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Hôpitaux de l'Ordre de Malte par Départements
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Département de l'Aude

Arzens   (11)

Domus Hospitalis Arzens
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Montréal — 11


Domus Hospitalis Arzens
Domus Hospitalis Arzens


Arzens
Commune du canton de Montréal
— Arzincs, 1144 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie d'Arzens, I, 1)
— Arzincum, 1212 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie d'Arzens, I, 8)
— Arzens, 1232 (Ibidem, folio 372)
— De Arzinchis, 1339 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie d'Arzens, I, 18)
— Decimarium S Genesii, 1350 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie d'Arzens, I, 29)
— Arzencz 1246-1639 (Archives de la commanderie de Nrbonne, Inventaire Rocque III)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Fief de l'Hôpital l'Hort-de-Cat
L'Hort-de-Cat, commune d'Arzens
— Ancien fief de l'Ordre de l'Hôpital ou de Malte.
— Ad Ortum Cat, 1361 (Archives de Haute-Garonne, fond de Malte, Arzens, I, 39)
— Bretrand et Raymond Cat étaient damoiseaux d'Arzens en 1296, (Mah., III, 218)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Condom (Petit et Grand)   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Condom
Domus Hospitalis Condom


Le tènement de Condom, voisin de celui de La Trausse relevait aussi de la directe du Commandeur, qui y percevait en 1367 « une oublie de 20 sols » sur une terre inféodée à Guillaume Porton (3).
« Au terroir de Belbèze (alias Belvèze) en la cité de Narbonne » le Commandeur percevait un droit de lods, comme l'indique l'acte de vente Sauzon Sarda (1628) (4).
Au terroir dit la Lego (5), le Commandeur baillait en 1409 un champ de trois mojades, sous la censive de 12 sols tournois payables à la Saint-Michel (6).
3. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, IV. 4.
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, V. 15.
5. La lieue ; les archives communales (BB. 9. folio 180) mentionnent le pont de Miega-Lega (demi-lieue) sur le chemin de Narbonne à Béziers.
— Loco dicto Lega, lieudit à la Légu (1409).
6. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 6.


Si nous approchons de Narbonne, nous trouverons, entre la rivière et les terroirs dont nous venons de parler, ce qui fut, au N. E. de la ville et en allant de l'Ouest à l'Est, Brolium (Bruel ou le Breil) Celata ou la Salade, le mont judaïc ; enfin, dans l'intérieur de Narbonne, le faubourg de Coiran.
Dans ces divers lieux, le Commandeur de Narbonne posséda quelques propriétés et perçut quelques droits.

Le Brolium, quartier rural au couchant de la ville et sur la paroisse de Saint-Félix de Narbonne, fut donné en partie (1247) par l'archevêque Guillaume de Broa aux clarisses pour y construire un monastère et un cimetière (1).
Mais déjà en 1217, Bérenger et Raymond de Roquecourve avaient donné au Commandeur de Narbonne « les honneurs et processions jouyes par Dulcie Marie et Pèlerine au mas de Brol » (2).
1. Gallia Christiana, VI, col. 222.
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 33.


« Confrontant du Midi l'honneur de Saint-Félix de Narbonne, local dit al furat, le Commandeur, en 1414, baillait en emphytéose une pièce de terre herme sous l'oubli des quatre sols tournois » (3).
3. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 17.

Passant au Nord de Narbonne, nous rencontrons le « clos judaïc, terroir de Saint-Georges » ; là encore, le Commandeur avait acquis (1195) de Clarimonde quelques biens (4). Mais ils durent être aliénés de bonne heure, car il n'en est plus fait mention.
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 12.

Louis VII, renouvelant en 1165 les privilèges de l'église de Narbonne, énumère les « moulins qui sont depuis la porte de Corian (alias Coiran), jusqu'à la Célade et au milieu de la rivière d'Aude, et (à l'Est) jusqu'au lavoir de « Corian avec le mont judaïque » (1)

1. Gallia Christiana VI. Narbonne LI, col 44.
Ce même roi de France se montra dévoué à l'Ordre ; c'est ainsi qu'il avait exempté (1158) les frères hospitaliers de tous droits pour les transports qu'ils foraient par eau.
— Archives Nationales, M 15, n° 5.


Or dans ce terroir et dans ce faubourg, les frères de l'hôpital de Saint Jean de Jérusalem s'étaient installés de bonne heure. En 1181, ils achetèrent à Pons Riquelis « un mas, situé hors de Coiran, à présent s'appelle la Salade, près du Courtal dit de Raymond Margailhou, pour deux cents sols malgoires » (2).
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I, 8.

En 1203, nouvelle acquisition à Esclarmonde d'« une terre et court avec ses paroits (3) et clauzeures (clôtures-enclos) hors la Coirane... pour le prix de 220 sols malgoires » (4).
3. Parets, mot languedocien, dérivé de paries, tis mur.
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 14.


Trois ans plus tard, Pierre Martin « se fit recevoir frère à l'hôpital Saint-Jean de Narbonne et donna le mas local « dit à Coiran près l'Ollarie, ensemble tous ses autres biens » (5).
5. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 17 et 30.
— Ollarie, Ollaria, fabrique de pots, poterie. Roques, dans son Inventaire des titres et documents de l'archevêché écrit les Holières, T. I, folio 544.


On devine que les frères hospitaliers avaient formé le projet d'établir leur principale résidence dans le faubourg de Coiran. Nous avons vu qu'ils y avaient une chapelle au moins en 1208 ; nous les voyons aujourd'hui acheter à gros deniers les propriétés à vendre ; les donations elles-mêmes semblent concourir vers le même but.
En 1209, l'archevêque de Narbonne, Bérenger, s'intéressa à ce projet ; il donna à l'hôpital la moitié de trois jardins et deux champs qui dépendaient de sa directe, à la Salade.

La même année, le Commandeur acheta de Pierre Izarn « le quart d'un honneur et jardin que ledit Izarn avait sur le restant des processions du Commandeur, situées à la Salade près l'église Saint-Félix, au terroir de Narbonne » (1).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean. 1. 23 et 24.

« En 1223. Rainald, commandeur de Narbonne, reçoit, en présence des frères de sa maison, donation de deux cent sols melgoriens (2), pour réparer, avec plus grande somme, le mas de Coiran... »
2. Le sol malgoire ou melgoriens valait un quarante huitième du marc d'argent fin ; le sol parisis valait un quart de plus que le sol tournois.

En retour, les donataires Guillaume Fag et Fidas, son épouse, sont reçus pour « hommes propres de l'hôpital Saint-Jean de Narbonne » avec l'usage d'une « maison, qui s'appelle Sala (Salée, Salata, Celata) au-dessus de notre demeure de Coiran » (3).
3. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, II, 7.
— Histoire de Languedoc VIII, paragraphe 223.


Coiran
— Ancien faubourg de Narbonne, au S-O de la ville, dépendait de la paroisse de Saint-Félix
— Coyran, 1078-1500 (Archives de l'Aude, H 211, folio 27)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Désormais les droits du Commandeur sont acquis, et dès 1225 jusqu'en 1619, les actes de lauzimes, les baux à cens, les reconnaissances établissent les redevances des emphytéotes et des tenanciers (4). Une fois seulement, en 1610, le Chapitre de Saint-Just éleva des prétentions aux droits de directe sur quelques jardins du quartier de la Salade ; mais l'exhibition des litres du Commandeur arrêta les prétentions du Chapitre (5).
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 7 et 10 ; IV. 13 ; V. 3. 4. 11 et 17.
5. Archives, Favatier, Escalier, notaire à Narbonne, 30' liasse ; Senty, 2e liasse.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Cuxac   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne, Commune: Cuxac-d'Aude - 11


Domus Hospitalis Cuxac
Domus Hospitalis Cuxac


C'est dans ce lieu que se trouvaient les plus anciennes possessions de l'Ordre. En 1143, Guillaume Raymond « voulant partir pour Jérusalem » donna à l'hôpital Saint Jean « tous les biens, vignes, terres, mazages, hommes et femmes qu'il avait au lieu de Cucutiac » (1). Retour de Terre Sainte, où il n'attendit pas le résultat de la deuxième croisade, Guillaume Raymond confirma son testament et donna (1145) encore à l'hôpital de Saint-Jean « trois quartières de vigne situées au local dit à Rapalpe entre Gratocalas ensemble son champ de Lograsan avec toute son île jusqu'à la rivière d'Atax » (2).

Au même terroir, la donation de Bérenger de Bottenach (1198) vint augmenter les biens de l'Ordre de « la moitié et portion de terre, quarts, seigneurie, lauzime et autres droits aux vignes ou autres terres de Rapalpe » qui étaient indivis avec Pierre Raymond de Launeria. Son fils Gaucerand de Bottenach confirma cette donation en 1207 (3).
Ces divers biens furent inféodés, en 1236, sous la censive réduite d'un setier d'orge mesure de Narbonne, à Jean de Lautrec ; en 1240, à Bernard Gauton (4).
En 1413, le Commandeur ne percevait plus au terroir de Rapalpe qu'une censive de trois sols (5).
« Au terroir de Cuxac, local dit à Fontanilles », le Commandeur percevait encore quelques droits, car en 1331, Guillaume Cabanac vendait à Pierre Raymond Fabry une vigne, déclarant en outre que « ladite pièce fait de censive au Commandeur de Narbonne demi pugnère orge, payable à chaque fête de Saint-Just » (6).
C'est à cette partie du terroir de Cuxac que se rapportent les seize reconnaissances consenties en 169 en faveur du Commandeur pour les fiefs situés au lieu de Cuxac » (7).
Mais les droits les plus importants qu'il eut conservés étaient établis au terroir de La Grèze. En 1654. Marie de baux, en sa qualité d'héritière de Jean Sarda, prêtre et fermier de la Commanderie de Narbonne, donnait « quittance à noble Pierre de Beauxhostes, seigneur d'Agel, des arrérages de la censive de cinq setiers deux quartières orge, et deux sols six deniers argent, due sur douze mojades terre situées au terroir de Cussac, lieudit jadis à La Grèze à présent Saint Jean Delquin, dans laquelle terre est construit le bâtiment de la métairie appelée la Bourgade » (8).
Les droits du Commandeur prirent même une grande extension ; car le 30 décembre 1736, après avoir reconnu « six séterés de terre à Raonel », les demoiselles Françoise et Anne de Beauxhostes, d'Agel, reconnurent en « plus trente-sept séterés et demi dans le terroir de Cuxac, appelé de Saint Jean, dans laquelle contenance il y a une métairie dite La Bourgade.... sous la censive de trois setiers neuf pugnères orge, et deux sols six deniers tournois. » Plus une vigne à las Castelles contenant 17 séterés et demi, « confrontant de cers le chemin de Cuxac à Capestang, du septentrion le sieur de Frégouze, sous la censive de deux pugnères et demi de blé froment » (9).
1. Plus bas, le notaire écrit : « Totum meum alodutm quodcumque habeo in villa de Culiacho » ; c'est donc par erreur que l'auteur de l'Inventaire a écrit « qu'il avait au lieu de Ciutat de Narbonne... »
— Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 1 ; ou encore qu'il écrit Citracho sur la manchette de la même pièce d'archives.
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 1 et 2. II donnait en même temps quelques biens à l'église Sainte Marie de Magrinian.
3. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 13 et 21.
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, IV 3 ; III, 6. Le terroir de Repalpe ou Rapalpe dépend partie de terroir de Narbonne et partie du territoire du Cuxac.

5. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, V. 14. Pareille redevance était attribuée au vicomte de Narbonne.
6. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, V. 2.
7. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, IV. 8.
8. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, VII. 13.
— Cette métairie est située entre la rivière d'Aude et le canal d'atterrissement de l'étang de Capestang, an N. O. de Cuxac.
9. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, IV. 7.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Fabrezan   (11)

Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Cantons: Lézignan-Corbières - 11


Domus Hospitalis Fabrezan
Domus Hospitalis Fabrezan


En 1222, Bérenger de Fabrezan donna au Commandeur de Narbonne les biens qui avaient appartenu à Bernard Sachet, situés au lieu de Fabrezan et consistant en maisons, terres, vignes et jardins, hommes et femmes, tasques, agriers, foriscapes et censives. En 1224, le même Bérenger donna un local pour bâtir une maison, dans le lieu de Fabrezan, contigu aux murs de la ville (1). En cette même année, pour agrandir ses immeubles, le Commandeur acheta une autre maison, un jardin et partie d'un ferrajal et les autres biens qui avaient appartenu encore à Bernard Sachet (2).
Telle est l'origine des possessions de l'Ordre de Malte à Fabrezan ; tel était aussi l'objet des baux à cens que les Commandeurs Censius Expada (1224) et frère Amat (1336) passaient à plusieurs emphytéotes, sous les censives diverses de deux pégas d'huile, payables à carnaval, et de 30 sols malgoires (3) ; ou encore des reconnaissances (1379) des biens situés aux lieux de Fabrezan et de Ferrals, moyennant 32 sols 6 deniers tournois payables à la Noël, un setier d'orge, avec droits de lods et autres (4).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 38 et 39.
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, II. 1 et 2.
3. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 3 et 4.
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, IV. 5.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Gasparets   (11)

Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Lézignan-Corbières, Commune: Boutenac - 11


Domus Hospitalis Gasparets
Domus Hospitalis Gasparets


En 1214, la fille de Pierre de Galpadens donna à l'hôpital Saint-Jean de Narbonne et à l'hôpital de Saint Pierre de Mer (1) et aux Commandeurs desdits hôpitaux « le château et lieu de Gaspadens avec les hommes, « uzages foriscapious, mazages, patus, cazals, champs, terres, jardins et agriers, vignes et généralement avec toutes ses dépendances, »
En récompense, « le Commandeur ce lui donna l'habit et croix de l'Ordre voulant qu'elle eut part aux prières et biens dudit Ordre. » (2)
En 1217, Raymond de Narbonne de Gaspanes (3) donna au Commandeur de Narbonne « quatre pièces terre sises dans le dimaire Saint-Martin de Gasparets »
Enfin en 1218, Bernard Prats, de Gasparens et Riale, sa femme, donnèrent à l'hôpital Saint Jean de Narbonne « leur portion de seigneurie qu'ils avaient audit lieu » (4).
1. Situé à la Clape, non loin de la mer.
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I 28. Gaepadencs (1214) Gaspadens, Gasparens.
3. Nous respectons les diverses orthographes de ce mot.
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I 34 et 33.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Ginestas   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Ginestas
Domus Hospitalis Ginestas


A une époque qu'il est impossible de préciser, Guillaume de Ginestas avait légué à la Commanderie de Narbonne « un cazal avec ses dépendances et une pièce de terre audit lieu » Ces biens, le Commandeur les baillait à cens en 1217 à Pierre Cabardès ; en 1230, à Pierre Fabry sous la censive de onze deniers malgoires ou d'un setier d'orge (1).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III, 2 et 5 Castrum de Genestars (1217).
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Hôpital de Cumiès   (11)

L'Hôpital de Cumiès
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Salles-sur-l'Hers — 11


Domus Hospitalis Cumiès
Domus Hospitalis Cumiès


L'Hôpital, commune de Cumiès
— Ancienne commanderie de l'Ordre de Malte
— Membre de la commanderie de Pexiora.
— Al Hospital, 1355 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Cumiès I, 7)
— Ad Hospitale, 1355 (Ibidem, Puissubran, XI, 32)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Homps   (11)

Commanderie d’Homps
Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Olonzac - 32


Domus Hospitalis Homps
Domus Hospitalis Homps


Par une bulle du 28 août 1523, le grand-maître Philippe de Villiers de l’Isle Adam, donna la commanderie de Renneville au chevalier Philippe Giraud du Broc, déjà précepteur d’Homps, en récompense de la part glorieuse qu’il avait prise à la défense de Rhodes (1).
1. Archives de Renneville, L. X.

Commanderie d’Homps
Circonscription voisine de la précédente et d’origine hospitalière. Le 7e jour des ides de mai de l’année 1140, Arnaud, archevêque de Narbonne, donna à l’Ordre de Saint-Jean l’église de Saint-Etienne-d’Homps de Ulmis (1).
1. Pièces justificatives n° CXVIII

Déjà avant cette époque, les Hospitaliers étaient établis dans le pays ; en 1123, Arnaud de Fenouilhet leur avait laissé, par son testament, la ville de Prunhanes, située dans les environs d’Aleth.

1153. — Donation par Pierre, archevêque de Narbonne, de l’église de Saint-Julien-de-Bacam.
1156. — Donation par Gaucelin de Jouarres de fiefs dans la juridiction de Jouarres.
1167. — Donation par le Prévôt de la maison de Saint-Michel-d’Anausse de fiefs dans la juridiction d’Albas.
1190. — Berenger Assalit de Cabarets, ses frères, Assalit de Conques et Guirald de Montserrat, font cession à l’Ordre de Saint-Jean de leurs droits sur le château et la ville de Jouarres.
1208. — Aymeric, vicomte de Narbonne, donne à l’Hôpital ses terres à Albars.
1307. — Sentence du sénéchal interdisant aux habitants d’Olonzac les droits d’usage et de dépaissance dans le territoire de la Garde-Rolland, dépendant de la commanderie d’Homps.
1343. — Accord entre le Roi, le commandeur et et les autres conseigneurs d’Homps, pour l’exercice de la justice ; elle sera exercée, non plus par le juge de Minervois, mais par un juge choisi par les conseigneurs.
1401. — Sauvegarde royale accordée à la commanderie et à ses membres.
1453. — Transaction entre le commandeur et les habitants, pour régler les redevances dûes par ces derniers.
1529. — Transaction entre le chapitre de Narbonne pour les droits seigneuriaux dans la ville d’Homps.
1544. — Lettres du vice-légat exhortant tous les prêtres à faire restituer à la commanderie tous les actes qui en avaient été enlevés.

Les commandeurs possédaient à Homps un château, l’église de Saint-Michel, des terres, des dîmes, le tènement de la Garde-Rolland près d’Olonzac, la seigneurie spirituelle des paroisses de Couslonge, de Jonquières, d’Albas, de Rouayroux et de Gavarède (ces deux dernières situées dans le diocèse de Castres), des domaines à Roque-de-Fa, à Massac, à Roquefort.

Laroque-de-Fa
Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Lézignan-Corbières - 11


Domus Hospitalis Laroque-de-Fa
Domus Hospitalis Laroque-de-Fa


Petite circonscription provenant des Templiers et rattachée dans le principe à la commanderie de Peyrusse.
1178. Donation par Catherine de Soulatge du mas de Roque-de-Fa.
1272. Olivier de Termes vend aux Templiers de Peyrusse ses droits sur Roque-de-Fa et Massac.
1270. Donation par Vésiade, veuve de Raymond d’Albars, de ses droits sur le château de Carcassès.

Les commandeurs possédaient à Homps un château, l’église de Saint-Michel, des terres, des dîmes, le tènement de la Garde-Rolland près d’Olonzac, la seigneurie spirituelle des paroisses de Couslonge, de Jonquières, d’Albas, de Rouayroux et de Cavarède (ces deux dernières situées dans le diocèse de Castres), des domaines à Roque-de-Fa (possession des Templiers), à Massac, à Roquefort.

Commandeurs d’Homps
------1148. Bernard de Puysiuran.
------1162. Gaucelin.
------1172. Jean de Raymond.
------1190. Pierre Mir de Capestang.
------1222. Pierre Cabas.
------1272. Gaucerand.
------1307. Raymond de Mayres.
------1328. Guillaume Aysse.
1340-1348. Reambauld d’Alaman.
1390-1391. Bernard du Faur.
1391-1405. Garnier de Gavaldan.
1407-1418. Jean Raynard.
------1488. Manhault de Vicomont
------1497. François Flotte.
1520-1523. Philippe du Broc.
1529-1531. Guillaume de la Valette-Parisot.
1538-1546. Jean de Saint-Martin.
------1554. Claude d’Albe.
------1603. François Isoard.
------1610. Joseph-Annibal d’Esclangon.
------1617. Philippe Seguier de la Gravière.
------1631. Melchior de Barras-Clamens.
------1652. Louis d’Estuart-Besaure.
------1701. Chevalier d’Ayguebère.
1711-1712. Jacques de Villages.
1713-1717. Jean-Augustin de Grille.
1722-1730. Chevalier d’Hautpoul.
1730-1731. Louis-François de Crucy-Marcillac.
1733-1740. Elzear-Trophime de Romieu.
Sources : Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. BNF

Jouarres
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Rieux-Minervois, Commune: Azille - 11


Domus Hospitalis Jouarres
Domus Hospitalis Jouarres


— 1156. Donation par Gaucelin de Jouarres de fiefs dans la juridiction de Jouarres.

Jouarres
— Château et ferme commune d’Azille
— Castrum Adjouaras, 1135 (Archives commanderie de Narbonne, commanderie d’Homps)
— Joaras, XIVe siècle (Archives commanderie de Narbonne, AA 108 folio 39)
— Eglise parochielle Sainct Pierre de Jouarres, 1639 (Archives commanderie de Narbonne, inventaire Rocque, II 396)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l’Aude, rédigé par L’Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Saint-Michel-de-Nahuze
Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Fabrezan, Commune: Lagrasse - 11


Domus Hospitalis Saint-Michel-de-Nahuze
Domus Hospitalis Saint-Michel-de-Nahuze


— 1167. Donation par le Prévôt de la maison de Saint-Michel-d’Anausse de fiefs dans la juridiction d’Albas.
— 1190. Berenger Assalit de Cabarets, ses frères, Assalit de Conques et Guirald de Montserrat, font cession à l’Ordre de Saint-Jean de leurs droits sur le château et la ville de Jouarres.

Saint-Michel-de-Nahuze
— Commune de Ribaute
— Terra Sancti Michaelis de Anausa, 1157 (Archives de la commanderie de Narbonne, Homps et Albas, n° 1)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l’Aude, rédigé par L’Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Albas
Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Fabrezan - 11


Domus Hospitalis Albas
Domus Hospitalis Albas


— 1208. Aymeric, vicomte de Narbonne, donne à l’Hôpital ses terres à Albas.

Albas
— Commune du canton de Durban
— Eglise dédiée à Saint Paul Serge ; le commandeur d’Homps présentait à la cure.
— Sanctus Paulus d’Albars, 1196 (Archives de la commanderie de Narbonne, Homps, Albars, n° 3)
— Albas en Corbière 1714, (Archives de la commanderie de Narbonne, Homps, Albars, n° 26)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l’Aude, rédigé par L’Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Jonquières et Coustouge   (11)

Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Lézignan-Corbières - 11


Domus Hospitalis Jonquières et Coustouge
Domus Hospitalis Jonquières et Coustouge


En 1174, Pons, archevêque de Narbonne, avait donné à la maison de Saint-Jean de Jérusalem de Narbonne « l'église de Jonquières avec « les dîmes, prémices, offrandes et toutes autres choses appartenant à icelle, sauf et retenu audit archevêque et à ses successeurs comme aussi à son église de Narbonne le synode, justice et justes exactions et révérence archiépiscopale » (1).
Mais en 1237, ces droits étaient un sujet de litige entre l'archevêque et l'Ordre de Malte. Plus tard, ces deux paroisses furent dépendantes de la Commanderie d'Homps.
Ainsi s'était peu à peu formée la maison de Narbonne: mais la création, autour d'elle, de plusieurs commanderies réservées aux chevaliers profès, diminua son importance.
1. Inventaire, des actes et documents, Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, T. II, folio 203.
2. La France ecclésiastique de 1764 évalue à 3,000 livres les revenus de la Commanderie de Narbonne ; il s'agit de Narbonne et de ses membres ; encore ce revenu est-il exagéré.


Dès le XVIIe siècle, les revenus de la maison de Narbonne étaient à peine évalués à 100 livres par an, y compris l'inféodation de la chapelle.
Les commanderies de Saint-Nazaire, de Preisse, de Peyriès, de Saint-Pierre de Mer, avaient à peu près absorbé ses biens. Aussi les procès-verbaux, d'adjudication, comme biens nationaux, des immeubles de la ci-devant commanderie de Narbonne ne mentionnent que trois champs, dont l'un au terroir de Cuxac, les deux autres au terroir de Narbonne furent vendus au profit de la nation, le 10 frimaire an II (1)

Le premier, au tènement de Saint-Baulery au terroir de Cuxac, estimé à 17.018 livres, confrontait de cers « Jean Bernard et la veuve Antoine Périès, Joseph Bonhomme : de midi, la veuve Jean Arnaud ; marin, carrière qui fait division avec Cuxac et Narbonne, de la contenance de 26 séterés, 6 punières environ »

Il fut adjuge, pour 20.100 livres, à Etienne Fraisse, Joseph Caumel, Jean Caumel, Roch Largey fils, Marc Combes, Just Vernet, Pierre Combes fils, Antoine Agel, et Jean Baptiste Combes.

Le second, au terroir de Narbonne, tènement de Saint-Georges, joignant la terre de la Bastide, contenait 4 séterés 12 pugnères ; il confrontait de cers, le chemin qui va de la Bastide à la rivière d'Aude ; midi, les terres de la Bastide : marin Jean Paul Sérillac. Sur le prix de 8.000 livres il fut adjugé à Louis Jalabert et à Pierre Cambonnès, de Cuxac.

Le troisième, au même terroir, tènement d'Al Claux d'en Taurel, était situé entre Razimbaudet la Bastide et contenait 18 séterés. Il confrontait de cers le chemin bas de Coursan ; midi, Jean Hortes et l'arrosoir de Razimbaud ; marin, Jean Roger dit Margeret, et d'aquilon le propriétaire de la métairie de Razimbaud. Sur le prix de 9.500 livres, cette dernière terre fut adjugée à Pierre Bernadet, menuisier de Narbonne (2).

Ainsi finit à Narbonne, cet ordre de Malte, qui pour avoir duré six siècles, n'a laissé ici après lui que de bien fragiles souvenirs. Ce qu'il en reste sert encore d'abri à une non moins fragile association qui, pour être d'un autre temps, ne conserve qu'à grand peine la vie et l'histoire des siècles passés.
1. Nous avons vu ci-dessus que les immeubles furent vendus l'an IV comme s'ils eussent fait partie des biens de la ci-devant confrérie des Pénitents Bleus.
1. Archives départementales de l'Aude. Q (ancien L. 2e section E. n' 3)


Saint-Jean-de-Céleyran
— Ancienne commanderie de l'Ordre de Malte.
— Saint-Jean de Seayra ; Sant Johan de Serayra, 1537 (Archives de l'Aude, Diocèse de Narbonne)
— Il existait une commanderie de l'Ordre de Malte à Céleyran, elle fut unie à celle de Narbonne.
— Saint-Jean de Célerian, commanderie, 1781 (Diocèse de Narbonne)
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Labastide   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne, Commune: Bizanet - 11


Domus Hospitalis Labastide
Domus Hospitalis Labastide


En 1363, frère Jacques de Jean, commandeur de Narbonne, acheta de noble Pierre Raymond de Saint-Just « la quatrième partie d'un pré situé dans le terroir de Narbonne, lieudit à Labessade-Redonde (2). »
Ce sera le point initial de droits plus abondants que l'Ordre prélèvera en ce terroir. En 1635 en effet, « au local dit à Lalfarie, sive Quatre-Corondes, Henry Capolade reconnut tenir du commandeur un champ contenant six mojades, deux séterés, une quartière, confrontant de cers avec le chemin de la Bastide-Redonde, du marin au chemin de Saint-Georges, midy à la Croix des Quatre-Corondes, sous la censive d'une livre 8 sols 6 deniers » (3).
2. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, II, 12.
3. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean., IV, 14.


Livière   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Livière
Domus Hospitalis Livière


Au terroir de Livière (Livoria), (près de Montlaurès) les droits de la Commanderie remontent en 1193, puisque l'Ordre y percevait un droit de lauzime. Dès 1300, il y percevait diverses censives de quatre setiers de froment ou huit sols tournois, d'une quartière de froment pour chaque mojade. A ce terroir se rapportent tout ou partie des tènements mentionnés dans les documents : à la Salanche (à las faises del Salans) al Roussel, al Gazanache, à la Bastide de Bognago (Bougna) (1).
1. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, II, 14 ; III, 8, 14, 18, 19 ; V. 1, 5 et 9. Le tènement appelé en Livière al Mantella était en 1619 attribué par Messieurs les Trésoriers de France au domaine royal.
Voyer Archives Favatier, Senty notaire à Narbonne, 12e liasse, n° 25.


D'après le numéro 12 de la layette VII (1275), les biens dont le Commandeur jouissait encore au terroir de Livière consistaient entre autres en « une condamine contenant quatre-vingt séterés et autres pièces de terre » ; nous avons vu ci-dessus que cette condamine dépendant de Montlaurès avait été cédée au vicomte Ayméric en 1367.
Si nous passons sur la rive gauche de l'Aude, aujourd'hui Canal de la Robine, nous rencontrons encore des possessions et des droits de l'Ordre de Saint-Jean.
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Marcorignan   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Marcorignan
Domus Hospitalis Marcorignan


Au XIIe siècle, la Commanderie de Saint Jean de Narbonne possédait quelques biens à Marcorignan, car en 1189, Pierre et Amal de Monseré, Marie, leur sœur, et Pastouresse, leur mère avaient donné « tout l'honneur qu'ils avaient dans le lieu de Mercurian », qui comprenait « un mas al four viel, un jardin al caudis, une pièce de terre dans la ville et une autre à Mouras » (1).
Ces biens durent être aliénés de bonne heure, car les actes de reconnaissances, de lauzimes ou de baux à cens n'en font plus mention.
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, 1. 10.
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Montgaillard   (11)

Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Claira - 11


Domus Hospitalis Montgaillard
Domus Hospitalis Montgaillard


Les possessions de l'Ordre de Saint-Jean remontent ici en 1206. A cette époque en effet, Raymond et Hugues de Bages, frères, donnèrent au Commandeur de Narbonne « tous les fiefs et directes qu'ils avaient à Castelmaur à en Festa et à Gleu (Cléon) et près desdits lieux. »
En 1220, Gauceran, fils de Raymond, approuva cette donation (1).
Les reconnaissances de 1303, 1307 et 1534 mentionnent encore ces biens alors inféodés, et comprenant une condamine au-dessous du lieu de Castelmaur ; deux pièces al Predaisals ; une pièce près le jardin ; une pièce al Secanet, sous l'oublie de deux deniers tournois (2).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 18 et 37.
— Castrummaurum (1206), Castelmaura (1220).
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, IV. 1 et 2.


Montlaurès   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Montlaurès
Domus Hospitalis Montlaurès


Après avoir appartenu aux Comtes de Toulouse, le domaine de Montlaurès passa, en 934 par suite d'un échange, aux vicomtes de Narbonne. Ceux-ci firent diverses donations qui aidèrent au morcellement de cette propriété. En 1044, Bérenger, vicomte de Narbonne, donna quelques terres aux Bénédictins de la congrégation de Saint Michel de Montlaurès. Ces biens furent acquis en 1211 par l'abbé de Fontfroide qui les garda jusqu'en 1668 (1).
1. H. Faure, Classements des papiers mod, page 44.

En 1205, Ayméric, fils et héritier de Pierre, vicomte de Narbonne, avait donné au Commandeur « tout, l'usage, foriscape et seigneurie qu'il avait au Mas de Rivals et la métairie de Pierre Martin et au Mas d'Etienne Lunezy, lesquels il veut qu'ils soient et relèvent à l'avenir de l'hôpital et qu'il en perçoive les censives. Plus un pré sur la montagne de Laurezy en franc alleu sans redevance ni aucune prestation et veu que les frères dudit hôpital de Narbonne et de Saint-Pierre-de-Mer n'avaient pas de quoi s'entretenir », il leur confirma « tous les dons qui leur avaient été faits tant par ses auteurs que par autres personnes et les déchargea de luy payer aucune redevance pour tous les biens qu'ils posséderaient relevant de sa directe » (1).
1. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, I. 16.

Plus tard (1207), sa mère, la vicomte Ermengarde, donna à l'hôpital de Saint-Jean « la moitié d'un champ appelé de Montclar » ; la même année, Mathieu de Montlaurès donna l'autre moitié, plus tous les droits qu'il avait sur les biens sise à Saint-Michel de Montlaurès » (2).
2. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, I. 20. Plus bas l'auteur de l'Inventaire écrit Momelar. On trouve en 1344 Pierre de Montclart consul de Narbonne.
Archives commune de Narbonne, AA. 99. folio 190.


Enfin en 1214, Pierre Raymond Barrot donna par testament « un champ qu'il avait au lieudit Montclar, à la charge que ledit hôpital outre et pardessus le nombre des prêtres de la dite église tiendrait un prêtre pour célébrer chaque jour pour son âme et faire à tout le moins une fois la semaine une absolution sur son tombeau » (3).
3. Inventaire des actes et documents, de l'archevêché, T. I, folio 543, v'.

L'Ordre de Malte se trouva ici en contact avec le Chapitre de Narbonne et l'abbaye de Fontfroide au sujet des « dîmes du terroir de la grange de Montlaurès, confrontant la condamine de Montclar en Livière appartenant au Commandeur »
La transaction de 1275 fixa les droits de chacun et prévint les difficultés (4). Mais cette terre et ces droits ne demeurèrent pas longtemps aux mains du Commandeur de Narbonne, car en 1367, Ayméric, vicomte de Narbonne lui céda deux pièces de terre « dix mojades, biens baillés et en contre échange le Commandeur céda au vicomte « une condamine qu'il avait près la grange de Laurens » (5), francs et allodiaux, quittes de toute prestation »
4. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, VII. 9.
5. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, II, 13. La mojade, mesure du pays, valait trois séterés ; la stérée se divisait en quartérées, pugnères et boisseaux ou coups.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Narbonne   (11)

Commanderie de Narbonne
Département: Aude, Arrondissement et Canton: Narbonne — 11


Commanderie de Narbonne
Commanderie de Narbonne


Cette circonscription se composait des anciennes possessions de l'Ordre de Saint-Jean dans les environs de cette ville et de l'ancienne commanderie de Saint-Vincent, qui lui avait été adjointe dans la suite. Elle était affectée aux prêtres conventuels.

— 1142. Testament de Guillaume de Raymond, qui lègue à l'hôpital de Jérusalem tous ses droits sur la ville de Cutiac et les fiefs qu'il possédait dans ce territoire.

— 1190. Gérald de La Redorte vend à l'Hôpital des terrains dans l'intérieur de la ville de Narbonne.

— 1205. Aimeric, vicomte de Narbonne, donne à l'Ordre de Saint-Jean ses droits sur un mas, près de Narbonne. Il confirme toutes les donations faites à l'Ordre dans sa vicomté.

— 1214. Dame Aude de Gatpadencs donne à l'Ordre son château et sa ville de Gatpadencs, et est reçue soeur de l'Hôpital. Le vicomte Aimeric de Narbonne confirme cette donation. (Ne serait-ce pas la ville de Capestang ?)

— 1220. Guillaume de Bagis confirme la donation faite par son aïeul, Pierre-Raymond de Bagis, de ses droits sur les villes de Castelmaure et d'Enfeste.

— 1619. Le commandeur cède la chapelle de Saint-Jean-Baptiste, que l'Ordre possédait dans la ville de Narbonne, à la confrérie des Pénitents bleus, pour y faire leurs exercices, à la condition de placer toujours derrière l'autel l'image du patron de l'Ordre, de célébrer solennellement sa fête et de payer au commandeur une redevance annuelle de 15 livres.

Le commandeur possédait, dans la ville de Narbonne, outre cette chapelle, située dans le quartier Saint-Jean, derrière l'église de Saint-Just, une maison dite de la commanderie et des rentes foncières et directes ; il avait, en outre, la seigneurie spirituelle et les dîmes de la paroisse de Saint-Vincens, située dans le diocèse de Saint-Pons, des fiefs au Fraysse, à Albaignet, à Gosteforte, à Olargues. En 1648, son revenu n'était que de 880 livres.

Liste des Commandeurs de Narbonne
1145. Bernard Pilon de Cat.
1167. Guillaume d'Alagnan.
1205-1221. Pierre de Laumière.
1214. Bernard de Béziers.
1367. Jacques de Jean.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Domus Hospitalis Castelmaure
Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Fabrezan, Commune: Embres-et-Castelmaure - 11


Domus Hospitalis Castelmaure
Domus Hospitalis


Castelmaure, hameau commune Embres-et-Castelmaure
— Embres, Saint-Jean-de-Barrou et Castelmaure ne faisait qu'une paroisse.
— In castro de Maura, 1206 (Archives de la commune de Narbonne, comlmanderie de Narbonne, I, 18)
— De Castromauro, 1218 (Archives de l'Aude, B, sénéchaussé de Limoux)
— In castro quod vocatur Castel-mauro, 1220 (Archives de la commune de Narbonne, commanderie de Narbonne, I, 37)

Saint-Jean-de-Céleyran
Département: Aude, Arrondissement et Canton: Narbonne, Commune: Salles-d'Aude - 11


Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Céleyran
Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Céleyran


— Ancienne commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
— Saint-Jean de Serayra, ... Sant Johan de Serayra, 1537 (Archives de l'Aude, C, rech. dioc. Narbonne)
— Il existait à Céleyran une commanderie de l'ordre de Malte, unie à celle de Narbonne.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Commanderie de Preissan
Département: Hérault, Arrondissement: Béziers, Canton: Saint-Pons-de-Thomières - 34


Commanderie de Preissan
Domus Hospitalis Preissan


— La commanderie de Preissan à Capestang, était unie à la commanderie de Narbonne
— Ce lieu était le siège d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Commanderie de Preissan
— Il n'y a aucune autre information.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Hérault. Par M. Eugène Thomas. Paris Imprimerie Nationale, M DCCC LXV.


Ouveillan   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Ouveillan
Domus Hospitalis Ouveillan


De bonne heure, la Commanderie de Narbonne posséda des biens dans ce lieu. Dès 1204, en effet, Pons d'Olargues confirmait aux frères de Saint Jean de Narbonne la donation qui leur avait été faite par Murviel, de quelques « directes, maisons et pièces de terre au lieu d'Ovilhan » (1).

En 1205, le Commandeur baillait à cens à Raymond Fornié « une maison sise au faubourg du lieu d'Oaillan..., plus la moitié d'une autre maison sise audit lieu près le chemin qui conduit aux Léprus » (2).

En 1256, trois pièces de terre, dont l'une était située à Vizairas, et l'autre à la fontaine dite Babolin, une vigne située au local dit al noyer, et un mas étaient baillés à cens à Jean et à Pierre Pelegry, sous la censive de deux sols, trois deniers tournois, payable à la Noël (3).

En 1379, nouvelle inféodation de ces terres à Hulard, fils de Guillaume, et à Guillaume Pélegry, sous l'oubli de seize deniers narbonnais (4).

Le Commandeur jouissait encore du droit de lauzime sur certaines maisons d'Ouveillan, que le nommé Arquiès lui avait vendues en 1276 (5), et que lui-même inféodait en 1326 (6).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 15. Les documents écrivent Ovelianum (1205), Oeillanum (1256) Ovilianum (1279).
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 1.
— Cette léproserie existait et fut utilisée en 1348, lors de la peste noire qui décima cette localité ; cet hôpital n'a pas laissé de traces dans le pays, il est vrai qu'en 1355 le prince de Galles livra Ouveillan aux flammes et au pillage.
3. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 9.
4. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, III. 12 et 13.
5. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, II 5.
6. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, V. 6.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Plaigne   (11)

Commanderie de Plaigne (anciennement et sur Cassini Plagne)
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Belpech, commune: Pécharic-et-le-Py — 11


Commanderie de Plaigne
Commanderie de Plaigne


La Plaigne, séparé du territoire du Py ou PinCommanderie de Plaigne et de PyCommanderie de Plaigne et de Py (commune Cahuzac Aude) par la rivière de la Vixiège, s'élevait au XVIIe siècle le château de Plaigne, qui appartenait alors à l'illustre famille des Béon-Masses-Cazeaux. Il devint le centre de la plus récente commanderie de l'Ordre dans nos contrées. Un vénérable chevalier de Malte, issu de cette noble race, voulût témoigner, avant de terminer sa longue et brillante carrière, son zèle pour la religion et son dévouement pour l'Ordre, sous la bannière duquel il avait combattu pendant toute sa vie et qui avait récompensé ses loyaux services en l'élevant à ses premières dignités. Ce chevalier n'était autre que messire François-Paul de Béon-Masses-Cazeaux, Grand-Prieur de Toulouse. Mais à côté des motifs de piété et de dévouement, nous découvrons chez le chevalier du XVIIe siècle un sentiment plus humain, que nous ne rencontrons pas dans les donations primitives; c'est la préoccupation de l'avenir de sa race; c'est le désir de travailler à sa prospérité. Citons un extrait de la charte de fondation de la commanderie de Plaigne:
« Le 18 septembre 1685, dans l'hôtel Prieural de Toulouse, messire François-Paul de Béon de Masses-Cazeaux, Commandeur de la Capelle-Livron, du Temple de Bordeaux et Grand-Prieur de Toulouse, en reconnaissance de la grâce que Dieu lui a faicte de se trouver un des plus anciens religieux de son ordre dans toute la chrétienté et d'être parvenu pour le jourd'huy à la 74e année de sa réception dans cette saincte et sacrée religion militante, où il a rendu ses services tant en mer que en terre avec le plus de zèle qu'il lui a été possible dans tous les emplois dont il a été honoré et désirant que ceux de sa maison ayant l'honneur de se perpétuer dans le dit ordre, tandis qu'il y en aura de sa race qui en seront dignes et capables et qu'ils puissent plus commodément s'attacher à y continuer le même service au temps à venir, fonde la commanderie Jus patronat de Plaigne tant pour luy que pour tous ceux qui sont à présent reçus et qui pourront l'être à l'advenir, descendants noblement et légitimement de nom, armes et extraction de la maison de Béon..... »

La commanderie ainsi formée se composait:
1º « De la terre et seigneurie de Plaigne, achetées par le Grand Prieur à dame Anne de Plaigne, veuve de Guy Dufaur, comte de Pibrac et à Michel de Pibrac son fils. »
2º « De la métairie du Capitaine acquise de François de Saint-Jean, baron de Fussac-Massaguel. »
3º « D'une terre achetée à Louise de Nobles veuve de Pierre d'Auberjon, seigneur de la Chevalinière. »
4º « De la rente d'un capital de 1800 livres placé sur la communauté de la ville d'Arles. »
5º « D'une maison que le Grand-Prieur possédait dans la Cité-Valette à Malte. »

Le chevalier de Béon ajoutait de plus une somme de 4000 livres pour les réparations du château de la commanderie, pour les meubles et ornements de la chapelle. La responsion était fixée à 500 livres. Le Grand-Prieur termine enfin en ordonnant que le marquis de Béon-Cazeaux, chef de sa famille, aura le droit de présenter à l'avenir pour cette commanderie un membre de la branche de Béon-Cazeaux, ou, à son défaut, de celle des Béon-Luxembourg. Si ce nom illustre venait à s'éteindre ou qu'il ne figurât plus dans les catalogues de Malte, la commanderie de Plaigne rentrerait dans les conditions normales des autres circonscriptions de l'Ordre.

Avant de faire cette donation, le Grand-Prieur avait envoyé à Malte une députation solennelle, composée de Charles de Glandevèz-Cuges, Commandeur de Puysubran, de Paul-Antoine de Quiquerau-Beaujeu, Commandeur de Garidech, de Charles-Félix d'Oraison-Bourbon, de Gabriel de Polastron-la-Hillière-le-Daim, et de Jacques de Quiqueran-Beaujeu, commissaire des oeuvres de la Religion, pour présenter au Grand-Maître le projet de fondation et lui demander son approbation (27 mars 1685). Grégoire Caraffa, Grand-Maître, loua le zèle du Grand-Prieur et autorisa l'érection de la commanderie par une bulle datée du 16 juillet 1685. Tout ce qui venait d'être fait fut enfin confirmé par une bulle du Pape Innocent XI, le 15 mai 1686.

La suite des archives nous permet de voir fonctionner l'organisation établie par le Grand-Prieur. A sa mort, arrivée en 1688, nous voyons messire Pierre-Hippolytte de Béon, marquis de Cazeaux, accompagné de François de Bobin-Barbentane, Receveur du Grand-Prieuré, procéder à l'inventaire des meubles du Château de Plaigne, dont il se charge pendant la minorité de son fils, messire Pierre-François de Béon-Cazeaux, désigné pour succéder à son oncle.

Le cas d'extinction de sa race prévu par le Grand-Prieur dut ne pas tarder à se produire, puisque dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle la commanderie de Plaigne avait fait déjà retour à l'Ordre et que nous ne trouvons plus à sa tête de chevaliers de la famille des Béon.

Liste des Commandeurs de Plaigne
1685-1688. François-Paul de Béon-Masses-Cazeaux, Grand-Prieur de Toulouse.
1688-1700. Pierre-François de Béon-Cazeaux.
1737-1753. Joseph de Béon Masses Cazeaux.
1780-1789. N. de Catellan.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883


Pradels (Les)   (11)

Domus Hospitalis Les Pradels
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Montréal, Commune: Arzens — 11


Domus Hospitalis Les Pradels
Domus Hospitalis Les Pradels


Ce lieu ne figure plus sur les cartes Ign.
Les Pradels, lieu-dit, commune d'Arzens
— Ancien fief de l'Ordre de Malte, Arzens, I, 10)
— Als Pradels, 1293 (Ibidem, I, 52)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Puysubran à Pexiora   (11)

Commanderie de Puysubran ou Pexiora
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Castelnaudary-Sud — 11


Commanderie de Puysubran ou Pexiora
Commanderie de Puysubran ou Pexiora


Cette commanderie de Puysubran était une Chambre Magistrale, située à l'extrémité du Lauragais entre Bram et Castelnaudary, est l'une des plus anciennes de l'hôpital dans nos contrées. Sa fondation remonte en effet à la première année du XIIe siècle, alors que l'ordre de Saint-Jean, n'était encore que l'humble hôpital de Jérusalem, mais au moment où la première croisade lui donnait un accroissement motivé par les services déjà rendus à la cause catholique. La charte de donation primitive, mérite, tant à cause de son âge que des détails intéressants qu'elle nous fournit, de fixer notre attention; nous allons nous y arrêter quelques instants.

Un certain nombre de seigneurs de cette partie du Lauraguais, Gislabert de Laurac, Pierre Roger, Pierre de Saissac, Roger son frère, Raymond Pons, Bernard Garin, Bernard Miron, Bernard d'Alaman, Wilhelm de Sales, Asalit, B. Miron de Pebrense, etc., « pêcheurs indignes (tel est le seul titre « que l'humilité chrétienne a permis à ces fiers barons), pensant avec douleur aux injures, aux mauvais traitements et au dénuement, auxquels sont soumis les pauvres de Jésus-Christ dans la cité de Jérusalem, pour se conformer aux préceptes charitables de l'Evangile et mériter la récompense éternelle, promise à ceux qui les auront suivis, » donnaient en franc-alleu au Saint-Sépulcre pour l'entretien des frères pèlerins, dans les mains « d'Izarn, évêque de Toulouse et de Jean Boniol, Prieur de Jérusalem dans la contrée, la ville et la « salvetat de Puysubran », situées dans le pays toulousain. » Cette donation, « faite avec le consentement des clercs et des laïques, habitant dans ce territoire, » les seigneurs l'observeront toujours; ils le jurent, les mains étendues sur un morceau de la vraie croix, et sur les reliques du Saint-Sépulcre, de Saint-Laurent et d'autres saints, » et dévouent à la malédiction céleste ceux qui tenteraient de l'enfreindre à l'avenir. Ils y ajoutent 110 muids de terre inculte situés dans l'alleu de VillenouvetteDomus Hospitalis VillenouvetteDomus Hospitalis Villenouvette, près des croix de limites de la Salvetat, « pour fournir à la nourriture et à l'habillement des clercs du Saint-Sépulcre. »

L'un d'entre eux, Wilhelm Fort, donne de plus, en compensation du pèlerinage (croisade) dont il avait pris l'engagement et qu'il n'avait pu entreprendre, » sa terre de « Pradalz », près de la « Salvetat de Puysubran », en franc alleu, aux clercs du Saint-Sépulcre. L'évêque Izarn approuve et confirme cette donation; il prescrit aux « clercs présents et futurs de Puysubran de servir les frères de l'hôpital de Jérusalem et de leur être soumis, en réservant toutefois l'obéissance qu'ils doivent à lui et à Saint-Etienne; » il s'engage enfin à être le protecteur des Hospitaliers de Puysubran et à prier ses successeurs d'en faire autant à l'avenir.

Après la confirmation de l'évêque, la charte nous donne celles de Bertrand, comte de Toulouse et d'Ermengarde, vicomtesse de Carcassonne. L'hospitalier Gérard, qui représente pour toutes les anciennes fondations de l'Ordre dans nos contrées le Prieur de Jérusalem, vient ensuite, au nom de ce dernier, ériger Puysubran en commanderie, dont il confie la direction à deux frères de Saint-Jean, Pierre Raymond et Raymond Pons, chapelain, avec la mission d'y construire un monastère et sous la condition que « pour chaque raze de terre, ils paieront à l'hôpital un denier melgorien. » Il lit ensuite des missives du pape Pascal II et du patriarche Dagobert, qui accordent des indulgences et la rémission de leurs péchés, à ceux qui aideront Pierre Raymond dans son oeuvre et à tous les bienfaiteurs de la nouvelle maison.

Comme seule indication de date, nous lisons que cette charte fut faite du temps de pape Pascal II et du patriarche Dagobert. Nous allons essayer de préciser d'avantage au moyen des personnages que nous voyons figurer sur ce vénérable parchemin.
Pascal II, occupa le trône pontifical de 1099 à 1118. Dagobert, archevêque de Pise et légat du Pape à la première croisade, fut nommé patriarche de Jérusalem en 1101. Izarn fut enlevé par la mort au siège épiscopal de Toulouse en 1105. Bertrand fils de Raymond de Saint-Gilles recouvra en 1100 le comté de Toulouse, dont l'administration lui avait été confiée par son père lors de son départ pour la croisade et qui lui avait été enlevé en 1098 par Guillaume duc d'Aquitaine.

Quant à Ermengarde, vicomtesse de Carcassonne, dom Vaissette croit qu'elle mourut dans la seconde partie de l'année 1101. De toutes ces indications nous pouvons conclure que la donation, dont il s'agit, fut faite en 1100, ou au plus tard dans le commencement de l'année 1101, qui vit disparaître la vicomtesse Ermengarde. Du reste nous pouvons croire que quelques-uns des faits, dont il est ici question, durent se passer à plusieurs années de distance; car les personnages, qui sont nommés dans ce document, se trouvaient les uns dans le pays Toulousain, les autres à Rome, les autres enfin à Jérusalem et, quoique, par suite des croisades, les communications fussent devenues plus nombreuses entre ces différents pays elles n'étaient encore ni bien faciles, ni bien fréquentes. Ce qui le prouve, c'est que cette charte est datée du règne de Louis (VII) qui ne monta sur le trône qu'en 1108.

Les archives nous fournissent ensuite une série de donations faites à la nouvelle maison et dont nous allons nous contenter d'énumérer les plus importantes.
Dans une charte non datée, deux des seigneurs qui ont figuré dans la précédente, Gilabert de Laurac, et Bernard d'Alaman donnent à la maison de Puysubran, chacun une rente de deux quartons de sel pour chaque marché, tenu le vendredi au lieu de La Salle.

la SalleDomus Hospitalis la SalleDomus Hospitalis la Salle, localité disparue au terroir de Besplas, commune de Villasavary.
— Forum de la Sala, 1100 environ (Du Bourg, pièces justificatives, XXXVIII, n° 2)
— Terminium de Sala, 1167 (Archives de la Haute-Garonne, Malte fonds de Besplas, I, 18)
— In loco qui vocatur a la Sala, 1234 (Archives de la Haute-Garonne, Malte fonds de Besplas, I, 40)

Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Nous trouvons aussi trois actes de donation de terres, situées à Puysubran, faites la première par dame Ponce de Saisac, la seconde par Gausfred Martel et la troisième par Guillaume de Castelnau; ces chartes sont datées des années 1102 et 1103; mais le copiste a commis ici une erreur, car, en consultant les diverses indications qu'elles contiennent, nous ne pouvons les faire remonter qu'à l'année 1113.

Nous voyons quelques années plus tard, un certain nombre de chevaliers de la contrée, venir demander la faveur d'être ensevelis dans l'église de Puysubran et l'acheter par de nouvelles largesses; Gilabert de Laurac et Sicard son frère, en donnant deux arpents de vignes à Corbières, leurs armes et leurs chevaux, Bernard d'Alaman, le tiers de ses revenus; Bernard Miron l'agrier de Villenouvette; Roger de la Tour, toute sa portion du dîmaire de Saint-Martin de la Salle; Pons de Saint-Michel, son cheval et ses armes, etc.
Toutes ces donations furent faites entre les mains du Précepteur Raymond de la Bruguière, le 4 des nones de Juillet 1124.

L'année suivante, l'hôpital s'enrichissait de la seigneurie de Saint-Martin de la Salle, qui lui était donnée par Gilabert, et Sicard de Laurac, Roger et Guillaume de la Tour (1125).

Notons enfin le testament que fit en faveur de la maison de Puysubran le chevalier Pierre de Saint-Michel, qui, en revenant d'un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, tomba malade dans la ville de Morlas et y mourut (1155), et l'entrée dans l'Ordre de noble Rolbert de Penautier, qui apporta avec sa personne toutes ses possessions dans le comté de Toulouse et notamment, au Mas-Saintes-Puelles et au terroir de la Salle (1167).

Cette sympathie générale qui entourait ainsi les origines de la maison de Puysubran, ne la mettait pas toujours à l'abri des violences, dont, là comme partout ailleurs, la religion ne tardait pas à inspirer des remords à leurs auteurs et à amener la réparation.
C'est ainsi que les archives nous montrent Arnaud-Raymond de Laurac, donnant au Précepteur plusieurs de ses terres, pour faire amende honorable des attaques à main armée, commises par lui contre l'hôpital et compenser les têtes de bétail qu'ils lui avaient enlevées, et prenant solennellement l'hôpital et la ville de Puysubran sous sa protection et sa sauvegarde (1158).

La puissante famille des seigneurs de Laurac, multipliait les marques de sa bienveillance envers l'hôpital.
Au mois de février de l'année 1177 (1178), nous trouvons les trois frères Sicard, Guillaume et Pierre de Laurac, en présence et avec le consentement d'une nombreuse assemblée de chevaliers et de bourgeois de Castelnaudary et de Laurac, concédant aux Hospitaliers l'entière seigneurie des maisons et des terres qu'ils possédaient dans les villes ou places leur appartenant, ainsi que de celles qu'ils pourraient y acquérir dans la suite et les déclarant libres « de tout service et de tout usage. »

Cependant la ville de Puysubran ne prospérait guère; les habitants hésitaient à venir transporter leurs résidences dans cette place ouverte, située sur la principale route du midi de la France et qu'une ceinture de murailles ne protégeait pas contre les entreprises de la moindre troupe armée, passant dans son voisinage. C'est à cet état de choses que résolut de remédier le Commandeur Pierre de Soubiran. Pour venir à bout de l'entreprise coûteuse de la fortification de la ville, il eût recours aux plus puissants seigneurs du pays, Sicard de Laurac et Aymeric de Roquefort, et conclut avec eux un traité de paréage, par lequel il leur abandonna une portion de sa juridiction.
Les archives nous ont conservé la charte de commune octroyée par les trois seigneurs, dans le but d'attirer de nombreux habitants dans leur nouvelle bastide. Ils maintiennent le droit d'asile dans ce territoire; tout homme qui viendra s'établir dans la ville, choisira, à son arrivée, le seigneur, sous la protection de qui il voudra se placer; les habitants, exempts de tout droit de leude, ne paieront que le « sextarage » pour le sel, d'après les coutumes de Castelnaudary, la justice sera exercée par indivis au nom des trois seigneurs (1194).

Cette dernière disposition, soit par suite de nouveaux arrangements, soit par suite de négligence d'un côté et d'usurpation de l'autre, ne paraît pas avoir été maintenue dans les siècles suivants et les archives ne font plus mention de la juridiction des Hospitaliers sur la ville de Puysubran.

Le XIIIe siècle fournit à la commanderie une ample moisson de discussion, de procès et de transaction. Ce sont d'abord les habitants de Puysubran et ceux de Villepinte, qui, pour une question de dépaissance, mirent les armes à la main et qu'un accord conclu en 1253, sous les auspices du commandeur vint réconcilier au moins pour quelque temps.

Nous voyons ensuite Bernard de l'Isle, seigneur de Fanjeaux, sa soeur Agnès et son beau-frère, Pons-Amiel de Lordat, disputer au commandeur sa seigneurie sur le territoire de la Salvetat de Villefranche qu'un de ses prédécesseurs avait cédé en bail emphithéorique à leur famille (1260).

C'est enfin l'évêque de Toulouse, Bertrand de l'Isle, qui réclame comme lui appartenant les dîmes prélevées par les Hospitaliers de Saint-Etienne de « Senhalen », à Saint-Hilaire de Parade; à Chaudeval et à Linairolles (1271).

Auprès de la ville de Puysubran, s'élevait un château fort qui appartenait à un des plus illustres et des plus braves chevaliers de cette époque, à Olivier de Termes dont le sympathique souvenir n'est pas effacé par ceux de Saint-Louis et de Joinville. En 1257, il était sur le point de repartir pour la croisade et, ayant eu l'honneur de se ruiner au service de sa patrie et de son roi, il se voyait forcé de vendre la plus grande partie de ses domaines pour subvenir aux frais de cette expédition d'outremer, où il devait trouver la fin de son héroïque carrière: le château de Puysubran fut vendu à l'abbaye de Fontfroide.

Quelques années après la mort d'Olivier de Termes, l'abbé Guillaume voulut élever quelques prétentions sur la ville de Puysubran; le commandeur Albert de Rosset n'eut qu'à présenter ses titres de possession pour faire cesser toute tentative contraire à ses droits (1260).

Nous ne passerons pas sous silence une marque de faveur signalée, accordée par Sanche « roi de Castille, Léon, Gallice, Séville, Tolède, Murcie, Gehen... » A un des commandeurs de l'Hôpital de Puysubran. « Pour récompenser les services que son ameé, Ermengaud des Aguilhers, Commandeur de Puysubran et de Caignac, lui avait rendus » le prince espagnol lui octroya, le jour des Calendes de décembre de l'année 1293, une charte par laquelle il le prenait sous sa sauvegarde et lui promettait sa protection pour tout ce qui regarderait sa personne ou sa commanderie.

Au commencement du XIVe siècle, lors de l'érection du Grand-Prieuré de Toulouse, la commanderie de Puysubran, augmentée de quelques possessions que les Templiers avaient dans les environs, devint chambre magistrale. Les Grands-Maitres l'administrèrent dans la suite, au moyen de procureurs, qui prenaient le titre de commandeurs, comme ceux des autres circonscriptions, et qui ne différaient de ceux-ci qu'en ce que leur nomination était au choix des Grands-Maîtres, et que la durée de leur charge dépendait de la volonté de ces derniers.

En 1479, un traité, conclu entre le roi Louis XI et le seigneur de la Tour, comte d'Auvergne, donnait à ce dernier le comté de Boulogne et faisait passer le Lauragais dans le domaine royal; comme nous l'avons fait remarquer plus haut, les droits de juridiction des Hospitaliers sur la ville de Puysubran s'étaient complètement perdus, et nous les trouvons exercés sans partage depuis cette époque par les officiers royaux. C'est ce que vient nous prouver la reconnaissance féodale consentie par les consuls de Puysubran « à Monseigneur le Daulphin, duc de Bretagne, et à sa femme Madame Catherine de Médicis Comtesse de Lauragais et seigneuresse de Puysubran » (1544); on y voit que « Monsieur le juge du Lauraguais est juge pour Monseigneur le Daulphin au lieu de Pechsuiran, qu'il a droit d'y instituer les consuls, » que ces derniers sont juges de toutes les causes civiles et criminelles jusqu'à la somme de 20 sols, et que la baillie y appartient entièrement au Dauphin. Philippe du Broc, Grand-Prieur de Saint-Gilles et Commandeur de Puysubran, entra en marché avec les commissaires de la reine Catherine de Médicis et leur acheta « les droits de notaire, de greffier, de leude et de péage, la haute et basse juridiction, et le consulat de Puysubran » pour le prix de 3,000 livres.
Le 5 novembre 1554, le chevalier prit possession des droits qu'il venait d'acquérir pour son Ordre.

Quoiqu'il ne soit pas fait mention de la ville de Puysubran dans les histoires de nos contrées pendant les guerres religieuses, elle eut, comme presque toutes les villes du Midi, son histoire militaire à cette époque. Nous lisons dans Dom Vaissette que pendant les mois de février et de mars de l'année 1570, l'armée des princes protestants, partie de Montauban, traversa et ravagea le Lauragais dans toute sa longueur. Puysubran, ville catholique et placée sur le passage des huguenots ne pouvait échapper à leurs coups. En effet, le 3 mars, ils s'en emparèrent et, ainsi qu'ils le faisaient partout ailleurs, leur premier soin fut de saccager et de brûler l'église. Aussi, dès que le calme se fut rétabli, trouvons-nous les consuls de Puysubran assignant devant la cour du sénéchal de Lauragais et puis devant le Parlement de Toulouse, leurs seigneurs spirituels, le commandeur Raphaël de Graves-Sérignan et l'évêque de Saint-Papoul pour les contraindre à faire reconstruire leur église « où le service divin ne pouvait plus se célébrer. » Le premier s'exécuta et pour éviter l'ennui de plus longs procès, il consentit, le 13 avril 1598, à verser entre les mains des consuls la somme de 100 écus sols pour la moitié des dépenses de cette reconstruction.

Grâce à la somme fournie par le commandeur et à celle que dût payer l'évêque de Saint-Papoul, l'église de Puysubran ne tarda pas à sortir de ses ruines. Les procès-verbaux des visites de la Commanderie nous en donnent la description, en vantant sa beauté et nous montrent sur la plate-forme de sa tour « deux fauconneaux de fonte appartenant au commandeur, et qui avoient esté placés dès longtemps pendant les guerres, pour la conservation du dict lieu. » Dans la nef de l'église était placée une auge en pierre, ornée de fleurs de lys, qui, d'après le dire des consuls, était l'ancienne mesure de capacité figurant dans les vieux actes sous le nom de la « Pauque », et dont les habitants avaient coutume de se servir, jusqu'à ce que le Parlement de Toulouse eût ordonné de la remplacer par celle de Castelnaudary (1718).

Les commandeurs avaient transporté dans les derniers temps leur résidence habituelle à Castelnaudary. Nous voyons, en effet, le commandeur Jean-Baptiste de Percy acheter en 1749, au prix de 100 livres, « de la confrérie des procureurs et avocats de Castelnaudary, » la faculté d'avoir un banc à trois places pour lui et pour ses successeurs, dans la chapelle de Saint-Yves, de cette ville.

De cette Commanderie dépendait des membres nombreux, disséminés dans toute la contrée avoisinante; c'étaient: Villenouvette (11), lasbordes (11), Besplas (11), Arzens (11), Fouters (?), Bram (11), Villars (?), Laurabuc (11), Cumiès (11), Fondeilles (?), Miraval-Lauragais (11), Villeneuve-la-Comtal (11), Castelnaudary (11), Saint-Jean-de-Cartels (?), le Mas-Saintes-Puelles (11), Mauremont (?), Montesquieu, Avignonet (11), Baux (?) et le Pin.

Liste des Commandeurs de Puysubran.
--------1101. Pierre Raymond.
--------1113. Bernard de Caustiran.
1118-1158. Raymond de la Bruguière.
--------1162. Bernard del Mas.
--------1161. Raymond Bérenger.
--------1165. Raymond Clavel.
1169-1170. Guillaume d'Alaman.
1170-1171. Pierre de Saint-Marc.
1171-1174. Hugues Sordezan.
--------1175. Raymond de la Bruguière (2e fois).
--------1176. Raymond Clavel (2e fois).
--------1177. Alfarit.
--------1179. Pons du Verdier.
1187-1193. Guillaume de Montagut.
--------1194. Pierre de Sobiran.
--------1201. Pierre d'Arborencs.
1211-1139. Guillaume Boyer.
1239-1243. Bernard de Muret.
1248-1250. Guillaume de Saint-Romain.
1251-1252. Raymond Tolza.
1232-1257. Pierre de Villemur.
1260-1262. Pierre de Montbrun.
1262-1265. Sicard de Miramont.
1266-1276. Albert de Rosset.
1276-1278. Pierre de Florence.
1279-1280. Bernard Véras.
1281-1289. Pierre de Tournel.
1290-1295. Ermengaud des Aguilhers.
1297-1300. Elye de Rossac.
1300-1301. Jean Petit.
1304-1306. Raymond de Macrières.
1306-1307. Guillaume de Pignan.
1307-1309. Raymond Locman.
1309-1317. Aymerie de Thurey.

Vers 1515 Puysubran ayant été déclarée chambre magistrale, les Grands-Maîtres la gouvernent au moyen de procureurs appelés commandeurs.

En voici la liste:
1324-1325. Bernard d'Olit.
1325-1331. Pierre de Caylus.
1339-1344. Girmond d'Arzac.
1319-1353. Pierre de Corneillan.
1353-1361. Raymond de Lescure.
1331-1362. Guiraud de Pins.
1368-1375. Raymond de Johanis.
1375-1377. Arnand-Bernard Ebrard.
1378-1331. Gaucher de la Bastide-Rolland.
1381-1399. Jean de Lantar.
1400-1426. Jean de Verdusan.
1427-1430. Pons d'Ornhac.
1438-1450. Raymond de Affica.
1452-1454. Jean de Lavedan
1155-1468. Jacques de Brion.
1469-1477. Jean d'Arlande, bailli de Manosque.
1478-1528. Bernard de Montlezun.
1527-1544. Géraud de Massas, Grand Prieur de Saint-Gilles.
1553-1554. Phillipe du Broc, Grand Prieur de Saint-Gilles.
1557-1553. François de Clermont
1593-1596. Antoine de Paulo.
1593-1612. Raphaël de Graves Sérignan.
1623-1630. François des comtes de Vintimille.
1637-1641. Balthazarde Demandolz.
1641-1643. Jacques de Glandevèz Cuges.
1643-1698. Charles de Glandevèz Cuges.
--------1718. Adrien de Laugon.
--------1720. Charles de Glandevèz Cuges.
1725-1744. Jean-Baptiste de Percy.
--------1754. Jacques-François Picot de Combrinen.
--------1783. N. de Breteuil.
--------1789. N. de Roussigue.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Pexiora, commune de Castelnaudary.
— Ancienne commanderie de l'Ordre de Malte, fondée vers 1100; le commandeur présentait à la cure; sénéchaussée de Lauraguais.
— Salvitas et Villa de Podio Superiane, 1100 (Archives de la Haute-Garonne, Ordre de Malte, Puissubran, XII)
— Podium Superianum, 1102, (Ibidem)
— Podium Superanum, 1125 (Ibidem, Besplas, I, 2)
— Ecclesia de Sieurag, 1134 (Ibidem, Puissuban, I, 22)
— Ecclesia de Podio Superiori = Superiano (Bouges, paragraphe XXX bis)
— Domus de Podio Superiano, 1167 (Archives de la Haute-Garonne, Ordre de Malte, Bespls, I, 18)
— Villa Podii Siurani, 1194 (Ibidem, Puissubran, I, 95)
— Domus Ospitalis Podii Siurani, 1194 (Ibidem)
— Hospitale Podii Siurani, 1226 (de Teule, page 13)
— Podium Syurarium = Syuranum, 1263, (Doat, 5, folio 60)
— Podiunsyuranum, 1260 (H. L. VIII, paragraphe 489)
— Podium Sieuranum, 1271 (de Rozoi, I doc., page 82)
— Podium Sicuranum, 1271 (Ibidem, page 91)
— Ecclesia de Podio Suriano, 1317 (Gall., Christ., XIII, Instr., c. 254)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Py (Le) ou Le Pin   (11)

Commanderie Le Py ou Le Pin
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Belpech, commune: Pecharic-et-le-Py — 11


Commanderie Le Py ou Le Pin
Commanderie Le Py ou Le Pin


Le lieu Le Py, situé au sud-ouest de Puysubran, par suite d'une donation qui ne nous a pas été conservée, appartenait en toute seigneurie aux Hospitaliers. La haute juridiction leur en fut disputée au milieu du XIIIe siècle par l'abbé de Boulbonne; l'affaire remise, en 1267, à l'arbitrage de Pierre de Tourne, Commandeur de Renneville et de frère Guillaume de Montpézat, moine de Boulbonne, dût se terminer à l'avantage des Commandeurs de Puysubran, que nous allons voir continuer leurs fonctions de seigneurs hauts justiciers au lieu du Pin.

La longue et désastreuse période des guerres contre les Anglais, les pestes et les famines qui étaient venues plus d'une fois joindre leurs ravages à ceux des invasions ennemies, avaient laissé des traces profondes dans la contrée, dont nous nous occupons. Des landes désertes et incultes présentaient de tous côtés l'image de la désolation; les populations éperdues, sous le coup des maux qui venaient de les frapper et qu'elles redoutaient encore, n'osaient pas se hasarder dans la campagne pour venir cultiver leurs terres et réparer les désastres accumulés. Petit à petit cependant le pays sembla secouer sa stupeur; les seigneurs, dans le but de repeupler leurs fiefs, recouraient dans bien des endroits aux moyens employés jadis par leurs ancêtres pour le défrichement des forêts qui couvraient alors le pays: ils se remettaient à accorder de nouvelles chartes de privilèges à leurs vassaux.

Les archives de la commanderie nous font assister à un spectacle de ce genre. « Voyant la désolation qui régnait dans ce territoire, depuis tant de temps qu'il n'est mémoire du contraire, par suite tant de la mortalité que de l'injure des guerres, » le commandeur Paschal de la Tour, prit le parti d'inféoder à des conditions avantageuses les terrains incultes qui se trouvaient dans sa juridiction. Pour encourager les habitants des pays voisins à venir augmenter le nombre de ses vassaux, il fermait les yeux sur diverses infractions aux coutumes établies. Aussi quand, au bout de quatre ou cinq années de ce régime de tolérance, voyant le territoire du Pin peuplé et rendu à la culture, le commandeur voulut détruire les abus qui s'étaient introduits et qu'il avait supportés jusque-là, rencontra-t-il de la résistance de la part de ses nouveaux vassaux; craignant de compromettre le succès déjà obtenu, s'il poussait les choses à bout, il consentit, moyennant le paiement d'une certaine indemnité, à leur confirmer pour l'avenir les privilèges qu'ils avaient usurpés. La transaction, conclue à cette occasion et dont les archives ne nous ont conservé qu'une traduction faite au XVIIe siècle, accorde aux habitants du Pin la faculté de bâtir, chacun sur son domaine, des maisons d'exploitation et des fours pour leur usage, la liberté de poche, de chasse et de dépaissance dans toute l'étendue de la juridiction (1481).

Nous voyons dans le siècle suivant, les commandeurs occupés à défendre avec un soin jaloux leurs prérogatives de seigneurs hauts justiciers du Pin.

C'est ainsi qu'en 1524, l'official du diocèse de Mirepoix ayant fait des informations au sujet d'un crime commis par un habitant du Pin, le chevalier Géraud de Massas obtint du Parlement de Toulouse des lettres annulant les enquêtes faites par le tribunal ecclésiastique.

Enfin, avant de terminer l'étude de cette dépendance de la commanderie de Puysubran, nous avons à signaler un accroissement important qu'elle obtint, grâce à la munificence d'un de ses commandeurs. En 1553, Philippe du Broc, acheta de ses deniers à Louis de la Ruelle, écuyer, et à dame Antoinette de Caraman, sa femme, la moitié de la seigneurie de la ville de BoutesSeigneurie de l'Hôpital de BoutesSeigneurie de l'Hôpital de Boutes, située dans le voisinage du Pin ou Le Py, auquel elle fut adjointe.

Liste des Commandeurs du membre du Pin ou Le Py
1475-1482. Paschal de la Tour.
1527. Gabriel de Pomeyrols.
1550. Bernard de Montlezun.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Le Py, hameau, section de la commune de Pecharic-et-le-Py
— Ancienne commanderie de l'ordre de Malte; chapelle autrefois dédiée à saint Antoine, ermite; aujourd'hui à saint Paul.
— In decimario Sancti Antonini de Pinu, 1351 (Archives de Haute Garonne, Fonds de Malte; le Pin. 1,5)
— Ecclesia de Pinu, 1318 (Cidal. p. 134).
— Le Py, membre de la commanderie de Pexiora, 1793 (archives de l'Aude, Q. Castelnaudary, nº 232).

Boutes, hameau commune de Mézerville
— La seigneurie, d'abord patriminiale, devint dépendante de la commanderie du Py.
— Forcia de Botano, 1263 (H. L., VIII, pr, 505)
— Redditus de Bocano = Botano, 1318 (Vidal, page 134)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Raonel   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Raonel
Domus Hospitalis Raonel


« Au pla de la ville de Narbonne, devant le « local dit de Raonel, et devant les moulins de Gadaulibès », deux champs appartenaient au Commandeur, après le partage qu'il en avait fait, en 1211, avec Guilhemette, fille de Pierre Magalde. Ce sont là des traces de la donation qu'en 1163, Raymond Raonel et sa mère firent don à l'hôpital Saint-Jean de « deux mojades vigne qu'ils avaient au vignoble « appelé le ga (le gué)... plus une autre vigne local dit « à Ramian.... plus une autre vigne au vignoble de Morenègre. » (1)
1. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, I, 5.
— Le nom de Raonel est donc ancien dans le pays.
— En 1565, un Monsieur de Raonel était encore receveur du diocèse.
— Archives Communales de Narbonne, BB, 2, folio 2.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Rival, Saint-Michel-de-Lanès   (11)

Commanderie de Rival
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Salles-sur-l'Hers, Commune: Saint-Michel-de-Lanès — 11


Commanderie de Rival
Commanderie de Rival


A une petite distance de Caignac existait un autre établissement de l'Ordre, dont la fondation remontait à peu près à la même époque. Je veux parler de l'Hôpital de Rival, situé dans la juridiction de Saint-Michel-de-Lanès et à proximité de cette ville. Dans ce territoire, dont le nom n'est plus même conservé de nos jours dans le pays, s'élevait dans l'origine un simple bâtiment d'exploitation agricole. Les frères de Saint-Jean reçurent dans la suite en fief des seigneurs de Saint-Michel un local dans leur ville pour s'y construire une maison, et c'est là qu'ils firent leur résidence tant qu'exista la Commanderie. Aussi la trouve-t-on désignée depuis dans les actes tantôt sous le nom de Rival et tantôt sous celui de Saint-Michel. Une donation de peu d'importance faite à l'hôpital de Rival, en 1144, nous permet de constater son ancienneté.

Au mois de mars 1167, Bernard de Saint-Michel et dame Aiceline donnèrent à l'Ordre de Saint-Jean, à Guillaume, Prieur de Saint-Gilles, avec leurs personnes, l'honneur qu'ils possédaient dans le territoire de Saint-Jean-de-Caprescorjade (?) donation approuvée par Sicard de Laurac et dame Tiburge, sa femme, qui promirent leur protection à l'hôpital du Rival. Devenue veuve, dame Aiceline entra dans l'Ordre de Saint-Jean, qui, pour lui témoigner sa reconnaissance des bienfaits reçus, lui confia la direction de la Commanderie. Le mardi de la première semaine de mai 1175, Yzarn de Cominian donna à l'Hôpital tous les biens et les droits qu'il possédait à Saint-Michel de Lanès et à Saint-Félix-de-Valflour.

Dix ans plus tard, Guillaume de Castlar donna le fief qu'il avait à Saint-Michel près de la route appelée « del Bug » et allant à l'Hôpital et à la recluse « des Landes; » le donateur et ses frères, « pour le repos des âmes de leur père Guillaume, de leur mère Amalted et de tous leurs amis qui sont enterrés dans le cimetière « de l'Hôpital, » jurèrent que, « loin de causer désormais des dommages à cette maison, à ses habitants, à ses récoltes, » ils la prendraient sous leur protection et la défendraient de tout leur pouvoir.

Les Hospitaliers ne jouissant d'aucun droit dans la ville de Saint-Michel, les archives de cette Commanderie ne nous offrent pas de documents dignes d'un grand intérêt. Notons seulement le procès que la communauté de Saint-Michel intenta en 1229 contre les chevaliers de Saint-Jean, pour les obliger à participer à toutes les dépenses de la ville comme de simples particuliers; l'évêque de Toulouse, Foulques, qui était juge de l'affaire, la trancha en faveur de Sanche de l'épée, Prieur de Saint-Remy, et maintint l'Ordre dans ses privilèges et exemptions. Les Commandeurs du Rival ne prirent aucune part à la charte des communes qu'octroyèrent à leurs vassaux, le 19 avril 1266, les seigneurs de Saint-Michel. Pons et Ycard de Saint-Michel, chevaliers, et leurs fils, Bérenger, Guillaume et Gérard, damoiseaux, « pour augmenter et améliorer celles qui avaient été déjà concédées par leurs ancêtres »; aussi ne nous y arrêterons-nous pas davantage, nous contentant d'en enregistrer la mention.
Peu de temps après l'érection du Prieuré de Toulouse, la Commanderie de Rival fut réunie à celle de Caignac et ne nous offre depuis lors aucun événement notable à signaler dans cette étude.

Liste des Commandeurs du Rival ou de Saint-Michel-de-Lanès.
1170-1175. Dame Aiceline.
--------1175. Pons de Cominian.
1175-1191. Bernard de Barcian.
1192-1195. Pierre de Marcin.
1212-1221. Pons de Barcian.
--------1223. Arnald Dominique.
1225-1226. Etienne.
--------1234. Raymond.
1236-1239. Dominique
--------1279. Arnaud de Qaridueit.
1231-1282. Pierre de Mataron.
--------1284. Marquis d'Escorneboeuf.
--------1286. Géraud d'André
--------1288. Hugues de Vascon.
--------1295. Pierre de Belet.
--------1238. Bernard de Vintro.
--------1307. Bernard Fabre.
1308-1315. Raymond de Roqueblave.
1323-1324. Guincard de l'Ongle.
Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Le Rival, commune de Saint-Michel-de-Lanès


Domus Hospitalis Le Rival
Domus Hospitalis Le Rival


Le seul lieu Rival trouvé sur la carte IGN, est « Les Rivals (château) », il se trouve à quelques kilomètres en dessous de Saint-Michel-de-Lanès, entres les hameaux: Embertou, la Pujole, En Roux. Il ne figure pas sur les cartes de Cassini.
— Ancienne commanderie de l'ordre de Malte
— Hospitale ... Sancti Johannis de Rivali, 1175 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Saint-Michel, I, 1)
— Ad cimentarium ospitalis Rivale, 1261 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Saint-Michel, I, 15)
— Ad capud Rivalis, 1278 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Saint-Michel, III, 8)
— Métairie du Rival, du cy-devant commandeur de Cagniac, 1793 (Archives de l'Aude, Q, Castelnaudary, n° 231)

Saint-Félix, ancien décimaire, commune de Belfou
— Sanctus Felix de Landes, 1175 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte et de Saint-Michel (de-Lanès), I)
— Sanctus Felix de Lanes, que modo vocatur Valflor, 1206 (Archives nationales, J, 314)
— Sanctus Félix de Valleflori, 1288 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Coupadel, I, 4)
— Sanctus Félix de Vallofore, 1244 (Ibidem, Millars, I, 3)
— Saint-Félix de Beaufleur, 1244 et au XVIIe siècle, (même pièce au dos), voir Belfou.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Belfou, commune de Salles-sur-l'Hers.
— Forcia Sancti Felicia de Lanes, que vocatur Valflor, 1206 (Archives nationales, J, 314)
— De Valleflore, 1283 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Coupadels, I, 2)
— De Vallefloro, 1318 (Vidal, page 134)
— Vallis Floris, 1319 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Saint-Michel, VI, 26)
— Villa de Valle Flore, 1327 (Archives nationales, JJ, 66, nº 77)
— Beaufleur, 1244 et XVIIe siècle (Archives de la Haute Garonne, Inventaire général, fonds de Malte, H 61)
— Valflor, sans date (Archives de l'Ariège, G, fonds de l'évêché de Mirepoix)
— Belflou, 1781 (c. Diocèse de Mirepoix)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Rivairole (La), commune de Bourigeole.
— Ancien fief de l'Ordre de Malte, au terroir de Tournebouis.
— La Rivayrola, 1302 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, Magrie, X, 36)

Rivaille, lieu-dit, commune de Belflou.
— Rival del Boscadel, 1244 (Archives de Hautes-Garonne, fonds de Malte, Millas, I, 3)

Rival (Le), lieu-dit, commune de Cumiès.
— Al Rival, 1292 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, Cumiès, I, 4)

Rival (Le), lieu-dit, commune de Saint-Julien de Briola.
— Ad Rivalum de Petro, 1311 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, Saint-Michel de Lanès, VII, 42)

Rival (Le), lieu-dit, au terroir de Besplas, commune de Villasavary.
— Al Rival, 1266 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, Besplas, I, 48)
— Rival ou Rivel, XVIIe siècle (Archives de l'Aude, E 93 et 93bis, Bespla, pl. 1)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Saint-Martin-de-la-Salle   (11)

Chapelle Saint-Martin-de-la-Salle
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Fanjeaux, commune: Villasavary, hameau: Besplas — 11


Chapelle Saint-Martin-de-la-Salle
Chapelle Saint-Martin-de-la-Salle


De nombreuses donations faites à l'Hôpital de Puysubran (Pexiora), vers le milieu du XIIe siècle, l'avaient rendu possesseur d'une grande partie du territoire de Saint-Martin de la Salle.

En 1311, nous trouvons un accord conclu entre Arnaud de Vilar, seigneur de la Salle, en Lauragais, et Bernard de Saint-Maurice, Commandeur de Castelsarrasin et lieutenant du Grand-Maître Foulques de Villaret, par lequel le premier cède à l'Hôpital tous ses droits sur le lieu de Brau et reçoit en échange tout ce que la maison de PuysubranDomus Hospitalis PuysubranDomus Hospitalis Puysubran (Pexiora) possédait au lieu de la Salle.

La Salle, localité disparue au terroir de Besplas, commune de Villasavary.
— Forum de la Sala, 1100 environ (Du Bourg, pièces justificatives, XXXVIII, n° 2)
— Terminium de Sala, 1167 (Archives de la Haute-Garonne, Malte fonds de Besplas, I, 18)
— In loco qui vocatur a la Sala, 1234 (Archives de la Haute-Garonne, Malte fonds de Besplas, I, 40)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Saint-Martin-de-La-Salle,sur la commune de Villasavary, territoir de Besplas.
— Ecclesim Sancti Martini de la Sala, 1123 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie de Puissubran, I, 5)
— Sanctus Martinus de Aule, 1242 (Ibidem, fonds de Malte, Hôpital de Besplas, I, 45)
— Sanctus Martinus de Aula de Bellisplanis, 1300 (Ibidem, I, 62)
— Decimarium Beati Martini de Aula, 1309 (Archives de l'Aude, H 327)
— Sanctus Martinus de Sala, 1315 (Ibidem, H 358)
— Decimarium Sancti Martini de Saxala = La Sala, 1339 (Guiraud, Cartulaire de Prouille, I 327)
— Ancienne église des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Dans la première moitié du XVIIe siècle elle devint, après la ruine de l'église Notre-Dame, l'église paroissiale de Besplas; elle subsite encore avec le cimetière, et l'on voit au sommet de l'édifice une croix aux armes des Chevaliers de Malte.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

Domus Hospitalis de Brau
Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Limoux, commune: Magrie — 11


Domus Hospitalis de Brau
Domus Hospitalis de Brau


Lors du passage de l'armée protestante, en 1570, l'église de Brau fut livrée aux flammes; un peu plus tard, les habitants ayant voulu forcer devant le Parlement le commandeur à la leur rebâtir, ce dernier refusa en prétendant que, l'église démolie n'ayant jamais été paroissiale, rien ne l'obligeait à cette dépense; la Cour de Toulouse renvoya cette affaire à la décision de l'archevêque. Après nous avoir indiqué la donation d'une portion du territoire de Besplas, dans la première partie du XIIe siècle, les archives de ce membre nous montrent le commandeur de Puysuiran l'inféodant en 1170 aux habitants de cette localité, pour qu'ils y plantent des vignes, à la condition de lui payer le quart de la récolte.

Dans la suite, nous nous contenterons de noter les débats survenus entre le commandeur et les manants de Besplas « Besplas, près de Villasavary » pour la reconstruction de leur église également ruinée par les Huguenots, et la transaction par laquelle le chevalier accorda à ses vassaux pour cela une somme de 150 livres (1598).
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse — Toulouse — 1883.

Brau, bergerie, commune de Magrie.
— Capellanus de Brau, 1156 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Magrie, I, 15)
— Brau, peut-être Brau sur la commune de Magrie carte de Cassini ou alors Le Baus commune de Magrie dictionnaire Topographique de l'Aude.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.

La chapelle Saint Martin de la Salle dans le Hameau de Besplas, dans l'Aude Villasavary
Présentation:
Cette chapelle, construite sur les hauteurs, présente au XIIe siècle, a été partiellement détruite pendant les guerres de religion, vers 1588, elle fut restaurée au cours du XVIIe siècle, et accueillit les fidèles jusqu'après la Révolution, en 1793, puis le culte y fut interdit. En 1802, pendant le Concordat, les paroisses de Besplas et de Villasavary furent réunies, restaurées, puis rendue au culte en 1847.

L'église est aujourd'hui, désaffectée, c'est une église à nef unique, avec un chevet semi circulaire, couverte d'une voûte en berceau plein cintre, le choeur et la nef, sont séparés par un arc triomphal à simple doubleau soutenu par des piliers de forme rectangulaire.

Courant XVIIIe, la choeur a été décoré de marbres polychromes, l'église compte également des statues du XVIIe, et un retable en marbre de Caunes, datant du XVIIIe.

Cet édifice a été le lieu d'évènements marquants dans l'histoire de la région, notamment la croisade de Dimon de Montfort, les chevauchées du Prince Noir et les guerres de religion.

L'église est inscrite aux monuments historiques protégés, pour la chapelle, et le terrain d'assiette, ainsi que pour le mobilier, le retable, l'autel, la grille de communion, la fresque, la statue de marbre de saint Martin et de Saint Raymond.
Sources: BNF

La Chapelle Saint Martin de la Salle ou Chapelle de Besplas
La chapelle de Besplas ou Saint Martin de la Salle a été établie dans les dépendances d'un domaine agricole ayant succédé à une villa gallo-romaine. La « Salle » désigne une résidence aristocratique. Les recherches récentes laissent penser qu'il s'agit du lieu d'origine des seigneurs de Laurac. Vers l'an mil ces derniers établirent leur château sur les reliefs de la Piège. Ils contrôlent néanmoins la route de l'Estrade (actuellement chemin départemental de Laurabuc à Picard qui devient ensuite voirie communale de Villasavary) et le marché de la Salle, le plus ancien cité en Lauragais. A ces abords se trouvent les propriétés foncières (condamines).

Chapelle de Besplas
A partir de 1100, la famille de Laurac et de nombreux seigneurs fondent et dotent la Commanderie Hospitalière de Pexiora. La chapelle Saint Martin de la Salle et de nombreux droits seigneuriaux alimentent alors le patrimoine de l'hôpital. Les riches archives de cette institution sont la principale source de renseignement pour l'histoire du Laurgais au XIIe siècle. C'est à cette période qu'est construite l'église romane encore visible à la Salle. Le site perd de son importance par la suite. Rattaché à Besplas, il conserve une fonction paroissiale pendant tout l'Ancien Régime. La chapelle possède encore de nos jours une charge symbolique forte pour de nombreuses familles de la région. Le lien important qui la lie à l'origine de la Seigneurie de Laurac en fait donc un site essentiel de l'Histoire du Lauragais.


Chapelle Saint-Martin-de-la-Salle
Chapelle Saint-Martin-de-la-Salle


L'ensemble du site a récemment (18 juin 1999) été inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Le projet de réhabilitation en cours pris en charge par la commune de Villasavary permettra d'en faire un lieu de mémoire essentiel du Lauragais. Il constitue l'un des sites pôles de développement touristique de la commune axé sur le patrimoine historique. L'engagement « fort » de la commune permettra également de mieux assurer sa conservation et sa protection, une partie des éléments du site de la chapelle de Besplas ayant eu à souffrir des vols ou actes de vandalisme durant ces 10 dernières années.
Sources: Mairie de Villasavary


Sigean   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Canton: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Sigean
Domus Hospitalis Sigean


Bedocius de Sejan (1246) avait grevé tous et chacun de ses biens d'une émine d'huile payable chaque année et portable à Narbonne, à chaque fête de Saint-Vincent (1).
En 1376, cette donation donna lieu à un conflit entre le Commandeur de Narbonne et Guillaume de Sejan, seigneur de Malta (Mattes) qui négligeait le legs annuel. Les deux partis convinrent de fixer à trois florins un tiers les arrérages de deux ans ; à l'avenir, la donation de 1246 serait fidèlement observée (2).
En 1331, Pierre Vincent d'Auriac donna au Commandeur de Narbonne « une vigne sise au lieu de Montgaillard, local dit à Fontalzieu » (3).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, II 3.
2. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, VI. 5.
3. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, II. II.

Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Trausse   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Canton: Carcassonne, Commune: Caunes-Minervois - 11


Domus Hospitalis Trausse
Domus Hospitalis Trausse


« Au terroir de La Trausse (alias la Troce) Campi de Traucia (1196).
In loco vocato Trausa (1295).
Trauso (1600) proche Narbonne »
L'hôpital Saint Jean avait acheté en 1146 « la troisième partie de deux tiers d'un champ »
En 1291, le Commandeur acheta « encore « toute la condomine sise au terroir de Narbonne, local dit « à La Troce, pour le prix de 7,000 sols tournois » (4).
L'acquisition, à en juger par le prix d'achat, était importante ; les faveurs du roi vinrent en augmenter la valeur.
4. Narbonne, Inventaire archives de Saint-Jean, I, 3 et II, 8.

En 1290 en effet, Philippe, roi de France « amortit la susdite condamine franche et allodiale en la possession de laquelle le Commandeur fut confirmé, moyennant la finance payée au roi. »
Pierre Arnaud de Fraysse, juge « de Narbonne reçut au nom du roi et donna quittance de cinquante-quatre livres tournois » (1).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, I. 9 et 10. — Ce malheureux officier de justice fut condamné à être noyé dans la rivière d'Aude et ses biens furent confisqués, à suite de vols, concussions, corruptions et empoisonnements.

Les biens de l'Ordre dans ce terroir furent inféodés. Le 14 juin 1642, Maître Jean Sarda, chanoine de Saint-Paul, chapelain et fermier des droits seigneuriaux de la Commanderie Saint Jean de Narbonne, donnait au sieur Daudé « quittance de 80 livres, savoir 40 livres pour le droit de lods et vente d'une pièce de terre de la contenance de quatre moujades, située au terroir de Narbonne, terme anciennement appelée Trausse, acquize par M. de Lastours lors de l'achat de la métairie de Condom et par lui vendue au sieur Daudé. » (2)
2. Archives Favatier, Bessières notaire à Narbonne, liasse unique.
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


Vinassan   (11)

Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Narbonne - 11


Domus Hospitalis Vinassan
Domus Hospitalis Vinassan


Le 18 mars 1462, Mathieu Dominique Charretié, de Narbonne, donna au Commandeur de Narbonne, « les champs, vignes, olivettes et bois qu'il avait tant au terroir de Narbonne qu'au terroir de Vinassa » (1).
1. Narbonne, inventaire archives de Saint-Jean, II. 15.
Sources : Abbé Sabarthès. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, tome VII. Carcassonne 1894. - BNF


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