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Organisation Générale de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean
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En dehors des officiers de l'administration centrale, l'Hôpital, pour gouverner ses possessions, avait institué une série de fonctionnaires ne résidant pas au siège de l'Ordre et servant d'intermédiaires entre le pouvoir central et les simples frères.

Nous avons déjà exposé l'organisation territoriale de l'Hôpital : le groupement de quelques frères, sous les ordres d'un commandeur, formait la commanderie ; plusieurs commanderies constituaient un prieuré, à la tète duquel était un prieur. Ces prieurés à leur tour pouvaient être groupés sous l'autorité d'un grand-commandeur, et la circonscription d'une grande commanderie répondait à un pays : Italie, Allemagne, Espagne, etc. Ainsi le grand-maître, pour communiquer avec un simple frère, transmettait d'abord ses ordres au grand-commandeur du pays (plus tard appelé langue) dont relevait la maison à laquelle ce frère appartenait. Le grand-commandeur, à son tour, informait le prieur; celui-ci avisait le commandeur, qui faisait connaître à l'intéressé la mesure dont il était l'objet. Il arrivait aussi qu'un fonctionnaire particulier, représentant direct du grand-maître, le commandeur « deçà mer », c'est-à-dire le grand-commandeur d'Occident, était l'intermédiaire de ces communications, ou en prenait l'initiative de lui-même, au lieu et place du grand-maître.

Il va sans dire que cette hiérarchie, rigoureuse en théorie, était beaucoup moins absolue en pratiquent qu'elle ne se rencontrait pas partout. C'est ainsi que les baillis de Syrie, hiérarchiquement placés au même rang que les prieurs d'Occident, n'étaient que de simples commandeurs des établissements de Terre Sainte, et correspondaient directement avec le grand-maître. C'est ainsi qu'en France (en prenant ce terme dans son acception géographique actuelle), le grand-commandeur et le grand-commandeur « deçà mer » semblent alternativement et temporairement avoir joué vis-à-vis de ce pays un rôle analogue à celui que les grands-commandeurs jouèrent à l'égard de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne. Des circonstances particulières obligèrent parfois l'Hôpital à se départir de cette organisation idéale; mais, sauf exception, elle fut appliquée presque partout, ici plus tôt, là plus tard, généralement en commençant par la constitution de l'autorité la plus faible, celle du commandeur, pour aboutir successivement à celle des prieurs et des grands-commandeurs.

Quelle était, au point de vue hiérarchique, la situation des officiers d'outremer, c'est-à-dire d'Occident, vis-à-vis des grands dignitaires de l'Ordre ? Les Statuts accordent, pendant la tenue des chapitres généraux, le pas à ces derniers sur les premiers. En était-il de même en dehors des chapitres ? Oui, serions-nous tenté de répondre sans hésitation, l'esprit moderne ayant une tendance marquée à classifier toutes choses et à établir des catégories bien définies. Mais il faut se garder d'être trop affirmatif ; il convient d'observer que les agents de l'autorité centrale et ceux de l'autorité régionale formaient deux classes parallèles et sans rapports l'une avec l'autre ; qu'entre ces deux ordres d'agents de fréquentes mutations se produisirent dans un sens comme dans l'autre, et que ces mutations témoignent qu'on ne croyait pas déchoir en passant d'une classe à l'autre. L'Hôpital, du reste, ne faisait aucune distinction ; considérant tous ses fonctionnaires comme égaux entre eux, il les désignait sous le nom générique et unique de baillis. Assurément le grand-précepteur de l'Ordre, pour prendre un exemple, était supérieur en dignité à un prieur d'Occident; mais il n'avait jamais occasion, en dehors du service, de se prévaloir de cette supériorité. Supérieur aujourd'hui au prieur, il pouvait demain devenir son égal ou son inférieur (1) ; quelque charge qu'il occupât, il restait, aux yeux des membres de l'Ordre, bailli, c'est-à-dire l'égal de tous les dignitaires revêtus de ce titre.

Au sommet de l'administration régionale figure le grand-commandeur « deçà mer », qui n'a pas d'équivalent ailleurs ; en dessous, les groupements territoriaux des différents pays dans lesquels l'Ordre est possessionné, s'ils sont parfois dirigés par des grands-commandeurs, sont toujours divisés en prieurés. Nous examinerons donc tout d'abord le rôle du grand-commandeur « deçà mer », et ensuite chacun des groupements qui correspondent à la France, à la Péninsule Ibérique, à l'Allemagne (avec les pays de langue tchèque ou hongroise), à l'Italie et aux Iles britanniques, en nous efforçant d'indiquer, pour chacun d'eux, les diverses phases administratives qu'ils ont traversées.
1. C'est ainsi que Guillaume de Villiers, grand-commandeur deçà mer en 1193, fut prieur d'Angleterre de 1199 à 1202 et prieur de France de 1207 à 1209. Le grand-maître Armengaud d'Asp reprit en 1190 et 1191 les fonctions de châtelain d'Amposte, qu'il avait exercées avant son élévation au magistère.
Sources : Joseph Delaville Le Roulx. Les Hospitaliers en Terre Sainte et à Chypre (1100-1310). Paris, E. Leroux, 1904. In-8º, XIII-440 pages.
— Vous pouvez voir le livre dans son intégralité à cette adresse : Archives.Org


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