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Commanderies de l'Ordre de Malte
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Dijon

Département: Côte-d'Or, Arrondissement et Cantons: Dijon - 21

Domus Hospitalis Dijon
Domus Hospitalis Dijon

Etude sur l'établissement des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Dijon
Avant-Propos
La découverte de plusieurs pierres tombales, rencontrées, au mois de mai 1876, à une certaine profondeur dans le sol dijonnais ; le rapport que la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or m'a chargé de faire sur ces objets des renseignements très sommaires fournis par Courtépée sur la question historique que soulève une des tombes une interprétation trop étendue donnée par le même auteur à une charte de la fin du XIIe siècle, m'ont amené à étudier les origines de la maison des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, à Dijon.

L'archéologie et l'histoire sont sœurs elles se donnent la main et se complètent souvent l'une par l'autre. L'étude qui va suivre le prouve. Elle se divise en deux parties la première s'occupe, au point de vue archéologique, des objets trouvés, de leur emplacement, de leur intérêt artistique la seconde indique les recherches faites sur l'établissement des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans notre ville. Mon intention n'a pas été d'écrire leur histoire dans la Capitale Bourguignonne, un pareil travail demanderait de plus grands développements.

Les Frères Hospitaliers de Dijon ont existé pendant plus de trois cents ans à la porte Saint-Pierre, au pied de l'enceinte ducale ; à partir de 1515, ils ont encore vécu près de trois cents ans dans l'intérieur du vieux Castrum, contre ses murs, à l'ombre de la tour Saint-Bénigne, le plus antique monument de notre histoire locale depuis le XIIe siècle, ils ont élevé dans notre cité successivement un hôpital, une chapelle, une église, de vastes dépendances dans lesquelles le premier grand séminaire a été installé (1) ; ils ont possédé de nombreuses propriétés dans le pays les noms de plusieurs de leurs Commandeurs sont inscrits aux livres d'or de l'Ordre. Une Commanderie de cette importance mérite une notice spéciale.
1. Jean-Baptiste Gonthier, vicaire général du diocèse de Langres, prévôt et chanoine de la Sainte-Chapelle, fonda, en 1659, dans la maison de la Madeleine à Dijon, un séminaire destiné à former de jeunes ecclésiastiques pour le diocèse.

CHAPITRE I

Découverte de tombes
Détermination de l'emplacement de la commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, démolie en 1515.
Guénot Demonjeu, Maître de Fauverney et de l'Hôpital de Sombernon

Des fouilles, faites pour l'établissement d'un aqueduc dans les terrains de la place Saint-Pierre, ont mis au jour, à une profondeur de 1 mètre 90 centimètres du niveau du sol actuel, cinq pierres tombales, orientées dans la direction de l'E. S. E.

L'emplacement de cette découverte est, en arrivant par la rue Chabot-Charny, du côté gauche de la promenade du Jet-d'Eau ; il se trouve, lorsqu'on se dirige vers les rues d'Auxonne et de Longvic, entre les lisses du trottoir et les second et troisième platanes de l'allée circulaire entourant les jardins et le jet d'eau de la promenade.

On retrouvera le centre de cet emplacement au sommet d'une perpendiculaire de 9 mètres abaissée sur une ligne droite formant le prolongement de la ligne de façade de la maison Bavelier, et ayant une longueur de 27 mètres à partir de l'angle Sud 0uest, de cette maison. Une seule de ces pierres tombales méritait par elle-même d'attirer l'attention des archéologues. Elle était engagée, en grande partie, sous le massif de maçonnerie d'un conduit qui, de ce côté, va se souder à l'aqueduc conduisant les eaux du jet d'eau au lavoir de la porte Saint-Pierre. Elle nous montrait une inscription en lettres gothiques, avec abréviations, très bien gravées et surtout parfaitement conservées. M. Chapuis, directeur du service des eaux de la ville, ayant eu l'obligeance de me faire prévenir de la découverte, je me rendis sur les lieux et je relevai le plan des fouilles. Je prévins à mon tour M. Garnier, archiviste du département et vice-président de la Commission départementale des Antiquités. Nous descendîmes ensemble dans la tranchée, et, après examen, il fut décidé que je demanderais au Maire l'autorisation de faire enlever celle des tombes portant une inscription.
M. Enfert s'empressa de m'accorder l'autorisation demandée, et il mit très généreusement les ouvriers de la ville à notre disposition.
L'enlèvement a été fait avec soin, et notre Musée archéologique s'est enrichi d'une pierre curieuse par elle-même et intéressante, comme nous allons le voir, au point de vue de l'histoire dijonnaise.

La pierre tombale retirée du sous-sol de la place Saint-Pierre à 1 mètre 59 centimètres de longueur sur 84 centimètres de largeur son épaisseur est de 18 centimètres. Rarement on en trouve d'aussi bien conservées. Au premier coup d'œil, on croirait qu'elle sort des mains de l'ouvrier. Elle est fort bien gravée, et quoiqu'une ancienne brisure transversale la partage en deux parties, on ne distingue pas moins bien un homme d'un âge avancé, portant une longue robe de religieux. Ce personnage est debout, il a les yeux baissés, les mains jointes et est dans l'attitude de la prière une ceinture, terminée par une passementerie bien ouvragée, lui ceint les reins et supporte une aumônière.

Il porte sur sa robe un long et large manteau. Sur l'épaule gauche de ce vêtement de cérémonie, on voit la croix des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (2).
2. Les religieux de Saint-Jean de Jérusalem portaient sur l'épaule gauche de leurs vêtements une croix blanche à huit pointes. Depuis 1530, elle a été appelée croix de Malte, nom qui lui est resté, même après que l'ordre dont elle était le signe distinctif eut quitté l'Ile de Malte.

Aux quatre angles de la tombe sont gravées quatre circonférences dans la première et la quatrième, deux croix de Malte sont inscrites dans la seconde et la troisième se trouve un écu chargé d'une fasce il porte trois petites figures, posées deux en chef et une en pointe. Le graveur a voulu probablement représenter des trèfles.
Sur le pourtour de la tombe, on lit l'inscription suivante, gravée en lettres gothiques avec abréviations :

Inscriptions
« Cy gist frère Guyénot Demonjeu religieux de l'ordre Saint-Jehan de Jérusalem natif de Dijon maistre | de Fauvernay et de lospital | de Sombernon lequel trespassa + le + vingt quatrieme de jung + mil + quatre cent quatre vingt et dix huit. »
Inscription pierre Tombale

Voir la Pierre tombale

La découverte faite sur la place Saint-Pierre est, comme je l'ai dit, intéressante à plusieurs points de vue. Comme tombe, on en trouve rarement dont la gravure et le dessin soient aussi corrects. C'est un beau spécimen de la gravure sur pierres tombales à Dijon, dans les dernières années du XVe siècle.
La profondeur à laquelle les tombes ont été rencontrées, leur orientation, leur situation non loin des fossés de nos anciennes fortifications, le même niveau où nous les retrouvons, méritent un examen détaillé.
La profondeur nous permet de constater une fois de plus un des anciens niveaux du sol dijonnais. Les cinq tombes étaient à l m 90 en contre-bas de la route actuelle. Toutes étaient orientées à l'E. S. E. et rangées régulièrement.
Elles faisaient partie assurément d'un même dallage et avaient été placées avec précaution sur un sol uni.
Mais comment expliquer leur présence, sinon dans l'emplacement des fossés, tout au moins contre les fossés des fortifications de l'ancienne porte Saint-Pierre, dont plusieurs personnes peuvent encore, à Dijon, se rappeler la disposition ?
L'inscription de frère Guyénot Demonjeu et la croix de Saint-Jean de Jérusalem, gravée aux angles de sa tombe et sur l'épaule gauche de son manteau, nous fournissent des renseignements qui nous permettent de résoudre la question que soulève notre découverte.

En parlant des monastères d'hommes et de l'ordre de Malte à Dijon, Courtépée nous dit : « La Commanderie des Religieux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem a été fondée par le duc Hugues III, vers 1190, en reconnaissance des services qu'ils lui avaient rendus en son premier voyage de la terre sainte. Il l'établit entre les mains de maître Ogier, prieur de Saint-Gilles, en donnant des fonds à Thorey, Fenay, Marsannay. »

« Leur maison était d'abord au faubourg Saint-Pierre, au sud de l'église paroissiale. Louis de la Trémouille la fit démolir pour en faire un boulevard en 1515. François Ier leur fit rebâtir, pour mille écus soleil, en 1516, l'église telle qu'elle subsiste aujourd'hui, longue de 78 pieds, large de 29, haute de 36, sur un terrain qui appartenait anciennement aux Vicomtes, appelé Meix de Magny (*). Guy et Jean de Pontailler le vendirent 250 livres à Jean Bonnot, maître aux comptes, qui en fit donation aux Hospitaliers en 1430. » (4)
Meix : Le mot est attesté au XIIe siècle en français sous la forme meis ou meix « terrain attenant à une maison, jardin »
4. La donation est du 27 juin 1433.


Ces deux citations, rapprochées de l'inscription du frère Demonjeu, nous donnent l'explication de la découverte de nos tombes.
Dans les extraits que j'ai empruntés à Courtépée, nous voyons en effet que la Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem se trouvait au faubourg Saint-Pierre. Selon l'historien bourguignon, leur maison et ses dépendances, notamment leur chapelle, s'élevaient au sud de l'église paroissiale Saint-Pierre. Nous savons que cet ancien édifice occupait, entre le rempart du Tivoli et la rue à laquelle il a donné son nom, l'emplacement du café des Arts, des maisons François et Tixier, des dépendances de l'hôtel de l'Europe et une partie de la propriété Diestch. Or, en examinant les lieux et surtout le plan que je joins à mes notes, nous voyons que les tombes se trouvent, en relevant leur orientation, à l'E. S. E. de l'église mais il faut remarquer qu'elles étaient dans un pourpris de constructions dont l'ensemble, à vue d'œil, était bien au midi de la paroisse Saint-Pierre et seulement à une distance de 80 mètres de cette dernière.

Nos tombes, rencontrées toutes à une égale profondeur, toutes régulièrement placées et orientées, nos constatations rapprochées du texte de Courtépée, nous autorisent à dire que les pierres tombales retirées des fouilles de la place Saint-Pierre, et plus spécialement celle de Guyénot Demonjeu, nous ont fait retrouver l'emplacement très probablement de la chapelle, mais à coup sûr de l'ancienne Commanderie des Religieux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Cette Commanderie, comme le dit l'auteur que je cite, a été détruite pour l'établissement du boulevard de la Porte Saint-Pierre. Des lettres-patentes du gouverneur de Bourgogne, Louis de la Trémouille, conservées aux Archives, nous apprennent qu'en l'année 1515, les Religieux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de Dijon furent obligés de quitter leur église, leur maison et leur logis de la porte Saint-Pierre, par suite des travaux de fortification entrepris dans cette partie de la ville ils se retirèrent dans leur hôtel du Meix de Magny, situé dans l'intérieur des murs.

Voici un extrait de ces lettres-patentes qui complète et justifie ce que je viens de dire :
« Comme pour la construction du boulevart naguère encommencé devant la porte Saint-Pierre de cette ville il ayt esté besoing et urgente nécessité de abatre et desmolir lesglise de la Magdeleine qui estoit ou pourpris dudit boulevart, ensemble les maisons et logis où se trouvent les religieux de ladite esglise de l'ordre de Saint-Jehan de Jérusalem. Parquoi lesd relligieulx ayant estez contraincts d'eulx retirer en l'ostel de Meix de Magny séant en cested ville de Dijon à eulx appartenant. Et il sort aussi que le roi notre seigneur après ce qu'il a esté de par nous adverty ayt donné et ordonné certaine somme et deniers pour encommencer et ayder à faire et édifier oudit Meix de Maigny une autre esglise en l'honneur de Dieu et de saincte Marie-Magdeleine et icelle somme avoir à prendre sur ses finances du pays de Bourgogne en cette présente année et autres années en suivant. » (5)
5. Chambre des Comptes, série B, 11680. Compte de Jehan Saumaise. Archives de la Côte-d'Or.

Notre plan nous montre que les fouilles ont été faites dans le pourpris du boulevard construit en 1515 là où étaient la maison, l'église et les dépendances de la Commanderie des Frères Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, le tout démoli pour l'établissement de la fortification destinée à défendre les abords de la porte Saint-Pierre. C'est dans l'intérieur de ce boulevard qu'aujourd'hui nous retrouvons les tombes des Hospitaliers (6).
6. A partir de 1310, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, repoussés de Chypre, comme ils l'avaient déjà été de Limisso, de Saint-Jean d'Acre, de Margat et de la terre sainte, vinrent s'établir à Rhodes. Depuis cette époque, ils sont généralement désignés sous le nom de Chevaliers de Rhodes. Ce n'est qu'après 1530, année où Charles-Quint leur céda l'lie de Malte, qu'ils sont connus sous le nom de Chevaliers de Malte.

Le Meix de Magny, où les Chevaliers transportèrent leur maison et leur chapelle, était « assiz au chastel de Dijon. » Il était limité au midi par la muraille du Castrum et la tour désignée sous le nom de tour Saint-Bénigne ; il appartenait aux Hospitaliers depuis l'année 1433 ; son pourpris, avec les constructions qu'il renfermait, leur avait été donné par Jean Bonost, conseiller et maître des comptes du Duc de Bourgogne, et par Guillemotte Le Masson, sa femme. La donation avait été faite entre les mains du frère Jean de Robercourt, alors Commandeur de la maison de Dijon. Nous voyons dans l'acte de 1433, qui porte la date du 27 juin, que, dès cette époque, les Frères de Saint-Jean désiraient transporter leur maison dans l'intérieur de la ville. Jean Bonost et sa femme s'étaient dessaisis de leur propriété pour faciliter l'exécution de ces intentions. La force des circonstances et la libéralité de François 1er permirent aux Hospitaliers, près d'un siècle après la donation du maître des comptes bourguignon, de mettre leur projet à exécution.

Dans l'acte de 1433, il est dit :
« Nous ayons secu que leur chapelle, maison et hospital de la dite Commanderie sont situés dehors et au plus près de la porte de ladite ville de Dijon, qui n'est pas grande seurté eue considération aux guerres qui sont présentement en ce royaume et que par plusieurs fois ont esté en adventure de démolir pour éviter plusieurs grands périls à ladite ville pour laquelle cause et autres à ce eux mouvans ils voudroient bien avoir trouvé une bonne place à eux propre dedans ladite ville pour eux y retraire en temps de guerre et pour y faire leur chappelle, maisons et hospital pour la demeurance et résidence d'eux et de leurs successeurs pour faire et célébrer en la dite chappelle le service divin et le dit hospital pour y haberger les pauvres de Notre-Seigneur tout ainsy qu'ils ont tousiours faict et font de présent en leur dite chappelle, hospital et maisons estans dehors la dicte ville et pour ceste cause ont veue et visitez les dites tour (7), chappelle, maisons et meix par nous acquis des dits seigneurs de Magny (8), et leur a semblé y avoir bon et convenable lieu spatieux et bien situé pour y faire leur dite chappelle, hospital et maisons pour leur demeurance (9). » 7. La tour Saint-Bénigne.
8. Les chevaliers Guy et Jean de Pontailler, seigneurs de Magny, avaient vendu leur meix du chastel de Dijon à Jean Bonost et à dame Le Masson, son épouse, moyennant 520 livres tournois, monnaie royale courante, ainsi que le constate un acte passé en la ville de Prissey-les-Nuyt, par devant Jean Bellien, juré de la cour de Monseigneur le Duc de Bourgogne, à la date du 28 novembre 1429. Les vendeurs en étaient propriétaires « à cause de leurs prédécesseurs, jadis vicomtes de Dijon. »
— Une des conditions de la vente imposait aux acquéreurs la fondation d'une messe quotidienne dans la chapelle « en l'honneur du glorieux martyr saint Bénigne, qui fut mis en chartre (en prison) en la tour de ladite chapelle. »
9. Voir aux Archives de la Côte-d'Or. Commanderie de la Madeleine. Registre 238.


Au point de vue du vieux Dijon, il n'est pas sans intérêt de donner ici la désignation du meix de Magny.
Les sires de Pontaillier cédaient leurs « maisons, tours et chappelle assizes au chastel de Dijon tenant et enclavées dedans les murs du dit chastel ensemble tout le meix de la cloison appartenant à leurs dites maisons, tours et chappelle tenans d'une part pardevers la tour de leur dite chappelle à un meix que l'on dit estre du Temple de Dijon et d'autre part à la rue par laquelle l'on va par une poterne estans es murs dudit chastel en la rue des Frères Mineurs aboutissant pardevant sur la rue par laquelle l'on va à la poterne du Bourg aussi comme tout le dit meix et les dites maisons et chappelle se comportent du long et du large et haut et bas, ensemble tout le droit qu'ils ont avaient pouvaient et devaient avoir en certaines portions qui du dit meix avaient este baillees par aucuns deux et de leur prédecesseurs à Jean Branchet vigneron à Jean le Baillyot Jean Lomhard et Huguenin Desaux pour certaines censes ou rentes quils leur en devoient payer dont ils etoieut tenus de en repondre aux dits achepteurs leur payer la cense ou rente en la manière contenue ès lettres qu'ils en ont.
(Voir aux Archives départementales de la Côte-d'Or. Commanderie de la Madeleine. Registre de 1669, n° 238.)

Voyons maintenant quel était cet enfant de Dijon, devenu religieux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, maître de Fauverney et de l'hôpital de Sombernon, et dont la tombe, après avoir été recouverte de terre pendant trois siècles et demi, vient nous apprendre le lieu de sa naissance, ses titres et le jour de son décès.

Guyénot Demonjeu appartenait à une famille dijonnaise. Un de ses parents, Jehan Demonjeu, vivait à la même époque que lui et était notaire à Dijon, ainsi que le constatent des actes conservés aux Archives de la ville et portant les dates des années 1495 (10), 1499 (11), 1500, 1501, jusqu'en 1524.
10. Archives de la ville de Dijon. Inventaire du trésor des Chartes, A. B. Lettre D de la table n° 664.
— Acte reçu le 2 août 1495, par J. Demonjeu et Jean Boisot, notaires, en l'hôtel de J. Aigneaul, vicomte majeur, constatant la réparation d'injures envers le majeur par Jehan d'Apremont, homme d'armes de la compagnie de Montgazon.
11. 1499-1500. Vidimus donné le 26 février sous le scel de la chancellerie du duché, par J. Michelin et Demonjeu, notaires à Dijon. Lettres-patentes de Louis XII, roi de France, en date du mois de juin 1498.
— Archives de la ville de Dijon. Inventaire du trésor des Chartes, A. B., page 59.
— 1502. 10 juin. Contrat reçu Demonjeu, notaire à Dijon, constatant la vente d'une maison pour la boucherie des Halles.
— 1505. 7 janvier-16 février. Délibération de la chambre de ville désignant les députés, MM. de Cirey et Berbisey, pour assister à l'assemblée des notables convoqués par le roi François 1er. Le scribe Demonjeu est désigné pour accompagner les députés avec Etienne de Frasans, conseiller de la ville. Archives de la ville. Inventaire du trésor des Chartes, A. B., p. 336.


En même temps que tabellion, Jehan Demonjeu était scribe de la Mairie.
Ses fonctions correspondaient à celles d'un secrétaire, dont la mission était de retenir les ordonnances de la Chambre de ville et de minuter comme libellance ou greffier les sentences de la Cour de la Mairie. C'était à lui qu'était confiée une partie des papiers de la ville.

Fauverney

Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Genlis - 21

Domus Hospitalis Fauverney
Domus Hospitalis Fauverney

L'inscription gravée sur la tombe de Guyénot Demonjeu nous apprend qu'il n'était pas simple religieux les mots maître de Fauverney et de l'hôpital de Sombernon nous indiquent qu'il était dans les honneurs de l'Ordre. Le mot maître, magister, est employé dans les anciens titres en latin, comme synonyme de prieur, de commandeur, de chef de la maison religieuse, mais dans le cas particulier, pour ce qui concerne Fauverney, il me semble avoir eu un sens spécial. Dans les titres du XIVe siècle, concernant ce village, il est remplacé par l'expression de gouverneur d'autres fois par celle de commandeur (12), mais je ne crois pas qu'il avait alors chez les Frères de Saint-Jean de Jérusalem, établis à Dijon, une aussi grande importance que celle attachée ordinairement à ce titre. Le mot maître désignait le religieux chargé plus spécialement de l'administration du domaine et de la seigneurie de Fauverney, mais non un chef spécial, indépendant, égal, quant à la position honorifique, au Commandeur de la maison de Dijon, et ne relevant que du grand prieur de Champagne. Maître de Fauverney est un titre, un honneur donné à un frère de la maison de Dijon, choisi et nommé par le Commandeur de la Madeleine et dépendant de lui. C'était un administrateur auquel sa situation, outre son titre, devait procurer certains droits, certains privilèges.
Le titre était une réminiscence de celui que portait le religieux placé à la tête des affaires de Fauverney lorsque ce pays appartenait en partie à l'Ordre du Temple.
12. En 1415, frère Jean Jacquelin est commandeur de Fauverney.
— Plus tard, nous voyons frère Nicole de Buyners, gouverneur de la maison du Temple de Fauverney.


Les Templiers avaient des droits seigneuriaux sur Fauverney dès l'année 1199. Une donation faite à cette époque par Pierre de Ravière, seigneur de Magny, aux Frères du Temple et à leurs hommes de Fauverney, nous le prouve.

Au mois de novembre 1293, Robert, duc de Bourgogne, cède à frère Hugues de Parant, Commandeur des maisons de la Chevalerie du Temple, en France, la haute justice de Fauverney pour la terre, la justice et la seigneurie de Cemarey, appartenant aux Frères de la milice du Temple.
Lors de la suppression de l'ordre des Templiers, en 1312, tout ce que ces derniers possédaient en pleine propriété et justice à Fauverney, passa entre les mains des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem et entra dans le domaine de la Commanderie de Dijon, qui possédait déjà, dans le même village, la basse justice, le moulin, des terres et des prés, ainsi que cela résulte d'une donation de Eudes, duc de Bourgogne, en date du 1er avril 1208.

CHAPITRE II

Epoque de l'établissement des Frères Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans le dijonnais et à Dijon.
Libéralités faites à leur profit.
Importance des propriétés de la Commanderie de Dijon.
Son revenu dans les dernières années de son existance.
Suppression de l'Ordre en 1790.
Vente de l'église, du couvent et de ses dépendances en m'an IV.


La découverte de la tombe de Guyénot Demonjeu m'a amené à parler des Frères de Saint-Jean de Jérusalem ; je profite de l'occasion pour dire quelques mots sur leur établissement à Dijon et dans les villages de Crimolois et de Fauverney.

Suivant la version de Courtépée, ce serait Hugues III, sixième duc de Bourgogne de la première race, qui aurait été le fondateur de la Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Dijon. Il fixe l'époque de cette fondation vers l'année 1190 ; il lui donne pour motif les services que les Chevaliers Hospitaliers auraient rendus à notre Duc lors de son premier voyage en terre sainte, pendant les années 1171, 1172.

Si nous devions accepter l'année 1190 comme étant celle de la création de la Commanderie des Frères de Saint-Jean de Jérusalem à Dijon, ce serait au moment de son départ avec le roi Philippe-Auguste pour la terre sainte qu'Hugues III aurait installé la maison des Hospitaliers dans la capitale de son duché. L'Ordre des religieux fondateurs de l'hôpital Saint-Jean, à Jérusalem, lui avait rendu des services ; le duc avait été en relation avec les Frères, il leur payait, en agissant ainsi qu'il le faisait, une dette de reconnaissance et méritait de nouveau leur amitié et leur dévouement, dont il allait avoir besoin. La chose paraît vraisemblable tout d'abord, surtout quand l'historien bourguignon précise le fait en nous disant que la fondation eut lieu entre les mains de maître Ogier, prieur de Saint-Gilles, par une donation de fonds dans les villages de Thorey, Fénay et Marsannay.

Courtépée a fait beaucoup pour notre histoire de Bourgogne ; comme Garreau, mais d'une manière plus complète que celui-ci, il nous a conservé de nombreux et importants documents ; son ouvrage sera toujours un bon guide, le meilleur et le plus complet que nous ayons jusqu'à présent, pour tous ceux qui voudront étudier notre histoire locale ; cependant, dans le cadre restreint où il a dû placer la multitude de renseignements qu'à grande peine et pendant la plus grande partie de sa vie il a recueillis, il en est beaucoup qui ne présentent pas toute l'exactitude qu'on pourrait désirer ; il en est un certain nombre qui doivent être rectifiés. — Dieu me garde de lui en faire un trop grand reproche ! — Je me rends trop bien compte de la difficulté et de l'importance de ses travaux pour en diminuer la valeur, mais on comprend très bien qu'il ait pu commettre quelques erreurs, et si parfois, nous, dont la mission est aussi de rechercher, de vérifier, de contrôler, nous croyons devoir rectifier une date ou un fait indiqué par lui, cette rectification ne doit pas être considérée comme une critique ; elle ne peut diminuer en rien une autorité légitimement acquise elle nous permet au contraire de rendre une fois de plus un public hommage de reconnaissance à sa mémoire.

J'ai recherché, dans les Archives départementales de la Côte-d'Or, le titre dont parle Courtépée, celui contenant la fondation, entre les mains de maître Ogier, de la Commanderie des Religieux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Dijon. J'ai retrouvé, non pas l'original de cette pièce, mais un vidimus ou plutôt une copie collationnée sur l'original lui-même par un des Commandeurs de la Madeleine de Dijon, le frère Languet, en 1669.
Ce titre ne parle nullement de la fondation de la Commanderie de Dijon ; il constate seulement que Hugo dux Burgundiæ et Alboni comes, pour le remède de son âme et des âmes de ses prédécesseurs et de ses successeurs, donne à Dieu et à la sainte Maison Hospitalière de Jérusalem tout ce qu'il possède en justice et en propriété à Thorey, à l'exception d'une réserve existant au profit de Pierre de Ville ; il y ajoute l'avena sur Fénay et Marsannay, c'est-à-dire le droit de prélever une certaine quantité d'avoine sur la récolte de ces pays.

Cet acte de libéralité fait à Dijon, approuvé et confirmé par Eudes, fils du duc Hugues III, ne peut être considéré comme la fondation officielle de la maison des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans notre ville (1).
1. Nous n'avons qu'une copie de cette donation. Collationnée en 1669 par le commandeur Languet, elle porte la date suivante : Anno verbi incarnati millesimo centesimo X° V° (1115). Si cette date était exacte, elle prouverait que les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient des propriétés dans le Dijonnais dès l'année 1115. Ce ne serait plus Hugues III, mais Hugues II qui leur aurait fait l'acte de libéralité dont nous parlons. Les Frères Hospitaliers seraient arrivés dans notre pays quelques années après la première croisade.
La date de 1115 est erronée. La donation commence par ces mots Ego Hugo dux Burgundix et Albonii comes. Or, ce n'est pas Hugues Il, mais bien Hugues III, qui a été comte d'Albon par son second mariage avec Béatrix, comtesse de Vienne et d'Albon. Ce comté n'est pas resté entre les mains de la maison de Bourgogne. André, fils de Hugues III et de Béatrix, le reprit dans le partage de la succession de sa mère avec sa sœur Mahaut.
Au lieu de 1115, lire 1185.


Au reste, cette donation, n'était pas la première faite dans le pays à l'Ordre des Hospitaliers. Hugues III lui-même, environ quinze ans auparavant, avait prouvé ses sympathies aux Chevaliers de Saint-Jean en leur concédant, en 1170, sous le règne de Louis VII de France, le droit de pâturage pour leurs bestiaux, tant dans ses forêts que dans tous autres lieux de ses domaines, et de plus une exemption générale de tous droits de péage, passage et de toutes redevances quelconques sur les choses qu'ils pourraient vendre ou acheter dans les foires et marchés de Bourgogne (2).
2. Archives de la Côte-d'Or. Madeleine. Registre n° 238, folio 12. Voir aux pièces justificatives.

Dans le cours de la même année, du consentement de la duchesse Alix et d'Eudes, son fils, en présence d'Eudes de Champagne, d'Anséric de Montréal, d'Ayme de Dijon, il avait encore donné alors qu'il se disposait à partir pour la Palestine « iturus Iherosolimam » — « fratribus hospitalis iherosolimitani sancti Johannis Baptiste apud Divione », par une autre charte, entre les mains de Guido, venerabilis prœceptor fratrum hospitalis, deux hommes de mainmorte avec leurs tènements et leurs héritiers.

C'est dans ce dernier titre qu'il est fait mention pour la première fois des Hospitaliers de Dijon (3).
3. Archives de la Côte-d'Or. Madeleine. Carton 1201. Voir aux pièces justificatives.

Avant le Duc de Bourgogne, Audo (Eudes), frère de messire Hugues de Magny, avait fait abandon aux Frères Hospitaliers de son fief, de sa maison et de son moulin de Crimolois. Le titre qui constate cet acte de générosité porte la date de 1163 ; c'est le plus ancien que la Commanderie conservait dans ses archives.

Je crois que cette date de 1463 nous indique plus exactement que la note de Courtépée, je ne dirai pas la fondation de la Commanderie des Religieux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Dijon, mais le premier établissement de ces Religieux aux environs de Dijon.

Les propriétés de Crimolois, données par Eudes, frère de messire de Magny, entrèrent dans la juridiction du grand prieur de Champagne ; ne doit-on pas admettre que celui-ci envoya immédiatement quelques Frères prendre possession de la donation ? Les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, installés dans leur nouveau domaine, durent rechercher l'amitié de nos Ducs et des seigneurs du pays ; leur réputation, du reste, à cette époque, ne faisait que grandir, et leur Ordre était connu et considéré dans toute la Chrétienté. Ils étaient habiles, ils rendaient des services ; ils surent faire leurs affaires. Si nous suivons leur développement, nous les voyons arrondir, par des donations successives, le petit fief de Crimolois. Outre les actes de 1170 dont j'ai parlé, nous trouvons qu'en 1182, Hayme de Magny continue les traditions de sa famille. A son retour de Jérusalem, ce seigneur bourguignon, arrêté par la maladie à Brundusium (4), donne à son lit de mort, aux Hospitaliers chez lesquels il avait reçu l'hospitalité, pour leurs frères de Crimolois, toute la terre et justice de ce pays avec trois hommes, leurs enfants et leurs biens du village de Magny.
4. Brindisi (Italie).

En 1208, la libéralité de Hayme de Magny donna naissance à des difficultés entre sa fille Nicolle, alors épouse de Pierre de Ravières, et les Frères de l'hôpital de Saint-Jean de Jérusalem. Eudes III, duc de Bourgogne, y mit fin par une transaction, et au mois de septembre de la même année, il augmenta encore les droits de propriété et les droits seigneuriaux des Chevaliers en leur donnant lui-même « le chasteau et l'isle d'Ousche », avec le moulin et la justice haute et basse de Crimolois (5).
5. Archives de la Côte-d'Or. Madeleine. Registre n° 238, page 51. Voir aux pièces justificatives.

Des renseignements fournis par les pièces conservées aux Archives, il y a lieu de croire que la première installation des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans le Dijonnais se fit à Crimolois, que pendant un certain nombre d'années ils s'occupèrent seulement de prendre pied dans le pays et d'augmenter leur domaine.

C'est vers l'an 1170, et peut-être même dans cette année, à l'époque où Hugues III leur fit des libéralités, que les Hospitaliers fondèrent d'abord un hôpital à Dijon, à l'entrée de la ville, proche la porte Saint-Pierre, ouverte dans la nouvelle enceinte ducale. Dans sa charte de 1170, par laquelle il donne deux hommes de mainmorte aux Frères Hospitaliers, le Duc nous apprend que ceux-ci étaient déjà installés à Dijon : Concessi Deo et fratribus hospitalis iherosolimitani sancti Johannis Baptiste apud Divione.

Les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem profitèrent, pour venir dans la capitale du duché, du moment où le prince bourguignon venait de décider son premier voyage en terre sainte. En prenant la croix, Hugues avait cédé au goût du temps, il avait été entraîné par ce grand courant qui, pendant plus d'un siècle et demi, poussa la noblesse de notre pays en Palestine ; mais je ne suis pas éloigné de penser que ses relations avec les Chevaliers de Crimolois exercèrent une certaine influence sur sa détermination.
Une fois leur hôpital établi, les Frères de Saint-Jean finirent par transporter le centre de leurs affaires dans notre ville, et leur ordre y créa définitivement une Commanderie.

De bonne heure la maison de la Madeleine posséda une grande partie des terrains situés au pied des murailles entre la tour Fondoire et l'emplacement du boulevard Richelieu. Au commencement du XVIIe siècle, elle avait six quartiers de terre devant la tour Fondoire, une pièce de dix journaux sous les murs d'enceinte de la ville, près de la porte Saint-Pierre ; ce terrain était en grande partie planté en vigne.
Plus près de la porte, les Chevaliers de Saint-Jean avaient trois maisons aboutissant sur la rue Arbelin-Picard ; derrière ces édifices, il y avait des jardins d'une contenance d'un journal et demi. Ces propriétés étaient à gauche en entrant en ville. L'hôpital, le couvent, la chapelle, qui fut une véritable église après les réparations et reconstructions entreprises aux frais du duc Philippe-le-Bon, se trouvaient presque en face de la porte Saint-Pierre.
Les meix, jardins, verger, potager, vignes, chènevières y attenant, étaient entre la porte et le bastion Richelieu, le tout formait un ensemble entouré d'un mur de huit pieds de hauteur et désigné sous le nom de clos de la Madeleine.

Près de cet enclos, du côté de l'Est, toujours le long du fossé creusé au pied de la muraille de la ville, la Commanderie avait encore une pièce de terre de trois journaux et demi et une chènevière sur le terrain de laquelle fut élevé le bastion Richelieu.
Toutes ces propriétés représentaient une contenance de dix-sept journaux trois quarts, non compris l'emplacement de l'hôpital, du couvent, de l'église et du clos de la Madeleine.
Sans la grande voie sortant de la porte Saint-Pierre, elles auraient formé un seul pourpris autour de la maison hospitalière de Saint-Jean de Jérusalem.
Outre ces terrains, les Frères de Saint-Jean possédaient encore au faubourg Saint-Pierre, un grand logis où « pendait pour enseigna le Berger » C'était une vaste construction avec des dépendances elle était désignée sous le nom des Estableries de la Madeleine. C'est là où se trouvaient le pressoir et le four du couvent.

Crimolois

Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Chevigny-Saint-Sauveur - 21

Domus Hospitalis Crimolois
Domus Hospitalis Crimolois

Il est intéressant d'étudier combien notre noblesse bourguignonne a eu à cœur de faire des libéralités aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem depuis leur établissement à Crimolois et à Dijon ; combien elle a tenu à honneur d'augmenter leurs possessions au détriment de sa fortune personnelle.
Au XIIe et au XIIIe siècle, Eudes, frère de Hugues de Magny ; Hayme de Magny, Hugues III, duc de Bourgogne ; Eudes III, duc de Bourgogne ; Hugues d'Arc ; Maneth, fils de Guiber, major de Fauverney ; Pierre de Ravière, seigneur de Magny ; Jean de Montréal, Jean de Beaumont, Guy de Saulx, Milo de Saint-Florentin, seigneur du Puys; Humbert de Villanes, Guillaume de Vergy, sénéchal de Bourgogne ; Eudes de Beire, Eudes de la Marche, Guy de Loon, Laurent, seigneur de Mirebeau ; Odo, Jean, Henry et Huguenin, fils de Laurent de Mirebeau ; Jean de Tart, Jean, cuens (comte) de Bourgogne ; Pierre, fils de Hue d'Arceau ; Gualterus, seigneur de Fauverney ; Dominique, fils de Tiebaud de Flacey ; Marceaul de Maille, seigneur de Pluvet et de Lonjeau ; Barthelemy de Cussey, Huguetus de Boisse, Jean de Vergey, Aalis, sœur de Calon de Saulx, leur font des donations.

Cet exemple fut suivi par des bourgeois, des cultivateurs, des artisans, propriétaires à Dijon, à Clénay, à Crimolois. Les titres, conservés aux Archives, nous donnent leurs noms et les dates de leurs libéralités.
Pendant tout le XIIIe siècle, je n'ai trouvé que trois acquisitions à titre onéreux faites par les Hospitaliers : la première, de l'abbé Theuley, en 1243 ; la seconde, de Noolotte, fils de Garnier Bécon de Mirandes, en 1256 ; la troisième, de Hugues de Longchamp, en 1289.

C'est ainsi que nos Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem par des libéralités successives, reçues pendant les XIIe et XIIIe siècles, eurent des propriétés et des droits seigneuriaux à :
Crimolois (6)
6. 1163. Donation. Voir aux Archives du département de la Côte-d'Or. Commanderie de la Madeleine de Dijon. Registre 238, page 49.
1182. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 50.
1183. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 50.
1208. Confirmation de donation. Archives. Madeleine. Registre 238, page 51.
1208. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 88.
1208. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 52.
1226. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 52.
1232. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 54.
1241. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Carton 1201.
1296. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Carton 1201.

Thorey (7)
7. 1185. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 32.
Fénay (8)
8. 1185. Donation Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 32.
Marsannay (9)
9. 1185. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 136.
1239. Id. Id. Id. Id. id. 137.
1271. Id. Id. Id. Id. id. 140.
1275. Id. Id. Id. Id. id. 139.

Sacquenay (10)
10. 1189. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 87.
1208. Id. Id. Id. Id. id. 88.

Varanges (11)
11. 1199. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 73.
1208. Id. Id. Id. Id. id. 85.
1260. Id. Id. Id. Id. id. 55.

Fauverney (12)
12. 1170. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine Registre 238, page 12.
1208. Id. Id. Id. Id. id. 32.
1229. Id. Id. Id. Carton 1201. Dijon.
1234. Id. Id. Id. Id. Id.
1242. Id. Id. Id. Id. Id.

Dijon (13)
13. 1212. Donation Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 122.
Gemeaux (14)
14. 1220. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 213.
1225. Id. Id. Id. Id id. 114.

Saint-Julien (15)
15. 1220. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 97.
Villers-les-Pots (16)
16. 1224. Echange. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 125.
1226. Id. Id. Id. Id. id. 226.
1298. Id. Id Id. Id. id 227.

Mirebeau (17)
17. 1224. Echange. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 125.
1224. Id. Id. Id. Id. id. 124.

Fontaine-Française (18)
18. 1225. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 238.
Beire (19)
19. 1232. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 54.
Tarsul (20)
20. 1252. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 43.
Neuilly (21)
21. 1257. Donation. Archives Côte d'Or. Madeleine. Registre 238, page 118.
Salins (22)
22. 1262. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 215.
Arcelot (23)
23. 1266. Donation. Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre 238, page 93.
Flacey, Pluvet, Bressey (24)
24. 1259. Donation. Archives Côte-d'Or Madeleine Carton 1205. Crimolois.

La fortune de la Commanderie s'accrut de la même manière pendant les XIVe et XVe siècles. Ses titres nous apprennent qu'elle avait alors des terres :
Cromois (21)
Nuits (peut-être Nuits-Saint-Georges - 21)
Argilly (21)
Orgeux (21)
Rouvres (21)
Marliens (21)
Genlis (21)
Romprey (près de Bure-les-Templiers - 21)
Sur les territoires de Courchamp (Chaume-et-Courchamp - 21)
Et de Percey-le-Petit (21) (Carte de Cassini).
A Dijon, sans compter la maison hospitalière, son église, ses estableries, les dépendances de ces propriétés, elle possédait encore dix-huit maisons au faubourg Saint-Pierre : presque toute une rue ; elle avait d'autres maisons au faubourg Saint-Nicolas, au faubourg Saint-Michel, à l'intérieur de la ville, dans la rue du Château, près de l'hôtel des seigneurs de Magny ; proche de l'église Saint-Pierre, devant le champ de Suzon, près du pont Arnault ; dans les rues des Nonnains de Tart, de la Roulotte, dans celle appelée rue des Grands-Champs.

Dès avant le XVIe siècle, elle avait, sur le territoire de la commune, environ quinze journaux de vigne, situés sous les murs de la ville, en Loichères, aux Argillières, aux Poussots, aux Violettes, aux crais de Pouilly. Elle possédait aussi des terres au faubourg Saint-Pierre et au Pâquier de Bray.

En 1636, la maison de la Madeleine vit diminuer notablement son domaine de Dijon. Des terres et un certain nombre de maisons lui furent prises pour l'établissement des bastions et des chemins couverts autour de la ville.
Ses pertes furent estimées 17,100 livres ; son revenu diminua de 1,000 livres par an.

Quelques années plus tard, elle toucha des indemnités, mais celles-ci ne compensèrent pas les dommages qu'elle avait éprouvés (25).
25. Nous avons vu qu'en 1515, l'église, l'hôpital, le couvent de la Madeleine avaient été démolis pour l'établissement du boulevard de la porte Saint-Pierre. Le siège des Suisses, en 1513, avait démontré l'insuffisance des fortifications de la capitale de l'ancien duché. Le château, grande et belle forteresse, commencé sous Louis XI, ne pouvait à lui seul protéger la place. Il avait du reste été établi autant pour maintenir la ville que pour la défendre. Les Suisses s'étaient bien gardés de l'attaquer ; sa masse imposante et ses caronades, ne les avaient pas empêchés de battre nos murailles. La Trémouille, voulant que la ville principale de son commandement fût en état d'arrêter sérieusement l'ennemi, avait commencé de mettre son projet à exécution en couvrant la porte Saint-Pierre par un gros ouvrage. Nous savons que d'autres boulevards furent élevés en 1547, en 1552 et 1558. Depuis cette dernière année, et pendant près de trois quarts de siècle, aucun travail n'avait été entrepris pour protéger, ainsi que l'exigeait l'art des fortifications d'alors, les murailles et les nouveaux boulevards.

En 1636, les succès des Impériaux en Bourgogne, la terreur qu'inspirait Galas, leur général, causèrent une panique générale dans la capitale de la province. La ville était bien protégée par les armées commandées par le cardinal de la Valette et le duc de Veymar les Suédois, nos alliés, étaient placés en éventail dans les villages les plus rapprochés de Dijon, mais on n'avait pas en eux une entière confiance ; les exactions qu'ils commettaient chez les paysans ne les faisaient pas voir d'un bon œil. Les Dijonnais et ceux chargés de la défense de la place, comprirent qu'ils devaient avant tout compter sur eux-mêmes.
Le 9 septembre 1636, sur un ordre du roi, un conseil de guerre se tint dans la ville on y décida qu'une ceinture de bastions serait établie devant la ligne des murailles. La conséquence de cette résolution était la démolition d'une partie des faubourgs.
Le lendemain 10 septembre, le vicomte-majeur annonça la décision du conseil de guerre à la Chambre de ville et aux habitants. On ne perdit pas de temps.

La situation semblait tellement critique, que les magistrats et l'autorité militaire firent immédiatement commencer, aux faubourgs Saint-Pierre et Saint-Nicolas, les démolitions des maisons qui se trouvaient dans les terrains sur lesquels allaient s'élever les nouvelles fortifications. Pour aller plus vite, on mit le feu à la plupart des propriétés bâties.
Le 24 octobre 1636, on apprit la prise de Mirebeau par les ennemis.
Le péril était grand. Dans une journée les Impériaux pouvaient arriver devant Dijon. La ligne de défense décidée en septembre était loin d'être terminée. Les travaux faits jusqu'alors n'étaient que provisoires.
Le 25, ordre fut donné aux vignerons, artisans, filles, femmes, enfants, de se trouver à l'hôtel de ville avec pioches, pelles, etc., pour porter la terre et travailler aux fortifications la nuit et le jour.
— Cet ordre ne dut pas produire un grand résultat, car le lendemain, 26, le commandant de la place, M. d'Aspajon, vint déclarer à l'hôtel de ville que si l'on voulait qu'il répondit de la ville, il fallait encore démolir les faubourgs et employer 7,000 à 8,000 hommes aux fortifications.

Je n'ai pas l'intention d'indiquer le nombre des constructions qui furent sacrifiées pour le salut du pays et la conservation de la capitale de la province de Bourgogne, mais pour ce qui concerne la Commanderie de la Madeleine, un procès-verbal d'expertise, en date du 30 septembre 1636, dressé régulièrement pour constater les dommages que l'établissement des bastions causait aux Chevaliers de Saint-Jean, alors désignés sous le nom de Chevaliers de Malte, nous apprend qu'on leur prit tout ce qui restait de l'ancien enclos de la Madeleine à la porte Saint-Pierre, la presque totalité des 17 journaux 3/4 situés proche de cet enclos, et qu'on leur brûla 21 maisons tant au faubourg Saint-Pierre qu'au faubourg Saint-Nicolas.

L'expertise de 1636 avait été faite pour fixer le chiffre de l'indemnité due au Commandeur de la Madeleine, mais l'état des finances était tel, qu'en 1641 les Chevaliers de Saint-Jean n'avaient encore rien touché. Leur commandeur Brunet, désespérant d'obtenir ce qui lui était dû, adressa à la date du 27 décembre de cette année une supplique au gouverneur de la province, en lui déclarant qu'il s'en rapportait, pour la somme à recevoir, au bon plaisir de Monseigneur le gouverneur. Il prenait de plus l'engagement de ne faire l'emploi de la somme qui lui serait versée que pour l'acquisition d'autres fonds au profit de la Commanderie.
Le chevalier Brunet reçut plus tard une partie de son indemnité, qui servit à l'acquisition de terrains sur le territoire de Courchamp.

Malgré les énumérations des propriétés de la Commanderie de Dijon, n'allons pas croire que celle-ci était riche, si cependant nous partageons l'opinion et la manière de voir des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Dans une sentence rendue à Malte au conseil ordinaire de l'Ordre, à la date du 30 juillet 1556 (26), contre le frère Léon de Montalembert, grand prieur de Champagne, au profit de frère Nicole Babel, commandeur à Dijon, « au faict dit membre de Fauverney », on nous apprend que : « Dicta commenda de la Magdalena est tenuissimi valoris et multis oneribus obnoxia nempe alendis quatuor religiosis et eorum clerico seu famulo ad sacra peragendum in templo dictæ commendæ »
La Commanderie de la Madeleine est d'une très modique importance elle a de nombreuses charges, car elle est tenue de nourrir quatre religieux avec un clerc ou un serviteur. Malheureuse Commanderie !
— En 1787, un état d'améliorissement du 13 mai constate que ses revenus étaient de 20,457 livres 3 sous 8 deniers ses dépenses, de 7,758 livres 48 sous 8 deniers, et que, toutes défalcations faites, il restait seulement au commandeur Tenuissimum valorem de 12,698 livres 5 sous (2).
— Modique revenu.
— Pauvre commandeur !
26. Voir Archives de la Côte-d'Or. Madeleine. Reg. 238, page 82.
27. Voir aux Archives Côte-d'Or. Madeleine. Liasse 1200, 3e cahier.


Lorsque le sentiment religieux ne poussa plus la noblesse à donner ses propriétés, nos Chevaliers de la Madeleine de Dijon cherchèrent et trouvèrent d'autres moyens pour entretenir la prospérité de leur maison. Ce fut tantôt par des lettres d'amortissement, tantôt par des exemptions de contribution aux réparations des murailles (28), des ponts, des routes par ; les remises des autres impôts ; par l'obtention de lettres-patentes, portant concession d'indulgences (29) ; par des autorisations de faire prêcher et de faire des quêtes que les Commandeurs de la Madeleine surent diminuer leurs charges et augmenter leurs revenus.
28. Voir aux Archives Côte-d'Or. Madeleine. Registre n° 238, page 29.
29. Voir aux Archives Côte-d'Or. Madeleine. Liasse 1,200, 2° cahier (Mobilier, Justice), un bref de l'évêque d'Egée, dans l'archipel des Iles de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, portant vidimus des lettres-patentes du révérend père en Dieu, seigneur Guy, évêque-duc de Langres, pair de France, du 21 septembre 1460. Dans ce titre, il est dit que l'église de la Bienheureuse Vierge Marie (l'église des Frères Hospitaliers de Dijon) avait été fondée par très illustre prince et seigneur Philippe, duc de Bourgogne. Il ne faut pas prendre cette indication à la lettre. Nous savons que, bien avant cette époque, les Chevaliers de Saint-Jean avaient leur chapelle dans la capitale du duché. Philippe-le-Bon ne peut donc être considéré comme le fondateur de l'église de la Madeleine. Notre Duc a dû faire exécuter de grandes réparations dans la chapelle primitive il a peut-être fait construire sur l'emplacement de cette chapelle une église plus importante, celle qui a été détruite en 1515. C'est en souvenir de ses libéralités qu'il est considéré comme le fondateur de l'église de la Madeleine, et qu'on lui donne ce titre dans le bref de 1460.


La Commanderie de Dijon subsista jusqu'en 1790, époque de la suppression des congrégations et ordres religieux.
Le 20 frimaire de l'an II de la République, un expert nommé par arrêté du directoire du district de Dijon, à la date du 2 brumaire de la même année, procéda à la visite, à la reconnaissance, au toisé et à l'estimation de l'église, du couvent et de ses dépendances.
L'estimation s'éleva à 17,600 livres.
L'expert proposa de vendre ces immeubles en deux lots qui seraient séparés par une rue qu'on percerait en face de celle derrière la Conciergerie. Dans une note sur l'église de la Madeleine, lue par M. l'archiviste Rossignol à la Commission des antiquités de la Côte-d'Or et publiée dans les mémoires de cette dernière, nous voyons que la vente eut lieu le 4 messidor an IV.

L'ensemble des notes qui précèdent nous fait voir que notre découverte archéologique de la porte Saint-Pierre a son importance. Elle nous a amené à déterminer l'emplacement et le pourpris de la première maison des Frères de Saint-Jean de Jérusalem, à Dijon. Les anciens titres cités ne laissent aucun doute sur ce point. Le dépouillement des chartes et des parchemins de la Commanderie de la Madeleine a donné des renseignements qui ont aussi permis de fixer l'époque de l'établissement des Frères Hospitaliers dans le Dijonnais.
Les fouilles de la porte Saint-Pierre nous prouvent, une fois de plus, combien la moindre découverte dans le sol de notre ville doit être surveillée et étudiée avec soin.
C'est en recueillant tous ces débris épars, toutes ces épaves du passé ; c'est en les soumettant à des études historiques et comparatives que nous arrivons lentement, il est vrai, mais sûrement à reconstituer notre vieille cité et son histoire (30).
30. A mes notes, je joins un plan au l/500e indiquant, par des lignes rouges, l'état des lieux en 1515, et par des lignes noires celui du Dijon actuel.

Mon travail est très heureusement complété par une gravure de la tombe de Guyénot Demonjeu. Nous la devons au burin de M. Gaitet, professeur à l'Ecole des beaux-arts de Dijon, membre de la Commission des antiquités de la Côte-d'Or.

Liste des Commandeurs de la Madeleine de Dijon (31)
1170. Guido, præceptor.
1241-1242. Frère Jacob, præceptor.
1249. Odo de Chantenai, magister.
1270. Jean de Caprie, commandeur.
1289. Frère Milo de Sacey, commandeur.
1332-1346. Jean de Amancia, præceptor.
1374. Gérard de la Bretennière, commandeur.
1393-1398. Jacques de Ville-sous-Gevrey, commandeur.
1408-1415. Frère Jean Mutrot, de Morrey, commandeur.
1423-1433. Frère Jean de Robercourt, commandeur.
1444-1460. Frère Hugues d'Arcy, commandeur.
1475-1486. Frère Jehan Beart, commandeur.
1515-1517. Frère Jean de Dalmes, commandeur.
1519-1549. Frère Claude Colin, commandeur.
1551-1561. Frère Nicolle Babel, commandeur.
1565. Frère Pierre Horrier, commandeur.
1566-1571. Frère Pierre Ouvrier, prieur de Corbeil, commandeur.
1582-1584. Frère Claude Jobelin, commandeur.
1597-1608. Frère Moillet, commandeur.
1633-1650. Frère Philibert Brunet, commandeur.
1665. Frère Fabrice Calioga, commandeur.
1665-1670. Frère Claude Lebret, commandeur.
1678. Frère Zacharie Jabol, commandeur.
1678-1699. Frère Charles Languet, commandeur.
1720-1726. Frère Claude Languet, commandeur.
1742-1745. Frère Pierre Suguenot, commandeur.
1762. Frère Claude Girardin, commandeur.
1769. Frère Louis Prinstet, commandeur.
1787. Le chevalier de Damas Daulezi, commandeur.
31. Les années indiquent les dates des titres dans lesquels sont cités les Commandeurs.

Pièces justificatives
Sources : Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, page 275 à 306, tome 9, Années 1874, 75, 76, 77.
Etude sur l'Etablissement des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, à Dijon, à l'occasion de la découverte de pierres tombales dans le terrain de la place Saint-Pierre, par M. Lory, bibliothécaire-archiviste de la Commission. - BNF


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