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Commanderie de Louvières et Vaumion
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Magny-en-Vexin, Commune: Omerville — 95

Commanderie de Louvières
Commanderie de Louvières

Nous avons dit comment la commanderie de Louvières et de Vaumion s'était formée en 1633, de membres détachés des commanderies du Temple et de l'Hôpital ancien à Paris.

Les membres qui provenaient de l'Hôpital étaient la maison de Louvières avec celle de Vaumion (commune d'Ambleville) sa dépendance, l'ancienne commanderie de la Villedieu-lez-Maurepas (commune d'Elancourt), comprenant la terre du Boulay-lez-Troux (commune de Troux) et le domaine de La Brosse (commune de Saint-Lambert), plus la ferme de Saint-Aubin.

Les membres détachés du Temple de Paris étaient l'ancienne commanderie de Cernay (commune d'Ermont) avec les domaines de Rubelles (commune de Saint-Prix) et de Sarcelles qui lui appartenaient, le fief de Jouy-le-Comte et l'ancien Temple de Bellay-en-Thelle (commune de Neuilly-en-Thelle).

Louvières devint le chef-lieu de cette nouvelle commanderie qui avait, au moment de sa création, un revenu de 6.000 livres.

La terre et seigneurie de Louvières, avec l'hommage du fief de Gerville (commune du d'Omerville) fut achetée le 22 juillet 1212, par les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, d'un seigneur du lieu, du nom de Gauthier de Louvières, et de Raoul, son neveu, ainsi qu'il résulte d'une charte de la même année de Guy de La Roche, qui approuve la cession de cette terre, relevant en partie de lui, et en partie des seigneurs d'Ambleville et de Guillaume des Essarts. Ceux-ci y avaient également donné leur approbation, sous la réserve toutefois faite par le seigneur des Essarts, de son moulin, de son vivier, avec le droit de pêche dans la rivière, et à la condition que les Hospitaliers ne pourraient avoir de moulin dans la terre de Louvières.

Un diplôme du roi Philippe-Auguste, daté de la même année, porte inféodation de cette terre au profit des frères de l'Hôpital, et leur accorde l'amortissement du fief de Gerville, « feodi de Giherville », que Herbert de Gerville venait de leur accorder, moyennant un cens annuel de vingt sols.

En 1230, Robillard d'Omerville, « de Omervilla », donna, par des lettres qui portent cette date, à la maison de l'Hôpital de Jérusalem de Louvières, « domui Hospitalis Jerusalem de Loveriis », douze deniers de cens que la dite maison lui devait chaque année à la saint Denis.

La maison de Louvières était située sur le chemin conduisant d'Omerville à Magnitot. Il y avait une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, où, au siècle dernier, le curé d'Omerville venait dire la messe une fois par semaine, et pour laquelle il lui était accordé une rétribution de trente livres par an.

Les terres dépendant du chef-lieu de la commanderie étaient d'environ 230 arpents situés près de la rivière d'Amyet.

Le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans sa terre de Louvières, avec des droits de cens ou de dîmes à Gerville, au Ménil, à Héronval, à Bois-Grenier et à Magny.

Dans un bail de 1446 de la terre et seigneurie de Louvières, on trouve que le loyer n'était que de quatre livres, mais le preneur avait la charge de rebâtir, à ses frais, la maison qui tombait en ruines.

Le revenu de Louvières était, en 1476, de 20 livres; en 1540, de 100 livres; en 1614 de 450 livres; en 1645, de 1.200 livres; en 1783, de 2.400 livres.

Domus Hospitalis Vaumion
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Magny-en-Vexin — 95

Domus Hospitalis Vaumion
Domus Hospitalis Vaumion

La maison de Vaumion, dépendance de celle de Louvières, en était distante seulement d'un quart de lieue. C'était une ferme dans la cour de laquelle existait une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste et à sainte Éléonore, chargée de deux messes par semaine.

Ce domaine avait été donné avec la justice et la seigneurie aux frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, à la fin du XIIe siècle, par un seigneur d'Ambleville, comme on le voit par une charte de Rotrou, archevêque de Rouen, de l'année 1181, par laquelle ce prélat déclare que Gaudefroy d'Ambleville, « de Amblevilla », Roger et Jean, ses fils, pour le salut de leurs âmes et de celles de leurs prédécesseurs, se sont déssaisis entre ses mains de la terre de Vaumion, « terram de Vallemeion », avec la chapelle de saint Thomas, le vivier, le bois et les terres en culture qui en dépendaient; et que, sur leur demande, il a fait remise et tradition de toutes ces choses, à l'Ordre de l'Hôpital de Jérusalem; ce qui fui accepté par le véritable frère Guillaume du Chenay, alors commandeur à Rouen, « tunc magistro apud Rothomagum. »

La maison de Vaumion touchait au cimetière du lieu. Il en dépendait une cinquantaine d'arpents de terre, aux lieux dits le Champ-Dieu, Cormeteau, le Haut-Bois, les Longuignolles, la Croix-Blanche, etc., et sept arpents de pré dans le marais de Copière.

Le Commandeur jouissait d'une petite dîme à Montjavoult, et de quelques censives à Vaumion, à Copière, à Hassecourt, à Trie-le-Château, à Trie-la-Ville, et en autres lieux environnants.

Le revenu de Vaumion, en 1783, était de 4.200 livres.

Domus Hospitalis La Villedieu-Lez-Maurepas
Département: Yvelines, Arrondissement: Rambouillet, Canton: Maurepas — 78

Domus Hospitalis La Villedieu-Lez-Maurepas
Domus Hospitalis La Villedieu-Lez-Maurepas

Aujourd'hui La Petite-Villedieu entre Maurepas et Elancourt, près Trappes, siège autrefois d'une commanderie du Temple, supprimée au XVe siècle, et réunie à la commanderie de l'Hôpital ancien ou de Saint-Jean-de-Latran, à Paris, par décision du Chapitre provincial de l'Ordre en 1474, ainsi conçue: « Vu la pauvreté, ruine et désolatipn, ensemble la petite revenue de la commanderie de Villedieu-lez-Maurepas, considérant sa proximité de la commanderie de l'Hôpital Saint-Jehan à Paris, le Chapitre ordonne qu'elle sera adjointe audit Hôpital Saint-Jehan. »

L'un des plus anciens titres qui mentionnent la maison de La Villedieu, est une charte du prieur de Saint-Benoît à Paris, de l'année 1206. Cet abbé avait été choisi pour arbitre dans un différend qui s'était élevé entre les religieux de l'abbaye de Saint-Denis, et les frères du Temple, au sujet d'une dîme que ceux-ci voulaient empêcher les religieux de percevoir, comme ils en avaient l'habitude, sur le territoire de La Villedieu, et encore relativement à un droit d'usage qu'ils prétendaient leur être dû dans un bois appartenant à la dite abbaye, appelé le Bois de Notre-Dame d'Argenteuil, « nemus Beate Marie de Argentolio, près Trappes. »

L'abbé de Saint-Benoît reconnut aux religieux de Saint-Denis le droit de dîme sur les terres cultivées par les Templiers, au territoire de La Villedieu-lez-Maurepas, « in territorio ville Dei de Malo repasto », sous les paroisses de Trappes et de Greincourt, « infra parrochias de Trapis et de Grencort (peut-être Guyencourt). » D'un autre côté, il accorda aux Templiers le droit d'usage dans le bois sus-nommé, pour leur maison de Maurepas, en en faisant profiter les hommes du Temple qui demeuraient à La Verrière, « in villa que dicitur La Verriere », mais sous la condition que ceux qui auraient un cheval donneraient chaque année à l'abbaye trois mines d'avoine, et que ceux qui n'en auraient pas, n'en donneraient que trois minots.

Quelques années plus tard, nous voyons les Templiers acheter une dîme à Maurepas, mouvant du fief de Chevreuse, que leur céda Pierre de Richebourg, par ses lettres du mois de janvier 1212.

L'amortissement est accordé en 1256 par Milon, châtelain et seigneur de Maurepas, aux frères du Temple, pour tous les biens qu'ils possédaient dans sa mouvance.

On ne sait comment ni à quelle époque le domaine de La Villedieu vint en la possession des Templiers. Mais une charte de 1281 semble indiquer qu'il leur fut donné par les seigneurs de Chevreuse. Cette charte contient la renonciation par la dame de Chevreuse, à la prétention qu'elle avait eue longtemps de déposséder les Templiers de la justice et de la seigneurie dont ils jouissaient dans leur domaine. Cet acte commence ainsi: « Je Sedile dame de Chevreuse, diocese de Paris, femme jadis de Monseigneur Guillaume Maingot, seigneur de Surgieres, sur ce que le Commandeur et les frères de la chevalerie du Temple en France, disoient et prétendoient que toute la justice et seignorie de leurs maisons de La Broce et de La Villedieu, laquelle est appellée Monrepast, la vile apelée Booloy et le bois appellé le Bos des Leez, leur appartenoient comme leur ayant été donnés par feu Gui, chevalier, jadis seigneur de Chevreuse, Gyeffroy, jadis chanoine de Paris, Guillaume et Amaury, chevaliers, dicts de Chevreuse, Symon fils doudit Guy, Mathieu de Montmoranci, et Guy, neveu dudit predecesseur de ladite Sedile. »

« Moi disant le contraire; sur l'avis de bonnes gens, accord fut faict entre-eux et moi. »

Par cet acte, Sédile déclare se reconnaître mal fondée dans ses réclamations, et laisser aux Templiers la justice haute, moyenne et basse, et toute la seigneurie des maisons et lieux susdits, dont ils auront la libre jouissance, sous la réserve toutefois faite pour elle de la chasse et de la garenne.

Par une autre charte du mois de novembre 1284, la même dame de Chevreuse reconnut aux Templiers, haut-justiciers de Maurepas, le droit d'y lever des fourches patibulaires, en les priant seulement de les placer le plus loin possible de sa terre de Chevreuse et des Fourches de son château.

La seigneurie de La Verrière dépendait de la maison de La Ville-dieu, comme l'indique la visite prieurale de 1495: « Et a ung villaige empres de Le Villedieu, nommé La Verriere, où a VII ou VIII habitans, tous subjects de la religion. »

Le Commandeur avait, au siècle dernier, le quart de la dîme de la paroisse de Jouars (commune de Jouars-Pont-chartrain), la moitié d'une prébende dans le chapitre de l'église collégiale de Poissy, à la présentation du dit Commandeur, et une rente de 73 livres 2 sols 6 deniers sur les aides et gabelles, représentant le prix des terres qu'on avait enlevées à la commanderie, pour canaliser la rivière d'Eure.

Il possédait encore autrefois de nombreuses censives, à La Verrière, à Launay, au Tremblay, à Montfort, à Grignon, à Poissy, à Crespière, à Feucherolles, à Morainvillers, à Thiverval, à Mareuil-sous-Saint-Germain, à Vaux-le-Temple et autres lieux circonvoisins. Mais comme ces censives étaient d'un recouvrement fort difficile, le Chapitre de la Langue de France crut avantageux de les céder, en 1693, à M. de Pontchartrain, ministre secrétaire d'Etat, et contrôleur général des Finances, pour une rente annuelle de cent livres qu'il constitua sur ses biens au profit de l'Ordre, en attendant que le capital représentatif de cette rente fût employé en acquisitions de terres. Mais il ne paraît pas que cet emploi n'ait jamais eu lieu.

Le domaine de La Villedieu comprenait, au siècle dernier, une belle ferme, dans la cour de laquelle on voyait une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, où le curé d'Elancourt, village voisin, venait dire la messe tous les jeudis.

Les terres qui dépendaient de la ferme étaient de 300 arpents environ, et de 440 arpents de bois; le tout d'un revenu, en 1757, de 2.000 livres.

Anciens Commandeurs de La Villedieu-Lez-Maurepas
1354. Frère Thomas Mouton.
1373. Frère Hue le Pasquier.
1380. Frère Jehan le Pellier.

Domus Hospitalis Boulay
Boullay-les-Troux: Département: Yvelines, Arrondissement: Versailles, Canton: Montigny-le-Bretonneux, Commune: Guyancourt — 78

Domus Hospitalis Boulay
Domus Hospitalis Boulay

Le Boulay, membre de l'ancienne commanderie des Templiers de la Villedieu-lez-Maurepas. Il consistait en un manoir seigneurial avec une centaine d'arpents de terre en labour et bois situés, comme nous l'avons dit, dans la paroisse des Troux, entre Limours et Chevreuse.

Nous avons trouvé des lettres de Maurice, évêque de Paris, de l'année 1190, portant que Simon, seigneur de Chevreuse, « de Caprosa », sur le point de partir pour la Terre-Sainte, a donné aux frères du Temple de Jérusalem, pour en jouir seulement après sa mort, sa maison, appelée le Boulay, « villam suam que vocatur Booleium », et un bois nommé le Bois-des-Lais, « boscum des Lees. » Comme cette maison et ce bois étaient dans la mouvance de l'évêque de Paris, celui-ci déclara donner son assentiment à cette donation.

La plus grande partie des terres du Boulay provenaient d'un chevalier Jean Dauneel, seigneur de Denizy, qui vendit aux Templiers:
1. — soixante-huit arpents de terre arable dans la paroisse et les confins des Troux, au territoire appelé le Boulay, « in parochia et confinio des Trous, in territorio qui dicitur le Boueloy »;
2. — Vingt-un arpents, un quartier de bois, au même lieu, près Montabé, « prope villam de Monte Abbatis », avec quarante sols de cens à Hautvillers (commune de Chevreuse), « apud Auviler », ainsi qu'il résulte des lettres patentes du roi Philippe, du mois d'avril 1291, confirmatives de cette cession.

Le Commandeur avait au Boulay la haute, moyenne et basse justice, droit de forage sur les vins, et de fortage sur les pierres meulières qu'on extrayait dans sa seigneurie, à raison de cinq sols par chaque meule.

Le revenu du Boulay était, en 1757, de 800 livres; en 1783, de 1.200 livres.

Domus Hospitalis La Brosse
Département: Yvelines, Arrondissement: Rambouillet, Canton: Chevreuse, Commune: Lévis-Saint-Nom — 78

Domus Hospitalis La Brosse
Domus Hospitalis La Brosse

Ce domaine, situé à une demi-lieue de Chevreuse, dans la paroisse de Saint-Lambert (probablement La Bresse sur la carte de Cassini), fut donné à l'Ordre du Temple, comme la terre de Villedieu-lez-Maurepas dont il dépendait, par les seigneurs de Chevreuse. Il consistait en une ferme, avec le même nombre de terres qu'au Boulay. La chapelle qui se trouvait à La Brosse avait été fondée au XIIIe siècle, par Pierre de Grisart, bourgeois de Paris. Nous voyons, d'après une charte de l'official de Paris, du mois de janvier 1269 que, pour la construire, le fondateur donna au Maître et frères de la chevalerie du Temple en France, une maison avec la vigne et la terre labourable en dépendant, située le long de la petite rivière de Sublin, vers La Brosse, « secundum rivulum de Sublain versus Brociam. » Il leur abandonna les tonneaux et les cuves du cellier de la maison, et en outre trois arpents de vigne, appelés la Vigne de Cincelleuse, « vinea de Cincelleuse », touchant à la rivière; le tout sous réserve d'usufruit.

La maison de La Brosse n'existait plus au XVIIe siècle; la chapelle seule restait isolée au milieu des champs; elle était sous le vocable de saint Jean-Baptiste, et chargée chaque semaine d'une messe qu'acquittait le curé de Saint-Lambert, à qui on donnait pour cela 40 livres par an.

Le Commandeur avait toute justice et seigneurie à La Brosse, et partageait avec le curé de Saint-Lambert les dîmes du territoire.

Le revenu de La Brosse était, en 1757, de 500 livres; en 1783, de 1.400 livres.

Domus Hospitalis Saint-Aubin
Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Gif-sur-Yvette — 91

Domus Hospitalis Saint-Aubin
Domus Hospitalis de Saint-Aubin

La terre et seigneurie de Saint-Aubin, située à une lieue de La Brosse, fut donnée à la fin du XIIIe siècle aux chevaliers de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, par Jean, seigneur d'Issy, ainsi que le constatent des lettres de Guillaume Thibaut, garde de la prévôté de Paris datées du mois de septembre 1299.

Henri de Villerain et Isabelle de Sainville, fille d'Eudes de Montfaucon, sa femme, amortirent la même année tout ce que les frères de l'Hôpital pouvaient tenir d'eux à Saint-Aubin, et notamment les biens provenant de la donation de Jean d'Issy.

Renonciation est faite l'année suivante (1300), par Agnès de Bynonville, veuve de Jean d'Issy, de tous les droits qu'elle pouvait avoir sur les biens donnés à l'Hôpital par son mari.

Les Hospitaliers possédaient près de Saint-Aubin un moulin, nommé le Moulin de Chamor, qu'ils avaient acheté en 1203, d'un nommé Thibaut de Wagny ou Gagny, au prix de 120 livres. Ce moulin était alors chargé d'une rente de 28 setiers de blé, au profit des religieuses de Gif.

Ce moulin avait cessé au XIVe siècle d'appartenir à l'Hôpital. Il avait été donné en arrentement perpétuel, moyennant une redevance de 4 livres par an.

La commanderie de Louvières n'avait que le domaine utile de la terre de Saint-Aubin ; les censives et les droits seigneuriaux étaient restés à la commanderie de Saint-Jean-de-Latran à Paris.

Le domaine comprenait une ferme située sur le chemin conduisant à Chevreuse, et cent trente arpents de terre, dont le revenu était, en 1757, de 750 livres.

Domus Hospitalis Cernay
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Ermont — 95

Domus Hospitalis Cernay
Domus Hospitalis Cernay

Cernay, Maison du Temple, sur le territoire d'Ermont, et qui devint sous les Hospitaliers un membre de leur commanderie du Grand-Prieuré de France à Paris.

La terre et seigneurie de Cernay fut donnée par un seigneur du lieu à l'Ordre de la chevalerie du Temple. Nous trouvons des lettres de l'official de Paris, du mois de février 1269, par lesquelles Jean de Cernay, écuyer, a déclaré donner aux frères du Temple, pour les besoins de leur maison à Paris, neuf fiefs qui relevaient de lui, savoir:
1. — Le fief d'Adam d'Essonville, « de Esenvilla », chevalier (Probablement Ezanville);
2. — Le fief d'Eudes de Sarcelles, « de Sarcellis »;
3. — Le fief de La Chaussée, « de Calceia »;
4. — Le fief de Gauthier de Dampont;
5. — Le fief de Mathieu de Choisy, « de Soysiaco »;
6. — Le fief de Jean de Sartrouville, « de Sartrovilla », écuyer;
7. — Le fief de Sedile, soeur de Jean de Cernay, donateur;
8. — Le fief de Philippe Mayer, chanoine de Montmorency, son petit-fils;
9. — Le fief de Thomas Minier.

Cette donation comprend encore des cens et des rentes seigneuriales à Sarcelles, à Bethemont (Béthemont-la-Forêt), à Villiers-le-Bel, à Sartrouville, la maison de Cernay, « domum apud Sarnayum », avec le four et les censives du lieu; douze arpents de terre arable et des prés à Bethemont (Béthemont-la-Forêt); quelques maisons à Chauvry (près de Béthemont-la-Forêt), « apud Chauvery »; quatre arpents de vigne au finage de Cernay et à Meifin, « apud Meiafin », avec tous les droits de justice et de seigneurie que Jean de Cernay avait aux dits lieux.

Domus Hospitalis Cernay
Domus Hospitalis Cernay

Des lettres d'amortissement furent accordées, en 1270, aux Templiers, par Mathieu de Montmorency, pour les biens de la précédente donation, qui mouvaient de son fief sur Cernay et Ermont, et qui étaient le manoir de « Sarnay » avec vingt-cinq arpents de terre, sept maisons à Emon, et toute la voirie que Jean de Cernay avait tenue des seigneurs de Montmorency à « Sarnay » et à « Emon. »

Un autre amortissement est accordé en 1274 aux mêmes Templiers, par Robert et Mathieu de Bachival, « de Bachivalle », pour des biens qu'ils avaient achetés à Cernay et au Plessis, « apud Sarneyum » et « Plesseium », provenant de Richard de Banthelu, chevalier, et de Mathieu de Banthelu, écuyer, son frère.

Enfin Robert, sire d'Attainville, par ses lettres du 4 décembre 1284, amortit également divers héritages relevant de son fief, appartenant aux Templiers sur Cernay, savoir:
— Une maison derrière le pressoir du Temple;
— Une autre appelée la maison « Doilée », provenant de Robert de Mauléon, écuyer;
— Quatre arpents de terre à Ermont, donnés par Jean de La Chaumette;
— Quatorze arpents à Cernay, au terroir de Glatigny, aussi donnés en 1282 par Guillaume de Mauléon et;
— Quatre arpents achetés au même lieu par les dits frères du Temple.

Les Templiers ne furent mis en jouissance des biens donnés par Jean de Cernay qu'après sa mort, attendu qu'il s'en était réservé l'usufruit. Ils en étaient en possession en 1284, alors que dans une charte qui porte cette date, on trouve que leur maison avait un frère du Temple, Pierre de Cernay, qui en était le gardien ou commandeur, « custos domus militie Templi Sarneii. »

Le Temple de Cernay qui, sous les Hospitaliers, prit le nom de l'Hôpital de Cernay, comptait plus de 200 arpents de terre. La maison était située dans la rue qui va d'Ermont à Sannois. Elle fut détruite par un incendie, à la fin du XVIIe siècle, et n'a jamais été rétablie.

Le Commandeur avait toute justice et seigneurie dans son domaine de Cernay, et une quantité de cens et de rentes foncières à Ermont, Francoville, Le Plessis-Bouchard, Sartrouville, Bessancourt, Taverny, Saint-Leu, Andely, Deuil, Asnières, Choisy et lieux circonvoisins.

Le revenu de Cernay était, en 1757, de 2.000 livres; et en 1783, de 8.000 livres. Il n'était en 1495, que de 87 livres.

Anciens Commandeurs de Cernay
1325. Frère Jacques de Provins, trésorier de l'Hôpital à Paris.
1334. Frère Jean de Florigny.
1371. Frère Nicole de Buissel.

Domus Hospitalis Rubelles
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Saint-Leu-la-Forêt — 95

Domus Hospitalis Rubelles
Domus Hospitalis Rubelles

La maison de Rubelles, membre autrefois de la commanderie du Temple de Cernay, était située en la paroisse de Tours, aujourd'hui commune de Saint-Prix, sur le chemin de Saint-Leu à Montmorency. Elle avait été donnée aux Templiers quelques années après que la terre de Cernay leur eût été concédée. En effet, des lettres de l'official de Paris, du mois de mars 1271, portent que Gauthier de Rubelles, « Galterus dictus de Vico bello », et Alide, sa femme, ont donné aux frères de la maison de la chevalerie du Temple de Paris, une maison qu'ils avaient à Tours en Rubelles, « apud Turnum in Vico bello », avec dix arpents de terre arable et de vigne, mais sous réserve d'usufruit. Cette donation fut confirmée et amortie en 1272, par Mathieu de Montmorency, parce que la maison et ses dépendances mouvaient de son fief.

De 1277 à 1294, les Templiers augmentèrent leur domaine de Rubelles par des acquisitions de terres qu'ils firent de divers seigneurs: de Jean de Montmorency; de Pierre de Choisel, sire de Chennevières; de Colet de Chaumontel ; de Jean de Beauffremont; de Thomas de Glatigny, etc., etc.

Les terres au nombre de 60 arpents étaient affermées, en 1364, un muid de grains de moisson, moitié blé, moitié avoine.

Le domaine de Rubelles comprenait, au siècle dernier, 122 arpents de labour et de prairie sur Saint-Prix et Ermont, avec 68 arpents de bois au bout de la forêt de Montmorency; le tout rapportait 1.400 livres, en 1757, et 1.500 livres en 1783.

Domus Hospitalis Sarcelles
Département: Val-d'Oise, Arrondissement et Canton: Sarcelles — 95

Domus Hospitalis Sarcelles
Domus Hospitalis Sarcelles

Sarcelles, autre membre de l'ancienne commanderie du Temple de Cernay. Cette maison avait été achetée au XIIIe siècle par les Templiers de Paris, d'une dame nommée Eustachie du Temple, veuve d'Augier de Sarcelles. Les lettres d'acquisition datées du mois de février 1262, et délivrées sous le scel de l'official de Paris, portent qu'Eustachie leur a cédé pour le prix de 42 livres parisis, une maison sise à Sarcelles, « apud Cercelles », avec le pourpris et le terrain en dépendant, qui s'étendait jusqu'au ruisseau du Rhône, « usque ad rusellum qui vocatur Rone. »

Les Templiers possédaient encore à Sarcelles un moulin à eau, appelé le Moulin du Haut-Le-Roy, sur la petite rivière du Rhône, descendant de Chaufour à Ermenonville. Ils l'avaient acquis de Mathieu de Montmorency. Un vidimus de la charte d'acquisition de l'année 1269, porte que ce seigneur et Jeanne, sa femme, cédèrent à titre d'échange à la maison et aux frères du Temple à Paris:
1. — Le moulin qui est appelé le Haut-Louroi, situé sous Sarcelles, « subtus Sarcellas », dont une partie était tenue en fief des Templiers, par Simon de Mauléon;
2. — Cinq arpents de pré touchant au dit moulin;
3. — Le droit de chasse pour chercher et ramener le blé au moulin dans toute la seigneurie de Montmorency;
4. — Soixante arpents de terre arable, situés à Bondy, « apud Bondies »;
5. — Vingt-cinq arpents de bois, tenant au bois du Temple, et appelés les bois du Roi;
6. — Sept arpents de terre situés au même lieu, et quelques menus cens avec tous droits de justice et de seigneurie; le tout mouvant du fief de la dame de Codreel.

En contre-échange, les Templiers abandonnèrent au seigneur de Montmorency vingt arpents de terre sur Ecouen, « apud Escauen », et cinquante-trois arpents sur Attainville.

En 1289, Ercanger de Sarcelles et Robert, son fils, donnèrent aux Templiers une maison et un jardin à Sarcelles, qui tenaient à la maison du Temple et à celle du chevalier d'Harcourt, alors seigneur du lieu.

Le revenu du Temple de Sarcelles avec les 40 arpents de terre, les cens et droits seigneuriaux qui en dépendaient, était en 1378, de trente-deux livres parisis.

Au XVIe siècle, il n'y avait plus de maison. Il restait une grange qui était affermée avec les terres en 1535, trente livres tournois.

En 1569, la grange avait aussi disparu, et les terres qu'on nommait le fief de Sarcelles, étaient affermées 108 livres tournois par celui qui tenait de la commanderie, le moulin du Haut-Le-Roy.

Ce moulin, avec le restant du domaine, rapportait au siècle dernier, environ 1.000 livres par an.

Domus Hospitalis Jouy-le-Comte
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: L'Isle-Adam, commune: Parmain — 95

Domus Hospitalis Jouy-le-Comte
Domus Hospitalis Jouy-le-Comte

Les Hospitaliers possédaient au XIIe siècle, à Jouy, de nos jours commune de Parmain, sur le chemin conduisant à l'Isle-Adam, une maison qui leur provenait d'un seigneur nommé Bouchard de Stains ou de l'Etang, « de Stagno. » Ce seigneur, avec le concours d'Eremburge, sa femme, avait, par des lettres de Maurice, évêque de Paris, de l'année 1178, déclaré donner à Dieu et à l'Hôpital de Jérusalem, sa maison sise à Jouy, « apud Joy », dont dépendaient une grange, un moulin, un vivier, une aulnaie, un pré, avec une terre à Corbeil-lez-Vaux, « apud Carbolium juxta Vaus (commune de Champagne, Val-d'Oise). » Bouchard avait abandonné cette maison à l'Hôpital, pour s'acquitter d'une somme de 40 livres parisis qu'il avait reçue précédemment de frère Gautier de Loos, « de Lauda », commandeur de l'Hôpital de Cerisiers.

Au XIVe siècle, les Hospitaliers réunirent à leur maison de Jouy, un fief que les Templiers possédaient au dit lieu, appelé le fief de Vignoru, et qui avait été donné en 1280 à la chevalerie du Temple, par Jean de Jouy, écuyer, et Pétronille, sa femme.

D'après l'acte de donation, ce fief consistait en:
— Un lieu manoir sis à Jouy, « apud Joyacum », avec douze arpents de vigne derrière le dit manoir et deux hostises, douze journaux de terre à semence, « terre sementis », au mont de Jouy;
— Seize journaux de pareille terre à la Croix-de-l'lle, « ad crucem de Insula », et à la Pierre-Heluin, « ad Petram Helewini »;
— Deux arpents de pré et deux journaux de terre à semence, au territoire de Beaumont-sur-Oise, « Belli montis super Isaram »;
— Huit autres journaux au village de Mesnil-Saint-Denis, « Mesnilii sancti Dyonisii », diocèse de Beauvais, avec des cens à Chambly et quatre arrière-fiefs, dont l'un tenu par Michel le Rat;
— Le second par Guillaume de Jouy;
— Le troisième par Laurent de Beaumont, et;
— Le quatrième par Jean du Caillou de Chambly.

Le fief de Vignoru relevait des religieux du Val-Notre-Dame, qui avaient droit d'y prendre chaque année seize setiers de vin, de la mère-goutte. Mais en 1298, ces religieux avaient renoncé à ce droit pour une rente de sept livres parisis par an.

Le domaine de l'Hôpital à Jouy comprenait une soixantaine d'arpents de terre, en labour, vigne, prés et bois qui rapportaient avec les droits de justice et seigneurie, 20 livres en 1568, 100 livres en 1613, 600 livres en 1733, et 1.000 livres en 1783.

Il y avait encore à l'Isle-Adam, non loin de Jouy, des terres et des bois qui avaient appartenu autrefois aux Templiers. C'étaient 77 arpents de terre donnés en 1281 à l'Ordre du Temple, par Jean de Le Helle, écuyer; et 60 arpents de bois aux lieux dits le Bois des Pierres et le Bois des Courtais, concédés en 1283 par Ansel, seigneur de l'Isle-Adam.

Domus Hospitalis Bellay
Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Marines — 60

Domus Hospitalis Bellay-en-Thelle
Domus Hospitalis Bellay

La maison que les Templiers avaient à Bellay, était située sur le chemin conduisant de Neuilly-en-Thelle à Chambly. Nous la trouvons mentionnée pour la première fois dans une charte du mois de janvier 1232, par laquelle Regnaut, seigneur de Neuilly, « de Nuelleio », vendit pour quarante livres parisis aux frères de la chevalerie du Temple, deux pièces de terre entre Bellay et Morangles, « inter Belay et Morangliam », avec trois mines de grain de rente qu'il avait droit de prendre chaque année, dans la maison des dits frères à Bellay, « in domo ipsorum fratrum de Belai. »

En 1234, Thibaut, fils du seigneur de Champagne, leur vendait, pour 80 livres parisis, onze arpents de terre arable qu'il avait près de la maison des frères du Temple de Bellay, « juxta villam fratrum Templi que dicitur Beloy. »

D'après une déclaration faite au Roi en 1547, par le Grand-Prieur de France, de la terre et seigneurie de Bellay, on voit que l'Hôpital y avait la haute, moyenne et basse justice, et que les terres du domaine étaient de 40 arpents, avec 36 sols, 44 chapons et 100 mines d'avoine de cens par an.

Henri III, par ses lettres-patentes du 24 janvier 1584, reconnut le droit au Grand-Prieur de France, d'avoir des fourches à trois piliers dans sa seigneurie de Bellay-en-Thelle. Le même roi exempte en 1587, les habitants de la seigneurie de tout logement de gens de guerre, comme ils étaient exemptés déjà depuis longtemps de faire le guet et de tenir garnison dans ses forteresses.

Le revenu de Bellay était en 1564, de 150 livres; en 1616, de 300 livres; en 1757, de 800 livres; en 1783, de 1.100 livres.

La commanderie de Louvières et de Vaumion, au moment de sa création en 1643, avait un revenu de 6.000 livres; il était en 1734, de 8.563 livres; en 1757, de 42.468 livres; en 1783, de 24.000 livres.

Noms des Commandeurs de Louvières et Vaumion
1644. Le chevalier Jacques de Souvré, ambassadeur de l'Ordre près la cour de France.
1670. Le chevalier Henri de La Salle.
1678. Le chevalier Pierre de Culan, Grand-Prieur de Champagne.
1684. Le chevalier François de Noue de Villers.
1691. Le chevalier Louis de Feydeau de Vaugien.
1693. Le chevalier Jacques de Noailles.
1696. Le chevalier Alexandre-César Do.
1709. Le chevalier François Lemaire de Parisis-Fontaine.
1717. Le chevalier Adam-Claude Le Tellier.
1722. Le chevalier Joseph Delaval-iMontmorency.
1734. Le chevalier Alexandre-Thomas Dubois de Givry, grand-croix de l'Ordre, lieutenant-général des armées du Roi.
1741. Le chevalier Joseph de Lancry-Pronleroy.
1751. Le chevalier Jean-Charles de Rupières de Bois-Roger.
1771. Le chevalier Louis-François de Paule.
1778. Le chevalier Lefebvre d'Ormesson, brigadier des armées du Roi.
1783. Le chevalier Jacques-Armand de Rogres de Champignelles.

Anciens Commandeurs de La Villedieu-Lez-Maurepas
1354. Frère Thomas Mouton.
1373. Frère Hue le Pasquier.
1380. Frère Jehan le Pellier.

Anciens Commandeurs de Cernay
1325. Frère Jacques de Provins, trésorier de l'Hôpital à Paris.
1334. Frère Jean de Florigny.
1371. Frère Nicole de Buissel.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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