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Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France
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Haie (La) Près Lille   (59)

Maison du Temple de La Haie-les-Lille


Département: Nord, Arrondissement: Lille, Canton: Lomme - 59


Maison du Temple de La Haie-les-Lille
Maison du Temple de La Haie-les-Lille


Cet établissement était situé à proximité de la ville de Lille, au-delà du pont de Canteleu, à gauche de la route conduisant à Lomme, tirant vers la Deule et l'abbaye de Loos. C'est le lieu ou le hameau, qu'on nomme aujourd'hui le Temple, dépendant de la commune de Lomme.

Il est fait mention du Temple de Temple de La Haie dans une charte de l'abbé et des religieux de Loos, « de Laude », de l'année 1205, contenant l'échange d'une pièce de terre contre un pré appartenant aux frères du Temple de la Haie, « fratribus Templi de Haia », dont le Commandeur, magister, était alors le frère Jean.
Il y avait dans cette maison une chapelle, où l'on disait encore, à la fin du siècle dernier, trois messes chaque semaine.

D'après le Livre-Vert, le domaine se composait, en 1373, de 28 boniers de terre à labour, de 14 boniers de bois, prés et pâturages, et d'un moulin à vent,:
« lesquelles choses rendant par an à ferme, les charges paiées et la chappelle desservie, L moutons français, valant LVII frans. »

Il dépendait du Temple de la Haie, deux maisons à Lille, faisant le coin d'une petite rue, aujourd'hui démolie, vis-à-vis l'église de Saint-Maurice; lesquelles furent données à cens ou rente perpétuelle en 1425, parce qu'elles étaient en très mauvais état, et que le Commandeur n'avait pas les moyens de les restaurer. Il y avait encore en dehors de la porte des Malades, seize boniers et demi de terre, dont une partie fut achetée par la ville de Lille, en 1687, au prix de 2,437 florins, pour agrandir les fortifications.

La maison de la Haie possédait aussi des terres et des rentes foncières à:
Esquermes (Esquermes ?;
A Sequedin (Département: Nord, Arrondissement: Lille, Canton: Lomme - 59)
A Ennetières-en-Weppes (Département: Nord, Arrondissement: Lille, Canton: Lomme - 59)
Et à Lomme (Département: Nord, Arrondissement: Lille, Canton: Lomme - 59)
Le Commandeur avait toute justice et seigneurie dans son fief de la Haie et lieux en dépendants.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

La Haie et Lille


Cette commanderie flamande est située dans la partie française de la province et comme la plupart des fondations du Temple qui vont suivre, elle fait partie du deuxième grand essor de l'Ordre du Temple que donnèrent les papes Innocent III et Honorius III.

La Haie et Lille sont deux maisons du Temple régit par un seul supérieur. Un seul commandeur, à la fois commandeur régional des biens du Temple dans toute la région gérait les affaires de l'Ordre dans la châtellenie. C'est pour cela que nous consignons les deux maisons sous la même rubrique.

La commanderie de La Haie paraît avoir été fondée aux environs de 1200 et le premier acte connue date de 1205 et émane d'Etienne, abbé de Loos, notifiant que sa communauté a échangé avec les frères de la milice du Temple de la Haye, une terre contenant une mesure de dix sept centeniers, contre un pré situé dans le fossé dudit monastère et cela libre de toutes rentes et exactions. Cet acte fut passé en présence de deux frères de La Haie: Jean et Rainaud et entre les mains du commandeur frère Jean, désigné dans l'acte avec le titre de maître de La Haie.

Les donations furent très importantes et le Temple de La Haie fut l'une des commanderies dont le domaine utile était le plus immense. Malgré ces superficies il faut spécifier que les propriétés étaient très éparpillées malgré les nombreuses tentatives de remembrements. Nous trouvons ainsi une succession de granges, de maisons dépendantes, de chapellenies etc. dont le commandeur était chef juridictionnel.

C'est ainsi qu'au mois de février 1217, Pierre de Buech fait savoir qu'Yderus de Holebecca, tenait une dîme sur le territoire de Wasquehal et provenait de Thierri de Wasquehal et de Didèle son épouse. Cette dîme était située sur la paroisse de Ronc qui devint ainsi seigneurie de l'Ordre. Les témoins de cette donation furent nombreux parmi lesquels on note les frères du Temple, Robert, frère du châtelain de Lille et le frère Artérius.

Ce même mois de février 1217, le châtelain de Lille, Rogier, confirme les donations faites par son frère Robert lors de son entrée dans l'Ordre du Temple. Ces donations concernant principalement les dîmes situées dans les paroisses: d'Haubourdin (Nord, arrondissement, Lille, chef-lieu de canton),
de Premesques (Nord, arrondissement, Lille, et Armentières),
Ermetières en Weppes (Nord, arrondissement, Lille, et Haubourdin),
Radinghen (Nord, arrondissement, Lille, et Haubourdin),
Le Maisnil (Nord, arrondissement, Lille, et Haubourdin) qui sont situées dans le diocèse de Tournai;

Songhin en Weppes , Fleurbais (Pas-de-Calais, arrondissement, Béthune, et Laventre),
Erquinghem-Lys (Nord, arrondissement, Lille, et Armentières) et Armentières situées dans le diocèse d'Arras.
Comme témoins nous rencontrons l'abbé de Loos J. et l'abbé de Phalenpin aussi dénommé J.

La commanderie de Lille-La Haie comme on le constate, fait partie de cette deuxième vague de donations que je date de la fin du XIIe siècle jusqu'en 1240 environ. Comme je le signale par ailleurs (Laurent Dailliez, Les Templiers, Banquiers, Financiers et commerçants), la majeure partie des commanderies furent fondées dans cette période à partir de la perte de Jérusalem en 1191. Lorsque le pape Innocent III fut élu il donna un nouvel élan pour la Croisade tandis que l'Ordre du Temple mettait en valeur son Institution enlevant toute autorité au Grand Maître laissant les directives au Chapitre Général et de lui aux chapitres provinciaux. Le Grand Maître comme les maîtres provinciaux devenaient les représentants de l'Assemblée capitulaire ce que confirma la grande réforme de l'Ordre de 1205 qu'avait préparé le chapitre général de 1190 suite au désastre de Gérard de Ridefort et sous l'influence de Robert de Sablé. L'Ordre du Temple malgré son système synarchique n'en avait pas moins un gouvernement parlementaire.
Pour la Flandre, la commanderie de Lille est l'exemple de ces fondations comme dans la province de Liège le cas est donné par Villers-le-Temple.

Le 6 mai 1220 l'archidiacre et le chanoine hospitalier de Tournai notifient qu'Elisende de Radinghen et Robert son fils ont donné à la maison du Temple de la Haie le droit qu'ils avaient ou pourraient avoir sur la dîme du Val-Pierre, ainsi que deux bonniers de terre qu'ils avaient audit lieu. Ils se résignent de ces biens et les concèdent à perpétuité en présence de plusieurs chanoines de Tournai.

La Haie était la maison extérieure, mais les Templiers avaient une maison en ville qui faisait l'objet de grandes largesses émanant du châtelain. Le seigneur servait aussi de témoin aux diverses donations surtout que son frère Robert était templier. C'est ainsi que le 14 mars 1224, le châtelain de Lille, Roger fait savoir que Gilles de Skelmes, son homme, et en sa présence et du consentement et de la volonté de sa mère Ode, donne en aumône à la maison de Dieu et de la Bienheureuse Marie et de la Milice du Temple de Jérusalem tout le droit qu'il avait sur la maison de Gérard de Créancier, près de Lille, à l'extérieur de la porte de Wepes et qu'il tenait en fief de lui. Cette donation fut approuvée par deux hommes du seigneur-châtelain: Pierre de Verto et Roger de Plicio.

Quelques années plus tard, le 2 janvier 1226 le même Roger faisait une donation personnelle lorsqu'il fit savoir que pour le salut de son âme et de celle de ses prédécesseurs, il donnait les biens qu'il énumère à Dieu, à la Bienheureuse Marie et aux frères de la Milice du Temple à Jérusalem. Les frères reçoivent la maison de Mauni, un bois, un pré et cinq bonniers de terre arable.

La commanderie de Lille-La Haie s'enrichit des dîmes sur l'église de Marquette ainsi que nous l'apprend un acte du mois de janvier 1243 émanant de la comtesse Jeanne notifiant qu'elle devait payer chaque année sur l'église de Marquette une dîme pour frère Laurent, moine de Loos, qui avait été son chevalier. Pour cela elle acquitte aux frères du Temple la rente annuelle d'un muid de froment moins un demi havot qui lui était dû sur une terre que la dite église de Marquette avait achetée de Bouchard Blarie et qu'elle avait échangée avec les frères de la Milice du Temple.

Les successeurs de la comtesse Jeanne et du comte de Ferrand et du comte Thomas, continuèrent leurs libéralités tant par des donations que par des confirmations. Après avoir prodigué sa garantie au maître de Flandre, en 1250, la comtesse Marguerite, confirma au mois de janvier 1252, de faire observer la convention conclue entre le vice-maître, les frères et les sueurs de l'Hôpital situé près de Notre Dame de la Salle et les frères du Temple. Cette convention passée devant la comtesse précisait que le maître et la maison du Temple en Flandre sont exemptés perpétuellement et cela moyennant une somme de douze livres de Flandre, d'acquitter les droits d'usage que possédait ledit Hôpital sur les moulins à vent situés devant la maison du Temple de La Haie. Il s'avère que ces droits avaient été donnés à l'Hôpital par sa sueur la comtesse.
Le même jour, le vice-maître, les frères et les sueurs de l'Hôpital notifiaient aux maître et frères du Temple en Flandre q'ils s'engageaient à respecter cette convention. Il paraît curieux qu'à la suite de ces deux actes nous n'avons aucun témoin cité et qui ait assisté aux diverses transactions.

Le dernier acte connu concernant cette commanderie est daté du mois d'octobre 1243. Mathieu doyen de la chrétienté de Lille fait savoir que par devant lui s'est constitué Jean dit Tourête et qu'il a reconnu tenir cinq bonniers de terre qui appartenaient à Jean Danekin et qui étaient situés dans la paroisse de Faces. Ces bonniers appartenaient aux frères du Temple. Le dit jean reconnaît devoir aux frères sept bas de blé de rente annuelle à la mesure de Lille sur les cinq bonniers, sur une autre terre de trois quartiers au même lieu quatre bas et demi et sur sept quartiers de terre six bas et un demi bonnier. Il paiera cette rente annuellement pour la fête de la Toussaint. C'est tout ce que nous savons. A la suppression de l'Ordre tous les biens passèrent à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources: Laurent Dailliez - Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg - Nice: Alpes-Méditerrannée - Editions - Impres-sud, 1978.

Temple de La Haye à Lomme


Villa Ulmo, c'est sous cette dénomination que figure le village de Lomme en 1066, dans la charte de donation de Baudouin, comte de Flandre, à l'église collégiale de Saint-Pierre de Lille, charte qui assigne la véritable origine d'un si grand nombre de localités des environs de Lille.

— Ulmo, 1144, bulle du pape Céleste II confirmant les possessions de Saint-Pierre de Lille.
— Hugo de Ulmo est nommé dans un diplôme de Thierry d'Alsace, 1152 (Cartulaire de l'abbaye de Loos).
— Hugo de Ulmo, 1171, témoin dans un acte de donation (ibid.).

Le cartulaire de Saint-Pierre de Lille nous donne de nombreuses variantes que nous soumettons par ordre de date :
— Au XIIIe siècle :
— Ulma, 1202
— Ulmo, 1215, 1248
— Lomme, 1224, 1281, 1252
— Loulme, 1249.

Aux XIVe et XVe siècles:
— Loume, 1323
— Lome, 1323
— Lomme, 1349, 1377, 1433, 1457.
Sanderus, dans son Flandria illustrata, reproduit le château de Lomme avec cette inscription : Castrum Ulmense, vulgo Lomme.
L'hommum en latin, L'homme en français (Buzelin, cap. XXXI, folio 153).
Lhomme (Carte Martin Doué).
Le Petit Dictionnaire de 1733 donne l'indication suivante : Lomme et le Temple, 543 bonniers, dédicace le dimanche après la Saint-Jean.

Le Temple ou maison de La Haye


L'ordre des Templiers possédait à Lomme une commanderie qui dépendait de celle de Caëstre.
1205, il est fait mention du Temple de la Haye dans une charte de l'abbé de Loos portant échange d'une pièce de terre contre un pré appartenant aux frères de la Haie, Fratribus templi de Haia
1330, convention entre le commandeur à la Haie, à Lomme, et le chapitre de saint Pierre, domus de Hagha
Le Temple de Lomme avait deux annexes, l'une dite de Pérenchies, l'autre du grand Mesnil.
La maison du Temple de Périchies était située près du territoire de Verlinghem :
— En 1167, Bauduin, prieur de l'abbaye de Saint-Quentin-en-l'Isle, céda aux chevaliers de Malte une terre qui appartenait à cette abbaye et située à Pérenchies : ...nostram terrain apud Perencies ; celle du grand Mesnil se trouvait sur le territoire de Radinghem, vers le nord du village, du côté de l'Epine-l'Apostel, près du chemin se dirigeant vers le Wez-Macquart.

Actuellement ces trois maisons du Temple sont indiquées sur les cartes (de l'Etat-major, Raillard, etc.), Lomme et Pérenchies sous le nom de ferme du Temple, celle de Radinghem sous celui de ferme du grand Mesnil.
Sources : Bulletin de géographie historique et descriptive, Comité des travaux historiques et scientifique. Paris Imprimerie Nationale 1910 - BNF

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Haie du Val-Saint-Denis (La)   (27)

Maison du Temple de La Haie-du-Val-Saint-Denis


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Pacy-sur-Eure, Commune: Plessis-Hèbert - 27


l'Hôpital ou le Val-Denis
Hôpital ou le Val-Denis


La Commanderie de La Haie-du-Val-Saint-Denis, ou « ferme de l'Hôpital », est située sur le plateau entre Eure et Iton, à proximité immédiate du rebord sud-ouest de la vallée de l'Eure. Une ancienne voie romaine, aujourd'hui simple chemin rectiligne reliant Callouët-Orgeville et Gadencourt, passe le long des bâtiments.


Propriété privée, ne se visite pas
Ordre de Malte
Vestiges des Vitraux de la commanderie du Val-Saint-Denis. Sources: Jack Bocar


Il en est de La Haie-du-Val-Saint-Denis comme de plusieurs établissements normands d'origine templière, les documents intéressant la période initiale de son histoire font défaut. La première mention de cette maison que nous ayons trouvée date de 1342 et concerne une permutation de frères avec la commanderie de Fieffes, dans le Ponthieu. Il faut cependant attendre l'enquête du « Livre vert » (1373) pour trouver des informations détaillées et précises sur les revenus, les charges et la composition du domaine de La Haie-du-Val-Saint-Denis.

Le domaine, les terres et les pratiques agraires en 1373 et à la fin du Moyen Age.
En 1373, les terres labourables de la maison s'étendent sur 60 acres auxquelles il faut ajouter 9 arpents de prés, 9 quartiers de « vinaige » et 25 arpents de bois. Des arbres fruitiers, vraisemblablement plantés à proximité des bâtiments, rapportent chaque année 20 sols tournois. Les revenus de la maison qui s'élèvent alors à 30 1ivres 9 sols 8 deniers obole tournois sont inférieurs aux charges de plus de 14 livres.

Sa situation économique ne s'améliorant pas, la commanderie de La Haie-du-Val-Saint-Denis est unie à celle de Fontaine-La-Cado en 1411: « considerans ... que chacune desdictes maisons est peu de chose a par soy et que mieulx se porroit soustenir et maintenir l'une pour l'autre que chacune en particulier, du conseil et assentement de noz frères estans en nostre présent chapitre, avons lesdictes deux maisons adjointes et unies ensemble .... »

Dans la seconde moitié du XVe siècle, le commandeur de Fontaine-La-Cado et de la « Haye du Val Denys » est également en charge de la maison de Boux et Merlan.

En 1477, frère Louis de Garancières, commandeur, afferme à deux laïcs sa maison du Val-Saint-Denis pour une durée de 39 ans, moyennant 27 livres tournois, 50 boisseaux de blé, 20 d'avoine et « ung pourceau gras du pris d'un escu d'or » de loyer annuel. Les revenus de cet établissement devaient avoir notablement augmenté, comparativement à leur niveau de 1373, si l'on en juge par le montant de la ferme. Le bail de 1477 nous renseigne également au sujet des céréales cultivées sur les terres du Val-Saint-Denis: froment et avoine.
La présence d'une céréale d'hiver et d'une céréale de printemps suggère la pratique d'un assolement triennal. Quant à la viticulture, l'absence de vin parmi les redevances exigées du preneur laisserait supposer qu'elle a été abandonnée.
Sources: Michel Miguet, Les Templiers et Hospitaliers en Normandie. Edition du CTHS, 1995

La Haie-du-Val-Saint-Denis Procès


l'Hôpital ou le Val-Denis
Hôpital ou le Val-Denis


Aussi nommée le Val Saint-Denis ou Vaux-Denis. C'était le nom donné à une ancienne commanderie du Temple, située à Bosc-Roger, commune du Plessis-Hébert. On l'appela ensuite l'hôpital du Val-Saint-Denis, du moment que les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem y remplacèrent les Templiers.

Sa situation est indiquée sur la carte de Cassini, à dix minutes nord-est Val-Saint-Denis, lequel se composait d'une maison, d'une chapelle dédiée à Saint-Michel, et d'une soixantaine d'arpents de terre, situés le long du chemin d'Evreux.


Ordre de Malte
Vestiges des Vitraux de la commanderie du Val-Saint-Denis. Sources: Jack Bocar


Voici le revenu détaillé de ce domaine, d'après le Livre-Vert, en 1373:
LX acres de terre, baillié chascun acre III sols, valent IX livres. tournois.
IX arpens de pré, à XII sol l'arpent, valant CVIII sols.
IX quartiers de vinaige, à IIII sol le quartier. XXXVI sols.
XXV arpens de bois, de quoy fault pour l'usaige de la maison, I arpent chascun an; les aultres XXVIIII arpens sont au profict de M. le Prieur. Mémoire.
Les arbres portant fruits, valent XX sols
La revenue de la chappelle. X sols
Rentes en argent à divers termes. XI livres. X sols
IX poucins, VIII pains de menaige, IIII xx X eufs, à VI deniers. le poucin, V deniers. le pain et I deniers. pour II eufs, valent XI sols VII deniers.
I setier de blé, III misnes de dîme et de champart, vault le setier, VIII sol, et les III mines, VI sols. Somme. XIIII sols

Les charges de la commanderie du Val-Saint-Denis dépassaient de beaucoup son revenu. C'est pourquoi on la supprima, et on en réunit les biens à la commanderie de Chanu.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

La Haie-du-Val-Saint-Denis Procès


Il n'est question qu'indirectement de cette maison du Temple, dans le Procès; c'est, en effet, le dernier précepteur de Sainte-Vaubourg, qui nous apprend, par son interrogatoire, que André de Rosay, frère sergent, précepteur « de Ara (sic) vallis Dionisii », se trouvait au Temple de La Bourgère, lorsqu'il avait été reçu, vers 1281; or, il s'agit bien là de La Haie-du-Val-Saint-Denis, localité où les Hospitaliers succédèrent aux Templiers.

Précepteur de La Haie-du-Val-Saint-Denis


vers 1281, frère André de Rosay, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Procès des Templiers, tome I, page 429


Requisitus ubi, quando et qualiter et a quo receptus fuerat, respondit se fuisse receptum in capella domus Templi de Burgere, in Vugassino Normanno Rothomagensis diocesis, sunt circa XXX anni, [per] Alveretum servientem quondam, tunc preceptorem Normanie, presentibus fratribus Andrea de Rosayo preceptore de Ara Vallis Dionisii, Guidone de Brotone et Guillelmo de sancto Taurino servientibus, deffunctis, in hunc modum[...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

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Hainneville   (80)

Domaine du Temple de Hainneville


Département: Somme, Arrondissement: Montdidier, Canton: Ailly-sur-Noye, Commune: Louvrechy - 80


Domaine du Temple de Hainneville
Domaine du Temple de Hainneville


Il y avait autrefois dans cette paroisse une maison de Templiers qui, d'après le Livre-Vert des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, est devenue un membre de la Maison du Temple de la Druelle. Il ne parait pas qu'il y ait eu jamais de chapelle.

Druelle


Département: Somme, Arrondissement: Montdidier, Canton: Ailly-sur-Noye, Commune: Louvrechy - 80


Domaine du Temple de Druelle
Domaine du Temple de Druelle


« Auprès dudit lieu de la Druelle, souloit avoir ung hospital, nommé Heinoville, et y souloit avoir maison comme appert par les ruynes, où la commanderie prent de cens V à VI livres, et VI à VII septiers d'avoine » (Visite de 1495)

La maison d'Hainneville n'existait plus, comme on le voit, à la fin du XVe siècle; et ses revenus avaient été réunis à la maison de la Druelle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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Hallencourt   (80)

Domaine du Temple d'Hallencourt


Département: Somme, Arrondissement: Abbeville, Canton: Hallencourt - 80


Domaine du Temple d'Hallencourt
Domaine du Temple d'Hallencourt


Amicie de Breteuil, le même jour, y ajouta, le bois de Hallencourt, sous la réserve du droit d'usage accordé aux religieuses de Bellefontaine par Catherine, sa mère.

En 1226, après la mort de Gautier de Risnel, le châtelain de Breteuil fut Raoul qui fit aussi en septembre 1226, aux Templiers une donation confirmée dans le même mois par Amicie de Breteuil, veuve de Gautier de Risnel (Galterus de Risnel).

Originale Archives Nationales. S. 5215. Extrait des Seigneurs de Breteuil, par M. de Dion.
Sources: Nouvelle histoire de Breteuil-en-Beauvaisis ou Breteuil-sur-Noye et de ses antiques relations avec les villages environnants, par l'abbé C.-A. Baticle. - Imprimerie de D. Pere (Beauvais) - 1891

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Haspres   (59)

Domaine du Temple d'Haspres


Département: Nord, Arrondissement: Valenciennes, Canton: Bouchain - 59


Domaine du Temple à Haspres
Domaine du Temple d'Haspres


Une seule mancaudée de terre formait le domaine templier de ce village. Ce petit lopin de terre avait été donné par Wautier Robarde aux frères de la Milice du Temple ainsi que le fait savoir l'official de Cambrai au prêtre de Haspres dans un acte daté du 10 mai 1284.
Ce lopin de terre se situait au lieu-dit « la Fluitière. »
Sources: Laurent Dailliez; Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg

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Hattonchâtel   (54)

Maison du Temple d'Hattonchâtel


Département: Meuse, Arrondissement: Commercy, Canton: Vigneulles-lès-Hattonchâtel - 55


Maison du Temple d'Attonchatel
Maison du Temple d'Hattonchâtel


Hattonchàtel (Hattonis-Castrum), bourg situé à trois lieues de Saint-Mihiel. Albéron de Chiny, évêque de Verdun, qui siégea de 1151 à 1168 environ, donna aux Templiers une terre située au pied de la montagne sur laquelle ce bourg a été construit. Ils devaient, comme nous l'avons dit, y construire un hôpital destiné aux pèlerins (1).
Nous ignorons ce que devint le bien du Temple d'Hattonchâtel, mais il est certain qu'il ne fut pas donné aux Hospitaliers comme les autres biens Temples de l'évêché.
1. V. Histoire de Verdun, page 2S0. Un titre ancien, faisant partie de la riche collection de M. l'abbé Clouet, mentionne une maison de Templiers, située dans un lieu appelé Avillers. Il existe une localité de ce nom dans l'arrondissement de Briey, mais il est beaucoup plus probable qu'il est question, dans ce titre, du village d'Avillers-sous-Hattonchâtel, situé à une lieue au nord de ce bourg. C'était peut-être même dans cet endroit que se trouvait le temple que nous venons de mentionner ; on peut au moins considérer le domaine que les Templiers possédaient à Avillers comme une dépendance de cette maison.
Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

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Haute-Loire   (43)

Domaine du temple en Haute-Loire


Chapelette


Département:Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Saint-Julien-Chapteuil - 43
Chapelette (La), hameau commune de Saint-Julien-Chapteuil
— La Chapela, vers 1217 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Chapelle, XVIIIe siècle (Cartes de Cassini)

Frontès


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Allègre - 43
Frontès, village commune de Monlet.
— Villa de Froneille, 1252 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Froute, XVIIIe siècle (Cartes de Cassini)

Mazard


Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Yssingeaux - 43
Mazard, village commune de Lapte.
— Mazars, vers 1210 (Fonds de la Maison du Temple du Puy, charte 6)
— Masarst, vers 1217 (Ibidem, charte 20)

Barriols


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Saint-Julien-Chapteuil - 43
Barriols (Les), village commune de Saint-Julien-Chapteuil
— Bairuel, 1210 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Moncoudiol


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Pradelles - 43
Moncoudiol, hameau commune d'Arlempdes.
— Villa de Monte Cogul, 1236 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Arlempdes


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Pradelles - 43
Arlempdes, château ruiné, commune de Pradelles.
— Arlmde, 1215 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Arlemdi, 1347 (Hospitaliers de Saint-Jean du Velay)

Chamard


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Solignac-sur-Loire - 43
Chamard, village commune de Saint-Christophe-sur-Dolaison
— Chamars, vers 1187 (Hospital du Velay)
— Chamaz, vers 1204 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Chamaras, vers 1214 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Cordes


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Solignac-sur-Loire - 43
Cordes, village commune de Bains
— Corde, vers 1213 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Cordes, 1217 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Collanges


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Solignac-sur-Loire - 43
Collanges, près de Chantouin, commune de Bains.
— El Mas de Colongas, vers 1213 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Boussillon


Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Puy-en-Velay - 43
Boussillon, hameau commune de Saint-Germain-Laprade.
— Buzillum, 1236 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Mansus del Boschille, 1306 (Hospital du Velay)

Jalès


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Solignac-sur-Loire - 43
Jalès, village commune de Bains.
— Jales, 1210 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Joux


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Allègre - 43
Joux, hameau de Chétaux-d'Allègre.
— Jocz ou Jox, 1218 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Guxe, XVIIIe siècle (Carte de Cassini)

Orme


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Cayres - 43
Orme (L'), à Séneujols.
— A Senoiol, sos l'Olme, vers 1217 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Hern


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Cayres - 43
Hern (L'), village commune de Cayres.
— Homnines dell Erm, 1252 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Lioussac


Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Puy-en-Velay - 43
Lioussac, lieu-dit, commune d'Ours-Mons.
— Comba de Lausac, 1254 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Cereyzet


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Solignac-sur-Loire - 43
Cereyzet, hameau commune de Saint-Christophe-sur-Dolaison.
— Serasis, vers 1190 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Espinasse


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Cayres - 43
Espinasse, village commune de Cayres.
— Espinassas, 1210 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Belvezet


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Cayres - 43
Belvezet, village commune de Saint-Jean-Lachalm.
— Belvezer, 1210 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Villa Belvezer, 1236 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Locus de Pulcro Visu, 1500 (Archives du Rhône, fonds de la commanderie de Chantoin, I, 8)

Uffour


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Allègre - 43
Uffour, village commune de Bellevue-la-Montage.
— Commanda d'Usforns (l'imprié porte Usfortis), 1222 (Martène, thes., nov., annecd., I, 897)
— Usforns, 1285 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Lous Fors, 1616 (Archives du Rhône, H 2153, foli 968)
— Huifous, XVIIIe siècle (Cartes de Cassini)

Polignac


PolignacDépartement: Haute-Loire, Arrondissement et canton: Puy-en-Velay - 43
Polignac, conton nord du Puy.
— Poauniac, lo prior de Podemnac, vers 1171 (Cartulaire des Templiers du Puy)

Vourzac


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Loudes - 43
Vourzac, village commune de Sanssac-l'Eglise.
— Vorzac, 1226 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Barbastre


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Solignac-sur-Loire - 43
Barbastre, lieu-dit commune de Solignac-sur-Loire.
— Barbasia, 1218 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Masprayt


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Cayres - 43
Masprayt, hameau commune de Cayres.
— Masfrait, 1218 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Ourbe


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Fay-sur-Lignon - 43
Ourbe, village commune de Champclause.
— Orba, 1217 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Chanteduc


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Brioude, Canton: La Chaise-Dieu - 43
Chanteduc, village commune de Laval-sur-Doulon.
— Chantaduc, vers 1262 (Archives Nationales, J. 1032, n°2)
— Maison du Temple, qui passa en 1313 aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et devint un membre de la commanderie de Courteserre (Puy-de-Dôme)

Estreys


Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Puy-en-Velay - 43
Estreys (Les), village de Polignac.
— Los Estreitz, 1226 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Mirmande


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Cayres - 43
Mirmande, château détruit, commune de Saint-Jean-Lachalm.
— Mirmanda, 1157 (Hospital du Velay)
— Castrum de Mirmanda, 1210 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)

Lonnac


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Loudes - 43
Lonnac, village commune de Sanssac-l'Eglise.
— Lothnacs, 1213 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Lotnac, 1227 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
Sources: M. Augusten Chassaing et Antoine Jacotin - Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire. Paris 1907.

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687

Haute-Marne   (52)

Haute-Marne


Quelques possessions en Haute-Marne (52) qui sont sans réelles informations

Andilly, Avrecourt et Poiseuil


Les Templiers y possédaient des droits de dîmes.

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688

Haute-Saône   (70)

Haute-Saône


Quelques possessions en Haute-Saône (70) qui sont sans réelles informations

Roche et Grandchamp (70)


Les Templiers de La Romagne y possédaient des rentes et des cens.

Fouvans


« Enclave de la Bourgogne » (70)
Les Templiers de La Romagne y possédaient un petit domaine et des cens sur le moulin.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

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1833

Hautes-Alpes   (05)

Ordre du Temple
Il est difficile de retrouver exactement l’emplacement des anciennes commanderies des Templiers ; un certain nombre de lieux dits très anciennement le Temple nous font cependant connaître une partie de leurs possessions dans les Hautes-Alpes.

On les trouve dans les communes suivantes :
Les Crottes 1234
— Commune de Crots, Le Temple
— Le Temple, quartier de Crots.
— In Templo, 1458 (Crottes, cadastre)

Briançon 1344
— Quartier du Temple.
— Templum, 1344 (Briançon)
Le Temple, 1539 (Ibidem, cadastre)

Embrun 1417

Gap 1310
— Le Temple, quartier de Gap.

La Roche-des-Arnauds 1243
— Le Temple, quartier de La Roche-de-Arnauds.
— Domus militie de Rocha, 1243 (H.-A. Berth.)
— Domus militie Templi de Rocha (Ibidem)
— Campum Templariorum, 1270 (Ibidem)
— Crosum Templi, vers 1300 (Archives des Bouches-du-Rhône, font de Malte, commanderie de Gap)
— Crosum dal Temple, 1422 (Ibidem)
— Crosum de Templo, 1478 (Ibidem)

Manteyer
— Canton : Veynes — 05
— Manteyer (Mandement de)
— Ancien mandement comprenant la seule commune actuelle de Manteyer.
— Mandamentum de Mantheerio, 1489 (Archives des Bouches-du-Rhône, fonds de Malte, commanderie de Gap)

Moydans 1309
— Canton : Sisteron — 05
— Le Temple, quartier de Moydans.
— Templum de Moydans, 1309 (Is. Châtel)

Remollon 1311
— Canton : La Bâtie-Neuve — 05

Tallard 1279
— Canton : Gap
— Château de Tallard, ruines, construit sur une colline qui domine le bourg.
— Fortalisium de Talardo, 1300 (Archives des Bouches-du-Rhône, font de Malte, commanderie de Gap)
— Domus militie Templi de Tallardo, 1279 (H.-A. Berth.)
— Al Temple, XIVe siècle (Tallard)
— In Templo sive Temple, 1536 (ibidem, cadastre)

Veynes 1436
— canton : Veynes — 05
— Les Moulins, quartiers de la commune de Veynes.
— Molandinium Meanum, 1413 (Archives des Bouches-du-Rhône, Saint-Antoine, commanderie de Veyres)
— Les Mollins Means, 1562 (Ibidem)
Sources: Dictionnaire topographie du département des Hautes-Alpes rédigé par M. J. Roman. Paris Imprimerie Nationnale M. DCCC. LXXXIV

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690

Haye (La)   (03)

Domaine du Temple de La Haye


Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Donjon, Commune: Avrilly - 03


Domaine du Temple de La Haye
Domaine du Temple de La Haye


La Haye est un lieu-dit de la commune d'Avrilly. Les Templiers y avaient possédé une maison qui passa aux Hospitaliers et que ceux-ci laissèrent tomber entièrement, car ce membre ne constituait plus, au début du XVIIe siècle, qu'en propriétés non bâties et rentes, ce qui explique que l'on ne trouve plus en ce lieu de traces de construction.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

La Haye
Il nous faut mentionner, sur notre paroisse, la maison que posséda au hameau de La Haye l'Ordre des Templiers, et qui, passée plus tard aux Hospitaliers, fut par eux rattachée à Leur commanderie de Beugnet.
Le membre de la Haye consistait en quelques immeubles non bâtis et en rentes, qui s'étendaient surtout vers l'ouest, sur les terres qui descendent à la rivière de Vouzance : les dîmes mêmes du hameau de la Haye étaient, par moitié, partagées entre les Hospitaliers et les seigneurs d'Avrilly.
Sources : Prévéraud de La Boutresse, Roger et Aubert de La Faige, Genest-Emile. Les fiefs du Bourbonnais : Lapalisse : notes et croquis. Paris 1896. BNF

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691

Hazebrouck   (59)

Domaine du Temple d'Hazebrouck


Département: Nord, Arrondissement et Canton: Dunkerque - 59


Domaine du Temple d'Hazebrouck
Domaine du Temple d'Hazebrouck


Dépendante de Cassel, la maison d'Hazebrouck n'était qu'une annexe de la commanderie à cause des diverses propriétés entourant la ville. Au mois de novembre 1242, Arnould de Landast, chevalier et seigneur d'Eone, pour Dieu et le salut de son âme et celles de ses prédécesseurs et de son épouse, donne à la maison et aux frères de la milice du Temple, toute la terre qui lui avait été donnée par Ferrand comte de Flandre et de Hainaut, d'heureuse mémoire et la comtesse Jeanne son épouse. Cette terre était située sur le territoire des paroisses d'Hazebrouck, de Borre et dans les environs immédiats.

Nieppe


Département: Nord, Arrondissement et Canton: Dunkerque - 59


Domaine du Temple de Nieppe
Domaine du Temple de Nieppe


Le même seigneur ne s'arrêta pas à ces donations puisqu'au mois de décembre suivant il donne en pure et perpétuelle aumône toute sa terre et ses près situés à Nieppe et qu'il avait eu en toute liberté du même comte Ferrand et de la comtesse Jeanne son épouse. Il cède cette perpétuelle aumône à Dieu, à Notre-Dame et aux frères de la Milice du Temple, en toute liberté et quittance, en paix et perpétuelle possession. L'ensemble de ces donations se trouvait aussi dans le territoire des paroisses d'Hazebrouck et de Borre.

Nieppe


Département: Nord, Arrondissement et Canton: Dunkerque - 59


Domaine du Temple de Nieppe
Domaine du Temple de Nieppe


Comme ils l'ont fait partout, les Templiers voulurent avoir des preuves de ces donations et comme je l'ai signalé par ailleurs, ils ne voulurent jamais accepter des donations si elles n'étaient pas libres de toute charge et avoir aussi la confirmation de toute offrande, vente ou transaction. Il fallait tout au moins une confirmation des terres et cela se rencontre aussi chez les cisterciens, ceci afin d'éviter toute sorte de litige provenant pour la plupart du temps du clergé et de l'entourage immédiat du ou des donateurs. Nous avons l'exemple de ce genre de transaction dans un acte du 10 juillet 1243 par lequel Robert d'Arras, avocat de Béthune et seigneur de Termonde, fait savoir que son seigneur le comte Ferrand, comte de Flandre et de Hainaut en union avec son épouse, avait donné à son ami et pair dans le comté de Flandre, Arnaud de Landast, seigneur d'Esne, cent bonniers de terre situés dans le bois de Nieppe à savoir dans les paroisses de Borre et d'Hazebrouck suivant les conventions faites.
Les contestations allérent bon train entre les Templiers et les enfants du généreux donateurs, cela malgré la confirmation du comte de Flandre.

Au mois d'avril 1244. Arnauld de Landast notifie que malgré l'opposition de ses enfants, mais suivant les conseils et l'approbation de sa femme, de la comtesse Jeanne et de ses barons: Robert, avoué d'Arras et sire de Béthune, Arnauld, sire de Cysoing, Arnauld de Mortagne, châtelain de Tournai et Philippe, sire de Boulers, il confirme la donation faite aux frères de la Milice du Temple et comprenant cent bonniers de terre situés dans la forêt de Nieppe avec toute la justice y attenant, sauf en cas de meurtre. Le seigneur se réservait donc la haute justice.

Le jugement eut lieu à Lille et le deuxième mari de la comtesse Jeanne, Thomas, ratifie l'acte et accorde aux frères du Temple la propriété de la terre qu'Arnauld de Landast, sire d'Esne, possédait au bois de Nieppe et qu'il avait donnée à ces religieux. Le comte précise que les enfants du seigneur avaient déclaré cette donation comme caduque, mais qu'il leur réserve les droits qu'ils ont sur les franchises des terres tout en laissant les frères du Temple posséder les biens en toute franchise et en paix.
C'est tout ce que nous savons sur cette maison du Temple.
Sources: Laurent Dailliez; Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg

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692

Henin-Lietard   (62)

Maison du Temple de Hénin-Liétard


Département Pas-de-Calais, arrondissement Béthune, canton Carvin, Commune: Henin-Beaumont - 62


Maison du Temple de Hénin-Liétard
Maison du Temple de Hénin-Liétard


Hénin-Liétard, de nos jours Henin-Beaumont
Cette ancienne maison du Temple était située sur le territoire de Dourges, entre ce village et Hénin-Liétard, mais plus près d'Hénin-Liétard que de Dourges ; ce qui contribua à la faire appeler le plus souvent le Temple d'Hénin-Liétard.
Elle consistait en une ferme et 88 mencaudées de terre en plusieurs parties sur Dourges, Bourcheuil, Garguetel, Noyelles-Godeau et Courchelles, tenues, pour la dîme et le terrage, de la dame de Harponlieu, de l'abbaye du Mont Saint-Eloi et de celle d'Anchin.

Lorsque ce domaine eut passé des mains des Templiers en celles des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, il devint une dépendance du Temple de Douai et pour en augmenter les revenus, on y rattacha quelques dîmes et un certain nombre de censives et de rentes foncières dues à l'Ordre dans plusieurs villages de l'Artois.

Nous trouvons en 1222 une donation faite à la maison de Dourges ou d'Hénin-Liétard, devant Guichard, abbé, et Jérôme, doyen de l'église d'Hénin-Liétard, par Thibaud de Metz-en-Couture, et Matilde, sa femme, de tous leurs biens, sous réserve d'usufruit.

Parmi les terres que la maison possédait au terroir de Noyelles-Godeau, « in territorio de Nigella Godaldis » se trouvait une pièce d'un muid équivalant à douze rasières. Le doyen et le chapitre de Lens réclamèrent cette terre comme leur ayant été donnée par Anselme de Cantin. L'affaire s'arrangea par une transaction qui eut lieu en mai 1248, et d'après laquelle les Templiers durent remettre au chapitre de Lens le tiers de l'objet en litige.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry & Dumoulin, 1872 (Paris)

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693

Hericourt   (80)

Maison du Temple de Héricourt


Département: Pas-de-Calais, Arrondissement: Arras, Canton: Saint-Pol-sur-Ternoise - 62


Maison du Temple de Héricourt
Maison du Temple de Héricourt


Les Templiers avaient en ce village une Maison avec chapelle. Il y eut des réceptions faites dans cette chapelle.
Le dernier précepteur du Temple d'Héricourt, au diocèse de Cambrai, fut reçu également à Paris, mais par frère Pierre Normand ou Le Normand, chevalier, alors précepteur du Laonnais « de Laudinesio » c'était vers 1287, en la chapelle de Saint-Blaise du Temple de Paris « in capella Sancti Blasii domus Templi Parisius », et en présence du frère chevalier Gautier « d'Esta. »

Le Temple d'Héricourt avait des bâtiments, une chapelle, des terres, des bois, rentes et cens. Il avait aussi une possession connue sous le nom de « Ferme de Belle-Eglise »
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Procès des Templiers, tome I, page 410


Post hec, die Lune sequenti, que fuit XVIII dicti mensis Januarii, fuit adductus ad presenciam dictorum dominorum commissariorum, in domo predicta, frater Addam de Vollencourt preceptor de Anricuria Cameracensis diocesis, miles, testis suprajuratus, ut deponeret dictum suum, non defferens mantellum ordinis, quia dimiserat eum ante capcionem suam, cum audivisset alios esse captos, et fecerat sibi radi barbam, existens in Imperio, ut liberius et secrecius ire posset quo vellet, et erat etatis XL annorum et ultra, ut dixit, et fuit inquisitum cum eo per dominum episcopum Parisiensem, et absolutus et reconciliatus per eum; lectis autem et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit ad eos, protestacione supra cum juravit facta per eum de non recedendo a prima confessione sua repetita; et primo ad primos IIIIor in hunc modum, videlicet se recepisse unum in fratrem dicti ordinis, et vidit aliquos alios recipi, et nunquam vidit nec scivit quod fierent vel dicerentur contenta in articulis supradictis; verumptamen quando ipse fuit receptus per fratrem Petrum Normani, quondam militem, tunc preceptorem de Laudinesio, in capella sancti Blasii domus Templi Parisius, in proximo instanti Quadragessima erunt circiter XXIIIIor anni, presentibus fratre Galtero d'Esta, quondam milite, et quibusdam aliis fratribus, de quorum nominibus non recordatur; fuit adductus ad presenciam dicti receptoris, multis nobilibus de parentela sua extra remanentibus, et peciit panem et aquam et societatem ordinis, et dixit quod volebat esse servus, esclavus ordinis, et dictus receptor dixit quod grandem rem petebat et quod bene deliberaret, quia oporteret eum dimittere propriam voluntatem propter alienam, et esurire quando vellet comedere, et multa aspera pati; et cum ipse respondisset quod omnia supportaret...
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

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694

Hermevez   (50)

Fief du Temple de Hemevez


Département: Manche, Arrondissement: Valognes, Canton: Montebourg, Commune: Hemevez - 50


Fief du Temple d'Hemevez
Fief du Temple de Hemevez


C'était un fief d'Hermevez de haubert, qui s'étendait dans les paroisses d'Anneville (1), Sortosville (2), près Valognes, Saint-Cyr (3), Urville (4) et autres lieux. Il comprenait le patronage de l'église de Sortosville, la seigneurie foncière d'Hemevez, le droit de pêche dans la rivière du Merderel, depuis les moulins de « Chef-de-Fer » jusqu'à ceux du « Ham » et le domaine non fieffé de 1,500 vergées de terre, divisées en quatre tènements.
1. Anneville-en-Ceres: Département de la Manche, arrondissement Valognes, canton Quettehou.
2. Département: Manche, arrondissement Valognes, canton Barneville-sur-Mer.
3. Saint-Cyr (Manche), arrondissement Valognes, canton Montebourg.
4. Urville (Manche), mêmes arrondissement et canton.


Premier tènement: le château et la ferme d'Hemevez avec les terres en dépendant, borné vers midi par la rivière du Merderel ; et tenant vers couchant au chemin de Montebourg.

Goudange


Département: Manche, Arrondissement: Valognes, Canton: Montebourg, Commune: Hemevez - 50


Domaine du Temple de Goudange
Domaine du Temple de Goudange


Deuxième tènement: la terre et seigneurie de « Goudange », réunie et incorporée d'ancienneté au fief d'Hemevez et d'Anneville, consistant en un manoir seigneurial, terres et prairies situées en la paroisse d'Hemevez, quartier de Goudange, tenant au marais d'Hemevez et à l'eau de Sinople.

L'Archerie


Département: Manche, Arrondissement: Valognes, Canton: Montebourg, Commune: Hemevez - 50


Domaine du Temple l'Archerie
Domaine du Temple l'Archerie


Troisième tènement: la ferme de « l'Archerie », sur le territoire d'Hemevez, dont une partie des terres se trouvait sur Saint-Cyr.

La Baronie


Département: Manche, Arrondissement: Valognes, Canton: Montebourg, Commune: Hemevez - 50


Domaine du Temple La Baronie
Domaine du Temple La Baronie


Quatrième tènement: la « Baronie », se composant de maison, terres et prés, située également au territoire d'Hemevez, avec deux moulins: l'un, sur la rivière du Campion et l'autre, sur celle du Merderel.

On ne sait comment ni à quelle époque ce fief de haubert cessa d'appartenir à la commanderie de Valcanville. Il était possédé, en 1759, par Messire Philippe-Antoine-François de la Motte-Ango, qui n'était tenu à aucune rente ni redevancé envers le Commandeur, mais à qui il devait rendre foi et hommage, quand le cas échéait.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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160

Hermonville   (51)

Domaine du Temple d'Hermonville


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Fismes - 51


Domaine du Temple d'Hermonville
Domaine du Temple d'Hermonville


A Hermonville qui, autrefois, était de la paroisse de Berméricourt, la Maison du Temple de Berméricourt avait une maison située rue Monset, avec un pressoir et quelques vignes.

Les bois de « Cormissy » avaient été achetés en 1263, par Messeigneurs du Temple de Reims, des abbés et religieux du couvent de Saint-Thiery.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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695

Heurgeville   (27)

Domaine du Temple d'Heurgeville


Département: Eure, Arrondissement: Evreux: Canton: Pacy-sur-Eure, Commune: Villiers-en-Désoeuvre - 27


Domaine du Temple d'Heurgeville
Domaine du Temple d'Heurgeville


A une demi-lieue nord-est de Chanu sur la carte de Cassini. C'était, dès l'origine une dépendance de la Maison du Temple de Chanu. Il se trouvait là une grange dîmeresse qui servait au Commandeur, pour renfermer une grande partie de ses récoltes. Comme à Chanu, le Commandeur avait à Heurgeville toute justice et seigneurie, avec le patronage et la collation de la cure.
Voici, d'après le Livre-Vert, l'état des biens et revenus du domaine d'Heurgevil:

« IIII xx arpent de terre arable à XII deniers l'arpent IIII livres tournois »;
« XXVIII chappons à XVI deniers chascun »;
« III poucins à VIII deniers le poucin, Vc eufs à II sols le cent XLVIII sols X deniers. »;
« X setiers et II boisseaux d'avoine à IIII sols le setier XL sols IX deniers »;
« II mines I boisseau de blé à III sols le setier IIII sols IIII deniers »;
« II muis et demi de grains de dismes à V livres tournois »;
« III barilz de vin de disme à Hurgeville xxx Sols »;
« Sur l'esglise de Saint-Yllier-le-Bois, chascun an XX sols »;
« Sur la paroisse de Buel, de rente, argent et chappons IX livres tournoises XIII sols »;
« III muis de vin de disme, le mui LX sols valent XIII livres tournois »;
« II arpens et demi de vigne par an V frans »;
« En la ville de Cadencourt (27), en rentes LI sols »;
« XI arpens de prez, chascun arpent VIII sols, valent par an, V frans »;
« Sur la ville de Passeel (Pacel commune de Pacy-sur-Eure (27), disme et champart, III livres tournois IIII sols »;
« En la ville de Brécourt, sous La Heunières (27), rentes, dîmes et champart IIII livres tournois XIIII sols »;
« En la ville de Vernon, rentes et dîmes XII livres tournoises, II sols, IX deniers »;
« En la ville de Gamilly sur la commune de Vernon (27), II arpens de vigne LX sols »;
« En la ville de Selvre, rentes XVII sols, VIII deniers »;
« A la Chaussée d'Iwri (Chaussée d'Ivry (27), en deniers XXVIII sols, VI deniers »;
« En la ville de Lommoye (78), en grains VIII sols »;
« Les arbres portant fruits en la bailli XXXVII sols »;

Somme de la valeur en revenu de ladite maison IIII xx XVIII livres tournoises, VI sols, VI deniers. »
La maison et la grange dîmeresse d'Heurgeville furent détruites pendant les guerres du XVe siècle; et les terres furent alors réunies avec les droits seigneuriaux, au domaine de Chanu.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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683

Hopital (L'), d'Uncey-le-Franc   (21)

Hôpital (L'), bois, commune d'Uncey-le-Franc


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Vitteaux - 21


Domaine du Temple, Bois de l'Hôpital
Domaine du Temple, Bois de l'Hôpital


— Uncey était jadis une Maison du Temple qui fut ensuite donnée à l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.

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380

Hopital, Hopitau (Indre-et-Loire)   (37)

L'Hôpital, ou l'Hopitau


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement et Canton: Loches, Commune: Saint-Jean-Saint-Germain - 37


Domaine du Temple de l'Hopitau
Domaine du Temple de l'Hopitau


— Hôpital-de-Saint-Jean-sur-Indre.
— Hôpital, carte de l'état-major.
— Ancienne commanderie de l'ordre du Temple, puis de l'ordre de Malte.
— Avant le XVIIe siècle, ce domaine avait perdu son titre de commanderie et était annexé à la commanderie de Fretay.
— En 1724, son étendue était de soixante-sept arpents.
— Il constituait un fief relevant du château de Loches.

— Ce bourg était le chef-lieu d'une commanderie de l'ordre du Temple, et puis, de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui fut annexée à celle de Fretay avant le XVIIe siècle.
— On la trouve mentionnée dans une charte du grand-prieuré d'Aquitaine, de 1256 (Domus militiæ Templi S. Johannis super Indriam).
— D'autres titres, alors qu'elle était annexée à celle de Fretay, la désignent sous le nom l'Hôpital-de-Saint-Jean-sur-lndre.
— Au XVIIIe siècle, l'étendue des terrains composant ce domaine était de soixante-cinq arpents.
Rôle des fiefs de Touraine.
Bibliothèque de Tours, fonds Salmon, Procès-verbal des améliorissements de Fretay.

Sources: Carré de Busserolle, Jacques-Xavier - Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine Tome III. Tours 1880.

L'Hopiteau ou l'Hôpital


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Loches, Canton: Descartes, Commune: Balesme - 37


Domaine du Temple de l'Hopiteau
Domaine du Temple de l'Hopiteau


— L'Hôpitaux, carte de Cassini.
— C'était le siège primitif de l'ancienne Maison du Temple appelée La Rivière.

Hopitau (L')


— Ferme sur la commune de Boulay.
— L'Hopitau-de-Saint-Jean-du-Boulay, 1600.
— Ancien fief relevant de Châteaurenault et dépendant au XVIe siècle, des commanderies de Perchaye et d'Artins, et au XVIIIe, de la commanderie d'Amboise.
Rôle des fiefs de Touraine.
Archives du château de Pierrefitte.
A. De Maulde, Essai sur l'armorial du Mans, 4.


Hopitau (L')


Département: Indre, Arrondissement: Châteauroux, Canton: Buzançais, Commune: Cléré-du-Bois - 37


Domus hospitalis Hopitau
Domus hospitalis Hopitau


— Ferme sur la commune de Cléré-du-Bois.
— Ancienne proprité de l'Ordre de Malte.
Archives d'Indre-et-Loire, biens nationaux.

Hopitau (L') ou Hôpital (L')


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Vouvray, Commune: Notre-Dame-D'Oé - 37


Domus hospitalis de l'Hopitau
Domus hospitalis de l'Hopitau


— Ferme sur la commune Notre-Dame-D'Oé.
— Hopitau, carte de Cassini et de l'état-major.
— On y voyait une chapelle qui fut interdite en 1787.
Archives d'Indre-et-Loire, G, 14, Registres des visites du diocèse de Tours.

Hopitau (Closerie de l')


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Loches, Canton: Amboise - 37


Domus hospitalis de Hopitau
Domus hospitalis de Hopitau


— Commune de Saint-Denis-hors
— Ancienne propriété de la commanderie d'Amboise.
Archives d'Indre-et-Loire, biens nationaux.

Hospitaliers (le fief des)


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Chinon, Canton: Langeais - 37
— Ville de Langeais.
— Ancienne propriété de la commanderie de Ballan.
Archives de la Vienne, prieuré d'Aquitaine.

Hôpital (L')


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement et Cantons: Loches, Commune: Dolus-le-Sec - 37


Domus hospitalis de l'Hôpital
Domus hospitalis de l'Hôpital


— Ferme sur la commune de Dolus-le-Sec.
— Hôpital, carte de l'état-major.
— Ancien fief et chef-lieu de la commanderie de Dolus, de l'Ordre de Malte.
— En 1440, Jean Jolivet est uqlifié de commandeur de l'Hôpital de Dolus, dans un bail concernant la Maitérie du Petit-Temple.
— Pierre Pluau prend la même qualité dans un titre de 1485.
— Au XVIIIe siècle, l'Hôpital n'était plus qu'une simple ferme dépendante de la commanderie de Ballan.
— Au XVIe siècle, on y voyait une chapelle où l'on célébrait la messe le dimanche et aux principales fêtes.
Rôle des fiefs de Touraine.
Archives de la Vienne, titres du Grand Prieuré d'Aquitaine.
Bibliothèque de Tours, fonds Salmon, commanderie de Touraine.
Archives d'Indre-et-Loire, Biens nationaux.


Hôpital de La Haye


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Ballan-Miré - 37


Hôpital de La Haye
Hôpital de La Haye


— Hôtel de la Rivière.
— Cet hôtel, appelé primitivement commanderie de la Rivière, a été possédé par les commandeurs de la Haye.
— Il fut détruit pendant les guerres de religion.
— La métairie de la Maulière et le moulin du Temple en dépendaient.
Ces propriétés furent annexées à la commanderie de l'Ile-Bouchard, vers la fin du XVIe siècle.

Hôpital (L')


— Ferme sur la commune de Semblançay.
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Neuillé-Pont-Pierre, Commune: Semblançay - 37


Domaine l'Hôpital
Domaine l'Hôpital


— Hôpital-Saint-Jean-de-la-Lande, 1790.
— Hôpital, carte de Cassini.
— Ancienne commanderie de l'Ordre de Malte, Jean Rigogne était qualifié de commandeur de l'Hôpital-de-Saint-Jean-de-la-Lande, en 1445.
— Au XVIIIe siècle, cette commanderie était réunie à celle d'Amboise.
— Une chapelle en dépendait. On y célébrait la messe deux fois par semaine. Une foule de pèlerins s'y rendaient le jour de Saint-Jean. En 1775, le commandeur d'Amboise enleva les vases sacrés et les ornements et fit une bergerie de cette chapelle qui, d'après un procès-verbal de 1791, avait tente-quatre pieds de longueur. Soixante arpents de terre dépendaient de cette commanderie.
Archives d'Indre-et-Loire, Biens Nationaux.
Archives de la vienne, titres du prieuré d'Aquitaine.

Sources: Dictionnaire Géographique, Historique et Biographique d'Indre-et-Loire, par J.-X. Carré de Busserolle, tome I à VI. Tours 1881

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16

Hopital, Hopitau (Maine-et-Loire)   (49)

Hôpitaux, Dampierre


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Canton: Saumur, Commune: Dampierre-sur-Loire - 49


Domaine des Hopitaux-Dampierre
Domaine des Hopitaux-Dampierre


— Ancien domaine de l'Hôpital du Temple d'Angers, vendu nationalement le 22 pluviose an II.
— Il n'y subsistait en 1870, plus qu'une vaste et antique grange dans un champ, tout près du bourg.
— L'Hopitau 1651.
— Logis dépendant du Temple de Saumur et qui fut revendiqué par le commandeur contre le seigneur de Tusseau, qui y tenait ses assises, la prétendait de son fief.

L'Hospitalerie


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Segré, Canton: Ch&âteauneuf-sur-Sarthe, Commune: Chenillé-Champteussé - 49
— Maison dans le village du Pin, dépendant du fief de Temple de Ch&âteaugontier.

L'Hopitau-Catin


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Angers, Canton: Tiercé, Commune: Feneu - 49


Domaine de L'Hopitau-Catin
Domaine de L'Hopitau-Catin


— Ferme commune de Feneu
— L'H. Quatin 1614
— L'Hôpitau (Carte de Cassini)

Hopitau-Varenne


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Angers, Canton: Tiercé, Commune: Feneu - 49


Domaine de l'Hopitau-Varenne
Domaine de l'Hopitau-Varenne


— Ferme commune de Feneu
— L'Hôpitau Varanne 1603.
— L'Hôpitau (Carte de Cassini)

L'Hôpital Bouillé


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Canton: Segré, Commune: Grugé-l'Hôpital - 49


Domaine de l'Hôpital Bouillé
Domaine de l'Hôpital Bouillé


— Hôpital commune de Grugé
— ce doit être une commanderie de l'ordre de Malte.
— Saint-Gilles de l'Hôpital-de-Brouillé 1668.
— Saint-Gilles près de l'Hôpital, 1731, 1746.
— Saint-Gilles de Brouillé 1773.
— Saint-Gilles succursale de l'Hôptal-de-Brouillé 1753.
— Saint-Gilles (Carte de Cassini)
— Ancien bourg au sommet d'une haute butte, sur la lisière des bois qui autrefois l'enveloppait.
— Il formait une dépendance de la paroisse de l'Hôpital-de-Brouillé, au patronage du commandeur du Temple d'Angers.
— Avec simple chapelle, qualifiée plus tard de fillette et succursale avec fonts baptismaux.

Hôpital Villévêque


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Canton: Angers, Commune: Villévêque - 49


Domaine de l'Hôpital Villévêque
Domaine de l'Hôpital Villévêque


— Ferme commune de Villévêque
— Ancien domaine du Temple d'Angers
— Vendu nationalement le 29 octobre 1793.
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire. Par Célestin Port, Archiviste du département de Maine-et-Loire. Tomes I, II et III. Paris et Angers, 1878.

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Hospitalet (L')   (48)

L'Hospitalet de Lajo


Département: Lozère, Arrondissement: Mende, Canton: Saint-Alban-sur-Limagnole, Commune: Lajo - 48


L'Hospitalet de Lajo
L'Hospitalet de Lajo


Les habitants de Lajo ayant acheté, par souscription, le terrain où coule la fontaine dite de Saint-Roch, des travaux importants y ont été faits. Ce terrain était rocailleux et marécageux; il a été nivelé et assaini par des drainages. De plus, la fontaine qui sourd verticalement, a été isolée de toutes les eaux environnantes, et sera désormais à l'abri du mélange avec l'eau du ruisseau. Un monument assez grandiose remplacera l'ancien et portera une statue en fonte de saint Roch.

Les fouilles faites ont fait reconnaître exactement l'emplacement et les dimensions de l'ancien Hospitalet. Les grandes lignes de son histoire nous sont désormais connues.

Voici son origine: Hugues de Thoras et Hélye de Chanaleilles fondèrent, en 1198, une maladrerie ou hospitalet, à frais communs, sur les limites de leurs terres, la dotèrent et y affectèrent une chapelle pour la desservir. (Poplimont: La France héraldique).

D'après les fondations retrouvées, cet hôpital comprenait deux bâtiments distincts et séparés par le chemin de Saint-Alban à Thoras.

Le premier bâtiment mesurait 20 mètres de long sur 8 de large et était orienté vers l'ouest; la petite chapelle formait angle et mesurait 8 mètres de long sur 4 de large, Nous savons qu'en cet endroit précis était la chapelle, parce qu'une croix commémorative y avait été dressée par ordre de l'Hôtel Dieu du Puy, devenu possesseur de l'Hospitalet au moment de sa ruine.

Le second bâtiment, séparé seulement du premier par la largeur du chemin, avait à peu près les mêmes dimensions, et était orienté au midi; un mur le coupait en deux parties égales.

L'hôpital et la chapelle étaient dédiés à saint Jacques et avaient été confiés aux religieux Templiers. La famille de Chanaleilles comptait du reste plusieurs Templiers parmi ses membres, entre autres Guillaume frère d'Hélye le fondateur de l'Hospitalet.

Les Templiers furent condamnés à disparaître en 1314, leurs biens furent confisqués et l'Hospitalet fut attribué à l'Hôtel-Dieu du Puy, qui en continua le service.

C'est à cette époque qu'il faut placer le passage de saint Roch (vers 1320). On nous demande des preuves, les voici: « D'abord, la tradition a noté admirablement le parcours du Saint, du Puy à l'Hospitalet, et sur les anciennes voies qui reliaient le Velay au Gévaudan, nous trouvons ces noms bien indicateurs: le Chemin de Saint Roch, le Pont de Saint-Roch, le Gué de Saint-Roch, etc. Quoi qu'on en dise, la tradition possède et l'argument a plus de valeur que ne lui en donne la critique moderne; ce serait à elle de démontrer le contraire. »

Mais l'histoire corrobore parfaitement la tradition: Saint Roch avait fait son voyage en Italie par la Provence et en avait visité les sanctuaires; il quitta son disciple Gothard au nord de l'Italie et revint en France par la vallée de Rhône. Le sanctuaire de Fourvières, puis celui de Notre-Dame du Puy, lui traçaient son chemin de Montpellier.

Le Lyon, il devait nécessairement venir visiter la vierge du mont. Anis au Puy, lieu de pèlerinage le plus célèbre de cette époque et aussi le plus ancien des pèlerinages de France.

L'Hôtel Dieu du Puy avait pour succursales l'hospice de Saugues et l'Hospitalet de la Margeride: ces deux étapes Saint-Roch du Velay en Gévaudan le mettaient sur la route de Montpellier. Ce n'est donc pas sans raison que l'on croit au passage de saint Roch à l'Hospitalet.
Sources: A. Mourgues. Société d'agriculture, industrie, sciences et arts du département de la Lozère. Chroniques et mélanges. Tome II. Editeur: Imprimerie G. Pauc. Mende 1915

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790

Huches (Les)   (01)

Domaine du Temple Les Huches


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Bâgé-le-Châtel, Commune: Saint-André-de-Bâgé - 01


Domaine du Temple Les Huches
Domaine du Temple Les Huches


Huches (Les), hameau de Saint-André-de-Bâgé
— Dès 1286, les Templiers de Laumusse étaient possessionnés dans ce hameau, Les Huches, qui est mentionné dès l'en 1200.
Archives du Rhône, Inventaire de Laumusse de 1627, folio 10, manuscrits H, 2242, et titres de Malte.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.

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697

Hyeres   (83)

Maison du Temple d'Hyères


Département Var, Arrondissement: Toulon, Canton Hyères - 83


Maison du Temple d'Hyères
Maison du Temple d'Hyères


Après de nouveaux séjours dans le marquisat, le Frère Benat Rollan est signalé pour la dernière fois à Arles en juin 1156 lorsque l'archevêque Raimon donne à l'ordre l'église Saint-Martin d'Hyères:
Cartulaire de Roaix, nº 118 (mars 1153) et 109 (1155).

Raimon de Montredon (1142-1160) s'affirme à son tour comme un fervent partisan des moines-soldats. Il est impossible de déterminer avec exactitude l'origine de l'emplacement de la maison du Temple aux marges du Bourg neuf qui se développe alors. Sans doute peut-on, ainsi qu'on l'a évoqué, attribuer la donation du terrain initial à quelques obscurs laïcs. Mais l'autorisation d'élever un oratoire, qui, semble-t-il, n'existait pas et qui est attesté pour la première fois en 1152, a été certainement été obtenue de Raimon de Montredon. Cette même année, ce dernier renforce l'enracinement de la fondation en autorisant l'installation d'un cimetière à côté de l'oratoire réservé aux frères et à leur familia. En 1156, il manifeste encore son attachement à l'ordre en lui donnant l'église Saint-Martin à Hyères:
Chartier du Temple d'Arles, nº 004 (1152); et Boeuf, nº 89 (17 juin 1156).

Et c'est encore comme une maison enclose par des murailles qu'apparaît le Temple de Saint-Gilles à la fin du moyen-âge 468. Le qualificatif de claustrum, à Arles ou à Trinquetaille, pour désigner l'ensemble monastique rend donc bien compte de cette configuration, attestée également à Grasse et à Hyères où les bâtiments sont entourés d'une courtine: J.-A. Durbec, « Les Templiers dans les Alpes-Maritimes », p. 38; et M. Vecchione, « Un édifice templier », p. 74.

Pourtant, les vestiges demeurent rares: à Hyères, la tour Saint-Biaise, qui associe fonctions résidentielle, religieuse et militaire, est tout ce qui reste de la commanderie: M. Vecchione, « Un édifice templier. »

A Hyères, Muriel Vecchione fait état de l'existence d'un faubourg dépendant de la commanderie templière, mais sans preuve: M. Vecchione, « Un édifice templier. »

En Provence orientale, les grosses maisons du Ruou et de Saint-Maurice comportent également une dizaine de frères, tandis que les autres sites (Hyères, Bras, Biot...) n'en comptent pas plus de trois:
R. Vinas, L'Ordre du Temple, p. 31; et A.-R. Carcenac, Les Templiers, p. 210.

A Hyères, où la commanderie Saint-Blaise, dont demeure encore aujourd'hui le donjon, était située à l'extérieur de l'enceinte, les bâtiments étaient probablement protégés par une courtine jouant « le rôle d'un poste avancé des défenses de la ville. »

Tour Saint-Blaise



chapelle Saint-Blaise - Hyères
Chapelle Saint-Blaise (ancienne), dite tour des Templiers. Vue d'ensemble depuis le nord-est. - Sources: Paca-Culture



La fin de l'ordre du Temple dans les pays du Bas-Rhône


Il revint au concile de Vienne de statuer sur le sort des biens du Temple. Si les prélats français conseillèrent leur attribution à l'Hôpital, ceux du royaume d'Arles, se rangèrent sur l'avis des Italiens, des Anglais et des Allemands qui préconisaient plutôt la création d'un nouvel ordre militaire qui hériterait du patrimoine templier. Au terme de ces débats, la bulle « Ad providam (2 mai 1312) » prescrivit pourtant le transfert des biens du Temple à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Dans le diocèse de Toulon également, le refus de certains laïcs de restituer des biens, fit traîner l'affaire: En août 1312, Bérenger d'Auvergne, chanoine de Béziers, l'évêque de Famagouste et aume Novelli, chanoine de Barcelone, commissaires députés par le pape pour l'incorporation des biens du Temple à l'Hôpital, demandèrent aux prêtres du diocèse de Toulon de mettre l'hospitalier Jaufré Rostan en possession des biens des Templiers à Hyères, nonobstant l'opposition de Pons de Vicinis, chevalier de Pierrefeu, menacé d'excommunication en cas de refus:
Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Marseille), 56 H 4084.
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Præceptores du Temple d'Hyères


Notes relevées dans E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon.
Les praecptores de Hyères furent:
Jordanus - 1198.
Isnardus Ricardus - 1236.
Lambertus - 1256.
Raimundus de Anguli - 1308.
Sources: E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Maison du Temple d’Hyères
En donnant aux Templiers, le 18 mai 1156, l’église Saint-Martin, in terminio Areis, l’archevêque d’Arles, Raimond, paraît avoir établi les frères de l’Ordre à Hyères. Cette donation n’est pas faite en effet à la maison d’Hyères ou à un commandeur d’Hyères, mais au maître et aux frères de la maison de l’Ordre à Arles (3). L’église Saint-Martin d’Hyères fut d’ailleurs reprise par l’archevêque d’Arles qui la céda à l’église Sainte-Marie de Pignans en juin 1166 (29).

Nous ignorons tout du développement de la maison qui dut être fondée là, vers 1156, par les frères de l’Ordre, car il ne reste pas un seul acte de vente ou de donation relatif à Hyères dans les archives du Temple, à l’exception du texte précité.
C’est seulement en 1198 que l’on peut identifier, sans plus, un commandeur de la maison d’Hyères, Jordan, cité dans un acte qui intéresse la maison de Ruou (10).
Il est certain cependant que la maison d’Hyères joua de bonne heure un rôle de premier plan. Cela ressort clairement de la donation de Montfort au Temple en 1207 (14).
Le Comte de Provence dit expressément, en effet, qu’il cède ce castrum aux Templiers en règlement d’une livraison de blé que lui a faite, sur sa demande, la maison d’Hyères. Il s’agissait là, à en juger par la valeur de la donation, d’une livraison importante. C’est donc que la maison du Temple d’Hyères exploitait de vastes domaines ou bien qu’elle recueillît et centralisait le blé des autres maisons, à moins qu’elle ne procédât à des achats directs chez les producteurs.

L’ombre se fait de nouveau, après l’acte de 1207, sur l’activité des Templiers d’Hyères. C’est à peine si, de temps à autre, un de ses commandeurs paraît dans un acte intéressant quelque autre maison : Aix en 1213 (30), Bras en janvier 1236 (5), Ruou en 1256 (15) et si, parmi les actes qui lui sont étrangers, il s’en trouve un qui fût passé sous son portique (le 12 décembre 1275 (5). Il n’en sera plus question, dès lors, qu’au moment de l’abolition de l’Ordre.

Commandeurs d’Hyères
— JORDAN, commandeur, 1198.
— Bertrand de GARDANNE, précepteur, 1213.
— Isnard RICARD, précepteur, 1236.
— LAMBERT, commandeur, 1256.
— Raimond de ANGULIS, précepteur de Peirasson et d’Hyères, 1308.
Sources : M. DURBEC. Joseph-Antoine. Sources : Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var, tome VIII. Draguignan 1963. BNF

Frères du Temple d'Hyères arrêtés en 1307


Fr. Petrus Ioannis de Monte Meyano Baiulia Arearum (Hyères).
Fr. Raimundus de Angulis Praceptor Domorum de Petra Saza et de Arearum.

La place Massillon est à peu prés le centre de la cité. On y remarque une maison de Templiers qui, comme tous les anciens monumens, est très solidement bâtie. Les frères Arnaud, Pierre-Jean de Montmeillan et Raymond de Angulis sont, selon l'historien Bouche, les infortunés religieux qui y furent arrêtés.
Sources: L'Histoire Chronologique de Provence, tome II depuis l'établissement de son comté jusqu'aujourd'hui le XVIIe siècle. Par le sieur Honoré Bouche

Templiers à Hyères


Outre l'abbaye royale de Saint-Bernard, ci-devant de Saint-Pierre-d'Almanarre, de l'ordre de Cîteaux, l'enceinte de la ville d'Hyères renfermait plusieurs autres couvents, dont les plus importants étaient ceux des Cordeliers, des Récollets, de Sainte-Claire et la commanderie du Temple, dont les fondateurs avaient été séduits par l'heureuse situation de la ville, son doux climat et la fertilité de son territoire.

L'ordre religieux et militaire des Chevaliers de la milice du Temple ou Templiers, avait reçu, des comtes de Provence, des biens considérables dans ce pays, dès le milieu du XIIe siècle.

Raymond-Bérenger III leur avait concédé la délicieuse vallée de Sauvebonne. Ils s'y étaient établis et avaient su s'y procurer le luxe et le laisser-aller de la vie de l'Orient. Tout le monde sait comment ils ont fini. Princes de l'église militante, vaillants guerriers, riches et puissants seigneurs, ils succombèrent sous l'excès de leur prospérité et de leur grandeur ; joyeux convives, « leurs réfectoires furent changés en étables grandes et commodes pour le bétail immonde, » comme le leur prophétisait un pauvre Cordelier à la parole énergique et inspirée.

Indépendamment des terres de Sauvebonne où les Templiers avaient élevé de somptueuses constructions, dont on a pu voir et reconnaître les débris, dans une fouille entreprise par M. L. Aurran, propriétaire d'une partie de la vallée, ces chevaliers avaient construit, dans l'intérieure de la ville d'Hyères, différents édifices dont quelques-uns subsistent encore aujourd'hui. « On remarque dans cette ville, dit Expilly (Dictionnaire des Gaules), en parlant d'Hyères, une ancienne tour qu'on dit avoir appartenu aux Templiers, au bas de laquelle est une chapelle voûtée, et au-dessus une longue et magnifique terrasse, où l'on monte par un escalier pratiqué dans l'épaisseur des murs qui sont d'une structure si admirable, qu'ils semblent n'être faits que d'une seule pierre. » Cette tour, avec ses dépendances, sert aujourd'hui d'Hôtel-de-Ville ; mais l'ancien escalier et la terrasse ont été démolis depuis longtemps.

L'édifice est quelquefois désigné sous le nom de la Commanderie : la rue qui y fait face s'appelle encore aujourd'hui la rue du Temple.

La chapelle, sous l'invocation de Saint-Blaise, offrait cette particularité observée dans toutes les églises des Templiers : le chœur était tourné vers le levant, et la porte d'entrée, depuis longtemps murée, se trouvait du côté du midi ; où on distingue encore très-bien le plein cintre.

Après la destruction de l'ordre des Templiers, en 1312, leurs biens, comme l'on sait, furent donnés aux Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dits Chevaliers de Rhodes et plus tard de Malte. Ceux-ci, en 1522, cédèrent, à titre d'échange, à la ville d'Hyères, le bâtiment dont nous venons de parler, situé place du Piot ou de la Boisson, (aujourd'hui place Massillon). Jean de Demandols, commandeur de Beaulieu, près de Solliès, et Pierre Giraudy, maire d'Hyères, signèrent l'acte d'échange. Il faut croire que cet acte ne contenait rien de définitif, quant à la propriété de l'immeuble échangé, car il rentra plus tard en la possession de la commanderie de Beaulieu, qui l'affermait à divers particuliers, moyennant une faible rente payée en argent.
En 1673, la communauté d'Hyères, qui depuis longtemps cherchait un local où elle pût établir son Hôtel-de-Ville, acquit du commandeur de Beaulieu, Jean-Augustin de Garnier-Rousset, les bâtiments de la place du Piot, par acte du 24 août 1673, passé par le maire Jean Arennes et les consuls Gardane et Martin, devant Maître Pument, notaire à Hyères, et qui a été déposé, en 1839, aux minutes de M. Mille. Il est dit, dans cet acte, que la communauté d'Hyères achète les immeubles suivants : « une maison et chapelle, membres sur icelle, tour et « cazal » avec ses dépendances, sis place du Piot ; lesquels étaient loués à des particuliers, par baux notariés remontant à 1653 et 1646.
La vente était faite par emphytéose, moyennant une rente fructive, annuelle et perpétuelle de 210 livres. »

Dans une partie de l'édifice fut installée la Mairie; le reste fut loué à des particuliers qui en payaient à la Communauté une petite rente annuelle. La chapelle Saint-Biaise fut abandonnée gracieusement à une confrérie de Pénitents bleus, qui l'occupèrent jusqu'en 1765, où ils furent transférés dans l'ancienne paroisse de Saint-Pierre ; voici à quelle occasion.

En 1763, le Conseil municipal avait décidé d'établir deux marchés publics, le mardi et le samedi de chaque semaine, pour faciliter le transport et le débit des denrées nécessaires aux habitants de la ville et de son territoire. Un arrêt du Conseil d'Etat du Roi, du 29 novembre de la même année, n'autorisa que l'établissement du marché du samedi ; « voulant, Sa Majesté, qu'il fût permis à tous particuliers et marchands de se rendre au dit marché, pour y porter ou conduire, vendre ou acheter, troquer et débiter toute sorte de bestiaux, denrées et marchandises non prohibées. »
Par délibération du 25 février 1764, le Conseil municipal résolut, en conséquence, d'installer le marché dans l'ancienne chapelle Saint-Biaise.
Mais les Pénitents bleus, qui y étaient établis depuis longues années, par suite d'une tolérance bienveillante de l'Administration communale, eurent la prétention de s'y opposer, invoquant leur droit de possession. La Communauté dut se pourvoir contre eux en justice. Ils cédèrent enfin.
Il y eut transaction. On leur abandonna l'ancienne église Saint-Pierre ou de l'Observance, et la Communauté se chargea des frais de la translation, qui s'élevèrent à la somme de 50 livres, dit une délibération du Conseil, du 13 octobre 1765.

Vers la même époque, on abattit plusieurs maisons qui étaient auprès de la chapelle Saint-Biaise et qui formaient ce que l'on appelait le quartier du Temple ; leur emplacement agrandit d'autant la place du Piot. Cette place, obstruée, du côté de la rue Sainte-Catherine, par des rochers dont l'enlèvement, opéré en partie en 1768, ne fut achevé qu'en 1806, ne fut entièrement nivelée et pavée, qu'après 1830. Quelques années plus tard, on y construisit le pesant et massif bâtiment de la poissonnerie actuelle ; et en 1860, l'escalier qui monte à la rue Sainte-Catherine.

Dans la partie inférieure de la ville, sur la ligne orientale de ses anciens remparts, s'élève un beau monument de construction très-ancienne : c'est l'église Saint-Louis. Cette église où, comme nous l'avons dit, fut enterré le grand-marquis Amelin ou Guillaume de Fos, dépendait du couvent des Cordeliers ; mais évidemment elle n'avait pas été bâtie par ces Religieux, trop pauvres d'ailleurs pour faire les frais d'une aussi magnifique construction. En effet l'ordre des Cordeliers ainsi appelé, en France, à cause de la corde qui servait de ceinture, à leur grossier vêtement, ne fut fondé qu'en l'année 1208, par saint François, à La Portioncule, près de la ville d'Assise en Ombrie, sous le nom modeste de Frères Mineurs ; on les appela aussi Franciscains, du nom de leur fondateur. Leur règle fut approuvée par le pape Innocent III, en 1215. Ils ne purent donc s'établir à Hyères qu'un certain nombre d'années après leur fondation ; c'est-à-dire, assez longtemps après la mort d'Amelin de Fos. Or si, comme on n'en peut douter d'après son épitaphe, il fut enterré en 1204, dans l'église des Cordeliers, il faut nécessairement admettre que cette église était antérieure à la fondation de l'ordre de ces Religieux auxquels elle aurait été donnée plus ou moins longtemps après leur établissement à Hyères, qui, suivant Papon (Histoire de Provence), n'aurait eu lieu qu'en 1290.

L'architecture de cette église remonte certainement au XIIe siècle ; elle indique le passage du plein cintre, à l'ogive. C'est la lutte de la forme romane contre le prétendu gothique qui venu du midi, monta vers le nord, pour retourner de nouveau vers l'orient où il avait pris naissance.
D'ailleurs une note ajoutée au bas d'un acte de donation de 1330 (Gallia Christiana, volume 1), émané d'un « Rossolin de Fos, gouverneur du château d'Hyères », et dans laquelle il est dit que Guillaume de Fos, aïeul de Rossolin, a été enterré dans l'église des Templiers d'Hyères », tranche la question.

Il demeure ainsi prouvé que l'église dite des Cordeliers, aurait été construite en réalité par les Templiers, vers l'époque que nous avons indiquée. Une disposition architecturale particulière, dont nous avons déjà parlé ailleurs, viendrait encore à l'appui de cette opinion ; c'est que le chœur fait face au levant ; or, à cette époque, il n'y avait que les églises construites par les Templiers qui présentassent cette disposition, qui leur rappelait l'orient et leur origine. Les autres églises n'avaient pas cette orientation : témoin l'église Saint-Paul d'Hyères, dont le chœur est tourné au couchant ; l'église des Récollets qui offrait la même disposition, l'ancienne paroisse de Saint-Pierre, dont le chœur était tourné au nord.

Les Chevaliers de l'ordre de Malte, successeurs des Templiers, avaient conservé à Hyères des biens territoriaux considérables ; ainsi, en 1698, leur commanderie de Beaulieu, près de Solliès, y possédait encore plus de 250 hectares de terres cultivées ; et, en outre, au quartier de Sauvebonne, des collines boisées d'une grande étendue. Ils étaient de plus créanciers d'une somme de 4,200 livres sur la ville d'Hyères qui leur en payait l'intérêt.

Il est plus que probable que les Cordeliers ne vinrent s'établir à Hyères que peu de temps avant la destruction de l'ordre des Templiers, c'est-à-dire, vers 1290. Plus tard, ils se firent donner l'église des Templiers, par les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, héritiers de ces derniers.
Cette église était contigu? au terrain sur lequel les habitants d'Hyères avaient bâti aux Cordeliers un couvent, au-devant duquel se trouvait un jardin entouré de murs, qui est la place de la République aujourd'hui.
Sources: A. Denis. Hyères ancien et moderne, promenades pittoresques, scientifiques et littéraires sur son territoire, ses environs et ses îles, pages 312 à 315. IVe édition. - Bnf

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