Les Templiers   Etudes   Les Croisades

Etudes sur les Templiers
Informations
Chers visiteurs
Vous avez certainement constaté le point d'interrogation dans la barre d'adresse de votre navigateur.

Il y est écrit « Non sécurisé »

Vous pouvez naviguer sur le site sans aucune crainte. La sécurisation d'un site Internet est obligatoire dès lors qu'il y a des demandes de mots de passes ou des paiements en ligne.

Sur ce site il n'y a rien de tout ceci.

Retour Etudes

Jacquelin de Maillé (maréchal de l'Ordre du Temple)

Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Chinon, Canton: Sainte-Maure-de-Touraine - 37


Ville de Maillé

Lorsque les premiers croisés eurent conquis la Palestine, les plus prévoyants d'entre eux songèrent à en assurer la possession. Les Turcs n'étaient pas disposés à laisser paisiblement s'établir les Chrétiens, et, pour ceux-ci, le tombeau du Sauveur ne pouvait se conserver qu'à force de vigilance et de luttes nouvelles.

Sous l'empire de cette préoccupation se fondèrent des ordres religieux et militaires à la fois, dont le plus célèbre, sans contredit, est celui des Templiers.

L'existence des premiers membres fut toute de combats sanglants. Ils y apportaient l'ardeur d'une foi vive et la fougue d'un courage chevaleresque.

Les chroniqueurs du vieux temps sont remplis de faits admirables et de récits qui laissent parfois bien loin les prouesses des guerriers d'aujourd'hui. Les luttes d'alors exigeaient moins de science militaire, il est vrai, que celles d'à présent. Mais elles demandaient au combattant plus de cette valeur personnelle qui ne compte ni avec le nombre ni avec les dangers.

Que de fois, hélas ! N'a-t-on pas reproché à nos armées de trop se souvenir de l'exemple de nos pères et de ne pas assez se préoccuper en même temps des nécessités que présentent les guerres modernes !

Jacquelin de Maillé, de la noble famille de Touraine, s'était enrôlé dans la milice du Temple. IL nous, fournit, à l'appui de ce que nous rappelons, un mémorable exemple.

C'était vers le milieu du treizième siècle. Saladin commençait à inquiéter les conquêtes des croisés; sans cesse il les harcelait.

Sa cavalerie s'était emparée de Nazareth. Aussitôt grand émoi parmi les Chrétiens. On ne peut laisser entre les mains des infidèles, des lieux aussi vénérés. On résolut aussitôt de chasser l'ennemi. Un petit corps de cinq cents hommes se précipite aussitôt sur les troupes de Saladin. Le grand maître du Temple, Gérard de Ridefort, commandait en personne, et parmi ses suivants se trouvaient plusieurs dignitaires de cette milice, entre autres Jacquelin de Maillé. Le combat s'était engagé avec un acharnement inouï. Les Chrétiens firent des prodiges de valeur; mais plus de sept mille ennemis les écrasèrent.

On raconte même que, presque seul, accompagné à peine de quelques chevaliers échappes au carnage, le grand maître rentra dans Jérusalem, déplorant la perte de ses vaillants compagnons d'armes.

Cependant Jacquelin avait chèrement vendu sa vie. Pendant qu'auprès de lui des croisés couverts de blessures arrachaient de leurs plaies les flèches des Sarrasins, et les renvoyaient ainsi toutes sanglantes encore, il se tenait dressé sur ses étriers, agitant sa lance et semant la mort dans les rangs ennemis.

Enfin son coursier finit par s'abattre; Jacquelin luttait encore et imposait toujours à ses adversaires.

On lui crie de se rendre, lui promettant la vie sauve, la liberté et le droit de se retirer où bon lui semblerait. Il refuse et veut combattre, jusqu'à ce que, épuise par le sang qui coulait de ses blessures, il tombe percé de coups.

Tant de valeur avait frappé d'admiration ces ennemis acharnés du nom chrétien. Les chroniques du temps rapportent qu'ils avaient cru que saint Georges lui-même, ce patron des chevaliers était descendu du ciel, et que c'était, lui qui combattait dans les rangs des croisés. Toujours est-il que, lorsque le héros eut expiré, ils s'approchèrent de lui, entourèrent son corps, le dépouillèrent de ses armes et partagèrent entre eux les lambeaux de ses vêtements et de son armure. Plusieurs même poussèrent la superstition jusqu'à ramasser la poussière arrosée de son sang, précieux talisman dont ils se frottèrent le corps, croyant ainsi acquérir un peu de la valeur qu'il avait déployée.
Sources: Henri de Lusilly. Samedi 2 mars 1872 - La Semaine des familles : revue universelle. Editions J. Lecoffre, Paris 1858-1896 - BNF

Retour Etudes



Haut-page

Licence Creative Commons
Les Templiers et Les Croisades de Jack Bocar est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une oeuvre à http://www.templiers.net/.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.templiers.net/.