Les Templiers   Commanderies   Les Croisades

Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France

Pérault (La)   (17)

Domaine du Temple de La Pérault


Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Niort, Canton: Marans, Commune: Longèves - 17


Domaine du Temple de La Pérault
Domaine du Temple de La Pérault


Vers 1218, Jean Bertin, seigneur du Breuil-Bertin, avec le consentement de son épouse Joie (Johanne ?), de Pierre Bertin son neveu et de tous les membres de sa famille, fit don aux frères du Temple de La Rochelle de tout ce qu'il possédait à (Puy Airault) La Pérault en maisons, vergers et autres choses.

Le fief de (Puyairault) La Pérault fut rattaché, après 1313, à la commanderie de Bourgneuf, en Aunis, devenue indépendante.
Jean-Claude Bonnin - Les Templiers de La Rochelle. La commanderie, la chapelle, les fiefs, seigneureries et maisons templières. La Rochelle : J.-C. Bonnin. 2005


Palais (Le)   (87)

Maison du Temple Le Palais


Département: Haute-Vienne, Arrondissement et Canton: Limoges, Commune: Palais-sur-Vienne - 87


Maison du Temple Le Palais
Maison du Temple Le Palais


Le Palais ou Le Palais-sur-Vienne: Les Templiers possédaient une commanderie à Le Palais-sur-Vienne, l'église mentionnée en 1186, relevait alors des frères règuliers de Saint-Gérald de Limoges, puis des Templiers et enfin des chevaliers de Malte jusqu'à la révolution.

Cette maison du Temple « in domo Templi de Palatio, juxta Lemovicum » dont le précepteur, en 1307, était un sergent du Temple nommé Etienne de Goursolles « Procès, tome I, page 604 », donnait asile à une dizaine de frères, ce qui paraît être le chiffre approximatif, dont se composèrent, en général, les maisons rurales de l'Ordre.

Procès des Templiers, tome I, page 604


Frater Stephanus las Gorsolas serviens, Lemovicensis diocesis preceptor domus Templi de Pallatio, ejusdem diocesis, testis supra juratus, mantellum et barbam defferens, quadragenarius et ultra, cum quo inquisitus fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Lemovicensem, lectis et diligenter expositis omnibus et singulis articulis, respondit se nescire de eis nisi quod sequitur: quia non viderat recipi in ordine, nisi fratrem Hugonem la Hugonia, testem supra juratum sed nondum examinatum, in cujus recepcione supervenit, mantello ei tradito per fratrem Gaufredum de Gonavilla, tunc preceptorem Pictavensem, in capella domus Templi de Buxeria Raspit Lemovicensis diocesis, in vigillia instantis festi Pentecostes erunt VIIII anni vel circa; et fuerunt presentes fratres Guido de Malo Monte miles, P. Maliani, Guillelmus de Breveza serviens qui vivunt, et P. Raynandi quondam avunculus ipsius testis in cujus Hugonis recepcione vel post nichil scivit nec audivit fieri illicitum.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Le précepteur de Champeaux, Guillaume Aymeri, nous apprend qu'il avait été reçu anciennement (vers l'année 1277) en la chapelle de cette maison du Palais par Etienne de « Leol », commandeur du Temple en Limousin.
« Schottmuller, tome II, page 25 »

La templerie du Palais remontait sans doute au XIIe siècle ; on la trouvera mentionnée dans une bulle du pape Honorius III, de l'an 1217.
Documents historiques concernant la Marche et le Limousin, par A. Leroux, E. Molinier et A. Thomas, tome I, page 266.

Præceptor du Palais


1307, frère Etienne de Goursolles, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Il y a une rue des Templiers au quartier Puy Moulinier


Palau-del-Vidre   (66)

Maison du Temple de Palau-del-Vidre


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Céret, Canton: Argelès-sur-Mer - 66


Maison du Temple de Palau-del-Vidre
Maison du Temple de Palau-del-Vidre


Le premier établissement de l'ordre à Palau-del-Vidre fut une métairie avec un pré attenant, situés dans le village, que lui léguèrent en franc-alleu deux frères nommés Guillaume Raymond et Pierre Raymond. Cette acquisition fut amortie en 1155 par le comte Gaufred et par son fils Gérard. Ce dernier, devenu comte de Roussillon, légua aux Templiers, par son testament de l'an 1172, son château de Palau-del-Vidre avec toutes ses appartenances et ses dépendances.

En 1198, Guillaume de Rocafort (1), commandeur de Palau-del-Vidre, intervint dans un acte d'achat des droits du quint sur les vignes du territoire.
1. En 1244, on trouve un lieutenant de grand-maître de ce même nom.

En 1199, un autre commandeur, Bernard de Belcayre, accepta, avec ceux de la Garrigue et du Mas-Deu, la donation d'un héritage à Palau-del-Vidre, faite par Guillaume Arnaldi qui se donna lui-même à la milice.
Bien d'autres domaines furent encore acquis ou concédés à la commanderie du château de Palau-del-Vidre.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

Maison du Temple de Palau-del-Vidre


En 1155 le comte Gaufred III de Roussillon et son fils Guinard II donne à Arnaud de St Cyprien une manse et une prairie à Ste Marie de Palau.
Puis en 1170 Bernard de la Roca lègue à Raymond de Canet tout ce qu'il possède à Palau sauf son fief de chevalier.

Mais c'est surtout en 1172 que Guinard II, nouveau comte du Roussillon, donne par testament le castrum et la villa de Palau et tout ce qu'il y possède.
Le 1er précepteur apparaît en 1187, il s'agit d'André.
Sources: M. Robert Vinas, L'Ordre du Temple en Roussillon. Editions Trabucaire 1988 Vinas

1246 - Palau-del-Vidre


Il y a d'ailleurs dans un acte du 23 août 1246, un exemple de l'existence d'une autre communauté d'habitants dans le lieu de Palau, dit aujourd'hui del Vidre, dont la seigneurie appartenait à l'ordre du Temple. Par cet acte, frère Guillaume de Cardona, maitre de la chevalerie du Temple en Aragon et Catalogne, après en avoir délibéré avec frère Pierre Exemeniz, précepteur du Mas-Deu, frère Martin Periz, commandeur du château de Palau et les autres membres de l'ordre, « considérant l'utilité de toute la ville de Palau et de tous ses habitants, » fait remise et abandon à perpétuité « à toute la communauté du château et ville de Palau, et à tous les habitants tant hommes que femmes de ladite ville, » de 200 sols de Malgone que lesdits habitants s'étaient engagés à payer tous les ans « pour la construction dudit château de Palau, tel qu'il est délimité et clôturé par des murailles en pierre. » En reconnaissance de « ce grand bienfait » tous les chefs de maison, c'est-à-dire 47 hommes et trois femmes (Beatrix Lombarda, Maria Guitarda et Ermessende Pons), au nom « de tous les habitants, hommes et femmes, » du château et ville de Palau, concèdent ou reconnaissent à leur seigneur pleine et libre faculté de faire construire tous les fours qu'il lui conviendra dans cette ville, « selon la coutume des fours de Perpignan, » dans lesquels fours tous les habitants seront tenus de faire cuire « leur pain d'orge, de blé ou de tous autres grains, » en payant un pain cuit ou cru pour droit de fournage, avec défense à tous habitants de construire des fours ou fourneaux particuliers dans leurs maisons. Le commandeur du Mas-Deu était en outre autorisé à forcer lesdits habitants à observer cette convention, « ainsi qu'un seigneur peut et doit contraindre ses sujets (1) »
1. C'est le dernier comte de Roussillon qui avait légué le lieu de Palau à l'Ordre du Temple, auquel il avait légué en outre le droit de banalité qu'il avait sur les fours de Perpignan, mais il parait que ce droit de banalité n'existait pas originairement à Palau, au profit du seigneur, puisque les habitants ne s'y soumirent que par la convention de 1246.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.


Pallier   (23)

Chapelle du Temple de Pallier


Département: Creuse, Arrondissement: Aubusson, Canton: Gentioux-Pigerolles - 23


Chapelle du Temple de Pallier
Chapelle du Temple de Pallier


La chapelle des Templiers de Pallier, érigée au XIIe siècle par les Templiers. Cette chapelle offre une très belle façade en clocher-mur. La porte est encradrée par deux contreforts, elle est surmontée d'un arc brisé et d'un tympan armorié du XIVe siècle.

Chapelle des Templiers de Pallier



Chapelle des Templiers de Pallier
Chapelle des Templiers de Pallier


A côté de l'autel, il pierre tombale, gravée d'une croix patée. Tout à côté, il y a un cimetière avec d'autres pierres tombales, ornées d'une croix « double besantée. »

Sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Le Temple de Pallier était devenu un membre de la Maison du Temple de Gentioux

Léopold Niepce, dans son ouvrage « Le Grand Prieuré d'Auvergne, page 298 », dit que Pallier était sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem un membre de la Maison du Temple de Charrière.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.


Palluet   (03)

Maison du Temple de Paluet


Département Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Saint-Pourçain-sur-Sioule - 03


Maison du Temple de Paluet
Maison du Temple de Paluet


La commanderie de Paluet à Saint-Pourçain-sur-Sioule a d'abord appartenu aux Templiers. Par suite, elle devint simple membre de Feuilloux. Les bâtiments ont tellement été restaurés qu'il est assez difficile de se rendre compte de leur aspect d'autrefois.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Maison du Temple de Paluet


Cette propriété du Temple s'appelait Saint-Pourçain ou Palluet « in domo Templi, apud Sanctum Porcianum sive Paluellum », mais le nom usuel était Saint-Pourçain.

Hue de Perraud, visiteur du Temple, vint à Saint-Pourçain un an à peine avant la chute de l'Ordre et y reçut Templier, un certain Guillaume Roux, enquêté en 1309 à Clermont.

Hugues Charneri, sergent du Temple, fut le dernier maître de cette maison, qui était comprise dans le diocèse de Clermont. Reçu à quinze ans à Chambon, il avait été envoyé très jeune outre mer. Après avoir été arrêté à Saint-Pourçain, il subit un premier interrogatoire à Clermont et fut dirigé ensuite sur Paris, où il fut interrogé à nouveau.

Procès des Templiers, tome II, page 121


Post hec, die Lune sequenti, qui fuit XXVIIII dies dicti mensis Marcii, fuerunt adducti pro testibus, in domo predicta domini Petri de Sabaudia, ad presenciam dictorum dominorum commissariorum, Mimatensis et Lemovicensis episcoporum et archidaconi Tridentini, aliis excusatis, fratres Bertrandus de Villaribus preceptor de Rupe Sancti Pauli Petragoricensis, Guillelmus Textoris curatus de Sellis Claramontensis, presbiteri; Guillelmus de Mazayas Claramontensis, Guido la Chastaneda Lemovicensis, milites; Johannes de Mendaco preceptor Marchie, Johannes Senandi preceptor Folhose, Johannes Adam preceptor Turrete, Hugo Charnerii preceptor de Sancto Porciano Claramontensis, Rogerius la Rocha Bituricensis, et Bertrandus de Ansonio Claramontensis diocesium, servientes; qui, tactis sacrosanctis Evangeliis, juraverunt dicere in isto negocio plenam et meram veritatem, secundum formam juramenti aliorum testium superius registratam, expositam et vulgarizatam eisdem; [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Præceptor de Saint-Pourçain


1307, frère Hugues Charneyr, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Olime 187


Le Roy associé par les Templiers à Paluau soubz Sainct Porçain (1)
D 26 v°
1. Sur la carte de Cassini Palluet est marqué à l'est de Saint Pourçain, Allier, arrondissement de Gannat et au nord-ouest du Temple.
L'an 1256. Saint-Louis.

1042


Arrêt maintenant l'abbé de Cluny en possession de la justice dans les villages de « Paluel » et de « Leillac » qui appartenaient aux Templiers, mais qui relevaient dudit abbé, lequel avait succédé aux droits de messire Jean de Valéry.
Olim tome I folio 151 r°
L'an 1266. Saint-Louis.

1320


Arrêt admettant le procureur du prieuré de Saint Pourçain à actionner le comte de Poitiers et les Templiers avec un simple pouvoir du prieur, sans avoir besoin de lettres scellées par son abbé.
Olim tome I folio 166 v°
L'an 1263. Saint-Louis.

1324


Arrêt ordonnant au bailli de Bourges de contraindre les Templiers à restituer la moitié d'une dime qu'ils avaient enlevée, bien qu'elle fût placée sous le séquestre du Roi, pendant un procès entre lesdits Templiers et le prieur de Saint Pourçain.
Olim tome I folio 167 r°
L'an 1268. Saint-Louis.

1439


Mandement au bailli de Bourges de mettre sous sa main la leude du pain les mesures pour le blé et pour le vin à Palluau (Paluel), et des dîmes qui étaient l'objet d'un litige entre le prieur de Saint Pourçain d'une part, et le comte de Poitiers et les Templiers de l'autre
Olim tome I folio 174 r°
L'an 1209. Saint-Louis.
Sources: Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de Saint-Louis, Philippe le Hardi, Philippe Le Bel, Louis le Hutin, et Philippe le Long, Volume 1, années 1254 à 1273. Par Arthur Auguste Beugnot. Paris Imprimerie Royale M. DCCC. XXXIX


Paris (E. Mannier)   (75)

Maison du Temple de Paris (Eugène Mannier)


Département: Paris, Arrondissement et Cantons: Paris - 75


Maison du Temple de Paris
Maison du Temple de Paris


L'époque où les Templiers vinrent s'établir à Paris n'est pas bien précisément connue. On croit généralement que c'est sur des terrains qui leur furent donnés par un de nos rois ou par quelque puissant seigneur, qu'ils fondérent cette célèbre Maison désignée autrefois sous le nom du Temple.

Jacquemin, archiviste du Grand-Prieuré de France, dans une notice historique qu'il fit en 1743 sur la commanderie du Temple et qu'il dédia à Monseigneur le duc d'Orléans, alors Grand-Prieur, déclare que les titres primordiaux relatifs à cette fondation n'existaient plus. Il donne à entendre que ces titres auraient été brûlés par les Templiers, au moment de leur arrestation.
Cela est peu vraisemblable. Pourquoi les Templiers les auraient-ils jetés au feu ?
N'était-ce pas assez de s'y voir jeter eux-mêmes ?
Non, si ces titres ont été brûlés, ils n'ont pu l'être que par ceux qui avaient juré la perte de l'Ordre. Ceux-là ont pu s'en servir pour allumer les bûchers qui devaient consumer leurs victimes.

Quoi qu'il en soit, les historiens qui ont voulu rechercher l'origine de la maison du Temple à Paris, Sauval et Piganiol avouent qu'ils n'ont rien découvert à ce sujet. L'abbé Lebeuf se borne à dire que cette Maison fut fondée dans le cours du XIIe siècle et H. Cocheris suppose avec raison qu'elle existait déjà, lorsque Mathieu de Beaumont donna en 1132 aux Templiers une partie de la terre et seigneurie de Reuilly (Paris 12e), alors hors des murs de Paris. Une des premières possessions du Temple dans la capitale fut un moulin situé sous le Grand-Pont, « sub magno ponte », avec une maison au-dessus, que légua à l'Ordre une noble dame nommée Gente ou La Gente, « Genta. » Comme ce moulin se trouvait dans la censive du chapitre de Notre-Dame, les chanoines désiraient beaucoup en faire l'acquisition. Cependant ils y renoncèrent pour en laisser la libre possession aux Templiers, moyennant trente livres, une fois payées, et à la charge du cens dont la dame Gente s'acquittait précédemment chaque année envers le chapitre.

Quartier du Temple



Quartier du Temple
Quartier du Temple - Sources: Plan de Merian 1615


L'acte qui constate cet accord ne porte point de date, mais il parait avoir été rédigé vers 1172. Il est passé en présence de Maurice, évêque de Paris, de frère Godefroy Pouquier, maître du Temple en deçà des mers, de frère Eustache Le Chien, « Canis », qui sous le frère Godefroy était maître du Temple en France, de frère Bernard Le Changeur, « Cambitoris », et de frère Jean, commandeur à Paris, preceptorts Parisius.

Domaine du Temple de Saint-Eloi



Domaine du Temple de Saint-Eloi
Domaine du Temple de Saint-Eloi-Paris 12e


Si les Templiers avaient alors un commandeur à Paris, ils devaient y posséder également une maison de leur Ordre; laquelle est d'ailleurs mentionnée, quelques années après, dans des lettres d'Isambart, prieur de l'église de Saint-Eloi, à Paris. Par ces lettres, qui datent de l'année 1175, le prieur donna, avec l'assentiment de ses religieux, à la maison du Temple de Paris et aux frères y demeurant, « domui Templi Parisius et fratribus ibidem commorantibus », tout ce que les Templiers tenaient de l'église Saint-Eloi, sous le cens et les coutumes d'usage.

Mais un document beaucoup plus ancien, trouvé parmi les titres de la commanderie d'Eterpigny, révèle l'existence d'une maison du Temple à Paris, avant l'époque dont nous venons de parler.

Tracy-Le-Val


Département: Oise, Arrondissement: Compiègne, Canton: Thourotte - 60


Domaine du Temple de Tracy-Le-Val
Domaine du Temple de Tracy-Le-Val


C'est une charte de Simon, évêque de Noyon, concédant aux Templiers l'église de Tracy-Le-Val (Oise 60). Cette charte, datée du Temple de Paris où le Commandeur et les Chevaliers étaient réunis, porte le millésime de 1146; elle se termine ainsi: « Actum Parisius in Templo présente Magistro et conventu Militum anno ab incarnatione Domini M° C° XL VI. »

Enclos-du-Temple de Paris



Enclos-du-Temple de Paris
Enclos-du-Temple de Paris


Cette maison a dû exister avant celle qu'on appelait, au siècle dernier, la Tour du Temple Temple, si l'on en juge d'après une note insérée dans un des registres du chapitre du Grand-Prieuré de France, au XVIe siècle, ainsi conçue:
« En l'an 1222 le 29 mars trespassa frère Hubert trésorier de la religion des Templiers et fut enterré en l'esglise du Temple de Paris devant le crucify; lequel trésorier fist faire la tour et les logis du Temple et aultres édifices, comme il appert en l'épitaphe dessous sa tumbe. »

On peut conclure de là que le Temple, ouvrage du frère Hubert, aurait été bâti au commencement du XIIe siècle, ou à la fin du XIIe. Mais cette construction s'est-elle élevée sur l'emplacement de l'ancien Temple, c'est-à-dire de celui qui existait en 1146 ?
C'est ce qu'on ne dit pas et qu'il serait fort difficile.de savoir.

Nous n'énumérerons pas ici toutes les acquisitions que les Templiers firent à Paris pendant le cours du XIIIe siècle, ni les privilèges et exemptions de toutes sortes que nos rois se plurent à leur accorder; ces détails nous entraîneraient trop loin et nous feraient dépasser les limites que nous nous sommes tracées. Nous dirons seulement que l'Ordre, au moment de sa chute, avait fait de la maison du Temple de Paris le chef-lieu d'un domaine seigneurial des plus importants.

Les Hospitaliers qui en prirent ensuite possession, y transférèrent à la fin du XIVe siècle le siège de leur Grand-Prieuré de France. L'état de leurs finances ne leur avait pas permis d'opérer plus tôt cette translation, à cause des réparations et des changements considérables qu'il fallait faire au Temple et qui ne furent entièrement terminés qu'au XVe siècle par les soins d'Emery d'Amboise, alors Grand-Prieur.

Voici comment la maison du Temple est décrite dans un procès-verbal de visite prieurale de 1495.

« La maison est fort grant édifice et sumptueux, et au milieu d'icelle a une grosse tour de pierre de taille quarée et à chascun quanton une tornelle de mesmes, prinse de pié jusques au feste, et toutes cincq couvertez de plombz et crousées de quatre estaiges; et dedens icelle a puys, cave, four, molin et chappelle: lesquelles tours souloyent estre environnéez de fossés à fons de cuve, pleins d'iauwe, et à pont levis qui estoit forte chose; mais on a esté contrainct, du temps des Templiers, de les combler et à présent n'y appoint. »

« Le circuit de la maison est fort grant de massonnement, refroistoir, maison d'officiers, logis pour les prieurs d'Aquitaine et de Champagne et plusieurs aultres édifices. »

« En outre Monseigneur de France (Emery d'Amboise Grand-Prieur) a faict faire ung corps de maison tout de neuf ouquel a plusieurs bonnes chambres et salles, arrière-chambres et comptoirs, bien garniz, moeublez de bois et de cuisine tant pour son estât comme pour celluy du courant. »

Pour bien comprendre ces dernières lignes, il faut savoir que jusqu'à la fin du XVe siècle, le Grand-Prieur logeait au couvent des religieux. Mais Emery d'Amboise jugea alors plus convenable d'avoir, pour lui et ses successeurs, une habitation séparée. Il fit donc bâtir un hôtel prieural où se trouvaient une chapelle et une grande salle qu'on nommait la salle du chapitre. C'était dans cette salle que se réunissaient chaque année au jour de saint Barnabé les commandeurs du Grand-Prieuré de France, pour rendre compte de leur administration et verser au trésor commun leur responsion, c'est-à-dire la taxe proportionnelle imposée tous les ans à chaque commanderie pour les besoins de l'Ordre. Cette assemblée, qui durait plusieurs jours et à laquelle les commandeurs étaient tenus d'assister, sauf empêchement légitime, s'ouvrait avec un certain cérémonial; elle était précédée d'une messe du Saint-Esprit dans l'église du Temple et les commandeurs s'y rendaient en procession de la salle du chapitre, portant d'une main un cierge et de l'autre tenant un sac où se trouvait l'argent de leur responsion, qu'ils levaient et agitaient en marchant, en signe d'obéissance et de soumission.

La maison du Temple comptait au XIVe siècle douze religieux, savoir: un gouverneur de la baillie ou de la commanderie, sept prêtres, deux servants d'armes et deux clercs donnés. Plus tard ce nombre fut réduit à sept, un prieur, cinq prêtres et un clerc. Tous les religieux, y compris le prieur, étaient à la nomination du Grand-Prieur qui pouvait les changer à sa volonté; c'était lui également qui devait pourvoir à leur nourriture et à leur entretien. Nous avons trouvé ce que lui coûtait cette charge en 1441.

« Pitance de chair et poisson pour ses religieux à raison de 7 solz 6 deniers par jour 136 livres 40 s. t.
« Pour leur revestiaire à raison de 8 livres chascun - 48 livres.
« Au clerc de l'esglise par an pour ses gaiges - 6 livres.
« A la chambrière par an - 6 livres 46 sols.
« Pour la lessive du linge des religieux - 4 livres.
« A la veuve Louffart barbiere qui sert les frères du couvent, par an pour ses gaiges - 3 livres.
Somme ..... 199 livres. 6 s.

La même dépense s'élevait, en 1786, à 4800 livres.

Les religieux du Temple desservaient leur église où ils acquittaient un grand nombre de fondations faites par d'anciens Grands-Prieurs. Ils y célébraient chaque jour les offices avec le cérémonial observé pour un chapitre de chanoines.

Une chapelle du nom de Jésus, qui se trouvait dans l'église à droite du maître-autel, avait été fondée en 1529 par un Grand-Prieur, le chevalier de Villiers l'Isle Adam, devenu ensuite Grand-Maître de l'Ordre. C'était dans cette chapelle qu'on avait coutume d'enterrer les Commandeurs. Le coeur du fondateur y reposait sous une magnifique sépulture en marbre blanc, représentant l'illustre défunt à genoux devant le baptême du Christ dans le Jourdain.
Du même côté on voyait une autre chapelle, remarquable par sa richesse, dans laquelle les Grands-Prieurs de Bois-Baudran, de Haudessen-Desclozeaux et de Boissy, avaient fondé plusieurs messes qui se disaient à certains jours de la semaine. Cette chapelle, dédiée à Notre-Dame de Lorette, était entretenue par une confrérie de bourgeois les plus notables de Paris. Près de la chapelle était un caveau qui figurait un Saint-Sépulcre, fait sur le même modèle que celui de Jérusalem. Ce remarquable ouvrage était dû à la piété d'Emery d'Amboise qui, après avoir été Grand-Prieur de France, devint au commencement du XVIe siècle Grand-Maitre de l'Ordre. Un grand concours de fidèles venait, chaque année au jour de Pâques, visiter le Sépulcre, à l'entrée duquel se dressait une colonne surmontée d'anneaux de fer, qui rappelait la potence de la flagellation de Jésus-Christ.

A gauche de la nef, en face de la chapelle de Notre-Dame de Lorette, on trouvait une troisième chapelle dédiée à saint Pantaléon, fondée par Pierre de Cluys, ancien Grand-Prieur, qui y avait sa sépulture.

Au bas de l'église il y avait encore deux chapelles, l'une à droite, dédiée à saint Aimé, était entretenue aux frais de la corporation des voituriers de Paris; l'autre à gauche, qu'on nommait la chapelle de sainte Claude, était entretenue par les marchands de pain d'épice de la capitale.

Parmi les tableaux qui décoraient l'église, on remarquait au XVIIe siècle deux belles toiles représentant le siège de Malte et placées dans le choeur. On voyait rangés dans la nef les portraits de tous les Grands-Prieurs.

De précieux reliquaires ajoutaient encore à la richesse de l'église. Plusieurs avaient été envoyés de Rhodes par De Villiers l'Isle Adam. L'un était une grande croix en vermeil doré renfermant un morceau de la vraie croix; l'autre, une châsse d'argent contenant la chemise de Jésus-Christ, soutenue par deux anges; un troisième, la statue de saint Jacques, en argent et en vermeil doré. On remarquait encore un reliquaire de saint Fiacre, un autre où étaient le bras et la main de sainte Anne; mais le plus précieux était la grande châsse reposant sur le maitre-autel et qui renfermait le corps d'une des onze mille Vierges martyres.

Il y avait aussi des fonts baptismaux d'un très-beau travail; car il faut savoir que l'enclos du Temple formait une petite paroisse, dont le prieur du couvent était le curé et où l'on baptisait et enterrait comme dans les autres églises de Paris.

Les commissaires préposés à la visite prieurale de 1664 avaient remarqué que depuis un certain temps les inhumations ne se faisaient plus conformément aux statuts de l'Ordre, qui voulaient que les sépultures des religieux fussent séparées de celles des séculiers. Pour assigner à chacun une place selon son état et son rang, ils ordonnérent que désormais les Grands-Prieurs et Baillis seraient inhumés dans le choeur de l'église; les prieurs conventuels derrière le maître-autel; les commandeurs et les frères chevaliers dans la chapelle du nom de Jésus; les prêtres et frères d'obédience dans celle de saint Pantaléon, en laissant la nef pour y enterrer les paroissiens séculiers.

Au-dessus du porche de l'église, on trouvait une grande salle qui servait de chartrier ou de dépôt aux archives. Jusqu'à 1664, ces archives étaient restées dans la maison de l'Hôpital. Le Grand-Prieur en fit faire alors la translation au Temple et ordonna à tous les commandeurs d'y rapporter les titres qu'eux ou leurs hommes d'affaires avaient entre leurs mains.

Cependant il ne fut pas possible de faire rentrer les titres des commanderies de Flandre, à cause de la guerre qui existait dans le pays. En 1669, le Grand-Prieur en réclama de nouveau la réintégration; mais alors on lui fît observer qu'en Flandre, dans les procédures qui étaient à courts délais, il fallait représenter les titres originaux, qu'on n'aurait pu produire à temps, si on avait dû les faire venir de Paris.

Malgré tous les soins qu'on mit à réorganiser les archives et à y rétablir l'ordre, nous voyons qu'il s'y glissa encore bien des abus, faute d'une surveillance suffisante. Ainsi en 1723, on découvrit dans plusieurs registres des lacérations et de nombreuses ratures. Le Grand-Prieur voulut alors que chaque commandeur eût la clef de l'armoire ou de la case qui renfermait ses titres et que personne autre que lui ne pût y toucher. Félicitons-nous néanmoins de trouver encore ces documents généralement en bon état. Aujourd'hui qu'ils reposent en lieu sûr, aux Archives nationales, on n'a plus rien à craindre pour leur conservation.

L'Enclos du Temple de Paris


Nous avons dit que la maison du Temple était le chef-lieu d'une juridiction seigneuriale fort importante qui, dès l'origine, se trouvait, comme la maison même, en dehors des murs de Paris. Cette juridiction s'étendit peu à peu dans l'intérieur de la capitale, et finit par amener des conflits entre les officiers de justice du Roi et ceux du Temple.

Pour y porter remède, Philippe le Hardi fit un accord avec le Grand-Maitre des Templiers. Par ses lettres-patentes de l'année 1279, le Roi reconnut à l'Ordre l'entière et libre disposition de ses biens avec la haute, moyenne et basse justice, pour toutes ses possessions en dehors de Paris, « depuis la porte ou poterne vulgairement nommée Barbette, comme les murs s'estendent jusques à la porte de la rue du Temple, jusques au fossé nommé vulgairement le fossé de Boucelle qui s'estend entre les Saulsoys de la rue du Temple et la terre de Unfroy Nuffle et de là, comme le fossé s'estend, jusques au coing de la Courtille Barbette, du costé des champs et de là suivant le chemin de Mesnil-Mautemps, jusques à la poterne Barbette. »

Dans ces limites étaient comprises, ainsi que l'indique un cueilloir de rentes de l'année 1362, « la rue du Temple, la rue Rohard des Poullies, la rue Pastorelle, la rue du Noyer, la rue Jehan Luillier, la rue des Bouchiers, la rue du Chaume avec le chantier, la rue aux IIII filz Hémon, la rue Barbette, et la rue de Paradis, qui formaient ce qu'on appelait alors la terre du Temple. »

18. Les maisons situées dans la terre du Temple étaient en 1360 au nombre de 170, qui se répartissaient ainsi:
53 dans la rue du Temple;
10 dans la rue des Poullies;
10 dans la rue Pastourelle;
4 dans la rue du Noyer;
12 dans la rue Jean L'huillier;
10 dans la rue des Bouchers;
10 dans la rue du Chaume;
21 dans la rue du Chantier;
11 dans la rue des Quatre-Fils-Aymond;
22 dans la rue Barbette;
7 dans la rue de Paradis.

Dans ce nombre on comptait deux forges, deux étaux de boucher à tailler chair, deux étuves à femmes ou lavoirs. Toutes ces maisons étaient alors chargées d'un cens de 265 livres 5 sols 10 deniers payable chaque année à la commanderie.

Quant aux possessions des Templiers dans l'intérieur de Paris, Philippe le Hardi ne leur accorda que le droit de cens et celui de basse justice. Ces droits s'exerçaient au XIVe siècle sur des maisons et héritages situés:
« oultre la porte du Temple jusques à la barre du Bec,
« en la rue aux deux portes,
« en la viez Truanderie,
« en la rue du Piastre,
« en la Bretonnerie,
« vers le bout Tibourc,
« en la rue du Puis,
« en la rue des Singes,
« en la rue des Blancs Manteaux,
« en la rue viez du Temple,
« en la rue des Rosiers,
« en la rue des Escouffes,
« en la rue au Roy de Sezille,
« en Marivaux, au chevet Saint Gervais,
« en la rue Guernier dessus l'eaue,
« en la Mortelerie, devant les moulins, Soubz Saint Jean en Grève,
« devant la pierre au Lait,
« à La Porte Saint Denis, es Halles,
« à la porte de Paris, au bout du grand Pont,
« au marché Pallu,
« en la rue neuve Notre-Dame, oultre le petit pont,
« en Sac Alie,
« en la rue aux escripvins,
« en la rue Saint Jacques, au Palais de Termes. »

En 1362, le principal revenu de la maison du Temple était celui des cinq moulins qu'elle possédait à Paris, c'est-à-dire des trois moulins de Grève, du moulin du Grand-Pont et de celui vers le Palais. Ils étaient loués alors 469 livres 42 sols.

A la même époque on ne retirait que 38 livres 45 sols par an de la location de cinquante arpents de pré et de marais qui se trouvaient derrière les murs du Temple. Une partie de ce terrain, comprise entre ces murs et les remparts de la ville, fut aliénée en 1608, moyennant un cens annuel de 600 livres, à la ville de Paris, pour y bâtir des maisons, et l'on vit bientôt s'y former des rues nouvelles auxquelles on donna les noms d'Orléans, de Berry et d'Angoumois.

Quant à l'autre partie de terrain qu'on appelait le Marais du Temple, située à la Courtille, au-delà des remparts, aboutissant au chemin de Menilmontant, sa contenance était de 23 arpents, qu'on proposa en 1778 de concéder, par bail emphytéotique de 99 ans, à tous ceux qui voudraient y bâtir, moyennant une redevance annuelle de vingt sols par toise.

Cette concession fut approuvée par le grand Conseil de l'Ordre à Malte, avec d'autant plus d'empressement, qu'on allait obtenir dix-huit mille livres de revenu de ce qui ne rapportait alors que trois mille cinq cents livres.

Le Grand-Prieur s'entendit avec la ville pour tracer une place et des rues sur le terrain concédé. Le roi par ses lettres du 13 octobre 1781, en approuva le plan. La place fut nommée place d'Angouleme, du nom du Grand-Prieur qui était alors le duc d'Angouleme, et les rues furent appelées rue d'Angouleme, rue de Grussol, rue de Malte, rue du Grand-Prieuré et rue de la Tour.

La grande faveur dont les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem jouissaient à la cour, sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI, était de nature à faciliter toutes leurs entreprises et à servir leurs intérêts. Cette faveur, ils la devaient en grande partie à l'influence de leurs Grands-Prieurs qui étaient presque toujours des princes de sang royal. Il n'en était pas de même sous les règnes précédents, où l'on montrait pour eux moins de bienveillance. Nous avons vu souvent au XVIe siècle les officiers de la couronne et ceux du Châtelet de Paris leur susciter des difficultés dans l'exercice de leurs droits et privilèges. Tantôt c'était un receveur du trésor royal qui faisait saisir leur fief, sous prétexte qu'ils n'avaient pas fourni au roi les déclarations de leur temporel; tantôt c'étaient les notaires de Paris qui poursuivaient le greffier de l'Hôpital à Reuilly, qu'ils accusaient de faire des actes réservés uniquement à leur ministère. D'autres fois (et cela se renouvelait souvent) les officiers du Châtelet venaient faire des exploits de justice jusque dans les maisons de l'enclos du Temple; ce qui était hors de leur compétence. Il arriva aussi que leurs sergents voulaient assister à leurs processions, et que, pour les en empêcher, les Hospitaliers étaient obligés de tenir leurs portes fermées pendant tout le temps de la cérémonie.

Sous le règne de Louis XIV, on était encore au Châtelet si envieux et si jaloux des droits et privilèges de l'Hôpital, qu'on cherchait tous les moyens d'y porter atteinte. On crut un jour qu'ils allaient être entièrement abolis, lorstju'en 1676, on obtint du roi un édit pour la création d'un nouveau Châtelet, qui devait incorporer toutes les seigneuries existantes encore dans Paris et par conséquent celles du Temple, de l'Hôpital et de Reuilly.

On peut se figurer l'émoi qu'une pareille nouvelle causa aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Ils coururent se plaindre au roi du grave préjudice et même de la ruine dont ils étaient menacés. Louis XIV écouta leurs doléances, et consentit à leur laisser la haute justice dans l'enclos du Temple et dans celui de l'Hôpital, avec le droit de percevoir dans Paris et la banlieue les cens et rentes qui pouvaient leur appartenir. A cette occasion, le roi les dispensa du paiement de certaines contributions auxquelles ils étaient tenus, et entre autres, d'une somme de quinze cents livres, qu'ils donnaient chaque année pour l'entretien et la subsistance des enfants trouvés.

Les lettres du roi sont du 28 janvier 1678. Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem les présentèrent le 20 mars suivant à l'homologation du parlement. Les officiers du Châtelet voulurent s'opposer à cette formalité, mais la Cour, sans tenir compte de leur mauvais vouloir, ordonna l'enregistrement de ces lettres par arrêt du 7 septembre de la même année.

Dès ce moment les conflits s'apaisèrent; ils avaient entièrement cessé lorsque Louis XV en montant sur le trône vint confirmer de nouveau les privilèges de l'Hôpital.

Après avoir dit ce qu'était la seigneurie de la maison du Temple à Paris, nous parlerons maintenant des membres qui composaient sa commanderie. Au temps des Templiers, cette commanderie comprenait plusieurs maisons qui étaient des succursales de celle de Paris. Ces maisons étaient situées à des distances plus ou moins rapprochées de la capitale, à Reuilly, à Clichy en l'Aunois, à Montmorency, à Gonesse, à Sarcelles, à Rubelles, à Cernay, au Château de Mail, à Belloy, à Jouy-le-Comte, à Moisy-le-Temple, à Santeny, à Fromont, à Orangis et à Balisy.

Les maisons de Clichy, de Cernay, de Moisy et de Balisy avaient été elles-mêmes précédemment des chefs-lieux de commanderie.

Les Hospitaliers, en succédant aux Templiers dans leurs possessions, ne changèrent rien à la commanderie du Temple. Ils y ajoutérent seulement quelques maisons qui leur appartenaient, la maison de Mesy près Créteil et celle des Bordes près Corbeil.

La commanderie continua de s'appeler commanderie du Temple, mais plus souvent commanderie du Grand-Prieuré de France, parce qu'elle se trouvait attachée à la dignité de Grand-Prieur. En 1631 il fut question de la démembrer et d'en remanier la composition. Voici à quelle occasion. Il y avait alors dans le Grand-Prieuré de France quatre chambres prieurales, c'est-à-dire quatre commanderies dont le Grand-Prieur jouissait pour subvenir aux grandes dépenses que ses fonctions lui imposaient. C'étaient les commanderies du Temple et de l'Hôpital à Paris, la commanderie de Choisy-le-Temple et celle de Launay-lez-Sens. Ces commanderies étaient d'un très-bon revenu qui augmentait encore tous les jours. La commanderie du Temple surtout avait triplé le sien depuis vingt ans, à partir du jour qu'on avait commencé à bâtir sur les terrains arrentés en 1608.

Le conseil général de l'Ordre à Malte avait décidé qu'on retrancherait des trois commanderies du Temple, de l'Hôpital et de Choisy, des biens jusqu'à concurrence d'un revenu de douze mille livres, pour former deux nouvelles commanderies, celles de Moisy et de Louvières. Par suite de cela, la commanderie du Temple devait perdre plusieurs de ses membres, d'abord la maison de Moisy-le-Temple, qui devenait un chef-lieu de nouvelle commanderie, puis celles de Cernay, Rubelles, Belloy et Jouy-le-Comte. Le même conseil avait, en outre arrêté que la commanderie de Corbeil ou le prieuré de Saint-Jean-en-l'île-lez-Corbeil, serait désormais attaché aux fonctions de Grand-Trésorier de l'Ordre, et que la commanderie de l'Hôpital serait retirée au Grand-Prieur pour être donnée au Bailli de la Morée, en remplacement des biens que lui et ses successeurs avaient perdus dans ce pays-là, par suite de l'invasion des Turcs.

Mais tous ces changements ne devaient avoir lieu qu'à la mort des titulaires de ces diverses commanderies. Le décès du dernier d'eux, d'Amador de La Porte, commandeur de l'Hôpital, étant arrivé en 1644, le Bailli de la Morée et les Chevaliers pourvus des nouvelles commanderies, se disposaient à entrer en fonctions, lorsqu'ils en furent empêchés, par un arrêt du Conseil d'Etat, du 10 janvier 1645, qui s'opposait à l'exécution de la décision du Grand-Conseil de Malte, comme étant préjudiciable aux intérêts du Roi et à ceux des Chevaliers de la langue de France.

On essaya, mais inutilement, auprès du Roi et de ses Ministres, de faire rapporter cet arrêt. Comme on ne pouvait y parvenir, les Chevaliers de la langue de France s'assemblèrent le 24 avril 1646, et décidèrent qu'il serait accordé à celui qui pourrait obtenir l'agrément du Roi au démembrement projeté, la jouissance viagère de la commanderie de l'Hôpital à Paris, ainsi que de celles de Moisy et de Louvières, à la charge de remettre chaque année huit mille livres au Bailli de la Morée et six mille livres à chacun des titulaires des deux nouvelles commanderies.

Le chevalier d'Elbène, receveur du commun trésor, fut chargé de la conduite de cette affaire. Il pensa que celui qui pouvait mieux la mener à bonne fin, était le chevalier Jacques de Souvré, alors ambassadeur de l'Ordre près de la cour de France. Mais le chevalier était absent. Il se trouvait en Italie et faisait partie d'une expédition qui venait de réduire sous l'obéissance du Roi les forts de Porté-longon et de Piembino. A son retour, le chevalier d'Elbène lui soumit la proposition de la langue de France. M. de Souvré l'accepta, et après bien des démarches et des instances, il obtint que l'affaire reviendrait au Conseil d'Etat. Elle y fut portée le 10 avril 1647. A la demande de l'ambassadeur, l'arrêt de 1645 fut annulé et l'Ordre put mettre à exécution les changements qu'il désirait faire.

Après le démembrement et les retranchements qu'elle dut alors subir, la commanderie du Temple ne conserva plus que les maisons de Reuiliy (20), de Clichy (21), de Gonesse (22), de Montmorency (23), du Château de Mail (24), de Mesy (25), de Balisy (26), d'Orangis (27), de Fromont (28), des Bordes (29) et celle de Santeny (30), échangée plus tard contre le domaine du Plessis-Pommeraie (31).
20. Reuilly an faubourg Saint-Antoine, à Paris.
21. Clichy-sous-Bois, autrefois Clichy-en-Launoy (Seine-Saint-Denis), arrondissement de Pontoise, canton Gonesse.
22. Gonesse (Val d'Oise 95), arrondissement de Pontoise.
23. Montmorency (Val d'Oise 95), arrondissement de Pontoise.
24. L'ancien château de Mail, entre Argenteuil et Franconville (Val d'Oise 95).
25. Mesy à Mesly, commune de Créteil (Val de Marne 94), arrondissement de Sceaux.
26. Balisy, commune de Longjumeau (Esonne 91), arrondissement de Corbeil.
27. Orangis, commune de Ris-Orangis (Essone 91), arrondissement et canton Corbeil.
28. Fromont, commune de Ris-Orangis (Essone 91), arrondissement et canton Corbeil.
29. Les Bordes, près de Corbeil (Essone 91).
30. Santeny (Val de Marne 94), arrondissement de Corbeil, canton Boissy-Saint-Leger.
31. Le Plessis-Pommeraie (Oise), commune de Creil, arrondissement de Senlis.

Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Actes du Parlement de Paris


1199, est une donation du bois de Verrines, au diocèse de Senlis, faite par le comte de Beaumont-sur-Oise aux Templiers de Paris. L'autre, de l'année 1208, est une sentence arbitrale rendue sur un différend mû entre le comte et les Templiers de Senlis, touchant une donation faite à ces derniers par Thibaut et Robert de Vinecel.

Mathieu II, cinquième comte de Beaumont-sur-Oise, en l'année 1152, il donna aux Templiers un four situé à Paris devant la porte de Paris, ou l'Apport Paris, près du Châtelet; plus, divers revenus qu'il percevait sur la terre de Reuilly (actuellement au faubourg Saint-Antoine), et enfin, une maison dite la maison de Frogier-l'Asnier, située devant les Barrés, près le port Saint-Paul, d'où est venu le nom de la rue, dite depuis Geofroi-l'Asnier. Le tout est donné de l'assentiment du roi, de qui ces divers biens relevaient. La charte est de l'année 1152. Trois clercs, parmi lesquels le notaire du comte, nommé Nicolas, trois chevaliers du comté de Beaumont, deux officiers du comte (famuli), et deux templiers en sont les témoins. A cette époque Mathieu II était marié et avait plusieurs enfants. Car il nomme ici la comtesse Mathilde, sa femme, cum liberis suis.
Sources: Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur, sous la direction de M. Le Comte de Laborde. Acte du parlement de Paris. Tome I. Paris 1863

Dignitaires Præceptors du Temple de Paris


1152. Thomas Galeran ou Haleran (Curzon)
1165, 1170, 1175. Eustachius
1168. Johannes
1181. Amio
1185. Jobertus Briart
1188, 1193-1195. Rainaldus de Gornaco
1218. Hoduinus
1229. Robertus
1231. Baldevinus de Prato
1247-1252. Bartholomaeus Rufus de Fulciaco (Curzon)
1252-1254. Petrus de Thudela (Curzon)
1254. Arnaldus Philippus (Curzon)
1259. Bartholomaeus
Vers, 1269-1270. Johannes Franciscus (Trudon des Ormes)
Vers, 1277. Johannes de Villanova (Trudon des Ormes)
Vers, 1278. Radulphus (Trudon des Ormes)
1295-1296. Guido (Trudon des Ormes)
Vers, 1297-1304. Guillelmus Normanus (Trudon des Ormes)
1307. Petrus de Tortavilla (Trudon des Ormes)
Subpraeceptor, vers 1194. Radulphus.

Trésorier du Temple de Paris


1204-1205, 1209. Haimardus
1241, 1246. AEgidus (Trudon des Ormes)
1256-1259. Petrus Bocelli
1257. Beneventus (Trudon des Ormes)
1272. Humbertus, (Humbertus adhuc 1287 thesaurarius) d'après Trudon des Ormes, il le fut jusqu'en 1287.
1273-1294. Johannes de Turno, une première fois
1298. Johannes de Turno, une sconde fois
Johannes de Turno, vers 1270
Nicolaus le Flameng, vers 1290
Un certain Stephanus (quidam) en 1302 subthesaurarii (Trudon des Ormes page 60)

Cambitores (banquiers) de la Maison du Temple de Paris


Johannes, 1165.
Bernardus, 1168-1171.
Haimardus, 1193.
Petrus, 1193.
(Cambitores ou Campsores) fonctions exercées au moyen-age par des banquiers dans le change des monnaies nationales ou étrangères.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8°, xv-259 pages.


Paris (H. Curzon)   (75)

L'Enclos du Temple de Paris et ses dépendances (Henri de Curzon)



Maison du Temple de Paris
Maison du Temple de Paris


Le domaine du Temple à Paris comprenait en dehors de l'Enclos une censive et des coutures. La première, du côté de la ville, promptement bâtie et peuplée, les secondes, gardant longtemps l'aspect de la campagne, cultivées ou boisées.

Avec l'enceinte de Philippe-Auguste, qui, en 1190, vint englober dans la ville une partie du quartier marchand, commencèrent les premières divisions du domaine du Temple. On y compta désormais deux parties bien distinctes, l'une en deçà et l'autre au delà des murs de Paris.

Deux portes faisaient communiquer les deux quartiers, celles dites du Temple et Barbette; une troisième, la poterne du Chaume, fut percée plus tard, sur la demande des habitants, en 1287, ainsi que nous l'apprend un texte inédit (1).

1. Acte de Philippe le Bel. On la considérait comme une « fausse poterne », et le roi se réservait de la pouvoir faire boucher s'il était nécessaire.

L'habitude conserva encore le nom de « couture du Temple » à tout le domaine; cependant il désignait plus particulièrement la partie laissée au dehors, avec l'Enclos. C'était, du reste, la plus étendue: son caractère homogène, ses libertés, ses privilèges que nous avons vus nettement définis par l'acte royal de 1279, lui méritaient bien le nom qui lui est souvent donné de ville neuve, de « villa nova » aux portes de la capitale.

La véritable coulure dépassait l'Enclos au nord et s'étendait surtout du côté de l'est. Il n'y avait pas encore de rues désignées; on comptait de nombreux marais et courtilles, dont les noms ne se lisent que dans les comptes les plus anciens:
Le marais de la Boucelle, « sur la chaussée de la bastide du Temple », entre le Temple et Saint-Martin;
Le Pré du Temple;
La Terre aux Lions;
La grande courtille Vangobert;
La plâtrière Cornet;
Les courtilles Blanchart, de Mesnil-Mautemps, Beauchamp, Meries, du pressoir Saint-Martin, du pressoir Vandetar, etc.;
Enfin la courtille Barbette, plus connue, qui avait pris son nom de la maison de campagne qu'y possédaient les Barbette au XIIIe siècle.

Ces courtilles étaient surtout des « jardins champêtres », comme dit Sauval, parfois avec des habitations de plaisance. Le chemin en était bien connu des Parisiens, qui venaient volontiers s'y promener le dimanche.

Sous Charles V, Paris reçut de grands accroissements, et une nouvelle enceinte absorba tout ce qui restait du domaine, y compris l'Enclos, qui se trouva sur la limite, à côté d'une nouvelle porte du Temple, plus grande et plus forte que l'ancienne. Mais, comme les murs de l'enceinte ne furent pas abattus, il y eut désormais trois parties: la première censive de Paris, l'Enclos avec son domaine privilégié, enfin la couture extérieure. Celle-ci, encore une fois reculée, ne comprit plus dès lors que les abords de l'Enclos à l'est et au nord, « 17 arpents à la perche du roy » (1 arpent de Paris = 1/3 d'hectare) en deçà des remparts, et 24 arpents au delà, dit un registre de comptes de 1457. Ce qui n'était pas resté en bois et jardins dans cette couture ou dans les marais situés à l'est de l'Enclos était exploité comme cultures de rapport par des maraîchers et des jardiniers qui avaient fait des baux avec le grand prieur. On leur permit d'abord d'y bâtir quelques constructions légères pour leur usage, sous condition de les enlever à la fin de leur bail; plus tard, au XVIIe siècle, ils obtinrent de se faire de vraies petites maisons, parce que les baux étaient à très long terme. Mais dès le XVIe siècle on avait commencé de remplacer une partie des terrains cultivés par des maisons de rapport, et substitué les baux à cens et rentes aux baux à ferme. Nous avons retrouvé le premier projet de cette transformation dans le registre des chapitres provinciaux du grand prieuré de l'année 1560.

Un changement bien plus considérable fut entrepris dans les dernières années du règne d'Henri IV, dans les Marais, qui devinrent dès lors une des plus claires sources des revenus de l'Ordre à Paris. Le roi avait conçu, pour l'embellissement de la ville, des projets grandioses, que sa mort empêcha de réaliser entièrement, mais dont quelques-uns furent repris plus tard. Il choisit, entre autres, les terrains qui dépendaient de l'Enclos à l'est, pour y percer tout un quartier neuf. Cette partie de la censive propre du Temple rapportait peu, et le grand prieur n'eut pas de peine à obtenir du grand maître de l'Ordre l'autorisation de l'aliéner à l'état. La vente était stipulée à raison de 44 000 livres pour le prieuré, et 8000 livres pour désintéresser les locataires actuels. Il était entendu, de plus, que l'Ordre conservait le cens annuel sur les habitants, et que les nouvelles rues demeuraient « perpétuellement en la haute, moyenne et basse justice et voierie du Temple, sujettes à confiscations, aubaines, déshérences et autres droits seigneuriaux. » L'acte est daté du 29 décembre 1608. L'entrepreneur inscrit en nom, comme acheteur, un certain Michel Pigoux, devait s'occuper de faire percer les rues selon les plans qui lui seraient remis par Sully, grand voyer, tout en se conformant aussi aux alignements tracés par le voyer du Temple.

Le plan consistait en une place demi-circulaire dite de France; la partie droite était fermée par les remparts de la ville, et communiquait avec le dehors par une porte monumentale dite aussi de France, ouvrant entre deux corps de bâtiments, avec une halle et un marché. La place avait, dans le projet, les dimensions de 40 toises sur 80, et 139 de circonférence (78 mètres sur 156 et 271,05); elle était ornée de sept pavillons à portiques et à trois étages, flanqués de tourelles aux angles. Entre ces pavillons s'ouvraient huit larges rues, désignées par des noms de provinces, et qu'un cercle de sept autres rues devait, plus loin, traverser et faire communiquer entre elles.

Henri IV autorisa ce plan par lettres du 7 janvier 1609 (2), homologuées au Parlement le même mois, et les travaux commencèrent.

2. Félibien, Preuves, III, 45. C'est le 6 octobre 1609 (E 24, nº 9, Conseil d'état des finances) qu'un arrêt ordonna d'assigner au Conseil le grand prieur du Temple pour la liquidation de la récompense à laquelle il pourrait prétendre à cause de la réunion au domaine de 25 arpents de terres destinées à la construction de divers édifices pour la décoration de la Ville de Paris.

Déjà une foire franche et un marché hebdomadaire avaient été ouverts, quand la mort du roi vint tout interrompre. On renonça à la place et à la porte de ville, mais plusieurs des rues projetées étaient déjà percées, d'autres suivirent sur un autre plan, et toutes se garnirent peu à peu de maisons neuves; toutefois le lieu resta longtemps assez désert pour que les habitants, au témoignage de Sauval (en 1626), fissent fermer la nuit leurs rues par des chaînes.

En 1695, le roi Louis XIV ordonna au prévôt des marchands et aux échevins de reprendre les travaux des nouveaux remparts. L'emplacement que ces remparts devaient occuper du côté du Temple ne consistait encore qu'en terrains vagues. La Maison en possédait 4580 toises, qui furent rachetées par la Ville dans les conditions suivantes:
On laissait une bande de 1480 toises le long des murs de l'Enclos, afin de l'isoler entièrement; et de plus le prévôt s'engageait à faire combler le fossé qui servait de cloaque et bordait la clôture (3), depuis le chemin de la Courtille jusqu'à la rue d'Angoumois, et à donner écoulement aux eaux.

3. Ce fossé est représenté dans les anciens plans de Paris, celui de Bale notamment (1552), comme un ruisseau continuant au delà de l'Enclos au nord-est, et en deçà, le long de la censive de Saint-Martin, à l'ouest. Il passait sous la rue du Temple.

Enfin il devait y faire aménager, sans aucuns frais pour le Temple, une rue avec plantation d'arbres qui porterait le nom du grand prieur de Vendôme et serait pavée. Le reste des terrains, laissés libres pour les remparts de la ville, demeurait chargé d'une redevance annuelle de 50 livres envers le Temple. Comme d'habitude, un prête-nom fut porté pour acquéreur: Jean Beausire, conseiller du roi, maître général des bâtiments de Sa Majesté. Quelque temps après, le 19 octobre 1697, le grand prieur, suivant un nouveau contrat avec la Ville, céda encore 780 toises de terrains sur les 1480 qui lui avaient été laissées; il fut stipulé alors que la rue-nouvelle serait séparée des murs de l'Enclos par 30 toises de terrains convertis en jardin, et aboutirait à une place au milieu de laquelle un grand bassin serait édifié sous le nom de fontaine de Vendôme. Tous ces projets furent exécutés.

A l'époque où nous sommes arrivés, l'ancienne couture des Templiers était donc entièrement couverte de maisons, sauf les terrains restés au delà des murs d'enceinte, c'est-à-dire compris entre la rue de la Folie-Mérieourt, le boulevard du Temple, et la rue de Ménilmontant. Vers la fin du siècle, on chercha à les exploiter à leur tour, comme Henri IV avait fait pour le Marais. A la suite de deux projets successivement élaborés par l'architecte du grand prieuré, Pérard de Montreuil, en 1777, puis en 1783, une grande place rectangulaire fut ouverte sous le nom de place d'Angoulême, et des rues percées des quatre côtés.

Il resterait maintenant, pour être complet, à décrire la censive, à parcourir toutes les rues pour en énumérer les principaux édifices et les plus notables habitants, tenanciers et sujets de l'Ordre. Les documents ne manquent pas, malgré de grosses lacunes, et nous possédons encore un nombre considérable de pièces de toutes sortes, inventaires, aveux, déclarations ou baux en original, sans compter les registres de comptes. Mais c'est là un travail spécial de topographie parisienne qui sortirait du cadre forcément restreint que nous nous sommes tracé. On trouvera cependant, en appendice, les résultats les plus curieux ou les plus nouveaux du dépouillement que nous avons fait de tous ces titres. Nous nous contenterons ici, pour permettre de se rendre bien compte de l'étendue du domaine du Temple, de donner, suivant deux listes distinctes, les noms des rues qui en faisaient encore partie à la dernière époque: celles qui étaient entièrement ou partiellement comprises dans la censive, puis celles qui en étaient complètement séparées, comme il s'en trouvait dans la Cité et sur la rive gauche de la Seine.

1 - Ancienne censive et première couture. (4)


Rue Portefoin.
Rue des Enfants-Rouges.
Rue Pastourelle.
Rue du Grand-Chantier.
Rue des Quatre-Fils.
Rue des Vieilles-Audriettes.
Rue de Braque.
Rue de Paradis.
Rue Barbette.
Rue des Francs-Bourgeois.
Rue Pavée.
Rue du Chaume.
Rue des Billettes.
Rue des Blancs-Manteaux.
Rue des Juifs.
Rue de la Verrerie.
Rue de Thorigny.
Rue de la Perle.
Rue de l'échaudé.
Rue du Temple (côté est).
Rue Sainte-Avoie (côté est).
Rue Barre-du-Bec (côté est).
Rue du Calvaire (côté ouest puis les deux côtés).
Rue Vieille-du-Temple, côté ouest (puis les deux côtés).
Rue des Trois-Pavillons, côté ouest (puis les deux côtés).
Rue du Plâtre (en partie).
Rue Bourtibourg (en partie).
Rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (en partie).
Rue des Rosiers (en partie).
Rue du Roi-de-Sicile (côté nord).
Rue du Puits.
Rue des Singes.
Rue des Escouffes.
Rue de l'échiquier (cul-de-sac).
Rue Pecquai.
Rue Coquerelle.

4. Cette liste est dressée d'après les divers inventaires et visites de la Maison du Temple (par exemple, celle de 1665, S 5561, fº 99, etc.), et en particulier d'après un grand allas ms. de toute la censive de Paris, rédigé sur l'ordre du bailli de Crussol, en 1789, et conservé aux Archives, N iv Seine, 14.

2 - Le Marais deuxième Couture


Rue de Vendôme.
Rue de la Corderie.
Rue Boucherat.
Rue Charlot.
Rue de Forets.
Rue de Beaujolais.
Rue de Saintonge.
Rue de Normandie.
Rue de Périgueux.
Rue de Bretagne.
Rue de Limoges.
Rue de la Marche.
Rue de Touraine.
Rue de Berry.
Rue de Poitou.
Rue d'Orléans.
Rue du Perche.
Rue de Beauce.
Rue d'Anjou.

3 - troisième Couture


Boulevard du Temple.
Rue de la Tour.
Rue d'Angoulême.
Rue de Crussol.
Rue du Grand-Prieuré.
Rue des Fossés-du-Temple.
Rue de la Folie-Méricourt (côté sud).
Rue de Ménilmontant (côté ouest).
Rue de Malte.

4 - En dehors du groupe principal, mais sur la rive droite de la Seine.


Rue du Pet-au-Diable (en partie), et Cloître-St-Jean (id., côté est).
Rue du Martoir (id., côté nord).
Rue de la Mortellerie (id., côté nord)
Rue Saint-Gervais.
Rue des Barres (id., côté ouest).
Rue Geoffroi-l'Anier (id., côté ouest).
Rue Grenier-sur-l'Eau (id., côté nord).
Rue Bertin-Poirée (id., est).
Rue de la Vannerie (id., nord).
Rue Peau-de-1'Epine (id., ouest).
Rue du Coq (id., est).
Rue Maubué (id., sud).
Rue Simon-le-Franc (id., sud).
Rue Saint-Denis (en partie).
Rue Pointe-Saint-Eustache (id., ouest), grands et petits piliers.
Rue de la Tonnellerie (id., nord).
Rue des Halles (id., nord).
Rue Ferronnerie (id., sud).
Rue Perrin-Gasselin (id., sud).
Place du Chevalier-du-Guet (est).
Rue de la Heaumerie (partie, sud).
Rue Saint-Jacques-la-Boucherie (id., nord).
Rue de la Tixerandie (id., nord).
Rue de la Poterie (id., ouest).
Rue du Poirier (id., est).
Rue Pierre-au-Lard (id., nord).

5 - Quartier de l'Université


Rue de la Harpe (en partie, est).
Rue des Mathurins (id., sud).
Rue des Maçons (id., ouest).
Rue de la Parcheminerie (divers).
Rue Saint-Séverin (en partie, nord).
Rue des Trois-Chandeliers (id., est).
Rue de la Huchette (id., sud).

6 - Quartier de la Cité


Rue du Marché-Neuf (divers, nord), St-Germain-le-Vieil.
Rue de la Calande (id., sud).
Rue des Cargaisons, (est).
Rue du Marché-Palu (divers, est).
Rue Neuve-Notre-Dame (divers, nord).
Rue de la Pelleterie (id., nord).
Rue du Chevet-St-Landry (id., sud).

Domaines rural directement géré par le Temple de Paris


Nous ne saurions terminer ce chapitre sans dire quelques mots du domaine rural du Temple, qui avait bien son importance aussi, car il étendait singuliérement l'influence de l'Ordre et le nombre de ses tenanciers.
Chaque commanderie, comme on sait, avait sous sa dépendance et sa juridiction, et à son bénéfice, ce qu'on appelait des « membres », c'est-à-dire des maisons inférieures et des fermes, biens trop peu étendus pour nécessiter la présence d'un commandeur spécial. Nous avons dit plus haut que le Temple de Paris en possédait un grand nombre: on en compte en effet plus d'une centaine dans l'inventaire général des titres de la Maison, rédigé en 1632 et 1743. Mais tous n'avaient pas la même importance, et il est probable qu'ils ne furent pas tous en même temps entre les mains de l'Ordre. Les principaux étaient d'anciennes commanderies supprimées, dont quelques-unes furent plus tard rétablies, Moisy notamment et Puiseux-en-Parisis, près Louvres, dont on fit une petite commanderie annexe du Temple de Paris, que le grand prieur se réservait de donner à un frère comme récompense ou comme secours. Ces maisons et d'autres encore avaient elles-mêmes des dépendances, des moulins, des pressoirs. Beaucoup de ces biens ruraux ne rapportaient que peu de chose; ils étaient éparpillés aux environs de Paris et même fort loin, dans la Seine, Seine-et-Oise et Seine-et-Marne, jusque dans l'Oise et dans l'Aisne, c'est-à-dire dans les limites domaniales d'autres commanderies du grand prieuré.

Les domaines en banlieue parisienne première ceinture:


Belleville.
Aubervilliers.
Bondy.
Reuilly.
Clamart.
Epinay.
Saint-Antoine-des-Champs.
Fontenay.
Clichy-la-Garenne.
Romainville.
Bagneux.
Mesly (près Villeneuve-St-Georges).
La Villette-St-Lazare.
Châtillon.
Pré-Saint-Gervais.
Ivry.
Maisons.
Charonne.
Saint-Frambourg.
Créteil.
Montreuil.
Montrouge.
Bourg-la-Reine.

Les domaines en banlieue parisienne deuxième ceinture:


Saint-Cloud.
Château de Mail (près Sannois).
Jouy (le Comte).
Sèvres.
Villiers-Adam.
Meudon.
Argenteuil.
Beaumont sur Oise.
Fleury.
Franconville.
Asnières.
Longueraie.
Saint-Leu.
Santeny.
Le Mesnil.
Saint-Ouen (l'Aumône).
Tournan.
Clichy en Launoy.
Bessancourt.
Villecresnes.
Livry.
Montmorency.
Cerçay.
Notre-Dame-d'Anges.
Plessis-Bouchard.
Jarcy.
Raincy.
Rubelles.
Bonneuil (autre).
Gagny.
Saint-Prix.
Limeil.
Noisy sur Oise.
Taverny.
Sucy.
La Brosse.
Sarcelles.
Valenton.
Montery.
Moulin de Haut-le-Roy (près Sarcelles).
Fromont.
Nonneville.
Ris.
Le Thillay.
Villiers-le-Bel.
Evry.
Neuilly.
Groslay.
Montlhéry.
Rosny.
Soisy.
Crosnes.
Jagny.
Andilly.
Misery.
Savigny.
Garges.
Orangis.
Cernay (près Sannois).
Deuil.
Balisy.
Stains.
Chilly.
Ermont.
Gonnesse.
Nosay.
Sartrouville.
Roissy.
Limery.
Sannois.
Bonneuil.
Longjumeau.
Pontoise.
Fontenay (les Louvres en Parisis).
Gravigny.
Neuville.

Les domaines en banlieue parisienne troisième ceinture (Seine-et-Marne):


Chelles.
Claye.
Lagny (sur Marne).
Pomponne.
Thorigny.
Torcy.
Lognes.
Plessis-Pommeraye.
Servon.
Chevry.
Cossigny.
Sablonnières.
Nanteuil sur Marne.
Fresmes (près Meaux).

Les domaines en banlieue parisienne quatrième ceinture (Oise):


Nogent (les Vierges).
Le Mesnil-St-Denis.
Chambly.
Le Bellay-en-Thelle.
Fresnoy.
Neuilly-en-Thelle.
Boisdolu.

Les domaines en banlieue parisienne cinquième ceinture (Aisne):


Maison Rouge.
Moisy (le Temple).
Brumetz.
Veuilly.
Montigny.
Vaulx-Richard.
Chardonnet.
Cerfroid.
Gandelus.
Coucy.
Passy.
Sources: CURZON (Henri de) La maison du Temple de Paris - histoire et description. Paris, Hachette, 1888
Vous pouvez retrouver une grande partie du monumental travail effectué par Henri de Curzon aux: Layettes du Trésor des Chartes


Paris (J. Hillairet)   (75)

L’enclos des Templiers de Paris (Jacques Hillairet)



L’enclos des Templiers de Paris
L’enclos des Templiers de Paris


A l’angle des rues du Petit-Thouars et Gabriel-Vicaire, vous pouvez voir un plan de l’enclos gravé sur la pierre, il est sur le mur de l’école.

L’enclos du Temple pour ordinateurs



Enclos du Temple
L’Enclos pour ordinateurs


Lorsque la Palestine fut définitivement perdue, en 1291, après la défaite de Hattin et la prise de Saint-Jean-d’Acre, les Templiers se dirigèrent sur Tartous, d’où ils embarquèrent pour Chypre. Là ils se dispersèrent entre leurs commanderies; leur Grand-Maître avec le trésor de l’Ordre, s’installa dans celle de Paris où leur Enclos constitua une véritable ville fortifiée, entourée d’une muraille crénelée, haute de 8 mètres et défendue par des tours.

En 1667, le Grand Prieur, Jacques de Souvré, fit démolir l’ancienne muraille crénelée, construire dans l’endos de grands hôtels et des maisons qui furent loués à des particuliers, rebâtir, par Mansart, le palais du Grand Prieur qui donna sur un vaste jardin, et entourer l’ensemble d’un simple mur d’enceinte. Cet enclos abritait environ 4.000 personnes, toutes exemptes d’impôts.

Donjon du Temple pour ordinateurs



Donjon du Temple
Le Donjon pour ordinateurs


Le célèbre donjon aurait été construit sous le règne de saint Louis, vers 1265, par le frère Hubert. C’était une grosse tour crénelée, de section carrée, de 15 mètres de côté, flanquée aux angles de 4 autres tours, rondes, un peu plus élevées que la tour carrée et surmontées de toitures coniques que terminaient d’énormes girouettes. Cette tour comportait un rez-de-chaussée et 3 étages; chacun d’eux avait une seule salle, plus une petite chambre dans chacune des 3 tourelles d’angle, la quatrième abritant la vis de l’escalier.

Le Donjon était situé dans la région sud de l’enclos, à l’emplacement de la partie de la rue Eugène-Spuller comprise entre l’aile nord de la mairie du troisième arrondissement et la grille du square du Temple.

Rue du Temple


Section comprise entre les rues Rambuteau et de Montmorency.
Cette rue s’est appelée, de 1515 jusqu’en 1851, dans la section comprise entre les rues Saint-Merri et des Haudriettes, rue Sainte-Avoye;
A l’angle des rues Sainte-Avoye et des Haudriettes a été érigée pendant longtemps L’Echelle-du-Temple, marque de la juridiction du grand prieur du Temple; elle avait presque seize mètres de haut.

Rue de Braque

:


Des Boucheries du Temple
Des Boucheries du Temple pour ordinateurs


Cette rue, anciennement, rue Des Boucheries du Temple, jusqu’au XIVe siècle, elle change de nom avec son nouveau propriétaire au XIVe siècle suite au remembrement de l’Enclos du Temple.

Rue des fontaines du Temple



Fontaines du Temple
Fontaines du Temple pour ordinateurs


A observer, avant d’entrer dans cette rue, datant du début du XVe siècle, les maisons de la rue du Temple qui l’encadrent. La plupart d’entre elles sont antérieures à la Révolution; elles ont donc été témoins des événements qui se sont déroulés au Temple pendant toute cette époque. Son ancien nom était rue des Fontaines.

La porte de l’enclos du Temple était rue du Temple au nº 182; elle faisait face à la rue des Fontaines-du-Temple dont l’ancien nom, rue des Fontaines, rappelle le passage des eaux de Belleville qui, après avoir desservi le Temple, allaient alimenter le prieuré de Saint-Martin-des-Champs et la fontaine du Vertbois.

Rue Meslay


Cette rue est une section de l’ancien chemin de ronde intérieur de l’enceinte de Charles V, devenue, en 1696, la rue des Remparts, son nom actuel provient d’un de ses habitants au XVIIIe siècle.
Rue Meslay, au nº 207, c’étai là, que se trouvait l’entrée de la Porte du Temple dans l’enceinte de Charles V.
Sources: ces extraits de texte sont sortis du livre de Jacques Hillairet - Connaissance du Vieux Paris - Editions Rivages.


Parthenay   (79)

Domaine du Temple de Parthenay


Département: Deux-Sèvres, Arrondissement et Canton: Parthenay - 79


Domaine du Temple de Parthenay
Domaine du Temple de Parthenay


Jean 1e Larchevêque, seigneur de Parthenay jusqu'aux guerres avec l'Angleterre (1308-1327).

Les premières années de Jean Larchevêque ne nous sont pas connues. Au moment où la mort de son père le mettait en possession de la seigneurie de Parthenay, le procès des Templiers, qui ne devait pas durer moins de sept ans, agitait l'Europe entière, et tenait en suspens tous les esprits.

Sans énumérer les nombreuses commanderies que la célèbre milice du Temple possédait en Poitou, citons-en deux qui se trouvaient placées dans la baronie de Parthenay :

Petite-Lande de Gourgé


Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Parthenay, Canton: La Gâtine - 79


Petite-Lande de Gourgé
Domaine Petite-Lande de Gourgé


La commanderie de Saint-Georges-de-la-Lande (paroisse de Gourgé), appelée aussi Petite-Lande de Gourgé ou de Parthenay.
Il y a une rue de la Commanderie â Gourgé

Moulin du Gué


Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Bressuire, Canton: Le Val de Thouet, Commune: Argenton-l'Eglise - 79


Moulin du Gué, Parthenay
Domaine du Moulin du Gué au Riche


Parmi les domaines qui dépendaient de cette dernière, remarquons la Béraudière, le moulin du Gué.

Le moulin du Temple


Département: Deux-Sèvres, Arrondissement et Canton: Parthenay - 79


Moulin du Temple de Parthenay
Domaine Moulin du Temple de Parthenay


Le moulin du Temple sur le Thouet, et trois maisons situées à Parthenay, l'une dans la Grand'Rue de la basse ville, l'autre dans le faubourg Saint-Jacques, et la dernière non loin de l'église de Saint-Laurent (1).
1. Archives de la Vienne à la préfecture de Poitiers. — L'une des maisons qui ont appartenu aux Templiers se trouvait située, il paraît, dans la rue Tête-de-Cheval, où on la voit encore sur la droite en montant. Trois petites fenêtres géminées sont pratiquées dans sa façade qui paraît remonter à une haute antiquité. Une autre, située au bas de la rue de Ferrole, aurait aussi, dit-on, appartenu au même ordre. Il serait fort possible que ces maisons fussent les mêmes que celles qui sont désignées dans les actes existant aux archives de Poitiers.

La commanderie de la Boissière en Gâtine, dont les domaines étaient situés dans les paroisses de Secondigny, Saint Pardoux et Pougnes, et

On avait pris les plus grandes précautions pour opérer l'arrestation des Templiers, car on avait tout à craindre de cet ordre puissant. « Vers la fin de septembre 1307, les baillis, les gouverneurs des provinces reçurent un paquet cacheté du sceau particulier du roi : on leur enjoignait de ne l'ouvrir que dans la nuit du 12 au 13 octobre ; on les rendait responsables sur leur tête de l'exécution du mandat. Le cachet fut brisé à l'heure indiquée, et les baillis trouvèrent l'ordre d'arrêter à l'instant même tous les Templiers établis dans le district (2). »
Pas un seul n'échappa.
2. Histoire des grands capitaines français, par Alex, Mazas, tome 1er, page 202.

Le commandeur de la Boissière, Jean de Bertaut, arrêté comme les autres, subit un premier interrogatoire à Saint-Maixent en présence du sénéchal du Poitou et de Jean de Jamville, huissier d'armes du roi, l'un des préposés à la garde des Templiers. L'année suivante, il fut interrogé de nouveau par l'official de Poitiers, assisté des frères prêcheurs et du doyen de l'église cathédrale. Enfin, transféré à Paris, il comparut le 12 mai 1310 devant les commissaires du pape assemblés dans cette capitale, pour être soumis à un dernier interrogatoire beaucoup plus sérieux que les précédents. Lorsqu'il eut décliné ses qualités et son âge (il avait environ cinquante ans), on commença par lui demander s'il avait déjà fait des déclarations. Il répondit qu'il avait été interrogé à Saint-Maixent, puis à Poitiers, et que là il s'était réconcilié avec l'Eglise. Alors on lui donna connaissance des nombreux chefs d'accusation formulés contre les Templiers, et on l'invita à déclarer ce qu'il savait relativement à chacun d'eux. Les révélations du commandeur de la Boissière furent précises et complètes.

Il raconta aux commissaires la manière dont il avait été reçu membre de la milice du Temple, il y avait environ dix-huit ans, par Pierre de Mainard, commandeur de Champ-Guillon de Montgagniet en Poitou. Sa réception avait eu lieu dans la chapelle de cette commanderie en présence de trois Templiers.

Pierre de Mainard, après l'avoir revêtu du manteau de l'ordre, lui avait ordonné de renier Jésus-Christ et de cracher sur une croix étendue à ses pieds. D'abord il refusa absolument de commettre ce sacrilège ; mais comme le commandeur le menaçait de le faire jeter dans un cachot, s'il n'accomplissait cet acte impie, Jean de Bertaut avoua que, sous l'impression de la crainte, il avait renié Jésus-Christ de bouche, mais non de cœur, et craché, non pas sur la croix, mais à côté. Il ajouta qu'il était persuadé qu'on l'aurait emprisonné ou maltraité s'il n'avait pas obéi : d'après sa conviction, ces rigueurs ont dû être exercées envers plusieurs récipiendaires. Après ces premières cérémonies, on lui fit prêter serment d'observer la chasteté, l'obéissance, de ne posséder rien en propre, et de ne pas révéler les secrets de l'ordre. Puis on lui ordonna de ne jamais divulguer les détails de son admission. Les commissaires lui ayant demandé s'il avait assisté quelquefois à la réception d'un candidat ou à un chapitre des Templiers, il répondit négativement. En effet, les hauts dignitaires de l'ordre étaient seuls admis dans ces réunions. Il déclara ensuite que sa réception n'avait eu lieu qu'en présence de Templiers. Les portes de la chapelle étant restées ouvertes, dit-il, plusieurs personnes voulurent y entrer, mais on leur enjoignit de se retirer. Continuant sa déposition avec la même sincérité, Jean de Bertaut déclara qu'on ne lui avait pas défendu de se confesser aux prêtres qui ne faisaient pas partie de l'ordre ; et comme preuve de ce qu'il disait, il raconta qu'aussitôt après sa réception il était allé trouver Gautier de Bruges, évêque de Poitiers, pour se confesser du sacrilége qu'il avait commis. Ce prélat lui avait conseillé de quitter l'ordre du Temple ; mais, malgré tout le désir qu'il en avait, Jean de Bertaut avoua que la crainte l'avait empêché d'abandonner les rangs de cette milice pour laquelle d'ailleurs, ajouta-t-il, il n'avait point d'affection. Quant au crime d'immoralité que l'on reprochait aux Templiers, il déclara ne rien savoir à cet égard, ajoutant même qu'il ne regardait pas cette accusation comme bien fondée (3).
3. Procès des Templiers, pièces publiées dans les Documents inédits sur l'Histoire de France, tome 1er page 270-274.

La déposition si pleine de franchise du commandeur de la Boissière prouve évidemment son innocence. Il n'a point participé aux crimes dont l'ordre fut reconnu coupable ; il ne fut point initié à ses doctrines secrètes, qui n'étaient connues que d'un petit nombre d'adeptes. S'il ne s'est pas retiré d'une société dans laquelle on n'était admis qu'en profanant la croix, il nous en donne lui-même la raison, c'est la crainte seule qui l'a retenu. Aussi c'est moins à titre d'accusé qu'à titre de témoin qu'il comparut devant les commissaires du pape, ainsi que l'atteste au surplus la qualité de témoin, testis, qui lui est donné dans le procès-verbal de sa déposition.

On connaît les résultats de cet immense procès dans lequel deux mille témoins furent entendus.

L'ordre des Templiers fut aboli par le concile de Vienne en 1312, et soixante chevaliers, jugés plus criminels que les autres, furent livrés au supplice comme relaps.

Les domaines des Templiers ayant été donnés aux chevaliers hospitaliers de Jérusalem, les deux commanderies de la Boissière en Gâtine et de Saint-Georges-de-la-Lande passèrent entre les mains de leurs nouveaux maîtres en 1313. L'ordre de Malte se trouva de la sorte possesseur de trois commanderies en Gâtine, car il en possédait déjà une autre à Saint-Remi (paroisse de Verruye) depuis les premières années du XIIIe siècle (4). Il les conserva jusqu'en 1789.
4. Archives de la Vienne à la préfecture de Poitiers, liasse I, 869, commanderie de Saint-Remi. — Le premier acte qui fasse mention de cette commanderie est de l'an 1208 ; il nous apprend le nom du commandeur de Saint-Remi à cette époque, frère Goulard.

Dans le courant de l'année 1321, pendant que le roi Philippe le Long visitait son comté de Poitou, une mortalité effrayante, dont on ne pouvait déterminer la cause, désola particulièrement l'Aquitaine. Tout à coup, vers la fin de juin, le bruit se répandit que les lépreux et les juifs empoisonnaient les fontaines, les puits et toutes les sources de l'Aquitaine. Cette rumeur était fondée sur les aveux même de plusieurs lépreux qu'on avait condamnés au supplice du feu dans la haute Aquitaine en punition de cet exécrable forfait.
Sources: Ledain, Bélisaire, Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou : depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution, page 154 à 164. Paris, Poitiers 1858. - Bnf


Passel   (60)

Maison du Temple de Passel


Département: Oise, Arrondissement: Compiègne, Canton: Noyon - 60


Maison du Temple de Passel
Maison du Temple de Passel


Nous savons peu de chose, sur cette maison du Temple. Sur la foi d'un écrivain, nous sommes allé de Noyon à Passel, plein de confiance et le crayon en main, tout prêt à dessiner les prétendus restes de l'ancien établissement des Templiers, mais nous n'avons vu que l'herbe qui verdoyait dans les prés, nous n'avons entendu d'autre bruit que la voix du laboureur dans la plaine, et le grincement des charrues.

Les premières possessions du Temple dans ce pays paraissent remonter à l'an 1146, année ou Simon, évêque de Noyon, donna aux Templiers les revenus afférents à l'autel de l'église de Tracy, avec la dîme, les hôtes, et la partie des revenus de l'église de Passel qu'il avait pu retirer des mains d'un seigneur du nom de Gui. Il y avait encore au XVIe siècle une rue du Temple à Tracy.
D'après l'inventaire des archives Départementale de l'Oise. Tome I, page 211

C'est sans doute à la maison de Passel que revint la donation faite à Saint-Jean-d'Acre, en faveur du Temple, par Beaudoin de Martinsart, vers 1204. Ce don consistait en une rente de dix muids de froment, à prendre à Dreslincourt, sur les biens du donateur.

Là se borne le peu que nous savons et que nous avons cru pouvoir attribuer à cette maison.

Il y avait, non loin du Temple de Passel, une éminence appelée aujourd'hui le Mont-Renaud, sur laquelle les Templiers avaient des droits. Renaud de Rouy (près Nesle), trésorier du roi Philippe le Bel, ayant pris en 1300 la résolution de fonder une Chartreuse, aurait acheté de Gérard de Villiers, maître du Temple pour la province de France, le mont appelé alors Hérimont, sur lequel les Templiers de Passel avaient des droits à cause du patronage de l'église de ce lieu, qui leur appartenait (février 1300-1301).
(Ms. de Fr. Sezille, chanoine de Noyon. E. Mannier se trompe en disant que Renaud de Rouy avait acheté des Templiers, la maison de Passel (p. 563).

Mais, voici bien un des coups du sort; la chute des Templiers est consommée, la maison du Temple de Passel passe aux mains des Hospitaliers, et les Chartreux du Mont-Renaud la louent aux chevaliers de Saint-Jean, pour 24 livres et l'acquit des charges qui étaient de 24 muids de grain: Visite prieurale faite en 1495. « maison nommée Passel, laquelle a esté baillée aux Chartreus. »
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Passel sous les Hospitaliers de Saint-Jean


Avec la maison qu'ils possédaient en ce lieu, les Templiers avaient le patronage et la collation de la cure de cette paroisse, dont l'autel leur avait été donné par Simon, évêque du Noyon, en vertu de ses lettres de 1146, relatées ci-devant.

On lit dans le rapport de la visite prieurale de 1495:
La maison du Temple de Passel a este bailliée par chapitre aux chartreux de Morenault, à rente perpétuelle, réservé à la religion la jurisdicion et la présentation des cures de Passel, Chiri et Ville, et oultre doivent en argent XXIIII livres, IIII muys froment, et acquittent toutes les charges que la religion souloit payer, qui montent à XXIIII muys de grain .
C'est vers 1300, que Renaud, seigneur de Rouy-en-Vermandois et de Pont-l'évêque, aurait acheté des Templiers leur maison de Passel, pour y établir une chartreuse.
Ce lieu changea alors son ancien nom d'Herimont contre celui de Mont-Renaud qu'on lui donna en souvenir du fondateur de ce nouvel établissement.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Passy-Grigny   (51)

Maison du Temple de Passy-Grigny


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Châtillon-sur-Marne, Commune: Passy-Grigny - 51


Maison du Temple de Passy-Grigny
Maison du Temple de Passy-Grigny


Jean de Croutoy, le même que nous retrouvons comme précepteur de Sennevières en 1307, aurait été précepteur du Temple de « Paci », vers l'an 1288, ayant assisté comme tel, à cette époque, à une réception faite au Temple de Viffort.

Sennevières


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Nanteuil-le-Haudouin - 60


Domaine du Temple de Sennevières
Domaine du Temple de Sennevières


Viffort


Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Essômes-sur-Marne - 02


Domaine du Temple de Viffort
Domaine du Temple de Viffort



Procès des Templiers, tome II, page 410


Item anno, indicione, pontificatu et die predictis in dicti commissarii nostrum notariorum et testium infrascriptorum presencia constitutus, juratus et requisitus eodem modo, frater Stephanus de Romania Remensis diocesis, quinquagenarius vel circa, claviger domus de Prunay dicti ordinis Templi, dixit per juramentum suum quod bene sunt XIX anni vel circa elapsi quod ipse fuit receptus in domo de Vifort juxta Castrum Tierrici, ballivie de Bria, per defunctum fratrem Nicolaum de Sancto Albano preceptorem tunc domus de Monte Suessionensi, de mandato fratris Arnulphi de Wisemale, et fuerunt presentes in recepcione sua frater Johannes de Crotay preceptor de Paci, frater Gerardus Agricola et frater Tierricus de Aibigniaco preceptor predicte domus de Vifort, nec plures quod recolat [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Præceptor de Passy


Vers 1288, frère Jean de Croutoy.

Passy-Grigny


De nos jours, cette ancienne possession templière est une ferme hôtel, vous pouvez aller sur le site voir les bâtiments: Passy-Grigny
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Paulagnat   (63)

Domaine du Temple de Paulagnat


Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Saint-Amant-Tallende - 63


Domaine du Temple de Paulagnat
Domaine du Temple de Paulagnat


Au Moyen-âge, Paulagnat devint un membre de la Maison du Temple d'Olloix. Ces derniers étaient bien implantés en Auvergne. A l'est du village, le domaine de Polagnat.
Paulagnat dépendait sous les Hospitaliers, en 1699, de la commanderie d'Olloix.
Sources: Histoire Des Communes Du Puy-De-Dôme. Généralités, Arrondissement De Clermont-Ferrand. Volume: 1. Auteur: Sous La Direction D'A.-G. Manry. Editeur: Horvath, janvier 1987


Paulhac   (23)

Maison du Temple de Paulhac


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Grand-bourg, Commune: Saint-ètienne-de-Fursac - 23


Maison du Temple de Paulhac
Maison du Temple de Paulhac


La maison du Temple de Paulhac, dans le diocèse de Limoges, maison dont il subsiste encore quelques restes, fut peut-être la plus considérable des commanderies limousines « domus Templi de Paulhac, Lemovicensis diocesis »; autrement on ne s'expliquerait guère que Pierre de Madic, Gérard de Sauzet et Raymond de Mareuil, qui furent successivement commandeurs du Temple en Auvergne et en Limousin, soient venus y tenir des chapitres.
Procès, tome II, page 124, et Procès de Clermont, Bibliothèque nationale ms. de Baluze, 395, pièce 5.

Les derniers commandeurs de Paulhac furent:
De 1280 à 1285 ou 1290, frère Jean de La Chaussade.
De 1286 environ à 1293, frère Jean Reynaud de Saint-Hilaire, dont le frère était commandeur de La Bussière-Rapy.
Et enfin de 1298 environ à l'arrestation des Templiers, frère Humbert de Conborn, chevalier.

Le Procès nous montre Jean de La Chaussade, alors qu'il était précepteur ou commandeur de Paulhac, allant, sur l'ordre de Francon de Bort, recevoir en 1280, à la saint Martin d'hiver, en la maison du Mas-Dieu-de-Loubert « Procès, tome I, page 611 », ou bien encore vers l'an 1284, en la maison de la Croix-Mazerat « Procès de Clermont, Bibliothèque Nationale manuscrit de Baluze, 395, pièce 32 »; le même procès nous le montre aussi simple spectateur, lors du passage à Paulhac de Francon de Bort, en cette même année.

Procès, tome II, pages 228-229


Credebat tamen quod reciperentur sicut ipse fuit receptus, circa instans festum Assumpcionis beate Marie erunt V anni, in capella domus Templi de Paulhaco Lemovicensis diocesis, per fratrem Humbertum de Conborino militem quondam, presentibus fratribus Helia Aymerici, detento in Pictavia, Roberto Guillelmi preceptore de Podio Bonino, detento in Lemovicinio, servientibus, et Guillelmo de Preyssac milite quondam.

Videlicet quod ipse receptus fuerat in capella domus Templi de Paulhaco Lemovicensis diocesis, per fratrem Franconem de Bort militem quondam, circa instans festum Ascensionis Domini erunt XXVII anni, presentibus fratribus Johanne las Chaussadas preceptore dicte domus, Dionisio de Castris et Ademaro la Brugieyra servientibus, deffunctis.

Il est à supposer que les commandeurs de maisons du Temple, ne recevaient ou n'allaient recevoir que par ordre de leur commandeur provincial; ainsi le dernier précepteur du Temple du Palais n'avait été reçu, en 1285, à Paulhac, par Jean de La Chaussade, que sur l'ordre de Francon de Bort déjà nommé.

Procès, tome I, page 605


Ipse autem receptus fuerat, circa festum beati Michaelis proximo preteritum fuerunt XXV anni vel circa, in capella domus Templi de Bela Chassaula Lemovicensis diocesis, per fratrem Franconem de Bort militem quondam, tunc preceptorem dicte domus, presentibus fratribus Gerardo Buyssitgra presbytero, curato tunc domus Templi de Gencils, Boneto de Vossello et Hugone Chabanas servientibus, defunctis, in hunc modum: nam instructus per Bonetum et Hugonem predictos, peciit caritatem et elemosinam domus, et obtulit se velle fieri servum esclavum ordinis

Eglise Saint Jean



Eglise Saint Jean, Commanderie de Paulhac
Eglise Saint Jean, Commanderie de Paulhac - Sources: Wikipedia



Enfin, il est un Templier que Jean de La Chaussade serait allé recevoir, en 1290, à Foulventour « Procès, tome I, page 608 », date contredite peut-être par la déposition d'un autre Templier, qui fut reçu dès 1286, à Limoges, en présence des frères Jean de Saint-Hilaire, précepteur de Paulhac, et Pierre Reynaud frère de J. de Saint-Hilaire.

Procès, tome I, page 234


Requisitus de tempore dicte recepcionis et de presentibus, respondit quod erant circiter XXIV anni, et quod fuerant presentes in ipsa recepcione fratres Robertus de Teulet miles, et Johannes de sancto Hilario serviens, tunc preceptor de Paulhaco, et Petrus Reginaldi serviens, frater carnalis predicti Johannis preceptoris de Paulhaco, et frater Hugo de Dompuho serviens, quos omnes dixit esse mortuos; in presenti de nominibus aliorum qui interfuerant dicte recepcioni sue dixit se non recordari. Requisitus in qua parte dicte domus fuit receptus et qua hora, respondit quod in aula ipsius domus intra horam prime et tercie.

Le prêtre Bernard, précepteur de Saint-Paul-la-Roche, reçu en 1293 ou 1294, par le commandeur d'Auvergne, Gérard de Sauzet, cite parmi les témoins de sa réception à Paulhac, le même Jean de Saint-Hilaire, précepteur de la maison, les maîtres de La Bussière-Rapy et du Mons « Procès, tome II, pages 122, 124, 230 et Procès de Clermont, pièce 5. »; il parle également de Raymond de Mareuil, qui fut précepteur d'Auvergne après Gérard.

Après Jean de Saint-Hilaire, vient le chevalier Humbert de Conborn ; il est question, dans le Procès, d'une admission faite par lui, en 1298, en la maison berrichonne de Lamaids.

Procès, tome I, page 235


Item, requisitus si ipse interfuerat recepcioni alicujus alterius fratris dicti ordinis, respondit se interfuisse recepcioni fratris P. de las Maiz, qui fuit receptus a fratre Humberto de Conborinio tunc preceptore de Paulhaco, in capella domus Templi de las Maiz Bituricensis diocesis.

Puis les réceptions qu'il fit à La Bussière-Rapy, en 1303.

Procès, tome I, page 617


Frater Hugo la Hugonia serviens, Lemovicensis diocesis, testis supra juratus, mantellum deferens, etatis XXII annorum vel circa, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire de eis nisi quod sequitur, videlicet: quod ipse, una cum fratre Helia Galabrii Lemovicensis diocesis, serviens, fuit receptus, in instanti vigillia festi Pentecostes erunt VIII anni vel circa, per fratrem Humbertum de Conbrino quondam militem, tunc preceptorem de Paulhaco, presentibus fratribus Stephano las Gorsolas et Aymerico de Primi, testibus supra examinatis, et Guillelmo de Brevasa, et Petro Maliani servientibus, et Guidone de Malo Monte milite, in capella domus Templi de Buxeria Raspit Lemovicensis diocesis, in hunc modum: nam cum peciissent panem et aquam et societatem fratrum ordinis, sicut instructi fuerant, et fuisset eis responsum quod grandem rem petebant et quod bene deliberarent, quia oporteret eos abjicere propriam voluntatem et multa alia aspera sustinere.

Et à Blaudeix.

Procès, tome II, pages 86


Dixit namque se fuisse receptum, in festo Omnium Sanctorum proximo preterito fuerunt sex anni, in capella domus Templi de Blandesio (Blaudeix) Lemovicensis diocesis, per fratrem Humbertum de Comborino militem quondam, preceptorem tunc de Pulhaco, presentibus fratribus Petro de Remeys presbitero, Guillelmo de Chambonent, Guidone de la Chastareda et Aymerico de Copiac militibus, Guillelmo Calabru preceptore de Viveriis, Guillelmo Brivatz, et Guillelmo de Podio Vinali servientibus, Lemovicensis diocesis vivis, in hunc modum...

Il y a aussi des admissions faites, à Paulhac même, par Humbert; par exemple celle d'un chevalier reçu en 1300, en présence de dix ou douze frères dont frère Giraud, chapelain « Schottmuller, tome II, page 66. ». Interrogè à Rome, ce chevalier dit avoir été mis quelque peu à la torture. »

Celle d'un autre chevalier, au mois de septembre 1304.

Procès, tome II, page 127


Frater Guido de la Chastaneda miles, Lemovicensis diocesis, testis supra juratus, mantellum ordinis et barbam defferens, triginta annorum vel circa, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Claramontensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur: videlicet quod ipse receptus fuerat in capella domus Templi de Paulhaco Lemovicensis diocesis, in instanti mense septembris, erunt quinque anni, ut sibi videtur, per fratrem Ymbertum de Comborino militem quondam, preceptorem dicte domus, presentibus fratribus Stephano las Gorsolas, teste supra examinato, Guidone de Malo Monte milite, et Guidone Bruratz serviente, qui detinetur in Lemovicinio et quondam presbitero, ac aliis de quibus non recolit; a quo receptore petita societate ordinis et sibi concessa, fecit eum jurare quod non revelaret secreta capitulorum.

Et enfin celle d'un sergent, en 1306.

Procès, tome II, page 227


Credebat tamen quod reciperentur sicut ipse fuit receptus, circa instans festum Assumpcionis beate Marie erunt V anni, in capella domus Templi de Paulhaco Lemovicensis diocesis, per fratrem Humbertum de Conborino militem quondam, presentibus fratribus Helia Aymerici, detento in Pictavia, Roberto Guillelmi preceptore de Podio Bonino, detento in Lemovicinio, servientibus, et Guillelmo de Preyssac milite quondam. A quo receptore peciit panem et aquam et societatem ordinis, quibus sibi concessis, fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, vivere sine proprio, servare bonos usus et bonas consuetudines ordinis, non revelare secreta capituliorum, et pro alio ordine non dimittere ordinem supradictum, et quod esset servus et esclavus ordinis; et imposito sibi mantello, ipse receptor et astantes fuerunt osculati in ore, et dictus testis fuit eciam osculatus ipsum receptorem in humero, ex parte anteriori, super vestes.

Voir encore pour Paulhac, Procès tome I, page 170 et Schottmuller, tome II, page 18.
C'est sans doute par erreur que Pierre du Carrefour, commandeur de Chamberaud, est dit commandeur de Paulhac (Procès de Clermont, pièce 14).

Præceptors de Paulhac


Vers 1280-1286, frère Jean de La Chaussade, sergent.
Vers 1286-1293, frère Jean Reynaud, de Saint-Hilaire, sergent.
Vers 1298-1306, frère Humbert de Conborn, chevalier.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Pauligne   (11)

Domaine du Temple de Pauligne


Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Limoux- 11


Domaine du Temple de Pauligne
Domaine du Temple de Pauligne


1133, 26 mars-1134, 18 mars


— Alet, abbaye de Notre-Dame
— Guilhem d'Alaigne donne en alleu à la milice du Temple, dans la « villa » de Pauligne, Pierre Oto avec son casal, ses fils, ses frères et tout ce qui leur appartient.
Sources: Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965

1133 26 mars - 1134 8 avril


— Guillaume d'Alaigne donne à l'Ordre du Temple un homme de Pauligne.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.


Paulon   (13)

Domaine du Temple de Paulon


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Arles, Canton: Saintes-Maries-de-la-Mer - 13


Domaine du Temple de Paulon
Domaine du Temple de Paulon


La maison de Paulon apparaît en 1275, nº 149. Un hospicium dans la bourgade des Saintes-Maries est attesté par l'inventaire de 1309, nº 173.

Les centres d'exploitation: commanderies rurales et granges


Dans les zones de colonisation de la Camargue, l'isolement des granges au sein des sylves ou des marais est encore plus marqué: Chartier du Temple d'Arles, nº 172. Les confronts mentionnant des champs attenants ou des. plans d'eau (brasures du Rhône, marécages) ne laissent guère de doute sur la localisation en pleine campagne de nombre de ces granges: c'est le cas à Paulon, Saliers et Rupta.

Les textes médiévaux ne révèlent pas grand chose de ces granges. Tout juste sait-on par exemple que celle de Clamadour était composée de quatre bâtiments et que celle de Paulon en possédait cinq avec une cour.

Tout juste sait-on par exemple que la grange de Clamadour était composée de quatre bâtiments et que celle de Paulon en possédait cinq avec une cour. Paulon: Chartier du Temple d'Arles, nº 173 (octobre 1309): dicti mansi seu grangiam in qua quatuor domos constructas cum sua curte.

Une économie de rentiers


Le raisin provenant des vignes concédées à mi-fruit était sans doute apporté dans les maisons templières au moment des vendanges. Il n'est pas rare en effet d'y rencontrer pressoir ou autres instruments à vinifier, tandis que certaines conservaient en 1308 des réserves de vin. Mentions de pressoir à Châteauneuf et dans le cellier de Saliers et de marmites à bouillir le vin à Saliers. L'enquête de 1308 évoque à Arles deux cuves à vin et, dans le cellier, neuf tonneaux dont trois pleins de vin dit « médiocre » ou « mineur », et à Paulon, trois tonneaux de vin rouge.

Le maintien de la réserve


En Petite-Camargue, la maison d'Arles possédait quelques biens à Corrège, mais surtout à Méjanes et à Paulon.

Au manse de Paulon, pas de mention de réserve, mais la présence de vingt deux boeufs de labour donne une mesure de la surface que les ouvriers du Temple pouvaient travailler. A titre indicatif, dans le Larzac du XVIIIe siècle, une paire de boeufs était capable de labourer cent hectares, A.-R. Carcenac, Les Templiers, page 99.

La réserve de terres emblavées compte alors cinq cents séterées pour la grange de Trébon, trois cents séterées pour celle de Paulon et deux seulement pour celle de Lansac, soit un total de cent quarante hectares.

La maison d'Arles exploite surtout trois cents quarterées de vignes soit cinquante cinq hectares, tandis que celles de Trébon et de Paulon n'ont que six quarterées chacune.

Les facettes multiples de l'élevage


Les granges sont au coeur du système pastoral, notamment celles de Paulon, de La Vernède ou d'Argence.

La maison d'Arles a ainsi rassemblé de nombreux herbages dans le Trébon jusque dans les tènements de Laurade, Lansac ou Paulon et elle s'est souciée de s'en faire confirmer l'usage par les seigneurs locaux 242. Là, les granges sont au coeur du système pastoral, notamment celles de Paulon, de La Vernède ou d'Argence.

En 1308, la grange de Paulon conserve 107 porcs et on en trouve 16 à Saliers.
En 1308-1309, à part une dizaine de chevaux au manse de Paulon, dont un poulain et deux jeunes roncins, les bêtes présentes dans les autres granges ne sont probablement que des animaux de bât ou de trait.

Quelques années plus tard, un procès avec la communauté d'Arles montre que les frères vendent du fourrage à partir de leur grange de Paulon.

La visite de 1309 indique encore la présence d'araires (charrue ou outil ancien pour labour) à Paulon et à Laurade.
Sources: Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) - Presses Universitaires de Lyon - 2005


Pavillon-Sainte-Julie   (10)

Domaine du Temple de Pavillon-Sainte-Julie


Département: Aube, Arrondissement et Canton: Troyes, Commune: Villeloup - 10


Domaine du Temple de Pavillon-Sainte-Julie
Domaine du Temple de Pavillon-Sainte-Julie


Sur le finage de Pavillon-Sainte-Julie, la plus grande partie des terres de la commanderie de Payns, certainement données par Hugues de Payns lui-même, les Templiers y possédaient environ 20 hectares.

Mais le Cartulaire du Temple est muet sur la provenance exacte de cette propriété, de beaucoup la plus importante de la commanderie de Payns.

Pavillon-Sainte-Julie


Pavillon (Le) ou Le Grand-Pavillon, deuxième canton de Troyes.
— Le Grand Pavillon, 1328 (Prisie de Châtellenie de Payns)
— Pavillon, 1506 (Inventaires des titres concernant la commanderie de Troyes)
— Pavilio, Pavillo, XVIIe siècle (Pouillé)
— Les Pavillons, XVIIIe siècle (Pouillé)
— Diocèse, ancienne coutume de la baillie de Troyes; Châtellenie de Payns; Gouvernement et général de Champagne; élection de Troyes.

Le Petit Pavillon


Pavillon (Le Petit), hameau territoire de Payns.
— 1328 (Prisie de la Châtellenie de Payns)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.


Payns   (10)

Maison du Temple de Payns


Département: Aube, Arrondissement et Canton: Troyes, Commune: Payns - 10


Maison du Temple de Payns
Maison du Temple de Payns


La maison de Payns et ses dépendances, sous les Templiers, de 1128 à 1307.

Venu au Concile de Troyes en 1128 pour y plaider la cause de l'Ordre qu'il avait fondé dix ans auparavant, nous avons tout lieu de croire que Hugues de Payns eut à coeur de faire une première fondation dans le pays dont il était originaire et dont il portait le nom. Nous n'avons cependant de ce fait aucune preuve positive; il n'est pas historiquement établi, rigoureusement démontré et par conséquent on ne doit pas l'admettre comme certain.

Si l'absence de documents est un obstacle à la certitude, elle ne saurait constituer un argument sérieux contre la grande probabilité de l'opinion que nous émettons, car de 1118 à 1143 cette absence est générale en ce qui concerne l'Ordre du Temple. La lacune, que nous constatons et due nous déplorons, existe pour toutes les autres maisons, même pour celle de Paris, la plus fameuse de France. Partout les titres primordiaux ont disparu, de sorte que si nous connaissons les noms de quelques chevaliers, compagnons de Hugues de Payns, nous ne savons rien de précis touchant les premières fondations et les premiers développements de l'Ordre en Occident.
Du très probable passons au certain et venons à l'histoire proprement dite.

Eglise de Payns



Eglise de Payns
Eglise de Payns


La baillie de Payns, c'est-à-dire l'ensemble des possessions et des droits de la Commanderie, comprenait cinq villages:
Payns.
Savières.
Saint-Mesmin.
Messon et le Pavillon.
de là, pour donner plus de clarté à notre travail, la division de ce premier chapitre en cinq paragraphes, dans lesquels nous exposerons tout ce que nous avons pu découvrir sur l'origine, le développement et l'administration des biens de la Commanderie dans chacune de ces localités.
Le classement chronologique des documents que nous allons relater demanderait que Savières fût placé au premier rang, mais en vertu du proverbe: « à tout seigneur tout honneur », nous avons jugé bon de commencer par le chef-lieu.

Comme nous venons de le dire, il ne reste pas le moindre document écrit relatif à la donation que le fondateur de l'Ordre du Temple fit à sa famille religieuse, de la totalité ou d'une partie des biens qu'il possédait à Payns, et si, plus tard, nous arrivons à en déterminer l'importance, ce sera en procédant par élimination.
La libéralité la plus ancienne consentie en faveur des Templiers à Payns et dont l'histoire ait gardé le souvenir n'est pas antérieure au 17 mars 1181. C'est celle de la comtesse Marie, (Marie, fille de Louis VII, mariée en 1164 à Henri le Libéral. veuve en 1181, morte en 1198) qui, veuve du comte de Champagne Henri le libéral, donna au Temple, pour le repos de l'âme de son mari, le droit de terrage, qu'elle avait à Payns. On appelait terrage le droit qu'avait le seigneur de prendre, chaque année, une portion déterminée de la récolte. Cette donation de la comtesse ne figure pas dans le Catalogue des actes des comtes de Champagne dressé par M. d'Arbois de Jubainville.

Dans la suite, quelques-unes des terres soumises à ce droit se trouvèrent cultivées par des hommes de l'abbaye de Molesme habitant Villeloup (Aube, arr. et cant. de Troyes), et les moines crurent pouvoir se dispenser de payer la redevance dont elles étaient grevées, comme ils voulaient d'ailleurs se dispenser de payer la dîme pour les terres que leurs hommes cultivaient à Savières (Aube, arr. d'Arcis-sur-Aube, cant. de Méry).
De là récriminations et discorde entre les deux établissements religieux. Ils eurent toutefois le bon esprit de s'entendre sans porter l'affaire devant les tribunaux et même sans recourir à des arbitres. En 1203, Guy de Brienc, maître du Temple en France, notifia que la paix était conclue sur les bases suivantes: chaque année, dans l'octave de la Saint-Remi, l'abbé de Moslesme paierait aux Templiers, dans leur maison de Payns, comme droit de terrage, trois muids d'avoine, mesure de Troyes. D'autre part, dans le cas où l'abbé serait inquiété à propos de ce terrage, c'est-à-dire sans doute dans le cas où le droit lui serait réclamé par d'autres, le précepteur du Temple serait tenu de lui prêter aide et assistance (Emile Socard: Chartes extraites des cartul. de Molesme, p. 131).
Au mois de décembre 1213, Pierre, noble homme de Terrantes (Terrantes, localité détruite, commune de Michery, Yonne, arr, de Sens, cant. de Pont-sur-Yonne.); et noble dame Emeline, sa femme, reconnurent, sous le sceau d'Hélye, abbé de Sainte-Colombe de Sens, avoir donné aux Templiers de Payns le tiers d'un petit vivier, sis entre la motte du dit Pierre et le moulin. Quant aux deux autres tiers, ils les leur cédèrent pour cent sols, monnaie de Provins. Gilles, fils de Pierre et d'Emeline, approuva et le don et la vente.
La charte n'indique pas dans quel pays était situé le vivier, ce qui nous porte à croire que c'était à Payns même; par contre, après avoir relaté que le donateur et frère Rolend ont reconnu les limites du vivier (sicut frater Rolendus et predictus P. proculcaverunt), elle spécifie que les Templiers auront la faculté de le curer du côté de la motte, à la condition toutefois de ne causer aucun dommage à la dite motte.

En 1219, le chevalier Pierre de Payns (Pierre de Payns vivait encore en mai 1225 et il servit alors de caution à Milon de Lirey. - Cf. Lalore Cartul. de Mortier-la-Celle, p. 183.) donna aux Templiers deux hommes de corps, Richard et Girond, ainsi que leur soeur, Hersende, enfants de défunt Rosicard de Villepart (Aube, comm. de Breviandes, arr. et cant. de Troyes). Pierre tenait ces serfs des enfants d'Itier de Payns, son frère, aussi promit-il que, dans un an et un jour, il ferait approuver sa libéralité par ses neveux. Il donna, comme garant de sa promesse, Ebrard, talemetier (Boulanger) de Troyes et, comme caution pour le fief qu'il tenait du Temple, le chevalier Geoffroy de Villemereuil (Aube, arr, de Troyes, cant. de Bouilly), qui s'engagea avec serment « per creantam ejus. » Le tout fut notifié sous le sceau de Guyard, archidiacre et official de Troyes, au mois d'avril 1219.
Un autre chevalier, Pierre de l'Orme (de Ulmo) et Marie de Payns sa nièce, donnérent, d'un commun accord, aux Templiers, un homme de corps nommé Perrin, avec tous les droits qu'ils pouvaient avoir sur lui. Cet homme habitait Payns et était fils de Michel, surnommé Chair de Porc.

Les donateurs reconnurent leur libéralité devant l'official de Troyes, Nicolas. L'official envoya à Payns son clerc juré, pour recevoir le consentement et l'approbation de la femme de Pierre de l'Orme, Gilette, qui se trouvait sans doute dans l'impossibilité de se rendre à Troyes.
L'acte fut scellé du sceau de la Cour de Troyes en septembre 1244 (Arch. de l'Aube).

L'abbaye de Montier-la-Celle (Abbaye bénécictine fondée par saint Frobert, de Troyes, au sud-ouest de cette ville, vers 660) avait à Payns un prieuré.
Un commandeur du Temple, Pierre de Tutèle (Probablement Tudela au royaume de Navarre), ayant donné aux religieux de ce prieuré, pour y planter de la vigne, une contrée ou pièce de terre appelée « sur les Traversains », l'abbé de Montier-la-Celle, Guillaume, par reconnaissance céda gratuitement aux Templiers moitié de la dîme de vin de cette contrée (L'abbaye de Montier-la-Celle avait sur la dîme de Payns un droit qui lui fut reconnu dés 1163 par le pape Anastase. Ce droit s'accrut successivement par suite des donations de Garnier, curé de Moussey de Joffroy en 1201, fils de Martin Farsi de Payns, en 1202, et par la vente consentie par Etienne de Payns, écuyer en 1236. Cf. Lalore, Cartul. de Montier-la-Celle, 102, 104, 132, 209, 199.).
Il fut stipulé que dans le cas où, les vignes seraient arrachées et converties en champs, les Templiers n'en continueraient pas moins à percevoir la moitié de la dîme. Cette gratification fut notifiée sous le sceau de l'abbé Guillaume, au mois de juillet 1261(Arch. de l'Aube).

En mars 1262, le Commandeur de Payns était frère André de Joigny, et il occupait ce poste depuis quelque temps déjà puisqu'il atteste alors avoir, « ça en arriers », loué pour 12 ans, à Bonin de Burgont, Jean, dit Léger, et Perrin, fils de Godefroi, une pièce de terre sise au « Tertre Saint-Père » et « qui souloit estre vigne » (Les tenants et aboutissants sont ainsi indiqués dans l'acte « de lez la terre Michel dit le Res, d'une part, et de lez la terre feu Jacques Burgont d'autre part. »). Le prix de la location fut 20 sols de « provenisiens forz », payables annuellement en la maison du Temple de Payns, le lendemain de la Toussaint (Arch. de l'Aube).

D'une location passons à un échange. Un habitant de Payns, Pierre Grubèle céda aux Templiers une pièce de terre de quatre arpents, sise devant le Temple, au-dessus de l'orme de frère Andriel, et une autre de deux arpents, sise entre les plantes de Payns. En compensation, les Templiers donnérent aux époux Grubèle et à leurs héritiers le champ qu'ils possédaient près de « la Fosse au Renard », et dont la contenance n'est pas indiquée. Le contrat fut ratifié par Thibaut, roi de Navarre, comte de Champagne et de Brie, avec cette clause que Pierre Grubèle paierait, pour le champ dont il devenait propriétaire, les redevances de cens et de terrage dont étaient grevées les deux pièces de terre cédées aux Templiers, et que ceux-ci posséderaient désormais comme biens de mainmorte.
Ce fut à Payns même que Thibaut scella ce contrat, au mois d'août de l'an 1263 (Arch. de l'Aube, 31 H 14 bis, fol. 190 vº, 131 rº. Ce n'est pas le seul acte des comtes de Champagne qui soit daté de Payns; nous pouvons en citer au moins deux autres, l'un de 1161 dans Lalore: cart. de l'abbaye de Saint Loup, p. 59, et l'autre de 1223, même source, cartul. de l'abbaye de Saint-Pierre, p. 163. Ce sont là des preuves formelles que les comtes de Champagne avaient des relations intimes soit avec les seigneurs de Payns, soit avec les Templiers et qu'ils ne dédaignaient pas d'aller les visiter.).

Parmi les bienfaiteurs de la maison du Temple de Payns, deux habitants de ce village, Félix, surnommé « Cun Chie Char », et Marie, sa femme, méritent une mention spéciale. Désireux d'assurer leur salut par l'exercice de la charité même après leur mort, ils se présentèrent, sains d'esprit et de corps, devant l'évêque de Troyes, Nicolas de Brie, et le prièrent de recevoir et d'enregistrer sous son sceau, l'expression de leurs dernières volontés. L'évêque dut le faire d'autant plus volontiers que Félix et sa femme consacrèrent presque tout leur patrimoine à des ouvres pies. Ils léguèrent en effet:
— Au recteur de l'église de Saint-Lyé, leur curé, 20 sols tournois.
— Au chapelain de la dite église, 3 sols tournois.
— Au clerc, 2 sols.
— A la Fabrique de Saint-Lyé, 2 sols.
— A la Fabrique de l'église de Payns,.5 sols.
— A chacun de leurs filleuls et à chacune de leurs filleules, une brebis.
— A chaque veuve du village de Payns, un bichet de blé.
— A chaque Maison-Dieu ou hôpital, de Troyes, 2 solsl.
— Aux lépreux de Payns, 10 sols.
— Aux moines de Saint-Sépulcre (Aujourd'hui Villacerf, Aube, arr. et cant. de Troyes), 10 sols.

A la maison du Temple de Payns, dans le cimetière de laquelle ils voulaient être enterrés :
1 — Une pièce de vigne d'un demi-arpent, sise au-dessus de la dite maison et mouvant d'elle.
2 — Une pièce de terre de 3 arpents, sise au Val Delmos, près des Hastes de la terre du Temple.
3 — « Decem pecudes armelinas », littéralement dix bêtes à peau d'hermine, mais plus vraisemblablement, dix bêtes armailles, de la valeur de dix livres, ou les dix livres en argent, si, au moment de leur mort, ils n'avaient pas les dix bêtes.
4 — Leur lit de plume, garni de ses couvertures.
5 — Au chapelain de la Maison du Temple, 5 sols, et au clerc de la dite maison, 3 sols.
A la mort de l'un des testateurs, le survivant devrait délivrer la moitié de ces différents legs.
Pour l'autre moitié, Félix et Marie désignèrent, comme exécuteurs testamentaires, le curé de Saint-Lyé et le commandeur du Temple de Payns, quels qu'ils fussent.
Scellé du sceau de l'évêque de Troyes, ce testament porte la date de février 1265 (v. st.).

Très édifiant au point de vue religieux, ce document n'est pas sans intérêt au point vue historique; il nous révèle l'importance de la Commanderie qui avait un chapelain, un clerc et un cimetière spécial; il nous apprend, en outre, que dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Payns n'était pas paroisse, mais simple secours de Saint-Lyé, et que la lèpre y sévissait encore.

A la même époque Herbert de Payns, surnommé Habeille, et Blanche, sa femme, donnérent aux Templiers tous leurs biens meubles, présents et à venir, ainsi qu'une vigne sise finage de Payns (Cette vigne tenait d'une part à la vigne de Jean, dit Grivel, et d'autre part à celle de Jean, fils de Pierre, surnommé Pucelle) et mouvant de la censive du Temple. Faite à titre irrévocable, sous la réserve toutefois de l'usufruit viager, cette donation entre vifs fut notifiée au mois de mai 1267 par l'official de la Cour de Troyes, à la juridiction de laquelle les donateurs déclarèrent se soumettre (Arch. de l'Aube).
Sources: Templiers et Hospitaliers dans le diocèse de Troyes. La Commanderie de Payns et ses dépendances: par l'Abbé A. Pétel; 1872

Payens dans les actes du procès


La maison du Temple de Payns « de Paians », « de Payans », « de Païens », « de Paganis », serait l'une des plus anciennes de l'Ordre, si, comme nous le croyons, elle dut son origine au fondateur même du Temple.

Le Procès ne nous permet guère de remonter plus haut que les environs de l'année 1271, à la Noël, époque à laquelle des réceptions eurent lieu dans la maison.

Procès, tome II, page 385


Frater Galterus de Paians, etatis octoginta annorum vel circa, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepeionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Paians, triginta sex anni erunt in instanti festo Nativitatis Domini, per fratrem Theobaldum de Breteuil, presentibus fratre Thoma Normanno et fratre Symone de Paians et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.

Le Temple de Payns était du diocèse de Troyes et avait chapelle; il fut de plus le centre d'une petite baillie, dont l'un des précepteurs fut frère Jean « de Marciis » ou « Ademari », chevalier. Il est vrai que Jean est dit seulement précepteur de la maison, à propos d'une réception faite par lui vers 1298

Procès, tome II, page 268


Frater Raynaldus Belli Pili serviens, Cabilonensis diocesis, testis supra juratus, quinquagenarius vel circa, qui voluntarie mantellum dimiserat, et radi fecerat sibi barbam devoluntate preceptoris sui, sub quo morabatur in ducatu Lotharingie, in domo Templi de Villencourt, post capcionem aliorum fratrum in regno Francie, cum quo nundum inquisitum fuerat per aliquem prelatum, ut dixit, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur: videlicet quod ipse receptus fuerat in capella domus Templi de Paganis Trecensis diocesis, in instanti festo Omnium Sanctorum, erunt circiter XIII anni, per fratrem. Johannem de Mars preceptorem tunc dicte domus, presentibus fratribus pluribus mortuis, inter quos fuerunt fratres Petrus de Trecis et Symon de Bretenay [...]

Mais ailleurs, par exemple vers 1291 ou 1298, c'est comme précepteur de la baillie de Payns qu'il se rend au Temple de La Neuville, près Châlons, sur l'ordre du visiteur Hue de Perraud:

Procès des Templiers, tome I, page 406


Ipse autem receptus fuerat in domo Templi de Nova Villa juxta Catbelanum, per fratrem Johannem Ademari quondam militem, tunc preceptorem ballive vocate de Paganis, in festo Nativitatis beati Johahhis Baptiste proximo preterito fuerunt XVIIII vel XX anni, in capella dicte domus, inter primam et terciam, presentibus fratribus Andrea de Rocha, presbitero quondam, Hugone de Gabilone milite, quem credit esse vivum, Johanne de Aubon serviente [...]

Procès des Templiers, tome II, page 366


Item in presencia religiosi viri fratris Laurencii de Nannetis ordinis Predicatorum, commissarii dicti inquisitoris, nostrum notariorum et testium infrascriptorum, anno, indicione, mense, die et pontificatu predictis, frater Ymbertus de Sancto Jorio miles, etatis quadraginta annorum, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit perjuramentum suum quod receptus fuit apud Novam Villam Cathalaunensis diocesis novem anni velcirca sunt, per fratrem Johannem Ademari militem dicti ordinis, de precepto fratris Hugonis de Paraudo, presentibus fratre Ymberto de Crimen, ut videtur sibi, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recordatur.

La même année, Jean assiste à Paris à un chapitre général tenu en présence de deux cents frères « Procès, tome I, page 407 »; puis nous le trouvons en 1303 et en 1305 procédant à des réceptions en des maisons de sa baillie sans doute, celles de Thors « Procès, tome II, page 266 » et de Ruetz, du diocèse de Châlons; dans ce dernier cas, Jean n'est même désigné que comme précepteur de la maison de Ruetz, « de Royers », « Procès, tome I, page 630. »

Le receveur de Champagne pour le roi, frère Raoul de Gisy déjà nommé, dut aller à Payns à diverses reprises, vers 1302 ou 1303 et vers 1305 « Procès, tome I, page 571 et tome II, page 354 »; quant au dernier précepteur de Payns, ce fut frère Ponsard de Gisy « Procès, tome I, page 36 » parent, peut-être de Raoul.

Procès des Templiers, tome I, page 36


Post hec, eisdem loco et die, frater Ponzardus de Gysiaco preceptor de Paians, adductus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum, et requisitus per eosdem si volebat defendere ordinem memoratum, respondit quod articuli qui sunt impositi dicto ordini,[...]

Procès des Templiers, tome II, page 383


Item frater Fulco de Trecis, etatis XXVIII annorum vel circa, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Sanceyo juxta Trecas, decem anni sunt, per fratrem Radulphum receptorem tunc Campanie, presentibus fratre Galtero de Paians et fratre Radulpho de Compendio, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.

Procès des Templiers, tome I, page 104


Johannes de Foresta Lingonensis, Guillelmus de Sornayo miles Pictavensis, Thomas de Bonchancuria Amblanensis, Johannes de Villaribus Suessionensis, Gervasius de Fallasia Sagensis, Cristianus de Chaumerio Laudunensis, Millo de Paians presbyter Lingonensis, P. de Bragella Belvacensis, Johannes de Septem Montibus presbyter Suessionensis, Guillelmus de Puteolis Parisiensis, [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Præceptors de la baillie de Payns


Vers 1298-1303, frère Jean de Mars, chevalier.
En 1307, frère Ponsard de Gisy.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Maison du Temple de Payns


En 1263 (1262 mars), Frère André de Joigny, commandeur de la baillie de Payns, amodie des terres appartenant aux templiers de Payns au lieu dit le Tertre.
Archives de l'Aube. Cartulaire des Templiers, fonds 190.
Sources: Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, avec des documents inédits et des pièces justificatives. T. 5 - par Ernest Petit. - Lechevalier (Paris) - 1885-1905

Payns


Payns, canton de Troyes.
— Paencie, au plus tard 1100 (charte de Hugues, comte de Troyes, Archives de l'Aube).
— Payens, 1213 (Cartulaire du Temple)
— Domus Templi de Pedanis, 1261 (Cartulaire du Temple)
— Leprosi de Payens, 1265 (Cartulaire du Temple)
— Paians, Payans, 1309 (Procès des Templiers)
— Payens était une ancienne Maison du Temple devenus commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— La châtellenie de Payns comprenait: Barberey-aux-Moines, Blives, Courlanges, La Cour-Saint-Phal, Fontaines-Saint-Georges, Le Pavillon, Payns, Riancey autrefois Villacerf ou Villarcel, Saint-Lyé, Saint-Mesmin et Savières.

— Peanz, 1113 (chartes le l'abbaye de Montieramey)
— Paanz, 1121-1145 (chartes du prieuré de Foicy)
— Sancta Maria de Pedaneis, 1139 (cartulaire de Montier-la-Celle)
— Prienz, 1139-1146 (cartulaire de l'abbaye de la Rivour)
— Paence, vers 1140 (cartulaire de l'abbaye de la Rivour)
— Payenz, 1140 (Gall. christ. tome XII, page 260-277)
— Paenz, 1145 (chartes du prieuré de Foicy)
— Paennium, 1147 (chartes de Henry de Carintbie, évêque de Troyes, archives de l'Aube)
— Paencium, 1161 (cartulaire de l'abbaye de Rivour)
— Paeancium, 1161 (Camusat, Promptuarium, folio 308)
— Peancium, 1161 (cartulaire de l'abbaye de Saint-Loup)
— Pahans, 1170 (chartes de, l'abbaye de Rivour)
— Paiens, 1179 (chartes du prieuré de Villacerf)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.


Pech de Taurize   (11)

Domaine du Temple de Pech de Taurize


Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Lagrasse, Commune: Fajac-en-Va - 11


Domaine du Temple de Pech de Taurize
Domaine du Temple de Pech de Taurize


Les Templiers y possédaient des terroirs de moindres importances et quelques terres cultivées.

Pech de Taurize


— Aux confins des commune de Fajac-en-Val, de Molières et de Villar-en-Val.
— Terminale de Rupe Alta..., Serra de Rupe Alta, 1347 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie de Cours, tome I, 12)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Pechabou   (31)

Maison du Temple de Pechabou


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Toulouse, Canton: Castanet-Tolosan - 31


Maison du Temple de Pechabou
Localisation: Maison du Temple de Pechabou


Les Templiers possédaient un très grand domaine à Pechabou, si grand, qu'ils y construire une Maison du Temple. Malheureusement, il ne nous est pas parvenu d'informations sur ce bien de l'Ordre du Temple.

Pompertuzat


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Toulouse, Canton: Escalquens - 31


Domaine de l'Hôpital de Pompertuzat
Domaine du Temple de Pompertuzat


La seule information que je posséde, est que les Hospitaliers de Saint-Jean avaient un domaine à Pompertuzat, un village qui touche Pechabou et qui tout naturellement après la chute de l'Ordre du Temple et lorsqu'ils ont reçu en héritage les biens des Templiers, leur commanderie de Pompertuzat absorba la Maison du Temple de Pechabou.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Penne   (81)

Domaine du Temple de Penne


Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Vaour - 81


Domaine du Temple de Penne
Domaine du Temple de Penne


Les propriétés des Templiers de Vaour, dans la juridiction de Penne, étaient considérables. On a vu que les seigneurs de Penne avaient été les premiers et les principaux bienfaiteurs de l'Ordre.

La Maison du Temple de Vaour avait, dans la communauté de Penne, l'église-prieuré de Sainte-Marie-Madeleine-des-Albis, sise sur la rive droite de l'Aveyron; elle en prenait tous les fruits décimaux, mais abandonnait le quart de la dîme des grains et toute celle du vin au desservant de la paroisse pour sa pension (1).
1. Cette église, dans les titres anciens, est classée dans le diocèse d'Albi; d'après une note insérée dans la déclaration de 1632, portant que le curé avait été interdit par l'évêque de Cahors, il paraîtrait qu'elle aurait été de ce dernier diocèse. L'église voisine de Saint-Vergondin était de Cahors en 1663, d'après l'inscription d'une des clés de voûte de la nef. La partie de la rive droite de l'Aveyron de la municipalité de Penne, aurait-elle été classée dans le diocèse de Cahors ? Ces indications porteraient à le croire, et se trouvent confirmées par l'état des cures et annexes du diocèse d'Albi, en 1775, dans lequel les églises de Saint-Vergondin et de Sainte-Madeleine-des-Albis ne figurent pas; mais elles se trouvent marquées dans la carte de Cassini dans ce dernier diocèse.

Château de Penne



Château de Penne
Château de Penne.
Sources: Trutat, Eugène 1896.
Bibliothèque municipale de Toulouse, TRU C 936


Chaque habitant de cette paroisse ayant feu lui donnait, pour droit de fournage, une gélive à la Noël; les lods se levaient de 12 deniers 1 denier.

Saint-Pantaléon


Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Vaour, Commune: Penne, Lieudit: Belaygue - 81


Domaine du Temple de Saint-Pantaléon
Domaine du Temple de Saint-Pantaléon


— Les Templiers avaient acheté le tiers du dimaire de Saint-Pantaléon ; en 1632, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem n'avaient que le quart des dîmes de cette paroisse, qui avait pour annexe Saint-Michel-de-Vax ; l'évêque d'Albi, qui nommait à la cure, en avait un second quart, et le restant revenait au desservant. Chaque codécimateur contribuait à l'entretien des deux églises.

Saint-Michel-de-Vax


Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Vaour - 81


Domaine du Temple de Saint-Michel-de-Vax
Domaine du Temple de Saint-Michel-de-Vax


— Les rentes provenant de fiefs, dans la municipalité de Penne, se portaient, en 1632, à 18 setiers de blé, 4 sacs de noix, 15 setiers d'avoine, 13 sous 10 deniers, 5 gélines 1/3; et, en 1792, à 24 setiers de blé, 19 setiers d'avoine, 6 livres 4 sous, 30 gélines et 2 sous, 2 mesures de noix. Indépendamment de ces fiefs, la commanderie avait, suivant la déclaration de 1632, les terroirs de Sailliac et de Labastide-Marsan, où elle prenait 8 livres de rente, une livre de cire, une paire de chapons, et les lods de 12 un.
Sources: Toutes ces informations proviennent des dossiers personnels de M. Petitimbert, propriétaires du Relais Templiers de Vaour et cartulaire du Temple de Vaour


Percey-sous-Montormentier   (52)

Domaine du Temple de Percey-sous-Montormentier


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Langres, Canton: Villegusien-le-Lac, Commune: Cusey - 52


Domaine de Percey-sous-Montormentier
Domaine du Temple de Percey-sous-Montormentier


A Montormentier, les Templiers de La Romagne possédaient des rentes, cens et quelques terres sur Cusey.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.


Perchais (La)   (41)

Maison du Temple ou Hôpital La Perchais


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Blois, Canton: Herbault, Commune: Saint-cyr-du-Gault - 41


Maison du Temple La Perchais
Maison du Temple La Perchais


Perchais, paroisse de Saint-cyr-du-Gault.
— Elle eut des commandeurs particuliers jusqu'au XVe siècle et Jean Privé en était titulaire en 1380.
Archives de Vienne, prieuré d'Aquitaine
Sources: Dictionnaire Géographique, Historique et Biographique d'Indre et Loire et de l'ancienne province de Touraine par J.-X Carré de Busserolle, tome IV, Tours 1882.

La Perchais


Je ne peux pas dire avec précision si cette commanderie était d'origine templière, je n'ai trouvé aucun texte qui le dise.
Dans le dictionnaire historique de la Touraine de M. Carré de Busserolle, dit qu'il y avait une commanderie, sans donner plus d'informations sur son origine.

Dans l'ouvrage de M. Alain Jacquet, « Templiers et Hospitaliers en Touraine », il en parle, on peut y lire une visite prieurale de l'état de cette commanderie.
Elle était un membre de la commanderie d'Amboise. Nous savons qu'à Amboise les Templiers avaient une Maison du Temple, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, une simple maison ou hôtel.

Je pencherais personnellement pour un domaine du Temple, car le seul commandeur cité, est le Frère Jean Drive, de 1380 à 1405. On peut donc supposer que ce commandeur fut investit de cette commanderie après 1312, date à laquelle les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ont hérités les biens du Temple.
Analyse personnelle de Jack Bocar


Perchois   (10)

Domaine du Temple Le Perchois


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Ervy-le-Châtel, Commune: Saint-Phal - 10


Domaine du Temple Le Perchois
Domaine du Temple Le Perchois


Un accord entre le grand-maitre des Templiers et les religieuses de Notre-Dame de Troyes en 1254 parle de la préceptorie du Perchois et de celle de Bonlieu où il existait une chapelle en 1280 (1).
1. Cette pièce commence ainsi: « A touz ceuz qui ces présentes lettres verront, frère Guy de Basseville, grand-maistre et commandeur des maisons de l'ordre du Temple en France, salut en notre Seigneur Jésus-Christ, etc. » (Dépôt des archives de l'Aube).

Lévigny


Département: Aube, Arrondissement et Canton: Bar-sur-Aube - 10


Domaine du Temple de Lévigny
Domaine du Temple de Lévigny


On trouve un titre de 1292 qui prouve qu'ils possédaient une maison à Lévigny.

Géraudot


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Brienne-le-Château, Commune: Piney - 10


Domaine du Temple de Géraudot
Domaine du Temple de Géraudot


On trouve un titre de 1292 qui prouve qu'ils possédaient un Hôpital à Gérodot.
Sources: M. de Caumont. Bulletin monumental, Volume 16 Par Société française d'archéologie, collection de mémoires et de renseignements sur la statistique monumentale de la France. Paris 1850.

Domaine du Temple Le Perchois



C'est une propriété privée, elle ne se visite pas
Ferme du Perchois
Ferme du Perchois - Sources: Inconnue


19 mars 1254, Nogent-sur-Seine.
— Marguerite et Thibaut V font connaître les termes d'une transaction entre les Templiers d'une part, l'abbaye de Notre-Dame-aux-Nonnains de Troyes et les habitants de Fays, vassaux de cette abbaye, d'autre part. Les habitants de Fays avaient mis le feu à la grange des Templiers au Perchois, et avaient à main armée enlevé du bois dans la forêt du Perchois où ils avaient droit d'usage.
Originale, H, fonds de Notre-Dame-aux-Nonnains.
Sources: Histoire des ducs et des comtes de Champagne, Volume 5 Par Henry Arbois de Jubainville, Léon Pigeotte. Paris M. D. CCC. LXIII.

Domaine du Temple Le Perchois


Il ne nous reste aucuns titres primordiaux sur cet ancien établissement, qu'on nommait autrefois Commanderie de l'Hôpital. Le Commandeur avait dans sa terre et seigneurie du Perchois toute justice, haute, moyenne et basse. Son domaine consistait en un château et une chapelle entourés de larges fossés. Dans l'enclos du château on trouvait un grand jardin, puis un bois au bout duquel étaient bâties plusieurs métairies. Les terres qui en dépendaient comprenaient 1230 arpents, dont plus de la moitié était en bois, qu'on nommait le Bois de l'Hôpital.

Ferme du Perchois



C'est une propriété privée, elle ne se visite pas
Ferme du Perchois
Ferme du Perchois - Sources: Association Ordre de Saint-Jean


Dans les terres à labour, situées le long de la Haye aux Filles, on voyait plusieurs étangs, nommés l'étang de la Vieille-Taillerie, près du chemin de Tonnerre ; l'étang de Dos-d'Ane, à la suite du précédent ; l'étang de Renouillat, près du Pont-aux-Verrières ; l'étang Robin, au-dessus de ce dernier ; l'étang de la Jeune-Tuillerie, près du Château ; l'étang Fagot ; l'étang Jaquot et l'étang des Fourches.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Le Perchois


— Hameau sur la commune de Saint-Phal.
— Perchoi, 1196 (charte de l'abbaye de Notre-dame-aux-Nonnains)
— Perchoy, 1216 (charte de l'abbaye de Notre-dame-aux-Nonnains)
— Percheyum, 1254 (charte de l'abbaye de Notre-Dame-des-Prés)
— Perchium, 1264 (charte de l'abbaye de Notre-dame-aux-Nonnains)
— Parchoy, 1328 (prisie d'Isle-Aumont)
— Perchois, XVIIe siècle (Pouillé)
— Le Perchoir, XVIIIe (carte de Cassini)
— La commanderie, qui en dépendait, en était séparée.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.

Lévigny


— Conton de Soulaines
— Luvigneium, 1239 (Charte de l'abbaye de Clarvaux)
— Luvigni, Luvigny, XIIIe siècle (Bibliothèque de Troyes, manuscrits 365)
— Levigneix, 1390 (Fonds de la commanderie du Temple de Troyes)
— Luvigneyum, 1428 (Pouillé)
— Luvigneys, XVe siècle (Pouillé)
— Luvigneys, XVIe siècle (Pouillé)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.

Géraudot


— Conton de Piney, autrefois Aillefol.
— Aillefo, 1230 (Cartulaire du Temple)
— Aguillefagus, 1269 (Cartulaire du Temple)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.


Perenchies   (59)

Domaine du Temple de Pérenchies


Département: Nord, Arrondissement: Arrondissement: Lille, Canton: Armentières - 59


Domaine du Temple de Pérenchies
Domaine du Temple de Pérenchies


Le Temple de Pérenchies était située sur le territoire de Pérenchies, sur une parcelle toute proche du village de Pérenchies porte encore de nos jours le nom de Temple. Il n'y a jamais eu de chapelle dans cette maison, dont le domaine comprenait, en 1373, d'après le Livre-Vert, vingt-deux boniers de terre en labour et pâturage, et rapportait, avec le terrage de Lommelet (Lommelet, commune de Marquette, arr. Lille) que l'Hôpital possédait, une somme de 39 livres par an.

Cette terre avait été donnée au XIIe siècle aux Templiers, par les religieux de l'abbaye de Saint-Quentin-en-l'Ile. En effet, nous voyons par des lettres datées de l'année 1167, qui nous sont restées de Bauduin, prieur de ce monastère, que, de l'avis de ses religieux, il avait cédé la terre qui leur appartenait à Pérenchies, « nostram terram apud Perencies », aux frères de la chevalerie du Temple. La cession qui comprenait tous les hommes attachés à cette terre, s'était faite moyennant un cens d'un demi-marc d'argent que les Templiers s'étaient engagés de payer à l'abbaye de Saint-Quentin-en-l'Ile, chaque année, à la Noël. Dans l'acte de cession, figurent deux frères du Temple, Bauduin de Lithdengini, et David, chapelain de Douai, et aussi Philippe, comte de Flandre et de Vermandois.

Le Commandeur avait toute justice et seigneurie dans sa terre de Pérenchies. Il percevait des cens et autres droits seigneuriaux dans les villages de : Pérenchies et de Verlinghem , ainsi que sur plusieurs maisons et héritages à : Lompret Wambrechies, tâches et autres lieux de la châtellenie de Lille.

Verlinghem


Département: Nord, Arrondissement: Arrondissement: Lille, Canton: Lambersart - 59


Domaine du Temple de Verlinghem
Domaine du Temple de Verlinghem


Lompret


Département: Nord, Arrondissement: Arrondissement: Lille, Canton: Lambersart - 59


Domaine du Temple de Lompret
Domaine du Temple de Lompret


Wambrechies


Département: Nord, Arrondissement: Arrondissement et Canton: Lille - 59


Domaine du Temple de Wambrechies
Domaine du Temple de Wambrechies


Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de Pérenchies


Première commanderie lilloise, Pérenchies sera rapidement évincée par La Haie sous la juridiction de laquelle elle sera rapidement mise. Si de certaines commanderies nous avons des actes épars concernant uniquement les biens et les propriétés, les procès et les arbitrages, de Pérenchies nous avons un seul acte et il s'agit de la fondation de la commanderie, ce qui est très rare. Cette fondation date de 1167.

Cette année-là, le prieur de Saint-Quentin en l'Isle, Dom Baudouin, notifie que du consentement et de l'avis de son chapitre il cède la terre qui appartient à son monastère et qui se situe à Pérenchies aux frères de la Milice du Temple. Cette donation comprenait aussi tous les hommes attachés à cette terre. Les frères du Temple s'engage à payer le cens d'un demi marc d'argent aux religieux de la dite abbaye et cela chaque année pour la Noël. Les frères s'engagent aussi à élever et entretenir un prêtre. Cet acte est passé en présence de frère Baudouin de Lithdenghem, commandeur de Flandre, David, chapelain de la maison du Temple de Douai et Philippe, comte de Flandre et de Vermandois.
Sources: Laurent Dailliez; Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg


Periès (34)   (34)

Maison du Temple de Périès
Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Capestang, commune: Nissan-lez-Enserune - 34


Maison du Temple de Périès
Maison du Temple de Périès


Périès, c'était une Maison du Temple (Domus Templi de Peyrueys), mais plus encore, une baillie dans la province de Narbonne. Guigue Adémar, avant d'être précepteur de la Provence, aurait été celui de la baillie de Périeis ou Périex.

Si l'on en croit le frère Raymond de Narbonne, reçu vers 1288, en qualité de sergent du Temple en cette maison, et c'est Guigue Adémar qui l'aurait reçu, mais pas en tant Maître de Provence, en tant que lieutenant du maître de Provence.
Un autre Templier, Raymond Massel, qui en 1307, avait la garde de la grange « de Sererens » dans le diocèse de Béziers, fut reçu lui aussi comme servant en la maison de Périès, vers l'an 1298, par le même Guigue Adémar, qui était alors Maître du Temple en Provence.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome I, page 184


Requisitus eciam, qui fratres fuerunt presentes in recepcione dicti Hugonis, respondit quod frater Guigo Adhemari miles, preceptor provincie, qui recepit eum, ut dixit, et frater Oddo Saumanda preceptor domus Templi Tholosane, et quidam frater sacerdos qui serviebat in capella dicte domus ordinis Templi Tholose, et quidam frater serviens qui serviens morabatur cum dicto magistro provincie, et quidam aln fratres ejusdem ordinis de quorum nominibus dixit se non recordari ad presens [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Guigue Adémar 1293-1300


Aiguetinte, Toulouse, Le Bastit, La Capelle, La Selve, Espalion, Montpellier, Saint Gilles, Montfrin, Le Puy, Arles, Richerenches, Montélimar, Marseille, Peirassou, Nice.

Appelé le plus souvent « maître des maisons de la chevalerie du Temple en Provence »
« maître des maisons de Saint Gilles en Provence »
« commandeur de la maison de Saint Gilles, et grand-maître des frères du Temple en Provence »
Dans le Procès, « grand commandeur dans (ou en) Provence »
« commandeur du bailliage. » (Michelet, Ménard, Schottmuller).
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Périeis ou Périex


— Hameau sur la commune de Nissan.
— Pareys, 1080 (Archives du prieuré de Cassan; Gallia Christiana VI)
— Castrum de Parietis (Archives du prieuré de Cassan; Gall. Christi VI)
— Castrum de Parietis 1162 (Livre noir, 241 Vº)
— Villa Parietes, 1152 (Livre noir, 250 Vº)
— Pericianum, vers 1154 (Livre noir, 52 Vº)
— Castrum de Parietibus, 1168 (Livre noir, 65 Vº)
— Castrum de Parietibus, 1230 (Gallia Christiana 152)
— Prior de Parietibus, 1323 (Rôle des dîmes de l'église de Béziers)
— Honor ville de Pares, 1216 (Bulle d'Honorius III; livre noir, 110 vº)
— Parez, 1135 (Bulle d'Honorius III; livre noir, 237 vº)
— Paredz, 1577 (Bulle d'Honorius III; livre noir, 94 vº)
— Périeis était un prieuré et une commanderie (carte de Cassini)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Hérault. Par M. Eugène Thomas. Paris Imprimerie Nationale, M DCCC LXV.


Perier (Le)   (38)

Domaine du Temple Le Perier


Département: Isère, Arrondissement: Grenoble, Canton: Matheysine-Trièves, Commune: Le Perier - 38


Domaine du Temple Le Perier
Domaine du Temple Le Perier


Le Temple à l'est du village Le Perier passa à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Archives de l'Isère, B 3120, folio 149 (Designation castrorum delphinatium et Graisiraudant, etc. 1339)
— « Item domus Templi et Hospitalis Saint-Johannis Jherosolimitani. »

Sources: Roland Delachenal - Cartulaire du Temple de Vaulx, Paris Picard - 1897


Perigueux   (24)

Maison du Temple de Périgueux


Département: Dordogne, Arrondissement et Cantons: Périgueux - 24


Maison du Temple de Périgueux
Maison du Temple de Périgueux


Comme dans toutes les grandes villes les templiers et les hospitaliers avaient leur « Maison »

Les templiers possédaient une maison à la Cité à côté de l'évêché et de l'église Saint-Etienne et une autre au Puy-Saint-Front, résidence du maître du Temple en Périgord, à l'actuel nº4 de la rue des Farges (où s'installeront en 1680 les religieuses de la congrégation des dames de la Foi). La maison Tenant était possession templière en 1307 et devint propriété du Cardinal du Périgord au milieu du XIVe siècle.

En date du Ve jour des calendes d'octobre 1273 le sieur Hélie Volpat, demande à être enterré dans le cimetière des frères mineurs de Périgueux. Lègue à l'hôpital de Jérusalem une rente de 12 deniers et à la milice du Temple une somme égale (Bibliothèque Nationale, archives communales de Périgueux.)
Publié sur le site avec l'aimable autorisation des Editions Editions Pilote 24
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002




Maison des Templiers de Périgueux
Maison des Templiers de Périgueux - Sources:Litogravure tirée de La Guienne monumentale (SHAP)


Maison de Périgueux


Les Templiers y possédaient des maisons, une à la « Cité » près de l'évêché, une autre au Puy-Saint-Front, résidence du Maître du Temple en Périgord, la maison Tenant était possession templière.

La maison que les Templiers eurent à Périgueux et celle du Temple de Saint-Paul-la-Roche sont les deux seules possessions que nous puissions citer pour le Périgord; encore ne pouvons-nous pas dire qu'il soit parlé de la maison de Périgueux, puisqu'il n'est question que d'un précepteur de Périgueux et de la présence fréquente de ce sergent du Temple, dans plusieurs commanderies du Poitou et de l'Aquitaine. Il s'appelait Géraud ou Gérard de la Vergne, et ne se trouve cité, dans le Procès, que parce qu'il fut témoin de plusieurs réceptions, à Vouthon en 1290 (à la Toussaint) puis à Villegats, et enfin à Benet (vers 1297, à Noël).

Précepteur de Périgueux: Vers 1290-1297, frère Géraud de La Vergne, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, page 85


Et per eumdem modum vidit recipi fratres Guillelmum de Madito militem quondam, Ademarum Balotel servientem, deffunctos, simul in quadam camera domus Templi de Vilagast Pictavensis diocesis, in instanti estate erunt XIIII anni vel circa, per fratrem Gaufredum de Vilzero militem quondam, tunc visitatorem citra mare, presentibus Guillelmo de Blere tunc preceptore de Chausilho, qui detinetur apud Caynonem Pictavensis diocesis, et Geraldo quondam la Vernha, et Guillelmo Chandelier, predictis, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recordatur.

Procès des Templiers tome, II, page 190


Frater Arnaudus Breion de Goerta serviens Engolismensis diocesis, testis supra juratus, mantellum ordinis et barbam defferens, quinquagenarius vel circa, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per officialem Pictavensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse, dici de contentis in eis nisi quod sequitur: Dixit namque se fuisse receptum in capella domus Templi de Banes Xantonensis diocesis per fratrem Petrum de Madito militem quondam, circa festum Nativitatis Domini proximo preteritum fuerunt cireiter XIII anni, presentibus fratribus Petro Danbon, et Gerardo de la Vernha, preceptore Petragoricensi, et Guillelmo de Planis servientibus, deffunctis, in hunc modum: nam cum peciisset panem et aquam ordinis, et ei concessi fuissent, fecit eum dictus receptor vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio et imposito sibi mantello, receptor et astantes osculati fuerunt eum in ore.

Procès des Templiers tome, II, page 236


Capitulia vidit teneri, missa celebrata, in aurora, januis clausis, et providebatur ne audiretur exterius quod interius agebatur. Ordinata per Magistrum cum conventu servasset totus ordo, contra quem nunc grandia scandala, suspicio et infamia sunt exorta; et audivit dici a fratribus Geraldo la Vernha preceptore de Petragoricinio et Petro Daubo tunc preceptore in Vienesio, servientibus deffunctis, sunt circiter VII anni, dum simul equitarent de Villagast apud Civray Pictavensis diocesis, quod dicti errores non duraverant longo tempore in ordine, et quod, si Deo placeret, corrigerent, et credit ipse testis quod alii fratres ordinis communiter scirent dictos errores confessatos per eum, et quod Magister et alii fratres ordinis eadem sint confessi.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Pernes   (13)

Domaine du Temple de Pernes


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Arles, Canton: Arles-Est, commune: Saint-Martin-de-Crau - 13


Domaine du Temple de Pernes
Domaine du Temple de Pernes


Acquisitions à Perlas où les donations sont nombreuses les premières années:
« Chartier du Temple d'Arles, nº 017, 038, 042, 054, 065, 070, 073, 141, 144 et 172. »

A Arles, même les vieilles familles consulaires sont tôt atteintes par une gêne matérielle mise à profit par l'opportunisme des moines-soldats. Limitons-nous ici à un exemple: Uc Rapina (1175-1216), alors consul, est issu d'une famille qui avait déjà mené des affaires avec le Temple.

En 1175, sa soeur Rispauda avait vendu une terre et trois ans plus tard, Dolça, épouse de Jaufré Rapina, avait donné ses droits à La Vernède - Uc s'était porté fidéjusseur à cette occasion:
« Chartier du Temple d'Arles, nº 014 et 016. »

Uc Rapina, qui apparaît souvent comme témoin dans les chartes du Temple, est consul en 1204-1205 et 1215-1216:
« Chartier du Temple d'Arles, nº 014, 026, 041-044, 055, 062. »

Il commence, en décembre 1204, par vendre à l'ordre sa part seigneuriale sur un tènement à Perlas.
Sources: Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) - Presses Universitaires de Lyon - 2005


Peronne   (80)

Domaine du Temple de Péronne


Département: Somme, Arrondissement et Canton: Péronne - 80


Domaine du Temple de Péronne
Domaine du Temple de Péronne


Les Templiers eurent certainement des biens en la ville de Péronne, car un bail de l'an 1377 mentionne une maison avec cave et cellier, nommée « la maison du Temple. » Cette maison, qui appartenait alors aux Hospitaliers, était située devant l'église Saint-Fursy.

Elle existerait encore d'après l'abbé Gosselin. C'était, dit-il, une construction remarquable par ses belles dimensions et la richesse de son architecture.

D'après le même auteur, les Templiers auraient eu une autre maison, aujourd'hui la propriété de M. Moillet. Voici la description qu'en fait l'abbé Gosselin: « Les vastes caves qui règnent encore sous le principal corps de logis, indiquent bien, par leur ingénieuse disposition et leur solide appareil, une construction du moyen âge. »

Mais la partie la plus intéressante, c'est l'aile qui sert aujourd'hui de cuisine. Elle consiste en un bâtiment carré long, composé d'un rez-de-chaussée, éclairé d'un seul côté par des fenêtres étroites et carrées, et d'un étage qui ne semble pas faire partie de la construction primitive. Le rez-de-chaussée est voûté solidement en ogive. Au point d'intersection des nervures, qui sont supportées par des cul-de-lampe, se trouvent des clés peu ornementées. Il y a une immense cheminée, dont le manteau légèrement renflé est supporté par un arc très surbaissé et orné sur sa bordure de belles moulures du XIIIe siècle.

D'autre part, M. l'abbé De Cagny, nous apprend qu'on voit dans la collection du propriétaire (M. Moillet) un bas-relief en chêne provenant du Temple du Catelet, près Péronne. Il représente une descente de croix composée d'un groupe de 8 personnages, dont la raideur et la simplicité d'exécution rappellent suffisamment une oeuvre du moyen âge.

Etricourt


Département: Somme, Arrondissement et Canton: Péronne - 80


Domaine du Temple d'Etricourt
Domaine du Temple d'Etricourt


D'après la tradition, il y aurait eu une maison du Temple à Etricourt, au nord de Péronne, et l'église Saint-Michel de ce village serait un reste de la Commanderie.

Rancourt


Département: Somme, Arrondissement et Canton: Péronne - 80


Domaine du Temple de Rancourt
Domaine du Temple de Rancourt


Plus près de Péronne, au nord du village de Rancourt, l'on verrait aussi les vestiges d'un ancien établissement, que la tradition attribue aux Templiers.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893


Perpignan   (66)

Maison du Temple de Perpignan


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement et Cantons: Perpignan - 66


Maison du Temple de Perpignan
Maison du Temple de Perpignan


Le comte Gérard, dans son testament de 1172, légua à la milice les fours de Perpignan avec le droit de banalité; ce legs semble supposer que les Templiers avaient à cette époque quelque hospice dans la ville. Un acte de l'an 1203 nomme la Maison du Temple de Perpignan, et un antre de l'an 1211 fait mention de François Balaguer, commandeur de dette maison.

De même que les rois de France et d'Angleterre déposaient anciennement leur trésor et celui de l'Etat dans les palais du Temple, le premier roi de Majorque, Jacques Ier, qui avait établi sa résidence au château de Perpignan, tenait le sien enfermé dans la maison du Temple de cette ville. Zurita nous apprend que c'était une forteresse respectable, et si le Roi d'Aragon y pénétra lorsqu'il s'empara de Perpignan par surprise en 1285, il est clair que les chevaliers partageant les sentiments des Perpignanais, durent lui en ouvrir les portes.

Le Temple possédait de nombreux espaces de terrain vague dans l'ancienne enceinte de la ville, bornée comme l'on sait à la paroisse Saint-Jean. Il en possédait un d'une grande étendue hors de la porte de Mallolas, laquelle se trouvait à l'extrémité de cette enceinte vers le « Pont den Bastit. » Ce fonds, appelé « la Trilla (treille) del Temple », était situé entre les portes actuelles du Sel et de Saint-Martin, la grande rue et le rempart. Le cartulaire ne donne aucun indice sur l'acquisition de ces emplacements; mais il nous les montre successivement inféodé par la milice, en entier ou par parcelles, à des particuliers qui s'obligeaient à y bâtir une ou plusieurs maisons dans le délai de deux ans, sous peine de déchéance. Ces inféodations sont au nombre de 300, dont le tiers concerne la partie en dehors de la porte de Mallolas, elles furent faites de 1241 à 1282. On voit par là combien la population et l'agrandissement de Perpignan sont redevables aux Templiers.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1146 — Premières possessions du Temple à Perpignan


La première possession des Templiers à Perpignan est modeste, il s'agit d'un simple jardin, suivi la même année d'un honor. Mais Gaufred III du Roussillon offre en 1146 à Bernard de Peralada, confrère de la milice, les moulins de Pierre Vincent pour une somme dérisoire de 30 sous.
Plus tard en 1172 c'est son fils Guinard II qui donne les fours de la ville de Perpignan ainsi que les droits des poids et mesures sur le marché et les moulins de la porte de Mailloles.

A partir de 1174 le Temple acquiert d'autres biens (Camp de la Romaguera acheté pour 500 sous à Bernard de Crudeles)

De 1180 à 1184 diverses terres, vignes et hommes apparaissent dans les comptes de l'ordre.
Jusqu'en 1230 les terres ne servent qu'à l'exploitation agricole, mais à partir de 1230 les moines s'en serviront pour créer des bâtiments d'habitation. C'est ainsi qu'apparaît le quartier Saint Mathieu.

Malloles


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement et cantons: Perpignan, Commune: Perpignan - 66


Bien du Temple à Malloles
Domaine du Temple de Malloles


Sur la carte de Cassini : Maillol, près de Orles ; sur la carte IGN : Malloles banlieue de Perpignan, pour Orles, c'est Orla
Les plus importantes terres à Perpignan sont à Mailloles soit 125 pièces de terre.
La préceptorie de Perpignan est la deuxième en importance (du Roussillon), en grande partie grâce aux terres de Mailloles. (14% de la réserve totale des ressources).
Les plus gros revenus sont fournis par les droits banaux sur l'utilisation des 2 fours et 5 moulins et par les cens fonciers prélevés sur 13 localités.
Le 1er précepteur apparaît en 1205. Sur la fin la préceptorie compte 6 ou 7 frères.

1172 — Perpignan


Alfonse succède à Guirard, et c'est alors, par conséquent, que vient l'exécution du testament de ce dernier, qui, outre les fours, léguait à la maîtrise du Temple les eymines, c'est-à-dire les mesures de la ville.

Parmi les divers articles des coutumes qui constatent les prérogatives propres aux hommes de Perpignan, deux, le trente-deuxième et le trente-troisième, désignent les Templiers comme détenteurs légaux des mesures publiques, et seuls percepteurs de toutes les redevances qui dérivaient de cette possession. De tels droits, on le sait, étant seigneuriaux, ne leur pouvaient appartenir qu'en la qualité de seigneurs ou par une concession expresse. Jamais ils n'eurent la seigneurie de Perpignan, et ils ne furent concessionnaires des mesures qu'en vertu du testament de Guirard : c'est donc après la mort du testateur, que les coutumes existantes ont été rédigées ; ou, pour plus de précision, après l'année 1172, et avant l'année 1196.
Les coutumes de Perpignan : suivies des usages sur la dîme, des plus anciens privilèges de la ville, publiés en latin et en roman d'après les manuscrits par la Société archéologique de Montpellier, page XXVIII, Perpignan 1848. - Bnf

1211 — Perpignan


Lettre du roi relative au privilège accordé en 1207 aux habitants de Perpignan.

L'article du privilège de 1207 qui obligeait tous les habitants de Perpignan à contribuer à la construction des murailles, avait donné lieu à de nombreuses réclamations, surtout de la part des religieux des ordres du Temple et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui se prétendaient exempts de cette contribution. Le 15 des calendes de mars 1210 (1211), le roi écrivit de Narbonne « à tous ses prohomens et à tout le peuple de Perpignan, pour leur rappeler qu'ils l'avaient déjà plusieurs fois consulté » sur cette question; « si vous aviez, leur dit-il, gardé mémoire des réponses que nous vous avons faites plusieurs fois verbalement et par écrit, vous n'auriez pas à nous saisir de nouveau à ce sujet. » Il désigne ensuite d'une manière précise dans quels cas et sous quelles conditions les hommes du Temple ou de l'Hôpital pourront être exempts de la contribution susdite, ou y être astreints.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1227 — Perpignan


Par un privilège daté de Perpignan, le 4 des nones de juin 1227, Nunyo confirma en franc et libre alleu un champ dit de la Garriga, près du Réart, acquis par l'hôpital des pauvres de Perpignan (1);
1. Archives de l'hôpital de Perignan, plech II, parchemin nº 22.

Par un autre acte, daté de la même ville le 15 des calendes de décembre suivant (1), le Seigneur du Roussillon défendit rigoureusement « à tous hommes et femmes habitants de la ville de Perpignan et dans son territoire, chrétiens, juifs et Sarrasins, » de faire cuire leur pain ailleurs qu'au four de ladite ville qui avait été donné aux Templiers par le comte Girard. Il donnait même au commandeur du Temple, à tous ses religieux, donats, agents et serviteurs, plein pouvoir de faire détruire de leur propre autorité tous les fours et fourneaux que les habitants construiraient en contravention pour la cuisson du pain, « sans qu'ils aient à attendre », dit-il, « ni notre consentement, ni notre mandement, ni celui de notre bailli ou de tout « autre de nos lieutenants. »
1. Cartulaire du Temple, folio 7.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1228 — Perpigan


C'est au commencement de cette année que se rapporte la première apparition en Roussillon de l'ordre de la Rédemption des captifs, fondé par Pierre Nolasc, gentilhomme Languedocien, qui avait été, dit-on, le précepteur ou premier maître du roi Jacques d'Aragon. Aux nones de janvier 1227 (1228), Pierre Comte de Salses, habitant de Perpignan, donna en franc-alleu, en rémission de ses péchés, « aux pauvres qui sont appelés Pauvres de Miséricorde, » cinq cannes et quatre palms, mesurés à la canne de Montpellier, d'un pâtus situé dans l'adjacence de Saint-Jean de Perpignan « hors la porte de Malloles » (1). Le terrain concédé faisait partie d'une grande colomine dite d'En Comte de Salses, située hors de la ville, dans le quartier de l'ancien couvent de Saint-Augustin, complètement inhabité à cette époque et où les Templiers et le roi d'Aragon établirent plus tard une poblacio, après 1242.
1. Archives départementales, registre intitulé Colomina d'en Comte de Salses, folio 10.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1233 — Perpignan quartier Saint-Mathieu


Le lendemain, ides de décembre 1233, Nunyo concédait en franc-alleu à son reboster (1) Garcia et à Raymonde, son épouse, un vaste terrain non bâti (solum et pati) situé « près la ville de Perpignan, vers la porte de Mailloles, confrontant d'Orient « avec des maisons de la chevalerie du Temple, au Midi et au couchant avec le chemin public qui conduit à Saint-Martin, et du Nord avec la vigne du Temple, à la condition d'y construire des maisons (2). »
1. Le mot rebost encore conservé dans la langue vulgaire du Roussillon, désigne un garde-manger. Le reboster de Nunyo était l'intendant de sa maison pour les vivres et provisions.
2. Cartulaire du Temple, folio 4. Le terrain concédé à Garcia se trouvait dans la rue actuelle de Saint-Martin, près de laquelle se trouvait également les colomines de P. Comte de Salses et de vaste terrains appartenant aux Templiers.

Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

Perpignan quartier Saint-Mathieu


D'après ce document, on avait déjà bâti quelques maisons sur les terrains du Temple, dans la paroisse actuelle de Saint-Mathieu, où existait depuis longtemps le petit prieuré de Saint-Martin dépendant de l'abbaye de Saint-Michel de Cuxa; Pierre Comte de Salses avait aussi concédé des terrains de sa colomina dans le même quartier, pour l'établissement des frères de la Rédemption, et l'on voit que le Seigneur de Perpignan concédait, dans le même but, les terrains qui lui appartenaient, en dehors de la porte de Malloles située à peu près à l'endroit appelé aujourd'hui Pont d'En Bastit.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1238 - Perpignan


Le 30 mai (3 des calendes de juin) suivant, par une charte datée de Perpignan, Nunyo donna aux Templiers tout le terrain d'un porche devant deux maisons qui lui appartenaient sur la place de la caulaceria (choux et jardinage), en leur permettant d'y remplacer les fourches de bois qui s'y trouvaient par des piliers et arceaux en maçonnerie et d'y bâtir à leur gré, moyennant 300 sols melgureses.
(Cartulaire du Temple folio 2 vº).

Par une autre charte datée de Perpignan, le 18 décembre suivant (15 calendes de janvier 1237), il accorda aussi à « son cher Jean de Serra » l'autorisation de construire des fourches en bois « aussi « fortes qu'il le voudrait, » avec piliers et arceaux en maçonnerie, au porche ou voie publique devant les obradors qu'il avait achetés sur la place de Perpignan, avec faculté de bâtir au-dessus une maison ou aura jusqu'à la toiture, « non obstant toute loi ou coutume que l'on puisse alléguer contre cette concession faite gratuitement et par pure « libéralité »
(Cartulaire du Temple folio 3 vº)
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1242 — Perpignan


Le jour même où Jacques confirmait les privilèges de Perpignan, le 15 des calendes de février, il signait d'autres chartes qui indiquent de nouveaux, accroissements de cette ville. Par l'une d'elles, il autorisait, en faveur de Pons Paue, la création d'un nouvel embranchement du ruisseau dit « rech mija » qui prenait les eaux de la Tet au-dessous du Soler et devait les amener, à travers les territoires d'Orle et de Malloles, jusqu'aux moulins construits sur la Vassa, sous les murs de l'ancienne ville de Perpignan (1).
1. Procuracio real, reg. XXII, folio 159. Les moulins de Ponc étaient probablement situés dans la quartier actuel des Quatres-Casals.

Par une autre du même jour, il concédait en franc-alleu à Raymond Carles des terrains à bâtir sur « le Puig qui se bâtissait à cette époque devant Perpignan (2) » On a déjà vu que le roi Alphonse avait commencé la « poblacio » de ce Puig des Lépreux, vers 1175, et tout semble indiquer que son successeur y trouva une véritable ville nouvelle, en 1213, puisqu'il en écarta les lépreux, dont il donna la maison à l'ordre de Saint-Dominique, vers le 1er mars.
1. In Podio qui tunc ante Perpinianum hedifficucabatur (Procuracio real de Mallorques, folio 89)

L'ancienne ville débordait d'ailleurs sa muraille de toutes parts, car, sous le roi Pierre, on avait déjà beaucoup construit en dehors de la porte d'Elne, vers le haut des rues actuelles de la Fusterie et de Saint-Sauveur. L'accroissement s'était continué sous Nunyo-Sanche, en dehors de la porte de Malloles, et bientôt le roi Jacques, d'accord avec les Templiers, établit une nouvelle « poblacio » entre cette porte et le petit monastère de Saint-Martin.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1247 — Perpignan


Il n'existe aucune charte accordée aux villes du Roussillon par le roi Jacques pendant toute l'année 1247, mais on trouve dans une convention avec l'ordre du Temple, qu'il signa à Huesca le 28 août, un article relatif aux fours de la nouvelle poblacio, établie en dehors des murs de l'ancienne ville de Perpignan, et c'est la seule mention que l'on ait à ce sujet pour tout le XIIIe siècle.

La ville primitive de Perpignan comprenait seulement ce qui forme aujourd'hui la paroisse Saint-Jean; mais on a vu que le roi Alphonse avait entrepris la poblacio du Puig des Lépreux et, bien que le roi Jacques y ait encore concédé des terrains en 1242, on peut considérer tout ce quartier comme définitivement peuplé à cette époque, comme le prouve l'installation des Juifs dans leur Call l'année suivante, et surtout la mention de l'église Saint-Jacques du Puig à la même époque. La population s'était aussi répandue au sud et à l'ouest, dans les paroisses actuelles de la Réal et de Saint-Matthieu. Sous le règne de Pierre d'Aragon, il y avait déjà des habitations et des ourvroirs, en dehors de la porte primitive d'Elne, c'est-à-dire au-delà de la place du Blé actuelle et vers le couvent de Saint-Sauveur. Toutefois il n'existe que de rares indications pour cette partie de la nouvelle ville, quoique les, documents de la seconde moitié du XIIIe siècle permettent de considérer tous les terrains situés entre le haut de la rue de la Fusterie, les Esplanades et le couvent des Carmes, comme déjà habités en grande partie vers l'an 1250 au moins.

Quant aux terrains connus alors sous le nom de « Colomine d'En Pere Comte de Salses », c'est-à-dire l'espace compris entre la Place neuve actuelle, la rue Grande de la Réal et l'église Saint-Matthieu on a des renseignements à peu près complets dans un état dressé vers l'an 1302 où l'on trouve, pour chaque maison ou bâtisse alors existantes la date des concessions primitives des parcelles de terrain à bâtir. Ces concessions commencent vers l'an 1229 environ, avec rétablissement des religieux de la Merci, et se continuent jusqu'à l'an 1260 environ.

Les renseignements sont encore plus complets pour tous les terrains compris depuis la Porte de Malloles, ou place actuelle du Pont d'En Bastit, jusqu'à la porte Saint-Martin, où le domaine possédait quelques parcelles, mais dont la majeure partie appartenait aux Templiers.
On a déjà vu que Nunyo-Sanche avait fait beaucoup de concessions de terrains à bâtir en dehors de la porte de Malloles; les Templiers ne suivirent le mouvement que vers l'an 1240 et ils le continuèrent sans interruption dans les années suivantes, surtout en 1245 et 1246, car il y eut une infinité de concessions pendant ces deux années, après quoi elles cessent presque complètement. Il y a donc lieu de croire que vers l'an 1246 toute la nouvelle poblacio « en dehors de la ville de Perpignan » était à peu près terminée, et il n'y avait plus qu'à régler les conditions et les rapports des nouveaux habitants avec la ville primitive.

L'ancienne ville de Perpignan se trouvait soumise au régime de la banalité en ce qui concerne les fours à cuire le pain, qui avaient été légués à l'ordre du Temple par le dernier comte de Roussillon. Les habitants des nouveaux quartiers se croyaient sans doute exempte de toute contrainte de la part des Templiers, et le roi lui-même leur axait fait construire des fours dont il prenait le revenu; mais les Templiers réclamèrent leurs droits, et cette question fut réglée, avec une infinité d'autres plaintes et réclamations, dans la transaction signée à Huesca le 5 des calendes d'août 1247, par le roi d'Aragon d'une part, et par frère Guillaume de Cardona, Maître de la chevalerie du Temple en Aragon et Catalogne, assisté des commandeurs des principales maisons de son ordre.

« Frère Guillaume de Cardona, dit l'acte de transaction, demande en son nom et en celui des commandeurs et frères du Temple, que le seigneur roi lui remette et livre les fours par lui construits en dehors des murs dans la nouvelle « poblacio » qui est en dehors de la ville de Perpignan, et qu'à l'avenir ledit roi ne construise plus et ne permette à personne de construire des fours ou fourneaux particuliers, ni dans la ville ni dans la « poblacio » (1) de Perpignan. »
Quant à cet article, le roi promet et répond qu'il délaissera et concédera pour lui et pour ses successeurs, audit Maître, « à ses frères et à la maison du Temple de Perpignan, tous les fours de Perpignan, tant ceux compris dans l'enceinte des murs, que ceux qui ont été ou pourraient être construits en dehors des murs, pour la « poblacios » ou pour la ville, pourvu que ladite « poblacios » reste unie et fasse partie intégrante de la ville de Perpignan, et que personne n'y puisse faire cuire du pain dans des fours domestiques au préjudice des droits des Templiers et contrairement à leur volonté »
1. La ville désignait ici l'ancien Perpignan ou paroisse Saint-Jean, le mot poblacio doit s'appliquer à tout ce qui était en dehors des murs, au Puig ou dans les autres quartiers.

C'est le seul article de ce traité qui concerne le Roussillon et il en résulte qu'à partir de cette année, et en vertu de cette décision, toutes les parties des « poblacios » de Perpignan, quelle que fût leur origine, ainsi que la ville primitive, ne formèrent plus qu'une ville (1).
1. Les actes relatifs aux maisons et autres propriétés de Perpignan pendant tout le reste du XIIIe siècle, ne manquent jamais de dire que ces biens étaient situés, soit dans la ville, soit en dedans ou en dehors des murs, mais il n'y est plus parlé de poblacio.

Il est certain que les mots « populacio nova » de ce document, peuvent ne s'appliquer qu'à la poblacio venue en dernier lieu, au-delà de la porte de Malloles; mais cette décision s'applique également aux autres poblacios, car les fours que l'on trouve plus tard, et peut-être alors déjà existants, au Puig et à la Colomina d'En Comte (2), ainsi que ceux de Saint-François (3), appartenaient tous à l'ordre du Temple. Il est probable qu'avant 1250 il y eut aussi quelques pareurs et teinturiers établis entre la Vassa et la Tet, et tout ce quartier réunit une population très-considérable sous les rois de Majorque; cependant les Templiers n'y construisirent jamais de fours, ce qui prouverait que les habitants de ce quartier devaient être encore peu nombreux à l'époque de la convention de 1247 (4).
2. Le four de la paroisse de La Réal se trouvait dans la rue anciennement appelée de les Moles, en face de Sainte-Claire (Prisons actuelles).
3. Ces fours sont mentionnés dans un acte de concession de deux bordes dans « la tenance du Temple, » extra portale de Malleolis, confrontant d'orient in via qua intratur ad furnum nostrum. Cet acte est du 8 des ides de décembre 1249 (Cartulaire du Temple, folio 406).
4. Ce fut sans doute pour desservir la population du quartier du Tint que les Templiers firent construire plus tard ce qu'on appela los forns nous, dans les anciens murs et sur la rive droite de la Vassa, sur l'emplacement de la maison actuelle du Bon-Pasteur.

Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1262 — Peripgnan


Un autre privilège royal du 13 des calendes de juin 1262 autorisait les Templiers à faire une prise d'eau dans le ruisseau de Pons Pauc pour l'arrosage de leur jardin situé à Perpignan, en dehors de la porte de Malloles (l).
1. Il est dit dans cette charte que les jardins des Templiers étaient situés devant le monastère des Frères Mineurs. (Cartulaire du Temple, folio 4)
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1264 — Perpignan


Le roi venait chaque année faire un séjour quelquefois assez prolongé en Roussillon. Il était encore à Barcelone aux premiers jours d'août 1264, mais on le voit à Perpignan le 28 du même mois, date d'une lettre qu'il écrivit au bailli de cette ville au sujet d'une indemnité accordée aux Templiers pour deux maisons qui furent attribuées au couvent des Frères Mineurs (Cartulaire du Temple folio 250).
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1266 — Perpignan


Le 4 des ides de janvier 1266 (1267), il fut rendu par Guillaume de Vilarasa, bailli de Perpignan, une sentence au sujet d'une prise d'eau faite dans la Vassa par Pierre Pauc, pour l'usage des moulins qu'il avait nouvellement construits près du Portai de N'Albenca (1); il fut déclaré que les Templiers auraient le droit de faire ouvrir ou démolir « la longueur d'une canne » dudit barrage, toutes les fois qu'ils le jugeraient à propos. Parmi les témoins de ce jugement figure Raymond de Pompià, qui ne prend aucun titre et dont nous ne connaissons plus aucune mention après cette époque (2).
1. Cette porte était probablement située à l'extrémité de la rue de l'Ange actuelle.
2. Cartulaire du Temple, folio 268. La sentence fut traduite par G. de Verrer, « écrivain public ou (greffier) de la cour de Perpignan et de la viguerie de Roussillon pour l'illustre seigneur d'Aragon. »

Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1266 — Perpignan


Per lo pes de la farina
Par une autre charte de février 1266, le roi, reconnaissant la justice et l'utilité d'une demande qui lui avait été faite à Perpignan, autorisa l'établissement dans cette ville « d'un poids pour le blé que l'on portait pour le faire moudre dans les moulins, et pour la farine que l'on rapportait desdits moulins dans les maisons des particuliers. » Comme on le voit, il ne s'agissait d'aucune création ou modification nouvelle dans les poids et mesures employés dans les places et marchés, et appartenant d'ailleurs aux Templiers. Il ne s'agissait que de peser le blé et la farine à l'entrée et à la sortie des moulins, car les fraudes dans la mouture des grains datent de loin, et les habitants de Perpignan n'avaient encore trouvé que ce pesage pour les empêcher. Le roi déclarait d'ailleurs que le produit de ce pesage rentrerait dans la caisse communale et serait employé selon que « la communauté ou ses Recteurs » le jugeraient à propos, sans que le roi pût jamais en rien réclamer. C'est la première fois que le roi Jacques d'Aragon parle des Recteurs qui n'étaient autres que les consuls de la ville de Perpignan.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1269 — Perpignan


Le 19 octobre 1269 (1270) eut lieu un accord entre la communauté de Perpignan et l'ordre du Temple, qui était propriétaire des fours de cette ville et de son territoire. Les consuls prétendaient que les Templiers devaient seulement exiger des « flequers et flequères » de cette ville, pour droit de fournage, quatre deniers de Malgone et un « fluxol » pour la cuisson d'une eymine ou charge de froment, et ils demandaient que les droits perçus par les forners ou gardes des fours ne pussent pas dépasser cette taxe, en se fondant sur le texte d'un livre que l'on voit apparaître alors pour la première fois et qui, d'après eux, était le Livre des Coutumes de la ville de Perpignan.

Les Templiers disaient au contraire que, depuis fort longtemps, ils recevaient, outre lesdits quatre deniers, plus ou moins, selon la valeur de la charge de froment. Ils ajoutaient qu'il n'y avait aucune foi à donner « à l'écriture dudit livre, car ce n'était pas un acte public, et, dans le cas même où ce serait une écriture publique (1), il y avait déjà beau temps que leurs forners recevaient pour chaque charge de froment au-delà desdits quatre deniers et du fluxol. »
1. Cette allégation des Templiers ne saurait enlever au texte du Livre des Coutmes le caractère d'authenticité et l'autorité que les souverains et les tribunaux du pays lui ont toujours reconnue.

On en vint à une transaction amiable, par laquelle il fut convenu qu'à l'avenir les boulangers ou boulangères de Perpignan payeraient pour droit de fournage aux Templiers, six deniers de Malgone en monnaie de « quadern » pour chaque charge de farine de pain blanc destiné à la vente, et un pain sur vingt pour le « fluxell » et pain roux (ros ou rosset), ainsi que pour toute autre qualité do pain que les flequers feraient pour leur propre usage; mais avec cette condition que. « si le prix commun du froment vendu en ville était de quinze sols la charge ou au-dessus (2), » les Templiers recevraient sept deniers de ladite monnaie pour chaque charge de pain blanc, et un pain sur vingt seulement pour chaque charge de pain « fluxell » roux ou autre, et en outre, six autres deniers payables chaque année par chaque « flequéra », comme elles le faisaient déjà par le passé.
2. Cette indication est très-précieuse pour la connaissance du prix de la charge de blé à cette époque, et elle donne une idée de la valeur réelle du sol et des autres monnaies en usage en Roussillon.

On voit intervenir dans cette transaction, au nom de la ville de Perpignan, les quatre consuls ou recteurs, Guillaume de Camerada, Jean Frener, Guillaume Saquet et Bernard Marti, assistés et avec le consentement du bailli Guillaume de Vilarasa.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1275 — Perpignan


Es aquesta la ordinacio del forn del pa, en qual manera deuen coyre los pas, e en quai manera deuen usar dels foras.

Il existe encore deux ordonnances rendues le même jour, 8 des ides de décembre 1275, par le bailli de Perpignan, « avec le conseil et volonté des prohomens de la ville. » Ce sont de véritables articles de coutumes, sans grande importance d'ailleurs, quant à leur objet, et la première n'avait pour but que la nomination mensuelle de commissaires pour surveiller la cuisson du pain dans les fours du Temple et tenir la main à ce que les fourniers ne perçussent rien au-delà « de la coutume de Perpignan. » On a vu que ces tarifs avaient été réglés récemment par un compromis entre la ville et les Templiers et c'est ce règlement qui, en 1275, formait évidemment en cette matière ce que l'on appelle ici la « coutume de Perpignan. »
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.


Perray (Le)   (77)

Domaine du Temple Le Perray


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon, Commune: Beaumont-du-Gatinais - 77


Domaine du Temple Le Perray
Domaine du Temple Le Perray


Situé entre Beaumont-du-Gâtinais et Sceaux, sur la rivière du Fuzin. C'était une métairie avec une trentaine d'arpents de terre. Elle fut donnée à cens et rente perpétuelle en 1508, à Etienne de Saint-Martin, seigneur de Souville, et à Guillaume, son frère, qui en rendaient 4 livres tournois et six fromages par an. Cet arrentement fut résilié en 1533, et la commanderie rentra en possession du Temple du Perray, qui était affermé, en 1757 85 livres, et en 1788 200 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Perrex   (01)

Domaine du Temple de Perrex


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-de-Veyle, Commune: Perrex - 01


Domaine du Temple de Perrex
Domaine du Temple de Perrex


— In agro Poriato; Perroes, Peresc, Perees, Perezt, Pères.
— Paroisse sous le vocable de l'Assomption. Le chapitre de Saint-Vincent de Mâcon nommait à la cure. Perrex faisait partie des anciennes dotations du siège épiscopal de Mâcon. Au Xe siècle, il était le chef-lieu d'un Ager dont dépendait Mézériat.

— En 1223, Guillaume de Loëse donna aux Templiers de Saint-Martin-le-Châtel un mas dit Baret, qui y était situé.

— Quelques années plus tard, l'église métropolitaine de Lyon y acquit des droits d'Ogier Boches, chevalier, et de son frère. Parmi les bienfaiteurs de l'église on compte Pierre de Sachins, curé de Chavagnat-sur-Veyle, qui lui fit un legs, le 1er septembre 1360.
— Les revenus de la cure, aux derniers siècles, s'élevaient à environ 300 livres et consistaient en quelques parts des dîmes et dans le produit de terres, prés, bois et vignes.

— Comme seigneurie, Perrex fut d'abord possédé par des gentilshommes qui en portaient le nom. De leur famille étaient Gui de Perrex, damoiseau, qui fit une donation, en 1245, aux hospitaliers d'Epaisse, et Sibille et Agnès de Perrex, lesquelles portèrent cette terre en mariage, vers 1260, dans la maison des seigneurs de Boches en Bugey. Isabelle, fille unique et héritière de Barthélemy de Boches et de Lucie de Sachins, épousa Perceval de la Baume, chevalier, seigneur d'Asnières et de Montfalconnet, qui obtint de Louis, duc de Savoie, le 12 mai 1454, concession de la haute justice sur les hommes de son fief de Perrex. Ses descendants jouirent de cette terre jusqu'au 4 juillet 1719, époque où Jacques-Philippe de la Baume, comte de Saint-Amour, la vendit à François-Hugues de Siry, chevalier, baron de Conches. Elle arriva depuis à M. de Marigny, président honoraire au parlement de Paris, qui la céda, le 30 septembre 1750, à Jean-Baptiste Bona, conseiller du roi en la courtes [monnaies, sénéchaussée et présidial de Lyon, dont la famille en jouissait encore en 1789.
— L'ancien château de Perrex, qui ne consistait qu'en une tour accompagnée d'un corps de logis, avait été rebâti au XVIe siècle par les seigneurs de la Baume. Il n'existe plus aujourd'hui.
— Cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon, page 284, ch. 489.
— Cartulaire de Savigny et d'Ainay, pages 923, 948, 970 et 998.
— Guichenon, Bresse, page 87, et preuv. page 14.
— J. Baux, Nobil. Bresse, pages 7, 10, 15, 92 et 108.
— Obituaire Lugd. eccles., page 168.
— Archives du Rhône, fonds de Malte, titres d'Epaisse, chapitre 1 , nºs 3 et 11.
— Titres Saint-Martin-le-Châtel, chapitre 2, nº 2.
— Registre des oeuvres pies, vol. A-B.
— Visite pastorale de 1656, fº 311.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Petit-Madieu (Le)   (16)

Maison du Temple Le Petit-Madieu


Département: Charente, Arrondissement: Confolens, Canton: Saint-Claud, Commune: Roumazières-Loubert - 16


Maison du Temple Le Petit-Madieu
Maison du Temple Le Petit-Madieu


De l'autre côté de la Vienne, près du village de Loubert, apparaissait la commanderie Sainte-Croix du Petit Mas-Dieu, appartenant également aux Templiers. L'architecture de la chapelle est particulièrement typique, car on y retrouve toutes les analogies relevées dans les constructions de l'ordre.

De dimensions modestes, comme la plupart de ces oratoires, l'édifice épouse une forme rectangulaire (1). Aucune colonne ne vient rompre la rigidité du plan, car la voûte brisée d'une seule pièce, repose sur les cordons chanfreinés des goutterots. Le chœur reçoit son éclairage par les trois longues fenêtres, largement ébrasées sur toute leur longueur, aménagées au mur de fond (2) Un oculus aujourd'hui bouché, disposé à la partie supérieure de ce mur, renforçait la luminosité de l'édifice, la nef ne possédant pas d'autres ouvertures que celle de la façade.
1. Il mesure quinze mètres de long sur sept mètres de large environ.
2. Les fenêtres sont établies à la même hauteur. Leur large ébrasement rappelle celui des fenêtres du triplet de la chapelle du Temple d'Ensigné.


A l'extérieur, le portail a ses trois rouleaux moulurés en boudins. L'ornementation de la voussure inférieure est curieuse, car on découvre, çà et là, des extrémités de cylindres semblables à celles de copeaux, qui font saillie. Si le dessin n'est pas particulièrement décoratif, il a toutefois le mérite d'être original, car il ne se trouve nulle part ailleurs. Une longue fenêtre étroite s'ouvre sur la façade dont le pignon est couronné par un clocher-arcade à une seule baie, aujourd'hui refait. Construit en beau granit rose et en grand appareil, l'édifice ne possédait pas de contreforts; celui que l'on peut voir au sud de la façade a été ajouté après coup.

Sainte-Croix du Petit-Madieu



Maison du Temple du Petit-Madieu
Sainte-Croix du Petit-Madieu, façade occidentale


Cette intéressante chapelle, isolée à l'écart du village (3), lui sert d'église. Le logis du commandeur, construit, suivant l'usage, au nord de la chapelle, a été transformé en bâtiments agricoles, mais on retrouve encore les deux tours, destinées à le protéger. L'une, en partie rasée, est masquée par des toitures, l'autre s'élève à l'angle septentrional des bâtiments. Grands constructeurs de châteaux en Syrie et en Palestine, les Templiers, de même que les Hospitaliers de Saint-Jean, avaient également fortifié leurs commanderies en Occident.
3. Aujourd'hui appelé le Petit-Madieu.

D'après l'abbé Nanglard, cette maison du Petit Mas-Dieu, ainsi que celle du Chambon, après être passée à l'ordre de Malte, aurait été rattachée au XVIe siècle à la commanderie du Grand Mas-Dieu.

Plus au sud, les Templiers avaient encore étendu leur influence, puisque la commanderie Saint-Jean-Baptiste de Suris était placée sous leur autorité. Cette maison ne se trouvait pas à Suris; le commandant de la Bastide la situe à l'ouest de cette localité, à Béraudet, sur la voie romaine de Chassenon à Aulnay. L'emplacement du sanctuaire est d'ailleurs identifié par une pièce de terre qualifiée « La Chapelle », où l'on retrouve des pierres en provenant.

Le Petit-Madieu



Maison du Temple du Petit-Madieu
Le Petit-Madieu, triplet vu de l'intérieur


Disparue depuis de longues années, elle était encore signalée en 1652; son état, à cette date, était si précaire qu'on jugea prudent de l'interdire. Nous ignorons sa disposition, mais il y a lieu de supposer que l'architecture de la chapelle aura influencé la construction de l'église paroissiale de Suris, car elle possède un chevet plat (4).
4. Eglise édifiée au début du XIIIe siècle.
Sources: Charles Daras, Les Templiers en Charente - Les commanderies et leurs chapelles. Poitiers 1981

Martial Monamy-du-Mas-du-Teil


Reçu Chevalier de Malte le 21 Mars 1577, fut pourvu des Commanderies du grand et petit Madieu, le 23 Février 1593.
Sources: Dictionnaire De La Noblesse: Contenant les Généalogies, l'Histoire et la Chronologie des Familles Nobles de France. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois.

Procès des Templiers, tome II, page 445


Ad LXXXVI articulum respondens diligenter interrogatus, dixit quod ipse qui loquitur fuit receptiis in fratrem dicti ordinis die Dominica ante festum sancti Johannis mensis junii proxime preteritum XII anni sunt elapsi per fratrem G. de Abelars tunc preceptorem dicte domus Mansi Dei, in capella ipsius domus, présentibus et ibidem astantibus Ar. de Rocha cambrerio, Bartholomeo de Turre capellano, Raymundo Sapte capellano, Raymundo de Sancto Justo milite, et pluribus aliis fratribus ordinis supradicti.

Procès des Templiers, tome II, page 456


Ad LXXXVI articulum diligenter interrogatus, dixit quod ipse fuit receptus in fratrem dicti ordinis in ecclesia seu capella domus Mansi Dei, clausis januis ipsius capelle, octava die ante festum sancti, Johannis mensis junii proxime preteriti XII anni elapsi, per fratrem G. de Abelars tunc preceptorem dicte domus Mansi Dei, presentibus et ibidem astantibus Ar. de Ruppe cambrerio, Symone de Turri, Bartholomeo de Turri presbitero capellano fratribus, et pluribus aliis fratribus ordinis supradicti.

Procès des Templiers, tome II, page 473


Ad LXXXVI articulum diligenter interrogatus, dixit quod ipse fuit receptus in fratrem dicti ordinis in ecclesia seu capella domus Templi de Aqua Viva Gerondensis diocesis, per fratrem Guillelmum de Abelars tunc preceptorem domus Mansi Dei, et nullus alius fuit tunc secum in fratrem receptus ordinis predicti, in festo Penthecostes proxime futuro, erunt XVI anni elapsi, astantibus sibi B. de Rocamora, Raymundo de Sancto Aniol militibus, P. de Ganoys, Raymundo Comitis fratribus ejusdem ordinis, et aliis pluribus adhuc viventibus et defunctiis.

Procès des Templiers, tome II, page 483


Ad LXXXVI articulum diligenter interrogatus, respondens dixit quod frater G. de Abelars preceptor domus Mansi Dei milicie Templi quondam, recepit ipsum in fratrem dicti ordinis in capella domus Mansi Dei, in vigilia Epifanie Domini proxime preterita, que fuit in die Dominica fuerunt XIII anni elapsi, presentibus et ibidem astantibus Arnaldo Rocha cambrerio, Jacobo de Oleriis, Michale Remilli et pluribus aliis confratribus dicti ordinis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Petit-Neuville (Le)   (86)

Fief du Temple Le Petit-Neuville


Département: Vienne, Arrondissement: Châtellerault, Canton: Monts-sur-Guesnes, Commune: Chouppes - 86


Fief du Temple Le Petit-Neuville
Fief du Temple Le Petit-Neuville


Petit-Neuville (Le), village sur la commune de Chouppes.
Le fief du Temple au Petit-Neuville, dépendait de la commanderie de Montgaugier.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Vienne, par M. L. Rédet, Paris, M. DCCC. LXXXI

Il y a un village ou hameau qui se nomme Le Temple près de Chouppes.

Le Temple


Département: Vienne, Arrondissement: Châtellerault, Canton: Monts-sur-Guesnes, Commune: Chouppes - 86


Domaine du Temple
Domaine du Temple


Le Temple


— Moulin rural près de Poligny, commune de Chouppes.
— Hostel du Temple, 1439 (Commanderie de Saint-Georges, 30)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Vienne, rédigé par M. L. Rédet. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXXI


Pey-de-Vaux   (33)

Fief du Temple de Pey-de-Vaux


Département: Gironde, Arrondissement et Canton: Libourne, Commune: Arveyres - 33


Fief du Temple de Pey-de-Vaux
Fief du Temple de Pey-de-Vaux


Au moment de la suppression de l'Ordre, outre divers fiefs dans l'intérieur de la ville de Bordeaux, la Lande du Moulin, Les Temples de Santuges, de Planquetorte, de Forteyron, etc.
Et sur l'autre rive de la Gironde, La Grave d'Ambarès, Arveyres, Saint-Pierre-des-Vaux (Pey-de-Vaux carte IGN et Saint-Pierre du Saint-Pey-de-Vaux carte de Cassini), et d'autres encore qui dépendaient de La Maison du Temple Bordeaux.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Peyrac-Minervois   (11)

Domaine du Temple de Peyriac-Minervois


Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Carcassonne, Commune: Rieux-Minervois - 11


Domaine du Temple de Peyriac-Minervois
Domaine du Temple de Peyriac-Minervois


Guillaume Ermengaud, sa femme et son fils donnent à l'Ordre du Temple leurs terres au territoire de Peyriac-Minervois.
Les Templiers y possédaient un petit domaine qui n'avait là uniquement un terroir de « villa » importantes et ils percevaient des redevances divers.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.


Peyrassol   (83)

Maison du Temple de Peyrassol, Peyrasson, Peirasson


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Besse-sur-Issole, Commune: Flassans-sur-Issole — 83


Maison du Temple de Peyrassol

Maison du Temple de Peyrassol


D'après l'analyse d'un acte aujourd'hui perdu, le comte de Provence, Alphonse II, aurait donné à Guillaume Catel, maître des maisons du Temple de Provence, en décembre 1204, la coseigneurie de Cogolin, qui apparaît plus tard - dans la deuxième moitié du XIIIe Siècle - comme l'une des possessions essentielles de la maison de Peirasson.

En 1308, quatre mois après l'arrestation des Templiers du royaume de France, les Templiers de provence sont incarcérés à leur tour. C'est dans cette forteresse de Meyrargues que se trouve le précepteur de Peirasson.

En 1311, l'Ordre des chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem hérite de la Maison du Temple de Peyrassol comme de tous les biens immeubles des Templiers. Le vignoble restera à l'ordre de Malte jusqu'en 1789.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Maison du Temple de Peirasson


Guigo Ademarius 1293-1300. *Ayguetinte, *Toulouse, *Le Bastit, *La Capelle, *La Selve, *Espalion, *Montpellier, *Saint-Gilles, *Montfrin, *Le Puy, Arles, Richerenches, Monlélimar, *Marseille, Peirasson, Nice.
Plerumque « magister [domorum milicie Templi] in Provincia »;
« magister domorum Sancti Egidii in Provincia »;
« preceptor domus Sanct Egidii et magister major fratrum Templariorum in Provincia. »
In Proccssu: « preceptor Provincie » (Michelet, tome II, page 291).
« preceptor in Provincia » (Schottmuller, tome II, page 196).
« preceptor baylivie » (Schottmuller, tome II, page 28).
« magnus Provincie preceptor » (Finke, tome II, pages 343, 349).
« preceptor major in Provincia » (Ménard, tome I, Preuves, page 189).
« magister Templi » (Ménard, tome I, Preuves, page 185).
« magister [domorum] Ordinis in Provincia » (Ménard, tome I, Preuves, pages 176, 177, 181, 190).
« magisler Provincie (Schottmuller, tome II, pages 70, 210).
Prutz, page 324.
Trudon des Ormes, page 236.
Vide etiam Michelet, tome II, pages 154, 155 et 161.

Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Domus Templi de Peirassou


Præceptores de Peyrassol et Cogolin:
Bernardus de Montedracono — 1256.
Bernardus de Revello — 1296.
Ricavus Petri — 1303.
Raimundus de Anguli — 1308.
Ricavus Petri negotia etiam domus Cogolini gerebat.
Sources: Archives des Bouches du Rhône, H2, 116. — Pour la maison que les Templiers à Brignoles, voir Schottmuller, page 427. — Prou Regesta Honorius IV, nº 151.

Maison du Temple de Peyrassol


On ne connaît rien sur les origines de cette maison. Toutefois on peut dire qu'elle existait au milieu du XIIIe siècle. Sous le règne de Raimond Bérender V, soit entre 1203 et 1245, les templiers de Peyrassol acquirent toute la juridiction de Cogolin (1).
1. C'est dans un acte du 23 février 1303 que l'on rencontre cette mention.
En 1256, les frères du Temple possédaient un domaine viticole assez conséquent si l'on en juge par la quantité de vin que pouvait contenir les cuves et que signale Bernard de Mondragon.
Soureces: Laurent Dailliez, Les Templiers en Provence

Procès des Templiers tome II, page 291


Item anno, indicione, mense, pontificatu, anno et loco predictis, dicta vicesima prima die ejusdem mensis octobris, in dicti inquisitoris, nostrum notariorum et infrascriptorum testium presencia personaliter constitulus frater Gerardus de Gauche miles dicti ordinis, Ruthenensis diocesis, preceptor domus de Bastito diocesis Caturcensis, etatis quadraginta quinque annorum vel circa, ut dicebat, testis juratus ad sancta Dei Evangelia ab eo personaliter tacta dicere, in causa fidei, de se et aliis veritatem, et requisitus de tempore et modo sue receptionis, dixit per juramentum suuin quod in festo apostolorum Petri et Pauli erunt IX anni, quod fuit receptus per fratrem Guigonem Ademari preceptorem Proviricie, presentibus fratribus Gerardo Barascii et Bertrando de Longua Valle militibus qui fuerunt recepti cum ipso, et fratre Raymundo Roberti preceptore de Bastito, defuncto.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Procès des Templiers, tome II, page 154


Dixit enim se fuisse receptum circa instans festum beati Dionisii erunt X anni in capella domus Templi Aniciensis, per fratrem Guigonem Ademari militem quondam, presentibus fratribus Bernardo Usclas presbitero, Guillelmo preceptore de Bocelis, Guillelmo de Castro Novo, commorante in dicta domo, et Johanne l'Alvernhatz servientibus, de quorum vita vel morte non habet certitudinem in hunc modum: nam concordato cum dictis
fratribus per dictum receptorem quod eum reciperent, fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et imposuit ei mantellum, in noniine Patris et Filii et Spiritus Sancti.

Procès des Templiers, tome II, page 155


Credit tamen quod predicta illicita confessata per eum, facta et dicta
in presencia predictorum, intervenirent communiter in recepcionibus aliorum fratrum ordinis vel post, licet viderit, duos recipi, in quorum recepcionibus nichil illicitum intervenerit, quod ipse sciverit vel audiverit dici, videlicet fratrem Guigonem de Namans militem, deteritum in diocesi Ruthenensi, quem recepit frater Hugo de Penrando, in quadam capella domus Templi de Montilio Ademari, sunt sex anni vel circa, presentibus dicto fratre Guidone Ademari et fratre lacobo de Mallavalle serviente, quem credit vivere, et ibidem, et per eumdem, et eodem modo, et eisdem presentibus, fuit receptus frater Mondetus de Fara miles, de Montilio Ademari, qui detinetur Parisius.

Procès des Templiers, tome II, page 161


Post que dixit ei idem receptor quod poterat aliis fratribus ordinis carnaliter commisceri et ipsi cum eo hoc tamen non fecit, nec credit quod in ordine fieret; sed credit quod dicta illicita intervenirent communiter et ubique in recepcionibus aliorum fratrum ordinis vel post, quia vidit per eumdem modum recipi fratrem Guillelmum Alamani de Spelho servientem, detentum in Ruthicinio, per fratrem Guigonem Ademari militem quondam, in dicta capella, circa instans festum Pentecostes erunt circiter quinque anni, presentibus fratribus Guigone de Rupe Talhada presbitero.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Peyremale   (11)

Domaine du Temple de Peyremale


Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Lagrasse, Commune: Fajac-en-Val - 11


Domaine du Temple de Peyremale
Domaine du Temple de Peyremale


1170, 10 septembre


Bernard de Fontiès et sa famille vendent aux frères du Temple « l'honneur » qu'ils avaient à Cerdaniola, dans le dîmaire de Peyremale, pour 200 sous Melgueil.

1170 (n. st.), 5 janvier


Alazaïs (Aladaidis), avec le consentement de son frère et de son mari, Bernard la Vignière (Lavineria), donne aux frères de la milice « l'honneur » quelle a hérité de sa mère dans le terroir de Peyremale et possède avec Bérenger de Tourouzelle et les enfants de Bernard de Villetritouls; elle reçoit de la milice une aumône de 20 sous Melgueil, et 4 sous Ugonencos de Carcasona.

1168, 5 août


Arnaud de Villelaur et sa famille vendent aux frères du Temple les terres, droits et redevances qu'ils possédaient dans le terroir de Peyremale pour 300 sous Melgueil.

1176 (n. st.), 9 février


Guilhem Texier (Textor) et les siens vendent au Temple tout ce qu'ils possèdent dans les terroirs de Peyremale, Mirailles et Valséguier, pour 41 sous Ugonencos de Carcasona. en monnaie octena de Carcassonne. Raimond de Rieux a reçu un « forascapium » de 12 deniers.

1172, 14 octobre


Raimond de Rieux et les siens donnent au Temple ce qu'ils possédaient dans le terroir de Peyremale, à l'exception des dîmes du blé et du vin. Raimond de Rieux se donne lui-même à la milice avec ses chevaux et ses armes, moyennant une rente viagère de 10 setiers de « blad », 6 setiers d'orge et 4 setiers de froment à chaque moisson tant qu'il mènera la vie séculière, et il reconnaît que le Temple a libéré « l'honneur » donné d'un gage de 165 sous Melgueil.

1181, 25 mai


Bernard de Faviès et les siens vendent au Temple leur part d'un « honneur » qu'ils possèdent avec lui et les frères de Bernard, dans le terroir de Peyremale, à savoir le 1/3, pour 5 sous Ugonencos de Carcasona, et lui accordent le droit de « retorn » sur un autre « honneur » que Bernard possède avec ses frères, dans le cas où ses soeurs feraient opposition à la vente.
Sources: Cartulaires des Templiers de Douzens — Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff — Paris, Bibliothèque Nationale — 1965

Peyremale


— Ferme sur la commune de Fajac-en-Val
— Ancienne propriété de l'Ordre du Temple, puis des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Membre de la commanderie de Douzens.
— Ancien prieuré sous le vocable de Notre-Dame, uni à l'abbaye de La Grasse, puis à l'Ordre de Malte.
— Ecclesia Sanctae Mariae de Petramala, 1119 (Gallia Christiana, VI, Instr., c. 434)
— Castrum de Vallepigeria, 1215 (H. L., VIII, pr., 184, 4º)
— Villa Pigoria, 1228 (Archives de l'Aude, H7, folio 14)
— Vallis Protexia, 1228 (Mah., II, 267, col. 2)
— Malapigerra, 1228 (Archives de l'Aude, H7, folio 28)
— Petra Mala, 1291 (Archives de la Haute-Garonne, Malte, fonds de la commanderie de Cours, I, 8)
— Vallis Pigria, 1282 et XVe siècle (Archives de l'Aude, H8, folio 224)
— Villa Petra Mala cum ecclesia Sanctas Mariae, 1521 (Cros-Mayr., Histoire du comté de Carcassonne, I, doc., page 78)
— Peyremalle, XVIIe siècle (Archives de l'Aude, H 10, folio 442)
— Peyramale, 1643 (Archive de la Haute-Garonne, H61, Fajac, I, 18)
— Peyromalo, 1643 (Archives de l'Aude, B 865)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Peyremal


— (Col de), col (442 mètres à 510 mètres), commune de Fajac-en-Val.
— Donnat passage au chemin de Fajac à Arquettes et aux anciens chemins de Limoux à Lagrasse et de Limoux à Montlaur (Cadastre)
— Usque ad foramen de Petra Mala, 1347 (Archives de la Haute-Garonne, Malte, fonds de la commanderie de Cours, I, 12)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Valsèque


— (La), ferme sur la commune de Laredote. (De nos jours Montolieu)
— Laval Seca, 1536 (Archives de l'Aude, C, recherches diocésaine de Narbonne)
— La Balsèque, 1660 (Ibidem, B 152)
— Valsègue, 1774 (C., du Can., royal, 3e p., nº10)
— Valsiger, nom de la vallée au midi de Montolieu.

Valsiger, Valséguier


— Villa qui a servie de berceau à l'abbaye et au village de Montolieu, et que les nouveaux éditeurs de l'Histoire de Languedoc, tome II, index, page 426) confondent avec Villalier.
— Villa Secarii seu Villa Alderii, 854 (Gallia Christiana, VI, c, 416)
— Sanctus Joannes de Valle Segario, 961 (H. L., pr., 111)
— In villa Alliero..., Alderio..., Aldeir, 1011 (Mah., I, 80)
— Villa Vallisigerri, 1123 (Ibidem, I, 85)
— Vallis Sicarii, 1194 (Ibidem, I, 87)
— Valséguier, 1677 (comp., p., 192)
— Voir Montolieu.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Mirailles


— Lieu dit au terroir des Cours, commune de Fajac-en-Val
— In loco vocato Miralas, 1327 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Commanderie de Cours, I, 11)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Laredote


— Commune du canton de Peyriac-Minervois.
— Eglise paroissiale dédiée à Saint-Pierre ès liens; sénéchaussée de Carcassonne.
— Redorta, 1080 (Mah., IV, 303)
— Castrum de Redorta, 1188 (Ibidem, 304)
— Villa de Redorta in Minerbesio, 1285 (H. L., X, pr., 6, 11º)
— Apud Castrum Redortam, 1296 (Ibidem, X, pr., 76, 5º)
— La Redorta, 1408 (Archives de la Haute-Garonne, Malte, fonds de Peyriac, I, 9)
— La Redorte, 1781 (C., dioc., Narbonne)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Peyriguère   (65)

Domaine du Temple de Peyriguère


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Pouyastruc, Commuen: Sere-Rustain - 65


Domaine du Temple de Peyriguère
Domaine du Temple de Peyriguère


Ad praeceptoriam « de Borderiis » spectabant domus « de Peyrageria »: Peyriguère.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Je n'ai malheureusement pas de documentation pour cette possession templière des Hautes-Pyrénées, mais elle est avérée par des recoupements. Pas plus pour les fiefs et plus petites possessions suivantes: Baillas-Bas; Bazillac; Campan; Gajen, Guchen, Gramoulas; La chapelle de Notre-Dame de Boisset dans la vallée d'Aure; Perroton, la Fitolle, Mengoi, Marquerie, Castelnan-de-Rivère-Basse.
Jack Bocar


Peyzieux-sur-Saône   (01)

Maison du Temple de Peyzieux


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Thoissey - 01


Maison du Temple de Peyzieux
Maison du Temple de Peyzieux


Peyzieux était aussi un des membres de la commanderie de Mâcon.

Il y eut une maison du Temple dont, en 1298, frère Hugues de Peraud, visiteur-général de France, était précepteur. En ce lieu il y avait une chapelle qu'on nommait le Temple.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Domaine du Temple de Belleville


Département: Rhône, Arrondissement: Villefranche-sur-Saône, Canton: Belleville - 69


Domaine du Temple de Belleville
Domaine du Temple de Belleville


Au XIIe siècle, les Templiers de Belleville y bâtissent une chapelle dans un pré, aujourd'hui disparue, qui devient le but d'un important pèlerinage. Les templiers de Belleville y possédent le quart de la dîme, et divers biens.
Sources: Société d'Emulation de l'Ain.

Peyzieux


— Commune du canton de Thoissey.
— In agro Pasiacho; parrochia de Paise, de Peysiaco, Payseu, Peisieu, Paysieu, Poysieu, Peyzieu, Pézieux.
— Paroisse sous le vocable de saint Martin. L'archevêque de Lyon nommait à la cure.
— Peyzieux, dont l'origine remonte peut-être à une très-haute antiquité, ainsi que portaient à le croire les instruments de l'âge de bronze qu'on y a recueillis il y a quelques années, n'apparaît d'une manière très-certaine qu'en l'an 943. A cette époque, il était chef-lieu d'un Ager qui portait son nom et faisait sans doute partie des dotations de l'église métropolitaine de Lyon.
— En 1298, l'archevêque et le curé transigèrent au sujet de la division des dîmes.
— Les revenus de la cure consistaient, au dernier siècle, en toutes les dîmes et dans le produit d'un pré.

— Dès la fin du XIIe siècle, les templiers de Belleville étaient possessionnés à Peyzieux, où ils édifièrent une chapelle sous le vocable de saint Ennemond. Cette chapelle, qui fut sans doute dotée des droits de dîme que le commandeur Bérard de Serrières acquit, en décembre 1236, de Girin de Vaux, chevalier, n'était plus qu'une ruine en 1611. « Le 15 juillet 1611, dit Aubret, M, de Trelon, conseiller de la cour, visita, par l'ordre de M, de Montholon, le lieu où fut la chapelle du temple à Peyzieu. Elle était dans le pré de Louise d'Autererre, femme de Jean Fortunel, où il vit des restes de cette chapelle: la pierre de l'autel y était. Les anciens habitants déposèrent que de cette chapelle dépendait une dîme de 10 ou 12 ânées de blé par an et une rente noble; qu'anciennement il y avait un prêtre qui y faisait le service divin; qu'il y avait eu plusieurs maisons autour de cette chapelle, qu'on avait laissé démolir parce que cette chapelle l'avait été. - Les chevaliers de Malte la firent sans doute rétablir, car on lit ceci dans le procès-verbal de la visite officielle qui en fut faite, le 26 octobre 1652: « Nous a conduict ledit sieur commandeur en une petite chapelle appelée la chapelle du Temple seize à à Peyzieu, distant d'une lieue dudit Belleville, qu'avons trouvée en fort bon estat; laquelle chapelle n'a aucune obligation, hors trois jours, sçavoir le jour de faste Saint-Jean-Baptiste, le lendemain de Pasques et le jour de Saint-Fiacre, et ledit jour Saint-Fiacre il y a grande affluence de peuple à ladite chapelle à cause des fièvres et fleu de sang."
— A cette époque, les revenus de cette chapelle étaient de 258 livres, assurés par le bail consenti à Benoît de Villiers. En 1710, les revenus s'élevaient à 400 livres, mais il ne restait plus que des masures de l'oratoire.

— Peyzieux dépendait du comté de la Bâtie. Le 12 janvier 1596, Henri de Bourbon-Montpensier, souverain de Dombes, en avait aliéné la justice, les cens, les services et les autres droits seigneuriaux à Jacques de Champier.
— Archives du Rhône, fonds de Malte, titres Belleville, chapitre XXI, nº 1.
— Visite de l'Ordre de Malte de 1650, fº 174.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Pezenas   (34)

Maison du Temple de Pézenas


Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Pézenas - 34


Maison du Temple de Pézenas
Maison du Temple de Pézenas


25 Mars 1193.


— CHARTE DE NOTORIETE DES DONATIONS FAITES 16 ANS AUPARAVANT PAR PIERRE DE PEZENAS A LA MAISON DU TEMPLE DE PEZENAS.

Au nom du seigneur, l'an de sa naissance 1193, au mois de Mars, régnant Philippe, Pons de Godor dit avec serment que, lui étant présent avec beaucoup d'autres, Pierre de Pézenas, couché sur le sol de sa chambre, donna à Dieu et à la maison du Temple de Pézenas et à Guiraud de Sauve commandeur et aux frères présents et à venir de cette maison, savoir : tous ses hommes et femmes, quels qu'ils soient et où qu'ils soient, avec toutes leurs tenances et possessions, pour toujours, sans aucune charge ni empêchement.

En plus de cela il donna à la même maison tout ce qu'il avait et devait avoir dans les moulins qui sont dans la paroisse de Sainte-Marie de Lézignan et tout le gage qu'il avait de son frère Ugo dans ces moulins.

Il est vrai qu'il fit la donation des moulins à condition que le commandeur et les frères donneraient, pour lui, en paiement de ses dettes, quatre mille sous melgoriens au prieur de Cassian (1).
1. Cassian, dit aussi Cassan, ancien prieuré fondé avant l'an 1080, commune de Roujan (Hérault). (Ulysse Chevaliers)

Mais les frères dirent qu'ils n'accepteraient pas la donation des moulins avec une si grosse dette sans avoir, auparavant, consulté leur Maître.

Interrogé en quel temps tout cela fut fait, Pons dit que ce fut en Carême, dans la semaine qui précède les Rameaux, il y a 16 ans.

Frère Arnaud dit avec serment tout-à-fait la même chose. Raymond baile dit avec serment tout-à-fait la même chose. Guiraud chapelain de Prats dit avec serment tout-à-fait la même chose. Arnaud de Callavo, chanoine de Cassian, dit avec serment qu'il entendit, avec beaucoup d'autres, Pierre Itier frère du Temple disant à Pierre de Pézenas qu'ils n'accepteraient pas la donation des moulins sans avoir, auparavant consulté leur Maître. Guillaume Barbut, chapelain de Nébian, dit avec serment la même chose que les autres au sujet de la donation des hommes et des femmes avec leurs tenances. Tous furent d'accord sur le temps.

Moi seigneur Roger vicomte de Béziers ai reçu les témoignages faits avec serment des personnes sus nommées, dans le cimetière de Sainte-Marie du Temple de Pézenas, et pour leur donner plus de force, et plus d'autorité1 au souvenir de cette affaire, je confirme et corrobore de mon sceau cette charte. J'ai reçu ces témoignages en présence de Guillaume Amelius de Montredon, Raymond de Bezian chanoine de l'église d'Agde, Guillaume de Mallac de Bezian, Guillaume de St Christophe, Guillaume d'Aldéguier, Bernard Terrade, Raymond de Pellipar, Raymoild Tissier de Nizat, Pierre Bérenger et Bernard de Canet, notaire du seigneur Roger, qui, par son mandement et par mandement de toutes les personnes sus-nommées écrivit et scella cet acte l'an 1193, le 6e jour de la fin]de Mars.

Maison des Templiers de Pézenas et son fief Lézignan-la-Cèbe


Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Pézenas - 34


Fief du Temple de Lézignan-la-Cèbe
Fief du Temple de Lézignan-la-Cèbe


1198 en Juillet


— SENTENCE DE L'EVEQUE DE BEZIERS VALIDANT LA DONATION FAITE AUX TEMPLIERS DES HOMMES ET DES FEMMES AVEC LEURS, POSSESSIONS ET TENANCES PAR PIERRE DE PEZENAS ; ET REMETTANT A SES HERITIERS LES MOULINS DE LEZIGNAN.

Le commandeur Guiraud de Sauve et ses successeurs Frotard de Roquesel et Guillaume de Alveruge ne cessèrent de demander d'être mis en possession des hommes et des femmes avec tous leurs biens donnés, dans son testament verbal, par Pierre de Pézenas, mais de refuser les moulins de Lézignan grevés d'une dette de 4.000 sous melgoriens.

Les frères et héritiers de Pierre, Raymond de Montesquieu et Bérenger soutenaient que la donation des hommes et femmes avec toutes leurs tenances et possessions n'était pas prouvée et que les Templiers avaient accepté les moulins et qu'ils devaient payer les 4.000 sous de dettes.

Après maintes plaidoiries, l'affaire vint aux mains de l'évêque de Béziers, Geoffroi de Marseille. Ce prélat en remit l'examen à Raymond de Bézian chanoine d'Agde, à Calvet chantre de St Nazaire de Béziers, à Raymond sacriste d'Uzès et à maître Colomb.

Leur sentence, prise à l'unanimité, conforme aux lois et au droit, était prête quand l'évêque mourut sans l'avoir, signifiée. Son successeur, Guillaume IV de Roquessels la publia en assise solennelle tenue, au mois de Juillet 1198, dans la maison du Temple de Pézenas. Elle était ainsi libellée : La maison de la milice aura à perpétuité les personnes qui furent de Pierre de Pézenas et leurs descendants avec tous leurs biens sans aucune charge.

Mais Raymond et Bérenger, héritiers de Pierre de Pézenas auront les moulins en question, de droit héréditaire, parce qu'il est constant que les commandeurs du temple ne les ont jamais acceptés mais qu'ils les ont toujours refusés dans la main des évêques. Les frères du temple ne sont nullement tenus de subir ce legs ni la charge des 4.000 sous dont il est grevé. Moi Guillaume, avec nos assesseurs Raymond de Bézian et Calvet chantre, en présence des commandeurs et des frères susnommés et de Raymond de Montesquieu, son frère Bérenger n'ayant pas voulu se rendre à la citation à lui trois fois signifiée, ai prononcé cette sentence et l'ai fait confirmer par l'apposition de mon sceau, au mois de Juillet 1198.
O. H. Lias. Pézenas, L, Donations n° 6. Lézignan.

25 Mars 1193.


— CHARTE DE NOTORIETE DES DONATIONS FAITES 16 ANS AUPARAVANT PAR PONS DE PEZENAS A LA MAISON DU TEMPLE DE PEZENAS.

In nomine domini anno a nativitate eiusdem M°. C°. X C°. M°. Régnante phjlippo mense marcii.
Poncius de godor iurato dixit quod in presentia sua et multorum aliorum Petrus de pezenatio iacens in sotulario camere sue donavit deo et domui milice templi de pezenatio et guiraudo de salve comandatori et fratribus eiusdem domus presentibus et futuris, scilicet omnes homines suos et feminas ubicumque et quicumque sint cum omnibus tenezonibus et possessionibus suis in perpetuum sine honere et absque omni impedimento.

Donavit preter ea eidem domui quicquid habebat et habere debebat in molendinis que sunt in parrochia sancte Marie de lizignano ; et totum pignus quod habebat in ipsis molendinis de Ugone fratre suo. Donationem vero molendinorum hoc pacto fecit ut comandator et fratres templi donarent pro eo ad debita sotvenda Priori de catiano (1) quatuor milia solidorum melgor.
1. Catianum. = Cassianum = Cassanum. Ancien prieuré fondé avant 1080.

Fratres autem dixerunt quod non reciperent donationem molinendorum cum tanto debito, nisi prius consulto magistro suo.
Interrogatus de tempore dixit quod totum istud factum fuit in quadragesima in ebdomada prima ante ramos palmarum et sunt transacti xvi anni. Frater Arnaudus iurato dixit idem per omnia. Ramundus baiulus iurato dixit idem per omnia. Guiraudus capellanus de pratis iurato dixit idem per omnia. Arnauds de Callauo canonicus catiani iurato dixit quod petrus iterii frater templi, se audiente et multis aliis, dixit Petro de pezenatio quod quod non reciperent donationem malendinorum nisi prius consulto magistro suo. Guillermus barbatus capellanus de Nebiano iurato dixit de donatione hominum et feminarum cum suis tenezonibus idem quod supra dicti. In tempore omnes concordarunt.

Ego dominus Rogerius vicecomes biteren omnium predictorum cum iuramento testificationes suscepi in cimiterio ste Marie templi de pezenatio et ad maiorem auctoritatem ad perhennem rei memoriam. Hanc cartam sigillo meo confirmo et corroboro. Et suscepi has predictas testificationes in presentia Guillermi amelii de monterondo. Ramundi de betiano canonici agaten ecclesie, Guillemi de mallaco de betiano, Guillermi de sancto Chrisioforo, Guillermi Aldeguerii, benardi terrade, Ramundi pelliparii, bernardi textoris de nizatio, Petri berengarii et Bernardi de Caneto notarii ani Rogerii qui mandalo eiusdem et omnium supra dictorum hoc scripsit et sigillavit, anno M° nonagesimo tertio die vi exilus marcii.
Pézenas. Lézignan L. donat. n° II.
Sources : M. Joseph Favas - Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Béziers 1916. - Bnf

Introduction de Joseph FAVAS.


Quelques notes relevées dans l'ouvrage de M. l'abbé Delouvrier (1).
Trois layettes inventoriées par M. José Berthelé sous les numéros 1560-1561-1562 (2).
Voilà tout ce que nous avons trouvé d'imprimés sur la commanderie des Templiers et celle de Saint-Jean de Jérusalem, à Pézenas. Cependant nombreux sont les actes de donation et transaction que renferment les dépôts d'archives publiques et privées concernant ces commanderies (3).
Nous aurions voulu dresser le plan de cette belle étude, en compulser les dossiers, en dévoiler les secrets, mais le temps nous manque. Nous le signalons et en laissons le soin à l'érudit qui voudra bien entreprendre ce beau travail, il est sûr d'éprouver une satisfaction personnelle tout en apportant à l'histoire générale de la riche et fertile vallée de l'Hérault et des villages qui la peuplent toute une série de documents nouveaux et inédits qui en éclaireront le passé (4).

De l'analyse et la publication de tous ces manuscrits en sortira des idées nouvelles sur les moeurs et coutumes.
L'armorial nobiliaire y trouvera un avantage, car les généalogistes, mieux guidés, établiront d'une façon plus exacte l'origine des fiefs et la filiation des familles entre-elles.

Enfin l'histoire particulière de toutes ces agglomérations aura plus d'intérêt et de charme pour le lecteur puisqu'elle reposera sur des actes particuliers et authentiques.
C'est dans le but d'encourager la publication de ces riches dépôts et d'en faire connaître les avantages que le monde savant peut y trouver que j'ai relevé (lors de ma dernière visite aux archives départementales de Toulouse) l'exposé d'un procès et le jugement rendu par Guillaume IV de Roquessels, évêque de Béziers, entre les héritiers de Pierre de Pézenas et le commandeur de la maison du Temple de Pézenas au sujet du fief de Lézignan-la-Cèbe et des Moulins de cette localité.

Puissent ces quelques lignes encourager un amateur curieux du passé à se mettre avec ardeur au travail, d'avance notre concours lui est assuré.
Joseph FAVAS.

Maison du Temple de Pézenas


— En latin Domus Piscenarum
— Nous avons peu d'informations sur cette Maison du Temple de Pézenas, seule ses deux donations.
— Mais, vue le nombre de commandeurs qui s'y sont succédés, elle devait avoir une très grande importance.
— 1134, 10 mai, Pons de Bessan et sa femme Vilelma donnent des biens sis à Pézenas au Temple, en la main de Raymond Pastor et de Hugues de Bessan.
— 1140, 31 décembre, Hugues de Pézenas, « frère et ministre de la chevalerie du Temple de Salomon, de Jérusalem. » (Cartulaire d'Albon).

Præceptores


Hugues de Pézenas (Hugo de Pedenacio) 1140-1148
Guillaume de Deux-Rieux (Guillelmus de Dua Riula) 1152
Pierre de Toulouse (Petrus de Tolosa) 1157-1165
— Maître de Toulouse, ou de Villedieu, 1165, 1172-1179
Bertrand de Torola (Bertrandus de Torola) 1173
Gérald de Salve (Geraldus de Salve) 1177-1180
Hervé (Arveus) 1181-1183
Le même que Hervé de Monte Aragon, Huesca, Espagne.
— Maître de Carcassonne 1165, 1170-1181
Guillaume de Bages (Guillelmus de Bagis) 1183
(Bages, Aude, arr. et cant. Narbonne)
Guillaume de Saint-Paul (Guillelmus de Sancto Paulo) 1184-1185
(Saint-Paul-Trois-Châteaux, Drôme, arr. Montélimar)
— Commandeur de Roaix 1179-1182
Frotard de Conques (Frotardus de Conchis) 1186-1191, 1195
(Conques, Aveyron, arr. Rodez)
FROTARD de ROCOSEL
Frotard de Rocosel (Frotardus de Rocosel) 1192-1193, 1198
(Ceilhes-et-Rocozels, Hérault, arr. Lodève, cant. Lunas)
Guillaume d'Auvergne (Guillelmus de Arvernia) 1195, 1196, 1197-1202
« Frotard de Rocosel et Guillaume d'Auvergne, commandeurs conjoints de la chevalerie de Pézenas » 1198.
Guillaume d'Arnaud (Guillelmus Arnaldi) 1204-1208
(Arnaud-Guilhem, Haute Garonne, arr. Saint Gaudens)
— Commandeur de Sainte Eulalie, 1199-1200, 1213, 1227, 1230,1232 (1234)
Bertrand de Salles (Bertrandus de Salis) 1208, 1209
— Maître de Toulouse 1208
— Commandeur de La Selve et Limousse, 1230-1234.
Pierre Melenz (Petrus Melens) 1209
Raymond de Toeils (Raimundus de Toeils) 1210-1212
— Commandeur du Puy c. 1200 q.v.
Foulques de Montpezat (Folco de Montepesato) 1213, 1218-1219
— Commandeur de Jalez q.v.
Guillaume Radent (Guillelmus Radentus) 1214
Guillaume de Solessas (Guillelmus de Solessas) 1218
— Commandeur de Jalez, 1226-1229
Guillaume Pellipar (Guillelmus Pelliparius) 1220-1221
Bonus Par ? 1221
Bernard de Case (Bernardus de Casa) 1222-1224
— Commandeur de Saint Gilles 1199-1200 q.v.
Arnaud de Toulouse (Arnaldus de Tolosa) 1225
— Maître de Toulouse 1221-1222
Rostan d'Avene (Rostagnus de Avena) 1226-1231
(Avène, Hérault, arr. Lodève)
Hugues de Carbonel (Hugo Carbonelli) 1231
Aimeric de Nanteuil (Aimericus de Nanteuil) 1232
(Nanteuil-de-Bourzac, Dordogne, arr. Périgueux)
Pierre de Ferrar ( Petrus Ferrarli) 1233-1243
— Commandeur de Jalez, q.v.
Pierre de Campfayet (Petrus de Campofayeto) 1244
— Commandeur de Sainte Eulalie 1241, 1247-1255
— Commandeur d'Espalion 1262.
Raymond de l'Amandelaye (Raimundus Amenlerius) 1245-1247
— Commandeur de Montfrin q.v.
Eustache (Estacius) 1248
Bertrand d'Alquer (Bertrandus Alauerii) 1251
— Commandeur de Saint-Gilles 1256-1257 q.v.
Guillaume Cauvin (Guillelmus Calveria) 1256
Guillaume Pelestort (Guillelmus Pelestort) 1257-1258
— Maître de Carcassonne et Razès 1260-1262
— Commandeur d'Avignon 1284-1285
Guillaume de Charner (Guillelmus Charnerii) 1260-1262, 1264
Lambert (Lambertus) 1266
— Commandeur d'Arles 1275-1277 q.v.
Aimeric de Noves (Aimericus de Novis) 1268-1271
(Bouches du Rhône, arr. Arles)
BERNARD de LAVANDOU
Bernard de Lavandou ? (Bernardus Lavenderii) 1275-1279
— Commandeur de Montfrin 1266 q.v.
Raymond de Plauzolles (Raimundus de Plausolis) 1283
(Ardèche, cant. Joyeuse, comm. Largentière)
— Commandeur de La Selve, 1283-1284, 1305.
Bermund d'Aspères (Bermundus de Asperellis) 1288-1289
(Aspères, Gard, arr. Nimes)
— Commandeur de Jalez 1281-1284 q.v.
Guillaume de Châteauvieux (Guillelmus de Castroveteri) 1291-1292
(Var, arr. Draguignan, cant. Comps)
Guillaume de Châteauneuf (Guillelmus de Castronovo) 1297-1307

Sous-Præceptores


Pons (Poncius) 1218
Pierre de Ferrar (Petrus Ferrarii) 1229-1232.
Bernard d'Agulon (Bernardus Aguloni) 1253
« Lieutenant et remplaçant du seigneur commandeur de la chevalerie du Temple de Pézenas. »
Fonds: Archives Haute-Garonne, fonds de Malte, Pézenas.
Archives Pézenas.
Archives Bouches-du-Rhône, H2 117.
Voir Trudon des Ormes, page 251.


La commanderie de Pézenas avait comme dépendance, à l'est la maison de Saint-Pierre de Cazouls, et, à l'ouest, la maison d'Abeilhan. Et aussi, entre autres biens, le Sesquier (Hérault, comm. de Mèze, chef-lieu de cant. de l'arr. de Montpellier). Peut-être le même que la « grange de Sererens » dont Trudon des Ormes fait mention; régi en 1307 par le Templier Raymond Massel. Trudon des 0rmes page 251.

Le Répertoire 56H ajoute comme dépendance de Pézenas, 5278:
Marseillan (Hérault, cant. d'Agde) 1142-1241
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Pézenas


— Commanderie: Praeceptor de Pedenaico, 1274 (Domaine de Montpellier, H. L. IV., pr., c. 61)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Hérault. Par M. Eugène Thomas. Paris Imprimerie Nationale, M DCCC LXV.

Maison du Temple de Pézenas


— De Usclatio (Usclas)
— 1203. L'évêque et les chanoines de Saint-Nazaire donnent à la Maison du Temple du château de Pézenas:
— 1. L'église Saint-Pierre de Cazouls.
— 2. L'église de Saint-Veran d'Uclas.
— L. n., 325
Sources: Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Bnf


Picarde (La)   (10)

Ferme du Temple de La Picarde


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Piney, Commune: Géraudot - 10


Ferme du Temple de La Picarde
Ferme du Temple de La Picarde


C'est encore sur un défrichement d'une portion de la forêt da Der ou de Vendeuvre cédée en 1255, par Bernard de Montcuc, qu'on érigea cette ferme. La Picarde, au sud de Geraudot.
Elle contenait, au siècle dernier, 160 arpents de terres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

La Picarde


— Picarde (La), ferme sur la commune de Géraudot.
— La Picarde, 1473 (Fonds de la commanderie de Troyes).
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.


Pierrepont (fief)   (14)

Fief du Temple de Pierrepont
Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise - 14


Fief du Temple de Pierrepont
Fief du Temple de Pierrepont


C'était un fief noble mouvant de la maison de Bretteville. Ce fief avait été donné en grande partie aux Templiers, par un seigneur de Trèprel, vers le milieu du XIIIe siècle. Il existe une charte d'un sieur Roger, seigneur de Trèprel, du mois de décembre 1260, par laquelle celui-ci approuvait et confirmait toutes les ventes et donations que son oncle, Eloi de Trèprel, avait faites aux frères de la chevalerie du Temple de Bretteville-le-Rabet, dans les paroisses d'Ouilly, de Saint-Germain-Langot, de Pierrepont et de Martigny, le tout franc et exempt de toutes tailles et coutumes.

Bretteville-le-Rabet


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Thury-Harcourt - 14


Domaine du Temple de Bretteville-le-Rabet
Domaine du Temple de Bretteville-le-Rabet



Ouilly


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise, Commune: Ouilly-le-Tesson - 14


Domaine du Temple de Ouilly
Domaine du Temple de Ouilly


Saint-Germain-Langot


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise - 14


Domaine du Temple de Saint-Germain-Langot
Domaine du Temple de Saint-Germain-Langot


Martigny


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise, Commune: Martigny-sur-l'Ante - 14


Domaine du Temple de Martigny
Domaine du Temple de Martigny


Une charte de 1259 nous indique que les biens donnés sur Martigny par Eloi de Trèprel, consistaient en terres, sises au Champ-Louon ou Lonon, à Abatfour, aux Sablonnières, aux Fourquettes, au chemin de Falaise, à la Ruelle-aux-Palaires, au Buisson-Louvet, aux Pommiers, à la Marette, au Chou-Choudrel et au Rond-Buisson.

Les terres de Martigny, celles de Pierrepont et des autres territoires, furent ensuite données à cens ou rente perpétuelle. On en convertit une grande partie en domaine fieffé, dont on forma à Pierrepont les vavassories d'Hèrault, au Hamel-Fouquet; d'Eschallou; de Vignas; de Mallet, au village de Coustures; de la Faulguette et d'Anoye.
Sources: Etude sur la Commanderie de Breteville-le-Rabet par O. Biré. Editeur: Henri Delesques, Imprimeur-Editeur, 1903. Caen


Pierrevillers   (57)

Maison du Temple de Pierrevillers


Département: Moselle, Arrondissement: Metz-Campagne, Canton: Marange-Silvange - 57


Maison du Temple de Pierrevillers
Maison du Temple de Pierrevillers


Pierrevillers, village du Barrois, à deux lieues de Longuyon. Le Temple fut cédé aux Hospitaliers et devint une Commanderie, dont le titulaire était seigneur et décimateur de Pierrevillers; il y exerçait les droits de haute, moyenne et basse justice, mais nous ne connaissons pas le revenu et par conséquent l'importance de cette Commanderie (1).
1. V. Mémoires alphabétiques, etc., par de Maillet, page 306, et l'ouvrage de M. Viville, cité plus haut, tome II, p. 319.
Le temple de Pierrevillers existait avant 1213, puisque, par une charte datée du 13 novembre de cette année, Thiébaut Ier, comte de Bar et de Luxembourg, lui donna tout ce qu'il possédait dans ce lieu en hommes, en terres et en prés. (V. au Trésor des Chartes, layette Commanderies, n° 21 et 25.) H. L.
— Il y a un bois des Chevaliers près de Pierrevillers

Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

Pierrevilliers


— Pierrevilliers, 1213 (Fonds de Malte, inventaire L. A.)
— Piervillair, 1470 (Fonds de Malte, liasse Pierrevilliers)
— Siège d'une Maison du Temple, puis commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, fondée en faveur de l'Hôpital de Metz par Thiébaut, comte de Bar, en 1213.
— Haute, moyenne et basse justice, fief mouvant de la prévôté de Briey, qui appartenait à la Maison du Temple, puis à la commanderie de Malte.
— Etait siège d'une paroisse de l'archiprêtré de Rombas, dépendant de la commanderie du Petit-Saint-Jean de Malte.
Sources: Dictionnaire Topographique de l'ancien département de la Moselle. Par M. De Bouteiller. Paris, Imprimerie Nationale M.DCCC.LXXIV.

Maison du Temple de Pierrevillers


Nous possédons une inscription funéraire relative à des chevaliers du Temple dans le département de la Moselle, mais ce n'est pas à Cattenom qu'il faut aller la chercher, c'est dans l'église de Pierrevillers, à 15 kilomètres de Metz, où je l'ai découverte sous le badigeon. Je l'ai déchiffrée ainsi en caractères gothiques au dessus d'une croix échancrée à huit pointes, ou mieux d'une croix pattée.

Et je la traduis ainsi: (fratres Stepheis l'an mil ccc + iiii) « Les frères Etienne l'an mil trois cent quatre. »
On voit que cette inscription est antérieure de peu d'années à la suppression de l'Ordre des templiers en France et en Allemagne.

Inscription templière de Pierrevillers



Inscription templière de Pierrevillers
Inscription templière de Pierrevillers


J'ai trouvé dans le carlulaire de l'évêché de Metz la charte qui établit la date de la prise de possession du village de Pierrevillers par les Templiers. C'est une charte du mois de novembre 1213, dans laquelle Thiébaut, comte de Bar et de Luxembourg, « fait savoir à tous présents et à venir qu'il a donné et octroyé az frères de la chevallerie dou Temple en perpétuelle almône por le remede de son âme tant quant il avoit à Pierrevillers soit en ban, soit en hommes, preis, terres excepteit ce que dou devant dudit ban en ladite ville de Pierrevillers qui ciet en Maranges, et encore la juridiction lou signorage. »
Sources: Bulletin de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Volumes 1-3. Metz 1858

Maison du Temple de Pierrevillers


Cette localité, située au sud de Rombas, en pays messin, relevait au XIIe siècle de la seigneurie de Briey, acquise alors par le comte de Bar Renaud I.

Il semble bien que les Templiers s'établirent à Pierrevillers grâce à une donation du comte de Bar Henri I qui régna à partir de 1170 et mourut en croisade à Acre en 1191.

Son frère, Thiébaut I, qui lui succéda, aurait confirmé cette libéralité en 1192 avant d'en octroyer une autre en 1213 comme en témoigne cet extrait de charte: « ...je décide que soient accordées en donation perpétuelle aux frères de l'armée du Temple toutes mes possessions sur le ban de Pierrevillers, en prés, en terres et pour tous usages... (1) »
1. Archives départementales de la Meuse, Serie B. 239, folio 97 et 98

On sait aussi qu'en 1269, Amaury, grand prieur des maisons du Temple en France, demanda la protection du comte de Bar Thiébaut II, suite aux vexations et dommages causés aux possessions du Temple de Pierrevillers par un certain Valterus dit Le Loup.(2)
2. Trésor des Chartes Layette de la commanderie, nº25 citée par H. Lepage - L'ancien diocèse de Metz et puillé de ce diocèse - M.S.A.L. 1872, page 94

A propos des Templiers de ce lieu, on ne dispose plus aujourd'hui que d'une inscription gravée sur l'un des murs de la dernière travée du vaisseau nord de l'église paroissiale:
« Fi des tepliers la mil CCCXIIII »

Cette évocation, d'ailleurs controversée, de l'abolition du Temple en 1314, pourrait bien être attribuée aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem dont on sait que la commanderie occupa le centre de la localité, près de l'église paroissiale, disposant là d'un corps de logis, de granges, d'un pressoir et autres dépendances. L'église a été construite au XVe siècle et n'est pas orientée. Il semble pas qu'elle se soit substituée à une chapelle templière. On peut supposer que pour des raisons de sécurité, les Hospitaliers ont déserté l'écart sur lequel les Templiers s'étaient installés. Celui-ci a pu se situer à proximité du « Bois des Chevaliers », à une demie lieue à l'ouest du village, près d'un ruisseau affluent de l'Orne. Les bornes gravées de la croix de Malte qu'on y rencontre encore de nos jours étayeraient cette hypothèse.

Il est probable, en fonction de ce qui précède, que Pierrevillers fut une fondation barroise, bien que certains l'aient fait ressortir du temple de Metz.
Sources: Les Templiers en Lorraine, par Michel Mazerand. Editions JMC, Mancy 1993


Pieusse   (11)

Domaine du Temple de Pieusse


Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Limoux - 11


Domaine du Temple de Pieusse
Domaine du Temple de Pieusse


Je ne peux pas préciser si à Pieusse, il y a avait une chapelle.

Pieusse 1138, mardi 25 mai


Raimond de Saint-Martin et sa femme Ermesende donnent à l'ordre du Temple un domaine, avec un colombier et une vigne, à Pieusse. Renonciation à tout droit ou prétention sur ce bien et sur d'autres concessions par Géraud de Marceille et par d'autres.
Sources: Marquis D'Albon, Cartulaire Général de l'Ordre du Temple, 1119 - 1150. Paris 1913

1137 (n. st.), 25 mai


— Donations faites à la milice, concernant le château (castellum) de Pieusse.
— Cartulaire a. Raimond de Saint-Martin et sa femme donnent un manse, un colombier et une vigne qu'ils y possédaient.
— Cartulaire b. Géraud, Pierre Falchet, Arnaud de Cépie et leurs familles cèdent ce qu'ils possédaient dans cette vigne.
— Cartulaire c. Borrel de Pieusse donne un terrain à bâtir limité par des croix.
— Cartulaire d. Ysalguier (Udalgerius) et Bernard de Pieusse, Bernard de Blanchefort, Raimond de Duno et Pons de Duno, Arnaud et Raimond de Blanchefort donnent les fiefs que Raimond de Saint-Martin tenait d'eux.
— Le 25 mai est un mardi en 1137, et un mercredi en 1138. Exemple de style pisan.
Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965

1147 (n. st.), 14 mars


Pictavina, son mari Pons Géraud et leurs enfants abandonnent la part de l'honneur qui fut à son père, Raimond de« Blancafort », dans le terroir de Pieusse, et que le Temple tient maintenant; ils renoncent aux prétentions qu'ils élevaient sur la part tenue par Amiel Borssela et les siens. Ils reçoivent 23 sous ug. en aumône pour cet abandon.
Cartulaire A. Original (ou copie XIIe siècle), Douzens, liasse 37 (anc. Magrian, liasse 1, nº 7).
PUBLIE: Le Marquis D'Albon, Cartulaire général de l'Ordre du Temple 1119 - 1150, nº CCCCXXXV, p. 271-272

Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965


Pintac   (65)

Domaine du Temple de Pintac


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement et cantons: Tarbes, Commune: Oroix - 65


Domaine du Temple de Pintac
Domaine du Temple de Pintac


Les archives après nous avoir fait connaître une donation faite en 1205 à la maison de Bordères par Gaston vicomte de Béarn et comte de Bigorre, nous montrent sa veuve, la comtesse Pétronille, en présence de sa cour réunie dans la demeure de l'Evêque de Tarbes, concédant aux Templiers le droit de haute justice dans le territoire de Bordères.

Pintac, canton de Tarbes (nord), autrefois « Saubaméa », un ancien membre de la commanderie de Bordères, ce village fût donné aux Templiers, en février 1251, par Arnaud de Lavedan, seigneur de Baussan et de Navarre.
« Beaucens ou Baussaest pour Du Bourg. »
Sources: Société historique de Gascogne Publié 1933 - H. Champion.


Pizay   (01)

Domaine du Temple à Pizay
Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montluel - 01


Domaine du  Temple à Pizay
Localisation: Domaine du Temple à Pizay


C’est en 1271 que Barthelémy de Pommiers fait don aux frères du Temple de cens sur des terres sises à Pisay près Montluel.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d’Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Pizay
— Commune du canton de Montluel.
— De Pisiaco, Piseyz, Pyseyz, Pitseis, Pisseie, Pyseis, Pisiz, Piseiz, Piseis, Pisay.
— Paroisse sous le vocable de saint Corneille, confirmée à l’abbaye de l’Ile-Barbe, en 1183, par le pape Lucius III.
— Au mois de mars 1228, le chamarier de l’Ile-Barbe, qui jouissait du droit de collation à la cure, engagea, moyennant une rente de 30 sous, sa part des oblations et des dîmes du chanvre, des veaux, des pourceaux, etc.

— Les templiers de Lyon et les chanoines de Saint-Paul étaient jadis possessionnés à Pizay, les premiers en vertu d’une donation du 10 décembre 1271, faite par Barthélemy de Pomiers, les seconds par suite d’une vente à eux consentie, en juin 1296, par Beraud de Versailleux, damoiseau.

— Parmi les anciens bienfaiteurs de l’église on compte Marguerite de Coligny, femme de Gui de Montluel, qui lui fit un legs, le 2 juillet 1323.
— Le revenu de la cure consistait en la moitié des dîmes et en 36 livres en argent données par le chamarier de l’Ile-Barbe.
— Pizay dépendait de la seigneurie de Montluel. En 1317, Jean, sire de Montluel, reconnut le tenir du fief du dauphin de Viennois.
— Le Laboureur, Masures de l’Ile-Barbe, tome I.
— Cartulaire de Savigny et d’Ainay, pages 921, 945, 969, 997 et 1022.
— Abbé Chevalier, Inventaire du Dauphiné, page 181.
— Documents de Dombes, tome I, page 185.
— Archives du Rhône, armoire Moïse, volume 21, nº 1, page 168 de l’Inventaire.
— Ibid., titres Saint-Paul.
— Ibid., mss. I, 4500, page 74.
— Visite pastorale de 1655, fº 85.

Topographie historique du département de l’Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d’un précis de l’histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu’à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Plagne   (31)

Maison du Temple de Plagne


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Muret, Canton: Cazères - 31


Maison du Temple de Plagne
Maison du Temple de Plagne


La charte de donation du territoire de Plagne au Temple de Montsaunès manque dans les archives. Tout à fait au commencement du XIVe siècle nous trouvons le commandeur Célébrun de Pins, occupé à donner, de concert avec Raymond d'Aspet, seigneur de Berat, des privilèges et des coutumes à La Bastide-de-Plagne dont ils venaient d'achever la construction. Cette charte concédée le 17 février 1302 (1303) est excessivement remarquable par sa libéralité, et on y trouve à un degré peut-être supérieur toutes les libertés dont s'enorgueillissaient les plus grandes villes du midi. En voici les principales dispositions.

Les seigneurs affranchissent les habitants des droits de questes, d'albergue, de tailles, de corvées et autres exactions; ainsi que du service militaire et des chevauchées: ils leur accordent la liberté complète de vendre, en réservant pourtant leurs propres droits, si l'acheteur est un chevalier, un clerc ou quelque autre personne privilégiée. Comme dans toutes les autres coutumes de la contrée, la prison préventive est abolie, excepté dans des cas très rares. Chaque habitant pourra faire cuire son pain et même forger chez lui, moyennant une redevance de 4 deniers tolsas; Raymond d'Aspet et le commandeur concèdent à chaque habitant, dans l'intérieur de la bastide, un emplacement pour maison de 5 perches de large sur 12 de long, moyennant une redevance de 4 deniers d'oblies et une certaine quantité de terre, à la condition de payer annuellement 10 deniers pour chaque arpent de 64 perches de long sur 32 de large (la perche ayant en longueur 5 raies et 1 dor ?, suivant la mesure du comté de Comminges): sur ces terres, les habitants pourront élever des bâtiments agricoles et tenir autant de bétail qu'ils voudront sans payer de droit. Sous le rapport des franchises municipales, nous voyons que la communauté de Plagne, où figurent, sous le nom de jurats, comme en Guyenne, ses bourgeois notables, sera administrée par quatre consuls et quatre conseillers; les premiers désigneront chaque année leurs successeurs, sans que les seigneurs aient le droit d'influencer sur cette élection ou de la gêner en quoique ce soit. Les consuls jugeront avec le bailli des seigneurs toutes les causes civiles et criminelles, et leurs décisions seront valables pour toujours; ils seront chargés de la police et de la fixation des tarifs; ils choisiront les assesseurs et les greffiers pour leur tribunal, et auront en leur possession les registres de cette cour. Chaque condamné leur paiera 12 deniers tolsas pour droit d'emprisonnement, plus 1 denier par jour pour sa nourriture. Les consuls auront un sergent pour faire exécuter leurs ordres, recueillir les contributions et les amendes prononcées par eux; ils auront un sceau communal et porteront comme insigne de leur dignité une verge ornée des caissons des deux seigneurs. Ces derniers devront défendre leurs vassaux de Plagne « contre toutes les violences et les nouveautés illicites » dans leur ville et même à l'extérieur, mais, dans ce dernier cas, aux frais de la communauté. Ces coutumes reçurent bientôt après la confirmation de Raymond de la Roque, lieutenant du Maître du Temple en Provence (1303).

Quelques années plus tard, le Procureur du Roi tenta de se substituer au seigneur d'Aspet dans l'acte de paréage de Plagne. Mais cette tentative échoua, et une sentence du sénéchal de Toulouse vint maintenir Bernard d'Aspet dans ses droits. Dans la suite, soit par donation, soit par achat, cette moitié de juridiction revint à l'Ordre de Saint-Jean; et nous avons vu plus haut qu'à la fin du XVIIe siècle, le commandeur de Montsaunès était seul seigneur haut justicier de la ville de Plagne.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Monnaies, Poids, Mesures avant la révolution


L'adoption du calcul décimal pour les poids et mesures (le « système métrique ») et pour les monnaies (le franc) date de l'an III (1795). Auparavant, les poids et mesures étaient extrêmement variables sur l'étendue du royaume de France; l'unité de compte pour la monnaie était unique, mais non fondée sur le système décimal.

Monnaies


La livre valait 20 sous et le sol valait 12 deniers.

Mesures de longueurs


La toise était la mesure de Paris et de l'administration royale. Elle mesurait 1,949 m et se divisait en 6 pieds (0,324 m); le pied en 12 pouces (2,7 cm); le pouce en 12 lignes (2,25 mm); et la ligne en 12 points (0,18 mm).

A Toulouse, l'unité de mesure de longueur était la canne. Elle mesurait 1,796 m et se divisait en 8 pans ou empans (22,45 cm); le pan en 8 pouces (2,80 cm); le pouce en 8 lignes (3,50 mm) et la ligne en 8 points (0,43 mm).
La canne de Toulouse était largement utilisée dans l'ouest du Languedoc, mais l'on trouvait d'autres cannes, par exemple à L'Isle-en-Dodon (1,828 m); Salies-du-Salat et Saint-Martory (1,808 m); Villemur (1,822 m), etc.

Mesures agraires


Les mesures utilisées pour mesurer la superficie des terrains agricoles étaient extraordinairement complexes et variables d'une communauté d'habitants à l'autre, parce que la mesure de longueur qui servait de base au calcul variait (canne de Toulouse, de L'Isle-en-Dodon, etc. ), parce que le mode de calcul, qui n'était pas fondé comme aujourd'hui sur le système décimal, variait, et parce que les unités principales de superficie (l'arpent, la sétérée) étaient divisées en sous-unités très variables.

Le plus souvent, l'unité de longueur qui servait de base au calcul n'était pas la canne, mais la perche. Celle-ci était composée d'un certain nombre d'empans. Par exemple, la perche de Toulouse était de 14 empans (14 x 22,45 cm = 3,143 m), la perche de Carbonne était de 10 empans de la mesure de la canne de Toulouse (10 x 22,45 cm = 2,245 m), la perche de Revel de 16 empans de la mesure de la canne de Toulouse (16 x 22,45 cm = 3,592 m), etc.

L'arpent de Toulouse était composé de 576 perches carrées (soit un carré de 24 x 24 perches). L'arpent (56,903 ares) se divisait en 4 pugnères, la pugnère (14,225 ares) en 8 boisseaux, le boisseau (1,778 ares) contenait 18 perches carrées (la perche carrée représentant 0,098 ares).

Dans le canton d'Aspet, à Saint-Gaudens, Valentine et autres lieux, on utilise l'arpent d'Aspet. Celui-ci est basé sur la perche linéaire de Toulouse, mais se compose de 1152 perches carrées (soit le double de la superficie de l'arpent de Toulouse). L'arpent (113,806 ares) se divise en 3 journaux (37,93 ares); le journal en 6 mesures ou places (6,322 ares); la mesure contient 64 perches carrées (la perche carrée représentant 0,098 ares).

Poids


La livre poids de marc, qui servait à peser les monnaies et les métaux précieux, était unique pour tout le royaume.
La livre contenait 2 marcs; le marc contenait 8 onces; l'once contenait 8 gros; le gros contenait 3 deniers; le denier contenait 24 grains.
1 livre = 0,4895 kg 1 grain = 0,053115 gr
Sources: Archives départementales de la Haute-Garonne


Planguenoual   (22)

Domaine du Temple de Planguenoual


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Saint-Brieuc, Canton: Pléneuf-Val-André - 22


Domaine du Temple de Planguenoual
Domaine du Temple de Planguenoual


Nous n'hésitons pas à le reconnaître dans l'ancien manoir de Saint-Prestan « aujourd'hui village de Planguenoual » possédé en 1535 par Jacques de la Moussaye.

Membre du Temple de la Caillibotière


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Saint-Brieuc, Canton: Pléneuf-Val-André - 22


Domaine du Temple de Caillibotière
Domaine du Temple la Caillibotière


D'après la déclaration de 1681, le commandeur de Lanouée avait encore en Planguenoual, « sur une lande, un emplacement de moulin. »

Lanouée


D?partement C?tes-d'Armor, Arrondissement et Canton: Dinan, Canton, Commune: Yvignac-la-Tour, Lieu-dit: Brusvilly - 22


Domaine du Temple de Lanouée
Domaine du Temple de Lanouée



Il n'est point fait, dans ce qui précède, mention d'Erquy, paroisse en laquelle s'étendait cependant le bailliage de la Caillibotière. Il est probable que les Templiers tenaient ce qu'ils avaient en Erquy d'une famille Ménassac, établie au XIIIe siècle en cette localité, et dont la donation est rappelée dans la charte de 1182 par ces mots: « Eiemosina Anger Manasac et Thome fratris ejus. »
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Planques   (62)

Domaine du Temple de Planques


Département: Pas-de-Calais, Arrondissement: Montreuil, Canton: Fruges - 62


Domaine du Temple de Planques
Domaine du Temple de Planques


Seigneur d'Hénin-Liétard, Bienfaiteur des Templiers, vers 1120

L'intérêt qui s'attache aux Templiers, dont la fin tragique demeurera l'un des événements les plus extraordinaires du moyen âge, fait rechercher avidement les moindres pièces relatives à cet Ordre trop fameux. Aussi considérons-nous comme une bonne fortune la découverte d'une charte inédite qui, non seulement concerne les chevaliers du Temple, mais aussi relate une libéralité à eux faite par un gentilhomme de notre pays, Bauduin Brochet d'Hénin-Liétard, qui leur donna un domaine situé à Planques près de Douai, du consentement d'Adelide, sa femme, de Bernard Le Vacque (Vacca), son frère, de Bauduin et de Liétard, fils de celui-ci, de Liétard de Beaumont et d'Alulfe Brochet, ses autres frères, ainsi que de plusieurs gentilshommes du pays, ses parents.

La donation du domaine de Planques est peut-être la première qui ait été faite aux Templiers dans notre contrée.
La charte est transcrite au folio 129 du manuscrit latin 12 827 de la Bibliothèque nationale, écrit vers l'an 1590 et renfermant:
1º une bonne copie des Gesta Cameracensium episcoporum, ouvrage si précieux pour notre histoire et qu'on a faussement attribué à un Baldericus imaginaire.

2º du folio 90 au folio 147 et dernier, des chartes, des catalogues de prélats et des chroniques d'abbaye, du plus haut intérêt pour l'ancien diocèse d'Arras.

Voici le texte de la charte en faveur des Templiers


« Confirmatio donationis eorum q. militibus Templi largitus est B. Brochet Hynniacensis.
Quanta charitatis eminentia et laudabilis honestatis gratia deuoti milites Hierosolymitani Templi abundare videantur, hii qui, par diversa maris et terrae discrimina, piae deuotionis intuitu, sanctam Hierlm et sepulchrum dommicum visitant, assidue cognoscentes, protestantur ut et ipsi ad sacrosancta loca, Dni nostri Jesu Christ corporali presentia consecrata, securius valeant proficisci, ad ipsos deducendos et reducendos praedicti milites sunt parati. Quorum gloriosa fama, ubique terrarum patenter diffiusa, multis innotuit et ad beneficia illis largiter offerenda, ut dignum est, multos animauit.

Quamobrem dilectus filius noster B. Brochet de Hinniacho, animae suae consulere cupiens, conuocatis fratribus et cognatis et amicis, Bernardo scilicet Vacci, cum filiis eius Balduino et Letardo, Letardo etiam de Belmont et Alulfo Brochet, fratribus, praesente etiam Gunmero de Chery (1) et Oliuero, filio eius, Guidone de Sanct Albino cum Gualtero, filio suo, Hugone de Sanct Albino cum Guarino, fratre eius et Theoderico de Coreriis (2), praesente etiam Adelide, uxore sua, quorum consensu et assensu, pro animae suae suorumque salute, dedit militibus Hierosolymi tani Templi Henrico et R. et per eos caeteris fratribus, quaecunque possidebat in Plancis (3), siue in terra, siue in aqua, militum Deo seruientium alimoniae in perpetuum profutura. Cui legitimae donationi interfuerunt vicini, huins rei gra conuocati: Gerardus de Corcelles (4), Chrianus, Drogo, pbr de Corcellis, Hugo clericus et Gualterus de Languin (5), Riculfus, praepositus de Hennin (6), Arnoldus Blochees. Quod autem, his praesentibus, cum tanta deuotione donaui, ut firmius et perseuerantius staret, in praesentia nostra ex ordine recognouit et pontificali authoritate roborari humiliter postulauit. Nos vero tam benignam ipsius deuotionem et praedictorum militum dilectionem charitatis visceribus amplectentes, huiusmodi donum laudauimus et qua praesidemus authoritate, Deo annuente, confirmauimus. Sane si quis hoc donum tam legitime factum temerario ausu violare praesumpserit, nisi resipiscens a malo cessauerit, anathema sit. »

Si les termes de l'acte confirmatif permettent de supposer qu'il émane de l'évêque d'Arras, ils ne donnent malheureusement aucun renseignement sur une date même approximative; mais nous trouvons un excellent guide dans l'histoire d'Hénin-Liétard de notre concitoyen M. Dancoisne (7).

Bauduin Brochet d'Hénin, fils de Liétard, celui qui, de concert avec sa première femme Adelide et avec ses frères Bernard Le Vaque, Liétard de Beaumont et Alulfe Brochet, vers 1120, donnait sa terre de Planques aux Templiers.
1. Quiéry (Quiéry-la-Motte), village de l'Artois (arrondissement d'Arras - 62)
2. Courrières (arrondissement de Béthune - 62)
3. Planques; aujourd'hui Lauwin-Planque, ancien village de l'Artois confiant à la banlieue de Douai (arrondissement de Douai - 59)
4. Courcelles-lès-Lens, village de l'Artois (arrondissement de Béthune - 62)
5. Lauwin.
6. Prévôt d'Hénin; était-ce le religieux chargé du temporel de l'abbaye ? Ou un prévôt civil. En 1385, la piévôté d'Hénin formait un fief demi-lige, mouvant de la seigneurie secondaire.
7. Recherches historiques sur Hénin-Liétard, Douai, 1847, in-8.

Souvenirs de la Flandre wallonne. Recherches historiques et choix de documents relatifs à Douai et à la province [puis: à Douai et aux anciennes provinces du Nord de la France]. Editeur: [s.n.] (Douai, Paris, Gand) 1861-1888


Plazac   (24)

Domaine du Temple de Plazac


Département: Dordogne, Arrondissement: Sarlat-la-Canéda, Canton: Montignac - 24


Domaine du Temple de Plazac
Domaine du Temple de Plazac


L'église de Plazac appartenait aux Templiers, elle est vaste, malgré les dégradations qu'elle a supportées, elle a été restaurée à divers époques: on y distingue des parties de constructions qui ont évidemment appartenu au XIIe siècle.
Les arceaux plein ceinte, ornés d'un cordon ou bourrelets à tête de diamants, l'indique assez. Les voûtes sont ogivales.
On voit dans quelques endroits de cette église des peintures à fresque. Ce sont des guirlandes assez gracieusement faites; il serait facile de les restaurer.
Sources: Bulletin monumental, publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques; et dirigé par M. de Caumont, tome 1, Paris 1834


Pleboulle   (22)

Maison du Temple de Pléboulle


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Dinan, Canton: Pléneuf-Val-André, Commune: Pléboulle - 22


Maison du Temple de Pléboulle
Maison du Temple de Pléboulle


Non loin de Montbran s'élèvent le village du Temple et la chapelle Sainte-Croix entourée de son cimetière, où se voient un calvaire et plusieurs pierres tombales du XVe siècle. Cette chapelle se compose d'un choeur à chevet droit du XIVe siècle avec une maîtresse vitre à réseau quadrilobé; la nef, reconstruite au XVe siècle, est séparée du choeur par une arcade ogivale soutenant un petit campanile et reposant sur des colonnes octogones. Du côté de l'évangile, une chapelle seigneuriale s'ouvre sur le sanctuaire par deux arcades s'appuyant sur un pilier octogonal. La porte principale, à l'Ouest, est ogivale, à triple voussure et à pieds droits ornés chacun de quatre colonnettes. Au-dessus apparaît un écusson couché, surmonté d'un heaume à tête de paon et présentant « l'aigle éployée à deux têtes de la famille du Guesclin. C'est, en effet, à Pierre du Guesclin, seigneur de Plancoët au XIVe siècle, qu'est due en partie la construction de cette chapelle. Après l'abolition de l'Ordre du Temple, les seigneurs de Plancoët s'étaient emparé de la plus grande partie des possessions des Templiers dans leur quartier. »

Chapelle Sainte-Croix



Sainte-Croix, image Jack Bocar
Chapelle Sainte-Croix, image Jack Bocar


Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem n'héritèrent donc que d'une minime portion du Temple primitif de Montbran. Ils eurent, entre autres choses, à l'embouchure du Frémur, le village de Port-à-la-Duc mentionné dans la charte de 1182, sous le nom de « Portaradur »

Ce hâvre de Port-à-la-Duc se trouve de chaque côté de la rivière, moitié en Pléboulle et moitié en Pléhérel. Dans cette dernière paroisse se retrouve aussi le village de la Ville-Morhen, dépendance de Montbran en 1424. Toutefois, en 1681 le commandeur du Temple de la Nouée n'avait plus que quelques rentes sur certains habitants de Pléboulle et de Pléhérel, notamment sur le seigneur du Papeu.

Chapelle Sainte-Croix



Sainte-Croix, image Jack Bocar
Chapelle Sainte-Croix, image Jack Bocar


Vraisemblablement à, la suite de la ruine du Temple de Montbran, les Chevaliers Hospitaliers, héritiers des Templiers, choisirent la Caillibotière comme chef-lieu de leurs possessions dans cette partie de la Bretagne.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Plelo   (22)

Maison du Temple de Plélo


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Saint-Brieuc, Canton: Châtelaudren - 22


Maison du Temple de Plélo
Maison du Temple de Plélo


Le Temple de Plélo, dans la paroisse de ce nom, au diocèse de Saint-Brieuc, était certainement fort ancien, quoique son nom ne semble pas figurer dans la charte de 1182. Comme la plupart des établissements des Templiers, il perdit beaucoup en passant aux mains des Hospitaliers. Au commencement du XVIe siècle, Plélo se trouvait uni à la commanderie de Pontmelvez, et à la fin du même siècle, il passa avec elle aux mains du commandeur de la Feuillée.

Le Temple de Plélo consistait en 1697 en ce qui suit:
« Le village du Temple de « Pléloc'h » et la chapelle Saint-Jean du Temple, avec ses issues et bois fustayes en dépendant; laquelle chapelle appartient au commandeur (de la Feuillée), qui la fait desservir par tel chapelain qu'il lui plaît et prend les oblations qui tombent en icelle, et est seul fondé à y avoir armoiries, banc et enfeu. » On voyait néanmoins en ce sanctuaire, au-dessous du blason du commandeur de la Salle, celui du seigneur de Saint-Bihy, mais par tolérance dudit commandeur. »

Le seigneur de Saint-Bihy se disait, en effet, fondateur de la chapelle de Plélo, sous prétexte qu'il avait contribué à la reconstruire: il fallut plusieurs arrêts pour le forcer à rendre les cloches, les ornements, la clef de la chapelle dont il s'était emparé, mais il trouva moyen de garder les arbres qui en couvraient le placitre.

« Ce sanctuaire était tellement fréquenté, que le pape Benoit XIII accordait encore, par un bref de 1626, une indulgence aux pèlerins qui y feraient leurs dévotions au jour de la fête du patron. »

La chapelle Saint-Jean du Temple subsiste encore en Plélo: c'est une construction en partie du XIIIe siècle, en plus grande partie du XVIe. Sa porte principale, avec accolade, est surmontée des armoiries des sires de Quelen, seigneurs de Saint-Bihy. Le même écusson se retrouve à l'intérieur de l'édifice, à côté de celui de l'Ordre de Malte. Les sculptures de la charpente et des sablières sont curieuses à voir, et trois autels garnissent l'intéressant sanctuaire.

Non loin de cette chapelle est une croix de granit du XVIe siècle; elle présente sur l'une de ses faces la Sainte Vierge avec l'Enfant-Jésus, et sur l'autre saint Jean tenant un agneau sur un coussin; la hauteur de ce petit monument est de plus de quatre mètres.

Une juridiction « haute, moyenne et basse, dont les appellations assortissent directement au parlement de Bretagne, » s'exerçait au bourg de Plélo. Le commandeur de la Feuillée jouissait aussi en cette paroisse d'un moulin et d'un étang, d'une demi-douzaine de tenues et d'une dîme de grains.

Mais au XVIIe siècle, l'ancienne importance du Temple de Plélo avait disparu depuis longtemps; on reconnaissait cependant encore un canton de plus de deux lieues de diamètre, limité de toutes parts par des chemins; c'était ce qui avait formé le fond du fief. Mais si les anciens tenanciers acceptaient encore la juridiction, ils soutenaient n'être tenus à aucun cens, et nul titre n'établissait le contraire. L'année d'interrègne qui s'était écoulée au XIVe siècle entre la saisie des biens du Temple et leur remise aux Hospitaliers, avait été mise à profit; ces biens et leurs archives étant restés à l'abandon pendant ce temps, il en était résulté des envahissements scandaleux.

Le membre de la Villeblanche, en la paroisse de Bocqueho (Voyez l'étude de Michel Duval sur les marchés de Bretagne) figure sous son nom breton « Caerguen », aussi bien que « Bocqueho » lui-même « Boocerhut », parmi les biens des Templiers en 1182. Il faisait partie du Temple de Plélo, mais ne rapportait plus aux siècles derniers que quelques rentes au commandeur de la Feuillée. Certains vestiges rappellent cependant à la Villeblanche qu'un établissement considérable a dû s'y trouver. M. de Barthélémy signale, entre autres choses, une large voie pavée conduisant directement à un ancien grand marché aux chevaux, « Marc'hallac'h », depuis longtemps disparu, mais qui fut au moyen-âge l'un des principaux lieux d'échange de la Bretagne. Il pense que les Templiers avaient la police de ce marché et le devoir de veiller à la sûreté des grandes voies qui y conduisaient.

De Plélo dépendait aussi, d'après les aveux de 1532 et 1540, le membre de Beschepoix, en la paroisse du Vieux-Bourg de Quintin. On y rencontre encore les ruines d'une belle chapelle dédiée à saint Jean, et dont le chevet est percé d'une superbe fenêtre de style flamboyant; l'écusson des Hamon s'y voit au-dessus de la porte latérale, et la tradition veut qu'un membre de cette famille, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, ait fait bâtir ce sanctuaire.

Voilà tout ce que nous avons pu recueillir sur ce vieux Temple de Plélo, devenu un membre sans importance de l'Ordre de Malte, uni d'abord à la commanderie de Pontmelvez, puis avec celle-ci à la commanderie de la Feuillée.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902

Commanderie des chevaliers de Malte Le Paraclet


Une très belle étude de la commanderie hospitalière du Paraclet, elle reçu en héritage des Templiers le Temple de Plélo.
Le site du Palacret est situé en Bretagne, dans le département des côtes d'Armor, sur le territoire de la commune de Saint Laurent.
Pendant plus de 4 générations il fut la demeure de ma famille ; et dès ma jeunesse j'ai voulu connaître ce que fut son histoire au fil des siècles ; malheureusement je constatais, rapidement, que l'histoire de ce site restait encore à écrire.
Et c'est donc ce que je vais tenter de faire en transcrivant sur ce site internet, au fur et à mesure, le résultat de mes recherches.
Yves Le Moullec - Le Paraclet


Plessis-Belleville   (60)

Fief du Temple de Belleville


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Nanteuil-le-Haudouin, Commune: Plessis-Belleville - 60


Fief du Temple de Belleville
Fief du Temple de Belleville


C'était un fief que les Templiers acquirent vers le milieu du XIIIe siècle, d'un seigneur, nommé Potel de Aucivalle. Celui-ci, par ses lettres du 1er mai 1266, déclare avoir vendu, pour le prix de 378 livres et 10 sols parisis, aux frères du Temple en France, pour leur maison de Lagny-le-Sec, « ad opus Domus de latigniaco sico », sa maison appelée Belleville, « villam que vulgariter vocatur Bella villa », située entre Lagny-le-Sec et le Plessis-le-Vicomte, et « Pleisetum vice comitis », avec 17 arpents de terre arable et toute la ,justice qu'il y avait. Cette vente est approuvée et confirmée, la même année, par Raoul d'Ermenonville et Mathieu de Dammartin, de qui relevait ce domaine.

Le fief de Belleville, dont la maison n'existait plus au XVe siècle, fut réuni, comme Chantemerle, à la commanderie de Lagny-le-Sec.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Plieux (Gimbrède)   (32)

Domaine du Temple à Plieux


Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Lectoure-Lomagne - 32


Domaine du Temple à Plieux
Domaine du Temple à Plieux


Plieux, d'origine Templier, ce membre de la Maison du Temple de Gimbrède, nous est connu par cette querelle qui survint sous les Hospitaliers de Saint-Jean.
Nous voyons surgir au XVIe une autre lutte plus sérieuse, plus violente, et d'autant plus intéressante à étudier qu'outre le tableau vivant des moeurs de l'époque, elle nous présente, comme acteurs, des personnages historiques.
Il s'agissait des dîmes de la paroisse de Lieux (sans doute Plieux).
Les Hospitaliers en avaient joui, paraît-il, jusqu'alors, sans avoir été inquiétés par des compétitions rivales ; mais en 1535 elles leur furent disputées par messire Jehan de Goût, seigneur temporel de cette localité.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Plouaret   (22)

Maison du Temple de Plouaret


Département Côtes-d'Armor, Arrondissement Lannion, Canton Plouaret - 22


Maison du Temple de Plouaret
Maison du Temple de Plouaret


Les Chevaliers Hospitaliers, héritiers des Templiers, prétendaient être fondateurs de l'église paroissiale de Plouaret, au diocèse de Tréguier ; aussi, en 1720, le commandeur de la Feuillée en prit-il possession le 30 mai. Le procès-verbal de cette prise de possession déclare l'église de Plouaret « fort belle et magnifique, avec quantité de chapelles et d'autels, et dans le portail au-dessus de la porte, une petite chapelle de Notre-Dame fermée de balustres et dans laquelle on monte par un escalier au-dedans de l'église, et dans ladite chapelle est la figure de la Vierge toute dorée et tout le portail est peint. Dans le cimetière est la chapelle Saint-Hervé et s'élèvent deux croix avec crucifix, et à dix pas dudit cimetière est un pilier de pierre aux armes de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. »

A un quart de lieue de Plouaret, les commandeurs possédaient une chapelle garnie de trois autels et portant le nom de Saint-Jean du Temple ; ce sanctuaire a disparu, mais sa fontaine subsiste encore au village de Saint-Jean.
Par ailleurs, l'Ordre de Malte avait à Plouaret une juridiction haute, moyenne et basse, exercée au bourg du Vieux-Marché, huit tenues de terre, une dîme et quelques rentes.

Possession des Hospitaliers de Saint-Jean


Département Côtes-d'Armor, Arrondissement Lannion, Canton: Plestin-les-Grèves, Commune: Plounévez-Moëdec - 22


Hôpital de Keramanac'h
Hôpital de Keramanac'h


A quelque distance de Plouaret, en la paroisse de Plounevez-Moëdec (Commune du canton de Plouaret), se trouve isolée dans la campagne la belle chapelle Notre-Dame de Keramanac'h, appartenant également aux Chevaliers Hospitaliers, qui donnérent au village voisin son nom de Village des Moines (Ker Menec'h). En 1617, on appelait encore ce sanctuaire Saint-Jean de Kermenec'h, et on y signalait trois autels, le principal « avec son retable fait de marbre où est despeinte la Passion de Nostre-Seigneur », et dans la verrière « en supériorité les armoiries de l'Ordre, celles du commandeur de la Salle, et par sa permission celles du seigneur de Coëtedren. »

La chapelle de Keramanac'h est une construction très soignée du XVe siècle; elle se compose d'une nef avec un seul collatéral; son porche au sud est fort beau et orné des statues des Apôtres, d'un groupe de l'Annonciation et de l'effigie d'un seigneur agenouillé et présenté à la Vierge par son saint patron. Le chevet de l'édifice est occupé par une maitresse-vitre vraiment superbe, dont la rose flamboyante repose sur de multiples meneaux; au sommet est la bannière de Bretagne, et au-dessous les armoiries de l'Ordre de Malte et celles de plusieurs gentilshommes des alentours.

Chapelle des Hospitaliers de Keramanac



Chapelle des Hospitaliers de Keramanac
Chapelle des Hospitaliers de Keramanac - Sources tregor.fr


Le retable signalé en 1617 subsiste encore au-dessus du maitre-autel en granit sculpté; il se compose de charmants bas-reliefs non pas en marbre, mais en albâtre; au centre, Jésus crucifié est accompagné de la sainte Vierge et de saint Jean; de chaque côté, sous des dais délicatement fouillés à jour, apparaissent diverses scènes de la Passion terminées par celles de la Résurrection.

Enfin un beau jubé en bois sculpté, surmonté des statues de Notre-Dame et de saint Jean, séparait jadis le choeur de la nef de cette jolie chapelle; il existe toujours, mais a été transféré naguère à l'église paroissiale de Plounévez-Moëdec.

Dans cette même paroisse, le commandeur de la Feuillée avait en 1697 aux environs de Keramanac'h seize tenues et levait une dime.

En Loguivy-Plougras (Commune du canton de Plouaret), le même commandeur possédait le membre de Toulguidou, dépendant aussi de Plouaret. Ce n'était plus en 1607 qu'un assemblement de quatorze tenues avec une petite dîme; mais la tradition locale soutient que les Chevaliers du Temple avaient fondé la remarquable chapelle de Saint-Emilion, aujourd'hui église paroissiale de Loguivy-Plougras; le clocher de ce sanctuaire est une des plus élégantes constructions de Basse-Bretagne, et l'église, restaurée avec art de nos jours, ne le dépare d'aucune façon. La tradition est d'ailleurs confirmée par la présence des armoiries de l'Ordre de Malte, sculptées sur les murailles et peintes dans les verrières de cette église. Nous savons d'ailleurs qu'en 1697, le commandeur de la Feuillée possédait « la chapelle de Saint-Jean de Loguivy, en la trêve de Loguivy, paroisse de Plougras, et en recueillait les oblations. »

Rappelons aussi qu'il y a une trentaine d'années, des fouilles exécutées en Loguivy-Plougras, en un lieu nommé Menec'h Ru (les Moines Rouges), firent découvrir des fondements de constructions antiques et des emplacements d'enclos; l'opinion populaire, qui n'abandonne jamais dans ce pays le souvenir des Templiers, n'hésita pas à attribuer à ceux-ci les débris mis au jour.

Aumônerie de Penvenan bien Hospitaliers


La charte de 1160 signale l'aumônerie de Penvenan (Commune du canton de Tréguier) « Eleemosina de Pennguenan. » En 1697, les Chevaliers n'avaient plus dans la paroisse de Penvenan qu'une douzaine de tenues; à côté, le membre de Coatreven, en la paroisse de ce nom, était encore moins important et ne rapportait que quelques rentes au commandeur de la Feuillée. Enfin une paroisse de la même région, Louannec - célèbre par le souvenir de saint Yves qui en fut recteur - figure dans la charte de 1160 et semble avoir fait partie de la même commanderie que les paroisses précédentes.

Dans la paroisse de Ploumilliau (Commune du canton de Plestin), les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient deux chapelles, dépendant l'une de la commanderie de Plouaret, l'autre de celle de Pont-melvez.

La chapelle appartenant au commandeur de Plouaret s'appelait Saint-Jean de Brézehant ; mentionnée encore en 1727, elle n'existe plus, croyons-nous, maintenant; le nom seul de Brézehant est demeuré aux vastes landes qui l'entouraient. Six tenues seulement dépondaient en 1697 du membre de Brézehant.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Plurien   (22)

Chapelle du Temple de Plurien à la Caillibotière


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Saint-Brieuc, Canton: Pléneuf-Val-André - 22


Chapelle du Temple de Plurien
Chapelle du Temple de Plurien


C'est dans la paroisse de Plurien, au diocèse de Saint-Brieuc, que se trouvent les villages des Haute et Basse Caillibotières. En 1681, le manoir qu'avaient élevé les Templiers en ce lieu, était complètement ruiné, mais le commandeur de la Nouée y possédait encore un petit domaine d'une douzaine de journaux de terre, là se voyaient de « vieilles murailles », derniers débris du manoir, subsistant dans un enclos appelé la Templerie.
A côté, un moulin et un petit étang appartenaient également au commandeur qui jouissait d'un fief s'étendant alors en neuf paroisses, savoir: « Plurien, Pléhérel, Pléboulle, Hénanbihen, Hénansal, Pléneuf, Erquy, Planguenoual et Saint-Alban.

Chapelle de Plurien



Chapelle de Plurien, image Jack Bocar
Chapelle de Plurien, image Jack Bocar


Dès l'an 1182 les Templiers possédaient des biens dans les deux paroisses d'Hénanbihen et de Hénansal: « Elemosina Gaufredi Coeron scilicet suum molendinum de Vaal Ourugun et terra sua de Viridario de Heenan, la Vil Barbe, la Bochin, San Sanson... Lanhane Cuncar - Sources: Anciens évêchés de Bretagne, VI, 138. »

Le Temple d'Hénanbihen
Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Dinan, Canton: Pléneuf-Val-André - 22


Le Temple d'Hénanbihen
Le Temple d'Hénanbihen


Ce Geoffroy de Corron, vivant en 1145, avait son château, dont il portait le nom et dont les restes subsistent dans la forêt de Corron, en Saint-Alban, paroisse limitrophe des deux Hénan.

Nous retrouvons aujourd'hui en Hénanbihen le village du Temple et le hameau de Saint-Samson dont la chapelle, aujourd'hui détruite, avoisinait la voie romaine de Corseul à Erquy, et en Hénansal les villages du Verger et de Launay-Congar, ce dernier voisin de la Ville-Barbé et du moulin des Vaux.

Remarquons aussi qu'en 1424 le bailliage du Chemin-Chaussée dépendait de Montbran ; or le Chemin-Chaussée est une ancienne station gallo-romaine qui doit son nom à la voie de Carhaix à Aleth, cette voie partageant encore maintenant le village entre Hénansal et la Bouillie. Enfin signalons la dîme de la Hauteville que levait, en 1681, le commandeur de la Nouée dans la paroisse d'Hénanbihen.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Poet   (05)

Domaine du Temple de Poe;t


Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Embrun, Commune: Crots - 05


Domaine du Temple de Poet
Domaine du Temple de Poet


D'après M. Joseph-Antoine Durbec, les Templiers avaient des Biens à (Poët) mieux Poet.
Il ne semble pas non plus que les possessions de la maison du Temple aient été considérables dans les évêchés de Sisteron et de Gap.
Le fait que la milice ait sacrifié l'église de La Baume, en 1252, ainsi que ses biens du Poët et d'Orpierre, est une reconnaissance implicite de son échec dans cette région. Et c'est ce qui nous a laissé supposer que le commandeur de Lachau, présent à l'acte de 1252, fut peut-être substitué à celui de La Baume, pour gérer les biens qui restaient à cette maison.
Sources: Joseph-Antoine Durbec - Les Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes - Editions, Le Mercure Dauphinois - Grenoble - 2001

Poet


— (Mandement du)
— Ancien mandement comprenant la commune actuelle du Poët
— Mandamentum de Pogeto, 1345 (Is. B, 2, 623)

Poet


— Hameau commune de Crottes (Crots)
— Al poyt, vers 1420 (Hautes-Alpes, terrier des Crottes, Crots)
— Poetum, 1430 (Is., B, 2, 997)
— Le Poit, 1783 (Albert, I, page 126)
Sources: Dictionnaire Topographique du département des Hautes-Alpes, rédigé par M. M. J. Roman. Paris Imprimerie Nationnale, M DCCC LXXXIV.


Poincon-les-Poincenot   (21)

Fief du Temple de Poinçon-lès-Larrey


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Laignes - 21


Fief du Temple de Poinçon-lès-Larrey
Fief du Temple de Poinçon-lès-Larrey


Les Templiers obtiennent ce lieu en fief et leurs premiers biens en ce lieu en 1197 ; la dîme, en 1240 et de nombreux droits et biens en 1295.
Souvent associé à Poinson, des biens sont données simultanément aux deux en 1295, par le Guillaume, seigneur de Grancey.
Tous les actes concernant Poinson et Poincenot sont essentiellement faits par les seigneurs de Grancey.
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.

Poinçon-lès-Larrey


— Canton de Laignes.
— Achardus de Pussione, 1081-1084 (J. Laurent, I, n° 6).
— Poison, 1145 (N.-D. de Châtillon, H 625).
— Poisson, 1169 (N.-D. de Châtillon, H 632).
— Poisun, 1172 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Poissons, 1182 (B 595).
— Poinsson, 1185 (N.-D. de Châtillon, H 625).
— Posson, 1188 (N.-D. de Châtillon, H 646).
— Poyssun, 1194 (N.-D. de Châtillon, H 646).
— Poissum, 1201 (N.-D. de Châtillon, H 658).
— Poeson, 1255 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Poyssum, 1260 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Poysson, 1265 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Poisso (latin), 1362 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Poissom, 1367 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Poisson près de Larrey, 1418 (N.-D. de Châtillon, H 648).
— Poinsons, xive-xve siècle (Longnon, Pouillés, I, 152).
— Poinson, 1464 (B 10577).
— Poinson soubz Laré, 1635 (C 4816, f° 73 r°).
— Larey, Poinson, en ce qui est de Bourgogne, 1783 (Nouv. état gén., f° 146 v°).

En 1789, Poinçon-lez-Larrey dépendait, pour une partie, de la province de Bourgogne, bailliage de la Montagne, et, pour le surplus, de la province de Champagne, bailliage de Sens. Sous le rapport spirituel, ce n'était qu'une dépendance de Larrey : une seule église, sous le vocable de Saint-Germain, était commune à Poinçon et à Larrey, mais il y avait à Poinçon une chapelle de Saint-Nicolas, où se faisaient les baptêmes (Pouillé de l'Horme).
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.

Larrey


— Canton de Laignes.
— Ladriacus, ixe siècle (Labbe, Nova Bibl., I, 546).
— Larriacum, 1075-1076 (J. Laurent, I, n° 2).
— Ecclesia de Lairico, 1145 (N.-D. de Châtillon, H 625).
— Hugo de Lairiaco, 1145 (D. Plancher, I, pr., p. 45).
— Layrré, 1163-1179 (arch. Côte-d'Or, Clairvaux, H 551).
— Lareiacum, 1185 (N.-D. de Châtillon, H 625).
— Larré, 1194 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Larreium, xiie siècle (Laurent, I, n° 272).
— Larri, 1212 (Quincy, H 620).
— Lerreium, Lerreum, 1219 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Lerriacum, 1226 (B 10471).
— Lerreyum, 1229 (D. Plancher, II, pr., n° 19).
— Larreyum, 1260 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Lerré, 1265 (N.-D. de Châtillon, H 656).
— Larrey, 1300 (B 10488).
— Larrer, 1307 (Maizières, H 615).
— Laré, 1375 (C 4816, f° 73 v°).
— Fabert, cy devant dit Larrey, 1657 (C 5208, f° 92 r°).
— Larray, 1699 (Arch. nat., Q1 155).
— Larey, 1783 (Nouv. état gén., f° 146 v°).

Il y avait jadis à Larrey un château fort, mentionné dès 1320 (Arch. nat., Q1 155), avec un chapitre sous le vocable de Notre-Dame, à la nomination du seigneur.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Poiseul   (52)

Domaine des Templiers de la Romagne à Poiseul


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Langres, Canton: Neuilly-l'Evêque - 52


Domaine du Temple de Poiseul
Domaine du Temple de Poiseul


Les Templiers de la Romagne possédaient des droits de dimes en ce lieu.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Poiseul


— Canton de Neuilly-l'Evêque.
— In pago Lingonico, inter Bannam et Pausam villas, 909 (Roserot, Chartes inédites, etc., p. 11).
— Poisues, 1256 (Bibl. nat., coll. Lorraine, t. 982, n° 51).
— Putheolum, xive siècle (Longnon, Pouillés, I).
— Poiseulx, 1417 (arch. Haute-Marne, G. 560).
— Pouseux, 1436 (Longnon, Pouillés, I).
— Poisseulx, 1448 (arch. de Langres).
— Poyseulx, 1498 (Arch. nat., P. 1641, n° 1365).
— Poiseux, 1588 (Arch. nat., P. 1763, n° 501).
— Poiseul, 1675 (arch. Haute-Marne, G. 85).
— Poiseul-l'évesque, xviiie siècle (Cassini).

Poiseul dépendait, en 1789, de la province de Champagne, bailliage de Langres, par démembrement de celui de Chaumont, prévêté de Montigny-le-Roi, élection de Langres.
Son église, dédiée à saint Loup, était succursale de Neuilly-l'évêque, diocèse de Langres, doyenné du Moge, mais elle aurait été antérieurement paroissiale et à la collation de l'évêque.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Haute-Marne — Par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCIII.


Poisly   (41)

Domaine du Temple de Poisly


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Blois, Canton: La Beauce, Commune: Villermain - 41


Domaine du Temple de Poisly
Domaine du Temple de Poisly


Autre dépendance du Temple de Beaugency, qu'on désignait par la Ferme du Mont, et aussi par le nom de Temple de Proilly, plus rapprochée de ce dernier village que de celui de Gravant.

Ce domaine était situé sur le chemin de Beaugency à Villermain, et les Templiers en prirent possession à la fin du XIIe siècle.
Nous avons trouvé des lettres de H., évêque d'Orléans, de l'année 1199, portant qu'un seigneur du nom d'Henri de La Porte, a donné à Dieu et aux frères de la chevalerie du Temple, avec le consentement de son fils Robert, sa terre située au Mont-de-Gravant, « apud Montem Crouan. » Comme cette terre était dans le fief de Hubert de Villorceau, celui-ci en consentit l'amortissement en faveur des Templiers.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Poitiers   (86)

Maison du Temple de Poitiers


Département: Vienne, Arrondissement et Canton: Poitiers - 86


Maison du Temple de Poitiers
Maison du Temple de Poitiers


L'ordre de l'Hôpital n'avait pas, jusque-là, de maison à Poitiers, mais ce fut à Poitiers que fut placé le siège du nouveau prieuré d'Aquitaine, dans les locaux qui avaient été ceux du maître de l'ordre du Temple pour la province de Poitou.

Les Templiers avaient bénéficié de la générosité d'un des premiers maires de Poitiers, qui leur avait donné sa maison en la Grand-Rue. C'est sûrement en cette maison du « précepteur de Poitou » ou « maître des maisons du Temple en Aquitaine », Geoffroy de Gonneville, que logea le grand maître Jacques de Molay lorsque, à l'été 1307, il vint à Poitiers rencontrer le pape Clément V, pour lui parler de l'ordre (1).
1. Recueil de documents concernant la commune et la ville de Poitiers, tome I, De 1063 à 1327, éditions Edouard Audouin, Poitiers, 1923 (Archives historiques du Poitou, 44), nº 39, pages 76-79, et nº 52 et 52 bis, pages 99-102; Robert Favreau, Le procès des templiers de la province d'Aquitaine, dans Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest, 5e série, tome 4, 1990, pages 274 et 275, et nº 13 et 14.

Mais si le siège du nouveau prieuré d'Aquitaine fut installé à Poitiers, les chapitres, qui réunissaient chaque année les commandeurs sous la direction du prieur, se tinrent à l'ancien hôpital Saint-Jean d'Angers (2) aux XIVe et XVe siècles, et presque toujours au mois de juin.
2. Archives départementales de la Vienne, 3 H 1/438: «infra septa domorum antiqui hospitalis S. Johannis» (4 mars 1471).
Sources: Robert Favreau - Bibliothèque de l'Ecoles des Chartes, tome 164, deuxième livraison, juillet-décembre 2006. Librairie Droz, Paris Genève 2007.

Maison du Temple de Poitiers


La Maison des Templiers de Poitiers a été fondée vers 1130. Son influence était très importante et devait être le siège du commandement de la province de Poitou Aquitaine, à la tête de laquelle se trouvait un Grand-Maître du Temple.

Le 22 mars 1312, Clément V avait supprimé l'Ordre du Temple et donné ses biens aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ceux-ci, en prirent possession, à Poitiers ils s'installèrent dans l'ancienne Maison du Temple. L'Ordre de l'Hôpital créa depuis cette ancienne Maison son siège du Grand Prieuré d'Aquitaine.

Les Maîtres des Templiers d'Aquitaine, relevant directement du Grand-Maître, voyageant constamment pour surveiller l'administration des commanderies et ayant une de leurs résidences à Poitiers, car un acte de 1363 mentionne la maison des chevaliers hospitaliers aussi appelée le Temple.

Elle était située dans la Grande-Rue, donc à l'emplacement de l'hôtel du Grand-Prieuré d'Aquitaine, existant encore dans la Grande-Rue, une des plus anciennes de Poitiers.


Poix   (51)

Domaine du Temple de Poix


Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Marson - 51


Domaine du Temple de Poix
Domaine du Temple de Poix


— Ce village est cite sous le nom de Poiz en 1229 dans les titres de la commanderie des Templiers de La Neuville (inventaire page 61).
— L'ordre du Temple y percevait des redevances en 1229.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.

Poix


— Poyz, 1178 (Saint-Memmie)
— Pois, 1183 (Ibidem, c, 3)
— Poiz, Poi en Champaigne, 1263 (Ibidem, c. 7, folio 6 rº)
— Poys en Champaigne, 1383 (Archives Nationales, page 188, 52)
— Poix, 1474 (Saint-Pierre-aux-Monts, c, 27)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI


Poligny   (86)

Domaine du Temple de Poligny


Département: Vienne, Arrondissement: Châtellerault, Canton: Monts-sur-Guesnes - 86


Domaine du Temple de Poligny
Domaine du Temple de Poligny


Le Temple


— Maison rurale, près de Poligny, commune de Chouppes.
— Hostel du Temple, 1439 (commanderie de Saint-Georges, 30).
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Vienne, par M. L. Rédet, Paris, M. DCCC. LXXXI


Polisot   (10)

Seigneurie du Temple de Polisot


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Bar-sur-Seine - 10


Seigneurie du Temple de Polisot
Seigneurie du Temple de Polisot


— Dès 1169, la cure était à la présentation du chapitre cathédral de Langres.
— A Polisot, les Templiers possédaient une partie de la seigneurie avec des prés et des vignes.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.


Pollestres   (66)

Domaines du Temple de Pollestres


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Toulouges - 66


Domaines du Temple de Pollestres
Domaines du Temple de Pollestres


A Pollestres, en 1172, le chevalier Gombaud de Mailloles se donne corps et âme au Temple et lui lègue tout son alleu, que les Templiers donnent à des tenanciers dès 1180.

Par un autre acte de 1290, nous savons que les frères du Mas Déu possèdent dans le territoire de Saint-Martin de Pollestres des maisons et un cellier dans la « cellera », des champs aux lieux-dits:
— Travessera (la traverse)
— Insula (près du Réart)
— Xacmar (près de la Coma Morta)
— Puig Redon
— Esposola
— Camp dorgros
— Nuditer
— Grassam Vacam
— Podium Mauris (Maurou)
— Tamarit (près de las Ribes)
— Et même des vignes à Barria.
Sources: M. Robert Vinas, L'Ordre du Temple en Roussillon. Editions Trabucaire 1988 - Site Internet de M. Robert Vinas


Pollet   (01)

Domaine du Temple de Pollet


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Meximieux, Commune: Saint-Maurice-de-Gourdans - 01


Domaine du Temple de Pollet
Domaine du Temple de Pollet


— Paroisse annexe sous le vocable de Pollet est mentionné dès le commencement du XIIIe siècle.
— Le 8 septembre 1230, Guichard d'Anthon donna aux templiers de Molissole tous les droits de propriété de directes et autres qu'il avait à Pollet.
— Lors de la convocation des Etats-Généraux, le fief et le château de Pollet étaient possédés par la famille Bertholon. Dans ce hameau existe un énorme tumulus qui paraît avoir été un point retranché.
Archives du Rhône, Inventaire de Malte, tome III, page 88.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Polliat   (01)

Domaine du Temple de Polliat


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Viriat - 01


Domaine du Temple de Polliat
Domaine du Temple de Polliat


— De Polliaco, de Poliaco, de Poilliaco, de Poillia, de Poleio ultram Velam, Poile, Pollya, Poilias, Polliaz, Pollia.
— Quelques antiquités et notamment une médaille gauloise en or, conservée dans les collections de la société d'Emulation de l'Ain, ont été recueillies dans cette commune.
— L'église, sous le vocable de saint Etienne, était à la collation du chapitre de Saint-Jean de Lyon. Elle faisait partie, déjà en 984, des possessions du siège archiépiscopal. Vers 1120, l'archevêque Humbaud acquit une partie des dîmes de la paroisse. Vers la même époque, le chamarier Théotard de Roannais acheta une partie de la garde du village. Cette dernière acquisition fut complétée, vers 1160, par l'archevêque Héraclius de Montboissier.

— Dès le commencement du XIIIe siècle, les Templiers de Laumusse y étaient possessionnés.
— En 1219, ils transigèrent, sous le sceau de l'archiprêtre de Sandrans, avec Hugues, seigneur de Cornaton, chevalier, au sujet du moulin établi sur la Veyle, au-dessous du village.
— En 1287, ils concédèrent un de leurs mas à un nommé Aymonnet Robelet, qui se constitua en reconnaissance leur homme-lige, taillable et exploitable.
— Au mois de septembre 1291, Bernard, alors curé de Polliat, traita avec Hugues Brun et Guigues de Lay, chanoines de Lyon et obédienciers de la paroisse, au sujet des dîmes des mas de Clémenfrey et de la Perouse.
— La famille de Chaumont jouissait d'une grande partie des droits seigneuriaux de Polliat. Geoffroy de Chaumont les céda, en mai 1265, à Alexandre, fils de Renaud, sire de Bâgé.
— Une inscription, trouvée en 1850 et publiée par M. Sirand, apprend qu'une des chapelles de l'ancienne église fut édifiée, en 1474, aux frais d'un curé nommé Guillet. Les revenus de la cure consistaient, aux derniers siècles, en une partie des grosses et des petites dîmes et en une coupe de froment à percevoir par chaque feu.
— Archives de la Côte-d'Or, titres Bresse.
— Archives du Rhône, armoire Lévy, volume 40, nº 1.
— Archives du Rhône, titres de Laumusse, chapitre II, nº 5.
— Inventaire des titres de Laumusse de 1627, fº 30.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Pomas   (11)

Domaines du Temple de Pomas


Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Saint-Hilaire - 11


Domaines du Temple de Pomas
Domaines du Temple de Pomas


Les Templiers avaient des biens important dans cette commune.

1136 (n. st.), 25 janvier


Arnaud de Gaure échange avec Raimond son frère sa moitié de deux alleux qu'ils possèdent ensemble, l'un à Pomas, l'autre à Gaure, de plusieurs champs et d'un jardin, et un de ses hommes de Gaure avec ses tenures, contre la moitié des fiefs indivis entre eux, 40 sous Melgueil, et l'abandon par Raimond des gages qu'il lui avait fournis.
B. Autre transcription sous le nº 176 [175].
Publié par le Marquis d'Albon dans la cartulaire général du Temple, nº CXVI, page 82.

1137, 11 octobre


Arnaud de Gaure fait don à Arnaud de Bedocio, à Raimund de Gaure et à leurs confrères du Temple, de lui-même comme confrère et de « l'honneur » qu'il possédait dans la « villa » et le terroir de Gaure, excepté l'église qu'il tenait en fief de Pierre de Pomas.

1138, 21 juin


Raimond et Arnaud de Gaure donnent aux frères de la milice leurs personnes et « l'honneur » avec tous ses droits qu'ils possédaient dans les « villæ » et terroirs de Gaure et de Pomas. Ils reconnaissent que cet « honneur » a déjà fait l'objet d'une première donation et qu'il a été libéré de ses gages par le Temple.
Publié par le Marquis d'Albon dans la cartulaire général du Temple, nº CLXIII, page 114.

1150, 25 octobre


Arnaud de Gaure se donne lui-même comme confrère du Temple et donne aussi « l'honneur » qu'il possédait dans la « villa » et le terroir de Gaure — excepté l'église qu'il tenait en fief de Pierre de Pomas — que la milice avait libéré d'un gage de 324 sous Ugonencos de Carcasona, 90 sous Melgueil, 3 muids d'orge et un muid et 5 setiers de froment. Il donne à la milice ses deux jeunes fils pour qu'ils soient vêtus et nourris par elle.
Publié par le Marquis d'Albon dans la cartulaire général du Temple, nº DXCIV, page 365-366.
Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965


Pommeret (Le)   (27)

Maison et fief du Pommeret


Département: Eure, Arrondissement: Bernay, Canton: Brionne, Commune: Romilly-la-Puthenaye - 27


Maison et fief du Pommeret
Maison et fief du Pommeret


La maison du Pommeret était située dans la paroisse de Romilly-la-Puthenaye et formait un fief qui s'étendait sur les territoires voisins de Barquet, du Poudrier, hameau de Collandre, de Grosley et de Conches. Ce fief se trouvait composé en partie des biens donnés en 1200, par le seigneur d'Harcourt, et partie des acquisitions que les Templiers avaient faites depuis, de divers seigneurs du pays.

Richard de la Puthenaye, en embrassant la religion du Temple, leur avait donné, en 1237, des terres sur le chemin de Conches à Beaumont.

Rochart, seigneur de Barquet, leur en avait cédé d'autres sur Barquet, aux Sablonnières, à la Voie des Authieux à la Puthenaye, « ad viam de Altaribus ad Puteneiam. »

Guillaume, Chrétien et Roger, seigneurs des Perrois, « de Perretis », leur donnèrent ou vendirent par divers actes des années 1263, 1283, 1285 et 1290, des terres situées à La Puthenaye, devant la porte du Temple du Pommeret, « in parochia de Puteneia ante portam Templi de Pommeret », à la Mare-Garin, à la Longue-Lire, « ad longam liram », a la Blanche-Marlière, à la Gastine, au Champ-de-la-Roue, « ad campum de rota », à l'Epine-de-Croterel, etc.

Le chevalier Pierre de Courtenay avait accordé en 1246 aux Templiers, des lettres d'amortissement pour tous les tènements qu'ils possédaient et pourraient posséder par la suite dans son fief de la Vacherie, « in feodo Vaccarie », et pour le tènement de la maison du Pommeret sur la Puthenaye.

Les terres qui dépendaient du Temple du Pommeret en 1342, lorsque les Hospitaliers en prirent possession, étaient de 80 acres de terre.

Vers le milieu du XVIIe siècle, la maison du Pommeret tombait en ruines. On voit d'après un bail fait en 1673, que le domaine du fief consistait en une masure, appelée le Temple, dont dépendaient des terres au Poudrier, à Barquet et à Grosley, avec des cens en divers endroits et la redevance des droits seigneuriaux du Château de la Lune.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Pommier   (69)

Maison du Temple de Pommiers
Département: Rhône, Arrondissement et Cantons: Lyon, Commune: Jonage - 69


Maison du Temple de Pommiers
Maison du Temple de Pommiers


A quelques lieues de Charvieu-Chavagneux, les Templiers de Vaux possédaient une Maison qui se constituait d’une maison d’habitation, d’une chapelle, d’un grand domaine, dîmes, vignes, près, bois. La chapelle était sous le vocable de Saint-Georges.

Sous les Hospitaliers, les revenus s’élevaient à 380 livres.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d’Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Pommiers
Il a existé jadis à Pommiers un prieuré de templiers ; plus tard il passa sous la dépendance de l’abbaye de l’Ile-Barbe ; et avant la révolution c’étaient MM. les comtes de Lyon qui percevaient la dîme comme ayant succédé aux, droits de cette abbaye. Dans ces temps, Pommiers était paroisse dans le Beaujolais et avait pour seigneur haut justicier Mgr le duc d’Orléans. Les officiers de la prévôté de Villefranche étaient obligés d’y aller tous les ans pour y tenir les assises le jour de la Saint-Barthélemy, patron de la paroisse, et les habitants de Pouilly, Ouilly, Beligny et Limas devaient aussi s’y trouver. Pour indemnité de son déplacement, le prévôt recevait annuellement du prieuré douze bichets de blé froment.

La paroisse possédait un prieuré qui, après avoir appartenu aux Templiers, passa à l’abbaye de l’Ile-Barbe. « Avant la Révolution, c’étaient MM. les comtes de Lyon qui percevaient la dîme comme ayant succédé aux droits de cette abbaye. Dans Pommiers était paroisse dans ces temps, le Beaujolais et avait pour seigneur haut justicier Monseigneur le duc d’Orléans. Les officiers de la prévôté de Villefranche étaient obligés d’y aller tous les ans pour y tenir les assises, le jour de la Saint-Barthélemy, patron de la paroisse, et les habitants de Pouilly, Ouilly, Beligny et Limas devaient aussi s’y trouver. Pour indemnité de son déplacement, le prévôt recevait annuellement du prieuré douze bichets de blé froment. » (Ogier.)
Pommiers possédait plusieurs fiefs.
Sources: Rhône MM. E. de Rolland et D. Clouzet. Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône, tome II. Lyon 1903 BNF

Pommiers
Ancien prieuré dépendant de l’Ile-Barbe, ayant appartenu à l’ordre des Templiers.
L’église de Pommiers semble remonter au XIe siècle. On croit qu’elle fut fondée par Guichard III, seigneur de Beaujeu, dont on voit les armoiries à la voûte de l’abside.
Sources : Varnet, François-André. Géographie du département du Rhône. BNF


Pompiey   (47)

Domaine du Temple de Pompiey


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: Lavardac - 47


Domaine du  Temple de Pompiey
Domaine du Temple de Pompiey


Les Templiers avaient des biens en ce village, nous sommes sûr qu'ils possédaient la chapelle du XIIe siècle, cette chapelle fût donnée aux Templiers par Bernard de Nodeils.
Cette chapelle à nef unique, au coeur Roman, voûté, avec abside en cul-de-four.

Chapelle de Pompiey



Chapelle de Pompiey
Chapelle de Pompiey


Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Poncet (Le)   (77)

Seigneurie du Temple de Poncet


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Rebais, Commune: Doué - 77


Seigneurie du Temple de Poncet
Seigneurie du Temple de Poncet


C'était un membre de l'ancienne Maison du Temple de Coulommiers. Ce petit domaine seigneurial, situé dans la paroisse de Doué, près du chemin conduisant à l'Orme des Croisettes, avait été donné aux Templiers vers le milieu du XIIe siècle, par un seigneur de Plancy.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Pont-de-l'Arche   (27)

Domaine du Temple de Pont-de-l'Arche


Département: Eure, Arrondissement: Les Andelys, Canton: Pont-de-l'Arche - 27


Domaine du Temple de Pont-de-l'Arche
Domaine du Temple de Pont-de-l'Arche


La maison que la commanderie de Renneville possédait au Pont-de-l'Arche n'était plus qu'une ruine à la fin du XVe siècle. Nous lisons dans un cueilloir de rentes de 1501: Au Pont de Larche, Jehan de la Salle, pour une masure et héritaige nommée la Masure de Renneville, assise audit Pont de Larche en la basse Sentelle, joignant d'un costé la rivière de Saine, XX sols.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Pont-de-Veyle   (01)

Domaine du Temple de Pont-de-Veyle


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-de-Veyle - 01


Domaine du Temple de Pont-de-Veyle
Domaine du Temple de Pont-de-Veyle


— De Vela, de Pont de Vela, prioratus Pontis Vele.
— Dès le XIIe siècle les Templiers de Laumusse étaient possessionnés à Pont-de-Veyle.
— Archives du Rhône, mss. A-B, folio 71.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Pont-Melvez   (22)

Maison du Temple de Pont-Melvez


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Guingamp, Canton: Callac - 22


Maison du Temple de Pont-Melvez
Maison du Temple de Pont-Melvez


La commanderie de Pont-Melvez sise en la paroisse de ce nom, au diocèse de Tréguier, figure sous la dénomination de « Penmaelvas » parmi les biens des Chevaliers du Temple, énumérés en la charte de 1182.

De tous les membres unis à la commanderie de la Feuillée, Pont-Melvez fut le dernier à conserver son autonomie. Nous connaissons même les noms de quelques-uns de ses commandeurs avant son union à la Feuillée; en voici la liste: Frère Yves Fournier, chevalier de Rhodes, reçut on 1432 des lettres de sauvegarde du duc Jean V; il y est traité de « gouverneur de l'ospital de Pomelven. »

Frère Raoul de Véronne donna, le 20 août 1500, procuration au commandeur de la Feuillée pour arrenter sa propre commanderie de Pont-Melvez; il paraît encore en 1513 avec le titre de « preceptor de Pontmelvé. »

Frère Jacques Aymer, Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem comme les précédents et les suivants, rendit aveu au roi le 21 décembre 1532 pour sa commanderie de Pont-Melvez; il était en même temps commandeur de Quimper et de Plélo.

Frère Jean de la Barre fit au roi la déclaration de Pont-Melvez en 1540 et lui prêta serment de fidélité, en qualité de commandeur, le 11 avril de la même année.

Frère Jean Garçon, dit Guyonnière, précéda le suivant et mourut vers 1557.
Frère Gilles Berrambault, tout à la fois comme ses prédécesseurs commandeur de Pont-Melvez, Quimper et Plélo, fit à son tour hommage au roi le 21 avril 1561. Il vivait encore en 1577 et semble avoir été le dernier à posséder Pont-Melvez indépendant; vers la fin du XVIe siècle, en effet, cette commanderie fut définitivement unie à celle de la Feuillée.

La commanderie de Pont-Melvez consiste - dit la déclaration de 1697 - « en la paroisse dudit Pont-Melvez en entier, delaquelle le sieur commandeur est seul seigneur spirituel et temporel; ladite paroisse est entièrement tenue à titre de quevaise et disme de tous les grains à la 6e et 7e gerbe; et doibt chaque quevaisior, le jour Saint-Clément, 3 sols et 2 deniers audit commandeur sur chaque charette lui appartenant.

« La juridiction de la commanderie, haute, moyenne et basse, s'exerce au bourg dudit Pont-Melvez par séneschal et autres officiers; sur les landes de Pont-Melvez contenant 500 journaux et appartenant à ladite commanderie s'élèvent quatre grands piliers de pierre signe de haute juridiction. Et sont les nouveaux mariés de ladite paroisse, la première année de leurs noces, incontinent l'issue de la grande messe, le lundy de Pasques ensuivant, tenus de saulter trois fois en la rivière du Léguer au lieu accoustumé, en présence dudit commandeur et de ses officiers, sous peine de 60 sols d'amende. »

Ce saut dans la rivière - parfois assez désagréable à Pâques, - des nouveaux mariés de Pont-Melvez, est un des rares devoirs féodaux de forme pittoresque que nous trouvions usités dans nos commanderies de Bretagne.

C'est à saint Jean-Baptiste qu'est dédiée l'église paroissiale de Pont-Melvez. Le commandeur en était « fondateur et prééminencier, y ayant banc, accoudouer, escabeau, les armoiries de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et les siennes, et seul droit d'enfeu et de prières nominales. » Edifice du XVIe siècle, cette église se compose de trois nefs terminées par un chevet droit garni d'une belle maitresse-vitre de grande dimension et de style flamboyant. « Dans le cimetière on voit encore adossée à la tour de l'église une statue de granit du XIVe siècle représentant saint Jean l'Evangéliste. »

A un quart de lieue du bourg se trouvait le manoir noble de Pont-Melvez ; on y arrivait par une longue avenue de chênes. La maison occupait une cour close de murailles et bien pavée avec un grand portail d'entrée. Sur ce portail, comme sur la principale porte du logis, étaient en 1720 sculptées les armes de l'Ordre de Malte et du commandeur de Ses maisons.

Construit en forme d'équerre avec escalier en bois et à balustres dans l'angle intérieur, le manoir de Pont-Melvez comprenait au rez-de-chaussée un salon, une cuisine et une chambre, et au-dessus une salle et quatre chambres dont l'une était destinée à conserver les archives de la commanderie; un cabinet servait de colombier. Autour du logis s'étendaient dans la basse-cour les écuries et les étables; au-delà étaient un bois de décoration, un étang, les moulins de Penanpont et du Redou, et quelques pièces de terre.

Il paraît qu'au XVIIe siècle il n'y avait pas de presbytère à Pont-Melvez. Le commandeur, qui avait le droit de présenter le vicaire chargé en son nom de desservir la paroisse, fut condamné en 1688 à fournir un logement à ce prêtre; comme il n'habitait pas alors le manoir de Pont-Melvez, il offrit d'y loger son vicaire, et en 1720 Julien Ollivier, curé ou vicaire de Pont-Melvez, « se contentait de lajouissance du manoir », mais il n'avait pas naturellement celle de la retenue affermée en 1697 150 livres plus quatre charretées de foin.

Le manoir de Pont-Melvez ne subsiste plus, mais on en retrouve les ruines entourées de ses anciennes douves ; la métairie voisine (jadis la retenue) porte toujours le nom de la Commanderie. « La chapelle qui dépendait de cet établissement, près duquel existait une fontaine miraculeuse, vient d'être restaurée; elle a pour patron saint Jean l'Evangéliste. »
Quoique les aveux que nous avons lus ne parlent point de ce sanctuaire, il devait, en effet, exister néanmoins, le manoir de Pont-Melvez étant assez éloigné de l'église paroissiale; d'ailleurs les commandeurs, étant souvent prêtres, avaient coutume d'avoir toujours une chapelle dans leur résidence.

Nous avons dit que féodalement toute la paroisse de Pont-Melvez appartenait au commandeur; on y trouvait 26 villages et 110 tenues dépendant de lui; il affermait, en outre, les dîmes de la paroisse plus de 1.000 livres et ses moulins 465 livres; de sorte que Pont-Melvez était d'un plus grand rapport que la paroisse de la Feuillée.

Il nous faut indiquer maintenant quels étaient - en dehors de la paroisse de Pont-Melvez - les autres biens dépendant de la commanderie ; nous nous servirons pour cela des aveux de 1532 et 1540 rendus par les commandeurs Jacques Aymer et Jean de la Barre, et nous utiliserons pour les détails les déclarations postérieures.

Keraudy


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Lannion, Canton: Plestin-les-Grèves, Commune: Ploumilliau - 22


Bien du Temple à Keraudy
Domaine du Temple de Keraudy


Keranzaodi, carte de l'IGN ou Kerzaudy carte de Cassini ?
Une partie de ces possessions se trouvaient à une certaine distance de Pont-Melvez dans les diocèses de Tréguier et de Léon. Ainsi en Ploumilliau était le membre de Saint-Jean de Keraudy ; il avait pour chef-lieu le village de ce nom et sa chapelle devenue l'église tréviale de Keraudy ; celle-ci est un édifice du XVIe siècle, existant encore quoique placé depuis un certain temps sous le vocable de Notre-Dame.
Mais on a pu remarquer déjà que plusieurs églises appartenant à l'Ordre de Malte étaient indifféremment appelées Saint-Jean ou Notre-Dame, parce que les Chevaliers honoraient tout spécialement la Mère de Dieu et le Disciple bien aimé dont les statues ornaient les autels de tous leurs sanctuaires. Il est probable qu'à l'origine le moulin à eau du Mousteren Ploumilliau appartenait aussi aux Chevaliers.

Kerjean


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement et Canton: Lannion, Commune: Ploulec'h - 22


Domaine du Temple de Kerjean
Domaine du Temple de Kerjean


Ploulec'h, paroisse voisine de Ploumilliau, renfermait le membre de Kerjean composé du village de ce nom et de quatorze tenues. Le commandeur de la Feuillée y possédait, en outre, le moulin du Pontel et y levait une dîme.

Lanion possession des Templiers


Enfin les Hospitaliers, héritiers des Templiers, avaient quelques rentes à Lannion ; c'était les derniers vestiges des « Hospites in Lennion » qu'avaient recouvrés les Chevaliers du Temple du duc Pierre Mauclerc en 1217.
Ceci confirme en partie la tradition locale, d'après laquelle la monumentale et si curieuse église de Brélevenez, dans un faubourg de Lannion, aurait été construite par les Templiers ; on prétend même y avoir découvert des pierres tombales des Chevaliers du Temple.

Mougau


Département: Finistère, Arrondissement: Morlaix, Canton: Landivisiau, Commune: Commana - 29


Domaine du Temple de Mougau
Domaine du Temple de Mougau


Dans la paroisse de Commana se trouvait le membre de Saint-Jean de Mougau. Là s'élevait une chapelle en l'honneur de saint Jean-Baptiste, reconstruite en 1659, renfermant trois autels, entourée d'un cimetière et accompagnée d'une « belle fontaine avec niche pour la statue de saint Jean. » Le commandeur avait ses armoiries dans la maîtresse-vitre et en nommait le chapelain, qui était en 1617 dom Jean Gorret.

A coté, les eaux des deux étangs de Mougau faisaient tourner le moulin de la Commanderie. Les villages de Mougau, Kerhamon-Moal, Penanroz, Kerdreinbraz, Peintres, Quillidiec et Kerfornérit, avec une vingtaine de tenues, relevaient du commandeur ; le dernier de ces villages est signalé en 1160 comme appartenant déjà aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; il est appelé dans la charte « Kaerfornerit in Commana. »
Notons encore les dîmes de Mougau, qui étaient en 1697 affermées 213 livres. La chapelle Saint-Jean de Mougau subsiste toujours, aussi bien qu'un manoir portant le même nom ; l'Annotateur d'Ogée nous apprend qu'elle est maintenant sous le vocable de Saint-Jean-du-Doigt.

En Plouigneau et en Lannéaou, sa trêve, le commandeur de Pont-Melvez avait également des villages et des tenues, et levait une dîme. Ses armoiries étaient en 1720 peintes sur le maître-autel de l'église de Lannéaou, et au milieu de la nef apparaissait alors un jubé, « grand balustre de bois séparant le haut du bas » et orne des statues de la sainte Vierge et de saint Jean.
Ar Rechou à Plounérien possession des Templiers

Ar Rechou


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Lannion, Canton: Plestin-les-Grèves, Commune: Plounérin - 22


Domaine du Temple d'Ar Rechou
Domaine du Temple d'Ar Rechou


Non loin de là, la paroisse de Plounérin renfermait le membre de Saint-Jean d'Ar Rechou. Cet établissement est mentionné dans la charte de 1182, donnée en faveur des Templiers, sous le nom de « Le Rachoou »; aussi est-il appelé en 1617 le Temple du Rechou. Il s'y trouvait au village du Rechou une chapelle dédiée à Saint-Jean, dont les oblations revenaient au commandeur qui la faisait desservir « par qui il veut. » Ce commandeur y avait ses armoiries et autres intersignes seigneuriaux, et jouissait aux environs de Plounérin de treize tenues, d'une dîme, d'un étang et d'un moulin appelés étang et moulin du Temple.

Squiffiec et Kermanac'h possession des Templiers


La commanderie de Pont-Melvez avait des « rentes et héritages » au village de Pratledan, en la paroisse de Coatréven, et quelques rentes aussi dans les paroisses de Plouisy et Squiffiec ; en cette dernière, les Templiers possédaient en 1182 le village de Runellec et peut-être aussi celui de Kermanac'h.

Runellec


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Guingamp, Canton: Bégard, Commune: Squiffiec - 22


Domaine du Temple de Runellec
Domaine du Temple de Runellec


Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902

Voir le site de la Commanderie de Pont-Melvez.

Voir les chartes Conan IV, duc de Bretagne, relatives aux biens des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.


Pont-Saint-Martin   (44)

Maison du Temple de Pont-Saint-Martin


Département Loire-Atlantique, Arrondissement Nantes, Canton: Bouaye 44


Maison du Temple de Pont-Saint-Martin
Maison du Temple de Pont-Saint-Martin


Moulin-Robert



Domaine du Temple de Moulin-Robert
Domaine du Temple de Moulin-Robert


Au Pont-Saint-Martin se trouve le manoir de la Templerie et « les détenteurs du village du Moulin-Robert doivent au décès de chacun d'eux, la meilleure robe du décédé ou 5 sols monnaie à l'option du commandeur. »
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Pont-Sainte-Maxence   (60)

Domaine du Temple de Pont-Sainte-Maxence


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Pont-Sainte-Maxence - 60


Domaine du Temple de Pont-Sainte-Maxence
Domaine du Temple de Pont-Sainte-Maxence


Les Templiers avaient plusieurs maisons à Pont, qui paraissaient dépendre de celle de Verberie.

Verberie


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Crépy-en-Valois - 60


Domaine du Temple de Verberie
Domaine du Temple de Verberie


Ils en avaient acheté une en février 1244, à des religieux de Gouvieux, « de Gaudii valle », qui la leur avaient cédée avec 40 arpents de pré, situés près de Pont-Sainte-Maxence-en-Ajeux, « prope Pontem Sancte Maxentie in Aiou. » Les prés avaient été donnés aux religieux, par Barthélemy de Roye, chambellan du roi de France, à la charge d'un cens de dix sols payable chaque année au comte de Boulogne et à l'abbaye de Saint-Denis.

Maison dite des Templiers



Façade dite de l'ancienne Maison dite des Templiers
Façade dite de l'ancienne Maison dite des Templiers


Cette maison qu'on appelait sous les Hospitaliers, au XIV siècle, Maison de Larchier, était louée en 1376, douze francs d'or. Mais elle n'existait plus au XVe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Pont-Vieux   (63)

Maison Temple de Pont-Vieux


Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Tauves, Commune: Tauves - 63


Maison Temple de Pont-Vieux
Maison Temple de Pont-Vieux


La Maison du Temple aurait été fondée, vers 1095, par Bernard IV, baron de La Tour d'Auvergne. Nous ne connaissons rien de cette commanderie primitive.

Nous n'avons aucun renseignement sur cette Maison qui devait être importante dans cette règion du Puy-de-Dôme, la seule certitude que nous ayons est que cette Maison était appelée (préceptorie) et cette appellation est d'origine templière.

Cette Maison était pourvue d'une chapelle, de bâtiments agricoles, de jardins, il y avait une cour, elle devait être construite sur les mêmes plans que toutes les préceptories templières, elle avait aussi des terres et des bois. Je n'ai aucun renseignement sur ses revenus en dîmes ou cens.

Et, ce qui me conforte dans son origine templière est le membre qui lui était affectè directement: Le Temple sur la commune de Larrode, (Puy-de-Dôme).

D'autre part, les Hospitaliers qui succédèrent aux Templiers dans ce lieu, ne fournissent qu'un commandeur à partir du XIVe siècle, Hugues du Chambon en 1327.
Sources: Cartulaire du Puy-en-Velay

Maison du Temple de Pont Vieux


Suite à une visite prieurale de 1725, elle possédait encore un revenu de 1845 livres.
Sur un document d'arpentage général de la commanderie de Pontvieux, datè de 1741, figure toujours la chapelle, un jardin, une maison ayant appartenu à Etienne Dauphin, bourgeois de La Tour d'Auvergne. Dans la cour sèparant la maison de la chapelle sont mentionnès des vestiges de bâtiments de la commanderie.
En 1766, la chapelle est encore dessinée sur un plan des biens de la commanderie, mais elle ne figure plus sur le plan cadastral de 1824.
Sources: Patrimoines de France

1. Chef. — Pont Vieux


Ponvieux, dans la Haute-Auvergne, diocèse de Clermont, à une lieue de la ville de Bort, à un quart de lieue de Veyrières, à une lieue du château de Chalus, à une lieue da la ville de Latour, le domaine s'afferme 240 livres ; Les cens et rentes 300 livres.
« Revenus 540 livres »
Je pense que M. Léopold Niepce, fait une erreur de localisation en plaçant Pont-Vieux près de la ville « Saint-Bonnet-Près-Bort » (Corrèze), car le lieu de la Maison du Temple se trouve près de la commune de « Tauves » (Puy-de-Dôme). Il ajoute en toute bonne foi que le lieu Le Temple se situe à une lieue du chef, oui, il existe une commune qui se nomme « Monestier-Port-Dieu » toujours en Corrèze.

2. Membre. — Courtilles


Département: Cantal, Arrondissement: Mauriac, Canton: Ydes - 15


Domaine du  Temple à Courtilles
Domaine du Temple de Courtilles


Courtilles en la paroisse de Vébret, à une lieue d'Ides et à 5 lieues de Pontvieux.
« Revenus 85 livres »

3. Membre. Le Temple


Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Le Sancy, Commune: Larodde - 63


Domaine du Temple de Larodde
Domaine du Temple de Larodde


Le Temple, à demi-lieue du chef.

4. Membre. — Calat


Département: Cantal, Arrondissement: Aurillac, Canton: Vic-sur-Cère - 15


Domaine du Temple de Carlat
Domaine du Temple de Carlat


Longevergne


Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Mauriac, Commune: Anglards-de-Salers - 15


Domaine du Temple de Longevergne
Domaine du Temple de Longevergne


Calat, les dits membres et chefs affermés.
« Revenus 900 livres »
Charges « 429 livres »
Etat de la commanderie en 1745.
Pont Vieux. Courtilles (Cantal), Le Temple (Puy-de-Dôme), Ides (Cantal) Longevergne (Cantal).
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.


Pontavert   (02)

Maison du Temple de Pontavert, dite ferme du Temple


Département: Aisne, Arrondissement: Laon, Canton: Neufchâtel-sur-Aisne - 02


Maison du Temple de Pontavert, dite ferme du Temple
Maison du Temple de Pontavert, dite ferme du Temple


En 1130, Ebbe II, seigneur de Roucy, offrit aux Templiers la ferme de Thony, également appelée ferme du Temple.
Marquant une étape sur la route de Reims à Arras, elle permettait la surveillance des grandes voies ainsi que la protection des marchands, contribuant ainsi au développement du commerce de Pontavert.
Située sur le route de Corbeny, la propriété constituait donc, avant son entière destruction lors de la Première Guerre mondiale, la plus importante exploitation de Pontavert avec ses 203 hectares de terres cultivables.

L'église du 13e siècle, isolée au centre de la cour, était le seul témoin restant des anciennes constructions de la commanderie des Templiers.

Ferme du Temple



Gravure de Pontavert
Gravure de la ferme du Temple de Pontavert


Entièrement construite en grès, pourvue d'un étage et d'un grand grenier, elle servait d'habitation à l'exploitant du lieu. La porte ouest était encadrée d'un arc brisé à double voussure; une longue fenêtre brisée la surmontait.

Un clocher, formé par le prolongement du mur en façade, surmontait l'élévation principale. Les élévations secondaires étaient épaulées d'un contrefort. L'abside carrée était ajourée de trois baies.
Sources: Base Mérimée Bnf - image, de Guérin pour le Conseil général de l'Aisne, 2003

La Pêcherie


Département: Aisne, Arrondissement: Laon, Canton: Guignicourt - 02


Domaine du Temple de La Pêcherie
Domaine du Temple de La Pêcherie


Pontavert


Pontavaire, autrefois Thosny-Pontavert
— Pons varius en 1112 ; Pons varie en 1132 ; Pons Avernæ (XIVe siècle)
— Dépendances: Le Temple (ferme)
— La Pêcherie (isolée)
Sources: M. Melleville - Dictionnaire Historique, Généalogique et Géographique du département de l'Aisne, tome I et II. Paris 1857.


Ponteilla   (66)

Domaine du Temple de Ponteilla


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Thuir - 66


Domaine du Temple de Ponteilla
Domaine du Temple de Ponteilla


Aux environs de Nyls, le Temple s'étend aussi à Ponteilla où ses premières possessions connues datent de 1169, année où Béranger de Vilarmilar lui donne des hommes « propris » dans ses possessions.

Mais surtout en 1183, le précepteur Pierre d'Aiguaviva achète à Arnaud de Mudagons l'étang de « Karaig » pour 2000 sous, un cheval de 250 sous et deux boeufs. La femme d'Arnaud confirme l'acte en 1195.

Le commandeur complète son achat, la même année, par celui de la part d'étang appartenant à Gaubert, vicomte de Castelnou.

En 1197, Guiraud Segui, prieur de Sainte-Marie de Panissars, échange avec Gauzbert de Serra, précepteur du Mas Déu, les biens que Panissars possédait à Villemolaque et à Nyls, contre 25 pièces de terre à Ponteilla et une douzaine d'autres à Toulouges.
Sources: M. Robert Vinas, L'Ordre du Temple en Roussillon. Editions Trabucaire 1988 - Site Internet de M. Robert Vinas


Pontevès   (83)

Domaine du Temple de Pontevès


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Barjols - 83


Domaine du Temple de Pontevès
Domaine du Temple de Pontevès


Les Templiers y possédaient un grand bâtiment dont on voyait les restes au XIXe siècle, avec de grands biens.
Sources: Bnf - Description historique du diocèse de Fréjus, manuscrits de Jacques-Félix Girardin et Joseph d'Antelmy. Draguignan 1872

Pontevès


En 1388, Marie de Blois, régente du comté de Provence, se serait engagée à chasser les brigands de la région. Ce qui laisse supposer la présence de bandits de grand chemin
Mais il est logique de croire en l'existence d'une terreur maritime exercée par les pirates barbaresques.
Les attaques par la mer de corsaires Arabes, puis Turcs, avaient commencé après le repli des derniers Sarrasins et devaient se prolonger longtemps, malgré la protection des Templiers.
Sources: Histoire de La Garde-Freinet: extrait du livre de Jacques Dalmon « La Garde-Freinet », Editions Universud 1994.


Ponthenin   (01)

Domaine du Temple de Ponthenin


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-d'Ain, Commune: Varambon - 01

Hameau de Ponthenin est détruit
— Une partie des fonds de ce hameau dépendait des Templiers de Molissolle.
— Notes Archéologiques et Historiques sur divers villages des bords de la Saônes.
— Pont-Seille, par M. L. Nyd, Bourg, 1859, in-12 de 14 pages.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Pornichet   (44)

Maison du Temple de Pornichet


Département: Loire-Atlantique, Arrondissement: Saint-Nazaire, Canton: la Baule-Escoublac - 44


Maison du Temple de Pornichet
Maison du Temple de Pornichet


En 1336 Jacques de Melun, commandeur de Saint-Jean de Nantes et de Faugaret, fit une baillée qui peint bien les moeurs du temps. Il céda à un charpentier nommé Olivier de Launay et à sa femme une maison et des vignes provenant du fonds des Templiers et situées à Pornichet en Saint-Nazaire.
Il fut convenu qu'Olivier de Launay et sa femme paieraient chaque année à Escoublac, aux mains du commandeur de Faugaret, une rente de 20 sols et laisseraient à ce même chevalier la moitié du vin que produiraient leurs vignes ; de plus le commandeur pourrait pressurer ses propres raisins au pressoir de ladite maison, où l'on devrait le recevoir lui et ses gens pendant la vendange ; enfin à la mort des deux époux les maison, vignes, et tout ce qu'ils laisseraient audit lieu appartiendraient l'Hôpital de Faugaret.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Port-Sainte-Marie   (47)

Domaine du Temple de Port-Sainte-Marie


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Agen, Canton: Port-Sainte-Marie - 47


Domaine du  Temple à Port-Sainte-Marie
Domaine du Temple de Port-Sainte-Marie


Les Templiers de la Maison du Temple d'Argentens, près de Nérac, sont positionnés à Port-Sainte-Marie depuis le début du 13e siècle. Ils y construisent une église durant la 2e moitié du 13e siècle, après 1274 d'après G. Grézolle. Elle se compose de deux parties distinctes caractérisées par l'emploi de la brique puis de la pierre, correspondant à deux campagnes de travaux assez proches l'une de l'autre.

Eglise de Templiers



Eglise de Port-Sainte-Marie
Eglise de Templiers, dite église Saint-Vincent du Temple


La partie Est, probablement la plus ancienne, comporte trois travées en brique terminées par un chevet plat, disposition classique des édifices du Temple depuis le 12e siècle. Il semble que les Templiers entreprennent un programme ambitieux de construction (ou de re-construction ?) de l'église par l'Ouest durant le 4e quart du 13e siècle, selon un parti comparable à celui de la salle basse de la Sainte Chapelle de Paris: un large vaisseau flanqué de collatéraux très étroits voûtés d'ogives reposant sur des colonnettes adossées aux contreforts et reliées par des arcs aux piliers supportant les voûtes de la nef. Seules deux travées ont été édifiées, les travaux étant sans doute interrompus lors de l'échange de biens effectué en 1297 avec le prieuré fontevriste du Paravis (canton de Lavardac). Une clef de voûte représente un chevalier, en armes monté sur un cheval caparaçonné, dont le heaume se rapproche, selon G. Tholin, de ceux adoptés sous Philippe le Bel.

Eglise de Templiers



Eglise de Port-Sainte-Marie
Eglise de Templiers, dite église Saint-Vincent du Temple


A l'occasion du transfert en 1609 du service de l'ancienne église Saint-Vincent, située hors les murs, à celle du Temple, le maître-autel, jusqu'alors dédié à saint Antoine, est placé sous l'invocation de saint Vincent. Le percement du portail occidental date du 18e siècle. Destruction d'un bâtiment accolé au Sud, mentionné sur le cadastre de 1826 à l'emplacement de l'actuelle sacristie, à l'occasion des travaux relatifs au passage de la voie ferrée vers le milieu du 19e siècle.

Eglise désaffectée en 1882 et restauration intérieure (voûtes, enlèvement des badigeons et peintures) en 1938, d'après un projet des architectes J. Kaeherling et G. Rapin.

Les deux premières travées de nef et la tour-clocher sont construites en pierre de taille avec des lancis de brique à mi-hauteur.
G. Grézolle, Port Sainte-Marie, Essais Historique. Revue de l'Agenais. Nérac 1962


Possesse   (51)

Maison du Temple de Possesse
Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Heiltz-le-Maurupt - 51


Maison du Temple de Possesse
Maison du Temple de Possesse


Le Temple - La Maladrerie - La Maison-Dieu - Berlau.
Toutes ces diverses dénominations sont celles de propriétés appartenant dans l'origine à l'ordre du Temple. Elles ont passé, après la suppression de cet ordre, aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem et dépendaient de la commanderie de La Neuville-au-Temple-lès-Chalons.

Bois du Temple de Possesse


Bois du Temple de Possesse
Bois du Temple de Possesse


Nous avons expliqué, dans notre monographie de Charmont, que les propriétés connues sous le nom de Berlau, Belle-Eau, Besloup et Bois-le-Loup, formaient une seule et même propriété située sur les limites des territoires de Charmont, Vernancourt et Possesse, ayant pour voisine une contrée entière qui s'appelle le Bois-du-Temple ou du Trempe, et plusieurs étangs, appartenant à la même communauté.

Il existe aussi à Bussy-le-Repos, commune voisine de Possesse, des biens provenant de la commanderie de La Neuville-au-Temple, qui portaient le nom de Berlau ; si l'on peut confondre les noms, il n'est pas possible de confondre les propriétés qui étaient bien distinctes.

Cette similitude de noms dont Possesse, à l'encontre de Bussy, n'a pas conservé le nom dans son cadastre, s'explique naturellement par la communauté d'origine, et aussi parce que l'on considérait tous les immeubles situés dans plusieurs villages limitrophes comme composant le même domaine que les titres de l'ordre désignaient sous le même nom de Berlau ou Belle-Eau, soit qu'il fut question de la partie ou de la totalité.

Il est parlé dans le Procès Tome I, page 407, d'une réception faite en la maison du Temple de Possesse, en 1301 ou 1302: « in domo Templi vocata Possessa, Cathalaunensis diocesis. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome I, page 407
Requisitus quorum recepcionibus et quibus capitulis interfuerat, respondit quod ipse receperat fratrem Gerardum de Alto Villari servientem in dicta domo de Novo Villa, sunt circiter X anni sicut credit, presentibus dictis fratribus Andrea presbitero, et Johanne de Aubon, et Roberto Molendinario dicte domus; receperat eciam fratrem Petrum de Domo Vivaria servientem in domo Templi vocata Possessa Cathalaunensis diocesis, sunt circiter novem vel X anni, presentibus fratribus Goberto de Laudefey, Johanne de Villaribus et Petro Rogerio servientibus, et aliis de quibus non recordatur...
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison du Temple de Possesse
Catalogue d'actes d'Eudes de Géry ou de Possesse
Surnommé le Poivre, tige de la seconde maison de Narcy 1152-1187

I - 1152
« Haimo, Dei gratia Cathalaunensis episcopus, Toroldo, abbati de Tribus Fontibus ejusque successoribus.... » — L'évêque de Châlons confirme diverses donations faites en faveur dudit monastère de Trois-Fontaines
1. Géry, Gereya, Gerreia, Jarria, Jareia, Jarreia, Jareye, conton de Vavincourt, Meuse.
2. Possesse, conton d'Heiltz-le-Maurupt (Marne), au moyen âge, chef-lieu d'une châtellenie relevant du comté de Champagne, a donné son nom aux sires de Possesse, gardiens et bienfaiteurs de l'abbaye de Montiers-en-Argonne. Ces puissants seigneurs qui paraissent avoir une origine commune avec les châtelains de Vitry, étaient cousins de Rotrou du Perche, évêque de Châlons (1191-1200), fils de Rotrou III, comte du Perche, et de Mahaut de Champagne, ainsi qu'il est prouvé par une charte du 4 des ides de novembre 1192, dans laquelle « R. Dei gratia Cathalaunensis electus » confirme en faveur des frères du Temple de la Neuville, la donation de l'Hôtel Dieu de Possesse, « quam karissimus consanguineus noster bone memorie Johannes de Possessa in villa que dicitur Possessa et de facultatibus suis edificavit, et proremedio anime sue ad usus pauperum perpetuo in elemosinam concessit » (Archives de la Marne, chartrier de la Neuville, liasse 28, originale en parchemin, sceau disparu).
Gui 1er sire de Possesse, aïeul de Jean susnommé, est cité avec Milon II comte de Bar-sur-Seine, Erard comte de Brienne, Doon vidame de Châlons, Milon seigneur de Chassenay, Roger de Joinville, Gui d'Etrepy etc., parmi les principaux barons du comté de Champagne au temps du comte Hugues (1093-1125).

(d'Arbois de Jubainville, Histoire des comtes de Champagne, tome II, page 156).
Sources : Les Sires de Narcy. Extraits de documents concernant la maison de Nettancourt, page 27. Paris Mai 1899 - BNF


Potigny (fief)   (14)

Fief du Temple de Potigny


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise, Commune: Potigny - 14


Fief du Temple de Potigny
Fief du Temple de Potigny


La terre et seigneurie de Potigny appartenait aux Templiers vers le milieu du XIIIe siècle. Il existe aux archives nationales le vidimus d'une charte de Jean, comte de Cobillisium, fils de Guillaume, par laquelle celui-ci déclare avoir approuvè et confirmé la donation que son père avait faite aux Templiers de la terre de Potigny. Par cette charte, qui porte la date de 1269, il vient compléter l'œuvre de son père, en accordant en pure aumône à Dieu, à Sainte-Marie de Bretteville et aux frères du Temple qui y demeuraient, d'abord cent sols de rente à Potigny, puis tous ses cens en grain, poules et chapons, sous la réserve seulement du ban de son four et de son moulin.
Sources: Etude sur la Commanderie de Breteville-le-Rabet par O. Biré. Editeur: Henri Delesques, Imprimeur-Editeur, 1903. Caen


Pouge (La) (Creuse)   (23)

Maison du Temple de La Pouge


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Pontarion - 23


Maison du Temple de La Pouge
Maison du Temple de La Pouge


En 1282, « capella de Podio au Vernh » cette chapelle appartenait aux Templiers. Elle faisait partie d'un ensemble de bâtiments qui formaient la Maison du Temple.

Chamberaud


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Ahun - 23


Domaine du Temple de Chamberaud
Domaine du Temple de Chamberaud


Troisième Membre de la Maison du Temple de Chamberaud, La Pouge à 2 lieues.
« Revenus 1700 livres »

Commandeur Hospitaliers en 1745: M. de Saint Germain.
Etat de la commanderie en 1745.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.


Pouge (La) (Haute-Vienne)   (87)

Maison du Temple de La Pouge


Département: Haute-Vienne, Arrondissement et Canton: Rochechouart, Commune: Champagnac-La-Rivière - 87


Maison du Temple de La Pouge
Maison du Temple de La Pouge


C'est en la maison du Temple de la Pouge « in capella domus Templi de Posgia, Lemovicensis diocesis », « de la Polgha » que fut reçu, en 1292, par Pierre de Madic, précepteur d'Auvergne, Etienne Lajarrosse, prêtre et plus tard chapelain du Temple d'Ydes, dans le diocèse de Clermont « Procès de Clermont, Bibliothèque nationale manuscrit de Baluze, 395, pièce 34 »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers tome II, page 255


Postea allata quadam cruce lignea, nescit per quem, nec si in ea erat ymago Crucifixi, dictus receptor precepit ei quod spueret supra dictam crucem, et quod abnegaret Jhesum, et ipse testis non spuit supra sed juxta dictam crucem, et abnegavit Jhesum ore, non corde, ut dixit, adjiciens per dictum receptorem dictum fuisse eidem quod aliis fratribus ordinis poterat carnaliter commisceri, et ipsi cum eo; hoc tamen non fecit, nec fuit requisitus, nec credit quod fieret in ordine; et credit quod pre dicta il licita et non alia intervenirent communiter et ubique in recepcionibus aliorum; quia hec et non alia illicita intervenerunt in recepcione sua, et quia per eumdem modum viderat recipi, per fratrem Petrum de Madico militem quondam, sunt circiter XII anni; fratrem Stephanum Jarrossa presbiterum, Claromontensis diocesis tunc detentum in diocesi Parisiensi in capella domus Templi de Posgia Lemovicensis diocesis, presentibus fratribus Dionisio de Castris, Stephano de Briudeu et Fulcone de Vernegia servientibus, deffunctis; plurium recepcionibus se non recolit affuisse.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

La Pouge


— L'ordre de Malte possédait à La Pouge, en 1617, une chapelle qui, à cette date, tombait en ruine.
André Leclerc. Dictionnaire Historique et Géographique de la Haute-Vienne. Limoges, 1902-1902.

Il y a un lieudit Le Temple sous Champagnac-La-Rivière

Le Temple


Département: Haute-Vienne, Arrondissement et Canton: Rochechouart, Commune: Champagnac-La-Rivière - 87


Domaine du Temple
Domaine du Temple


Pouilly-sur-Serre   (02)

Moulin du Temple de Pouilly-sur-Serre


Département: Aisne, Arrondissement: Laon, Canton: Crécy-sur-Serre - 02


Moulin du Temple de Pouilly-sur-Serre
Moulin du Temple de Pouilly-sur-Serre


Le moulin de Pouilly, « molendinum de Poili », avait été donné aux Templiers par Nicolas, châtelain de Laon, comme l'apprend la charte de 1148, de Barthélémy de Vire, analysée ci-devant.

Les Templiers conservèrent ce moulin jusqu'au milieu du XIIIe siècle, époque ou s'éleva entre eux et l'évêque Itier de Laon une grave contestation au sujet des eaux de la Serre, sur laquelle reposait le moulin, et que les Templiers laissaient déborder sur les terres de l'évêque.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Pradères   (31)

Moulin du Temple de Pradères


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Toulouse, Canton: Léguevin, Commune: Le Castéra - 31


Moulin du Temple de Pradères
Moulin du Temple de Pradères


En 1739, Mme de Courtois, fille du marquis de Minut, avait voulu, en qualité de tutrice de son fils mineur, exiger une reconnaissance des habitants du Castéra. Ceux-ci opposèrent un refus à cette demande, reprenant tous les arguments que leurs devanciers alléguaient pour résister aux prétentions des seigneurs en des circonstances analogues (2); ils invoquèrent, par exemple, la révocation des aliénations domaniales, renouvelée par plusieurs rois, mais sans ajouter qu'une exception avait toujours été stipulée au profit de ce fief.
Un procès s'engagea devant plusieurs juridictions pour forcer les habitants à consentir à nouveau des reconnaissances féodales et à payer certains droits contestés.
2. H. 210-219, Mémoire.

Alors intervint le grand prieur de Malte, à Toulouse (3). Sous prétexte que l'ordre de Saint-Jean possédait à Larmont, dans le voisinage, un moulin dont les exploitants avaient toujours eu droit de quêter sur le territoire du Castéra, c'est-à-dire, de chercher la clientèle dans les environs. Cette liberté ne pouvait être exercée si les habitants étaient soumis à la banalité, qui les astreignait de porter moudre leurs grains à un moulin désigné. A l'appui de sa réclamation, le prieur exhiba les chartes dont les Templiers, prédécesseurs des Hospitaliers, avaient obtenu la concession, en 1296, du sénéchal de Toulouse, Guichard de Montégut, afin d'assurer la liberté aux gens de venir à leur moulin.
3. H. 210. 3e série, tome IV, page 30

Comme il s'agissait d'un ordre privilégié, l'affaire fut évoquée avant le Grand Conseil du Roi. Les procédures suivirent leur cours à Toulouse et à Paris et occasionnèrent la formation d'un volumineux dossier. Enfin, en 1748, les parties préférèrent s'arranger plutôt que d'attendre l'issue d'un procès long et coûteux. Le grand prieur se désista de son instance, sans plus s'opposer à la banalité du moulin de Pradères ; les habitants consentirent à faire les reconnaissances féodales suivant les revendications du seigneur et conformément aux anciens usages.

Nous n'avons pas à insister sur ce procès et à suivre l'histoire de la terre du Castéra jusqu'à la Révolution.
Sources: M. F. Pasquier - Extrait des Mémoire de l'Académie des Science Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, tome IV. Toulouse 1916. Tentative d'empoisonnement de Louis XI en 1474. - Bnf


Pradelles-Cabardès   (11)

Domaine du Temple de Pradelles


Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Villemoustaussou, Commune: Pradelles-Cabardès - 11


Domaine du Temple de Pradelles
Domaine du Temple de Pradelles


1167 (n. st.), 1er février


Raina et son fils renoncent en faveur du Temple à la pièce de vigne à Pradelles que le père de Raina et son fils avaient donnée en alleu à Saint-Jean de Carrière lors de la consécration de l'église, et reçoivent pour cet abandon 18 deniers Ugonencos de Carcasona.
Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965


Prads-Haute-Bléone   (04)

Domaine du Temple de Prads-Haute-Bléone


Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement: Digne-les-Bains, Canton: La Javie, Commune: Prads-Haute-Bléone - 04


Domaine du Temple de Prads-Haute-Bléone
Domaine du Temple de Prads-Haute-Bléone


Le village de Prads est placé sur la rivière droite de la Bléone, à 16 kilomètres N. E. de la Javie, et à 35 N. E. de Digne. Prads est en pays de montagnes: le terroir produit peu de blé. La moisson se fait quinze jours plus tard et même un mois plus tard dans les hameaux, qu'à Digne. Les habitants sont pauvres et tous agriculteurs ou bergers.

Cette commune se compose du village, des hameaux de la favière, de Tercier et des Eaux-Chaudes. L'étymologie de Prads vient du provençal pras, pré. Indépendamment des montagnes pastorales, on y trouvait autrefois beaucoup de prairies que la Bléone a ravagées et détruites. Le hameau des Eaux-Chaudes tire son nom d'un petit lac de 200 mètres de circonférence, où tous les habitants font rouir leur chanvre.

Avant la réunion de la vallée de Barcelonnette à la France, Prads était frontière. On voit, dans des précipices affreux, des restes de chemins qui communiquaient aux forteresses de Saint-Vincent et de Colmars, et qui aujourd'hui ne sont plus fréquentés que par les chamois.
Sur les confins de Prads, de La Fous et des Agneliers, on trouve trois rochers appelés les Trois Evêchés, parce que c'était là que finissait la juridiction des trois évêques de Senez, de Digne et d'Embrun.

Le village de Prads portait jadis le nom de ville: il y avait un juge, un notaire, un curé et un vicaire. Son église paroissiale était bâtie sur un rocher escarpé de 200 mètres d'élévation. L'église actuelle est bâtie dans le village et date du quatorzième siècle. Elle est desservie par un curé et dédiée à sainte Anne.

Il y a une école primaire. Chaque hameau a de plus un instituteur dans la saison d'hiver. Population totale, 560 âmes.

On trouve, dans le territoire de Prads, les restes d'un couvent des Templiers, au pied de la belle forêt de Faille-Feu. Ces religieux possédaient les montagnes pastorales de Prads et de Blégiers. Leur église était construite en entier en pierres de taille symétriquement taillées et placées. On a découvert, il y a peu d'années, à la porte de la sacristie, un superbe tombeau en pierre, portant le millésime du douzième siècle, et contenant un cadavre.
Ces religieux avaient des succursales dans la commune de Mariaud, ce qui confirme ce que nous avons dit sur Miriaud en parlant de l'église de ce lieu.
Sources: Géographie Historique et Biographique du département des Basses-Alpes ou Alpes-de-Hautes-Provence, par J. J. M. Feraud, curé de la paroisse des Sieyres. Digne 1844. Pages 85, 86.


Prats-de-Mollo   (66)

Domaines du Temple de Prats-de-Mollo


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Céret, Canton: Prats-de-Mollo-la-Preste - 66


Domaines du Temple de Prats-de-Mollo
Localisation: Domaines du Temple de Prats-de-Mollo


En 1245, Jacques, roi d'Aragon, vend aux Templiers une portion délimitée des pacages de Comalada au territoire de Prats-de-Mollo, « sauf les droits, pacages et tous usages et cortals de tous les habitants de Prats » dans ladite partie.
« Salvis juribus et pascuis et omnibus adempriuis et cortallis omnium hominum de Prats »
Archives départementales B. 10, parchemin; B. 276. — Procuracio real, registre 1er, folio 125 rº

1245 - Prats-de-Mollo


Concession de pacages dans les pasquiers de Prats-de-Mollo, en faveur des Templiers.

Le lendemain même de la charte de « poblacio » de Prats, le roi consentit en faveur de l'ordre du Temple, un bail ou concession emphytéotique de pacages, d'un grand intérêt pour la question des droits des anciennes communautés. L'immense territoire de la vallée de Prats renferme dans ses montagnes une grande étendue de pacages dont les habitants avaient naturellement la jouissance, mais qui dépassait évidemment leurs besoins et dont le superflu, de même que celui des pasquiers de Cortsavi, de Canigo et du Capcir, était à la disposition du seigneur. Dès le IXe siècle, l'abbaye d'Arles avait obtenu en vertu de diplômes royaux le droit d'envoyer ses troupeaux au-dessous du col d'Ares, à la Comalada et dans d'autres parties du territoire de Prats, et Jacques d'Aragon ne fit que se conformer à ces précédents en accordant aux Templiers du Mas-Deu le droit d'envoyer leurs troupeaux et ceux de leurs serviteurs dans ce même quartier de la Comalada situé au-dessus du village du Tech. La partie concédée se trouve délimitée dans la charte, et il y est dit que les Templiers pourront y faire paitre leurs troupeaux, sans frais d'aucune sorte, mais à la condition de n'y admettre aucun autre bétail étranger et de payer tous les ans une censive de 50 sols de Malgone et un prix d'entrée de 500 sols. C'est par conséquent une concession emphytéotique, et il est certain que les Templiers disposèrent de ce quartier de pacage pour leurs troupeaux, et que les Hospitaliers, leurs successeurs, en firent de même; mais, en même temps, le roi défendait formellement a ses viguiers et autres officiers charges de l'administration de ses domaines, de laisser entrer dans ledit quartier aucun bétail étranger, autre que celui des Templiers, tout en réservant expressément « à tous les hommes de Prats, les droits, pacages et tous usages et cortals » qu'ils possédaient déjà antérieurement, dans la partie concédée au Temple comme dans le reste du territoire.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

Mas Tellet


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Céret, Canton: Prats-de-Mollo-la-Preste - 66


Domaine du Temple de mas Tellet
Domaine du Temple de mas Tellet


Domaine du Temple dans le Vallespir
En Haut Vallespir, les Templiers commencent leur implantation en 1187, quand Guillaume de Montpellier leur donne un homme et sa postérité, avec son manse à (mas Telled) ou (mas Tellet) (Taillet, carte de Cassini) près des Saintes Juste et Ruphine, ainsi que tout ce qu'il possède dans la vallée de Prats.

Le capbreu de 1264 mentionne aussi une maison et un jardin à Arles sur Tech. Mais surtout le Mas Déu loue les immenses pâturages de la Comalada entre le Tech et Prats-de-Mollo, où il peut faire entrer jusqu'à 4000 têtes de bétail. La concession de ces pacages est faite par le roi Jacques Ier d'Aragon en 1245 pour 500 sous de droits d'entrée et 50 sous de Melgueil de cens. Ces pacages étaient délimités ainsi: « de la route du col d'Avisa au cortal de Reco et jusqu'au col de Jovel, à Uladell, au pas de Vernet et au prat de la Creu, au serrat de Cucalera et de là jusqu'aux cimes. »

Ils pouvaient y faire paître toute sorte de bétail, petit ou gros, et même des juments.
Sources: M. Robert Vinas, L'Ordre du Temple en Roussillon. Editions Trabucaire 1988 - Site Internet de M. Robert Vinas


Prouilly   (51)

Domaine du Temple de Prouilly


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes - 51


Domaine du Temple de Prouilly
Domaine du Temple de Prouilly


La maison que les Templiers avaient dans ce village, appelée dans les anciens documents le Temple de Prouilly, n'était plus qu'une masure au XIVe siècle, lorsqu'elle appartenait aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Cette maison était située dans la grande rue, tenant à la ruelle de Choilly. Il en dépendait seulement quelques pièces de terre avec des rentes dues par le seigneur du lieu.

Il n'y eut jamais de chapelle. C'est pourquoi sans doute qu'Ebalus, seigneur de Prouilly, désirant fonder au XIIIe siècle une chapelle, résolut de faire cette fondation dans l'église du Temple de Reims.

Au XVIIIe siècle, la maison fut aliénée à titre de surcens par un Commandeur; mais le Grand-prieur de France ne ratifia pas cet acte, et après avoir fait rentrer cette maison au domaine de la commanderie, il l'afferma avec ses dépendances en 1781.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Provins   (77)

Maison du Temple du Val de Provins


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Provins - 77


Maison du Temple de Provins
Maison du Temple de Provins


C'est dans la seconde moitié du XIIe siècle que les Templiers s'établirent à Provins, probablement après que Henri, comte Palatin de Troyes, leur eut donné en 1164, le tonlieu de cette ville, sur les laines, fils et autres marchandises de même nature, que le dit comte leur abandonna, pour s'acquitter d'une somme de dix marcs d'argent que son père et lui leur devaient.

En 1171, les chevaliers du Temple échangèrent une maison qu'ils avaient à Provins, sur le nouveau marché, « in novo foro », contre une autre construite en pierres, « domum lapideam », sise au Val-de-Provins, près de l'église dédiée à la sainte Vierge, qui appartenait alors à un nommé Henri La Borde, Burda, et cela du consentement du comte Henri, qui apposa son sceau à cet échange. C'est cette maison qui devint ensuite le chef-lieu de la commanderie, dite du Val de Provins.
— La Maison du Temple du Val-de-Provins, elle était située en dehors des murs de la ville de Provins, au pied du coteau de Fontaine-Riante.

L'origine de la maison du Temple de Provins, qui faisait partie de la baillie du Temple de la Brie, remonte au XIIe siècle, car nous la trouvons citée dans un acte daté de l'an 1171.
Monuments historiques, cartons des rois, page 314, nº 634.

Sans rechercher cette origine même, Voir Notice sur le cartulaire de la maison du Temple de Provins, par M. Bourquelot: Bibliothèque de l'école des Chartes, 4º série, tome IV, année 1858.

Nous la trouvons encore mentionnée dans une charte du comte de Champagne, de l'année 1222.
Mémoire sur les opérations financières des Templiers, par M. Léopold Delisle, page 98.

Mais il nous faut franchir encore un demi-siècle pour qu'il soit question de cette maison dans le Procès; à cette époque, c'est-à-dire vers 1270, le précepteur de Provins est un certain frère Gérard, prêtre, qui est dit avoir assisté à une réception faite au Temple de Coulommiers « Preceptore Priminensi pro Pruvinensi. »

Procès des Templiers, tome I, page 504


Quando tamen ipse fuit receptus in ordine, Dominica proxima ante Pentecosten proximo preteritum fuerunt quadraginta anni vel circa, in capella domus Templi de Colomeriis Meldensis diocesis, per fratrem Johannem de Moncellis quondam militem, preceptorem tunc de Bria, presentibus fratribus Gerardo preceptore Priminensi preshytero, Roberto Frisonre preceptore dicte domus de Colomeriis, Gerardo la Vinhie et Lamberto le Ganheur servientibus, deffunctis, dictus testis, flexis genibus, peciit a dicto receptore sibi concedi panem et aquam et societatem et vestitum ordinis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Ce précepteur, connu aussi sous le nom de Gérard de Provins, du nom de la maison qu'il dirigeait, était encore en fonctions vers 1286, au mois de novembre, date à laquelle nous le retrouvons à Coulommiers.

Procès des Templiers, tome II, page 4


Dixit enim se fuisse receptum in capella domus Templi de Colomeriis in Bria, Meldensis diocesis, circa festum beati Martini hiemalis proximo preteritum fuerunt XXIIII anni vel circa, per fratrem Hugonem Picardi quondam, de mandato fratris Arnulphi de Vysamale quondam tunc preceptoris Brie; presentibus fratribus Gerardo de Pruino presbitero, tunc preceptore domus Templi de Pruino, Remigio de Ploysi deffunctis et quibusdam aliis de quibus non recolit, in hunc modum.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Le gardien de la maison du Temple de Barbonne (51), en 1307, fut même reçu, vers 1287, à Provins par frère Gérard, prêtre et précepteur de la maison, en présence de frère Geoffroi, précepteur de la baillie de Brie, ou plutôt lieutenant de frère Arnoul de Wesemale, et de frère Hue, receveur du tonlieu de la ville de Provins.
« Fratre Godofredo preceptore dicte ballivie [Brie] loco fratre Arnulphi do Woisemale et fratre Hugone receptore telonei ville de Pruvino. »

Procès des Templiers, tome II, page 395


Item frater Droco de Vivariis custos domus de Barberone, loco preceptoris, etatis quadraginta annorum vel circa, eodem modo constitutus, juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod receptus fuit in domo Templi de Pruvino, XX anni vel circa sunt elapsi per fratrem Gerardum presbyterum et preceptorem dicte domus, presentibus fratre Godefredo preceptôre dicte ballivie loco fratris Arnulpbi de Woisemale, et fratre Hugone receptore telonei ville de Pruvino, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Le lieutenant ou remplaçant du précepteur de Brie est encore à Provins vers 1292 et reçoit, entre autres, un certain Regnaud, précepteur en 1307 du Temple d'Orléans « de Pruvino in quadam capella dicti loci, per fratrem Godofredum tenentem locum preceptoris ballivie de Bria. »

Procès des Templiers, tome II, page 355


Item frater Reginaldus preceptor domus Templi Aurelianeusis, etatis triginta sex annorum vel circa, eodem modo constitutus, juratus et requisitus, dixit per juramentum suum quod bene sunt quindecim anni elapsi vel circa quod ipse fuit receptus in domo Templi de Pruvino, in quadam capella dicti loci, circa méridien, per fratrem Godefredum tenentem locum preceptoris ballivie de Bria, presentibus fratre quodam qui vocabatur Hugo, et aliis de quorum nominibus non recolit, qui sunt omnes mortui.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Un peu plus tard, vers 1298 ou 1299, le précepteur de la maison de Provins est frère Henri Flamain, et nous le trouvons comme témoin d'une réception faite, en sa maison, par le nouveau précepteur de Brie, frère Raoul de Gisy, en même temps receveur de Champagne pour le roi.

Procès des Templiers, tome II, page 389


Item frater Gaufridus de Fera in Campania, etatis XXX annorum, eodem modo constitutus, juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Pruvino, octo vel novem anni sunt elapsi per fratrem Radulphum de Gisi receptorem Campanie, presentibus fratribus Herberto de Froumentieres et Henrico Flamain preceptore dicte domus, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Il y avait au Temple de Provins, en 1307, un frère « dispensator », du nom de Simon Chrestien, qui n'avait guère plus de vingt ans ; il avait été reçu au Temple du Mont-de-Soissons ; il y avait aussi un Templier chargé de la vente des vins de la maison, frère Constant de Bissey-la-Côte, « Pruvini et venditor vinorum domus Templi. »

Procès des Templiers, tome II, pages 350


Item frater Constancius de Biciaco-la-Coste, morans Pruvini, et venditor vinorum domus Templi dicti loci, quadragenarius vel circa, eodem modo constitutus, juratus et requisitus dixit per juramentum suum quod bene sunt XIII anni vel circa elapsi, quod fuit receptus in domo Templi Cabilonensis, per fratrem Odonem de Castro Novo preceptorem ballivie Cabilonensis, presentibus fratribus Guillelmo dispensatore tune temporis, et Stephano de Buris bergerio dicte domus, qui ut credit, sunt mortui, et quibusdam aliis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Præceptores de Provins


Vers 1270-1287, frère Gérard, de Provins, prêtre;
Vers 1298-1299, frère Henri Flamain.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Historique des Domaine du Temple à Provins


S'il paraît assez difficile de préciser la date à laquelle les chevaliers de la milice du Christ se fixèrent à Provins, on est encore réduit aux conjectures dès qu'on veut connaître le lieu de leur première installation et la charte qui leur en permit l'accès. On sait seulement, de source certaine, que, à la fin du XIIe siècle, le Temple avait à Provins deux maisons de frères: le Val de Provins, appelé plus tard l'Hôpital, à Fontaine-Riante, et la Madeleine, à la ville haute, près la porte de Jouy.

La commanderie du Val était située dans un gracieux parc de verdure, agrémenté de sources vives, au pied du coteau de Fontaine-Riante. J'admettrais volontiers que les Chevaliers choisirent cet endroit, à la suite de l'échange qu'ils firent avec Henri la Rorde d'une maison par eux possédée au Marché-Neuf contre un immeuble plus spacieux, voisin de l'église Notre-Dame du Val (L'église de Notre-Dame du Val avait été primitivement construite sur la route de Fontenay, un des faubourgs de Provins.) (1171). Si l'on admet cette opinion, l'établissement comprenait à cette époque une habitation principale, construite en pierres et précédée de bâtiments qui servaient de halles ou d'entrepôts au commerce. On y bâtit une chapelle, placée plus tard sous l'invocation de saint Jean. Le cimetière était contigu à la chapelle. Puis venaient les cours intérieures, quelques jardins et les sources, dont les eaux réunies alimentaient une claire fontaine, aujourd'hui couverte de lierre et surnommée la fontaine des Templiers. Un bail de 1490 attribue à ce petit domaine une superficie d'un hectare, divisé en deux parties d'égale étendue: l'ancien couvent et ses dépendances, puis, en arrière, une terre labourable, le tout enclos de murs.

Voici un rapport de 1490: « au lieudit anciennement appelé le Cloz de l'Ospitail, une pièce d'heritaige où souloyent estre enciennement l'esglise, cymetiere, maisons, courtz, jardins, accintz et terre labourable, où y a encore à présent une petitte chapelle, masures abbatues, plusieurs sources et prises des fontaines, ensemble la terre labourable estant derrier, s'est trouvé en tout contenir troys arpens quatre perches. De laquelle quantité y peult avoir de présent environ ung arpent et demy en terre labourable, et le reste est en cymetiere, masures, fontaines, hayes et buissons... » (Archives Nationales, S 5164 b, liasse 34, nº 11, bail du 3 mai 1490).

Après la suppression du Temple, les biens de l'Ordre furent incorporés à ceux des Hospitaliers (La suppression du Temple fut prononcée par le concile de Vienne, dans sa seconde session, le 3 avril 1312. Quant aux biens fonciers, ils furent attribués à l'Hôpital dans la session suivante, le 3 mai.), et la maison du Val, comme plus tard celle de la Madeleine, prit le nom de son nouveau propriétaire, l'Hôpital. On rencontre cette appellation pour la première fois dans un acte de 1320: « La meson de l'Ospitau de Provins, qui jadis fu dou Temple »

La commanderie du Val


La destruction du Val par les Anglais (1432) lui ramena quelque considération, car Nicolas de Giresme en fit sa résidence et le chef-lieu de la commanderie de Provins.

Sainte-Croix



Eglise Sainte-Croix de Provins
Eglise Sainte-Croix de Provins - Sources: Notre Famille


D'origine moins ancienne que les précédentes, la maison du Temple devant Sainte-Croix s'entoure plus encore d'obscurités et de légendes. La pensée d'offrir un asile aux pèlerins de Terre-Sainte n'aurait pas été étrangère à sa fondation. Rivot l'affirme (Bibliothèque de Provins) et ses compilateurs n'ont pas montré moins de témérité. D'aucuns même en ont fait, à l'époque des Templiers, le « chef-lieu » de leurs propriétés en Brie, ce qui ne s'est réalisé que dans les dernières années du XVe siècle, sous les Hospitaliers. A la vérité, on ne sait pas si les Templiers ont dans ses murs vécu la vie conventuelle; aucun texte ne présente cette habitation comme une « maison de frères », et je n'ai onques trouvé trace de la chapelle qui, régulièrement, lui eut été incorporée. Un texte de 1269 dit simplement à son sujet: « La meson et le porpris que li Temples tient dou roi (de Navarre) devant Seinte Groiz » (Cette maison était grevée de cinquante sous et six deniers de rente foncière. Renier Accorre, qui les tenait du comte de Champagne, les échangea aux Templiers en 1275).

En 1300, on l'appelle « le Temple », sans plus. On y avait installé un bureau pour le pesage des laines en la ville basse. Plus tard, à l'occasion de la foire de Saint-Ayoul, les gens de Louvain y faisaient preuve d'activité commerciale (1346).

A la fin du XVe siècle, cet hôtel fut choisi de préférence à la Madeleine, d'accès peu commode, pour être le pied-à-terre des commandeurs de la Croix-en-Brie.

Un procès-verbal de 1493 déclare qu'on en ferait « pour peu de chose » une habitation confortable. Celui qui l'occupait à cette époque, le chapelain de l'ancienne chapelle du Val, remplissait en même temps les fonctions de procureur de la Commanderie (5).

« Dedens ladite ville a une autre maison que feu monseigneur le prieur de France de Giresme repara fort et la meist en bon estat et encores de présent elle est assez conpetemment, et pour peu de chose si feroit une bonne habitation, en laquelle ledit chappellain dessus nommé fait sa résidence et aussi le commandeur quant vient en ladite ville. » Visite de 1495.

Et c'est à lui, devant la porte principale de l'hôtel, que les tenanciers de l'Hôpital payaient leurs redevances.

La donation qui porta cette maison dans le patrimoine du Temple appartient à l'année 1193. A cette date, Henri Britaud, vicomte de Provins, aumônait aux Chevaliers, du consentement d'Héluis, sa mère, pour le salut de son âme et de celle de Pierre Britaud, son père, deux maisons sises à Provins. L'une de ces maisons, qui donnait sur une place, avait appartenu à Etienne le Maître, et l'autre à Hugues de Flandre. La donation comprenait encore sept boutiques surmontées d'un grenier et contigües à ladite place, et deux autres places sur la paroisse Sainte-Croix, ainsi que les terrains qui s'étendaient de chaque côté de la rue des Prés jusque vers Sainte-Croix et le cours d'eau. Ces divers immeubles, distraits du domaine de la vicomté de Provins, étaient appelés à former par la suite, sous le nom de vicomte de la Chaussée-Sainte-Croix, un des quartiers les plus animés de la ville. Placé au coeur de la cité, celui-ci « s'étendait de part et d'autre des rues Sainte-Croix et de la Chaussée-Sainte-Croix depuis la grande rue jusqu'aux murs de la ville, et suivait la rue des Caves et la grande rue jusqu'à la Levrette. »

On s'est demandé si les propriétés que les Britaud, vicomtes de Provins, cédèrent alors aux Templiers, conféraient en même temps à ceux-ci le titre et la qualité de seigneurs. La question s'est posée en présence d'un texte de l'an 1300, qui attribue aux Templiers de Provins la vicomté de la Chaussée-Sainte-Croix, et sans doute aussi parce que les commandeurs de la Croix-en-Brie, qui leur ont succédé, sont parfois désignés comme vicomtes de Provins.

Avouons tout d'abord que nous ne savons à peu près rien de ce qui constituait à l'origine la vicomté de Provins. Les lettres d'érection, attribuées au comte Etienne, vers l'an 1101, portaient, suivant l'abbé Ythier: « Nous avons désuni de notre comté de Provins les choses mentionnées et spécifiées, pour être séparément tenues et possédées en titre de foi et nom de vicomte. » L'acte de vente de cette vicomté, en 1248, n'apprend rien de plus. Néanmoins, Brussel s'appuie sur ce dernier texte, pour énoncer dans son Traité des fiefs que « les vicomtés héréditaires consistaient dans une partie de château ou de ville forte. » Mais la vicomté provinoise n'était pas, exclusivement, une circonscription topographique. Elle comprenait en outre des droits pécuniaires assignés sur certains biens fonds en dehors de Provins même. Une partie de ce domaine utile fut démembré par Henri Britaud, au profit des Templiers, sans toutefois y comprendre le titre de vicomte. Cette retenue de la part du donateur avait eu sans doute pour motif l'interdiction faite naguère à la milice d'acquérir en Champagne seigneurie de cité ou de château (1), ce qui rend très vraisemblable l'opinion de Brussel.
1. « ... Indulgeo etiam dicte domui (militie Templi) hanc libertatem, ut quicquid elemosina vel emptione vel alterius modi acquisicione acquiret, libère et tranquille possideat. Excipimus tamen, quod sibi civitatis aut castri dominium in terra mea obtinere non possint... » (H. d'Arbois de Jubainville, Histoire des ducs et des comtes de Champagne, tome III, page 477).

De la famille Britaud, la vicomté passa au chevalier Guillaume des Barres, par son mariage avec Héluis, fille d'Henri Britaud. Et Guillaume et sa femme la revendirent au comte de Champagne, avec toutes ses appartenances où qu'elles fussent, en juillet 1248: Le texte a été publié par M. Bourquelot, Histoire de Provins. La confirmation de cette vente par Jean Britaud porte seulement sur la vicomté et non pas sur les droits et autres choses cédés par les vendeurs.

Ajoutons que rien de ce qui fit l'objet de cette vente ne figure dans les biens précédemment cédés au Temple dont la part était plus grande.

Il n'est d'ailleurs pas douteux que la vicomté, une fois rentrée dans les mains du comte, fut réellement abolie; mais à cause de leur ancienne mouvance, dont un particularisme étroit voulait perpétuer le souvenir, on réserva à quelques propriétés, les plus importantes, le nom de vicomte. Ainsi « la vicomté de Provins » désigna longtemps une ancienne maison de la commanderie qui, en 1672, portait sur sa façade les armes de l'ordre de Malte (Cette maison était à l'encoignure de la rue du Moulin-de-la-Ruelle, attenante à celle du four de la Commanderie.

L'appellation de « vicomté de la Chaussée-Sainte-Croix » comprit tout le quartier de Provins acquis des Britaud par les Frères de la milice. Aucun templier cependant ne prit le titre de vicomte de Provins.

Thomas du Buisson, commandeur Hospitaliers en 1369, émit, le premier, cette prétention, que nul aveu de fief ne justifie. La Commanderie n'avait d'ailleurs aucun droit de justice « Ladite Commanderie n'a nulz villaiges ne jurisdicion. Toutesfoys, en certaines limites dedens la ville, elle joyt de previliege de viconté, mais par le temps passé ledit previliege a esté mal gardé et entretenu, et de présent n'en joyt degueres », et les seuls actes où le titre figure, tous d'origine privée, concernent l'administration des anciennes propriétés du Temple réunies par les Hospitaliers à la Croix-en-Brie.

Voilà donc par trois maisons, toutes importantes, l'Ordre du Temple établi solidement à Provins. De la fin du XIIe siècle aux environs de 1223, les donations affluent. Puis l'engouement se ralentit. Les pauvres chevaliers du Christ sont devenus un ordre puissant, estimé autant que prospère, non moins jalousé et jouissant de richesses considérables. On jugera de cette fortune en les voyant acheter du comte Thibaud la gruerie de leurs bois en Champagne moyennant dix mille livres de provinois (28 octobre 1229).

Cette puissance matérielle, si considérable qu'elle ne laissait de créer des inquiétudes aux rois, s'était développée jusque-là en Champagne avec la protection des comtes. Henri II y contribua plus que tout autre, quand sous les murs de Saint-Jean-d'Acre, assiégé, il accorda aux Templiers le droit d'acquérir dans ses états toute sorte de biens, sauf seigneurie de cité ou de château (1191). Ses successeurs ne marchèrent pas sur ses traces. Thibaut IV, dit le Chansonnier, osa même contester à la milice la légitimité de ses possessions en Champagne et en Brie. Une lutte s'engageait où l'on voit déjà poindre les raisons que les juristes de Philippe le Bel exploiteront plus tard contre les Templiers.

Les revendications du prince cachaient mal d'ailleurs ses embarras financiers, ceux-ci étaient urgents et Thibaud, faute de moyens meilleurs, y voulut remédier en exigeant des gens de mainmorte l'amortissement des biens qu'ils avaient acquis sans son consentement depuis la mort de son père. L'affaire n'alla pas sans résistance. Aux Templiers, Thibaud riposta en faisant saisir les biens en cause (1228). Un tel exploit constituait une violation flagrante de la charte d'Henri II. Le Saint-Siège, consulté en cette affaire, choisit pour arbitre la reine Blanche et le cardinal Romain de Saint-Ange. Leur jugement débouta le comte de ses prétentions, et Thibaud, qui n'avait que besoin d'argent et à qui les Templiers venaient d'acheter pour dix mille livres de provinois les droits de gruerie qu'il exerçait sur leurs bois, Thibaud approuva incontinent les acquisitions faites par eux jusqu'à ce jour (28 octobre 1229). Cet accord toutefois ne fut suivi d'aucun effet. Vingt-cinq ans plus tard, les immeubles qui formaient l'objet du litige seront toujours sous séquestre. Entre temps, Louis IX employait sa médiation.

Les Templiers conserveraient les biens qu'ils avaient acquis antérieurement à l'ouverture du procès et s'engageraient pour l'avenir à ne rien acquérir en Champagne sans l'autorisation du comte (août 1241).

Ce projet avait l'approbation de Thibaud et des Templiers de la province. On n'attendait plus que la ratification du grand-maître; on l'attendit vainement.

Enfin, Thibaut IV étant venu à mourir, une solution transactionnelle termina l'affaire sous la reine régente, en 1233 (1).
1. Accord entre Marguerite de Bourbon, Thibaud, son fils, comte de Champagne, et la reine Isabelle, sa femme, d'une part, et les Frères de la chevalerie du Temple, d'autre part, sur la question de savoir si ceux-ci peuvent faire des acquisitions d'immeubles en Champagne et en Brie sans le consentement des comtes. 15 juillet 1255.

A dater de cette époque, la faculté d'acquérir des biens fut restreinte pour les Templiers aux biens tenus d'eux en fiefs, importantes, comme les échanges de propriétés, les acquisitions ou réglementations de droits.

Quel était le chef-lieu de la baillie de Brie ? On l'ignore.

De son commandeur relevaient les maisons de la région, et l'on recourait à lui pour les conflits de quelque gravité. Dans les derniers temps de l'Ordre, le titulaire unissait à ses fonctions la charge d'une commanderie.

Je ne crois pas que les maisons du Temple de Provins aient eu chacun un précepteur ou commandeur. Deux actes l'un de 1224, l'autre de 1300, mettent seulement en cause le « commandeur » ou « précepteur » des maisons de la chevalerie du Temple à Provins. Le commandeur était aussi appelé « maître. » Il avait à gérer le domaine et les finances de sa charge; mais il ne pouvait traiter une affaire ni disposer des biens de l'Ordre sans le consentement de ses religieux ou la délégation d'un supérieur. « Un prêt, une dépense ou un don fait sans autorisation attiraient sur le coupable les peines les plus graves », dit M. de Gurzon (La Règle du Temple). L'Ordre seul en effet avait droit de propriété. Aussi, la plupart du temps, n'est-ce pas le titulaire ni même les frères du Temple de Provins mais la collectivité des frères de la milice du Temple, tout court, qui achète, échange des censives, donne à cens ou à ferme.

Le commandeur était parfois un prêtre du Temple. Le cas se présente vers 1271, et plus tard en 1286, en la personne de Gérard de Provins.
Le frère chapelain célébrait le service religieux et récitait devant les Frères les heures canoniales. Manquait-il ? Un clerc, que l'on prenait à terme, assurait le service. A Provins, où l'on compta un moment deux maisons de l'Ordre, la présence d'un frère chapelain n'était pas incompatible avec celle d'un clerc. Toutefois cet ecclésiastique ne pouvait entendre les religieux en confession. A défaut du frère chapelain, dans les dernières années du XIIIe siècle, ce ministère était réservé aux Cordeliers de la ville (Michelet, Procès des Templiers). Enfin, conformément à la règle, les Frères communiaient trois fois l'an, à Pâques, à la Pentecôte et à Noël.

Les religieux placés sous les ordres du commandeur étaient en petit nombre: On a beaucoup exagéré le nombre des Templiers. A Chypre, au moment de l'arrestation, les chevaliers n'étaient que cent dix-huit membres. D'après l'évêque Pierre de Lerida, les Templiers établis en France à la même époque ne dépassaient pas deux mille (H. Finke, Papsttum und Untergang des Templerordens.)

Chacun avait sa fonction. Les documents anciens mentionnent un aumônier, que la règle appelle aussi infirmier, un maréchal chargé de commander aux frères de métier, et un receveur du tonlieu de la ville.

Au moment de l'arrestation des Templiers, le personnel comprenait au moins un économe qui avait la garde des clefs de la maison, et un frère employé à la vente des vins. Ces religieux étaient simples sergents. Ils ne pouvaient porter blanches robes ni blancs manteaux. Leur costume était d'étoffe noire ou brune (H. de Curzon, La Règle du Temple).

Les confrères du Temple étaient admis à partager la vie des religieux par une application semblable à celles qui constituent les tiers ordres de Saint-François et de Saint-Dominique. Clercs et laïcs y pouvaient prétendre. Parmi les clercs affiliés à l'Ordre, nous connaissons un nommé Joubert et Raoul de Provins. Un autre clerc, Chrétien de Provins, était marié. Les laïcs, des convers, semble-t-il, figurent dans les actes comme témoins. Ce sont Thomas et Guillaume du Temple. La règle ne dit rien des engagements contractés par ceux qui sollicitaient « la confrérie de la maison »; elle n'est explicite que pour les gens mariés, à qui elle impose l'obligation de faire du Temple l'héritier de leurs biens après la mort (H. de Curzon, La Règle du Temple).

Nous avons vérifié le fait en ce qui regarde Chrétien de Provins (Cartulaire de Provins, l'amortissement de 1294, où il est question de maisons laissées en héritage par Herbert du Temple). D'autres, qui semblent n'avoir pas connu les liens du mariage, favorisaient néanmoins l'établissement soit par donation entre vifs avec réserve d'usufruit, soit par tout autre moyen.

Les confrères se distinguaient-ils des oblats ?
On ne saurait le dire. Les oblats étaient des enfants que leurs parents avaient offerts au Temple et qui, moyennant un don, étaient accueillis pour être élevés dans l'Ordre et prendre un jour l'habit monastique.

Tel Renaud, fils d'Odeline Blanche, que sa mère avait adressé au maître des Frères de Provins. La donation, pour être irrévocable, devait être ratifiée par le sujet à sa majorité. Libre à lui de quitter alors le couvent. Mais Renaud n'usa point de cette faculté et, déférant au désir de sa mère, il s'en remit pour le reste au bon vouloir des religieux.

Enfin la maison occupait des serfs et donnait asile à des gens à gages. Les uns et les autres formaient la mesniée, « la gent du Temple », comme disaient les contemporains.

Provins Commanderie de La Madeleine



Commanderie de La Madeleine
Commanderie de La Madeleine


On ignore à quelle date fut fondée la Madeleine, le second établissement des Frères de la chevalerie du Temple à Provins. C'était à l'origine une maison fortifiée, où logeait en 1188 le chevalier Bursaud (Opoix, Histoire et description de Provins), peut-être membre de l'Ordre. On voit encore de cet édifice deux belles salles voûtées de style ogival et la tourelle d'angle construite, ce semble, à la même époque que les fortifications delà ville haute (XIIe - XIIIe s.) (Cf. Congrès archéologique de France, session, 1902-1903). Cette maison était située au « Bourg-Neuf. » On y avait établi le poids des laines, et c'est en face d'elle, sur la place de l'ancien Provins, que se vendaient la laine et les agnelins, les mardis de marché (Cf. Congrès archéologique de France, session, 1902-1903); là aussi qu'on exerçait les bestiaux, ce qui fit donner à ce lieu le nom de « Cours-aux-Bêtes. »

L'ordre du Temple une fois supprimé, la Madeleine fut réduite à la condition d'une ferme ordinaire. En 1386, on trouve « ou Chastel... la granche de l'Ospital où est le poids de la layne. »
Sources: Egarées donc inconnues

La viconté de Provins


Un des comtes de Brie, le comte Etienne, voulant, en 1101, faire le voyage de la Terre Sainte, vendit quelques portions de son comté de Provins, auxquelles il attacha le titre de Vicomté, avec plusieurs beaux privilèges.

Cette vicomté passa dans la famille des Bristands. Ils habitèrent une grande maison rue de Sainte-Croix, en face l'église, et se prolongeant au midi de la rue. Elle s'appelait l'hôtel des Bristands. C'était le chef-lieu de la vicomté.

Henri Bristand en 1193, en fit donation aux chevaliers du Temple, à condition qu'ils y établiraient un hôpital. Après l'extinction des Templiers, leurs biens passèrent à l'ordre de Malte, et dépendirent du commandeur de la Croix-en-Brie près Provins.

L'hôtel des Bristands prit alors le nom de la Commanderie ; elle fut presque toute détruite en 1712, par un grand incendie provenant du feu du ciel. Le dernier commandeur prenait encore, à la révolution, le titre de vicomte de Provins. Le ruisseau qui passe sous cette maison a retenu le nom de Ruisseau-de-la-Vicomté. Il y a près de Provins un moulin qui s'appelle le moulin de la Vicomté.

Les Chevaliers du Temple de Provins


Les Templiers avaient à Provins plusieurs établissements considérables, sous le nom d'Hôpitaux, comme l'hôpital de la Madeleine, à la ville haute l'hôpital de la maison des Bristands, rue de Sainte-Croix et l'hôpital de Notre-Dame-de-la-Roche.

Voici ce qu'on lit dans l'histoire de l'extinction des Templiers. L'an 1307 au mois d'octobre, les chevaliers du Temple de la maison de Provins, savoir ceux qui demeuraient devant l'église de Sainte-Croix ; ceux de la Madeleine, au château, et ceux de la Belle-Maison (depuis l'Ermitage) furent arrêtés et amenés prisonniers au château de Melun.

Les Chevaliers de Malte


Ils succédèrent à Provins aux Templiers, et possédèrent les établissements, biens et privilèges qui appartenaient à ces derniers. Ces biens étaient régis par le commandeur de la Croix-en-Brie.

L'Hôpital des templiers


Connu depuis sous le nom de Notre-Dame-de-la-Roche, et en dernier lieu sous celui de l'Ermitage, près le hameau de Fontaine-Riant, ou Argent. Il fut fondé dès le douzième siècle.
Il y avait dans la chapelle une tombe qui se voit encore ; c'est celle d'un commandeur mort en 1204. Ses armes sont composées de deux écussons ; l'un chargé de la grande croix de l'ordre ; l'autre d'une tour donjonnée de trois tourillons.
Après la destruction des Templiers, cet établissement passa à l'ordre de Malte. Il prit le nom de la Belle-Maison à cause des embellissements qu'y avait faits le commandeur Nicolas Girême qui l'habitait.
Lorsque les Anglais prirent la ville de Provins, ce commandeur aidé de Denis de Chailly, bailli de Meaux, et d'une troupe de braves qu'il avait formée, vint assiéger les Anglais qui tenaient garnison à Provins, et les en chassa. L'armée anglaise ayant repris la ville, les Anglais se vengèrent du commandeur Girème, en détruisant tous les bâtiments de Notre-Dame-de-la-Roche. Il ne resta intact que les regards qui renferment les sources d'eau vive.
Après la retraite des Anglais, le roi récompensa Nicolas Girème, en le nommant gouverneur de Provins.

Par suite l'emplacement de Notre-Dame-de-la-Roche devint un ermitage qui dépendait de l'ordre de Malte. Environ l'an 1780 l'ermite qui l'occupait étant mort, il n'en fut plus nommé d'autre ; le terrain, les bâtiments et la chapelle furent vendus.

Il y avait attaché à cette chapelle une confrérie qui avait lieu le jour de la Notre-Dame de septembre. Le clergé de Sainte-Croix venait y célébrer l'office. La fête ou rapport, se faisait et se fait encore au hameau de Fontaine-Riant, et près de l'Ermitage. De cette habitation hérissée de ronces et bien digne d'un ermite, le propriétaire actuel en a fait un endroit charmant M. Dusommerard dit que c'est le Tivoli de Provins dans le texte de la deuxième livraison des vues lithographiées de Provins.

Les chevaliers du Temple dirigeaient encore à Provins l'hôpital de la Madeleine et celui établi devant l'église de Sainte-Croix. Voyez la Vicomté de Provins et Chevaliers du Temple.

L'Hôpital de la Madeleine


Il était placé au Châtel, près la porte de Jouy, et sur le lieu appelé le Cours-aux-Bêtes, ou Marché aux Bestiaux. On les essayait dans cet espace de terrain, d'où il a pris le nom de Cours aux Bêtes, Cursus Bestiarum.
Il reste de cet hôpital de belles voûtes à rez-de-terre, soutenues par des piliers qui, vu leur solidité, paraissent être d'une haute antiquité. Sur le côté se trouve une belle tournelle appelée le Tournillon.

On sait qu'un chevalier Bursaut faisait sa demeure dans cet hôpital, en 1188. Cet établissement dépendait alors des chevaliers du Temple. Après l'extinction de cet ordre, il passa à celui de Malte. Ce fut la demeure du commandeur Girême, après la destruction, par les Anglais, de la grande maison de Notre-Dame-de-la-Roche (l'Ermitage) qu'il habitait. Il y a dans les caveaux de cet ancien hôpital de la Magdeleine, une galerie souterraine qui passe sous la rue de Jouy. On croit qu'elle a une ouverture dans le puits Salé, qui tient à l'hôpital du Saint Esprit.
Sources: M. Opoix, Histoire et description de Provins. Livre numérique Google


Prugnanes   (66)

Seigneurie du Temple de Prugnanes


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Saint-Paul-de-Fenouillet - 66


Seigneurie du Temple de Prugnanes
Seigneurie du Temple de Prugnanes


La seigneurie du lieu de Prugnanes avait été acquise par les Templiers du Mas Deu dès le XIIe siècle, et ils y laissaient un religieux de leur ordre pour l'administrer.

Domaine du Temple de Camps-sur-l'Agly


Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Couiza - 11


Domaine du Temple de Camps-sur-l'Agly
Domaine du Temple de Camps-sur-l'Agly


Il y a un acte du 7 novembre de cette année 1268, relatif à la commune de Camps-sur-l'Agly, située en dehors du département des Pyrénées Orientales, et intéressant pour la commune de Prugnanes et pour la question des pacages.

C'est une espèce de bail à ferme perpétuelle des herbages de tout un territoire, moyennant une redevance annuelle, et assez semblable à l'acte que nous avons déjà vu relativement aux herbages d'Ultrera, mais avec cette différence que les seigneurs de Camps-sur-l'Agly ne vendent que les droits d'herbage et de boisage de ce territoire, en se réservant expressément les droits de justice, d'agrier et autres, ainsi que la propriété des terrains qui y sont situés. Il y a donc quelque intérêt pour le Roussillon et la Cerdagne à connaître ce qui se pratiquait dans le pays de Fonollet en matière de pacages.

Par cet acte les donzells Arnaud de Solage et Pierre de Cucugnan vendent ou louent à perpétuité à Raymond dez Bach, commandeur du Mas Deu et à ses successeurs, pour le prix annuel de cent sols tournois, leurs herbages situés au territoire du château de Calms « Galamus » (1), pour le pacage des troupeaux des Templiers, ainsi que de ceux de leurs donats, « et même des autres étrangers, » pourvu qu'ils soient dans la « cabane du Temple. » Dans le cas où les Templiers ne tiendraient pas leurs troupeaux dans lesdits pacages, ils auraient toute liberté de les vendre ou affermer à des étrangers et comme ils le jugeraient à propos. Les vendeurs donnent au commandeur du Mas Deu « toute liberté de prendre, pour les besoins et pour l'usage de ses bergers ainsi que de la maison de Prugnanes (2) et des habitants audit lieu, du bois pour le chauffage et la construction (ligna et fustam) dans la forêt de Peyrosa appartenant auxdits seigneurs. »
1. Ce lieu est appelé une fois de Calmut et ensuite de Calmis dans l'acte de vente. C'est peut être la première forme qui a produit le nom de Galamus (commune de Saint-Paul-de-Fenouillet) donné à l'ermitage de Saint-Antoine situé sur l'Agly, à la sortie du territoire de Calms « Galamus » où il prend sa source. Quant à la mutation du C en G, on peut remarquer que l'on mentionne dans ce même document un col de Genternac, qui devrait probablement s'écrire Centernac.

Les vendeurs se réservent ensuite expressément toute juridiction, en ce qui concerne les foriscapis, agrers et autres droits, avec la propriété des terrains, sauf les droits ou usages des herbages et boisages susdits. Ils se réservent en outre, ainsi qu'à leurs hommes de Calms « Galamus », le droit de faire pacager leurs troupeaux dans les susdits pacages, à l'exception du bétail de « trasnueita (3) » mais leurs bêtes bovines pouvaient y rester la nuit pendant l'été.
3. C'est ce qu'on appelait en Roussillon (bestiar de tranuyta), c'est à dire le bétail qui ne rentrait pas la nuit au lieu de résidence.

L'acte donne la délimitation des herbages vendus, correspondant à peu près avec les limites du lieu de Camps-sur-l'Agly, c'est à dire avec les rochers de Bugarag, avec le territoire del Boys (compris aujourd'hui dans le territoire de Candiès) et autres lieux du domaine royal de Fonollet jusqu'au lieu dit (a Campel Redon), et enfin du côté du midi « avec le territoire du château ou lieu de Prunhanes. » Il y a aussi une clause que l'on trouve rarement énoncée dans les actes de ce genre rédigés en Roussillon et Cerdagne, en vertu de laquelle les troupeaux introduits par les Templiers dans lesdits pacages pourront descendre librement pour l'abreuvage aux trois (abeuradors) dits (del Leuder d'Assanas et de la Ola), et les dommages causés par les troupeaux allant à l'abreuvage ou en revenant, seront réparés sans amende aucune, d'après l'estimation de l'un des gardes du troupeau et d'un (prohomen) de Calms « Galamus. »

Cet acte fut reçu probablement à Saint-Paul, par un notaire royal des pays de Pierre-Pertuse et de Fenouilledes, en présence de trois religieux du Temple qui avaient accompagné le commandeur du Mas Deu, et du jurisconsulte Pierre Roig, de Perpignan, qui lui avait sans doute donné son assistance (4).
4. Pierre Roig porte le titre de juge de Perpignan dans un acte du 23 janvier 1268, ainsi que dans d'autres documents des années précédentes et suivantes.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.


Prunay   (51)

Maison du Temple de Prunay


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Beine-Nauroy - 51


Maison du Temple de Prunay
Maison du Temple de Prunay


l'ancienne Maison du Temple, d'après le Livre-Vert. Elle existait à la fin du XIIe siècle. Des lettres de R. évêque de Chartres, du 15 février 1189, portent que, d'après l'écrit authentique de Simon d'Anet, « de Aneto », qu'il a eu entre ses mains et qu'il a lu, il résulte que le seigneur Simon, du consentement de sa femme Isabelle et de ses enfants, a donné, pour le repos et le salut de leurs âmes, aux frères de la chevalerie du Temple, la ville de Prunay, « villam de Pruneio », avec tout ce qu'il y possédait, en terres, bois, justice et seigneurie, à la charge et sous la condition expresse que les Templiers serviraient à la dame Isabelle, une rente viagère de trente livres par an, jusqu'au jour de son décès.

Le manoir seigneurial de Prunay, situé tout le long du chemin conduisant à Orgerus, comprenait l'habitation du Commandeur, une chapelle qui fut d'abord dédiée à Notre-Dame du Temple, et ensuite à Sainte-Marguerite, avec une ferme auprès; le tout renfermé dans un parc de dix arpents de terre. Il en dépendait 150 arpents de labour, et un bois de 188 arpents touchant à la ferme.

« En la maison du Temple de Prunay et en tout le villaige qui est a de XL feuz, le Commandeur a toute jurisdicion et justice levée. (Visite de 1495.) »

La Maison du Temple avait la dîme de Prunay, qu'elle partageait toutefois avec le curé du lieu et les religieux Bénédictins de Coulours. Elle jouissait également d'une partie de celle de Boutigny, de cens et de rentes foncières à Prunay, à Orvillers, à Richebourg, etc.

Elle possédait encore quatre fiefs, composés de censives et de redevances seigneuriales sur divers territoires rapprochés de Prunay:
Le fief de Clermont, à Boinvilliers, au chemin de Paris, et près de celui conduisant de Boinvilliers à Villette.
Le fief de Renonville, à Saulx et Richebourg, sur le chemin de Guignonville à Houdan.
Le fief d'Arnouville, au chemin de Boinville et,
Le fief d'Epone, près du chemin conduisant à Villaine.

Un autre fief mouvait aussi de la seigneurie de Prunay. Ce fief, qu'on appelait le fief de Druchamp, se composait d'une maison et de 40 arpents de terre, situés au chemin qui conduisait de la maison de la commanderie à Allerville.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Prunay-Belleville   (10)

Maison du Temple de Belleville


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Beine-Nauroy, commune de Prunay-Belleville - 10


Maison du Temple de Belleville
Maison du Temple de Belleville


Les Templiers possédaient déjà à Belleville, commune de Prunay (Aube), des biens qu'ils avaient acquis des religieux du couvent de la Charité-sur-Loire, lorsque Carnier de Triangle, seigneur de Marigny, et Hélyssandes, comtesse du Perthois, sa femme, leur cédèrent la terre et seigneurie de Belleville, « de Bella villa », pour le prix de 600 livres, monnaie de Provins, ainsi qu'il résulte de leurs lettres du mois d'août, de l'année 1226.

La maison du Temple de Belleville touchait à l'église et au cimetière du lieu. Elle se trouvait sur le chemin de Prunay.

Cette maison n'existait plus à la fin du XVIIe siècle. Les terres et friches qui en dépendaient, au nombre de 425 arpents, étaient affermées en 1759, 250 livres seulement.

La maison de Belleville était une possession de l'Ordre du Temple et plus particulièrement les Templiers de Laigneville, suite à l'achat fait par les Templiers aux religieux de La Charité-sur-Loire de tout ce qu'ils possédaient.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Belleville


— Hameau sur la commune de Prunay-Belleville. Les Templiers possédaient des biens dans ce hameau.
— En 1226, Belle villa juxta Marigny (Cartulaire du Temple).
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube. Comprenant les lieux anciens et modernes, rédigé sous les auspices de la Société Académique de l'Aude. MM. Théophile Boutiot et Emile Cocard - Imprimerie Nationale Paris 1874.


Prunay-le-Temple   (78)

Maison du Temple de Prunay-le-Temple


Département: Yvelines, Arrondissement: Mantes-la-Jolie, Canton: Houdan - 78


Maison du Temple de Prunay-le-Temple
Maison du Temple de Prunay-le-Temple


Cette maison du Temple, centre d'une petite baillie de l'Ordre, était, croyons-nous, du diocèse d'Evreux, «  domus de Pruneyo Ebroicensis diocesis », sans toutefois dépendre du précepteur de Normandie; son dernier précepteur fut frère Thierri de Reims.

Procès des Templiers, tome II, page 286


Item frater Terricus de Remis preceptor domus de Pruneyo Ebroicensis diocesis, etatis quinquaginta annorum vel circa, anno, indicione, mense, die, pontificaiu et anno predictis, in dicti inquisitoris, nostrum notariorum et testium infrascriptorum presencia personaliter constitutus, eodem modo juratus dicere de se et de aliis in causa fidei veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod receptus fuit Remis, per fratrem Johannem le Verjus, de mandato fratris Arnulphide Wissemale, viginti octo anni vel circa sunt elapsi, presentibus fratre Richardo de Remis, ejusdem ordinis, et aliis de quibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Ferme de Prunay-le-Temple



C'est une propriété privée qui ne se visite pas
Ferme de Prunay-le-Temple
Ferme de Prunay-le-Temple - Sources Image


En 1905, la maison de Prunay-le-Temple montrait encore sa « ferme de la Commanderie », sa chapelle (convertie en bâtiment agricole) et son puits.

Cependant la Maison du Temple de Prunay n'était pas tellement éloignée des maisons du Temple comprises dans le diocèse de Chartres qu'il n'y ait pu y avoir parfois confusion dans l'attribution du diocèse; c'est, du moins, ainsi que nous nous expliquons que le précepteur de Vallée « de Valeia » ait pu dire aux enquêteurs qu'il avait été reçu vers 1285, à Prunay, dans le diocèse de Chartres, par frère Simon de Quincy, précepteur de cette baillie de Prunay, et en présence des frères Gautier « de Ete », « Alias de Este, de Ote », lieutenant du Maître de France et Regnaud d'Argeville, « cubicularius pape vel ostiarius »

Procès des Templiers, tome II, page 367


Item frater Johannes de Anisiaco preceptor de Valeia etatis quadraginta quinque annorum, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Prunaio diocesis Carnotensis, in instanti Quadragesima erunt viginti tres anni per fratem Symonem de Quinci preceptorem ballivie de Prunaio, presentibus fratre Galtero de Ete tenente locum Magistri Francie, et fratre Reginaldo d'Argeville, qui fuit cubicularius pape vel ostiarius, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recordatur.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Simon de Quincy dirigeait encore la baillie du Temple de Prunay, vers 1291 et même vers 1295, dates auxquelles nous constaterons sa présence en une maison de sa dépendance, le Temple de Chanu.

Nous avons nommé le dernier précepteur de la maison même de Prunay, mais il y avait aussi le clavaire, frère Etienne de la Romagne « de Romania »

Procès des Templiers, tome II, page 410


Item anno, indicione, pontificatu et die predictis in dicti. commissani nostrum notariorum et testium infrascriptorum presencia constitutus, juratus et requisitus eodem modo, frater Stephanus de Romania Remensis diocesis, quinquagenarius vel circa, claviger domus de Prunay dicti ordinis Templi, dixit per juramentum suum quod bene sunt XIX anni vel circa elapsi quod ipse fuit receptus in domo de Vifort juxta Castrum Tierrici, ballivie de Bria, per defunctum fratrem Nicolaum de Sancto Albano preceptorem tunc domus de Monte Suessionensi, de mandato fratris Arnulphi de Wisemale, et fuerunt presentes in recepcione sua frater Johannes de Crotay preceptor de Paci, frater Gerardus Agricola et frater Tierricus de Aibigniaco preceptor predicte domus de Vifort, nec plures quod recolat.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Et parmi les Templiers de la maison de Prunay, un chevalier, frère Jean de Basemont, reçu le 2 février 1307, à Paris, par le visiteur de France
« domus Templi de Prunayo juxta Meduntam. »

Procès des Templiers, tome II, page 335


In Christi nomine amen. Pateat universis per hoc presens publicum instrumentum, quod anno Domini millesimo CCC septimo, indicione sexta, pontificatus sanctissimi Patris et domini domini Clementis divina pappe quinti anno secundo, die Jovis in crastino festi Omnium Sanctorum, scilicet secunda die novembris, in religiosi et honesti viri fratris Nicolai de Anessiaco ordinis fratrum Predicatorum commissarii dati a religioso viro et honesto fratre Guillelmo de Parisius dicti ordinis, inquisitore heretice pravitatis in regno Francie auctoritate apostolica deputato, nostrum notariorum publicorum et testium infrascriptorum presencia personaliter constitutus frater Johannes de Basemont miles, etatis viginti quinque annorum vel circa, morans in domo de Prunayo juxta Meduntam, juratus ad sancta Dei Evangelia, tacta corporaliter ab eodem, de se et aliis sui ordinis super dicto crimine delatis in causa fidei dicere veritatem.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Le journal du trésor du Temple ne contient qu'une seule mention relative à cette maison, mention qui venant immédiatement après celle du Temple de la Villedieu-en-Drouais, nous a amené à rapprocher ces maisons:
(3 février 1296): de preceptore Ville Dei in Dorgessino, etc.
De preceptore Prunay 58 livres, etc.
Solvit in turre. « Mémoire sur les opérations financières des Templiers, page 198 »

précepteur de la baillie de Prunay: vers 1285-1295, frère Simon de Quincy.
précepteur de la maison: vers 1307, frère Thierri de Reims.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Maison du Temple de Prunay


Plus d'informations sur le site de Templum Aeternum


Prusle   (80)

Domaine du Temple de Prusle


Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Péronne, Commune: Estrées-Mons - 80


Domaine du Temple de Prusle
Domaine du Temple de Prusle


Les Templiers possédaient à Prusle une maison et 80 muids de terre. Ils les donnèrent en fief au commencement du XIIIe siècle; et le seigneur Raoul de Brocourt, qui les détenait en 1223, leur en rendit foi et hommage par un aveu daté du mois de février de la dite année.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Puch (Le)   (33)

Maison du Temple de Puch


Département: Gironde, Arrondissement: Langon, Canton: Sauveterre-de-Guyenne, Le Puch - 33


Maison du Temple de Puch
Maison du Temple de Puch


Désormais rattaché à Sauveterre-de-Guyenne
Le Puch, ce lieu appartenait bien à la commanderie de Bordeaux ou à celle d'Arcins, mais, je n'ai pas trouvé de textes ni de chartes pour en faire la description.
Les dépendances de la commanderie de Bordeaux étaient très nombreuses, soit dans le Bordelais, soit dans les contrées limitrophes.
Diminué dans le principe par la création de la commanderie d'Arceins, leur nombre s'accrût peu à peu dans la suite par la suppression de plusieurs petites circonscriptions qui vinrent se fondre successivement dans leur importante voisine.

Eglise de Puch



Eglise de Puch
Eglise de Puch - Sources: Jack Bocar


Ses principaux membres étaient Le Vigean, Blanquefort, Eysine, Martignas, Salles, Billos, Cunctis, Parentis, la Grave d'Ambarès, Arbeyre, avec son annexe Saint-Pierre-de-Vaux, Cadarsac, la Lande, Pomeyrols et Chalauze près de Libourne; Marcenays, Queynac, Mayrigne, dans le Fronsadais; Salebruneau, Puch, Mauriac, Frontenac, Bach, Saint-Léger, en Bazadais; Bénon en Médoc et ses dépendances La Grayanès, Pellecahut, Saint-Germain d'Esteuil, Mingot, Marcithan, Castelnau-de-Médoc, Saint-Sauveur, Verteuil, etc.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse, page 440 - Toulouse - 1883.


Puisieux (Aisne)   (02)

Domaine du Temple de Puisieux


Département: Aisne, Arrondissement et Canton: Laon, Commune: Chambry - 02


Domaine du Temple de Puisieux
Domaine du Temple de Puisieux


25 may 1548. Homme vivant et mourant demandé pour une maison de la Fabrique dans la rue des Bouchers.

Le commandeur de Puisieux (1) a présenté en ce chapitre une requette par laquelle il demande que le Chapitre lui fournisse un homme vivant et mourant pour la maison léguée à la fabrique par défunt Léger Darthois, chanoine, ladite maison se trouvant sur la censive de Puisieux, et le payer de tous les arrérages qui lui sont dûs sur les héritages du moulin de Polton (2).

Quant à l'homme vivant et mourant, la Compagnie a ordonné qu'avant toute chose on examinerait les lettres de la fondation dudit Darthois, et pour ce qui concernait les menus cens, on obligerait le fermier de les lui payer.
1. Puisieux, ferme dépendant de Chambry, près Laon, autrefois commanderie de l'ordre du Temple, et passée, avec tous les biens des Templiers, entre les mains des chevaliers de Malte.
2. Moulin à eau près le faubourg d'Ardon. Une charte de Roricon, évêque de Laon, extraite du petit cartulaire de l'abbaye de Saint-Vincent de Laon, fait déjà, à la date du 1er octobre 961, f° 6, recto, mention de la rivière d'Ardon à l'occasion d'un petit bien que ce prélat donne à l'abbaye : « Que res sunt inter ipsius montis clivum et fluviolum nomine « Ardon site. »

Sources: Fleury, Edouard. Cinquante ans de l'histoire du chapitre de N.-D. de Laon, page 62. Laon 1875. - bNF


Puisieux-en-France   (95)

Maison du Temple de Puiseux


Département: Val d'Oise, arrondissement de Pontoise, canton Ecouen, Commune: Puisieux-en-France - 95


La grange de Puisieux est une propriété privée, elle ne se vite pas
Maison du Temple de Puiseux
Maison du Temple de Puiseux


Si l'on veut remonter à l'origine de rétablissement de Puiseux, on trouvera que ce n'était d'abord qu'une simple grange, que les Templiers avaient bâtie là, pour renfermer leurs dîmes. Par ses lettres du mois de mai 1233, Bernold de Puiseux, chevalier, et Cécile, sa femme, vendirent, moyennant 1300 livres, aux frères de la maison du Temple de Paris, toute la dîme de Puiseux, « totam décimant de Pusellis », avec un arpent de terre dans le village, pour y construire une grange.

Plus tard, Philippe de Puiseux, chevalier, engagea aux frères du Temple tout le champart qu'il avait au territoire de Puiseux, pour cent livres parisis qu'il avait reçues d'eux, à titre de prêt, ainsi qu'il résulte des lettres de l'official de Paris du mois de mars 1247.

En janvier 1255, Raoul de Puiseux, en vertu d'autres lettres du même official, leur fit donation du quint de plusieurs pièces de terre qui lui appartenaient au village de Puiseux, près Louvres, sous Chatenay; « apud villam de Puteolis juxta Lupas subtus Castenatum », aux lieux dits la fosse Cacavere, la couture du Moulin, la couture des Epines, « de Spinis », la couture du petit Orme, la couture des fosses à Harviler, etc.

Grange de Puisieux



Grange de Puisieux
Grange de Puisieux - Sources: Internet


Par un autre acte du mois de février 1260, le même seigneur Raoul donna aux Templiers tout le quint de son manoir, avec ses dépendances, sis à Puiseux, entre Marly et Fontenay, « inter Malliacum (2) et Fontanetum (3) », de tout son bois appelé le bois du Coudray (4), « nemoris de Coudreio », entre Louvres et Puiseux, « inter Lupas et Puteolos », de deux prés, dont l'un situé entre Fosses (5) et Bellefontaine (6) « inter Fossas et Bellam Fontem », et l'autre entre Chatenay (7) et le bois de Jagny (8), « inter Castanetum et nemus de Jehengni », d'une vigne près du bois du Coudray, de la moitié du four de Puiseux avec la maison. Il leur abandonna en outre la cinquième partie des hostices et de la justice dans la ville de Puiseux, ainsi que d'un moulin et des fiefs ou arrière-fiefs tenus dudit Raoul.
2. Marly-la-Ville (Val d'Oise), arrondissement de Pontoise, canton Luzarches (95).
3. Fontenay-les-Louvres, arrondissement de Pontoise, canton Ecouen (95).
4. Le bois du Coudray au midi de Puiseux, carte de Cassini.
5. Fosses (Val d'Oise), arrondissement de Pontoise, canton Luzarches.
6. Bellefontaine (Val d'Oise), arrondissement de Pontoise, canton Luzarches.
7. Chatenay (Val d'Oise), arrondissement de Pontoise, canton Ecouen.
8. Le bois de Jagny au nord de Chatenay (carte de Cassini).


Grange de Puisieux



Grange de Puisieux
Grange de Puisieux - Sources: Jack Bocar


D'autres acquisitions faites par les Templiers, et après eux, par les frères de l'Hôpital, augmentèrent encore le domaine de Puiseux, qui comptait en 1436, 220 arpents de terre, rapportant alors six muids de froment et trois muids d'avoine.
La maison de Puiseux était située sur le chemin conduisant à Marly.

Puiseux, Puiseux-en-Parisis, Puiseux-les-Louvres, Puiseux-en-France. Le précepteur de cette maison du Temple de Puiseux était, en 1307, frère Jean d'Ambleville; il n'y avait pas plus de trois ans qu'il était dans l'Ordre, ayant été reçu vers 1304 à Messelan.

Procès des Templiers, tome II, page 331


Item frater Nicolaus de Puteolis prope Luparam Parisiensis diocesis, custos domus de Messelent, etatis quinquaginta annorum vel circa, eodem modo juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod bene sunt viginti tres anni vel circa elapsi quod fuit receptus in domo de Yvriaco in Veuqesino Parisiensi, per fratrem Johannem de Turno tunc temporis thesaurarium Templi Parisiensis, presentibus fratre Roberto de Plesseyo et quatuor aliis qui jam sunt mortui.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Un frère servant nommé Jean, dont le frère, également Templier, servait comme laboureur en la maison du Temple d'Orangis, habitait également la maison de Puiseux « In domo de Puteolis juxta Luparas » alias « prope Luparam Parisiensis diocesis »

Procès des Templiers, tome II, page 331


Item dixit per juramentum suum quod vidit recipi simili modo fratrem Petrum, natum prope Yvriacum, agricolam domus de Orengi, et fratrem Johannem ejus frattem, morantem in domo de Puteolis juxta Luparas, et abnegare et spuere sicut supra.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Sources: Trudon des Hormes pour les actes du Procès


Puits-Martin   (76)

Fief du Temple de Puits-Martin


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Longueville-sur-Scie, Commune: Sainte-Foy - 76


Fief du Temple de Puits-Martin
Fief du Temple de Puits-Martin


Il appartenait, au XIIIe siècle, au seigneur Gauthier de Saint-Martin, et à Gaudefroy, son père. Dans ses lettres qui paraissent avoir été rédigées vers l'année 1230, Gauthier, s'enrôlant alors sous la bannière des chevaliers du Temple, pour aller combattre en Terre-Sainte, déclare donner à l'Ordre dont il faisait partie le fief nommés Puits-Martin et Salsomenil, « Puteum Martini », dont une portion avait déjà été concédée aux Templiers par le seigneur Gaudefroy.
Cette donation fut faite de la manière la plus solennelle devant Henri, roi d'Angleterre, fils de Mathilde.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Puy-de-Fourche   (24)

Maison du Temple de Puy-de-Fourches


Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Brantôme, Commune: Sencenac-Puy-de-Fourches - 24


Maison du Temple de Puy-de-Fourches
Maison du Temple de Puy-de-Fourches


Puy-de-Fourches


— Podium Furcarum, 1293 (archives de l'abbaye de Brantôme).
— Puey de Forchas, 1460 (O.S.J.)
— Sous les Hospitaliers de Saint-Jean, après 1312, cette Maison du Temple fut adjointe à la Commanderie de Combeyranche.
— Altitude: 235 mètres.
— A l'Origine c'était une Maison du Temple.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Puy-de-Noix (Le)   (19)

Maison du Temple de Puy-de-Noix


Département: Corrèze, Arrondissement et Canton: Brive, Commune: Beynat - 19


Maison du Temple de Puy-de-Noix
Maison du Temple de Puy-de-Noix


Frère Raynaud ou Raynard de Bort fut le dernier commandeur de Puy-de-Noix « de Podio Nucis », « de Podio de No, Lemovicensis diocesis »; « in Podio Nucum »; il avait environ cinquante-cinq ans en 1311.
« Procès de Clermont, pièce 31. »

Procès des Templiers, tome II, page 151


Post hec, die Veneris sequenti, que fuit II dies mensis aprilis, fuit adductus ad presenciam dictorum dominorum commissariorum, in domo predicta domini Petri de Sabaudia, frater Renardus de Bort miles, preceptor domus Templi de Podio Nucis Lemovicensis
diocesis
, testis supra juratus, ut deponeret dictum suum, quinquaginta quinque annorum vel circa, mantellum ordinis et barbam defferens, nondum absolutus nec reconciliatus per aliquem.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Un sergent du Temple, qui avait demeuré en la maison de Crabannat, dans le diocèse de Limoges, donne le nom d'un autre précepteur de Puy-de-Noix, frère Gautier « de Monte Negerio », par qui il avait été reçu en 1301; suivant lui, Gautier n'aurait pas été pris lors de l'arrestation des Templiers.
« Schottmuller, tome II, page 44. »

Nous savons, en outre, par le procès de Clermont, que Francon de Bort vint à Puy-de-Noix en l'an 1291 environ « Procès de Clermont, pièce 34 » et que le précepteur du Poitou reçut en 1304, dans cette même commanderie, en présence de frère Humbert de Conborn.
« Procès de Clermont, pièce 34. »

Præceptors de Puy-de-Noix


Vers 1301, frère Gautier de Nègremont? sergent,
Vers 1307, frère Raynaud (ou Raynard) de Bort, chevalier.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Puy-en-Velay (Le)   (43)

Maison du Temple de Saint-Barthélemy du Puy-en-Velay


Département: Haute-Loire, Arrondissement et Cantons: Le Puy-en-Velay - 43


Maison du Temple de Saint-Barthélemy du Puy-en-Velay
Maison du Temple de Saint-Barthélemy du Puy-en-Velay


Comme dépendances de leur maison du Puy, les Templiers possédaient dans la ville ou sa banlieue: un moulin sur la rivière du Dolaizon (Molendinum Templi, 1283), le tènement de la Gazelle qui s'appelait « l'Ouche du Temple » et des droits de directe seigneurie sur des maisons, notamment place du Martouret, sur une prairie au pont de Sumène (commune de Saint-Germain-Laprade), et sur des vignes aux terroirs de Lioussac près Ours, de Papelengue près Roche-Arnaud et du Bessat près Espaly.

Sumène


Département: Haute-Loire, Arrondissement et Cantons: Le Puy-en-Velay, Commune: Saint-Germain-Laprade - 43


Domaine du Temple de Sumène
Domaine du Temple de Sumène


La Maison du Temple du Puy-en-Velay était comme on peut le constater une baillie du Temple, elle avait pour dépendance dans la région de la Haute-Loire les Maisons et autres biens en terres ou en bois: Les Bineyres; Séneujols; Solignac-sur-Loire; Frecycenet; Montredon; Belvezet; Bessamorel; Marlhettes.

Maitres ou précepteurs de Saint-Barthélemy-du-Puy


Cette liste comprend peut-être des Templiers marquants par le rôle qu'ils ont joué et des faits d'armes. En province, sur un sujet si spécial, les secours bibliographiques font défaut, et nous avons dû, à notre grand regret, renoncer à tenter de rattacher ces noms à l'histoire générale de l'ordre. Mais, en revanche, les archives locales nous permettaient de rechercher leur origine, et nous n'avons rien négligé pour arriver à la découvrir:
I. Jaucerand (vers 1190).
II. Pierre Lélut (Peire Eleit) (vers l204), auparavant abbé de Mazan. Nous l'identifions avec Pierre, troisième abbé de Mazan, qui figure dans des chartes de 1194 et 1202; jusqu'ici son nom de famille était ignoré.
III. Odon (vers 1205).
IV. Foulques de Montpezat (juin 1210 - octobre 1210 était peut-être de Montpezat, arrondissement de Largentière (Ardèche). Toutefois, ce nom est trop répandu dans le Languedoc pour qu'il soit possible de rien affirmer.
V. Raymond de Servières (de Cerveira, de Serveira.) (4 février 1215 - novembre 1216) appartenait probablement à la race primitive des seigneurs de Servières, près Saugues.
VI. Durand de Laroux (de Leros, de Lero) (juin 1217).
Laroux (ville, commune de Vorey, arrondissement du Puy) était, au moyen-âge, une seigneurie, et avait donné son nom à une famille d'ancienne chevalerie. Durand de Laroux devait appartenir à celle maison.
VII. Raymond du Thiolent (de Toeils),
(Vers 1218-1219), sortait de la maison des premiers seigneurs du Thiolent, commune de Vergezac, canton de Loudes.
VIII. Pons de Bains (de Bais) (mars 1227),
Appartenait à une famille de chevalerie établie à Bains (canton de Solignac-sur-Loire) et qui en portail le nom. Le château de Bains relevait en fief de l'évêché da Puy en 1267.
IX. Durand de Laroux (de Laros) (juin 1236),
Déjà précepteur en 1217.
X. André [Dalmas ?] (9 juillet 1248 - 16 mars 1254).
Un des témoins de la charte XXIX, Hugues Dalmas, est appelé son « neveu. » On peut supposer que frère André était l'oncle paternel d'Hugues. En ce cas, ils portaient tous deux le même nom, qui était celui d'une famille chevaleresque établie à la Roche-Dumas (commune de Coubon, canton du Puy); petit hameau qui a conservé le nom, légèrement altéré, de ses anciens seigneurs.
XI. Jourdain de Cereys (8 février 1270),
Appartenait à la race primitive des seigneurs de Cereys ou de Sereys (aujourd'hui Cereix, commune de Saint-Jean-de-Nay, canton de Loudes).
XII. Raymond Chambarut (août 1270 - 13 janvier 1273),
Etait peut-être originaire du Velay. Vers 1280, il fut commandeur de Richerenches (canton de Valréas, arrondissement d'Orange, Vaucluse.)
XIII. Jourdain de Cereys (juin 1277- 1er avril - 1284),
Déjà précepteur en 1270.
XIV. Bertrand de la Roche (19 août 1285),
Reçut la foi et hommage des hommes de Séneujols, vassaux du Temple, et admit dans l'ordre Giraud Cellérier, l'un des frères servants du Puy arrêtés en 1307.
XV. Bertrand de la Séauve (de Silva) (12 mars 1291),
Originaire de Ceyssac près le Puy, avait été reçu dans l'ordre à Montpellier par Rousselin de Fos, grand Maître de Provence; il était frère chevalier à la maison provinciale de cette ville, en 1307, lors de son arrestation.
XVI. Barral de Gauzignan [Barralis de Grazilhano] (vers 1306),
Etait originaire des environs d'Alais (De Saint-Césaire de Gauzignan, canton de Vézenobre). Il reçut dans l'ordre Mathieu Bigorre, l'un des Templiers de Saint-Barthélemy du Puy arrêtés en 1307. Antérieurement il avait été commandeur de Saint-Gilles.
Sources: Augustin Chassaing, Le Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay. Paris 1882.


Puy-Fort-Eguille   (47)

Maison du Temple de Puy-Fort-Eguille


Département du Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac - 47


Maison du Temple de Puy-Fort-Eguille
Maison du Temple de Puy-Fort-Eguille


Cette localité, avec son territoire et sa seigneurie, tant plus spirituelle que temporelle, formait une des principales et des plus anciennes dépendances de la commanderie d'Argenteins.
Signalons, en première ligne, dans ses archives, deux cartulaires, où sont inscrites les donations faites à ce membre pendant le XIIe siècle; nous y voyons tous les seigneurs de la contrée, Arnaud Sanz, Folquet du Puy, Armaud d'Arricalau, Guillaume de Miron, Bernard du Puy et Reine sa femme, se dessaisir, en faveur du Temple d'Argenteins, de leurs droits sur le territoire et le dîmaire de Puyfortaiguille.

Puy-Fort-Eguille



Maison du Temple de Puy-Fort-Eguille
Maison du Temple de Puy-Fort-Eguille


Dans le siècle suivant, l'importance de ce membre s'accrût par la donation que firent au commandeur, B. W. d'Aspet, les chevaliers Bertrand et Folquet de Savignac, de tout ce qu'ils possédaient à Puyfortaiguille (1260).
La charte, qui nous apprend cette libéralité, est accompagnée de la quittance de 37 sols et 7 deniers morlans, payés pour l'amortissement de ce fief, par W. d'Artiguelongue, chambrier d'Argenteins, à Jean Vaillet, bailli de Lavardac, pour Mgr le comte de Poitiers et de Toulouse (1261).

Quelques années plus tard, la juridiction de Puyfortaiguille, devint l'objet de sérieuses difficultés pour les Templiers: ils eurent beau prouver que, de tout temps, ils en avaient joui sans conteste ; elle leur fut disputée avec acharnement par noble dame, Mathe, veuve du noble baron, Amanieu d'Albret et tutrice de Namathe et de Naysabeau, ses nièces, filles de feu Bertrand Eysie, damoiseau.
Muni des pleins pouvoirs qui lui avaient été conférés par Pons de Brohet, Maître du Temple en Provence et par le chapitre provincial tenu à Montpellier, le commandeur, Pierre de Sombrun, entama des négociations avec ses puissants adversaires et parvint à conclure avec eux un traité de paréage, qui fut signé à Casteljaloux, le 5 du mois d'octobre 1283: la juridiction haute moyenne et basse de Puyfortaiguille était partagée également entre les jeunes princesses et la maison d'Argenteins.

Præceptors Puy-Fort Eguille


1230-1234. Arnaud de Campin.
1234-1237. Vidon de Lart.
1237-1243. Guillaume-Garsie d'Aure.
1243-1250. Arnaud Sabathier.
1250-1261. Guillanme d'Artiguelongue.
1261-1262. Fourtanier.
1285-xxxx. Pierre d'Aigud.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)


Puy-Mouillerat (Le)   (23)

Chapelle de Puy-Mouillerat


Département: Creuse,Arrondissement: Guéret, Canton: Gouzon, Commune: Rimondeix - 23


Chapelle de Puy-Mouillerat
Chapelle de Puy-Mouillerat


Sur la commune de Parsac (mieux Rimondeix), les Templiers de Rimondeix y possédaient une petite chapelle sans voûte attestée en 1193.
Sources: Information du Giet


Puybonnieux   (87)

Maison du Temple de Puybonnieux


Département: Haute-Vienne, Arrondissement: Limoges, Canton: Saint-Yrieix-la-Perche, Commune: Flavignac - 87


Maison du Temple de Puybonnieux
Maison du Temple de Puybonnieux


Maison du Temple assez voisine de la Pouge, et dont le précepteur Robert Guillaume, frère sergent « preceptor de Podio Bonino », détenu plus tard en Limousin, est cité parmi les Templiers qui, en 1306 à l'époque de l'Assomption, se trouvaient être momentanément à Paulhac.

Procès, tome II, page 227


Roberto Guillelmi preceptore de Podio Bonino, detento in Lemovicinio.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

Précepteur de Puybonnieux: 1306-1307, frère Robert Guillaume, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Maison du Temple de Puybonnieux


Puybonnieux est situé dans la commune de Pageas. Ce membre de la commanderie de Limoges consistait en « une chapelle dans le chasteau dudit Puy-Bonnyeu, et en une esglise paroissialle de Chenabières, desdiées l'une et l'aultre soubz le tiltre de sainct Jean-Baptiste en ung chasteau assis audit lieu de Puy-Bonnieu pour l'habitation des commandeurs ; en quelques domaines, terres, prés, bois d'haulte fustaye proche ledit membre en dixmes, cens rentes féodales et en une petite annexe appellée de Staint-Martinet, où il y a église paroissialle deppendant de ladite commanderie. Et audit membre y a deux moullins et quatre estangs et quatre ou cinq gardoirs et pescheries, l'ung desquelz moulins est audit Saint-Martinet. »

La chapelle Puybonnieux était comprise dans l'enceinte du château. C'était un simple oratoire de dévotion à l'usage du commandeur et des gens de sa maison. Le curé de Chennevières y célébrait la messe une fois par semaine.

Le château de la commanderie faisait « un quarré avec ladite chapelle, une petite cour au milieu entournée de bastiments des deux costez, un puys au milieu, une tour quarrée par le dehors. » On y entrait « par un portal de pierre de taille rond, au-dessus duquel y avoit cinq murtrieres et barbacanes. »

L'église de Chennevières (commune de Pageas) avait dix cannes de long et trois de large. Elle avait été « voultée autresfois, ayant esté bruslée par ceux de la religion au temps des guerres. » Le curé était tenu d'y célébrer la messe les dimanches et fêtes de commandement. Le commandeur lui abandonnait les dîmes du bourg de Chennevières « entièrement, qui se prennent de tous grains, legumes, lainages, chanvres, lins, à l'unziesme cotte, qui peut valloir communement vingt sestiers de grains, mesure de Chalus, les deux et demy faisans la charge. » Il était logé et jouissait de divers fonds.

Les habitants se plaignaient des comtes des Cars, qui les voulait contraindre de faire ou de payer le guet de leur château, ce à quoi ils n'avaient jamais été tenus, « ayant au contraire jouy de l'exemption accordée au sujets de l'ordre. »

Un moulin banal, appelé le moulin du Temple, était situé sur la rivière de Gorre. Les habitants du bourg de Chennevières et des villages de Puybonnieux de Sainte-Catherine, des Fossés, de la Jourdaigne, de la Rivière, de Curmont, de Groulier, de Masardi, de Dompney, de la Peytavigne et du Verdier étaient tenus d'y moudre leurs grains il rapportait soixante setiers de seigle.

Parmi les biens du membre de Puybonnieux, il convient de mentionner les forêts de haute futaie appelées la Pluie, le Bois-Gros et la grande forêt de la commanderie, qui étaient considérables « auxquels bois les habitants dudit village de Puybonnieu ont droit d'usage pour y mener paistre leurs pourceaux, lors de la saison de la glande ; et lors que le vent ou orage abbat quelques arbres, il est permis ausdits habitans, à celuy qui premier peult prendre et marquer ledit arbre, d'en emporter le bois, sans que pour tel droit et usaige ils soient tenus d'en payer aulcune chose. »

Le commandeur jouissait de toutes les dîmes de Puybonnieux et de la Jourdaigne, et de la moitié de celles de Sainte-Catherine et de la Peytavigne. Ces dîmes produisaient cinquante setiers de seigle. Celles de Saint-Martinet (commune de Meilhac) lui en rapportaient soixante, et il en tirait encore cinquante-deux d'une partie de celles de Champsac et de Sereilhac.

Il levait des rentes sur les villes d'Aixe et de Chalus, sur les bourgs de Chennevières, de Champsac et de Saint-Martin, et sur les villages de Puybonnieux, Jourdaigne, Estivarailhas, la Rivière, les Fossés, Bonnaigue, la Gascherie, paroisse de Pageas ; de Sainte-Catherine, la Combe, la Terrade, Escoutieras, Buxerolles, paroisse de Flavignac de Dompneys, Peyta-vigne, Groulier, Curmont, Masardi, le Verdier, la Haute-Courrière, Mas-Joly, la Barrière, paroisse de Champsac ; et dans les paroisses de Champagnac, d'Oradour-sur-Vayres, de Saint-Priest-sous-Aixe, de Sereilhac, de Gorre, de Bussière-Galant, de Saint-Martinet, de Nexon, de Lavignac, etc.

La justice appartenait aux comtes des Cars et de Chalus, « estant ledit membre de Puybonnieux enclavé dans leurs comtez. »

En 1615, ce membre était affermé seize cents livres.

L'église de l'annexe de Saint-Martinet était placée sous le vocable de saint Fiacre. On y voyait un reliquaire de cuivre émaillé renfermant des reliques dudit saint Fiacre, de saint Antoine, de saint Paul et de plusieurs autres saints, « et un autre reliquaire en forme de bras, de saint Pardoux. »

Le membre de Puybonnieux avait été vendu, en 1565, pour, la somme de douze mille livres, à François comte des Cars. Il fut racheté, en 1600, par les soins du commandeur Pierre-Louis de Chantelot la Chèze.

Puybonnieux était à l'origine une maison de l'ordre du Temple, dont les biens furent réunis à ceux d'une maison de Saint-Jean de Jérusalem établie à Chennevières.

Les revenus de la commanderie de Limoges s'élevaient, en 1615, à 4,130 livres.
Les charges diverses, à 838 livres.
Il restait donc au commandeur. 3,292 livres.
Sources: Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze - Tulle 1884


Puycelsi   (81)

Domaine du Temple de Puycelsi


Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Castelnau-de-Montmiral, Commune: Larroque - 81


Domaine du Temple de Puycelsi
Domaine du Temple de Puycelsi


Il fut fait, dans le XIIe siècle, des donations aux Templiers de Vaour par des seigneurs habitant à Puycelsi, à Larroque (1) et à Laval (?).

Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, établis à Raissac, eurent aussi, vers la même époque, des biens dans cette juridiction ; et, plus tard, les dotations des deux maisons appartenant toutes aux chevaliers de Malte, il est assez difficile de les distinguer les unes des autres
1. Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Castelnau-de-Montmiral - 81

Les remparts de Puycelsi



Les remparts de Puycelsi
Les remparts de Puycelsi - Sources: Tarn Attitude


Celles de la commanderie de Vaour étaient, au reste, de peu de valeur et ne donnaient, en 1632, d'après la déclaration du commandeur, que 4 setiers de blé, 4 setiers d'avoine, 1 sou 4 deniers de Tente, 6 deniers d'acapte (les lods de 6 un). En 1792, les deux propriétés confondues ne donnaient que 4 setiers de rente, dont 1 seulement appartenait à Vaour, et les autres 3 à Raissac, ainsi qu'un taillis valant 350 livres, situé dans la paroisse de Saint-Jean-de-Linas.
Sources: Toutes ces informations proviennent des dossiers personnels de M. Petitimbert, propriétaires du Relais Templiers de Vaour et cartulaire du Temple de Vaour


Puylautier   (24)

Maison du Temple de Puylautier


Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Canton: La Force, Commune: Saint-Pierre-d'Eyraud - 24


Maison du Temple de Puylautier
Maison du Temple de Puylautier


La Maison du Temple de Puylautier, qui était confrontée au ruisseau de l'Eyrau de deux côtés et au chemin qui va de Lartigue au Fleix, a complètement disparu. Un pré à La Graulet, commune de Fraysse se nomme« La Commanderie. »

L'ancienne chapelle du Temple de Puylautier fut reprise par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem au XIVe, ces dits Hospitaliers possédaient le hameau de Larbougue.
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002

Puylautier


— Ancienne chapelle des Templiers fut repris par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Le ténement de Puy-Lautier confronte au ruisseau de l'Eyrau de deux côtés et au chemin qui va de Lartigue au Fleix: étendue, 22 journaux (Reconnaissance de 1673, O.S.J.)
— Un pré, à la Graulet, commune de Fraysse, se nomme la Commandière (Annonces judiciaires.)
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Puyloubier   (13)

Domaine du Temple de Puyloubier


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Aix-en-Provence, Canton: Trets - 13


Domaine du Temple de Puyloubier
Domaine du Temple de Puyloubier


1143, jeudi 16 décembre. Fait à Aubagne


Marie, fille de Hugues « de Marcholfo » et son mari, Roubaud d'Aubagne et sa femme, donnent à l'ordre du Temple des terres à Puyloubier.
Sources: Marquis d'Albon, Bullaire du Cartulaire Général de l'Ordre du Temple, 1119-1150, Paris 1913

Domaine du Temple de Puyloubier


Les Templiers eurent dans le XIIe siècle, des possessions dans le territoire de Puyloubier, au quartier de La Palud.
Lors de la suppression des Templiers, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem héritèrent de leurs biens.
Sources: Augustin Payan. La Provence artistique et pittoresque. Nº 135. Editeur: Marius Olive, Marseille 1883

Domaine du Temple de Puyloubier


7. Chartes, diplômes, et autres pièces, de 1143 à 1797. In-folio demi-reliure veau.

Ce recueil s'ouvre par l'acte de donation à l'ordre des Templiers, faite par Marie de Marcour et Pierre Gaufridy, son mari, de la terre de Puilobier, pour la rémission de leurs péchés, 17 janvier 1143.
Sources : Mémoires de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix, page 96 Tome VIII. Aix-en-Provence 1861 - BNF


Puymartin   (24)

Maison du Temple de Puymartin


Département: Dordogne, Arrondissement: Nontron, Canton: Brantôme, Commune: La Chapelle-Faucher - 24


La commanderie de Puymartin est une proriété privée, elle ne se vite pas
Maison du Temple de Puymartin
Maison du Temple de Puymartin


Sur la commune de La Chapelle-Faucher « Ecclesia Fulcherii » XIIe siècle, qui dépendait de la châtellenie de Nontron et de l'évêché de Limoges au XIIIe siècle, de nombreux sites témoignent de la présence templière et hospitalière:

Chapelle de Puymartin



chapelle de l'ancienne commanderie
chapelle de l'ancienne commanderie. Sources: Jack Bocar



Petit-Jumilhac


Département: Dordogne, Arrondissement: Nontron, Canton: Brantôme, Commune: La Chapelle-Faucher - 24


Domaine du Temple de Petit-Jumilhac
Domaine du Temple de Petit-Jumilhac


Jumilhac-de-Côle ancien nom de Petit-Jumilhac
Puymartin « praeceptoria Templi de Podio » avec son vieux donjon (ou ce qu'il en reste) et quelques murs de l'église Saint-Capraise, ancien fief Templier qui avait comme membres Saint-Maurice de Jumilhac-de-Côle.

« Jumilhacum » (pouillé du XIIIe siècle
Jumilhac-le-Petit 1734, (rôle des paroisses) et Saint-Jean-de-la-Trappe en partie dans Condat-Champagnac et Saint-Laurent de Gogabaud.

Chapelle de Puymartin



Chapelle de la commanderie de Puymartin
Domaine du Temple de


Après la reprise de ces sites par les hospitaliers on peut relever:
— Puymartin (Sancii Marti) 1373 (OSJ).
— Champagnac-de-Bel-Air, archiprêtré portant au XIIIe siècle le nom d'archiprêtré de Condat (Condat sur-Trincou, Condat de Côle) « Campahacum », « Champahanhacum » 1380 (OSJ).
— La Roussille (Mansus de la Rossilla) 1460 (OSJ).
— La Rolphie, hameau (La Rouffié) 1494 (OSJ).
— Mas de Eytier Chastel, 1510 (OSJ).
— Hôpital de la Trappe Saint-Jean, à Condat-sur-Trincou: Capella B. Johannis de la Trape, 1515 (OSJ). Tenensia voc de la Trappa, 1481 (archives de la Gironde).
— Mayn. de Dardalies, Maynamentum, 1518 (OSJ).

Chapelle de Jumilhac le Petit



Chapelle de Jumilhac le Petit
Chapelle de Jumilhac le Petit. Sources: Jack Bocar


A Jumilhac-le-Petit on peut encore voir la petite chapelle romane à l'abside arrondie, et une maison fortifiée avec une échauguette d'angle, dans les ruines de la chapelle de Puymartin, deux croix templières et devant l'église romane de La Chapelle-Faucher, une croix de Malte en pierre.

Les 27 et 28 octobre 1304, Bertrand de Got, le futur pape, de passage à Brantôme, fit visiter les prieurés de Condat-sur-Trincou et la commanderie de Puymartin.

En 1742, le sieur Jean-Louis de Guérin de Tencin, commandeur de Condat-sur-Vézère et Puymartin et membres en dépendants, croix de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, est qualifié d'ambassadeur de cet Ordre près de N.S.P. le Pape.

Tous ces titres ne l'empêchent pas d'être condamné comme gros décimateur de la paroisse du Petit-Jumilhac, à payer à Joseph Duval, prêtre, sa portion congrue de vicaire perpétuel de cette paroisse.

Au XVIIe siècle Le Petit-Jumilhac et Puymartin faisaient partie de la juridiction des seigneurs de la Chapelle-Faucher.
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002

Puymartin


— Hameau, commune de la Chapelle-Faucher (cadastre).
— Praeceptoria de Podio Sancti Marti, 1373 (Abbé de Lespine et O.S.J.)
— Podium Martini (Abbé de Lespine et O.S.J.)
— A l'origine, Maison du Temple, puis Commanderie de l'ordre de Saint-Jean, annexée à celle de la Roche-Saint-Paul, 1373 (Abbé de Lespine et O.S.J.)
— Forêt de Puymartin, dite la Brousse.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Puyravault   (85)

Maison du Temple de Puyravault


Département: Vendée, Arrondissement: Fontenay-le-Comte, Canton: Luçon - 85


Maison du Temple de Puyravault
Maison du Temple de Puyravault


La maison du Temple de Puyraveau, qui avait chapelle «in capella domus Templi de Podio Revelli», eut pour précepteur, en 1300, frère Guillaume de Bleré, incarcéré plus tard à Chinon, d'après la déposition d'un servant, charretier de la maison. Cet humble servant parle d'une réception faite par le même Guillaume, à Puyraveau en 1303, si ce n'est en 1304, d'après un autre récit, sans dire cependant si G. de Bléré était encore précepteur de Puyraveau et en présence de frère Gérard le Juge, précepteur de Nantes.

précepteur de Puyraveau: vers 1300, frère Guillaume de Bléré.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, page 52


Frater Robertus de Correnflos presbiter, curatus ecclesie de Bralli Bertrandus de Somerens, Johannes Bocherii de Grandi Villarii Ambianensis, Adam de Inferno Noviomensis, Philippus de Manin, Robertus de Rambeval Morinensis, Philippus de Lavercines, Martinus de Marselhes, Johannes Peynet presbiter Belvacensis, Petrus de Siven presbiter, Bisuntine Geraldus Judicis preceptor domus Templi Narmatensis, Martinus de Monte Trichardi preceptor domus Templi de Malo Leone, Johannes Durandi preceptor domus Templi de Gandria, Johannes de Raans preceptor Templi de Landeblancha, Bartholomeus de Podio Revelli Pictavensis, Petrus de Sancto Benedicto Aurelianensis, Petrus de Monte Chalveti Lugdunensis, Andreas de Monte Laudato, et Raynaudus Larchier Turonensis diocessium, addueti pro testibus ad presenciam dictorum dominorum commissariorum, premissa protestacione quod non intendunt recedere a deposicionibus per eos factis coram ordinariis suis et si plus vel minus dicerent, quod eis non prejudicet, juraverunt, tactis sacrosanctis Evangeliis, dicere in isto negocio plenam et meram veritatem, secundum formam juramenti aliorum testium superius registratam, expositam et vulgarizatam eisdem.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Procès des Templiers, tome II, page 52


Et per eumdem modum vidit recipi fratres. Guillelmum de Madito militem quondam, Ademarum Balotel servientem, deffunctos, simul in quadamcamera domus Templi de Vilagast Pictavensis diocesis, in instanti estate erunt XIIII anni vel circa, per fratrem Gaufredum de Vilzero militem quondam, tunc visitatorem citra mare, presentibus Guillelmo de Blere tunc preceptore de Chausilho, qui detinetur apud Caynonem Pictavensis diocesis, et Geraldo quondam la Vernha, et Guillelmo Chandelier, predictis, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recordatur. Vidit eciam recipi fratrem Johannem Folhi servientem de Podio Revelli Pictavensis diocesis, qui detinetur Turonis, dominica in Ramis palmorum proxima erunt septem anni vel circa, in capella domus Templi de Podio Revelli, per dictum fratrem Guillemum de Blere, presentibus fratribus Bartholomeo de Podio Revelli, teste supra jurato sed nondum examinato, et Johanne Criando de terra Vindocinii quondam cujus cognomen ignorat; plurium recepcionibus non recolit se fuisse.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison dite Les Grands Greniers ou Maison du Temple


Edifice civil d'habitation du début du 15e siècle, dépendant à l'origine de la commanderie du Temple de Puyravault, dont il était une grange monastique. Deux grandes pièces composent l'édifice, couvert d'une charpente bordelaise. Au 17e siècle, la commanderie a participé à l'assèchement et à la mise en culture des marais. Plusieurs titres domaniaux des 17e et 18e siècles font état de plusieurs bâtiments dépendant de la commanderie, dont un logis appelé la Grand Maison ou les Grands Greniers. Après la Révolution, les propriétés de la commanderie sont vendues comme biens nationaux.

Maison du Temple de Puyravault


L'ordre des Templiers, dont quelques membres desséchaient alors les lagunes de la Méditerranée, (1), était représenté en Bas-Poitou par la commanderie de Puyravault, dans l'île de Champagné, et par celle de Grand-Bernay, dans l'île de Marans.
1. Brutails (J.-A), les Populations rurales du Roussillon au moyen-âge. Paris, 1891, in-8°, page 4.

Au cœur du marais sud-vendéen, et à deux pas de la mer, Puyravault, comme toute la région, a une histoire liée à l'assèchement des marais. Une commanderie, élevée par les Templiers au XIIe siècle et toujours visible, ainsi que l'église, témoignent de cette époque de développement important pour toute la région. Le passage des Templiers, puis des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui leur succèdent, a marqué Puyravault et permis l'assèchement des marais. De nos jours, Puyravault est une commune agricole.
Sources: Bulletins et mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, tome XXVII, page 24. Poitiers 1903 - Bnf


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