Les Templiers   Première Croisade   Les Croisades

Première Croisade par Foulcher de Chartres

    Retour Foulcher-de-Chartres

    Années 1118, mort de Baudouin Ie, roi de Jérusalem

    Baudouin Ie de Boulogne, Frère de Godefroi de Bouillon. Comte d'Edesse (1098-1100). Roi de Jérusalem (1100-1118).

    L'année 1118 depuis l'enfantement de la Vierge, et à la fin du mois de mars, le roi Baudouin attaqua de vive force, prit et ravagea la ville appelle Pharamie. Après cette expédition ce prince, se promenant un certain jour avec les siens, arriva, plein de gaîté, jusqu'au fleuve que les Grecs nomment Nil, et les Hébreux Géon, voisin de la place dont il vient d'être parlé. Là, des cavaliers percèrent adroitement de leurs lances quelques jeunes poissons, les portèrent à leur logement dans la susdite ville, et se mirent à les manger ; tout à coup le roi sentit au dedans de soi qu'il se trouvait mal, par suite des douleurs d'une ancienne blessure, qui se renouvelèrent avec grande violence. Cette nouvelle fut aussitôt communiquée aux siens ; ils eurent à peine appris sa maladie, que, saisis tous d'une pieuse compassion, ils se troublèrent et s'attristèrent grandement. On arrêta de revenir à Jérusalem, mais le roi ne pouvant monter à cheval, les siens lui préparèrent, avec les pieux des tentes, une litière, et l'y placèrent ; puis, au premier signal que le héraut fit entendre avec son cor, on ordonna de se mettre en route pour retourner à la Cité sainte.

    Lorsqu'on fut parvenu à la ville qu'on nomme Laris, Baudouin, que son mal toujours croissant avait entièrement consumé, rendit le dernier soupir.
    Il était atteint de la dysenterie, c'est au siège de Pharamia en Egypte, que cette maladie se déclara, et il mourut en revenant en Palestine, à Laris, dans le désert.
    Les siens lavèrent alors et salèrent ses entrailles, puis placèrent son corps dans une bière, et le rapportant avec eux, ils arrivèrent à Jérusalem. Par l'ordre exprès de Dieu, et un hasard inconcevable , le jour même où, selon les règles de l'église, on a coutume de porter processionnellement des rameaux de palmier, cette troupe lugubre et chargée des tristes dépouilles du roi, se rencontra avec la procession, au moment ou celle-ci descendait du mont des Oliviers vers la vallée de Josaphat.

    A cette vue, et dès que l'événement fut connu, tous les assistants, au lieu de chants de triomphe et de joie, poussèrent des gémissements ; les Francs pleuraient, les Syriens versaient des larmes, les Sarrasins même, témoins de ce spectacle, faisaient de même ; qui aurait pu en effet se défendre de se livrer à une pieuse douleur ?
    Peuple et clergé, tous rentrant alors dans la ville, firent ce que commandaient le chagrin et l'usage, et ensevelirent Baudouin dans Golgotha, près de son frère le duc Godefroi de Bouillon.

    Golgotha : D'après les évangiles de la Passion, Jésus-Christ fut crucifié sur une colline proche de Jérusalem, appelée "Golgotha", mot qui signifie "lieu du crâne". La tradition situe ce lieu à l'emplacement de l'actuelle basilique du Saint-Sépulcre, qui abrite également le tombeau supposé du Christ. La basilique du Jérusalem, Saint-Sépulcre est un lieu de pèlerinage très fréquenté par les chrétiens du Monde entier.

    Quand ce roi tomba, il fut pleuré de la pieuse nation des Francs, dont il était le bouclier, la force et l'appui. Semblable à Josué, ce vaillant chef du royaume fut en effet l'arme des siens, la terreur des ennemis et leur plus redoutable adversaire.
    Il enleva Césarée, Ptolemais ou Saint-Jean d'Acre, Beyrouth ou Béryte et Sidon aux indignes et cruels ennemis.
    Ensuite il joignit au royaume, et soumit au joug les terres des Arabes, ou au moins celles qui touchent à la Mer Rouge. Il prit Tripoli, Saint-Gilles, et emporta Arsuth avec non moins de vigueur, fit en outre beaucoup d'autres choses honorables, et occupa le trône dix-huit ans et trois mois.

    Le soleil avait visité seize fois le signe du Bélier, quand mourut le grand roi Baudouin. Comptez dix-huit fois douze mois, et vous aurez le nombre des années pendant lesquelles ce prince gouverna glorieusement la patrie.

    Pâques 1118, intronisation de Baudouin du Bourg, comte d'Edesse, roi de Jérusalem

    Baudouin II du Bourg, cousin de Baudouin Ier de Boulogne. Comte d'Edesse (1100-1118). Roi de Jérusalem (1118-1131).

    On tint promptement un grand conseil, et pour que les ennemis ne nous crussent pas trop faibles, par cela seul que nous n'avions plus de monarque à notre tête, on créa roi Baudouin comte d'Edesse, cousin du prince défunt ; ayant traversé le fleuve de l'Euphrate, il venait d'arriver par hasard à Jérusalem, pour conférer avec son prédécesseur. Elu à l'unanimité, on le sacra le jour de Pâques.

    Cette même année, quand l'été fut venu, les Babyloniens se flattant de pouvoir détruire entièrement par la guerre les Chrétiens de Jérusalem, rassemblèrent une immense armée, qu'on évaluait à quinze mille cavaliers, et vingt mille hommes de pied. Lorsqu'ils furent arrivés à Ascalon, Toldequin, roi de Damas, traversa le Jourdain, et vint se joindre à eux avec les siens, de plus une flotte qui n'était pas peu nombreuse, et destinée à nous nuire par mer, arriva jusqu'à la même hauteur. De là les navires, tant ceux de guerre que ceux qui étaient chargés d'approvisionnements, allèrent à Tyr, quant aux Grecs arrivés par terre, ils demeurèrent devant Ascalon à attendre le combat.

    Notre roi Baudouin partit alors avec ceux d'Antioche et de Tripoli, auxquels il avait mandé par des messagers de venir prendre part à cette guerre, et marcha en toute hâte pour livrer bataille à l'armée ennemie. Une fois qu'il eut passé Azot, ancienne cité des Philistins, il ordonna de décharger les tentes de dessus les bêtes de somme, et de les planter non loin des Babyloniens.

    Les deux armées se trouvaient ainsi tellement près, qu'elles pouvaient chaque jour se voir et s'observer mutuellement ; mais les uns et les autres craignaient d'attaquer, et aimaient mieux vivre que mourir. Quand donc les deux partis eurent ainsi passé environ trois mois à ruser et à différer, par suite de cette crainte, d'en venir aux mains, les Sarrasins fatigués d'une si longue attente refusèrent de continuer la guerre, et se retirèrent. De leur côté, ceux d'Antioche retournèrent alors chez eux, laissant au roi trois cents de leurs hommes d'armes pour l'aider, en cas de besoin, à combattre, si les Egyptiens tentaient de renouveler une seconde fois la querelle.

    Année 1119, mort de Roger prince d'Antioche

    L'an de l'Incarnation du Sauveur 1119, le pape Gélase, successeur de Pascal, mourut le vingt-neuvième jour de janvier, fut enterré à Cluny, et eut pour successeur Calixte qui avait été archevêque de Vienne.
    Nous ennuierions par la prolixité de cette histoire, si nous voulions raconter en détail tous les malheureux événements qui arrivèrent cette année dans le pays d'Antioche ; comment Roger prince de cette cité, en sortit avec ses grands et son peuple pour combattre les Turcs, et tomba massacré près du fort d'Artasie, où périrent aussi sept mille de ceux d'Antioche (1), tandis que les Infidèles ne perdirent pas même vingt hommes.

     

     

    Bataille de Samada ou de "l'Ager Sanguinis", le 28 juin 1119.

    Ilghazi, émir Diyarbekir, attaque la principauté d'Antioche avec une armée de Turcomans, de Turcs et d'Arabes. Roger d'Antioche marche contre lui avec seulement 700 chevaliers et 3000 fantassins, sans attendre les renforts qu'il a lui-même demandé à Jérusalem. Il prend position entre Antioche et Alep, dans une plaine entourée de montagnes et s'y fait complètement encercler par l'ennemi. Le samedi 28 juin, à l'aube, l'archevêque d'Apamée célèbre la messe devant toute l'armée. Ensuite Roger envoie un détachement sur ses arrières afin de dégager la route du nord. Puis il range ses troupes en ordre de combat en les répartissant en cinq "bataille" échelonnées sur trois niveaux de profondeur : au premier échelon, la première "bataille" forme l'aille droite ; c'est un corps d'élite dit de "Saint-Pierre", qui a gagné sa réputation sur le champ de bataille de Teil-Dânith. L'aile gauche est constituée de Turcoples et de Chrétiens syrien et arméniens.

    Au second échelon se trouve, à droite, le comte de Mrash, à gauche Roger d'Antioche. Enfin la cinquième "bataille", commandée par le seigneur de Harîm, forme l'arrière garde.

    Le corps de Saint-Pierre charge l'ennemi de front, à la lance, appuyé par la deuxième "bataille", tandis que le cinquième corps combat les Turcomans qui attaquent par derrière. Mais le deuxième corps, celui des autochtones, se débande, gênant puis entraînant dans sa fuite celui du prince d'Antioche. L'armée franque est écrasée et Roger d'Antioche périt, l'épée à la main, au pied de la Vraie Croix. Il n'y aurait eu que cent quarante survivants car, en outre, tous les prisonniers furent massacrés. Seul le détachement envoyé au nord avant la bataille et qui avait triomphé des adversaires rencontrés sur sa route, trouva à se réfugier dans la tour de Sarmada ; il obtient d'en sortir avec la vie sauve.

    Le lieu de ce désastre chrétien reçut le surnom "Ager Sanguinis", le champ ensanglanté.
    Sources : Claude Gaier, André Joris - Armes et combats dans l'univers médiéval - Publié par De Boeck Université, 2004 - ISBN 2804145433.

    Roger fut puni par le Seigneur, d'après Foulcher de Chartres

    Il ne faut pas, au reste, s'étonner si Dieu permit que Roger et les siens fussent ainsi confondus ; vivant en effet dans une grande abondance de richesses de tout genre, ils ne redoutaient pas le Seigneur, et ne craignaient pas davantage d'outrager les hommes par leurs péchés. Roger lui-même se livrait à l'adultère avec plusieurs femmes, jusque sous les yeux de sa propre épouse, et privait de son héritage son véritable seigneur, le fils de Bohémond (le texte porte alium Bauemondi ; il faut filium. Roger, était neveu de Bohémond, et n'avait comme Tancrède que la régence), qui demeurait avec sa mère dans la Pouille ; lui et ses grands, s'abandonnait à la superbe et à la luxure, commettaient encore beaucoup d'autres crimes ; aussi est-ce à eux que s'applique ce verset d'un psaume de David : "Leur iniquité est venue de trop d'embonpoint". A peine le monde pourra-t-il se conserver au milieu des délices qui y abondent de toutes parts.

    Le 14 et 15 aout 1119

    Ce massacre des gens d'Antioche fut suivi d'une assez grande victoire, que le Seigneur dans, sa bonté accorda miraculeusement à ceux de Jérusalem. Le susdit Roger avait, en effet, envoyé des députés presser le roi de Jérusalem de venir en toute hâte à son aide contre les Turcs qui l'attaquaient avec des forces nombreuses. Celui-ci, accompagné du patriarche qui portait la Croix faite du bois de celle du Sauveur, était allé avec les siens, non loin du Jourdain, attaquer les gens de Damas.
    Se contentant de les avoir chassés courageusement des terres de ses Etats, il abandonna cette expédition, et courut au secours de ceux d'Antioche, il se fit suivre de l'évêque de Césarée, qui porta bravement contre l'ennemi au milieu même de la bataille, la susdite Sainte Croix, et emmena avec lui le comte de Tripoli. Ses forces réunies montaient à deux cent cinquante chevaliers. Quand on fut parvenu à Antioche, le roi envoya des messagers ordonné en son nom à ceux d'Edesse de venir, à marches forcées, prendre part au combat qu'on se préparait à livrer contre les Turcs.

    Dès que ceux-ci se furent joints au roi, et à ceux des gens d'Antioche qui avaient fui de la précédente bataille, ou échappé à la mort par un hasard quelconque, on en vint aux mains avec les Païens, près du fort qu'on appelle Sardanium, distant d'Antioche de vingt-quatre milles.
    Cette bataille se donna le quatorzième jour d'août.
    Nos troupes se montaient en tout à sept cents hommes d'armes ; les Turcs en comptaient vingt mille, et Chazi était le nom de leur chef.

    Je ne crois pas devoir omettre de rapporter qu'un certain turc, s'apercevant que l'un des nôtres connaissait la langue persane, lui parla en ces termes :
    "Je te le dis ;
    Franc, pourquoi prendre plaisir à vous abuser ?
    Pourquoi vous fatiguer en vain ?
    Vous n'êtes, certes, nullement de force à vous mesurer avec nous ?
    Vous êtes peu, et nous sommes beaucoup ; de plus, votre Dieu vous abandonne, parce qu'il voit que vous ne vous montrez plus, ainsi que vous aviez coutume de le faire, exacts à garder votre loi, et à observer entre vous-mêmes les règles de la foi et de la vérité. Cela nous le savons ; on nous l'a raconté ; nous le voyons de nos propres yeux. Demain, sans aucun doute, nous vous vaincrons, nous vous écraserons, nous vous anéantirons".
    ô quelle honte pour des Chrétiens que des Infidèles nous reprennent sur notre manque de foi !
    Certes, nous devrions en rougir grandement, et songer à pleurer sur nos péchés, et à nous en corriger radicalement.

    Le jour suivant s'engagea donc, comme on l'a dit plus haut, ce terrible combat. Longtemps la victoire flotta incertaine entre les deux partis ; mais enfin le Tout-Puissant contraignit les Turcs à fuir, et prêta contre eux aux Chrétiens une force vraiment miraculeuse. Ceux-ci dispersèrent si bien en petits corps séparés les Infidèles, qui les avaient attaqués, et les poursuivirent si vivement jusque sous les murs d'Antioche, que les Turcs ne purent se réunir à leurs compagnons. Mais plutôt ce fut Dieu qui dissipa ainsi ces mécréants, dont les uns regagnèrent, en fuyant, la Perse leur patrie, et dont les autres se jetèrent dans la ville d'Alep pour sauver leur vie.

    Le roi de Jérusalem et le comte de Tripoli, qui, avec leurs gens, s'étaient montrés de vrais, enfants de la Croix, l'avaient apportée à cette guerre avec tout le respect de serviteurs pour leur maîtresse, et avaient toujours combattu autour d'elle en gens d'honneur, et sans jamais l'abandonner, demeurèrent courageusement sur le champ de bataille.
    Le Seigneur tout-puissant les arracha miraculeusement, par la vertu de cette même Croix, des mains de la race criminelle des Turcs, et les réserva pour accomplir encore dans l'avenir d'autres travaux en l'honneur de son nom.

    Après donc que le roi Baudouin eut gardé deux jouis entiers ce champ de bataille, sans voir aucun des Infidèles y revenir pour recommencer le combat, il prit avec lui la Croix du Sauveur, dont il a été parlé ci-dessus, et se mit en route pour Antioche.

    Le patriarche de cette cité vint au devant de cette Sainte Croix, ainsi que du roi et de l'archevêque qui la portaient. Tous ensuite rendirent des actions de grâces, et payèrent un juste tribut de douces louanges au Dieu maître de toutes choses, qui par la puissance de sa glorieuse Croix avait donné la victoire aux Chrétiens, et permis qu'ils retrouvassent intacte cette précieuse Croix.
    Tous versaient de pieuses larmes, chantaient des hymnes de joie, s'inclinaient avec des génuflexions sans cesse répétées devant cette Croix pour l'adorer, puis, se relevant la tête haute, et d'un air de triomphe, ils rendaient grâces au Seigneur.

    Deux fois le soleil avait éclairé de sa lumière le signe de la Vierge, lorsque se donna ce combat dans lequel les Turcs furent si complètement défaits, alors aussi brillait le croissant de la lune, dont on comptait le dixième jour.
    Après qu'on eut goûté quelques instants de repos dans Antioche, il fut arrêté qu'on retournerait à Jérusalem, en remportant avec le respect convenable la sainte croix.

    Le roi la renvoya donc dans cette ville, en la faisant accompagner du nombre d'hommes d'armes nécessaires pour la protéger dans sa route. Le jour même où se célébrait la fête de son exaltation, ceux-ci entrèrent dans la Cité sainte, avec autant de joie qu'on en vit au victorieux empereur Héraclius, lorsqu'il reprit cette même Croix sur la Perse ; et tous-ceux qui étaient dans la ville les accueillirent avec un plaisir ineffable.

    Quant à Baudouin il prolongea son séjour à Antioche, comme l'exigeait la nécessité, jusqu'à ce qu'il eût placé utilement les terres de ceux des grands qui étaient morts, en les donnant à des vivants moyennant un prix convenu, uni avec un soin pieux à de nouveaux maris les veuves qu'il trouva dans cette ville en grand nombre, et réformé beaucoup d'autres maux en rétablissant les choses comme elles devaient être. Jusqu'alors il avait été simplement roi de Jérusalem ; mais le comte Roger étant mort, Baudouin fut également roi d'Antioche, et vit un nouveau royaume ajouté à celui qu'il possédait déjà.

    Je recommande à ce prince, et je le supplie d'aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, de lui être entièrement soumis, comme un serviteur fidèle, de lui rendre des actions de grâces, et de se reconnaître l'humble esclave de ce maître qu'il a trouvé si plein de bontés.
    Quel est, en effet, celui de ses prédécesseurs que le Seigneur ait élevé aussi haut que lui ?
    Aux autres, il n'a donné qu'un royaume ; lui, il l'a rendu possesseur de deux ; et ces deux royaumes il les a obtenus paisiblement, sans fraude, sans effusion de sang, sans même avoir à éprouver le chagrin de la moindre contestation, par la seule volonté divine. Le Seigneur, en effet, lui a concédé toute la terre comprise, tant en longueur qu'en largeur, depuis l'Egypte jusqu'à la Mésopotamie.
    Dieu a eu pour lui la main largement ouverte ; qu'il prenne donc garde de l'avoir trop serrée envers celui qui donne abondamment, et ne reproche jamais ses dons. S'il veut être vraiment roi, qu'il s'étudie à gouverner justement.
    Après que ce prince eut ainsi terminé une foule d'affaires, et fut revenu à Jérusalem, on le ceignit ainsi que son épouse du bandeau royal dans Bethléem, le jour même de la nativité du Sauveur.
    Sources : Textes de Foulcher de Chartres - Collection des mémoires relatifs à l'Histoire de France ; Editions J-L. J.Brière, Librairies : Paris 1825

    Le roi Baudouin II

Haut-page