaliers de Puimoisson, se trouvait le château de Ladaud, terre située entre les Sauzeries et les Dourbes, ayant appartenu autrefois aux Templiers.
Ce hameau, visité en 1242 par Aymar, archevêque d'Embrun, réuni au bailliage de Castellane par mandement du sénéchal, en 1352, passa à l'Ordre de Malte et releva de notre commandeur, qui y possédait la moyenne et basse juridiction (la haute appartenant au roi), des terres, deux prairies et la « Compascuité » ou pacage avec la terre de Clumanc (Alpes-de-Haute-Provence).
Comme il n'y avait en ce hameau ni forteresse, ni prison, quoiqu'il fût assez peuplé, le commandeur François de Blacas obtint du Parlement de Provence un arrêt l'autorisant à faire incarcérer à Puimoisson, ubi sunt tuti carceres, et à y faire juger les délinquants qui seraient pris au territoire de Labaud (2).
Compascuité — (Histoire du droit) Droit de pacage qui appartient en commun à plusieurs communautés d'habitants, dans les pays de droit écrit.
2. Archives des Bouches-du-Rhône, H, 861.
— Acte donné le 17 septembre 1506, à Brignoles, le Parlement y siégeant à cause de la peste.
Sources: Annales des Basses-Alpes : bulletin de la Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, page 316. Tome VII. Digne 1895-1896. — BNF
Maison du Temple de Lachaud
Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, échelonnées le long des routes, n'avaient pas d'autre destination, à l'origine.
Lachau, qui se trouvait sur une ancienne voie, comme Sainte-Colombe, Séderon, Saint-Pierre-d'Avès etc., attira l'attention de l'ordre religieux et militaire des Templiers, fondé en 1118, et Raybaud leur donna des terres pour y créer un établissement.
Les archives des Bouches-du-Rhône conservent un fragment d'inventaire dressé en 1308, trois ans avant la suppression de l'ordre, qui donne pleinement raison à l'historien Papon.
« Le mobilier des Templiers n'annonce point, dit-il, qu'ils eussent en Provence ces grandes richesses qu'on leur enviait ailleurs. Tout annonce au contraire un état de médiocrité plus voisin de la misère que de l'opulence. A la sacristie d'Aix, on ne trouva qu'un calice d'argent, une patène, deux corporaux, trois nappes, 2 aubes, 2 amicts.
Dans la maison, il n'y avait ni argenterie, ni livres ; tous les meubles étaient de bois, sans aucun ornement. (3) »
3. Histoire de Provence, III, 110.
De même à Lachau, l'inventaire de 1308 se borne à mentionner un fourreau d'oreiller, 3 essuie-mains, une paire de manchettes en brunette, un chapeau de feutre, 2 gantelets de fer, 2 bottes en cuir, divers parchemins, un livre contenant la Légende dorée et un cartulaire relié, transporté à Sisteron.
L'énumération des autres biens se réduit à des terres, maisons et moulins, à des censes et à des redevances pour droit de sauvegarde. Ainsi Pons Cordoneri doit 7 deniers pour pré et chenevière, Batailleur 10 sols pour immeubles à Villefranche, Hugues Sparron 3 oboles, aux foires de Mévouillon, pour son pré des Bordels, Pons Areille, la 5e partie ou le quint de ses récoltes et une petite cornue de raisins pour sauvegarde, Guillaume Ylabès et Isnard Bermond, au nom de Guillaume Bertrand, exilé, les mêmes droits.
Si l'on en juge par les 33 charges de vin pur et les 23 de piquette trouvées alors, le vin devait être la principale recette de la maison de Lachau, (1) maison sans importance et sans histoire.
1. Archives départementales des Bouches du-Rhône. B. 155.
Sources : Lacroix, André. L'arrondissement de Nyons : histoire, topographie, statistique. D'Arpajon à Mirabel, tome I, page 354 à 355. Valence 1888. - BNF
Maison du Temple de Lachau
Image Google, Mont du Riable, Lachau 26 - Sources: Powered by panoramio
Les Templiers eurent aussi a Lachau un monastère qui fut détruit en 1318, lors de la suppression de l'ordre. Il reste quelques parties des bàtimens qui servent maintenant aux usages agricoles.
Sources: Statistique du département de la Drome - Par Nicolas Delacroix - Paris 1835
Les Omergues
Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement: Forcalquier, Canton: Sisteron - 04
Domaine du Temple Les Omergues
En tout cas, la maison de Lachau était pourvue d'un commandeur en 1252 et celui-ci paraissait même avoir un droit de regard sur les possessions que l'Ordre avait dans la région de Gap, sans doute comme chef d'une préceptorale. C'est probablement à ce titre qu'il assista à l'acte précité.
Les seuls biens du Temple que nous puissions rattacher directement à la maison de Lachau se trouvaient à:
Les Omergues. Et à :
Séderon
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Nyons et Baronnies - 26
Domaine du Temple de Séderon
Séderon tout au moins dans le cadre de cette étude.
Nous signalerons ailleurs celles qui se trouvaient hors de la Provence. Il est vraisemblable qu'à partir de 1252 ladite maison s'enrichit de certains biens qui dépendaient jusque-là du commandeur de La Baume, près de Sisteron.
Sources: Joseph-Antoine Durbec - Les Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes - Editions, Le Mercure Dauphinois - Grenoble - 2001
Præceptores de Lachau arrêté en 1307
Fr. Guillel Augeri Preceptor de la Chau.
Sources: L'Histoire Chronologique de Provence, tome II depuis l'établissement de son comté jusqu'aujourd'hui le XVIIe siècle. Par le sieur Honoré Bouche
Præceptores de Lachau
Pons Neil (Poncius Niellus) - 1252.
Guillaume d'Auger (Guillelmus Augerl) - 1308
Dépendances de Lachau
Les dépendances de ces maisons se trouvent à Sederon ; à Sainte-Colombe ; à le bourg (Castrum) de La Brillanne.
Sainte-Colombe
Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Serres, Commune: Orpierre - 04
Domaine du Temple de Sainte-Colombe
La Brillanne
Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement et Cantons: Forcalquier - 04
Domaine du Temple La Brillanne
Fonds: — Archives des Bouches-du-Rhône, B.151, 155, 156, 296, 433
— Voir Schottmuller, II, pages 424, 426 et 429.
— Prutz, pages 336, 342.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8, xv-259 pages.
Lus-la-Croix-Haute (26)
Maison du Temple Lus-la-Croix-Haute
Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Châtillon-en-Diois, Commune: Lus-la-Croix-Haute - 26
Maison du Temple Lus-la-Croix-Haute
Pons d'Allan, mai 1155 (1)
Hugues de Barcelonne, procureur général de l'Ordre du Temple en Provence et en Espagne, pendant une partie de l'année 1156 (2)
Pierre de Rouvière, aout 1156.
Hugues de Barcelonne, aout et septembre 1157. Pendant ce séjour, Pierre de Rouvière est présent en septembre (3)
Hugues de Barcelonne, en mars et en aout 1158.
Hugues de Barcelonne, en aout et novembre 1159.
W. De Bais, maitre de la milice en provence et en Espagne (4), et Huges de Barcelonne en mai 1160.
Hugues de Barcelonne, en avril 1163 (5).
— 1. Nº 74, du 25 mai 1155. Dans cette pièce, Pons d'Allan prend le pas sur le commandeur en exercice, Déodat de l'Etang, qui passe au rang de simple témoin. Peut-être avait-il été chargé d'une inspection ou de toute autre mission dépossédant momentanément celui-ci. Il reparaît encore dans trois pièces, de 1156, 1163 et 1164, et dans ces chartes il n'est nommé qu'après le commandeur, de même qu'auparavant. Toutefois, il est à remarquer qu'à partir de 1155, ses rares apparitions à Richerenches et à Roaix coïncident presque toujours avec la présence d'un des hauts dignitaires de la langue de Provence et d'Espagne, Pierre de Rouviére, Hugues de Barcellonne, Hugues Gaufridi, ce qui donnerait à supposer qu'il était investi de quelque charge au magistère de la langue.
— 2. Etait l'année précédente encore commandeur de Lus-La-Croix-Haute, Drôme. (Abbé Guillaume, Chartes de Durbon, nº 245)
— 3. Ce séjour est le dernier que Pierre de Rouvière ait fait à Richerenches en qualité de maître de la langue de Provence et d'Espagne.
— 4. Le séjour de W. de Bais, qualifié magister militum Templi, avec Hugues de Barcelonne à Richerenches, est attesté par la charte nº 190. d'avril 1161, comme ayant eu lieu précédemment. Pendant ce séjour avait été jugé un différend entre le Temple et la famille de Bérenger; celle-ci avait alors donné acte de sa soumission à la sentence des arbitres, à W. de Bais et à Hugues de Barcelonne, charte qui n'a pas été transcrite au Cartulaire; et par la pièce nº 190, elle confirme cette soumission par serment à Déodat de l'Etang, commandeur de Richerenches, en relatant à nouveau les clauses de la sentence. La charte primitive n'avait sans doute pas été versée aux archives de la commanderie, pour que celle-ci en ait fait dresser une nouvelle.
Les faits exposés dans cette dernière ne permettent pas de supposer qu'un long intervalle se soit écoulé depuis le jugement arbitral et la présence de Hugues de Barcelonne à Richerenches au mois de mai précédent, nous étant attestée par là pièce nº 85, nous avons cru pouvoir placer au même moment le séjour de W. de Bais. La formule « magister militum Templi » est souvent employée en Occident pour désigner le maître, ou ainsi qu'il a été dit plus tard, le grand précepteur de la langue. Elle a souvent été la cause de confusions avec la grande maîtrise de l'ordre.
— 5. Ce séjour de Hugues de Barcelonne à Richerenches, en qualité de procureur général de la langue de Provence et d'Espagne, est le dernier. On l'y retrouve plus tard, de 1170 à 1172, simple chevalier, et, comme tel, cédant le pas à Déodat de l'Etang, encore commandeur en titre. Lorsqu'un chevalier, après de longs services, était contraint à l'inaction par la vieillesse ou par des blessures auxquelles il avait survécu, il semble avoir été d'usage de l'envoyer finir ses jours dans une maison de l'ordre rapprochée de son pays natal. Il est fort probable que Hugues soit revenu à ce titre se fixer à Richerenches. On avait maintenu un écuyer à son service, dont il est fait mention dans la pièce nº115.
Sources: Cartulaire de la Commanderie de Richerenches de l'Ordre du Temple (1136-1214), publié et annoté par le marquis de Ripert-Monclar, Ordre du Temple. Commanderie (Richerenches, Vaucluse). Editeur: F. Seguin (Avignon), H. Champion (Paris) 1907
Lus-la-Croix-Haute
— La Commanderie, ruisseau et quartier de la commune de Lus-la-Croix-Haute
— Preceptor domus sancte milicie Templi de lunis, 1260 (Inventaire, Morin-Pons, I, 160)
— Preceptoria de Lunis, XIVe siècle (Pouillé de Die)
— Ancienne Maison du Temple, connue dès 1155, donnée aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, lors de la suppression de l'Ordre des Templiers, et une à la commanderie de Valdrôme vers la fin de XVe siècle.
Bien qu'éloignée de Valence, et dont les biens furent dévolus à une autre commanderie.
Sources: Justin Brun-Durand, Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI
1155, 23 octobre
Vente par Pierre de Roveria, maître du Temple en Espagne, et Hugues de Barcelone, commandeur de Lus sous lui, par le conseil de leurs frères, Guigues de Spennis, Etienne d'Orange, Guillaume Lucet, à la chartreuse de Durhon, d'une aumône à eux donnée par Rolland Albuin, consistant en biens à Recours, moyennant 50 sous valentinois.
Témoins: Gérard de Châteauneuf, chevalier, Hugues de Barcelone, Briccius du Bauchaine, Guigues de Veynes.
Copie, Cartulaire de Durbon, nº17.
1173, septembre
Transaction entre la chartreuse de Durbon, André étant prieur, et les Chevaliers du Temple [de Lus], Hugues Gaufridi étant commandeur, relativement à leurs pâturages, faite par l'entremise de Bertrand, évêque de Sisteron; Durbon renonce au pâturage des Crozets, et le Temple à celui de la Jarjeatte.
Témoins: Pierre de Dausarno, prieur de Veynes Humbert du Serre, prêtre Etienne de Baro, Raymond de Rochebrune, André de
Moidans, templiers; Pierre de Miscone, Jean de Chaafalc, Pierre de Limaisa.
Sur la pente de la Burriane.
Originale, archives des Hautes-Alpes.
La Jarjatte
Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Châtillon-en-Diois, Commune: Lus-la-Croix-Haute - 26
Domaine du Temple La Jarjatte
1173, septembre - Burriane
Transaction entre les frères de Durbon et les chevaliers du Temple [de Lus], présents Bertrand, évêque de Sisteron, André prieur de Durbon et Hugues Gaufredi, maître de la maison du Temple: on assigne aux premiers les pâturages de la Jarjatte (Gargata) et aux seconds ceux dels Crosetz.
Témoins: 4 frères du Temple, Pierre de Lausarno, prieur de Saint-Cyrice, Ponce Arberti, prieur de Veynes (Veene), Jean prêtre de Saint-Julien, etc.
« Fact. in Podiata Burrianae. - Ne propter labilem. - Cf. 1301. »
Guillaume, Chartes de Durbon, 85-6, nº 91.
Roman, 30a.
Sources: Regestre Dauphinois ou Répertoire Chronologique et Analytique des documents imprimés et manuscrits, relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Par le chanoine Ulysse Chevaliers, tomes I, II, III, V, VII. Vienne Mars MCMXXVI.
1176
Transaction entre les Templiers de Lus et Raimbaud, Jaucerand, Agnellus, Eudes de las Cheisas, Pierre Arbert, Guichard et Raymond, ses frères, à propos de certains pâturages à la Jarjeatte que ces derniers donnent à la maison de Durbon.
Témoins: Pierre, prieur de Guiniaise, Jean, prêtre de Saint-Julien, Guillaume Odo, prêtre, Guigues de Puy-Boson, Etienne de Bocoiro, Raimbaud des Fauries, Hugues du Martoret.
1201
Enquête par Guillaume, évêque de Gap, délégué par Jean de Saint-Paul, cardinal-légat, sur les droits réciproques des Templiers et de Durbon, sur les pâturages de Lus, la Jarjeatte et les terres de Recours et de Burriane.
Originale, archives des Hautes-Alpes.
1201 Gap
Guillaume (W.), évêque de Gap, juge délégué par commission du cardinal Jean de Saint-Paul, légat du Siège apostolique, pour trancher le différend entre les frères de Durbon et ceux de la milice du Temple de Lus (Luns), avait cité les parties: les Templiers firent défaut et donnèrent pour raison un choix antérieur d'arbitres. Les parties se soumirent ensuite à une 2e commission du cardinal à l'évêque. Au jour fixé, les Templiers firent de nouveau défaut. Absorbé par d'autres affaires, le prélat confia à son archidiacre, Guillaume (W.) Claustra, d'entendre les allégations et réponses des parties et de recevoir les dépositions des témoins. Les Templiers firent opposition au dernier point, mais on passa outre. Etienne de Boule (Bolc) témoigna que le comte Ysoard et son fils Pierre donnèrent aux frères de Durbon, dans leur cloître, le pâturage dans toute leur terre, spécialement à la Jarjatte (Gargata); le même jour, il ordonna à Guillaume (W.) Lucet, bailli de la milice, d'en faire sortir les animaux des Templiers de Lus (Luns), ce qui eut lieu le lendemain. Le même et d'autres témoignent de l'usage des chartreux au territoire del Croset, dont le bailli du comte chassait les Templiers. Ponce Arberti témoigne de la transaction entre André, prieur de Durbon, et Hugues Gaufredi, commandeur de la milice du Temple, faite sous la roche de Burriane, qui attribua les pâturages de la Jarjatte à Durbon et ceux de Croset au Temple; elle remonte à 26 ans; Bertrand, évêque de Sisteron, et Pierre Pineti intervinrent [sept. 1173]. Les Templiers y contrevinrent plusieurs fois, mais leur supérieur, Guigues de Selleu, les força à satisfaction, que le prieur refusa d'accepter. Pierre Pineti raconte en détail l'accord [de 1178]. Sceaux d'Humbert, évêque de Die, de son église, de Guillaume évêque de Gap.
Guillaume, Chartes de Durbon, sceaux, 174-9, nºs 246 et 248.
Roman, 48b.
Sources: Regestre Dauphinois ou Répertoire Chronologique et Analytique des documents imprimés et manuscrits, relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Par le chanoine Ulysse Chevaliers, tomes I, II, III, V, VII. Vienne Mars MCMXXVI.
1205
Approbation par Robert, maître du Temple de Lus, et Guillaume Gibelin, prieur de Durbon, des conventions passées entre leurs prédécesseurs en 1205.
Témoins: Didier, évêque de Die, P. Leutard, Prieur de Guinaise, Guillaume Artaud.
Château d'Aix (Drôme)
Archives des Hautes-Alpes.
Voir les actes du 15 juillet 1205 et de 1209 à 1212.
Celui-ci est daté par les années du pontificat de Didier, évêque de Die.
1205
15 juillet (ides de juillet).
Sentence arbitrale prononcée par Etienne de Valence entre Robert, maitre du Temple de Lus, et Durbon, Durand étant prieur. Le Temple n'aura plus de droits sur la Burriane, Chamousset et Recours, la Jarjeatte, Vaunière et Lus seront communs. Mille sous d'amende contre les contrevenants.
Cautions: Humbert, évêque de Die, Guillaume Artaud, Guigues de Lunel, W. Gibelin, procureur de la Chartreuse.
La Bécée. Originale, Archives des Hautes-Alpes
1220
12 décembre 1220 (2 des ides de décembre).
Confirmation par Raymond d'Agoult, à Durbon et aux Templiers de Lus, des donations à eux faites par Isoard, comte de Die, Pierre Isoard, son fils, Raymond et Isoarde, père et mère du confirmant.
Archives de l'Isère, B, 3, 312.
1224
4 novembre 1224 (2 des nones de novembre).
Confirmation par Guillaume Artaud, approuvée par Isoard, son fils, des donations faites à Durbon, par Isoard, comte de Die, et Pierre-Isoard, son fils, du droit de pâturage à Lus, à la Jarjeatte, à Chamousset, au Garnaisier, à Montmaur et en Dévoluy même confirmation pour les Templiers de Lus.
Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Inventaire et analyse des documents du Moyen âge relatifs au Haut-Dauphiné, 561-1500. Par Roman, Joseph. Editions Picard, Paris 1887.
Domaine du Temple à Lus-La-Croix-Haute
Guigoni Lautardi ou « de Selleu » ? ou mieux, « de Sellon » - 1173, Forey, The Templars in the Corona of Aragon
Raimundus ? commandeur, 1226
Sources: Archives des Bouches-du-Rhône, H2, 164. - Archives des Hautes-Alpes. - Voir l'Abbé Paul Guillaume, Chartes de Durbon, Paris 1893, in-8º
1226
En 1226, l'évêque Bertrand y fonda une commanderie de Templiers, qui avaient déjà un prieuré à Recoubeau. Il les dota richement; il leur donna toutes les églises de Valdrôme, de la Bâtie-des-Fonds et des Prés, ainsi que des fonds de terre, des dîmes, des censes et la juridiction sur 80 habitants, le tout sous la redevance annuelle de 200 setiers de froment et de blé, et de 8 sous viennois. Pour les amateurs de détails de ce genre, j'ajouterai que les dîmes étaient à raison du vingtième pour les blés, vins, légumes, agneaux et chevreaux, et du trentième pour les raisins.
Cette commanderie a laissé des souvenirs à Valdrôme et dans les environs; maints endroits y portent encore le nom des Templiers. Elle s'enrichit assez rapidement, comme le font d'ordinaire les établissements religieux.
Voici quelles furent ses principales dépendances:
Le prieuré de Recoubeau dont j'ai déjà dit un mot. En 1240, l'empereur Frédéric l'augmenta d'un domaine situé sur les bords de la Drôme, et cette donation fut confirmée par Bertrand de Mison, seigneur du lieu.
Au col de Cabre, le pâturage et les directes concédés par Armand et Raimbaud de Flotte, en 1254.
Au col de Menée et à Châtillon, des granges qui furent usurpées par la commanderie de Trièves, puis restituées à celle de Valdrôme en 1345.
Au Villard de Boulc, des tasques (droits sur les blés et les fruits) et des dîmes qui furent réglées par une sentence arbitrale de l'an 1320, lors d'un différend entre le commandeur et Raymond des Baux, seigneur de Boulc.
A la Caise, près de Lus-la-Croix-Haute, une maison et une chapelle détruites pendant les guerres de religion.
A Aix, à Montmaur, à Beaurières, à Saint-Dizier et à Sigottier (Hautes-Alpes), des directes.
A Die, une pension sur une maison et un jardin acquis, en 1528, d'Honoré des Herbeys, conseiller au Parlement de Grenoble.
Lors de l'abolition de l'ordre des Templiers (1312), la commanderie de Valdrôme fut donnée aux chevaliers de Malte et devint une des dépendances du grand prieuré de Saint-Gilles. Elle fut alors affectée aux chapelains conventuels et frères servant d'armes. Le commandeur qui était censé l'administrer, n'y venait que bien rarement et en percevait les revenus par un fermier. Ces revenus étaient estimés, en 1735, à 1,400 livres (1).
Par suite de cette fondation et de la juridiction qui y était attachée, les Templiers devinrent comme lès Meuillon, les Artaud et les d'Agoult, coseigneurs pariers de Valdrôme; mais leur juridiction fut reprise un siècle plus tard par l'un des successeurs de l'êvêque Bertrand.
Ce fut Amédée de Genève, grand prélat fort soigneux de son temporel, qui commença à réduire les coseigneurs sous l'autorité de l'église.
En 1254 (2), Raymond de Meuillon, au moment de quitter le monde pour entrer dans l'ordre de saint Dominique, lui fit donation de tout ce qu'il possédait à Valdrôme.
Le 17 septembre 1322, — peut être lorsque les chevaliers de Malte prirent possession de la commanderie, — l'évêque Guillaume de Roussillon modifia les conditions de la donation faite en 1226 aux Templiers. Il réduisit à 45 la pension de 200 setiers de blé qu'ils devaient à l'église de Die, et, en échange, ils abandonnèrent leur juridiction sur 80 habitants (3). Par suite de ce traité, les chevaliers cessèrent d'être coseigneurs de Valdrôme, où ils sont restés jusqu'à la Révolution à titre de simples possesseurs de fief. Ils y conservèrent le droit de patronage, c'est-à-dire que lors de la vacance de la cure, ils présentaient à l'évêque un ecclésiastique de leur choix pour le remplacer.
Le 3 mars 1370, Louis de Villars conclut un échange avec Guillaume Artaud, l'un des descendants de Josserand, seigneur de Luc. Artaud lui céda tout ce qu'il avait à Valdrôme, et l'évêque lui donna la vingt-quatrième partie de sa terre de la Motte.
Cette parerie était la troisième que les évêques réunissaient à leur domaine; il leur restait encore à acquérir la plus importante, celles des d'Agoult.
1. Voyez sur la commanderie de Valdrôme: Columbi. De rébus gest. Valent, et Diens, Episc. In-4º, page 121; — Inventaire de la charte des comptes, loc. cit. (Dénombrement fourni le 3 avril 1540 par le commandeur Antoine Granier); — Archives départementales des Bouches-du-Rhône, série H, (fonds de Saint-Gilles).
2. Je trouve cette date qui n'est pas indiquée par Columbi (loc. cit., p. 127) dans le Dict. hist. et topogr. du Dauphiné, par Guy Allard (Mss. de la Bib. de Grenoble), T. III., art. de Laval-Drôme. Cet auteur dit que l'évêque acquit la portion des Meuillon.
3. Mémoire pour Mre Daniel Joseph de Cosnac, évêque et comte de Die... contre M. le président de Ponnat... infol de 64 pages (Grenoble, A. Faure), pages 39 et 40.
Sources: Recherches sur les seigneurs de Valdrome en Diois. 2e édition, par Rochas, Adolphe. Valence Juillet 1870.
Lus-la-Croix-Haute
Crédit photo Le Proprio pour patrimoine de France.
La commune de Lus-la-Croix-Haute possède trois édifice de culte, chacun ayant son intérêt historique, touristique ou esthétique: l'église Saint Etienne au coeur du village, la chapelle de la Visitation à la Jarjatte en face des Aiguilles, la chapelle Saint-Jean Baptiste aux Lucettes. Plus les restes d'une église de templiers...
Les templiers, par leur organisation, leurs richesses, leur fin tragique ont inspiré la légende et fait rêver, voire fantasmer. On leur attribue des lieux de culte qui n'ont souvent rien à voir avec eux et combien de trésors cachés!
A Lus la tradition coïncide avec la réalité, trésor excepté; les textes nous font connaître les supérieurs de l'établissement, magistri ou praeceptores:
Guigues Lautard en 1173
Robert de Tel entre 1204 et 1215,
Raymond en 1226;
l'établissement lui-même est mentionné de 1155 à 1254.
L'ordre a été supprimé en 1312 et ses possessions données aux hospitaliers de SaintJean de Jérusalem, d'où de fréquentes incertitudes à propos de l'attribution originelle de telle ou telle commanderie.
Les ruines de l'église subsistent audessus du hameau de la Caire, au delà des gorges, à une altitude de 1160 - 1170 m, au quartier de Toussière, au pied de l'âpre montagne de ce nom qui culmine à 1916 m d'altitude.
L'abside polygonale en constitue la partie la plus remarquable. Au dehors trois contreforts épaulent les angles du polygone, deux d'entre eux conservant leur base et, à leur partie supérieure, une moulure en larmier pour écarter les eaux de pluie. Deux étroites fenêtres, à double ébrasement, sommées d'un arc en plein cintre, s'ouvrent dans les pans du polygone. Le mur présente un magnifique parement, très régulier et soigné, en petit appareil, avec des éléments plus importants dans les contreforts. L'intérieur, de tracé également polygonal dans sa partie supérieure, mais semi-circulaire à sa base, s'orne d'une arcature qui encadre de trois colonnettes les deux fenêtres. On remarque une piscine liturgique dans le mur à droite, portée par un petit
pilastre. Une porte au lourd linteau s'ouvre dans la façade ouest. Un bâtiment sans doute ancien était contigu à l'église au sud. Cette dernière paraît remonter à la charnière des XIIe et XIIIe siècles.
Lus-la-Croix-Haute
Crédit photo Le Proprio pour patrimoine de France.
Les templiers, ayant besoin de circuler à travers toute la chrétienté, plaçaient leurs établissements aux points sensibles des routes. A Toussière ils étaient proches de la grande route Grenoble - Sisteron, qui passait entre les montagnes de Malemort et du Pinier; ils se trouvaient aussi sur un chemin qui, par le col de Lus, à 1497 m d'altitude, menait de Lus à la Vière de Glandage et à Die, appelé encore chemin des templiers, et dont une branche, selon des témoignages locaux, se dirigeait au nord vers le col de Grirnone.
Un second établissement de l'ordre paraît avoir existé au col de Cabre, dont le praeceptor s'appelait Guillaume Martin en 1254.
Et peut-être un troisième au col de Menée, sur lequel on est mal renseigné: en 1275 le pouillé de Die, liste de redevances ecclésiastiques, mentionne en effet, en latin mêlé d'occitan, les praeceptores del col de Chabras et de Meney. Il peut s'agir d'un établissement d'hospitaliers, mais on y montre encore la cave des templiers !
Comme on le voit on circulait beaucoup dans les montagnes de notre région au Moyen Age.
La description de l'église, tirée de notes prises il y a un demi-siècle, aurait dû être écrite, non pas au présent, mais au passé, l'édifice étant en partie effondré.
Sources: H. Desaye - Les renseignements historiques sont tirés de: E.G. Léonard, Introduction au cartulaire manuscrit du Temple (1155-1317) constitué par le marquis d'Albon, Paris, 1930. Unité pastorale Crestois-Diois
Montboucher (26)
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Montélimar, Commune: Montboucher-sur-Jabron - 26
Domaine du Temple de Montboucher
— Vulgairement appelé la Commanderie, dont une petite partie du domaine était assise au mandement de Sauzet, le tout de plus de 100 séterés.
Montelimar (26)
Maison du Temple de Montélimar
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Montélimar - 26
Maison du Temple de Montélimar
Il faut citer la famille des Adhémar qui apparaîtra liée à l'ordre du Temple dans sa seigneurie de Montélimar.
Durant le voyage, Urbain II, en habile diplomate, s'appuie sur les réseaux ecclésiastiques et aristocratiques pour assurer le succès de son entreprise. Ainsi, son étape à Valence s'explique par le fait que l'évêque Gontard est en rapport avec Adhémar de Monteil (169), l'évêque du Puy, qui est lui-même lié au comte de Saint-Gilles.
La dévotion de Tiburge a pu en revanche se transmettre aux Adhémar par l'intermédiaire de son premier époux Géraut Adhémar (mort 1127/9). L'attrait pour le Temple, ici un peu plus tardif mais tout aussi profond, paraît être à l'origine de la présence de l'ordre à Montélimar dont le lignage tenait la seigneurie. Il est d'abord le fait de Guilhem Uc III (205) et de Géraut I Adhémar (206), deux neveux de Géraut Adhémar, puis sera poursuivi par le fils de ce dernier, Lambert Adhémar I (207).
La présence du cimetière n'est pas systématiquement attestée. On en connaît l'existence à Arles, Saint-Gilles, Avignon, Montélimar, Marseille (453).
La plupart des églises sont citées assez tardivement, sans qu'il soit possible de remonter à leur origine. C'est le cas à Marseille (1171-1181), Saint-Paul (1203), Cavaillon (1209), Montélimar (vers 1304), Fos (1308), Tarascon et Orange (1373) (457).
Dans bien des cas, seuls demeuraient donc des Templiers quelques souvenirs relayés par la culture populaire et la toponymie (532).
Les liens sociaux que les commanderies furent capables d'entretenir avec leur entourage laïque doivent aussi se comprendre dans cette perspective du recrutement. Des rapports personnels ont pu favoriser ces liens, comme dans le cas de ce frère de Montélimar reçu vers 1300 à Richerenches par le maître en Provence Guigue Adhémar, qui n'était autre que son «seigneur charnel» (32).
Sous la nouvelle domination aragonaise, cette maison devait encore accueillir de grandes manifestations du pouvoir seigneurial, et notamment la rédaction du contrat de mariage entre Peire Ier et Maria de Montpellier en 1204. On retrouve sensiblement la même attitude à Montélimar, où la maison templière semble intimement liée à la famille seigneuriale des Adhémar qui a sans doute contribué à la fonder. C'est dans l'église de la commanderie que Géraut II Adhémar (mort 1230), bien que paré du titre prestigieux de vicomte de Marseille, a souhaité se faire inhumer et où épitaphe et messes anniversaires perpétuent donc sa mémoire. Et c'est là encore qu'entre décembre 1280 et janvier 1281, Géraut VI Adhémar et Lambert Adhémar mettent fin à leurs querelles, en présence du frère du premier, le templier Guigue Adhémar, futur maître en Provence. Nombreux sont donc les grands à conserver leur confiance envers les frères au point de les prendre à témoin de leurs conciliations.
On a remarqué la présence auprès des commanderies de nombre d'individus qui, sans verser d'aucune manière dans l'hérésie, furent pourtant loin d'apparaître comme des chantres de l'orthodoxie aux yeux des autorités ecclésiastiques. Ont ainsi émergé quelques figures significatives d'hommes qui se signalèrent par leur refus d'un ordre clérical et qui furent parmi les plus chauds partisans de la cause toulousaine: les troubadours Cadenet et Gui de Cavaillon, qui finirent leurs jours respectivement comme hospitalier et templier, Géraut II Amie, connétable de Raimon VI (1209-1211) et proche des deux ordres, Géraut II Adhémar, inhumé à la maison du Temple de Montélimar, Peire de la Milice, inhumé à la commanderie templière de Saint-Gilles, et bien d'autres.
169. Une tradition veut que le futur légat de la croisade soit issu d'une famille chevaleresque artésienne, C. Lauranson-Rosaz, «Le Velay», page 51. Mais son origine valentinoise et sa parenté avec les seigneurs de Monteil (aujourd'hui Montélimar) est bien attestée, R. Bayle, Adhémar de Monteil en Orient, mémoire de maîtrise, Université d'Avignon, 1996, p. 6-7 et 112.
205. Le 24 août 1156, il effectue une importante donation foncière entre les mains du maître Peire de Rovira et reconnaît finalement être entré en confraternité en promettant son cheval et ses armes à sa mort.
L'acte prévoit en outre la levée d'un péage à l'une des portes de Montélimar au profit des frères, Cartulaire de Richerenches, nº 129.
A Montélimar, les Hospitaliers possédaient, encore au XVe siècle, deux maisons héritées des Templiers en plus de leur propre établissement (528). Mais à la fin du siècle suivant, l'église Saint-Jean et l'ancienne église du Temple étaient toutes deux ruinées (529).
La remise des biens du Temple aux Hospitaliers
La visite générale de 1338 prouve que, dans l'ensemble, l'intégration des patrimoines du Temple avait été effectuée à cette date:
B. Beaucage, «La saisie», pages 98-100.
Pourtant, il s'en faut de beaucoup pour que la dévolution fût complète en Provence. Ainsi, Honoré Bouche prétendit qu'à son époque, beaucoup de biens templiers étaient encore en des mains laïques:
H. Bouche, La chorographie, tome II, page 333.
En 1373, autour de Montélimar, donc en Dauphiné cette fois-ci, l'ordre de Saint-Jean se trouva encore contraint d'arrenter plusieurs membres provenant du Temple, mais dont il n'avait jamais pu s'assurer la transmission effective:
B. Beaucage, «Les Alpes du Sud en 1338», page 121.
Sources: Extrait de l'ouvrage de Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) — Presses Universitaires de Lyon — 2005 — Livre numérique Google
206. Il apparaît surtout dans le cartulaire de Richerenches pour approuver et confirmer des donations faites sous son dominium, Cartulaire de Richerenches, nº 51 (23 octobre 1150) et 227 (1180).
Le 5 septembre 1157, alors qu'il vient de succéder à son frère comme seigneur de Montélimar, il confirme les donations effectuées par ce dernier l'année précédente et y rajoute l'exemption du paiement de la lesde et d'autres péages pour le transport de biens de l'ordre, nº 130.
Le 15 février 1174 enfin, il confirme en grande pompe, en présence de tous ses amis, des évêques de Vaison et de Saint-Paul, et de tous les frères de Richerenches, les biens acquis par les Templiers sur ses terres, nº 201.
207. Il concédera encore en 1230 l'usage de l'eau du Jabron pour faire tourner les moulins de l'ordre, baron de Coston, Histoire de Montélimar, tome I, page 92.
Ripert-Monclar, Cartulaire de Richerenches, pages XCVII-XCVIII, a aussi relevé les relations avec les moines-soldats, d'autres Adhémar dont il présume l'appartenance au même lignage.
Citons notamment un certain Uc Adhémar, très souvent présent dans le cartulaire dans un rôle de témoin, de fidéjusseur ou de conseiller entre 1150 et 1175 et Pons Adhémar, frère du Temple à Roaix en 1178, Cartulaire de Roaix, nº 139.
453. Chartrier du Temple d'Arles, nº 004 (cimiterio Sancte Marie de Milicia), 023 et 049 ; Chartrier du Temple de Saint-Gilles, nº 041 ; CTAv, nº 70-71; Coston, Histoire de Montélimar, tome I, page 92; Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Marseille), B 464 (23 janvier 1325).
454. A Saint-Gilles, il y a dans le cimetière un puits et un ormeau, Chartrier du Temple de Saint-Gilles, nº 458. A Marseille, une sépulture sert de point de repère dans un bornage, Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Marseille), B 464. A Aix, est attesté le tombeau de Dragonet de Mondragon (mort 1311), Y. Esquieu, «L'église», pages 116-117.
528. Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Marseille), 56 H 124, folio 54v (1429): Membrum Templi Montilii habet duas domos videlicet unam domum infra muros castra Montiliis et aliam extra muros; et 56 H 125, folio 65 (1495). La maison hors les murs s'applique sans doute au membre de Boynesac.
529. A. Lacroix, L'arrondissement de Montélimar, page 315 (d'après une visite de 1597).
532. Au XVIIIe siècle, à Montélimar, subsiste le souvenir de la «rue et de la place du Temple» et à Saint-Paul existe aussi une «placette de la commanderie», Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Marseille), 56 H 3415 et 56 H 3435.
32. H. Finke, Papsttum, tome 2, page 344: ad mandatum dicti magni preceptoris, cui non fuit ausus resistere, cum essetfrater domini Geraudi Audemarii domini sui carnalis.
Sources: Extrait de l'ouvrage de Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) — Presses Universitaires de Lyon — 2005 — Livre numérique Google
Les Templiers de Montélimar et le Procès
D'autres Templiers issus de diocèses languedociens ou provençaux n'apparaissent en revanche que dans les registres parisiens 60. Certains d'entre eux se portèrent volontaires pour défendre l'ordre en mars 1310, comme Guilhem de Ranco, Peire de Agusano ou Peire Jubini.
60. Pons Tortose et Estève Saurini, du diocèse de Nîmes, furent interrogés en février-avril 1310. Raimon de Fara (Montélimar) est passé devant la commission royale en novembre 1307. Un certain nombre de frères venaient en outre des diocèses de Maguelone et Aix.
Procès tome I, page 70, 106-107, 130
Eisdem die et loco fuerunt simul adducti coram eisdem dominis commissariis fratres subscripti, qui adducti fuisse dicebantur de seneschallia Carcassonensi, videlicet fratres P. de Mossio Narbonensis, J. Maurini Narbonensis, Raymondus de Corbes Elnensis, Guillelmus de Nebias Narbonensis, Raymondus de Pruhanis Narbonensis, Poncius Tortossa Nemausensis, J. Cassanhas Carcassonensis, Arnaldus de Spel Appamiensis, Johannes Olibe Tholosane, Guillelmus de Castro Novo Carcassonensis, Stephanus Saurini Uticensis, Johannes Amelii Carcassonensis, Raymondus de Roianis Agatensis, Poncius Espes Biterensis, Martinus Rebol Agatensis, Bertrandus de Moleta de Anicio, Bartholamus Andree Agatensis, Guillelmus de Fuxo miles Appamiensis, P. de Terrasone Petragoricensis, Bertrandus Cascavelli Agatensis, P. Stephani Agatensis, Bertrandus Aiuda Dieu presbyter Magalonensis diocesium. Qui sigillatim et separatim requisiti, si volebant dictum ordinem deffendere ab hiis que sibi imponebantur, dixerunt quod sic, adiciens dictus P. Stephani: Pro posse.
Noms des Templiers du diocèse de Nîmes au tome I:
Petrus de Agusano Nemausensis, Petrus Gibellini Nemausensis, Petrus de Agusano Nemausensis, Petrus Jubini Nemausensis, Stephanus Saurini Nemausensis, Poncius Tortossa Nemausensis diocesium: Diocèse de Nîmes.
Procès tome II, page 155 et 359
Credit tamen quod predicta illicita confessata per eum, facta et dicta in presencia predictorum, intervenirent communiter in recepcionibus aliorum fratrum ordinis vel post, licet viderit duos recipi, in quorum recepcionibus nichil illicitum intervenerit, quod ipse sciverit vel audiverit dici, videlicet fratrem Guigonem de Namans militem, detentum in diocesi Ruthenensi, quem recepit frater Hugo de Penrando, in quadam capella domus Templi de Montilio Ademari, sunt sex anni vel circa, presentibus dicto fratre Guidone Ademari et fratre Iacobo de Mallavalle serviente, quem credit vivere, et ibidem, et per eumdem, et eodem modo, et eisdem presentibus, fuit receptus frater Mondetus de Fara miles, de Montilio Ademari, qui detinetur Parisius.
Item frater Raymundus de Fara miles dicti ordinis, etatis XXI anni vel circa, juratus eodem modo, bona voluntate et spontanea de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo Templi de Montelio Ademari, per fratrem Hugonem de Peraudo, tres anni sunt vel circa, presentibus fratre Guidone Goemorii et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.
Maison du Temple de Montélimar
Lorsque Richerenches fut fondée il ne paraissait pas que l'influence allait toucher les grandes seigneuries du Dauphiné. C'est ainsi qu'après plusieurs donations faites par les seigneurs de Monteil, les Templiers établirent une de leur maison sur le passage du Rhône et en firent une commanderie.
La première donation concernant les biens du Temple de Montélimar fut passée le 24 août 1156 lorsque Guillaume Hugues de Montélimar fait son testament. S'affiliant à l'Ordre du Temple, il promet qu'à sa mort il donnera son cheval, mais qu'en cas où il n'aurait plus rien, ce don serait remplacé par 500 sous à prendre sur le péage de la porte de la ville (52).
Le 5 septembre 1157, Géraud Adhémar exempte les Templiers de Richerenches de tous les leydes et péages dans ses domaines. Or les dits domaines s'étendaient aux environs de Montélimar, mais la première mention concernant la commanderie titulaire date du 6 août 1229. Ce jour-là les bâtiments et une église étaient déjà construits puisque Mabilie, épouse de Géraud Adhémar, donne aux Templiers une somme d'argent pour l'entretien, à perpétuité, d'un prêtre pour célébrer l'office dans l'église Notre-Dame du Temple où se trouve l'épitaphe de son époux. A cela Géraud, le fils, ajoute 100 sous viennois de cens à prendre sur le leyde et le péage de la ville (53).
Les mentions que nous avons sur la vie des templiers de Montélimar sont rares mais assez explicites pour nous donner une juste idée de l'influence et des droits de la commanderie. Le 13 octobre 1259, lors d'une vente, nous apprenons que les templiers possédaient un bois près de Montélimar. Le commandeur Arnaud d'Altenna apposa son sceau au document de vente et Guigues, donné du Temple, en fut le témoin (54).
Le 22 juillet 1275, Raymond de Bavas donne par testament la somme de quinze livres à l'église du Temple et demande à être enseveli dans le cimetière de la commanderie, ce qui prouve bien que des droits de sépulture et ecclésiastiques avaient été concédés par l'évêque (55).
Les derniers actes permettent de signaler l'existence de la commanderie de Montélimar sont datés de la fin du XIIIe siècle et concernent surtout les affaires de la ville. Ainsi le 10 août 1280, Giraud Adhémar passe un acte de franchise et d'immunités pour les habitants de Montélimar dans la galerie de la maison du Temple (56). Le 30 décembre suivant, le même seigneur passe une concorde avec Lambert, tous deux seigneurs du lieu dans laquelle il est précisé que Guigues Adhémar, frère de Giraud, est commandeur du Temple de Montélimar (57). Cette concorde n'aboutit qu'à octroyer certaines récompenses aux habitants de Montélimar, puisque le 25 janvier 1281, Géraud Adhémar réunit une assemblée ordinaire dans la maison du Temple de la ville au cours de laquelle il exempta ses hommes des veilles et rondes et leur donna le droit de faire paître dans les forêts seigneuriales et d'en prendre le bois (58).
Commandeurs de Montélimar
Arnaud d'Altenna, 1259-1260
Guigues Adhémar, 1280 — sera maître en Provence de 1291 à 1301.
Sources: Laurent Dailliez — Les Templiers en Provence — Alpes-Mediterranée Editions, 1977, Impres'Sud — Nice
52. — Ripert-Monclar. Cartulaire de Richerenches. nº 148 — Chevalier, Regests, Dauphinois. nº4001.
53. — Grenoble, Archives Départementales, B.3913 — IV. 12.
54. — Valence, Archives Départementales, H. Temple.
55. — Lacroix dans Bulletin de la Société Académique et archéologique de la Drôme. 1894. nº28, p. 185-186.
56. — Copie de 1354. Archives municipales de Montélimar et Archives privées, fol. 38 — Chevalier, Cartulaire municipal de Montélimar, nº 25.
57. — Ibid., fol 38 et nº 25.
58. — Grenoble, Archives Départementales, tome III H. 362.
Sources: Laurent Dailliez — Les Templiers en Provence — Alpes-Mediterranée Editions, 1977, Impres'Sud — Nice
Maison du Temple de Montélimar
Le Temple de Montélimar possédait une chapelle, il était situé dans la ville même de Montélimar ; un chevalier du Temple «Raymond ou Mondet de la Fare», entendu lors du procès le 7 novembre 1307, âgé de 21 ans, y avait été reçu trois ans plutôt par «Hue de Perraud» Il est aussi parlé durant ce procès mais, cette fois si en Rouergue d'un Templiers reçu en la même chapelle de Montélimar, à la même époque toujours par «Hue de Perraud», en présence de Frère Guigue Adémar, chevalier de Montélimar.
Ce même Guigue Adémar était Précepteur du Temple en Provence, il est à supposer que le Temple de Montélimar était sous sa dépendance.
Sources: Trudon des Ormes : Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.
Maison du Temple de Montélimar
Les Templiers furent abolis en 1311-1312 par le concile de Vienne sur les instances de Philippe le Bel. Leur commanderie de Notre-Dame-de-Theronc a été ruinée depuis longtemps mais l'église romane où ils célébraient les offices existe encore. Elle est à une nef sans chapelles et mesure 12 mètres de long sur 6 de large large En 1235 une difficulté surgit entre eux et l'évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux mais l'évêque d'Orange la termina en décidant que le commandeur recevrait le prélat tricastin une fois chaque année dans le château de Chamier avec tout le respect dû à sa dignité et donnerait à souper et à dîner à l'évêque et à ses gens:
Histoire de l'Eglise de Saint-Paul page 88.
Pareille redevance constituait un fief de paisse feu «dum procurationis» et rappelait aux Templiers les libéralités des prélats tricastins et de leurs diocésains comme celles de Hugues de Montségur en 1138 à Arnaud de Bedos maître des Templiers de Provence originaire peut être de Châteauneuf-du-Rhône où nous avons trouvé une famille de ce nom et de Bertrand de Baumes qui céda à l'Ordre l'église et le quartier Saint Jean dans la cité épiscopale:
Histoire de l'Eglise de Saint-Paul page 88.
Sources: L'arrondissement de Montélimar: géographie, histoire et statistique, Volumes 1-2 — Par André Lacroix.
Montélimar - Notre-Dame du Temple
La confrérie des Pénitents de Montélimar, établie le 14 août 1583, ne fut organisée d'une manière régulière et définitive qu'en 1603, lorsque les troubles religieux qui avaient empêché l'exercice du culte catholique eurent complètement cessé. Dès l'année 1606 Paul V l'enrichissait de privilèges et le 26 février 1607 Pierre-André de Gélas de Léberon, Evêque de Valence, en approuvait les statuts. Dans la suite les papes Innocent XI (15 juin 1682) et Clément XII (20 juin 1763) accordèrent aux Pénitents de Montélimar de nouvelles faveurs. Le nombre des confrères ayant considérablement augmenté, la chapelle de Ste Marie-Madeleine, de l'église Ste-Croix, devint insuffisante, et l'on songea à se procurer un local plus vaste pour les réunions.
Il y avait dans l'intérieur de la ville une ancienne chapelle en ruine, qui avait appartenu autrefois aux Templiers ; on l'appelait Notre-Dame du Temple.
Comme elle répondait au but que l'on se proposait, les Pénitents en firent l'acquisition, en 1626, des chevaliers de St-Jean-de-Jérusalem.
Les travaux de reconstruction et de restauration ne furent achevés qu'en 1640 ; le 19 août de la même année le Doyen de l'église collégiale de Ste-Croix la bénit, avec l'autorisation de l'Evêque de Valence.
Vendue pendant la Révolution, cette chapelle appartient aujourd'hui à M. Merlet.
Sources : J. Chevaliers, Chanoine. Manifestations religieuses à Montélimar en 1583, page 13. Montélimar 1872 - BNF
Montsegur-sur-Lauzon (26)
Domaine du Temple Montségur-sur-Lauzon
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Saint-Paul-Trois-Châteaux - 26
Domaine du Temple Montségur-sur-Lauzon
Les Templiers possédaient quelques biens à Montségur-sur-Lauzon, nous lisons dans les chartes de Richerenches comptent en effet plusieurs mentions de transferts d'hommes, souvent accompagnés de leurs progénitures, en faveur du Temple: Cartulaire de Richerenches, nº 44 - Un homme à Montségur-sur-Lauzon avec toutes ses possessions et son tènement, [1142].
Sources: Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) - Presses Universitaires de Lyon - 2005
Saint-Laurent-en-Royans (26)
Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Saint-Jean-en-Royans - 26
Domaine du Temple de Saint-Laurent-en-Royans
(In domo predicte préceptorie)
Dès 1183, les Templiers eurent ê Valence en Dauphiné des propriétés, qui en 1197 dépendaient d'une commanderie érigée dans cette ville sous le titre de Saint-Emilien.
Il y a une rue du Temple à Valence, la Maison du Temple devait ce trouvée en la paroisse de Saint-Emilien, là où se trouve la rue du Temple.
Au XIIIe siècle, ils avaient en notre province un nombre considérable de maisons, notamment Saint-Laurent-en-Royans.
Lorsque les biens des Templiers furent dévolus aux chevaliers Hospitaliers, et c'est ê ce titre qu'ils devinrent propriétaires de cette Maison de Saint-Laurent-en-Royans, avec les fonds et tous les droits de cette Maison.
Mais pareille succession ne fut pas sans embarras pour ceux ê qui elle échue, et un acte du 4 juin 1314, qui fut surtout motivé par elle, nous en est une preuve frappante, particulièrement en ce qui touche ê Saint-Laurent.
Quand Foulques de Villaret, grand-maître des Hospitaliers, eut appris que son Ordre était appelé ê recueillir les dépouilles de celui du Temple, il assembla son conseil pour délibérer sur la manière la plus convenable d'en prendre possession. On fut d'avis de déléguer pour cela en Occident frère Albert de Noir château, homme d'une sagesse extraordinaire, et de lui donner quelques adjoints. Par un acte du 17 octobre 1312, frère Albert fut établi visiteur, inquisiteur, correcteur, réformateur, administrateur et économe général de toutes les maisons situées en deçê de la mer. Il s'agissait lê tant des anciennes maisons et commanderies de l'Ordre de Saint-Jean que de celles des Templiers qu'on devait lui remettre. La résistance ne pouvait guère être opposée par les Templiers eux-mêmes ê l'œuvre réformatrice et organisatrice dont frère Albert avait reçu la direction. Elle allait plutôt trouver des obstacles chez les princes et les grands, gens tout disposés ê prendre leur part des biens de l'Ordre aboli. En Dauphiné, le dauphin Jean II avait dès 1312 chargé ses officiers de recevoir par toutes ses terres, au lieu des Templiers, les Hospitaliers de Saint-Jean mais nous trouvons ces derniers dans de graves discussions avec le baron de Montauban, Guy Dauphin, frère de Jean II, au sujet de différents fiefs et possessions. Heureusement, elles furent assoupies par l'entremise de Raymond de Meuillon, de Hugues du Puy, chevalier, seigneur de Bruis (Broxii), et d'Arnaud Arnaud, vicaire général de Viviers. La transaction fut passée entre le baron susdit et frère Hugues Eustache, chevalier de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Cayrane, lieutenant en deçê du Rhône du prieur de Saint-Gilles, spécialement député pour cela par frère Albert de Noir château, commandeur dudit Hôpital et lieutenant du grand maître de ce dernier en deçê des mers. La procuration donnée ê Hugues Eustache par Albert de Noir château le fut ê Montpellier, le 23 mai 1314, en suite d'une décision prise dans un Chapitre général tenu dans cette ville le 23 mai 1314, et où assistaient Raymond de Clarigio, lieutenant du grand-maître dans le prieuré de Saint-Gilles, Léonard de Tibertis, prieur de Venise, Philippe de Grane (de Grana), prieur de Rome, etc.
Dans cette transaction, il est question d'échanges de fiefs et terres, de libertés concédées aux habitants de divers lieux, de limitations et de rectifications de territoires. En fin de compte, les Hospitaliers placent sous la protection de Guy Dauphin toutes les possessions qu'ils avaient dans les Etats de ce prince. Mais, en reconnaissance de la bonne volonté que ce dernier avait montrée envers les Hospitaliers dans le règlement de leurs difficultés, ces religieux lui abandonnent les revenus de diverses possessions, notamment ceux de leur maison de Saint-Laurent-en-Royans. Donnons en entier l'article de la transaction où il est question de cette maison et de la concession de ses revenus ê Guy Dauphin: De plus, ledit seigneurs frères Hugues, de l'autorité et au nom que dessus, aux occasions rappelées, a donné, assigné et commis selon les bonnes coutumes de l'Hôpital audit seigneur Guy Dauphin, savoir : de Saint-Jean de Trièves,
de Saint-Jean de Trièves, qui est et a accoutumé d'être du susdit Hôpital, et la maison de Laurent-en-Royans, qui fut autrefois de la Milice du Temple, avec tous leurs droits, membres et appartenances, ê savoir, tenir et régir par lui ou par un autre tout le temps de sa vie, tant qu'il le fera bien. Il est réglé et convenu que le même seigneur Guy aura de devra supporter toutes les charges tant des pensions que des hébergements, ainsi que celle de tenir des frères et donnés, ê quoi les dites maisons seront tenues ; il les pourvoira des choses essentielles, comme l'Hôpital et le Temple ont accoutumés de faire, conformément aux coutumes approuvées de l'Hôpital. Il devra spécialement payer les dettes dont les dites maisons pourraient se trouver chargées, et de convenir avec les créanciers de manière que l'Hôpital ne puisse souffrir lê ou ailleurs aucun dommage.
L'acte, fait le 14 juin 1314, ê Nyons, dans le Marché-Neuf, fut reçu par Pierre Vincent, notaire de l'évêque de Vaison, et par Bernard Raffin de Nyons, notaire en la baronnie de Montauban.
Pourquoi cette étrange cession, par les Hospitaliers, ê Guy Dauphin, de la jouissance, pendant la vie de ce dernier, des revenus de ces maisons de Saint-Jean de Trièves et de Saint-Laurent-en-Royans ?
La raison qu'on en allègue dans l'acte ci-dessus n'est certainement pas suffisante pour l'expliquer, ou du moins elle en suppose d'autres. Nous croyons que c'est ici le cas de se rappeler ce que nous ont rapporté saint Antonin et les historiens de l'Hôpital de Saint-Jean. Ce ne fut, disent-ils, qu'avec bien du temps et de la peine que les commissaires de l'Ordre de Saint-Jean vinrent ê bout de faire lâcher prise aux seigneurs laïques et autres détenteurs ou administrateurs séculiers, qui n'oubliaient rien pour tourner en propriété le dépôt des biens du Temple qu'on leur avait confié. Il fallut, pour retirer les commanderies des mains de ces sangsues, leur donner de grosses sommes d'argent ou leur laisser des jouissances viagères.
Pour ce qui regarde la maison de Saint-Laurent-en-Royans, l'observation vient d'autant plus ê propos que Guy Dauphin était seigneur du lieu, comme on le verra par les détails qui suivent.
Sources : Fillet, Louis. Histoire religieuse de Saint-Laurent-en-Royans dans la Drôme. Valence 1895 - BNF
Saint-Paul-Trois-Châteaux (26)
Maison du Temple de Saint-Paul-Trois-Châteaux
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Le Tricastin - 26
Maison du Temple de Saint-Paul-Trois-Châteaux
Le 19 mars 1136, Arnaut de Bedos, est à Saint-Paul-Trois-Châteaux où il reçoit des mains de l'évêque Pons de Grillon et de membres de la noblesse locale une église Saint-Jean, ainsi qu'un palacium et des emplacements attenants. Cette importante donation est aussitôt complétée par quelques terres offertes par quatre autres familles.
Arnaut de Bedos est accompagné de deux frères: Gaudemart de Salis, dont c'est la seule apparition dans le cartulaire de Richerenches, et Uc de Panaz, que l'on retrouvera à la tête de cette commanderie de 1141 à 1144, Cartulaire de Richerenches, nº 128 et 27 (19 mars 1136)
Les biens acquis dès les années 1130 au coeur des cités de Saint-Paul-trois-Châteaux ou d'Orange, nous échappe en grande partie. Mais, nous savons que dès 1136, ce n'est pas moins d'une vingtaine de représentant de la chevalerie locale, au nombre desquels les familles de Pierrelatte, de Saint-Paul et Viadier, que le Frère Arnaut de Bedos de la chevalerie du Temple, reçoit de très important dons au coeur de la cité. De plus, la famille de Saint-Paul, donnera quatre chevaliers au Temple, celle de Viadier n'en donnera qu'un, mais se désistera de quelques vignes en faveurs de Richerenches.
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. PUL
Saint-Paul-Trois-Châteaux
On trouve Saint-Paul-Trois-Châteaux, l'église de Saint-Jean. Ponce de Grillon, évêque de cette ville, témoin de la donation que Hugues de Montségur fit en 1138 aux Templiers de Richerenches, donna de son côté aux Templiers l'église et le quartier de saint Jean, situés dans la cité de Saint-Paul. A l'extinction des Templiers, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem héritèrent de leurs biens de Saint-Paul, notamment de ceux du quartier de St-Jean.
Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme. Tome 44, année 1910. Editeur: Secrétariat de la société Valence
Voir l'étude réalisée par l'Abbé E. Malbois sur Saint-Paul-Trois-Châteaux
Saint-Raphaël (Drôme) (26)
Domaine du Temple de Saint-Raphaël
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Saint-Paul-Trois-Châteaux, Commune: Solérieux - 26
Domaine du Temple de Saint-Raphaël
Saint-Raphaël
— Village commune de Solérieux
— Sainct-Raphau, 1540 (Inventaire de la chambre des comptes)
— Ancienne dépendance de l'Ordre du Temple, commanderie de Richerenches, passée à l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Cet établissement fut uni à la chambre apostolique de Saint-Paul-Trois-Châteaux en 1320.
Sources: Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI
Solerieux (26)
Domaine du Temple de Solérieux
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Saint-Paul-Trois-Château - 26
Domaine du Temple de Solérieux
A Solérieu, les Templiers de Saint-Paul-Trois-Châteaux, y possédaient des biens considérables
Sources: Baron de Coston. Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme. Tome V, année 1870. Editeur: Secrétariat de la société Valence
Domaine du Temple de Solerieux
Le 21 juin 1317, le Saint-Siège estimant que l'Hôpital avait déjà retiré un énorme bénéfice de l'héritage templier, obligea ce dernier à lui rétrocéder tous les anciens biens du Temple dans le Venaissin, ainsi que certaines de ses propres possessions. Le domaine pontifical s'enrichit ainsi de parts seigneuriales et de fortifications dans plusieurs castra (Cairanne, Montaigu, Buisson, Valréas, Richerenches-Bourbouton...), d'églises (Saint-Vincent près de Saint-Paul, Sainte-Cécile...) et de possessions en divers autres lieux (Solérieux, Saint-Roman de Malegarde, Lagarde-Paréol, Pierrelatte, Lapalud, Villedieu, Mornas, Bonpas, Pernes, Malaucène...).
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon
Domaine du Temple de Solerieux
D'après ce que j'ai lu sur diverses archives, Les Maisons du Temple de Cairane, au diocèse de Vaison, avec le château, la seigneurie et l'église de ce lieu ; ainsi que Montaigu, Solérieux, Saint-Raphaël, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, ces dit biens ont été séquestrés par le Pape Clément V, qui les donna au chapitre de Saint-Paul-Trois-Châteaux, lequel prétend (selon une ancienne tradition), que Solerieux lui appartenait, aussi en vertu d'une donation qui lui fit le cardinal Jean de Marelli, le 11 de janvier l'an 1387. Ce cardinal affectionnait le chapitre de Saint-Paul-Trois-Châteaux, vue qu'il avait eu l'administration de ce dit chapitre et de l'évêché. Ces mêmes chanoines disent encore, que Raymond des Baux, prince d'Orange, leur vendit une portion de Solérieux. Quoi qu'il en soit, le chapitre de la cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux possède naturellement les deux fiefs de Solérieux et de Saint-Raphaël et ce jusqu'en 1768. Ils en prêtaient hommage à la chambre apostolique de Carpentras. Ils y exercent la haute, moyenne et basse justice, et ils perçoivent le douzième des fruits.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules. Par Jean-Joseph Expilly Volume 6. Année M. DCC. LXX.
Et Académie de Nîmes. 1904.
Temple (Le) Drôme (26)
Lieux Le Temple dans la Drôme
Lieux Le Temple dans le département de la Drôme, pour certains lieux-dits, ils ont disparu et ne peuvent donc pas être localiser sur les cartes de Cassini, IGN ou dEtat-Major.
Le Temple
Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Saint-Vallier, Commune: Albon - 26
Le Temple dAlbon
— Quartier commune dAlbon
— Templum de Abba (pour Albo), XIVe siècle (Pouillé de Vienne)
— Le Temple dAlbon, 1645 (Archives de la Drôme, E 2198)
— Ancienne Maison des Templiers, unie à celle de Lachal en 1312, ordre de Saint-Jean de Jérusalem, lors de la suppression de lordre du Temple, et plus tard placée dans la dépendance de celle du Temple de Vaux.
Le Temple
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Nyons et Baronnies, Commune: Lachau - 26
Le Temple, ruiné, commune de Lachau.
— Templum de Calvia, 1308 (Archives des Bouches-sur-Rhône, B 155)
— Restes ou ruines dune Maison du Temple, qui avait des dépendances à Séderon (Drôme) et à Sainte-Colombe (Hautes-Alpes), et qui fut supprimée en 1308.
Il ny a plus aucune trace du nom Temple
Le Temple
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Valence - 26
Le Temple, lieu détruit
— Sur la commune de Valence ou du Bourg-des-Valences, dans lequel se trouvait une Maison du Temple.
— Fratres Templi Salomonis, 1183 (Cartulaire du Bourg-lès-Valences)
— Domus Templi de Valencia, 1201 (Cartulaire Durbon)
— Ecclesia Templi Valentinensis, (1371 (Archives de la Drôme, E 2465)
— La Coste du Temple, 1611 (Terrier de Ruynat)
— Après 1312, et la suppression de lOrdre du Temple, cette Maison du Temple fut unie aux biens des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, quils avaient à Valence.
Il ny a plus aucune trace du nom Temple
Les Temples
Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Dieulefit, Commune: Puy-Saint-Martin - 26
Les Temples de Puy-Saint-Martin
— Quartier de la commune de Puy-Saint-Martin
— La Terre du Temple, 1529 (Archives de la Drôme, E 569)
— Le Temple, 1636 (parcelle)
— Les Temple furent sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, des dépendances de la ferme la Dromette, puis de la commanderie de Montélimar.
Sur la carte de Cassini, le lieu Les Temples est à droite de la commanderie
Les Temples
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Nyons, Commune: Montbrun-les-Bains - 26
— Quartier de la commune de Montbrun-les-Bains.
Il ny a plus aucune trace du nom Temple
Hôpital Dromette
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Montélimar - 26
Hôpital Dromette
Dromette, quartier de la commune de Montélimar
— Dromella (sic), 1371 (Archives de la Drôme E 2465)
— Ancienne ferme de lOrdre de Saint-Jean de Jérusalem, dépendance de la commanderie de Montélimar et ansuite dépendance de la commanderie de Valence.
Dromette, près de Montélimar, vaste domaine de 1000 sétérées, forêt de Bounezac, et droit de dépaissance au terroir de Châteauneuf-du-Rhône
Louis Blancard, Emmanuel-Ferdinand de Grasset. Inventaire-sommaire des Archives départementales des Bouches-du-Rhône antérieures à 1790 - Archives.Org
Sources: Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI
Temple de Montélimar
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Montélimar - 26
Domaine du Temple de Montélimar
— Ancienne Maison des templiers, connue dès 1155, donnée aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem lors de la suppression de lordre du Temple.
Ajoutons enfin à cette liste une commanderie de templiers, dont les biens furent recueillis par lordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1312.
Cette ville, qui occupe lemplacement dAcunum mansio, station romaine dont le nom se retrouve dans celui dAygu, un de ses faubourgs, appartenait fort anciennement aux Adhémar, qui donnèrent à ses habitants une charte de libertés municipales en 1198 et hommagèrent en 1285 une partie de Montélimar aux évéques de Valence. Les Adhémar, sétant ensuite partagé cette ville, en vendirent en 1339 une partie aux comtes de Valentinois, et en 1340 une autre au Pape.
Héritiers des comtes de Valentinois en 1419, les Dauphins de France transférèrent à Montélimar, sept ans après, leur atelier monétaire de Mirabel, qui y fonctionna jusquen 1477, puis acquirent en 1447 la part pontificale. Devenus ainsi seigneurs de toute la terre, les rois de France comprirent Montélimar dans le duché de Valentinois, érigé en pour les Borgia, en 1548 pour Diane de Poitiers, enfin en 1642 pour les princes de Monaco, qui en ont joui jusquà la Révolution.
En 1790, Montélimar devint le chef-lieu dun district comprenant les cantons de Châteauneuf-de-Mazenc, Dieulefit, Donzère, Grignan, Marsanne, Montélimar, Pierrelatte, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Sauzet, Suze-la-Rousse et Taulignan. La réorganisation de lan VIII en a fait le chef-lieu dun arrondissement comprenant les cantons de Dieulefit, Grignan, Marsanne, Montélimar, Pierrelatte et Saint-Paul-Trois-Chàteaux ; et celui dun canton comprenant les communes de Allan, Ancône, Châteauneuf-du-Rhône, Espeluche, Monlboucher, Montélimar, Portes, Puvgiron, Rac, Rochefort et la Touche.
Chapelle du Temple Saint-Jean
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Pierrelatte - 26
— Ancienne chapelle, commune de Saint-Paul-Trois-Château.
— Domus Sancti Vincentii, 1304 (B. de Sainte-Marthe, 115)
— Hospitalis Sancti Johannis, 1408 (Ibidem, 349)
— Ancienne Maison du Temple fondée XIVe siècle et commanderie de lordre de Saint-Jean de Jérusalem, unie à celle de Valence.
Au Moyen Age, la ville devient le siège dun évêché. Le groupe épiscopal primitif devait être installé approximativement au centre de la ville antique. Il y subsiste les vestiges de deux églises médiévales : Saint-Jean et Notre Dame, reconstruite au XVIIe siècle (extra muros).
Sources : Mairie
Eglise de Valdrôme
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Die - 26
Eglise du Temple Valdrôme
— Ecclesia Sancti Petri Vallis Drome, 1206 (Repert. Sancti Ruffi)
— Cette église dépendait premièrement de labbaye de Saint-Ruf. Placée ensuite sous le vocalble de Saint-Saturnin.
— Ecclesia Sancti Saturnini Vallis Drome, 1059 (Visite épiscopale)
— Cette église devint celle dune Maison du Temple fondée en 1226 et passée, en 1312, à lordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui en fit une commanderie de Frères servants.
— Preceptoria Vallis Drome, XIVe siècle (Pouillé de Die)
Eglise du Temple de Saint-Jean-de-Ternne
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Pierrelatte, Commune: Clansayes - 26
Eglise du Temple de Saint-Jean-de-Ternne
— Chapelle commune de Clansayes.
— Preceptoria Beate Marie de Torena, 1508 (Cartulaire de Saint-Paul-Troix-Châteaux)
— Notre-Dame de Theronne, 1590 (Archives de la Drôme, inventaire de Malte)
— Ancienne Maison du Temple donnée au Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, et une à la commanderie de Valence au début du XVIIe siècle.
Sur la carte de lIGN, il y a à Valdrôme La Tour des Templiers, probablement les restes du clocher de léglise.
Le Temple
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Sisteron - 26
— Ruines commune de Lachau
— Templum de Calvia, 1308 (Archives des Bouches-du-Rhône, B 155)
— Restes dune Maison des Templiers, qui avait des dépendances à Séderon (Drôme) et à Sainte-Colombe (Hautes-Alpes), et qui fut supprimée en 1308.
Temple
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Dieulefit, Commune: Roche-Saint-Secret-Béconne - 26
— Ravin commune de La Roches-Saint-Secret.
— Probablement Ravin de la Riaille ou Saint-Roman.
Le Temple
Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Bourg-lès-Valence - 26
— Lieu détruit, commune de Valence ou du Bourg-lès-Valence, dans lequel se trouvait une Maison des Templiers.
— Frates Templi Slomonis, 1183 (Cartulaire de Bourg-les-Valence)
— Domus Templi de Valencia, 1201 (Cartulaire de Durbon)
— Ecclesia Templi Velentinensis, 1371 (Archives de la Drôme, E 2465)
— La Coste du Temple, 1611 (Terrier de Ruynat)
— Qui fut unie à celle que lordre de Saint-Jean de Jérusalem avait déjà à Valence, lors de la suppression de lordre du Temple.
Le Temple
Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Aouste-sur-Sye, Commune: Vercheny - 26
Domaine du Temple de
— Hameau commune de Vercheny
Les Temples
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Puy-Saint-Martin - 26
Domaine Les Temples
— Quartier commune de Puy-Saint-Martin
— La terre du Temple, 1529 (Archives de la Drôme, E 569)
— Le Temple, (parcelle)
— Ancienne dépendance de la Maison du Temple de Dromette, puis de la Commanderie de Montélimar.
Saint Vincent la Commanderie
Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Saint-Vincent-la-Commanderie - 26
Domaine du Temple de
— La Commanderie
— Saint Vincent. La Commanderie, La Lauzière, Muret, Notre-Dame-de-Grâce, Saint-Vincent
Divers lieux Temple, commanderie
Le Temple
Leychette du Temple (La). La Croix-de-Fer
Temple (Le). La Croix-de-Fer, Les Temples
Le Temple
Templum de Valencia, Templum Valentinense.
Vallis Venterollii et Novayssani (Preceptoria). La Commanderie
La Commanderie
Lunis (Preceptoria de).
Templum de Lunis. La Commanderie
La Commanderie
Macapeul, Macapoil, Machepoil.
Massa Peoil. La Commanderie
Mazapeol, Maza Peol.
La Commanderie
Royanis (Preceptoria de).
Les Temples
— Quartier de la commune de Montbrun.
Les Templiers
— Ruisseau, commune de Suze-la-Rousse.
Sources: Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI
Valdrôme (26)
Maison du Temple de Valdrôme
Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Le Diois - 26
Maison du Temple de Valdrôme
En 1226, l'évêque Bertrand y fonda une commanderie de Templiers, qui avaient déjà un prieuré à Recoubeau-Jansac.
Il les dota richement ; il leur donna toutes les églises de Valdrôme, de la Bâtie-des-Fonds et des Prés, ainsi que des fonds de terre, des dîmes, des censes et la juridiction sur 80 habitants, le tout sous la redevance annuelle de 200 setiers de froment et de blé, et de 8 sous viennois.
Pour les amateurs de détails de ce genre, j'ajouterai que les dîmes étaient à raison du vingtième pour les blés, vins, légumes, agneaux et chevreaux, et du trentième pour les raisins.
Bâtie-des-Fonds
Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Le Diois - 26
Domaine du Temple La Bâtie-des-Fonds
Cette commanderie a laissé des souvenirs à Valdrôme et dans les environs ; maints endroits y portent encore le nom des Templiers. Elle s'enrichit assez rapidement, comme le font d'ordinaire les établissements religieux.
Voici quelles furent ses principales dépendances :
Le prieuré de Recoubeau-Jansac dont j'ai déjà dit un mot.
En 1240, l'empereur Frédéric l'augmenta d'un domaine situé sur les bords de la Drôme, et cette donation fut confirmée par Bertrand de Mison, seigneur du lieu.
— Au col de Cabre, le pâturage et les directes concédés par Armand et Raimbaud de Flotte, en 1254.
— Au col de Menée et à Châtillon, des granges qui furent usurpées par la commanderie de Trièves, puis restituées à celle de Valdrôme en 1345.
— Au Villard de Boulc, des tasques (droits sur les blés et les fruits) et des dîmes qui furent réglées par une sentence arbitrale de l'an 1320, lors d'un différend entre le commandeur et Raymond des Baux, seigneur de Boulc.
— A la Caise, près de Lus-la-Croix-Haute, une maison et une chapelle détruites pendant les guerres de religion.
— A Aix, à Montmaur, à Beaurières, à Saint-Dizier et à Sigottier (Hautes-Alpes), des directes.
— A Die, une pension sur une maison et un jardin acquis, en 1528, d'Honoré des Herbeys, conseiller au Parlement de Grenoble.
Lors de l'abolition de l'ordre des Templiers (1312), la commanderie de Valdrôme fut donnée aux chevaliers de Malte et devint une des dépendances du grand prieuré de Saint-Gilles. Elle fut alors affectée aux chapelains conventuels et frères servant d'armes.
Le commandeur qui était censé l'administrer, n'y venait que bien rarement et en percevait les revenus par un fermier. Ces revenus étaient estimés, en 1735, à 1,400 livres (1).
1. — Inventaire de la chambre des comptes, (Dénombrement fourni le 3 avril 1540 par le commandeur Antoine Granier)
— Archives départementales des Bouches-du-Rhône, série H, (fonds de Saint-Gilles)
Par suite de cette fondation et de la juridiction qui y était attachée, les Templiers devinrent comme les Meuillon, les Artaud et les d'Agoult, coseigneurs pariers de Valdrôme ; mais leur juridiction fut reprise un siècle plus tard par l'un des successeurs de l'évêque Bertrand.
Ce fut Amédée de Genève, grand prélat fort soigneux de son temporel, qui commença à réduire les coseigneurs sous l'autorité de l'église.
En 1254 (2), Raymond de Meuillon, au moment de quitter le monde pour entrer dans l'ordre de saint Dominique, lui fit donation de tout ce qu'il possédait à Valdrôme.
2. Je trouve cette date qui n'est pas indiquée par Columbi (locution citée, page 127) dans le Dictionnaire historique et topographique du Dauphiné, par Guy Allard (Manuscrit de la Bibliothèque de Grenoble), Tome III, article de Laval-Drôme. Cet auteur dit que l'évêque acquit la portion des Meuillon.
Le 17 septembre 1322, — peut être lorsque les chevaliers de Malte prirent possession de la commanderie, — l'évêque Guillaume de Roussillon modifia les conditions de la donation faite en 1226 aux Templiers. Il réduisit à 45 la pension de 200 setiers de blé qu'ils devaient à l'église de Die, et, en échange, ils abandonnèrent leur juridiction sur 80 habitants (3).
3. Mémoire pour Mre Daniel Joseph de Cosnac, évêque et comte de Die... contre M. le président de Ponnat... infol de 64 pages (Grenoble, A. Faure), pages 39 et 40.
Par suite de ce traité, les chevaliers cessèrent d'être coseigneurs de Valdrôme, où ils sont restés jusqu'à la Révolution à titre de simples possesseurs de fief. Ils y conservèrent le droit de patronage, c'est-à-dire que lors de la vacance de la cure, ils présentaient à l'évêque un ecclésiastique de leur choix pour le remplacer.
Le 3 mars 1370, Louis de Villars conclut un échange avec Guillaume Artaud, l'un des descendants de Josserand, seigneur de Luc. Artaud lui céda tout ce qu'il avait à Valdrôme, et l'évêque lui donna la vingt-quatrième partie de sa terre de la Motte.
Cette parerie était la troisième que les évêques réunissaient à leur domaine ; il leur restait encore à acquérir la plus importante, celles des d'Agoult.
Sources: Rochas, Adolphe. Recherches sur les seigneurs de Valdrôme en Diois. 2e édition, page 7. Valence, Juillet 1870 - Bnf
Valdrôme
— Commune: La Bâtie-des-Fonds.
— Vallis Droma, 1206 (Repertoire Sancti-Ruffi)
— Vaudroma, 1244 (J. Chevalier, Histoire de Die, I, 483)
— Ecclesia Sancti Saturnini Vallis Drome, 1059 (Visite épiscopale)
— Cette église devint celle d'une Maison de Templiers, fondée en 1226.
— Elle fut lèguée, en 1312, à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui fut une commanderie de frères servants.
— Preceptoria Vallis Drome, XIVe siècle (Pouillé de Die)
— Le commandeur avait, avec les dîmes de cette paroisse, celles de La Batie-des-Fonts et des Prés.
Sources: Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI
Le voyage et les études de ce Jean Malsang, — sans doute l'un des dominicains apostats du couvent de Die, — entrepris aux frais d'une petite paroisse comme Valdrôme, témoignent de l'exaltation religieuse qui enflammait alors les esprits. Malheureusement, les choses n'y restèrent pas toujours dans le domaine des abstractions théologiques.
De graves excès, — inséparables, paraît-il, de toutes grandes commotions, — y furent commis. Die leur en avait donné l'exemple. Les habitants dévastèrent le château des évêques et la commanderie ; ils brûlèrent tous les titres de redevances féodales qu'ils y trouvèrent, et pendirent un malheureux nommé Boisset, père du châtelain, qui s'était rendu odieux par des prêts usuraires. Quelques temps après, ils convertirent l'église en temple et démolirent presque entièrement le château et la commanderie.
Valdrôme
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Die, Commune: Recoubeau-Jansac - 26
Valdrôme (vallis Dromoe, vallée de la Drôme), était avant 1790 une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest, bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée tout d'abord à Saint-Pierre, dépendait de l'abbaye de Saint-Ruf. Placée ensuite sous le vocable de saint Saturnin, cette église devint celle d'une commanderie de templiers, fondée en 1226 et passée en 1312 à l'ordre de saint Jean de Jérusalem, qui en fit une commanderie de frères servants.
Sources : Mailhet, André. La Vallée de la Drôme. Histoire de Die, page 207. Paris 1897 BNF
Valdrôme
Au Moyen Age, on entre dans le village par trois portes dont deux ont disparu : ne reste que le portail Sainte-Catherine. A l'emplacement de l'école actuelle se trouvait la commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, étape et hôpital pour les pèlerins se rendant en Terre sainte. Wikipedia
Valence (26)
Maison du Temple de Valence
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Valence - 26
Commanderie de Valence
Les Hospitaliers ou Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem et les Templiers, créés pour la défense de la Terre-Sainte et des pèlerins, avaient à Valence.
Les Hospitaliers un établissement connu sous le nom de commanderie de Saint-Vincent, près du pont jeté sur le chemin de fer à lentrée du tunnel, brûlé en 1562 et non rebâti.
Les Templiers, une maison dite de Saint-Émilien, près de la rue Farnerie, dont labolition de lordre, en 1312, a entraîné la perte des archives.
Sources : Ollivier, Jules. Essais historiques sur la ville de Valence ; avec des additions de A. Lacroix. Valence 1885.