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Domus Hospitalis La Saussay
Département: Essonne, Arrondissement: Évry, Canton: Mennecy, commune: Ballancourt-sur-Essonne — 91


Domus Hospitalis La Saussay
Domus Hospitalis La Saussay

Cette Maison de La Saussay, était au XIVe siècle, comme nous l'avons dit, un membre de la commanderie d'Etampes. Elle en fut séparée par un décret du 22 juin 1356 de Guillaume de Mailg, Grand-Prieur de France, qui l'érigea en chef-lieu de commanderie.

Le Saussay appartenait, au XIIe siècle, à l'abbaye de Morigny, près d'Etampes. Cette abbaye comptait alors au nombre de ses plus grands bienfaiteurs, Thiery Galeran, illustre personnage dont nous avons déjà parlé.

Ce seigneur avait fait bâtir une église à La Ferte-Alais, et l'avait donnée, avec les villes de Saussay, à l'abbé de Morigny. Plus tard, s'étant retiré du monde et ayant embrassé la religion du Temple, il demanda que Le Saussay fût cédé à l'Ordre du Temple dont il faisait partie, moyennant une juste compensation. Les religieux de Morigny déférèrent à son désir, et Landry, leur abbé, par ses lettres de l'année 1159, abandonna aux Templiers les villes du Saussay, « villas de Sauceis » avec les terres qui en dépendaient, moyennant une rente de dix livres à prendre chaque année sur celle de trente livres que le Roi Louis VII avait constituée aux frères du Temple sur sa censive d'Etampes.

Cette cession fut approuvée par le Pape Alexandre, suivant sa bulle du 14 des calendes de décembre 1159, et confirmée en 1164 par le Roi.

L'amortissement de la terre du Saussay fut accordé aux Templiers au mois de novembre 1272, par Robert fils aine du comte de Flandre, et Yolande, sa femme, et confirmé en Janvier 1274 par Jean de Chalons, comte d'Auxerre.

La commanderie possédait au Saussay des moulins sur la rivière. Hugues d'Essonne, « de Ausonna », et Eudes son fils, firent abandon, en 1202, au profil de la maison du Temple, de la censive de leurs terres les plus rapprochées de ces moulins, et l'année suivante Thiery Galeran accepta, au nom des frères du Temple, la cession d'un fief sur ces mêmes moulins, qu'un sieur Regnaut Bacheler tenait d'un nommé Jean fils d'Amaury.

Le commandeur du Saussay eut, au XIVe siècle, plusieurs procès à soutenir, relativement à un droit de chasse pour les grains de ses meuniers, droit qu'on voulait l'empêcher d'exercer dans les villages de Mondreville de la châtellenie de Corbeil, et dans ceux de Bouray, Baulne (91) et Boigny (entre Baulne et le Saussay), de la prévôté de La Ferte-Alais.

En 1482, les moulins du Saussay étaient en mauvais état et ne pouvaient plus marcher. Pour éviter des réparations fort coûteuses, le Commandeur d'alors, qui était le Grand-Prieur de France, les donna à bail emphytéotique à un nommé Fremin Paillard qui, dans l'acte, déclare: « prendre pour 99 ans un pourpris de masures où il y avoit eu trois moulins, dont deux à blé, et l'autre à draps, sur la rivière d'Essonne, assis près du Saussoy; plus la chasse dudit moulin, en la censive de MM. du Chapitre Notre-Dame de Paris, et envers eux chargée de deux sols parisis par an, payable en une bourse neuve, plus d'un demi-muy de blé de rente envers le Prieur de Saint-Guenault de Corbeil, au jour de la Saint-Martin d'hiver, et aussi d'un demy-muy de blé de rente envers le Commandeur bailleur, avec deux plais de poisson, et à la charge de réparer et d'entretenir les moulins jusqu'à la fin dudit temps. »

Les moulins étaient à trois cents pas du manoir seigneurial de la commanderie situé sur le chemin de Balancourt à La Ferté-Alais, et composé: « d'une maison, chapelle et grange, en ung enclos dedens le villaige de Saussoy, qui est de 20 à 25 feuz, desquelz les 10 sont hommes de la commanderie, à toute jurisdicion, et y souloit avoir justice levée. Audit lieu a environ VIXX arpens de terre labourable et un arpens de prez, le tout baillié pour an III muids froment et II muids avoinne. Auprès de là, à ung quart de lieue, avoit une ferme nommée le Boys du Temple, ou a certaines terres environ XXX arpenz qui rendent froment IIII septciers, et avoinne II (Visite de 1495). »

La chapelle de la Commanderie était dédiée à Saint-Blaise, et l'on y célébrait, au XVIIe siècle, la messe un jour par semaine. En 1649, lors du blocus de Paris, dans la crainte du pillage, on ferma cette chapelle, après en avoir retiré les ornements et vases sacrés. Vers la même époque, une troupe de 800 cavaliers étant venue camper près du Saussay, l'hôtel du Commandeur fut envahi et dévalisé de tous ses meubles.

Le domaine du Saussay comprenait, au siècle dernier, 240 arpents de terre. Il était affermé, en 1757, avec les droits seigneuriaux (à la réserve toutefois de l'hôtel du Commandeur), la somme de 1,650 livres. Son revenu en 1783, était de 3,680 Livres.

Le Saussay, érigé en chef-lieu de commanderie en 1356, reçut alors pour membre l'ancienne commanderie du Temple d'Auvernaux. En 1385, on lui fit l'adjonction d'un autre membre, qui était la petite commanderie de Baudelu; puis, en 1604, on lui réunit le domaine de La Curée, et finalement la commanderie de Biches (Nièvre) dans le Nivernais, avec ses dépendances, Champallement (Nièvre) et Mougues (Nièvre).

La chapelle des Templiers
En 1159, la chapelle Saint-Blaise est rétrocédée de l'abbaye de Morigny à l'ordre des Templiers. En 1312, elle passe à celui des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et devient Commanderie en 1356. Vendue en 1793, elle est partiellement démolie entre 1802 et 1806. Quelques ruines subsistent à cet emplacement.


Ruines de la chapelle Saint-Blaise
Ruines de la chapelle Saint-Blaise — Sources: Ville de Ballancourt

Quelques ruines d'une beauté mystérieuse témoignent du passé de la chapelle Saint-Blaise de Ballancourt-sur-Essonne, dotée d'une histoire mouvementée. Ayant appartenu à l'Ordre des chevaliers du Temple, la chapelle Saint-Blaise de Ballancourt-sur-Essonne a été fermée puis transformée en commanderie. Pendant la Révolution, la chapelle Saint-Blaise de Ballancourt-sur-Essonne est vendue au général Canclaux qui en détruit méthodiquement tous les bâtiments sauf le chœur dont vous pouvez admirer aujourd'hui les ruines.

Hôpital d'Auvernaux
Département: Essonne, Arrondissement: Évry, Canton: Mennecy — 91


Hôpital d'Auvernaux
Hôpital d'Auvernaux

Les Templiers d'Auvernaux possédaient cette maison qui avait le titre de Commanderie. Déjà, au XIIe siècle, les frères du Temple possédaient des biens à Auvernaux, car nous les trouvons en procès, en 1171 avec les chanoines de l'église Saint-Victor à Paris, au sujet de plusieurs héritages dont ils se disaient en possession depuis longtemps.

Maurice, évêque de Paris, intervint et mit fin au débat par une transaction, où il est dit que les chanoines de Saint-Victor ont abandonné aux frères du Temple, les terres, objets de leur différent, situées à Auvernaux, « apud Auverniacum », moyennant une indemnité de vingt-cinq livres tournois, et que les Templiers de leur côté ont reconnu comme bonnes et valables la vente faite par l'abbé de Saint-Victor, du moulin d'Auvernaux, et la donation que fit à son église Thiery Galeran, d'un demi-muid d'hivernage, à prendre tous les ans sur le moulin du Saussay près d'Etampes, « in molendino de Saliceto », appartenant à l'Ordre du Temple.

C'est le seul titre ancien qu'on retrouve sur la maison d'Auvernaux. Lorsque cette terre eut passé des mains des Templiers en celles des Hospitaliers, un nouveau procès surgit avec un seigneur, nommé François Bras-de-Fer, écuyer, homme d'armes de l'ordonnance du Roi, qui avait une partie de la seigneurie d'Auvernaux. Il s'agissait de séparer les terres et censives de l'Hôpital d'avec celles du seigneur Bras-de-Fer. Elles avaient été longtemps confondues entre elles, et on ne pouvait les reconnaître, parce que les titres de propriété ne se retrouvaient plus. Pour sortir d'embarras, il fallut encore avoir recours à une transaction, et, par un acte du 18 novembre 1477 le commandeur Jean Perrin, avec l'autorisation du Grand-Prieur de France, abandonna au sieur Bras-de-Fer, pour le tenir en fief de la commanderie, et en faire foi et hommage « tout le territoire dudit Auvergneaux, qui est du costé de devers Nainville et Portes pour à iceluy territoire avoir et prendre par ledit Bras-de-Fer, depuis ledit Auvergneaux, selon le chemin par lequel l'on va d'illec au Bois-Saint-Michel, et dudit bois jusque contre le terroir de Portes et encore depuis le cours de la rivière partant dudit Auvergneaux en descendant vers le village d'Aussonnette, et remontant jusqu'au ponceau devers ledit Nainville, tant queledit terroir et costé dessus dict s'estend touchant les terres des champs. » « Et à l'égard de l'autre costé du territoire dudit Auvergneaux, en tirant vers Corbeil, il appartiendra au Commandeur et à ses successeurs ». « Il fut encore cédé au seigneur Bras-de-Fer plusieurs arpents de pré dans la prairie d'Auvernaux, depuis, le fossé de Bouligneau jusqu'à la fontaine de La Lisse. »

Eglise d'Auvernaux
Eglise d'Auvernaux
Eglise d'Auvernaux — Sources: Jack Bocar

L'église d'Auvernaux appartenait à la commanderie. Elle touchait à l'hôtel du Commandeur, qui avait toutes les dîmes, la collation de la cure et les droits honorifiques, comme premier seigneur du lieu. Le village comptait, en 1495, vingt feux, presque tous dans la censive de l'Hôpital.

Au XIVe et XVe siècle, il était d'usage que les églises de l'Ordre fussent desservies par ses religieux. Cependant nous trouvons en 1470, comme curé d'Auvernaux, un prêtre séculier du nom de Laurent Mercadé. Il avait pris à bail pour neuf ans la maison du Commandeur, ainsi que l'église, qu'il s'engageait à desservir en bon prêtre, avec jouissance des oblations, cens, rentes et revenus en dépendant, moyennant une redevance annuelle de douze écus d'or, de la valeur de 22 sols parisis chacun.

Eglise d'Auvernaux
Eglise d'Auvernaux
Eglise d'Auvernaux — Sources: Jack Bocar

Le revenu de la maison d'Auvernaux en domaine, droits de justice et de seigneurie était, en 1520, de 43 livres; en 1630, de 100 livres; en 1757, de 200 livres. Les terres du domaine ne comptaient que 40 arpents de labour et prairie.

Domus Hospitalis Baudelu
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Perthes, commune: Arbonne-la-Forêt — 77


Domus Hospitalis Baudelu
Domus Hospitalis Baudelu

Cette ancienne Maison du Temple de Baudelu ne nous a laissé aucuns titres primordiaux. Ces titres auraient disparu pendant les guerres du XIVe siècle. L'incendie les aurait alors détruits avec la maison du Commandeur. C'est ce qui engagea en 1385, le Chapitre du Grand-Prieuré de France à supprimer ce chef-lieu de commanderie, et à en faire un membre de la commanderie du Saussay qu'on venait de créer.

La maison de Baudelu était située sur la paroisse d'Arbonne, près du chemin qui conduit à Fleury-en-Bière. Il en dépendait cent arpents de terre labourable, soixante arpents de bois, dont une partie appelée le Bois-de-Claye, sur le chemin de Courances; deux cents arpents de lande et de roche entre Arbonne et Milly; cinquante arpents de marais, tenant à ceux de Fleury; neuf arpents de pré, appelés le Pré Debart, et soixante livres environ de cens et rentes seigneuriales, à Baudelu, Saint-Germain, Courances, et autres lieux environnants.

Il appartenait au XVe siècle, à la maison de Baudelu, un moulin appelé le Moulin de Grenat, sur la rivière d'Ecole, paroisse de Courances, mais il fut détruit en 1481.

Le revenu de Baudelu, en 1495, n'était que de seize livres. Il était affermé, en 1519, six muids de grain par an, outre la charge au fermier de faire célébrer chaque dimanche, dans la chapelle de la maison, une messe avec distribution de pain bénit.

Mais au commencement du XVIIe siècle, le domaine de Baudelu était d'un si faible rapport, que l'Ordre jugea à propos de l'aliéner, c'est-à-dire de le céder pour être tenu en fief de la commanderie du Saussay; et, par un acte du 22 novembre-1608, le commandeur Jérôme de Feuquière fut autorisé à bailler, comme on disait alors, à titre de rente foncière et perpétuelle, à M. Henri Clausse, chevalier, seigneur de FIeury, Grand-Maître des eaux et forêts de France, et à dame Denise De Neufville, son épouse, la terre de Baudelu, dont la maison était alors en ruine et inhabitée, à la charge de faire célébrer le service divin, comme de coutume, dans la chapelle, et de tenir ladite terre en plein fief, foi et hommage, de la commanderie, en payant annuellement une rente de deux cents livres tournois non rachetable.

Le fief de Baudelu appartenait, en 1642, à Henri D'Argouges, seigneur de Fleury; et en 1728, à Jérôme D'Argouges, conseiller du Roi, lieutenant civil au Châtelet de Paris.

Domus Hospitalis La Curée
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon, commune: Mondreville — 77


Domus Hospitalis La Curée
Domus Hospitalis La Curée

C'était un fief noble de la Curée, dans le ressort de la prévôté de Château-Landon. Il était situé, comme nous l'avons dit, dans la paroisse de Mondreville, et consistait en une maison à usage de ferme, entourée de fossés, avec chapelle et 200 arpents de terre environ sur le chemin de Sceaux-du-Gâtinais à Arville.

La Curée avait appartenu anciennement à la commanderie du Temple d'Etampes. Réuni ensuite à la commanderie de Saint-Sanson à Douai, ce fief cessa de lui appartenir en 1604, quand on en fit un membre de la commanderie du Saussay.

Comme la Curée était un endroit fort giboyeux, et qu'il y avait de fort belles garennes, Enguerrand de Marigny afferma, en 1499, pour le plaisir de la chasse, cette terre, moyennant une redevance annuelle de quatre livres tournois. En 1518, c'était Jean de Launay, seigneur d'Issy-en-Gâtinais, qui la tenait, moyennant une rente de quinze livres par an, et à la charge de faire dire tous les dimanches une messe dans la chapelle.

Le revenu de la Curée était de 400 liv. en 1757; ce chiffre était doublé en 1783.

Domus Hospitalis Biches
Département: Nièvre, Arrondissement: Château-Chinon (Ville), Canton: Châtillon-en-Bazois — 58


Domus Hospitalis Biches
Domus Hospitalis Biches

Le Livre-Vert mentionne que Biches était une commanderie de l'Ordre du Temple.

La visite de cette commanderie, en 1495, est ainsi rapportée: « Au lieu de Biches a une chappelle, fondée de Saint-Blaise, chargée de troys messes par sepmainne, desservie par un chappelain séculier qui reçoit l'an, pour lui et le luminaire de ladite chappelle, XV Livres. » « Auprès de ladite chappelle dedens la bassecourt, est la maison du Commandeur, faite à pont-levis. » « Audit Biches est le villaige du lieu et d'autre petit villaige qui sont de la paroisse d'iceluy, ou a environ 50 feuz, hommes de la religion à toute jurisdicion. » « Oultre plus y sont les membres du Champarlement et de Mougues. »

Le chef-lieu de la commanderie de Biches était, au XVIe siècle, un beau château féodal, véritable forteresse. Il y avait une ferme dont dépendaient 170 boisselées de terre a labour et de prairie, un bois de cent boisselées, appelé le Bois de Bordasse, un autre nommé le Bois de Vincences, qui avait en longueur comme en largeur plus d'une lieue d'étendue et un moulin, qu'on appelait le Moulin-Neuf ou le Moulin de Fleury, auquel tous les hommes de la seigneurie étaient tenus d'aller faire moudre leurs grains, sous peine de 60 sols d'amende.

Le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans toute sa commanderie, avec des droits de dîme et de cens à Biches (58), à Montigny-en-Morvan (58), à Acourt (58), à Alluy (58), à Brienne (58), à Brinay (58), à Bernay (58), a Villeneuve (58), à Ferrières, et dans une douzaine d'autres villages environnants.


Commanderie de Biches
Commanderie de Biches — Sources: Monuments historiques

Un procès assez singulier eut lieu en 1386, entre Jacques de Gien, commandeur de Biches, et le prieur de Collonge-sous-Sarcy. Le Commandeur prétendait que le Prieur lui devait sur le four de Monligny-sur-Laune, chaque année, le jour de la fête de Saint-Symphorien, pour deux de ses sergents et leur chien, un dîner composé: « pour lesdits sergents, de deux sortes de pain blanc et de chair, avec deux paires de vin bon et suffisant, et pour le chien, de pareille viande qu'aux sergents et une tasse pleine d'eau, et à la charge par ledit Prieur de garder et faire garder ledit chien, crainte d'être foulé ou blessé, et que quand ladite fête arrivait un jour maigre, lesdits sergents et chien devaient avoir telle viande comme il convenoit audit jour, et tenir table depuis la première messe chantée jusqu'au premier coup de cloche des vespres. »

Le Prieur, qui refusait d'abord d'admettre la réclamation du Commandeur, consentit enfin, par forme de transaction, à lui payer chaque année, au jour de saint Symphorien, au lieu du dîner demandé, une somme de cinq sols parisis, mais à la condition qu'il aurait droit de prendre dans les bois de la commanderie ce qu'il fallait pour chauffer le four de Montigny.

Un autre procès qui intéressait vivement les hommes de la commanderie, eut lieu en 1471, entre le chevalier Antoine de Rochefort seigneur de Châtillon-en-Bazois (58), et Bertrand de Cluys, Grand-Prieur de France. Le seigneur de Châtillon voulait forcer les hommes de Biches à faire le guet dans sa forteresse. Le Grand-Prieur réclama contre cette prétention, et obtint du Parlement de Paris un arrêt qui mettait ses hommes sous la protection et sauvegarde du Roi, avec défense au seigneur de Châtillon de les troubler et de les inquiéter, à raison du guet, sous peine de cent marcs d'or.

Nous trouvons au XVe siècle un commandeur de Biches, Simon Carpentier, qui affranchit un grand nombre de ses vassaux. Il avait rendu la liberté, en 1487, à Jean Bernard, Guillaume Bernard, et Guyot Bernard, moyennant cinquante livres tournois qui furent employées à réparer la chapelle de la commanderie ruinée par les guerres. En 1489, il continua son œuvre d'affranchissement, en rendant libres une vingtaine de serfs, moyennant le paiement d'un petit cens annuel.

Le revenu de la terre et seigneurie de Biches, qui était en 1495 de 200 livres tournois, rapportait en 1783, 2,300 livres et 56 boisseaux de froment et de seigle.

Anciens Commandeurs de Biches
1386. Frère Jacques de Gien.

Domus Hospitalis Champallement
Département: Nièvre, Arrondissement: Clamecy, Canton: Brinon-sur-Beuvron — 58


Domus Hospitalis Champallement
Domus Hospitalis Champallement

Champallement, ancien membre de la commanderie de Biches se composait d'une maison située à un quart de lieue du village, sur le chemin conduisant à Montenoison. Dans la cour de la maison, il y avait une chapelle dédiée à Notre-Dame, chargée d'une messe par semaine, et pour laquelle on donnait, en 1495, six livres au prêtre qui venait la dire le dimanche.

Mais à la fin du XVIIe siècle, la maison et la chapelle avaient disparu. Il n'en restait plus que l'enclos et un bois de quarante journaux, appelé le Bois de l'Hôpital, avec quelques censives et portions de dîme à Champallement, Neuilly (58), Neuville (58), Taconin (peut-être Taconnay 58), Montenoison (58) et lieux environnants.

Malgré cela, le Commandeur ne sassait pas que de veiller à la conservation de ses droits, lorsqu'on voulait y porter atteinte. C'est ainsi qu'il poursuivit en 1488, et fit condamner par le Parlement de Paris les sergents du seigneur de Chanteloup, pour être venus faire des exploits de justice dans sa seigneurie de Champallement.

Domus Hospitalis Mougues
Département: Nièvre, Arrondissement: Nevers, Canton: Pougues-les-Eaux, commune: Parigny-les-Vaux — 58


Domus Hospitalis Mougues
Domus Hospitalis Mougues

La Temple de Mougues située, comme nous l'avons dit, dans la paroisse de Parigny-les-Vaux, se trouvait placée sur le chemin de Fresnay à Nevers. Elle avait une chapelle et une vingtaine d'arpents de terre à labour, avec quelques pièces de bois et de pré.

Mougues était un fief qui relevait du Roi, à cause de son château de Saint-Pierre-le-Moutier.

Ce petit domaine, dont les charges dépassaient le revenu au XVe siècle, fut alors donné à cens et rente perpétuelle par le commandeur Simon Carpentier, à Guillaume et Mathieu Rabardeau qui, dans un acte du 4 juin 1489, s'engagèrent à tenir à cens et amodiation perpétuelle, le lieu de Mougues, membre de la commanderie de Biches, avec les terres en dépendant, à la réserve faite par le Commandeur de la chapelle avec ses oblations, de la justice du lieu et de la moitié de la pêche de la rivière de la Nièvre, et à la charge par les preneurs de livrer chaque année au Commandeur la moitié de tous les grains provenant des terres et, dans le cas où le Commandeur voulût résider à Nevers, de lui mener en cette ville deux charretées de foin, deux de paille et quatre autres de bois, avec six fromages et un porc gras.

Comme condition de ce bail perpétuel, les preneurs devaient, dans les trois premières années de leur entrée en jouissance, reconstruire la maison, avec faculté de prendre dans le domaine de la commanderie le bois dont ils auraient besoin à cet effet.

Au XVIIe siècle, la maison de Mougues et la chapelle n'existaient plus.

Les anciens domaines de Champallement et de Mougues rapportaient, en 1783, 750 livres.

Le revenu général de la commanderie du Saussay qui était, en 1583, de 600 livres, s'élevait en 1734, à 3.200 livres; en 1757, à 4.000 livres; en 1783 à 8.500 livres.

Noms des Commandeurs du Saussay
1356. Frère Adam de Charmentré.
1376. Fr. Jehan Meinart.
1382. Fr. Ives Dreux.
1385. Fr. Jehan de Merlo.
1394. Fr. Jehan du Cresson.
1413. Fr. Jehan Fromentin.
1415. Fr. Regnaut Petit.
1456. Fr. N.
1471. Fr. Bertrand de Clays, chevalier, Grand-Prieur de France.
1486. Fr. Emery d'Amboise, chevalier, Grand-Prieur de France.
1495. Fr. Simon Carpentier.
1499. Fr. Guy le Picard.
1516. Fr. Nicole Haize, capitaine du château de Beauregard, à Rhodes.
1518. Fr. Nicole Savin, infirmier de Rhodes.
1522. Fr. Guillaume Quignon.
1523. Fr. N. Le Clerc.
1529. Fr. Charles Pipa, chevalier.
1548. Fr. Jehan Vandelaer.
1552. Fr. Robert de Bauldu.
1562. Fr. Raoul Poullon.
1574. Fr. François du Metz.
1592. Fr. Jérôme de Feuquières, chevalier.
1612. Fr. Jehan Laleut, du Bois-d'Aulnoy, chevalier.
1629. Le chevalier Claude Perrot.
1650. Le chevalier Jean de Haudessen des Closeaux.
1669. Le chev. Jean Coquebert de Revelon.
1676. Le chev. Alexandre des Closeaux.
1694. Frère Claude Mesnager.
1701. Fr. Alexandre Le Beau.
1743. Fr. Alexandre Le Barbier, prieur de Saint-Jean-en-l'lle-les-Corbeil.
1728. Le chevalier Louis-Adrien Cabueil, agent générai de l'Ordre, à Malte.
1737. Le chev. Philippe-Antoine Lefebvre de La Poterie.
1746. Frère Pierre-Jean Lacour, servant d'armes.
1752. Fr. Pierre Denier, prieur de Saint-Jean-de-Latran.
1755. Le chevalier Henri-Louis Jourdain.
1784. Frère Louis-Etienne Desmarais, chapelain conventuel de Rhodes.
1787. Fr. Antoine-Etienne Toussart, servant d'armes.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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