Hospitaliers   Maisons ou Hôpitaux   Hospitaliers

Hôpitaux de l'Ordre de Malte par Départements
Informations
Chers visiteurs
Vous avez certainement constaté le point d'interrogation dans la barre d'adresse de votre navigateur.

Il y est écrit « Non sécurisé »

Vous pouvez naviguer sur le site sans aucune crainte. La sécurisation d'un site Internet est obligatoire dès lors qu'il y a des demandes de mots de passes ou des paiements en ligne.

Sur ce site il n'y a rien de tout ceci.

Département de la Seine-et-Marne

Betz   (77)

Hôpital de Betz
Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Crépy-en-Valois — 60


Hôpital de Betz
Hôpital de Betz


La maison de l'Hôpital de Betz qu'on a nommée aussi le Mont-Dieu, était un ancien membre de la commanderie de Monthyon.


Domaine de l'Hôpital de Monthyon
Domus Hospitalis Monthyon


Jean de Nanteuil, en prenant l'habit des chevaliers de l'Hôpital, leur avait donné, par des lettres de l'official de Meaux, de l'année 1213, six muids de froment à prendre chaque année, sur la dîme de Betz, « in decima de Bez », et un droit de champart qu'il avait sur les terres de l'Hôpital.

Quelques années après, nous trouvons les Hospitaliers installés à Betz, d'après des lettres du même official du mois de mars 1219, portant qu'Yvon, Arnoud et Pierre de Betz, Aubry et Thomas de La Roche ont renoncé, en faveur des frères de la maison de l'Hôpital de Jérusalem de Betz, « fratribus domus Hospitalis lerosolimitani de Bez », à tous leurs droits sur une maison et sur des terres qu'un sieur Renaud Barat leur avait données.

Marie, dame de Betz, et Guiard, son fils, s'engageaient, en 1236, à ne jamais pénétrer dans l'enclos de la maison de l'Hôpital du Mont-Dieu à Betz, « domus Hospitalis de Monte Dei apud Bez », pour y prendre des lapins ou des oiseaux.

En 1247, l'Hôpital de Betz tombait en ruines ; et, pour éviter des frais de réparation, les Hospitaliers en abandonnaient la jouissance à un seigneur, du nom de Jean Lemoine, pour la tenir durant sa vie, avec les terres qui en dépendaient, moyennant une redevance de dix livres, payables chaque année au bailli de l'Hôpital à Meaux, et sous la condition que le dit Lemoine dépenserait, la première année, vingt livres tournois aux réparations de la maison, laquelle, après sa mort, devait revenir à l'Hôpital.

Au XIVe siècle, Philippe de Juilly, seigneur de Betz, dont les terres entouraient la maison de l'Hôpital, demanda à la tenir en fief de la commanderie ; ce qui lui fut accordé en 1364, par le frère Clignet, commandeur de Monthyon, à la charge d'en rendre foi et hommage à lui et à ses successeurs, et moyennant le paiement d'une rente annuelle et perpétuelle de dix livres tournois.
La maison était située au lieu dit le Mont-Dieu, sur un chemin conduisant vers Andilly. Elle n'existait plus en 1527.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Boutigny   (77)

Hôpital de Boutigny
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Crécy-la-Chapelle — 77


Hôpital de Boutigny
Hôpital de Boutigny


Bargny



Domus Hospitalis Bargny
Domus Hospitalis Bargny


La maison de l'Hôpital de Boutigny s'est aussi appelée l'Hôpital de Bellou, du nom du hameau où cette maison était située. C'était, dès l'origine, une grange dîmeresse, comme celle de Bargny.
Des lettres de l'official de Meaux, du mois d'octobre 1218, nous font connaître que les frères de l'Hôpital affectèrent cette année là leur grange de Boutigny, « Granchiam de Boteni », au service d'une rente d'un muid de grain dont ils se reconnaissaient débiteurs envers Eremburge, épouse de Philippe le Tamelier, aussi longtemps qu'elle vivrait.

Cette grange devint ensuite un petit domaine composé, au XVIe siècle, d'une ferme et de 80 arpents de terre ; et où la haute, moyenne et basse justice, appartenait à l'Hôpital.

Magny-Saint-Loup



Domus Hospitalis Magny-Saint-Loup
Domus Hospitalis Magny-Saint-Loup


En 1633, la ferme n'existait plus ; et les terres qui rapportaient alors 300 livres, étaient réunies à la maison de Magny-Saint-Loup.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bray-sur-Seine   (77)

Hôpital de Bray-sur-Seine
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Bray-sur-Seine — 77


Hôpital de Bray-sur-Seine
Hôpital de Bray-sur-Seine


Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avaient, au XIIIe siècle, une maison et une chapelle à Bray. Elles se trouvaient en dehors, mais assez près de la porte Saint-Jean, dans un enclos qui comprenait une dizaine d'arpents de terre. Les chevaliers en étaient en possession en 1270, lorsque, par une charte de cette année, Thibaut, comte de Champagne et de Brie, confirma et amortit en faveur des frères de l'Hôpital, des terres dont Jean de Plessis-l'Eventé, chevalier, et Héloïse, sa femme, leur avaient fait don pour la fondation de la chapelle de l'Hôpital à Bray.

La maison et la chapelle furent détruites pendant les guerres du XVe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Château-Landon   (77)

Domus Hospitalis de Château-Landon
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon, Commune: Mondreville - 77


Domus Hospitalis de Château-Landon
Domus Hospitalis de Château-Landon


Pilvernier


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon — 77


Domus Hospitalis Pilvernier
Domus Hospitalis Pilvernier


Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avaient, au XIIIe siècle, à Château-Landon, une maison qui dépendait de leur Hôpital de Pilvernier. Cette maison, située dans la rue Saint-Pèlerin, « in vico sancti Peregrini », tenant à la ruelle dite la Quatresse, leur avait été donnée par un nommé Adam de Lalleu, « de Allodio », bourgeois de Château-Landon, « de Castro Nantonis », par des lettres expédiées sous le scel de l'official de Sens, de l'année 1278.

Cet Hôpital de Château-Landon était membre de la commanderie de Beauvais-en-Gatinais
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Dammartin-en-Goële   (77)

Domus Hospitalis de Dammartin
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Dammartin-en-Goële — 77


Domus Hospitalis de Dammartin
Domus Hospitalis de Dammartin


Les frères de l'Hôpital avaient une maison à Dammartin, en 1227. C'est ce qui résulte des lettres de l'official de Meaux, du mois de décembre de la dite année, par lesquelles Ives La Truie, clerc de Dammartin, « de Domno Martino », déclare avoir donné aux frères de l'Hôpital de Jérusalem, sa grange, située à Dammartin, touchant à la maison des dits frères, « juxta domum dictorum fratrum », avec neuf arpents de terre situés à la Marlière. En reconnaissance de quoi Ives déclare avoir reçu de l'Hôpital quarante livres de Provins.

Cette maison était probablement celle qu'un nommé Accard Lebeuf, leur avait donnée en 1220; laquelle était située rue du Bois, et dont dépendaient une vigne et une cuve dite du Tilleul, se trouvant vis-à-vis le pressoir de Chambrefontaine.

Laurence, vicomtesse de Corbeil, fit don en 1233, à la maison de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, de cinq arpents de terre à Dammartin, au lieu dit la Croix-de-Pierre.

Dammartin était autrefois un membre de la commanderie de Monthyon. On ignore ce que devint ce petit domaine. Il ne restait plus au XVIe siècle, à Dammartin et à Saint-Mard, que des cens et renies de peu de valeur, que le Commandeur de Choisy faisait recevoir chaque année. A Villeneuve-sous-Dammartin, la commanderie possédait une dime qui lui rapportait, en 1664, 1.900 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Dieu-Lamant   (77)

Domus Hospitalis Dieu-Lamant
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Crécy-la-Chapelle, commune: Villemareuil — 77


Domus Hospitalis Dieu-Lamant
Domus Hospitalis Dieu-Lamant


Il nous reste peu de documents sur cet ancien établissement de l'Hôpital, qui paraît avoir été autrefois d'une assez grande importance, puisqu'il avait le titre de commanderie. Nous avons trouvé une charte du mois d'octobre 1247, par laquelle frère André Polerin, prieur en France de l'Ordre de l'Hôpital de Jérusalem, reconnaît que, comme il avait amodié à un nommé Guillaume Bottin deux cents arpents de terre qui se trouvaient autour de la maison de l'Hôpital, nommée « Dieulament », il s'est engagé à donner annuellement, pour la dîme de ces terres, qui appartenait au chapitre de l'église de Meaux, un muid de blé et un muid d'avoine, à la Noël, de telle sorte qu'après l'amodiation, et lorsque ces terres reviendraient au Grand-Prieur, celui-ci serait quitte de la dîme en continuant de payer la redevance ci-devant dite.

Plusieurs sentences du bailli de Meaux, des années 1336 et 1351, maintiennent et confirment les droits de voierie et de haute, moyenne et basse justice, qu'avaient les Hospitaliers dans leur terre de Dieu-Lamant, qui comprenait, en 1664, une maison seigneuriale avec chapelle, bâtiments d'exploitation, et 300 arpents de terre affermés alors 1.600 livres.

Le domaine de Dieu-Lamant comportait auparavant plus de terres. M. Maupetit, dont nous avons parlé, avait découvert qu'on en avait détourné et usurpé 330 arpents. Nous avons dit les raisons qui ont empêché l'Ordre de procéder à la revendication de ces terres. Les frais de procès auraient peut-être dépassé alors la valeur des biens réclamés.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Lagny-sur-Marne   (77)

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Meaux - 77


Domus Hospitalis de Lagny-sur-Marne
Domus Hospitalis de Lagny-sur-Marne


La maison du Temple de Lagny était située devant la porte de l'église de Saint-Fursy. Elle paraît avoir été d'ancienne date un membre de la commanderie de Choisy. On ne trouve sur cette maison de titre plus ancien, qu'une transaction faite en 1265, entre les Templiers et les religieux du couvent de Lagny, par laquelle ceux-ci consentent que les frères du Temple possèdent et détiennent en main-morte les biens qui leur appartenaient dans la censive du couvent, et qui consistaient en douze maisons, deux granges, dix arpents et demi de pré, sept arpents et demi de terre labourable, et trois arpents et un quartier de vigne.

Les Hospitaliers, en possession du Temple de Lagny, passèrent des baux à cens et à rente perpétuelle des maisons et des terres dont nous venons de parler, sans même en excepter leur maison seigneuriale.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Lagny-sur-Marne
Les Templiers eurent une maison à Lagny: « de Lathiniaco supra Maternam »;
Frère Adam de Sarcelles en était même précepteur, lorsqu'il se trouva assister vers 1304, au mois de janvier, à une réception faite au Temple de Lagny.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Lagny-sur-Marne
La maison du Temple de Lagny était située devant la porte de l'église de Saint Fursy. Elle paraît avoir été, d'ancienne date, un membre de la commanderie de Choisy. On ne trouve sur cette maison de titres plus anciens qu'une transaction faite en 1265 entre les Templiers et les religieux du couvent de Lagny, par laquelle ceux-ci consentent à ce que les frères du Temple possèdent et détiennent en mainmorte les biens qui leur appartenaient dans la censive du couvent et qui consistaient en douze maisons, deux granges, dix arpents et demi de pré, sept arpents et demi de terre labourable et trois arpents et un quartier de vignes.

Hospitaliers de Saint-Jean
Les Hospitaliers, en possession du Temple de Lagny, passèrent des baux à cens et rente perpétuelle des maisons et des terres dont nous venons de parler, sans même en excepter leur maison seigneuriale.

Voici un état de ces biens, dressé en 1366, avec les cens dont ils étaient tenus envers l'abbé du couvent de Lagny.
« Premièrement, une maison en laquelle les frères du Temple souloient damourer, assise à Lagny, au lieudit le Temple, et la tient à présent à loyer Gilet Bonnet, qui doit, de même, cens à l'abbé de Lagny, IIII sols.
Item, deux autres maisons au dit lieu, rue de la Planchette, XVIII deniers.
Item, la VIIIe partie d'une maison où demeure messire Jehan Mancel, curé de Saint Fursy, tenant à l'église Saint Fursy ; IIII deniers.
Item, un jardin où jadis eu une maison séant en la rue de la Bonitrie, VI deniers.
Item, une autre maison appelée la Caiolle en la rue du Pont, VIII deniers.
Item, la maison de la Chauverrie, tenant aux viez fossés de l'Aumosne, d'autre part aux fossés de la ville, XII deniers.
Item, trois aultres maisons en la rue de Darnestal, dont une tenant à l'ostel de l'Angle (l'Ange), XXVI deniers.
Item, deux aultres maisons contiguës à la porte de Vacheresse, XVI deniers.
Item, deux granches contiguës aux deux susdites maisons, XII deniers.
Item, une maison et jardin séans en la rue de la Bretonnerie, VIII deniers.
Item, une maison en la rue du Vivier XI deniers.
Item, III arpens de pré en la prairie de Lagny, assez près du Relief, IIII sols.
Item, VII arpens de pré entre la rivière et le pré de la Maladerie, XII deniers.
Item, 1 arpent et demi tenant au long du Hault-Chemin, XVIII deniers.
Item, III arpens tenant au pré de la Maison-Dieu IIII sols.
Item, III quartiers de terre au-dessus de la chaussée de Bescherelle, VI deniers.
Item, XII quartiers derrière le Moustier Saint-Laurent, tenant à la voye du four du Boye, XIII deniers.
Item, II arpens et demi au terrouer du Tielliel, XVIII deniers.
Item, VII quartiers de terre au dessoubs Saint-Thiebauld, XVI deniers.
Item, V quartiers de vigne assis à la Sainte Fontaine, X deniers.
Item, 1 arpent de vigne séant à Chaugny, X deniers.
Item, 1 demi-arpent de vigne au lieudit les Glessières, VI deniers. »
La Commanderie de Lagny rapportait en 1766 et 1771, dix-neuf mille six cent soixante-quatorze livres. En 1779, la maison du Temple était détruite ; l'emplacement en était perdu, et les cens et rentes seigneuriales que la Commanderie possédait à Lagny étaient, à la fin du siècle dernier, réduits à si peu de chose qu'ils ne sont mentionnés que pour mémoire dans les comptes de la Commanderie.

La visite prieurale de 1495 contient sur Charny, membre de Choisy, ce qui suit : « En après de Soisy a ung village, à deux traicts d'arc, nommé Charny, lequel donna une dame du dit lieu de Charny en partie, auquel a XX a XXV habitans qui sont de la justice de la religion tenue en partie en fief de Monseigneur l'évesque de Meaux et à cause de la dite juridiction y a justice dressée à troys pilliers. »

La maison de Charny se composait au XVIe siècle, d'une ferme avec 300 arpents de terre. Le Commandeur avait dans l'église du lieu tous les droits honorifiques et la dîme de tout le territoire. Il possédait encore des terres aux environs de Choisy, à Messy, Vineuil, Vinantes, Chauconin, Neufmoutier, etc. Il avait un moulin à blé à Précy, avec des cens audit lieu ainsi qu'à Congy.
Le revenu de Charny et de ses dépendances était en 1456 de 218 livres 2 sols ; en 1664, de 830 livres ; en 1757, de 6.000 livres.

Dans l'église abbatiale de Saint-Pierre, à Lagny on voit une pierre tombale portant cette inscription :
Ici. gist. Ma
rion. iadis. fille. Robert, de. Charni qu. trespass...
après la. S : Martin, de. este, priez. Dieu.
pour.
son ame.

Marion est une gracieuse jeune fille, coiffée d'un petit voile, vetue d'une robe de dessous à manches serrées et d'une robe de dessus à manches plus courtes et plus larges. De chaque côté de la tête, un écusson blasonné d'un lion.
Puis une seconde pierre ; sans doute la mère de Marion de Charny.
La première pierre est dans le dallage, à droite de l'entrée, au-dessous de la dalle dressée d'un écuyer.
La seconde dalle est dressée contre la muraille occidentale, entre celle d'un écuyer et de Bothinus Casinelli.

En 1787, la commanderie, y compris le revenu de ses membres, valait 38.000 livres. Au XVe siècle la commanderie possédait un beau bâtiment avec chapelle et quarante arpents entourés de murs flanqués de neuf tourelles.
Sources : Le Paire, Jacques-Amédée. La Baronnie de Montjay-La-Tour et l'ancien doyenné de Claye. - BNF


Magny-Saint-Loup   (77)

Domus Hospitalis Magny-Saint-Loup
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Crécy-la-Chapelle, Commune: Boutigny — 77


Domus Hospitalis Magny-Saint-Loup
Domus Hospitalis Magny-Saint-Loup


L'un des principaux domaines de l'ancienne commanderie de Monthyon était la terre de Magny-Saint-Loup, dans la paroisse de Boutigny, et où le Commandeur avait toute justice. Le chef-lieu seigneurial était une belle maison à usage de ferme, située dans la grande rue du village.

Les Hospitaliers fondèrent leur maison de Magny dans la seconde moitié du XIIIe siècle, après que Thibaut, seigneur de Magny, et Simon, son frère, prenant l'habit des Chevaliers de l'Hôpital, leur eurent abandonné tout ce qu'ils avaient au dit lieu, en vertu de plusieurs actes datés de l'année 1274.

Marie, veuve du seigneur Thibaut, renonça, en 1278, au douaire qu'elle avait du chef de son défunt mari, sur les biens dont ce dernier avait fait donation à l'Hôpital.

Membre. Monthyon



Domus Hospitalis Monthyon
Domus Hospitalis Monthyon


En 1285, Philippe, roi de France et de Navarre, comte de Champagne et de Brie, accorda aux Hospitaliers de Monthyon des lettres d'amortissement pour leur terre et seigneurie de Magny-Saint-Loup, qui se composait d'une maison avec deux arpents de jardin; de deux arpents et demi de vigne; de vingt-quatre arpents de pré à la fontaine Chyelant, au pré Gibout, à la Platière; de 79 arpents de terre arable aux chemins de Saint-Fiacre, de Meaux et de Sancy, au Chenet, à la fontaine de Magny, à Survillers, aux haies de Bellou, à l'orme de Prelle, etc.; de douze hostises au village de Magny, « in villa de Maigni », avec 40 sols de cens, 9 chapons et 8 oies; le tout provenant de Thibaut de Magny, décédé frère de l'Hôpital.

Le domaine de Magny comprenait, au XVIIe siècle, 120 arpents de terre de diverse nature. Il rapportait, avec les droits seigneuriaux, 600 livres en 1633; 1,800 livres en 1757, y compris les terres de Boutigny; et en 1783, 3,150 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Maison-Neuve   (77)

Domus Hospitalis Maison-Neuve
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Coulommiers, Commune: Aulnoy — 77


Domus Hospitalis Maison-Neuve
Domus Hospitalis Maison-Neuve


Maison-Neuve, était, au XIIIe siècle, le chef-lieu d'une commanderie de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, dont dépendait alors:

Membre. La Malmaison


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Coulommiers, Commune: Maisoncelle-en-Brie - 77


Domus Hospitalis La Malmaison
Domus Hospitalis La Malmaison


Le domaine de la Malmaison, et à laquelle on ajouta, au XVe siècle, un nouveau membre, le fief de Noisement.

Noisement


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Coulommiers, Commune: Saint-Cyr-sur-Morin - 77


Domus Hospitalis Noisement
Domus Hospitalis Noisement


Dans la même contrée, les Templiers possédaient deux commanderies: l'une appelée Commanderie de Coulommiers

Coulommiers


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Cantons: Coulommiers, Commune: Coulommiers - 77


Domus Hospitalis Coulommiers
Domus Hospitalis Coulommiers


Et l'autre, commanderie de Bilbartault les Vannes.

Bilbartault


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Coulommiers, Commune: Doue - 77


Domus Hospitalis Bilbartault
Domus Hospitalis Bilbartault



Ces commanderies étant devenues, au XIVe siècle, la propriété des Hospitaliers, ceux-ci les réunirent à celle de Maison-Neuve, pour n'en faire qu'une seule.

Maison-Neuve, qui en était resté le chef-lieu, ayant été brûlé et presque entièrement démoli pendant les guerres du XIVe siècle, on transféra le siège de la commanderie dans la maison de Coulommiers, où il resta jusqu'au commencement du siècle dernier. A cette époque, le Commandeur, qui était le chevalier de Comminges, rétablit Maison-Neuve, y construisit un superbe château, et en fit de nouveau le chef-lieu de la commanderie.

Ces divers changements expliquent comment cette commanderie fut désignée tantôt par un nom, tantôt par un autre, selon que le Commandeur résidait à Maison-Neuve ou à Coulommiers.

Il nous reste peu de titres sur l'Hôpital de Maison-Neuve. Les seuls documents que nous avons encore, sont de la fin du XIIIe siècle, ou du commencement du XIVe. Ils sont relatifs à des procès longs et dispendieux que le Grand-Prieur de France eut à soutenir contre les officiers du Roi, qui lui contestaient le droit de haute justice dans la terre et seigneurie de Maison-Neuve. Il fut enfin reconnu que cette justice appartenait à la commanderie, et que le Grand-Prieur était en droit d'y faire relever les fourches patibulaires qu'on avait abattues.

Maison-Neuve se trouvait sur la route de Coulommiers à Meaux. Ce domaine se composait, au siècle dernier, d'un beau château avec cour d'honneur, entourée de grilles en fer, que M. de Comminges avait fait bâtir en 1719. A côté du château, il y avait une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, desservie alors par un père capucin de Coulommiers, qui venait y dire la messe les dimanches et fêtes. Derrière le château, était la ferme, qui comptait environ 200 arpents de terre. Le Commandeur avait sur un petit territoire, près de Coulommiers, une petite dîme qu'on appelait « Molvaux. »
Le revenu de Maison-Neuve était, en 1757, de 1.700 livres; et en 1783, de 3.900 livres.

Noms des Commandeurs de Maison-Neuve et de Coulommiers
1324. Frère Jehan de Beaumetz.
1342. Fr. Simon de Chauderon.
1356. Fr. Guy de la Noue.
1372. Fr. Jehan Delacourt.
1379. Fr. Raoul de Borg.
1388. Fr. Jehan le Braquier.
1394. Fr. Pierre le Bescot.
1398. Fr. Jehan le Gruier.
1400. Fr. Jehan Fromentin.
1414. Fr. Eustache de Cueilly.
1424. Fr. Henri de Bye.
1433. Fr. Jehan le Gay.
1448. Fr. Roger Sergent.
1455. Fr. Simon Hardy.
1469. Le chevalier Bertrand de Cluys, Grand-Prieur de France.
1483. Le chev. Emery d'Amboise,Grand-Prieur de France.
1504. Le chev. Jacques de Château-Châlons, Grand-Prieur de France.
1506. Le chev. Antoine Chabot, Grand-Prieur de France.
1510. Le chev. Pierre de Pons, Grand-Prieur de France.
1514. Le chev. Charles de Brumières, Grand-Prieur de France.
1518. Le chev. Nicolas d'Aubusson, Grand-Prieur de France.
1520. Le chev. Philippe de Villiers-l'Isle-Adam, Grand-Prieur de France.
1523. Le chev. Pierre de Cluys,Grand-Prieur de France.
1537. Le chev. Jacques de Bourbon, Grand-Prieur de France.
1542. Le chev. Philippe Carleau, Grand-Prieur de France.
1547. Le chev. Claude Danssienville, Grand-Prieur de France.
1549. Le chev. François de Lorraine, Grand-Prieur de France.
1565. Le chev. Thomas de Mye, dit Guespré.
1583. Le chev. Georges de Regnier, dit Guerchy.
1596. Le chev. Nicolas Aguevin, duc de Vilvaudé.
1601. Le chev. Hugues de Fouilleuse de Flavacourt.
1630. Le dit George de Regnier, dit Guerchy.
1634. Le chev. Jean de Mondion, seigneur de la Salle.
1639. Le chev. Maximilien de Dampont, bailli de la Morée.
1665. Le chev. Jacques de Gaulne de Covigny.
1682. Le chev. Nicolas Chevestre de Cintray.
1688. Le chev. Gabriel de Fresnière.
1701. Le chev. Louis le Tonnelier de Breteuil, maréchal-de-camp des armées du Roi, capitaine au régiment des Gardes françaises.
1716. Le chev. François de Comminges, abbé commandataire de l'abbaye royale de N.-D. de Loroux en Anjou.
1731. Le chev. Jean-Jacques de Mesmes.
1744. Le chev. Constantin-Louis d'Estourmel, chef d'escadre des armées navales du Roi.
1763. Le chev. de Picot de Combrieux.
1772. Le chev. Charles-Pierre de Saint-Pol-Hécourt.
1776. Le chev. Claude de Rouvray de Saint-Simon.
1788. Le chev. François-Thérèse de Géraldin.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Malmaison (La)   (77)

La Malmaison
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Coulommiers, commune: Aulnoy — 77


Domus Hospitalis La Malmaison
Domus Hospitalis La Malmaison


L'Hôpital de la Malmaison, c'était un petit domaine seigneurial, à une demi-lieue de Maison-Neuve, sur la paroisse de Giremoutiers, lequel se composait d'une habitation avec des terres et quelques censives. La Malmaison, « Mala Domus », fut donnée en 1222 à l'Hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem, par Robert de Donchery; mais, comme ce domaine relevait du seigneur d'Autry, celui-ci en accorda l'amortissement par des lettres du mois de mars de la même année.

En 1312, il ne restait plus du domaine de la Malmaison, qu'une grange, avec 120 arpents de terre. La grange avait disparu à son tour en 1494, ainsi que la moitié des terres. Les soixante arpents qui restaient, furent donnés à cens, moyennant 24 deniers, deux chapons et un boisseau d'avoine par arpent chaque année.
On reconstruisit plus tard une ferme à La Malmaison, qui était louée avec les terres en 1757, 450 livres, et en 1788, 950 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Maulny   (77)

Commanderie de Maulny
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Villiers-Saint-Georges, commune: Melz — 77


Commanderie de Maulny
Commanderie de Maulny


La commanderie de Maulny se composait des seigneuries de Maulny et de Blunay avec droits de justice haute. Elle eut d'abord Provins pour chef-lieu et constitua, avant 1490, à l'égal de la commanderie de Provins qu'on venait de supprimer (1), un membre de la commanderie de La Croix-en-Brie.
1. La commanderie de Provins avait été mise à sac par les Anglais en 1432.
Bibliothèque de Provins, manuscrit 93, folio 85.


Avant d'appartenir aux Chevaliers de Saint-Jean, les propriétés qui formèrent le domaine de Maulny avait connu différents maîtres, sur lesquels on est quelque peu renseigné.
La terre de Blunay n'était pas la moins importante.
Là, vers 1201, s'élevait une maison forte.
Son propriétaire, Haguin de Saron (2), était en même temps seigneur de Saint-Oulph (3) et de Méry-sur-Seine (4).
2. Saron: Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Anglure, Commune: Saron-sur-Aube — 51
3. Saint-Oulph: Département: Aube, Arrondissement: Nogent-sur-Seine, Canton: Méry-sur-Seine, Commune: Saint-Oulph — 10.
4. Méry-sur-Seine: Département: Aube, Arrondissement: Nogent-sur-Seine, Canton: Méry-sur-Seine — 10.
Auguste Longnon, Documents relatifs au comté de Champagne, I, nº 2903.


Guillaume de Saron, dit Baillet, chevalier, lui succéda. S'il est permis d'identifier ce personnage avec Guillaume de Saron marié, en 1249, à la veuve d'Anselme de La Motte (5), de cette union seraient issus Guillaume II et Marie.
5. Auguste Longnon, Rôles des fiefs... sous... Thibaud le Chansonnier, nº 908.

Marie de Saron s'unit à Thibaud de Sautour et lui porta en dot sa part de l'héritage paternel. Cet héritage s'étendait sur Melz, Blunay et Maulny. Plus tard, les deux époux, voulant pourvoir dès ici-bas au salut de leur âme, choisirent l'ordre de l'Hôpital, lui abandonnant « en perpétuelle aumône » tout ce qu'ils possédaient en l'étendue de la paroisse de Melz. La donation est du 18 juillet 1292. Elle fut confirmée et amortie par lettres patentes de Philippe
le Bel (août 1296) (6), et Guillaume II de Saron, dit Baillet, écuyer, la ratifia en y ajoutant d'autres fiefs, l'an 1298 (7).
6. Les droits d'amortissement furent de 120 livres (Delaville Le Roux, Cartulaire des Hospitaliers de Saint-Jean, III, 885).
7. Archives nationales, S 5165, liasse 38, nº5.


Voici quelle était la donation: 4 livres 5 sols tournois de menus cens, 8 setiers 1 mine d'avoine, 2 gelines et 2 chapons recevables à Melz le jour de la Saint-Rémi; — 22 setiers et 2 mines de grain, mesure de Maulny, 23 gelines payables de coutume à Maulny le lendemain de la Toussaint; plus, 40 arpents de bois hors gruerie au Veuve, 34 arpents en gruerie au-dessus de Melz, 13 arpents 1/2 de prés à Crolard et lieux environnants, 8 arpents de terre labourable, la majeure partie au Champ-de-Veyen; — et finalement, en la mouvance seigneuriale de Melz, le fief tenu par Jean de Lugrand (8), écuyer, le fief d'Adam de Champlet, aussi écuyer, et celui d'Aveline de Maulny, femme de Jacquemin.
Nous voudrions pouvoir situer la terre féodale de Jean de Lugrand, mais nous n'avons rien de positif.
8. Lugrand, ferme, commune de Saint-Brice, canton de Provins (Seine-et-Marne).

Le fief d'Aveline de Maulny n'était peut-être pas différent de celui pour lequel Eudes de Maulny était tenu à l'obligation de trois mois de garde en 1172 (9), et que possédait Jean de Maulny, écuyer, en 1269 (10).
9. Auguste Longnon, Documents relatifs au comté de Champagne, I, nº 1409.
10. Bibliothèque nationales fr. 8593, fol. 83.


Quant au domaine servant d'Adam de Champlet (11), nous savons qu'il était assis à Blunay même. A la mort du titulaire, sa fille, Péronnelle, s'en dessaisit entre les mains d'Ythier de Nanteuil, commandeur du Grand Prieuré, pour la somme de 65 livres de petits tournois, le 24 février 1303-1304.
11. Les Champlet étaient possessionnés sur Montmitel et Hermé. Simon de Champlet, maire de Provins en 1233, mort avant 1259, laissa plusieurs enfants qui vendirent à Renoir Accorre leurs biens à Toury et aux environs, en avril 1271. (Bibliothèque Nationale, manuscrit fr. 8593, folio 43 vº)

La vente consistait en 4 arpents de pré, 2 arpents de terre, 3 quartiers de bois, l'usage commun avec les Blunetiers sur 40 arpents boisés, 36 hostises arrentées ensemble 99 sols 4 deniers, 13 mines d'avoine et 13 gelines, 56 feux imposés chacun d'un denier pour droit d'affouage, 12 corvées de fenaison et la haute justice.

Au domaine concédé par Thibaud de Sautour et augmenté des biens que Péronnelle de Champlet tenait en la directe des Hospitaliers allaient s'agréger sous peu quelques propriétés de la commanderie des Templiers de Provins. La suppression de l'ordre du Temple et l'attribution de ses biens aux chevaliers de l'Hôpital sont des faits que chacun se rappelle. Bornons-nous donc à établir la provenance des biens que le Concile de Vienne (1312) dévolues aux Hospitaliers, seigneurs de Maulny et de Blunay.

Bienfaiteurs des Templiers
Egligny: Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Donnemarie-Dontilly — 77
Parmi les bienfaiteurs de la commanderie de Provins, les seigneurs d'égligny exigent une mention spéciale. L'un des plus célèbres de cette puissante maison, Geoffroy, surnommé l'éventé, prit la croix et partit vers la fin de mai 1190. A Marseille, craignant de s'embarquer s'il ne s'assurait les prières des pauvres du Grand Hôtel-Dieu de Provins, il leur abandonna le quart d'un bois qu'il possédait à La Fontaine-Saint-Ours (juillet) (12).
12. Le texte de la donation étant lacéré et oblitéré en plusieurs endroits, nous reproduisons aux Pièces justificatives (nº II) la charte par laquelle Henri II, le Jeune, comte de Champagne, ratifia la libéralité de Geoffroy d'Egligny. Au nombre des croisés témoins, citons Robert de Milly, Louis d'Arcelles (de Assellis), Etienne de Toury, Milon de Sourdun, Pierre de Beton-Bazoches (Archives hospitalières de Provins, B 1, nº 5).

Une telle action méritait d'être récompensée. Plus heureux que le jeune Henri II, son suzerain, Geoffroy d'égligny revit ses terres. Au mois de juin 1218, il autorisait son fils Pierre à céder aux Templiers de Provins un serf de Maulny, nommé Geoffroy, sa femme et tous les biens lui appartenant (13). Et sur la fin de sa vie, comme il lui revenait en mémoire quels importants services les Templiers rendaient en Palestine aux chrétiens d'Occident, sa généreuse sympathie leur laissa, entre autres biens, trois quartiers de terre à Melz (juillet 1239) (14).
13. « Dominus Petrus, miles de Egloigniaco, assensu et voluntate Marie, uxoris sue, et liberorum suorum, dedit et concessit in elemosinam fratribus militie Templi Gaufridum, de Malo Nido, et uxorem ejus et omnes possessiones suas quas possidebat. Et dominus Gaufridus de Egloigniaco, pater predicti Petri, elemosinam istam laudavit, de cujus feodo predictus Gaufridus et uxor ejas dinoscuntur movere, et bona fice garantire promisit. Predicta vero uxor prenominati Petri, ut laudaret elemosinam istam, a fratribus militie Templi quadraginta solidos recepit. Actum anuo gratie M. CC. octavo decimo, mense janio ».
Archives Nationales, S. 5l62 ; Cartulaire des Templiers de Provins, page 44.
14. Archives nationales, S 5162, Cartulaire des Templiers de Provins, page 22.


Auparavant les donations des seigneurs d'égligny, la commanderie de Provins avait acquis la propriété de 60 arpents en un bois que l'on nommera plus tard La Queue-des-Broises. C'était là une libéralité que, du consentement de sa femme Héloïse, Jean Bréban, fils de Milon, le bouteiller de Roumanie, avait faite en 1218 (15).
15. En 1216 « Johannes Brebanus et ejus uxor Hel[oisis]... deberant in elemosinam perpetuam fratribus militie Templi in foresta Surdolii de suo nemore sicut situm est, incipiens a cauda vergente apud Malum Nidum et protenditur versus viam de Nojento, LX arpenta bene et fideliter mensurata, salvo tamen jure hospitalium suorum de Malo Nido. » — (Archives nationales, S 5165, liasse 37, nº 7, et S 5162, Cartulaire, des Templiers de Provins, page 42).

Fréparoy



moulin de La Varenne sous Fréparoy
Domus Hospitalis Fréparoy


A une date probablement plus ancienne, les Templiers reçurent le moulin de La Varenne, sous Fréparoy (16). Son domaine, de médiocre importance, enserrait 9 arpents de prairie, au lieu dit Crolard, et 12 arpents de bois attenant les prés. L'hôtel était amarré à un bras de la Seine, appelé Le Bras-de-la-Forêt, et possédait la haute justice, des droits de pêche et de rouissage (17).
16. Fréparoy, hameau aujourd'hui disparu, commune de La Motte-Tilly, canton, de Nogent-sur-Seine (Aube).
17. En 1231, les Templiers passèrent bail de ce moulin à un nommé Faillon de Villenauxe. Il était affermé, en 1425, à 12 tournois et 9 setiers de grains et, en 1581, à 16 écus d'or. Les guerres de la Ligue ayant détruit le moulin, la place et ses dépendances se louèrent dès lors à titre de cens et rente (Archives de Seine-et-Marne, H 701, fol. 400, et Archives nationales, S 5166, liasse 41).


Sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
Une fois l'Ordre du Temple supprimé, les biens des Hospitaliers en la paroisse doublèrent ou peu s'en faut. C'est un total minimum de 180 arpents et des redevances nombreuses que les titres précédents leur assignent vers la fin du règne de Philippe le Bel. C'est plus qu'il n'en fallait pour devenir un chef-lieu d'exploitation rurale, un membre de commanderie.

Nul texte n'indique quelle était l'administration des commandeurs de Provins pendant la période qui précéda la guerre de Cent-ans. Nous ne connaissons pas davantage les pertes issues du désarroi que subit la propriété foncière au cours de l'invasion ennemie. Parce que les Hospitaliers évincèrent de ses prétentions certain mélier qui revendiquait, tel un bien de famille, un lot de 45 arpents boisés (1501) (18), je ne jurerais pas que des voisins ne virent leur entreprise de soustraction couronnée de succès. Par contre, je n'ai jamais rencontré que le domaine de Maulny se soit rétréci sous l'action de la moindre enchère. Son étendue, lors de la sécularisation des biens ecclésiastiques, était de 245 arpents, c'est-à-dire bien supérieure a ce qu'il nous a été donné de constater jusque-là. Mais rappelons-le, pour ne pas s'aventurer en des conclusions téméraires notre évaluation de l'ensemble des biens sitôt après la dévolution des dépouilles du Temple est peut-être fort au-dessous de l'expression géographique adéquate.
18. Archives nationales, S 5105, liasse 37, nº 7.

Une déclaration de 1683 confirmerait-elle cette impression ?
On attribue au domaine utile plus de 115 arpents de biens fonds, les bois non compris (19). Si ces chiffres sont exacts, des améliorations n'auraient cessé d'accroître la superficie de son exploitation agraire. De 115 arpents, le domaine était passé à 215 en 1739 (20), et se muait, un demi-siècle plus tard, en 245 arpents de propriété nationale (21).
19. Les biens fonds se décomposaient ainsi: terres labourables 32 arpents; maïs: 29 arpents 23 perches; jachères: 39 arpents 75; prés: 24 arpents 12 (Archives de Seine-et-Marne, B 189, nº 31).
20. Archives, de Seine-et-Marne, H 715.
21. Archives de Seine-et-Marne, B 189, nº 31.


Au domaine utile se joignait la mouvance censuelle. Elle affectait, en 1683, 38 propriétaires — la plupart possesseurs en partie d'une maison avec grange, étable et jardin — et 63 arpents valant de revenu 10 livres, 4 gélines, 10 boisseaux et 22 picotins d'avoine (22).
22. Les biens des Hospitaliers étaient exempts de dîmes. Mais le commandeur, en qualité de seigneur, avait à sa charge une partie des réparations de l'église. Sa quote-part était, en 1788, de 94 livres 5 sols (Archives nationales, S 5166, liasse 41 (nouvelle), Améliorissements de La Croix-en-Brie (1788), page 71).

L'hôtel de la Commanderie, situé à Maulny, était la plus importante location. L'immeuble consistait en une belle ferme, composée de plusieurs bâtiments, recouverts de tuiles, et enclose de muraille et de haie. C'est là que locataires et censitaires payaient impôt et loyer.

Un censier de 1386 désigne la ferme sous le nom de « granche » et les serres du domaine sont amodiées pour 3 muids 1/2 de grains gros et menus (23). Selon les époques et la capacité des preneurs, la ferme se louait avec une quantité de terre plus ou moins considérable. En 1422, l'hôtel, 4 arpents de pré et 30 perches de vigne se baillaient moyennant 20 setiers de grain et 250 bottes de paille (24).
23. Archives nationales, S 5164b, liasse 35, nº2.
24. Archives nationales, S 5165, liasse 37, nº3.


Un titre de 1510 concède au fermier une exploitation de 108 arpents, à raison d'un loyer annuel de 4 muids, la moitié de blé froment, les deux autres de seigle et d'orge (25). Au début du XVIIe siècle, en 1602, la maison et 100 arpents s'affermaient pour 5 muids de grain et 18 livres (26). Enfin, lorsque l'Assemblée de 1789 décréta la spoliation des ordres religieux, la ferme de Maulny, avec 163 arpents de terre, était louée 1.000 livres et 2 chapons. Le tout fut vendu, en bloc, 5 arpents en friche déduits, au prix de 32.200 livres en assignats, soit 22.540 francs (25 mars 1793) (27).
25. Archives nationales, S 5165, liasse 37, nº 10.
26. Archives nationales, S 5165, liasse 37, nº 23.
27. Archives de Seine-et-Marne, 35 M3. — Restaient 2 maisons et 82 arpents — 23 perches de terre et de vigne, rapportant 902 livres. L'adjudication eut lieu par lots du 25 février 1793 au 9 fructidor an VIII (6 septembre 1800) (Archives de Seine-et-Marne.)


Egligny est mentionné sous le nom de « Egliniacum » dans le pouillé latin du diocèse de Sens du XVIe siècle (2), au « Livre des Vassaux (1214-1222) et dans le « Liber de reliquis » du chroniqueur Geoffroy de Gourion (1298). Nous rapprocherons le nom de lieu Eglény (Yonne) appelé au IXe siècle « Agliniacus » et plus tard « Egliniacus. »
2. Saron-sur-Aube, commune du canton d'Anglure (Marne).
Sources: Bulletin de la Conférence d'histoire et d'archéologie du diocèse de Meaux, volume 4, 1904 Nº1 et 1908 Nº4


Meaux   (77)

Maison de Meaux
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Meaux — 77


Domus Hospitalis Meaux
Domus Hospitalis Meaux


Nous avons dit que la commanderie de Choisy-le-Temple possédait plusieurs maisons dans la ville de Meaux. De ce nombre, était l'hôtel Saint-Jean, situé dans la rue du Château, et où il y avait, au XVIIe siècle, une belle chapelle, surmontée d'un clocher assez élevé. Cette maison fut détachée, en 1633, de la commanderie de Choisy, pour devenir un membre de celle de Moisy.

Elle avait été léguée aux frères de l'Hôpital de Jérusalem, par Roricque, qui fut archidiacre de Meaux sous l'évêque Simon, de 1177 à 1196. Par son testament qui ne porte pas de date, mais qui paraît avoir été écrit vers la fin du mie siècle, Roricque déclarait que, avant de partir pour la Terre-Sainte, et dans la crainte de mourir pendant son voyage, il donnait à Messeigneurs de l'Hôpital de Jérusalem, sa maison avec l'oratoire, le verger, le pressoir, la vigne et la terre en dépendant. Il leur donnait aussi tous les ornements de sa chapelle, à condition que ses légataires entretiennent un prêtre pour y faire le service divin. II accordait au Chapitre de l'église de Saint-Etienne, pour célébrer tous les ans son anniversaire, une rente de quatre setiers de froment, et de trois muids de vin à prendre sur la récolte de la terre et de la vigne léguées aux Hospitaliers.

Les Grands-Prieurs de France aimaient le séjour de Meaux au XVe siècle. Regnaut de Giresme y résidait souvent. Il y tomba malade en 1411; et cette année, la réunion de plusieurs chapitres provinciaux eut lieu en cette ville.

L'hôtel de Saint-Jean était habité, en 1457, par Messire Denis de Chailly, qui l'avait loué à vie pour lui et sa femme, moyennant une redevance de cinq livres par an. Ce seigneur y avait fait des réparations considérables, qui équivalaient presque à une reconstruction entière de l'édifice. Il était loué, en 1547, dix livres tournois, outre la charge de faire desservir la chapelle de plusieurs messes par semaine. François d'Ypres, écuyer, seigneur du Mesnil, l'occupait en 1633; il en rendait 30 livres par an. En 1783, le loyer était de 270 livres.

Le revenu de la commanderie de Moisy-le-Temple eu 1388, alors qu'elle ne comptait qu'un seul membre, le domaine de Brumetz, n'était que de 90 livres.
La commanderie rétablie en 1633, avec les éléments que nous venons de voir, avait un revenu de 6,000 livres.
En 1734, ce revenu montait à 40,335 livres.
en 1757, à 44,000 livres.
en 1783, à 17,279 livres.
en 1787, à 34,000 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Choisy-le-Temple et Meaux, Hôtel de l'Horloge
La commanderie de Monthyon possédait, au XIVe siècle, dans la ville de Meaux, des maisons et des moulins.
Les maisons étaient au nombre de huit:
La première, vulgairement appelée la maison de l'Horloge, sur le grand marché de Meaux, avait une chapelle;
La seconde, qu'on disait, « A l'Image-Saint-Jean », était dans la rue du Château, et avait aussi une chapelle;
La troisième, nommée la « Longue-Allée », dans la rue Saint-Remi;
La quatrième, appelée « l'Hôtel de la Loge », et les autres, situées rue des Poulies, rue des Vieux-Moulins et rue du Grand-Chatel.

Les moulins étaient au nombre de quatre:
Le premier, sur le pont de Meaux, se nommait le moulin du Grand-Prieuré de France;
Le second, sur le même pont, s'appelait le moulin de Monthyon;
Le troisième était connu sous le nom de Passavent;
Et le quatrième, qui était un moulin à tan, se trouvait sur le pont de la ville.

Il ne restait des maisons, à la fin du XVIe siècle, que l'hôtel de l'Horloge et celui de Saint-Jean. Le premier appartenait alors à la commanderie de Choisy; et le second cessa de lui appartenir en 1633, lorsqu'il fut donné à la commanderie de Moissy-le-Temple, qu'on venait de créer.

Les autres maisons avaient été données en arrentement perpétuel, et ne faisaient plus partie du domaine de l'Hôpital.

Quant aux moulins, il n'en restait plus qu'un seul au XVIIe siècle; les autres étaient tombés en ruines. L'emplacement qu'ils occupaient avait également été arrenté au profit de la commanderie.

En 1733, le revenu de l'Hôpital dans la ville de Meaux était de 635 livres par an.

Le revenu général de la commanderie de Choisy était, en 1495, de 498 livres 18 sols ; en 1583, de 12.000 livres ; en l664, de 25.600 livres, en 1783, de 38.000 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Melun   (77)

Commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Cantons: Melun - 77


Domus Hospitalis Melun
Domus Hospitalis Melun


Philippe Auguste demeure de temps en temps dans la ville de Melun accordant aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui y séjournaient déjà, une maison, des champs et des vignes qui leur permirent de construire un établissement important.

Rubelles


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Cantons: Melun - 77


Domus Hospitalis Rubelles
Domus Hospitalis Rubelles


Les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui avaient une commanderie à Melun, possédaient une maison à Rubelles, dans la Grande Rue, avec des terres et des droits de censives, en différents cantons du territoire. Il en est fait mention dès le XIIIe siècle, à l'occasion d'une acquisition de vignes, faite par le chapitre Notre-Dame de Melun en 1263. Incendiée en 1492, la maison ne fut pas rebâtie. Les terres composant son domaine furent cédées par les hospitaliers en 1656, contre des biens situés à Savigny-le-Temple, où ils avaient une commanderie importante.

Commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun
H. 731. (Registre.) — In-folio, 44 feuillets, papier
1665-1698 — Mouvance censuelle.
— «  Papier terrier et déclaration de la commanderie Saint-Jean de Melun, membre dépendant de la sainte maison de l'hospital Saint-Jean de Hiérusalem, fondée en l'Isle-les-Corbeil, que frère François de Tollouet, chevalier de l'ordre dudit Saint-Jean de Hiérusalem, grand trésorier de l'ordre et commandeur de Melun, fait faire des choses dépendant et relevant de ladite commanderie, lequel hospital de Melun se consiste à présent en une place où soulloit avoir chappelle desmolie et ruinée par la prise de ladite ville de Melun, en 1590, etc.  »

H. 732. (Registre.) — In-folio, 52 feuillets, papier.
Mouvance censuelle.
— Terrier de la commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun, établi pour religieux seigneur frère Jacques-Armand-Rogres-Lusignan de Champignelles, bailli, grand-croix et grand trésorier de l'ordre de Malte, commandeur dudit Melun.
— Censitaires:
— Simon-François Bernières, bourgeois de Paris, et dame Gillet Barrois;
— Claude-Nicolas Desrue, receveur de la régie générale des Aides, demeurant à Melun, rue Guy Beaudouin;
— Claude Doucet, marchand hôtelier, propriétaire d'une grande maison, où pend pour enseigne l'Image Saint-Nicolas,
— Charles-Augustin Caillet, marchand tanneur;
— Claude-Laurent Quillier, ancien huissier-audiencier au bailliage et siège présidial de Melun;
— Nicolas Cordier, mégissier;
— Louis Manière, maçon;
— Jean-André Chapelle, bourgeois de Paris;
— Denis-François Duval, marchand tanneur;
— Germain-Emmanuel Merceron, membre du Collège de pharmacie de Paris;
— maître Pierre-Philippe-Clair-Antoine Moreau de Maisonrouge, conseillé du Roi, lieutenant particulier au bailliage et siège présidial de Melun;
— Simon Picard, meunier au moulin de Poignet, tous demeurant à Melun.

H. 733. (Carton.) — 2 pièces, papier.
1666-1721.
— Mouvance censuelle.
— Etat, en double expédition, des déclarations passées au terrier de la commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun, reçues par Jérôme Lefranc et Charles Verjon, notaires en cette ville.
— Déclarants: Ambroise Lasnier, marchand potier de terre audit Melun;
— Jacques, Antoine, Louis et Jean Meunier, le premier demeurant à Fontainebleau;
— messire Jean-Baptiste de Brenne, chevalier, seigneur de Marchais;
— Etienne Jourdain, maître serrurier à Melun, à cause d'Edmée Lhomme, sa femme;
— Jean Lignauit, maître pêcheur à Melun, tant en son nom que se portant fort de Jean Delafosse, marchand hôtelier à Paris, ayant épousé Marie Lignault;
— demoiselle Jeanne Le Conte, veuve de maître Charles Guillemot, lieutenant-général en l'Election de Melun;
— messire Nicolas-François Brusard de Siller, abbé commendataire du Jard-lez-Melun, pour fournissement d'un homme vivant et mourant, à cause de deux maisons sises en la rue de la Juiverie;
— Nicolas Jauvin, maître chirurgien à Melun;
— Pierre Darrest, écuyer, sieur de Riqueval, demeurant à Paris;
— Etienne Vitry, marchand à Melun, au nom du sieur Nicolas Vignon, fourrier des écuries de feu madame la Dauphine, etc.

H. 734. (Registre.) — Petit in-folio, 46 feuillets, papier.
1638-1678. — Censives.
— Cueilleret des cens dus à la commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun, sur maisons, jardins et autres héritages, situés en ladite ville, rues de la Pêcherie, de la Juiverie, Guy-Beaudouin, de Poignet et rue Neuve, au climat de Montégly (partie du parc de Vaux-le-Pénil) et à Rubelles.
— Redevables:
— Philibert Bernardeau, charpentier à Melun, ayant les droits de maître Jacques Gaillard, élu en la même ville;
— Pierre Jardin, marchand, au lieu de feu M. le président Frémin, qui était aux droits de M. le président de Say ve, son beau-père;
— Jean Lignault et Pierre Fauveau, au lieu de la veuve Philippe Debourneaux, pour leur maison, proche l'Hôtel-de-Ville;
— le sieur de Garigny, ayant épousé la veuve Luc Montargon;
— la veuve et héritiers Claude Debourneaux, au lieu des héritiers maître Barnabé Gastellier, pour la maison contiguë à celle de la Pomme-Bouge;
— noble homme maître Jacques de Maizières, lieutenant particulier au siège présidial de Melun, et Guillaume de Larche, écuyer, son beau-frère, et «  pour leur grand jardin clos de murailles, tenant d'une part à la place où estoit la chappelle démolie en 1590, d'autre au pré Saint-Jehan; d'un bout par derrière, sur Pierre Claudy, et d'autre sur le chemin allant au pré Saint-Jehan;  »
— M. de Rostaing, seigneur de Vaux-le-Pénil, etc.

H. 735. (Registre.) — Petit in-folio, 24 feuillets, papier.
1679-1706 — Censives.
— Cueilleret des cens et rentes dus à messire Jean Duhamel, chevalier et grand trésorier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, prieur de Saint-Jean-en-l'Isle-lez-Corbeil, résidant à Malte, titulaire de la commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun, par:
— Louise Meusnier, veuve Jacques Lafosse; potier de terre, au lieu d'Ambroise Lasnier, pour une maison sise rue de la Pêcherie, attenant à celle des Canettes, doit chaque année, 5 deniers;
— le Châtelet (de Melun), 3 sous 4 deniers parisis, faisant 4 sous 2 deniers tournois;
— maître Charles de Bailli, au lieu de M. de Romanet, qui était aux droits de la veuve de maître François Cardoux, à cause d'une maison joignant la porte Saint-Jean, et lieux en dépendant, qui aboutissent par devant sur la rue de la Juiverie, proche l'Archelet, 8 sous parisis;
— Simon Mezé, laboureur à Coubert, à cause d'Anne Bonnefoy, sa femme; et Pierre Leconte, veneur de M. de Vitry, demeurant à Château-Villain, époux de Louise Bonnefoy, doivent, par an, 2 sous parisis;
— Claude Barbin, écuyer, sieur de Champs, pour une maison, où autrefois il y avait pressoir, appelée le Cheval-Blanc, qui aboutit sur la rue Neuve et sur la rue de la Juiverie, 11 sous 3 deniers tournois de rente, et 11 deniers obole de cens;
— madame de Loynes ou les dames de la Charité, pour la maison où demeurent les Soeurs Grises, vendue à ladite dame de Loynes, par les héritiers du sieur Lefèvre du Coroy, 18 deniers parisis, etc.

H. 736. (Cahiers.) — In-folio, 42 feuillets, papier.
1669-1722. — Censives.
— Cueillerets des cens et rentes dus à la commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun, par: le domaine du Roi, 13 setiers de blé à prendre sur le moulin banal de Poignet, situé proche la porte Saint-Jean;
— les héritiers de maître Jean de Fita, élu à Melun, pour leur maison, rue de la Pêcherie, 20 deniers;
— Pierre Baudas, archer en la maréchaussée dudit Melun, 35 sous de rente, à cause d'une maison sise en ladite rue de la Pêcherie;
— les religieuses de l'hôpital Saint-Nicolas, 2 sous;
— rue de la Juiverie:
— les héritiers de Nicolas Leclerc, sergent à Melun, 2 sous 3 deniers;
— Germain Chamillard, cabaretier à Melun, 20 deniers;
— Pierre Noyai, corroyeur, 7 deniers-obole;
— Charles Riotte, sieur de La Grande-Cour, demeurant à Paris, pour une place et masure, appelées l'Hôtel-Saint-Jean, 32 sous parisis de rente et 12 deniers de cens; — les héritiers ou ayants cause de maître Louis Mélinard, receveur de la terre de Pouilly-le-Fort, 20 deniers parisis, ou 2 sous 1 denier tournois;
— Louis Manceau, pour la maison de la Herse, assise au faubourg de la porte Saint-Jean, doit, par an, 12 deniers parisis;
— le même, au lieu de la veuve maître Pierre Lefébure, pour un jardin sis au port Bigot, tenant à une place vacante, d'autre part aux hoirs Pierre Claudy, d'un bout, sur le sieur Deheurle, et d'autre bout, sur la rue allant au pré Saint-Jean, etc.

H. 737. (Registre.) — In-folio, 36 feuillets, papier.
1786. — Mouvance censuelle.
— Terrier de Brolles, paroisse de Bois-le-Roi, en censive et directe seigneurie de la commanderie de Saint-Jean de Melun, dont est titulaire religieux seigneur frère Jacques-Armand Rogres Lusignan de Champignelles, bailli, grand-croix et grand-trésorier de l'ordre de Malte.
— Censitaires:
— Pierre Gonin, vigneron à Bois-le-Roi, à cause de Catherine Lacroix, sa femme;
— Germain Lecomte, charretier, demeurant à Limoges, ayant épousé Gabrielle Lesage, de Brolles;
— Edme-François Paumier;
— Valentin Dubois;
— Joseph Poulard;
— Nicolas Varly;
— Augustin Julliot;
— Jacques-Pierre Marin;
— Louis Begot;
— Mathurin Poulard;
— Marianne Errard, veuve de Jean Fleureau;
— Marie-Geneviève Létang, veuve Jean Varly;
— Augustin Manganne;
— Pierre Morillon;
— Laurent Lécuyer;
— Pierre Desvignes, tous vignerons à Brolles ou à Bois-le-Roi;
— Jacques-Nicolas Autissier, praticien au Châtelet de Melun, etc.

H. 738. (Cahier.) — In-folio, 8 feuillets, papier.
1668-1680. — Mouvance censuelle.
— Terrier du fief de l'Hôpital, situé au territoire d'Ozouer-le-Voulgis, membre de la commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun, possédée par illustre seigneur messire Philippe de Meaux, grand-trésorier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Saint-Jean-en-l'Isle-lez-Corbeil, ledit terrier précédé de la description du domaine utile de la seigneurie, savoir:
«  la ferme de l'Hospital size à Ozouer-le-Voulgis, qui consiste en corps de logis, escurie, bergerie, estable à vache, laiterie, granges, court et clos, porte cochère, le tout entouré de murs, et dans lesquels lieux il y a vielz vestiges de coulombier de pied et prisons à rez-de-chaussée, en estats, etc.  » — Censitaires:
— Philippe Savary, charpentier;
— Jean Gallerand, vigneron;
— Jeanne Meusnier, veuve de feu Jean Blondeau;
— Arthus Riquel, marchand boucher;
— Pierre Feré, cordonnier, tous demeurant audit lieu d'Ozouer-le-Voulgis;
— maître Charles Lefranc, notaire au Châtelet de Melun;
— l'église et fabrique Saint-Martin-d'Ozouer;
— maître Jean de Longueil, conseillé du Roi en la Cour de Parlement, commissaire aux enquêtes du Palais, à Paris, seigneur d'Ozouer-le-Voulgis, en partie, à cause de sa seigneurie de La Grange-Neuve;
— Louis Chevalier, valet de chambre de la Reine, mère du Roi, et porte-chaire de Sa Majesté, etc.

H. 739. (Carton.) — 3 pièces, parchemin; 8 pièces, papier.
1676-1771. — Domaine et revenus.
— Titres nouvels de cens et rentes dus à la commanderie du Petit-Saint-Jean de Melun par:
— demoiselle Jeanne-Charlotte Girardière, veuve de Charles Laplaine, vivant marchand épicier, qui a reconnu que, sur une place en jardin entourée de murs, et où était autrefois la maison dite des Teinturiers, située à Melun, rue de la Pêcherie, du côté de la rivière de Seine, faisant le coin de la rue Neuve, à côté de la maison qui servait anciennement d'Hôtel-de-Ville, la commanderie de Saint-Jean de Melun et MM. les religieux de l'ordre de Malte ont droit de prendre et percevoir, chacun an, 7 livres 1 sou 8 deniers, tant cens que rente, etc.
— Baux emphytéotiques et à loyer «  d'une place de terre contenant 10 perches, assise hors et près la porte Saint-Jean de Melun, où anciennement estoit bastie et édifiée l'esglise Sainct-Jean de ladite commanderie; laquelle esglise a esté ruinée et abatue au cours des guerres civiles et siège de Meleun, au mois de septembre 1590;  »
— du fief de l'Hôpital de Châtres, sis entre ce lieu et Fontenay, loué pour 99 ans à M. Le Tonnelier de Breteuil, seigneur dudit Fontenay, avec les masures, terres, friches, prés et bois dépendant du même fief;
— de terres sises à Courceaux, paroisse de Montereau-sur-le-Jard, et à Rouvray, paroisse de Mormant, etc.
Sources: Archives départementales antérieures à 1790, rédigé par M. Lemaire, archiviste. Seine-et-Marne, Archives ecclésiastiques, tome II, Paris 1864 — Books Google


Monthyon   (77)

Domus Hospitalis Monthyon
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Mitry-Mory, commune: Villeroy — 77


Domus
Domus Hospitalis Monthyon


Monthyon, ancienne commanderie de l'Hôpital supprimée au XVe siècle. Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem étaient établis à Monthyon, lorsque des lettres de 1189, de Simon, évêque de Meaux, attestaient qu'Odon, fils de Gaujain de Cbaconin, « de Chacunni » et Huarde, sa femme, avaient donné à la sainte maison de l'Hôpital de Jérusalem, trois arpents de bois, situés près de l'essart de l'Hôpital de Monthyon, « juxta essartum Hospitalis ad Monteium Yvonis. »

Ces lettres contiennent, en outre, une donation au même Hôpital, par un seigneur, du nom de Jean Leboeuf, « Johanes Bos », de dix arpents de pré dans l'île de Condé, « in insula de Cunde (Condé-Saint-Libère). »

L'année suivante, André de Neufmoutier, « de Novo monasterio », donna à la maison de l'Hôpital, onze arpents et demi de terre devant le même essart de la maison de Monthyon, de l'autre côté de la voie, pour lesquels André reçut des Hospitaliers vingt-cinq livres, et devait avoir par reconnaissance, chaque année, un setter de froment. Cette donation fut confirmée, en 1190, par le dit Simon, évêque de Meaux.

Pendant le cours du XIIIe siècle, les Hospitaliers continuèrent à recevoir des donations et à faire des acquisitions pour leur maison de Monthyon. De ce nombre, nous citerons la donation qui leur fut faite en 1243, par Aveline du Ru et Pierre, son fils, d'une partie de la terre et seigneurie de Monthyon, consistant en terres arables, prés, vignes, hôtes, cens, champart et une maison; le tout tenu en fief de Jean de Hautvillers, et en arrière-fief, de Jean des Barres, « de Barris », seigneur dominant, qui confirmèrent cette donation en abandonnant tous leurs droits sur la seigneurie cédée.

Une acquisition assez importante est encore faite en 1244, de Marie, femme du seigneur Thomas de Gemmart, chevalier, ayant pour objet soixante arpents de terre à Monthyon, avec les cens et champart en dépendant, et mouvants du fief de Jean de la Grue, écuyer, qui confirmait cette cession en 1247, avec messire Colin de Pomponne, second seigneur du fief.

Cédant aux instances des frères de l'Hôpital, Philippe, roi de Navarre, comte de Champagne et de Brie, leur accordait, en 1285, des lettres d'amortissement pour leur maison de Monthyon et les biens qui en dépendaient, afin d'en jouir par eux librement et sans aucune charge ni taille, avec la haute, moyenne et basse justice.

Toutefois la terre et seigneurie de Monthyon n'appartint entièrement aux Hospitaliers que lorsqu'ils eurent acheté, en 1302, de Jean de Monthyon, chevalier, et en 1371, de Jacques de Monthyon, écuyer, tout ce qu'ils pouvaient encore avoir là en domaine, fiefs, droits de cens et justice.

Deux fiefs principaux relevaient de Monthyon, ainsi que nous l'avons dit: le fief de « Jossigny », situé à Monthyon, et le fief du « VergerFief du Verger à Saint-GobertFief du Verger à Saint-Gobert », à Saint-Gobert (commune de Barcy). Le premier appartenait, en 1547, à Jean Legendre, et avant lui, à Robert de Jossigny; le second qui, d'abord, appartenait à Jacques de Monthyon, puis, en 1547, à la dame De Fresne, était possédé en 1623, par les demoiselles d'Annet et, après elles, par Jacques d'Annet, évêque de Toulon, qui le vendit en 1651, à l'hospice des Incurables à Paris.

Les guerres du XIVe siècle causèrent de grands dommages à la commanderie de Monthyon. Elle fut dévastée et entièrement ruinée par les incursions que faisaient dans les campagnes les gens d'armes qui étaient venus faire le siège de Meaux. On l'afferma ensuite vingt livres, mais à la charge par les preneurs d'en relever les bâtiments, de remettre les terres en culture, de restaurer et faire desservir les chapelles de Monthyon et de Meaux.

A la fin du XVe siècle, le revenu de Monthyon n'était encore que de 153 livres. Cette maison n'était pas encore rétablie des pertes qu'elle avait éprouvées. C'est ce qui décida Emery d'Amboise, alors Grand-Prieur de France, et commandeur à la fois de Choisy-le-Temple et de Monthyon, de réunir Monthyon à Choisy, et de ne plus faire de ces deux commanderies qu'une seule à l'avenir.

Cela n'empêcha pas d'entretenir, comme par le passé, à Monthyon, un chapelain pour le service de la chapelle, où il était dit trois messes par semaine.

Monthyon, devenu membre de la commanderie de Choisy-le-Temple, comprenait au XVIe siècle, 250 arpents de terre, en labour, bois et prairie. Il y avait encore des friches qu'on nommait les Sablons de Saint-Soupplets, de Monboulon et de Maufondée, qui s'étendaient depuis le village de Saint-Soupplets jusqu'au Plessis-l'Evêque.

Son revenu, en 1664, était de 2.000 livres, y compris les cens et revenus seigneuriaux. Il était en 1733, de 2.500 livres; en 1787, de 4.000 livres.

Commandeurs Hospitaliers de Choisy-le-Temple
Comme la commanderie, du jour qu'elle appartint à l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, a été constamment attachée à la dignité du Grand-Prieur de France, même après son démembrement de 1633; ses commandeurs ont toujours été les Grands-Prieurs, à commencer en 1313, par Simon le Rat. On en trouvera ci-devant la liste.

Anciens Commandeurs de Monthyon
1356. Frère Jehan de Braietel.
1358. Frère Simon Clignet.
1387. Le chevalier Adam Boulard, Grand-Prieur.
1409. Frère Pierre de Provins.
1412. Frère Jehan de Berneville.
1424. Frère Henri Loup, infirmier de Rhodes.
1456. Frère Jehan de Francières.
1473. Frère Jehan de Chailly.
1495. Le chevalier Emery d'Amboise, Grand-Prieur.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Noisement   (77)

Domus Hospitalis Noisement
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Rebais, commune: Saint-Cyr-sur-Morin — 77


Domus Hospitalis Noisement
Domus Hospitalis Noisement


L'Hôpital de Noisement situé, comme nous l'avons dit, à Saint-Cyr-sur-Morin, se composait, au XVe siècle, de quelques arpents de terre avec des censives et un droit de justice, moyenne et basse.
Il mouvait en partie de la seigneurie du Saulsoy, et pour le restant, de la terre de la Motte-d'Ormoy.

Après l'avoir acheté en 1485, d'Adam Leriche, seigneur du Saulsoy, le Commandeur y fit construire une métairie « en laquelle a quelque petit nombre de terres, de prez et de bois a essarter, povant valloir XII setiers de froment et VI setiers d'avoinne, comptant deux setiers et demy pour deux charges. » (Visite prieurale de 1495).

Au siècle dernier, il ne restait plus à Noisement qu'une grange qui, avec les terres et les droits seigneuriaux, était affermée en 1788, 1.050 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Ozouer-le-Voulgis   (77)

Domus Hospitalis Ozouer-le-Voulgis
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Tournan-en-Brie — 77


Domus Hospitalis Ozouer-le-Voulgis
Domus Hospitalis Ozouer-le-Voulgis


Cette maison eut pour origine une grange avec des terres, que les frères de l'Hôpital acquirent au commencement du XIVe siècle. Des lettres du mois d'avril 1303, du prévôt de Melun, portent que Rely d'Ozouer, écuyer, a amorti, comme mouvant de son fief, à religieux homme frère Ithier de Nanteuil, Grand-Prieur de France, et à ses frères, une grange avec ses dépendances ; laquelle avait appartenu auparavant à Etienne Le Judin, sise à Ozouer-le-Voulgis, frontant au chemin d'Ozouer à Melun.

Par suite d'améliorations et d'agrandissements successifs, cette grange devint une ferme qui comptait, au siècle dernier, une centaine d'arpents de terre.
Une déclaration du 12 mars 1686, fournie à la Chambre des Comptes par le chevalier Adrien de Vignacourt, trésorier de l'Ordre et commandeur de Corbeil, nous montre que cette ferme, connue sous le nom de l'Hopitau, était le siège de la seigneurie du lieu ; que le Commandeur y avait la haute, moyenne et basse justice, avec droit de pêche dans la rivière. Cette déclaration est faite sous les protestations de droit, qu'elle ne pourra tirer à conséquence ni servir d'acte dérogeant aux privilèges et exemptions de l'Ordre de Malte.

Le revenu de la terre et seigneurie d'Ozouer-Le-Voulgis était, en 1757, de 400 livres. Il montait, en 1783, à 1,500 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Pilvernier   (77)

Commanderie de Pilvernier
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon, commune: Mondreville — 77


Commanderie de Pilvernier
Commanderie de Pilvernier


Ancienne commanderie de l'Hôpital de Pilvernier, dont l'existence est mentionnée, en 1290, dans une charte du Garde-Scel de la prévôté de Château-Landon portant donation par Alice, dite la Maçonne de Barville, aux frères de « l'Hospital de Puysiverner », de son propre corps et de ses biens, avec promesse de faire au plus tôt son entrée en la maison dudit Hôpital, pour y vivre selon les règles de la religion.

Mais longtemps avant ce temps-là, c'est-à-dire en 1179, l'Hôpital possédait déjà à Pilvernier la dîme du lieu, comme on le voit dans un bail à rente perpétuelle fait cette année-là par l'abbé du couvent de Fossé à frère Anselme, premier prieur de l'Hôpital en France, de la dîme que le dit abbé et ses religieux avaient à « Puyshyverner », à Fessard et au Tremblay, moyennant une redevance annuelle de trois muids de grain, moitié blé, moitié orge.

Au XIVe siècle, la guerre avait tellement ruiné le domaine de Pilvernier, que Guillaume de Munte, lieutenant du Grand-Prieur de France, considérant le mauvais état où cette maison se trouvait, en donna l'administration à frère Regnault Guerry, commandeur d'Etampes, moyennant deux florins seulement de responsion.

Il y avait à Pilvernier plus de mille arpents de terre; mais ces terres, d'une nature agreste et sauvage, étaient d'un produit presque nul. Le Roi Louis XI étant venu chasser le cerf dans cette contrée, trouva le domaine de l'Hôpital tout-à-fait de son goût pour en faire un rendez-vous de chasse. Il demanda à en faire l'acquisition; ce qui lui fut accordé, car on ne pouvait rien refuser au Roi. Pilvernier fut donc vendu le 6 mars 1474, moyennant une rente annuelle et perpétuelle de cinquante livres, que Louis XI constitua au profit de l'Hôpital, à prendre chaque année, sur le revenu des trois moulins de la rivière d'Etampes, appelés les moulins de Dernetan, du Sablon et de Chauffour.

En 1484, le Commandeur ne pouvait plus se faire payer de cette rente, par suite du refus que lui opposaient les seigneurs de Châtillon et de Narbonne, à qui Louis XI avait donné tout le revenu du comté d'Etampes.

Le Commandeur se rendit près du Roi pour se plaindre. Celui-ci, après l'avoir écouté, lui aurait dit de reprendre son domaine de Pilvernier. Mais le Commandeur s'etant adressé au fils du Roi, quand il passait à Montargis, ce prince déclara qu'il désirait conserver pour lui Pilvernier, et fit compter immédiatement au Commandeur mille livres tournois, pour le remboursement de la rente qu'il réclamait.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Plessis-aux-Bois   (77)

Domus Hospitalis Plessis-aux-Bois
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Mitry-Mory, Commune: Iverny — 77


Domus Hospitalis Plessis-aux-Bois
Domus Hospitalis Plessis-aux-Bois


Aujourd'hui le Plessis-aux-Bois, village de l'arrondissement de Meaux. C'est par erreur, que nous avons dit que la maison du Plessis-du-Bois était, dès l'origine, un membre de la commanderie de Choisy. Cette maison était un domaine de l'Hôpital, qui dépendait de la commanderie de Monthyon. Il avait été donné aux Hospitaliers, par Renaut de Pomponne, chevalier, dont il avait d'abord pris le nom, et qu'on appelait le Plessis-Pomponne. La veuve de ce seigneur, Jeanne de Tonquin, châtelaine de Vitry-en-Perthois, voulut, en 1306, réclamer pour son douaire, la moitié de ce que son mari avait donné à l'Hôpital; mais elle finit par y renoncer, et pour le salut de son âme et de celle de son mari, elle confirma la même année, à Ithier de Nanteuil, alors Grand-Prieur de France, la libre et entière possession du domaine seigneurial du Plessis.

La maison du Plessis était située au lieu dit la Fineuse, tenant au chemin de Cuisy, et aboutissant à celui de Dammartin à Meaux.

En 1495, la maison n'existait plus; il n'en restait que les terres, au nombre d'une trentaine d'arpents, qui furent réunies au domaine de la commanderie.

En 1538, le Grand-Prieur de France céda tous les cens et droits seigneuriaux qu'il avait au Plessis, à Iverny et à La Baste, à Mathieu de Longuejoue, évêque de Soissons, seigneur en partie du Plessis et d'Iverny, sous la réserve seulement de la justice foncière qu'il voulut conserver.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Rigny   (77)

Domus Hospitalis Rigny
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Rozay-en-Brie, Commune Lumigny-Nesles-Ormeaux — 77


Domus Hospitalis Rigny
Domus Hospitalis Rigny


Nous avons trouvé cette ancienne commanderie de l'Hôpital mentionnée, pour la première fois, dans une charte d'Hugues de Châtillon, fils du feu comte de Saint-Pol, de l'année 1227, par laquelle Etienne de Baucelle, prévôt de Crecy, a déclaré donner à la maison de l'Hôpital de Rigny, « domui Hospilalis de Rigniaco », vingt arpents de bois que lui, Hugues de Châtillon, avait précédemment accordés au dit Baucelle, dans la forêt de Brie, en échange d'autres terres.

Trois ans après, en 1230, nous voyons Pierre, évêque de Meaux, faire donation à l'Hôpital de Rigny, de trente arpents de terre, que Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol, lui avait concédés pour en disposer envers qui bon lui semblerait. Ces trente arpents étaient à prendre dans le bois appelé les « Usages de Guerard », situé près Pezarche, du côté de Rigny.

Une sentence arbitrale, du 15 décembre 1298, mit fin à une contestation qui s'était élevée entre le Grand-Prieur de France et l'abbé de Marmoutier, au sujet d'un droit de dîme que ce dernier prétendait avoir sur les terres de l'Hôpital, appartenant à la maison de Rigny, « domui de Rungniaco », dans les paroisses des Ormelles (commune Les Ormeaux) et de Guérard, au diocèse de Meaux.

La maison de Rigny avec sa chapelle, se trouvait située, comme nous l'avons dit, dans la paroisse des Ormeaux, sur un chemin nommé le chemin de la Planchette. Elle était affermée en 1583, avec la grange de Rains, dont nous parlerons ci-après, 130 livres. Le domaine comptait, environ 140 arpents de terre. Ce nombre était réduit, au siècle dernier, à 60. La chapelle avait été démolie; la maison restait, et était louée en 1788, avec les terres, 455 livres.

L'ancienne commanderie de Rigny possédait deux membres: une maison, appelée la Grange de Rains; et une autre, nommée « la Maison du Temple de Soignies », qui avait été autrefois une commanderie du Temple.

La Grange de Rains était située près de Hautefeuille, dans l'ancienne châtellenie de Crécy. Il en dépendait 80 arpents de terre. Le Roi accorda, en 1329, aux Hospitaliers, des lettres d'amortissement pour ce domaine. Son revenu était alors de 42 livres tournois.

Au siècle dernier, il ne restait de la Grange de Rains, que les terres qui étaient affermées, en 1788, 900 livres.
Anciens commandeurs Hospitaliers de Rigny
1330. Frère Henri de Monnis.
1368. Frère Jehan Leroy, prêtre.
1415. Frère Regnaut Petit.
1419. Frère Nicolas Dasquet.
1421. Frère Denis Guibe.
1457. Frère Denis Guillot.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Savigny-le-Temple   (77)

Hôpital de Savigny-le-Temple
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Savigny-le-Temple — 77


Hôpital de Savigny-le-Temple
Localisation: Hôpital de Savigny-le-Temple


Ancienne commanderie des Templiers. La terre et seigneurie de Savigny-le-Temple fut donnée aux Templiers par Louis VII, à son retour de la Terre-Sainte. La charte de donation est datée d'Orléans, l'an 1149. Le Roi, pour récompenser les frères de la chevalerie du Temple de leurs services rendus en Terre-Sainte à la cause de la religion, et aussi pour les aider à faire le bien et à secourir les pauvres pèlerins, dont le nombre allait toujours en augmentant, déclara leur faire donation de sa maison de Savigny, au-dessus de Melun, « villam nostram que appellatur Saviniacum supra Melodunum », avec toutes ses dépendances, pour en jouir librement, comme le souverain en jouissait lui-même. De plus, il leur accorda trente livres de rente, à prendre sur les cens qu'il recevait à Etampes, « apud Stampas », chaque année à la saint Remi.


Eglise de Savigny-le-Temple
Eglise de Savigny-le-Temple — Sources: Jack Bocar


C'est sans doute vers la même époque que l'église de Savigny fut donnée aux Templiers; car nous trouvons des lettres de l'année 1168, de Guillaume III, archevêque de Sens et commissaire député du Saint-Siège, par lesquelles il enjoint à tous les prêtres du diocèse de Melun, de ne recevoir dans aucune paroisse ceux de Savigny, sans la permission des Templiers, à qui la dite église avait été donnée, et de ne chercher à diminuer en quoi que ce soit leurs droits de paroisse, sous peine d'excommunication.

Parmi les donations faites aux Templiers dans le XIIe siècle, nous remarquons celle d'un croisé du pays, Gaudefroy de Nandy. La charte qui la renferme est datée de Saint-Jean-d'Acre, au moment du siège, en 1191. Gaudefroy y déclare donner à Dieu et aux frères de la chevalerie du Temple de Salomon une terre à deux charrues, « terram ad duas carucas », dans le territoire de Savigny, « in terra Savine », à prendre de l'autre coté du bois, vers Nandy, ou dans tout autre endroit, au choix des Templiers. Les témoins de cette donation sont également des croisés, seigneurs des environs de Savigny; Hugues de La Ferte-Alais, Bochard de Moigny, Guillaume de Saint-Martin et Hugues de Marchais.

Quelque temps après, nous trouvons des lettres d'Alix, reine de France, de l'année 1197, approuvant et confirmant l'abandon fait en forme d'aumône, à la maison du Temple, par Hugues de Chamilly et Gille, sa femme, de tout ce qu'ils possédaient en vassaux, terres et cens à Savigny et à Saint-LeuDomus Hospitalis Saint-LeuDomus Hospitalis Saint-Leu, village voisin, « apud Saviniacum et sanctum Lupum », sous la réserve toutefois des fiefs de Simon de Forges, de Gillon de Noisement, de Joscelin et de Guillaume du Châtellier, « de Castellario. »

Des portions de dîme sont encore données aux Templiers sur les territoires de Savigny et des villages environnants, en 1177 par Gui de Melun, chanoine de Sens, en 1205 par Raoul Morin, en 1211 par Guillaume du Châtellier, en 1229 par Adam de Milly, en 1230 par Eudes Leuverdys, chevalier, etc.

Les acquisitions de terres continuèrent au XIIIe siècle, de sorte que le domaine de Savigny comptait plus de 1500 arpents, au moment où l'ordre du Temple fut supprimé.

Sous les Hospitaliers, la commanderie de Savigny-le-Temple continua de prospérer et devint l'un des plus beaux domaines du pays. L'hôtel du commandeur, vulgairement appelé le Château ou la Grande-Cour, était situé près de l'église. D'un côté se trouvaient la basse-cour et la ferme du château, de l'autre une chapelle dédiée à Saint-Jean, en face un grand bâtiment où le bailli de Savigny, au nom du Commandeur, rendait la justice du lieu et de son ressort qui comprenait NoisementDomus Hospitalis NoisementDomus Hospitalis Noisement, Forges, VillebohetDomus Hospitalis VillebohetDomus Hospitalis Villebohet, Le Plessis-le-RoiDomus Hospitalis Plessis-le-RoiDomus Hospitalis Plessis-le-Roi, La Grange-du-Bois, et autres dépendances de Savigny.

Le Commandeur avait dans les lieux que nous venons de nommer, la haute, moyenne et basse justice. Il était le collateur de la cure de Savigny, et grand décimateur de la paroisse.

La rivière de Barlory passait devant le château et traversait une grande partie des terres, en faisant tourner le moulin banal de la commanderie, appelé le moulin Follet. Le Commandeur avait le droit de pêche dans cette rivière comme celui de chasse dans toute la seigneurie.

Les terres du domaine de Savigny étaient divisées et reparties en plusieurs fermes. Il y avait la ferme du Château, la ferme de la Malaquinerie, sur le chemin de Melun à Corbeil, la ferme de La Grange-du-BoisDomus Hospitalis Grange-du-BoisDomus Hospitalis Grange-du-Bois, près de Villebohet, la ferme de la Barre, dans la rue de Savigny à Moissy-Cramayel, la ferme de MosnyDomus Hospitalis MosnyDomus Hospitalis Mosny et la ferme du PlessisDomus Hospitalis Plessis-PicardDomus Hospitalis Plessis-Picard.
Ces trois dernières fermes avaient été acquises par voie d'échange, le 17 juin 1656, de Nicolas Fouquet, chevalier, comte de Melun, vicomte de Vaux, ministre d'Etat et procureur général du Roi au parlement de Paris, à qui les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avaient donné en contre-échange, cent vingt arpents de terre à Maincy et à Rubelles.

De toutes ces fermes, il n'existait plus, au siècle dernier, que celle du Chateau, à laquelle les terres des autres avaient été réunies.

La commanderie avait un grand nombre de censives et de rentes foncières sur des maisons et des terres à Savigny, ainsi qu'à Gaudrée, Rougeau, Croix-Fontaine, etc.

Les fiefs qui relevaient de la seigneurie du Temple de Savigny étaient, d'après une déclaration de 1692, au nombre de sept.

Le premier et le plus important, était la terre et seigneurie de Saint-Leu, avec la haute, moyenne et basse justice, consistant en maisons, terres, cens, et possédée à l'époque dont nous parlons, par M. De Santeuil, conseiller du Roi, et trésorier de France.

Venaient ensuite: le fief de Coulevrin, situé à Savigny, et consistant en une cinquantaine d'arpents de terre.

Le fief de Forges, appartenant au président De La Grange, situé aussi sur Savigny, entre Saint-Leu et Saint-Port, et consistant en un grand hôtel, en la moitié des moulins de Forges, et en quelques terres à labour.

Le fief de la Souche, près Saint-Port, comprenant 21 arpents de bois à M. Antoine de Linois, conseiller et secrétaire du Roi, seigneur et baron de Saint-Port et de Sainte-Assise.

Le fief du Petit-Plessis-le-Roi, dans le finage de Savigny, consistant en maison, terres, pâtures et autres héritages, possédé par M. le président De La Grange, à la charge d'une rente de 25 livres, payable chaque année à la commanderie.

Le fief de Champlatreux, également sur Savigny, appartenant à Mme Delamarre, comprenant cens, bois, arrière-fiefs et une maison, sise sur le chemin de Corbeil à Melun.

Enfin, un autre fief qui ne portait aucun nom, et qui avait pour objet une pièce de terre sur Savigny.

Le revenu de la terre de Savigny était de sept mille livres, en 1792.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Top

 

 

Licence Creative Commons
Les Templiers et Les Croisades de Jack Bocar est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une oeuvre à http://www.templiers.net/.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.templiers.net/.