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Chartes de l'Ordre de Malte
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Senlis

Département: Oise, Arrondissement et Canton: Senlis- 60

Commanderie de Senlis
Domus Hospitalis Senlis

CLXXXII. — SAINT-JEAN. (Commanderie et Rue)
« Devant le beffroi, » dit Vaultier (1598), « l'église de Saint-Jean qui était une commanderie dépendante de l'ordre Saint-Jean de Jérusalem et possédait une belle ferme à Lagny-le-Sec et autres revenus, etc. » L'établissement à Senlis de ces religieux-soldats remontait à 1170. Des dates postérieures indiqueront la situation que le temple a toujours occupée à Senlis : 1290. « Domus hospitalis Sancti Johannis Jerosolimitani ante befredum civitatis Silvanectensis, maison hospitalière de Saint-Jean de Jérusalem devant le beffroi de la cité »

Notre ville joua un rôle sombre dans l'histoire de leur condamnation (2). C'est à Senlis que se réunit le Concile général (avril 1305) qui condamna les templiers au bannissement, avant que Robert de Courtenay livrât (1315) au supplice du feu neuf chevaliers pour « leur mauvaise foi qu'ils tenoient »
— 1324. Concile de Senlis sous Guillaume de Trie, où Jean de Marigny, frère d'Enguerrand de Marigny et évêque de Beauvais (3).
— 1349. « En l'an de l'Incarnation Notre Seigneur MCCCXLIX, ....
« Plusieurs templiers tant à Paris comme vers le moulin
1. Afforty, X, 5735 ; XI, 5813, 7239.
2. Voir sur les Templiers établis sous Baudouin III, etc., etc. : Guillaume de Tyr ; Baronius, année 1127 ; Gaultier (chronologie, etc ) ; Histoire des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; notice de M. Corblet : le Pour et le Contre sur la culpabilité des Templiers.
— Commune archives, 2e série, tome I, XXVI, 66, où Origine de leur fortune, jugements sur leur culpabilité, etc.
3. Les Trie, seigneurs de Dammartin et de Mouchy, citent : Enguerrand (1159), marié avec une fille de Dreux de Moncy ; Raoul qui se distingua à Bouvines et reçut du roi le château de Vez ; ses trois fils, Jean, Raoul et Manassés ; Mathieu, qui était, comme Philippe de Nantheuil, cousin de la comtesse Mathilde ; Jean, comte de Dammartin (1259, 1282, 1301) ; Mathieu, sire du Vaumain, maréchal de France (1298, 1349). Voir Afforty, tome III. 1742, 1745 ; XI, 5052 : Maison de Trie, 5847 ; XVII, 221, 222 vers 1300.
— Simon, Nobiliaire, page 88 et Addition, page 53.
— Layettes du Trésor des Chartes, n° 2338.


Prez (rue des), au faubourg Saint-Martin en 1725.
— Prés (les) l'arcediacre (de l'archidiacre), derrière Saint-Etienne, près l'abreuvoir, appartenant à la commanderie Saint-Jean de Jérusalem (1344).
— « Près de Saint-Jean derrière Saint-Etienne tenant au ru qui passe par le pont Gemer (4) »
4. Afforty, tome XVIII, pages 289, 506, et tome XIX, page 508.

Voici quelques traits qui serviront aux imaginations à reconstituer l'aspect animé que présentait ce centre de la ville au XVIe siècle. Le beffroi se dresse comme un fort à l'entrée de la commanderie St-Jehan.

IV. — Saint-Jean
Le chapitre rue Saint-Jean amènera l'hôpital des frères de Saint-Jean de Jérusalem. Sa fondation date, comme celle de l'Hôtel-Dieu, de l'année 1170. Voir Beffroi.

Une monographie de cette maison militaire et charitable exigera plus tard : une indication des conciles tenus à Senlis en 1385 et 1410 et de leurs décisions ; — une liste de commandeurs de Senlis qui apparaissent dans nos sources historiques ; — un état des possessions de la commanderie ; — une description de quelques vestiges qui en sont demeurés, — et une topographie brève du quartier.

L'histoire des communes, comme celle des chapitres, était fréquemment réveillée par des querelles de juridiction.
— En 1204, chartes de l'évêque Godefroy, arbitre entre la commune et le chapitre »
— En 1260 « ordonnance du roi « Saint-Louis touchant l'élection des maires des villes avec le compte des mêmes villes »
— En 1273, le commandeur de Saint-Jean, Messire Aleaume des Forges, tire des prisons de la commanderie et rend à Pierre de la Porte, maire de la commune, un homme qui avait battu sa femme au four de l'hôpital Saint-Jean.
L'on rencontrait autrefois sur l'ancienne route de Pont, le moulin « appelé Saintron par corruption ou autrement. »

La rivière qui le faisait vivre, fut détournée vers 1640 pour servir aux utilités du jardinage, jusqu'à l'endroit où elle retrouve son vieux pont (1454), au bout du clos de la ferme du Luxembourg. « Rivière », dit un document de 1452 « qui « souloit passer joignant les hôtels du roy à Villevert (5). »
5. Archives nationales : Plan du moulin Saint-Tron dans les titres de la propriété de la commanderie de Lagny le Sec et Senlis.
— Adh. Bernier, page XXL
— Afforty, VIII, 4451 en 1459 : moulin à tan de Villevert ; XX, 164 en 1451.


Le commandeur Aliaume de Forges rappelle cette querelle de juridiction :
« L'an de l'Incarnation 1273 devant estoit avenu que un Bancicié et sa femme estoient ou four de lopital [Saint-Jean] et avint que en ce four cil Bancisiez bati sa femme ; cil de lopital alerent la, le prinrent et l'envoyerent en leur prison. Li mere sur ce il requist a avoir celi Bancisiez. Li Commanderies de Lopital qui avoit nom Frère Aliaume de Forges renonca que point de joustice ni avoit li opitaux et ce a fere furent presens Pierre de la Porte meres, Henry de Montaigny, Lambert de la Porte, Pierre dou Murat, Jehan de Ponthermer, etc. »
— 1312. Renier de Creil, bourgeois de Senlis, administrateur des biens des templiers dans le bailliage de Senlis.
— 1313. Jehan de Pringy, commandeur de l'hôpital Saint-Jean de Senlis, dont Desmaretz nous a dessiné le scel.
— 1344. Olivier Poisson.
— 1355. Jean du Bois, commandeur de l'hôpital Saint-Jean de Senlis. Sceauen Desmaretz (6).
— 1371, 1380, 1392. Jean de Villers-Saint-Paul, commandeur de Lagny-le-Sec et de Senlis.
6. Laur [entius] Postel (1354), maître [præceptor] de Lagny-le-Sec. Lagny-le-Sec, a écrit Mgr Allou, de l'ancien diocèse de Meaux, aujourd'hui du diocèse de Beauvais, domaine acheté par les Templiers en 1209. Il y avait là une très belle chapelle du XIIIe siècle, dédiée d'abord à saint Christophe, et plus tard, quand les hospitaliers vinrent, à saint Jean-Baptiste.

— 1437. Jean Berthier, commandeur de Laigneville et procureur de Senlis.
— 1440, 1444. Jean Foulon.
— 1448, 1458. Jean le Roy, prêtre, commandeur de Lagny-le-Sec. Les revenus de la commanderie de Senlis diminuèrent à ce point qu'il fallut les réunir à ceux de la commanderie de Lagny-le-Sec.
— 1475, 1477. Jean Simart, prêtre.
— 1485, 1487, 1488. Geoffroy le Couturier.

L'on saluera à leur suite :
— 1503. Etienne Bernard, commandeur de Senlis et de Lagny-le-Sec.
Millin et Hennin, dans les Monuments historiques, indiquent le tombeau d'Etienne Bernard et de Jean Vast de Sandricourt dans la commanderie de Saint-Jean-en-l'Isle (1515)
— 1520. Balthazar d'Apremont, commandeur de Lagny-le-Sec, amiral des galères de Saint-Jean de Jérusalem, qui a succédé à Balthazar, son frère.
— 1566. Fr. Phillibert Lhilllier, chevalier, commandeur.
— 1619. Guillaume Becquaulle.
— 1619, 1639. Jacques de Mesmes-Marolles.
— 1657. François de la Rochechouart, commandeur des commanderies de Senlis et de Lagny-le-Sec.
— 1676. Le prince Louis de Lorraine, abbé de Royaumont, etc.
— 1712, 1754. Adrien de la Viefville de Vignacourt, chevalier.

Les érudits qui voudront connaître plus en détail l'histoire des Templiers de Senlis, leur fortune, leurs différents, pourront consulter avec profit : 1315. « Arrêt confirmant une sentence (supra) du bailli de Senlis pour l'ordre du temple contre le maire et les jurés de Senlis, qui au mépris des privilèges de l'ordre, avaient arrêté une femme dans une maison du Temple sise à Senlis »
— un Etat des revenus de la commanderie de Lagny-le-Sec et de Senlis, etc., en 1690.

— Terrier de 1667 à 1777.
— Plan du domaine de la Commanderie au faubourg de Villevert où moulin Saint-Tron.

La maison Saint-Jean de Senlis occupait entre le beffroi, la rue dite Saint-Jean, la rue du Temple, etc., un vaste emplacement partagé aujourd'hui entre la belle propriété de Mme Champion, un tronçon de la rue Neuve-de-Paris et la maison de la même rue, n° 11. Il ne reste aucun vestige de son église. Son architecture offrait-elle quelqu'un de ces types étranges qui frappent le regard à plus d'un édifice de Templiers ?
Son aspect rappelait-il par son plan circulaire ou polygonal, comme à Laon ou Paris (1493), le Saint-Sépulcre de Jérusalem ? Le sculpteur avait-il, soit caprice, soit goût du symbolisme, orné sa frise puissante de quelque représentation de chasse, comme à Ivry-Ie-Temple ?
Cette église était le centre d'une confrérie de la Conception (1354) à laquelle Simon Moullet léguait par un testament déjà cité une tunique.

Il ne demeure guère de l'ancien hôpital Saint-Jean qu'une tour de la fin du XVe siècle, un escalier à vis et une porte dont nous donnons un crayon. Les accolades de cette porte sont terminées à chacune de leurs extrémités et à leur rencontre par autant d'écussons : à gauche, un écusson palé, au chef de la religion (représentant un commandeur de la maison d'Amboise, peut-être Esmery, 1503 à 1512).
A droite, un écusson écartelé au 1 et au 4 de..., au sanglier au chef de..., chargé de 3 roses...; au 2 et au 3 de... à la croix componée de..., cantonnée de quatre fleurs de lys de...; au chef de la religion, de gueules à la croix d'argent ; au sommet un écusson écartelé au 1 et au 4 de gueules à la croix d'argent qui est de la religion ; au 2 et au 3 d'or à la croix ancrée de gueules qui est d'Aubusson (-1503).

Une croix était dressée à l'endroit dit aujourd'hui Pavillon Saint-Jean, en face de l'église Sainte-Geneviève. L'hôpital Saint-Jean a donné son nom aux rues Saint-Jean et du Temple : — « rue Saint-Jean à Sainte-Geneviève (1741), maison appelée le marc d'argent » — « in vico du Temple (1389) où demeurait un Jean Lescot, maçon, lathomus »
Sources : Müller, M. l'abbé Eugène. Monographie des rues, places et monuments de Senlis. Première partie de l'Abattoir à Cordeliers. Senlis 1880. BNF

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