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Hôpitaux de l'Ordre de Malte par Départements
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Département de la Drôme

Barry. Les Barris   (26)

Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Valence, Commune: Saint-Marcel-les-Valence - 26


Domaine du Temple de Barry
Domaine du Temple de Barry


Bourdeaux fut uni à Poêt-Laval et les autres biens du Temple dans le Diois se joignirent aux vastes domaines qui formèrent la commanderie de Valence. Dans ces circonstances, Aymar n’eut garde d’oublier ses droits : il exigea une reconnaissance féodale pour tous les biens de la maison de Bourdeaux, que quondam fuit militie Templi, et pour tout ce que les Hospitaliers possédaient à Poêt-Laval, reconnaissance que lui fit à Bourdeaux, le 7 octobre 1317, Guigues de Beauchastel, commandeur de Poêt-Laval.
Ce dernier déclara que l’ordre, en signe de dépendance, payait annuellement au comte 2 sols de bons viennois.
Aynard Galon, chevalier, de Mornans, et Aiguillon de Dieulefit, damoiseau, furent témoins de cet acte (1).
1. Archives de l’Isère, B, 3569.
Sources : Chevalier, Jules. Essai historique sur l’église et la ville de Die. Tome second, Depuis l’année 1277 jusqu’en l’année 1508. BNF

Barry. Les Barris
— Domus Cornaire, 1240 (Cartulaire de Romans, 370)
— Preceptor de Corniareu, 140 (Cartulaire de Léoncel, 129)
— Domus Hospitalis de Cornearea, 1251 (Cartulaire de Léoncel, 169)
— Terra de Cornerea, 1267 (Cartulaire de Léoncel, 229)
— La Granja de Cornaira à Alixan, XIIIe siècle (J. Olivier, Essais sur Valence, 324)
— Cornerie sur Alixan, 1466 (Archives de la Drôme, E 2545)
— Cornerie ou Barry, 1650 (Archives de la Drôme, fonds de Léoncel)
— Les Barris (Etat-Major)
— Encienne commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, unie à celle de Valence.
Sources: Justin Brun-Durand, Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI

Sur la carte de l’IGN, il y a Les Barris et Cornerie. Sur la carte de Cassini, Le Bary et Conier.


Bourdeaux   (26)

Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Dieulefit - 26


Domaine du Temple de Bourdeaux
Domaine du Temple de Bourdeaux


Les Templiers, dont l’ordre venait d’être supprimé, avaient dans le diocèse de Die d’importantes possessions : la commanderie de Bourdeaux et ses dépendances, des terres dans le Trièves, à Saint-Jean d’Hérans, qui se rattachaient à Echirolles, et un domaine de six cents seterées à Barry, près de Saillans, dépendant de Saint-Jacques de Valence. Ces diverses possessions furent, comme on le sait, données aux Hospitaliers.
Il n’y a aucune information sur les biens Templiers ou Hospitaliers de Bourdeaux dans le dictionnaire topographique de la Drôme.
Sources : Chevalier, Jules. Essai historique sur l’église et la ville de Die. Tome second, Depuis l’année 1277 jusqu’en l’année 1508. BNF


Lachal   (26)

Domus hospitalis de Lachal


Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Drôme des collines, Commune: Epinouze - 26


Domus hospitalis de Lachal
Domus hospitalis de Lachal


Moulin du Temple d'Albon


Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Saint-Vallier, Commune: Albon - 26


Domaine du Temple d'Albon
Domaine du Temple d'Albon



— Il y avait un moulin du Temple de Lachal appartenait sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem au Comte de Valin, commandeur de l'Ordre des Templiers de Lachal.
— Templiers de Lachal, ancienne Maison du Temple puis commanderie des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem connue dès 1317.
Jacques Molay, grand maître des Templiers, Ordre militaire et religieux fondé en 1118, et tous les chevaliers du Temple qui se trouvaient en France périrent sur le bûcher en 1314, à la suite d'un procès inique intenté par Philippe-le-Bel qui voulait s'approprier leurs immenses richesses.
Les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem leur succédèrent en leurs biens dans cette province, c'est pour cela que plusieurs sont appelés Temples.
Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme. Auteur: Société d'archéologie, d'histoire et de géographie de la Drôme. Editeur: Secrétariat de la société à Valence 1866-1972. Tome 44, année 1910

Domus hospitalis de Lachal


Le Temple d'Albon dépendant du membre de Lachal, à 6 lieues d'Ornacieux (Isère), à une lieue et demie de Lachal, dans la paroisse de Saint-Romain-de-Surieu (sur la carte de Cassini près d'Albon - Drôme), où il y avait chapelle autrefois, consiste en un domaine, moulin. « Revenu 600 livres »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Domus hospitalis de Lachal


Après la suppression de l'ordre des Templiers en 1310, le Temple de Vaulx passa aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Suivant les notes laissées par Brouchoud et qui ont été publiées par Léopold Niepce, les Hospitaliers ajoutèrent à la commanderie de Vaulx d'autres domaines provenant des biens Templiers sis à Montiracle, La Verpillière, Vourey, Ornacieux, Lachal, Bellecombe, La Chapelle du Péage-de-Septème, l'hôpital de la Tour-du-Pin et celui de Charvieu, Monchausson. Nemi-Tenay et la Grange-Blanche.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.


Poët-Laval   (26)

Commanderie Le Poët-Laval
Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Dieulefit - 26


Le Poët-Laval
Domus Hospitalis Le Poët-Laval


Histoire du vieux village du Poët-Laval
L’histoire du Poët-Laval est intimement liée à celle de l’ordre religieux des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui se développa en Terre sainte à l’époque des Croisades, parallèlement à l’ordre des Templiers, et s’est perpétué jusqu’à nos jours sous le nom d’Ordre de Malte.

La construction du château et la naissance du village
L’installation des Hospitaliers dans la moyenne vallée du Jabron remonte probablement au milieu du XIIe siècle. Comme toutes les possessions de l’Ordre comprises dans la « langue » de Provence (Languedoc, Provence et Valentinois), la nouvelle commanderie est placée sous l’autorité du prieuré Saint-Gilles-du-Gard, qui regroupe une soixantaine d’établissements locaux, répartis en commanderies (établissements principaux), et membres ou granges (établissements secondaires).

Au Poët-Laval, il n’est pas exclu que les Hospitaliers se soient installés d’abord en fond de vallée, près de la rivière, au lieu-dit « le Moulin », où subsiste une tour carrée. La nouvelle commanderie va très rapidement fortifier l’éminence rocheuse qui se dresse à flanc de coteau, au cœur du domaine agricole, et contrôle à la fois la route qui suit la vallée et la voie de circulation nord-sud qui emprunte le col d’Eyzahut. Le site, facile à défendre, va se faire connaître sous la dénomination de « pogetum vallis », la butte de la vallée, d’où procèdera le toponyme actuel de Poët-Laval, qui apparaît pour la première fois, associé à l’Ordre, dans un acte de 1215. Dès le début du XIIIe siècle, un donjon rectangulaire en pierre, à trois niveaux, entouré d’un mur d’enceinte et flanqué d’une chapelle, s’élève au sommet du rocher.

Les premières maisons d’habitation particulières se sont probablement regroupées au pied du château, voire dans sa basse-cour, dès le XIIIe siècle. La petite agglomération va s’étendre ensuite à flanc de coteau, en aval de la chapelle.

L’agrandissement du château entre le XIIIe et le XVIe siècle
Au cours du XIIIe siècle, le château va se développer et se perfectionner : desserte de la terrasse par un escalier couvert, aménagement d’une basse-cour où s’installe probablement toute une série de bâtiments annexes (cuisines, écuries notamment). Un petit cimetière est peut-être aménagé à l’ouest du donjon.

Le château ne connut sans doute que des modifications secondaires jusqu’à la fin du XVe siècle. Au début du XVIe siècle, le donjon médiéval jugé inconfortable et exigu est doublé par un vaste corps de logis abritant quatre grandes salles sur deux niveaux.
Sources : Les amis du vieux Poët-Laval

Images du château BNF

Poët-Laval (Le)
— Commune du canton de Dieulefit.
— Poietum Vallis, Pogetum Vallis, 1269 (De Coston : Etymologie de la Drôme)
— Castrum de Pogeto Vallis, 1381 (Valbonnais, II, 162).
— Le Puy de la Val, 1391 (Choix de documents, 214).
— Lou Poyt de Laval, 1529 (archives hospital de Crest, B 11).
— Poyt Lava, 1573 (Lacroix : L’arrondissement de Montélimar, III, 321).
— Poit Laval, 1588 (Chabeul, not. à Crest).
Avant 1790, le Poët-Laval était une communauté de élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Die Preceptoria Vallis Poieti, XIVe siècle (Pouillé de Die), dont l’église dédiée à saint Michel Ecclesia Sancti Michaelis Pogeti Vallis, 1509 (visite épiscopale) était celle d’une commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, connue dès le XIIIe siècle et dont le titulaire était décimateur dans les paroisses de Dieulefit, Manas, le Poët-Laval et Souspierre.

Au point de vue féodal, le Poët-Laval était une terre patrimoniale de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem pour laquelle les commandeurs du lieu devaient hommage aux comtes de Valentinois suivant une transaction de l’an 1209.

Les commandeurs jouissaient du droit de haute-justice.
Le bourg castral du XIIIe siècle, qui s’était développé autour du château, fut entouré d’une enceinte fortifiée au XIVe siècle.

La commanderie du Poët-Laval comptait quarante-deux membres en 1338 ; elle a connu un important développement à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, avec l’extension du vieux château, la construction d’un second château dit « Salon des commandeurs » à la limite sud-ouest de l’enceinte du village et la reconstruction partielle ou complète d’une partie des habitations du bourg.
Au cours des guerres de Religion, Le Poët-Laval subit plusieurs sièges.
A la fin du XVIe siècle, le château, étant très endommagé, est délaissé par les commandeurs qui se fixent définitivement à Montélimar. Les fortifications seront démantelées et le corps de logis tombera en ruines.

Dieulefit
— Chef-lieu de l’arrondissement de Montélimar.
— Castrum de Dieulefit, 1269 (Valbonnais, II, 162)
— Dioulophes, 1332 (Gallia Christiana, XVI, 130)
— Castrum de Deofecti, 1360 (Bulletin société archéologique, VI, 43)
— Dieulefist, 1391 (Choix de documents, 214)
— Deux le fit, 1393 (Cartulaire de Romans, pièces justificatives, 32)
— Locus Dei Fecit, 1435 (Cartulaire de Die, 158)
— Capella de Deo fecit, XIVe siècle (Pouillé de Die)
— Cura Deo y fecit, 1450 (Rev., de l’évêcher de Die)
— L’église, premièrement dédiée à Notre-Dame.
— Ecclesia parrochialis Beate Marie Dei fecit, 1509 (Visite épiscopale)
— Puis à Saint Roch, dépendait de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; cet ordre ayant à Dieulefit, dès le XVe siècle, une commanderie.
— Preceptoria Deifecit, 1449 (Pouillé Historique)
— Cette commanderie fut unie à celle de Poët-Laval, dans le commencement du siècle suivant.
Quant à la terre qui relevait tout d’abord du fief des comtes de Valentinois et ensuite (1332) de celui des évêques de Die, elle appartenait dès 1269, moitié aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, moitié aux Vesc de Comps, qui acquirent en 1717 la part de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et dont l’héritage échut aux Moreton de Chabrillan, derniers seigneurs de Dieulefit.

Polygone (Le)
— Champ de manœuvres, commune de Valence.
— Emplacement d’une commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Fratres Hospitalis Sancti Sepulcri, 1191 (Cartulaire du Bourg-lès-Valence, 22).
— Domus Hospitalis Jherosolimitani Valentie, 1248 (Cartulaire de Léoncel, 157)
— Preceptoria Sancti Vincenti, prope et extra muros civitatis Valentie, 1315 (archives de la Drôme, fonds de la commanderie)
— Preceptoria Hospitalis Valencie, 1504 (Inventaire de Saint-Apollinaire, 1315), connue dès 1191, ruinée en 1562, et à laquelle étaient unies celles de Bayonne, de Montélimar, de Saint-Vincent-de-Charpey et de Téronne (Drôme), plus celle d’Échirolles (Isère).

Commanderie (La)
— Quartier du Poët-Laval.
— Preceptoria Vallis Poieti, XIVe siècle (Pouillé de Die).
— Preceptoria Poieti Vallis, 1449 (Pouillé historique).
Ancienne commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, connue dès le XIIIe siècle, et dont le titulaire était seigneur temporel des terres et seigneuries de Dieulefit, Manas, Souspierre et le Poët-Laval, pour lesquelles il devait hommage aux comtes de Valentinois et dans lesquelles il prenait la dîme.

Manas
— Commune du canton de Marsanne.
— Territorium de Manhal, 886 (Cartulaire de Saint-Chaffre, 7).
— Condaminæ de Maciaco, 1219 (Ibidem, 41)
— Castrum de Manas, 1381 (Valbonnais, II, 162).
— Manaz, 1391 (Ibidem, 214).
— Manacium, Manassium 1442 (Choix de documents, 270, 271).
Avant 1790, Manas était une communauté de l’élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Valence Capella de Manas, XIVe siècle (Pouillé de Valence)
Cura de Manassio, 1540 (rôle de décimes), dont l’église, sous le vocable de saint, Jean, puis sous celui de sainte Madeleine.
Ecclesia parrochialis Beate Marie tllagdalene Manassii 1509 (visite épisccopale), était celle d’une commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Preceptor de Manas, 1228 (Cartulaire de Saint-Chaffre, 43)
Preceptoria Sancti Johannis de Manas, XIVe siècle (Pouillé de Valence), connue dès 1219.
Cette commanderie fut unie vers la fin du XVe siècle à celle du Poët-Lavat, dont le titulaire a été, de ce chef, jusqu’à la Révolution, décimateur et seigneur temporel de Manas.

Souspierre
— Commune du Canton de Dieulefit
— Sopeyra, 1219 (Cartulaire de Saint-Chaffre, 41).
— Sobpeyra, 1332 (Gallia christiana, XVI, 130).
— Castrumm de Sobpeyrio, Soubs Pire, 1391 (Choix de documents, 314).
— Souppera, 1441 (ibid., 271).
— Soupiarre, 1539 (archives de la Drôme, E 21G2).
— Suppierre, 1562 (ibid., 2174).
— Soppierre, 1563 (ibid., 2166).
Avant 1799, Souspierre était une communauté de l’élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant depuis 1667 une paroisse du diocèse de Die, dont l’église était sous le vocable de saint Sébastien et dont les dîmes appartenaient au commandeur du Poët-Laval, qui présentait à la cure.

Hôpital (L’)
— Ruines et quartier de la commune de Cléon-d’Andran.
— Ancienne dépendance de la commanderie de Poët-Laval, appartenant à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dès 1217.
Sources : Brun-Durand. Dictionnaire topographique de la France. Dictionnaire topographique du département de la Drôme : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé sous les auspices de la Société d’archéologie et de statistique de la Drôme. Imprimerie nationale Paris 1891. BNF


Recoubeau   (26)

Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Die, Commune: Recoubeau-Jansac - 26


Domus Hospitalis Recoubeau
Domus Hospitalis Recoubeau


Recoubeau (Ricobellum, beau rocher), était anciennement une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à Saint-Jean-Baptiste, était celle d'une commanderie de l'ordre de saint Jean de Jérusalem, qui fut unie à celle de Valdrôme au XVIe siècle. C'était une terre du fief des évêques de Die, qui, passée par héritage des anciens comtes de Diois aux d'Agoult, fut acquise de ces derniers par les Artaud d'Aix en 1241.
Sources : Mailhet, André. La Vallée de la Drôme. Histoire de Die, page 206. Paris 1897 BNF

Recoubeau
Avant 1790, Recoubeau était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Crest et du bailliage de Die.
Elle formait une paroisse du diocèse de Die dont l'église, dédiée à saint Jean-Baptiste, était celle d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem qui fut unie à celle de Valdrôme au XVIe siècle. Les dîmes appartenaient, en partie au chapitre de Die, en partie à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Wikipedia

Recoubeau
— Castrum de Ricobel, 1220 (Cartulaire de Die, 62)
— Recoubel, 1372 (Inventaire Morin-Pons, I, 629)
— Ricobeau, 1533 (Archives de la Drôme, E 2230)
— Eglise dédiée à Saint-Jean-Baptiste, Eclesia parrochialis Sancti Johannis de Ricobello, 1509 (visite épiscopale)
— Eglise d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui fut unie à celle de Valdrôme au XVIe siècle.
Sources: Justin Brun-Durand, Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI


Saint-Paul-lès-Romans   (26)

Saint-Paul-lès-Romans
Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Saint-Paul-lès-Romans - 26


Saint-Paul-lès-Romans
Domus Hospitalis Saint-Paul-lès-Romans


D’autres ordres, notamment les Templiers, auront une vocation identique, d’où la multiplication dans toute l’Europe de l’implantation de ceux-ci ; on comptera ainsi jusqu’à plus d’un millier de Commanderies. Dans la Drôme septentrionale, outre Saint-Paul-lès-Romans, on recense des possessions au Laris, à Beaumont-Monteux, Lachal à Épinouze, Albon, et Crispalot (paroisse de Meymans)

Saint-Paul-lès-Romans
— L’église dédiée à Saint-Paul.
— Ecclesia Sancti Pauli, XVe siècle (Archives de la Drôme, fonds de Saint-Paul-lès-Romans)
— Était celle d’une commanderie de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
— Domus Hospitalis Sancti Pauli, 1150 (Cartulaire des Hospitaliers, 4)
— L’Uspitau de Sain Poul, 1202 (Ibidem, 29)
— Preceptoria Sancti Pauli in Viennesio, 1328 (Terrier du Laris)
— Preceptoria Sancti Pauli prope Romabis, XIVe siècle (Pouillé de Vienne)
— A laquelle furent unies, en 1326, celles de Saint-Sauveur et des Loives (Isère), plus tard celles de Crispalot et du Laris (Drôme) et de Montfalcon (Isère) et dont le commandeur était collateur et décimateur dans cette paroisse.
— La seigneurie temporelle de Saint-Paul-lès-Romans, elle était partagée entre le commandeur du lieu et les Dauphins.
— Tandis que Hospitaliers la concervèrent jusqu’à la Révolution, celle, des Dauphins, aliénée aux Guigon de Chappolay, en 1638, passa vingt ans après aux Lionne.
— Le Mandement de Saint-Paul-lès-Romans
— Mandamentum Sancti Pauli de Romanis, 1435 (Terrier de la commanderie)
— Ce mandement comprenait avec la commune de ce nom, une partie de celle de Romans.
— El mandement de Sancto Pol deis Iseran en cei, 1252 (Cartulaire des Hospitaliers, 58)
— De ce fait, la commanderie de Crispalot, qui était au quartier de ce nom, commune de Beauregard, dépendait toujours de celle de Saint-Paul-lès-Romans.

Le Laris
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Valence, Commune: Saint-Christophe-et-Le-Laris - 26
— Preceptor de Lariez, XIVe siècle (Pouillé de la Vienne)
— Domus Hospitalis de Laricio, 1356 (Terrier du Laris)
— Preceptoria Lancii (sic), environ 1390 (Choix de documents, 197)
— Ancienne commanderie de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, connue dès 1289 et unie dès 1390 à celle de Saint-Paul-lès-Romans.
— Parrochia de Laritz, 1178 (Cartulaire de Romans)
— Cura Larisii, cura de Larisio, 1402 (Cartulaire de Hospitaliers, 58)
— La seignerie temporelle du lieu, elle appartenait également au commandeur de Saint-Paul-lès-Romans.

Beaumont-Monteux
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Valence - 26
— Monteils, 1202 (Cartulaire des Hospitaliers, 29)
— Montes, 1203 (Ibidem, 30)
— Motels, 1204 (Ibidem, 31)
— L’église dédiée à Saint-Jean était celle d’une commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Preceptoria de Monteus, XIVe siècle (Pouillé de la Vienne)
— Preceptoria de Montueux, 1521 (Pouillé de la Vienne)

Lachal
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Valence, Commune: Épinouze - 26
Lachal (IGN), La Chal (Cassini)
Il y a une route de la commanderie et une route des Templiers. (Lachal était de tous temps possession des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Château de Lachal, ancienne commanderie (BNF)

Cette commanderie a été premièrement attribuée aux Templiers. Aujourd’hui, cette interprétation est remise en question : une commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem est attestée à partir de 1263 (alors que l’ordre du Temple a été dissout en 1312) : « L’implantation des Hospitaliers à Lachal a dû se faire au cours du xiiie siècle, voire avant, une commanderie hospitalière étant mentionnée dans le probus en 1263. » En 1317, nous avons : Frater Artaudus Helye, preceptor domus Hospitalis de Calma, de Chalma. Par ailleurs, durant la période hospitalière, le moulin du Temple, dépendant de la commanderie de Lachal, était celui de l’ancienne commanderie templière d’Albon, ce qui a amené certains auteurs à penser que cette commanderie fut d’abord de l’ordre du Temple.

On constate deux états de construction : un état roman et un du XIIIe siècle au XIVe siècle. À l’origine, le corps du logis était une chapelle romane entourée d’un cimetière qui a probablement été donnée aux hospitaliers par le dauphin du Viennois au XIIIe siècle. Les hospitaliers modifièrent la chapelle en la fortifiant par une tour-porche.
En 1480, la commanderie de Lachal est réunie à la commanderie de Bellecombe près de Heyrieux. Au XVIe siècle, le commandeur Humbert de Beauvoir entreprend de nouveaux travaux en construisant la chapelle Saint-Jean et en restructurant le corps de logis existant (on peut encore voir les plafonds à la française, de belles cheminées dont une aux armes d’Humbert dans la salle du commandeur, ainsi qu’un sol carrelé en arêtes de poisson14. Après la dissolution de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem en 1793, la commanderie est vendue comme bien national.
Sources : Wikipédia

Epinouze et Lachal
Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Saint-Vallier, Commune Epinouze - 26
— Chapelle et château, commune d’Epinouze.
— Domus Hospitalis de Chalma, preceptor Calmæ, 1317
— Domus de Calce, XIVe siècle (Pouillé de la Vienne)
— L’Achal en Dauphiné, 1545 (Etat des commanderies du grand prieuré d’Auvergne)
— Ancienne commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, connue dès 1317, et qui fut unie à celle de Bellecombe en 1480.

Albon
Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Saint-Vallier, Commune: Albon - 26
— Quartier commune d’Albon
— Templum de Abba (pour Albo), XIVe siècle (Pouillé de Vienne)
— Le Temple d’Albon, 1645 (Archives de la Drôme, E 2198)
— Ancienne Maison des Templiers, unie à celle de Lachal en 1312, ordre de Saint-Jean de Jérusalem, lors de la suppression de l’ordre du Temple, et plus tard placée dans la dépendance de celle du Temple de Vaux.

Crispalot
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Valence, Commune: Beauregard-Baret - 26
— Quartier de la commune de Beauregard-Baret
— Saint-Jean de Crispallot, 1670 (Terrier de Crispalot)
— Crispalot sur Meimans, 1781 (Aff. du Dauphiné)
— Il y avait au XIIIe siècle, dans ce lieu, une commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Domus de Crupaloa, 1240 (Cartulaire de Romans, 370)
— Elle fut unie à celle de Saint-Paul-lès-Romans, dès le commencement du XVe siècle.
— Ce lieu ne figure pas sur les cartes de Cassini et pas plus sur les cartes de l’IGN.
Sources: Justin Brun-Durand, Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI

L’acte le plus ancien mentionnant celle de Saint-Paul-lès-Romans est daté de 1160 et contient donation par un certain Guillaume de Saint Lattier aux pauvres de l’Hôpital. La Chapelle n’est mentionnée qu’un peu plus tard dans un autre acte par lequel Chabert de Chatillon « se donne aux pauvres de l’Hôpital » leur remettant ses armes, son cheval, ses vignes et un pré à Saint-Paul.

La Commanderie sera rachetée en 1331 au chapitre de Saint Barnard. Incendiée durant les guerres de religion, elle sera reconstruite en 1614.
La Commanderie se compose d’un château, d’une cour intérieure défendue par des tours d’angle à mâchicoulis, de deux granges, d’un four, d’un grenier, d’un moulin, d’une chapelle sans statut paroissial, d’un logement de fermier et bien entendu de terres agricoles (d’une surface évaluée à 200 seterées soit 66 hectares environ) et des bois (160 seterées = 55 hectares)

En 1805, la Commanderie sera vendue aux enchères en tant que bien d’église et sera acquise par un certain Barthélémy Charles CHEVALLIER.
Peut être victime de problèmes financiers pour assurer son entretien, ou sans doute plutôt soucieux d’en retirer une plus value, CHEVALIER revendra la Commanderie à Jean DOCHIER selon compromis du 17/9/1825, au prix de 32.000 francs, payables en janvier 1827, moyennant un taux d’intérêt de 5 %, à compter de janvier 1826 (Acte de Maitre SABLIERES DESHAYES)

La Commanderie de Saint-Paul-lès-Romans restera propriété de la descendance de Jean DOCHIER jusqu’à nos jours.
Subsiste actuellement une aile seulement de la Commanderie, sans grand intérêt architectural, car dans les années 1850, ses propriétaires de l’époque en démoliront une partie pour édifier une maison « moderne », la rénovation du patrimoine n’étant hélas pas « de mode » à l’époque.
Les bâtiments ne comportent pas d’éléments remarquables, à l’exception d’une cage d’escalier avec une rampe en fer forgé et également des salles ornées de peintures (hélas bien dégradées par le temps) datant des 16ème ou 17e siècles. Une cheminée avec croix de Malte a par contre été transférée dans la maison moderne.

Par contre, à l’extérieur, dans la cour, au coin de la cage d’escalier, se dresse une colonne de pierre dont l’histoire est assez étonnante : pendant des années, celle-ci, couchée au sol, a servi de banc, patinée par des centaines de fonds de pantalon. Décidant un jour de redresser cette pierre ancienne, le propriétaire a eu la surprise de découvrir que la face tournée « contre terre » comportait un magnifique blason qui s’est révélé être celui des « de BOCSOZEL » Cette illustre famille, originaire du nord Isère (cf. Armorial du Dauphiné) a compté dans ses rangs plusieurs chevaliers de Malte et notamment 2 commandeurs de Saint Paul. Cette colonne avait vraisemblablement pour utilité de permettre au Commandeur d’attacher son cheval, puisque subsiste à hauteur d’homme un morceau de fer en forme de crochet.
Par une coïncidence étonnante, ce Barthélémy Charles CHEVALLIER est sans doute l’oncle du Chanoine Ulysse CHEVALLIER (voir autre article consacré à la généalogie CHEVALLIER)

Commandeurs
Liste d’E. DONCIEUX et Liste d’André LACROIX (A-L)
12.. Jean de JENEVES
1245. Jean de GENEVE (A-L)
1252. Raoul
1263. Jean de CRUES
1263. Jean DEL CRUIS (A-L)
12.. Bertrand de MORNAS
1278. Pons SICCARDI
1289. Guillaume de ALMENIA
1291-1299. Bertrand de PERUFENO
1308. Eustorge de BOVIER ou BOUVIER (A-L)
1309. Pierre de ORTIS
1320. Pierre TESSARI
1321-1351. Humbert de la BALME ou BALMA
1353. Pons de TOURNON
1357. Robert de SAILLANS
1360. François de SAVERE
1364. Guillaume BOUVIER
1368-1396. Garin de GODET
1404-1416. Guillaume de BORMA
1417. Benoit des EXTREMIERES (A-L)
1427. Jean de la BAUME (A-L)
1436-1459. Aymar du PUY
1471-1476. Amagnon de BIGNY
1496. Amagnon de BIGNY (A-L)
1502. Mathieu du RIVAIL
1511-1528. Aymar du PUY
1514. Mathurin de RIVAZ (A-L)
1519-1528. Aymar du PUY (A-L)
1525-1529. Nicolas du CARISTE
1534-1557. Jean THOMASSIN
1557-1562. Humbert de GRESY
1560-1573. Humber de GRESY (A-L)
1579. Claude de LESCHERAINE
1589. Aymon de DISIMIEU
1599-1620. Antoine de CHATEAUBODO CHAULT (A-L)
1618. Antoine de CHATEAUBODEAU-CHAULT
1622-1629. Just de BRON de la LIEGUE
1635-1639. Pierre Louis de CHANTELLOT
1640. Pierre Louis de CHANTELLOT LA CHEZE (A-L)
1643. Claude de MONTAGNAC LARFEUILLERE
1632-1647. Bernard de la LIEGUE (A-L)
1648. Bernard de la LIEGUE
1647-1658. Claude de MONTAGNAC LARFEUILLERE (A-L)
1663. Jean de GIRARD
1654. Jean de GERARD de SAINT PAUL (A-L)
1667-1696. François de BOCSOZEL-MONTGONTIER
1667-1671. François de BOCSOZEL MONTGONTIER (A-L)
1721-1738. Bernard de MORETON - CHABRILLAN
1739-1753. Jean Baptiste Louis de BOCSOZEL-MONTGONTIER
1756-1768. Joseph Laurent de BEAUMONT-BRISON
1752-1766. Laurent Joseph de BEAUMONT de BRIZON (A-L)
1782. Claude Marie de SAINTE COLOMBE de L’AUBESPIN (A-L)
1774-1785. Gabriel de MONTAIGNAC de CHAUVANCE
1783-1789. Claude Marie de SAINTE COLOMBE de L’AUBESPIN
Sources bibliographiques : Revue Drômoise d’Archéologie histoire et Géographie, éditée par Société Drômoise d’Archéologie histoire et Géographie basée aux Archives de la Drôme N° 496 de juin 2000.
Chanoine Ulysse CHEVALIER, Cartulaire des Hospitaliers et Templiers en Dauphiné - 1913.
André LACROIX, Notice Historique sur Saint-Paul-lès-Romans
J. de FONT-REAULX, Les Commanderies de L’Ordre de Malte, dans la Drome et leurs Archives 1935/1936.
Pierre MARTIN, Chroniques sur le passé de Saint Paul.


Saint-Vincent-la-Commanderie   (26)

Saint-Vincent-la-Commanderie
Département: Drôme, Arrondissement: Valence, Canton: Bourg-de-Péage, commune: Charpey — 26


Saint-Vincent-la-Commanderie
Saint-Vincent-la-Commanderie


Saint-Vincent, village, paroisse et secteur de la commune de Charpey.
— Parrochia et domus Sancti Vincenti de Charpey, 1240 (Cartulaire de Romans, 370)
— Villa Sancti Vincentii prope Charpeyum, 1381 (Valbonnais, II, 162)
— Prioratus Sancti Vincenti prope Charpeyum, XVè siècle (Pouillé de Valence)
— Avant 1790, Saint Vincent était une paroisse du diocèse de Valence, et de la communauté de Charpey, dont l'église était celle d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui fut unie à celle de Valence vers la fin du XVIe siècle, et dont le titulaire, qui avait les dîmes de cette paroisse, était en outre seigneur temporel de Saint-Vincent, fief des comtes de Valentinois, inféodé à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dès le XIIe siècle.
— La Commanderie de Saint-Vincent de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, unie à celle de Valence vers le milieu du XVIe siècle, et dont le titulaire était décimateur et seigneur temporel de Saint-Vincent.
Sources: Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI


Valdrôme   (26)

Commanderie de Valdrôme
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Die - 26


Valdrôme
Domus Hospitalis Valdrôme


Le Prieuré
— Ferme commune de Recoubeau
— Preceptoria hospitalis Jerosolimitani de Ricobello, 1240 (J. Chevalier, Histoire de Die, I, 482).
— Preceptoria de Ricobella, XIVe siècle (Pouillé de Die)
— Preceptoria de Ricobelli, 1449 (Pouillé Historique)
Reste d’une commanderie de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, unie à celle de Valdrôme dès le XVIe siècle et dont le titulaire avait la plus grande partie des dîmes de la paroisse.
Sources : J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, 1891, page 290 (Le Prieuré). BNF

En 1226, l’évêque Bertrand y fonda une commanderie de Templiers, qui avaient déjà un prieuré à Recoubeau.
Il les dota richement ; il leur donna toutes les églises de Valdrôme, de la Bâtie-des-Fonds et des Prés, ainsi que des fonds de terre, des dîmes, des censes et la juridiction sur 80 habitants, le tout sous la redevance annuelle de 200 setiers de froment et de blé, et de 8 sous viennois.
Pour les amateurs de détails de ce genre, j’ajouterai que les dîmes étaient à raison du vingtième pour les blés, vins, légumes, agneaux et chevreaux, et du trentième pour les raisins.

Cette commanderie a laissé des souvenirs à Valdrôme et dans les environs ; maints endroits y portent encore le nom des Templiers. Elle s’enrichit assez rapidement, comme le font d’ordinaire les établissements religieux.
Voici quelles furent ses principales dépendances : Le prieuré de Recoubeau dont j’ai déjà dit un mot.
En 1240, l’empereur Frédéric l’augmenta d’un domaine situé sur les bords de la Drôme, et cette donation fut confirmée par Bertrand de Mison, seigneur du lieu.

Lors de l’abolition de l’ordre des Templiers (1312), la commanderie de Valdrôme fut donnée aux chevaliers de Malte et devint une des dépendances du grand prieuré de Saint-Gilles. Elle fut alors affectée aux chapelains conventuels et frères servant d’armes. Le commandeur qui était censé l’administrer, n’y venait que bien rarement et en percevait les revenus par un fermier. Ces revenus étaient estimés, en 1735, à 1,400 livres (1).
1. Voyer sur la commanderie de Valdrôme : Columbi. De rebus gest. Valent, et Diens, Episcopal In-4°, page 121.
— Inventaire de la chambre des comptes, locution citée (Dénombrement fourni le 3 avril 1540 par le commandeur Antoine Granier)
— Archives départementales des Bouches-du-Rhône, série H, (fonds de Saint-Gilles).


Par suite de cette fondation et de la juridiction qui y était attachée, les Templiers devinrent comme lès Meuillon, les Artaud et les d’Agoult, coseigneurs pariers de Valdrôme ; mais leur juridiction fut reprise un siècle plus tard par l’un des successeurs de l’êvêque Bertrand.

Ce fut Amédée de Genève, grand prélat fort soigneux de son temporel, qui commença à réduire les coseigneurs sous l’autorité de l’église.
Sources : Rochas, Adolphe. Recherches sur les seigneurs de Valdrome en Diois. 2e édition, Valence 1870 BNF

Recoubeau
Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Luc-en-Diois - 26


Recoubeau-Jansac
Domus Hospitalis Recoubeau


Avant 1790, Recoubeau était une communauté de l’élection de Montélimar, de la subdélégation de Crest et du bailliage de Die.
Elle formait une paroisse du diocèse de Die dont l’église, dédiée à saint Jean-Baptiste, était celle d’une commanderie de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem qui fut unie à celle de Valdrôme au XVIe siècle.
Les dîmes appartenaient, en partie au chapitre de Die, en partie à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem (voir Le Prieuré).

Recoubeau
— Castrum de Ricobel, 1220 (Cartulaire de Die, 62).
— Recoubel, 1372 (Inv. Morin-Pons, I, 629).
— Ricobeau, 1533 (archives de la Drôme, E 2230).
— Ricoubeaux, 1615 (ibidem, 5751).
— Ricoubeau, 1631 (ibidem, 6484).
— Roquebeau, 1760 (ibidem, C 27).
Sources : J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, 1891, page 298 (Recoubeau). BNF

Valdrôme
Valdrôme autrefois Vaudrôme (Vallis Dromæ), est une petite commune d’un millier d’habitants, située dans l’une des contrées les plus montagneuses du Diois, à 9 lieues de Die.
Sous le régime féodal, elle était le chef-lieu d’une Terre qui comprenait trois paroisses : Valdrôme, la Bâtie-des-Fonds (Bastida Fontium), où la Drôme prend sa source, et les Près, autrefois Prés-Chamels (Prata Camelorum, ou de Camelis).
Cette Terre faisait elle-même partie d’un grand fief appelé Laval de Tourane (quelquefois Val Turenne), appartenant aux anciens comtes de Die qui le tenaient, comme le reste de leurs petits États, en franc-alleu, c’est à-dire avec un pouvoir souverain absolu.

En 1189, Isoard II, le dernier de ces comtes, étant mort sans enfants mâles, son héritage fut partagé entre Isoarde, sa fille, les Isoard, seigneurs d’Aix, et d’autres membres de sa famille. Valdrôme fut l’une des terres qui échurent à Isoarde.
La suzeraineté de toute cette partie du Diois avait été donnée, en 1178, aux évêques de Die par Frédéric, empereur d’Allemagne, et ils la conservèrent malgré l’opposition du comte de Valentinois (1) qui se fit faire une donation semblable par Raymond, duc de Narbonne, en 1189.

Isoarde elle-même leur rendit hommage pour tout ce qu’elle tenait de la succession de son père, en sorte que, au moment où commence ce récit, l’évêque avait la haute seigneurie, la suzeraineté ou le fief de Valdrôme, et Isoarde, la justice et le domaine utile.

Cette Isoarde s’était mariée, vers 1160, avec Raymond d’Agoult, seigneur de la vallée de Sault, et, après la mort de son père, elle lui apporta Valdrôme. Mais déjà, par suite de circonstances difficiles à déterminer, il avait été fait quelques aliénations de cette terre. Isoard 1er, aïeul d’Isoarde, en avait, notamment, inféodé une portion aux barons de Meuillon, et en avait aussi donné quelque chose — peut-être à titre d’apanage — à Josserand, seigneur de Luc, son second fils, tige des deux grandes familles d’Artaud et de Montauban. Ces portions, ces pareries, comme on les appelait, consistaient en redevances féodales et en juridiction sur un certain nombre d’hommes ou de familles : les Meuillon et les Artaud qui les tenaient en arrière-fiefs mouvante du comte de Die, puis les d’Agoult, du chef d’Isoarde, devinrent donc, par suite des faits que je viens d’indiquer, vassaux des évêques, et leur devaient hommage.

De leur côté, ceux-ci y avaient déjà, paraît-il, outre la juridiction ecclésiastique et les dîmes, des droits de justice, des censes et des fonds de terre provenant, sans doute, de libéralités pieuses.
Mais la suzeraineté, à part le droit de se faire suivre à la guerre, était quelque chose de purement honorifique. Elle ne donnait que d’assez minces profits alors que les seigneurs pariers, les Meuillon, les Artaud et les d’Agoult, avaient tous les droits utiles de la seigneurie. Or, c’est de quoi les évêques s’appliquèrent à les évincer pour s’agrandir à leurs dépens, et, avec le temps et la persévérance, ils y réussirent presque entièrement, comme on le verra.

Leur premier acte de souveraineté, ou mieux, leur prise de possession de Valdrôme, date de l’épiscopat de Didier de Forcalquier.
Vers 1220, cet évêque y fit rebâtir un vieux château ruiné (Fortalitium, Bastida Vallisdromæ) sur lequel on arbora ses étendards. Des poteaux de justice avec carcans de fer furent ensuite dressés à la porte d’entrée. D’après les usages féodaux, la possession du château et les poteaux de justice étaient les marques de la haute seigneurie (2).

En 1226, l’évêque Bertrand y fonda une commanderie de Templiers, qui avaient déjà un prieuré à Recoubeau. Il les dota richement ; il leur donna toutes les églises de Valdrôme, de la Bâtie-des-Fonds et des Prés, ainsi que des fonds de terre, des dîmes, des censes et la juridiction sur 80 habitants, le tout sous la redevance annuelle de 200 setiers de froment et de blé, et de 8 sous viennois. Pour les amateurs de détails de ce genre, j’ajouterai que les dîmes étaient à raison du vingtième pour les blés, vins, légumes, agneaux et chevreaux, et du trentième pour les raisins.

Cette commanderie a laissé des souvenirs à Valdrôme et dans les environs ; maints endroits y portent encore le nom des Templiers. Elle s’enrichit assez rapidement, comme le font d’ordinaire les établissements religieux.
Voici quelles furent ses principales dépendances :
Le prieuré de Recoubeau dont j’ai déjà dit un mot.
En 1240, l’empereur Frédéric l’augmenta d’un domaine situé sur les bords de la Drôme, et cette donation fut confirmée par Bertrand de Mison, seigneur du lieu.

Au col de Cabre, le pâturage et les directes concédés par Armand et Raimbaud de Flotte, en 1254.
Au col de Menée et à Châtillon, des granges qui furent usurpées par la commanderie de Trièves, puis restituées à celle de Valdrôme en 1345.
Au Villard de Boulc, des tasques (droits sur les blés et les fruits) et des dîmes qui furent réglées par une sentence arbitrale de l’an 1320, lors d’un différend entre le commandeur et Raymond des Baux, seigneur de Boulc.
A la Caise, près de Lus-la-Croix-Haute, une maison et une chapelle détruites pendant les guerres de religion.
A Aix, à Montmaur, à Beaurières, à Saint-Dizier et à Sigottier (Hautes-Alpes), des directes.
A Die, une pension sur une maison et un jardin acquis, en 1528, d’Honoré des Herbeys, conseiller au Parlement de Grenoble.

Lors de l’abolition de l’ordre des Templiers (1312), la commanderie de Valdrôme fut donnée aux chevaliers de Malte et devint une des dépendances du grand prieuré de Saint-Gilles.
Elle fut alors affectée aux chapelains conventuels et frères servant-d’armes. Le commandeur qui était censé l’administrer, n’y venait que bien rarement et en percevait les revenus par un fermier.
Ces revenus étaient estimés, en 1735, à 1,400 livres (3).

Par suite de cette fondation et de la juridiction qui y était attachée, les Templiers devinrent comme les Meuillon, les Artaud et les d’Agoult, coseigneurs pariers de Valdrôme ; mais leur juridiction fut reprise un siècle plus tard par l’un des successeurs de l’évêque Bertrand.
Ce fut Amédée de Genève, grand prélat fort soigneux de son temporel, qui commença à réduire les coseigneurs sous l’autorité de l’église.

En 1254 (4), Raymond de Meuillon, au moment de quitter le monde pour entrer dans l’ordre de saint Dominique, lui fit donation de tout ce qu’il possédait à Valdrôme.

Le 17 septembre 1322, — peut être lorsque les chevaliers de Malte prirent possession de la commanderie, — l’évêque Guillaume de Roussillon modifia les conditions de la donation faite en 1226 aux Templiers. Il réduisit à 45 la pension de 200 setiers de blé qu’ils devaient à l’église de Die, et, en échange, ils abandonnèrent leur juridiction sur 80 habitants (5).
Par suite de ce traité, les chevaliers cessèrent d’être coseigneurs de Valdrôme, où ils sont restés jusqu’à la Révolution à titre de simples possesseurs de fief. Ils y conservèrent le droit de patronage, c’est-à-dire que lors de la vacance de la cure, ils présentaient à l’évêque un ecclésiastique de leur choix pour le remplacer.

Le 3 mars 1370, Louis de Villars conclut un échange avec Guillaume Artaud, l’un des descendants de Josserand, seigneur de Luc. Artaud lui céda tout ce qu’il avait à Valdrôme, et l’évêque lui donna la vingt-quatrième partie de sa terre de la Motte.
Cette parerie était la troisième que les évêques réunissaient à leur domaine, il leur restait encore à acquérir la plus importante, celles des d’Agoult.

En 1562. Le voyage et les études de ce Jean Malsang, — sans doute l’un des dominicains apostats du couvent de Die, — entrepris aux frais d’une petite paroisse comme Valdrôme, témoignent de l’exaltation religieuse qui emflammait alors les esprits. Malheureusement, les choses n’y restèrent pas toujours dans le domaine des abstractions théologiques. De graves excès, — inséparables, paraît-il, de toutes grandes commotions, — y furent commis. Die leur en avait donné l’exemple. Les habitants dévastèrent le château des évêques et la commanderie ; ils brûlèrent tous les titres de redevances féodales qu’ils y trouvèrent, et pendirent un malheureux nommé Boisset, père du châtelain, qui s’était rendu odieux par des prêts usuraires. Quelques temps après, ils convertirent l’église en temple et démolirent presque entièrement le château et la commanderie.
Sources : Textes Extraits de l’étude de M. Rochas, Adolphe. Recherches sur les seigneurs de Valdrôme en Diois. 2e édition. Valence, Juillet 1870 BNF

Valdrôme-notes
— 1. Les comtes de Valentinois possédaient aux Prés le château de Peloux que les anciens hommages désignent ainsi : le Fort, domaine et métairie qui avait appartenu aux Peloux. Il faisait partie d’un fief appelé Pelauson que les Isoards et les Artaud tinrent longtemps en arrière-fief mouvant des comtes de Valentinois, et dont ceux-ci faisaient hommage aux Dauphins. (Inventaire de la Chambre des comptes Valentinois. T.V. article Valdrôme)
— 2. Nouveau mémoire pour Messire Daniel-Joseph de Gosnac... contre M le président de Ponnat et M. de Chabons de Gallien (sic).... page 37. (Grenoble, imprimerie Faure) in-folio de 122 pages.
— 3. Voyez sur la commanderie de Valdrôme : Columbi. De rebus gest. Talent, et Viens, Episc. In-4°, p. 121.
— Inventaire de la chambre des comptes, loc. cit. (Dénombrement fourni le 3 avril 1540 par le commandeur Antoine Granier)
— Archives départementales des Bouches-du-Rhône, série H, (fonds de Saint-Gilles).
— 4. Je trouve cette date qui n’est pas indiquée par Columbi (loc. cit., p. 127) dans le Dict. hist. et topogr. du Dauphiné, par Guy Allard (Mss. de la Bib. de Grenoble), T. III., art. de Laval-Drôme. Cet auteur dit que l’évêque acquit la portion des Meuillon.
— 5. Mémoire pour M Daniel Joseph de Cosnac, évêque et comte de Die... contre M. le président de Ponnat.,, infol de 64 pag. (Grenoble, A. Faure), pages 39 et 40.

Sources : Textes Extraits de l’étude de M. Rochas, Adolphe. Recherches sur les seigneurs de Valdrôme en Diois. 2e édition. Valence, Juillet 1870 BNF


Valence   (26)

Commanderie de Valence
Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Valence - 26


Domus Hospitalis Valence
Domus Hospitalis Valence


L’enquête nous apprend que le commandeur de Veynes fait sa résidence ordinaire à Valence et qu’on ne le voit à Saint-Gilles que pour les affaires de sa commanderie, qu’il administre très bien, et qu’il vit en bon religieux.

Le 30 novembre 1761, le frère de Gaillard, commandeur de Valence, et Joseph Ferrand, prêtre desservant une place dans l’église collégiale du grand prieuré de Saint-Gilles, après avoir fait la visite de la Mourade.

Le 28 juin 1763, frère Pierre-Paul de Piolenc, commandeur du Bastit et de Barbentane, et Barthélemy Sylvestre, prêtre du diocèse de Cavaillon dans le Comtat-Venaissin, nommés à Arles, par le grand prieur de Piolenc, le 17 juin 1763, commissaires et visiteurs généraux pour faire la visite générale des commanderies de Valence et de Poët-Laval, commencent par cette dernière.

Le 5 juillet 1763, les mêmes commissaires font la visite de la commanderie de Valence, possédée par frère Dominique-Gaspard Balthazar de Gaillard, chevalier, qui leur a déclaré que ladite commanderie consiste en général :
Premièrement en son chef qui est Valence.
Au domaine de l’Abbaye.
Au domaine de la Ruelle.
Au domaine du Barri.
Au domaine des Routes.
Au prieuré curial de Fiancailles.
Au membre et seigneurie de Saint-Vincent.
Au membre de Saint-Laurent-en-Royans.
Au membre d’Eschirolles.
Au membre de Saint-Maurice en Trieves.
Au membre du Villard Jullien aussi en Trieves.
Au membre de Garason en Vivarès.
Au membre de Montélimar.
Au domaine de Dromettes.
Au domaine de Monboucher.
Aux terres du Puy Saint-Martin et de Charrois.
Au domaine et fief de Bonefac.
Au membre de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

Et finalement à plusieurs terriers distincts et séparés de ceux qui sont attachés et dépendants de quelques uns des membres ci-dessus, tels que le terrier de Monteillers, le terrier d’Alican, Bayanne ou Châteauneuf-d’Isère, le terrier de Chabeuil, le terrier des rentes foraines, le terrier de Valbonnet, le terrier de Bordeaux, Nupiers, Bezodans, et finalement le terrier de Porte.

Revenu général de la commanderie de Valence : 18.393 livres.
Charges : 5.164 livres, 10 sols, 9 deniers.
Reste net au commandeur : 13.228 livres, 9 sols, 3 deniers.
Les ordonnances sont datées de Saint-Vincent, le 9 août 1763.
Sources : Raybaud, Jean. Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles. Tome 3. Nîmes 1906 BNF


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