Hospitaliers   Commanderies   Hospitaliers

Commanderies de l'Ordre de Malte
Informations
Chers visiteurs
Vous avez certainement constaté le point d'interrogation dans la barre d'adresse de votre navigateur.

Il y est écrit « Non sécurisé »

Vous pouvez naviguer sur le site sans aucune crainte. La sécurisation d'un site Internet est obligatoire dès lors qu'il y a des demandes de mots de passes ou des paiements en ligne.

Sur ce site il n'y a rien de tout ceci.

Retour

Hôpital de Moisy-le-Temple
Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Neuilly-Saint-Front — 02

Hôpital de Moisy-le-Temple
Hôpital de Moisy-le-Temple

La Maison du Temple de Moisy-le-Temple, puis commanderie de l'Ordre de l'Hôpital ne se composait originairement que de son chef-lieu et du domaine de Brumetz, qui en était distant d'environ une lieue.

Les Hospitaliers en ayant pris possession après les Templiers, y réunirent, en 1357, la commanderie de La Sablonnière avec les membres qui en dépendaient, Nanteuil-lez-Meaux et Villers-le-Vast.

Commanderie de Moisy-le-Temple
Commanderie de Moisy-le-Temple — Sources: Archives Photographiques (Médiathèque du Patrimoine) CMN

La commanderie de Moisy ainsi composée, fut à son tour supprimée en 1398, et réunie à celle du Temple à Paris, autrement dit du Grand-Prieuré de France. Mais elle fut reconstituée en 1633, comme nous l'avons vu plus haut, et sa dernière réorganisation comprit, outre son chef-lieu et le domaine de Brumetz, tout ce qui restait de l'ancienne commanderie de La Sablonnière. On y ajouta encore les maisons de Betz, de Boutigny, de Magny-Saint-Loup, de Montaigu, de Trilbardou et celle de Saint-Jean à Meaux, qu'on détacha de la commanderie de Choisy-le-Temple.

Moisy possédait au XVIe siècle, pour la résidence du Commandeur, un superbe château. C'était une véritable forteresse avec fossés et pont-levis. Au milieu de la cour d'honneur on voyait une petite église qui fut dédiée d'abord à saint Christophe, et ensuite à saint Jean-Baptiste. Près du château, était la ferme; et un peu plus loin, un moulin banal sur la rivière de Clignon. Cette rivière appartenait à la commanderie, depuis le pont Poulain, jusqu'à la rivière d'Ourcq.

Commanderie de Moisy-le-Temple
Commanderie de Moisy-le-Temple — Sources: Archives Photographiques (Médiathèque du Patrimoine) CMN

Le Commandeur était seigneur de Moisy, grand décimateur et collateur de la cure de Montigny-l'Allier, dont il avait le patronage. La haute, moyenne et basse justice lui appartenait, tant à Moisy que dans deux localités voisines: La Chaussée et Froidefontaine. Il percevait plusieurs rentes en grains sur la dîme de Lizy, sur le moulin de Congy et sur le fief de Rouillon, au terroir de Mareuil-la-Ferté.

On ignore à quelle époque la maison du Temple de Moisy fut fondée. On sait seulement que les Templiers y étaient installés en 1184. Des lettres de cette année, de Simon, évêque de Meaux, mettent fin à un procès qui existait alors entre les frères du Temple et le seigneur Hugues, comte de Meaux, au sujet d'un droit d'usage que les Templiers prétendaient avoir dans le bois de Cerfroid, « in nemore de Gerfrei »: Corfroid, commune de Brumetz (Aisne). Il fut convenu qu'ils auraient dans ce bois le même droit d'usage que dans les bois qui appartenaient à leur maison de Moisy, « ad domus de Moysi. » De plus, il fut entendu que si le comte de Meaux faisait couper son bois de Cerfroid, il devrait en laisser une partie pour l'usage des frères qui ne pourraient envoyer leurs bestiaux dans les parties coupées, avant trois ans révolus.

Commanderie de Moisy-le-Temple
Commanderie de Moisy-le-Temple — Sources: Archives Photographiques (Médiathèque du Patrimoine) CMN

Les Hospitaliers ayant remplacé les Templiers à Moisy, augmentèrent leur domaine par de nouvelles acquisitions. Ils achetèrent en 1476, d'Etienne et d'Adam de Vaux, écuyers, le fief de Rocquemont, situé à Moisy, et se composant d'une maison avec des terres, près de la rivière de Clignon. Ce fief fut réuni, au XVIe siècle, au domaine de Moisy. II comptait alors 150 arpents de terre arable, 40 arpents de pré et un bois de 115 arpents, nommé « le Bois de L'Hôpital. »

La commanderie possédait encore un grand marais, compris entre Moisy, Fuloines, la rivière d'Ourcq et les bois de Tresmes. Un long procès eut lieu en 1530, entre le Commandeur et les habitants de Moisy et de La Chaussée, au sujet d'un droit de pâturage dans ce marais que ceux-ci réclamaient, et que le Commandeur finit par leur accorder, à la condition qu'ils s'opposeraient avec lui à ce que ceux de Mareuil-la-Ferté usassent du même droit, s'ils en soulevaient la prétention a l'Hôpital de Bourneville, Vaux-Parfond

Bourneville

Hôpital de Bourneville
Domus Hospitalis Bourneville

Vaux-Parfond

Hôpital de Vaux-Parfond
Domus Hospitalis Vaux-Parfond

A une lieue de Moisy, il y avait une grange dîmeresse qui servait à renfermer le produit des dîmes dudit Bourneville
Et de Hôpital de Vaux-Parfond (sur la carte de Cassini, Vaux-Parfroid), lesquelles appartenaient à la commanderie. Le revenu de la maison de Moisy et de ses dépendances était, à la fin du siècle dernier, de 2,000 livres environ.

Hôpital de Brumetz
Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Neuilly-Saint-Front — 02

Hôpital de Brumetz
Hôpital de Brumetz

Le fief de Brumetz était situé sur la paroisse de ce nom, à une lieue de Moisy. Il se composait d'une ferme et de 150 arpents de terre. La ferme se trouvait devant le cimetière du village, le long du chemin de Gandelu. Ce domaine où le Commandeur avait toute justice, haute, moyenne et basse, s'était formé à l'aide de plusieurs acquisitions faites par les Hospitaliers dans le cours du XIVe siècle, des religieux du prieuré de la Sainte-Trinité, résidants à Cerfroid, dépendance de Brumetz. Ce prieuré avait reçu la plus grande partie de ses biens et revenus, de Gauthier de Châtillon, comte de Portien et connétable de France. Ce seigneur leur avait donné, en 1310, des terres dans sa seigneurie de Brumetz et des droits d'usage dans les bois de Cerfroid, Gandelu et Passy. Il avait en outre amorti tout ce que le prieuré possédait dans la châtellenie de Gandelu, à la charge de faire dire pour lui deux messes du Saint-Esprit chaque année, aussi longtemps qu'il vivrait, et après sa mort, deux messes de requiem. Le revenu de Brumetz était, en 1757, de 1 ,000 livres; et en 1 783, de 1,700 livres.

Hôpital de La Sablonnière
Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Charly-sur-Marne, Commune: Montreuil-aux-Lions — 02

Hôpital de La Sablonnière
Hôpital de La Sablonnière

Les Templiers commencèrent par posséder à La Sablonnière un bois nommé le Bois des Sablonnières, « nemus de Sabloneriis » avec la gruerie que Marguerite, comtesse de Bourgogne, leur donna, par ses lettres de l'année 1199, pour en disposer comme bon leur semblerait.
Ce bois ne tarda pas à être défriché en grande partie, ce qui donna lieu à un procès entre les frères du Temple et les hommes de la comtesse de Dhuisy, « de Oisiaco », village voisin, lesquels prétendaient avoir des droits d'usage dans les parties défrichées. Pour terminer ce différent, on choisit comme arbitre le pape Innocent, qui délégua pour examiner l'affaire les prieurs de Saint-Victor et de Saint-Marcel à Paris. Mais avant que ceux-ci aient donné leur avis, les hommes de Dhuisy s'étaient relâchés de leurs prétentions, et, par une déclaration du mois de janvier 1204, ils s'en remettaient à la décision des Templiers de Sablonnières, « Templariorum de Sabloneriis », qui leur accorderait ce qu'ils voudraient.

La maison de La Sablonnière continua à porter le titre de Commanderie, même après son annexion, comme membre, à la commanderie de Moisy. La maison était située dans un vaste enclos, sur le chemin conduisant à Gandelu. Elle fut détruite pendant les guerres du XVe siècle. Rebâtie en 1462, elle avait encore cessé d'exister au XVIIe siècle, car il ne restait plus aucun bâtiment en 1633. D'après le procès-verbal dressé cette année-là, pour constater l'état de cet ancien domaine, on y voit que le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice à La Sablonnière, dont le territoire contenait 360 arpents de terre et quarante-cinq maisons qui devaient chacune trois deniers de cens par an, avec un chapon et un pichet d'avoine.

Le domaine de la seigneurie s'étendait au-delà du territoire, et comprenait 550 arpents de terre en labour et bois, au lieu dit « Terroir de l'Hôpital », 200 arpents de friche au lieu dit « La Hérupe », et 70 arpents à la Fontaine-Meulière.
Le revenu de La Sablonnière, avec la dîme du lieu était, en 1633, de 700 livres; et en 1783, de 3,000 livres.

Hôpital de Nanteuil-Lez-Meaux
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Meaux-Sud — 77

Hôpital de Nanteuil-Lez-Meaux
Hôpital de Nanteuil-Lez-Meaux

La maison de Nanteuil dépendait autrefois de la commanderie de La Sablonnière. En 1232, les Templiers possédaient à Nanteuil un bois situé au Tronquoy, « in Trunceio », contenant 83 arpents et demi. Il leur avait été donné, et en partie vendu par Philippe, seigneur de Nanteuil, et Isabelle, sa femme, ainsi qu'il résulte des lettres de P., évêque de Meaux, du mois de juillet de la dite année.

Il est fait mention de la maison du Temple de Nanteuil, dans des lettres de l'official de Meaux, des mois de juillet et mars 1285, par lesquelles un nommé Galo, sergent de cette maison, « serviens domus Templi de Nantholio », et Reclende, sa femme, avaient donné aux frères de la maison du Temple de Choisy, une maison à Nanteuil, près Meaux, « apud Nantholium prope Meldis », et contiguë à la vigne de la maison du Temple.

Le Temple de Nanteuil était passé, en 1398, dans la commanderie de Choisy; car nous trouvons son Commandeur, qui était alors Regnaut de Giresme, Grand-Prieur de France, accorder la jouissance viagère de cette maison à un frère de l'Ordre, Marie Constant de Rhodes, pour deux florins par an de responsion, à charge de réparer les bâtiments qui étaient fort défectueux.

Cette maison était située dans la rue qui allait au Petit-Val, et aboutissait à celle de Cheremont. D'après un arpentage de 1498, les terres et prés qui en dépendaient, étaient de 62 arpents 39 perches.

En 1529, la veille de la Fête-Dieu, le village de Nanteuil fut pillé et presque entièrement détruit par la garnison de Meaux qui y mit le feu. La maison de la commanderie fut brûlée une des premières. On ne la rebâtit pas. Les terres avec quelques cens et droits seigneuriaux étaient affermées en 1633, 4,50 livres; en 1757, 850 livres; et en 1783, 1,227 livres.

Hôpital de Villers-le-Vast
Département: Aisne, Arrondissement et Canton: Château-Thierry, commune: Marigny-en-Orxois — 02

Hôpital de Villers-le-Vast
Hôpital de Villers-le-Vast

Autre dépendance de La Sablonnière. Cette maison, avec 200 arpents de bois sur la Herupe, avait été achetée en 1209, des religieux de la Charité-sur-Loire.

La maison de Villers-le-Vast, à une demi-lieue de Gandelu, est mentionnée dans un acte de l'année 1364, portant accord entre les religieux du couvent de Reuil et Robert de Juilly, Grand-Prieur de France, au sujet d'une redevance de huit muids de blé et d'avoine, qui était due aux religieux sur la maison de Villiers-le-Vaul, membre de la baillie de Sablonnière, et dont les arrérages s'élevaient à plus de 80 muids, attendu que depuis longtemps les terres de cette maison étaient restées incultes, à cause des guerres qui avaient ruiné le pays.
En 1547, la maison de Villers n'existait plus; les terres et les bois avec quelques cens et revenus seigneuriaux étaient loués cent livres tournois.

Hôpital de Betz
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Dammartin-en-Goële, commune: Monthyon — 77

Hôpital de Betz
Hôpital de Betz

La maison de l'Hôpital de Betz qu'on a nommée aussi le Mont-Dieu, était un ancien membre de la commanderie de Monthyon.

Jean de Nanteuil, en prenant l'habit des chevaliers de l'Hôpital, leur avait donné, par des lettres de l'official de Meaux, de l'année 1213, six muids de froment à prendre chaque année, sur la dîme de Betz, « in decima de Bez », et un droit de champart qu'il avait sur les terres de l'Hôpital.

Quelques années après, nous trouvons les Hospitaliers installés à Betz, d'après des lettres du même official du mois de mars 1219, portant qu'Yvon, Arnoud et Pierre de Betz, Aubry et Thomas de La Roche ont renoncé, en faveur des frères de la maison de l'Hôpital de Jérusalem de Betz, « fratribus domus Hospitalis lerosolimitani de Bez », à tous leurs droits sur une maison et sur des terres qu'un sieur Renaud Barat leur avait données.

Marie, dame de Betz, et Guiard, son fils, s'engageaient, en 1236, à ne jamais pénétrer dans l'enclos de la maison de l'Hôpital du Mont-Dieu à Betz, « domus Hospitalis de Monte Dei apud Bez », pour y prendre des lapins ou des oiseaux.

En 1247, l'Hôpital de Betz tombait en ruines; et, pour éviter des frais de réparation, les Hospitaliers en abandonnaient la jouissance à un seigneur, du nom de Jean Lemoine, pour la tenir durant sa vie, avec les terres qui en dépendaient, moyennant une redevance de dix livres, payables chaque année au bailli de l'Hôpital à Meaux, et sous la condition que le dit Lemoine dépenserait, la première année, vingt livres tournois aux réparations de la maison, laquelle, après sa mort, devait revenir à l'Hôpital.

Au XIVe siècle, Philippe de Juilly, seigneur de Betz, dont les terres entouraient la maison de l'Hôpital, demanda à la tenir en fief de la commanderie; ce qui lui fut accordé en 1364, par le frère Clignet, commandeur de Monthyon, à la charge d'en rendre foi et hommage à lui et à ses successeurs, et moyennant le paiement d'une rente annuelle et perpétuelle de dix livres tournois.

La maison était située au lieu dit le Mont-Dieu, sur un chemin conduisant vers Andilly. Elle n'existait plus en 1527.

Grange de l'Hôpital de Bargny
Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Betz — 60

Hôpital de Bargn
Grange de l'Hôpital de Bargny

Non loin de Betz, se trouvait une grange dîmeresse qui avait appartenu dans l'origine, aux Templiers. Cette grange se nommait la Grange de Bargny, située au village de ce nom.

Jean d'Arras et Nicolas de Courboin de Crépy avaient, au XIIIe siècle, sur cette grange, « in granchia Templi apud Bergniacum », une rente de cinq muids de grain, que Jean de Tours, trésorier de la chevalerie du Temple à Paris, racheta au prix de cent livres, ainsi qu'il résulte des lettres du doyen de la chrétienté de Crepy au diocèse de Senlis, du mois de juin 1280.

Lorsque cette grange eut passé en la possession des Hospitaliers, ceux-ci y réunirent des terres qu'ils avaient achetées en 1222, de Regnier, seigneur de Bargny, et situées au territoire du dit Bargny, « in territorio de Beregni », à La Sablonnière, à la Voie de Corbeinfosse et à Bolcourt; en tout 40 arpents. Le revenu de l'Hôpital à Betz et à Bargny était, en 1633, de 360 livres; et en 1783, de 1,150 livres.

Hôpital de Boutigny
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Crécy-la-Chapelle — 77

Hôpital de Boutigny
Hôpital de Boutigny

La maison de l'Hôpital de Boutigny s'est aussi appelée l'Hôpital de Bellou, du nom du hameau où cette maison était située. C'était, dès l'origine, une grange dîmeresse, comme celle de Bargny. Des lettres de l'official de Meaux, du mois d'octobre 1218, nous font connaître que les frères de l'Hôpital affectèrent cette année là leur grange de Boutigny, « Granchiam de Boteni », au service d'une rente d'un muid de grain dont ils se reconnaissaient débiteurs envers Eremburge, épouse de Philippe le Tamelier, aussi longtemps qu'elle vivrait.

Cette grange devint ensuite un petit domaine composé, au XVIe siècle, d'une ferme et de 80 arpents de terre; et où la haute, moyenne et basse justice, appartenait à l'Hôpital. En 1633, la ferme n'existait plus; et les terres qui rapportaient alors 300 livres, étaient réunies à la maison de Magny-Saint-Loup, dont il va être question.

Hôpital de Magny-Saint-Loup
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Crécy-la-Chapelle — 77

Hôpital de Magny-Saint-Loup
Hôpital de Magny-Saint-Loup

L'un des principaux domaines de l'ancienne commanderie de Monthyon était la terre de Magny-Saint-Loup, dans la paroisse de Boutigny, et où le Commandeur avait toute justice. Le chef-lieu seigneurial était une belle maison à usage de ferme, située dans la grande rue du village.

Les Hospitaliers fondèrent leur maison de Magny dans la seconde moitié du XIIIe siècle, après que Thibaut, seigneur de Magny, et Simon, son frère, prenant l'habit des Chevaliers de l'Hôpital, leur eurent abandonné tout ce qu'ils avaient au dit lieu, en vertu de plusieurs actes datés de l'année 1274.

Marie, veuve du seigneur Thibaut, renonça, en 1278, au douaire qu'elle avait du chef de son défunt mari, sur les biens dont ce dernier avait fait donation à l'Hôpital.

En 1285, Philippe, roi de France et de Navarre, comte de Champagne et de Brie, accorda aux Hospitaliers de Monthyon, des lettres d'amortissement pour leur terre et seigneurie de Magny-Saint-Loup, qui se composait d'une maison avec deux arpents de jardin; de deux arpents et demi de vigne; de vingt-quatre arpents de pré à la fontaine Chyelant, au pré Gibout, à la Platière; de 79 arpents de terre arable aux chemins de Saint-Fiacre, de Meaux et de Sancy, au Chenet, à la fontaine de Magny, à Survillers, aux haies de Bellou, à l'orme de Prelle, etc.; de douze hostises au village de Magny, « in villa de Maigni », avec 40 sols de cens, 9 chapons et 8 oies; le tout provenant de Thibaut de Magny, décédé frère de l'Hôpital.
Le domaine de Magny comprenait, au XVIIe siècle, 120 arpents de terre de diverse nature. Il rapportait, avec les droits seigneuriaux, 600 livres en 1633; 1,800 livres en 1757, y compris les terres de Boutigny; et en 1783, 3,150 livres.

Moulin de l'Hôpital de Montaigu
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Crécy-la-Chapelle, Commune: Coutevroult — 77

Hôpital de Montaigu
Moulin de l'Hôpital de Montaigu

Les Templiers possédaient en 1202, un moulin à Montaigu. En 1237, Hugues de Châtillon, comte de Saint-Pol et de Blois, prenait en arrentement de frère Ponce d'Albon, commandeur des maisons du Temple en France, ses moulins de Montaigu, « molendina sua de Monte acuto », savoir: le moulin d'Orval et les trois quarts du moulin de Saux, avec les quatre deniers que Jean Lécuyer Scutifer rendait par an, pour le dernier quart de ce moulin. Le prix de cet arrentement consistait en une rente annuelle de quatre muids de grain, que Hugues de Châtillon s'engageait à livrer aux frères de la chevalerie du Temple de Choisy, moitié à la Noël, moitié à la saint Jean-Baptiste.

Une partie de la terre et seigneurie de Montaigu fut cédée au XIIIe siècle aux Templiers, par Drogon, fils de feu Gautier, seigneur du dit Montaigu, ainsi qu'il résulte des lettres de l'official de Meaux, du mois d'avril 1244.

Les Templiers firent, en 1295, l'acquisition d'une maison, des enfants de feu Jean de Voulangis. Cette maison, d'après la charte d'acquisition, tenait à celle de la chevalerie du Temple de Montaigu, « domui militie Templi de Monte acuto. »

Mais pour augmenter leur domaine et en rendre le revenu plus considérable, Gauthier de Châtillon, connétable de France et seigneur de Crecy, donna aux Templiers, par ses lettres du mois de septembre 1287, avec le consentement d'Isabelle de Dreux, sa femme, dame de Crécy, deux bois, dont l'un « assis deseure Ville-Neuve-Saint-Denis en Brie », près du Tillay-Patouart; et l'autre, au « Souchet », devant la Grange aux malades de Crecy, contenant ensemble 164 arpents.

La maison de Montaigu, avec ses dépendances, fut donnée en 1367, par Robert de Juilly, Grand-Prieur de France, à sa soeur Jacqueline de Juilly, veuve de messire Baudart de Mein. On ne dit pas ce qui put motiver cette libéralité. Cette dame devait jouir viagèrement de la maison, de la rente des moulins de Montaigu, et d'une autre rente de vingt livres tournois sur le péage de Crécy. Ces rentes cessèrent d'être payées, lorsque les moulins et le péage n'appartinrent plus au duc d'Orléans, et devinrent la propriété du Roi. Jacqueline de Juilly et le Chapitre du Grand-Prieuré de France en réclamèrent, en 1376, les arrérages que le Roi ordonna l'année suivante à son receveur de Meaux de solder et d'en continuer à l'avenir le paiement comme par le passé.

Le revenu de Montaigu était, en 1633, de 350 livres; en -1757, de 525 livres; et en 1783, de 973 livres

Domaine de l'Hôpital de Trilbardou
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Meaux-Sud — 77

Hôpital de Trilbardou
Hôpital de Trilbardou

Le domaine de Trilbardou que les Templiers possédaient en ce lieu résultait de plusieurs donations à eux faites par divers seigneurs du pays.

En 1490, Robert de Milly leur avait fait don, pour le cas où il viendrait à mourir sans enfant, de toute la terre arable qu'il avait à Trilbardou, « apud Triam Bardulphi », de dix arpents de pré au dit lieu, et d'un de ses hommes qui y résidait avec sa femme et son fils. En reconnaissance de cette donation, les frères du Temple l'avaient reçu dans leur confraternité, lui, l'âme de sa mère, « animam matris sue », Amélie, sa sueur, et Manasses, fiancé de cette dernière, en les faisant participer aux bienfaits spirituels de l'Ordre.

Des lettres de Guillaume, évêque de Meaux, du mois d'avril 1247, portent que Simon de Compans et Alice, sa femme, Adam de Ratel, chevalier, et Eustachie, sa femme, Marguerite de Chennevières, et Adeline de Vaucourtois, « de Valle Cortois », ont abandonné aux frères de la chevalerie du Temple, toute la terre que Thibaut, comte Palatin de Troyes, avait donnée à feu Guillaume de Cornillon, leur père, située à Trilbardou, « apud Triam le Bardel », Charmentray, Charny et autres lieux, et que ce dernier avait ensuite léguée par son testament aux dits frères.

En 1347, le Grand-Prieur de France, commandeur de Choisy, ayant voulu construire un pressoir dans sa maison de « Tri le Bardou », les religieux de Saint-Faron de Meaux s'y opposèrent, en prétendant qu'eux seuls avaient le droit d'en avoir un. Cependant un accord se fit entre eux, par lequel il fut permis au Grand-Prieur de construire son pressoir, à la condition que, si d'autres voulaient en avoir également, le Grand-Prieur se joindrait aux religieux pour s'y opposer.

Le commandeur de Choisy, en 1395, accordait en arrentement, moyennant un cens de 54 sols par an, à Simon Rose, écuyer: « un pressouer avecque certaines masures joignans audit pressouer, séant à Tril le Bardoul, devant la croix d'icelle ville, mouvant de la baillie de Choisy-le-Temple. »

En 1529, pressoir et maison n'existaient plus. Les terres, au nombre d'une trentaine d'arpents, étaient affermées avec quelques cens et droits seigneuriaux, un muid de blé, six setiers d'avoine et six chapons. En 1757, le fermage était porté à 150 livres; en 1783, à 400 livres.

Meaux, l'Hôtel Saint-Jean
Nous avons dit que la commanderie de Choisy-le-Temple possédait plusieurs maisons dans la ville de Meaux. De ce nombre, était l'hôtel Saint-Jean, situé dans la rue du Château, et où il y avait, au XVIIe siècle, une belle chapelle, surmontée d'un clocher assez élevé. Cette maison fut détachée, en 1633, de la commanderie de Choisy, pour devenir un membre de celle de Moisy.

Elle avait été léguée aux frères de l'Hôpital de Jérusalem, par Roricque, qui fut archidiacre de Meaux sous l'évêque Simon, de 1177 à 1196. Par son testament qui ne porte pas de date, mais qui paraît avoir été écrit vers la fin du mie siècle, Roricque déclarait que, avant de partir pour la Terre-Sainte, et dans la crainte de mourir pendant son voyage, il donnait à Messeigneurs de l'Hôpital de Jérusalem, sa maison avec l'oratoire, le verger, le pressoir, la vigne et la terre en dépendant. Il leur donnait aussi tous les ornements de sa chapelle, à condition que ses légataires entretiennent un prêtre pour y faire le service divin. II accordait au Chapitre de l'église de Saint-Etienne, pour célébrer tous les ans son anniversaire, une rente de quatre setiers de froment, et de trois muids de vin à prendre sur la récolte de la terre et de la vigne léguées aux Hospitaliers.

Les Grands-Prieurs de France aimaient le séjour de Meaux au XVe siècle. Regnaut de Giresme y résidait souvent. Il y tomba malade en 1411; et cette année, la réunion de plusieurs chapitres provinciaux eut lieu en cette ville.

L'hôtel de Saint-Jean était habité, en 1457, par Messire Denis de Chailly, qui l'avait loué à vie pour lui et sa femme, moyennant une redevance de cinq livres par an. Ce seigneur y avait fait des réparations considérables, qui équivalaient presque à une reconstruction entière de l'édifice. Il était loué, en 1547, dix livres tournois, outre la charge de faire desservir la chapelle de plusieurs messes par semaine. François d'Ypres, écuyer, seigneur du Mesnil, l'occupait en 1633; il en rendait 30 livres par an. En 1783, le loyer était de 270 livres.

Le revenu de la commanderie de Moisy-le-Temple eu 1388, alors qu'elle ne comptait qu'un seul membre, le domaine de Brumetz, n'était que de 90 livres. La commanderie rétablie en 1633, avec les éléments que nous venons de voir, avait un revenu de 6,000 livres.
En 1734, ce revenu montait à 40,335 livres;
en 1757, à 44,000 livres;
en 1783, à 17,279 livres;
en 1787, à 34,000 livres.


Commandeurs Templiers
1184 Pierre, frère du Temple, preceptor de Moissiaco.

Commandeurs Hospitaliers 1357 Jean de Betancourt.
1370 Nicole Dandelo.
1375 Girard du Puis.
1388 Regnaut de Giresme, chevalier, Grand-Prieur de France, qui réunit, quelques années après, la commanderie de Moisy à celle du Temple à Paris.

« Depuis le rétablissement, en 1633, de la Commanderie de Moisy. »

1633 Le chevalier Jacques de Souvré, ambassadeur de l'Ordre, près de la Cour de France.
1663 — Le chevalier de Berrieux.
1676 — Le chevalier Charles d'Esbly.
1681 — Le chevalier Eustache d'Avernes, procureur-général du commun Trésor de l'Ordre, au Grand-Prieuré de France.
1694 — Le chevalier Alexandre-César Do.
1708 — Le chevalier Robert Lefebvre de Caumartin.
1711 — Le chevalier François Dauvet des Maretz.
1718 — Le chevalier Jean-Jacques de Mesmes, bailli, Grand'croix, ambassadeur de l'Ordre, près de la cour de France.
1731 — Le chevalier Philippe-Alexandre de Conflans, bailli, Grand'croix, brigadier des armées du Roi.
1747 — Le chevalier Adrien de la Viéville de Vignacourt d'Orville.
1760 — Le chevalier Antoine-Denis d'Alsace d'Henin-Liétard, comte de Henin, bailli, Grand'croix.
1783 — Le chevalier Charles-François-Ferdinand-Antoine Florent de Preudhome d'Hailly de Nieuport.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Retour

Top

 

 

Licence Creative Commons
Les Templiers et Les Croisades de Jack Bocar est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une oeuvre à http://www.templiers.net/.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à http://www.templiers.net/.