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Organisation Générale de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean
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Orient

Il est à peine besoin de remarquer qu'à partir de la première croisade l'Ordre se développa d'un mouvement rapide et continu en Terre Sainte et dans les pays voisins, principauté d'Antioche, comté de Tripoli, Arménie, Chypre, etc. L'histoire de l'Hôpital, aux XIIe et XIIIe siècles, dont nous avons retracé plus haut les principales phases, est intimement liée à cette expansion territoriale ; nous en avons suivi presque jour par jour les progrès pendant la conquête chrétienne ; nous en avons constaté plus tard la décadence, quand les armes musulmanes reprirent peu à peu les territoires que les Latins étaient impuissants à défendre. Nous avons vu l'Hôpital évacuer Jérusalem, reconquis par Saladin, s'installer à Acre et défendre pied à pied les possessions qui lui restaient, jusqu'au moment où, avec les dernières forces des princes Latins, il évacua la Syrie (1291) pour se replier sur Chypre et y tenter encore la résistance.

Il n'entre pas dans notre dessein de dresser ici l'état des établissements hospitaliers en Orient et d'en exposer les vicissitudes. Nous voulons seulement dire quelques mots de la façon dont ils furent administrés.

Dans les pays qui, comme l'île de Chypre, protégée par sa position, comme Tripoli et Antioche au nord, comme Tyr au centre du domaine royal, et comme la péninsule Balkanique (1), n'étaient pas directement menacés par les Infidèles, l'Ordre avait établi des commanderies ; dans les châteaux qui gardaient les frontières contre les attaques de l'ennemi, Margat, le Crac, Beauvoir, Selefkeh, etc., il eut des châtelains, officiers militaires, pour lesquels le souci de la défense primait les soins à donner à l'administration des territoires voisins. Mais, nulle part en Orient, on ne surprend l'organisation d'une autorité prieurale analogue à celle qui fonctionne en Occident. La raison de cette différence est facile à saisir : il n'y avait nulle nécessité que le grand-maître fut représenté par un agent spécial auprès de ses fonctionnaires de Terre Sainte, avec lesquels il était en contact journalier, au milieu desquels il vivait, et auxquels il commandait directement. Ceux-ci étaient intimement mêlés à l'activité organique de l'Ordre ; ils y occupaient, par suite des services qu'ils rendaient, un rang supérieur à celui des commandeurs d'outremer. Ils avaient entrée au chapitre général, semblent avoir été traités à l'égal des prieurs d'Occident, et avoir même eu le pas sur ceux-ci (2). Le lecteur trouvera, dans les listes que nous avons dressées de ces agents, la série chronologique des « baillis de Syrie » dont le souvenir nous a été conservé. Il constatera, tantôt la coexistence d'un châtelain et d'un commandeur dans un même lieu, tantôt la transformation d'un châtelain en commandeur, ou réciproquement. Cette dualité et ce changement de régime administratif s'expliquent par l'histoire politique du royaume de Jérusalem. Quand les succès des Chrétiens reculaient la frontière musulmane, le château-fort, n'ayant plus raison d'être, devenait une simple commanderie ; quand, au contraire, les revers entamaient le territoire occupé par les Latins, — et c'est le cas le plus fréquent, — on fortifiait la commanderie, appelée à jouer un rôle stratégique dans la défense militaire, et on la plaçait sous l'autorité d'un châtelain. On suit ainsi, pour ainsi dire pas à pas, les phases, heureuses ou malheureuses, de l'occupation franque en Terre Sainte; les vicissitudes des établissements de l'Hôpital en Orient les reflètent fidèlement. Ce qui domine cet examen, — et c'est le point sur lequel il convient d'insister, — c'est le fait que les commanderies de Syrie relevaient directement et sans intermédiaire du pouvoir central, et qu'aucun rouage administratif ne s'interposait entre elles et le grand-maître, leur chef naturel et unique.
Sources : Joseph Delaville Le Roulx. Les Hospitaliers en Terre Sainte et à Chypre (1100-1310). Paris, E. Leroux, 1904. In-8º, XIII-440 pages.
— Vous pouvez voir le livre dans son intégralité à cette adresse : Archives.Org


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Les Notes

1. Les établissements des Balkans obéissaient à un commandeur de Morée, dont l'existence est signalée à la fin du XIIIe siècle. Nous savons que dès 1163, l'Hôpital était établi à Coustan-tinople [CartuL, I, nº 321).
2. Usances, art. 109 (CartuL, II, nº 2213). Voir plus haut, p. 308.


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