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Commanderies de l'Ordre de Malte
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Villemartin
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille, Commune: Mouliets-et-Villemartin - 33

Villemartin
Domus Hospitalis Villemartin

Villa-Martini, Villa-Martin [1229], locus de Villa-Martino [1305]
La paroisse de Villemartin, qui fait actuellement partie de la commune de Mouliets, est entièrement en plaine ; elle est bornée, au midi, à l'est et au nord, par la paroisse de Mouliets, et, à l'ouest, par celle de Saint-Pey-de-Castets. Elle n'est arrosée par aucun ruisseau, si ce n'est celui du Pas-de-Jambart, qui la sépare, au nord, de la paroisse de Mouliets. Elle est traversée par la route qui conduit de Pujols à Castillon.

« Longtemps, la maison de Villemartin, en raison de son importance, dit le baron de Marquessac (1), ne dépendit que d'elle-même; mais, un jour, la règle commune lui donnant le rang qu'elle devait occuper, la forma commanderie principale, chargée de régir et de surveiller des annexes. » Nous ne savons à quelle époque ces diverses phases de son existence eurent lieu ; ce qu'il y a de sûr, c'est que depuis une époque assez reculée, Villemartin dépendait de la commanderie d'Arcins, en Médoc, et n'avait pas d'annexes; seulement, le commandeur particulier de Villemartin était chargé de régir les fiefs appartenant à ce membre de l'ordre qui étaient, généralement, situés dans les paroisses avoisinantes.
1. Le baron de Marquessac, hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Guyenne, page 73.

Le premier acte connu, relatif à la maison de Villemartin, remonte à 1229; dans cette pièce, R. (Ruffat), abbé de Blazimont, et Poitevin de Puch (de Podio), archiprêtre de Gamage, font savoir, en présence de Pierre de Luma, commandeur des hospices de Jérusalem en Gascogne, que Grimoard de Marengs avait donné pour le salut de l'âme de Guillaume de Marengs, son frère, à Dieu et à la maison hospitalière de Villemartin, cinq sous qu'il prélevait annuellement sur des terres situées dans Saint-Vincent-de-Pertignas, terres qui, par droit héréditaire, devaient rentrer dans le domaine direct de Guillaume-Raymond de Ségur. Celui-ci reporta cette rente sur la terre de Pont-Olivir, située dans la paroisse de Saint-Jean-de-Blaignac, près du moulin de Repassat, ou Riupassat.
Au nombre des témoins de cette donation se trouvent: Bernard de Domand, commandeur de Villemartin, Rufat de Puch, commandeur de Sallebruneau et de Roquebrune, Amalvin et Vital de Puch, chevaliers, Fort du Bosc, Pierre de La Coma et plusieurs autres (2).
2. Marquessac, ut sup., page 74.

Les seigneurs de Pujols et les commandeurs de Villemartin ne vivaient pas en bonne intelligence; des conflits avaient lieu entre eux à propos de la haute et basse justice dans cette paroisse qu'ils prétendaient exercer tous les deux; une transaction datée de Toulouse, le 29 septembre 1305, mit fin à cet état de choses; il fut convenu entre Guillaume-Raymond de Gensac, damoiseau, seigneur de Pujols, et frère Bertrand de Savinhac, commandeur des maisons du Bordelais, que la justice haute et basse, mixte, mère et imper dans le lieu de Villemartin, appartiendrait, par indivis, aux deux parties et à leurs successeurs; qu'il n'y aurait qu'un seul bailli qui prêterait serment aux deux seigneurs; que les condamnés à mort ou à quelque autre peine corporelle seraient livrés au seigneur de Pujols, qui pourrait faire exécuter le criminel où bon lui semblerait, même en dehors des limites de Villemartin et des croix qui servaient de bornes à ces limites. S'il plaisait aux parties d'avoir deux baillis, chacune d'elles nommerait celui qui lui conviendrait mais chaque bailli prêterait serment aux deux seigneurs. Un bailli, en l'absence de l'autre, après avoir fait mettre un coupable en prison, serait obligé d'attendre son collègue pour procéder au jugement ou pour relaxer le prisonnier. La prison serait commune, à Villemartin, et les frais communs. Les immeubles confisqués appartiendraient à celui des seigneurs qui tiendrait le fief dans lequel les biens auraient été saisis.

Après cette transaction, frère Franconet de Montdragon, prieur de Saint-Egédice (Sanctus Egedius), de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, pardonna au seigneur de Pujols tout ce que lui et ses prédécesseurs avaient pu faire pour nuire soit à la maison de Villemartin soit aux frères ou aux tenanciers de l'Ordre (3).
3. Marquessac, ut sup., page 74. M. le baron H. de Marquessac a donné une copie de cet acte provenant des Archives de Toulouse. Il en existe une autre copie, vidimée le 4 décembre 1646, aux Archives départementales de la Gironde (Ordre de Malte, Villemartin, cartons) plus correcte que celle qu'a publiée M. de Marquessac.

Ce n'était pas seulement avec les seigneurs laïques que les commandeurs de Villemartin avaient des contestations en effet, le roi, par lettres-patentes du 10 avril 1331, défendit au prieur de Saint-Pey-de-Castets de prendre ce qui appartenait au commandeur d'Arcins, seigneur de Villemartin (4). Les commandeurs de Saint-Jean firent, sans doute, après la guerre de cent ans des proclamations comme les autres seigneurs de ces contrées du Bazadois pour y attirer des étrangers et repeupler le pays. Nous trouvons en effet que, le 15 février 1479, un certain Jean Seurin, de la paroisse de Blansac au diocèse de Saintes, prit à fief du commandeur frère Jean Mercey soixante journaux environ de terres désertes ou bois, situés dans la paroisse de Villemartin, près du chemin qui va de la chapelle de Verneuilh au Pas-de-Bayan (sic) (5), et d'un autre chemin qui tend du Barry au Pont de La Peyre (6). Le tenancier s'engageait à bâtir, dans les deux ans qui suivront son bail, une maison et à y demeurer.
Nous ne connaissons pas de maisons nobles dans la paroisse de Villemartin; mais plusieurs localités méritent d'être signalées, entre autres Marcon, La Coste et La Faugère.
4. Marquessac, ut sup, page 76, ne nous dit pas quel était le motif de ces contestations.
5. Probablement le Pas de Rauzan; l'acte que j'ai consulté est une copie de 1788 dans laquelle les noms propres sont assez défigurés.
— Archives départementales Ordre de Malte, cartons.
6. Le pont de La Peyre était situé sur le ruisseau qui sépare, au nord, la paroisse de Villemartin de celle de Mouliets.


Marcon
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33

Marcon
Domus Hospitalis Marcon

Marcon était jadis un hameau qui portait au XVIIe siècle indifféremment les noms de Peyssac, Pleysac on Marcon.
André de Baudry, sieur de Boyrin, reconnut du commandeur, le 9 novembre 1604, 25 journaux de terres situées dans cette localité. Par arrêt du Parlement de Bordeaux du 94 mai 1609, et à la requête de Hugues Sacriste, sieur de Marguès et de Soufferte, mari de Jeanne de Ségur, les biens d'André de Baudry dont faisait partie Marcon et plusieurs métairies furent saisis; mais le nouveau propriétaire n'ayant pas reconnu du commandeur, frère René Chabaud de Tourette, qui prétendait que ces terres étaient de sa seigneurie, n'ayant pas non plus payé les lods et ventes, celui-ci fit procéder contre lui par saisie féodale; mais ils transigèrent le 3 juin 1615 (7).
Marcon appartient maintenant à M. d'Auzac de La Martinie, lequel y a construit, il y a une vingtaine d'années, une jolie maison carrée.
7. Archives départementales, Ordre de Malte, cartons.

La Coste est un hameau où se trouvaient une maison et une métairie appartenant à une famille bourgeoise nommée Tallaret. En 1535, Laurens de Tallaret était syndic des habitants de Pujols (8).
Le 9 novembre 1604, Jacquerie de Tallaret est témoin d'une reconnaissance.
Le 31 janvier 1639, Hélies Palu, apothicaire, comme mari de Jeanne de Tallaret, Me Pierre de Tallaret, greffier de la juridiction de Pujols, Daniel de Tallaret, son père, André de Tallaret, son cousin, reconnurent la métairie de La Coste, à Villemartin, du commandeur de cette paroisse (9).
De 1663 à 1690, André de Tallaret, sieur de La Coste, a été procureur d'office de la seigneurie de Pujols (10), et, depuis 1668, fondé de procuration du seigneur de la même juridiction; il avait épousé Marie Monberol, damoiselle, appartenant à une famille notable de Pujols. Enfin, nous pouvons signaler encore Jacques de Tallaret de La Coste, en 1706 (11); damoiselle Jeanne Royre, veuve de Pierre de Tallaret, sieur de La Coste, et fille de Me Jean Royre, sieur du Sendat, juge civil et criminel de Villemartin en 1773 (12). Pierre de Tallaret était probablement père de Thomas de Tallaret de La Coste, qui naquit sur le domaine de Rateau, situé dans la commune de La Motte-Montravel en Périgord. Thomas étudia la médecine à Montpellier, où il obtint le diplôme de maître ès arts. Il professa pendant quelque temps la botanique, comme attaché à cette Faculté. Il prit part sous l'empire à la guerre d'Espagne, en qualité d'inspecteur des hôpitaux militaires, et vint s'établir à Castillon, où il pratiqua la médecine et où il est mort en 1846. C'était un homme très érudit et poète à ses heures. Laterrade aimait à le visiter pendant ses excursions botaniques, et il l'a souvent cité dans les publications de la Société Linnéenne de Bordeaux (13).
8. Inscription de l'église de Pujols.
9. Archives départementales, Ordre de Malte, cartons.
10. Papiers de M. de Solminihac. Archives de Mercade, de Taris et de M. L. de Meslon.
11. Archives départementales: Féodaux.
12. Archives départementales: Ordre de Malte, cartons; et registres de Villemartin.
— Le Sendat est situé près de Sauveterre.
13. Notes fournies par M. Gragnon-Lacoste, petit-fils de Thomas Tallaret.


La Faugère est un hameau situé sur le bord de la route qui va de Pujols à Castillon. Le 11 août 1581, Jean de Saint-Jean, sieur de La Faugère, habitant de la paroisse de Villemartin, fut témoin d'une reconnaissance faite en faveur de Jean du Temple, écuyer, seigneur de La Motte-de-Saint-Jean-de-Blaignac (14).
14. Archives communales, de Saint-Jean-de-Blaignac.

Eglise
L'église de Villemartin, construite vers la fin du XIIe siècle, se composait d'une seule nef à chevet droit, divisée en trois travées. Contre chaque paroi une colonne engagée, à chapiteau lisse et dont la base, munie de griffes, prenait naissance sur un stylobate faisant le tour de l'église et servant de banc, séparait les deux travées occidentales qui devaient être recouvertes par une charpente apparente.

La troisième travée, destinée au chœur, avait des voûtes à nervures actuellement effondrées ; mais il reste encore les formerets, l'arc triomphal et quelques sommiers de ces nervures qui retombaient, à chaque angle, sur deux colonnes jumelles ; une des colonnes descend jusqu'au stylobate, l'autre s'arrête à mi-hauteur sur un cul-de-lampe représentant, au nord-est, une tête de femme, et, au nord-ouest, une tête d'homme, toutes deux couronnées. Les deux autres culs-de-lampe sont aussi des têtes humaines. Je crois que ce sont des portraits.

Chapelle de Villemartin

Chapelle de Villemartin
Chapelle de Villemartin
Image: Jack ma de wikipedia:fr

Cette travée est éclairée, au chevet, par trois fenêtres ogivales très évasées en dedans et entourées d'un tore continu retombant sur une sorte de congé servant de base. Leur ouverture extérieure plus étroite, mais s'évasant aussi quelque peu, est en lancette. Deux fenêtres semblables à celles-ci s'ouvrent l'une au nord, l'autre au sud du chœur. Ces cinq baies sont, avec la porte, les seules ouvertures donnant du jour dans l'église qui, sauf le chœur, était complètement enveloppée par les bâtiments de la commanderie dont les poutres et les planchers s'appuyaient sur des corbeaux en saillie contre les parois extérieures.

Au sud du chœur existe une piscine à cintre bombé, extradossé et entouré d'une moulure ronde. Le cintre n'a que cinq claveaux, mais ils ont été chacun divisés en deux par une rainure afin d'en augmenter le nombre à l'œil.
Au nord, en face de la piscine, s'ouvre, dans la muraille, une armoire géminée dont les ouvertures cintrées sont formées de trois pierres sur lesquelles on a indiqué un arc et des claveaux comme sur le cintre de la piscine. Dans l'angle nord-ouest gisent les fonts baptismaux formés d'un monolithe hexagone.

On entrait dans l'église par deux portes ; une, rectangulaire, percée au nord de la travée centrale ; ce devait être celle réservée aux religieux ; elle est murée.
L'autre, la porte principale, s'ouvre au sud de la première travée sous trois arcs cintrés en retrait ; le plus grand, surmonté d'une archivolte ornée de deux rangs de dents de loup, retombe sur les pieds droits, les autres, sur trois colonnettes de chaque côté. Le plus étroit est formé de sept lobes encadrés d'un rang de festons ; il est enveloppé extérieurement par une torsade. Si les chapiteaux n'ont pas été sculptés par l'artiste qui a fait ceux de Pujols, ils appartiennent du moins à la même école, ainsi qu'on peut en juger par ce dessin représentant les trois placés à droite de la porte.

Chapelle de Villematin

Domus Hospitalis Villematin
Domus Hospitalis Villematin

La corbeille du premier est couverte de feuilles recourbées, comme on en voit à la fenêtre de la maison Seguin à La Réole (15) et à quelques fenêtres de l'église de Pujols.
15. Guyenne militaire, plan 56 et 57. Cette maison a été incendiée et cette fenêtre détruite.

Sur le second est un homme à genoux portant le tailloir sur ses mains et sa tête. Trois feuilles d'acanthe, recourbées en crochets, couvrent la corbeille du troisième.
Le quatrième (premier au fond du côté orientât de la porte) est à peu près semblable au troisième. Le cinquième est une tête humaine barbue. Le sixième est entouré, au-dessus de l'astragale, par une ceinture d'orifices carrés et sa corbeille est formée de feuilles dont le bout recourbé porte une boule.
Le clocher pignon sur la façade occidentale est ajouré par deux baies cintrées pour les cloches.
L'église entière est bâtie en belles pierres admirablement appareillées.
Les voûtes et les charpentes sont effondrées, les murs tombent en ruines ; des acacias et des ronces encombrent la nef et le sanctuaire ; le cimetière et sa croix renversée ne sont pas plus respectés que l'église. Il est à craindre que dans peu d'années il ne reste plus rien de ce qui fut la commanderie de Villemartin.

Eglise de Villemartin: BNF

Villenan
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33
De l'église de Saint-Pey-de-Castets on jouit d'un des points de vue les plus étendus du département de la Gironde; on aperçoit au nord-ouest, à 50 kilomètres, les coteaux de La Roque, près du Bec-d'Ambès; à l'est, à 80 kilomètres environ, le cingle du Bugue, sur le bord de la Vézère; au nord-est, l'horizon se confond avec le ciel; la vue n'est bornée qu'au sud et surtout au sud-est par le plateau de Belair où a existé, dit-on, une ville (une villa probablement) appelée Villenan où tout est rasé ; des terres labourées la remplacent. On retrouve cependant, à quelques centimètres sous le sol où fut la ville, des soubassements de murailles se dirigeant dans plusieurs directions. J'y ai trouvé des briques à rebord et des tessons de poterie noire; mais surtout de nombreux fragments de silex taillés en éclats auxquels on donne le nom de couteaux, grattoirs, etc. (22).
22. On trouve des silex taillés sur le territoire de presque toute la commune de Saint-Pey-de-Castets, surtout dans les environs du bourg.

Il est évident que les Romains se sont établis à Villenan; sur un emplacement déjà habité avant eux. Un veau d'or est caché dans ce plateau; une tradition semblable s'applique à un grand nombre de localités occupées par les peuples qui ont habité notre pays avant la conquête de César. Ce lieu qui portait, en 1730, le nom de Ville-Anan, était connu sous le nom de Villenan dans la seconde moitié du XVe siècle, ainsi qu'il résulte d'un bail à fief consenti, en 1479, par Jean Mercey, commandeur de Villemartin (23).
23. Archives départementales: Ordre de Malte, cartons.

Chapelle de Verneuil
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33

Verneuil
Domus Hospitalis Verneuil

chapelle de Bernol, Benul [1112], Vernol [1125], hospitalis de Bernoil [1131], Bernuilh [1128], Bernulh [1479], Chapelle Saint-Roch [1712], au canton, à La Mouette [1774].
L'église et la chapelle dont nous venons de parler n'étaient pas les seuls monuments religieux de la paroisse de Saint-Pey-de-Castets; il existait dans la plaine, entre les paroisses de Civrac et de Villemartin, au lieu de Marchandon, une chapelle dépendant de la commanderie de Villemartin et qui paraît avoir été, jusqu'au troisième tiers du XVe siècle, l'église d'une paroisse appelée Verneuil.
Au XIIe siècle, des titres la qualifient hôpital de Verneuil (Bernoil). A quelle époque la chapelle de Verneuil a-t-elle été annexée à la commanderie de Villemartin ? A quelle époque même cette commanderie, dont le territoire est presque entièrement enclavé dans celui de Mouliets, a-t-elle été érigée en paroisse ?

Rien jusqu'à présent ne nous l'apprend. Ce qu'il y a de sûr, c'est que, vers 1125, Raimond-Hugo de Ramafort, Aimon et Pierre-Hugo, ses frères, Guillaume de Ramafort, Bernard et Auger, ses frères, Hugo et Auger du Breuil, Pierre et son frère Raimond, conseillés par Pierre, vicomte de Civrac, donnèrent en sa présence la terre de La Lande, près de Civrac (La Landa juxta Civrac), à Bernard de Montagrier, clerc, qui y fit bâtir une église, y habita longtemps, se décida à se faire moine à La Sauve, où il fut reçu par Godfroy, 6e abbé, Simon, prieur et tout le chapitre, et fit don à ce couvent de la terre et de l'église qu'il y avait édifiée. Ceux qui lui avaient primitivement cédé la terre se rendirent devant l'église de Saint-Martin-de-Civrac et confirmèrent cette donation au monastère en présence de Guillaume de Mol, prieur de Saint-Pey-de-Caslets (24).
24. Petit cartulaire, page 87 et 88.

La chapelle, construite par Bernard de Montagrier et donnée ensuite à La Sauve, ne peut être que celle de Verneuil. Nous ne savons pas, à quel saint elle était dédiée dans ses commencements mais, plus tard, nous la trouvons sous le vocable de Saint-Roch.

Nous ne pouvons faire du lieu de Verneuil et de son sanctuaire une histoire suivie, mais voici quelques documents qui en font mention vers 1112, Garcias, neveu d'Arnaud de Verneuil (Bernul), donne au monastère de Saint-Pey une carteriate de terre située au lieu de Brolat et contiguë à la terre des moines (25).
25. Petit cartulaire, page 115.
Vers 1125, Gaucelin et Brunet de Verneuil (Vernol) sont témoins d'une donation faite à La Sauve (26). 26. Petit cartulaire, page 188.
Vers 1130, Raimond de Verneuil (Bernul), sa femme et leur fils Gaucelin donnent deux pièces (concades) de terre au monastère de Saint-Pey-de-Castets, pour le salut de leur âme (27).
En 1131, Pierre de Jugazan, chevatier, fit don d'une terre, et sa soeur de la moitié d'un domaine près de l'hôpital de Verneuil (Bernoil)
Vers 1150, Bernard de Ramafort, de Sainte-Florence, fils de Hugo de Ramafort, donna une terre située devant la porte de cet hôpital (28).
27. Petit cartulaire, page 115.
28. Petit cartulaire, page 116.


Au commencement du XIVe siècle, Hélie de Verneuil fut témoin d'une donation faite au prieuré de Saint-Pey par Amanieu et Pierre de Pommiers (29); un acte de 1283 nous apprend que Verneuil était une annexe de Villemartin et lui payait 15 sous 8 deniers de rente.
Un autre acte de 1328 qualifie de paroisse le territoire de Verneuil (Bernuilh) (30).
La même qualification lui est attribuée dans un bail à fief nouveau consenti, le 15 février 1479, à Bernard du Piladort, laboureur, paroissien de Saint-Pey-de-Castets, d'une pièce de terre située dans la paroisse de Verneuilh, et confrontant au chemin qui, de la Font-de-Barry, se rend à la chapelle de Verneuil (31).
29. Petit cartulaire, page 116.
30. Le baron H, de Marquessac, Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Guyenne, page 73 et 76.
31. Archives départementales: Ordre de Malte, cartons.


Cette chapelle était donc encore debout à la fin du XVe siècle; mais, détruite probablement par les guerres de religion, il en restait à peine le souvenir au commencement du XVIIIe siècle. C'est ce qui résulte d'une reconnaissance consentie, le 30 avril 1712, en faveur du commandeur de Villemartin, par sieur Pierre du Carpe, maitre chirurgien, Marguerite Dapate, veuve de Jean du Carpe, maître tailleur d'habits, et consorts, de « toute icelle petite motte sur laquelle il y a une maison consistant en chambres et courtieux, et, proche d'icelle, tirant vers le couchant, divers bâtiments, jardins, bois, terres labourables et un puits, le tout, en un tenant, à Saint-Pey-de-Castets, au lieu appelé à Marchandon, dans laquelle pièce et proche du puits, tirant vers le levant, il y a une place, et dans icelle un autel de pierre, et paroît encore, par les fondements, qu'il y avoit anciennement, une chapelle que les tenanciers ont dit avoir ouy dire estre de Saint-Roch ; sur laquelle place le commandeur se réserve d'y pouvoir faire bâtir une chapelle, si ledit commandeur le trouve à propos ; et, dans ce cas, lesdits tenanciers seront tenus de laisser, tout autour de ladite chapelle, neuf pieds de terre francs et, outre ce, pour ladite chapelle, pour l'entrée et servitude d'icelle, quinze pieds aussi francs, le tout conformément aux anciennes reconnaissances, confrontant, du nord, au chemin qui conduit de Villemartin à Civrac, contenant 15 journaux environ..... (32) »
32. Archives départementales Ordre de Malte, cartons. On lit dans un terrier de Villemartin, de 1773, déposé aux Archives départementales, que le lieu de Verneuil, dont la chapelle était dédiée à saint Roch, s'appelait aussi au Canton ou à La Moutette, et qu'il confrontait, du midi, au chemin qui conduit de Civrac à Pujols et à celui qui va de Villemartin à la chapelle de Civrac, et que ce lieu était au couchant du ruisseau de Nazarède qui découle de la fontaine de Barry.

Il ne reste aucun vestige d'antiquités au village de Verneuil, mais presque toutes les maisons de celui de Marchandon, situé à 400 mètres environ plus à l'ouest, sont construites avec des pierres de petit appareil qui ont appartenu à des édifices romains dont une partie des débris, marbres, briques à rebord, etc., couvrent le sol (33).
33. Un riche propriétaire de Marchandon, M. Berthoumieux, dont les ancêtres habitent la localité depuis plus de deux cents ans, conserve la base d'un petit pilastre en marbre blanc.

Le village de Marchandon s'élève sur une boursouflure de la plaine que les inondations les plus fortes n'atteignent jamais. Au milieu du village et sur le point culminant était bâtie la chapelle Saint-Roch, près d'un puits dont les anciens titres font mention ; mais, comme au XVIIe siècle, il ne reste de la chapelle que le souvenir; un champ situé à l'est de son emplacement s'appelle la Plate-Rue. Une voie romaine devait passer à Verneuil où existait, en 1606, une prairie appelée le pré de La Caussade.
La Caussade, la chaussée, est le nom que l'on donne généralement dans notre pays aux anciens chemins.

La Motte de La Prade ou Pique-Sègue
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33

Pique-Sègue
Domus Hospitalis Pique-Sègue

A 200 mètres environ au nord du village de Marchandon, s'élève dans une prairie une butte artificielle, mesurant 16 mètres de diamètre et entourée d'un fossé circulaire; elle-porte le nom de La Motte de La Prade ou de Pique-Sègue. Autrefois les terres environnantes s'appelaient La Prade-de-La Motte. C'était un fief de la commanderie de Villemartin.

Le 16 juin 1686, Jacques de Paty, écuyer, seigneur de La Motte de Pujols, reconnut de Thomas de Merle de Beauchamp, seigneur commandeur d'Arcins, de Villemartin, etc., une terre située dans la paroisse de Saint-Pey-de-Castets et appelée à Pique-Sègue ou à La Prade-de-La Motte, confrontant du couchant au ruisseau de Roumedo (Roumendol) qui descend du moulin de l'Ermitage et se dirige sur Civrac. Jean Royre, comme héritier d'une demoiselle de Paty, reconnut du commandeur ce même tènement le 19 septembre 1735.
Enfin, M. Etienne-Romain de Barbot, écuyer, seigneur de Landegrand et de La Motte Sicard, ayant succédé aux Royre, le reconnut encore le 4 mars 1775 de M. de Thaon, commandeur de Villemartin (1).
1. Archives départementales: Ordre de Malte, cartons, et terrier de 1773.

Annexes ou Membres
Saint-Vincent
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33

Saint-Vincent
Domus Hospitalis Saint-Vincent

On trouve, dans Saint-Vincent, les maisons nobles du Courros, de La Brouhe, de La Chaux, de La Nauze, de Naujan, du Pin et de Roquette. La maison du Berdel ou Verdel, celle de La Croix et le village ou temple de Picheron, qui n'étaient pas nobles, méritent néanmoins d'être mentionnés.

Les seigneurs principaux de la paroisse pendant le moyen âge, étaient, outre ceux qui y possédaient des maisons nobles: les de Puch, les Yzambert, les commandeurs d'Arcins comme commandeurs de Villemartin, les abbés de La Sauve, qui y levaient la moitié de la dime qui leur avait été cédée, le 4 mars 1241, par Raymond-Guiltaume et Fort, frères, autre Raymond-Guillaume, fils de Forthon, leur neveu, et Pierre de Saint-Vincent ; cette dîme consistait en vin, en blé, froment, fèves, seigle, orge pur, baillarge, paumolle, espelte, pois, gisses, vesces, milhoque (1), millets, panis, lentilles et toutes autres sortes de grains, etc.
1. Baillarge espèce d'orge. Milhoque sorgho à balai.

Le 25 octobre 1729, Pierre d'Agès, garde du corps du roi, sieur de l'Étang, possédait, à Saint-Vincent-de-Pertignas, des terres qu'il reconnut du commandeur de Villemartin (2). Il habitait Berdel, et avait épousé damoiselle Catherine Cournuaud, qui était veuve en 1758.
2. Archives départementales, Ordre de Malte, cartons.

La Broue
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33

La Broue
Domus Hospitalis La Broue

La Broa [XIVe au XVIe siècle], La Brouche, La Brouhe [XVIe au XVIIIe siècle]
L'ancienne maison noble de La Broue, située sur l'extrémité d'un coteau, à un kilomètre environ au nord-est de l'église de Saint-Vincent-de-Pertignas, est métamorphosée en maison moderne.

Hélie de La Broa, damoiseau, est cité dans deux actes, l'un de 1366 et l'autre de 1367. Amanieu de La Broa tenait, en 1397, de l'abbé de La Sauve, des terres situées à Saint-Jean-de-Blaignac (3). Auger de La Broa est signalé dans un acte de 1398. Amauger de La Broa, aussi damoiseau, tenait, le 16 novembre 1425, du commandeur de Montarouch, une terre située dans la paroisse de Saint-Vincent-de-Pertignas (96).
3. Archives départementales: La Sauve, n° 143, inventaire des titres.

Picheron
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33

Picheron
Domus Hospitalis Picheron

Puchsauron ; Puchsaufron ; Pucheyron ; Pichauron ; Picheron ; Le Temple de Pucheron ; l'Hôpital de Pucheron.
Nous conservons à cette localité, désignée, dans la carte de l'état-major, sous le nom de Picheron, et, dans celle de Belleyme, sous celui de Pichauron, la dénomination la plus communément employée dans les anciens documents. Elle est située sur un promontoire qui s'avance vers l'est dans le vallon de la Gamage ; Pucheron est actuellement un petit village qui s'est groupé autour d'une maison qui, dans des actes de 1348, 1367, 1369, 1446, 1476, portait indifféremment, le nom de Temple ou d'Hôpital de Pucheron (4).
4. Archives départementales, La Sauve, terrier, n° 144, registre, n° 863, inventaire des titres.

C'était un membre dépendant de la commanderie d'Arcins, en Médoc, et régi, du moins en dernier lieu, par les fermiers de celle de Villemartin, située non loin de Saint-Vincent-de-Pertignas et dépendant elle-même du commandeur d'Arcins, de sorte que, dans les titres du XVIIe siècle, on trouve souvent Pucheron qualifié membre dépendant de Villemartin. Pendant longtemps, à partir du commencement du XVIIe siècle, jusque vers le milieu du XVIIIe siècle, les d'Agès du Berdel possédèrent, à titre de tenanciers, toutes les terres de Pucheron, ou du moins une bonne partie de celles qui en dépendaient.

En 1745, nous trouvons les Feuillants recevant, nous ne savons à quel titre, une reconnaissance du village de Pucheron, consentie en leur faveur par Bertrand Roy, sieur de La Nauze, de Villottes et de La Broue (5); cependant, le commandeur d'Arcins en était toujours le seigneur dominant.
5. Archives départementales, Feuillants, cartons et terrier de Bellefont.

En 1787, il eut à soutenir, à propos des dîmes de Pucheron, un curieux procès auquel la Révolution dut couper court. Les biens-fonds dépendants de Pucheron étaient situés, en partie, sur le plateau et, en partie, dans la plaine, sur la rive gauche de la Gamage; cette dernière portion des biens était en prairie.
Ces prés, « dont les fruits n'étaient point décimables, avaient été peu de temps auparavant convertis en terres labourables après le dernier édit des congrues. »

La moitié de la dîme du quartier de Pucheron, outre la rente annuelle qui était très modique, était attribuée aux commandeurs par des titres féodaux remontant jusqu'en 1365 au moins. L'autre moitié était prise sur ce quartier et sur le reste de la paroisse par le chapitre de Bazas et le curé de Saint-Vincent mais ce dernier n'en prélevait qu'un quart y compris les novales qui étaient confondues avec la grosse dime. Ces deux derniers décimateurs s'étaient emparés des dîmes entières, soit en qualité de gros décimateurs, soit parce qu'elles étaient des dîmes novales. Le commandeur en réclamait la moitié. Il se fondait sur ce que Honoré III, par sa bulle de 1225, attribuait aux Templiers le droit de prendre les novales sur les portions des paroisses où ils possédaient les grosses dîmes. Alexandre IV, par une bulle du 2 mars 1255, avait reconnu que le même droit appartenait au même ordre ; Clément V, par sa bulle de 1313, portant union des biens des Templiers à l'ordre de Malte, reconnaissait l'existence de ce droit ; et Paul III l'avait confirmé en 1539.
Le commandeur se fondait également sur une reconnaissance du 20 octobre 1729 ; un arrêt du grand Conseil du 18 décembre 1724, et un autre du parlement de Paris du 16 juillet 1760. Malgré cela, M. de Martignac père émettait, dans sa consultation, quelques doutes sur la réussite du procès qui, très probablement, n'eut pas le temps d'être jugé (6).
6. Archives départementales, Ordre de Malte, cartons.

Il existe dans le village de Pucheron une vieille maison qu'on nous a dit être celle où se portaient les dîmes. Elle conserve quelques restes de peinture contre les parois d'une grande chambre située au premier étage.

Moulins
Il y avait à Saint-Vincent-de-Pertignas cinq moulins à eau :
1° Celui du Barbier, situé sur l'Aussade.
2° Celui de de Gamage, à l'embouchure de ce ruisseau.
3° Celui de Cantemerle, en amont du précédent.
4° Celui de Riumartin, sur le ruisseau de même nom.
5° Celui du Temple, sur la Gamage.

Moulin du Temple
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33

Moulin du Temple
Moulin du Temple

Il est très probable qu'il dépendait jadis du temple de Pucheron, près duquel il est situé, sur la Gamage, appartenait, en 1749, au sieur Richon aîné, procureur d'office de la vicomté de Pommiers, habitant de Foncaude; il était affermé par Arnaud Mondon.

Les Hospitaliers avaient à La Motte de Saint-Jean de Blaignac des fiefs.

Civrac
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille, Commune: Civrac-sur-Dordogne - 33

Civrac-sur-Dordogne
Domus Hospitalis Civrac

La châtellenie de Civrac se composait de la paroisse de Civrac; celle de Rigaud avait sous sa dépendance les paroisses de Mouliets, Sainte-Florence, Saint-Pey-de-Castets, Bossugan et, très probablement, la commanderie de Villemartin appartenant à l'ordre de Malte ; la châtellenie de Pujols avait dans sa juridiction les paroisses de Pujols, Ruch, Mauriac, Saint-Antoine-du-Queyret et Doulezon.

Cependant, Guillaume-Sans de Pommiers, damoiseau, qui possédait dans la juridiction de Pujols une grande quantité de fiefs nobles, faisant hommage au roi d'Angleterre, le 20 mars 1274, déclara que lui et ses associés devaient tenir du roi tout ce que Guillaume-Raimond de Gensac tenait à Pujols (6). D'un autre côté, Guillaume-Raimond déclara, le même jour, tenir les châteaux de Pujols, de Boara Rauzan ? et de Pellegrue avec leurs châtellenies en un mot, tout ce qu'il possédait dans le diocèse de Bazas, et qu'il devait en faire hommage lige au roi (7).
Le 29 septembre 1306, il passa une transaction avec Bertrand de Savignac, commandeur de l'ordre du Temple de Bordeaux, à propos de la justice haute et basse de Villemartin (8).
6. Archives historiques, tome V, page 244.
7. Archives historiques, tome III, page 36.
8. Voir infra la notice sur Villemartin.


La Motte Sicard
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33
La Motte Ciquart, La Motte Siquart, La Motte de Pujols.
La Motte Sicard dont j'ai donné un plan et une description sous le nom de La Motte à Pujols, dans l'introduction de la Guyenne militaire, page LXXIV, s'élève à l'ouest de la grande route qui conduit de Pujols à Castillon, et au nord du chemin qui tend de Pujols à Saint-Pey-de-Castets. La route qui autrefois conduisait de Blazimont à Castillon passait à l'ouest et à toucher La Motte. Elle est-ovale et complètement enveloppée de fossés larges de 5 mètres; sa plus grande longueur de l'est à l'ouest est de 40 mètres, et sa largeur de 35. La hauteur est de 7 mètres environ. La plateforme, sur laquelle on ne trouve aucun vestige de constructions, à 10 mètres environ de diamètre. On traverse le fossé sur un pont ogival en pierre d'une seule arche. C'est probablement de ce côté que s'étendait la basse-cour dont il n'existe plus de traces. Près de La Motte est une maison qui m'a paru de la fin du XVIIe siècle.

Il est impossible de savoir à quelle époque cette forteresse a été élevée, mais elle n'est certainement pas postérieure au Xe siècle. Cependant nous n'avons trouvé aucun titre antérieur au commencement du XVIIe siècle.
A cette époque elle appartenait à Salomon de Méhée, écuyer, habitant de la ville de Castillon; il devait une somme de 900 livres à frère René de Chabaud de Tourette, chevalier de Saint-Jean, commandeur d'Arsins et de ses annexes ; il avait pour cautions Barbe de Fargues, damoiselle, et Jean de Bourgoin, écuyer, sieur d'Ardit, ses parents; ne pouvant payer, il fut emprisonné à la conciergerie de la Cour. Enfin, le 14 février 1609, il put s'acquitter (1).
1. Archives départementales, Ordre de Malte, Villemartin, cartons.

Jacques de Paty. Le 16 juin de la même année, (1686), il est qualifié sieur de La Motte de Pujols dans une reconnaissance d'une pièce de terre a Saint-Pey-de-Castets en faveur du commandeur de Villemartin (2).
2. Archives départementales, Ordre de Malte, cartons.

Jean Royre l'était à son tour en 1735, comme héritier de Mlle de Paty. Le 10 décembre 1774 c'était Etienne-Romain de Barbot, seigneur de Landegran, habitant de Saint-Emilion (3).
3. Archives départementales, Ordre de Malte, cartons et terrier de 1773.

Nous avons vu que, par suite de la transaction survenue entre Gabrielle Jouin, sœur d'Alain Jouin, à propos de la succession de ce dernier, Gabrielle avait eu dans son lot la métairie de La Flamengue. Elle avait épousé Henri de Renazé; leur fille Jeanne épousa Daniel Clavy d'où naquit Michel Clavy, prêtre, docteur en théologie et curé de Taillecavat, auquel cette métairie était échue. Il la vendit par acte du 22 novembre 1760 à Jean de Sauvin pour la somme de 15,000 livres; les terres de cette métairie mouvaient des maisons nobles du Courros et de Brugnac et du commandeur de Villemartin. Il reconnut de ce dernier, le 15 mars 1774, certains fiefs situés dans la paroisse de Mouliets faisant partie de cette métairie.

Outre les seigneurs de la châtellenie et des maisons nobles de La Borie, de Cazalis, de La Motte-Sicard et de Caupenne, d'autres personnages possédaient des fiefs dans la paroisse de Pujols ; nous y trouvons, au XIVe siècle, les Pommiers, les Naujan, les de Puch ; au XVIIe siècle, les sieurs d'Anqueville, les de Piis, les La Combe, sans compter les évêques de Bazas, les chapelains de diverses chapellenies et les commandeurs de Vittemartin qui paraissent dans les actes de toutes les époques. Parmi les familles bourgeoises, nous voyons, à partir du XVIe siècle, les Tallaret, les Monberol, les Vincent et bien d'autres.

Mouliets
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Castillon-la-Bataille - 33

Mouliets
Domus Hospitalis Mouliets

Parmi les seigneurs possédant des terres à Mouliets, nous signalerons les commandeurs de Villemartin à toutes les époques.
Il en est fait mention dans une reconnaissance consentie, le 16 juin 1686, par Jacques de Paty, écuyer, sieur de La Motte de Pujols, en faveur de Joseph-Thomas de Merle de Beauchamp, commandeur d'Arcins, Villemartin, etc. ; il y est dit que la terre reconnue confrontait au ruisseau de Raumedo qui coule du moulin de l'Ermitage à Civrac. (1)
1. Archives départementales, Ordre de Malte, cartons.
Sources : Gères, Jules de. Actes de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux. 3e série. 42e année. Paris 1880 BNF

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