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Etudes sur les Ordres des Hospitaliers, Malte et Rhodes
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Cambronne-lès-Clermont

Département: Oise, Arrondissement et Canton: Clermont - 60

Domus Hospitalis Cambronne
Domus Hospitalis Cambronne

Cambronne était autrefois l'une des plus vastes paroisses du Beauvaisis. Son territoire, alors de 1.100 hectares environ, comprenait :
1. — Le chef-lieu communal, groupés autour de l'église, du cimetière et du domaine seigneurial.
2. — Le hameau de Damaslieu, avec ses masures en pisé, couvertes en chaume, dans la plaine qui s'étend entre le chemin de Mouy et Rousseloy, vers Bury.
3. — Ars, avec son château, sa ferme, ses fours et pressoirs banaux, ses nombreuses maisonnettes à l'entour, son moulin, sa carrière au nord, son bois au sud, ses friches à l'est.
4. — Vaux, avec son manoir et son parc en côte, clos de murs, dominant le vallon, ses vignobles, ses marais boisés, ses pâtures, ses fossés aux eaux croupissantes, son rû plein de chénevottes, source de fièvres malignes, ses héritages et chaumières
5. — Despoilleux, autre petit hameau embroussaillé auquel un dicton avait fait une mauvaise réputation: « huit maisons, neuf voleux » et habité aujourd'hui par d'honnêtes cultivateurs.
6. — Plus loin, au nord-est, le château de Coutance, voisin de vieilles masures dont quatorze brûlèrent en une nuit de 1790.

4. — La Commanderie, formant aujourd'hui la principale rue de Neuilly et qui avait, outre de nombreuses masures en partie derrière l'église et la maison de Saint-Surin, un couvent dit de la Commanderie, avec potager, vaste enclos dénommé de St-Jean parce qu'il fut aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem avant d'être aux chevaliers de Malte, vivier, terres et bois, le tout dit le hameau de Neuilly. Et pour montrer que cette annexe de Cambronne n'était pas Neuilly même, comme on l'a cru, quoiqu'elle y touchât, nous allons citer un acte de baptême de 1626 copié sur les registres de Cambronne : « Baptême de Laurent Huhert, fils de Jean et .... Rohaul, demeurant à Neuilly, de la paroisse de Cambronne. Le parrain fut Laurent Bouffé, recepveur de Neuilly et de la Commanderie, la marraine .... Bouffé, fille de Robert Bouffé, demeurant en la paroisse de Neuilly »
Si, à cette énumération de lieux habités, on ajoute la maladrerie, qui était à la limite nord de Cambronne, à gauche du chemin de Paris, alors fort large et passant par Rousseloy, Cambronne et Auvillers, on aura une idée de ce qu'était autrefois la paroisse.
Le territoire de Cambronne, qui comprenait près de 1,100 hectares avant 1804, époque à laquelle la Commanderie et le château de Coutance en furent détachés pour être réunis à Neuilly, appartenait partie à des ordres religieux, partie à des seigneurs y ayant chacun un manoir, une ferme ou une villa.
Le couvent de la Commanderie fut aux chevaliers hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, puis aux chevaliers de Malte. Ses revenus appartenaient au Commandeur de Sommereux.
Le prieur de Neuilly, quoiqu'il n'eut que peu de biens dans la paroisse, s'intitulait seigneur en partie de Nully, Vaux, Cambronne et Uny-Saint-Georges.
Outre le presbytère, qualifié par lui d'hôtel seigneurial, attenant à l'église et édifié sur deux mines et demie de terrain, y compris l'église, il avait encore, en 1678, suivant aveu de dénombrement de la même année, vingt-sept pièces de terres labourables d'une superficie totale de 110 mines, ou 28 hectares 32 ares 50 centiares, et 6 mines 5 verges de vignes, en quatre pièces, sises sur différents territoires (4).
4. Aveu de dénombrement sur parchemin, aux archives du château d'Auvillers, commune de Neuilly.

Dans le détail de ces parcelles, il est curieux de lire ce qui suit et qui détruit la croyance généralement admise que le sainfoin fut cultivé dans l'Oise, pour la première fois, vers le milieu du XVIIIe siècle :
« Item. Un quartier de terre à la Cavée des Carrières ensemencé en fouing de Bourgogne, d. c. et d. b. Petit, d. c. François Hostin, d. b. la Cavce des Rayons.
« Item. Une mine et demie de terre audit terroir, au Cornouillier, ensemencée de fouing de Bourgogne, d. c. à Messieurs de Moui, de Senlis, d. c. aux hoirs de Henri Frémin, d. b. à Pierre de Rosme, d. b. à la Cavée de Neuilly à Auvillé. »

Le prieur-curé donne également aveu de dénombrement pour plusieurs maisons et héritages sur lesquels il avait un droit de cens. Nous aurions été heureux de reproduire cet aveu en entier si nous n'avions craint de fatiguer le lecteur par une énumération trop longue et toujours fastidieuse.
Par ce qui précède, on a pu voir que la cure de Cambronne, le couvent de Saint-André de Clermont, l'abbaye de Saint-Quentin et le chapitre de Saint-Pierre de Beauvais, le prieur de Neuilly avaient des biens plus ou moins considérables sur l'étendue du territoire de Cambronne.
Les religieuses des abbayes de Maubuisson, de Chelles, de Wariville, des Ursulines de Clermont, le commandeur de Neuilly en avaient aussi, si l'on s'en rapporte à l'aveu de dénombrement précédemment cité.
Les religieuses et abesse de Chelles, au XVIIIe siècle, s'intitulaient dames des seigneuries de Neuilly, Uny, Autreville, Vaux, Cambronne, Boizicourt (5), Le Meux.
5. Terrier des religieuses de l'abbaye royale de Chelles-sainte-Bauthour, 1780 déposé aux archives du château d'Auvillers. Voir Monographie d'Auvillers-Neuilly.
Sources : Bulletin de la Société d'études historiques et scientifiques de l'Oise, n° 1, tome 3, pages 196-197, 211, 213, 214. Beauvais, Paris 1907 - BNF

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