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Hôpital de Beauvais-en-Gâtinais

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, commune: Montcourt-Fromonville — 77

Hôpital de Beauvais-en-Gâtinais
Hôpital de Beauvais-en-Gâtinais

Il y avait à Beauvais-en-Gâtinais, paroisse de Grés, à une lieue de Nemours, une commanderie du Temple. Quoique les plus anciens titres qui mentionnent cet établissement ne remontent pas au-delà de la seconde moitié du XIIIe siècle, il n’est pas moins vrai que les Templiers possédaient longtemps avant, des biens à Beauvais et dans les villages environnants.

En 1183, des contestations sérieuses s’élevèrent entre eux et les habitants de Grés, au sujet d’un grand pâturage qui s’étendait jusqu’à Larchant. Le roi dut intervenir pour apaiser le différent et décida, par ses lettres datées de Fontainebleau, de l’année 1184, qu’il appartiendrait à ses hommes de Grés le tiers de ce pâturage à prendre du côté de leur village, pour les besoins de leurs bestiaux et que les Templiers auraient les deux autres tiers où les bestiaux ne pourraient aller qu’après la fenaison et l’enlèvement des foins.

La part qui échouait par ce partage aux Templiers dépassait 800 arpents. Ils l’accrurent encore en achetant plus tard, de Nicolas de Hautvillers, tous ses prés sur Grés, « super Gressum », touchant aux prés de « Barbeel » et à ceux du roi, et longeant le fossé vers Moncourt (commune de Franconville), « versus Moocort », jusqu’à la rivière de Loing, casque « ad ripam de Loeing », pour le prix de cent huit livres parisis, ainsi qu’il résulte des lettres du mois de février 1240, de Louis d’Augerville, chevalier, seigneur dominant, qui approuva la vente.

Nous voyons, quelques années après, Guillaume, seigneur de Moncourt, « de Molli curia », abandonner par forme de transaction aux Chevaliers du Temple, tous les droits de dîme qu’il prétendait avoir, non-seulement sur leurs terres, mais encore sur leurs vignes, au territoire de Beauvais et de Hulay, près Grés, « in territorio de Bello visu et de hule juxta Gressum », ainsi que le constate une charte de Nicolas de Hautvillers, bailli du roi, de l’année 1242.

Les Templiers possédaient à la même époque, des moulins à Hulay, sur les bords de la rivière de Loing, « in riparia Lodonis », qu’ils avaient achetés en 1244, d’un chevalier Pierre de Blennes, « de Blena », du consentement de Guillaume le Furieux, « Guillelmus Furiens », son seigneur féodal, avec la moitié de la rivière, de la pêcherie et des écluses, pour le prix de 245 livres parisis.

Le domaine du Temple était devenu assez considérable à Beauvais et dans les environs, pour qu’il ait été jugé nécessaire d’y établir une maison de l’Ordre. Nous trouvons en effet cette maison et la chapelle qui en dépendait, mentionnées dans un acte du mois de novembre 1257, par lequel Godefroy de la Chapelle donne aux frères de la maison de la chevalerie du Temple de Beauvais, « fratribus domus militie Templi de Bello videre », deux vignes, dont l’une, située sur Hulay, « super Usle », et l’autre, près de la Chapelle-la-Reine, « juxta Capellam Regine », à la charge de faire chaque année son anniversaire dans la chapelle de leur maison.

La maison du Temple de Beauvais était située sur le chemin conduisant de Beauvais à Villiers-sous-Grés. Elle comprenait une habitation pour le Commandeur, une ferme et une chapelle dédiée d’abord à Saint-Eloi, puis à Saint-Jean, où l’on disait trois messes par semaine.

Les terres qui dépendaient de la ferme étaient d’environ 300 arpents, avec un immense pâturage de plus de mille arpents, compris entre quatre chemins:
Le premier, allant de Larchant à Grés
Le deuxième, du Moulin-Rouge à Larchant
Le troisième, de Nemours à Villiers
Le quatrième, de la Chapelle-la-Reine à Nemours.

La commanderie possédait à Nemours, rue du Château, une maison où le Commandeur descendait quand il venait en ville. Elle avait encore à Fromonville un fief appelé le fief des Rogeats, qui consistait en droits de cens, dîme et champart, sur une partie du territoire de cette paroisse.
Le revenu de la maison de Beauvais était, en 1757, de 3.300 livres, en 1787, de 5.000 livres.

Les membres de la commanderie étaient les maisons et seigneuries:
De Blomont, De Bonneveau, De Tremainville Et de La Coudre, dans la paroisse de Larchant.
La terre de Jacqueville (commune d’Amponville), échangée ensuite contre celle de Maurepart (paroisse Chapelle-Reine).
La maison de l’Hôpital de Fourche (entre Chapelle-Reine et Vaudoué).
La maison et seigneurie de Fargeville (entre Garentreville et Chevrainville).
La maison et fief des Charbonnières (paroisse de Rosiers).
La terre et seigneurie de La Gerville (paroisse de Chaintreau).
La maison du Temple de Dormelles avec ses dépendances. Les maisons de Château-Landon, et le domaine de La Brosse (paroisse d’Héricy).

 

Fief de l’Hôpital de Blomont

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine — 77

Fief de l’Hôpital de Blomont
Fief de l’Hôpital de Blomont

Le Fief de Blomont était situé, comme nous l’avons dit, au territoire de Larchant, que les Chevaliers du Temple acquirent au XIIIe siècle d’un seigneur de Beaumont. C’est au moins ce qu’il résulte des lettres-patentes du roi Louis, de l’année 1265, approuvant et confirmant la vente faite aux Templiers de Beauvais, par Pierre, seigneur de Beaumont et Jeanne, sa femme, pour le prix de 2,440 livres, de tout ce qu’ils possédaient en manoir et maison, au territoire de Blomont, au-dessus de Larchant, « in territorio de Albo monte supra villam de Liricantum », avec le colombier, la garenne, le pressoir, les vergers, 8 arpents de vignes, 104 arpents de terre, droits de cens, terrages, lots et ventes, coutumes, etc. Le fief de Blomont rapportait:
En 1551, 260 livres par an.
En 1640, la maison seigneuriale n’existait plus, et les terres avec les droits de justice étaient affermées 500 livres; en 1757, 740 livres, en 1783, environ 1000 livres.

 

Fief de l’Hôpital de Bonnevault

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine, commune: Larchant - 77

Fief de l’Hôpital de Bonnevault
Fief de l’Hôpital de Bonnevault

Autre fief de Bonnevault, dans la même paroisse de Larchant, consistant en une ferme et 200 arpents de terre, situés sur le chemin de Nemours à Guercheville, et qui s’était formé partie de l’ancien domaine de Blomont, partie d’une donation faite en 1247, aux Templiers, par Erraut de Grés.

La ferme n’existait plus au XVIIe siècle. Les terres étaient affermées: en 1640, avec les droits de justice et de seigneurie, 700 livres. Ce revenu était doublé en 1757. Bonneveau à une demi-lieue au sud-ouest de Larchant (carte de Cassini)

 

Fief de l’Hôpital de Trémainville

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine, commune: Larchant - 77

Fief de l’Hôpital de Trémainville
Fief de l’Hôpital de Trémainville

Trémainville, Troisième fief sur Larchant, au sud de Bonneveau, d’après la carte de Cassini. C’était un petit domaine qui fut donné, à la fin du XIIIe siècle, aux Templiers, parle seigneur du lieu. On trouve en effet des lettres de l’official de Sens, du mois de juin 1289, par lesquelles Godefroy de Trémainville, écuyer, déclare avoir donné aux frères du Temple, à cause de l’affection qu’il leur portait, sa maison avec une vigne derrière, située à Trémainville, « apud Tremervillam », ainsi que son fief de douze arpents de terre arable, en un lieu appelé la Mote, avec toute justice et seigneurie, pour par eux en jouir seulement après sa mort.

Ce fief, par suite de la destruction de la maison, fut réuni au XIVe siècle au domaine de la commanderie.

 

Fief de l’Hôpital de La Coudre

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine, commune: Larchant - 77

Fief de l’Hôpital de La Coudre
Fief de l’Hôpital de La Coudre

Quatrième fief, que les Templiers possédaient à Larchant, et qu’ils avaient acheté au XIIIe siècle, d’un nommé Jean de La Coudre, bourgeois d’Yèvre-le-Châtel. Par des lettres de Simon de Soissons, prévôt de Château-Landon, du mois de janvier 1280, le dit Jean et Melesande, sa femme, reconnaissent avoir vendu, pour le prix de 1040 livres, au trésorier du Temple, à Paris, leur maison de la « Codre », entourée de murs et de fossés, sise en la seigneurie de « Boneval » (Bonneveau), paroisse de Larchant, avec droits de sur-cens et de champart à Bonneveau et « Corbeval (au nord de la Madeleine) », une vigne à « Buissiau (paroisse Villiers-sous-Grès) », et un pré touchant à la maladrerie de Nemours.

Ce domaine était, au moment de la vente, tenu à bail par le commandeur de la maison du Temple de Beauvais, qui en rendait 160 livres par an.

L’année suivante, les Templiers acquirent pour 200 livres parisis, de Pierre de La Coudre, « de Coudra », cinquante-deux arpents de terre arable, près de leur maison, « prope domum de La Coudre », comme le constatent des lettres de l’official de Paris, de l’année 1281.

La maison était située près de la route de Paris à Lyon, non loin de Verteau. Elle n’existait plus en 1640, et les terres, au nombre de plus de 200 arpents, étaient alors affermées avec les droits seigneuriaux, 300 livres, et en 1757, 1410 livres.

 

Seigneurie de l’Hôpital de Jacqueville

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine, commune: Amponville - 77

Seigneurie de l’Hôpital de Jacqueville
Seigneurie de l’Hôpital de Jacqueville

Après la chute des Templiers, l’Ordre de l’Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem s’était mis en possession de la terre et seigneurie de Jacqueville, située à une lieue de Larchant, que les chevaliers du Temple avaient acquise en 1262 et 1264, de Jean, seigneur de « Jacleville » et d’Isabelle, veuve d’Anselme de « Jacleville », sa mère, ainsi qu’il résulte d’une charte de 1293, de Drogon de Beaumont, de qui mouvait cette seigneurie et qui en approuva et confirma la cession aux Templiers.

En 1475, Messire Jean Boulanger, chevalier, chambellan du Roi et premier président au parlement de Paris, proposa au Grand-Prieur de France d’échanger la terre de Jacqueville contre celle de Maurepart, qu’il offrait de céder à l’Hôpital. Cet échange fut accepté et réalisé par un acte du garde de la prévôté de Nemours, en date du 29 juillet 1476, où il est dit que la commanderie de Beauvais jouira de la terre et seigneurie de Maurepart avec ses dépendances: « comme le lieu se comporte, selon les bornes séans, près de la Chapelle-la-Royne, au pays de Gastinois. »

 

Hôpital de Maurepart

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine - 77

Hôpital de Maurepart
Hôpital de Maurepart

La maison de Maurepart ne devait pas être éloignée de la Chapelle-la-Reine. Elle fut démolie au XVIe siècle; il n’en resta plus que les terres qui étaient affermées avec les droits seigneuriaux, en 1640, 400 livres, et en 1757, 575 livres.

 

Hôpital de Fourche

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine - 77

Hôpital de Fourche
Hôpital de Fourche

On ne connaît pas l’origine de la Maison de Fourche, pas plus du ce domaine, qu’on nommait, au XVIe siècle, l’Hôpital de Fourche, et qui était alors de la paroisse du Vaudoué (Le lieu-dit Fourche est marqué sur la carte de Cassini entre Le Vaudoué et La Chapelle-la-Reine.)

Chapelle du Temple de Fourches
Chapelle du Temple de Fourches — Sources: Jack Bocar

Il consistait en une maison avec chapelle dédiée à saint Blaise, et dont les terres, au nombre de plus de 500 arpents, tenaient à celles de la seigneurie de Maurepart, sauf une partie qui se trouvait dans la vallée de Chanlay.

Le Commandeur avait toute justice, haute, moyenne et basse, dans l’étendue de son domaine.

La maison de Fourche était en ruine au commencement du XVIIe siècle et ne fut point rétablie. Jean de Midorge, commandeur de Beauvais, permit en 1624, à un frère ermite, de l’Ordre de saint Antoine, du nom de Julien Bardenne, de bâtir près de la chapelle qui était restée debout, une petite maison pour s’y retirer. Par la convention qu’ils firent entre eux, l’ermite devait jouir de toutes les aumônes et oblations de la chapelle, à la charge d’y faire dire une messe chaque année, le jour de saint Blaise, et sans qu’il pût prétendre aucun droit de propriété sur la chapelle qui devait, à sa mort, revenir à la disposition du Commandeur.

Chapelle du Temple de Fourches
Chapelle du Temple de Fourches. Sources: Jack Bocar

Il dépendait, au XVe siècle, de l’Hôpital de Fourche, au lieu appelé « Le Bouys, sis empres le chemin de Boissy à Choisy-Malesherbes, là ou jadis souloit avoir maison, granche, estables, avec sept vingt arpens de terre appartenant à iceluy lieu, en ruine, friche et non valleur pour ce que passé LX ans en ça, il n’y demoura homme ni femme. »

La maison du Bouys fut rebâtie en 1480, mais elle disparut de nouveau au XVIIe siècle.
Les terres de Fourche et de Bouys réunies étaient, avec les droits de justice et de seigneurie, affermées: en 1640, 790 livres, et en 1757, 1020 livres, plus la charge de faire dire une messe tous les jeudis dans la chapelle de Fourche.

 

Seigneurie de l’Hôpital de Fargeville

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon, Commune: Garentreville - 77

Hôpital de Fargeville
Hôpital de Fargeville

La terre et seigneurie de Fargeville était située à deux lieues de Nemours, au nord de la paroisse d’Aufferville dont elle dépendait. Cette terre appartenait au célèbre Gauthier de Nemours, maréchal de France, lorsqu’elle fut vendue vers le milieu du XIIIe siècle aux frères de la chevalerie du Temple. Des lettres du Roi, du mois de juin 1265, approuvèrent et confirmèrent cette vente, faite au prix de 1280 livres parisis, pour les besoins, est-il dit, de la maison du Temple de Beauvais, « ad opus domus Templi de Bello videre. » On voit par ces lettres que Gauthier de Nemours, et Alice, sa femme, avaient cédé tout ce qui leur appartenait dans la paroisse d’Aufferville et qui constituait la terre de Fargeville, savoir: « leur maison, avec le vivier et le colombier à Fargeville, « apud Fregevillam », 112 arpents de terre arable, quelques censives, plusieurs fiefs et arrière-fiefs tenus de la seigneurie, contenant ensemble plus de 220 arpents de terre, chargés de six deniers de rente annuelle par arpent envers le seigneur. Ces fiefs étaient connus sous les noms du Petit-Fregeville ou du Chatenoy, de la Pointe, de Rigaut-Larcher, de la Vache, du Petit-Buisson près de Guercheville. Ils furent plus tard réunis pour la plupart au domaine de la seigneurie.
Le revenu de la terre de Fargeville et du fief de Lormoy était, en 1640, de 1,200 livres; en 1757, de 2,900 livres; et en 1783, de 3,450 livres.

 

Fief de l’Hôpital de Lormoy ou Maison-Rouge

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon - 77

Fief de l’Hôpital de Lormoy ou Maison-Rouge
Fief de l’Hôpital de Lormoy ou Maison-Rouge

Il faut encore ajouter au nombre de ces fiefs celui de Lormoy, autrement dit de la Maison-Rouge, sur Aufferville, composé d’une ferme et de 80 arpents de terre, mais dont il ne restait plus en 1640 qu’une grange servant à renfermer les dîmes de la paroisse qui appartenaient au Commandeur.

Dans le fief de Lormoy, comme dans celui de Rhodes qui en dépendait, la Commanderie avait la haute, moyenne et basse justice, et un droit de champart sur un petit canton, appelé Bras-de-Fer, avec des cens en un lieu dit la Cuillere.

 

Domaine de l’Hôpital Les Charbonnières

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Lorrez-le-Bocage-Préaux, commune: Chaintreaux — 77

Les Charbonnières, ne sont plus sur les cartes de Cassini ou Ign

Ce domaine était autrefois de la justice de Bouchereau, paroisse de Remauville. Il se composait d’une maison et de 130 arpents de terre. Il en dépendait un bois de 350 arpents, appelé le Bois de Moliserve, tenant au chemin de Bouchereau à Nanteau, et aboutissant à celui de Nemours à Remauville.
De nos jours, c’est peut-être le Bois de Darvault ou la Forêt Domaniale de Nanteau, ou bien les deux réunis.

La maison et les terres des Charbonnières faisaient partie des biens qui furent donnés au XIII, siècle à l’Ordre du Temple, par Gauthier de Nemours. Il en était de même du bois ou de la forêt de Moliserve, « foresta de Moriserva », qui avait été cédée pour le prix de 1,300 livres, ainsi qu’il résulte des lettres de l’official de Sens, du mois de juin 1265, portant ratification de cette vente par Alice, épouse du seigneur Gautier.
Le revenu des Charbonnières était, en 1551, de 800 livres.

En 1626, il ne restait plus de la maison que des ruines, et les terres étaient en friche. Personne ne se présentait pour les remettre en culture, à cause des grands frais qu’il fallait faire pour cela.

Le commandeur Jean de Midorge fut autorisé à donner en arrentement le domaine des Charbonnières, moyennant une redevance annuelle de quinze livres.

 

Domaine de l’Hôpital de Lagerville

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon, commune: Chaintreaux - 77

Domaine de l’Hôpital de Lagerville
Domaine de l’Hôpital de Lagerville

On écrivait autrefois « La Gerville » Cette terre était à une lieue de celle des Charbonnières. Elle avait été donnée aux Templiers à la fin du XIIIe siècle. Le donateur était Mathieu le Chambellan, « dictus Cambellanus », seigneur de Villebéon, « de villa Bayonis », chevalier, qui, dans ses lettres de l’année 1288, du vendredi après la saint Michel, déclare que, pour la très-grande affection qu’il a toujours portée aux frères de la chevalerie du Temple, il leur a donné tout ce qu’il possédait à Lagerville, « in villa et territorio de Lagervilla », au diocèse de Sens, tant en terres, vignes, cens, terrages, hostises, corvées, qu’en toute justice, avec en outre sa maison et le jardin en dépendant. Cette donation est faite à la charge de faire célébrer, après la mort du seigneur de Villebéon, son anniversaire, chaque année, dans une des églises du Temple.

Nous trouvons que le même seigneur leur céda, la dite année, pour 300 livres tournois, « la seurcres et la tonture », c’est-à-dire la coupe des 420 arpents de bois qu’il possédait en la paroisse de Lagerville, et dont il y avait vingt arpents pour « voies et places vuides. »

La maison de Lagerville était située près de l’église, sur le vieux chemin qui conduisait à Bransles. Elle n’existait plus au commencement du XVIe siècle. Les terres avec les droits seigneuriaux et une métairie à Bransles, nommée la métairie de Genouilly, étaient affermées, en 1642, 200 livres; en 1757, 450 livres; en 1783, 550 livres.

 

Hôpital de Dormelles

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Lorrez-le-Bocage-Préau, commune: Flagy - 77

Hôpital de Dormelles
Hôpital de Dormelles

On ignore comment et à quelle époque fut fondée la maison de Dormelles, ancienne Maison du Temple. Tout ce qu’on sait, c’est que les Templiers étaient établis à Dormelles, au commencement du XIIIe siècle, comme on le voit dans des lettres d’amortissement accordées en 1220, par Odeline de Limeni, « de Limeniaco », pour un legs fait par un chevalier nommé Gerard, aux Templiers de Dormelles, « Templariis apud Dormellas. »

Le domaine qu’ils y avaient se forma à l’aide d’acquisitions successives. Ils achetèrent en 1260, de Simon d’Evry et de Gille des Paillards, écuyer, un certain nombre de censives, et en 1263, des chanoines de Sainte-Marie-Egyptienne de l’église de Sens, des droits de dîme, dans les paroisses de Dormelles; de Ville-Saint-Jacques et de Varennes.

Ancel, seigneur de Dormelles, leur vendit en 1266, pour les besoins de leur maison, « ad opus domus Templi de Dormella », deux pièces de terre arable: l’une située au lieu dit « Noeroles », devant la grange de la dite maison du Temple; et l’autre, au-dessus de Montaigu, « desuper Montem aculum. »

Une autre acquisition est faite quelques années après, par les Templiers de Dormelles, près Flagy, « juxta Flageium » (près Dormelles), d’une grange avec des terres situées à Montarlot, près Moret, « apud Monterletum juxta Moretum », au lieu dit le Cuchet, « Lou Cuchet », ainsi qu’il résulte des lettres de l’official de Sens, de l’année 1269.

A la fin du XIIIe siècle, les Templiers ajoutèrent à leur maison de Dormelles la terre et seigneurie de Ville-Saint-Jacques qui en était voisine, et qu’ils venaient d’acquérir de Jean de Digny, chevalier, et d’Isabelle, sa femme, de Philippe de Saint-Jean, et de Guillaume de Voys, official de Reims, par différents actes des années 1284, 1287 et 1293.

Seigneurie de Ville-Saint-Jacques

seigneurie de Ville-Saint-Jacques
Seigneurie de Ville-Saint-Jacques

Ils y réunirent encore le fief de La Grange, dans la paroisse de Villecerf, « in parrochia de Villa serva (La Grange de Vau au nord-est de Villecerf) », donné par Renaud de La Grange et Emeline, sa femme, suivant des lettres de l’official de Sens, du mois de juillet 1276, ainsi que la terre et seigneurie de « Grattereau (on trouve Gratero entre La Genevraye et Episy, sur la carte de Cassini) », également donnée par Jean de Grateriau, écuyer, en 1289, et dont ils ne jouirent que pendant quelques années, attendu qu’elle n’avait pas été amortie par le seigneur dans le fief duquel elle se trouvait.

Au XVe siècle, la maison de Dormelles souffrit beaucoup des guerres qui régnaient dans le pays. Les Hospitaliers à qui elle appartenait alors, en relevèrent les bâtiments qui étaient en ruine. On la retrouve plus tard abandonnée et inhabitable. Elle avait entièrement disparu au XVIIe siècle. La chapelle seule restait, et on y disait encore la messe trois jours par semaine. C’est alors que Messire Lefebvre de Caumartin, conseiller d’Etat et intendant des Finances, proposa à MM. de la Langue de France, d’acheter les terres et seigneuries de Dormelles et de Ville-Saint-Jacques.

Le domaine de Dormelles consistait en la chapelle dont nous venons de parler, reposant sur une pièce de terre de 120 arpents; il y avait un colombier qui menaçait ruine, plusieurs prairies et 15 arpents de terre à labour sur le finage de Ville-Saint-Jacques, avec un grand nombre de censives et de rentes seigneuriales; le tout d’un revenu de 530 livres.

La vente eut lieu moyennant une rente annuelle de mille livres, que M. de Caumartin constitua sur les aides et gabelles de Paris, au profit de la commanderie de Beauvais, en attendant qu’on fasse emploi du capital de cette rente en acquisition d’immeubles, au profit de l’Ordre. L’acte de vente est du 16 avril 1695, passé devant les notaires du Châtelet de Paris.

 

Hôpital de Château-Landon

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon - 77

Hôpital de Château-Landon
Hôpital de Château-Landon

Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avaient, au XIIIe siècle, à Château-Landon, une maison qui dépendait de leur Hôpital de Pilvernier. Cette maison, située dans la rue Saint-Pèlerin, « in vico sancti Peregrini », tenant à la ruelle dite la Quatresse, leur avait été donnée par un nommé Adam de Lalleu, « de Allodio », bourgeois de Château-Landon, « de Castro Nantonis », par des lettres expédiées sous le scel de l’official de Sens, de l’année 1278.

 

Fiefs du Temple de Bethléem et de Montfort

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Château-Landon — 77

Ne se trouve plus sur les cartes de Cassini ou Ign

Les Templiers en avaient une aussi dans la même ville, appelée la Maison de La Barre, qu’ils avaient achetée, en janvier 1290, d’un chevalier nommé Robert Gaingnart, pour le prix de 106 livres paris.
Ils possédaient, en outre, dans la paroisse de Notre-Dame de Château-Landon, un fief appelé le fief de Bethléem et de Montfort, consistant en une certaine quantité de cens et de rentes foncières.

Les maisons furent aliénées. Au XVIIe siècle, il ne restait que le fief, dont le commandeur de Beauvais recevait les revenus.

 

Hôpital de La Brosse

Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Fontainebleau, commune: Héricy — 77

Hôpital de La Brosse
Hôpital de Hôpital de La Brosse

C’était un petit domaine qu’on nommait l’Hôpital de la Brosse, sous la paroisse d’Héricy. Il se composait d’une maison et d’une quarantaine d’arpents de terre, sur le chemin de Barbeau, compris entre la ruelle d’Herici à Lericy et celle conduisant à Machault.

Le revenu de La Brosse en 1642, était de 120 livres. La maison ayant été démolie, les terres furent données à cens et rentes perpétuelles.

La commanderie de Beauvais avait eu tellement à souffrir des guerres du XVe siècle, que son revenu n’était, en 1495, que de 180 livres; et ses charges se montaient à 97 livres. Ce revenu était, en 1583, de 3,600 livres; en 1642, de 5,230 livres; en 1733, de 8,500 livres; en 1757, de 14,030 livres; et en 1787, de 19,650 livres.

 

Commandeurs Templiers de Beauvais-en-Gâtinais

1260. Frère Simon.
1273. Frère Thibaut.
1289. Frère Raoul.
1299. Frère Pierre Gaude.

 

Commandeurs Hospitaliers de Beauvais-en-Gâtinais

1330. Frère Guillaume Le Rat.
1351. Frère Jean de Duysen.
1369. Frère Jacques de Cerisiers.
1373. Frère Philippe Evrard, prêtre.
1388. Frère Robert de Masinguehem, prêtre.
1452. Frère Odinet Mingot.
1484. Frère Pierre Darthois.
1485. Le chevalier Jean de Bourbon.
1498. Le chevalier Hugues de Brunfay.
1503. Le chevalier Jean du Maisnil-Fay.
1504. Le chevalier Jean de Guviller.
1507. Le chevalier Jean du Fay.
1525. Le chevalier Jean de Villiers.
1539. Le chevalier Philippe de Proisy.
1551. Le chevalier Antoine de Challemaison.
1559. Le chevalier Nicolas Durant de Villegaignon, échanson ordinaire du Roi.
1570. Le chevalier Jean de Cuvillier de Coussy.
1574. Le chevalier André de Soissons, lieutenant du Grand-Prieur.
1575. Le chevalier Alof de Vignacourt, depuis Grand-Maître de l’Ordre.
1589. Le chevalier François Heu.
1594. Le chevalier Charles de Gaillarbois.
1595. Le chevalier Claude de Lenharé de Tiercelieu.
1614. Le chevalier François du Manssel-Saint-Léger.
1621. Le chevalier Jean de Midorge.
1629. Le chevalier Louis de Perrin-Dubus.
1655. Le chevalier Joachin de Challemaison.
1661. Le chevalier Charles de Gourmont de Gié.
1665. Le chevalier de La Mote-Houdancourt, maréchal-de- camp des armées du Roi.
1695. Le chevalier Louis de Fleurigny, capitaine de la Galère Patronne de Malte.
1718. Le chevalier Guillaume de la Salle, grand croix de l’Ordre.
1733. Le chevalier Antoine Costart de Hotot.
1734. Le chevalier Urse-Victor Tambonneau.
1745. Le chevalier Christophe-Edouard-François de Thumery-Boissise.
1751. Le chevalier Jean-François de Fragnier.
1756. Le chevalier Hervé Lefebvre du Quesnoy.
1767. Le chevalier Hubert-Louis de Guland.
1775. Le chevalier Marie-Gabriel-Louis Texier d’Hautefeuille.
1786. Le chevalier Charles-Guy Louis de Valory.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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