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Commanderies de l'Ordre de Malte
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La Cavalerie (Gers)

Département: Gers, Arrondissement, Auch Commune: Castéra-Verduzan - 32

Domus Hospitalis La Cavalerie
Domus Hospitalis La Cavalerie

La Commanderie. Ancien nom de se trouve dur la carte de Cassini.
La Claverie nom actuel, se trouve sur la carte de l'IGN


Il y aura demain sept cent cinquante ans, qu'en l'année 1118, neuf gentilshommes français, destinés à mourir en chrétiens et en héros, établissaient à Jérusalem la milice du Christ. Recrutée parmi les plus illustres familles, couvertes d'actions d'éclat, cette milice acquit bientôt en Occident, par suite de donations de toutes sortes tributs d'admiration et de piété des richesses incalculables. En fallait-il davantage pour rendre cette glorieuse association redoutable au souverain, envié du peuple ? Quelques apparences de manichéisme, nées des rites orientaux, servirent de prétexte à une accusation subite, mais des plus habilement préparées. Dans ce procès, à jamais regrettable, l'humanité et le droit furent tout à la fois affreusement violes.

La Claverie
Domus Hospitalis Claverie
Domus Hospitalis Claverie

La postérité, qui juge avec l'impartialité réfléchie de l'histoire, n'a pas ratifié la condamnation des Templiers.
Toutefois, sacrifié à la convoitise d'un roi faux-monnayeur par la complicité d'un prêtre ambitieux couronné de la tiare, l'ordre du Temple n'a pu complètement se relever de sa flétrissure séculaire. Sans doute, en vertu du fait accompli, cette théorie de certains grands politiques, les Templiers sont demeurés supprimés officiellement leurs biens immenses, partagés et jetés en curée, comme les domaines des Albigeois après la conquête, comme les biens dits nationaux il y a soixante-quinze ans, ont fini par se perdre çà et là entre les mains des serviteurs toujours cyniquement rapaces du pouvoir, et dans celles de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui devait, à son tour, se voir dépouiller, au bout d'une possession de près de cinq cents ans, de la riche succession des Templiers.

On n'en a pas moins prétendu que la milice du Christ avait survécu et s'était perpétuée jusqu'à nos jours. Nous avons vu, il est vrai, une liste des grands maîtres, successeurs de Jacques de Molay, continuée envers et contre tous, en quelque sorte jusqu'à la fin du siècle dernier et, sans prétendre en rien la certifier authentique et véritable, nous ne nous reconnaissons pas le droit de rejeter les grands noms qu'elle comporte. Ce n'est pas ici, d'ailleurs, la place d'entamer cet examen c'est tout simplement un rappel pour mémoire.

Possessions des Templiers
L'Agenais était couvert d'établissements de Templiers :
Agen (Sainte-Quiterie): Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Agen - 47
Argentens : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac, Commune: Nérac - 47
Golfech : Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Castelsarrasin, Canton: Golfech - 82
Sauvagnac : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Agen - 47
Casteljaloux : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac - 47
Sainte-Foy-de-Jérusalem : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement Agen, Canton: Pont-du-Casse - 47
Le Port-Sainte-Marie : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Agen, Conton: Port-Sainte-Marie - 47
Le Breuil (La commanderie de Temple-sur-Lot ou Commanderie de Brulhes, Temple du Breuil)
Le Nomdieu : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac - 47
Les Tours de Mérens : Département: Gers, Arrondissement et Canton: Auch - 32
Corneillan (?)
Le Temple-sur-Lot: Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Villeneuve-sur-Lot, Canton: Sainte-Livrade - 47
Laroque-Timbaut: Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Agen, Canton: Casseneuil - 47
Bourdiels (?)
Curzon: Département: Vendée, Arrondissement: Les Sables-d'Olonne, Canton: Saint-Michel-en-l'Herm - 85
Saint-Antoine-de-Ficalba : Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Peyriac-Minervois - 11
Sainte-Foy-la-Grande : Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Sainte-Foy-la-Grande - 33
Saint-Félix : Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Saint-Affrique - 12
Salabeille, Salabeilles : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Villeneuve-sur-Lot - 47
La Grâce (?)
Et enfin Aiguetinte : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Castéra-Verduzan - 32

Sauvagnac
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Agen - 47

Domaine du Temple de Sauvagnac
Domaine du Temple de Sauvagnac

L'ancien nom est Salvaniacum. En 1235 la présence d'une commanderie des Templiers y est attestée par un document écrit. Des coutumes écrites sont établies en 1264. En 1275 la construction du château est terminée, la date est inscrite sur une pierre scellée dans la grande salle. Ce château étant détruit, cette pierre a été apportée au musée d'Agen. Traduction de l'inscription : « En l'an 1275 frère Armengaud Aguiler, précepteur d'Agen et de Bordeaux fit cette maison. »
Église hospitalière dont la base des murs a été seule réemployée dans une construction du XIXe siècle.
Sources : BNF Actes du 87e Congrès national des sociétés savantes, Poitiers, 1962.

Commanderie de Ficalba
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Villeneuve-sur-Lot - 47

Commanderie de Ficalba
Domus Hospitalis Ficalba

La Commanderie de Saint-Antoine de Ficalba jouit dans la paroisse de Saint-Martin-du-Peyrac, dans notre municipalité, d'une rente de 15 livres.
Au début du XIIIe siècle, la croisade des Albigeois a fait passer la seigneurie de Peyriac aux chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui l'ont possédée jusqu'à la Révolution.

Saint-Félix
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Saint-Affrique - 12
Domus Hospitalis Saint-Félix
Domus Hospitalis Saint-Félix

Saint-Félix fut le chef-lieu d'une importante commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont le premier commandeur connu est Gaubert de Saint Caprazy en 1159.

Ils avaient des maisons à Agen, à Condom, à La Ressingle, à Barbotan, au Saint-Puy, à Manciet, etc. Beaucoup de ces lieux étaient des fiefs de dignité connus sous le nom de préceptories ou commanderies.
Chacune de ces commanderies se subdivisait en membres ou domaines en dépendant, quelquefois détachés de la maison mère, et qui prenaient alors le titre de commanderies. Ces divisions de territoires, très instables d'ailleurs, avaient été créées pour faciliter la gestion des biens de l'ordre, qui était confiée à des chevaliers devenus, par l'âge ou leurs blessures, impropres au service actif d'outre-mer.

Personne n'ignore que c'est avec le revenu de ses commanderies que l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, en héritant des biens des Templiers, put entretenir, pendant plusieurs siècles, d'abord à Rhodes, puis à Malte, une armée et une marine toujours prêtes à repousser les attaques des Turcs, et à protéger, contre la piraterie, le commerce maritime des nations chrétiennes.

Un précepteur ou commandeur du Temple ou de Saint-Jean-de-Jérusalem, était en même temps seigneur temporel et spirituel. Sa résidence se composait d'un château fortifié, d'une chapelle et d'un domaine plus ou moins étendu, sur lequel il avait droit de haute, moyenne et basse justice. Il y joignait, d'ordinaire, le privilège de patronage et de collation de la cure du lieu ; enfin, il percevait certaines dîmes sur les environs.

Possessions des Hospitaliers
Les membres de cette circonscription étaient :
1° Ayguetinte (annexe de la Cavalerie).
2° Sainte-Christie et ses annexes : Saint-André-d’Esquerens (près de Castillon-Savès - 32) et Saint-Jean-de-Barcanères.
3° Riscle.
4° Saint-Jean-de-Somonville.
5° Abrin et son annexe : Aurens.
6° Nomdieu et ses annexes : Sainte-Foy (de Jérusalem, Bajamont - 47), Ponsac, Bonnefond (Monbahus - 47), Saint-Vincent (la Montjoie - 47).
7° Arpentian, la Grange-Martin, etc.
Sa valeur était, en 1695, de 6,929 livres tournois, et ses charges se montaient à 2,480 livres tournois.
Sources : Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France. Ordre de Malte. Toulouse 1883. BNF

La commanderie d'Aiguetinte, communément appelée La Cavalerie, en Armagnac, en tant que réunie à l'ordre de Malte, rassortissait au grand prieuré de Toulouse, et faisait partie de la vénérable langue de Provence. Elle était possédée par un chevalier de justice ; d'elle dépendaient les lieux appelés :
Nondieu : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac - 47

Saint-Vincent Peut-être Saint-Vincent-la-Montjoie - 47

Mourède, désignés comme commanderies : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Vic-Fezensac - 32

Le Brouilh : Département: Gers, Arrondissement: Mirande, Canton: Seissan - 32
Informations sur Le Brouilh-Monbert

Castillon-Debats : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Vic-Fezensac - 32
Faisait partie de la commanderie, il il a un acte de procès du membre de Barcagnères en la Juridiction de Castillon-Debats (Gers).

Peyriac : Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Peyriac-Minervois - 11
Le bourg de Peyriac appartenait au XIe siècle aux comtes de Carcassonne et aux vicomtes de Minerve avant de devenir la principale seigneurie de la Maison de Grave originaire de Leucate. Au début du XIIIe siècle, la croisade des Albigeois a fait passer la seigneurie de Peyriac aux chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui l’ont possédée jusqu’à la Révolution. Voir Alphonse Mahul, « Peyriac-Minervois »

Sainte-Quentelle (?)

Sarragachies : Département: Gers, Arrondissement: Mirande, Canton: Riscle - 32

La Bégole : Peut-être : Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Tournay - 65

Valadrouze : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Vic-Fezensac - 32
Valadrouze Bien que le « dîmaire de Gelotte » appartînt à « Monsieur le chapitre Sainte-Marie d’Auch, » il est prouvé que Gelotte était une dépendance de la Cavalerie, successivement commanderie du Temple et de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il en est fait mention dans l’inventaire général conservé aux archives de Malte, du grand prieuré de Toulouse. Outre Gelotte, Castagnes, les tours de Castillon et l’Hespitalet en Beaucaire ont aussi fait partie du domaine des Templiers et de l’ordre de Malte.
En 1620, par acte du 20 mai, Me Papon, notaire d’Aiguetinte, retint l’acte d’affermé des tours de Castillon et du membre de l’Hespitalet fait par frère Denis de Polastron, chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et commandeur de la Cavalerie, au profit de Sire Antoine Picon.
Mais le temps marchait: les redevances féodales, si régulièrement établies dans le passé, devenaient désormais de plus eu plus lourdes aux populations, à mesure que le pouvoir monarchique, absolu, centralisé, étendait sa domination. D’un autre côté, le fisc livrait déjà la France à une armée d’employés si souvent trop zélés. Il arriva un moment où la communauté de Gelotte, à l’exemple de Lectoure, du Mas Fimarcon, de Valadrouze, de Benquet, se refusa à payer la dîme levée jusque-là au profit du commandeur de la Cavalerie.
Les habitants de Lectoure se sont persuadés pendant quatre ans m’avoir endormi de leurs contes ; il a fallu un arrêt pour les dissuader. Cet exemple n’a pas peu servi à faire faire des réflexions aux habitants du Mas ; je les ay reçus à récipiscence ; ceux de Benquet m’ont amusé trois ans par des défenses et des désistements alternatifs ; j’ay accepté de transiger avec eux, et la transaction écrite sur le registre du notaire, ils refusèrent de la signer. Toutes ces lenteurs sont devenues en 1785 un motif de confiance pour les habitants de Valadrouze, et successivement de Larroque. Gelotte avoit également délibéré en 1785, mais sa confiance n’étoit pas encore suffisamment affermie ; ce ne fut que l’année dernière qu’elle se livra à la contagion de l’exemple. C’est cette succession d’hostilités, Monsieur, qui m’a déterminé à faire enfin le voyage de Paris pour en arrêter le cours. Les arrêts affichés à Gelotte les 4 et 5 may doivent vous avoir appris quelle en a été l’issue.
Sources : Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch, page 199 et 202. Tome 10. 1869 Auch. BNF

Saint-Cricq-Villeneuve: Département: Landes, Arrondissement: Mont-de-Marsan, Canton: Villeneuve-de-Marsan - 40
Il y a plusieurs Saint-Cricq, mais celuis qui est connu pour y avoir une commanderie est Saint-Cricq-Villeneuve - 40

Commanderie d’Arpentian : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Jegun - 32

Caubiet : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac, Saint-Vincent-de-Lamontjoie - 47

Lézian : Lézian, près de Jugun - 32 ; Lézian, près de Callian - 32 ; Lézian, près de Beaupuy - 47

La Grange-Saint-Martin : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Saint-Arailles - 32

Sainte-Quiterie-d'Agen : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Agen - 47

Une partie du Saint-Puy : Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Saint-Puy - 32

Goulard : Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Castéron - 32

Castéra-Vivent ou Castéra-Verduzan : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Castéra-Verduzan - 32

Saint-Jean-d'Escalup : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac, Commune: Lamontjoie - 47

Bonnefont : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Commune: Nomdieu - 47

Saint-Lary : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Saint-Lary - 32

Dému : Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Cazaubon - 32

Castelnau-d'Anglès : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Saint-Arailles - 32

Saint-Arailhe : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Saint-Arailles - 32

La Plume : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac - 47

Cazaux : Cazaux, commune de Lannes - 32 ou Cazaux-d'Anglès - 32 ?

Lamontjoie ou La Manjou : Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac, Commune: Lamontjoie - 47

Saint-Hilaire : Saint-Hilaire, commune de Jegun - 32 ou commune de Beaumarchés - 32 ?

Saint-Nexans : Département: Dordogne, Arrondissement et Canton: Bergerac - 24

Castagnau : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Saramon - 32

Saint-Laurent-d'Armau - Amaros (Cassini), commune de Goux ou commune de Blaziert (Ign) - 32

L'Ile-de-Noé (?)

Lupiac : Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Vic-Fezensac - 32

Castelnouvet (?)

Et quelques autres petites localités.

Commanderie Arpentian
Commanderie d'Arpentian : BNF

Notes sur Castillon
12° Il a quelques fiefs dans la chastellerie de Castillon. (Page 191)
Le précepteur était de plus seigneur spirituel des paroisses de Saint-André-d'Esquerens, et de Saint-Jean-de-Barcanères, situées près de Castillon. (Page 357)
Citons encore, parmi les plus anciennes donations, celle du fief d'Arrivet (Sainte-Quitterie-de-Rives), faite à l'Ordre du Temple par le seigneur Hugues de Roquefort et son fils Arnaud-Guillaume ; un des cartulaires d'Argenteins nous a conservé la ratification faite par ce dernier en faveur de Maître Hélie de Focald « l'année même du siège de la ville de « Castillon, par le comte (consul) de Poitiers » ; cet événement militaire, qui avait jeté l'épouvante dans tout le pays, se rapporte à l'année 1161. (Page 383)
Sources : Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France. BNF



La Grange-Saint-Martin
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Saint-Martin, près de Saint-Jean d'Anglès (Cassini) Vers 1170 le pape Célestin III confirme cette donation dans une bulle. Les Templiers, installés à la Grange d'en Martin à la limite de Castelnau-d'Anglès et de Saint-Arailles semblent avoir détenu les terres qui l'environnaient.

Castéra-Vivent
L'ordonnance royale du 11 avril 1821 fonde la nouvelle commune regroupant Verduzan, Lacavalerie et Castéra-Vivent. C'est la seule création de village neuf depuis le Moyen-Age dans le Gers.
La ville est très éprouvée par la crue de l'Auloue le 8 juillet 1977. Ce drame, commémoré notamment par un odonyme local, la place du 8 juillet 1977, donne une nouvelle jeunesse à la station thermale.

Les Templiers et les Hospitaliers
A l'origine de la cité, il y a trois villages construits sur les deux collines sculptées par la rivière Auloue. A l'ouest Verduzan et son château lequel a complètement disparu. Au sud-est, sur un coteau faisant face à Verduzan, s'élevait le hameau de Castéra, à l'église en ruine. Et au nord, le hameau de La claverie27 qui fût une commanderie de l'ordre du Temple puis une commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dite de La Cavalerie en Armagnac.
Sources : Wikipedia

Saint-Nexans
Retour Saint-Nexans
Eglise Saint-Jean-Baptiste de Saint-Nexans
Au XIIe siècle, les Templiers établissent à Saint-Nexans une commanderie rattachée à celle de Condat. Un château et une chapelle sont bâtis sur le site. Cette chapelle sera incendiée et reconstruite plusieurs fois avant de devenir église paroissiale.
Du XIIe siècle ne subsiste que la partie inférieure de la façade occidentale.
Le haut du clocher est modifié au XVIIe siècle.
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 15 juillet 1963 pour sa façade occidentale et son portail d'entrée.
Sources : Wikipedia

En même temps que frère Pierre de Sombrun gouvernait la préceptorie du Temple d'Argentens, au diocèse d'Agen, frère Fors d'Ossun administrait la préceptorie de Mourède, membre dépendant, avons-nous dit, de La Cavalerie, et frère Pierre d'Argout, chevalier du même ordre, prenait la qualité de syndic de ladite maison d'Aiguetinte (1272).

Lors de l'arrestation des Templiers, le vendredi 13 octobre 1307, Pons de Castelbon, précepteur de la maison de Montfrein, en Languedoc, déclara, dans son interrogatoire, avoir été reçu chevalier dans le temple de La Cavalerie, près d'Aiguetinte — « apud Aquam tinctam » — par frère Guigues Adhémar, alors maître de la chevalerie du Temple dans les provinces méridionales.
A cette réception, assistaient frères Pons de Gourdon, Raymond-Guilhem de Benque et Arnaud de Caumont, chevaliers du même ordre. On peut lire l'interrogatoire de ce chevalier au tome 1e de l'histoire de Nîmes (Preuves), par Ménard.

Par des lettres des années 1307 et 1320, il paraîtrait, au rapport du père Anselme, que les anciens seigneurs de la terre de Pardaillan étaient fondateurs et patrons de la maison du Temple de La Cavalerie.
Ce titre leur donnait le privilège de mettre en possession de la commanderie le nouveau titulaire, à son arrivée dans ladite maison. Nous apprenons, par la Collection de Bréquigny, f° 321 du volume XXI, qu'en l'année 1320, le précepteur de l'hôpital d'Aiguetinte était en différend avec les officiers du Roi, relativement à l'exercice de la haute et basse justice sur une terre située dans la juridiction de Saint-Puy. En effet, Philippe le Bel, déjoué dans une partie de ses projets, s'était vu contraint d'abandonner aux Hospitaliers la majeure partie des terres des Templiers, et les officiers royaux, en dociles et zélés agents de l'autorité, n'exécutaient que trop bien les ordres reçus. Ils entravaient le plus possible la liberté des donataires, et reprenaient çà et là au nom de leur maître. L'argent des caisses du Temple avait été vite dévoré par le Roi et ses ministres Sa Majesté se promettait bien de battre monnaie avec les immeubles, quand, par une clause expresse contenue dans la bulle de Clément V, supprimant, de l'avis du concile de Vienne, l'ordre du Temple, le Souverain Pontife se réserva formellement la disposition de ses biens.
C'est cette clause, éludée par la monarchie sous tous les prétextes possibles, que Philippe le Long lui-même faisait battre en brèche par ses commis, en 1320.

Au reste, que les derniers royalistes du droit divin nous excusent de mettre à nu la conduite d'un de nos rois très chrétiens, par quelques fragments des lettres du pape Clément V, que nous croyons peu connues. Si ces lettres ne sauraient justifier la conduite première du pape gascon, elles écrasent de toute leur autorité un de ces souverains dont le règne peut se résumer en trois mots Fourberie, despotisme et immoralité !

Nous l'avons déjà dit ailleurs, mais on ne peut trop en appeler à la vérité, les démêlés insidieux de Philippe le Bel avec le pape Boniface VIII décèlent principalement une question d'argent. Son intervention occulte dans l'élection à la papauté de l'archevêque de Bordeaux, qu'il savait « attaché a ses plaisirs, dévoré d'ambition, » — c'est l'abbé de Vertot qui parle, — et, de plus, cupide et vain, prépare encore une question d'argent. A bout d'expédients, et prenant pour prétexte la guerre de Flandres, il s'était déjà cru en droit d'altérer les monnaies du royaume, mettant sa conscience à couvert derrière cette conséquence de saint Thomas : qu'un souverain peut changer à son gré le titre et le poids de la monnaie. On sait que ce théologien du treizième siècle s'appuyait lui-même sur ce faux principe posé par Aristote, à savoir que les monnaies n'ont qu'une valeur nominale. D'autre part, Philippe prenait en argent, de la main droite, aux juifs et aux Lombards, les tolérances qu'il paraissait leur accorder de la main gauche. Enfin, il avait su amener Jacques de Molay à retirer, par prudence,, de l'île de Chypre, les immenses trésors de son ordre, pour les faire transporter dans la tour du Temple, à Paris.
Or, les Templiers possédaient, dans la chrétienté, plus de dix mille châteaux, la plupart en France, et ce bon roi très chrétien s'était dit, absolument comme on dit aujourd'hui : Empoignos le sac d'abord, ensuite nous vendrons meubles et immeubles, et les châteaux et les bois.

Cependant, le pillage du trésor du Pape, la spoliation des juifs et l'affaire des Templiers, ouvrirent les yeux aux Hospitaliers. Ceux-ci, peu riches d'ailleurs, et que le Pape par une sorte d'expiation devait doter des dépouilles des Templiers, étaient alors gouvernés par Foulques de Villaret. Les Templiers avaient été arrêtés en un seul jour — capti omnes una die in toto regno Franciæ — de même que, l'année précédente, tous les juifs du royaume avaient été arrêtés, dépouillés de leurs biens et obligés de sortir de France demi-nus, et « seulement avec un médiocre viatique. » Peu avant, le Trésor de Boniface VIII s'était trouvé pillé par des aventuriers français à la dévotion de Nogaret, qui avaient bien voulu, dit-on, partager le produit du vol avec Sa Majesté le Roi de France. Le grand maître des Hospitaliers eut-il conscience du danger ? Toujours est-il que Philippe le Bel dépêcha en cour de Rome le prieur de La Chèze, avec mission de témoigner à Clément V le mécontentement de Sa Majesté envers Villaret, parti avec une singulière précipitation, sans prendre congé du Roi, et sans même le prévenir officiellement de ses plans de campagne contre les Turcs. De plus — ici on voit le bout de l'oreille royale — de plus, le prieur était chargé d'insister fortement sur l'étrange affront fait par le trésorier de l'hôpital du grand prieuré de France. En effet, conseillé par le grand prieur de Saint-Gilles, le trésorier avait emporté l'argent déposé dans les coffres de l'hôpital de Saint-Jean, à Paris, ce qui ne faisait pas le compte de Sa Majesté, très décidée à en faire faire la restitution.

C'est qu'il fallait de l'argent, et beaucoup d'argent, à cette cour dépravée de l'argent, et toujours de l'argent, à ces conseillers avides, sortis des bas-fonds de la société et pressés de gorger les leurs. C'est que les désordres honteux des trois brus du Roi coûtaient cher, bien qu'il semble qu'elles prissent parfois des galants au rabais, puisqu'elles en choisissaient dans leur valetaille, et des bossus, encore ... !

Si Clément V, en qui le remords commençait peut-être de parler, avait consenti à se prêter à l'abolition des Templiers, il y avait mis la condition qu'il serait créé un nouvel ordre religieux et militaire. Philippe le Bel avait d'abord feint d'accueillir ce projet ; mais, en dernier lieu, on s'était borné a convenir que le revenu ou le produit des biens disponibles serait employé au secours de la Terre-Sainte. Le Roi de France n'entendait déjà plus que d'une oreille, et les lettres du Pape en font foi. En voici une, datée de Poitiers, du 9 juillet (1308), troisième année du pontificat de Clément V. Nous traduisons aussi littéralement que possible : « Clément.... à notre très cher fils en Jésus-Christ, Philippe, illustre roi de France, salut. En raison du zèle fervent que nous vous connaissons pour le recouvrement de la Terre-Sainte et pour sa défense, nous croyons vous faire une grande joie en vous déclarant, par ces présentes, que, si l'on était amené, par suite des désordres reconnus des Templiers, à dissoudre et à abolir leur ordre, nous voulons que tous les biens et droits, les revenus de toute espèce que possède l'ordre, ou qui pourront lui appartenir plus tard, soient employés au secours de la Terre-Sainte, sans qu'aucun de ces revenus puisse être affecté à un autre usage, soit par nous, soit par nos successeurs ; et nous entendons que, dans aucun cas, il ne puisse être rien détourné desdits biens à un effet contraire. »

Par d'autres lettres datées d'Avignon (décembre 1312), huitième année de son pontificat, Clément rappelle au Roi les précédentes: « C'est après de longues, pénibles et mûres décisions au sujet de la disposition et du règlement des biens ayant appartenu à la chevalerie du Temple, en quelque partie du monde qu'ils soient situés, que nous avons décidé de les affecter à la maison des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et au secours de la Terre-Sainte, et c'est de l'avis du concile de Vienne que nous les avons ainsi donnés, délaissés et entièrement affectés, en usant, d'ailleurs, de notre pleine puissance. »

Pour le coup, Philippe le Bel n'entendait plus du tout. Le Pape prie, exhorte, conjure en vain. A la date du 6 janvier 1309, le 27 octobre suivant, le 30 août 1310, Clément V rappelle sans cesse au Roi de France ses engagements de secourir la Terre-Sainte, et de fournir les hommes et l'argent convenus. Philippe reste sourd.

Mais le concile de Vienne paraît hésiter à condamner les Templiers. Philippe le Bel accourt, et l'abolition ou, ce qui est plus vrai, l'interdiction de l'ordre est enfin prononcée le 22 mai (1312). Connaissant de vieille date le côté sensible de Sa Sainteté, le Roi avait voulu, tout d'abord, s'assurer de ses bonnes intentions, comme il l'avait fait en 1305, en donnant la vicomté de Lomagne à Garsie du Gout, frère du nouveau pontife. Par lettres du mois d'avril, datées de Vienne, Sa Majesté se hâta de confirmer gracieusement, comme roi de France, le don qu'Edouard, roi d'Angleterre, comme duc d'Aquitaine, avait fait à Bertrand du Gout, des villes et château de Blanquefort. Peu après, il confirma également, en faveur du même seigneur et de ses hoirs, la donation du roi d'Angleterre, des villes et château de Puy-Guillaume et de la bastide de Montségur et Sa Majesté n'a garde, dans ses lettres, d'omettre de chatouiller la fibre vaniteuse du gentilhomme gascon. Elle qualifie le neveu de Clément V: « Nobilis vir, dominus de Duracio, viri Arnaldi Garsie Leomaniae et Altivillaris vice comitis natus »

Peine inutile. Clément V, désormais éclairé sur la situation, se montre intraitable ; et, le 17 novembre suivant, étant encore à Vienne, il écrit à Philippe le Bel de le venir trouver en toute diligence, avec le roi d'Angleterre, pour aviser, d'un commun accord, aux moyens de secourir la Terre-Sainte.

Sur ces entrefaites, le bûcher du Pont-Neuf était allumé, et Jacques de Molay, du milieu des flammes, ajournait ses féroces bourreaux à comparaître devant la justice divine, le Roi dans l'année, le Pape dans les quarante jours ; et Clément V, précédant de cinq mois Philippe le Bel, mourait le 20 avril 1314.

Jean XXII succéda à Clément V, et, à la date du 15 juin (1316), voici la lettre que le nouveau pontife adresse au Roi de France: « Il est parvenu à notre connaissance la plus certaine, que les sénéchaux, baillis et autres officiers de justice du royaume de France, usant du prétexte de certaines lettres qu'ils disent être émanées de la cour de Sa Majesté, veulent reprendre et retirer les biens qui ont autrefois appartenu à l'ordre du Temple et qui sont aujourd'hui entre les mains des Hospitaliers ; et ce, paraît-il, pour payer les gages des gens qui ont eu la garde des Templiers. A cette fin, ils ont envoyé, dans toutes les maisons des frères hospitaliers, des mandataires qui vendent et détournent à leur gré les biens desdits Hospitaliers, et ils vont même jusqu'à mettre des garnisaires dans quelques maisons ; ce qui fait que tous les revenus des Hospitaliers sont gaspillés, dilapidés, au détriment des secours de la Terre-Sainte, auxquels ils sont uniquement destinés. » Le Saint-Père exhorte vivement Sa Majesté, pour son salut et sa réputation — ad tue salutis et honoris augmentum — ajoute-t-il, d'arrêter ces exactions.

Que dites-vous de ce système de garnisaires, au pouvoir discrétionnaire, — pro libito, qui s'en venaient prendre possession d'un domicile, et que les chroniques du temps appellent naïvement des mangeurs ?

On a publié, il y a quelques années, par les soins du gouvernement, deux lourds et indigestes volumes contenant la procédure des Templiers comment se fait-il que des pièces du plus haut intérêt, destinées à faire la lumière, soient encore enfouies dans les cartons des archives de l'Empire ?

On sait comment la main de Dieu s'appesantit sur Philippe le Bel et sur sa postérité. Ce prince, dit l'histoire, s'était assis au concile de Vienne entre ses trois fils, tous dans l'âge d'homme et tous, comme lui, remarquables par leurs traits mâles, par leur robuste constitution et par leur beauté physique ; et presque aussitôt, tous les trois, trompés par leurs femmes, révèlent leur honte à l'Europe dans des procès scandaleux. Lui-même meurt bientôt, dans toute la vigueur de l'âge. Le premier de ses fils le suit de près, à peine âge de vingt-six ans, laissant un fils posthume qui ne vit que cinq jours.
Le second s'éteint à l'âge de vingt-huit ans, après avoir assisté aux funérailles de son fils.
Le troisième, Charles le Bel, avait déjà perdu ses deux fils, lorsque, dans sa trente-quatrième année, il tombe malade a Vincennes, le jour de Noël 1327, et succombe dans la nuit du 31 janvier au le février suivant, laissant sa troisième femme enceinte d'une fille qui ne devait pas avoir de postérité.
Tout cela en treize ans, puis plus rien ! Faut-il y voir la justice d'en haut ?
Mais revenons à la commanderie d'Aiguetinte, que nous nous sommes complu, trop longuement peut-être, à oublier dans une digression que, d'ailleurs, nous ne croyons pas sans intérêt historique.

Malgré les admonestations de Jean XXII, il est certain qu'une bonne partie des biens du Temple échappa aux chevaliers de Rhodes. Ceux-ci n'avaient pu être mis en possession de l'héritage des Templiers qu'à la suite d'un accord passé entre le Roi et frère Liénart de Tibertis, prieur de Venise, visiteur général des maisons de l'hôpital Saint-Jean de Jérusalem. Par cet accord, Sa Majesté s'assura d'une somme de deux cent mille livres tournois petits ; plus, de celle de soixante mille livres, « pour mises, dépens et autres certaines causes, » le tout prélevé sur les biens du Temple. Or, parmi les propriétés immobilières restées aux mains de la royauté, se trouve le château de Mérens.

Château de Mérens
Département: Gers, Arrondissement, Auch Commune: Mérens - 32

Domus Hospitalis Mérens
Domus Hospitalis Mérens

En 1355, Odon de Montault y commandait pour le Roi, et donna quittance au trésorier des guerres de Sa Majesté pour ses gages et ceux de sa compagnie d'hommes d'armes et de pied commis à la défense de ce château, sous l'autorité de M le comte d'Armagnac, lieutenant ès parties de la Langue d'Oc.

En 1317, Jean-Ferdinand de Heredia, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ayant mandé à Rhodes frère Bertrand de Saint-Ours — de Orsa — commandeur d'Aiguetinte, autrement La Cavalerie, ce chevalier chargea de l'administration de sa commanderie frère Vital d'Antin, chevalier du même ordre, lequel s'engagea à servir à Bertrand de Saint-Ours une rente de deux cents florins d'or. Cet acte, en date du 15 août 1317, de ladite année, est conservé, d'après don Villevielle, aux archives de Montauban.

Saint-Christol
Département: Hérault, Arrondissement: Montpellier, Commune: Entre-Vignes - 34

Saint-Christol
Domus Hospitalis Saint-Christol

Cinq années plus tard (1382), nous trouvons en possession de La Cavalerie, sous le titre Saint-Vincent, membre de ladite commanderie, frère Guillaume de Thezan, qui avait pour contemporains dans la chevalerie de Rhodes, Pons et Philippe de Thezan. Guillaume devint en outre, suivant d'Hozier, titulaire de la commanderie de Saint-Christol (1410). Ces doubles bénéfices étaient toujours le résultat de signalés services ; toutefois, les responsions ne pouvaient excéder la somme de deux cents florins. Aux deux siècles précédents, tandis que plusieurs membres de leur famille portaient sur le manteau blanc recouvrant l'armure de bataille la croix rouge des chevaliers du Temple, Alfaric de Thezan, de Saint-Nazaire (1170), et Pierre-Raymond de Thezan, du Poujol (1294), portaient sur le manteau noir la croix blanche des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. D'Hozier donne à ce dernier le titre de commandeur de Saint-Félix. L'écu de l'ancienne maison de Thezan est : dor, écartelé de gueules

Au commencement du quinzième siècle, frère Déodat Hérail était en possession de la commanderie de La Cavalerie. Il est qualifié « noble et honorable homme, messire Déodon Eralhii, de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, maître de la maison de La Cavalerie, » dans l'acte d'hommage fait au comte d'Armagnac par noble et honorable messire Bernard de Rivière, chevalier, seigneur de Lane-Soubiran, pour raison de ladite seigneurie, à la date du 1e décembre 1418. Les autres témoins furent messires Vézian, sire de Vézin ; Pierre-Bernard de Monestier, seigneur de Lunas ; Ramon-Bernard de Tusaguet, seigneur de Saint-Lane, chevaliers ; nobles Antoine-Bernard du Caylar, Roger de Montpeyroux, et Jean de La Palhère. Le pénultième d'août de l'année suivante, le commandeur de La Cavalerie fut également présent à l'hommage de noble Carbonel de Luppé, pour raison des dîmes, oublies, lots et ventes, acaptes, etc., que ce seigneur avait dans la baronnie d'Eauzan et de La Barrère, au comté de Fézensac.
Enfin, nous le rencontrons une troisième fois, assistant Jean de Castillon, seigneur dudit lieu en la baronnie d'Eauzan, quand celui-ci fit foi et hommage au comte d'Armagnac, comme comte de Fézensac, pour raison des lieux et château de Castillon, le 14 janvier 1420. Déodat appartenait à la famille d'Hérail, des seigneurs de Lugan, de Pomerols et autres lieux, en Rouergue, dont l'écu est : d'or, au chêne de sinople. Parmi ses descendants, l'abbé Vertot cite de cette maison Gaudens d'Hérail, chevalier, l'un des défenseurs de Malte en 1565, et Pierre d'Hérail-La-Ribère, que sa valeur éleva à la dignité de grand commandeur, et dont Bosio rapporte la mort sous l'année 1575.

Frère Gui de Montarnaud était commandeur de La Cavalerie en 1471. Cette même année, il priva Jean de Valensole du prieuré de Castille et de Léon, pour avoir refusé, avec contumace et rébellion, de payer les annates. On entendait par ce mot certains droits prélevés en confirmation de possession ; ils équivalaient au revenu d'une année du bénéfice. Gui de Montarnaud se signala au siège de Rhodes, en 1480.

Frère Pons Raffin, qui avait été précédé dans l'ordre de Saint-Jean par Pierre Raffin, grand commandeur en 1462, éatit, en 1488, commandeur de La Cavalerie et de Gardechis. Il chargea de procuration, cette même année, frère Pierre de Bordales, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, pour, en son nom, inféoder et lausimer à noble Jean de Préissac, seigneur de Cadeillan alias le Petit-Gavarret, les héritages mouvant de la commanderie de La Cavalerie. Cette procuration fut passée le 21 mars 1488. Pons Raffin était issu d'une famille originaire de l'Agenais, qui portait : d'azur, à la fasce d'argent surmontée de trois étoiles d'or rangées en fasce.

Rusticat — Saint-Nazaire — Raissac — Lacapelle Livron — La Cavalerie — le Temple d'Agen
Après Pons Raffin, nous trouvons, gouvernant la commanderie d'Aiguetinte, le chevalier Bernard — ou Bertrand — d'Esparbès de La Fitte. Venu à Rhodes en 1479, il fut successivement pourvu des commanderies de Rusticat et de Saint-Nazaire en 1488, de Raissac en 1496, de la recette du prieuré de Toulouse jusqu'en 1499, et des commanderies de Lacapelle, de Livron, de La Cavalerie et du Temple d'Agen en 1501. Il vivait encore en 1512, et fut suivi dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, entre autres, par frère Guillaume d'Esparbès, commandeur d'Abrin, et par le chevalier Pierre d'Esparbès de Lussan, « buon marinaro e bravo soldato, » écrit l'historien Bosio. Celui-ci se distingua au siège de Malte de 1565, devint, en 1601, grand commandeur, et passa, l'année suivante, au grand prieuré de Saint-Gilles. Citons encore Jacques d'Esparbès-Carboneau, élu en 1672 grand commandeur de l'ordre de Malte.
La famille d'Esparbès porte de gueules, à une fasce d'argent accompagnée de trois molettes de sable.

Saint-Jean d'Aix
Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement et Canton: Aix-en-Provence - 13
De 1538 à 1545, Poncet d'Urre cumulait les doubles commanderies de Saint-Jean d'Aix et de La Cavalerie. Il fut alors promu à la dignité de grand commandeur de la Langue de Provence, qu'il quitta presque aussitôt pour le bailliage de Manosque. Les d'Urre, qui portent : d'argent, à la bande de gueule chargée en chef d'une étoile d'argent, ont donné, suivant le Catalogue de l'abbé Vertot, Morlaas, en Béarn dix-neuf chevaliers de Malte depuis 1536 jusqu'à 1725.

Il y avait, à l'époque dont nous parlons, sous la bannière de Saint-Jean, un vieux chevalier gascon, depuis longtemps déjà, signalé par ses éminents services et sa grande entente des affaires. On le nommait Pierre de Baulat de Trebons. Ce brave chevalier s'était trouvé au siège de Rhodes de 1522 ; il avait été pourvu de la commanderie de Morlaas, en Béarn, en 1535, et de celle de La Cavalerie en 1545. Ce dernier bénéfice fut conféré à Pierre de Baulat par grâce du grand maître, et en vertu de sa prééminence magistrale. Des réclamations pour vice de forme s'ensuivirent au conseil « Onde, — écrit Bosio, — i procuratori della Lingua di Provenza introdussero sopra di cio lite in consiglio ; pretendendo che non potesse il grand maestro conferire le commende lasciate per renuncia, ma quelle solamente che per morte vacavano. Pero fu sentenziato in favore del grand maestro »
L'année suivante (1546), Pierre de Baulat occupait la charge triennale de receveur du grand prieuré de Toulouse. Enfin, élevé en 1553 à la dignité de grand commandeur, il prit le prieuré de Toulouse à la mort de Claude Gruel, et mourut lui-même en 1570. On peut dire que ce fut une existence bien remplie. Notons ici que, dès 1250, Jacques de Baulat était dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et qu'en 1560, Bidon de Baulat, « alfiero délla compagnia del colonello de Mas, spontaneamente rimaner volle in presidio del nuovo forte del Gerbe, e molto valorosamente si porta » — La maison de Baulat a pour armes : un lion couronné de sable sur champ d'argent

Pierre de Baulat eut pour successeur immédiat Pierre de Gozon de Mélac, qui jouit des bénéfices de La Cavalerie jusqu'en 1557. Les suffrages de ses frères l'appelèrent alors à la dignité de grand commandeur, et, plus tard, à celle de grand prieur de Saint-Gilles.

La maison de Gozon, originaire du Rouergue, est une de celles qui comptent le plus d'illustrations et de services dans l'ordre de Malte. Déodat de Gozon, né à Milhau, ancienne ville capitale de la haute Marche du Rouergue, est justement célèbre pour avoir délivré l'île de Rhodes du dragon monstrueux qui jetait la terreur parmi tous les habitants. Son action héroïque le fit désigner au suffrage de ses frères pour remplir la dignité de grand commandeur, et une nouvelle élection l'éleva, en 1346, à la grande maîtrise de l'ordre, qu'il gouverna jusqu'en 1353. Audibert de Gozon faisait partie de la chevalerie de Rhodes en 1373.

Saint-Jean d'Aix

Domus Hospitalis Saint-Jean d'Aix
Domus Hospitalis Saint-Jean d'Aix

Il faut citer à ce titre l'étude collective conduite par le Laboratoire d'Archéologie Médiévale Méditerranéenne sur l'église Saint-Jean-de-l'Hôpital d'Aix qui a notamment montré la gestion parfaitement rationalisée de la mise en œuvre des matériaux et de l'avancée d'un chantier liée au projet de réorganisation de la nécropole comtale. En amont des investigations effectuées sur les élévations ou dans le sol, les enquêtes programmées pourront encore tirer grand profit des campagnes de prospection, aériennes ou au sol, toujours à même de révéler des sites ou des bâtiments inconnus. Sources : Journals open édition

Saint-Félix — Argentens — Golfech — Saint-Gilles
Pierre-Raymond de Gozon et Jean de Gozon, chevaliers du même ordre, étaient frères ; ce dernier devint commandeur de Saint-Félix, vers 1460. Pierre de Gozon se trouva au célèbre siège de 1522. François de Gozon-Mélac, commandeur d'Argentens, capitaine de la galère de la Religion la Sainte-Madeleine en 1550, assista, en 1569, au chapitre général tenu à Malte. Il était alors revêtu de la dignité de bailli de Manosque. Il avait pour frère Pierre de Gozon de Mélac, commandeur de Golfech en 1553, qui fut choisi, au rapport de Bosio, pour assister le grand maître en qualité de chevalier d'honneur. Prieur de Saint-Gilles en 1561, puis général des galères de la Religion, celui-ci mourut en 1562.

Jean de Gozon-Orlionac fut un des chevaliers qui payèrent de leur vie la victoire remportée au fort Saint-Elme, en 1565. Raymond de Gozon de Mélac fut promu à la dignité de grand prieur de Toulouse en 1597 ; il vivait encore en 1605.
Rappelons qu'il avait possédé auparavant la commanderie de La Cavalerie. Enfin, Melchior de Gozon-Mélac fut tué en 1618, dans l'expédition des côtes de Barbarie.
Les Gozon ont pour armes un : un champ de gueules à la bande d'azur bordée d'argent, à une bordure componée d'argent

Denis de Polastron-La-Hillière, admis dans l'ordre de Malte en 1592, jouissait des revenus de la commanderie de La Cavalerie en 1634. Ce chevalier devint grand commandeur en 1645, et passa, en 1655, au prieuré de Toulouse. Roger de Polastron de La Hillière, qui l'avait précédé dans l'ordre, se trouva à la défense de Rhodes, en 1480. Denis et François de Polastron avaient aussi fait leurs preuves en 1519 et 1557. L'abbé Vertot cite encore quatre autres chevaliers de cet estoc, reçus en 1646, 1651, 1662 et 1697. L'écu des Polastron est :d'argent, au lion de sable.

En l'année 1662, frère François, des comtes de Vintimille-Montpézat, administrait La Cavalerie. Les Vintimille-Montpézat ont pour armes :coupé au 1 d'argent, à tois épis de millet (de sable ?) ; au 2 de sable, à un arbre arraché (de sinople ?)
De 1570 à 1724, les Vintimille ont donné dix-huit chevaliers à l'ordre de Malte.

Nomdieu - Riscle
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et canton: Nérac - 47

Domus Hospitalis Nomdieu
Domus Hospitalis Nomdieu

Riscle
Département: Gers, Arrondissement: Mirande, Canton: Riscle - 32

Domus Hospitalis Riscle
Domus Hospitalis Riscle

En 1675, messire Jean de Cardaillac-d'Ozon était en possession du bénéfice de La Cavalerie, sous le titre de commandeur du Nom-Dieu, membre dépendant de ladite commanderie. Il jouit aussi de la commanderie de Riscle.
Il assista, le 23 février de l'année 1631, au contrat de mariage passé devant Jean-Pierre de Moude, notaire royal de la ville de Vic-de-Bigorre, entre noble Arnaud-Henri de Castéra, seigneur de Rivière, et demoiselle Anne de Montesquiou de Saint-Pastour. On rencontre des Cardaillac en Quercy, en Armagnac et en Bigorre. Ces derniers portent : d'azur, à une tige de chardon d'or, et une bordure d'argent chargée de huit rocs d'échiquier se sable

Mauléon — Soûle — Saint-Christol — Marseille
Dans la liste qu'a publiée l'abbé Vertot, nous trouvons encore Arnaud de Cardaillac de Leaumé, reçu en 1650, commandeur de Mauléon de Soûle, de Saint-Christol et de Marseille ; autres Arnaud et Arnaud, reçus en 1683 et 1686, et Jean-Charles, dont les preuves furent faites en 1700.

En 1724, Alexis Ferréol de Lery eut pour successeur dans le bénéfice de La Cavalerie Octave de Galéan, dont les armes étaient : bandé d'or et d'azur de six pièces, au chef de gueules chargé d'un lion passant d'or Il était en 1726, grand prieur de Toulouse. De 1592 à 1790, seize membres de cette famille sont entrés dans l'ordre de Malte.
Charles-Jean-Baptiste de Raousset, reçu en 1698, portait : d'or, a une croix pattée de sable, bordée de gueules
Etant décédé en 1765, pourvu de la commanderie de La Cavalerie, il fut remplacé par le chevalier de Malvin de Montazet, qui devait clore la liste de ces défenseurs de la chrétienté, que la Révolution allait rendre inutiles désormais.

Du reste, d'après un Mémoire dressé par l'intendant de la généralité de Montauban à la fin du dix-septième siècle et conservé à la Bibliothèque impériale, section des manuscrits, La Cavalerie était dès lors bien amoindrie dans son ancienne étendue territoriale — « Il n'y a point, dit le rapport, dans l'élection d'Armagnac, de commanderie de l'ordre de Malte, mais seulement un membre de quelqu'une appelé La Claverie, de 1500 livres de rente. »

Ainsi, dès cette époque, la vieille préceptorie des Templiers et des Hospitaliers avait perdu son appellation. La Cavalerie était devenue La Claverie, nom sans raison, défiguré comme tant d'autres, et qui paraît devoir être définitivement adopté. Nous avons vainement, en passant à Aiguetinte, cherché quelle trace y auraient laissé ces vieux et vaillants hommes, tour à tour soldats-moines et moines-soldats. Plus rien ! Les morts vont si vite dans notre temps bâcleur, affairé, à courtes échéances et à petits intérêts ! Mais à quoi bon en demander davantage ? Que sert, dit le poète, d'appeler, dans l'écume, sur le mât d'un navire perdu ! Denis de Thézan.
Sources : Denis de Thézan. Revue d'Aquitaine : journal historique de Guienne, Gascogne, Béarn, Navarre, page 106 et suivantes. XIIe année, juillet 1867. Condom 1868 — BNF

L’Architecture rurale en Lomagne au XVIIIe siècle

Deux imposants dîmaires de la Commanderie de La Cavalerie, reliés cuir avec plans topographiques et en couleurs, sont les documents qui permettent en particulier d’étudier l’habitat à la veille de la Réovlution, en Lomagne gersoise (1).
1. Archives municipales de Lectoure. Dimaires de la Commanderie de la Cavalerie du Nomdieu.

Ces terriers ont été établis essentiellement pour refaire les bornages des dîmaires. L’arrêt du Conseil du 12 septembre 1779 avait autorisé ceux-ci, et les opérations eurent lieu dès 1781 par un feudiste-géomètre-arpenteur, Pierre Calviac Nozières.

La Commanderie de La Cavalerie relevait du Grand Prieuré de Toulouse qui appartenait à la Langue de Provence. Le Commandeur de La Cavalerie, frère Malvin de Montazé, était l’un des vingt-huit commandeurs de ce Grand Prieuré.
Le dernier commandeur de La Cavalerie n’était pas seulement un bon gestionnaire qui se serait contenté de restaurer des droits et des privilèges abandonnés ou contestés, en faisant sagement la part du feu par des transactions. C’est ainsi qu’il fit réparer la sacristie de l’église d’Abrin, en l’ornant des tableaux de l’Ordre, rehausser d’un étage le moulin de Péchou, dans la paroisse d’Ayguetinte, empierrer les chemins, construire des ponts de pierre, entourer, pour les défendre, les 48 concades des bois et taillis de Péchou par des fossés et des haies doubles, etc., etc.
Mais Malvin de Montazet a été instruit par des agronomes ou des livres d’agronomie : ici, il reboise et sème des glands, le long des chemins, il fait planter des arbres fruitiers. Pour irriguer la Grande Prairie de Saint-Super d’Aurens, il fait construire une écluse sur le fossé qui la borde. Dans la paroisse de Caunes en Condom, il rectifie par un large, long et profond canal le cours sinueux de Tournaison pour prévenir, en coupant les méandres, les débordements du ruisseau affluent de la Baïse et dont les eaux ensablaient la Grande Pièce de l’Hôpital et le chemin de Condom à Moncrabeau. Ajoutons qu’il substitue à une prairie naturelle une prairie artificielle à La Gravette, ou une pièce de « feregeal » à la Grange Martin (Castelnau-d’Anglès).

Le Commandeur attache un intérêt particulier au chef d’exploitation. Souvent l’immeuble est en si mauvais état qu’après l’avoir réparé, il doit le reconstruire.

La métairie de La Brane (2), jadis de La Lalande, paroisse de Mons, juridiction de Condom, relève du dîmaire d’Abrin, ancienne commanderie et compte plus de 41 concades, mesure de Condom.
2. Plan n° 1 La Brane

Elle est constituée « d’un corps et bâtisse dans lequel il y a le logement du bordier avec les écuries fours et parcs à cochons, le tout joignant dont le seigneur commandeur a fait réparer à neuf les toitures, rafermir et recrépir les murs ainsi qu’approprier l’intérieur par des cloisons et des portes qu’il a fait établir pour séparer les étables, mais le bâtiment étant vieux et, en outre, mal bâti d’origine, il demanderait d’être refait à neuf, bien que la métairie soit d’elle-même peu de chose, mais c’est aussi qu’elle est trop éloignée de celle d’Abrin pour pouvoir être réunie, autour de laquelle sont les possessions dépendantes d’icelle, consistant en jardin, patus, vigne, pred, terre labourable, bois, broustana et friche, le tout joignant »
Remise à neuf, la métairie a reçu « un tableau représentant les armes du Roi et de la Religion en signe des exemptions, franchises et protection royale et spéciale dont jouissent dans le royaume les maisons comme les biens de l’Ordre de Malte »
La métairie de Saint-Jean de Sommeville était, comme Abrin, chef-lieu de dîmaire. Elle avait perdu cependant son église. Le plan dressé à la suite du bornage de 1787 fait apparaître une « petite sommité sur laquelle sont encore les vestiges des fondements d’une ancienne chapelle. Aujourd’hui, en labourant le tertre, non loin de l’emplacement de la vieille chapelle, il est fréquent de dégager du sillon des ossements humains »
Au XV° siècle, il y avait un commandeur à Abrin et celui-ci avait Saint-Jean sous son autorité.
En 1780, comme la métairie de La Brane, celle de Saint-Jean était en piètre état : « La majeure partie du bâtiment était habitée par deux familles dittes Despiteau et Bascou qui avaient même étendu leurs possessions sur une portion de terre autour de la métairie »
« Les métayers de Saint Jean refoulés par les intrus devaient se contenter d’une seule chambre. Tant que cette hypothèque n’était pas levée, il n’était pas possible de moderniser l’exploitation et, jusqu’en 1780, les « améliorissements » se limitent à l’adjonction d’un four et d’une volière à la partie libre de l’immeuble » et à la construction d’une grange neuve de 15,60 pieds, « bâtie en parois, couverte d’une belle charpente dont la toiture est en tuiles canal », « et qui remplaçait une cabane en feuillages » (3).
3. Plan n° 2 Saint-Jean de Sommeville

Il y avait eu usurpation de propriété par les familles Despiteau et Bascou comme le prouvaient trois documents authentiques de 1684 et 1717. Une transaction eut lieu : les bordiers déguerpissaient et recevaient du Commandeur 4 sols de terrain à rente perpétuelle à prendre aux confins méridionaux du domaine et 550 livres d’argent afin d’y « faire construire une petite maison, pour se mettre à l’abry des injures du temps »
Les vieilles constructions de La Brane et de Saint-Jean ont l’aspect bâtard dont le caractère traduit sur le plan les vicissitudes de leur histoire.
Les nouveaux corps de bâtiment (4) répondent à une pensée logique : répartir rationnellement les pièces de l’exploitation selon un axe qui va du four au pilier médian du hangar. Le cœur de la métairie est le chauffoir avec sa cheminée, son four à pain formant à l’extérieur une gibosité disgrâcieuse mais limitant les risques d’incendie, son évier de pierre monolithique creusée au ciseau et qui s’encastrait dans l’épaisseur de la muraille, sous une niche en plein cintre aux claveaux soigneusement taillés ; dans l’épaisseur d’un mur de refend, le fourneau à charbon de bois. Deux grands lits flanquaient la porte principale qui s’ouvrait sous l’auvent (l’enban). Cette porte facilitait un peu le tirage d’une cheminée
monumentale. Une fenêtre, percée parcimonieusement sur la façade occidentale donnait un jour avare. Du chauffoir où dort le chef de famille on entendait tout bruit suspect dans l’étable à bœufs ou dans le grenier. Une deuxième pièce dont la fenêtre s’ouvre au midi est une chambre de débarras dont l’escalier conduit au grenier. Elle contient un lit supplémentaire. S’ouvrant au Nord et sur le chauffoir, l’étable à bœufs, avec ses huit stalles à Saint-Jean, ses six stalles à La Brane, comporte aussi le lit du pâtre. Adjacente à elle, l’étable aux brebis, à La Brane, comprend deux portes, l’une creusée sur la façade Nord, l’autre sur l’auvent, au bas du second escalier en échelle qui conduit au grenier. Sans ouverture vers l’extérieur mais s’ouvrant sur le hangar, viennent ensuite le chai, l’écurie aux juments avec ses cinq stalles, le garde-pile. A La Brane, le penon aux porcs, le parc aux oies sont deux édifices autonomes et extérieurs à la métairie, mais soudés à elle.
4. Plan n° 3 Saint-Jean de Sommeville

A Saint-Jean, parc aux oies et parc aux cochons sont aussi extérieurs et soudés à la métairie ; l’un est sur la façade Sud, l’autre sur la façade Nord. L’écurie à chevaux, à cinq stalles et le garde-pile constituent un édifice extérieur sur le levant, symétrique à l’étable aux brebis à l’autre extrémité de la façade.
Si la structure des deux métairies neuves est la même, les différences peuvent provenir du fait que La Brane a été reconstruite sur l’édifice ancien et présente davantage de traits d’archaïsme, alors que Saint-Jean a été édifiée à quelque distance des masures qui seront démolies. Surtout, l’originalité de Saint-Jean provient de ce qu’il est chef -lieu de dîmaire, comme Abrin et qu’elle comporte la chambre de l’homme d’affaires ? Une cheminée, un fourneau à charbon de bois, deux lits dispensaient celui-ci de toute servitude.

De sa fenêtre, il pouvait surveiller aisément l’écurie aux chevaux et le garde-pile qu’emplissait le blé de la dîme. Ces métairies construites en pierres de taille très finement assemblées aux cornières des angles donnent une impression de solidité cossue. Les édifices, bas et trapus, sont coiffés d’un toit à quatre rampants. A La Brane, comme à Saint-Jean, le corps de bâtiment est flanqué de deux petites ailes qui circonscrivent une avantcour. A Saint-Jean, deux ormeaux en gardent l’accès.


Evolution de la structure des métairies
La métairie de Saint-Jean, comme celle de La Brane, a supprimé l’auvent. A Saint-Jean, les deux petites ailes ont été rattachées au corps du bâtiment à une date récente (5) et l’étable a été considérablement agrandie ; son développement vers l’Ouest en double la superficie et un hangar récent s’appuie au Nord sur le mur extérieur de l’étable et un autre hangar, à quelque distance du premier, entrepose le tracteur et son train de machines.
5. Photographie n° 4 La Métairie de Saint-Jean
6. Plans cadastraux de 1828 et de 1933 n° 5.


En 1950, des génisses de race pure peuplaient la grande étable. Aujourd’hui, brebis d’abord, puis juments, puis bovins ont disparu et la mécanisation est envahissante. Le cadastre de 1828 porte au Sud du domaine une minuscule propriété toute en longueur, avec un corps de bâtiment linéaire : le Petit Saint-Jean. On sait qu’il est le résultat de la transaction du 26 novembre 1780. En 1950, l’habitat était encore debout et portait la date de 1786 ; aujourd’hui, il est anéanti. Seules, restent conservées les pierres de l’évier.

La métairie de La Brane a éradiqué les petites ailes des penons. En 1803, comme l’indique la cartouche sur la façade Sud, la métairie s’est agrandie et a été flanquée, à l’angle W.-S., d’une façon de tour quadrangulaire qui a pu être un pigeonnier (7). Ici, comme à Saint-Jean, la gibosité du four a disparu, mais la cheminée monumentale originelle demeure. De l’auvent défunt, subsiste une colonne en pierre intégrée dans le mur, en forme de pilastre avec son chapiteau dorique.
7. Photographie de La Brane n° 6.

Conclusion
La maison rurale n’est pas seulement un logement de la main d’œuvre et du cheptel ; elle est un outil. Au XVIIP siècle, cet habitat traduit la volonté d’autarcie : garde-pile, grenier, four, étable aux oies, autant de signes d’un régime agraire qui repose sur la céréaliculture ; mais étables et chai témoignent d’une structure qui répudie la monoculture des « bleds » Sur ces terres assez médiocres dans l’ensemble, sur ces jardins, sur toutes les friches du dîmaire la brebis trouvait libéralement sa pâture.

Des signes d’évolution se dessinaient déjà : en 1786, le Commandeur a « mis en pred une parcelle » L’année précédente, au N. de la métairie, il a substitué une prairie artificielle à une prairie naturelle. Ainsi, il préparait une évolution provoquée par l’expansion de l’urbanisation qui exigeait de plus en plus de viande et de produits laitiers.

Avant la Révolution des années 50, c’est l’étable aux bceufs qui est la pièce essentielle de harnois. Mais la mécanisation entraînera, en l’intensifiant, le retour à la prédominance de la céréaliculture, non plus destinée à l’autoconsommation, mais à la commercialisation.
Sources : Pierre L. FÉRAL, L’architecture rurale en Lomagne au XVIIIe siècle. BNF

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