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Quelques sceaux des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
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Sceaux des Hospitaliers

Description des sceaux gravés dans les planches qui sont ci-devant aux pages 617-619 du manuscrit, (1).
1. Page 621 du manuscrit.

Maison de Jérusalem
I. - Maison de Jérusalem

I. — La première figure est le sceau en plomb de la maison de Jérusalem. D'un côté il y est représenté un agneau devant une croix, qui est le symbole sous lequel on a coutume de représenter le fils de Dieu ; et de l'autre une croix autour de laquelle sont ces lettres grecques ICXC qui signifient Jésus Christus et on y lit ces paroles : Sigillum Johannis Baptiste hosfiitalis Hierusalem. Il est attaché à une donation faite, l'an 1167, par une dame appelée Pétronille Porcelle, d'une maison à Jérusalem, qui fut acceptée par les baillis du couvent, le grand maître, Gibert Assati, étant absent. (Charte de la Terre Sainte portée d'Arles à Malte l'an 1741.) (2)
2. N° 8 de l'inventaire 7.

Dans le siècle suivant, on fit faire, un sceau à peu près semblable à celui-là dont le père Pauli a donné la figure dans son Code diplomatique de l'Ordre. (3)
3. Tome I, page 113 et tableau 3 des sceaux, n° 30.

Prieuré de Saint-Gilles

Prieuré de Saint-Gilles
II. - Prieuré de Saint-Gilles

II. — C'est le sceau du prieuré de Saint-Gilles. Il est de cire blanche, et à l'effigie d'un agneau on y lit ces mots autour : Sigillum prioris Sancti Egidii. Le grand maitre Géraud ayant rangé les commanderies du royaume de France en deux prieurés, qui furent ceux de Saint-Gilles et de France, fit faire des sceaux pour l'usage des chefs de ces provinces auxquels il donna le titre de prieur. Ils scellaient les extraits des délibérations de leurs chapitres provinciaux, les contrats auxquels ils intervenaient ou qu'ils ratifiaient, et généralement tous les actes qui regardaient leur charge. Au sceau du prieuré de France était représentée une aigle éployée à côté de deux fleurs de lis. (4)
4. Ducange, preuves de l'Histoire de Const, page 23.

III. — Au commencement du XIIIe siècle les prieurs se servaient de ce sceau, dont la gravure est d'un meilleur goût.
Prieurs de Saint-Gilles

Saint-Gilles
III. - Saint-Gilles

Prieurs de Saint-Gille
IV. — Ce sceau, qui est le même dont on se sert à présent, fut fait vers le milieu du XIVe siècle. On l'imprima sur la cire noire. On y grava autour ces mots qui sont fort abrégés : Sigillurn fratrum prioratus Sancti Egidii hospitalis Sancti Johannis Iherosolimitani.

Prieurs de Saint-Gilles
IV. - Prieurs de Saint-Gilles

Les grands prieurs avaient aussi leur sceau ordinaire, qui était celui dont ils usaient, lorsqu'ils étaient commandeurs ; mais ils ne s'en servaient que pour leurs affaires particulières et usaient du sceau du grand prieuré pour tout ce qui concernait leur charge. Environ l'an 1425, frère Bertrand d'Arpaion cessa de se servir du sceau du prieuré ; et il n'usa que de celui qu'il avait, lorsqu'il était commandeur. Ses successeurs en firent de même. Depuis ce temps-là le sceau du grand prieuré ne fut plus employé que pour sceller les actes qui le concernait en général.

Frères de Saint-Gilles
V. — Sceau de la communauté des Frères de la maison de Saint-Gilles dont elle se servait dans le XIIIe siècle. Il est de cire. Il y a une croix empreinte avec des lettres grecques dont on ne peut trouver l'explication et autour sont écrits ces mots : F. Conventus hospitalis Sancti Egidii. On en scellait, conjointement avec celui du grand prieur, les actes qu'ils passaient pour cette maison, et les extraits des délibérations des chapitres, lorsqu'ils étaient à Saint-Gilles. Ce sceau est pendant à la confirmation, faite par le chapitre de l'année 1283, d'une fondation faite par frère Béranger Monge, commandeur de Manosque (2). 2. Eglise de Saint-Pierre de Manosque, n° 2. Rouleau des chapitres généraux.

Frères de Saint-Gilles
V. - Frères de Saint-Gilles

Au chapitre général, tenu par le grand maitre Nicolas Le Lorgue, l'an 1278, on avait ordonné qu'il serait fait un sceau commun entre le grand maître et le couvent, qui serait en plomb pour en sceller les contrats qui se passeraient pour les biens stables de l'Ordre. Il y a apparence qu'à cet exemple on permit aux Hospitaliers de la maison de Saint-Gilles d'avoir un sceau particulier.

Commanderie de Manosque
VI. — C'est le sceau de la commanderie de Manosque qui fut fait en l'année 1209, temps auquel l'Ordre entra en possession de cette ville, après la mort de Guillaume IV, comte de Forcalquier. On en scellait les extraits des actes qui regardaient cette maison et ceux que les notaires recevaient pour les habitants. Il est en plomb parce que l'Ordre jouissait alors de cette ville en souveraineté.

Commanderie de Manosque
Commanderie de Manosque

Commanderie d'Orange
VII. — C'est le sceau en plomb de la commanderie d'Orange où l'on voit d'un côté la croix de l'Ordre et de l'autre la figure du palais de l'Arc et autour il y a cette légende : S. Domus hospitalis Sti Johis Aurasice. Tiburge, princesse d'Orange, et Raimbaud, son mari, ayant donné à l'Ordre, en l'année 1215, la moitié de cette ville, on transféra la demeure des frères de la maison d'Orange dans le palais qui appartenait au prince Raimbaud et qu'on appelait de l'Arc. Il était bâti sur un arc de triomphe.

Commanderie d'Orange
Commanderie d'Orange

Ville d'Orange
VIII. — La ville d'Orange était partagée entre l'Ordre et le prince Guillaume de Baux. La justice était exercée en commun par les officiers des deux seigneurs ; et il y avait un sceau en plomb dont on se servait dans cette juridiction, où d'un côté est représenté un cornet qui était les armes du prince avec ces mots autour : F. Guillelmi de Beautio principis Aurasice ; et au revers la croix de l'Ordre avec cette légende : S. Hospitalis Sti Johannis Aurasice.

Ville d'Orange
Ville d'Orange

Commandeur d'Acre
IX. — Les grands officiers du couvent avaient changé leur sceau qui était empreint sur la cire et dont ils se servaient pour tout ce qui regardait leurs charges. Les armoiries de leurs dignités y étaient représentées. Celles du grand commandeur étaient un griffon. Celui-ci est le sceau dont il se servait lorsque l'Ordre résidait à Acre.

Commandeur d'Acre
Commandeur d'Acre

Il y a cette légende autour : S. preceptoris Accon. Il est pendant à une charte de frère Pierre de Vieille Brioude, grand commandeur, du 18 juillet 1237. (1)
1. Chartes portées à Malte en 1741, n° 252 de l'inventaire.

Albert Schwartzberg
X. — Sceau de frère Albert Schwartzberg, allemand, grand commandeur. Il y a ces mots : S. preceptoris hospitalis Ierlem. Il est pendant à une charte du 18 de novembre 1313. (Prieuré de Toulouse, Lausime, n° 69l) (2)
2. Privilèges des comtes de Provence, n° 11.

Albert Schwartzberg
Albert Schwartzberg

Roger de Montaut
XI. — Sceau du grand commandeur Roger de Montaut. Il est à une patente du 26 octobre 1359 ; autour sont ces mots : S. Magne préceptorie Hospitalis. (Arm. du corps de l'Ordre.)

Roger de Montaut
Domus Hospitalis Roger de Montaut

Féraud de Barras
XII. — Frère Féraud de Barras, grand prieur de Saint-Gilles, ayant été fait grand commandeur de deçà la mer, en l'année 1258, fit faire ce sceau dont il se servit pendant le temps qu'il exerça cette charge. Il y est représenté en buste et on y lit autour ces mots : S. fris. f. Magni pcept hospitat., in marini. (3)
3. Privilèges des comtes de Provence, n° 11.

Féraud de Barras
Féraud de Barras

Sceaux des grands prieurs et des commandeurs



XIII. — Arnaud de Campagnoles
Dès le commencement de l'institution de l'Ordre, les commandeurs eurent chacun leur sceau qui était empreint sur la cire blanche ou rouge. Ils s'en servaient pour sceller leurs patentes et les actes qu'ils passaient. Les écussons étaient ronds ou triangulaires. Leurs armoiries y étaient empreintes et leurs noms mis en légende autour. Ces sceaux n'avaient aucune marque qui les distinguât de ceux des laïques. Leur fragilité est cause qu'il en reste peu. Le plus ancien qui se trouve est celui de frère Arnaud de Campagnoles, commandeur de Trinquetaille, dont les armoiries étaient une croix renversée. Il est pendant à une sentence arbitrale rendue, l'an 1210, entre lui et Michel, archevêque d'Arles. Sa figure est rapportée au n° XIII. (4)
4. Chartier de l'archevêché d'Arles, appelé Livre d'or. Charte n° 196.

Arnaud de Campagnoles
Arnaud de Campagnoles

XIV. — Bertrand le Rouge - XV. — Jean de Cavanac
Les sceaux des commandeurs qui assistèrent au chapitre tenu à Toulouse, l'an 1273, par frère Guillaume du Vilaret, grand prieur de Saint-gilles, sont pendants à l'extrait d'une délibération qui y fut prise. Ceux de frère Bertrand le Rouge, commandeur de Serjac en Périgord, et de Jean de Cavanac, commandeur de Betz (n° XIV et XV), ont une croix dans l'écusson de leurs armoiries. Ceux des autres commandeurs n'en ont point.

Bertrand le Rouge
Bertrand le Rouge

Jean de Cavanac
Jean de Cavanac

Frère Arnaud de Hamanon, commandeur d'Espedalhac et la Tronquière en 1314, et depuis grand prieur de Navarre, avait un sceau simple et sans aucun ornement. Son nom y était gravé à l'entour comme il se voit par sa description. Il était pendant à une sienne patente datée de Barcelone, le 12 avril 1326. Vers la fin de ce siècle et jusqu'au commencement du suivant, les écus des armoiries étaient ornés et décorés au-dessous d'angles entrants et saillants, avec des fleurs. Ceux de frère Aimeri de la Ribe, commandeur de Rustiques, qui était receveur du prieuré de Saint-Gilles en 1376, et de frère Reforçat d'Agout, commandeur d'Aix et Puimoisson, qui est empreint sur son désapproprie-ment, fait l'an 1407, sont de cette manière. Au sceau de frère Raimond de Lesparre [de Sparros], qui fut fait grand prieur de Toulouse, l'an 1393, et mourut l'an 1412, l'écu de ses armoiries est tenu par un Saint-Jean-Baptiste, qui a sur son estomac une médaille dans laquelle est représenté un agneau. (1)
1. Armoiries de Golfech.

XVI. — Bertrand d'Arpaion
Frère Bertrand d'Arpaion, commandeur de Saint-Félix, qui fut fait prieur de Saint-Gilles en 1420, mettait sur les armoiries de son sceau (n° XVI) un casque soutenu par deux lions et orné de lambrequins. L'écusson est pendant et autour il y a cette légende : S. FRIS. BERTRANDI DE ARPAIO.

Bertrand d'Arpaion
Bertrand d'Arpaion

XVII. — Raimond Ricard - XVIII. — Successeur
Frère Raimond Ricard, prieur, son successeur, se servit successivement des deux sceaux (n°, XVII et XVIII) et les commandeurs mirent sur leurs armoiries une croix pleine dans un chef coupé.
Les écussons sont surmontés d'un casque et d'autres ornements. Autour des parties il y a ces mots : SCEL FRÈRE RAIMOND RICARD (1).
1. Juridiction de Montfrin, n° 36.

XVII. — Raimond Ricard
XVII. — Raimond Ricard

XVIII. — Successeur
XVIII. — Successeur

XIX. — Celion de Demandols - XX. — Melchior Cossa
Elles sont ainsi dans le sceau du commandeur Melchior Cossa, receveur général de l'Ordre, qui est à une sienne patente de l'an 1481 (n° XX) et dans celui de frère Celion de Demandols, grand prieur, à un titre de l'an 1491 (n° XIX) et alors ils ne mirent plus de casque à leurs armoiries, et cela s'observa depuis.

XIX. — Celion de Demandols
XIX. — Celion de Demandols

XX. — Melchior Cossa
XX. — Melchior Cossa

XXI. — Preian de Bidoux
Vers la fin de ce même siècle, le grand prieur Preian de Bidoux, ayant été fait amiral des armées du Levant et général des galères de France par le roi Louis XII, fit faire un sceau (n° XXI) ; il y a une arme du côté dextre de l'écusson et un sifflet au senestre, qui étaient les marques de ses charges, pour plan ce prieur ; il retrancha de ses armoiries le croissant et la pointe du chevron supérieur. Il est pendant à des actes siens du 4 juin 1517.

XXI. — Preian de Bidoux
XXI. — Preian de Bidoux

Aux funérailles du duc de Joyeuse, amiral de France, qui mourut l'an 1587, on porta le sifflet et l'arme parmi ces marques d'honneur. Bidoux s'étant démis de ses charges, environ l'an 1528, cessa de se servir de ce sceau et usa du second n° XXII. (2)
2. Aubery. - Preuves de la vie du cardinal de Joyeuse, page 249 et suivantes.

XXII. — Preian de Bidoux

XXII. — Preian de Bidoux
XXII. — Preian de Bidoux

Au temps que les armoiries commencèrent à être en usage, le prieur et les seigneurs et les autres personnes constituées en dignité curent, outre leur sceau ordinaire qui était l'authentique, un autre sceau plus petit dont ils se servaient pour cacheter leurs lettres les plus secrètes, qui, pour cette raison, était appelé sceau du secret. On y gravait des fleurs, des animaux ou d'autres choses semblables, représentés dans des écussons ; mais pour l'ordinaire ils y mettaient leurs armoiries avec leurs noms à l'entour. (3)
3. Menestrier, Recherche du blason, C. 14, page 266. Mabillon, De re diplom., 1. 2, c. 18, n° 5.

Les grands maîtres de l'Ordre, les grands prieurs et les commandeurs avoient chacun le leur. Celui du grand prieur Dragonet de Mondragon est sans aucun ornement, et il a cette légende S. F. DRACONETI.
Au sceau du secret du frère Jean Flote, les armoiries sont surmontées d'un casque avec ces lettres autour : S. F. IOHNIS FLOTTA.
Celles du sceau secret de frère Bertrand d'Arpaion sont semblables aux armoiries de son sceau ordinaire dont j'ai déjà donné la figure.

Les seigneurs et les personnes nobles et même les prélats appliquèrent leur sceau du secret sur le derrière de leur sceau ordinaire ou contre sceau. Les grands prieurs de Saint-Gilles en usèrent de même, mais beaucoup plus tard. Frère Dragonet de Mondragon fut le premier, qui mit son sceau du secret en contre sceau au dos du sceau du grand prieuré, comme nous l'apprenons de la discipline de son sceau faite dans un titre de la commanderie d'Aix, du 16 juin 1308 (2).
2. Aix, Directes de Ginasservis, n° 1.

Guillaume de Reillane, son successeur, suivit le même usage mais ceux qui vinrent après n'en firent pas de même.
Les sceaux des commandeurs qui vivaient dans les XIe et XIIe siècles, n'ont point de contre sceau ; je n'en ai vu qu'un seul qui est aux archives de la chambre des comptes de Grenoble. C'est un accord passé entre Humbert, dauphin de Viennois, et frère Guillaume de Barras, commandeur de Gap, le 31 de juillet 1220, au sujet de la seigneurie de Sigoyer. Le sceau de ce commandeur y est pendant, où sont ses armoiries qui étaient un fascé de six pieux avec ces mots autour : SIGILLVM FRATRIS GVILLELMI DE BARRAS et à son contre sceau plus petit, aussi avec ses armoiries et la même légende.
Dans un arrentement que frère Albert Deseljuwartzburg, grand commandeur et visiteur général, passa dans la ville de Londres, le 18 novembre 1313, de l'avis de frère Philipe de Gragnara, grand prieur de Rome, et Léonard Tiberti, grand prieur de Venise procureurs généraux de l'Ordre de deçà la mer, à Raimond Souberan, docteur de la commanderie du Temple de Toulouse ; il y a les sceaux des trois grands croix le contre sceau de celui du grand commandeur, dont j'ai donné la figure, est composé de ses armoiries qui étaient un lion couronné et son nom est gravé à l'entour, : S. FRIS ALBERTI DE SCHWALBERG. Le contre sceau de celui du grand prieur de Venise est une gravure antique où il y a la figure d'une femme assise. (1)
1. Page 627 du manuscrit.


FAC-SIMILE DES SCEAUX

Des GRANDS PRIEURS et des COMMANDEURS de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem insérés dans le Manuscritde Jean Raybaud (page 617 à 619)

Page sceaux - 1Page sceaux - 2

Page sceaux - 3Page sceaux - 4
Sources : Mémoires de l'Académie de Nîmes, page 263 à 270. VIIe série - Tome XXVIII - Année 1905 Nîmes - BNF

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