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Commanderie de Trignan

Département: Ardèche, Arrondissement: Privas, Canton: Bourg-Saint-Andéol, Commune: Saint-Marcel-d'Ardèche — 07
Dans ce cadre de bois et de pâturages, la vie des Hospitaliers ressemblait à celle des peuples primitifs. Les documents ne nous disent pas s'ils pratiquaient la chasse des sangliers, des cerfs et des « conils » (lapins). Ils s'adonnaient en tout cas volontiers à la pêche. Il proscrivaient sévèrement les entreprises des pêcheurs nocturnes (n° 58). Ils disposaient des engins de roseau (canisse) dans la rivière d'Ardèche. Les pêcheurs de St-Just plaçaieni leurs filets (escobi) trop près du vivier de la commanderie. A la suite d'une transaction, le commandeur leur imposa l'obligation de livrer au couvent la septième partie du produit de leur pêche (n° 70). A St-Just, au « port » d'Ardèche, il y avait un bâteau pour passer la rivière (n° 57).

On sait à quels conflits donnaient lieu les « créments » ou atterrissements du Rhône. En 1367 un crément fut partagé entre deux voisins (n° 60).
Grâce à la présence des bois, trois petites industries, celles du charbon de bois, de la verrerie et de la chaux, s'étaient installées aux environs du Mas de Trignan. On fabriquait notamment du charbon de chêne, dès 1276, sur le terroir de Marnas (n° 35). En 1269, Brémond Meyrier (ou mieux Veyrier) projette de construire dans le bois d'Ooul un four à verre (n° 32). Un acte de 1280 mentionne le chemin de la Veyrière (1). Grâce au produit des « charbonnières » on pouvait aussi fabriquer de la chaux. Un four à chaux est cité en 1286 (n° 42).
1. Archives de l'Ardèche Fonds Mazon, F° 54, f° 253.

Signalons en terminant une coutume curieuse, qui obligeait les gens de St-Marcel à donner tous les jours aux religieux de Trignan une « tourte » de douze livres (n° 63). Il est question en 1264 des frais de clôture (fortification) du château de Joannas (n° 28) et en 1280 d'une forteresse au Bourg-St-Andéol (n° 37).
Il y avait une tour à Bidon dès 1229 (n° 10 bis).

Malheureusement les actes de la commanderie ne nous laissent apercevoir que l'aspect matériel de la vie des religieux. On peut entrevoir néanmoins quelle était leur vie spirituelle, puisqu'ils suivaient la règle des Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem. Leur maison était un lieu de refuge pour les pâtres surpris par la tempête et une hôtellerie pour les voyageurs de passage. Mais une de leurs plus belles fonctions consistait à recueillir et à soigner les épaves de la société lépreux, infirmes, incurables. Non loin de l'Ardèche, sur les confins des communes de St-Remèze et de Bidon, se dressent encore les ruines d'une maladrerie. La carte d'état-major l'attribue aux Templiers ; mais c'est évidemment d'une léproserie des Hospitaliers qu'il s'agit ici.

Nous n'en finirions pas si nous voulions épuiser, dans le cadre forcément restreint de cette notice, tous les renseignements que peuvent fournir les titres de la commanderie de Trignan sur la vie locale de cette région au moyen-âge. Les lecteurs de la Revue et, plus spécialement, les érudits de la région du Bourg sauront combler par leurs souvenirs, leurs recherches et leur expérience des lieux, les lacunes et les imperfections de ce travail, établi, pour ainsi dire, à l'échelle de la carte d'état-major, et qui, pour être absolument précis, aurait dû être dressé à l'échelle du plan cadastral. Jean RéGNé.

Saint-Jean de Trignan

Département: Ardèche, Arrondissement: Privas, Canton: Bourg-Saint-Andéol, Commune: Saint-Marcel-d'Ardèche - 07

Domus Hospitalis Saint-Jean de Trignan
Domus Hospitalis Saint-Jean de Trignan

Catalogue des actes de la commanderie de Saint-Jean de Trignan. (1176-1495)
1156. — Guillaume de Randon et sa femme Marie donnent aux frères du Temple de Jérusalem le manse de Grosfau, alleu, herme, eaux, pâturages. Guillaume fait cette donation, pour l'âme de son frère Gatin, entre les mains de Guillaume de Rialat. Témoins : Bertrand de Châteauneuf, Jaucellin de Tournel, Guillaume de Genouillac. L'an 1156, lune 20, épacte 7, 3e férié, sous le règne du roi Louis et l'épiscopat d'Aldebert, évêque de Mende.
— Publication : MONTRAVEL, Revue du Vivarais, XV (1907), 424. (1)

1175-1176, 22 mars. — Le commandeur de Trignan et Sobrannet prétendaient chacun avoir la directe sur le mas Ariberterne ; l'évêque d'Uzès et Bermond d'Uzès, son frère, prononcent que ledit Sobrannet n'a aucun droit sur ledit mas.
— Archives de l'Ardèche, fonds Mazon, F° 54, f° 244. (2)

1203, mai. — Guillaume de Sabran et ses enfants transportent et confirment au commandeur une condamine près de l'Ardèche, qui avait appartenu à Guillaume de Sense.
— F° 284. (3)

1206, avril — Bertrand de Bidon et sa femme Peyrone vendent au commandeur Silvius une cabane dans Louuol appelée Garnayrenque et la moitié du mas appelé Goyranenc, tout cela à titre d'alleu (Guillaume Aribert, notaire).
— M. Courteault donne une analyse d'après l'acte conservé aux archives des Bouches-du-Rhône (Le Bourg-St-Andéol, 176).
— F° 254. (4)


1206, 16 juin. Rostang de Bidon donne au commandeur tout ce qu'il a dans Bidon.
— F° 267. (5)

1207, 6 novembre. — Guillaume et Raymond de Sabran, du consentement de Guillaume, leur père, confirment au commandeur la donation de la condamine de Peras.
— F° 284. (6)

1215. — Transaction entre le commandeur et Vierne, veuve de Guillaume, seigneur de Balasun, et autre Vierne, veuve de Pierre de Balasun, au sujet du mas de Ponsac, acquis par la commanderie dudit Guillaume de Balasun à condition que ledit commandeur serait tenu d'entretenir un prêtre qui prierait Dieu pour l'âme dudit Guillaume.
— F° 300. (7)

1220, décembre. — Dame Vierne, veuve de noble Guillaume de Baladun ; Viernette, veuve de Pierre de Baladun, et Dragonet, son mari, concèdent aux Hospitaliers de St-Jean de Trignan tous les créments de l'Ardèche, près les Condamines.
— Cité par Mazon (Voyage le long de l'Ardèche, page 280), d'après Archives de la mairie de Saint-Marcel d'Ardèche. (Je corrige fille par veuve). (7 bis)

1221, avril, château de Gras dans la « cropta » de dame Vierne, (in castro Glandas ?). — Vierne, dame de Baladun, donne à perpétuité à la maison de l'hôpital de St-Jean d'Artignan tout ce qu'elle possède dans le bois et tènement d'Ouol à Rieumorenc, confrontant de bise le terroir de St-Montan, du levant le terroir de Bourg-St-Andéol, du couchant le terroir, de St-Remèze, et au midi le terroir de Bidon ; elle lui donne de plus le mas de Marnas ; donation, ratifiée en mai par Dragonet, mari de ladite Vierne (Raymond de Gordan, notaire).
— F° 249. MONTRAVEL, Revue du Vivarais, XV, 424-425. Vidimus du 23 mars 1335/1336 aux Archives du Bourg-St-Andéol; DD I. — Publié par Mazon, dans son Voyage au Bourg-St-Andéol, 324-328. (8)

1222. — Guigues d'Albinac (Aubignas ?) donne à l'hôpital de St-Jean de Trignan tout ce qu'il a depuis la Cervière jusqu'à l'Ardèche.
— F° 242 (9)

1226, 21 décembre. — Guillemette du Pont confirme l'acquisition que le commandeur avait faite de Gautier du Pont, son aïeul, de la forêt de St-Montan (Bertrand Borel, notaire).
— F° 242. Cf. l'analyse de M. Courteault (Le Bourg-St-Andéol, 176), d'après l'acte retrouvé aux Archives des Bouches-du-Rhône. (10)

1228-1229, 23 janvier, Gras. — Draconet et dame Vierne de Baladun donnent en fief franc aux seigneurs de St-Marcel et à leurs hommes l'île de Fromigères, la tour de Bidon, le bois de Cayrelenc jusqu'au bois du Bourg-St-Andéol, le terrain depuis Mournègre jusqu'au mas de Trignan ; excepté ce que l'Hôpital possède dans ces limites : le mas du Pouzac, la condamine de Louby ; excepté aussi ce que les donateurs retiennent en leurs mains, notamment la grotte et le vivier. L'inféodation est faite au prix de 6.000 s. Raimondins. Les 19 coseigneurs de St-Marcel jurent fidélité aux donateurs. — Archives communales de St-Marcel-d'Ardèche, DD l, original parchemin latin ; bulle de plomb représentant saint Vincent, patron de Viviers, appendue sur cordelette de chanvre.
— Publication : A. Mazon Voyage au Bourg-St-Andéol, pages 328-331.
— Le 5 décembre 1250, Guillaume de Naves, Vierne, sa femme, et Guillaume de Baladun, fils de ladite dame, confirment l'inféodation de 1229 (Archives de l'Ardèche. E 192, copie du XVIIe siècle). (10 bis)


1229-1230, 4 février. — Pons Michel donne au commandeur tout ce qu'il possède à Loby, confrontant du levant avec le bois de St-Marcel, du couchant avec le commandeur ; donation confirmée par Guillaume, seigneur de Balasun (Guillaume Carsillan, notaire).
— F° 268. (11)

1232, 5 avril. — Pons de Carep vend au commandeur la partie du carton qu'il possède en commun avec Bérenger Fabre et autres, ainsi que le fief tenu par Guillaume Arman, en tout trois sétérées, près de la bastide de dame Vierne et de la grange de Bourdelet.
— F° 284. (12)

1233. — Geoffroy de Vogué donne et confirme le legs fait par Pierre de Vogué, son père, au commandeur de tout ce qu'il avait au mas de Malpertus.
— F° 305. (13)

1237. — Pierre de Lisle vend au commandeur son bois de Fontaine, plus un champ qu'il possède à la bastide de dame Vierne d'une contenance de six setiers en semence, joignant ladite bastide du côté de bise, au prix de 70 livres.
— F° 284. (14)

1237, 7 octobre. — Dame Vierne de Baladun approuve la vente précédente.
— F° 285. (15)

1238-1239, 14 février. — Guillaume de Naves et Vierne de Baladun vendent à F. Bertrand de Montagut, commandeur de St-Jean de Trignan, la grange de Bourdelet avec ses terres, pâturages, chasses, etc., au prix de 6.000 sous et à charge d'une pension annuelle de 60 sous tournois (Pierre Lunard, notaire).
— F° 294 et archives nationales, K 1175, n° 3. (16)

1242, II avril. — Guillaume de Naves et Vierne de Baladun, mari et femme, concèdent en acapte perpétuel à Bertrand de Montagut, leur bastide, située entre le village de St-Just et l'Ardèche, les tènements de Tonano, de Crozille, du Pont et le vivier avec les barrages de l'Ardèche (Pierre Lunier, notaire).
— Cité par MAZON (Voyage le long de l'Ardèche, page 281), d'après les Archives de Saint-Marcel-d'Ardèche. (16 bis)

1242, septembre. — Différend entre le commandeur et le prieur du Bourg-St-Andéol, qui s'opposait à la construction de l'église que le commandeur devait faire bâtir. L'évêque de Viviers et les autres arbitres ordonnent qu'il sera permis au commandeur de faire bâtir l'église Ste-Anne pour y chanter l'office, sans que la commanderie puisse y placer de cloche ni recevoir d'obligations ; il lui est aussi permis d'avoir un cimetière.
— F° 278. (17)

1242, 4 décembre. — Confirmation d'une donation faite à St-Jean-d'Artignan par un certain Jourdain Oruli, sa femme et sa belle-sœur.
— Indication : BLANCARD, Iconographie des sceaux et bulles, etc. Marseille, 1860, pages 195 et Plan 83, n° 1 (avec bulle de l'évêque de Viviers Bertrand). (18)

1243-1234, février. — Agnès de Brissac donne au commandeur tous ses droits sur le château de Vallon, terres cultes et incultes, pâturages, usages et notamment le mas de la Font de Seveyran.
- F° 303. (19)

1247, 3 mai. — Noble Pierre de Lisle vend au commandeur le quart des fruits qu'll a le droit de prendre sur la faïsse de deux tenanciers à Danandale, dans le terroir de St-Just, plus un autre quart sur le pré de Froment, confrontant du vent le fossé de la bastide de dame Vierne de Baladun.
— F° 296. (20)

1247. — Transaction entre noble Osil d'Ucel, fils de Beaudoin, au nom de Geofroide, sa femme, et le commandeur au sujet de leurs droits de justice sur la terre de Malpertus : les crimes encourant peine de mort seront jugés par Ozil et sa femme ; l'effusion de sang sans danger de mort, les délits susceptibles d'amende, les peines pécuniaires relèveront des deux justiciers ; le droit de ban sera partagé ; le commandeur pourra imposer taille sur les habitants.
— F° 306-307. (21)

1247-1248, 12 février. — Approbation d'une déclaration par laquelle Pierre, Jacquon et Guillaume Vincent reconnaissent tenir en fief du commandeur de Trignan des territoires sis à Bidon.
— Archives des Bouches-du-Rhône, H 575.
— Cf. Vogué, Une famille Vivaroise, I, 48, note 2. (22)


1250-1251, 7 janvier. — Dame Mansse, veuve de-Pierre de Montan, vend à la communauté de St-Marcel-d'Ardèche le quart du bois d'Ouol, situé dans le terroir de Gras, en deçà du Rieumorenc.
— F° 250. (22 bis)

1253, 10 avril. — Bertrand Estève cède au commandeur par voie d'échange le devois d'Agusas, où personne n'a le droit de farire dépaître aucun bétail. Le commandeur, de son côté, transporte audit Estève tous les quarts et quints des blés que le commandeur avait le droit de prendre dans le bois de Virac. L:échange est confirmé par Guillaume, de Naves, dame Vierne et par Guillaume de Balasun, leur fils (acte reçu par Me Bertrand-Jourdan, notaire et la confirmation par Me Lunard).
— F° 245-246. (23)

1255. — Différend entre le commandeur et les consuls de St.-Marcel au sujet de quelques facultés que ces derniers prétendaient avoir dans le territoire de Louol.
— F° 250.
— Cf. COURTEAULT, Le Bourgr-St-Andéol, 177. (24)


1261-1262, 20 mars. — Contestation entre Vierne de Baladun, Guillaume, son fils, d'une part, et le commandeur, de l'autre, au sujet des bans et de la pleine juridiction du terroir de Bidon ; le jugement des arbitres établit que le commandeur pourrait exiger le ban de ses hommes de Bidon qui viendraient à rompre le ban, sous réserve que la dame Vierne et son fils prendraient le serment des gardes établis pari le commandeur, que la juridiction des causes civiles appartiendrait au commandeur, la haute justice à dame, Vierne et à son fils. Enfin le bois de Charbonnières, Charboneyroles et Clapié, ainsi que les herbes, cartons et cinquains, seraient abandonnés au commandeur par la dame et son fils sous réserve de la seigneurie (Guillaume Rostang, notaire).
— F° 262-263. (25)
1263, 21 décembre. — Pons de Vogué, damoiseau coseigneur du château de Vogué, baille à l'hôpital de St-Jean d'Artignan en la personne de son précepteur Fr. Raimond de Bidon en acapte ou emphytéose perpétuelle la moitié du mas du Pré dans la paroisse de St-Germain moyennant 20 livres viennois d'acapte et une émine d'avoine de cens annuel à la Noŏl.
— Archives des Bouches-du-Rhône, H. 601.
— Publiée : VOGUé, III, 30-3. (26)

1263-1264, II janvier. — Pons de Vogué transporte au commandeur la moitié du mas de Prat dans la paroisse de St-Germain, y compris la maison de Pons de Prat et de ses frères, avec toute seigneurie sur les habitants dudit mas, moyennant 20 livres.
— F° 307. (27)

1264, 15 juillet. — Transaction entre le commandeur, d'une part, noble Pierre de Joannas et Pons, son frère, de l'autre : les arbitres décident que sur le mazage de Fabrègues et sur celui de La Coste le commandeur doit avoir la moitié de la seigneurie, cens, hommages, bans, etc., et sur le mazage de la Vernède le quart ; les hommageables du commandeur contribueront avec les autres habitants du château de Joannas à la moitié des frais de clôture dudit château.
— F° 311-312. (28)

1266. — Transaction arbitrale entre le commandeur et noble Audibert de Gras au sujet du ténement de Louol : le seigneur de Gras cèdera au commandeur tout ce qu'il a au tènement d Ouol entre le Rieumorenc dans le ténement du lieu de Gras, avec juridiction sauf effusion de sang, étant entendu que les crimes commis par les frères et donats de la maison de Trignan relèveront du commandeur.
— F° 250. (29)

1268. — Girard de la Baume de Montan autorise le commandeur à faire passer son bétail par toute sa juridiction, tant en montant qu'en descendant des montagnes, sans payer aucun droit.
— F° 243. (30)

1269, 29 mars. — Guillaume, seigneur de Baladun, fils de Dragonet et de dame Vierne, vivants mariés, donne en bail emphytéotique à Raimond de Libra, commandeur des Hospitaliers de St-Jean de Trignan, toute la juridiction, domaine et seigneurie qui lui appartiennent au mas de Trignan. y compris les censes que le commandeur lui devait et outre les droits de ban, lausisme, droit de chasse, fief, droit de commise, lequel mas confronte le mas de Brianson, le mas de Robore.
— F° 241-242.
— Cf. MAZON. Voyage le long de L'Ardèche, page 282. (31)


1269. — Nouveau bail concédé par le commandeur à Brémond Meyrier d'une terre au tènement d'Ouol pour y bâtir une maison et un four de verre.
— F° 252. (32)

1271, 5 avril. — Sentence arbitrale rendue entre le commandeur et Poitevine de Châteauneuf, veuve de Guigue de Châteauneuf, dame de St-Remèze, au sujet du droit qu'avait le commandeur de faire dépaître les bestiaux de Sobeyradel dans le terroir de St-Remèze : il fut décidé que le commandeur pourrait faire dépaître ses bestiaux dans les pâtis de St-Remèze jusqu'au devois dudit château et jusqu'à la croix de St-Remèze et que ladite dame ne pourrait introduire aucun bétail étranger dans ledit terroir (Guillaume Rostang, notaire).
— F° 246-247 et 256. (33)

1274. — Compromis touchant le bornage du devois de Sobeyradel entre le commandeur et la communauté de Gras.
— F° 247. (34)

1276, 28 mars. — Différend entre le commandeur et les habitants du Bourg-St-Andéol au sujet de la faculté de dépaître que lesdits habitants prétendaient avoir sur le terroir de Marnas ; l'arbitre prononce que Marnas appartient au commandeur, mais que le pâturage sera commun entre les parties, sous la réserve expresse que les habitants n'y pourront faire aucune charbonnière.
— F° 256.
— Cf. COURTEAULT, Le Bourg-St-Andéol, 177. (35)


1276. — Le commandeur accorde une draye de dix cannes aux habitants de Bidon dans le devois de Sobeyradel, pour qu'ils puissent abreuver leur bétail à la fontaine de Francubert ; et s'ils prennent du bétail à demi-croît, excepté chèvres et pourceaux, ils seront tenus pour ladite faculté de donner une eymine de blé chacun (Guillaume Borgion, notaire).
— F° 247. (36)

1280, 20 novembre, Bourg-St-Andéol. — Sentence arbitrale de B[ertrand], évêque de Trois-Châteaux et deux autres, entre le commandeur d'Artignan et les consuls de St-Marcel (d'Ardèche).
Fait en la bastide de la ville du Bourg-St-Andéol, dans la forteresse ou l'église du Bourg ; témoins : P[ierre] de Clansayes, prévôt de Trois-Châteaux.
— Gallia christiana, noviss. IV, 101, n° 209. (37)

1281. — Dame Matiève de St-Marcel, veuve de noble Pons de Salvas et Guillaume, son fils, donnent au commandeur toutes les censes qu'ils possèdent en commun et par indivis avec Etienne de St-Remèze dans le terroir de Bidon.
— F° 267. (38)

1282, 15 mai, Pernes. — Pierre de la Motte, commandeur de St-Jean d'Artignan, diocèse de Viviers, procureur et syndic de Guillaume de Villaret, prieur de St-Gilles, reprochait à Bertrand de Mévouillon de s'être emparé de l'abbaye de Clairecombe dépendant de l'hôpital.
— ALBANèS (J. H), dans Bulletins historiques ecclésiastiques. Valence. II, 33-34. (39)

1284-1285, 4 février. — Sentence arbitrale entre le commandeur et Poitevine de Châteauneuf, dame de St-Remèze et son fils Guillaume au sujet de la juridiction que le commandeur prétendait avoir dans le terroir de Bidon ; il fut convenu que le commandeur aurait le droit de ban, la haute et basse justice dans la partie des terres qu'il possédait ; le commandeur connaîtrait les larcins et adultères, excepté en cas de violence et rapt ; l'adultère commis par les vassaux de ladite dame ou par les étrangers serait dévolu à sa cour. Si la peine de mort était convertie en amende, le produit serait partagé ; en cas de confiscation des biens, ceux qui relèveraient de la directe du commandeur lui seraient dévolus ; les biens meubles seraient partagés. Le commandeur prête hommage à la dame pour la haute et basse justice dudit terroir.
— F° 263-264. (40)

1284-1285, 4 mars. — Etienne de St-Remèze, du Bourg-St-Andéol, vend au commandeur une muraille de séparation entre sa maison et celle du commandeur.
— F° 278. (41)

1286, 13 mai. — Le commandeur prend quatre sarsinnades de chaux sous un four situé dans le tènement de Ramachières, pour son droit de tasque et pour la portion qui lui revient, de la même manière que les seigneurs et les habitants du Bourg.
— F° 281. (42)

1287. — Confirmation par l'évêque et le chapitre de Viviers d'un legs fait au commandeur par noble Pierre Giraud de Mondragon.
— F° 277. (43)

1290, 9 avril, St-Paul-Trois-Châteaux. — Noble Pierre de la Motte, commandeur de la maison de St-Jean-d'Artignan, diocèse de Viviers, présente à B[ertrand], évêque de Trois-Châteaux, l'acte du 27 mars 1254, dont il obtient un vidimus dans la cour Tricastrina ; témoins P[ierrej de Clansayes, prévôt, Dalmace de Chamant, prieur de Donzère.
— Gallia christiana, noviss., IV, 109, n° 224 ; 674, n° 1364. (44)

1295. — Une contestation s'étant élevée entre le commandeur, d'une part, les habitants de St-Marcel, St-Remèze, Bidon, Gras, les seigneurs de Gras et St-Remèze, d'autre part, au sujet des pâturages communs, noble Dragonet est choisi comme arbitre ; il fixe par sa sentence les limites des terroirs de Gras et de St-Remèze ; les habitants de Gras, Bidon, St-Remèze et le commandeur pourront faire dépaître leur bétail et couper du bois, à la réserve des chênes et arbres fruitiers dans le ténement de Marnas (Pierre Chalasusy, notaire).
— F° 257-261, (45)

1296, 3 mai (1). — Reconnaissances faites à Guillaume du Ranc, commandeur de Jalès et d'Alais, par deux hommes de Canabiac, paroisse de Salindres.
— F° 316. (46)
1. Cette analyse aurait dû figurer dans les Annales de Jalès. Par contre, le n° 46 de Jalès devrait prendre place ici.


1296, 14 décembre. — Guillaume de Baladun, fils de Dragonnet et de dame Vierne, confirme la donation faite par cette dame au commandeur de la terre dé Rieumorenc et du mas de Marnas.
— F° 251. (47)

1308. — Bertrand d'Orange, commandeur de Trignan, passe feconnaissance à l'évêque de Viviers du ténement d'Auriol (l'affar d'Auriol situé entre l'île Fromigères et le ténement de la Palud) ; c'est le legs de noble Pierre Giraud de Mondragon (fait vers 1280).
— F° 277. (48)

1316. — Transaction entre le commandeur et les habitants d'Aiguèze, qui reconnaissent des droits de dépaissance au commandeur.
— F° 243. (49)

1320, 12 avril. — Le commandeur se trouvant troublé en la possession du devois de Sobeyradel par le seigneur de St-Remèze, porte plainte à Nimes ; il expose que bien qu'il possède le devois de Sobeyradel en toute propriété et justice, et que ledit devois ait été mis sous la sauvegarde du roi depuis un temps immémorial, néanmoins le seigneur de St-Rémeze y fait paître son bétail et y coupé du bois. Le 12 avril, le commandeur est rétabli en la possession dudit devois.
— F° 247-248. (50)

1320. 27 mai. — Le chapitre provincial du prieuré de St-Gilles annule une reconnaissance jadis faite par F. Guillaume d'Orange, commandeur de Trignan, à nôbîe Guillaume, seigneur de Baladun, des biens et droits que la Religion possédait dans le ténement de Louol et au terroir de Gras, comme faite au préjudice de l'a Religion (Pierre Moriac, notaire).
— F° 251. (51)

1320, 17 juin. — Guillaume de Châteauneuf, seigneur de St-Remèze et Bidon, ayant enfreint les conventions au sujet du bois de Bidon, le bailli royal de Vivarais charge un sergent royal de mettre la possession du commandeur sous la sauvegarde et protection du roi (Siméon de Lauze, notaire).
— F° 265-266. (52)

1327, 6 mai. — Le commandeur se trouvant troublé dans la jouissance, des pâturages du terroir d'Ouol, situé entre le terroir du Bourg-St-Andéol et les devois de Sobeyradel, soumet le cas au sénéchal (sic) de Villeneuve-de-Berg, qui le place sous la sauvegarde du roi et en la paisible possession dudit terroir (Jean Datheville, notaire).
— F° 257. (53)

1329, 29 août et 15 septembre. — Les consuls seigneurs de St-Marcel ayant fait emprisonner certains hommes qui s'étaient rendus coupables d'un crime dans le ténement de Louol au terroir de Bidon, juridiction du commandeur, celui-ci obtient de la cour royale de Villeneuve-de-Berg que les consuls soient assignés devant la cour de Bidon ; le 15 septembre, les arbitres déclarent que le droit d'informer sur ce crime appartient au commandeur.
— F° 266. (54)

1329-1330, 2 février. — Le commandeur expose aux consuls de St-Marcel et au bailli de Vivarais qu'à titre de coseigneur de St-Marcel, il doit être élu consul ; il possède la huitième portion de la seigneurie par donation d'Etienne de St-Remèze, qui a été confirmée par la petite-fille de ce dernier Mathieuve, veuve de Pierre de Salvan, le 3 avril 1280, et par Raynaud de Sabran, seigneur d'Aiguèze, le 5 août 1280 (Guillaume Eustache, notaire).
— F° 271. (55)

1335-1336, 14 février. — Différend et sentence arbitrale entre le commandeur et l'évêque de Viviers au sujet de la faculté de dépaissance dont jouissait le commandeur dans le terroir de Gras et au quartier de l'Ouol.
— F° 257.
— Cf. COURTEAULT, Le Bourg-St-Andéol. 178. (56)


1336. — Les habitants de St-Just ayant entrepris de changer de place le bâteau du port d'Ardèche, le commandeur proteste ; une grande enquête est ouverte, qui établit les droits du commandeur sur la douzième partie de ce port.
— F° 275. (57)

1352, 26 avril. — Bertrand et Astorg Imbert de St-Paulet étant allés pêcher de nuit dans la rivière du Bordelet, le commandeur en porte plainte au bailli de Vivarais ; mais ce dernier renonce à les poursuivre, le fait n'étant pas suffisamment prouvé.
— F° 287. (58)

1352, 11 août. — Le commandeur fait mettre sous la sauve-garde du roi la maison qu'il possède dans le lieu de St-Marcel près de l'église.
— F° 269. (59)

1367. — Contestation au sujet d'un accrément formé entre la grange du commandeur (Bordelet) et celle de Renier de Sabran, dans le Rhône ; l'accrément est partagé entre les deux.
— F° 287. (60)

1370. — Les habitants du Bourg-St-Andéol font une imposition sur tous les habitants ; le commandeur, qui possède une maison au Bourg, est inscrit sur la liste des exempts.
— F° 278. (61)

1383-1384, 17 mars. — Par ordonnance du chapitre général de l'ordre tenu à Valence, la commanderie de St-Jean de Trignan est unie à celle de Jalès.
— F° 243. (62)

1390-1391, 14 février. — Les habitants de St-Marcel étaient tenus de donner au commandeur tous les jours une tourte ou pain de trois pièces de fer, marquées d'une croix ; le commandeur ayant demandé qu'on pèse ces pièces, il est reconnu que leur poids s'élève en tout à 12 livres moins une once.
— F° 270. (63)

1391, 13 décembre. — La prieure du monastère de La Villedieu, supposant que la dame de La Villedieu, non plus que tout autre, n'a le droit de construire de four, se pourvoit au sénéchal de la ville de Berg contre les tenanciers du mas del Chayre ou Beyssac, qui ont des fours dans les granges ; le sénéchal l 'autorise à faire démolir les fours. Le mas relevant de la directe du commandeur, les habitants sont ses vassaux et lui prêtent hommage ; ils font opposition. Une transaction, intervenue le 13 décembre 1391, prescrit le rétablissement du four du commandeur, qui ne devra cuire que le pain des hommes de la commanderie.
— F° 307-308. (64)

1434 — Procès-verbal dressé au vacher de noble Tristan Salvan et à quelques autres qui ont été dépaître dans la grange de Bourdelet sans la permission du commandeur.
— F° 287. (65)

1444, 14 juin. — Le commandeur reconnaît tenir en fief franc du seigneur de Bidon la juridiction et ce qu'il possède dans le terroir de Bidon.
— F° 266. (66)

1445, 14 juin. — Le commandeur reconnaît tenir en franc alleu du seigneur de St-Remèze, ayant droit du seigneur de Baladun, la bastide du Bourdelet et ses dépendances, suivant reconnaissance passée au seigneur de Baladun par le commandeur de Trignan le 6 décembre 1278 (Guillaume Bournet, notaire).
— F° 288. (67)

1446, 30 juillet. — Antoine de la Lande, commandeur de Jalès, obtient des lettres royaux contre l'acte de nouveau bail passé par son prédécesseur Pierre de Casteljau, commandeur de Trignan, à divers habitants de Bidon de deux terres, dont une à Fromigères.
— F° 277. (68)
1447. — Le commandeur de Jalès passe hommage et fief franc du devois de Sobeyradel en faveur du seigneur de St-Remèze et Bidon.
— F° 248. (69)

1494-1495, 3 février. — Le commandeur et le seigneur de St-Paulet ayant intenté un procès aux habitants de St-Just, qui en tendant leurs filets dans l'Ardèche empêchaient le commandeur et le seigneur de St-Paulet ou leurs rentiers de tirer avantage d'une « canisse », une première décision fixe à dix pas la distance qui doit être maintenue entre les filets des habitants et la canisse. Une transaction confirme le droit de pêche des deux parties, mais sous cette réserve que les habitants devront expédier au commandeur la Septième partie de tous les poissons qu'ils pêcheront dans la rivière avec les filets dits « l'escobe » (Antoine Reboul, notaire).
— F° 288-289. (70)
Sources : Jean RéGNé, Archiviste de l'Ardèche. Revue historique, archéologique, littéraire et pittoresque du Vivarais illustrée, pages 250 à 267, tome 27. Paris Lyon 1920. - BNF

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