Hospitaliers   Maisons ou Hôpitaux   Hospitaliers

Hôpitaux de l'Ordre de Malte par Départements
Informations
Chers visiteurs
Vous avez certainement constaté le point d'interrogation dans la barre d'adresse de votre navigateur.

Il y est écrit « Non sécurisé »

Vous pouvez naviguer sur le site sans aucune crainte. La sécurisation d'un site Internet est obligatoire dès lors qu'il y a des demandes de mots de passes ou des paiements en ligne.

Sur ce site il n'y a rien de tout ceci.

Département du Cantal

Bécarie (La)   (15)

Domus Hospitalis La Bécarie
Département: Cantal, Arrondissement: Aurillac, Canton: Saint-Mamet-la-Salvetat, Commune: La Vinzelle - 15


La Bécarie
Domus Hospitalis La Bécarie


C'est un petit domaine sur la rive droite du Lot, appartenant à la commune de Cassaniouze (Cantal). En 1420, Géraud de Lacroix reconnut en faveur du Commandeur « un mas dit Labequaria, avec terres, preds, maisons et chateignerées, sous la censive de trois oboles » (1).
1. La Bessière, II. 14. L'obole tournois valait la moitié du denier tournois.

Une agglomération assez importante s'était formée à la Bécarie, puisque les cahiers de reconnaissances lui donnent le nom de village (2).
2. Archives de Haute-Garonne. II. vol. 2059, passim. On peut d'autant plus facilement admettre ces interprétations que dans le Rouergue les familles ont toujours été nombreuses, et que les bourgs et villages proprement dits sont, dans le pays qui nous occupe, à une grande distance les uns des autres.
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Carlat   (15)

Commanderie de Carlat
Département: Cantal, Arrondissement: Aurillac, Canton: Vic-sur-Cère — 15


Commanderie de Carlat
Commanderie de Carlat


L'ancien temple de Carlat fut choisi comme le chef lieu de la commanderie nouvelle, qui comprit les temples d'Albignac, du Monteil, les membres de l'Hôpital de Champfranchesse, de la Barbary, de Corrèze, du Couderc, de Mascheix, de Villedieu et de la Salvetat.

1. Chef
Le membre de Carlat, chef-lieu comprenait l'église paroissiale, une maison forte, le tout sis sur le roc de Carlat, une maison et des biens-fonds à Aurillac et à Caussac, des rentes et des droits de justice.

L'église était dédiée à Notre-Dame-du-Puy. Le commandeur était curé primitif, décimateur, patron et collateur. Les dîmes se levaient à la onzième gerbe et produisaient environ 538 setiers de tout grain (20).

Les rentes annuelles payables en toute justice haute, moyenne et basse se prélevaient sur les paroisses environnantes savoir: dans la paroisse de Carlat à Cabannes, Lessenat, Celles, Peyrose; dans l'ancienne paroisse de Raulhac à Lobéjal, Les Bousquants, La Cassade, Montcalvin, Badaillac, La Queyrie, Cropières, Lavergne, Peuchmourier, Gouls, Rentières, Barriac, Guimont, La Mouzonade; dans la paroisse Saint-Clément, au bourg; dans la paroisse de Saint-Etienne à Escaseaux, Espeils, La Grange; dans la paroisse de Cros, à Morzières; dans la paroisse de Labrousse, à Drulhes, Roussy, Teil et au bourg; dans la paroisse d'Arpajon, à Lapeyrusse, Carsac, La Vergne; dans la paroisse de Polminhac. à Maurejouls, Esmons, Salès, Murat. Lagasse; aux bourgs de Prondels, l'Hôpital, Négreserre, Albignac, Mur-de-Barrès, Taussac, Alleix, Peyrac, Cassaniouse, Montredon, Saint-Santin,Saint-Etienne-de-Maurs,Saint-Constant, Maurs, Mourjou, Marcolès, Saint-Paul, Reilhac, Vézac, Trémolet, Boussac, Giou-de-Mamou (21). Elles s'élevaient à:
Froment ----------- 40 setiers
Seigle et avoine -- 300 setiers
Gélines ------ 40
Argent ------------ 50 livres
Manoeuvres. ------- 30

Annexe de l'Hôpital de Pierrefitte


Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Aurillac, Commune: Giou-de-Mamou — 15


Domus hospitalis de Pierrefitte
Domus hospitalis de Pierrefitte


Dans la paroisse de l'ordre possédait une chapelle, desservie par un chapelain, les dîmes de Pierrefitte et quelques rentes, dont il jouissait en toute justice.

20. En voici le détail:
Dimerie du bourg de Carlat, 120 setiers.
Dimerie du Puy Hasset, ]20 setiers.
Dinierie de Calves, 120 setiers.
Dimerie de Celles, 50 setiers.
Dimerie de Montcalvy et Tersont, 10 setiers.
Dimerie de Sagergues, paroisse de Saint-Simon, 10 setiers. (Archives du Rhône, série H.)

21. Terriers de 1460 (au nom de frère Berald d'Adié), 1571 (Thomas de la Tour), 1623 (Charles de Saint-Viance), 1735 (Vincent de Vogué), 1769 (Saint-Viance).

2. Membre. L'Hôpital de Corrèze


Département: Corrèze, Arrondissement: Tulle, Canton: Corrèze — 19


Domus hospitalis de Corrèze
Domus hospitalis de Corrèze


Situé dans le diocèse de Tulle en Bas-Limousin, cet Hôpital de Corrèze comprenait la chapelle d'Orliac-de-Bar, dont finit par s'emparer le chapitre de Saint-Martin de Tulle, des dîmes et des cens.
Les dîmes se prélevaient à la dixième gerbe sur les villages de Soubslarcie, de Boucine, de Souillier, de La Chastre, de La Borie, de Durcant, de Laprade, de Reignat, de Brousse, de Lebech, de Puymaigre et du château de Ternat, produisant bon an, mal an, 200 setiers, mesure de Tulle.

Les rentes donnaient:
Seigle ---------- 21 setiers
Froment --------- 5 setiers
Avoine ---------- 11 setiers
Poules ---------- 3
Sols ------------ 22

Les lods étaient dûs au vingtième denier en toute justice dans la paroisse de Corrèze. Les rentes de Boucine, paroisse de Corrèze, produisaient:
Seigle ---------- 16 setiers
Poules ---------- 2
Sols ---------- 10

La dîme de Meyrignac-l'Eglise donnait 7 setiers, celle d'Orleat de Bar 50 setiers de grains et 50 sols argent.
Quant aux rentes d'Orleat, elles se prélevaient au tènement du Buisson: froment, 2 setiers, seigle, 4 setiers, avoine, 15 ras, argent, 21 sols.
La rente du village de Mont, paroisse de Chillat, produisait 5 setiers seigle, 5 setiers froment, argent, 2 sols.

3. Membre. Le Couderc


Département: Corrèze, Arrondissement: Tulle, Canton, Roche-Canillac, Commune: Clergoux — 19


Domus hospitalis de Couderc
Domus hospitalis de Couderc


En Bas-Limousin, à 2 kilomètres du château de Sédières, Hôpital de Couderc comprenait le presbytère, une église paroissiale, des dîmes et des rentes.

L'église, dédiée à saint-Jean-Baptiste, était à la collation du commandeur de Carlat comme curé primitif et seigneur spirituel.
Les dîmes se prélevaient au Couderc.

Les rentes donnaient:
Seigle ---------- 55 setiers
Avoine ---------- 18 setiers
Argent ---------- 5 livres, 10 sols
Poules ---------- 4
Oeufs ----------- 72

La rente de Maillarode, paroisse de Saint-Martial:
Seigle ---------- 28 sel;iers
Avoine ---------- 9 setiers
Poules ---------- 3
Oeufs ----------- 50
Argent ---------- 18 sols

La rente de Vedrenne, paroisse de Guimont:
Seigle ---------- 24 setiers
Avoine ---------- 10 setiers
Géline ----- 1
Oeufs ----------- 50
Sols ------------ 20

La rente de Guimont:
Seigle ---------- 4 setiers
Sols ------------ 3 et 4 deniers

La rente de Courbiat, paroisse de Paudrigne:
Seigle ---------- 8 setiers
Avoine ---------- 8 setiers
Sols ------------ 18
La rente du Breuil, paroisse de Saint-Priest, se levait au vingtième denier et devait produire environ 30 setiers de grains.

4. Membre. Mascheix


Département: Corrèze, Arrondissement: Brive-la-Gaillarde, Canton, Beaulieu-sur-Dordogne, Commune: Chenailler-Mascheix — 19


Domus hospitalis de Mascheix
Domus hospitalis de Mascheix


Ce membre de Mascheix situé dans la paroisse chenailler-mascheix, se composait également d'une église paroissiale dédiée à Saint-Jean, des dîmes, cens et de la haute justice.

Les dîmes se percevaient à la dixième gerbe sur la paroisse de Mascheix sur le village de Servut, paroisse de Lostanges, et sur celui de Laumont, paroisse de Sérilhac. Ces deux derniers villages donnaient 10 seliers de grains.

Les cens se percevaient sur le village de Sevrut, paroisse de Lostanges:
Seigle ---------- 10 setiers
Avoine ---------- 3 setiers
Poules ---------- 4
Argent ---------- 30 sols

Sur le village de Mascheix:
Froment ---------- 1 setier
Seigle et avoine - 12
Poules ---------- 15
Argent ---------- 12 sols

Sur le village du Til, paroisse de Saint-Hilaire:
Seigle ---------- 10 setiers
Avoine ---------- 4 setiers
Poules ---------- 4
Sols ------------ 8

Sur le village de la Faye, paroisse de Monceaux:
Seigle ---------- 8 setiers
Avoine ---------- 5 setiers
Poules ---------- 6
Sols ------------ 8

Sur le village de Laumont, paroisse de Sérilhac:
Seigle ---------- 4 setiers 4 quartons
Avoine ---------- 1 setiers 4 quartons
Poules ---------- 4
Argent ---------- 30 sols
Tous ces villages étaient de la haute justice de Carlat. Le commandeur de Carlat était collateur et patron de de l'église de Mascheix.

5. Membre. L'Hôpital de Champfranchisse


Département: Cantal, Arrondissement: Aurillac, Canton: Saint-Cernin, Commune: Saint-Cirgues-de-Malbert — 15


Domus hospitalis de Champfranchisse
Domus hospitalis de Champfranchisse


Dans la paroisse de Saint-Cirgues-de-Malbert, l'Hôpital de Champfranchesse se composait d'une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, d'une maison forte, entourée de cours et jardins, écurie et grange d'un domaine, de dîmes et de rentes.

Le domaine fort important comprenait 83 séterées dans une seule enclave, plus la terre du commandeur contenant 3 séterées, un grand pré d'environ 53 charettées de foin, un paccage ayant 20 sélerées, un bois de 60 séterées et tout autour 20 séterées de paccages.

Le commandeur de Carlat avait la directe sur les villages de l'Hôpital, La Varenne, Roullilanges, Treymont, paroisse de Saint-Cirques; de Falgéres, Roupeyroux et Vedesche, paroisse de Saint-Rémy, de Merlhiac, Pommier, Lafarge, Tronche, Lacoste, Pailhers, etc.

Il en tirait bon an, mal an:
Froment ---------- 18 setiers
Seigle ---------- 123
Avoine ---------- 80
Gélines ---------- 27
Oeufs ----------- 200
Argent ---------- 17 livres, 5 sols
Journées ---------- 24

Les dîmes de l'Hôpital se prélevaient à la 11me gerbe sur les villages de Roupeyroux et de Lemont, paroisse de Saint-Rémy. Leur produit annuel était de 40 à 45 setiers de grains mesure de Salers.

Annexe Le Montel


Département: Cantal, Arrondissement: Mauriac, Canton: Salers, Commune: Saint-Martin-Valmeroux — 15


Domus hospitalis Le Montel
Domus hospitalis Le Montel


Cette annexe, sise paroisse de Saint-Rémy-de-Salers, était à une lieue de l'Hôpital (1). Elle se composait d'une chapelle, d'un domaine comprenant maisons d'exploitation, écuries, granges, cours, jardins, prés, champs, paccages, bois et montagne. Les prés du Clos se fauchaient en cinq journées, celui de Lacoste en trois, celui de Laumont en six, celui de Runeros avait 2 séterées. La terre de Ribeyrolles demandait 12 setiers de semence, une autre 15 setiers. La terre Delconte mesurait 3 séterées et demie. La montagne contenait 25 têtes.

Les rentes, prélevées sur Roupeyroux, donnaient:
Argent ---------- 23 sols, 8 deniers
Seigle ---------- 15 setiers, 3 quartons
Avoine ---------- 26
Froment ---------- 3
Gélines ---------- 2
Journées ---------- 2
1. Terriers d'Aude, de Saint-Chamans, de Saint-Julien, de Villars, de la Tour, de Saint-Viance, du Cluzeau, de Vogué.

6. Membre. L'Hôpital de Barbary


Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Mauriac, Commune: Le Vigean - 15


Domus hospitalis de Barbary
Domus hospitalis de Barbary


Le membre de l'Hôpital de Barbary, dans la paroisse Le Vigean, ne comprenait que des rentes assises sur le bourg du Vigean, les villages d'Ortigiers, La Borde, Ayres, Endriou, Le Prat, Cabanes, l'Hôpital, Combes, Menteyrolles et les affars Dalgé, de Lavergne, de la Peyre et de Coste-Planc.
Elles revenaient à 98 setiers de seigle, 90 charges d'avoine, mesure de Mauriac, les 5 setiers faisant la charge, 10 livres, 5 sols d'argent, 11 gélines, 9 manoeuvres, un mouton, le tout en haute, moyenne et basse justice. Il y avait aussi une masure avec tour à quinze pas du château de Montfort.

7. Membre. Villedieu


Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Saint-Flour, Commune: Les Ternes — 15


Domus hospitalis de Villedieu
Domus hospitalis de Villedieu


Le membre de Villedieu se composait d'une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste dans laquelle on célébrait la messe le dimanche, de la dîme de Villedieu s'élevant à 15 setiers, mesure de Maurs, qui valaient 20 à 22 setiers mesure d'Aurillac ; des droits de lods et ventes à raison du sixième denier et de justice haute, moyenne et basse sur le village de Standieu ; et de rentes produisant:
Seigle ---------- 10 setiers
Avoine ---------- 7 quartes
Argent ---------- 6 deniers

8. Membre. La Salvetat


Département: Cantal, Arrondissement: Aurillac, Canton: Saint-Mamet-la-Salvetat — 15


Domus hospitalis La Salvetat
Domus hospitalis La Salvetat


Le membre de La Salvetat se composait d'une église paroissiale sous le titre de Saint-Jean-Baptiste, d'une maison, de trois petits prés appelés de l'Hôpital, de la Planque, du Thiron, d'une garenne, dite du Freyx, à l'usage du curé.

La dîme du bourg de la Salvetat produisait 90 setiers de grains, mesure d'Aurillac, plus la dîme des agneaux sur toute la paroisse de la Salvetat. La dîme des grains à la onzième gerbe sur les villages du Rili et de Bessiros montait, année commune, à 24 setiers; sur une partie des villages d'Ugaulx et d'Ugoles, paroisse de Saint-Mamet, à 60 setiers; sur le village de la Rodde, à 8 setiers; sur le village de Prantignat, à 40 setiers; sur le village de Cassaniouze, paroisse de Roannes, à 40 setiers; sur le village de Silvestre, paroisse de Roumégoux, à 15 setiers, soit en tout 217 setiers.

Les rentes se percevaient en toute justice au sixième denier sur la Salvetat, Cazalat, Laveissière, Vaurs, paroisse de la Salvetat; Mastrebuys, paroisse de Roanne; Uzols et Uzaux, paroisse de Saint-Mamet; La Bouigue, Lauriac, Valette, Lou Mas, Lou Mazet, Poujols, Le Pont, Loussereyre, paroisse de Vitrac; Villecreux et Marcolès; Caignac et Silvestre, paroisse de Roumégoux; Causse, Saint-Constant, Villedieu, Le Trioullet, La Ribbe, Lentilhac, Le Bousquet, etc. Ces rentes se montaient à 160 setiers.
Sources: Bouffet (Abbé Hippolyte), Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Haute-Auvergne, dans Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, tome XVI (1914).


Celles   (15)

Commanderie de Celles
Département: Cantal, Arrondissement: Saint-Flour, Canton: Murat — 15


Commanderie de Celles
Commanderie de Celles


L'ancienne Maison du Temple de Celles au procès des Templiers, fut conservé comme chef lieu de la commanderie de ce nom. Elle était assez considérable, sans qu'il fui besoin d'y adjoindre d'autres biens de l'Hôpital.

Elle se composait d'une église dédiée à saint Hilide, siège de la paroisse (le curé était à la nomination du précepteur); d'un château-fort aux murs crénelés, soutenus par quatre tours et entouré de fossés; d'un domaine comprenant maisons et bâtiments d'exploitation, prés, terres, paccages, bois, étang, de droits de justice, de dîmes et d'une directe (1), qui s'étendait en 1703 à 7 paroisses, 25 villages, et comptait 358 censitaires (2).

Les dîmes étaient d'un excellent rapport. Elles se levaient à la dixième gerbe, et pour la commodité du collecteur, elles avaient été divisées:
La dîme de Ribbes comprenait les villages de Ribes, Ribettes, Baynac, La Champ et Secourieux;
La dîme de Giraltat comprenait les villages de Giraltat, Combe-Robert, Seveyrac, Savignac, Mallet;
La dîme dite de La Rivière comprenait les villages de Celles, Traverges, Longe-Saigne, le Moulin de Celles, etc.

1. Liste des Terriers parvenus jusqu'à nous: Terrier de 1430 au profit de Jean de Lastic, reçu Talamendier et Brumenchon, notaires;
Terrier de 1542 au profit de Gabriel de Lestang-Murat, reçu Heurdère, notaire;
Terrier de 1580 au profit de Claude de Tersat, reçu Dumas, notaire;
Terrier do 1598 au profit de Jean du Pourg, reçu Dumas, Theilhard et Darfeuille, notaires;
Terrier de 1644 au profit de Gaspard de Maisonseule, reçu Darfeuille et Maigne, notaires; Terrier de 1668 au profit de Louis de Fay de Gerlande, reçu Darfeuille;
Terrier de 1703 au profit de Jean de Saint-Viance, reçu Lardon, notaire;
Terrier de 1765 au profit de Gilbert de Montagnac, reçu Teilhard, notaire.

2. Rien n'indiquant mieux l'étendue géographique de la commanderie, voici village par village, le nombre des censitaires contenu dans le terrier de 1703:


Cencives du Terrier de 1703



La commanderie de Celles avait quatre annexes
Annex de Tempel
Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Aurillac, Commune: Bonnac — 15


Domus Hospitalis Tempel
Domus Hospitalis Tempel


L'annexe du Tempel, annexe de la commanderie de Celles, annexe de la commanderie de Celles, située dans le prieuré de Bonnac, se composait d'un pré de trois charretées de foin, d'un four banal, d'une directe s'étendant aux villages suivants: Cronte, Tempel dans le prieuré de Bonnac; la Roche, la Bastide, le Verdier, Solinhac dans le prieuré de Molompize; Massiac et les Avenoux dans le prieuré de Rochefort, et comptant 92 empithéotes.

La dîme de Tempel se levait à la septième gerbe. Le commandeur payait un tiers du traitement du curé de Bonnac.

Annexe d'Auriac
Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Aurillac, Commune: Faverolles — 15


Domus Hospitalis Auriac
Domus Hospitalis Auriac


L'annexe d'Auriac, paroisse de Faverolles, dépendait en grande partie de Celles, l'autre partie était à Montchamp. Les choses restèrent en l'état, ce que les Châteauneuf avaient donné aux Templiers demeura uni à Celles, ce qu'ils avaient donné aux Hospitaliers resta à Montchamp. La part de Celles comprenait 33 empithéotes. Il n'y avait point de dîmes.

Annexe de Narnhac
Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Aurillac, Commune: Narnhac — 15
Le précepteur de Celles ne possédait a Narnhac ni domaine, ni dîmes, mais quelques cens portant sur 18 censitaires à Narnhac et 4 à Buxers; la commanderie des Hospitaliers de Montchamp avait l'autre moitié des cens. Le donateur, un vicomte de Murat avait fait part égale aux Templiers de Celles et aux Hospitaliers de Loubeysargues.

Annexe d'Allanche-Pradiers
Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Aurillac, Commune: Allanche — 15
Cette annexe n'avait que des cens, perçus sur les deux maisons Périers à Allanche et sur les tènements des Coustels à Pradiers.

A la différence des autres commanderies Celles n'a pas de membres, mais quatre annexes situées aux quatre points cardinaux, formant ainsi une croix de Templier, dont Celles était le centre. Quatre hauts barons ont dessiné sur le sol d'Auvergne cette croix: les Rochefort ont donné Tempel, les Chateauneuf d'Apchier Auriac, les vicomtes de Murat Narnhac, les Mercoeur, Allanche-Pradiers.
Sources: Bouffet (Abbé Hippolyte), Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Haute-Auvergne, dans Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, tome XVI (1914).


Fournoulés   (15)

Arrondissement: Aurillac, Canton: Maurs, Commune: Saint-Constant-Fournoulès - 15


Domus Hospitalis Fournoulés
Domus Hospitalis Fournoulés


En 142, le Commandeur bailla à cens à Jean Glaury, du mas de Grefeilhe, paroisse d'Agrès, « un mas dit Puéchal (1), plus autre mas de Lafabrégue contigus, consistant en maisons, cazals, bois, ferres cultes et incultes avec leurs dépendances, sous la censive de sept setiers de seigle, trois setiers d'avoine, mesure de Conques, deux gelines, une livre cire et cinq sols tournois »

Contiguë aux terres de l'église de Fournoulés (2), le Commandeur possédait une pièce de terre, au lieudit del Cassun confrontant le mas dal Mont (3) et le ruisseau de la Borme : en 1427, il la baillait à Pierre Delsolin, sous la censive d'une émine d'avoine, mesure de Conques (4).

A la Couche Tonenque, confrontant le chemin de Figeac et le mas de Campalène, le Commandeur possédait encore quelque pièce de terre, qu'en 1422 il baillait à cens à Jean de Campaulène (5).

Quant au curé de Fournoulés, il recevait de la part du Commandeur une rétribution fixée, depuis le cinq février 1712, à trente-cinq livres de rente (6).
1. Puéclian, Puéchaldous, à l'Eest de Fournoulés, près de la rivière du Celé. Cassini.
2. La Bessière, I. 2.
3. Le Mont, au Sud de Fournoulés. Cassini.
4. La Bessière, I. 9.
5. La Bessière, I. 4.
6. La Bessière, IV. 7.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Hôpital de Saint-Cirgues-de-Malbert   (15)

Département: Cantal, Arrondissement: Aurillac, Canton: Saint-Martin-Valmeroux - 15


Hôpital de Saint-Cirgues-de-Malbert
Hôpital de Saint-Cirgues-de-Malbert


Sur le territoire de la paroisse de Saint-Martin, il nous faut donc encore signaler plusieurs autres seigneuries, d'abord une sur le village de Giroux. (1)
1. C'est sur les dépendances de Giroux que se trouve la Croix du Baron, dont j'ai parlé dans un des numéros de l'Auvergne littéraire de 1931.

Giroux, au point de vue seigneurial, relevait, non de l'ancienne seigneurie de l'évêque de Clermont passée de celui-ci aux Rillac et aux Lignerac, ni de celle du Chastel del Peuch, mais de celle de la Commanderie des Templiers de l'Hôpital. Cette Commanderie avait son siège dans un petit château situé au lieu dit l'Hôpital, dans la commune de Saint-Cirgues-de-Malbert, canton de Saint-Gernin.
Elle possédait Giroux déjà en 1450. Comment ? Cette vassalité lui provenait-elle du don fait un siècle auparavant aux Hospitaliers sur les biens des Templiers ? M. l'abbé Bouffet qui a écrit sur les Commanderies de la Haute-Auvergne, il y a quelques années, un ouvrage si apprécié, nous dit l'ignorer. Quoiqu'il en soit, il est certain que, depuis le XVe siècle, il y avait à l'Hôpital une annexe de Carlat, qui pouvait être jouie, soit par le commandeur de cette maison mère, soit par tout autre commandeur que celui de Carlat, avec la plénitude de la justice et qui possédait Giroux dans sa mouvance.

Voici, pour être plus précis, la première page de la reconnaissance faite, en 1620, par les habitants du village de Giroux, au profit du commandeur de l'Hôpital : « Fait au lieu de L'Hôpital-Chalm francesches paroisse de Saint-Cirgue-de-Malbert, diocèse de Saint-Flour, en Auvergne, dans la maison noble de la Commanderie du dit lieu, le quatorzième jour du mois de novembre, l'an mil six cent vingt aivant midi, au règne de très chrétien et souverain prince Louis, par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre. Pardevant moy notaire et tabellion roial soussigné, présents les témoins bas nommés. Ont esté personnellement establis puissant seigneur frère Charles Philipp de Saint-Viance, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Carlat, La Salvetat, le dict-

Hospital-Chalm-Francesches, le Monteil, Ortigues, Couder, Masches et membres en dépendant, et procureur général du dit ordre au grand prieuré d'Auvergne, pour luy et ses successeurs commandeurs à l'advenir, d'une part, et Anthonie Condamine faizant tant pour luy que pour Jean son fils Anthonie Delsahut, Méric Boige, Marguerite Maisonhaulte, femme d'Anthonie Boige, faizant pour iceluy Boige son mari absant du présent pays restant comme elle a dit hors le présent pays, Annet Baffy, Marguerite Berghean, femme de Guinod Broussol, qui est aussi, comme elle a dit, absent du présent païs, Anthonie Delzoncles, Guillaume Bergheau fils à feu Jean, Antoinette Bertheau fille à feu Guillaume, femme de Jean Simon aussi comme elle a dit absent, Jean Garcelon, Françoise Dalgier, veuve de Géraud Bertheau et Bernard Laroche, son fils et de feu Antonie Laroche, son mari, en premières noces, Pierre Bergheau, Antonie Meynial, Jean Meyriniac, faisant tant pour lui que pour Anthonie Meyriniac son frère, qu'il promet faire ratifier au présent à peine de tous dépens et dommaiges et intérêts, Bernard Gaillard, Anthonie Bergheau, Gourdon Catherine, Guinod Durand faisant répondant tant de son chef que pour Jean Durand son fils. »
« Tous du village de Girou, paroisse de Saint-Martin-de-Valmeroux ; contenanciers du dit village, affars, fasions et ténements en dépendant. »
« Comme soit que, ayant le dit commandeur fait ouverture de ses fiefs pour faire faire terrier nouveau, il a, à cet effet, fait appeler les dits susnommés aux fins de faire par eux consentir nouvelle reconnaissance des affars, fasions et tènements qu'ils tiennent mouvants et dépendants de la fondalité, directité et justice d'iceluy seigneur sises au dit village de Girou, le tout conformément à la reconnaissance du onzième d'avril 1491 » .... Suivent les reconnaissances nouvelles.
Ce document prouve d'une façon manifeste la souveraineté en toute justice du commandeur de l'Hôpital sur le village de Girou. Nous ne le commenterons pas davantage, nous bornant à faire remarquer une chose assez rare, c'est qu'après trois siècles écoulés, il n'y a pas un nom sur dix, parmi ceux cités dans cet acte, qui se retrouve actuellement parmi les familles peuplant le même village.

La reine Margot
Dans son Histoire de Marguerite de Valois, tome I, page 413 et suivantes, M. Léo de Saint-Poney nous décrit le train royal, le cortège splendide de dames d'honneur, de gentilshommes, de pages et de serviteurs qui accompagnait la reine Margot dans ses déplacements. Lorsqu'elle quitta Agen, en septembre 1585, pour se rendre à Carlat, elle était escortée par une troupe de 80 gentilshommes et de 500 lances, sous le commandement de François-Robert de Lignerac, seigneur de Pleaux, marquis de Saint-Chantant et autres lieux.

La chevauchée d'Agen à Carlat se fit en six jours. Les étapes furent Brassard, Saint-Projet, Bournazels-de-Rouergue, Entraygues, Montsailvy et Carlat. Ce dernier château était une forteresse féodale d'aspect formidable ; elle contenait une église, une commanderie de Malte, un couvent de religieuses, des casernes, des écuries, l'hôtel du gouverneur et le palais appelé Bridoré, bâtiment dont Marguerite fit son habitation ; et, malgré cela, le comte de Saint-Poney ne craint pas de dire que cette résidence « n'était pas digne d'une telle princesse ! »
Sources : Jalenques, Louis. Un joli village d'Auvergne : Saint-Martin-Valmeroux... Page 72 et suivantes. Aurillac 1932 - BNF


Montchamp   (15)

Commanderie de Montchamp
Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Saint-Flour-Nord — 15


Commanderie de Montchamp
Commanderie de Montchamp


Montchamp à 12 kilomètres de Saint-Flour, sur les flancs de la Margeride, est un de ces pauvres villages qui n'a rien conservé de son antique gloire. Ses modestes habitants, tous agriculteurs, ignorent que ce nom a retenti dans les salons de Versailles ou d'Amboise et surtout sur de nombreux champs de batailles. La plupart des commandeurs de Montchamp furent des officiers généraux des armées françaises ou des maréchaux de Malte.

Qu'était jadis ce Montchamp ?
Une montagne de chaume, un mont de misère et de pauvreté, où les vents donnent de perpétuels concerts, un endroit redouté par ses landes, ses bruyères, ses innombrables marais, ses grandes forêts, sa solitude et son rude climat. Le christianisme puissant en oeuvres sociales y construisit une sauveté, qui donnée par un Mercoeur à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, devint le chef-lieu de la commanderie de ce nom.

Nous ne connaissons que le nom de quelques commandeurs. En 1273, Bertrand de Lespinasse, chevalier de l'ordre, commandeur de Montchamp assiste comme témoin à un échange entre Robert de Montrognon, grand prieur d'Auvergne, et Jourdain de Montlaur, abbé du Monastier Saint-Chaffre, de la grange de Fraisse, près de Beauzac, contre le prieuré des Echelles en Savoie (1).

Son successeur probable fut Guillaume Aldebert (2). En 1280, il fait des concessions au monastère de Saint-Flour. En 1290, il était grand prieur d'Auvergne.

Hugues de Lespinasse le remplaça le 24 février 1306, il est témoin d'une sentence arbitrale entre Jean de Commines, évêque du Puy, et Pierre de Fay, grand prieur d'Auvergne, sur la justice des Philibert, des Fondraux et du Roussillon et le glandage des hommes de Devesset (3), etc. Les de Lespinasse étaient natifs de Saint-Beauzire où s'élève encore le fief familial. Nous croyons reconnaître le blason de ce commandeur dans l'église de Montchamp, dessinant sur le champ un lion rampant surmonté d'un lambel (4). Ce fut sous le préceptorat d'Hugues de Lespinasse que la préceptorie fut organisée. Elle se composa comme tout fief féodal d'un chef-lieu, Montchamp, auquel furent unis neuf autres membres ou annexes, disséminés dans les départements actuels du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme.

Les armes de la commanderie de Montchamp étaient d'or au pal d'azur semé de fleurs de lys d'or.
1. Augustin Chassaing. Cartulaire des Hospitaliers du Puy, page 70.
2. Fratre Guillelmo Aldeherti preceptore domus Montis Chalmis. Cartulaire de Saint-Flour.
3. Augustin Chassaing. Cartulaire des Hospitaliers du Puy,
4. Les armes actuelles de Lespinasse sont: d'azur au lion d'argent rampant.


1. Membre. Montchamp
Le chef lieu de Montchamp se composait d'une église paroissiale, d'un château, d'un domaine, de dîmes et de rentes avec justice haute, moyenne et basse.

L'église paroissiale était sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste, le commandeur en était le patron et le collateur, elle n'avait rien de remarquable, si ce n'est sa pauvreté et son dénuement. Nous consacrerons du reste un chapitre aux églises des commanderies.

Le château n'est plus qu'un souvenir; le domaine fut vendu à la Révolution, mais il est assez facile de le reconstituer. Indépendamment des bâtiments d'exploitation, il se composait des prés du Château, de l'Hôpital, de Levadour, des terres des Chambejaune, de Mazaire, de Lagarde, des Bois Noirs et de la Gazle.

Les dîmes assises sur la paroisse et quelques localités environnantes produisaient bon an, mal an, 60 setiers de grains et 2 quintaux de laine.

Quant aux cens et aux renies, ils produisaient:
Argent------------------- 33 livres
Froment------------------ 1 quarton
Seigle------------------- 10 setiers 6 quartons
Avoine------------------- 44 setiers 3 quartons
Gélines------------------ 42
Manoeuvres--------------- 23

Et se prélevaient à Loudiers; à la Salesse; à Paulhac; à Chaude-Oreille, paroisse de Paulhac; à Bezontès, paroisse de Villedieu; à La Vergne; au Cros; à Sieughat, paroisse de Neuvéglise; au Bès; à Sistrières; à Montchamp dans cette paroisse; à Montredon et à la Bastide, paroisse de Lastic; à Belvezet; à la Chaumette; à la Plantade; à Villeneuve; à Baliergues, paroisse de Tiviers; aux Réals, paroisse de Vedrines-Saint-Loup; à la Besseyre, paroisse de Chastel; à Pierrefitte et à Anglards, paroisse de Talizat; à Fraissinoux, paroisse de Lorcières; à Tremengros; à Planchebrune; à Montagnac, paroisse de Mentières; à Clavières; à Sallecrus et à La Védrine, paroisse de Coren; aux Maisons; au Vialard, paroisse de Vabres; au Bouschet, paroisse de Rageades; à Orceyrolles, paroisse d'Anglards; à Salus, paroisse de Ruines; à la Rousseyre, paroisse de Saint-Poney; à Touls, paroisse de Coltines; à Pratgros, paroisse d'Andelat; à Auriac, paroisse de Faveyrolles; à Vedrines et à Surgis, paroisse d'Alleuze.

Heureusement, ces rentes étaient portables au château de Montchamp, sans quoi les agents du commandeur auraient eu de la peine à les réunir (11).
11. Terriers de Montchamp dressés sous le gouvernement des commandeurs Philibert de Laforest (1508), Philippes des Gouttes (1629), Jean-Jacques de La Rochefoucauld (1661), Paul de Félines de La Renaudie (1667), Claude d'Aubery de Vatan (1730), du bailli de Margou (1701).

2. membre. Hôpital de Loubizargues
Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Saint-Flour, Commune: Valuéjols — 15


Hôpital de Loubizargues
Localisation: Hôpital de Loubizargues


Ce membre fut quelquefois détaché du chef-lieu et donné au commandeur de Celles: ce qui a pu surprendre quelques écrivains locaux peu au courant des usages des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Le chef-lieu de ce membre, Loubizargues, est situé dans l'un de ces multiples vallons qui descendent de la Roche-Jean et vont mourir dans la plaine. Il est abrité des vents et exposé au midi. Le domaine, quoique moindre que celui de Montchamp, était beaucoup plus fertile il ne s'étendait pas au delà des trois villages de Loubizargues, Laveissenet et Pignon. Il faisait brèche dans la vicomté de Chaylannes et la seigneurie de Valuéjol relevant l'une et l'autre en arrière-fief de la vicomté de Murat.

Il se composait:
D'un château-fort situé sur l'emplacement de la maison d'école. Les procès-verbaux de l'ordre le signalent dans les registres de 1614 à 1615 avec cette mention: « détruit en les guerres passées, il peut y avoir trente-sept ans », ce qui remonterait en 1577 (12);

D'une chapelle dédiée à saint-Loup, également détruite par les acquéreurs des biens nationaux;

D'un domaine de deux paires de boeufs de labour, composé d'une ferme avec ses cours, jardins, prés, champs, les paccages des Fraus de Lescure, appelés aujourd'hui Fraus de Brageac et du Chambon, et d'une montagne de cent sétérées. Les principales pièces de ce domaine sont les prés de l'Hôpital, 60 chars de foin, celui du Seigneur, 20 chars, les prés de La Ribeyre, de La Sagne, des Parrots, etc., les champs du Seigneur, des Fontilles, de La Raso, de Cheyrouses, des Clots, des Vaissières, etc., produisant au moins 150 setiers de grains;

Du four banal de Loubizargues;
Du moulin de l'Eschaldat sur l'Ande, produisant 9 setiers de seigle;
De l'église paroissiale de Laveissenet, dédiée à saint-Cyr et à sainte-Juliette;
Des dîmes de Laveissenet, du Peuch du Chier, du Peuch de Chaylannes, produisant environ 120 setiers de grains;

De rentes annuelles perçues à la Viallevielle, à Valuéjol, aux Jarrioux, à Bragheac, à Maniargues, à Nouvialles, à Lescure, à Frippés, à Galuse, à Chambeyrac, paroisse de Valuéjol; à Chaylannes, à Toursou, à La Garde, à Molède, à Laveissenet en cette paroisse; à Saint-Loup, à Laborie, à La Chapelle-d'Alagnon en cette paroisse; à Oeillet et à Ussel, à Clavières, à Pignon, à Murat, à Saint-Maurice et à Narnhac, et produisant:
Argent ----------- 18 livres
Froment ---------- 24 setiers
Seigle ----------- 74 setiers
Avoine ----------- 51 setiers
Gélines ---------- 58 setiers

De la cure de Laveissenet et de son domaine: les prés du Breuil, de la Cure, de La Ribeyre, les champs des Peuch de Latga, de Pesaire, du Gour de Roussy, de las Pierres, du Castel, elc.

Le curé de Laveissenet et le chapelain de Loubizargues étaient à la nomination du commandeur de Montchamp (13).
12. Archives du Rhône, H 138
13. Terriers de Loubizargues, dressés sous le gouvernement des commandeurs Jean-Jacques de La Rochefoucauld (1661), Paul de Félines de la Rennudie (1687), Claude Aubery de Vatan (1730), du balli de Margou (1765).


3. membre. Hôpital de La Garde-Roussillon
Département: Cantal, Arrondissement: Saint-Flour, Canton: Chaudes-Aigues, Commune: Lieutadès — 15


Hôpital de La Garde-Roussillon
Localisation: Hôpital de La Garde-Roussillon


La Garde-Roussillon est à 8 lieues de Loubizargues, sur les flancs del'Aubrac, à plus de 1.000 mètres d'altitude. Ancienne sauveté, devenu le Temple de La Garde, il gardait les défilés qui aboutissaient au pont de Tréboul, le seul peut-être, jeté en ces parages sur la Truyère.

Ce membre se composait:
D'un château ruiné « au temps des premières guerres religieuses en France »;
D'une église paroissiale à Jabrun sous le vocable de Saint-Jean;
De la cure de Jabrun;
De deux moulins dits du Temple, produisant 20 setiers;

Des dîmes de la paroisse de Jabrun, moins celles comprises entre le bourg de La Requistat et le ruisseau des Bordes. Elles portaient sur les Escures hautes et basses, sur le Peuch de Marilhe, près Lagarde, sur le ténement de Pranadelles, etc., produisant environ 108 setiers;

De cens donnant bon an mal an:
Argent --------------- 57 livres 3 sols 8 deniers
Froment -------------- 9 setiers
Seigle --------------- 225 setiers
Avoine --------------- 88 setiers
Cire ----------------- 4 livres 19 onces
Poules --------------- 225

Ils se percevaient sur la paroisse de Lacalm, à Buffiéres et à Monteils; sur la paroisse de Jabrun, à La Combe, Auliac, Auliadet, au Bousquet, à Sanivalo, à La Moulette, à La Gravière, au Tilet; sur la paroisse de Lieutadès, aux villages de Buffierettes, de Gureyres, de Montgros, de Moussy, de Gudet, de Verdier, de Lermet, de Mazes, de Chaneyret, de Richardet, de La Borie, de Lanzardie; sur la paroisse de Saint-Urcize, à Costeyret, à Pounonvals, aux Escures Hautes et Basses; sur la paroisse de Chaudesaigues, aux Plos, à la Veydrine, à Riousalat, à Arjallet, etc.

Plus 180 charges de bois. L'ordre possédait également le bois de Péjaresse, et la justice haute, moyenne et basse (14).
14. Terriers dressés sous le gouvernement des commandeurs de la Forest (1508), Jean de de La Rodde (1534), Philippe des Gouttes (1618), maréchal de la Renaudie (1686), du bailli de Vatan (1718), du bailli de Margou (1763).

4. membre. Hôpital de Chauliac
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Saint-Germain-Lembron, Commune: Le Breuil-sur-Couze — 63


Hôpital de Chauliac
Localisation: Hôpital de Chauliac


Chauliac, à une lieue de Charbonnier, dans la paroisse du Broc en Basse-Auvergne, dit un vieux document, était le quatrième membre de la commanderie de Montchamp.

Il se composait d'un château entouré de fossés et de murs de défense, fort éprouvé du reste par les guerres de religion, d'une chapelle, d'un domaine, de dîmes et rentes annuelles avec la justice moyenne.

Les bâtiments du domaine se trouvaient au nord du château, les immeubles qui le composaient étaient les champs Trouvel, 7 sétérées, Soustre-Sourzat, de derrière le château, 5 sétérées, de La Souvé, de Las Toncheyre, 3 sélérées, le pré de Brionet, les champs de Gravier, 7 sétérées, de Lavador, de Bernardi, 4 sétérées, le champ Grand, 12 sétérées, le champ Pointu, 9 sétérées, le champ de derrière la Planche, 2 sétérées, les prés de la Ribeyre, de Saint-Germain, 5 journaux, de Sorzat, les vignes de Chauliac et de la Roche-Bouley, de pacages et autres dépendances.
Les dîmes donnaient au commandeur 8 setiers, 2 cartons, autant aux moines de la Chaise-Dieu.

Quant aux rentes annuelles, elles se percevaient sur les villages de Bergonne, Meilhaux, Grinchal, du Breuil, de Vlileneuve, de Saudonier, d'Anthonig, du Monteil, du Broc, du Pont, de Gignat, de Velonzat, de Chaslus, de Saint-Germain-Lembron et se répartissaient entre 90 empilhèotes pour produire:
Argent --------------- 11 deniers
Froment -------------- 20 quartons
Seigle --------------- 7 setiers 4 quartons
Orges ---------------- 2 setiers 2 quartons
Avoine --------------- 7 quartons

En 936, Chauliac fut l'apanage de Gautier de Mercoeur, moine de Brioude. L'ordre des Bénédictins le donna aux frères Hospitaliers de Saint-Jean.

5. Membre. Hôpital de Charbonnier
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Saint-Germain-Lembron, Commune: Charbonnier-les-Mines — 63


Hôpital de Charbonnier
Localisation: Hôpital de Charbonnier


Dans les mêmes parages un peu plus au sud, à l'endroit où l'Alagnon unit ses eaux à l'Allier se trouve Charbonnier. Ce membre de Montchamp comprenait une église paroissiale, un château, un domaine, des dîmes, des rentes et des droits de justice.

L'église était dédiée à Saint-Jean, son curé avait un domaine particulier composé des immeubles ci-après: La Ribère, Le Lacquet, Le Gravier, Les Arberoses, Montagniat, un jardin et quelques prés.

Le château était fortifié, avait pressoir et colombier. On n'y accédait que par un pont levis.

Le domaine se composait des bâtiments, des champs du Pressoir, de La Ribeyre, de l'Hôpital, de La Penderie, mot sinistre aux oreilles coupables, des Gamets, des Boucquets, de la Croix de Pierre, des Lacts, des prés de Prat-Coeur, des vignes des Clayes et des Gardes et de bois.

Les dîmes produisaient 75 setiers de grains, 52 livres argent, 30 pots de vin, 15 cuvages. Elles s'étendaient sur toute la paroisse.

Les rentes se percevaient à Charbonnier, au terroir de la Prade et de Tuelles, paroisse de Sainte-Florine; à Ravel, à Nagerat, à Doudouse, à Prugeyradour, à Mauriat, à Beaulieu, à Solignac, à Escoularoux, et produisaient:
Froment ------------- 4 setiers, 2 quartons, 3 boisseaux
Seigle ------------- 36 setiers 3 quartons
Avoine ------------- 17 setiers, 1 quartons, 3 boisseaux
Gelines ------------ 12 setiers

Le four banal produisait 4 setiers, le moulin banal donnait 40 setiers, le bateau produisait 18 livres.

6. Membre. Hôpital de Brioude
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Brioude — 43


Hôpital de Brioude
Localisation: Hôpital de Brioude


La ville de Brioude où le commandeur de Montchamp possédait une maison située, sur la place Saint-Jean, était le chef lieu du sixième membre qui comprenait:
Une vigne de 20 journaux, à Puy-Fontaine;
Un bois de 4 stérées à Chalagnat.
Les dîmes de l'Hôpital dans la paroisse de Saint-Just du revenu de 3 setiers.
Les dîmes du vin dans les appartenances de Paulhiac produisant 40 pots de vin et 10 pischiers.

Des rentes se percevant à Brioude, Vieille-Brioude, Paulhiac, Saint-Just, La Penide, Saint-Geniex, Longevialle, Chalus, Eschalagnat, Montinège, Trémoulèdes, Rouen, Elotanier, Les Bories, Les Carrières, Crosmarie, les Bertiers, Brenac-Vedrines-Saint-Loup, et produisant:
Argent ----------------- 34 livres 4 sols 3 deniers
Froment ----------------- 9 quartons 3 boisseaux
Seigle ----------------- 12 setiers, 3 quartons
Avoine ----------------- 17 setiers
Vin -------------------- 47 pots
Poules ----------------- 37
Bohades ---------------- 17
Danthals (16) ---------- 12
Stérés ----------------- 12

Le commandeur de Montchamp tirait de ce membre tout son vin, car indépendamment de ces 87 pots de dîmes ou rentes, la vigne de Paulhac donnait annuellement 130 à 140 pintes de vin. Ce membre seul lui fournissait donc au moins 10 hectolitres de vin.
15. Archives du Rhône, H 128.
16. Nous trouvons ce mot dans le procès-verbal du commandeur Jean François de Bosredon-Vilevoisin, 1765. Dental, en langue vulgaire, indique la dent de l'araire.


7. Membre. Hôpital de Langeac
Département: Haute-Loire, Arrondissement: Brioude, Canton: Langeac — 43


Hôpital de Langeac
Localisation: Hôpital de Langeac


Ce membre était situé dans l'un des faubourgs de la ville de Langeac. Il se composait d'une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste. Elle devint dans la suite la chapelle des Pénitents. Il y avait aussi une maison et une cuve rue Chavagnac, des jardins, vignes, prés, terres, bois, des dîmes et des cens.

La dime du seigle produisait 2 setiers. Les rentes perçues sur les paroisses environnantes donnaient annuellement:
Argent ------------------- 10 livres, 13 sols, 7 deniers.
Vin ---------------------- 128 quarts
Froment ------------------ 6 setiers, 3 quartons, 3 boisseaux 1/3.
Seigle ------------------- 17 setiers, 1 quartons.
Avoine ------------------- 20 setiers, 2 quartons.
Gélines ------------------ 18
Bohades ------------------ 4
Pigeons ------------------ 4

8. Membre. Hôpital Saint-Jean-la-Badelle
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Ardes, Commune: Mazoires — 63


Hôpital Saint-Jean-la-Badelle
Localisation: Hôpital Saint-Jean-la-Badelle


Ce membre se trouvait dans la partie montagneuse de la Basse-Auvergne à la Badelle, près d'Ardes, paroisse de Mazoires. Il se composait d'une chapelle, de terres, dîmes et rentes.
La chapelle était dédiée à Saint-Jean.
Les terres étaient sises aux Verdures, au Verdier, au Cros, à Combe-Balet, au Fayet, à Saint-Jean-de-Congnoussat, etc.

Quelques petites dîmes se percevaient sur le Luguet et des cens à Ardes, Mazoires, Allanche et Pradiers, au quartier Lafon, à l'Hôpital de Maillargues, au moulin Chauvel, etc.

9. Membre. La Rivière L'Evêque
Etienne VI de Mercoeur, évêque de Clermont, l'avait donné aux Augustins de Saint-Laurent-d'Oulx en Piémont. Ses rentes s'élevaient à 200 setiers de seigle et 200 sous de rentes, plus cent livres de cire sur les églises de Grezins, près du Broc, et d'Anzat du Luguet. Les Augustins l'échangèrent avec les Hospitaliers contre l'Hôpital de Calvimonte en 1244.

Il se composait d'une chapelle dédiée à Saint-Jean. La crypte de cette chapelle était dédiée à sainte-Madeleine.
Le domaine utile comprenait maisons, écuries, jardins, vignes, champs, prés et bois, la dime de La Rivière et des rentes à Ardes, Mazoires, La Rivière, Saint-Germain-Lembron, Beauregard, Aulnat, etc (17).
17. Archives du Rhône, H 138. Terriers de 1311, 1418 (au nom de Jean de Lastie), 1643 (amiral des (Gouttes), 1695 (maréchal de La Renaudie), 1732 (amiral d'Aubery), 1705 (grand prieur de Margou), etc.
Sources: Bouffet (Abbé Hippolyte), Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Haute-Auvergne, dans Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t. XVI (1914).

Premières préceptories de l'ordre hospitalier de Saint-Jean
Certains ont affirmé que les commanderies furent créées au hasard; d'autres au contraire y voient un plan suivi, une connaissance parfaite des lieux et donnent pour preuve que presque toutes se trouvent sur les grandes routes connues sous les noms de « chemin ferrat, estrade, chemin roumieu. » Ceci est vrai, mais ne prouve rien. Les biens furent donnés au hasard, par la générosité de chacun, mais le chef-lieu fut choisi pour ses convenances, ses commodités dans un grand domaine, à proximité des voies de communication, comme par exemple Montchamp et Charbonnier sur la voie romaine de Toulouse à Clermont, Loubizargues sur celle de Dienne à La Roche.

« Le Spicilegium Brivatense » nous révèle l'existence de quatre préceptories des Hospitaliers en Auvergne avant le procès du Temple: « Montchamp », « Chamfranchesse », « Charbonnier », « Pierrefitte. »

La première est aujourd'hui chef- lieu de commune; la seconde, l'Hôpital de Saint Cirgues-de-Malbert; la troisième dans le Puy-de-Dôme; la quatrième, la chapelle du village de Pierrefitte, paroisse de Giou-de-Mamou.

Des documents des Archives nationales (2) nous font connaître les préceptories de « Langeac » (Haute-Loire), « Loubizargues » (commune de Valuéjols), « Saint-Jean-la-Badelle » (Puy-de-Dôme), qui seront plus tard unies à celle de Montchamp ainsi que « La Rivière l'Evêque », dont la donation date de 1244, par suite d'un échange entre les Bénédictins de Saint-Laurent d'Oulx et les Hospitaliers.

A ces préceptories l'onomastique nous permet d'ajouter les biens connus sous le nom de l'Hôpital dans la paroisse du « Vigean », « Ortigiers », « La Barbary », « Uchafol », etc.

Nous avons ainsi dans le Haut-Pays d'Auvergne huit ou neuf maisons de l'ordre Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem: « Montchamp, l'Hôpital de Saint-Cirgues, l'Hôpital de Pierrefite, l'Hôpital de la Barbary, Charbonnier, Langeac, Loubeysaigues », etc.

La Bulle pontificale « Vor In Excelso », en supprimant l'ordre des Templiers, restait muette sur le sort de leurs personnes et de leurs biens.

La question des personnes, laissées au pouvoir des conciles provinciaux pour être entendues et jugées, demeura en suspens jusqu'au pape Jean XXII, qui leur enjoignit de rentrer dans un ordre religieux et leur lit servir une pension par les Hospitaliers. Les Templiers libérés rentrèrent, les uns dans leurs familles, les autres vagabondèrent. En 1319, l'officialité diocésaine donnait trois mois aux anciens Templiers pour rentrer dans un ordre religieux sous peine de perdre leurs pensions (3). Quand aux biens, ils furent aussitôt mis sous séquestre et confiés à la garde des agents du roi et du pape.

L'inventaire en avait été dressé par les notaires apostoliques et impériaux. Le numéraire passa dans la caisse du roi, les maisons et les chapelles furent fermées, le mobilier dispersé ou volé, les terres laissées incultes ou vendues à vil prix aux agents d'affaires. La bulle de Clément V du 2 mai 1311 attribua la totalité de ces biens avec leurs privilèges aux frères Hospitaliers. Cette décision causa une vive déception aux officiers royaux, et l'ordre de Saint Jean eut à lutter contre leur mauvais vouloir.

Dans le courant de l'année 1312, Elie Arthaud, procureur du grand-prieuré d'Auvergne, fit publier les lettres royales du 28 mars 1312 ordonnant la remise aux Hospitaliers des biens du Temple. Cette lettre dut trouver de nombreuses résistances, car le 13 mai 1312, le pape ordonnait de nouveau de livrer aux vainqueurs de Rhodes tous les biens meubles et immeubles ayant appartenu aux Templiers (4).

Une troisième lettre du 16 mai insistait et le 22 du même mois, le concile de Vienne consacrait cette union. Philippe le Bel lui-même par lettres avait abandonné sa proie, mais avec de dures conditions: 1. que les Hospitaliers paieraient 200.000 livres dont il se prétendait créancier du Temple qu'ils rembourseraient les frais du procès et que le roi garderait l'usufruit des biens jusqu'à sa mort.

Ce ne fut que le 5 mai 1313 qu'une lettre royale intima l'ordre aux baillis royaux, à leurs officiers et à leurs agents de délivrer au grand prieur d'Auvergne, Odon de Montaigut, l'héritage des Templiers, avec leurs titres et privilèges royaux et ecclésiastiques (5). Ce fut seulement alors que put se faire la fusion des biens.

Le 30 janvier 1314, les grands prieurs de France se partagèrent les dépouilles des Templiers (6). Bourganeuf fut le chef-lieu du grand prieuré d'Auvergne, et Leureuil (Indre), celui du grand bailliage. Ce dernier fut dans la suite transféré à Lyon. Les chefs-lieux des nouvelles préceptories du diocèse de Saint-Flour furent à partir de ce moment jusqu'à la Révolution Carlat, Celles et Montchamp.
2. Série K — M. Boudet. Les derniers Mercoeurs, page 188.
3. Archives du Rhône, H 25.
4. Archives du Rhône, H 24.
5. Arch. du Rhône, H 25.
6. Arch. du Rhône, H 25.

Sources: Bouffet (Abbé Hippolyte), Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Haute-Auvergne, dans Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t. XVI (1914).

Montchamp et ses Membres
Membres situés dans la Haute-Auvergne dépendant des commanderies étrangères

Outre les trois commanderies de Montchamp, de Celles et de Carlat, leurs membres et leurs annexes, les Chevaliers de Saint-Jean possédèrent en Haute-Auvergne d'autres dépendances rattachées à des commanderies étrangères au Haut-Pays.

De la commanderie d'Ayen en Limousin dépendaient Saint-Jean-de-Donne avec son église paroissiale, des terres et des dîmes, et Ourzeaux, paroisse de Saint-Cernin, avec ses dîmes et rentes.

Ydes, membre composé de deux chapelles dont l'une fort belle, d'une maison, d'un domaine avec ses prés, champs, paccages, bois, des dîmes et des rentes, et Courtille, paroisse de Vebret, avec sa chapelle et ses rentes faisaient partie de la commanderie de Pont-Vieux.

Enfin, les Temples du Chambon et Ferréroles étaient rattachés à la commanderie de Courteserre, commune de Cour pière ( Puy-de-Dôme).

Les Hospitaliers, dans la recherche de leurs titres de propriété, se heurtèrent à de graves difficultés, dont l'écho, bien qu'émoussé par le temps, est parvenu jusqu'à nous.

C'est en 1320, Géraud de Chapel, seigneur du Cluzels, qui conteste à Guillaume de Chateauneuf du Drac la propriété du pré du Moine. On finit par transiger. Le précepteur de Celles garda la propriété, Géraud de Chapel la jouissance moyennant une rente annuelle de neuf sols (23).

Une autre contestation s'éleva avec Guillaume de Saint-Hilaire, moine bénédictin de Moissac, prieur de Bredom. L'arbitre choisi fut le curé de Laveissenet. Le prieur, peu satisfait de sa sentence, n'en tint aucun compte; Guillaume de Saint-Hilaire lança l'excommunication contre le précepteur, celui-ci, pour bien montrer que les foudres monacales ne l'atteignaient point, se fit délivrer par Desmaryes, notaire impérial à Saint-Flour, un vidimus de la bulle du pape Grégoire X au grand maître, en date du 17 mars 1274, exemptant son ordre de toute juridiction épiscopale et de toute sentence d'excommunication, suspens ou interdit (24).

Les deux partis en appelèrent à Rome, qui délégua Etienne de Planche, bailli de Montbrison pour trancher le différend. Le prieur de Bredom confia sa défense à Durand Granier, le commandeur de Celles à Guillaume des Maisons, procureur du grand-prieuré d'Auvergne (25), mais la sentence n'ayant pas été favorable au prieur, ce dernier recourut à la voie des armes, oubliant l'avertissement du Seigneur: qui se sert de l'épée, périt par l'épée. Il y eut assaut de forteresses. La première attaque passée, l'impétueux bénédictin se trouva en lutte avec le commandeur de Celles, avec Begon, vicomte de Murat, avec les héritiers des Mercoeur et, par surcroît d'ennuis, il se vit assigné devant Guillaume de Saint-Chamans, bailli royal des Montagnes, et condamné à 40 livres d'amende pour avoir enfreint la sauvegarde du roi sous laquelle était placée la commanderie de Celles (26).

Le précepteur de Celles, Guillaume de Chateauneuf le Drac, vécut encore assez longtemps pour voir le commencement des guerres anglaises. En 1334 il reçoit deux reconnaissances, l'une d'Hugues, l'autre de Guillaume Gualdet de Baynac; une troisième en 1358 d'Agnès Raymond.

Pierre du Vernet, commandeur de Carlat, eut des difficultés avec le vicomte Raynaud de Pons, au sujet de l'hommage de sa commanderie. Le litige fut soumis à l'arbitrage de Guillaume Rolland, chevalier, seigneur de Cromières, d'Eustache Fabri, damoiseau, de Michel de Messa et de Jean de Cours, légistes. La sentence condamna le précepteur à l'hommage au vicomte pour tout ce qu'il tenait de lui dans la vicomte de Carlat, le bailliage des Montagnes et la sénéchaussée du Rouergue; mais hors le fort et le bourg de Carlat, le précepteur eut la haute justice, le droit d'élever des fourches patibulaires et d'avoir une prison (27).

De Sartiges d'Angle donne comme successeur à Pierre du Vernet, à la date 1346, un de Montfort; nous ne pouvons accepter ce commandeur, car il n'y avait pas de Montfort dans le grand-prieuré d'Auvergne à cette époque. La date de 1346 est d'ailleurs si voisine de 1347, où nous avons comme précepteur Hugues de Montclar, et les deux noms se ressemblent si fort, qu'une mauvaise lecture aura transformé sans doute Montclar en Montfort. Au reste, nous ne sommes pas mieux renseignés sur l'un que sur l'autre.

A la même époque, le commandeur de Montchamp était Etienne de Montaigut. Nous avons plusieurs reconnaissances consenties en sa faveur, l'une de 1331 par Jacques Roches, de Loubizargues, une autre de 1336 par Jean Gély, écuyer, résidant à Chambeyrac (28), enfin une troisième, en date de 1350, faite par Guillaume La Gartelade.
23. Inventaire Batteney, t IV. chap 2, nº 3. Le Dtctionnaire stat. du Cantal fait de ce Géraud de Chapel, seigneur de Courbines et du Cluzels, un commandeur de Celles C'est évidemment un lapsus.
24. Archives du Rhône. H 27.
25. De l'illustre famille des Brossadols.
26. Abbé Teilhard: mémoire manuscrit sur Murat.
27. G Saige et Comte, de Dienne. Op., et. t. I page 156. Les Vernet étaient originaires du Dauphiné et portaient pour armes: d'argent à l'aigle de sable, au chef d'azur chargé d'un soleil d'or levant au premier quartier.
28. Archives du Cantal. Série H. fonds Bredom. « Honorabili et potenti et venerabil viro fratri Stephano de Alonte Acuto, preceptori domorum de Loubizargues et de Montchamp. »

Sources: Bouffet (Abbé Hippolyte), Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Haute-Auvergne, dans Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t. XVI (1914).

Commanderie de Montchamp
Cette commune fait partie du canton nord et de l'arrondissement de Saint-Flour. Elle est limitée au nord parcelle de Lastic; au sud, par celle de Vabres; à l'est, par celles de Vedrines-Saint-Loup et Soulages; à l'ouest, par celle de Tiviers.

L'étendue de son territoire est de 1,550 hectares, savoir: 450 h, en terres labourées; 550 h, en prés et pacages; 50 h, en bois, et 450 h, en terres vaines et bruyères.

Son territoire est arrosé par la petite rivière d'Areuil; par les ruisseaux de Livergne, de Mardarel, et par celui d'Iversan, qui la sépare de Tiviers.

Sa population est de 343 habitants, dans 1 village, 2 hameaux et 77 maisons.

Le chef-lieu, Montchamp est un petit bourg qui a dû son existence à la commanderie de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, à laquelle il avait donné son nom. Cette commanderie était en possession de grands revenus et très-richement dotée. Langeac était un membre qui en dépendait.

On voyait encore, en 1745, près de l'église, les ruines du château, première résidence des commandeurs. Ce château avait été occupé pendant les guerres de la Ligue, en 1591, par M. de Dienne, qui y exerçait l'autorité au nom du roi. Le duc de Nemours le reprit sur lui et ordonna qu'il fût rasé. Le changement des affaires et la mort du sieur de Dienne empêchèrent cette destruction en partie. Un nouveau château fut rétabli près de l'ancien, avec un mur d'enceinte, des fossés, un pont-levis, un grand portail à deux battants et une herse; des meurtrières régnaient sous les toits. Le corps de logis, attenant au vieux château, avait une tour et renfermait un grand nombre d'appartements.

L'église est sous l'invocation de saint Jean-Baptiste; elle était la chapelle de la commanderie; elle n'a rien de remarquable. M. Raynal, curé de Montchamp en 1789, fut convoqué aux états généraux, tenus cette année-là à Saint-Flour.

Les commandeurs de Montchamp dont les noms nous sont parvenus sont les suivants
1350. Etienne de Montaigu.
1362. Jean Achard.
1372. Pons de Lastic.
1379. Bernard de Dienne.
1400. Jean de Lastic.
1412. Guillaume de Lastic.
1501. François de Laye.
1519. De la Forest.
1528. Désiré Chevrier.
1532. Jean de Rodde.
1546. De Chalus.
1553. Louis de Lastic.
1575. De Giou ou Jou.
1597. Antoine Viallard.
1605. De Blot de Charbonnier.
1616. Antoine de Fraguières.
1630. Raguin de Goutte.
1643. Philippe de Goutte.
1661. De la Renaudie.
1675. N. de Goutte.
1677. De Larochefoucaud.
1686. Paul de la Renaudie.
1687. Paul de Félines.
1702. De l'Espinasse.
1726. De Vaugué de Gourdon.
1731. Claude de Lobery.
1760. De Margon.

Montchamp suivait la coutume avec appel à Riom. Le commandeur était le principal seigneur.
Sources: Dictionnaire statistique: ou, Histoire, description et statistique du département du Cantal. Par Jean Baptiste Déribier du Chatelet, Paul de Chazelles, Association cantalienne, Aurillac M. DCCC. LVI.

Montchamp, canton nord de Saint-Flour
— Preceptor Montchalmi, 1293 (Sicil. Brivat)
— Parrochia Monchalm; Monchalmus; Monscalmus, 1348 (reconn. au commandeur de Motchamp)
— Montchamp, 1358 (Spicil. Brivat)
— Mauriscalmus (reconn. au commandeur de Motchamp)
— Domus Montischalmi, XIe siècle (Pouillé de Saint-Flour)
— Moncham, 1570 (Archives municipale de Saint-Flour)
— Monchal, 1644 (Terrier de Montchamp)
— Montchamp était avant 1789, de la Haute-Auvergne, du diocèse, de l'élection et de la subdélégation de Saint-Flour. Régie par le droit coutumier, il était le siège de la justice de la commanderie de Montchamp, et ressort à la sénéchaussée d'Auvergne, en appel de la prévôté de Saint-Flour.
— La commanderie de Montchamp, de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui avait succédé à un commanderie de l'Ordre du Temple, dépendant du Grand Prieuré d'Auvergne.
Sources: Dictionnaire topographique du département du Cantal, par M. Emile Amé. Paris Imprimerie de Nationale M DCCC XCVII.

Commanderie de Montchamp
Montchamp, commune nord de Sainl-Flour.
— Preceptor Montchalmi, 1294 (spicilegium Brivat).
— Parrochia Montchalm; Monschalmus; Mousecalmus, 1348 (reconnaissance au commandeur de Montchamp).
— Montchamp, 1358 (spicilegium Brivat.)
— Mauriscalmus, 1363 (reconnaissance au commandeur de Montchamp).
— Domus Montischalmi, XIVe siècle (Pouillé de Saint-Flour).
— Moncham, 1570 (archives municipales de Saint-Flour).
— Monchaln, 1628 (paragraphe sur les coutumes d'Auvergne).
— Montchal, 1628;
— Mouchal, 1633 (terrier de Montchamp).
— Montchan, 1644 (terrier de Louheysargues).
— Montcham, 1654 (terrier du Sailhans).
— Monchamp, 1662;
— Monchampt, 1666 (terrier de Monchamp).
— Mouchant, 1745 (archives départementales s. C, I. 43).
— Mont-Champ; Montechamps, 1762 (terrier de Montchamp).
— Montchamp était, avant 1789, de la Haute-Auvergne, du diocèse, de l'élection et de la subdélégation de Saint-Flour. Régi par le droit coutumier, il était le siège de la justice de la commanderie de Montchamp, et ressort, à la sénéchaussée d'Auvergne, en appel de la prévôté de Saint-Flour.

La commanderie de Montchamp, de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui avait succédé à une Maison de l'ordre du Temple, dépendant du grand prieuré d'Auvergne.
Par décret du 38 août 1808, l'église de Montchamp a été érigée en succursale.
Sources: Dictionnaire topographique du département du Cantal, par M. Emile Amé. Paris Imprimerie de Nationale M DCCC XCVII.
Département: Cantal, Arrondissement: Saint-Flour, Canton: Saint-Flour-Nord — 15

2. Membre.
La Garde Roussillon, en toute justice, à 8 lieues de Montchamp, à 2 lieues de Chandegur, à 3 lieues de Saint-Flour, proche de Saint-Jean de Jabrun, paroisse dépendante du dit membre, four banal, dimes, cens, rentes, moulin aussi banal. « Revenu 2000 livres »

La Garde-Roussillon
Département: Cantal, Arrondissement: Saint-Flour, Canton: Chaudes-Aigues, commune: Lieutadès — 15

— Le village, chapelle et château fort détruit, commune de Lieutadès
— La Garda, 1293 (spicilegium Brivat)
— La Guarda, XIVe siècle (Pouillé de Saint-Flour)
— La Guarde Roussilhon, 1508;
— La Garde Rossilhon, 1662;
— La Garde Roussilhon, 1686;
— La Garde Roussilon, 1730 (terrier de la Garde-Roussillon)
— La Garde carte de Cassini.
— La Garde-Roussillon était un mandement de la commanderie de Montchamp.
Sources: Dictionnaire topographique du département du Cantal, par M. Emile Amé. Paris Imprimerie de Nationale M DCCC XCVII.

3. Membre. Loubessargues
Département: Cantal, Arrondissement: Saint-Flour, Canton: Saint-Flour-Sud, commune: Valuéjols — 15

Loubessargues, sur la commune de Valuéjols en toute justice, à 8 lieues de La Garde, à 1 lieue du Cantal, consistant en une église paroissiale et une chapelle, dimes, etc., four banal, prés, terres, justice. « Revenu 1500 livres »

Loubizargues, village, moulin et château détruit, commune de Valuéjols.
— Lobaizargues, 1296;
— Lobaisargues, 1308;
— Lo Bayzargues,1319 (archives départementales s. H)
— Lo Bazargues, 1348;
— Lobayzargues, 1393 (reconnaissance au commandeur de Montchamp).
— Lo-vaysergues; Lobeyssergues; lo Beyssergues, XVe sicèle (territoire de Bredon)
— Lobzisargues; Laubeysargues, 1508 (idem au commandeur de Loubizargues)
— Laubessargues, 1559 (minutes Lanusse, notaire)
— Loubeisargues; Lobeizargues, 1575 (territoire de Bredon)
— Lobezergues, 1576;
— Lobeysarguès; Loubisargues, 1584 (archives départementales s.E)
— Loubizargues, 1606 (minutes Lanusse, notaire)
— Laubeyzargues, 1644;
— Loubesargues, 1661 (territoire de Loubizargues)
— Laubesargues; lou Beisargues, 1664(idem de Bredon)
— Loubeijargues, 1667;
— Loubeizac, 1668 (insingne du baillage d'Andelat)
— Loubeizargues, 1671 (nommée au Prieuré de Monaco)
— Boissargue, 1784 (Chabrol, t. IV)
— Loubeissargues (Etat-major)
— Loubizargues était une commanderie annexe de celle de Montchamp. Sa chapelle dédiée à saint Jean existe encore.

4. Membre.
Brioude (Saint-Jean de), ville de la Limagne, à 7 lieues de Selles, maison, vigne de 20 journaux, au terroir de Chalat, la dime de l'hôpital, en la paroisse de Saint-Just. « Revenu 155 »

Brioude — La gleyza de Breude, Breyde, Breyude, 1341 (terrier de la commanderie de Charbonnier)
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Brioude — 43

Brioude était, en 1789, le chef-lieu de l'élection et subdélégation de ce nom et dépendait de la province d'Auvergne et du présidial de Riom. Son église collégiale, chef-lieu d'un archiprêtré du diocèse de Saint-Flour, était sous le vocable de saint Julien; l'abbé de la collégiale des chanoines-comtes de Brioude présentait à la cure. Outre cette église, celte ville comptait sept églises paroissiales:
1. l'église de Saint-Laurent;
2. l'église de Saint-Pierre, à la collation du chapitre collégial;
3. l'église de Notre-Dame, a la collation du doyen du chapitre collégial;
4. l'église de Saint-Jacques;
5. l'église de Saint-Jean de l'Ordre de Jérusalem, dont la collation appartenait alternativement au doyen et au chapitre de la collégiale;
6. l'église de Saint-Genest, à la collation du doyen du chapitre collégial;
7. l'église de Saint-Préjet, à la collation du chapitre du lieu.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII

5. Membre.
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Brioude — 43

Saint-Jean de Langeac, (Haute-Loire), situé au faubourg de la dite ville, chapelle, maison, jardin, vigne, champs, cave, cuvage, justice et dimes. « Revenu 150 livres »

Langeac, arrondissement de Brioude.
Département: Haute-Loire, Arrondissement: Brioude, Canton: Langeac — 43

— Langacum, XIIIe siècle (Terrier de l'hôpital de Langeac)
— Praeceptoria de Lengiaco, 1290 (spicilegium Brive)
— Judaei Langinci, 1293 (spicilegium Brive)
— Domus Dei Lenjac, 1294 (spicilegium Brive)
— Praeceptor domus Langiaci S. Joh. Iher., 1464 (Bibliothèque nationale masuscrit latin, nouvelles acquisition, 1223, folio 181)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII

6. Membre.
Charbonnières (Haute-Loire), en toute justice; il y a une église paroissiale et un château, justice, four, moulin, terres, domaine, le port de la rivière d'Atagnon. « Revenu 1550 livres »

« Il y a plusieurs lieux du nom de Charbonnière, ils pourraient tous être celui de l'annexe de Montchamp. »
« J'ai choisis le lieu Charbonnières, M. Léopold Niepce à écrit Charbonnières, de plus ce lieu se trouve tout près de Langeac. »

7. Membre.
Chauillac, à une lieue de Charbonnières, avec château dans la paroisse du Broc. (Puy-de-Dôme com. d'Issoire) avec plusieurs dimes, cens, affermé. « Revenu 550 livres »

8. Membre.
Saint-Jean de La Rivière-l'Evêque, à 2 lieues de Brioude, 2 chapelles, château ruiné, un enclos, le tout valant. « Revenu 50 livres »

9. Membre.
Saint-Jean de Badelles, près la ville d'Ardres (Puy-de-Dôme), arr. d'Issoire, une église, domaine quelques dimes, prés, terres. « Revenu 90 livres »

Charges. 1567 livres »
Etat de la commanderie en 1745.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.


Mourjou   (15)

Arrondissement: Aurillac, Canton: Maurs, Commune: Saint-Constant-Fournoulès - 15


Domus Hospitalis Mourjou
Domus Hospitalis Mourjou


Cette paroisse de Mourjou (1), est située dans le Cantal, au N. E, de Fournoulés. Les droits du Commandeur remontent ici à i33i, au moins. A celte date, en effet, Hugues, de Puechaldoux, hameau sur la rive gauche du Celé, reconnaît en faveur de frère Caylus, commandeur, « un pré appelé de las Hermas (2), confrontant avec les ruisseaux de las Tubas et de Seler (Gélé) » sous la censive de sept sols, six deniers rodanois (3).

En 1422, le Commandeur baillait à cens « un jardin au mas del Puech, confrontant avec le chemin public qui va du mas de Caufaël (4) vers l'église de Maurion », sous la censive de douze deniers rodanois et une géline payable à la Saint-André, avec la dîme et l'acapte (5).

Le mas de Bonagaldes, aujourd'hui inconnu, le mas de Pechmija ou Pémija (Cassini mentionne ce hameau, sur la rive droite et en face la chapelle rurale de Montarnal) relevaient aussi de la seigneurie du Commandeur (6).
En 1427, il inféodait « maisons, cazals, bois, prés, châtaigneraies, terres cultes et incultes », sous la censive de quatre setiers, trois émines de seigle, quatre setiers d'avoine, mesure de Conques, neuf sols rodanois et quatre gélines.

La moitié du moulin de Trotapel (Cassini mentionne le moulin de Gleyal, sur le Célé, non loin du mas de Trotapel) relevait encore de la directe du Commandeur : en 1426, il en autorisait l'acquisition (droit de lods) faite par Jean Adémar, se réservant la censive d'un denier (7).
1. L'inventaire et les documents portent indifféremment : Maurion, Maurjo, Margon, Mnurion, pour Mourjon.
2. Cassini porte las Henmes.
3. La Bessière, II. 11.
4. Cassini mentionne Caufeyt, à l'Ouest de Mourjon, sur un mamelon d'où descend un affluent de la rive droite du Célé.
5. La Bessière, I. 5.
6. La Bessière, I. 8 et 10.
7. La Bessière II. 5. Gleyal avait au XVe siècle quelque importance, puisque les cahiers de reconnaissances (1732) mentionnent « le village de Cleyal. »
— Archives départementales de Haute-Garonne, H, 2050.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Saint-Constant   (15)

Arrondissement: Aurillac, Canton: Maurs, Commune: Saint-Constant-Fournoulès - 15


Domus Hospitalis Saint-Constant-Fournoulès
Domus Hospitalis Saint-Constant-Fournoulès


Ce gros bourg est situé dans le Cantal. Le Commandeur bailla à cens (en 1424) à Jean Pons la moitié d'un mas appelé La Boria (La Berie, au Nord de Saint-Constans) à noble Audemar Soquié, sous la censive de deux, setiers de seigle, mesure de Maurs, et six deniers rodanois.
A la même époque, le Commandeur « bailla à cens un autre territoire lieudit Las Bessières » (1), et un « autre territoire, local dit de Bonnéja, situés en ladite paroisse, confrontant avec le ruisseau Delbos et avec les terres de Géraud Lagrafiague » (2), sous la censive d'une quarte de seigle.
Tels étaient, par le détail, les possessions et les droits de l'Ordre, à La Bessière.

Quant au revenu total de ce membre, les divers baux à ferme nous donnent une indication suffisante. En 1595, les droits de La Bessière (et de Nigreserre réunis) furent affermés pour la somme de 500 écus d'or de 60 sols pièce, six quartons de pois verts de Montsalvy (chef-lieu de canton du Cantal), et trois quartons de fromage.
Dès 1663, les droits de La Bessière furent affermés séparément, et pour une somme de 350 livres ; la somme s'élève 440 livres en 1723 : à 445, en 1733 (3).
Nous avons vu que le Pouillé du diocèse de Rodez (1787) estimait la valeur du prieuré à 500 livres.
1. Cassini porte La Veissiere, au N.-Est de Saint-Constans.
2. Cassini porte Lagrafiade au M. de Saint-Constans.
— La Bessière, I. 7.
3. La Bessière, I à 6.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Saint-Jean-de-Dône   (15)

Commanderie Saint-Jean-de-Dône
Département: Cantal, Arrondissement et Cantons: Aurillac, Commune: Saint-Simon - 15


Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Dône
Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Dône


Jusqu'au début du XVIIe siècle, les commanderies de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Haute-Auvergne, ne s'étaient guère relevées de l'état lamentable où les avaient plongées les guerres de Religion.

A cette époque, cependant, certains commandeurs entreprirent une œuvre de restauration ; leur sage administration permit de redonner quelque lustre à ces antiques maisons. Parmi eux, le frère Anne de Naberat, mérite une place de choix.
En 1616, il fut pourvu de la commanderie du Temple d'Ayen dont le siège principal se trouvait en Bas-Limousin, mais auquel était uni le membre de Saint-Jean de Donne, près d'Aurillac, en Haute-Auvergne. La mise en possession eut lieu le 1er mai de cette année au château de Mons, résidence des commandeurs d'Ayen, suivant le cérémonial accoutumé (1).
1. Archives du Rhône. H. 812, F. 69.

Anne de Naberat était un personnage important dans l'ordre de Saint-Jean ; « docteur es droictz », il a laissé une histoire de l'ordre de Malte et un « sommaire » de ses privilèges (2), qui ne sont pas sans mérite ; avec sa commanderie, il cumulait les fonctions de vicaire et de visiteur général du Grand-Prieuré de Saint-Gilles et d'Auvergne, et de prieur de Saint-Jean-d'Aix et de Saint-Chartrier. Bien vu à la Cour, il était conseiller et aumônier ordinaire du roi et de la reine.
2. Publiés à la suite de la traduction par Jean Baudoin de l'histoire de Malte de Bosio.

Dès son entrée en fonction, il constata l'état pitoyable de sa commanderie. Ses prédécesseurs, les commandeurs Gabriel Géraud (3) et Ferréol Balbe lui laissaient un lourd passif. Le château de Mons, qui était sa résidence ordinaire, se trouvait dans un tel état d'abandon, que son habitation était presque impossible ; dès le début des guerres civiles, nous apprend Anne de Naberat dans une requête au Sénéchal de Brive (4), cette place fut occupée par les gens de guerre, sous le commandement du Capitaine Tralaigue, « qui causa la ruine totale de la commanderie et de tout le pays du Bas-Limousin » ; pour les en déloger, il fallut, sur l'ordre du gouverneur de Pompadour, assiéger le château et y mettre le feu. Tous les titres de la commanderie qui y étaient conservés, disparurent dans l'incendie.
3. Le Commandeur Gabriel Géraud était enterré dans l'église de Mons.
4. Archives du Rhône. H. 820.


Le château d'Ayen était complètement ruiné et ne pouvait être réparé. Les églises des membres de Saint-Georges de Salons, de l'Hôpital d'Eyzac, de Langlade, de Mons, étaient presque détruites. L'hôtel des commandeurs à Brive, qui servait de résidence d'hiver, avait été vendu à la fin du XVIe siècle. Le membre de Saint-Jean de Donne, trop éloigné des autres domaines, complètement négligé, se tournait vers la commanderie de Carlat. Pour comble, les emphytéotes, « les paysans » — comme les appellent les actes de l'époque —, gardant les mauvaises habitudes prises dans les temps de trouble, ne payaient pas. Les biens propres de la commanderie étaient le plus souvent soumis aux dépradations et usurpations. Enfin, quelques années auparavant, en 1610, la commanderie avait été saisie par défaut de foi et hommage au roi (5).
5. Archives du Rhône. H. 735.

Devant cet état de choses, Anne de Naberat, décida de réagir. Il fit renouveler successivement les terriers des différents membres. Il intenta des procès contre les usurpateurs et les censitaires récalcitrants (6), n'hésitant pas à en appeler devant le Parlement de Paris. Et il envoya des commissaires dans tout le territoire de la commanderie, pour enquêter sur l'état de ses propres domaines. Ces enquêtes sont particulièrement intéressantes car elles dressent un tableau fidèle de la commanderie au début du XVIIe siècle.
6. Dans le seul membre de Saint-Jean de Donne, nous voyons le commandeur de Naberat plaider en 1618, contre Larode, Lacoste, Lavergne, Comby, habitants de Donne, en 1610 contre d'Aigueparses autre habitant du bourg, en 1621, contre Guy Viguery, bourgeois d'Aurillac, Georges et Pierre Plougeaud, tous trois propriétaires au village de Nozeroles, en 1625-1627, contre François Collinet, propriétaire à Roudadou.

En recherchant les sources d'une étude sur la commanderie de Saint-Jean de Donne, que nous proposons d'écrire dans un avenir prochain, nous avons découvert aux archives du Rhône, la visite de ce membre en 1618 (7). C'est elle, que nous livrons aujourd'hui aux lecteurs de la Revue. On peut lui reprocher évidemment quelque sécheresse, quelque lourdeur, quelque abus des répétitions ; c'est là, le défaut de tous les actes authentiques de l'époque ; mais derrière les formules juridiques, la vérité nous apparaît toute palpable : la misère de cette pauvre commanderie des Montagnes d'Auvergne, depuis de si longues années à demi-abandonnée, et combien mutilée « au temps des guerres civiles qui ont ci-devant agité ce royaume »
7. Cette visite est contenue, dans un terrier de la commanderie de 1010.
— Archives du Rhône, H. 736, f. 471.
— Ce terrier est orné de plusieurs frontispices aux armes d'Anne de Naberat.


La commanderie de Saint-Jean de Donne, unie tantôt à Ayen, tantôt à Carlat, avait été originairement une des importantes maisons de l'ordre en Haute-Auvergne, dotée de revenus appréciables.
Elle comprenait au bourg de Donne, maison seigneuriale, église paroissiale, et de nombreuses rentes et dîmes assises sur Donne, Nozeroles, Roudadou, La Veyrine, Relhaguet (paroisse de Relhac), Ourzeaulx (paroisse de Saint-Cernin) et Jussac. La seigneurie de Donne, avec tous les droits de justice, les dîmes et les rentes qui en dépendaient, était partagée avec le Chapitre de Saint-Géraud d'Aurillac. Au XVe siècle, une maison du village de Nozeroles portait le nom de « maison de commandaire » ; mais, dès 1543, elle était entre les mains de la famille de Nozeroles (8).
8. Dictionnaire Historique et Statistique du Cantal, article de Saint-simon par Henri de Lalaubie, et reconnaissance de Jean de Nozeyrolles au commandeur de Vauzelles en 1543.
— Archives du Rhône. H. 807.


« ... Advenant ledict jour neuvième novembre au susdict mil six cent dix huit, ledict Durieu (9), en vertu de sa procuration a requis le notaire soubsigné se voulloir porter audit lieu de Done pour voir le doumaine dudict sieur commandeur, la maison et l'églize, et pour scavoir s'il y a d'occuppation du tout ou partye et sy ladicte maison et églize sont en bon estât, ce qui luy a esté accordé et tout incontinant conduit par icceluy Durieu suivi et accompagné de sire Géraud Angevy (10), marchand d'Aurillac, Anthoine Bosredon, sergent royal du bourg de Varetz, et Pierre Durieu, praticien de la paroisse de Sainct Viance, nous sommes portés dudict lieu et ville d'Aurillac en Auvergnie audict bourg distant de ladicte ville une lieue ou estant et dans le communal dudict lieu ayant trouvé Pierre Lagarinie et Durand Larode, son neveu, dudict bourg, icelluy Durieu les a sommé et somme luy monstrer la maison et jardin dudict sieur commandeur et autres domaines qu'il a dans ledict bourg et l'églize aussi et déclairer s'il y a personne qui occupe ledict domaine soit du tout ou partye et déclairer quels droictz ledict sieur a et peult avoir sur ledict bourg et tènement pour scavoir que de raison. »
9. Géraud Durieu, fermier général de la commanderie du Temple d'Ayen, suivant le contrat d'afferme du 5 mars 1616 (archives du Rhône, H. 747).
10. Géraud Angevy était sous-fermier du membre de Saint-Jean de Donne.

« Lesdictz Lagarinie et Larodde d'ung commung accord ont faict résponse ledict sieur commandeur n'avoir de maison audict lieu pour avoir esté abbatue et desmolye du temps des guerres civilles qui ont cy-devant agitté ce Royaulme, le soulard y estant encore avec ung jardin joignant et tout incontinant nous ont monstré ung couderc et pattu de la contenance de une ceterée et demye ou environ joignant la communaulté dudict bourg autour duquel couderc y a ung petit terrier faict en forme de muraille servant de divize et lymitte entre ledict seigneur commandeur et ladicte communaulté dudict bourg, lequel pattu et couderc, se confronte par le fondz avec le pré des heretiers de feu Guillaume Souqières, avec la grange dudict Lagarinie, avec ladicte communaulté ledict terrier entre deux, avec le chemin par lequel on va et vient dudict lieu de Done à La Peyre en Jordane, avec le chemin tirant dudict lieu de Done au village de Marmanhac, avec la grange de sire Anthoine Courtier, avec la maison dudict Courtier appelée Lacarrière, et avec Courtier, d'icelluy Courtier dans lequel pattu soulloit estre la maison le four dudict seigneur commandeur, abattue, comme dit est, au temps des guerres et n'y a de présent que les ruines et cazaux et un creux où ils ont dit que la cave soulloit estre, et ledict Lagarinie a dit avoir ouy dire, plusieurs et diverses foyes aux antiens habitants dudict bourg que toutte la rente dheue audict sieur commandeur de Done estait portable et se payoit ordinairement dans ladicte maison, mesme les tenanciers du village et ténenlent d'Orzalz en la parroisse Saint Sernin d'Auvergnie. »

« Nous ont apprès conduit audevant l'églize dudict lieu appellée l'Eglize Saint Jehan de Done n'y ayant qu'une porte qui ferme à clef, le cimetierre estant partye au devant ladicte églize et partye acosté gauche, fermé de muraille, ung pignon de pierre sur ladicte porte et entrée, avec ung petit clocher couvert à deux penchantz et deux petittes cloches, ladicte églize pignon et clocher, bien et dhuement bastie de pierres et le tout couvert de tuilles, et estant entres dans ladicte églize, nous ont lesditz Lagarinie et Larodde monstré les fontz baptismalles à main droite, le grand autel au bout de ladicte églize, et à main droite une petitte chapelle en volt dans laquelle est l'autel de la décollation de Monsieur Saint Jehan, au devant lequel avons trouvé ung éscusson où sont les armoiries dudict ordre Saint Jehan avec une croix et ont déclaré iceux Lagarinie et Larodde, ladicte églize estre bien dhuement ornée d'ornements presbitéraux et autres nécessaires.

« A sortir de laquelle et à cousté gauche ont monstré un petit jardin joignant ladicte églize et cazals de maison dudict sieur commandeur, et est de present jouy par Rigal Lacoste dudict bourg de Done qui l'a jouy quelques années ne saichant à quel tiltre, et la dessus ledict Angevy a dict que comme soulz fermier dudict seigneur commandeur de son membre de Done, il peult avoir deux ans ou environ que parlant audict Rigaud Lacoste a quel tiltre il jouissoit dudict jardin, il lui fust repondu par icelluy Rigaud que sy ledict Angevy se voulloit jouir il ne l'en empéchoit point, mais malgré cela icelly Rigaud l'a jouy despuis ou fait jouir à d'autres ses fermiers. »

« Et apprès les ditcz Lagarinie et Larodde nous ont monstré un pré qui est joignant ledict jardin et cimettière du cousté du soleil couchant, confrontant par le fondz avec la communaulté dudict bourg, avec le pré des heretiers dudict feu Guillaume Souquières, tout de loing d'ung cousté et avec le chemin tirant dudict bourg à la fontaine commune, tout du loing d'autre cousté et par le hault, avec ledict jardin et cimettière, lequel pré, ils ont souvent ouy dire estre et appartenir au sieur commandeur et lequel néammoingtz est jouy par ledict Rigal Lacoste, et ledict Lagarinie a dit et attesté moyennant serment par luy fait aux cas requis, avoir veu ledict pré en jardin essémé de chanvre, mais depuis quelque temps ledict Lacoste qui s'en est rendu possesseur l'a converty en pré. »

« Et tous d'une commune voix ont dit et attesté ledict seigneur commandeur estre le ung et seul seigneur fontier, et appropriataire du susdict pattu, jardin, et pré, par entier tout ainsy et de la mesme sorte que le tout est dessus confronté et sur le tout luy appartenir la propriétté, uttillité, et seigneurie, avec toutte justice, hault, moyenne et basse, mère, mixte et impère, dans lequel tènement et circuit sur confronté, autre n'a nul droit ni cognoissance, la justice totalle appartenant audict sidgneur commandeur, et la proprietté aussy, et quand au surplus dudict bourg et ténement, fondallité et directitté, dixme et justice est et appartient audict seigneur commandeur par indivis avec Monsieur le camarier du monastaire Sainct Géraud de ladicte ville d'Aurillac, chascung par moytté, ne saichant qu'il y ait autre occuppation. »

« Dont icelluy Durieu a requitz acte pour servir audict sieur commandeur presants lesditz Bosredon sergent et Pierre Durieu, témoingts, presant ledict Maistre Geraud Durieu et Angevy attestataire, ont signé et lesdictz Lagarinie et Larode n'ont su signer de ce faire interpellés, ainsi signés à l'orignal des presantes. Durieu sommant ; Angevy, Durieu, presants, A. Bosredon presant. »
Leraulx, notaire royal.

De l'antique commanderie, il ne subsiste plus de nos jours que la vieille église, toujours blasonnée de la croix de Malte. L'écusson de l'ordre orne encore la clef de voûte de la chapelle de la Décollation. Dans la nef, près de la statue de Saint Jean Baptiste, un tableau représente la généalogie des commandeurs. Ainsi la petite église, si touchante avec sa grâce naïve, sa simplicité, avec le curtil gazonné et le cimetière qui l'entourent, se souvient toujours de ses maîtres et bienfaiteurs de jadis.
Sources : René MONBOISSE. Revue de la Haute-Auvergne, publiée par la Société des lettres, sciences et arts, tome XXXIII, pages 341 à 344. Cinquante-cinquième année, 2e fascicule, avril-juin 1953. Aurillac 1953 - BNF

Commandeurs
François de Besson 1415
Hugues Fabre 1439
Symphorien Champier 1474
Sébastien Chanpery 1477
Louis d'Anteroches 1519/1521
Georges de Vauzelles, commandeur du Temple d'Ayen et de Dône 1543
Germain de Brediers 1574
Gabriel Géraud 1578
Louis du Pouget de Nadaillac, seigneur de Villars, commandeur de Carlat 1595
Ferréol Balbe 1607
Anne de Naberat, conseiller et aumônier du roi 1618
François de Pradal 1633
Aymar de Murat Lestang (ou Aymery de l'Etang) 1637/1657
Étienne de Pradal 1669
Frère Balhe (ou Balbe), commandeur du Temple d'Ayen 1679
René de Métivier, magistrat de l'Ordre, commandeur du Temple d'Ayen 1702
Libéral Geouffre d'Aurillac (ou d'Aurussac) 1734
Charles-Augustin de Vignes de Puylaroque 1737
Gilbert Ragon 1751
Jean-Baptiste de Josset, commandeur du Temple d'Ayen et d'Ourzeaux, capitaine du port de Malte 1767/1769
Michel-Gabriel de Boyer
Sources : Jean-Baptiste de Ribier, Dictionnaire statistique et historique du département du Cantal, vol. 5, Aurillac 1857 - Wikipedia


Top

 

 

Licence Creative Commons
Les Templiers et Les Croisades de Jack Bocar est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une oeuvre à http://www.templiers.net/.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.templiers.net/.