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Hôpitaux et Maisons de l'Ordre de Malte
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Olargues   (34)

Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Vincent-d'Olargues - 34


Domus Hospitalis Olargues
Domus Hospitalis Olargues


Les droits du Commandeur se trouveront ici en contact avec ceux du principal seigneur du lieu ; encore ses droits s'exerceront ils sur une portion bien déterminée du territoire d'Olargues.
Aujourd'hui, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Saint-Pons, bâtie sur les bords du Jaur, traversée par la route de Bédarieux, Olargues était, autrefois, l'un des sept villes du diocèse de Saint-Pons qui envoyaient, par tour un député aux Etats de Languedoc. Entourée de solides murailles, Olargues possédait, en dehors de l'enceinte un château, que l'on appelait le Fort. Tout est ruiné aujourd'hui et des maisons bourgeoises se sont élevées sur les vieux pans de mur qui subsistaient encore.

Dans le lieu d'Olargues, le Commandeur possédait, depuis 1424, une maison qui lui avait été donnée par Guillaume Emeric, prêtre (1) ; en 1429, Jean Rodery vendit au Commandeur « une autre maison dans ledit lieu à la rue dite des Pilles Antiques, confrontant la maison de la vicairie, au prix de soixante-cinq moutons d'or (2).

Dans le fort, le Commandeur possédait aussi « une maison achetée, en 1436, à Jacques Amal au prix de dix moutons d'or : plus un cazal situé à la rue dite carrière méjanne » (3).

Mais le plus constant, comme le plus ancien et le plus fort droit de directe du Commandeur était celui qu'il possédait à la Coste de Beaucy (4). Ce terroir, qui fut plus lard appelé del Baux, faubourg del Baux, moulin de Baux, était situé « dernier le château, confrontant la rivière du Jaur »
En 1297, le Commandeur percevait une censive de demi-quartière d'avoine sur un jardin de la Coste de Beaucy.
En 1343, il ballait à cens « une maison et cazal sise au lieu « d'Olargues derrière l'église au faubourg de Beaucy, avec un jardin et patus contigus », sous la censive d'une quartière d'avoine (5).

En 1344, Vidal et Etienne Salvatge reconnaissaient tenir du Commandeur « tout le mazage de Beaux sous la censive de deux gélines, six œufs, deux journées d'homme, deux fromages, une pille d'avoine et neuf sols tournois, la dîme et la tasque de tous les fruits » (6).
1. Saint-Vincent, I. 14.
2. Saint-Vincent, I. 17.
— Le mouton d'or est une ancienne monnaie sur laquelle était gravé un agneau avec ces mots : ecce Agnus Dei.
— C'est Saint-Louis qui fit faire des deniers d'or à l'aignel, qu'on nomma depuis moutons d'or.
— Cette monnaie valait 16 sols, 6 deniers tournois, ce qu'il faut entendre des sous de ce temps-là qui étaient d'argent fin.
3. Saint-Vincent, 15 et 16.
4. Saint-Vincent, III. 3 ; IV. 19.
5. Saint-Vincent, II. 18.
6. Saint-Vincent, IV. 5.


En 1374. Bertrand de Aysié reconnaît « tout le mazage de Baucio avec les terres en dépendant sous la censive d'une demi quartière d'avoine (2).
En 1620, André et Pierre Bascouls, Jacques Four passent encore reconnaissance, en faveur du Commandeur, de plusieurs vignes situées dans le terroir del Baux, sous diverses censives d'avoine ou de vin (3).
Il est à présumer que ces propriétés, inféodées de bonne heure, provenaient de la donation que fit par testament Bligérius (1179). Il léguait dans Olargues « tout ce qui lui était parvenu du chef de Bernard Adémar ou qu'il possédait de sa propre maison usque ad flumen de Icluro (?) » (4).
2. Saint-Vincent, IV. 11.
3. Saint-Vincent, IV. 18 et 19.
4. Saint-Vincent, I. 7.
— On lit très bien Icluro ; l'auteur de l'inventaire a écrit Tar. Cette identification est évidemment inacceptable et erronée. Il ne saurait être question du Jaur, plusieurs fois nommé et qui baigne Olargues. Faut-il y voir l'Orb ? Dans ce cas, la donation comprendrait les terroirs de Fous, Fenouillède, Lisson, Courbou et autres au S. Ouest d'Olargues.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Olloix   (63)

Maison du Temple d’Olloix
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Orcines - 63


Maison du Temple d’Olloix
Maison du Temple d’Olloix


C’est à l’ouest du Puy de Saint-Sandoux, un ancien établissement des Templiers d’Olloix, qui passera sous l’autorité des Hospitaliers.
La Commanderie d’Olloix, c’est une propriété privée, elle ne se visite pas


Tour circulaire d’Olloix
Olloix, Tour circulaire



Tour carrée d’Olloix
Olloix, Tour carrée


La vue de l’Armorial est prise depuis les hauteurs situées à l’ouest-sud-ouest de la localité. Le chemin montant à la commanderie d’Olloix se voit au premier plan. Une enceinte quadrangulaire et crénelée entoure la commanderie. Elle est étroite et flanquée de tours, l’une est circulaire à droite (et subsisteà et l’autre est carrée à gauche. A l’intérieur, le haut logis domine l’ensemble,il est quadrangulaire et comporte plusieurs parties. La plus haute munie d’une cheminée sur la gauche. On aperçoit à ce niveau le clocher percé dans la façade avec ses deux cloches. Le tout est surmonté d’un grenier pour conserver le grain. Perpendiculairement à cette partie en forme de tour, une autre aile crénelée, comportait une prison au rez-de-chaussée, un colombier au premier étage et un grenier (derrière les créneaux) avec une pièce donnant dans la chapelle d’où le commandeur pouvait écouter la messe sans descendre.Actuellement, on retrouve une bonne partie de l’ambiance de cette illustration: la tour carrée munie d’un porche (sur la gauche du dessin), des peintures murales du XVe siècle (non visibles) dans le logis du commandeur et l’église, édifice roman dont il reste la hauteur primitive, divisée en deux étages, même si l’édifice a été remanié par les Hospitaliers.
La Basse Auvergne médiévale: Georges Bernage, Anne Courtillé, Marc Mégemont - Heimdal (Bayeux) - 2002

Maison du Temple d’Olloix
A 820 mètres d’altitude, en dessous du Puy d’Olloix (1002 mètres), les Templiers ont fondé une commanderie au XIIe siècle, dans un terrain rude. De là, ils rayonnaient sur leurs commanderies d’Aydat (au nord-ouest) et de Chaynat (à l’est).

Eglise d’Olloix


Eglise d’Olloix
Eglise d’Olloix


La vue de l’Armorial (1) est prise depuis le sud-ouest et nous montre la haute enceinte de la commanderie flanquée ici d’au moins quatre tours (il y en avait cinq). Tours et courtines sont en grande partie crénelées. Certains merlons sont percés par des archères. Une enceinte basse, sur la droite est percée d’une porte double et abrite la chapelle qu’on distingue ici. Cette enceinte se prolonge par un mur plus bas au pied de la commanderie. A l’intérieur de l’enceinte haute, les bâtiments entouraient la cour sur les quatre côtés, avec des galeries et un puits au centre de la cour.
1. Pour les vues de l’Armorial, je vous renvoie à l’ouvrage La Basse Auvergne médiévale

Face à nous, nous distinguons le logis situé à l’ouest qui est éclairé par des fenêtres à meneaux. Il était composé d’un rez-de-chaussée avec une cuisine et une grande salle basse et d’un premier étage avec trois salles (correspondant probablement aux trois fenêtres) dont deux disposant de cheminées. L’une était le logement du commandeur, l’autre donnant dans l’une des tours était la prison. La façade sud présente un décrochement: trois pièces et une « boutelherie » au rez-de-chaussée, deux grandes salles, dont une disposant d’une cheminée au premier étage. Au nord, deux pièces voûtées dont une munie d’un four au rez-de-chaussée et deux greniers voûtés à l’étage. Le batîment oriental abritait une écurie pour 8 chevaux et une cave au rez-de-chaussée et deux chambres disposant de cheminées et une grande salle donnant sur une tour servant de garde-robe à l’étage.

Actuellement, il ne reste plus que les vestiges de la tour nord-ouest et du mur occidental. L’église a été reconstruite au XVIIIe sièce, il n’en reste plus d’origine qu’une petite tour munie d’un escalier à vis. La commanderie sera détruite vers 1700 lorsque le commandeur de la Tour-Maubourg rejoindra la commanderie de Chaynat, plus confortable.
La Basse Auvergne médiévale: Georges Bernage, Anne Courtillé, Marc Mégemont - Heimdal (Bayeux) - 2002

1. Chef. Olloix
Olloix (1), en Auvergne, diocèse de Clermont, parlement de Paris, à 4 lieues de Clermont, à une lieue de Saint-Amand, consiste en un château, four banal, prés, montagnes, terres, dîmes, cens, rentes, bois, église paroissiale, justice.
1. Olloix, chef-lieu de commune ancienne commanderie des Templiers cédée aux Hospitaliers en 1312. En 1609, ses membres étaient: Chaynat, La Sauvetat, Paulagnat près Veyre et Aydat.

1. Membre - Chaynat
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Le Sancy, Commune: Ludesse - 63


Maison du Temple de Chaynat
Maison du Temple de Chaynat


Chaynat (2), à demi-lieue du chef, à une de Saint-Amand, chapelle, château, prés, terres, bois, dîmes et justice.
2. Chaynat, commune de Ludesse, avec château fort, démoli.

3. Membre - Paulagnat
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Orcines, Commune: Saint-Bonnet-près-Orcival - 63


Domaine du Temple de  Paulagnat
Domaine du Temple de Paulagnat


Paulagnat, dans la Limagne, justice de Saint-Sandoux, à une lieue et demie du chef, chapelle, maison, granges, dîmes, cens.
« Revenus 930 livres

4. Membre - La Sauvetat-Rossille
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Vic-le-Comte, Commune: Plauzat - 63


Hôpital de La Sauvetat-Rossille
Hôpital de La Sauvetat-Rossille


La Sauvetat-Rossille (4), dans la Limagne, paroisse d’Hautezat, à 2 lieues du chef, à un quart de lieue d’Anzat, chapelle, vieux château, four et moulin banaux, garenne, prés, cens, justice, pensions.
4. La Sauvetat, commune d’Authezat, avec château fort remarquable. La Sauvetat était appelé « Villa de Salvitate » en 1324, La ville de Saulvetas en 1331. Las Sauvetact en 1339, La Sauvetat-Rossille, en 1413, Aujourd’hui La Sauvetat-Rossille.

La Sauvetat-Rossille
Le village de La Sauvetat est situé dans la plaine qui longe l’Allier, au pied du Puy de Corent. Dès les premiers temps de la monarchie française, La Sauvetat fut un lieu où les criminels avaient droit d’asile, ainsi que l’indique son nom.

L’installation des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem a fortement marqué son histoire. Son aspect architectural est particulièrement remarquable. Au centre du village, se trouve le fort appelé également la commanderie. Il s’agit d’un ensemble de diverses constructions.

Une chapelle romane, une tour carrée et un château en constituent le coeur, complété par un imposant donjon. Un mur de plus d’un mètre d’épaisseur l’entoure, flanqué à distancerégulière de huit tours rondes aujourd’hui pratiquement détruites. Protégés par ce mur d’enceinte, cent vingt-deux forts abritaient les propriétaires les plus privilégiés du bourg, riches cultivateurs, hommes de loi, marchands ou bourgeois. Outre les caves qui avaient parfois plusieurs niveaux, certains forts possédaient un grenier. Les ruelles, les passages, les souterrains font de ce village un labyrinthe silencieux et désert qui semble conduire hors du temps.
Abbé Pierre-François Guélon, Histoire de La Sauvetat-Rossille, page 3. 1882 Clermont-Ferrand

5. Membre - Aydat
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Orcines - 63


Maison du Temple d’Aydat
Maison du Temple d’Aydat


Aydat, à une lieue et demie du chef, à 2 lieues de Montredon, prés, terres, cens, pensions et justice.
« revenus 400 livres »

6. Membre. - Clemensat
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Le Sancy - 63


Domaine du Temple ou de l’Hôpital ?
Domaine du Temple ou de l’Hôpital ?


Clemensat, justice de Montaigu-le-Blanc, à 2 lieues du chef, à demi-lieue du dit Montaigu et de Saint-Floret, prés, terres, dîmes, cens.
« revenus 70 livres »

7. Membre ou Annexe. - Pailloux
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Le Sancy, Commune: Mont-Dore - 63


Domaine du Temple ou de l’Hôpital ?
Domaine du Temple ou de l’Hôpital ?


La métairie et domaine Du Pailloux, paroisse du Mont-Dore, à 4 lieues du chef, domaine en toute justice.
« revenus 233 livres »

Annexe. - Saint-Amand
Au faubourg de Saint-Amand ?, il y a une chapelle, un jardin et une chènevière.

« Charges de la commanderie 955 livres »
Etat de la commanderie en 1745.
Sources: Léopold Niepce - Le Grand-Prieuré d’Auvergne - Lyon, 1883

Commandeur de Saint-Aulaire
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Ayen - 63




Domus Hospitalis Saint-Aulaire


1662-1663
— Pièces relatives à la dépouille de Foucaud de Saint-Aulaire, commandeur d’Oloix et de Tortebesse, mort le 28 octobre à l’abbaye de N.-D. de Ligueux en Périgord : réclamation des médecins, enquête au sujet d’un détournement ; inventaires : « un godet d’antimoyne, propre à faire du vin éméthique, avec sa boite de cuir noir » ; paiements divers ; procédures pour la levée des scellés à Lyon ; procès verbaux d’adjudication.

1662-1664
— (F° 40) Pièces relatives à la dépouille de Foucaud de Saint-Aulaire, commandeur d’Olloix et Tortebesse, démêlés avec le fermier Garnaud, inventaires, etc.

1467-1725
— 39-40. Accord entre frère Foucaud de Saint-Aulaire, commandeur d’Olloix et de Tortebesse, et Jean de Chalus, écuyer, au sujet de la dîme de Tralaigues (1652).

1690-1691
— Suite des dépouilles et dépouilles « du maréchal de Larfeuillère, commandeur des Bordes ; du commandeur de Saint-Aulaire, du bailli de Gerlandes, du commandeur du Vivier ; de Crémeaux, commandeur de Mâcon et de Chanonat ; du grand prieur de Forsat ; des Escures, commandeur de Carlat ; du chevalier de La Richardie, du commandeur de Montjouvent ; de Léon de Fonjean, commandeur de La Tourette ; du grand bailli d’évieux ; des commandeurs de Barmontet, de Magouttière, de Maubourg, de Taney, du chevalier de Nantiny, du commandeur de Pusignan ; d’étienne de Pradal, commandeur du Temple d’Ayen et de La Vinadière ; du commandeur de Fay-Gerlande ; de François Laurent, commandeur de Lieudieu ; de Léon Desgoutte, commandeur de Tortebesse ; de Colombière, commandeur d’Olloix ; de Ste-Jay, commandeur de Charrières ; de Louis Garnaud, commandeur de La Tourette, mort le 8 août 1689 ; du commandeur de Cany ; de Génetines, commandeur de Bugney, mort le 21 février 1690 ; de Fogerolle, commandeur de Villedieu en Fontenette ; de Jacques Challu, » commandeur d’Arbois, mort le 20 août 1690 » (ff. 30-61).

1467-1725
— 39-40. Accord entre frère Foucaud de Saint-Aulaire, commandeur d’Olloix et de Tortebesse, et Jean de Chalus, écuyer, au sujet de la dîme de Tralaigues (1652).
Sources : Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon Ordre de Malte. 48 H 1-48 H 3432 1113-1793 Sources


Orgueil et Reynies   (82)

Commanderie d'Orgueil, et la seigneurie de Reyniès
Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Montauban, Canton: Grisolles — 82


Commanderie d'Orgueil
Commanderie d'Orgueil


Vers 1135 la paroisse est donnée aux Hospitaliers de Fronton qui en font une sauveté. A l'époque le Tarn est une rivière navigable et Orgueil est un asile sûr construit sur les bords du Tarn, en bas de la colline où il est situé actuellement.

Une charte qui n'est pas datée, mais que les divers caractères font attribuer à la première partie du XIIe siècle, nous apprend que Pierre-Raymond de Saint-Audard, donna au Saint-Sépulcre, à l'hôpital de Jérusalem, à ses seigneurs et à Bernard de Gaujag le fief d'Orgueil avec tous ses droits.
Ce parchemin porte avec la signature de Pierre-Raymond, celles de Bonne de Saint-Audard et d'Aymar de Saint-Léofari son neveu.
A cette donation vint s'ajouter celle que fit à l'hôpital de Fronton le seigneur Sicard de Villemur de tous ses droits sur la chaussée d'Orgueil (1196).

En 1211 Simon de Montfort met à feu et à sang les terres occitanes, Orgueil appartient alors au Comté de Toulouse. Quand le Roi de France prend possession du Comté de Toulouse, Orgueil devient une bastide, le Comté de Toulouse est dotée d'une charte de coutumes. Orgueil est cependant toujours la propriété des Chevaliers de Saint Jean, moines hospitaliers, il devient une commanderie de l'ordre.

Dans le courant de ce siècle, les Hospitaliers firent élever sur leurs fiefs d'Orgueil une ville qui se peupla rapidement grâce à la proximité du Tarn, source de richesses pour ses habitants.

Le 8 mai 1268, le Grand-Prieur de Saint-Gilles, Féraud de Baras, tenant dans les salles du manoir de Fronton son chapitre provincial, reçut une députation composée des consuls et des principaux habitants d'Orgueil, qui venaient lui demander de compléter la charte de commune octroyée à la ville lors de sa fondation. Le Grand-Prieur, après avoir reçu l'assentiment de l'assemblée, accéda à la requête des habitants d'Orgueil et leur concéda les mêmes coutumes dont jouissait la ville de Fronton depuis l'année 1248.
Onze ans plus tard, le successeur de Féraud de Baras, Guillaume de Villaret, reçut également dans le château de Fronton une nouvelle députation des habitants d'Orgueil, et à leur demande, il dressa la réglementation de la forge banale qui venait d'être construite dans cette localité.

Une des principales sources de revenus pour la commanderie de Fronton, était la rivière du Tarn. A cette époque où les routes étaient peu nombreuses, peu sûres, et fort mal entretenues, le commerce se faisait surtout par eau; dès lors les seigneurs possédant quelque place forte sur les bords d'une rivière bénéficiaient rapidement de cette situation. D'autre part, au moyen des moulins qu'ils y construisaient dès que leurs ressources leur permettaient d'en augmenter le nombre, les Hospitaliers se procuraient d'immenses revenus des habitants de toute la contrée avoisinante.

En 1298 le sénéchal Eustache de Beaumarchais chargea Jean de Termes, « maître des oeuvres de l'illustre seigneur, Roi de France, dans la sénéchaussée de Toulouse et d'Albi. » (Titre correspondant à celui de nos ingénieurs) d'aller faire une enquête sur le projet qu'avait le précepteur de Fronton de construire un moulin à Orgueil. Les Hospitaliers obtinrent en 1332, de Guillaume de Villars, conseiller du Roi, et maître des eaux et forêts, l'autorisation d'établir un port en cet endroit et de jouir du droit de passage, « en s'obligeant à y entretenir pour les piétons une nef et pour les charrettes un bac. » Ce privilège dût être vu d'assez mauvais oeil par les commerçants dont les bateaux descendaient ou remontaient fréquemment la rivière et qui craignaient de voir gêner par là la circulation. C'est pourquoi le Grand-Prieur Aycard de Miramont fut obligé de requérir le sergent, délégué par le Roi pour sauvegarder les prérogatives de l'Ordre dans la contrée, à l'effet d'élever sur le port d'Orgueil, en signe de protection, « le panonceau royal avec les fleurs de lys » (1338).
Dès lors les commerçants se contentèrent de veiller à ce que les Hospitaliers entretinssent le passage dans les conditions prescrites, de manière à ne pas entraver la navigation; nous trouvons, par exemple, une vérification du niveau et du passage d'Orgueil faite en 1507 par le « syndic de la bourse commune des marchands, fréquentant les rivières du Tarn et de la Garonne. Les produits de la pêche de cette rivière poissonneuse étaient aussi un des revenus des Hospitaliers, qui achetèrent au prix de 250 florins le monopole de la pêche, à la chaussée d'Orgueil, des lamproies et des clauses (lampredas et colacos).

Les Hospitaliers venaient à peine de terminer leurs travaux de fortifications pour la ville de Fronton, que des soins analogues durent les occuper pour celle d'Orgueil.
Vers la fin du XIVe siècle, le Commandeur, Arnaud de Ranulphe, adressa au sénéchal de Toulouse une requête, dans laquelle il lui représentait que cette localité, renfermant pourtant un assez grand nombre de feux, se trouvait par suite du manque absolu de fortifications exposée sans défense « à toutes les dévastations des gendarmes qui y faisaient séjour dans leurs marches militaires, » que ses habitants, réduits à la misère, après avoir inutilement tenté de ceindre leur ville de murailles, entreprise que leur pauvreté les avait empêché de conduire à bonne fin, se trouvaient dans l'impossibilité de payer, non seulement les redevances à leurs seigneurs, mais même les aides dus au Roi. Un délégué du sénéchal se rendit sur les lieux, pour ouvrir une enquête à ce sujet. Les habitants interrogés ne répondirent qu'en montrant leur pays « naturellement agréable et fertile et maintenant désolé, dévasté, et abandonné par un grand nombre de paysans. » Le sénéchal s'empressa d'accorder l'autorisation demandée et le Commandeur entra aussitôt en pourparlers avec les consuls d'Orgueil pour régler les conditions de ce travail. Il leur concéda dans l'intérieur de la ville et près de l'église l'emplacement, sur lequel ils construiraient le fort, qu'ils devaient entourer de murailles avec leurs hourds, leur chemin de ronde et leurs fossés; ils se chargeaient de la construction des murs et autres défenses autour du château des Hospitaliers. Les consuls devaient entretenir un certain nombre de sentinelles et de guetteurs, sous les ordres de capitaines, chargés par les Hospitaliers du commandement de la place.
La proximité du Tarn augmentait la force de cette citadelle, dont les fossés pouvaient être inondés, nous voyons en effet la défense faite aux habitants d'y prendre des poissons.
Ce fort devait être construit dans l'espace d'une année (mai 1399). Malgré leurs promesses, les consuls d'Orgueil, entravés sans doute par le peu de ressources dont ils pouvaient disposer, ne poussaient pas activement les travaux, puisque deux ans après, Raymond de Lescure, Grand-Prieur de Toulouse, délégua le chevalier Arnaud de Rivière, précepteur de Sarjac, pour les sommer de se conformer à l'accord de 1399 (8 mai 1401).

Bien peu de temps après sa fortification, cette petite ville vit s'ouvrir ses annales militaires. C'était en 1426, profitant d'une trêve, un de ces terribles capitaines de routiers, André de Ribes, qui, sous le nom de bâtard d'Armagnac, était un des plus redoutables soutiens du parti anglais dans le Midi, s'empara d'un grand nombre de villes dans la Gascogne, le Toulousain et l'Albigeois, et entre autres, de la place d'Orgueil qui ne tarda pas à être reprise par les milices françaises réunies en toute hâte pour arrêter cette insolente agression.

Mais ce fut surtout pendant les guerres religieuses que la place d'Orgueil eut à souffrir. Aussi exposée aux entreprises des protestants que Fronton et possédant moins de moyens de défense, elle vit plus d'une fois ses murs emportés d'assaut. Nous avons déjà dit plus haut comment elle fut prise par les troupes de Montauban en l'année 1573. Dans la deuxième période des luttes au commencement du XVIIe siècle, cette petite ville eut beaucoup à souffrir et son nom revient souvent dans les annales de cette époque. C'est qu'en effet, sa position sur le Tarn à proximité de Montauban devait rendre sa possession excessivement précieuse pour la garnison de cette ville. Aussi c'est vers Orgueil que se dirigent de préférence les sorties de cette dernière. En 1626 c'est le capitaine Montbrun qui met toute cette contrée à feu et à sang, et se rend maître de la ville; nous voyons en effet, après la première pacification, les consuls envoyer une députation au Grand-Prieur, « pour le supplier d'avoir pitié des misères qu'ils avaient souffertes pendant les derniers mouvements des rebelles delà ville de Montauban et autres lieux voysins, qui ont entièrement bruslé le bourg et village d'Orgueil et causé la mort et perte de plus de la moytié des habitants, » et de leur accorder en conséquence, comme aux communautés de Fronton et de Nohic, la remise des paiements en retard et la réduction à 160 livres par an des droits décimaux qui lui étaient dus. Après la reprise des hostilités, la ville d'Orgueil fut de nouveau brûlée et saccagée par le terrible capitaine Saint-Michel, gouverneur de Montauban.

Sur l'autre rive du Tarn presque vis-à-vis Orgueil, s'élevait le petit village de Reyniès dont les Hospitaliers possédaient la seigneurie spirituelle conjointement avec les évêques de Montauban qui partageaient avec eux les dîmes de cette paroisse.
Les archives ne nous fournissent aucun document important à signaler pour cette dépendance de Fronton. Nous nous contenterons de noter un procès soutenu par les chevaliers de Saint-Jean contre noble Gailhart de Grimoart, seigneur temporel de Reyniès qui voulait usurper quelques prérogatives de l'hôpital (1338), et un arrêt du Parlement condamnant les habitants de cette localité à faire les charrois nécessaires pour la construction de leur église qui avait sans doute été brûlée lors du sac de la ville et du château en 1655 et que le Grand-Prieur était en train de relever de ses ruines.

Liste lies Commandeurs du membre d'Orgueil.
1250. Dame Wuilhelme d'Alfar, commanderesse.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Orient (Hôpital d')   (10)

Commanderie d'Orient
Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Piney, Commune: Geraudot — 10


Commanderie d'Orient
Commanderie d'Orient


Ancienne commanderie de l'Hôpital; laquelle avait tiré son nom de celui de la forêt d'Orient, dont elle était voisine. La maison était située près d'Aillefol, paroisse de Géraudot.
Nous trouvons l'origine de cette maison dans une charte de Gauthier, comte de Brienne, de l'année 1231, au mois de juin, par laquelle ce seigneur déclare donner aux frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, 500 arpents de bois dans sa forêt de Bateis (Le bois ou la forêt de Bateis se trouvait entre Geraudot, Piney et Brevonne) « nemus quod dicitur Bateiz », pour y bâtir des maisons pour eux et leurs gens, ainsi qu'une chapelle, afin d'y célébrer le service divin.
Les 500 arpents étaient à prendre à l'endroit que les frères jugeraient convenable, depuis Aillefol jusqu'à la grange de « Nachesi (Rachezy, commune de Piney, au nord de Sacey) », et de ladite grange jusqu'au Cardinet, « Cardinetum (commune de Rouilly-les-Sacey) » ; puis de là jusqu'au bois de « Nosou ou Noson », et de ce bois, jusqu'au Sart de Bernard de Montcuc, « de Montecuco ».
Il leur accordait en outre le droit de prendre chaque semaine, dans sa forêt d'Orient, près d'Aillefol, quatre charretées de bois, pourvu que ce bois ne soit pas du hêtre, du tremble, du pommier ou du poirier.
Le comte se réservait la justice dans les 500 arpents qu'il venait de donner, et l'abandonnait entièrement aux Hospitaliers dans leur maison et pourpris, en leur accordant à perpétuité dans tous ses bois, le droit de faire paître leurs bestiaux, à l'exception toutefois des chèvres.

La chapelle d'Orient fut fondée par Jean de Brienne ; cela résulte des lettres de Hugues de Brienne, son frère, par lesquelles celui-ci approuve et confirme en 1270 cette fondation, pour laquelle Jean avait donné vingt livres de rente à prendre chaque année sur le péage ou sur les halles de Brienne.

La commanderie d'Orient qui avait été dévastée pendant les guerres du XVe siècle, fut supprimée comme celle de Bonlieu, et réunie à la commanderie de Troyes.

En 1486, le commandeur de Troyes, qui était Pierre de Dinteville, afferma la commanderie d'Orient pour 12 livres tournois par an ; mais à la charge de rebâtir la maison qui était en ruines, et de faire desservir la chapelle.

Le revenu du domaine d'Orient était, en 1757, de 1,050 livres ; et en 1782, de 2,350 livres.
La maison n'existait plus au siècle dernier. Il y avait encore la chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, où le curé de Geraudot disait la messe un jour par semaine.
Les terres, au nombre de 402 arpents, étaient partagées presque également en deux fermes bâties près de la chapelle. Il en dépendait un moulin à vent, appelé « l'Heurtebise », un bois de 102 arpents, et une dizaine d'étangs, dont les noms suivent:
L'étang de Geraudot (6 arpents).
L'étang des Souchères, au finage de Rosson (14 arpents).
L'étang le Batard, touchant aux terres de Bonlieu (20 arpents).
L'étang des Cinq-Deniers, au-dessus du précédent (15 arpents).
L'étang Musse-Putain, au-dessus du Grand-Maurepaire (15 arpents).
L'étang de Maurepaire, au-dessous de Musse-Putain.
L'étang de Foeullade, tenant aux terres de Maurepaire (13 arpents).
L'étang Amelie (10 arpents).
L'étang Prompt, touchant aux terres de la Loge-Lionne, et.
L'étang du Moulinet, bordant la Loge-Lionne.
Ces étangs, avec, ceux du Perchoir étaient affermés en 1757, 1,400 livres; et en 1782, 2,204 livres.

Anciens Commandeurs d'Orient
1346. Frère Guy de Pringi.
1394. Frère Jehan le Chevron, dit de Bourgogne.
1404. Frère Ferry de La Ferté.
1409. Frère Jean de La Haye.
1425. Frère Aubert de Cors.
1458. Frère Oudin Mangot.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Ouarville   (28)

Domus Hospitalis d'Ouarville
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Chartres, Canton: Voves — 28


Domus Hospitalis d'Ouarville
Domus Hospitalis d'Ouarville


M. de Lespinois, dans son Histoire de Chartres, ne donne que quelques notes tirées de diverses sources, sur l'existence dans le Pays chartrain des Ordres du Temple et de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem. Il cite les noms au XIVe siècle, de deux commandeurs de l'Hôpital d'Ouarville.
Nous doutons qu'Ouarville ait été le siège d'une commanderie. Il y avait bien à Ouarville comme à Ossonville et à Auneau, plusieurs domaines qui appartenaient alors aux chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le domaine d'Ouarville était la métairie de la Maison-Rouge. Il ne paraît pas avoir eu jamais d'autre commandeur que celui de SoursDomus Hospitalis SoursDomus Hospitalis Sours.

Les bâtiments de la Maison-Rouge n'existaient plus au XVe siècle, car nous voyons par le procès-verbal de visite de l'année 1495, que les terres qui en dépendaient, avaient été réunies, comme celles d'Ossonville, au domaine de Sours.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Ouveillan   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Ouveillan
Domus Hospitalis Ouveillan


De bonne heure, la Commanderie de Narbonne posséda des biens dans ce lieu. Dès 1204, en effet, Pons d'Olargues confirmait aux frères de Saint Jean de Narbonne la donation qui leur avait été faite par Murviel, de quelques « directes, maisons et pièces de terre au lieu d'Ovilhan » (1).

En 1205, le Commandeur baillait à cens à Raymond Fornié « une maison sise au faubourg du lieu d'Oaillan..., plus la moitié d'une autre maison sise audit lieu près le chemin qui conduit aux Léprus » (2).

En 1256, trois pièces de terre, dont l'une était située à Vizairas, et l'autre à la fontaine dite Babolin, une vigne située au local dit al noyer, et un mas étaient baillés à cens à Jean et à Pierre Pelegry, sous la censive de deux sols, trois deniers tournois, payable à la Noël (3).

En 1379, nouvelle inféodation de ces terres à Hulard, fils de Guillaume, et à Guillaume Pélegry, sous l'oubli de seize deniers narbonnais (4).

Le Commandeur jouissait encore du droit de lauzime sur certaines maisons d'Ouveillan, que le nommé Arquiès lui avait vendues en 1276 (5), et que lui-même inféodait en 1326 (6).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 15. Les documents écrivent Ovelianum (1205), Oeillanum (1256) Ovilianum (1279).
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 1.
— Cette léproserie existait et fut utilisée en 1348, lors de la peste noire qui décima cette localité ; cet hôpital n'a pas laissé de traces dans le pays, il est vrai qu'en 1355 le prince de Galles livra Ouveillan aux flammes et au pillage.
3. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 9.
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 12 et 13.
5. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, II 5.
6. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, V. 6.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Ouzenain   (28)

Domus Hospitalis d'Ouzenain
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Châteaudun, Canton et Commune: Bonneval — 28


Domus Hospitalis d'Ouzenain
Domus Hospitalis d'Ouzenain


Il y avait à Ouzenain (sur la rivière de l'Ozane, au nord de Bonneval) une maison de l'Hôpital dont on ne connaît pas l'époque de la fondation. Cette maison n'existait plus au XVe siècle. Il restait seulement la chapelle qui était située sur le chemin conduisant d'Ouzenain au bois Pichart.
Des lettres de frère Jean du Bois, commandeur de Sours, du 18 mai 1453, concédèrent à un nommé Perin Loste, laboureur à Ermenonville-la-Grande, la jouissance viagère pour lui et ses enfants, « d'une chappelle nommée l'Hôpital d'Ozenain, avec tout le lieu, cour, jardins, terres labourables et non labourables, appartenant audit Hospital d'Ozenain, près Bonneval, » au fermage annuel de 25 sols tournois, six conins et six poules, à la charge d'entretenir et de faire desservir la chapelle, plus de rebâtir la maison en dedans quatre ans.

La maison reconstruite ne dura pas longtemps ; elle avait disparu au commencement du XVIe siècle. La commandeine retirait en 1504, des terres et de la chapelle d'Ouzenain, un revenu de 7 livres 40 sols tournois, déduction faite de toutes charges. La chapelle était appelée alors, chapelle Saint-Jean-d'Aigrefin.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Ozouer-le-Voulgis   (77)

Domus Hospitalis Ozouer-le-Voulgis
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Tournan-en-Brie — 77


Domus Hospitalis Ozouer-le-Voulgis
Domus Hospitalis Ozouer-le-Voulgis


Cette maison eut pour origine une grange avec des terres, que les frères de l'Hôpital acquirent au commencement du XIVe siècle. Des lettres du mois d'avril 1303, du prévôt de Melun, portent que Rely d'Ozouer, écuyer, a amorti, comme mouvant de son fief, à religieux homme frère Ithier de Nanteuil, Grand-Prieur de France, et à ses frères, une grange avec ses dépendances ; laquelle avait appartenu auparavant à Etienne Le Judin, sise à Ozouer-le-Voulgis, frontant au chemin d'Ozouer à Melun.

Par suite d'améliorations et d'agrandissements successifs, cette grange devint une ferme qui comptait, au siècle dernier, une centaine d'arpents de terre.
Une déclaration du 12 mars 1686, fournie à la Chambre des Comptes par le chevalier Adrien de Vignacourt, trésorier de l'Ordre et commandeur de Corbeil, nous montre que cette ferme, connue sous le nom de l'Hopitau, était le siège de la seigneurie du lieu ; que le Commandeur y avait la haute, moyenne et basse justice, avec droit de pêche dans la rivière. Cette déclaration est faite sous les protestations de droit, qu'elle ne pourra tirer à conséquence ni servir d'acte dérogeant aux privilèges et exemptions de l'Ordre de Malte.

Le revenu de la terre et seigneurie d'Ozouer-Le-Voulgis était, en 1757, de 400 livres. Il montait, en 1783, à 1,500 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


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