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Commanderies de l'Ordre de Malte
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Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Sarthe)
Cet Ordre de chevalerie, aussi nommé l'Ordre de Malte, possédait en France, suivant l'ancien Almanach Royal, deux cents cinquante Commanderies, savoir: deux cents pour les Chevaliers, et cinquante pour les Chapelains et Servants d'armes.
Dans le nombre des commanderies destinées aux chevaliers étaient compris six Grands Prieurés et quatre Bailliages, dignités affectées aux Grands-Croix de l'Ordre.
Le diocèse du Mans dépendait du grand prieuré d'Aquitaine, dont Poitiers était le chef-lieu ; il renfermait cinq Commanderies ; trois pour les Chevaliers, et deux pour les Chapelains et les Servants d'armes.

Commanderie d'Artins
Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Montoire-sur-le-Loir - 41

Domus Hospitalis Artins
Domus Hospitalis Artins

La commanderie d'Artins située dans le Bas-Vendômois, sur le Loir, était composée de sept membres, y compris le chef-lieu:
1. Artins, paroisse de même nom.

2. - Saint-Jean-des-Aizes
Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Lavardin - 41

Domus Hospitalis des Aizes
Domus Hospitalis des Aizes

3. - Saint-Jean du Boulay
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Loches, Canton: Château-Renault - 37

Domus Hospitalis de Boulay
Domus Hospitalis Boulay

4. - Saint-Jean de Château-du-Loir
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Canton: Château-du-Loir - 72

Domus Hospitalis de Château-du-Loir
Domus Hospitalis Château-du-Loir

Autrefois le Temple-lès-Château-du-Loir, paroisse de Saint-Martin, de la même ville, antérieurement paroisse de Vouvray.

5. - Saint-Jean-de-Cogners
Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Cogners - 72

Domus Hospitalis de Saint-Jean-de-Cogners
Domus Hospitalis Saint-Jean-de-Cogners

6. - Saint-Jean de Rorte
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Canton: Beaumont-sur-Dême - 72

Domus Hospitalis de Rorte
Domus Hospitalis Saint-Jean de Rorte

7. - Saint-Jean des Ruisseaux
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Canton: Marçon - 42

Domus Hospitalis de Ruisseaux
Domus Hospitalis de Ruisseaux

En 1744, le revenu de la commanderie, s'élevait à 3.100 livres.
Le chef-lieu était affermé 1,040 livres.
Château-du-Loir, 450 livres.
Rorte et les Ruisseaux, 870 livres.
Cogners, 200 livres.
Le Temple, 350 livres.
Le Boulay, 200 livres.

La déclaration de 1640, porte tout le revenu d'alors à la somme de deux mille livres, sur laquelle il fallait payer 300 livres pour la desserte des six chapelles, faisant partie des membres de la commanderie, 150 livres pour décimes; 600 livres pour responsions.

Commandeurs d'Artins dont on a recueilli les noms.
Nota. Les doubles dates qui suivent une grande partie des noms, portés sur les listes, marquent le plus ancien et le moins ancien des titres, où ces noms se rencontrent.
Commandeurs d'Artins
Dreux, Theobaldus de Drocis, præceptor de Artinis, 1316.
Giroust, Hamelin, 1352-1383.
Bonin, Guillaume, 1388.
Lecoute, Nicolas, 1416.
Leconte. Jean, 1443-1454.
Château Chalon, Jacques de, 1467.
Appelvoisin, Guillaume d', 1471.
Boucherie, Mathurin de la, 1509-1526.
Lyname, Bauld de, 1529.
Audebert, Jean, 1547.
Nuchère, Louis de la, 1565-1572.
Persil ou Précy, Claude de, 1578-1609.
Cambont ou Cambourt, Jean du, 1610.
Bonin de la Reigneuse, Jacques, 1632.
Periers du Bouchet, Ambrois de, 1636.
Dubreuil de Chissenon, Jacques, 1646.
Laval, François de, 1659.
Brunetière du Plessis Geté, Guy de, 1672.
Barre Hautepierre, Jacques de la, 1680.
Dubreuil Hélion de Combes, Benjamin, 1688.
Neucheze, Jean de, 1697-1728.
Persy, Pierre-Jean-Baptiste de, 1732.
Villedon de Sansay, Alexis-François, 1747.
Lingier de Saint-Sulpice, Léon-Hyacinte, 1778.
Dauray, chevalier de Saint-Poix, Louis-Charles-Honoré, 1786.

Commanderie du Guéliant
Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Sillé-le-Guillaume, Commune: Moitron-sur-Sarthe - 72

Domus Hospitalis Guéliant
Domus Hospitalis Guéliant

Le Guéliant, commanderie située paroisse de Moitron, fut originairement un domaine des Templiers, qui, après l'extinction de cet ordre, passa aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
En 1646, ses terres et fiefs étaient affermés 2.650 livres.
Expilly estime ses revenus 3,100 livres.
Cette commanderie avait pour membres ou annexes.

1. Saint-Michel de Ballon
Département: Sarthe, Arrondissement: Le Mans, Canton: Bonnétable, Commune: Ballon-Saint Mars - 72

Domus Hospitalis Ballon
Domus Hospitalis Ballon

2. Saint-Jean de Beaumont
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Canton: Château-du-Loir - 72

Domus Hospitalis Beaumont
Domus Hospitalis Beaumont

3. Bercon, ou l'Hopitau, paroisse de Crissé (?)
Peut-être l'Hopital à Pézé le Robert

4. Sainte-Catherine
Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Sillé-le-Guillaume, Commune: Rouessé-Fontaine - 72

Domus Hospitalis Sainte-Catherine
Domus Hospitalis Sainte-Catherine

5. Courtoussaint, Courtoussaint
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Canton: Château-du-Loir - 72

Domus Hospitalis Courtoussaint
Domus Hospitalis Courtoussaint

6. L'Epine
Département: Sarthe, Arrondissement: Le Mans, Canton: Ecommoy, Commune: Saint-Ouen-en-Belin - 72

Domus Hospitalis Epine
Domus Hospitalis L'Epine

7. Grateil
Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Sillé-le-Guillaume, Commune: Assé-le-Boisne - 72

Domus Hospitalis Grateil
Domus Hospitalis Grateil

8. Saint-Jean-du-Mans, paroisse de Notre-Dame-de-la-Couture, depuis paroisse Saint-Nicolas, démembrée de la première. (?)


9. Saint-Pater
Département: Orne, Arrondissement et Cantons: Alençon - 61

Domus Hospitalis Saint-Pater
Domus Hospitalis Saint-Pater

10. Torcé
Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Savigné-l'Evêque, Commune: Torcé-en-Vallée - 72

Domus Hospitalis Torcé
Domus Hospitalis Torcé

11. Vallon
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Commune: Vallon-sur-Gée - 72

Domus Hospitalis Vallon
Domus Hospitalis Vallon

Commandeurs du Guéliant dont on a recueilli les noms.
Dreux, Robert de, 1315.
Culoigne, Jean de, 1383.
Lucas, Nicolas, 1388.
Lepelletier, Jean, 1426-1490.
Ces nom et prénom n'appartiennent-ils point à deux personnes ?
Perdicque, Antoine de, 1498-1503.
Saint-Mars, Guillaume de, 1505-1520.
Coggne, Gaucher de, 1528-1556.
Bodet, Jacob, 1560-1563.
Guélenec, Rolland de, 1566-1572.
Baillon, Cidrach de, 1585.
Aubigné, Simon d', 1594-1609.
La Noue, Pierre de Fouqueran, 1620-1630.
Peschard, Gilles, 1636-1645.
Neuchèze, Francois de, 1650-1660.
Brunetière Duplessis de Geste, Gui, décédé le 24 juillet 1694.
Martel de Landepoutre, Laurent, 1705.
La Barre de Guéritaude, Gabriel de, 1719.
Martel de Landepoutre, Joseph, 1736-1747.
Ecotais de Chantilly, Louis-Joseph des, 1753.
Tigné, René-Jacob, 1759-1761.
Lejumeau des Perriers, Louis-Georges-Henri, 1768-1772.
Tudert, Innocent de, 1775.

La commanderie de Guéliant, Guéliand et mieux Guéland, fut d'abord une simple templerie, ou un bénéfice de l'ordre du Temple, qui aprè s la destruction des chevaliers de cet ordre, devint une commanderie de celui de Saint Jean de Jérusalem, à qui ses biens furent donnés ; elle était située à 6 kilomè tres au SE du hameau du même nom, et comme lui sur le bord droit de la riviè re de Sarthe, sûr laquelle cette commanderie possédait un moulin, à 2 kilomè tres NE de l'église de Moitron. La maison en est peu remarquable, si ce n'est par ses deux pavillons en retour au sud, à toits pyramidaux, par son colombier et sa chapelle encore subsistans. Cette maison est une propriété particuliè re aujourd'hui.

Nous avons nommé une partie des annexes de cette commanderie dans l'ordre de leur position du nord au sud : c'étaient les hospices ou hôpitaux de :
La Chevalerie, en Montsort.
Sainte-Catherine, en Rouessé-Fontaine.
Grateil, à Assé-le-Boisne.
L'Hopitau, à Crisée.
Saint-Jean de Beaumont-le-Vicomte.
Saint-Michel, à Ballon.
La Templerie, cour du Ranché, au Mans.
L'Epine, à Saint-Ouen-en-Belin.
Courtoussaint, à Château-du-Loir.
Le Breil ou Breuil, à Entrames (Mayenne).

Un bois, situé sur le côteau de la rive gauche de la Sarthe, qui domine Saint-Aubin-le-Locquenay et Moitron, porte le nom de Bois du temple, et devait appartenir autrefois à la commanderie de Guéliant.

Commanderie de Sainte-Catherine
Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Sillé-le-Guillaume, Commune: Rouessé-Fontaine - 72

Domus Hospitalis Sainte-Catherine
Domus Hospitalis Sainte-Catherine

Sa chapelle, la seule partie qui reste de cet établissement, a été convertie en une maitérie qui appartenait à la commanderie de Guéliant, en Moitron, à laquelle ce bénéfice avait été réuni.

Commanderie de Launay
Département: Yonne, Arrondissement: Sens, Canton: Thorigny-sur-Oreuse, Commune: Saint-Martin sur Oreuse - 89

Domus Hospitalis Launay
Domus Hospitalis Launay

Cette commanderie affectée aux Chapelains et Servants d'armes était estimée 3.000livres.
Nous n'avons aucuns détails sur cet établissement.


Commanderie de Quittay
Département: Mayenne, Arrondissement et Canton: Mayenne, Commune: Saint-Georges-Buttavent - 53

Domus Hospitalis Quittay
Domus Hospitalis Quittay

Les anciens seigneurs de Mayenne doivent avoir fondé cette commanderie. En effet nous voyons Geoffroi de Mayenne entreprendre (1158) le voyage de la Terre-Sainte, avec un grand nombre de seigneurs de la province du Maine. La commanderie de Quittay avait pour annexe Cherbé, établissement de l'ordre du Temple, situé paroisse de la Templerie.
Ses domaines étaient situés en seize paroisses, notamment dans celles de Saint-Georges et de la Templerie de Cherbé. Le patronage de la cure de cette dernière, supprimée par suite de la révolution, appartenait à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Les hospitaliers du grand prieuré d'Aquitaine eurent procès avec Ysabelle d'Avaugour, dame de Mayenne, qui les troubla dans les droits de juridiction, attachés à la commanderie de Quittay.
Aucune charte ne fait connaître l'époque de la fondation de ces établissements, ni le nom des fondateurs ; le plus ancien titre parvenu jusqu'à nous, remonte à l'année 1394.
Cette commanderie affectée aux Chapelains et servants d'armes, était estimée 1.400 livres.

Commanderie de Thévalles
Département: Mayenne, Arrondissement et Cantons: Laval - 53

Domus Hospitalis Thévalles
Domus Hospitalis Thévalles

L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, aussi nommé ordre de Malte, possédait au siècle dernier, dans le diocèse du Mans, dépendant du Grand Prieuré d'Aquitaine, dont le siège était à Poitiers, plusieurs commanderies, dont une des plus importantes parait avoir été celle de Thévalles, fondée par les seigneurs de Laval, et située paroisse d'Avesnière (1). 1. Les autres Commanderies dépendant de l'Ordre de Malte situées dans le diocèse du Mans étaient :
1° Commanderie d'Arteins, dans le Bas-Vendômois.
2° Commanderie de Guéliant, paroisse de Moitron. (Sarthe).
3° Commanderie de Quittay, paroisse de Saint-Georges-de-Buttavent.
4° Commanderie de Launay.
Elle se composait de trois membres Thévalles, chef-lieu de la commanderie.
Le Breil-aux-Francs, ancienne propriété des Templiers, réunie à Thévalles à une époque indéterminée et située paroisse d'Entrammes.
Département: Mayenne, Arrondissement et Canton: Laval - 53
Chevillé, situé paroisse du même nom.
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flèche, Canton: Brûlon - 72


Les deux premières, ainsi que celle de Thévailes, étaient données à des Chevaliers ; les deux dernières, moins importantes, étaient réservées aux chapelains et servants d'armes.

Les revenus de cette commanderie s'élevaient, suivant Expilly, à 4.500 livres et à 7.000 livres, en 1696, d'après M. La Beauluère (2).
2. Aux revenus des terres énumérées ci-dessous venaient s'ajouter celui des biens situés à Chevillé ou dans les environs, et le produit des dîmes perçues dans un grand nombre de paroisses dont la liste se trouve dans la déclaration des biens de cette commanderie, faite en 1575, par le titulaire à cette époque, J. Peloquin.

La liste des commandeurs, publiée par Cauvin dans son Supplément à la Topographie du diocèse du Mans (3), contient vingt-six noms qui doivent être réduits à vingt-cinq, les chevaliers Leroux, Henri (1729) et de la Corbinière (1740) n'étant en réalité qu'un seul et même personnage (4).
3. Le Mans, Monnoyer, 1843, in-12, page 67.
4. Victor-Henri de la Corbinière, reçu le 17 octobre 1701, d'azur au lion d'or armé, lampassé et couronné de gueules (abbé Vertot, Histoire des Chevaliers de l'Ordre de Malte, tome VII).
Victor Henri Roux (Montrée de 1727).
Victor le Houx de la Corbinière (Décret de l'ordre de Malte de 1765).
Même observation en ce qui concerne la liste donnée par M. La Boaulière dans sa Notice historique sur la commune d'Entrammes. (Laval, Godbert, 1855, in-8, pages 30 et 31).
Cette liste est plus complète encore et contient 34 noms, mais les numéros 29, Victor-Henri Le Roux, 1729 ; 30, le Chevalier de la Corbinière, 1741 et 31, Henri le Roux, 1749, sont toujours le même personnage, ainsi que le démontrent les pièces que nous reproduisons ci-dessous.


Les propriétés de cette commanderie situées dans la partie du diocèse du Mans qui forme aujourd'hui le département de la Mayenne, les seules qui doivent nous occuper ici, comprenaient, outre les habitations de Thévalles et du Breil-aux-Francs, un certain nombre de métairies qui se trouvent déjà portées dans la déclaration des biens de la commanderie faite en 1575 par le commandeur J. Peloquin et reproduite par Cauvin. (Locution citée, pages 68 et suivantes)

Le château de Thévalles parait avoir été, pendant plusieurs siècles, le lieu choisi par les commandeurs pour leur résidence, mais l'état de délabrement dans lequel se trouvaient au XVIIe siècle les bâtiments servant d'habitation aux chevaliers pourvus de cette commanderie, les détermina à aller se loger au château du Breil-aux-Francs, où décédait, en 1702, le commandeur Gabriel Dubois de la Ferté, enterré dans la chapelle où se voit encore aujourd'hui sa pierre tombale portant son épitaphe et ses armoiries (5). Nous en donnons plus loin la reproduction estampée avec la plus grande exactitude.
5. La vie de messire Gabriel Dubois de la Ferté, gentilhomme angevin, chevalier de Malthe, commandeur de Théval près Laval, a été publiée par Joseph Grandet, curé de Sainte-Croix d'Angers. 1 volume in-12 de xx-177 pages, plus 6 folios non numérotés pour la table et le privilège. Paris, Pierre de Launay, 1712, avec un portrait de F. Chéreau.
Au bas de ce portrait est gravé le quatrain suivant.
De la croix du Sauveur je tire ma noblesse.
J'en fus le Religieux, l'Enfant et le Soldat.
J'en fis tous mes plaisirs et toute ma richesse.
Par elle je vainquis le Grand Turc aux combats.
Cet ouvrage a été analysé par M. Célestin Port pour la rédaction de l'article qu'il a consacré au chevalier de la Ferté dans son Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire, tome II, page 70.
Dubois de la Ferté (Gabriel), fils d'Antoine D., sieur des Forges et de la Bizolière, et de Marie Guaisdon, né à Angers, le 10 août 1644, fut, par suite d'une difficulté de parole qui l'éloignait du monde, destiné à l'ordre de Malte. Il y fut reçu le 26 octobre 1660, n'ayant pas même les 16 ans exigés pour l'inscription, revint le mois suivant en France et y fit trois campagnes à titre de gendarme de la maison du roi, retourna à Malte seulement en 1669, d'où le Grand Maître l'envoya au siège de Candie, revint en France en 1674, où il assista à la bataille de Sénef, retourna faire ses vœux en 1678 et suivit dès lors la vie régulière de l'ordre, tenant la mer le plus souvent contre les infidèles. En 1685, il fut nommé provéditeur, puis capitaine de vaisseau jusqu'en 1696 où il vint prendre du repos en la commanderie de Théval près Laval. Il mourut le 27 décembre 1702 dans un séjour de passage au Breil-aux-Francs, annexe de sa commanderie, où on a retrouvé sa tombe.
Gabriel Dubois de la Ferté, reçu le 26 octobre 1660, de gueules à trois croix pattées d'argent. Diocèse d'Angers. (Abbé Vertot. Histoire des Chevaliers de l'ordre de Malthe, tome VII.)


Nous ignorons si son successeur, Charles Charbonneau de la Forte-Ecuyère, se décida à venir habiter ce logis qui lui-même était en fort mauvais état. Mais, à la mort de celui-ci, le chevalier Victor Henri de la Corbinière, devenu titulaire de la commanderie, s'empressait, avant d'en prendre possession, de faire constater sa situation par des experts.

Le procès-verbal de montrée, que nous possédons, se compose de 44 folios. Il est écrit sur papier timbré et débute ainsi : « Le lundi dixième jour de mars mil sept cent vingt-sept.
« Nous, Jean Hesnard, maçon, René Coquillard, charpentier, et François Gaultier, couvreur, demeurant à Laval, paroisse de la Trinité, certifions à tous qu'il appartiendra, qu'à la requête de frère Victor Henri Roux, commandeur de Thévalles, en présence de Louis Frin, de l'ordre de Malte (6), son procureur général, suivant sa procuration attestée de Rozières, notaire royal, le premier janvier mil sept cent vingt-sept, experts commis par le sieur Charles (sic) Frin, en ladite qualité de procureur dudit sieur commandeur de Thévalles, maisons et terres en dépendant, pour procéder à la montrée et visite des bâtiments et terres dépendant de ladite commanderie de Thévalles, avons vu et remarqué, etc... »
6. Sans doute le chapelain de la commanderie. Celui-ci devait célébrer la messe dans la chapelle tous les jours sauf le dimanche et recevait pour cet office des émoluments s'élevant à la somme annuelle de 150 livres. (Abbé Foucault. Les Seigneurs de Laval, page 88).

Suit la description des divers bâtiments dépendant de la commanderie situés aux environs de la ville de Laval, avec l'estimation des travaux à exécuter pour les mettre en état.
Le château de Thévalles, comprenant l'habitation du commandeur, avec chapelle et sacristie, le cimetière, la prison et les bâtiments de service, étables, fournil, cellier et pigeonnier, est tellement délabré que l'ensemble des travaux qui devront y être faits pour le rendre logeable, s'élèveront à la somme de 5,512 livres, 16 sous, 12 deniers. En effet, les pignons tombent, les murs sont lézardés, les carrelages sont pourris, et c'est à peine s'il en reste des vestiges. Les portes, même celles de la prison, n'ont plus de serrures ; les fenêtres n'ont plus de vitres et la toiture doit être refaite presqu'en entier ; enfin les murs de clôture, notamment celui du cimetière, sont en grande partie écroulés.

Pierre tombale
Reproduction d'après un estampage
HIC IACET
GABRIEL DV BOIS DE LA FERTÉ
EQVES ORD.S. IOANN. HEROSOLIM.
COMMANDATOR DE THEVALE,
QVEM TERRA MARIQVE ZELVS FIDEI
ET MORVM SANCTITAS
COMMENDABILEM FECERE.
5EMPER SIBI PARCVS,
PAVPERIBVS NVNQVAM,
VERE PAVPERVM PATER.
PIERRE TOMBALE DE GABRIEL DU BOYS DE LA FERTÉ
Au Breil-aux-Francs, près Laval - BNF

Les experts visitent ensuite la métairie voisine de la Chouannière pour laquelle les dépenses s'élèveront à la somme de 546 livres 19 sous (7).
7. La Chaurimyère (Déclaration de 1575). - La Chouannière (Dictionnaire topographique du département de la Mayenne).

Le 11 mars ils se transportent au Breil-aux-Francs.
Bien que le château, comprenant la tour de l'escalier au rez-de-chaussée, la grande salle, la cuisine et la cave ; au premier étage trois chambres, dont une est dite chambre du trésor, et diverses autres constructions, savoir une chapelle avec sacristie, l'écurie, le chenil, le pigeonnier, le cellier et les bâtiments de la ferme, paraisse en meilleur état, les travaux à exécuter atteindront le chiffre de 8773 livres 11 sous, dont 1883 livres 3 sous applicables à la ferme.

Ils visitent ensuite diverses métairies, la Roussière (8), paroisse de Parné, la Bouhourdière, même paroisse (9), la Cocherie, paroisse de Bonchamp (10), qui ont aussi un besoin urgent de réparations. Les travaux sont estimés à 3641 livres 10 sous pour la première, 800 livres 17 sous pour la seconde, et 2955 livres pour la troisième.
8. (Déclaration de 1575).
9. (Déclaration de 1575).
10. La Rocherie (Déclaration de 1575).


Le 13 mars les experts se rendent à la métairie de l'Eraudière, commune de Quelaines, pour laquelle on devra dépenser 3848 livres. (11)
11. Non comprise dans la déclaration de 1575. Les Raudières Dictionnaire, topographique du département de la Mayenne).

Le 15 mars l'expertise continue, après un jour de repos, sans doute un dimanche, et on se rend à la chapelle Saint-Jean de-l'Hôtellerie, située paroisse de Grenoux (ancienne paroisse : Laval) (12).
La chapelle Saint-Jean n'est pas mieux conservée que les autres bâtiments de la Commanderie. Les murs, tant de la chapelle elle-même que du clocher en pinade, doivent être recrépis, les lambris sont à renouveler en grande partie. Le carrelage est usé et ruiné enfin la toiture est à refaire en entier. Le tout pourra coûter environ 809 livres.
12. Non comprise dans la déclaration de 1575.
Une de nos parentes, décédée en 1880, très âgée, se souvenait d'avoir été conduite, étant enfant, dans cette chapelle où l'on exposait sur l'autel chaque année, le jour de la Saint-Jean, une tête en cire représentant le chef décollé de Saint-Jean-Baptiste.
Cet édifice est compris aujourd'hui dans l'enclos du pensionnat de Haute-Follis. Depuis 50 ans environ il a cessé de servir de chapelle et a été converti en classe (Renseignement fourni par M. l'abbé Jausson, aumônier du pensionnat de Haute-Follis). D'après M. l'abbé Foucault, cette chapelle aurait été détruite à l'époque de la Révolution. (Les Seigneurs de Laval, page 88).
Le village placé autour de la chapelle fait aujourd'hui partie de la commune de Laval à laquelle celle de Grenoux a été annexée. Mais la rue qui le traversait en a conservé le souvenir et porte encore le nom de rue Saint-Jean.


On visite ensuite la maison dite le Palais de Thévalles, placée en la ville de Laval, paroisse de Saint-Vénérand. Ce palais bien humble, où les officiers de la Commanderie rendaient la justice, comprenait uniquement la salle d'audience et une petite pièce à côté. (13) Les réparations qu'il sera nécessaire d'exécuter s'élèveront à la somme de 407 livres 5 sous, et à 343 livres pour une petite maison attenante.
13. La Juridiction de la Commanderie de Thévalles, qui s'étendait sur plus de 40 paroisses, ressortissait à la barre épiscopale de Touvoie.
Nous n'avons pu retrouver la situation exacte de ce Palais.
Nous lisons dans les Essais historiques sur la ville de Laval et ses environs de M. Duchemin de Villiers (page 250, note 56) que « le Commandeur de Thévalles avait une maison, pour lui-même dans la ville, rue Renaise, à gauche en descendant, en face la rue des Béliers. » Il n'est pas question de cette maison dans le procès-verbal de montrée que nous venons d'analyser, soit que cette habitation n'appartînt plus au XVIIe siècle aux Commandeurs de Thévalles, soit qu'ils ne l'aient jamais occupée qu'à titre de locataires. Elle n'est du reste pas comprise dans la Déclaration de 1575.


Les experts s'aperçoivent qu'ils ont négligé de visiter les étangs dépendant de la Commanderie et situés près de Thévalles et du Breil-aux-Francs. Ils s'empressent de faire cette visite et fixent à 1802 livres les sommes à dépenser pour la réfection tant des conduites d'eau que des chaussées.
Puis ils closent, le 5 avril 1727, leur procès-verbal qui est signé René Coquillard, F. Gaultier, Jean Hesnard et L. Frin, de l'ordre de Malte.

Le surlendemain, 7 avril, ils affirment la régularité de leurs opérations devant le sénéchal de la Commanderie. « Du dix-septième jour d'avril mil sept cent vingt-sept, par devant nous, François Leballeur, sénéchal des Commanderies de Thévalles, sont comparus en leurs personnes, Jean Hesnard, maçon, René Coquillard, charpentier, et François Gaultier, couvreur, tous experts, auxquels nous avons fait donner par nous, Pierre Chatizel, greffier des dites Commanderies, lecture de leur procès-verbal de montrée ci-dessus et des autres parties, en présence de M. François le Clerc, sieur du Moullin, procureur fiscal des dites Commanderies, et, le serment pris d'iceux tels experts, ont dit qu'il contenait vérité et ont signé avec nous, juge susdit et soussigné, les dits jour, mois et an que dessus. »
Signé: « Le Balleur, Chatizel, Jean Hesnard, François Gaultier, F. Clerc. »

Le chiffre total des dépenses que devait entraîner la mise en état des bâtiments dépendant de la Commanderie de Thévalles s'élevait à la somme énorme pour l'époque de 23.440 livres, trois sous. Aussi le nouveau commandeur dut-il renoncer à faire exécuter tous ces travaux. Il se borna à faire dans les fermes les réparations les plus urgentes et à rendre le château du Breil-aux-Francs susceptible d'être habité. Quant au château de Thévalles, dont la destruction avançait chaque jour, il n'entreprit même pas de l'entretenir, laissant le temps compléter sa ruine.

A la mort de Victor le Roux de la Corbinière, la Commanderie de Thévalles fut donnée au chevalier Alexis Binet de Montifroy qui, à son tour, de concert avec le Commandeur Jacques de Brémond, Receveur du Grand Prieuré d'Aquitaine, fit procéder, au mois d'août 1763, à une expertise dont furent chargés deux autres chevaliers, Claude Eugène de Beaureau et François-Louis de Cumont (14).
14. François-Louis-Auguste de Cumont, chevalier profès de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur de Saint-Jean et de Sainte-Catherine de Nantes, inhumé à Angers, le 6 septembre 1779, âgé de 72 ans.

Ceux-ci, prenant en considération l'état de ruine dans lequel se trouvait le château de Thévalles, furent d'avis qu'il y avait lieu de l'abandonner, afin de pouvoir consacrer les revenus modiques de la Commanderie à l'entretien de celui du Breil-aux-Francs, devenu depuis longtemps déjà la résidence des commandeurs.

C'est seulement le 14 août 1765 que le chevalier Binet de Montifroy sollicita du Grand Maître de l'Ordre de Malte l'autorisation nécessaire. Sa requête, soumise au Grand conseil de l'Ordre, fut répondue favorablement par un décret que nous reproduisons ci-dessous. Il est écrit sur une feuille de papier in-folio, laquelle porte encore des traces du sceau de cire noire qui y avait été apposé.

FRATER EMMANUEL PINTO - Originale

TRADUCTION
Frère Emmanuel Pinto, par la grâce de Dieu humble Grand Maitre de la maison sacrée des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et de l'Ordre Militaire du Saint-Sépulcre de Notre Seigneur et protecteur des Pauvres de Jésus-Christ, à tous et à chacun de ceux qui verront, liront ou entendront nos présentes lettres, salut :
Nous faisons savoir et attestons que le décret ci-dessous transcrit a été extrait du registre des délibérations, conservé en notre chancellerie, sur lequel les décrets de même nature sont d'ordinaire notés et enregistrés. Nous avons ordonné d'extraire et rédiger celui-ci sous cette forme authentique pour que la même foi pleine et entière lui soit accordée en tous lieux, tant en justice qu'autrement, dont la teneur est ainsi qu'il suit :
Le quatorzième jour d'août 1765, lecture faite de la lettre suppliante du commandeur Frère Alexis Binet de Montifroy, de la vénérable langue française et du Prieuré militaire d'Aquitaine, dont la teneur est ainsi qu'il suit :
Altesse éminentissime.
Le Chevalier Frère Alexis Binet de Montifroy, commandeur de la Commanderie de Thévalles, très humble serviteur et très obéissant religieux de votre Altesse éminentissime, expose révérencieusement que, quand cette commanderie fut devenue vacante par la mort du commandeur frère Victor le Roux de la Corbinière, le receveur du vénérable prieuré d'Aquitaine, le commandeur Jacques de Bremond, ayant appris par le fermier de ladite commanderie l'état dans lequel elle se trouvait, il se crut, pour remplir sa mission, dans l'obligation de faire visiter la susdite commanderie et de faire dresser un procès-verbal de cet état, ce qu'il fit exécuter au mois d'août 1763 par les chevaliers commandeurs, frère Claude Eugène de Beaureau et frère François-Ludovic de Cumont, avec l'assistance de l'agent Ragot. Desquels visite et procès-verbal, il résulte que le vieux château de Thévalles se trouve dans le plus déplorable état, presqu'entièrement ruiné et depuis de longues années abandonné, de telle sorte que les commissaires susdits conseillèrent la suppression de ce château, à la réserve de l'habitation du régisseur et de la chapelle, avec d'autant plus de raison que depuis près de cent ans les commandeurs de cette commanderie ont préféré prendre pour leur résidence un autre château [dit] le Breuil (le Breil-aux-Francs) dépendant de cette commanderie comme mieux conservé, ainsi qu'il résulte du procès-verbal annexé à cette lettre. C'est pourquoi le suppliant se permet de recourir a la bienveillance de Votre Altesse Eminentissime pour vous supplier humblement de daigner, ainsi que votre sacré conseil, lui accorder l'autorisation nécessaire pour la suppression de la partie susdite de ladite commanderie, afin de pouvoir, avec plus d'utilité, employer son faible produit à réparer les autres biens de cette commanderie notablement détériorés et de votre grace...
Nous, Grand Maitre des Hospitaliers de Jérusalem, ordonnons que cette supplique soit communiquée à notre procureur du Trésor commun et de la vénérable langue française. Donné en notre palais le 19e jour de juillet 1765. G. Belli, auditeur.
Nous, Grand Maître des Hospitaliers de Jérusalem, ordonnons que cette supplique soit transmise à notre Conseil vénérable. Donné en notre palais, le douzième jour d'août 1765. Frère Charles Ferruggia, auditeur.
Nous, Eminentissime et Révérendissime seigneur Grand Maître, et notre Conseil vénérable, vu la délibération de langue vénérable prise le trentième jour du mois de juillet dernier, et aussi le chirographe des vénérables procureurs du Trésor commun, déposé le cinquième jour du mois courant, avons accordé et octroyé d'un vote unanime la faculté demandée, de façon toutefois à ce que la chapelle et l'habitation du régisseur demeurent intactes.
Et parce que telle est la vérité. C'est pourquoi, en témoignage de cette décision, notre Bulle magistrale en cire noire a été apposée sur le présent décret.
Donné à Malte, en notre Conseil, les jours, mois et an sus-indiqués.
Enregistré en la Chancellerie.
Le porteur de l'Aigle, François Guedes, vice-chancelier.

En exécution de ce décret, le commandeur Alexis Binet de Montifroy abandonna complètement le château de Thévalles dont la destruction avançait rapidement faute d'entretien. Ses successeurs, les chevaliers Achille-Charles-Alexis de Kérouard, 1768, et Jean-Henri de la Laurencie, 1775, imitèrent son exemple. De telle sorte qu'à l'époque de la Révolution, le château, vendu comme bien national, se trouvait vraisemblablement déjà dans l'état où nous le voyons aujourd'hui, à la sortie du village du même nom, sur la droite de la route d'Angers, et ne comprenant plus que les pièces réservées pour l'habitation du fermier ou régisseur.
Suivant M. l'abbé Foucault (Les Seigneurs de Laval, pages 88 et suivantes) la chapelle, qui existait encore en 1789, aurait été détruite pendant la Révolution.
Sources : E. Querdau-Lamerie. Procès-verbaux et documents. Département de la Mayenne, Commission historique et archéologique, tome II, page 235 à 248. Laval 1883. - BNF

2. Le Breuil-aux-Francs
Département: Mayenne, Arrondissement: Laval, Canton: L'Huisserie, Commune: Entrammes - 53

Domus Hospitalis de Breuil-aux-Francs
Domus Hospitalis Breuil-aux-Francs

Les Templiers. Les Chevaliers de Malte Le Breil (1) aux Francs, à environ trois kilomètres au Nord du bourg, était membre de la Commanderie de Thévalles, commune d'Avesnières, appartenant à l'Ordre de Malte, fondée par les seigneurs de Laval.
Il avait appartenu aux chevaliers du Temple, comme on le voit par des chartes de 1274, 1295 et 1294.
Le Pape ayant, lors de la destruction des Templiers, appliqué la plus grande partie de leurs biens en faveur des hospitaliers, le Breil aux Francs fut réuni à Thévalles.
1. Breil. Broglium - bois.

Une déclaration des domaines dépendant de la Commanderie de Thévalles, rendue au Roi par le commandeur Bertrand Peloquin, le 26 novembre 1575, donne la composition de cette Commanderie.
Il y est fait mention entre autres objets :
De la maison seigneuriale du Breil aux Francs, avec chapelle, granges et étables, taillis derrière la maison, appelé le taillys des Salles, le bois de haute futaye autour du pré, un étang au milieu du bois, les landes communes, divisées d'avec celles de Poligné par une grande charrière, tendant du pistis de la Bouessière par au-dessus trois chênes appelés la Chesnaye aux Templiers, et rendant au lieu du Tertre, les garennes à connils, métairies du Breil, de la Roussière, en la paroisse de Parrenay, de la Bouhordière, de la Rocherie en Bonchamps, etc.

La plupart des bâtiments du Breil conservent des vestiges de l'époque où ils furent construits, contemporaine de la fondation de l'Ordre du Temple et des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenu, depuis, l'Ordre de Malte (XIe siècle). La chapelle subsiste encore, on y voit de petites fenêtres plein-cintre, étroites, placées tout au-dessous de la toiture, attestant le temps de la construction. Elle a été transformée en une loge à pressoir. « On voyait encore au chevet, un écusson peint sur la muraille, parsemé de fleurs de lys et d'écussons (1), deux chevaliers pour supports » avec ces mots au-dessus : PRO FIDE SCUTA, A REGE LILIA.
Après les événements de 1848, on a fait disparaître cet écusson.
1. Ce sont les armes de frère Charles Villiers de Lauberdière, inhumé dans la chapelle le 27 mars 1674.

La maison actuelle de la ferme semble avoir été jadis la grange de la commanderie. Un bâtiment, qui fut dans les premiers temps la maison du commandeur, a encore conservé les fenêtres de l'époque où il servait d'habitation. Au XVe ou XVIe siècle, il fut construit un autre bâtiment avec fenêtres à meneaux croisés ; une grosse tour ronde à toît très-aigu, saillant sur le corps de bâtiment, renferme l'escalier. Ce fut pendant les derniers siècles le lieu de résidence du chevalier pourvu de ce bénéfice.

En 1702, on enterra dans la chapelle le commandeur Gabriel du Boys de la Ferté, chevalier, commandeur de Thévalles et du Breil aux Francs. Il était mort en odeur de sainteté le 28 décembre 1702, à l'âge de 60 ans comme on le voyait par l'épitaphe, que son frère avait fait mettre sur sa tombe.
Elle existait encore dans ces derniers temps.
HIC JACET GABRIEL DU BOYS DE LA
FERTE, EQUES ORD. S. JOAN.
HYEROSOLYMI, COMMENDATOR DE
THEVALE, QUEM TERRA MARIQUE
ZELUS FIDEI ET MORUM SANCTITAS
COMMENDABILEM FECERE. SEMPER
SIBI PARCUS, PAUPERIBUS NUNQUAM,
VERE PAUPERUM PATER. OBIIT 28
DECEMB. 1702 AETATE 60.
Sa vie a été publiée par Joseph Grandet, curé de Sainte-Croix d'Angers, et imprimée à Paris en 1702.
(Voir l'article Avesnières pour Thévalles)


Gabriel du Boys de la Ferté succéda à M. du Planty du Landereau, mort au mois de novembre 1695 ; il avait pris possession à la fin de mai 1696.
Le revenu de la Commanderie était affermé la somme de 7,000 livres.

Liste des commandeurs qui ont existé au Breil ou à Thévalles
1 — B. de Rocherià, preceptor Thevalis, vivant vers la fin du XIIe siècle, du temps de Guy VI, seigneur de Laval.
2 — Jehan Le Moyne, 1352-1360.
3 — Nicolas Seguin, 1395.
4 — Guillaume Levayer, 1411.
5 — Daniel Emery, 1435.
6 — Alain de Boiséon, 1452.
7 — Jacques de Chasteau-Challon, 1477.
8 — Jehan Desprez, 1483.
9 — Guy Tereau, 1488-1493.
10 — Léon Jan, 1512.
11 — Louis Gourdeau, 1521.
12 — François de Soucelles, 1525.
13 — Léon Goullard, 1533.
14 — René Le Cirier, 1564.
15 — Olivier d'Aulx, 1565.
16 — Louis de La Roche dit La Boullaye, 1570.
17 — Charles de Hesselin, 1571.
18 — Bertrand Peloquin, 1575.
19 — Jehan Grignon, 1578.
20 — Claude de Liniers, 1592.
21 — Adam de Bellanger, 1594-1619.
22 — Urbain de Salles, sieur de l'Escoublère, 1620.
23 — Pierre Briand, deuxième fils de Claude Briand et de Christophlète de la Chapelle (1) ; mort à Malte le 8 septembre 1648, de retour d'un voyage de Cannée, où il avait assisté à la prise de la Sultane. (Généal. Quatrebarbes).
24 — Antoine Thomasset, sieur de la Boislivière, 1635.
25 — Charles de Villiers, sieur de Lauberdière, 1668 ; mort en 1674, inhumé dans la chapelle du Breil aux Francs, le 27 mars, par Pierre Buon, curé de Nuillé.
26 — Charles du Plantis du Landereau, 1675-1695.
27 — Gabriel du Bois de la Ferté, 1695-1702. Voir ci-dessus.
28 — Charbonneau de la Forte-Ecuyère, 1702-1704.
29 — Victor-Henry Le Roux, 1729.
30 — Le chevalier de la Corbinière, 1741.
31 — Henry Le Roux, 1749.
32 — Alexis Binet de Montéfroy, 1765.
33 — Achille-Alexis de Kerouard, 1768.
34 — Jean-Henry de la Laurencie, 1775.
1. De la maison de la Chapelle-Rainsouin, ancienne Baronnie près Laval.

La Jarossay
Département: Mayenne, Arrondissement: Lava, Canton: Evron - 53

Domus Hospitalis Jarossay
Domus Hospitalis Jarossay

Suivant la tradition, cette terre aurait jadis appartenu à l'Ordre du Temple.
On y voit une chapelle dans le style du XVIe siècle. Le curé d'Entramnes y devait deux messes chaque année.
En 1589, Robert Le Bigot fait foi et hommage lige à la châtellenie d'Entramnes pour son lieu et fief de la Jarossay.
Sources : Morin de La Beauluère, Louis-Julien. Notice historique sur la commune d'Entramnes (Mayenne), page 27 à 31. Laval 1855 - BNF

Le Breuil-aux-Francs appartenait primitivement aux Templiers, comme le prouvent les chartes de 1274 et de 1294.
— En 1274, Thibault de Mondamer assigne sur la métairie de la Haye-Guyon d'Arquenay une rente de 10 sous qu'il doit au commandeur du Breil-aux-Francs. Le Breil-aux-Francs, dont on ne connait pas l'origine, a appartenu aux Templiers jusqu'à la suppression de l'ordre en 1312, puis fut uni à la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Thévalle. On cite encore un commandeur du Breil-aux-Francs, en 1328, mais cette expression désigne sans doute le titulaire des deux maisons réunies.
— Fratres militiæ Templi... apud Brolium-Francorum, 1241 (Histoire de l'Eglise du Mans, tome IV, page 593)
— Domus militiæ Templi de Brolio-Francorum et fratres militiae ibi Deo desservientes, 1268 (Archives de la Vienne, H/3, 979)
— Le commandors et les frè res dou temple dou Breil au frans, 1293 (ibid., 9777)


On ne voit point à quelle époque la commanderie de Chevillé fut unie à celle de Thévalle ; en 1353 Jean Lemoyne était commandeur de l'une et de l'autre.
Les plus anciens titres que l'on possède sont :
1. Une charte sans date (du XIIe siècle), par laquelle Gui V, seigneur de Laval, donne aux religieux hospitaliers la moitié des droits à percevoir sur des foires qui devaient durer trois jours.
2. Don fait aux frères hospitaliers par Philippe de Saint-Denis, chevalier, de tout le droit de dîme que lui et son père possédaient dans les paroisses de Meslai et du Bignon, 1220.
3. Don fait aux mêmes par Mathieu du Verger et Jeanne sa femme, de cinq sols de cens et de deux setiers de seigle à prendre sur le tènement de Bois-Gamas, etc. Mai 1237.
4. Acte par lequel Thibault de Mondamer assigne sur la métairie de la Haye-Guyon, en la paroisse d'Arquenai, une rente de dix sols qu'il devait au commandeur du Breil aux Francs ; septembre 1274.
5. Don d'une rente de trois sols aux Templiers du Breuil aux Francs, 1293.
6. Plaintes du commandeur de Thévalle contre les violences et les entreprises du seigneur de Laval sur sa juridiction; sans date (fin du XIIIe siècle) en français.

La commanderie de Thévalle avait des domaines dans quarante paroisses. Ses revenus suivant Expilly, étaient estimés 4,500 livres.
Commandeurs de Thévalle, dont on a recueilli les noms:
Lemoine, Jean, 1353-1360.
Séguin, Nicolas, 1395.
Levoyer, Guillaume, 1411.
Boiséon, Alain de, 1452.
Chasteau Challon, Jacques de, 1477.
Guytereau, 1428-1493.
Jau, Léon, 1512.
Gourdeau, Louis, 1521.
Sousselles, François de, 1527.
Goullard , Léon, 1533.
Lecirier, René, 1564.
La Rocbe dit la Roullaye, Louis de, 1570.
Peloquin, Bertrand, 1575.
Grignon, Jean, 1678.
Liniers, Claude de, 1592.
Bellanger, Adam, 1594-1619.
Salles, Urbain de, sieur de l'Escoublère, 1620.
Thoinasset, Antoine, sieur de la Boislinière, 1653.
Villiers, Charles de, sieur de Lauberdière, 1668.
Plantis Landereau, Charles du, 1675.
Charbonneau de la Forte Ecuyère, Charles, 1704.
Leroux, Victor-Henri, 1729.
Corbinière, le chevalier de la, 1741.
Binet de Montiffroy, Alexis, 1765.
Kerouard, Achille-Charles-Alexis de, 1768.
Laurencie, Jean-Henri de la, 1775.

Domaines commanderie de thévalles
Déclaration des domaines dépendants de la commanderie de thévalles, rendue au roi par le commandeur Bertrand Peloquin, le 26 novembre 1575. (1)
1. Jacques Peltoquin était grand prieur d'Aquitaine en 1544 (Histoire de Sablé, 405).
— Cette déclaration et les autres pièces de même nature fournissent à l'Economie politique les moyens de comparer la valeur des terres, à des époques différentes.


Du Roy nostre souverain seigneur, frère Bertrand Peloquin, religieux de l'ordre de Saint Jean de Jhérusalem, commandeur des commanderies de thévalles et du Breil aux Francs, déclare pardevant vous, monsieur le juge des exempts pour les cas royaux au comté de Laval, tenir dudit seigneur au regard de son comté du Maine, sadicte commandeiie, en tant qu'il y en a audit comté du Maine, dont la declaration s'en suit.
Premier la maison seigneuriale dudit thévalles, avec les granges, astables, prisons et chappelle dudit lieu, le jardrin d'icelle commanderie contenant trois hommées ou envyron, le vergier d'icelluy contenant ung journau ou envyron.
Le boys de la haulte fustaye contenant ung journau ou envyron.
Le pré, contenant cinq hommées ou envyron.
L'estang de Jaulurau avecques les rivaiges et moulin et ung petit jardrin du jouruhui estant en pré, avecque un autre petit pré soubs la chaussée, contenant le tout un journau de terre ou envyron ; Toutes lesdictes choses estantes en ung tenant et circuit.
Le taillys estant entre les deux chemins tendant dudict lieu de thévalles à Laval et dudict lieu à Avenyères, contenant quatre journaux ou envyron.
La mestairie de la Chaurimyère composée de maison, granges, jardrins, contenant cinq hommées ou envyron, en terre labourable, trente-cinq journaux ou envyron, en pré, trois hommées ou envyron, et une lande close appellee la Lande Pourie contenant huit journaux ou envyron.
L'estang dudict lieu avecques ses rivaiges.
Les garrenes et mottes à counils dudict lieu, et le boys de haulte fustaye contenant ung journau ou envyron.
Portion de la lande située es landes de la Croix Bataille, joignant le grand chemin tendant de Laval Entrasme, depuis les pièces de la Chesuaie jusque à la Croix Bataille, et tendant de ladicte Croix aux pieces d'Estrougne et desdictes pièces à la Traverserie, et comme les taugourderies et la brasserie l'emportent, desquelles landes les subjets sont usagers, contenant cinquante journaux ou envyron.
Le taillys appelé les Jariaies contenant quatre vingt journaux ou envyron.
Le pré sys au-dessous dudict taillys appelé le pré d'Estrougne contenant neuf hommées ou envyron, le tout situé en la parroisse d'Avenyères.
La maison seigneuriale du Breil aux Francs située en la parroise d'Antrasme, avecques les granges et estables, chapelle et le jardrin contenant trois hommées ou envyron.
Le taillys derrière ladicte maison appelé le taillys des Salles, contenant douze journaux ou envyron.
Le pré de la Motte sys dessous ladicte maison contenant quatre hommées ou envyron.
Le boys de la haulte fustaye estant autour dudict pré avecq ung petit estang de dans ledict boys ; le tout appelé la Tousche de Conrtillerie (Courtillerie), contenant douze journaux ou envyron.
Ung taillys appelé le taillys du Bailleul contenant six journaux ou envyron.
Ung pré sys soubs ledict taillys appelé le pré du Bailleul contenant trois hommées ou envyron.
Ung pré appelé le pré de Grenyers contenant cinq hommées ou envyron.
Les landes appelées les Landes Communes divisées d'avecq celles de Poligny par une grande charrière tendant du pastis de la Bouessière par au-dessus trois chesnes appelés la Chesnaie aux Templiers et rendant au lieu du Tertre, contenant vingt journaux ou envyron, desquelles landes les subsdicts sont usagers.
Les garrennes à congnils dudict lieu.
La mestairie dudict lieu du Breil composée de maison, grandes, estraiges, vergiers et boys de haulte fustaye autour lesdicts estraiges, contenant en tout huit journaux ou envyron, en jardrins six hommées ou envyron ; en terre labourable cinquante journaux ou envyron, en pré dix hommées on envyron ; en deux landes, l'une appelée les Prés Pouris, l'autre la Lande Close, vingt journaux ou envyron, ladicte mestairie et court tout en un tenant.
La mestairie de la Roussière située en la parroisse de Parené composée de maison, estables, jardrins, vergers, contenant ung journau ou envyron, en terre labourable trente cinq journaux ou envyron, en pré sept hommées ou envyron.
La mestairie de la Bouhordière composée de maisons et estables, jardrins et vergers, contenant un journaa ou euvyron.
La mestairie de la Rocherie située en la parroisse de Boncbamp, composée de maison, granges et estables, vergers et jardrins contenant un journau ou envyron, en terre labourable cinquante journaux ou envyron, en pré sept hommées ou environ.

S'en suit après la déclaration de la terre de Chevillé dépendant de ladicte commanderie, où il y a maison, sise audict bourg de Chevillé appellée la chambre de ladicte commanderie, des dépendances de laquelle y a seize journaux de terre, six hommées de pré sises es paroisses de Chevillé, de Sainct-Ouen, Brullon et Avessé, desquelles il y en a une hommée et demie près ladicte maison et une autre hommée à l'Escoterie, huit quartiers de vigne.
Et au regard des fiefs de ladicte commanderie, en ce qu'il y en a au ressort dudict comté du Maine, situés es paroisses de la Trinité dudict Laval, Avenyères, Sainct Jean de l'Hoslellerie, Sernon, Sainct Melayne, Bonchamp, Parené, Entrasmes, Maisoncelles, Viliers, Beaumont Pied de Bœuf, Montortier, Louvigné, Gesnes, Argentré, Brée, Chanié, la Chapelle Rainsouen, Montseurs, la Basouge des Alleuz, Marligné sur Laval, Montjean, Rullié, le Gravelais, Artillé, le Begnon, Mellay, Sainct Denys du Mayne, la Cropte, Soulgé, Louverné, Sainct Jean sur Maienne, Changé, Nuillré sur Vicoigne, Sainct Berthevyn, le Genest, Beaulieu, la Taunerye, la Basouge de Chemeré, Montigné, Cossé le Vivien, Courbeveille, Sainct Cristofle du Luat, Lynet, Charnye, Sainct Loup, Auvers le Hamon, Preaux, Chemeré, le Viceret, Thorigné, Vaige, Soulgé le Briant, la Ramée, Sainct Père dErve, Sainct Georges de Feschal, Ballée, Saincte Suzanne, Basongiers, Arquené, Pollyé, Bonne, Sainct Ouen, la Chapelle d'Antenaise, Olyvet, l'Huisserye, Sacé, Chevillé, Epynée, Noian, Ballon, Sainct Pere d'Estrys, Sainct Ouen en Champagne, Chantenay, Avessé, Brullon, Frontenay, Cossé en Champagne, Sainct Ceneré et deux Evailles, se montent en deniers : la somme de sept vingt trèze livres, trois sols neuf denyers oboles ; en grains onze cents cinquante trois bouessaux et demy de bled seigle, trente deux bouessaux d'avoyne, cinquante ung bouessaux de froument rouge, deux conterects et vingt neuf gallay de vin et un charroy de vin ; quarante une poulles, six poulets, douze chapons et trente deux cornoiceurs, le tout de debvoir et rente ; lesquels grains sont deuz à plusieurs termes de diverses mesures.

Sur lesquels subjets et estaigers demeurant en dedans de ladicte commanderie, ledict Peloquin, ainsi que ses prédécesseurs commandeurs, a recongnoissance et juridiction tant en matière civil que criminelle en première instance.
Aussi est advoué ledict déclarant subject pour raison du droict de chasse à toutes bestes tant en ses terres que de ses subjects ; et est faict la presente déclaration sans desroger aux droicts, prérogatyves et préviléges donnez et octroyez par ledict sieur à la dicte religion (à l'ordre de Saint-jean de Jérusalem) et ministres d'icelle tant pour eux que pour leurs subjects ; à laquelle présente declaration ledict Peloquin a faict arrest soubz le sing de Pierre de Chantepie, son procureur et fermier en ladicte commanderie ; lequel nous a faict apparroir d'une aultre déclaration cidavant rendue, le premier jour de juyn mil cinq cents cinquante six, signé, Brissaud.
Donné à Laval soubs nostre seel et sing de nostre greffier, le vingt sixième jour de novembre mil cinq cents soixante quinze.
Pierre de Chantepie.

Collationné à l'original conservé aux archives du département de la Vienne.
Ces observations sur les Commanderies de notre diocèse sont extraites des titres du Grand Prieuré d'Aquitaine, conservés aux archives départementales à Poitiers. Elles remplissent certaines lacunes et rectifient plusieurs erreurs que présente l'article des Ordres religieux militaires imprimé dans la Statistique du département de la Sarthe.
Nous devons ces nouveaux renseignements à l'obligeance de M. Rédet archiviste de la Vienne, et membre de plusieurs sociétés savantes; nous lui en exprimons ici toute notre reconnaissance.
Sources: Thomas Cauvin. La Topographie du diocèse du Mans, page 63. Le Mans 1843 - Livre numérique Google

3. Chevillé
Département: Sarthe, Arrondissement: La Flè che, Canton: Loué - 72

Domus Hospitalis de Chevillé
Domus Hospitalis Chevillé

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