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Mémoire sur les opérations financières des Templiers

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VI-Rapports financiers des Templiers avec les rois de France

Pendant plus d'un siècle, l'histoire du trésor du Temple à Paris est intimement liée à l'histoire des finances du royaume. Il serait fastidieux d'énumérer tous les textes relatifs à la part que prirent les Templiers à l'administration financière sous les règnes de Philippe-Auguste, de saint Louis, de Philippe le Hardi et de Philippe le Bel ; je me bornerai à produire les plus significatifs.

Pour point de départ je prendrai le testament de Philippe-Auguste, auquel il faut demander les premiers mots de l'histoire de la plupart de nos institutions administratives. En partant pour la croisade, le roi ordonna que les deniers reçus pour lui pendant son absence seraient portés au Temple, que registre en serait tenu par un clerc nommé Adam et qu'on les enfermerait dans des coffres à plusieurs clefs, dont une serait gardée par les Templiers et les autres par les régents (1). Dans le compte des revenus du roi en 1202, le Temple est indiqué à chaque page comme le trésor central auquel arrivent les excédents de recette des prévôtés ou des bailliages et d'où sortent les fonds nécessaires pour solder les dépenses non acquittées par les fonctionnaires locaux. Frère Haimard y figure constamment comme chargé du service de la trésorerie (2). On trouvera dans le chapitre suivant la biographie de ce templier, qui fut l'un des ministres les plus actifs et les plus considérés de Philippe Auguste.

Le compte des revenus du roi pour le terme de la Toussaint 1217 mentionne le payement fait par le Temple d'une somme de 400 livres dont le cellérier de Paris avait eu besoin pour faire face aux dépenses de sa charge (3).

Nous avons peu de renseignements sur les finances de Louis VIII. Du testament qu'il fit au mois de juin 1226 il semble résulter qu'il avait son trésor au Louvre. « Nous donnons, dit-il, à notre fils qui nous succédera, pour la défense du royaume, tout ce que nous avons dans notre tour de Paris, près de Saint-Thomas, en or, en argent et en espèces monnayées» (4).

Sous le règne de saint Louis, le trésor royal est au Temple. Notre regretté et vénéré maître M. de Wailly, qui a le premier fait sortir du chaos l'histoire financière de la France au XIIIe siècle, avait d'abord supposé que le trésor du Temple était simplement une caisse de service, distincte de la caisse centrale (5) ; c'est le système auquel s'est arrêté M. Boutaric (6). Mais un examen plus approfondi des documents contemporains amena M. de Wailly à changer d'avis et à considérer le Temple comme le véritable trésor royal (7). Il me semble impossible de ne pas adopter cette dernière opinion, qui est conforme à toutes les pièces authentiques de l'époque. Je vais indiquer celles qui sont les plus faciles à vérifier.

En 1227, le clergé de la province de Sens s'étant engagé à payer annuellement pendant quatre ans, pour l'entreprise de l'Albigeois, une somme de 1,500 livres parisis, il fut décidé que le payement s'en ferait en deux termes chaque année, à Paris, au Temple (8).

Thibaud de Chartres, Jean Poupin et Amauri Poulain tirèrent du Temple un notable parti de l'argent qui fut dépensé en 1231 dans la campagne de Bretagne (9).
En 1234, pendant une période d'environ quatre mois, le Temple fournit une somme de 23,504 livres 14 sous parisis pour les dépenses du roi (10). Sur le compte des prévôts du terme de l'Ascension 1234, nous voyons qu'on demanda au Temple les fonds nécessaires pour la garde des châteaux de Melun, de Nogent et de Montargis, pour l'atelier de Melun, pour les gages des forestiers de Paucourt et d'Orléans, pour les travaux que dirigeait le concierge de Saint-Germain-en-Laye (11).

Un compte royal de l'année 1238 mentionne des encaissements nombreux et considérables faits au nom du roi par le Temple, notamment les suivants: 1,000 livres, du maire de Beauvais ; 344 livres 6 sous 6 deniers, de la régale d'Orléans ; 2,487 livres, de la régale de Beauvais ; 800 livres, du comte de Bar ; 670 livres 12 sous 7 deniers, de la régale de Châlons ; 319 livres 11 sous, de la vente des garnisons de Champtoceaux (12).

Du 11 mai au 19 septembre 1239, Guillaume de Bray, chargé de la dépense de l'hôtel du roi, retira du Temple, en trente-six payements successifs, la somme de 35,200 livres (13).
En 1210, s'il fallait en croire des lettres qui circulèrent en Angleterre et que Mathieu de Paris a recueillies, saint Louis, mécontent de l'attitude des Templiers à la bataille de Gaza, leur aurait retiré la garde de son trésor (14). Comme Lenain de Tillemont (15) était déjà porté à le supposer, il est fort douteux que ce renseignement soit exact. On en pourra juger d'après les textes que nous allons analyser.

Le prix des carreaux que saint Louis fit acheter à Gênes en octobre 1247 devait être acquitté à Paris au Temple, ou bien à Aigues-Mortes, lors de l'embarquement des croisés (16). L'année suivante, c'est au Temple que le commissaire chargé de préparer l'embarquement et la traversée du roi prenait des fonds (17).

Saint Louis, quand il campait devant Damiette, procurait de l'argent à ses compagnons en remettant à des marchands de Sienne des lettres de change dont le montant était payable au Temple de Paris dans un délai de cinq mois (18).
Sur les tablettes du chambellan Jean Sarrasin on suit le mouvement des fonds entre le trésor du Temple et les différents services de la maison du roi. Ce mouvement portait sur des sommes très considérables. Pour une période de vingt et un mois, du 10 février 1266 au 8 novembre 1267, Jean Sarrasin reçut du Temple des sommes dont le total monta à 84,392 livres 1 sou 6 deniers (19).

Suivant un acte du 3 décembre 1259, le payement d'une somme de 15,000 marcs due par saint Louis à Henri III devait s'effectuer au Temple de Paris, deux mois après que la dette serait devenue exigible (20).
En 1261, le Temple fournissait l'argent nécessaire à la dépense de Philippe fils aine du roi (21).
Le 9 mars 1267 (n. st.), saint Louis prit à sa charge une somme de 4,400 livres tournois que devaient emprunter, pour les besoins de la Terre-Sainte le patriarche de Jérusalem, Geoffroi de Sergines et Erard de Valeri ; l'obligation du roi était consignée dans huit pièces différentes, véritables lettres de change, dont chacune représentait une coupure de 300, de 400, de 600, de 700 ou de 800 livres ; le remboursement devait en être fait au Temple à Paris, dans la quinzaine du jour où la lettre serait présentée (22).

En 1269 le Temple faisait face aux dépenses du comte de Nevers, de la reine Marguerite et des enfants du roi (23). Le 27 août de cette année, Edouard, fils aîné du roi d'Angleterre, auquel saint Louis avait avancé 70,000 livres tournois, promit de s'acquitter en versant au Temple de Paris des annuités de 10,000 livres assignées sur les produits du péage de Bordeaux (24).

Avant de quitter le règne de saint Louis, nous devons faire remarquer deux notables particularités de l'administration des finances royales au Temple: la première, c'est l'usage d'y faire siéger les officiers qui recevaient et vérifiaient les comptes ; la seconde, c'est l'extension du service des rentes que le roi créait à titre de dotation, de récompense ou d'indemnité, et qui pouvaient passer de main en main, soit par don, soit par vente, soit de toute autre manière.

Que les comptes aient été reçus au Temple sous les règnes de saint Louis, de Philippe le Hardi et de Philippe le Bel, c'est ce qui résulte clairement des textes suivants:
1° Charte de Jean de Nemours, en mai 1256: « In bursa domini régis Francie in compotis Ascensionis Domini in Templo Parisius» (25).
2° Charte de saint Louis, en décembre 1269: « In compotis nostris Omnium sanctorum Parisius apud Templum» (26).
3° Testament de Philippe le Hardi, en 1270, dans lequel sont désignés les conseillers: « propter scacarios et propter compotos Templi et alios compotos regni nostri faciendos» (27).
4° Arrêt du Parlement rendu en 1272: « Parisius, in compotis Ascensionis apud Templum» (28).
5° Compte ainsi intitulé: « Compotus Henrici de Campo Repulso clerici et Johannis de Atyes, custodis regalium Aurelianensium, factus apud Templum in compotis Candelose anno Domini M CC LXXX» (29).
6° Une des compilations qui nous ont conservé des fragments du registre de Nicolas de Chartres mentionne, pour l'année 1283: « deux arrestz donnés es comptes de la Toussains au Temple» (30).
L'un de ces arrêts, dont le texte nous est parvenu, se termine par une date ainsi conçue: « Datum Parisius, apud Templum, in compotis Omnium sanctorum, inter inquestas expeditas in parlamento quindene Pentecostes, anno Domini millesimo ducentesimo octogesimo tercio » (31).
7° Lettre d'Edouard Ier, roi d'Angleterre, datée du 25 avril 1289: « Philippo, Dei gratia Francie régi, et discretis viris per eundem dominum regem assignatis ad compota regni Francie apud Templum Parisius audienda » (32).
8° Charte de Gautier Bardin, bailli de Vermandois, datée de l'assise de Péronne, en novembre 1298: « de l'auctorité et de l'assentement de nos seigneurs et nos maistres tenans les contes à Paris au Temple, au terme de la feste de Tous sains, l'an de grâce M CC LXXXXIII » (33).
Quant aux rentes assignées sur le Temple, il suffira d'indiquer un certain nombre d'actes relatifs à la constitution, à la suppression ou à la transmission de ces rentes:
1227. Philippe, comte de Boulogne, reçoit du roi une rente viagère de 6,000 livres tournois payable au Temple à Paris (34).

1256. Jean de Nemours cède à l'abbaye de Barbeaux une rente de 20 livres parisis sur la bourse du roi au Temple (35). Le roi approuve ce transport (36).
1259. Etienne de Mont-Saint-Jean reçoit de saint Louis une rente de 300 livres parisis sur le Temple de Paris, comme indemnité pour l'abandon du château de la Ferte-Alais (37). En 1270, il vendit la moitié de cette rente à Jean Sarrasin, chambellan du roi (38).
1259. Saint Louis donne à Pierre de Fontaines, chevalier, 50 livres parisis de rente sur le Temple (39).
1260. Saint Louis donne à l'Hôtel-Dieu de Paris 10 livres parisis de rente sur le Temple (40).
1266. Agnès, dame de Bourbon, assigne à Robert, comte de Dreux, une rente de 200 livres sur le Temple (41).
1270. Saint Louis donne aux aveugles de Paris 30 livres parisis de rente sur le Temple (42).
1277. Philippe le Hardi donne à son frère Robert, comte de Clermont, une rente viagère de 4,000 livres tournois sur le Temple (43).
1281. Philippe le Hardi convertit en rente perpétuelle la rente viagère de 50 livres tournois que Guillaume Granche prenait sur le Temple (44).
1282. Pierre, comte d'Alençon, assigne à sa femme une partie de la rente de 2,000 livres parisis que saint Louis, son père, lui avait donnée sur le Temple (45).
1284. Philippe le Hardi assoit provisoirement sur le Temple de Paris une rente de 5,000 livres parisis pour le douaire de sa belle-fille Jeanne, reine de Navarre (46).
1286. Au douaire que Jeanne de Châtillon avait sur le domaine de Manves, Philippe le Bel substitue une rente viagère de 500 livres sur le Temple (47).
— La même dame, un peu auparavant (juillet 1286), avait vendu au roi le comté de Chartres, moyennant une rente de 3,000 livres tournois sur le trésor royal au Temple (48).
1287. Philippe le Bel assigne aux chapelains de la Sainte-Chapelle 10 livres tournois de rente sur le Temple (49).
1287. Philippe le Bel porte à 500 livres tournois la rente viagère de 300 livres que Philippe le Hardi avait constituée sur le Temple au profit de Ferri, duc de Lorraine (50).
1291. Jeanne, comtesse d'Alençon et de Blois, lègue à Blanche, fille du roi, 500 livres de rente sur le Temple (51).
1294. Marie, reine de France, donne aux Chartreux de Vauvert une rente de 30 livres parisis à prendre au Temple sur les rentes qui lui avaient été assignées en douaire (52).
1304. Philippe le Bel donne à Jean d'Oyselier, seigneur de Flagi, une rente de 50 livres tournois sur le trésor du Temple (53).
Après cette digression sur l'audition des comptes royaux au Temple et sur le service des rentes dans le même établissement, je reprends l'exposé des rapports financiers de la royauté française avec les Templiers au point où je l'avais laissé, c'est-à-dire à la mort de saint Louis.

Sous le règne de Philippe le Hardi, le trésor resta au Temple. La reine mère, Marguerite de Provence, parle, dans deux chartes, de 200 livres parisis de rente que son fils l'avait autorisée à aumôner et qui étaient payables soit au Temple, soit dans un autre lieu où le trésor royal serait déposé (54).

Philippe le Hardi, aussitôt après la mort de son père, avant de rentrer en France, prit deux mesures relatives au service de la trésorerie. Le 2 octobre 1270, il déclarait, dans un acte solennel, que l'argent non employé par Pierre de la Broce aux affaires du royaume serait déposé et gardé au Temple à Paris (55). Deux jours après, il prescrivait aux régents du royaume de faire acquitter au Temple les sommes ordonnancés par des lettres royales (56).

Le parlement de l'Ascension 1272 enjoignit à tous les baillis d'envoyer sans délai au Temple tout l'arriéré de leurs dettes (57).
— Par une lettre du 24 avril 1272, Philippe le Hardi certifia que, sur la présentation de cette lettre et d'une quittance du pape, une somme de 5,000 marcs serait payée par le trésorier du Temple à Paris (58).
En 1276, le Temple déboursa 7,300 livres 5 sous tournois pour les frais du voyage de l'infant d'Aragon (59), 2,724 livres 14 sous 6 deniers pour les dépenses de Robert de Clermont et 1,791 livres 14 sous 6 deniers pour celles des enfants du roi élevés au Louvre (60).
La même année, il fut chargé d'encaisser 4,000 livres tournois dues par l'entrepreneur de la monnaie de Paris et le montant des contributions imposées à des évêques, à des abbés et à des communes pour l'ost de Navarre (61).

L'établissement de la domination française en Navarre entraîna des dépenses de toute nature, que supporta le trésor du Temple. C'est de là que sortaient les grosses pensions données par le roi à Jean Nunez (62). On en tira l'argent nécessaire pour défrayer les députés que la ville de Pampelune envoya à la cour (63).

Le 17 février 1277 (n. st.), quand Philippe le Hardi donna pouvoir à Eustache de Beaumarchais, gouverneur de Navarre, d'emprunter 15,000 livres tournois, il s'engagea à les faire rendre par le Temple à Paris, dans la quinzaine qui suivrait la demande de remboursement (64).

Sur le vu d'une cédule du Temple, Gautier Bardin, bailli de Vermandois, reconnut, au mois de février 1277 (n. st.), que l'abbesse de Sainte-Elisabeth de Genlis avait acquitté les droits d'amortissement pour les acquêts faits par elle depuis trente ans dans la prévôté de Chauny (65).

Ce fut au Temple que, le 23 mai 1279, Edouard Ier, roi d'Angleterre, promit de payer une somme de 6,000 livres parisis pour le rachat du comté de Ponthieu (66).
Aux comptes royaux de l'Ascension et de la Toussaint 1282 furent portées des sommes considérables dont le payement avait été assigné sur le Temple et qui s'élevèrent à 69,400 livres tournois (67).
— Le Temple encaissait alors l'argent recueilli par le commissaire chargé d'exploiter pour le roi les mortes mains et les formariages (68).
Les tablettes de Pierre de Condé (69), qui se rapportent aux années 1282-1286, font voir que, sous le règne de Philippe le Hardi comme sous celui de saint Louis, le trésor du Temple fournissait la meilleure partie des fonds nécessaires pour la dépense de l'hôtel royal.

Cela résulte surtout de la dernière partie, dite « le tor de table", des tablettes que Pierre de Condé tenait sous la forme de journal et dont il suffit de transcrire ici quelques lignes pour montrer comment le préposé à la dépense de l'hôtel se procurait l'argent exigé par les besoins journaliers de sa charge:
Templum de termino Ascensionis octogesimo quarto.
Johannes de Castellario, per litteram factam Parisius, jovis ante Cineres (17 février 1284), 3,000 livres ad misias Candelosae praeteritae.
A Templo, per litteram factam die Cinerum (23 février 1284), 3,000 livres per Marcellum.
Item, Johannes de Castellario, per litteram factam Parisius, die sancti Maihyae (25 février 1284), 1,200 livres ad misias Candelosae prasteritae.
Item, a Templo, per litteram factam Parisius, die martis post Brandones (29 février 1284), 2,000 livres per Marcellum.
Item, a Templo, per litteram factam Parisius, dominica qua cantatur Reminiscere (5 mars 1284), 3,000 livres, per eumdem.
Item, a Templo, per litteram factam Parisius, lunae ante mediam quadragesimam (13 mars 1284), 3,000 livres (70).
Philippe le Bel introduisit de profondes modifications dans le service de la trésorerie royale ; mais le trésor du Temple continua à fonctionner dans les mêmes conditions que par le passé, au moins pendant les premières années du règne.

Le Temple fournit la somme de 28,160 livres 72 sous 1 denier parisis, à laquelle s'élevèrent les frais du sacre du nouveau roi (71).
Le compte des baillis de la Toussaint 1285 nous montre comment le Temple suppléait à l'insuffisance des caisses particulières, quand les comptables ne pouvaient pas équilibrer leurs dépenses avec leurs recettes (72) ; comment aussi le trésorier du Temple faisait effectuer des payements en province par les baillis (73). Il y a également trace d'encaissements considérables faits par les Templiers (74).

Dans cet ordre d'idées, le document le plus instructif qui puisse être cité est un compte de la Chandeleur 1287 (février 1288, nouveau style), dont l'original nous a été conservé par Gaignières (75) et qui prouve qu'à cette date l'administration des finances royales était encore à peu près entièrement entre les mains des Templiers. Nous les y voyons prendre part à toutes les opérations de trésorerie. Ainsi:
1° Ils fournissent aux baillis du roi les sommes nécessaires pour achever, quand il y a lieu, de faire face aux dépenses locales (76).
2° Ils encaissent le produit de la taille des juifs d'Auvergne (77), de différentes sénéchaussées (78), du comté de Chartres, de celui de Champagne (79), des monnayages de Sommières et de Paris (80), du dixième levé pour les affaires du royaume d'Aragon (81).
3° Ils recouvrent diverses sommes dues, léguées ou restituées au roi (82) .
4° Ils alimentent la caisse où se réglaient les dépenses de l'hôtel du roi et des princes (83).
5° Ils acquittent une partie des rentes, des pensions, des gratifications et des gages dont les finances royales étaient grevées (84).
6° Ils avancent l'argent que le roi prêtait à sa grand'mère (85) et à plusieurs barons (86).
7° Ils soldent les frais de diverses missions diplomatiques ou autres (87), telles que le voyage de Goubert de Helleville, chevalier, envoyé par Philippe le Bel, avec deux clercs et un arbalétrier, auprès du roi des Tartares (88).
8° Ils subventionnent les partisans de la France dans le royaume de Navarre (89) et payent les gens de guerre qui servaient dans ce pays (90).
9° Ils remboursent les sommes prêtées par des banquiers italiens (91) et celles que le roi, dans les moments critiques, obligeait ses sujets à lui prêter (92).
La caisse du Temple est souvent mentionnée dans les comptes de Cepperello Diotaiuti da Prato, banquier italien, receveur des deniers royaux en Auvergne pendant les années 1288 et 1289 (93).
Le produit du dixième que Philippe le Bel fut autorisé en 1289 à lever sur les maisons de l'ordre de Cîteaux, et qui s'éleva à 81,000 livres tournois, fut tout entier versé au Temple ; l'argent d'un autre dixième imposé au même ordre fut livré partie à une compagnie de banquiers italiens, partie au Temple (94).
Le 29 septembre 1290, le roi ordonna au sénéchal de Carcassonne d'envoyer au Temple de Paris les sommes qu'il pourrait tirer de la taille des juifs (95).
— En 1291, la ville de Reims versa au Temple 1,546 livres 13 sous 4 deniers dont elle était restée redevable pour le sacre du roi (96).
Suivant une lettre adressée le 26 mai 1291 par le roi au sénéchal de Carcassonne et de Béziers, ce fut au Temple que dût être porté en 1291 l'argent du dixième (97). Il s'y trouvait alors 1,800 livres tournois pour la part à laquelle avait été imposé l'archevêque de Tours, récemment décédé (98).

Le compte de la Chandeleur 1293 (n. st.) indique les sommes que le Temple déboursa pour payer des missions accomplies à l'étranger par les mandataires du roi: un voyage fait en Espagne jusqu'à Séville, par Jean de la Ferté, archidiacre de Bruges, et deux voyages à Gênes de Robert, comte d'Artois (99).

Le 12 septembre 1303, les gens du roi mandent à l'évêque de Maguelonne d'envoyer le produit du dixième au Temple de Paris (100).
— Le 7 janvier 1304 (n. st.), le sénéchal de Poitou reçut un ordre pareil pour l'argent provenant des bénéfices ecclésiastiques dont les titulaires avaient quitté le royaume (101).
Des tablettes, dont les feuillets sont partagés entre la Bibliothèque nationale et la bibliothèque de Reims, prouvent que le Temple intervenait encore en 1303 et 1304 dans le règlement des dépenses de l'hôtel royal (102).
En janvier 1305 (n. st.), Philippe le Bel faisait payer par le Temple les gages des gens de guerre qui avaient servi dans les établies de Saint-Omer et de Calais (103).
Beaucoup d'entrées et de sorties de deniers sont portées au nom du Temple sur un compte des bailliages et des prévôtés de France de l'année 1305 (104).
— C'est sur le Temple que furent prises les dépenses des maîtres de l'échiquier de Pâques 1305, qui montèrent à 521 livres 19 sous tournois.
— celles des enfants de la Sainte-Chapelle, depuis le 9 mai 1304 jusqu'au 26 juin 1305.
— celles de maître Denis de Sens, que le roi envoya successivement à Toulouse, à Cîteaux et dans la province de Reims ;
— celles de Jean de Saint-Germain, chargé des messageries et des menus frais de la Chambre des comptes.
— celles de frère Itier de Nanteuil, prieur des hospitaliers en France, qui, par ordre de Philippe le Bel et pour préparer l'élection du successeur de Benoît XI, séjourna à Pérouse du 3i janvier au 29 avril 1305.
— celles, enfin, d'un forestier préposé au transport d'engins fabriqués dans les forêts de Cuise, d'Ourscamp et de Beaulieu (105).
Le 20 septembre et le 4 octobre 1305, des ordres pressants furent expédiés en Poitou pour faire acheminer d'urgence sur le Temple de Paris tout l'argent provenant de la levée du dixième et des autres impositions (106).

Nous sommes arrivés à la veille de ce tragique et mystérieux événement, véritable coup d'Etat, qui supprima brusquement un riche et puissant ordre religieux, dont l'influence se faisait encore plus sentir dans le monde politique que dans l'Eglise. Philippe le Bel n'avait pas attendu jusque-là pour soustraire aux Templiers au moins une partie de l'administration de ses finances. Du temps de Philippe Auguste, de saint Louis et de Philippe le Hardi, le trésorier du Temple paraît avoir seul dirigé le service de la trésorerie royale. Philippe le Bel lui adjoignit des fonctionnaires civils dont il avait le choix et qui étaient particulièrement investis de sa confiance. Les trésoriers royaux du Temple figurent expressément dans plusieurs mandements de Philippe le Bel des années 1304, 1305 et 1306 (107).

Une mesure plus radicale et plus hardie consista dans l'institution d'un second trésor placé au Louvre et relevant uniquement du roi. Nous ignorons jusqu'ici la date à laquelle il fut créé (108) ; mais nous le voyons normalement fonctionner depuis 1290, sans qu'on puisse déterminer s'il y eut un partage régulier d'attributions entre le Temple et le Louvre (109), ou bien si, comme c'est assez vraisemblable, les versements étaient reçus et les payements effectués par l'un ou par l'autre trésor, suivant que le roi et ses ministres le trouvaient à propos. Cette dernière hypothèse semble confirmée par les textes les plus anciens que je puis citer sur l'organisation et le service du trésor du Louvre.

Le 7 janvier 1296 (n. st.), le Louvre reçut en prêt de Jean de Marie, bailli de Bourges, une somme de 1,000 livres, qui lui fut seulement rendue le 4 janvier 1299 (n. st.), (110).
— Les trésoriers du roi au Louvre sont mentionnés deux fois, le 10 avril et le 11 mai 1296, dans le Journal du Temple qui sera inséré à la suite du présent mémoire (111).
— M. de Wailly a publié quelques morceaux du compte des trésoriers du Louvre pour le terme de la Saint-Jean 1296 (112), et M. Julien Havet a donné en entier celui du terme de la Toussaint de la même année, qui est conservé en original au Musée Britannique (113).
En 1297, pour la guerre entreprise contre les Anglais, on trouva au trésor du Louvre environ 200,000 livres tournois (114).
— Cette année, le roi donna à Robert, comte de Boulogne, une rente de 1,000 livres à prendre sur le trésor du Louvre (115).
En 1298, les receveurs du Louvre donnèrent 16 livres à Jean de la Taille, commissaire député dans le ressort de la prévôté de Paris sur le fait des monnaies prohibées (116).
Le 8 avril 1299 (n. st.), le trésorier du Temple se fit rembourser par les trésoriers royaux du Louvre, l'abbé de Jouy et ses compagnons, 340 livres tournois dues pour un prêt fait à Sicard de Lastic, sénéchal de Carcassonne (117).
D'après le compte de la Toussaint 1299, ce fut le trésor du Louvre qui fournit l'argent nécessaire pour les travaux de Poissy (32,600 livres parisis).
— pour le passage en Angleterre de la reine Marguerite et pour l'accomplissement de nombreuses missions en France et à l'étranger: notamment celles de G. Bonnet, trésorier d'Angers, à l'échiquier de Normandie et en Champagne.
— de maître Pierre de Belleperche, à l'échiquier, aux jours de Champagne, en Angleterre et à Vaucouleurs.
— de maître Pierre de Flavigni, à la cour de Rome.
— de maître Jean de la Forêt, en Angleterre.
— de Jean de Rougemont, chevalier, à Rome, en compagnie d'un chevalier anglais.
— de maître Guillaume du Rieu (de Rivo), en Angleterre.
— de Mathieu, sire de Montmorency, à Neufchâteau en Lorraine, pour conférer avec les ambassadeurs allemands.
— de Jean de Montigni, près du duc de Bourgogne.
— et enfin de maître Pierre de Monci et maître Philippe le Convers, à la cour du roi d'Allemagne (118).
En 1302, le Louvre encaissa les finances levées dans les vicomtes de la Basse-Normandie pour l'ost de Flandre (119).
Un compte de l'année 1304-1305 mentionne des payements faits par le Louvre en 1301 à maître Pierre de Micourt, trésorier de la Sainte-Chapelle, à maître Gilles de Remin, qui avait été envoyé à Rome, en 1297, avec Gilles Aicelin, archevêque de Narbonne, J., archidiacre de Rouen, et Pierre Flote ; au même, pour le voyage qu'il fit à Cahors, à l'occasion de l'élection de l'évêque Raimond Pauchelli ; au même, pour les enquêtes qu'il alla faire à Toulouse, en 1301, avec le vidame d'Amiens et l'archidiacre d'Auge (120).

Philippe le Bel se servit donc concurremment du trésor du Temple et du trésor du Louvre à partir de l'année 1296. Nous verrons plus loin comment une partie du service de la trésorerie royale continua à fonctionner au Temple après la suppression de l'ordre et comment il fallut recourir à des transactions pour liquider les opérations financières auxquelles les Templiers avaient été employés pour le compte du roi.
Sources: Léopold Delisle. Mémoires de l'Institut national de France, Académie des inscriptions et belles-lettres. Mémoire sur les opérations financières des Templiers. Paris 1889. BNF

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Notes

1 — « Singuli habeant singnlas claves de singulis archis in quibus reponetur averum nostrum in Templo, et Templum unam". testament de Philippe-Auguste, conservé dans l'histoire de Rigord, édition de François Delaborde, tome I, page 103.
2 — Ce compte a été publié par Brussel, à la fin de son « Usage des fiefs", t. Il, p. cxxxixccx.
3 — « Cellerarius Parisius. De Templo, IIII° libras". Brussel, Usage des fiefs, tome II, page 1035, note.
4 — Teulet, Layettes du Trésor des chartes, tome II, page 54, col. 2, n° 1710.
5 — Addition au Mémoire sur les tablettes de cire conservées au Trésor des chartes ; Bibliothèque de l'École des chartes, 3e série, tome I, page 395.
6 — Boutaric, La France sous Philippe le Bel, p. 229.
7 — Voyez l'avertissement mis en tète d'un compte de l'année 1239, dans le Recueil des historiens, t. XXII, p. 584.
8 — « . . .Solutio. . . fiet Parisius apud Templum". Teulet, Layettes du Trésor des chartes, tome II, page 133, col. 2, n° 1942. Voyez aussi Vaissète, Histoire générale de Languedoc, édition Molinier, t. VIII, col. 869.
9 — Compte de l'année 1231, publié dans le Recueil des historiens, t. XXI, p. 226.
10 — Compte de l'année 1234, ibid., publié dans le Recueil des historiens, t. XXI, p. 227.
11 — Ibid., publié dans le Recueil des historiens, t. XXI, p. 578.
12 — Ibid., publié dans le Recueil des historiens, t. XXI, p. 2 54, 255 et 259.
13 — Compte de l'année 1234, publié dans le Recueil des historiens, t. XXII, p. 585.
14 — « Dominus rex Franciae amovit omnem thesaurum suum a Templo, quoniam Templarii nec Hospitalarii voluerunt Francos in hoc discrimine adjuvare". Chronica majora, éd. Luard, t. IV, p. 2 5. Historia Anglorum, éd. Madden, tome II, page 433.
15 — Vie de saint Louis, tome II, page 362.
16 — Jal, Mémoire sur quelques documents génois relatifs aux deux croisades de saint Louis (Paris, 1842, in-8°), p. 18.
17 — Compte de l'année 1248, dans le Recueil des historiens, t. XXI, p. 2 83.
18 — De Laborde, Layettes du Trésor des chartes, t. III, p. 81, 84, 85 et 576, n° 3801, 3821, 3823 et 3875.
19 — Tablettes de Jean Sarrasin, $ 193-198 ; dans le Recueil des historiens, t. XXT, p. 347-351.
20 — Ch. Bémont, Simon de Monifort, comte de Leicester, p. 330 et 331.
21 — Compte de la Toussaint 1261, dans le Recueil des historiens, t. XXII, p. 746.
22 — Actes publiés par M. Servois, Bibliothèque de l'Ecole des chartes, 4e série, t. IV, p. 126-128.
23 — Recueil des historiens, tome XXII, page 750 et 751.
24 — Rymer, nouvelle édition, tome I, page 481. La lettre de saint Louis relative à ce prêt a été publiée par Samuel Bentley, dans Excerpta historica, p. 268.
25 — Charte du mois de mai 1256, publiée à l'Appendice, n° IX, d'après le Cartulaire de Barbeaux, fol. 248. Comparez une charte de saint Louis, du mois de juin 1256, publiée par le marquis de Laborde, dans Layettes du Trésor des chartes, T. III, p. 306, n° 4265.
26 — De Laborde, Layettes du Trésor des chartes, t. III, p. 499, n° 4568.
27 — Ordonnances, tome I, page 295, à la date du 2 octobre 1270.
28 — Olim, tome I, page 398.
29 — Bibliothèque nationale, collection Moreau, vol. 204, fol. 113.
30 — Boutaric, Actes du parlement, tome I, page 386, n° 526 de l'Essai de restitution d'un volume perdu des Olim.
31 — Boutaric, Actes du parlement, tome I, page 385, n° 521 de l'Essai de restitution d'un volume perdu des Olim.
32 — Rymer, nouvelle édition, tome I, page 708.
33 — Bibliothèque nationale, collection Moreau, vol. 212, fol. 96.
34 — Charte du mois de mars 1227 ( n. st. ), publiée par Teulet, Layettes du Trésor des chartes, tome II, page 119, n° 1920.
35 — Charte du mois de mai 1256, publiée à l'Appendice, n° ix, d'après le Cartulaire de Barbeaux, fol. 248.
36 — De Laborde, Layettes du Trésor des chartes, t. III, p. 306, n° 4265.
37 — De Laborde, Layettes du Trésor des chartes, t. III, p. 485,n°4550.
38 — Du Chesne, Histoire de la maison de Vergy, preuves, p. 172.
39 — De Laborde, Layettes du Trésor des chartes, t. III, p. 499, n° 4568.
40 — « . . . Apud Templum Parisius, de denariis regiis in inicio quadragesime". Lecoy de La Marche, Recueil de chartes à l'usage du cours d'histoire de France, Règne de saint Louis (Paris, 1878, in-16), p. 62.
41 — Huillard-Bréholles, Titres de la maison de Bourbon, tome I, page 85, n° 444.
42 — Félibien, Hist. de Paris, t. III, p. 271, col. 1. — Musée des archives départementales, p. 184, n° 91, planche 36.
43 — Huillard-Bréholles, Titres de la maison de Bourbon, T, 1, p. 117, n° 635.
44 — Charte publiée à l'Appendice, n° XVI, d'après l'original conservé à la Bibliothèque nationale, ms. français 26277, fol. 186.
45 — Du Chesne, Hist. de la maison de Chastillon, preuves, p. 71.
46 — Bibl.nat., ms. français 25992, pièce 4. Voyez aussi Musée des Archives nationales, P. 143.
47 — Du Chesne, Hist. de la maison de Chastillon, preuves, p, 71.
48 — Charte de Philippe le Bel, analysée dans Musée des Archives nationales, p. 159.
49 — Tardif, Cartons des rois, p, 367, n° 940.
50 — Pièce publiée à l'Appendice, n° XXVI, d'après l'original conservé à la Bibliothèque nationale, collection de Lorraine, vol. 199, pièce 18.
51 — Du Chesne, Hist. de la maison de Chastillon, preuves, p. 79.
52 — Dubois, Historia ecclesiae Paris, tome II, page 515.
53 — « ... Dileclo nostro Johanni de Oyseler, domino de Flageyo, milili, sui obtentu grati servicii,... damus et concedimus quinquaginta libras turonensium, annui et perpetui redditus, anno quolibet in perpetuum in thesauro nostro apud Templum Parisius, vel alibi ubi thesaurum ipsum reponi contigerit... » Registre 48 du Trésor des chartes, pièce 95.
54 — Doublet, Hist. de l'abbaye de Saint-Denys, p. 928. « Fleureau, Antiquités d'Estampes, p. 139".
55 — « Residuum deponatur Parisius apud Templum". Ordonnances, tome I, page 295.
56 — D'Achery, Spicilegium, edition in-folio, t. III, p. 666.
57 — Ordonnances, tome I, page 296.
58 — Langlois, Le règne de Philippe le Hardi, p. 418 et 419.
59 — Recueil des historiens, t. XXII, p. 755.
60 — Recueil des historiens, t. XXII, p. 756.
61 — Rouleau de la bibliothèque de Rouen, fonds Leber, n° 5646.
62 — « ... Et les prenoit Jehan Loigne au Temple, à Paris, du trésor le roy". Chronique anonyme finissant en 1286 ; Recueil des historiens, t. XXI, p. 93. « La pension de Jean Nunez s'élevait annuellement à la somme de 5,000 livres tournois ; voyez les $$ 79 et 257 du compte de la Chandeleur 1287 (vieux style).
63 — Francisque Michel, Histoire de la guerre de Navarre, p. 546, notes. « Langlois, Le règne de Philippe le Hardi, p. 404.
64 — Lettre de Philippe le Hardi, publiée par Francisque Michel, Histoire de la guerre de Navarre, p. 642, notes.
65 — Hugo, Annales ordinis Premonstrat., t. I, pr, col, DLXXXIII.
66 — Rymer, nouvelle édition, tome I, page 180.
67 — Recueil des historiens, t. XXII, p. 757.
68 — Bibliothèque nationale, collection Clairambault, vol. 473, p. 111.
69 — Recueil des historiens, t. XXII, p. 430 et suivantes, d'après l'original conservé à la Bibliothèque nationale, n° 9021 du fonds latin.
70 — Recueil des historiens, p. 496. L'emploi de ces sommes est indiqué au commencement des mêmes tablettes, ibid., p. 469-471.
71 — « Le couronnement du roy Philippe le Bel fu prins sus le roy par le compte du Temple à la Chandeleur l'an mil CC IIII XX V, et cousta pour tout 23,160 livres 72 sous 1 denier p". Ms. latin 12814 de la Bibliothèque nationale, fol. 213.
72 — « De denariis receplis per Templum pro feodis et elemosinis prapositurae [Parisiensis] perficiendis, 420 livres". Recueil des historiens, t. XXII, p. 624.
73 — « Pro denariis solutis fratribus minoribus de Lochis, de mandato thesaurarii Templi, 20 libras". Recueil des historiens, t. XXII, p. 664.
74 — « Pro dampno quinque quadrigarum ad viginti duos equos, quae fuerunt captae pro denariis ducendis et relentae apud Templum per quinque dies". Ibid., p. 643.
— « Pro mutuis de 3,600 libris apud Aurelianum et Lorriacum recipiendis et Parisius apud Templum adducendis, 20 libras. Ibid, p. 661".
— « Item ballivus [Turonensis], de denariis redditis pro ipso thesaurario Templi, 153, 94 livres 16 sous 11 deniers". lbid, p. 663.
75 — Ce compte est publié à l'Appendice, n° XXVII, d'après l'original conservé à la Bibliothèque nationale dans le ms. français 20683.
6 — $ 3, 8, 46 et 240.
77 — $ 20 et 114.
78 — $ 20, 120 et 122.
79 — $ 20 et 127.
80 — $ 20, 125 et 128.
81 — $ 20 et 129.
82 — $ 10, 81 et suiv.
83 — $ 131-134.
84 — $ 37, 38, 136-212.
85 — $ 55 et 218.
86 — $ 57, 156, 182, 220,
87 — $ 61, 117, 149, 151, 187, 194, 196, 204 et 224.
88 — $ 62 et 226.
89 — $ 78, 245-257.
90 — $ 76, 243, 289 et 290.
91 — $ 64, 67, 69-73, 228, 233, 235-237 et 239.
92 — 75, 242, 273-288.
93 — « Ebbi i quali Noffo paghoe per me nel Tempio di Parigi di xi di magio anno ottanta otto, i quali m'asengno Girardo Cialciata di Kiermonte in dette e di contanti. . . md L. T". (Documenti di ser Ciappelletto, publiés en 1885 par C. Paoli, dans Giornale storico, IV, 346.)
— « Ebbi i quali Rinieri Iacopi paghoe per me nel Tempio di XVII di novenbre (1289) per la taglia de Giudei d'Alvernia a d. diciotto per livra di quello k'era la taglia, LXXII Livres, XIIII sous, II deniers". (Ibid., 350.)
— « Diedi i quali ricevette Noffo per me dal balio d'Alvernia nel Tempio di Parigi, fuoro per Guiliemo Alamella, DC XXV livres tournois". [Ibid., 352.)
94 — Recueil des historiens, tome XXI, p. 532.
95 — Vaissète, Histoire générale de Languedoc, édition Molinier, t. X, col. 250.
96 — Varin, Archives administratives de Reims, tome I, page 1051.
97 — Bibliothèque nationale, collection Doat, vol. 7, folio 224.
98 — Beugnot, Olim, tome II, page 311.
99 — « Compotus dominiJohannis de Feritate, arcbidiaconi Brugiarum, dévia Hyspanie usque Sibiliam. Recepta. De debito suo, quod erat in magnis partibus, 158 livres, 3sous, 10 deniers. De Templo ad Ormnes sanctos XCII°, 100 livres tournois. De receptore Navarre, 300 livres tournois.
De receptoribus Tholose, 100 livres tournois......
Compotus domini comitis Atrebatensis Roberti, de expensis quas fecit in duabus viis Januensibus, quarum primam non perfecit. Recepta. De Templo ad Candelosam presentem, 7,000 livres tournois. in duabus partibus". Rouleau original à la Bibliothèque. nationale, ms. latin 9018, pièce 9 , fol. 31.
100 — Vaissète, Histoire générale de Languedoc, éd. Mobilier, t. X, col. 417.
101 — Guérin, Recueil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la grande chancellerie, tome I, page 6 , d'après le registre 35 du Trésor des chartes.
102 — Recueil des historiens, t. XXII, p. 535-542.
103 — Mandements de Philippe le Bel, du 14 et du 19 janvier 1305 (n. st.), à la Bibliothèque nationale, collection de Clairambault, vol. CX, p. 856,9, et vol, XXVIII, p. 2101.
104 — Original conservé à la Bibliothèque nationale, rouleaux de Baluze, n° 2 (n° 695 des chartes de Baluze, dans le volume CCCXCIV de la collection).
105 — Voir les mêmes extraits.
106 — Mandements du 20 septembre et du 4 octobre 1305, publiés, d'après le registre 36 du Trésor des chartes, par Guérin, Recueil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la grande chancellerie, tome I, page 13-15.
107 — Mandement du 7 janvier 1304 (n. st.), dans lequel on lit ces mots: « Mittas thesaurariis nostris Parisius apud Templum". (Guérin, Recueil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la grande chancellerie, tome I, page 6.)
— Mandement du 4 octobre 1305, publié ibid., p. 14, dans lequel il est enjoint de faire savoir « dilectis et fidelibus thesaurariis nostrisTempli Parisiensis » le jour et l'heure où aura été reçu ledit mandement.
— Trois mandements du 14 et du 19 janvier 1305 et du 6 novembre 1306, publiés d'après les originaux de la collection Clairambault (vol. CX, p. 8569, et vol. XXVIII, p. 2101) et du ms. français 25697, pièce 33.
108 — Boutaric (La France sous Philippe le Bel, p. 230) pensait que, dès l'an 1290, le Louvre, en règle générale, devait avoir été plus spécialement la caisse de l'Etat.
109 — Contrairement à l'opinion de Boutaric, M. Havet a fait remarquer avec justesse que le trésor du Louvre n'était pas uniquement destiné à subvenir aux dépenses de l'Etat et celui du Temple aux dépenses de la maison du roi ; Bibliothèque de l'Ecole des chartes, année 1884, p. 239.
110 — Cédule publiée à l'Appendice, n° xxx, d'après l'original de la collection Clairambault, vol. CXIII, p. 8843.
111 — Articles 190 et 199 dudit Journal.
112 — Recueil des historiens, t. XXIII, p. 786.
113 — Bibliothèque de l'Ecole des chartes, année 1884, p. 237.
114 — Mémoire contemporain, publié par Boutaric, dans Notices et extraits des manuscrits, t. XX, 2e partie, p. 127.
115 — Boutaric, La France sous Philippe le Bel, p. 230.
— C'est la plus ancienne mention du trésor du Louvre qui ait été connue de Boutaric.
116 — « A receptoribus Luppere, 161". Original à la Bibliothèque nationale, collection Fontanieu, vol. DCCCLXXX, pièce ayant fait partie du portefeuille 708.
117 — la quittance du trésorier du Temple sera publiée dans l'Appendice, n° XXXI, d'après l'original de la collection Clairambault, vol. CVII, p. 8349.
118 — Le rouleau original de ce compte est à la Bibliothèque nationale, ms. français 10365.
119 — Cédule conservée à la Bibliothèque nationale, ms. français 25992, pièce 68.
120 — Originale à la Bibliothèque nationale, Rouleaux de Baluze, n° 2 (n° 695 des chartes de Baluze, dans Je volume CCCXCIV de la collection).

Sources: Mémoires de l'Institut national de France, Académie des inscriptions et belles-lettres. Mémoire sur les opérations financières des Templiers. de: Léopold Delisle — 1889.

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