Hospitaliers   Maisons ou Hôpitaux   Hospitaliers

Hôpitaux et Maisons de l'Ordre de Malte
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Echarnant   (21)

Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Beaune, Canton: Bligny-sur-Ouche, commune: Montceau-et-écharnant — 21


Domus Hospitalis d'Echarnant
Domus Hospitalis d'Echarnant


Ce petit établissement d'Echarnant situé sur le grand plateau jurassique d'Auvenet, et sur les marges de la voie romaine d'Autun à Besançon, dont on voit encore les traces, fut édifié par les Hospitaliers, après que Bernard, seigneur de la terre voisine de Mavilly, leur eut donné, en 1204, la seigneurie d'Echarnant, avec un petit manoir et des terres, le tout pour aider à recueillir les pèlerins.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.

Echarnant


Hameau, commune de Montceau-d'Echarnant
— Capella de Escharnant, 1187 (G 2735)
— Charnant, 1254 (Charmasse, Cartulaire de l'église d'Autun, I-II, 183)
— Excharnant, 1264 (Titres de la commanderie de Beaune, H 1220)
— Escharnan, 1391 (B 11528)
— Eschernan, 1574 (C 5128bis, folio 20 vº)
— Echarnant, XVIII siècle, Cartes de Cassini.
— La seigneurie appartenait jadis aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de la Commanderie de Beaune.
— En 1789, Echarnant était une desserte de l'Ordre de Malte (Courtépée), au diocèse d'Autun, archiprêtré de Beaune, avec une église sous le vocable de Saint-Jean Babtiste, aujourd'hui chapelle, tandis que Montceau (aujourd'hui, chef-lieu-de la commune) était de l'archiprêtré d'Arnay.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.
Il y a une erreur sur les cartes topographiques Ign, il y est mentionné chapelle des Templiers. Il n'y a jamais eu à ma connaissance de Templiers à Echarnant.

Écharnant


La maison d'Éschernant (2) appartenanz à ladite maison de Beaune.
Premièrement le gaygnage de 2 charrues assis en montaingne 12 livres.
Item 15 soitures de pré, la soiture 5 s. valent 75 s.
Item en tailles et en rantes d'argent 40 livres.
Item en rantes de froment 8 bichets, le bichet 15 s. valent 6 livres.
Item en rantes d'avoyne 50 bichets, le bichet 4 s. valent 10 livres.
Item en tierces 10 bichets d'avoine, le bichet 4 s. valent 40 s.
Item 40 ouvrées de vingnes, l'ouvrée 3 s. valent 6 livres.
Item l'iglise vaut par an 4 livres.
Item hay ladite maison par an chauffaige, bois.
Item li justice ne vaut riens car se sont gens de servitute.
2. Écharnant, canton de Bligny-sur-Ouche, Côte-d'Or.
Sur la voie romaine d'Autun à Besançon.
Ce lieu fut donné aux Hospitaliers, en 1214, par Bernard, seigneur de Mavilly, pour les aider à recevoir les pèlerins. Archives de la Côte-d'Or.


Embrun   (05)

Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Cantons: Gap - 05


Domus Hospitalis Embrun

Domus Hospitalis Embrun


L'ordre du Temple eut une commanderie à Embrun ; il possédait une église de Sainte-Marie du Temple dont les ruines se voyaient encore sous le Roc au XVIIIe siècle.
C'était principalement de ce côté qu'étaient ses possessions ; un quartier s'y nommait encore le Temple en 1472.
De cette commanderie relevaient les terres possédées par l'Ordre à Montmirail.

L'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, héritier des Templiers, eut également une commanderie à Embrun.
Au XIVe siècle tous les biens possédés par de cet ordre dans l'Embrunais et le Briançonnais en dépendaient ; la petite commanderie de l'Argentière lui fut uni dans les premières années du XIVe siècle. Son existence ne fut néanmoins pas de longue durée ; dans l'intervalle de 1319 à 1336 elle fut unie à celle de Gap dont le titulaire porta le titre de commandeur de Gap et d'Embrun jusqu'au XVIe siècle. En 1667 l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ne possédait plus rien dans le territoire d'Embrun.
Voici la liste des commandeurs d'Embrun avant l'union de cette commanderie à celle de Gap.
1247. Falcom.
1266. Raymond Chabaud.
1276. Guillaume Boyson.
1298-1300. Raymond Osisca, commandeur d'Embrun et de Gap.
1300. Pierre de Saint-Martin.
1314. Barras de Barras.
1316. Geoffroy de Cubriis, commandeur d'Embrun et de Gap.
Sources : Roman, Joseph. (Page 38). Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Paris Grenoble 1887 - BNF


Epeine   (86)

Domus Hospitalis d'Epeine
Département: Vienne, Arrondissement: Châtellerault, Canton: Les Trois-Moutiers, Commune: Bournan — 86


Domus Hospitalis d'Epeine
Domus Hospitalis d'Epeine


Epeine, village sur la commune de Bournan (86).
— Ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Sainte-Maure-sur-Loire (Maine-et-Loire), réuni à celui de Bournan en 1405.
— Prioratus de Espeines (pouillé de Gauthier, folio 146).
— de Espenes, 1383 (taux du décime, page 8).
— Aspaniez, 1397 (commanderie de Loudun, 16)
— Espaines, 1410 (commanderie de Loudun, 16)
— Espeyne, 1575 (commanderie de Loudun, 5)
— Voir l'étude de l'Association Guillaume de Sonnac sur les commanderies de la Vienne
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Vienne, rédigé par M. L. Rédet. Paris M DCCC LXXXI


Epinassy   (71)

Commanderie d'Epinassy


Département: Loire, Arrondissement et Canton: Charolles, Commune: Marcilly-la-Gueurce — 71


Commanderie d'Epinassy
Commanderie d'Epinassy


Membre de la commanderie de Mâcon
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Charolles — 71
Epinassy, demeure principale du commandeur, en Charollais, diocèse d'Autun, distant de son chef de 8 lieues, et de la ville de Charolles 1 lieue, à une autre lieue de Colonges.
«  Revenu 1200 livres  »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.

Moulin-le-Bost


Domus Hospitalis Moulin-le-Bost
Domus Hospitalis Moulin-le-Bost


— Reprise de fief et dénombrement, des 4 mai et 14 décembre 1679, de la seigneurie de Moulin-du-Bost en la paroisse de Saint-Maurice-lès-Chateau-Neuf en Mâconnais, par Jean Baptiste du Saix, écuyer, seigneur de Chervre, en Beaujolais, ayant retiré par droit de retrait ladite seigneurie de Mouiin-le-Bost qui avait été discutée par décret sur Marc-Antoine du Bost, écuyer, seigneur de Bois-Vert, en Forez, tuteur des enfants du second tit de Gaspard du Bost, ledit retrait lignager fait, dis-je, par ledit du Saix de Henri de Chavagnac, écuyer, seigneur de La Molière, qui était adjudicataire de ladite terre du Moulin.
Ladite seigneurie en toute Justice est chargée de redevances, savoir:
60 livres à Château-Neuf.
12 livres à l'abbaye de Saint-Rigaud.
6 livres au sieur commandeur d'Epinassy (Commune de Changy).
65 livres de pension viagère à Madeleine du Bost, religieuse à Marcigny.
Liasse 3, côte 63.
Sources: Les fiefs du Mâconnais. Macon 1897 — Sources numériques Bnf

Chapelle d'Epinnassy
M. de Leusse signale la découverte de vieilles et curieuses fresques dans la chapelle ruinée de l'ancienne commanderie d'Epinassy (hameau de la commune de Changy, près de Charolles). Elles remontent probablement au XIIIe siècle et son attention a été attirée sur elles par notre associé le comte Jean de Laguiche. C'est, dans l'hémicycle du choeur, un Christ en croix, deux femmes agenouillées et des anges en adoration. Par côté, on voit les douze apôtres. Ces peintures, dont le trait est en noir et le fonds en jaune et en rouge, seraient d'un dessin assez ferme et intéressantes par la naïveté des attitudes. Elles sont assez bien conservées.
Sources: Annales de l'Académie de Mâcon, tome XXV, Macon 1926-1927 — Sources numériques Bnf

Commanderie d'Epinassy
Aucune trace de l'Hôpital d'Acier n'existe dans le fonds des biens nationaux aux Archives de Saône-et-Loire, ce qui prouve que tout le domaine de cet ancien hôpital avait été aliéné avant la Révolution. Il ne devait plus rester alors que quelques cens au profit des Chevaliers de Malte (1).
1. Le nom de l'hôpital d'Acier s'est transmis à des familles sans doute originaires de là et qui furent transportées dans d'autres commanderies des chevaliers de Malte. C'est le cas de la famille d'Azié ou d'Azie qui figure parmi les censitaires de la Commanderie d'Espinassy en Charollais, au XVIe siècle (Archives de Saône-et-Loire, H, supplément, nº 530)
Sources: G. JEANTON — Annales de l'Académie de Mâcon, tome XXIV, série III, Macon 1924-1925 — Sources numériques Bnf

Hôpital d'Epinassy
— Hameau commune de Changy
— Apud Spinecianum 1101-1109 (Marcigny, 115)
— Preceptor de Espinacio, 1266 (C.O., B 978, vidimus 1295)
— Hospitalis de Hespinaci, alias Hespinici, avant 1312 (Longnon, Pouillé, page 72)
— Hospitale de Espinaci, XIVe siècle (Longnon, Pouillé, page 100)
— Espinecie, 1358 (Archives de la Côte-d'Or, B 3879, folio 6)
— Espinacy, 1370 (Archives de la Côte-d'Or, B 955, folio 339 Vº)
— Espinecy, 1397 (Archives de la Côte-d'Or, B 11558, folio 87)
— Prior Spinaci, Praeceptor d'Espinassy, 1513 (Saint-Vincent de Mâcon, p, CCLXXV-CCLXXVI)
— Epinaicy, 1648 (Archives de la Côte-d'Or, C 6800)
— Epinacy, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2884, page 711)
— Espinacey, 1688 (Archives de la Côte-d'Or, C 6800)
— Epinacy ou Epinassy, 1780 (Coutépée, tome III, page 31)
— Epinassy, 1848 (Carte d'Etat-Major)
— En 1789, ancienne commanderie de Malte, dépendant de la commanderie de Mâcon, avec chapelle Saint-Jean Baptiste (Archives de la Côte-d'Or, C 3531, pages 468-469)
— Formes anciennes: Epinaici, Epinacy, Epinassy.
Sources: Dictionnaire topographique de Saône-et-Loire

Hôpital d'Epinassy
Epinais, Espinassy, commune Changy (Saône-et-Loire), résidence primitive du commandeur, transférée ensuite à Maçon.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.

Commanderie d'Épinassy
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Conton: Paray-le-Monial, Commune: Changy - 71


Domus Hospitalis Épinassy
Domus Hospitalis Épinassy


Après descendimes à Espinacie (1)
Ce est la valeur de la maison de l'Opital d'Espinacie et des appartenances d'icelles.
Premèrement à Espinacie ha de rante en deniers 25 livres. tournois
Item 2 bichets de froment de rante, le bichet 2 s. 6 d. valent 5 s. tournois
Item 15 bichets de seigle de rante, le bichet 2 s. valent 30 s.
Item 2 bichets d'avoyne de rante, le bichet 18 d. valent 3 s.
Item par le terrage 20 bichets de froment valent 50 s.
Item 40 bichets de seigle de terrage valent 4 livres.
Item 40 bichets que d'avoyne que de mil que de paniz de terrage, 18 d. le bichet, valent 60 s.
Item d'autres menuz blez 10 bichets de terrage valent 15 s.
Item li molins, 5 bichets de seigle valent 10 s.
Item par 10 charrotées de fein 60 s.
Item par revenus de bois 50 s.
Item 10 anées de vin par la vigne, l'anée 6 s. valent 60 s.
Item par 30 gellines, 3 d. la gelline 7 s. 6 d.

Monchalon
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Commune: Marcilly-la-Gueurce - 71


Domus Hospitalis Monchalon
Domus Hospitalis Monchalon


Item à Monchalon (2) et à la Curce (3) appartenanz à la maison d'Espinacie :
Premèrement en rantes d'argent 8 livres. tournois
Item 2 bichets de seigle de rante valent 4 s.
Item 3 bichets d'avoyne de rante, le bichet 18 d. valent 4 s. 6 d.
Item par le gainage 15 bichets de seigle, 2 s. le bichet, valent 30 s.
Item 5 bichets d'avoyne valent 7 s. 6 d.
Item 10 gellines valent 2 s. 6 d.
Item par la revenue du bois par an 50 s.
Item 8 charrotées de fein par an, 5 s. la charrotée, 40 s.

Bois-du-Lin
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Macon, Commune: Dompierre-les-Ormes - 71


Domus Hospitalis Bois-du-Lin
Domus Hospitalis Bois-du-Lin


Item à Boisdoleyn (4) appartenant à la maison d'Espinacie ha :
Premèrement en rantes d'argent 6 livres. tournois
Item 2 bichets de froment de servis, 2 s. 6 d. le bichet, valent 5 s.
Item 3 bichets de seigle de servis valent 6 s.
Item 5 bichets d'avoyne de servis, 18 d. le bichet, valent 7 s. 6 d.
Item par le gaynage 15 bichets de seigle valent 30 s.
Item 5 bichets d'avoyne valent 7 s. 6 d.
Item 5 gelines valent 15 d.
Item 6 charrotée de fein valent 30 s.

Launay
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Commune: Briant - 71


Domus Hospitalis Launay
Domus Hospitalis Launay


Item en la maison de Launoys (5) qui fut du Temple et appartient à la maison d'Espinaci.
Ha premèrement en servis d'argent 15 livres. tournois.
Item 20 bichets de froment de servis, le bichet 2 8. 6 d. valent 50 s. tournois
Item 20 bichets de seigle de servis, le bichet 2 s. valent 40 s.
Item 35 bichets d'avoyne de servis, 18 d. le bichet, valent 52 s. 6 d.
Item dou gaynage, 10 bichetz de froment, valent 25 s.
Item dou gaynage, 40 bichets de seigle, valent 4 livres.
Item dou gaynage, 10 bichets d'avoyne, valent 15 s.
Item 5 bichets de froment de dismes et de terrages valent 12 s. 6 d.
Item 3 bichets de seigle de disme et de terrages valent 6 s.
Item 2 bichets d'avoyne de dismes et de terrage valent 3 s.
Item 10 charrotées de fein valent 50 s.
Item 5 anées de vin par la vigne et par les quars valent 25 s.
Item 2 anées de vin de servis valent 10 s.
Summe 100 et 6 livres. et 9 s. tournois
1. Épinassy, il y a la commanderie d'Épinassy sur la carte de Cassini.
2. Monchalon, commune d'Ozolles, S.-et-L.
3. La Curce, aujourd'hui Marcilly-la-Gueurce, canton de Charolles, S.-et-L.
4. Bois-du-Lin, commune de Dompierre-les-Ormes, S.-et-L., dit domus hospitalis de Bos Dolent dans le testament de Humbert IV de Beaujeu, en 1248, publié par M. Guigues dans la Bibliothèque de l'école des Chartes, 40 série, tome II, page 262.
5. Launay, commune de Briant, S.-et-L. On trouve dans le Procès des Templiers, tome II, page 99, le nom du frère Guido de Montbalho (Montbellet) precoptor domus Templi de Lammens Eduensis diocesis.

Sources : Anatole de Charmasse. état des possessions des Templiers et des Hospitaliers en Mâconnais, Charollais, Lyonnais, Forez et partie de la Bourgogne d'après une enquête de 1333. Extrait des mémoires de la société Eduenne; nouvelle série, tome VII. H. Champion, Paris, Autun 1878. - Livre numérique Google


Escurès   (64)

Domus Hospitalis Escurès


Département: Pyrénées-Atlantiques, Arrondissement: Pau, Canton: Terres des Luys et Coteaux du Vic-Bilh - 64


Domus Hospitalis Escurès
Domus Hospitalis Escurès


Située au Nord-Est et un peu en dehors du village, l'église de Simacourbe domine de sa svelte silhouette les pentes accidentées qui descendent vers la vallée du Lées. Du promontoire qui lui sert de base, où se trouve le cimetière, la vue est superbe vers le Nord et vers l'Est. Au pied même du côteau dont la pente est rapide, le regard plonge dans la gorge de Crabosse resserrée tout d'abord entre deux contreforts et qui débouche ensuite dans la vallée du Lées.
Sur les collines parallèles qui dominent à l'est cette même rivière, on découvre facilement Lembeye perchée sur un nid d'aigle ; Escurès, son église des Templiers et son vieux clocher ; les maisons blanches miroitant au soleil de Castillon et de Bordes ; enfin Cadillon, Conchez et Portet.
Sources : Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie du Gers, tome XXX, page 326. Auch 1929 - BNF

Membre: Le Lucq (Escurès)
Commune: Escurès Département: Pyrénées-Atlantiques - 64
Luc est une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dépendant de celle de Caubin et Morlaàs.
Cette église est citée dans Pierre Vidal - Hospitaliers et Templiers en France Méridionale:
Le Grand Prieuré de Toulouse de l'Ordre de Malte - Pierre Vidal


Espalion   (12)

Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Espalion - 12


Domus Hospitalis Espalion
Domus Hospitalis Espalion


Nous trouvons les Templiers établis dans le nord du Rouergue et y possédant de nombreuses seigneuries, Espalion, Albignac, Anglars, Limouze, etc., sans que les archives nous découvrent l'origine de ces divers établissements, les dates de leurs fondations, ou les noms des donateurs. Quoique leur domaine s'y réduisit à la seigneurie spirituelle d'une simple chapelle située dans le faubourg de la ville et aux dîmes du territoire voisin, et qu'ils n'y eussent pas de résidence, les chevaliers du Temple avaient fait d'Espalion le centre, de leurs possessions disséminées dans la partie septentrionale du comté de Rodez et le chef-lieu d'une commanderie.

En l'année 1386, Jean Lassalle, sergent de la cité de Rodez, et Bernard Guidonis, chapelain de l'évêque, étaient, au nom de ce dernier, à la poursuite d'un accusé, qui vint se réfugier dans l'église de Limouze. Sans se laisser arrêter par les privilèges de l'Ordre, ni par le droit d'asile de l'église, les deux officiers épiscopaux pénétrèrent dans l'enceinte sacrée et en arrachèrent le fugitif qu'ils entraînèrent dans les prisons de Rodez.

Revenus au calme de la réflexion, ils comprirent quelles pouvaient être les conséquences de leurs actes. Effrayés et repentants, ils se soumirent à la pénitence canonique qu'il plairait aux Hospitaliers de leur imposer. Le dimanche, 17 décembre, pendant que la grand'messe se célébrait, après l'Offertoire et avant la Préface, ils entrèrent dans l'église de Limouze, n'ayant d'autres vêtements que leurs braies et leurs chemises et portant chacun à la main un cierge allumé du poids de deux livres, qu'ils offrirent au prêtre ; après quoi, ils restèrent à genoux au pied de l'autel jusqu'à la fin de la messe. Alors arriva à l'église le chevalier Bérenger d'Alon, précepteur de La Clau et procureur de Raymond de Cazillac, grand-prieur de Saint-Gilles et commandeur d'Espalion ; il plaça une hart sur le cou des deux pénitents qui s'agenouillèrent à ses pieds, les mains jointes, et le supplièrent de leur accorder merci. Le chevalier, considérant la pénitence publique et humiliante qu'ils avaient acceptée, leur octroya leur pardon, à moins que le grand-prieur n'exigeât une plus forte peine (2).
2. Archives d'Espalion, L. 1.

Le 2 septembre 1460, comparaissait pardevant noble et illustre seigneur, G. de Besson, chambellan du roi, bailli du Contantin et gouverneur des terres et seigneuries du comte d'Armagnac en deçà de la Garonne, les chevaliers Odet Deydie, capitaine du château de Cabrespines, et Jean de Castelnau, commandeur d'Espalion. Ce dernier venait protester contre les prétentions de son adversaire, qui voulait contraindre les habitants d'Anglars à faire le service de garde de jour et de nuit au château de Cabrespines ; après avoir prouvé ses prérogatives de seigneur justicier, il fit reconnaître ses droits et les exemptions de ses vassaux (1).
1. Archives d'Anglars.

La commanderie comprenait à Espalion la chapelle du Temple, située dans les faubourgs de la ville, avec la maison du chapelain, le château d'Albignac (Aubignac, commune de Bozouls), la tour des Landes, la seigneurie, tant spirituelle que temporelle, des lieux d'Anglars et de Limouze, des fiefs à Villecomtal, Mousset, Saint-Félix-de-Sénergue, Campuac, Saint-Geniez, Estaing, Sempiac, Pruines.
On lui avait adjoint successivement les possessions des Hospitaliers dans la ville de Rodez et l'ancienne commanderie d'Auzits. Son revenu, en 1777, était de 16,500 livres.
Sources: Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, page 142, tome XIII. Rodez 1886 - Bnf


Espinas   (82)

Commanderie d’Espinas
Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Montauban, Canton: Saint-Antonin-Noble-Val - 82


Commanderie d’Espinas
Commanderie d’Espinas


Petite circonscription d’origine hospitalière, située dans les environs de la ville de Saint-Antonin ; après avoir été rattachée à la Capelle-Livron, elle forma une commanderie distincte affectée aux frères conventuels et aux servants d’armes de l’Ordre de Saint-Jean.
Au commencement du XIIIe siècle, les Hospitaliers partageaient la juridiction de cette ville avec le Roi et avec plusieurs seigneurs du voisinage ; plus tard, les consuls de Caylus exerçaient en seuls, au nom du Roi, la justice à Espinas.

1532. Donation par Pierre Cayrols à la commanderie de certaines terres pour la fondation d’une chapelle dans l’église d’Espinas.
1663. Transaction entre le commandeur et les consuls de Caylus au sujet des honneurs dans l’église d’Espinas : la préséance est reconnue au commandeur, bien que les consuls aient seuls l’exercice de la justice.

Cette circonscription comprenait la seigneurie spirituelle de la paroisse d’Espinas, où les commandeurs percevaient les dîmes et possédaient, autour de leur château, un domaine considérable, celles de la Salvetat et de Saint-Sernin d’Ambres. Son revenu total était, au XVIIIe siècle, de 1310 livres, et se réduisait par les charges à 1026 livres.

Commandeurs d’Espinas
-----1391. Jean Sicard.
-----1400. Hugues de Pechdoue.
-----1147. Guillaume Maljam.
-----1500. Raymond Roli.
1516-1531. Jean Cayrols.
1552-1555. Guillaume de Balmès.
1597-1601. Esprit Grossi, Servant d’armes.
1663 1667. Helie de Moulac.
-----1713. Arnaud d’Hupais, Servant d’armes.
1787-1789. Etienne, Prévôt.
Sources : Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France. BNF

Les Templiers et les Hospitaliers
Espinas fut fondée au XIVe siècle par les Hospitaliers lorsque ceux-ci prirent possession de la ferme templière de Saint-Cirice. Le site du château d’Espinas étant plus attirant car surveillant la vallée de la Bonnette, ils décidèrent de transférer le village sur le plateau voisin. Saint-Cirice est aujourd’hui un lieu-dit près du hameau de La Grésie, dont il ne reste que des ruines dans les bois.

Initialement membre de la commanderie de La Capelle-Livron, Espinas devint une commanderie distincte, affectée aux frères conventuels et aux servants d’armes (pas aux chevaliers).
En 1562, durant les guerres de Religion, les troupes catholiques de Caylus détruisirent le château en allant attaquer Saint-Antonin-Noble-Val. Wikipedia

Château de Cas
Fondé au IXe siècle, siège d’une ferme templière au XIIIe siècle, le Château de Cas a subi de sévères dommages durant la Révolution puis plus tard durant la Seconde guerre mondiale. Ses propriétaires, la famille de Lastic Saint Jal, l’ont relevé de ses ruines.
Entouré de jardins à la française, le château de Cas offre à ses visiteurs un véritable voyage dans l’histoire.
Le château de Cas est labellisé demeure historique. Château de Cas
Plus d’informations sur le site de Wikipedia

Commanderie d’Espinas (14e siècle, vers 1789)
Contexte : Fonds de Malte > Commanderies > Commanderies du grand prieuré de Saint-Gilles
Cote : H Malte Espinas
Intitulé : Commanderie d’Espinas
Date : 14e siècle, vers 1789

Importance matérielle : H Malte Espinas, 15 registres.
H Malte registre 481, 568-569, 1516-1526, 2635.
Présentation du contenu :
Fonds partiellement classé.
Commanderie située dans la commune d’Espinas (canton de Caylus, Tarn-et-Garonne ; ancien diocèse de Rodez ; grand prieuré de Saint-Gilles).

La commanderie d’Espinas n’a laissé ni titres féodaux ni documents de gestion, ni aux Archives départementales de la Haute-Garonne, ni aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône. Dans un premier temps, elle a été rattachée à la toute proche et puissante commanderie, à l’origine templière, de Lacapelle-Livron. Puis elle forma une commanderie distincte affectée aux frères conventuels et aux servants d’armes (qui n’ont pas le titre de chevalier, car ils ne sont pas de naissance noble). Dans les résidus de Malte, quelques documents isolés forment une petite liasse. L’inventaire du 18e siècle (et sa copie) ont aussi été conservés, ainsi que quelques registres de visites, de reconnaissances féodales, d’arpentement.
Sources : Archives départementales de La Haute-Garonne. BNF


Estaquebiou ou L'Union   (31)

Domus Hospitalis Saint-Jean d'Estaquebiou
Département: Haute-Garonne, Arrondissement et Canton: Toulouse, Commune: L'Union — 31


Domaines Saint-Jean d'Estaquebiou
Domus Hospitalis Saint-Jean d'Estaquebiou


Les Hospitaliers possédaient aux environs de Toulouse un assez important territoire appelé Estaquebiou et situé dans la paroisse de « Saint-Jean de Kyrie Eleison Lacournaudric », aujourd'hui de « l'Union. » Au mois de juillet de l'année 1138, Arnald Adalbert fit donation à l'Hôpital, à Arnaud de Gardouch, à Raymond Humbert et aux autres frères de Saint-Jean, de son fief d'Estaquebiou.
Quelques années plus tard, Etienne Caraborde et son fils Oalric ajoutaient à ce premier fief celui de « Bolenes », situé au-delà de l'Ers (jour des Kalendes de juillet 1141).

Ces différentes donations furent complétées par la cession que firent de leurs droits sur ces deux fiefs, leurs seigneurs Arnaud et Bernard de las Tours (1236).

Dépendant de la commanderie de Toulouse, Estaquebiou (Lascabanel) Saint-Jean (Estaquebiou, Les Cabanes)
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée Toulouse 1883


Etampes   (91)

Commanderie d'Etampes
Département: Essonne, Arrondissement et canton: Etampes — 91


Commanderie d'Etampes
Commanderie d'Etampes


M. de Mont-Rond, dans ses Essais historiques sur la ville d'Etampes et ses environs, nous dit que sur l'un des coteaux qui dominent le joli vallon de Valnay, on trouve les ruines d'une antique chapelle, appelée vulgairement le Temple, et que la tradition veut qu'elle appartenait jadis à l'Ordre des Templiers. C'est en effet là que cet Ordre avait fondé un établissement pour lequel sans doute Louis VII lui avait assuré, comme nous l'avons vu, une rente de trente livres sur sa censive d'Etampes, et dont une partie servit à acquitter, en 1159, le prix de la maison du Saussay.

Un vaste enclos entouré de murs, renfermait au XVe siècle le Temple d'Etampes, qui se composait alors d'une maison pour le commandeur, d'un logement de fermier, de grands bâtiments d'exploitation, et d'une chapelle dédiée à saint Blaise, où un religieux de l'Hôpital disait la messe trois jours par semaine. Autour de l'enclos se trouvaient les terres du domaine, quelques vignes et des prairies qui s'étendaient jusqu'aux prés de Valnay.

Les ravages des guerres du XVe siècle avaient causé de graves dommages au Temple d'Etampes. Tous les bâtiments avaient été presque détruits. En 1488, le commandeur Pierre Louffart les avait en grande partie rétablis. Il avait même reconstruit une église en remplacement de la chapelle. C'est de cette église qu'il est dit dans une visite prieurale du XVIe siècle: « y a audit lieu du Temple d'Estampes, une grande église qui est cure à la collation du seigneur commandeur, qui vault par an six ou sept livres tournois, et dont le patron est Saint-Georges. »

Nous retrouvons au XVIIe siècle la maison du Temple dans un état de dégradation encore plus grand, car les commissaires préposés en 1662 à la visite de la commanderie, déclaraient n'avoir trouvé au Temple d'Etampes, que: « des mazures et vestiges d'aucuns bastiments, au milieu desquels est encore une grande esglise batie de pierre, couverte de thuile du costé du midy, de laquelle est un hault clocher de mesure structure; au dedans bien voutée, et en laquelle ne se dit tous les ans qu'une messe d'obligation, le jour de Saint-Georges; trouvée desunie de tous ornemens, les vittres cassées, et que nous avons veu servir pendant l'aoust a resserrer les gerbes de dismes deues audit lieu. »

Les commissaires, après avoir décidé qu'il convenait de rebâtir une grange, de réparer l'église et de la rendre au culte, énuméraient ainsi les privilèges et les revenus du Temple: « A droit ledit Temple de lever et percevoir tous les ans, huict jours durant, le péage et tous droicts de seigneur en la ville d'Estempes, à la foire Saint-Gilles, à commencer le premier mardy après la décollation de Saint-Jean »;
« A droit de champart sur tout le terrain dudit Temple, de douze gerbes une »;
« A droit de dismes sur des terres au dessoubs dudit Temple, aux chantiers nommés les Pondans et les Ilaultes-Voyes »;
« A droit de rente seigneuriale sur toutes les terres du Temple et de censives sur plusieurs maisons en la ville d'Estampes. »
Malgré l'ordonnance des commissaires, la grange ne fut point rebâtie; la maison même ne fut pas relevée de ses ruines, et nous trouvons qu'en 1757 on continuait de renfermer la moisson dans l'église.

Chenay



Domus Hospitalis de Chenay
Domus Hospitalis Chenay


A son tour l'église disparut, car elle n'existait plus en 1788. A cette époque, la commanderie avait à Etampes, dans la rue des Cordeliers, un grand bâtiment pour renfermer ses grains, ainsi que le produit des dîmes de l'ancien Temple d'Etampes et de la seigneurie du Chenay, dont le rapport était alors de 2,800 livres.
Dans la même rue, il y avait une maison qu'on appelait l'Hôtel de la Commanderie, qui était loué 120 livres par an.

Noms des Commandeurs d'étampes et de Chalou-la-Reine
1345. Frère Jehan de Duyson.
1356. Frère Guillaume Potart.
1371. Frère Pierre de Provins.
1374. Frère Guillaume Gaillardé.
1391. Frère Regnaut Guerry.
1409. Frère Jehan de Beaubos.
1465. Frère Pierre Louffart, Chevalier, Conseiller du Roi.
1495. Frère Jean Erre, prêtre.
1508. Frère Jean Dore.
1516. Frère Henri de Normain, prêtre.
1526. Frère Robert de Bourdon.
1529. Frère Guillaume Quignon, prêtre, Prieur de Saint-Jean-en-l'Isle.
1541. Le Chevalier Edme de Saint-Martin.
1544. Le Chevalier Antoine de Lyon.
1560. Frère Florent Petit.
1580. Frère Martin Desmoulins.
1594. Frère Pierre Lemaire.
1595. Frère Michel Lefebvre.
1602. Le Chevalier Claude Perrot.
1640. Le Chevalier Charles de Belotte.
1654. Le chevalier Henri de Rosnel, prêtre, Prieur du Temple, à Paris.
1675. Frère Noel Laugeris, chevalier magistral.
1686. Le Chevalier Charles De Rosnel, Chancelier au Grand-Prieuré de France.
1692. Frère Henri Gobert.
1707. Frère Gilbert-Jean-Jacques Arquier.
1724. Frère Nicolas Brucelles.
1755. Frère Libéral Louis Geouffré.
1772. Frère Jean-Charles-Félix Le Planquois.
1780. Frère Louis-Augustin Godeheu, chevalier magistral.
1786. Frère François Anfry, servant d'armes.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Eterpigny   (80)

Domus Hospitalis Eterpigny


Département: Somme, Arrondissement et Cantons: Péronne - 80


Domus Hospitalis Eterpigny
Domus Hospitalis Eterpigny


La maison d'Éterpigny, qu'on voyait autrefois dans la grande rue du village, était un ancien établissement des frères de l'hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem.
Sa fondation remontait vers le milieu du XIIe siècle. Des lettres de Raoul, comte de Vermandois, qui paraissent avoir été rédigées vers 1150, portent que ce seigneur avait donné, pour le repos de son âme et de celle de son père, aux frères de l'Hôpital, sa maison, avec le jardin et les terres en dépendant, située à Éterpigny, « apud Esteipiyniacum », franche et exempte de tous droits et coutumes, et telle que la tenait son défunt père, mais à la charge d'une dîme de grains due à la maison de Saint-Léger (1).
1. Archives nationales S 5270, Supplément, n° 14.
Comme complément de cette donation, Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, leur concéda, en 1177, la ville même d'Éterpigny, villam de Sterpiyniaco, et ses dépendances, avec toute la souveraineté qu'il y avait (2).
2. Archives nationales S 5270, Supplément, n° 1.
Parmi les donations faites au XIIIe siècle aux Hospitaliers d'Éterpigny, nous remarquons celles de Raoul, châtelain de Nesle en 1210, et d'Eloi d'Eterpigneul en 1219, par lesquelles ces seigneurs leur abandonnaient respectivement tout ce qu'ils possédaient à Éterpigny et sur son territoire (3).
3. Archives nationales S 5220, Supplément n° 16 et 46.
Une acquisition assez importante eut lieu en 1261, par les frères de l'Hôpital. C'était l'achat, au prix de 700 livres, de cent deux journaux de terre provenant de Nevelon de Chaulne et de Marie, sa femme, veuve d'Ybert de Templex (4), chevalier. Ces terres, qui se trouvaient dans la censive de l'Hôpital, étaient situées aux terroirs d'Éterpigny, de Villers-en-Chaussée (5), de Séboutescluse (6) et d'Esterpigneul (7), et réparties en divers lieux dits (8).
4. Templeux-la-Fosse (Somme), Arrondissement Péronne, Canton Roisel.
5. Aujourd'hui Villers-Carbonnel, arrond. et Canton Péronne.
6. Sobotécluse, ancien nom du faubourg de Paris à Péronne.
7. Eterpigneul, dépendance d'Éterpigny.
8. « In loco qui dicitur le Pré inter le Plankete et le rue Herbeuse. »
— « As Ourmissiaus ante domum Boberti de Barra.
— As Ourmissiaus doseur le rue in loco qui dicitur le Tombele.
— Ad viam de Nigella.
— Au sentier de Villers.
— As Argillieres.
— Un Lieuloie.
— In praeria inter Vicum et semilum que vadit apud Brie.
— Item dosous le val de Landrival.
— Desous l'Ormissel de Le Crois.
— Desous le Crois tenant au kemin de Roye.
— Desous le Grand Camp, au sentier Pontois et à le Couturele.
— Doseur le Couturele de l'Ospital.
— Ad campum Wauberti.
— Au pré Clarois à Banlu.
— Au ries de Lisole.
— A la rue de Boencort.
— Ad spinetam de Vilers.
— Ad puteum super domum Leprosi de Esterpegny.
— A Martin Camp.
— A la motte de Baali deseur l'Esclusclle.
— Ad ruellam deseur le Val de le Fontaine tenant as Longaignes.
— Ad campum de le Cambe.
— Deseur Hamel qui tient au sentier Pontois.
— Es eschars ad viam de Roia.
— Deseur le moyenne Voie.
— As alues deseur Grantreu.
— Deseur le Val de Maalot.
— En mont par deseur Henrivauchel.
— Par devers Baalli.
— As Gourdes. » (Archives nationales S 5223, Supplément n° 12.)

La même année, ils achetaient encore d'un chevalier, nommé Gobert de Lehun, des terres au territoire d'Esterpegni ; et en 1267, Robert Fursy de Péronne leur en vendait d'autres au même lieu, au-dessus du Hamel.
Ces diverses acquisitions augmentèrent le domaine d'Éterpigny, qui comptait, au XIVe siècle, plus de 300 journaux de terre.
Le rapport de la visite prieurale de 1495 constate ainsi l'état de cette maison de l'Hôpital : « Audit lieu d'Esterpeigney, y a chappelle de la commanderie, fondée de Saint-Jehan de l'Hospital, chargée de troys messes la sepmainne... »
« La maison qui est grande et sumptueuse d'édifice, où les commandeurs pevent faire leurs demeures, toute batie à l'ancienne façon. Dedens le bas d'icelle, le fermier faict sa demourance. »
« Audit villaige, y a de XV à XVI maisons, subjectes de la religion, à toute jurisdicion, et y souloit naguères de temps avoir justice levée, laquelle le Commandeur a promis faire redresser. »
« Ladite maison a plusieurs terres du domaine qui sont bailliées au fermier avecques un petit pré, et donne ledit fermier de prouffit tous les ans, XL, livres, XI, muys froment, VII muys avoinne. »
« Plus y a en plusieurs villaiges près dudit lieu, nommés Brye (9), Barleux (10), Oigny (11) , Han (12), Chamy (13), où a jurisdicion sur tous les hommes, et prent tant en dismes de menues cens et rentes et péaiges qu'en argent, CLXVIII livres VIIII sols, LVIII muys froument et IIII sétiers, XIIII muys avoyne et III sétiers, LXXX chappons. »
9. Brie (Somme), Arrondissement et Canton Péronne.
10. Barleux (Somme), Arrondissement et Canton Péronne.
11. Horgny, à une demi-lieue sud-ouest d'Éterpigny ; carte de Cassini.
12. Peut-être Le Hem (Somme), dépendance de Curlu (Somme), arrond. Péronne.
13. Chamy, nom de lieu inconnu.

Le Commandeur était aussi seigneur et haut justicier de Tracy-le-Mont et de Tracy-le-Val (14) ; il avait le patronage et la collation de ces deux cures. L'autel de Tracy, altare de Trachis, avait été donné en 1146, avec la dîme et les hôtes qui en dépendaient, aux Hospitaliers, par Simon Ier, évêque de Noyon (15).
14. Tracy-le-Mont el Tracy-le-Val (Oise), Arrondissement Compiègne.
15. Archives nationales S 5223, Supplément n° 44.

Un grand nombre de fiefs relevait de la commanderie d'Éterpigny. D'abord :
Le fief d'Eterpigneul, comprenant une maison avec mote, entourée de fossés, touchant à la Somme, et une cinquantaine d'arpents de terre près du chemin de Péronne à Neste.
Le fief de Géronde vers Barleux.
Le fief de Jean de Hangart.
Un autre fief sur Eterpigneul.
Deux autres fiefs tenant aux terres de la seigneurie de Brunfay.
Un autre au faubourg de Sainte-Radegonde à Péronne.
Deux aussi au faubourg de Sobotécluse.
Il y en avait encore une douzaine qui n'étaient que des pièces de terre situées en divers lieux : à Athies, à Brie, à Horgny, à Fresne et à Mazencourt.
La haute justice sur la rivière de la Somme, depuis la chaussée du Rois jusqu'aux murs de la ville de Péronne, du côté de la porte
Soyboutecluse, appartenait au commandeur d'Éterpigny.
En vertu de quoi, dit un terrier de 1566, il avait le droit de pêche et de la garenne aux oiseaux. Il y faisait l'hiver la chasse aux cygnes, dont il partageait le produit avec les seigneurs riverains. Un compte de 1438 nous fait connaître à qui cette chasse profitait. Nous lisons : « Le Commandeur a une cache faite ès eaues d'Estrepigni. Au temps de ce présent compte furent pries XX chignes, dont le seigneur de Betencourt en ot ung, le seigneur de Falvy III, le seigneur de Briois III, le seigneur de Sorel I, le seigneur de Happlaincourt II, le coustre de Péronne I, et le Ville de Perosne I. Ainsi demeure à le part de Monseigneur le commandeur, VIII chignes, dont ni furent seignés et regettez en l'eau et furent assis chacun chigne pour les despens et mises d'icelle cache, à III sols un deniers ; c'est à le part de Monseigneur pour iceux VIII chignes, XXXVI sols VIII deniers. »
« Desquels VIII chignes en fu donné I au chastelain de Péronne, I à Madame de Roye, I au gouverneur de Néelle, I à Maistre Foursy de Soubise, et l'autre, à Jehan Lemaire, procureur du Roy, et les aultres ont été despenséz à l'ostel de mondil seigneur le commandeur par lui comme par ses gens. (Archives Nationales MM, n° 3). »
Le revenu de la maison d'Éterpigny, qui comprenait, en 1757, 400 journaux de terre arable et 400 journaux de marécages, était alors de 1,500 livres.
La commanderie n'avait, dès l'origine, qu'un seul membre : la maison d'Horgny, près d'Éterpigny.
Son importance s'accrut, lorsque les Hospitaliers y ajoutèrent, au XIV siècle, les biens qu'ils venaient de recueillir de l'Ordre du Temple dans le Noyonais.
Ces adjonctions étaient : La maison du Temple de Noyon, celles de Passel, de Péronne, du Catelet et de Montécourt ; les fiefs de Prusle et de Fléchin ; la maison du Temple de
Saint-Quentin avec l'annexe de Rocourt ; le domaine de Courdemanche et les maisons de Lihons et de Libermont.

Horgny
Département: Somme, Arrondissement et Cantons: Péronne, Commune : Villiers-Carbonnel - 80


Domus Hospitalis Horgny
Domus Hospitalis Horgny


A l'exemple de Raoul, comte de Vermandois, qui venait de donner sa terre d'Éterpigny aux Hospitaliers, un seigneur des environs, Mathieu d'Horgny, leur fit abandon de la sienne quelques années après. Des lettres de Bauduin, évêque de Noyon, de l'année 1158, dans lesquelles il rend hommage au dévouement des frères de l'Hôpital, pour les secours qu'ils prodiguaient aux pauvres, approuve et confirme la donation qui avait été faite à l'Hôpital par le seigneur Mathieu, de sa terre et seigneurie de Horni, donation que le comte Raoul avait déjà confirmée lui-même, mais à la condition bien convenue entre les parties, que le sieur Mathieu et sa femme conserveraient jusqu'à leur mort la jouissance de cette terre, à l'exception toutefois de dix novales, dont les Hospitaliers pourraient disposer de suite pour y bâtir une maison et une chapelle (8).
Le commandeur d'Éterpigny était seul seigneur d'Horgny et de ses dépendances. Le domaine consistait, au siècle dernier, en une ferme, dans la rue du Bas-d'Horgny à Saint-Christ, et en 200 journaux environ de terre, affermés, en 1757, 600 livres et cent setiers de blé. Il n'existait plus alors de chapelle.
8. Archives nationales S 5222, suplément n° 15

Noyon
Département: Oise, Arrondissement: Compiègne, Canton: Noyon - 60


Domus Hospitalis Noyon
Domus Hospitalis Noyon


Parmi les premiers bienfaiteurs des Templiers dans le Noyonais, nous devons citer principalement Simon Ier, évêque de Noyon. L'Ordre du temple avait à peine douze ans d'existence, que ce prélat, avec l'assentiment de son chapitre, lui accordait l'annate ou le revenu d'une année des prébendes de son église, toutes les fois qu'elles viendraient à vaquer, comme l'expliquaient les lettres du dit évêque, de l'année 1130, et dont il restait, au siècle dernier, une copie collationnée dans les archives du prieuré de Saint-Jean-en-l'Ile-Lez-Corbeil (9).
9. Archives nationales S 5749. Invetaire des titres du Prieuré de Saint-Jean-en-l'Ile.
Les Templiers possédaient à Noyon une maison, qui se trouvait devant l'abbaye de Saint-Barthélemy et l'hôtel Saint-Jean. Dans le grand incendie qui détruisit, en 1293, la ville de Noyon, trois édifices seulement furent épargnés et restèrent debout, dit la chronique de Long pont.
C'étaient la maison du Temple, l'Hôpital et la chapelle de Saint-Pierre.
Ils avaient aussi quelques censives dans la ville, des terres aux environs et plusieurs vignes sur la montagne de Saint-Siméon.
Trois fiefs relevaient, en 1562, de l'ancienne maison du Temple du Noyon :
Le fief de Soibert, consistant en terres sur Vauchelle, Noyon, Morlencourt, etc., et appartenant alors à François Marcy.
Le fief de la Cense de Pont-l'évêque.
Et celui de Meshavart, hors la porte Saint-Jacques, au lieu dit des Havart, avec des terres et une maison au chemin des Malladaux à Saint-Eloi et à Saint-Ladre.
L'ancien Temple de Noyon fut vendu au XVIIe siècle moyennant une rente foncière de 45 livres que Messieurs du séminaire de Noyon, acquéreurs,
payaient encore, au siècle dernier, chaque année, au commandeur d'Éterpigny.

Passel
Département: Oise, Arrondissement: Compiègne, Canton: Noyon - 60


Domus Hospitalis Passel
Domus Hospitalis Passel


Avec la maison qu'ils possédaient à Passel, les Templiers avaient le patronage et la collation de la cure de cette paroisse, dont l'autel leur avait été donné par Simon, évêque du Noyon, en vertu de ses lettres de 1146, relatées ci-devant.
On lit dans le rapport de la visite prieurale de 1495 : « La maison du Temple de Passel a este bailliée par chapitre aux chartreux de Morenault (10), à rente perpétuelle, réservé à la religion la jurisdicion et la présentation des cures de Passel, Chiri (11) et
Ville (12), et oultre doivent en argent XXIIII livres, IIII muys froment, et acquittent toutes les charges que la religion souloit payer, qui montent à XXIIII muys de grain. »
10. Mont-Renaud, commune de Passel.
11. Chiry, Arrondissement de Compiègne, canton de Ribecourt.
12. Ville Ibidem.

C'est vers 1300, que Renaud, seigneur de Rouy-en-Vermandois et de Pont-l'évêque, aurait acheté des Templiers leur maison de Passel, pour y établir une chartreuse. Ce lieu changea alors son ancien nom d'Herimont contre celui de Mont-Renaud qu'on lui donna en souvenir du fondateur de ce nouvel établissement (13).
13. Précis historique du canton de Noyon Annuaire de 1850).

Péronne
Département: Somme, Arrondissement et Cantons: Péronne - 80


Domus Hospitalis Peronne
Domus Hospitalis Peronne


Cette ville avait une maison du Temple, dont le titre le plus ancien qui nous reste, est un bail du 1er juin 1377, accordé par Eustache de Laitre, prieur de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem en l'lle-lez-Corbeil, à des nommés Martin Tirant et Jehan le Roignet, dit Eureppin, pour eux, leurs femmes et héritiers, « d'une maison, cave, cellier, appelez la Maison du Temple, appartenant à l'Hôpital, à cause des annels de l'esglise de Perone, séant en ladite vile, devant ladite esglize de Saint-Fourcy, tenant par derrière à la rue de Maulrue, au canon annuel de vingt sols parisis de rente perpétuelle, mais à charge par les preneurs de faire édifier en dedans deux ans ès dit lieu, maison et édifices jusqu'à la valeur de cent francs d'or (14). »
14. Archives nationales, S 5147, supplément n° 34
L'annuel des prébendes dans les églises de Péronne, de Saint-Quentin et de Roye, qui appartenait, lorsqu'elles venaient à vaquer et pour la vacance d'une année seulement, à Raoul, comte de Vermandois, avait été abandonné par lui en 1156, au profit des frères de la chevalerie du Temple. Jusqu'en 1370, la commanderie d'Esterpigny avait bénéficié de ces vacans ; mais depuis, ils avaient été dévolus au prieuré de Saint-Jean-en-l'Ile-lez-Corbeil, pour augmenter ses revenus.
Au siècle dernier, on lisait au-dessus de la porte de la maison de Péronne, cette inscription : Hôtel d'Esterpigny. Cette maison avait servi longtemps, au XVe siècle, de lieu de refuge au Commandeur, à cause des guerres qui ravageaient le pays. En 1757, elle était encore habitée par lui.

Le Catelet
Département: Somme, Arrondissement et Canton: Péronne, Commune: Cartigny - 80


Domus Hospitalis Le Catelet
Domus Hospitalis Le Catelet


Autre maison du Temple, qui se trouve mentionnée dans une charte de Jean de Cartigny, chevalier, du mois d'octobre 1245, par laquelle ce seigneur déclare avoir donné aux frères de la chevalerie du Temple du Catelet, près Péronne, fratribus militie Templi de Chasteleir juxta Peronam, une maison dans leur censive, située à Carteigni, avec tous les droits de justice et de seigneurie en dépendant (15).
14. Archives nationales, S 5147, supplément n° 16
Cette maison, à laquelle on arrivait par une avenue communiquant vers midi au chemin de Péronne à Santin, possédait de vastes marais, au sujet desquels les Templiers eurent, avec les bourgeois de Péronne, de graves contestations au commencement du XIIIe siècle. Le Roi dut intervenir pour y mettre un terme ; et, par ses lettres-patentes de l'année 1218, Philippe-Auguste confirma aux Templiers le droit qu'ils prétendaient avoir, de faire des prés et de récolter des foins dans les marais entre Cartigny et Doingt, inter Cartigney et villam que Dowing vulgariter nuncupatur, qui leur avaient été donnés par le seigneur de Montécourt, de Monte Escort, mais il ordonna que, lorsque la récolte des foins serait faite, les habitants de Péronne pourraient mener paître leurs bestiaux dans ces prés (16).
16. 14. Archives nationales, S 5147, supplément n° 14
Il y avait au Temple du Catelet une chapelle qui avait été dévastée pendant les guerres du XVe siècle, « attendu que, pendant icelles guerres, l'on se mettoit au fort et à sûreté en ladite chapelle. » (Visite prieurale de 1495)
Elle fut plus tard entièrement restaurée ; et, au siècle dernier, le curé de Cartigny y disait la messe trois jours par semaine.
Le commandeur d'Éterpigny était seigneur du Catelet. Son domaine comptait près de 500 journaux de terre arable, vingt journaux de bois, et cinquante-deux journaux de pré, appelés les Prés de Pouillancourt.
Plusieurs fiefs relevaient de la seigneurie ; entre autres le fief de la Mairie, composé de terres sur Cartigny, appartenant en 1566 à François Cazier ; et un autre fief à Haucourt, qui était une maison avec des terres, situées rue de la Croix, appartenant alors à Foursy de Hauteville, hommes d'armes des ordonnances du Roi.
Le revenu du Catelet était, en 1757, de 570 livres et de 360 setiers de blé, avec 60 setiers d'avoine.

Montécourt
Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Ham, Commune: Monchy-Lagache - 80


Domus Hospitalis Montecourt
Domus Hospitalis Montecourt


C'était un ancien domaine féodal qui devait avoir quelque importance, si l'on en juge d'après la visite prieurale de 1495 : « Montescourt où a une chappelle fondée de saint Jehan du Temple, chargée de troys messes la sepmainne. Y a une grande maison fort ancienne et desmyte par les guerres tant des Angloys comme de Monseigneur de Bourgogne. Oultre plus tout dedens ung clos sont les maisons et granges des fermiers.
Autour de ladite maison, a ung villaige nommé Montescourt, de XV ou XX feuz, hommes de la religion, où le Commandeur a toute jurisdicion audit lieu, et y soloit avoir justice levée, qui de peu de temps en ça fut abatue par les gens de guerre... »
Le commandeur d'Éterpigny avait toute justice et seigneurie à Montécourt. Le domaine consistait, au siècle dernier, en deux fermes, une chapelle, située dans la grande rue du village, et un moulin, sur la rivière d'Omignon. Il y avait 800 journaux (1) de terre en labour, seize journaux de prairie et un petit bois, appelé le Bois-Robine ; le tout affermé, en 1757, 990 livres et 400 setiers (2) de blé.
1. Le journal valait cent verges, une verge 17 pieds 3/4, et le pied 10 pouces 3/4.
2. Le stier valait 80 verges, la verge 22 pieds, le pied 10 pouces 3/4.

De la seigneurie de Montécourt relevait le fief de Bussy, situé à Méraucourt, consistant en pâtures et terres arables en plusieurs pièces, aux lieux dits : la Voie de Varaigne, la Vallée de Cambray, le Champ de Trétoy, les Courteaux, etc. Il appartenait, en 1566, à Jehanne de Ville, qui en avait hérité de son père.
La dîme de Tertry, village voisin de Montécourt, appartenait à la commanderie ; et comme cette dîme entraînait la charge des réparations de l'église du lieu, le Commandeur, pour s'en dispenser, en 1566, donna aux marguiliers une somme de 90 écus sol.

Prusle
Département: Somme, Arrondissement et Canton: Péronne, Commune: Estrées-Mons - 80


Domus Hospitalis Prusle
Domus Hospitalis Prusle


Les Templiers possédaient à Prusle une maison et 80 muids de terre. Ils les donnèrent en fief au commencement du XIIIe siècle ; et le seigneur Raoul de Brocourt, qui les détenait en 1223, leur en rendit foi et hommage par un aveu daté du mois de février de la dite année (1).
14. Archives nationales, S 5147, supplément n° 2

Fléchin
Département: Somme, Arrondissement et Canton: Péronne, Commune: Bernes - 80


Domus Hospitalis Fléchin
Domus Hospitalis Fléchin


C'était un fief composé d'une maison à usage de ferme, avec 400 setiers de terre à labour, qui était affermée, en 1757, 327 setiers de blé et 25 livres en argent.
La maison, détruite pendant les guerres du XVe siècle, ne fut jamais rétablie. Elle était située sur le chemin de Vendelle.
D'après la visite prieurale de 1495, on voit que le Commandeur avait toute justice et seigneurie sur les hommes de Fléchin.

Saint-Quentin
Département: Aisne, Arrondissement et Cantons: Saint-Quentin - 02


Domus Hospitalis Saint-Quentin
Domus Hospitalis Saint-Quentin


L'établissement que les Templiers avaient fondé dans cette ville parait avoir eu une certaine importance. Leur maison, remarquable par la grandeur et la solidité de sa belle construction, était située dans une rue qui prit et conserve encore aujourd'hui le nom de rue du Temple.
Les Hospitaliers, à qui elle échut après la chute des Templiers, ne l'habitèrent pas. Ils la louèrent au Roi pour y battre monnaie. Celui-ci, après l'avoir bien appropriée à cet usage, leur proposa d'en faire l'acquisition par voie d'échange ; ce qui fut accepté, ainsi qu'il résulte des lettres du Souverain, de l'année 1386, par lesquelles il donna aux Hospitaliers l'hôtel du Faucon pour celui de la rue du Temple, « parce que iceluy hostel estoit et est tant en situation comme en fourme et forte nature de édifices de pierre et aultres choses plus convenable que aucun autre hostel d'icelle ville, mesmement que les fourneaux et autres edifices appartenans audit fait, qui desja y sont près et ordenez ne seroient pas fait ailleurs qu'ils ne coustassent grande somme de deniers. » (1)
14. Archives nationales, S 5147, supplément n° 6
L'hôtel du Faucon était situé rue Saint-Martin, et tenait à un autre hôtel appartenant aux Hospitaliers, nommé l'Hôtel-Saint-Jean. Ces deux hôtels, avec les cens et rentes que l'Hôpital avait sur des maisons et héritages dans la ville, présentaient, en 1570, un revenu de 116 écus sol, faisant 350 livres tournois ; et en 1787, ce revenu était de 600 livres.

Fonsomme
Département: Aisne, Arrondissement et Cantons: Saint-Quentin, Commune: Fontaine-Notre-Dame - 02


Domus Hospitalis Fonsomme
Domus Hospitalis Fonsomme


La terre et seigneurie de Fonsommes, ainsi que les fiefs de Cerny et de Saint-Prix, relevaient de la commanderie en 1570, et appartenaient alors à
Claude de Fonsommes, écuyer, seigneur du lieu.

Rocourt
Département: Aisne, Arrondissement et Canton: Château-Thierry, Commune : Rocourt-Saint-Martin - 02


Domus Hospitalis Rocourt
Domus Hospitalis Rocourt


Les archives du Grand-Prieuré de France ne nous ont laissé aucun document sur cette ancienne maison du Temple, qui nous parait avoir été une dépendance de celle de Saint-Quentin. Si aucun titre n'en fait mention, c'est que les Hospitaliers ne l'ont jamais possédée, et qu'elle avait été vendue ou aliénée du temps des Templiers. En effet, nous avons trouvé dans un cartulaire de Saint-Quentin-en-l'Ile, des lettres de Hugues de Perraud, « de Perraudo », visiteur général des maisons du Temple, en deçà des mers, de l'année 1302, par lesquelles, de l'avis de ses frères et d'après le conseil d'hommes recommandables, il avait accordé à rente perpétuelle ou à cens, « ad perpetuam admodiationem sive censivam », aux religieux de l'abbaye de Saint-Quentin-en-l'Ile, la maison de Rocourt, près de Saint-Quentin-en-Vermandois, « domum nostram dictam de Rouecourt prope villain sancti Quintini in Veromandia », avec ses dépendances, tant en terres, eaux, prés, pêcheries, qu'en revenus et autres choses, à la charge de payer chaque année, dans l'octave de la Nativité, aux frères du Temple du Vermandois, en leur maison de Saint-Quentin, « in curiâ nostra domus nostre sancti Quintini », quarante muids de grain à la mesure de cette ville, savoir : 32 muids de froment, à deux sols moins du prix payé par les bourgeois, six muids d'avoine et quatre voitures de paille.
En retour, les Templiers devaient avoir la portion de dîme que les religieux percevaient dans le dimage et dans tout le territoire du village de Tertry (1), « de villa de Tetriarcho », dont nous avons déjà parlé, avec le patronage et la collation de la cure, au prix de trente livres.
1. Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Ham, Commune: Monchy-Lagache - 80
Les religieux de Saint-Quentin-en-l'Ile s'engageaient, de leur côté, à acquitter toutes les rentes dont la maison de Rocourt pouvait être chargée envers l'abbaye de Saint-Prix, près Saint-Quentin, ainsi que les corvées, et notamment donner au charretier qui ferait les corvées, un pain blanc et un demi setier de vin.
Les mêmes religieux devaient jouir des cens qui étaient dus à la maison de Rocourt, et qui consistaient en six rasières d'avoine, trente chapons, neuf fouaches (chaque fouache de la valeur d'un mencaud de blé), avec cinq sols et quatre deniers de rente dus par divers (1).
Bibliothèque Nationales, Cartulaire de Saint-Quentin-en-L'Ile, n°10116, page 293, fonds latin.
Les comptes de la commanderie d'Éterpigny mentionnent des redevances payées, chaque année, par l'abbaye de Saint-Quentin-en-l'Ile. C'était probablement la rente que devait l'abbaye, pour le prix de la vente de la maison de Rocourt.

Courtemanche
Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Ham, Commune: Voyennes - 80


Domus Hospitalis Courtemanche
Domus Hospitalis Courtemanche


Le domaine de Courtemanche réunissait, au XVe siècle, la seigneurie du village de Voyennes, sur le territoire duquel il était situé. Nous lisons dans le rapport de la visite prieurale de la commanderie en 1495 : « Plus y a un membre nommé Courdemanche, à troys lieues du chef-lieu, où souloit avoir grans maisonnemens de maison et grange que feist bruler feu Monseigneur le connestable de Saint-Pol, du temps des guerres ou à présent n'y a point de maisons, et les fermiers se tiennent au villaige de Voyennes qui est auprès, et est de XV ou XX feuz, où le Commandeur a toute jurisdicion. »
Une autre visite prieurale de 1456 ; constate qu'il se trouvait alors à Voyennes un moulin ou usine à blé, qu'on appelait Le Mollin de Courtemanche, avec une maison et 142 journaux de terre en dépendant ; le tout affermé onze muids de blé et sept muids d'avoine.
Dans un arpentage de 1638, nous ne trouvons plus à Courtemanche que des terres. La maison et le moulin n'existant plus, les terres avaient été réunies au domaine de la commanderie.
La maison de Courdemanche se trouvait sur le chemin de Voyennes à Ham.

Lihons
Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Chaulnes - 80


Domus Hospitalis Lihons
Domus Hospitalis Lihons


Les Hospitaliers avaient, au XVe siècle, à Lihons, une maison qui leur provenait des Templiers, et qu'on voyait au nord du chemin de Lihons à Chaume, aboutissant à celui de Lihons à Beaufort. Les guerres qui, à cette époque, ravageaient le pays, avaient ruiné entièrement cet établissement. C'est ce qui engagea Bertrand de Cluys, Grand-Prieur de France et commandeur d'Éterpigny, à en faire l'aliénation. Par ses lettres, qui portent la date du 14 juin 1468, le Grand-Prieur donna à rente perpétuelle, à un nommé Colard le Rendu, bourgeois d'Amiens : « une maison en la ville de Lihons-en-Sangters, appellée la Maison du Temple, laquelle pour fortune de feu dont ladite ville a esté en général toute ou la plus grant partie foulée et traveillée, est demeurée en totale ruyne et démolition et tellement que de longtemps elle n'a esté de nul ou de très-petit prouffict. »
Ce bail comprend les terres et dîmes qui dépendaient de cette maison, à l'exception toutefois de la justice du lieu, que se réservait le Grand-Prieur. La rente ou canon annuel était de 25 livres parisis, monnaie courante, c'est-à-dire 20 patards pour livre.

Libermont
Département: Oise, Arrondissement: Compiègne, Noyon - 60


Domus Hospitalis Libermont
Domus Hospitalis Libermont


On trouve au nord-est de ce village un écart, qu'on nomme l'hôpital du Temple. C'était, dès l'origine, un établissement de Templiers, qui devint ensuite la propriété des Hospitaliers.
Le domaine se composait, au siècle dernier, d'une ferme avec 200 journaux de terre arable, et 539 arpents de bois. Il y avait dans l'enclos de la ferme une chapelle dédiée à la sainte Vierge, et où le curé de Libermont disait la messe trois jours chaque semaine.
On a lu pendant longtemps une inscription qui se trouvait dans l'intérieur de cette chapelle, ainsi conçue : Cy-gist Robert Vingnon de Goyhencourt, chevalier du Temple, qui trespassa le XIII avril, l'an de l'incarnation 1307.
En 1833, la chapelle servait de grange. C'était une construction solide, de l'époque du gothique aux rosaces, mais sans ornements.
Le commandeur d'Éterpigny avait toute justice et seigneurie dans sa terre de Libermont, qui rapportait, en 1580, 300 livres en argent, 24 setiers de blé et 5 muids d'avoine.
Le revenu en 1757. était de 700 livres pour les terres cultivables, et de 2, 500 livres pour les bois.
Total : 3,200 livres.
Comme la commanderie avait le patronage et la collation des cures de Tracy-le-Mont, Tracy-le-Val, Passel, Tertry, Voyennes, Ville et Chiry, elle jouissait également des dîmes de ces paroisses qui formaient un revenu assez important.

Bacquencourt
Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Ham - 80


Domus Hospitalis Bacquencourt
Domus Hospitalis Bacquencourt


Le droit de présentation à la chapelle de Sainte-Marguerite, fondée dans le château de Bacquancourt (commune d'Hombleux), appartenait encore au commandeur d'Éterpigny.

Le revenu général de la commanderie était:
En 1495, de 1,231 livres 18 sols.
En 1583, de 4,800 livres.
En 1679, de 12,500 livres.
En 1734, de 18,000 livres.
En 1779, de 38,800 livres.
Et en 1787, de 73,000 livres.

COMMANDEURS D'ETERPIGNY
1190. Frater Guillelmus Desterpeigni, magister.
1312. Frère Nicole de Saint-Mauvis.
1320. Frère Nicole de Rieu.
1330. Frère Ferry de Foueherolles.
1330. Frère Guillaume de Chambli.
1363. Frère Simon de Hesdin.
1384. Frère Henri de Jendrain.
1386. Le chevalier Gérard de Vienne, Grand-Prieur.
1389. Le chevalier Adam Boulard, Grand-Prieur.
1391. Le chevalier Elias de Beth.
1397. Le chevalier Pierre de Provins.
1410. Le chevalier Regnaull de Giresme, Grand-Prieur.
1419. Le chevalier Jehan de Beaubos.
1425. Le chevalier Hue de Sarcus.
1469. Le chevalier Bertrand de Cluys, Grand-Prieur.
1495. Le chevalier Mathieu de Sully.
1509. Le chevalier Jacques de Sainte-Maure.
1530. Le chevalier Louis de Dinteville, alias Tinteville.
1534. Le chevalier Jehan de Humières.
1537. Le chevalier Jehan de Villiers.
1546. Le chevalier Claude de la Sengle.
1556. Le chevalier Jean de Condé.
1560. Le chevalier Adrien de la Rivière.
1564. Le chevalier Antoine des Hayes dit Saint-Luc.
1574. Le chevalier Georges de Courtignon.
1601. Le chevalier Louis de Montlyart de Riumont.
1626. Le chevalier Dreux Courtin de Rozay.
1643. Le chevalier Pierre des Guetz de la Potinière.
1638. Le chevalier Henri de la Salle.
1676. Le chevalier de Feuilleuse de Flavacourt.
1680. Le chevalier Jean de Costard de la Motte-Hottot.
1700. Le chevalier Jacques de Fouille Descrainville, bailli, Grand-croix général des galères de l'Ordre.
1725. Le chevalier Thimoléon Testu de Balincourt.
1750. Le chevalier Pierre-Louis de Brévedent de Sahure.
1783. Le chevalier Charles-Antoine-François Guislain de la Tour-Saint-Quentin, bailli, Grand-croix.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Etrez   (01)

Domus Hospitalis Etrez
Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton et Commune: Montrevel-en-Bresse — 01


Domus Hospitalis Etrez
Domus Hospitalis Etrez


— Parrochia d'Estres ; Etré-le-Bouchoux, Estré.
— Paroisse sous le vocable de saint Martin. Le prieur de Gigny nommait à la cure.
— Dès le XIIIe siècle, les hospitaliers de Tessonges possédaient, à Etrez, des fonds et des services.
— Le revenu de la curé consistait en la moitié des dîmes et dans le produit de quelques terres et prés.
— Au commencement du XVIIe siècle existait à Etrez une maison tenue en fief noble et appelée de Châtillon. Elle appartenait à la famille de la Bévière.
Archives du Rhône, titres de Tessonges, chapage I, nos 1 et 5.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Etury   (52)

Commanderie d'Etury - Hôpital de Cirey


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Chaumont, Canton: Bologne, Commune: Cirey-les-Mareilles - 52


Domus Hospitalis Cirey
Domus Hospitalis Cirey


Avant l'arrivée des Croisés dans la Palestine, il existait à Jérusalem une maison religieuse qui portait le nom d'Hôpital Saint-Jean. C'était une maison d'hommes pieux qui donnaient leurs soins aux pèlerins malades venus d'Europe. Après la prise de Jérusalem, plusieurs seigneurs, touchés des vertus que l'on pratiquait dans cette maison, prirent l'habit des Hospitaliers (c'était le nom que l'on donnait aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem) et fondèrent des établissements en Europe.
Les princes dotèrent de riches présents dans leurs Etats cet ordre qui, par ses statuts, fut, comme celui des Templiers, un ordre militaire. Après l'abolition de l'ordre du Temple, les Hospitaliers recueillirent une grande partie de ses biens. A la différence de celui des Templiers, l'ordre des Hospitaliers sut se conserver pur.

Une maison religieuse et militaire existait autrefois à Cirey (1), dans la vallée d'Etury, à proximité de la source dont les eaux limpides s'échappent du côté du nord. Cette habitation a été détruite, et lorsque, en 1855, on prit de nouvelles dispositions pour l'établissement d'un étang unique, ses murs s'étaient écroulés, et leurs débris ne formaient plus que des ondulations que l'œil distinguait avec peine à travers le bois sous la mousse et les épines. Cette solitude n'était plus fréquentée que par les animaux sauvages, que la fraîcheur de la source y attirait. On a pu toutefois reconnaître les principales dispositions de l'établissement qui avait existé à cet endroit. Deux petits étangs recevaient successivement les eaux de la source ; entre eux et par côté se trouvaient les bâtiments.
1. Bien que la Commanderie d'Etury et l'Ordre des Templiers établis sur le territoire de Cirey n'aient pas été, à proprement parler, des établissements paroissiaux, nous rattachons néanmoins leur histoire à celle de la paroisse à cause de leur caractère religieux.

Donations faites à Etury.
— Les chevaliers de l'Etury reçurent un certain nombre de donations dès avant 1187 ; voici les principales de celles qui sont énumérees dans la lettre de Manassès :
Villerme, chevalier de Bouzancourt, leur donne la troisième partie de ce que Viard de Bouzancourt possède sur le finage dudit lieu avec cens de douze livres payables à la Saint-Remy.

Adam, chevalier de Cirey, leur donne tout ce qu'il possède à Morémont, le champ sur la Fontaine, le pré sous la maison, le champ des osières et une fauchée de pré en Brouillie.

Auvildis, probablement seigneur de Bouzancourt, abandonne une partie des dîmes qu'il prend sur les vignes possédées à Bouzancourt par les Chevaliers.

Pierre, chevalier de Vignory, abandonne une partie de la vigne qu'il possède à Bouzancourt.

Hugues de Dallencourt fait l'abandon de tout ce qu'il possède depuis la combe de Corsay jusqu'au sentier de Vignory.

Euvrard et Garnier, chevaliers d'Ambonville, ont donné à ladite maison tout ce qu'ils ont depuis les bornes jusqu'à Etury et les pâturages d'Ambonville.

Dame Pétronille cède douze livres qui lui sont dues annuellement pour la terre de Brémontésaine et autres lieux.

Viard de Charmes a donné à ladite maison tous les bois, sans en rien excepter, que son père Gillon possédait sur la montagne voisine ; de plus les pâturages qui s'étendent depuis la porte de l'Etury jusqu'à Charmes-en-l'Angle et ceux qui sont situés au lieudit le Fays (9).
9. Archives de la Haute Marne, catalogue des pièces concernant la Commanderie d'Esnouveaux. Ce catalogue contient la traduction de la lettre de vidimus de Manassès ; il y est dit qu'elle était en latin, sans signature, et que le sceau manquait.

Le domaine des Chevaliers d'Etury se composait de bois, prés, terres labourables et de divers droits, le tout sur les territoires de :
Domaine d'Etury


Domus Hospitalis Cirey
Domus Hospitalis Cirey


Daillancourt


Domus Hospitalis Daillancourt
Domus Hospitalis Daillancourt


Leschères


Domus Hospitalis Leschères
Domus Hospitalis Leschères


Ambonville


Domus Hospitalis Ambonville
Domus Hospitalis Ambonville


Doulevant


Domus Hospitalis Doulevant
Domus Hospitalis Doulevant


Et Cirey, Bouzancourt, Villers-aux-Chênes.
Les religieux amodiaient leurs biens ruraux et leurs droits à des fermiers ; quelquefois ils louaient aussi les bois, mais le plus souvent ils en vendaient la coupe.

Des différents terriers dressés par les Hospitaliers il résulte que, peu d'années avant 1789, la Commanderie d'Esnouveaux jouissait à Cirey et dans les environs des propriétés et des droits suivants: (10)
10. Il est resté six terriers de cette Commanderie, ceux de 1564, 1610,1668, 1733, 1762, 1783. On les trouve aux Archives de la Haute-Marne, au catalogue de pièces concernant Etury.

1° Sur le coteau qui borde à gauche le vallon où était située la maison, une pièce de bois contenant 280 arpents.
2° Deux étangs, un grand et un petit, près des sources.
3° Sur le sommet du coteau, trois pièces de terres dites les Hauts-Champs, le tout de la contenance de 38 à 40 journaux.
4° Dans le vallon au bas des étangs, un pré de 3 fauchées 1/3 et, de chaque côté de ce pré, deux pièces de terre contenant ensemble 16 journaux 8 perches.
5° Sur le territoire de Bouzancourt, environ deux fauchées et demie de pré, l'une aux Noillons, l'autre à la fontaine du Bruel.
6° A Ambonville, trois quarts de fauchée de pré en 3 pièces.
7° A Leschères, un quartier de pré.
8° A Daillancourt, une fauchée 15 perches de pré et 3 journaux 8 perches de terres en deux pièces.
9° A Daillancourt, une fauchée 40 perches de pré.

Les droits et redevances étaient les suivants :
1° le commandeur avait droit de lods et ventes de 3 sous 4 deniers par livre sur 18 journaux de terres et de vignes situées dans les contrées de Faillevaux et des Noillons.
10° droit de haute, moyenne et basse justice sur les bois et les terres des Hauts-Champs.
11° un préciput sur les dîmes de Doulevant et de Villers-aux-Chênes, assis sur la portion des moines de Montier-en-Der. Ce préciput consistait en 12 boisseaux de blé, froment et 16 boisseaux d'avoine, mesure ancienne de Sommevoire (11).
11. Cet énoncé est pris dans le terrier de 1783.

Les bâtiments
— Les travaux exécutés en 1855, pour l'établissement d'un grand étang, ont mis à nu quelques fondations qui nous permettent, à défaut de documents, d'indiquer à peu près les dispositions générales des bâtiments (12).

Les sources principales, en sortant du pied du coteau du nord, formaient un étang ; les eaux étaient retenues par une chaussée qui avait un déversoir à son extrémité du côté du sud. En s'échappant de cet étang, les eaux s'écoulaient plus rapprochées du coteau du sud.
Le long du coteau du nord était une vaste cour fermée par un mur le long du ruisseau et bordée, du côté opposé, par les principaux bâtiments. On croit voir les ruines d'une tour non loin de la chaussée, sur le bord du ruisseau.
La chapelle d'Etury se trouvait au pied de la chaussée. Les fondations, le massif de l'autel, la trace de son entrée ont été retrouvés.
Il existait un bâtiment isolé, peut-être une grange, au pied du coteau du sud.
Il y avait aussi un pressoir à Etury : nous le savons par les documents.
Enfin, au-dessus de cet ensemble, les eaux du ruisseau étaient retenues par une seconde chaussée et formaient encore un étang plus petit que le premier.
12. Cette description est l'analyse d'un travail de M. E. Royer, qui dirigeait lui-même les opérations en 1855.

Etury fut une commanderie indépendante
— La maison d'Etury, que nous trouvons plus tard réunie à celle d'Esnouveaux, fut, pendant un certain temps, indépendante. Nous voyons, en effet, que, dans les actes énumérés plus haut, cette maison est nommée sans qu'il soit question d'Esnouveaux. Tant que la maison d'Etury fut une commanderie indépendante, elle fut habitée par le commandeur, qui en avait la jouissance, et par quelques religieux attachés à sa personne. Pendant cette période de son existence, une certaine activité animait cette solitude. Des bois, des prés, des terres, des vignes, quelques droits féodaux formaient les revenus des chevaliers et demandaient leurs soins.

Destruction d'Etury
— On ne connaît pas la cause de la destruction d'Etury. Cet établissement fut-il détruit par un incendie dans les guerres civiles ? ESaint-il peu à peu tombé en ruines, négligé par les Hospitaliers, qui n'y venaient plus que de loin en loin ? On ne sait pas.
L'arrangement passé en 1349 entre Gérard, seigneur de Cirey, et Dominique de Crenay, commandeur d'Etury, fait voir qu'à cette époque il existait encore et était probablement encore indépendant.
Il y est question d'un pressoir que frère Dominique avait fait de nouveau édifier dans la maison d'Etury (13).
13. Archives de la Haute-Marne, pièces concernant Esnouveaux et Etury.

Mais, en 1564, elle n'existait plus depuis longtemps.
Nous lisons, en effet, dans le procès-verbal de la visite faite par Guillaume, visiteur des églises de France, au prieuré de Champagne, le 14 octobre 1564 : « Et le lendemain nous fut montré, par ledit commandeur, le lieu et emplastre de la situation ancienne de la chapelle et bâtiments de ladite commanderie d'Etury...
« lequel emplastre est aujourd'hui couvert d'épines et menus bois y crus à faute de fréquentation. »

— Dans le terrier qui fut fait la même année 1564, Jean Benoît et Nicolas Simonnot, cultivateurs à Bouzancourt, déclarent aux commissaires délégués pour faire ce terrier « que près et attenant le finage de Bouzancourt, est « aussi un terrage appelé la seigneurie et la commanderie d'Etury, consistant en une grande quantité de bois, de terres labourables, prés et vignes au-dessous desquels y a une belle fontaine, et près icelle fontaine, un vieil emplastre auquel on maintient que ci-devant et d'ancienneté était ladite maison et chapelle de ladite seigneurie d'Etury, y ayant encore de présent apparence de pierre d'autel, lavabo et fenestraye d'église ruinée et démolie de tel et si long temps qu'il n'est de mémoire d'homme vivant avoir vu icelui bâtiment, et avoir toujours par ci-devant ouï dire avoir été ruiné et démoli au temps des guerres et divisions ayant eu cours au pays. »
Les terriers de 1610 et 1733 s'expriment à peu près dans les mêmes termes.

Réunion d'Etury à Esnouveaux
Département: Haute-Marne, Arrondissement: Chaumont, Canton: Nogent - 52


Domus Hospitalis Esnouveaux
Domus Hospitalis Esnouveaux


— A quelle époque Etury fut-il réuni à Esnouveaux ? On l'ignore. On ne sait pas si la réunion précéda la ruine de la maison ou si elle en fut la suite. Après la réunion, les commandeurs portèrent d'abord le titre de commandeurs d'Esnouveaux et d'Etury, puis Etury n'eut plus le titre de commanderie ; son nom s'effaça peu à peu et le nom d'Esnouveaux le remplaça sur toutes les propriétés ; le vallon seul conserva le nom.

Les commandeurs venaient de temps en temps, très rarement, visiter leurs propriétés. Il y eut des visites en 1564, 1602, 1671, 1706, 1763, 1768 (14).
14. Archives de la Haute-Marne. Catalogue de pièces concernant Esnouveaux.

Les Hospitaliers faisaient des terriers de leurs propriétés. On connaît ceux de 1564, de 1610, de 1668, de 1733, de 1763, de 1783 (15).
15. Archives de la Haute-Marne. Catalogue de pièces concernant Esnouveaux.

Les chevaliers d'Etury ne vivaient pas toujours en paix dans leur solitude, et leurs relations avec les seigneurs étaient souvent troublées par les prétentions de ces puissants voisins. Nous laissons de côté ces contestations. Nous ne rappellerons qu'une clause rencontrée dans le terrier de 1503, dressé par Philibert Ier, et dont la singularité paraîtrait étonnante si l'on ne connaissait l'esprit positif de nos pères et leur maxime « rien pour rien »
Philibert déclare qu'il a la garde de Thuriis et que les Hospitaliers lui doivent, pour cette garde, un char de bois, attelé de huit boeufs, qu'ils doivent faire conduire au château la veille de Noël ; et, si le char venait à se rompre, les boeufs devaient être confisqués au profit du seigneur (16).
16. Dénombrement de 1503 ; une copie informe de ce dénombrement se trouvait aux archives du château et une autre entre les mains de M. Royer.

Les propriétés de l'ancienne commanderie d'Etury furent en partie vendues en 1793, et en partie réunies au domaine national. Le canton de bois dit le bois d'Esnouveaux fut conservé par l'Etat et vendu en 1815.
Il contenait 75 hectares 12 ares, et fut vendu 120.000 francs, à M. Louis Berthelin, pour Mme de Simiane.

Commandeurs d'Etury
— Voici les noms de quelques commandeurs d'Etury et d'Esnouveaux :
Dominique de Crenay, cité en 1349.
Philippe Chapotot, cité en 1525 et 1532.
Simon de Mailley, cité en 1564.
Jean Blanchard, cité en 1581, 1582 et 1590.
Nicolas Camus, cité en 1602.
Etienne Gasdebois, cité en 1650.
Henri d'Estampes de Valencey, cité en 1671.
Pierre de Vaussin, cité en 1606.
Claude Grallart, cité en 1633.
Claude Guyot de Marne, cité en 1663.
Jean-Charles Narenne, cité en 1770.
Claude Jobert, Joubert ou Jabert, cité en 1780 (17).
17. Voir le catalogue d'archives concernant Esnouveaux aux archives de la Haute-Marne.
Sources: Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l'agriculture et de l'industrie de Saint-Dizier, page 285, tome VII, années 1892, 1898 et 1894. Saint-Dizier 1894 - Bnf


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