Les Templiers   Commanderies   Les Croisades

Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France

Bachelier   (50)

Fief Bachelier


Département: Manche, Arrondissement: Cherbourg-Octeville, Canton: Saint-Pierre-Eglise, Commune: Canteloup - 50


fief Bachelier
Le fief Bachelier


J'ai situé personnellement le fief Bachelier sur la carte de Cassini
Le fief Bachelier, sur le chemin de la Petite-Lande de Valcanville, allant à l'église de Canteloup.
La Maison du Temple de Valcanville, possédait la seigneurie de Canteloup, cette seigneurie possédait en propre certains fiefs dont celui du Blanchelier. Le commandeur de Valcanville, avait dans ces lieux la basse justice.
C'était un fief dans lequel le commandeur de Valcanville avait droit de basse justice.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bagard   (30)

Domaine du Temple l'Hospitalet


Département: Gard, Arrondissement: Alès, Canton: Anduze, Commune: Bagard - 30


Domaine du Temple l'Hospitalet
Domaine du Temple l'Hospitalet


Alès, principale commanderie du Nord du Gard, a été le lieu de supplice de 33 Templiers, arrêtés et torturés au château, en 1307.
Bagard, lieu de culte et d'administration au lieu-dit de l'Espitalet (l'hospitalet), ancienne Commanderie de l'Ordre de Malte.

Eglise construite par les templiers, au lieu dit de « l'Espitalet » était une ancienne possession templière avant de devenir une commanderie de l'ordre de Malte qui avait précédemment appartenu aux Templiers d'Alès.
L'église de Bagard fut pillée et incendiée en 1702.
Sources: Quid

L'Espitalet


— Ferme commune de Bagard
— Ancienne dépendance de la Maison du Temple d'Alès ou (Alais) (Recherches historiques sur Alais)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.


Bage-la-Ville   (01)

Domaine du Temple de Bâgé-la-Ville


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Bâgé-le-Châtel - 01


Domaine du Temple Bâgé-la-Ville
Domaine du Temple Bâgé-la-Ville


En 1273, les Templiers en la personne de Geoffroy, précepteur de Laumusse, reçoit des mains de Barthélémy Cholet, bourgeois de Bâgé, deux mas au hameau de Montépin, qu'il possédait en franc-alleu.
Montépin était un fief seigneurial avec maison-forte en la commune de Bâgé-la-Ville.
En 1276, au mois de février, Damons, soeur de feu Ogier dit Borgeis, de Bâgé, vend aux Templiers de Laumusse une maison sise à Bâgé-la-Ville où l'on vend des souliers, et une vigne sise vers la porte de Condenor.

Domaine du Temple Montépin



Domaine du Temple Montépin
Domaine du Temple Montépin


En 1279, au mois de juillet, Jeannette, fille de feu Guichard dit Potet, de Bâgé-la-Ville, fait donation générale de tout ce qu'elle posséde aux Templiers de Laumusse, sous réserve d'usufruit.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain.

Bagé-La-Ville


— Baugiacus villa, 1245 (Archives du Rhône, fonds de la Maison du Temple de Laumusse: Epaisse, chapitre I, n. 3)
— Baugé la ville, 1667 (Archives du Rhône, fonds de la commanderie de Laumusse: Epaisse, chapitre II, n. 47)
Montépin, hameau de Bagé-la-Ville
— Magnus et parvus mansus de Mont Espin, 1273 (Arvives du Rhône, titres de la Maison du Temple de Laumusse, chapitre II, n° 21)
— Montépin, 1344 (Archives de la Côte-d'Or, B 552, folio r°)
— En tant que fief, Montépin était une seigneurie, avec maison forte, relevant des commandeurs de Laumusse.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Ain, rédigé par M. Edouard Philipon. Paris, Imprimerie Nationale MDCCCCXI.


Bage-le-Chatel   (01)

Domaine du Temple de Bâgé-le-Châtel


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Bâgé-le-Châtel - 01


Domaine du Temple Bâgé-le-Châtel
Domaine du Temple Bâgé-le-Châtel


En 1274, au mois de mai, Clément le Gays vend à au Templiers de Laumusse pour 4 livres parisis un mas appelé « à la Frustria » en la paroisse de Bâgé-le-Châtel.
En 1275, au mois d'avril, Jeannet Dopier, bourgeois de Bâgé, vend à Martin, prévôt de la maison du Temple de Laumusse, pour 18 sols, monnaie de Macon, un cens de 12 deniers qu'il avait sur une vigne dite « de Barra. »

Saint-Martin-le-Châtel



Domaine Saint-Martin-le-Châtel
Domaine du Temple de Saint-Martin-le-Châtel


En 1298, au mois de janvier, Jeannette « li Benderi », fille d'Etienne Moncaner, donne à Etienne Chacilou, son neveu, une pièce de terre pour laquelle celui-ci paiera au Temple de Saint-Martin-le-Châtel un cens de 2 deniers parisis.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain.

Bagé-Le-Châtel


— Parrochia Baugiaci castri, 1274 (Archives du Rhône, fonds de la Maison du Temple de Laumusse chapitre II, n. 13)
— Il y avait un hôpital à Bagé, dès le XIVe siècle, Domus hospitalis Baugiaci (Archives de la Côte-d'Or, B 552, folio 5 r°)
Saint-Martin-le-Chatel, commune du canton de Montrevel
— Domus Sancti Martini lo Chastel, 1242 (Archives du Rhône, titres de la Maison du Temple de Laumusse: Saint-martin, chapitre II, n°3)
— Sanct-Martin le Chastel, 1559 (Archives du Rhône, Saint-Jean)
— Dès le commancement du XIIIe siècle, les Templiers possédaient à Saint-Martin une maison qui était membre de Laumusse.
— 1312, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem succèdent aux Templiers.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Ain, rédigé par M. Edouard Philipon. Paris, Imprimerie Nationale MDCCCCXI.


Bages   (66)

Domaine du Temple de Bages


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Elne - 66


Domaine du Temple de Bages
Domaine du Temple de Bages


Le Temple possède aussi des propriétés conséquentes à Bages, à tel point que l'on voit dans les textes (55 ont été conservés) des frères du Temple s'intituler « procurator de Bagis. »
La position des Templiers en Roussillon avait démesurément grandi; je vais donner une rapide indication de leurs acquêts gratuits d'après le texte du cartulaire.
En 1181, donation de l'étang de Bages, par Bérenger de Bages.
Les souverains même ne demeurèrent pas en arrière dans ce mouvement en 1194, le roi Alphonse d'Aragon complète la donation de l'étang de Bages pour que les Templiers puissent le dessécher et le cultiver.
Pierre d'Aragon, confirme cette générosité en 1204.
Le roi Jacques voulut qu'aucun de ses officiers ne pût entrer dans l'une des maisons du Temple pour poursuivre un des Templiers et de leurs hommes, sans observer un délai de dit jours à partir de la signification de la plainte (1259).
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

Bages


Entre 1181 et 1183, les Templiers acquièrent sur le territoire de Bages plusieurs propriétés qui seront consacrées à la culture. A la fin du XIIe siècle, ils vont entreprendre une oeuvre qui va complètement modifier la paysage du village.
En effet, à cette époque, deux étangs jouxtent la commune : l'étang de Bages et l'étang de Bajoles. Les templiers vont acquérir ces deux étangs, puis les assécher et mettre les terres ainsi gagnées en culture.
Bages reste, tout au long du moyen-âge et jusqu'au début du XIXe siècle, un village agricole, relativement prospère par rapport aux autres communes de la plaine (on y cultive du blé, et les hêtres des anciens étangs sont riches)
Sources: Jean-Marc Sanchez - Association catalane du patrimoine


Bagnault   (79)

Maison du Temple de Bagnault
Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Niort, Canton: La Mothe-Saint-Héray, Commune: Exoudun - 79


Maison du Temple de Bagnault
Maison du Temple de Bagnault


Dans la paroisse d’Exoudun, les décimateurs ecclésiastiques sont M. le commandeur de Bagnault et le prieur de Font-Blanche.
C’est à Bagnault qu’était le commanderie des Templiers, elle relevait de la Maison du Temple d’Ensigné, sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources: Mémoires de la Société de statistique du département des Deux-Sèvres, tome XV. Niort 1852

Bagnault
C’est à Bagnault qu’était la commanderie des Templiers, elle relevait de celle d’Ansigny.
« Les décimateurs ecclésiastiques sont M. le curé, M. le commandeur de Bagnault et le prieur de Font-Blanche. La chapelle Saint-Jacques est possédée par M. Bottand et celle de Saint-Jean, par M. l’abbé de la Taillée. »
Sources : Lettre à M. Charles Arnauld, sur l’archiprêtré d’Exoudun, par M Jules Richard. Tome XV. Niort 1852 BNF

Bagnault
C’est sur une élévation située entre l’hôtellerie de La Rochelle, le chemin de Brieuil et le Courant, qu’était construite la commanderie de l’ordre des Templiers. Vous vous souvenez que la destruction de cet ordre militaire célèbre fut arrêtée à Poitiers par Philippe-le-Bel, dans le couvent des Jacobins, avec l’assentiment du pape.
Les propriétés des chevaliers de Saint-Jean de-Jérusalem passèrent en d’autres mains, et leurs maisons furent abattues.
A Bagnault, il n’avait été conservé de la commanderie que la petite église ou plutôt le Temple qui en dépendait.
Le temple et son clocher avaient résisté au temps jusqu’à la fin du dernier siècle, époque où il fut compris dans la vente des biens du clergé.

Tout le coteau maintenant désert, rappelle l’établissement des gardiens du Temple. Ici c’est le jardin de la chapelle, là le cimetière du Temple, plus loin le champ de la commanderie et la métairie de la citadelle.
Le four banal est encore debout, ainsi que le presbytère, où l’on reconnaît, à t’alignement de quelques pieds de grands buis, t’allée de prière du desservant.
Bagnault n’était pas une paroisse même aux jours de sa prospérité ; il relevait de Saint-Pierre-d’Exoudun.

En face de la commanderie et de l’autre côté du courant, les regards sont attirés par une haute maison, la plus considérable du bourg : fenêtres à festons, double porte, maillet ciselé, cour d’entrée, vastes cuisines, chambres à alcôves boisées, escalier en pierre, vous êtes à la dernière moitié du seizième siècle. Ce logis se nommait originairement des Oliviers, pieux souvenir de l’Orient et de la montagne sanctifiée par la dernière veille et le sacrifice volontaire du fils de l’homme !
Sources : Jules Richard. Mémoires de la Société de statistique du département des Deux-Sèvres. Tome XIV. Années 1850-1851. Niort 1851. BNF

Annexe de la commanderie de Bagnault
Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Niort, Canton: Celles-sur-Belle, Commune: Pamproux - 79


Domaine du Temple La Villedieu-du-Perron
La Villedieu-du-Perron


Le commandeur de Bagnault percevait des dîmes, rentes situées à la Villedieu-du-Perron, affermées 78 livres.
La Commanderie de Bagnault, poroisse d’Exoudun, relevait de celle de Villegast.
Sources: Mémoires de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres. Niort 1909. BNF

Bagnault
Les Chevaliers du Temple avaient à Bagnault une commanderie qui relevait de celle de Villegast. A la suppression de cet ordre en 1314, les propriétés des Templiers passèrent aux mains des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou Chevaliers de Malte, qui héritèrent de leur influence comme de leurs biens.

A Bagnault, il ne restait de cet établissement religieux qu’une petite église ; elle était encore debout à la fin du siècle dernier, époque où elle fut comprise dans la vente des biens du clergé.
Les alentours rappellent, par leurs dénominations, l’ancien domaine des gardiens du Temple : ici c’est le jardin de la Chapelle, là le cimetière du Temple, plus loin le champ de la Commanderie et la métairie de la Citadelle ; enfin l’Hopitau, commémoratif de l’hospitalité que les frères de Saint-Jean étaient tenus d’exercer envers les pauvres voyageurs.
Sources : Léo Desaivre. Mercure poitevin : littérature, art, histoire. Niort 1901. BNF

Bagnault
Le village de Bagnault, situe à quelques centaines de mètres d’Exoudun, est place sur le chemin qui mène à Rom, au commencement de la longue et sinueuse vallée où débouche la Sèvre au sortir de son trajet souterrain.

Cette pacifique bourgade, bien obscure aujourd’hui, était, il y a deux siècles, un centre important pour le commerce des farines dont elle fut l’entrepôt pendant une longue période d’années.

A considérer la physionomie latine de son nom, Bagnault serait une ancienne localité romaine. Dans un jugement rendu en synode (13 mai 917) par Frottier II, évêque de Poitiers, contre Doctramme, curé d’Exoudun, Bagnault est nommé Baniolum (1) ; il est écrit Banoli dans une charte du Xe siècle par laquelle Ranier, un seigneur du pays, donne à l’abbaye de Saint-Maixent des terres situées dans ce village (2). Baniolum, Banoli, c’est évidemment balneolum, ballleoli, et de là à faire de Bagnault une ancienne villa balnéaire, il n’y a qu’un pas ; nous attendrons, pour le franchir, des documents plus concluants.
1. Jules Richard, Une promenade de la Mothe à Bagnault. Mémoires de la Société de statistique des Deux-Sèvres, année 1851.
2. Alfred Richard, Chartes de l’abbaye de Saint-Maixent, tome I, page 43.


Et cependant, que de raisons militent en faveur de cette manière de voir ! Trois superbes fontaines sourcent dans Bagnault. La plus remarquable de toutes, placée au centre du bourg, porte le nom des Bancs ou des Bains ; l’arceau qui en soutient la voute est fort ancien et remonterait au XIIIe siècle. C’est près de la que se croisent, en un carrefour, les deux vieux chemins dont j’ai signalé le parcours à travers le canton de la Mothe.

Autour de l’ancienne place du Minage, aujourd’hui divisée en jardins, on voit encore de grandes maisons dont les croisées sont ornées de délicates sculptures, pâle reflet d’une prospérité évanouie ; ce sont les anciennes hôtelleries de ce bourg qui, jadis, fut un lieu d’étape entre Lusignan et Mougon. Ces vastes logis sont toujours désignés sous le nom qu’ils portaient alors. Ici c’est le Cheval-Blanc, la Coupe-d’Or ; là, l’hôtellerie de la Rochelle. Plus loin, l’Ecu de France grincait sur sa tige rouillée, tandis qu’en face se balançait l’image de Saint-Jacques, patron des pèlerins ; c’est là qu’on peut lire, sur l’appui d’une fenêtre, cette inscription qui évoque de pénibles souvenirs : L’AN 1752 LES DRAGONS DORLEAN COMPagnie DE DVLAC LE 23 7Bre ONT ARRIVE ICY.

Porte du Logis de Champberland
Les Chevaliers du Temple avaient à Bagnault une commanderie qui relevait de celle de Villegast. A la suppression de cet ordre en 1312, les propriétés des Templiers passèrent aux mains des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ou Chevaliers de Malte, qui héritèrent de leur influence comme de leurs biens. A Bagnault il ne restait de cet établissement religieux qu’une petite église ; elle était encore debout à la fin du siècle dernier, époque où elle fut comprise dans la vente des biens du clergé. Les alentours rappellent, par leurs dénominations, l’ancien domaine des gardiens du Temple : ici c’est le jardin de la Chapelle, là le cimetière du Temple, plus loin le champ de la Commanderie et la métairie de la Citadelle.


Porte du Logis de Champberland
Porte du Logis de Champberland


Il ne faut pas quitter Bagnault sans jeter un regard sur cette haute maison placée en face de l’ancienne commanderie. Cette double porte, la salamandre ciselée sur son maillet de fer, ces fenêtres que décorent les plus délicats ornements de la Renaissance, tous ces détails portent l’empreinte de la gracieuse architecture qui florissait dans la dernière moitié du XVIe siècle. Cette vieille demeure, connue depuis longtemps sous le nom de Logis de Champberland (voir le dessin page 25), s’appelait, à l’origine, la Maison des Oliviers. Peut-être était-ce un souvenir pieusement rapporte de Jérusalem par les gardiens du Temple, en mémoire des Saints-Lieux qu’ils avaient juré de défendre.
Sources : M. le docteur A. Prouhet. Paysages et monuments du Poitou photographiés par Jules Robuchon. Tome IX, [Deux-Sèvres]. BNF

Bagnault
Le fief de Chamberland relevait dans l’ancien régime de la seigneurie de la lande, le manoir qui en porte le nom, dit aussi le logis de Bagnault, aurait été construit dans la 1ère moitié du 16e siècle à l’emplacement d’une maison dite des oliviers ; le manoir appartenant à la famille chabot au milieu du 18e siècle, est resté la propriété des descendants de cette famille jusqu’au milieu du 19e siècle.
Manoir dit Logis de Chamberland ou Logis de Bagnault.
Sources : POP Culture

Bagnault
Une commanderie de Templiers y a été fondée à une époque inconnue, peut être au 12e siècle.
Après l’expulsion des Templiers en 1307, leurs biens furent accordés aux Hospitaliers et, par la suite, gérés par eux. La chapelle des Templiers a été ruinée durant les guerres de Religion, pendant lesquelles ce village a particulièrement souffert, notamment au cours des hivers 1574 et 1575, quand un millier de reîtres ont campé dans les environs.
Cette dite commanderie relevait de la commanderie de Villegast.
Sources: Base Mérimée. BNF

Bagnault
Extraits des Registres de délibérations des municipalités d’Exoudun et de Pamproux, 1 mars 1789 - 1 décembre 1795
Le syndic communique une lettre de M. Vigan, contrôleur des vingtièmes du département de Saint-Maixent, en date du 16 de ce décembre 1789, par laquelle il indique qu’il se rendra jeudy, 24 de ce mois, à La Mothe Saint-Heray, pour y recevoir la déclaration de tous les biens ecclésiastiques, les biens et forêts du domenne, ceux des apanages, des hôpitaux et des collèges, les biens patrimoniaux ou d’engagements, ceux de l’ordre de Malthe, etc., conformément au décret de l’Assemblée nationale du 2 novembre dernier (1), par laquelle dite lettre le sindic est tenu, aussitôt sa réception, de prévenir tous les propriétaires ou fermiers de biens fonds ci-dessus énoncés, afin que, munis de leurs titres et baux à ferme, ils puissent assister à cette vérification. Le dit sieur sindic est également prié de communiquer cet avertissement à tous les membres composant la dite municipalité, pour qu’ils puissent se procurer tous les renseignements qui constatent, la totalité et le produit de ces mêmes biens fonds, et que le sindic et un membre de la municipalité se rendent à La Mothe pour donner au susdit controlleur les éclaircissements relatifs à cette opération.
1. Qui mettait tous les biens ecclésiastiques a la disposition de la nation, a la charge de pourvoir, d’une manière convenable, aux frais du culte, a l’entretien de ses ministres, au soulagement des pauvres. En conséquence de ce décret, les directoires levèrent un état de tous les domaines ecclésiastiques situés sur leur territoire et procédèrent incessamment aux ventes dans les formes présentes. Le 12 octobre 1790, les six districts des Deux-Sèvres avaient reçu avis de se mettre A l’oeuvre, d’activer les municipalités, la loi prescrivant la plus grande célérité dans la vente des biens. Aussitôt que l’estimation en serait faite, les districts eurent ordre de passer de suite a la vente, sans autre formalité préalable qu’une publicité sans égale: le 15 de chaque mois, le tableau des domaines estimés le mois précédent était affiché jusque dans les plus petits villages du département. (Histoire de l’Administration, supplément du département des Deux-Sèvres, tome I, page 30)


Bagneux   (92)

Domaine du Temple de Bagneux


Département: Hauts-de-Seine, Arrondissement: Antony, Canton: Bagneux - 92


Domaine du Temple de Bagneux
Domaine du Temple de Bagneux


Bagneux avait une Maison du Temple, dont les ruines ont disparue.
Mis à part ce petit bout de texte issu de l'ouvrage de M Emile de Labordellière « Histoire des environs du nouveau Paris », il n'y a aucune autre mention, pas plus de localisation.
Sources: La Bédollière, Emile, Histoire des environs du nouveau Paris. Illustrations de Gustave Doré ; cartes topographiques dessinées et gravées par Ehrard, page 377. - Bnf


Baillon   (95)

Fief du Temple de Baillon


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Sarcelles, Canton: Viarmes - 95


Fief du Temple de Baillon
Fief du Temple de Baillon


Le château de Baillon, situé sur la Thève, un des affluents de l'Oise, entre le Lys et la Morlaye, et à une petite lieue de Viarmes, était un fief qui relevait du Roi à la fin du XIIIe siècle, et appartenait alors à Pierre de Chambly, comte de Beaumont et sire de Viarmes. Les Templiers le tenaient en arrière-fief de ce dernier.

Philippe IV, par ses lettres du mois d'août 1290, et Pierre de Chambly, par les siennes du mois de septembre 1294, accordèrent tout amortissement aux Templiers pour leur maison de Baillon, « pro domo de Bolinis », les terres, la justice, et les autres dépendances qu'elle comportait.

Nous ignorons si, à la chute des Templiers, le fief de Baillon passa en la possession des Hospitaliers. Rien n'en fait mention ; et il n'est plus question de cette maison au XIVe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bailly   (27)

Fief du Temple de Bailly


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Conches-en-Ouche, Commune: Glisolles - 27


Fief du Temple de Bailly
Fief du Temple de Bailly


Ce Fief du Temple n'existe plus depuis le XVIe siècle
Fief qui était situé dans la paroisse de Glisolles. Il comprenait une maison et un grand moulin sur la rivière de l'Iton avec quelques terres.
Peut-être est-ce de nos jours le hameau nommé Le Moulin ?
Il avait été donné aux Templiers par un seigneur du pays, Richard de Tournedos qui, par ses lettres de l'année 1230, déclara laisser aux frères de la chevalerie du Temple de Salomon, son moulin de Bailly, près de Grisoles, molendinum meum de Baale juxta Grisollas, avec ses dépendances et la terre qui y touchait.
Par le même acte, Richard leur accorda toute la mouture de sa terre et seigneurie, sous la condition que lorsqu'il aurait à moudre ses grains au moulin de Bailly, il ne paierait aucun droit.
Il ajouta encore à sa donation une terre appelée le Champ de la Mare-Buffaut, qui tenait au chemin du Mesnil.
La maison et le moulin de Bailly n'existaient plus au XVIe siècle. Les terres et les revenus seigneuriaux étaient alors réunis au domaine de la commanderie de Saint-Etienne-de-Renneville.

Bailly, hameau d'Ambenay
— Baalle, 1277 (Le Prévost)
— Vailli, 1417 (Le Prévost)

Glisolles, commune du canton de Conches
— Fief relevant d'Evreux
— Glesoles, 1274 (Chartes de la Maison du Temple de Saint-Etienne de renneville)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Eure, rédigé par M. Le Marquis de Blosseville. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXVIII.
Guillaume d'Angerville avait cédé aux Templiers la dîme les moulins de :

Brosville


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Le Neubourg - 27


Moulin du Temple de Brosville
Moulin du Temple de Brosville


Moulin du Temple de Brosville, avec les membres d'Angerville, Griserie, Glisolles, Bailly, et de l'écluse d'Hulne.

Angerville


Département: Eure, Arrondissement et Canton: Evreux, Commune: Angerville-la-Campagne - 27


Domaine du Temple d'Angerville
Moulin du Temple d'Angerville


Griserie


Département: Eure, Arrondissement: Bernay, Canton: Beuzeville, Commune: La Poterie-Mathieu - 27


Domaine du Temple de La Griserie
Domaine du Temple de Griserie


Balizy   (91)

Maison du Temple de Balizy


Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Longjumeau - 91


Maison du Temple de Balizy
Maison du Temple de Balizy


Cette Maison du Temple de Balizy devait être entre Longjumeau et Epinay, le hameau devait se nommé comme sur le Cadastre, Grand Balisi et Petit Balisi.
C'était au temps des Templiers une petite commanderie. La terre et seigneurie de Balizy appartenait, au XIIIe siècle, à un chevalier, du nom de Guillaume Bataille qui, par ses lettres du mois de juin 1288, en fit la vente à frère Jehan de Tour, trésorier de la maison du Temple, à Paris, pour le prix de 1400 livres parisis. Comme cette terre relevait directement de la couronne, Philippe le Bel en approuva et confirma la vente par une charte, datée du mois de juin 1289.
Le domaine consistait en une maison seigneuriale, bâtie en forme de pavillon, dans la Grand'rue de Balizy, et en cent dix arpents de terre au terroir dudit lieu, avec haute, moyenne et basse justice, four banal et autres droits seigneuriaux. Le commandeur avait droit de pèche dans la rivière d'Yvette, depuis le gril de la prairie de Balizy, jusqu'au moulin de Gravigny. Il arait également un droit de pâturage à La Jonchère, sur la montagne d'Epinay et au Roullon. Il possédait en outre des cens à Balizy, ainsi qu'à Longjumeau, Gravigny, Balainvillers, Nozay, Lay et lieux circonvoisins.

commanderie de Balizy



commanderie de Balizy
Plan cadastral de la commanderie de Balizy


La maison de Balizy avait sa chapelle qui était desservie en 1456, par un religieux de l'Hôpital, frère Regnault Gouré, à qui le Grand-Prieur avait donné, en récompense de ses services, la jouissance viagère du domaine de Balizy, à la charge de lui payer, chaque année, une maille d'or valant 25 sols tournois.
Le revenu de Balizy était de trente livres en 1529, de 100 livres en 1571, de 800 livres en 1635, de 1400 en 1643, de 4000 livres en 1737.
L'ancienne commanderie de Balizy avait pour membre une maison à Nozay (arrondissement de Versailles, canton Palaiseau), autrefois Noray « Nogaretum »; laquelle avait été donnée aux Templiers avec une soixantaine d'arpents de terre, par un nommé Hébert le Maistre de Montlhery, ainsi qu'il résulte des lettres de l'official de Paris, du mois de juillet 1246.

Domaine du Temple de Nozay



Domaine du Temple de Nozay
Domaine du Temple de Nozay


La maison de Nozay n'était plus, au siècle dernier, qu'une pauvre masure, privée de ses terres depuis longtemps usurpées par des seigneurs voisins. Le Grand-Prieur de France fit en 1754 des diligences pour les recouvrer, mais rien n'indique qu'il y soit parvenu. Il y avait encore non loin de Balizy un fief qui relevait de la commanderie du Temple à Paris.

Chilly


Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Massy, Commune: Chilly-Mazarin - 91


Domaine du Temple de Chilly
Domaine du Temple de Chilly


C'était la terre et seigneurie de Chilly, de nos jours Chilly-Mazarin, qui appartenait, en 1386, à Nicolas Basele de Meudon, écuyer.
Cette Maison du Temple était proche de celle de Marcoussis, certains des membres ci-dessous étaient probablement ceux de Marcoussis
Outre les terrains alentour, la Maison de Balizy avait des possessions à:
Nozay (terres données aux templiers en 1246)

Gravigny


Département: Eure, Arrondissement et Canton: Evreux - 27


Domaine du Temple de Gravigny
Domaine du Temple de Gravigny


Plessis-Pommeraye


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Creil - 60


Domaine du Temple de Plessis-Pommeraye
Domaine du Temple de Plessis-Pommeraye


Ballainvilliers


Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Longjumeau - 91


Domaine du Temple de Ballainvilliers
Domaine du Temple de Ballainvilliers


Epinay-sur-Orge


Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Longjumeau - 91


Domaine du Temple de Epinay-sur-Orge
Domaine du Temple de Epinay-sur-Orge


Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Ballan-Miré   (37)

Maison du Temple de Ballan-Miré


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Ballan-Miré — 37


Maison du Temple de Ballan
Maison du Temple de Ballan


Turonis bona tantum possedisse videtur Templarios, sed prope hanc civitatem domum habebant « de Balan »
Domus Templi — de Ballan
Cujus praeceptores fuerunt:
Guillelmus de Teilleio — 1254
Hugoque do Narciaco — 1281-1284
Sources: Archives de la Vienne, H3 183. — Trudon-des-Ormes, page 183. — Carré de Busserolle, tome I, page 120.

Commanderie de Ballan


— Domus militiae Templi de Ballan, 1254 (Archives de la Vienne, H, liasse 183)
— La Maison du Temple de Balla possédait deux fief proches la commanderie: La Noue et Le Vau.
— Fief, terre et seigneurie de l'hopital de monsieur Saint-Jean de Ballan, 1511.
— L'Ordre du Temple et ensuite l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédèrent à Ballan, une commanderie importante, avec tous les droits attachés au titre de châtellenie. Ce domaine relevait du château de Tours, où les vassaux étaient tenus de se rendre à certaines époques, pour y faire le guet. Des lettres de Louis, duc de Touraine, les exemptèrent de ce service en 1391.
— Au XIIIe siècle, le commandeur Hugues eut un procès avec Pierre de Rillé, propriétaire du fief de Ballan, qui contestait à la commanderie le droit de haute justice. Hugues fut maintenu dans la possession de ce droit, que ses successeurs continuèrent d'exercer jusqu'à la Révolution.
— Par un acte passé à Loches le 10 jullet 1565, Jacque Ysoré, commandeur de l'Hôpital de Ballan, acheta le fief du Puy de Monts, de son parent Antoine Ysoré, prieur de Saint-Baud, et l'annexa à sa commanderie.
— Dans la ville de Tours, poroisse de Saint-Pierre-du-Chardonnet, les commandeurs possédaient une châtellenie dépendant de leur bénéfices.
— A une époque que l'on ne saurait positivement déterminer, les commanderies de Dolus et du Gast, situées en Touraine, furent annexées à celle de Ballan.
— En 1762, la commanderie de Ballan avait un revenu de 4000 livres.

Commandeurs Templiers de Ballan


— Guillaume de Theillé, 1254-1256.
— Hugues de Marçay, 1280-1284.
— Jean Salmon, 1295.
— Mathieu Salmon, 1295.
— Pierre, 1297.
Sources: Dictionnaire Géographique, Historique et Biographique d'Indre-et-Loire, par J.-X. Carré de Busserolle, tome I à VI. Tours 1881

Maison du Temple de Ballan


C'est une commanderie dont on ignore, comme pour les autres, la date de fondation. Cependant, dès juin 1219, un habitant de Tours, Regnaud Le Meschin Le Jeune, donne aux chevaliers de Ballan sept deniers de chef-cens sur des quartiers de vigne dans la Garenne de Tours. Le titre du commandeur est connu grâce à une charte du cartulaire de l'archevêché de Tours, preceptor de Ballan.

Le précepteur du Temple des Epaux, dans le diocése de Saintes, parle d'une réception faite, vers 1295, par le précepteur du Poitou Amblard de Vienne, en la maison de Ballan « in capella domus Templi de Balo, Turonensis diocesis »; le même parle vaguement de deux Templiers qui se seraient livré à des inconvenances dans le cimetière de la maison: « minxerunt semel in pede cujusdam crucis lignée erecte in cimitterio dicte domus de Balo. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Procès des Templiers, tome II, page 206


Dixit eciam quod secundum modum predictum viderat in ordine recipi multos, in capitulis celebratis apud Ausonem Pictavensis diocesis et in aliis locis, et nominavit dictum fratrem Guillelmum de Munac, quem vidit recipi in capella domus Templi de Balo Turonensis diocesis, sunt XVI anni et ultra, per fratrem Amblardum de Vienesio quondam, preceptorem tunc Pictavie, presentibus fratribus Thoma de Verrone quondam, et aliis de quibus non recordatur; de nominibus aliorum quos secundum modum predictum vidit recipi dixit presencialiter se non recordari.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Ballon   (72)

Domaine du Temple de Ballon


Département: Sarthe, Arrondissement et Canton: Le Mans - 72


Domaine du Temple de Ballon
Domaine du Temple de Ballon


Ballon est mentionnée au XIe siècle.
Il y avait une maison et des terres sur la commune même de Ballon.
La maison du Temple du Mans, avait aussi une ferme près de Ballon, l'Hôpiteau
Chatellenerie, érigée plus tard en marquisat.
Il y avait un établissement de templiers.
La seigneurie relevait du marquisat de Lavardin.
Sources: Internet et Jean-Luc Aubardier


Balmont   (01)

Temple de Balmont


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montrevel-en-Bresse, Commune: Saint-Martin-le-Châtel - 01


Temple de Balmont
Temple de Balmont


— Apud Bellum montem: subtus Bemont, Beaumont.
— Dès le milieu du XIIIe siècle, les Templiers étaient possessionnés dans ce village.
— Ils acquirent de nouveaux fonds en 1276, 1286 et 1288.
— Voyez Archives du Rhône, titres de Malte.
— Inventaire de la commanderie de Laumusse, manuscrits H, 2242, folio 67.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Banyuls-dels-Aspres   (66)

Domaine du Temple de Banyuls-dels-Aspres


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Céret, Canton: Céret - 66


Domaine du Temple de Banyuls-dels-Aspres
Domaine du Temple de Banyuls-dels-Aspres


— Membre de la commanderie du Mas Déu
— A Banyuls-dels-Aspres, c'est en 1132 que se fait la première donation au Temple dans la région: le manse de P. Bernard.
— En 1138 les Templiers reçoivent une partie de « l'honor » de la dame de Tatzo qui s'étend aussi à Banyuls-dels-Aspres.
— Enfin, en 1226, c'est Bernard d'Oms qui offre au précepteur du Mas Déu l'étang de Banyuls-dels-Aspres.
— Rien ne nous indique toutefois qu'ils l'aient asséché.
Robert Vinas - L'Ordre du Temple en Roussillon - Editions du Trabucaire, 2001


Bapomme, Bapaume   (47)

Moulin de Bapaume, Bapomme


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Lieu-dit: Bapaume - 47


Domaine du Temple de Bapaume
Domaine du Temple de Bapaume


III. — Les Lusignan de l'Agenais, jusqu'à la fin du XVe siècle.

Il y avait en Agenais des Lusignan sur les deux rives de la Garonne, sous les règnes de Philippe-Auguste, roi des Francs de 1180 à 1223, et de ses successeurs. Ils ont fini par une femme au commencement du règne de Louis XV.
Vital de Lusignan (Lausignan) est le contemporain des rois Philippe-Auguste, Louis VIII et Saint-Louis.

Honors du Lusignan, fille de Vital qui précède, et mariée avec Pierre de Lamarque, vend, par contrat de 1242 retenu par Me Elie, notaire d'Agenais, à messire Armand-Raymond de La Mothe, chevalier de la milice du Temple et commandeur d'Argentens, la moitié du moulin de Batpaumes et la moitié de celui de Sourbet, situés en la juridiction de Nérac, pour la somme de cinquante-cinq francs Morlas. M. Denis de Thézan qui nous fournit ces données, ajoute que 543 ans plus tard, le 5 avril 1785, par acte devant Me Bivès, notaire de Toulouse, une transaction est passée au sujet dudit moulin de Batpaumes, entre le marquis de Lusignan et M. le grand Prieur de de Léaumont, commandeur d'Argentens.

On sait que cet Armand-Jean-Jacques comte de Lau, marquis de Lusignan, comte de Saintrailles, brigadier des armées du roi, député de la noblesse de Condom aux Etats généraux, mort le 19 septembre 1793, et père du dernier marquis de Lusignan, mort pair de France le 5 avril 1814, était le fils d'Armand-Joseph, et le petit-fils de Jean-Joseph comte de Lau, et d'Anne de Lusignan, héritière du marquisat de ce nom. Ainsi, Jean-Joseph de Lau devint marquis de Lusignan par son mariage, mais à la condition de porter et de transmettre à sa postérité le nom et les armes de Lusignan. La transaction du 5 avril 1785 relative au moulin de Batpaumes, dont une moitié avait été aliénée en 1242 par Honors de Lusignan, prouve que ce marquis de 1785 avait succédé aux droits de sa grand-mère, Anne de Lusignan, et que celle-ci était la descendante de Vital de Lusignan père-de Honors.

Savary Ier de Lusignan (Louzignan, Lausignan) assiste comme témoin, le 10 à l'issue d'octobre (21 octobre) 1254, au serment de fidélité fait au roi d'Angleterre Henri III et à son fils Edouard, par Géraud V, comte d'Armagnac et de Fezensac. Il donne, en 1264, ses seigneuries, etc., au Temple de Cours, membre d'Argentens, par acte passé devant Pierre Dellac, notaire.
En 1270, il fait une donation aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Bernard Ier de Lusignan (Lausenhan) donne aussi, vers 1270, aux Templiers, cent sols sur ce qu'il possède en la paroisse d'Achères et sur la métairie de la porte del Castel, près la rivière de Baïse. Ces biens dépendaient du fief de Meilhan et du membre de Nérac, membre de la commanderie d'Argentens. Peu après, le même Bernard de Lusignan se donne lui-même aux Templiers avec sa terre de Balarc.
Il promet, par conséquent, amour aux frères de la religion, jure de défendre l'ordre en actions et en paroles et de n'appartenir à aucune autre confrérie. Il veut en retour être enseveli dans le cimetière des Templiers. Celui qui est reçu Donné, n'est pas qualifié frère, mais il porte au càté gauche de son vêtement trois branches seulement de la croix de l'ordre.
M. Denis de Thézan, qui donne ces détails, cite divers exemples de Donnés contemporains et voisins de Bernard de Lusignan, tels que Hugues de Pardaillan, Bernard d'Andiran, Arnaud de Couture, Rostaing de Padiern, Forton d'Arconques, Arnaud d'Anglades, Arnaud d'Argentens, Forton de Calabé, Guillaume-Arnaud del Poy, Raymond de Lartigue, Constantin de La Veyre, Guillaume del Bosc.

Savary II de Lusignan (Lausignan) et Arnaude de Monlong, sa femme, donnent au commandeur du Temple de Cours, un bois situé dans la paroisse d'Auzac, et appelé lou bosc d'Aunac, confrontant avec le bois de la Couture, appartenant à Seigneron de Mourlet, écuyer, et avec les bois des hommes de Caillac. L'acte est retenu, en 1288, par Bernard Labrouste, notaire de Casteljaloux. On sait que la paroisse d'Auzac est située entre Casteljaloux et Grignols, à la limite des arrondissements de Nérac et de Bazas.

L'an 1289, la même Arnaude, femme de Savaric de Lusignan (sic), vend au commandeur du Temple d'Argentens, le bois d'Auzac, paroisse du même nom, confrontant avec terre de Seigneron Loubens, écuyer ; terres de Raymond Ops, écuyer, et Pélegrine de Loubens, mariés ; bois de La Sauvetat de la maison de Cours, et chemin de Casteljaloux. L'acte est passé devant Bernard Cazeneuve, notaire de Bazas.

Raymond de Lusignan (sic), écuyer, et Arnande de Monlong (qui parait être sa mère), donnent par bail à fief à Pélegrin Causel, une terre située dans la paroisse d'Auzac, appelée au Pradias, confrontant à la terre de Seigneron Loubens, écuyer, d'une part, terre du temple de Cours, d'autre ; et terre de Guillaume d'Auzac, de deux parts, sous la rente de sept sols morlas, payable le 1er août. Cet acte est de l'année 1282 et retenu par le même Bernard Lobrouste, notaire.

Une sentence arbitrale entre frère Vital de Caupène, commandeur de Cours, et Raymond Garcie de Saint-Sauveur, est rédigée l'an 1286 par Guillaume Delprit, notaire, pour raison de deux bois situés en la paroisse de Saint-Pierre de Larroque, et dont l'un confronte avec le bois de Raymond de Lusignan. Ce dernier donne en 1288 au commandeur de Cours, un bois sis en la paroisse d'Auzac, appelé lou bosc d'Auzac, avec les terres y joignant.

Frère Pons d'Alps (ou d'Aups), chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, passe, en qualité de procureur fondé de frère Roussel de Mirapeis, commandeur de Romestang, une lausime en faveur de Raymond Gredin, d'une pièce de terre confrontant avec le bois dudit Bernard II de Lusignan (Losignan), écuyer. L'acte retenu par Vital del Mais, notaire de Casteljaloux, est de l'an 1337.


* * *



Nous avons vu le commandeur d'Argentens acheter en 1242 à une Lusignan, la moitié du moulin de Batpaumes, et 543 ans plus tard un autre commandeur d'Argentens faire une transaction au sujet de ce moulin de Baptpaumes avec l'héritier de tous les Lusignan d'Agenais ; ce qui indique la parenté ou l'identité d'origine de ces Lusignan de la rive gauche et de la rive droite de la Garonne.
Sources : Bourrousse de Laffore, Pierre Jules (de). Notes historiques sur des monuments féodaux ou religieux du département de Lot-et-Garonne, page 12 à 15. Agen 1882 - BNF


Bar-sur-Aube   (10)

Chapelle du Temple de Bar-sur-Aube


Département: Aube, Arrondissement et Canton: Bar-sur-Aube - 10


Chapelle du Temple de Bar-sur-Aube
Chapelle du Temple de Bar-sur-Aube


(19 parchemins, de 1173 à 1306), ils auraient élevé la chapelle Saint-Jean, qui daterait du XIIe ou du XIIIe siècle et qui passa aux mains des chevaliers de Malte.
Les Templiers sont propriétaires, en 1215, d'immeubles à Bar-sur-Aube, à Urville, dans le cours du XIIIe siècle.
Sources: De Delphine Marie. Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.
La commanderie d'Avalleur étendait son pouvoir sur plusieurs terres alentour.
On peut citer :

Balnot-sur-Laignes


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Riceys, Commune: Balnot-sur-Laignes - 10


Domaine du Temple de Balnot-sur-Laignes
Domaine du Temple de Balnot-sur-Laignes


Arrelles


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Riceys - 10


Fief du Temple d'Arrelles
Fief du Temple d'Arrelles


Les bois de Fiel


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Bar-sur-Seine, Commune: Villemorien - 10


Domaine du Temple de Fiel
Domaine du Temple de Fiel


Buxières


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Bar-sur-Seine, Commune: Buxières-sur-Arce - 10


Domaine du Temple de Buxières
Domaine du Temple de Buxières


Chapelle Saint-Jean de Bar-sur-Aube



Chapelle du Temple de Bar-sur-Aube
Chapelle Saint-Jean - Ancienne chapelle des Templiers


Cette chapelle, qui présente des détails de styles différents, est très simple et presque réduite aux quatre murs. A l'intérieur, on voit encore des colonnes dont les chapiteaux sont à peine recouverts de quelques feuilles et à la voûte, l'écu de France aux trois fleurs de lys à l'extérieur une porte cintrée soutenue par deux colonnes cannelées et une façade percée de deux fenêtres de forme et de grandeur différentes l'une très-simple, l'autre plus grande et plus riche, et ornée de filets et de moulures elle est divisée en deux parties, surmontée d'une rose à cinq feuilles le tout couronné par une large bande appuyée sur deux têtes de jeunes hommes coiffés de longs cheveux comme au temps de Louis XII.
Le haut de cette jolie fenêtre a été brisé pour donner passage aux bottes de paille et de foin, car cette chapelle, vendue en 1792, est maintenant convertie en écurie, comme l'indiqua pendant longtemps cette inscription : « Ecurie à Corneux », placée au-dessus de la porte, et que, depuis peu, on a eu le bon esprit de faire disparaître.
Une troisième fenêtre, peu élevée et sans ornement, est ouverte au-dessus de l'autel.
Cette chapelle dépendait de la commanderie de Thors et de Corgebin. Dans l'origine, elle appartenait aux Templiers, dont saint Jean-Baptiste était le patron mais en 1312, époque de la suppression de cet ordre militaire et religieux, elle fut donnée par Philippe-le-Bel aux Chevaliers de Malte qui la possédèrent jusqu'à nos jours.
On voit encore, dans la chapelle Saint-Joseph de l'église Saint-Pierre, une vieille statue de saint Jean-Baptiste, avec un chevatier du Temple, couvert de son grand manteau blanc, agenouillé à ses pieds. Près de lui est son bouclier sur lequel, à côté de la croix à huit pointes, est posée une chouette, symbole de la prudence, et sur le socle sont les initiales T.P. (Templum). Cette statue provient de la chapelle Saint-Jean.
A part cette chapelle, les Templiers possédaient encore de grands biens dans les environs. Les seigneuries de Thors et de Maisons de vastes prairies, le bois de Beauregard, la forêt d'Orient, dite aussi du Temple, etc., dont le roi s'empara lors de leur suppression, dépendaient aussi de cet ordre.
Le cimetière Saint-Jean ou des Templiers, placé vers la promenade du Jarre, servit à inhumer les habitants de Bar-sur-Aube pendant la peste qui désola cette ville en 1236.
Vendu au commencement de ce siècle, il est maintenant converti en promenade et en jardins.
Sources: Chevalier, L. Histoire de Bar-sur-Aube, page 55. Bar-sur-Aube 1851 - Bnf


Bar-sur-Seine   (10)

Bar-sur-Seine


Département: Aube, Arrondissement et Canton: Bar-sur-Seine - 10


Bar-sur-Seine
Bar-sur-Seine


Ce lieu fut un fief de Guillaume de Chartres, grand maître du Temple, mort à Damiette en 1219.
Nous n'avons aucun renseignement à ce jour sur d'éventuels biens Templiers à Bar-sur-Seine. On peut supposer, que Guillaume de Chartres, a fait un don au Templiers, mais ce don fut peut-être le fief d'Arrelles.

Fief d'Arrelles


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Riceys - 10


Fief du Temple d'Arrelles
Fief du Temple d'Arrelles


Au sud d'Avalleur, le fief d'Arrelles appartenait aux Templiers.
Sources: De Delphine Marie ; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.


Barbentane   (13)

Domaine du Temple de Barbentane


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Arles, Canton: Châteaurenard - 13


Domaine du Temple de Barbentane
Domaine du Temple de Barbentane


Toujours après 1250, les Templiers d'Avignon, rassemblent des terres à Barbentane.
Plusieurs maisons fonctionnent d'ailleurs en binôme avec un site en ville et un centre d'exploitation situé en marge de l'habitat ou résolument en campagne. Il en va ainsi avec Avignon - Barbentane.
La commanderie d'Avignon n'avait qu'une dépendance: il faut attendre l'inventaire du 24 janvier 1308 pour avoir la mention du manse dit « ultra Durenciam » dépendant de cette maison, « Chartier du Temple d'Avignon, nº 89. »

Domaine du Temple de Rognonas



Domaine du Temple de Barbentane
Domaine du Temple de Rognonas


Les visites ultérieures de l'Hôpital permettent de situer cette exploitation dans les environs de Rognonas (Mas du Temple) et de Barbentane.
« Archives Segreto Vaticano, collection 51, fol. 313 (juin 1373) »:
« Item ultra Durenciam prope locum de Ronhonacio duae bastidae cum certis terris et pratis quorum una bastida de Ronhonacio et alla de Templo nuncupantur »;
« Archives départementales des Bouches-du-Rhône », 56 H 124 (24 juin 1411): Quadam grangiam vocatam bastida rempli Barbentane.
Sur les terres qui environnent leur grange de Barbentane, on voit ainsi les Templiers d'Avignon acquérir quelques terrains à bâtir:
« Chartier du Temple d'Avignon, nº 53 et 56. »
L'ancienne grange templière de Barbentane, appelée bastide en 1308, est devenue un mas sur le cadastre du XIXe siècle. Son souvenir subsiste sous le toponyme « Mas du Temple », entre la Durance et le village de Rognonas.
Les chartes nous font encore connaître une forme d'habitat dispersé plus modeste et sans doute assez précaire: des cabanes disséminées dans les zones d'herbages ou de marais pouvaient servir d'habitat temporaire aux bergers et autres exploitants: En 1225, un accord avec le monastère d'Ulmet stipule que les familiers du Temple pourront construire des cabanes pour garder le bétail:
Chartier du Temple d'Arles, nº 082.
Bien souvent signalées au centre d'une condamine, elles constituent avec leur cour une véritable tête d'exploitation: Celle de Rupta est mentionnée avec sa cour protégée par des vallats:
Chartier du Temple d'Arles, nº 139 et 165.
Toutefois, il n'est pas impossible que ces centres d'exploitation isolés aient parfois offert des éléments défensifs. A la fin du XIIe et au XIIIe siècle en Camargue, le mansus est souvent l'héritier d'une turris. Le terme de bastida, quant à lui, renvoie clairement au registre militaire: La maison de Barbentane peut indifféremment être appelée « domus sive mansus » ou « bastida »:
« Chartier du Temple d'Avignon, nº 89. »
Il y a autour de chaque grange des ensembles de terres directement cultivées par les frères. Auprès de la « bastida ultra Durenciam », à Barbentane, sont comptabilisées cinq pièces de terres céréalières couvrant vingt six saumées au total, soit quatorze hectares environ, que le frère gardien de la grange a en partie ensemencées lui-même, plus huit fosserées de vignes:
« Chartier du Temple d'Avignon, nº 89 (d'après l'équivalence donnée par la Bibliothèque Municipale d'Arles, ms 2195). »
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Commanderies de Barbentane


D'après l'itinéraire de la célèbre expédition des Croisades, Barbentane étant devenu un lieu de halte pour les pèlerins qui se rendaient de Bordeaux au Saint-Sépulcre, ce poste fixa les yeux des Templiers qui y ont laissé des traces encore vivantes de leur passage dans plusieurs rues et notamment, dans la maison curiale (1) où l'on remarque comme un de leurs ouvrages deux grands arceaux d'une épaisseur extraordinaire, dont le dessus forme une terrasse.
1. La maison curiale est encore appelée Claustrum du latin, cloître.
La maison éuriale, nous dit la Statistique, fesait partie du cloître des Templiers ; on y voit leurs croix, et des tombeaux en briques ont été reconnus autour de son enceinte.
Un autre domaine des Templiers était le Mas du Temple, des Templiers, ses premiers possesseurs, suppliciés en l'année 1312.
Après les Templiers, il siégea dans la maison curiale une commanderie de l'ordre de Saint-Jean. Le clocher de notre église en porte aussi la marque dans une croix qu'on trouve à son sommet, et le quartier du terroir qu'on nomme Coumandours rappelle ses domaines.
Quant à sa naissance au sein de Barbentane, c'est, selon quelques-uns, au sire Henry-Joseph de Robin que Barbentane dut l'érection d'une commanderie, grâce à un acte héroïque qui le signala en Palestine, alors que cette Terre-Sainte était arrachée aux mains des infidèles.
L'auteur des Bords du Rhône va nous apprendre à quelle occasion. Ecoutons-le parler.
« Malgré, nous dit-il, les délices que lui offrait la ville natale, la noble famille de Robin Barbentane n'en continua pas moins ses glorieux travaux, poursuivant toujours son élévation dans l'ordre des chevaliers de Malte : aussi, devons-nous préconiser ici le courage invincible que le fier chevalier montra dans les combats, fesant ; comme nous allons le voir, prouesses merveilles.
« Brave parmi les plus braves, c'est un de Barbentane, le pieux Henri-Joseph qui, dans une mêlée terrible, s'élança comme un lion sur le chef des Sarrasins haut comme une tour : combat de David et de Goliath, non pas à distance avec une fronde et une pierre, mais combat corps à corps, fer contre fer, poitrine contre poitrine, combat de géant dont le chevalier de Malte sortit vainqueur.
« Que ferais-tu à ma place d'un ennemi vaincu, dit-il au chef barbare en le tenant sous son genou gauche et sous la pointé de son poignard ?
« Ce que j'en ferais, répondit fièrement le chef sarrasin, je l'égorgerais sans merci.
« Eh bien ! Infidèle, relève-toi, reprend le preux Barbentanais ; moi, chevalier chrétien, je te fais grâce.
« Ce magnifique fait d'armes fut largement récompensé, car le Grand-Maître de l'Ordre, voulant en consacrer la mémoire, érigea Barbentane en commanderie héréditaire avec un apanage de quatre mille livres. »
Voir une vue de l'ancien château de Barbentane
Suite du texte avec les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
Sources: Fontaine Sébastien- Histoire pittoresque de la ville de Barbentane et de ses environs, depuis son origine jusques à nos jours. Tarascon 1854 - Bnf

Commanderies de Barbentane


Les origines du nom même de la commanderie « Barbentane » sont difficiles à identifier. Il semblerait qu'il n'y a aucun lien avec la commune située au nord d'Avignon. En effet, dés le XVIe siècle, ce nom de Barbentane est attribué à un terroir géographique parfois lié au chef de la commanderie : Saint-Jean de Barbentane situé sur la commune de Bellegarde, et très souvent comme étant l'ancien nom des cabanes situées sur l'emplacement actuel du mas de Liviers, entre Sylvéréal et Capette, le long du Petit-Rhône. Plus anciennement encore, ce terroir portait le nom de Ribeyrès, lorsqu'il était en grande partie géré par les Templiers.
Ce qui prête à confusion, c'est que là aussi, comme dans le cas d'Argence, Petit-Argence, Grande Argence et Sainte-Anne, les archivistes ont eu du mal à classer ou interpréter certains documents.
Extrait de l'inventaire sommaire Des Archives Départementales des Bouches du Rhône 1869.
Par Mr de Grasset Archives Ecclésiastiques - série H (page 20)


XVII. Commanderies de Barbentane, Beaulieu et Béziers


I. Barbentane. L'abbé et chapitre de Psalmodi inféodèrent, en 1178, à la Maison du Temple, le tènement de la Venne, moyennant le service annuel d'un veau d'un an ou de dix sols au choix de l'abbé. En 1261 et 1264, ce domaine s'accrue par l'acquisition de terres, maisons et moulins, et il devint pour ainsi dire le noyau de la commanderie de Barbentane.
Le membre de Solliech, qui en dépendait, avait été légué aux Templiers en 1152 par Pons-André de Solliech ; quelques années plus tard le commandeur du Temple de Montpellier l'échangea avec le commandeur de l'Hôpital de la même ville, contre une terre à Contreirargues : Il fut agrandi par achats de terres, maisons, droits et directes en 1168, 1169, 1173, 1190 et 1192. Le commandeur avait en outre droit de dépaissance au terroir de Bellegarde.
Revenu net en 1777, 6.530 livres.
Sources: Histoire du Grand Prieuré de Saint-Gilles : par Frère Jean RAYBAUD (Manuscrit repris par le Chanoine NICOLAS) TOME I ? 1904 : Page 247 (Bellegarde, ancienne commanderie templière).
Voir pour les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ce site : Nemausensis


Barbery   (60)

Domaine du Temple de Barbery


Département: Oise, Arrondissement et Canton: Beauvais - 60


Domaine du Temple de Barbery
Domaine du Temple de Barbery


Les Templiers avaient à Barbery un moulin avec une maison et des hôtes. C'était une de leurs premières possessions dans le Valois. Sur la demande d'Adèle, abbesse de Montmartre, ils en firent la cession à son couvent vers le milieu du XIIe siècle, moyennant une redevance de dix muids de froment par an.
Cette rente se payait d'abord au commandeur du Temple à Paris. Celui-ci la céda en 1258, au commandeur de Lagny-le-Sec, qui ne la reçu pas toujours d'une manière bien exacte. Nous avons trouvé un jugement du 13 septembre 1437, qui condamnait l'abbesse de Montmartre à payer à la commanderie de Lagny des arrérages de cette rente, qui montaient à 50 livres tournois.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Barbezières   (16)

Maison du Temple de Barbezières


Département: Charente, Arrondissement: Confolens, Canton: Aigre - 16


Maison du Temple de Barbezières
Maison du Temple de Barbezières


A une courte distance de Villejésus, les Templiers avaient encore installé une maison à Barbezières en Saintonge, sur une terre appartenant à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe. Si l'ordre se montrait intransigeant vis-à-vis du clergé séculier, il faisait preuve, à l'origine, de plus de conciliation avec les bénédictins de Saint-Amant de Boixe, car par deux fois, à Coulonges et à Barbezières, ces derniers aidèrent aux fondations des Templiers. L'entente ne devait pas être de longue durée, car, par la suite, ils suscitérent de tels embarras aux moines que l'évêque Pierre I Laumont (1159-1182), dut intervenir auprès du commandeur Guillaume Ponet, grand maître en Aquitaine, afin de conclure « un règlement devant maintenir la paix entre les deux communautés voisines. »

La nef de la chapelle Saint-Martin a deux travées, autrefois couvertes en berceaux brisés. Dans la première, le berceau donne naissance à un cordon en quart de rond; dans la deuxième, le cordon est chanfreiné. L'arc doubleau sur lequel s'appuyait la voûte est accompagné d'un rouleau; l'un et l'autre retombent sur des colonnes distinctes. « Cette couverture en berceaux brisés avec doubleaux est courante. R. Crozit, L'art roman en Poitou. 1948, page 106, la signale aux chapelles des commanderies poitevines de Plaincourault, Auzon, Montgauguier, La Lande-de-Gourgé, Ensigné. »

Eglise de Barbezières



Barbezières
Sources: Eglise de Barbezières


Des crochets constituent, comme à Coulonges, l'ornementation des chapiteaux. Au revers de la façade, l'arc d'encadrement repose sur des consoles à hauteur des cordons. Un arc semblable devait se retrouver sur le mur qui fermait le choeur, ainsi que nous le voyons habituellement. Celui-ci, refait à la fin du XVe siècle, après la destruction de l'abside au cours des guerres anglaises, reproduit sa forme rectangulaire primitive. Couvert d'une voûte sur croisées d'ogives, il est éclairé par une fenêtre gothique, remplaçant vraisemblablement l'ancien triplet.
On ne peut parler de la façade entièrement reconstruite en 1875. Cette dernière est surmontée d'un clocher-arcade, conforme à la tradition.
Près de l'église s'élève le château de Barbezières, édifié à la même époque que le choeur; sa belle tour qui se dresse au sud-ouest (les autres parties du château sont en ruines), évoque la vie chevaleresque des seigneurs qui l'habitaient.
Comme toutes les commanderies de cette région, celle de Barbezières devait passer sous la dépendance des Hospitaliers de Beauvais-sur-Matha, dont nous avons signalé l'importance. La chapelle Saint-Martin sert actuellement au culte.
Sources: Les Templiers en Charente les Commanderies et leurs Chapelles - Charles Daras - S.A.H.C.


Barbonne   (51)

Maison du Temple de Barbonne


Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne, Commune: Barbonne-Fayel - 51


Maison du Temple de Barbonne
Maison du Temple de Barbonne


Dès la fondation de l'Ordre, les Templiers avaient des possessions en ce lieu. La communauté templière s'installa d'abord en dehors du village actuel, lieu qui fut abandonné vers 1185 et conservé comme ferme, avec une chapelle dédiée à Notre-Dame.

Eglise de Barbonne



Eglise de Barbonne
Eglise de Barbonne


Le deuxième emplacement n'est autre que le village actuel de Barbonne-Fayel. Les Templiers construisirent l'église, à laquelle les Hospitaliers ajoutérent les chapelles latérales avec les grandes ouvertures flamboyantes.
En 1777 une nef classique fut ajoutée à l'ensemble. De l'époque templière on peut encore admirer les voûtes gothiques très élancées reposant sur des piliers cruciformes. Le choeur à trois pans s'ouvre sur deux nefs transversales construites comme deux transepts accolés. Plusieurs tombes de chevaliers de Saint-Jean furent détruites au XIX siècle pour servir au dallage. Une très belle vierge du XIII siècle se trouve dans cette église.
De l'ancienne commanderie il ne reste plus rien. Elle se trouvait sur l'emplacement actuel de l'hôtel-de-ville.
Ancienne ville fortifiée dont les mails bordés de tilleuls et ceinturant la ville, Barbonne posséde une imposante église.
Edifiée au XIe siècle, elle fût en partie détruite par deux incendies; elle prit son aspect actuel en 1772.
A l'origine, elle était surmontée d'une belle flèche en spirale mais celle-ci fût remplacée par une tour carrée puis par un simple clocher en bois.
L'intérieur de l'édifice impressionne par sa taille qui rappelle que Barbonne fût une cité importante qui, au moyen-âge, tenta de rivaliser avec Sézanne.
On peut y admirer une vierge à l'enfant du XIVe siècle. Les actuels vitraux datent du début de ce siècle; restaurés en 1994, ils ont été inaugurés en mai 2000.
Au moyen-âge, du temps des Comtes de Champagne, Barbonne abritait une commanderie des Templiers et un hôpital St-Jacques des Hauts-Pas.
Fayel dont le nom fût rattaché à celui de Barbonne en 1845 était un village voisin ayant rang de seigneurie; il fût entièrement détruit pendant la Guerre de Cent Ans et ne fût jamais reconstruit.
Ancienne commanderie. C'était, dès l'origine, une grange ou ferme qui avait été donnée aux Templiers, par Thibaut, comte de Blois, avec un pré et une charrue de terre; le tout situé à Barbonne, entre Sézanne et Chantemerle, « apud Barbunam inter Sezanam et Canlumerlum »
La charte qui contient cette donation n'est pas datée, mais elle paraît avoir été rédigée à la fin du XIIe siècle.
Longtemps avant cela, les Templiers possédaient des biens à Barbonne. Hatton, évêque de Troyes, par ses lettres de l'année 1143, que nous avons déjà citées, leur avait confirmé entre autres donations, celle des dînes de Barbonne, faite par Roselin, fils de Raoul de Sézanne et consorts.
D'un autre coté, ils avaient acheté de Manessier, prévôt de l'église de Saint-Etienne de Troyes, avec le consentement du chapitre de cette église, la terre de Garin de Malfilatre, « terram, Garini Malifiliastri », située à Barbonne, ainsi qu'il résulte d'une charte confirmative de cette vente, par Henri, comte Palatin de Troyes, de l'année 1164.
Le domaine de Barbonne consistait en une maison à usage de ferme, dans un grand enclos entouré de murs, situé à un quart de lieue de l'église du village. On voyait dans la cour une chapelle dédiée à saint Jean, où l'on disait encore, au siècle dernier, trois messes par semaine. Les terres du domaine, au nombre de 115 arpents, étaient affermées avec là maison, 88 livres 7 sols en 1495; et 800 livres en 1738.
Trois membres dépendaient de l'ancienne commanderie de Barbonne:

Domaine de la Forestière


Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Dormans, Commune: Nesle-le-Repons - 51


domaine de la Forestière
Domaine de la Forestière


La terre et seigneurie de Baudement


Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Vertus-Plaine Champenoise - 51


La terre et seigneurie de Baudement
La terre et seigneurie de Baudement


Et la maison de Queudes


Département: Marne, Arrondissement: Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne - 51


la maison de Queudes
Maison du Temple de Queudes


Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de Barbonne


Ancienne commanderie. C'était, dès l'origine, une grange ou ferme qui avait été donnée aux Templiers, par Thibaut, comte de Blois, avec un pré et une charrue de terre; le tout situé à Barbonne, entre Sézanne et Chantemerle, « apud Barbunam inter Sezanam et Canlumerlum. »
La charte qui contient cette donation n'est pas datée, mais elle paraît avoir été rédigée à la fin du XIIe siècle.
Longtemps avant cela, les Templiers possédaient des biens à Barbonne. Hatton, évêque de Troyes, par ses lettres de l'année 1143, que nous avons déjà citées, leur avait confirmé entre autres donations, celle des dînes de Barbonne, faite par Roselin, fils de Raoul de Sézanne et consorts.
Le Temple de Barbonne était situé dans le diocése de Troyes: « in domo de Barbona, Trecensis diocesis. » C'était, croyons-nous, une maison assez importante et ce qui semblerait le prouver c'est que Gérard de Villiers est désigné dans le Procès comme ayant tenu les baillies de Brie, du Mont-de-Soissons et de Barbonne « Procès, tome I, pages 401 et 436 »
Il se pourrait qu'au moment de la chute des Templiers, la maison n'ait pas eu de précepteur; il n'y aurait eu alors qu'un intérimaire: « frater Droco de Vivariis, custos domus de Barberone (sic), loco preceptoris », « Procès, tome II, page 395 », reçu jadis à Provins.
Le journal du trésor du Temple ne peut que confirmer l'importance que nous supposons à cette maison; on trouve, en effet, à la date du 4 juillet 1295, la mention suivante laquelle se trouve comprise entre celles relatives au précepteur de la Neuville, près Châlons, et au précepteur de la Brie: « De preceptore Barbone, 176 livre, in magnis fratrum Et à la date du 3 juillet 1296: De preceptore Barbone, 280 livres tournois, etc., ce dernier passage précédant la mention du Temple de Merlan. »
« Mémoire sur les opérations financières des Templiers, par M. Léon. Delisle, pages 176 et 209 »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome I, page 40, 86


Frère Aymo de Barbona diocèse de Troyes, fut intérogé afin de savoir s'il voulait défendre l'Ordre du Temple. C'est la même question qui est posée à Frère Johannes Barbona, diocèse de Tryoes, page 86.

Procès des Templiers, tome I, page 400, 401


Item, ad LXII et XXXVIII sequentes respondit, ut supra dixerat, se credere quod uniformiter reciperentur fratres ubique in dicto ordine, et secundum modum per quem dixit se fuisse receptum et alios recepisse, et ex juramento tenebantur non revellare dictum modum; sed nescit qualiter fuissent puniti, si revellassent extraneis, vel si ea facere noluissent; inter se tamen loquebantur frequenter de modo recepcionis predicte, et fuerunt negligentes, quia non correxerunt dictos errores, nec denunciaverunt Ecclesie; nec vidit in ordine quin ellemosine ordinate debito modo communiter fierent, et hospitalitas teneretur; et in anno quo fuit magna caristia bladorum, fecit idem testis augmentari elemosinam consuetam fieri in dicta domo de Latigniaco Sicco, quanquam fratres suaderent sibi quod faceret diminui; sed scivit quod dictus frater Gerardus de Villaribus, in ballivis de Briva, de Monte Suessionensi, et de Barbona quas tenebat, fecit diminui elemosinas supradictas. De aliis contentis in dictis articulis dixit se aliud nescire.

Procès des Templiers, tome I, page 435, 436


In recepcione sua fuit ei inhibitum per sacramentum quod non revelaret secreta capitulorum, et dixit ei dictus frater Hugo quod si revelaret, perderet habitum. Confessus fuit presbiteris secularibus et ordinis de abnegacione et spuicione predictis; et unus cui fuit confessus intra annum a recepcione sua, vocabatur Galterus, et serviebat in capella eorum de Villaribus, et erat secularis, et dixit ei quod male fecerat, et absolvit eum imposita penitencia quod diceret VII Pater noster qualibet die unius septimane. Male fecerunt scientes errores, quia eos non correxerunt nec denunciaverunt Ecclesie. Non fuit ultra mare, nec scit quod servabatur ibi vel in aliis locis in recepcione fratrum. Elemosinas et hospitalitatem vidit convenienter fieri in domo de Barbona Trecensis diocesis, in qua moratus fuit per septem annos sed audivit dici quod in aliquibus aliis locis non fiebant ita bene capitulis non interfuerat, nec sciebat quod faciebant in eis; ivisset quo Magister magnus precipisset ei, et crédit eciam quod abi fratres obedivissent ei in hiis que mandasset; credit quod modo sit suspicio contra ordinem.

Procès des Templiers, tome II, page 395


Item frater Droco de Vivariis custos domus de Barberone, loco preceptoris, etatis quadraginta annorum vel circa, eodem modo constitutus, juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod receptus fuit in domo Templi de Pruvino, XX anni vel circa sunt elapsi per fratrem Gerardum presbyterum et preceptorem dicte domus (de Barbonne), presentibus fratre Godefredo preceptore dicte ballivie loco fratris Arnulpbi de Woisemale, et fratre Hugone receptore telonei ville de Pruvino, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Bardon   (03)

Maison du Temple de Bardon


Département Allier, Arrondissement de Moulins, Canton d'Yzeure - 03


Maison du Temple de Bardon
Maison du Temple de Bardon


Bardon, situé entre Moulins et Yzeure, sur le grand chemin qui relie depuis fort longtemps les deux localités, fut une commanderie fondée au XIIe siècle, mais seulement rattachée à Beugnet au XVIe siècle. L'église, déjà ruinée en 1751, fut vendue comme bien national à la Révolution. Seul un vieux mur de clôture le long de la rue de Bardon rappelle l'existence de cette commanderie.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.


Bas-Pré   (52)

Seigneurie du Temple de Bas pré


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Chaumont, Canton: Juzennecourt - 52


Seigneurie du Temple de Bas pré
Seigneurie du Temple de Bas pré


Les Templiers de Thors en possédent la seigneurie.
La seigneurie de Baspré a successivement appartenu aux Templiers et aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, à cause de la Maison du Temple de Thors.
Fond commanderie de Thors: Bas-Pré, 1209.
Fond commanderie de Thors: La ville de Bas-Prey, 1233.
Fond commanderie de Thors: Baspré, 1270.
Fond commanderie de Thors: Lidit frère dou Temple, por leur maison de Baspré, 1270.
Sources dictionnaire Topographique du département de la Haute-Marne - Alphonse Roserot - Paris MDCCCCIII.


Basmour   (23)

Maison du Temple de Basmour


Département: Creuse, Arrondissement et Canton: Boussac, Commune: Bord-Saint-Georges - 23


Maison du Temple de Basmour
Maison du Temple de Basmour


Le Temple, ou la Chapelle du Temple, le domaine de « la Chapelle du Temple » se composait encore en 1792, d'une chapelle, d'une maison, un pavillon avec grenier, le tout couvert de paille. Il y avait, terres et forêts.
Un Templier limousin, Johannes de Bellafaya, interrogé en 1309 à Clermont, nous apprend qu'il avait été reçu, il y avait vingt ans et plus (vers 1289), sur l'ordre de G. de Sauzet, commandeur d'Auvergne, par frère Laurent de Verneiges, « in domo Templi de Bomora, Lemovicensis diocesis ».
Procès de Clermont, Bibliothèque Nationale manuscrits de Baluze, 395, pièce 32.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France.

Bosmoreau-les-Mines


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Bourganeuf - 23
En fait c'est en la Maison du Temple de Bosmoreau-les-Mines.
Sur cette Maison, je n'ai aucun reseignement, seulement qu'elle est mentionnée dans le Procès de Clermont et quelle était une dépendance de Bourganeuf.
Documents historiques concernant la Marche et le Limousin, par MM. Leroux, Molinier et Thomas, tome II, page 39: « l'Assiette d'impôt sur le pays de Combraille. »

Le Bost-de-Ville


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Bourganeuf, Commune: Saint-Dizier-Leyrenne - 23
Dans son étude sur l'Ordre de Malte à Bourganeuf, M. Boudard mentionne une chapelle « Saint-Rémy de Bost-de-Ville » qui aurait été annexe de Bosmoreau.
Nous n'en avons aucune trace dans les documents ni sur le terrain, non plus que dans la tradition locale. Il serait possible qu'une confusion ait été commise avec Bonneville (THAURON), qui dépendait aussi des Hospitaliers et était annexe de Bosmoreau. Toutefois, on remarque que les habitants de Bost-de-Ville et des hameaux voisins ont conservé longtemps la coutume de se réunir pour les veillées de prière de Mai dans une maison du village où se trouvait une statuette de la Vierge, fait qui pourrait marquer la dernière survivance d'un ancien centre de culte. Le cas reste donc douteux.
R. Boudard, L'Ordre de Malte à Bourgancuf, Bourganeuf 1930 page 51, à confronter aux pages 20 et 25.
Sources: Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, pages 362 et 363. Gueret 1974 - Bnf


Bastide   (63)

Maison du Temple de Bastide


Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement et Canton: Issoire - 63
Le seul lieu « Bastide » que j'ai trouvé dans le Puy-de-Dôme, est situé près de Saint-Genès-Champespe, mais il doit y avoir au moins 60 kilomètres de distances en Issoire et Saint-Genès-Champespe.
Le Temple de La Bastide située près d'Issoire, d'après le Grand dictionnaire historique du Puy-de-Dôme, de Tardieu, faisait partie du diocèse de Clermont, d'après le Procès: « in domo de la Bastida »; « domus de Bastida, Claromotensis diocesis. »
Les commandeurs d'Auvergne, Pierre de Madic et Humbert Blanc, la visitèrent parfois, l'un vers l'an 1299, l'autre en 1301; en même temps que Pierre de Madic, on trouve à La Bastide, les frères Gui Dauphin, Etienne « de Rivo » et Durand Charneyr « Procès de Clermont, pièces 16 et 33. »
Peut-être Etienne fut-il même précepteur de la maison, car un prêtre admis dans l'Ordre en 1304, parle d'une réception faite à La Bastide par Etienne « de Rivo », nom qu'on doit peut-être traduire par du Riou ou du Rieu « Procès de Clermont, pièce 14. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Bastide-des-Jourdans (La)   (84)

Seigneurie du Temple de La Bastide-des-Jourdans


Département: Vaucluse, Arrondissement: Apt, Canton: Pertuis - 84


Seigneurie du Temple de La Bastide-des-Jourdans
Seigneurie du Temple de La Bastide-des-Jourdans


La Bastide-des-Jourdans, en provençal « La Bastido deis Jourdans », au diocèse d'Aix, dans la viguerie de Forcalquier.
Dans le territoire de ce lieu et à une demi-lieue de distance, est un fameux Hermitage connu sous le nom de Notre-Dame de la Cavalerie ou de la Retraite. Cet Hermitage est bâti auprès d'une Eglise des Templiers qui subsiste encore en entier et qui sert aux Hermite.
L'origine de ce Monastère date de l'année 1706; il fut fondé par une colonie de la Maison de Saint Hilaire au territoire d'Ollières. C'est un don de la Maison Corriolis.
Quant à la partie qui appartenait aux Templiers, l'Ordre de Malte exige chaque année une redevance de 4 livres 16 sols que le Bailli de la Commanderie de Manosque a soin de percevoir.
Patrimoine classé ou inscrit dit Commanderie de Templiers puis d'Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, Sainte-Marie-Madeleine puis Ermitage Notre-Dame-de-la-Cavalerie à la bastide des jourdans.
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Page 310.


Bastit-du-Temple (Le)   (46)

Département: Lot, Arrondissement: Gourdon, Canton: Souillac - 46


Maison du Temple le Bastit
Maison du Temple le Bastit


Les Templiers du Bastit de 1250 à 1315


Le Moyen Age est partout présent en Quercy dans l'architecture civile, religieuse, militaire. Les palais de Cahors et de Figeac, l'abbatiale de Souillac, les châteaux des évêques et des grands seigneurs laïcs, de Bélaye à Castelnau, l'église fortifiée de Martel, l'ensemble urbain de Gourdon disent ce que furent, du XIIe et au XIVe siècle, les nécessités de la défense et la richesse des marchands.

Dans la solitude du causse de Gramat, entre Couzou et Lunegarde, le Moyen Age est présent encore : le village du Bastit et les hameaux qui l'entourent — la Commanderie, Saint-Pierre, Procureur — conservent les vestiges d'une commanderie de Templiers. Les habitants du Causse ont-ils contribué, par le travail de leurs terres et la laine de leurs moutons, à la défense de la Terre Sainte ?

La commanderie du Bastit et ses archives


La commanderie du Bastit est connue depuis 1231 (1). En 1312, lors de la suppression de l'Ordre du Temple, ses biens furent attribués aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui devinrent, après la perte de la Palestine, au gré des vicissitudes de l'Orient latin, chevaliers de Rhodes, puis de Malte (2).

Les domaines des Hospitaliers dans le sud de la France dépendaient du Grand-Prieuré de Saint-Gilles. La dévolution des biens du Temple à l'Hôpital entraîna un accroissement massif des possessions de ce dernier Ordre, déjà pourvu d'un solide patrimoine foncier (3).

Le Grand-Prieuré de Saint-Gilles fut alors divisé en deux parties et sa partie occidentale forma, en 1315, le Grand-Prieuré de Toulouse (4).

Les commanderies du Haut-Quercy :
— le Bastit, la Tronquière, Durbans
— restèrent dans le Grand-Prieuré de Saint-Gilles, mais certains de leurs titres, pour des raisons de proximité géographique, furent déposés a l'Hôtel Saint-Jean de Toulouse où les commandeurs pouvaient venir plus aisément les consulter.
Ainsi s'explique la partition actuelle des archives de la Commanderie du Bastit entre Archives départementales de la Haute-Garonne et des Bouches-du-Rhône (5).

Parmi les documents conservés aux Archives des Bouches-du-Rhône, il faut signaler un procès-verbal d'arpentage et bornage des bois du Bastit en 1764, avec un plan (6).

Ce document contient une description du domaine du commandeur, appelé Saint-Jean, qui est aujourd'hui la ferme de la Commanderie. Il s'agissait, avant les ravages de l'hiver 1709, d'un très beau domaine, du labourage de six paires de bœufs, avec un troupeau de 600 bêtes à laine dont le pâturage se faisait dans les bois.

Aux Archives de la Haute-Garonne est conservée la majeure partie des titres de la commanderie du Bastit et de ses dépendances. Un inventaire général de ces archives a été dressé au XVIIIe siècle (7).

Nous avons choisi d'étudier uniquement les actes antérieurs à 1312 afin d'isoler la période templière de la commanderie (8).

Les actes concernant la commanderie de Martel, devenue membre du Bastit après 1315, ont été écartés.

Les actes antérieurs à 1312


Département: Lot, Arrondissement: Gourdon, Canton: Labastide-Murat - 46


Domaine du Temple de Cras
Domaine du Temple de Cras


— Inféodation du moulin désaffecté du pont de Marquefave, en la paroisse de Sainte-Foy de Cras, faite par Frère R. del Boisso, commandeur de la maison de la Capelle, avec l'assentiment de Frère Arnal de Calmunt, commandeur de la maison de Cras, à Beneg et W. de Vielhasvinhas, frères, et à W. de la Rogia.
Juin 1250. Langue d'oc. Liasse 9, n° 23.

— Achat fait par Frère Adémar de Perussia, commandeur de la maison du Bastit, à Jean Larena de trois mas sis en la paroisse de Bessols (Le Bastit).
12 novembre 1264. Latin. Liasse 11, n° 3.

— Compromis entre Guilherm del Fat, prieur de la maison de Molières, diocèse de Cahors, de l'Ordre de la Couronne, et Raymond de Robert, commandeur des maisons du Bastit et de Cras, au sujet des dîmes de Vers et de Nadilhac.
10 mars 1276 (1277 n.st.). Latin. Liasse 6, n° 10.

— Arbitrage entre Frère Raymond de Robert, commandeur du Bastit et de Cras et Pierre de Vieillesvignes, recteur des églises de Saint-Michel et de Cours, au sujet des dîmes.
26 avril 1277. Latin. Liasse 9, n° 11.

— Achat par Frère Raymond de Robert, commandeur du Bastit, à Pierre de Baussac, damoiseau, de toutes les dîmes que percevait ce dernier dans la paroisse de Saint-Vézian (près de Montfaucon).
31 juillet 1279. Latin. Liasse 5, n° 1.

— Sentence du sénéchal de Quercy confirmant celle du juge du Bastit condamnant Pierre Rochefort pour vol.
22 juillet 1293. Original non trouvé. Inventaire 38, fol. 15 v° - 16.

— Appel de Raymond de Robert, commandeur du Bastit, au roi, au sujet de la justice.
29 septembre 1295. Latin. Liasse 1, n° 18.

La Pomarède


Département: Lot, Arrondissement et Canton: Gourdon, Commune: Peyrilles - 46


Domaine du Temple La Pomarède
Domaine du Temple La Pomarède


— Reconnaissance de rente faite par plusieurs habitants de la Pomarède à Frère Jean de Polverel, commandeur du Bastit et de la Pomarède.
12 octobre 1298. Latin. Liasse 9, n° 31.

— Acte de sauvegarde du mas de Cantournès (paroisse de Saint-Maurice).
13 décembre 1302. Langue d'oc. Liasse 5, n° 1.

— Acte de rappel d'exil en faveur de Guilherma de Sepfag, condamnée pour sorcellerie.
5 octobre 1306. Latin. Liasse 6, n° 17.

— Sentence condamnant les habitants du Bastit à payer à Guillaume de Lespinasse, nouveau commandeur du Bastit, les redevances qu'ils payaient au Temple.

8 février 1311 (1312 n.st.). Latin. Liasse 11, n° 4.

La Maison du Bastit et ses dépendances


Les indications de lieu et de date données dans le protocole final des actes et la titulature des commandeurs apportent quelques précisions sur la formation de la commanderie.

En 1250, un acte concernant Cras est passé à la Capellelivron. La maison de Cras dépendait alors de la Capelle. Dans les actes suivants, passés à la Bastide-de-Fortanier (Labastide-Murat), Nadilhac, Cahors, La Pomarède, Cantournès, Cras, le Bastit, les commandeurs sont successivement qualifiés de « præeceptor » ou « procurator » des maisons du Bastit (1264), du Bastit et de Cras (1276, 1277), du Bastit et de la Pomarède (1298).

Ces éléments permettent d'avancer, pour la formation de la commanderie le schéma suivant :
Une première implantation à Cras et dans la vallée du Vers.

Labastide-Murat


Département: Lot, Arrondissement et Canton: Gourdon - 46
Une deuxième implantation dans le causse de Gramat autour des possessions des seigneurs de Gourdon (La Bastide-de-Fortanier ou Murat)


Domaine du Temple Labastide-Murat
Domaine du Temple Labastide-Murat


Saint-Germain


Département: Lot, Arrondissement et Canton: Gourdon - 46
Une extension vers le Gourdonnais en 1298, dans la paroisse de Saint-Germain, non loin de Peyrilles, autre possession des seigneurs de Gourdon.


Domaine du Temple de Saint-Germain
Domaine du Temple de Saint-Germain



Les chevliers du Temple et le fonctionnement de la commanderie


Nous savons peu de choses sur le nombre et le mode de vie des chevaliers du Temple dans leurs maisons du Bastit et de Cras. Il est toutefois certain qu'ils étaient plusieurs et qu'ils formaient une communauté.
En 1250, le commandeur de la Capelle agit avec l'assentiment du commandeur de Cras et de cinq frères comparaissant pour l'ensemble de la maison : (...), (...) de Salvanhac, P. d'Assier, P. Bertal, Fraire Bertolmieu.
En 1276, Raymond de Robert agit avec la communauté — conventus — de la maison du Bastit, en 1279, avec « tous les frères de ladite maison » En 1302, l'acte de sauvegarde du mas de Cantournès place en la main du roi le commandeur et les frères du Bastit, leur « familia », leurs maisons, leurs granges, les revenus de leurs possessions.

Qui étaient les hommes du Temple attachés au service de la commanderie ?

Outre les commandeurs et les frères le Temple avait des donats, ayant fait une donation au Temple et le vœu de n'entrer dans aucun autre ordre religieux. Deux d'entre eux interviennent en 1277 dans un arbitrage au sujet des dîmes de Cras, Etienne Farina, prêtre desservant les églises de Cras et Nadilhac, et Bernard Roca, diacre.

Un bayle, Peyre lo Pro, clerc, et un procureur, En P. Latrelha, apparaissent en 1302.

La commanderie avait un juge : non désigné par son nom en 1293, Galhardus de Soyris en 1295, Hugo de la Bordela en 1311.

Les notaires ayant dressé les actes sont : B. de Bioule, notaire de Caylus (1250), Jean de Monverlha, notaire royal entre, Lot et Dordogne (1276), Galhardus de Soyris (1295) et Gualhardus Grimaldi de Cardaillac, notaires royaux dans la sénéchaussée de Quercy.

La justice et les justiciables


Le commandeur du Bastit avait dans ses possessions la haute, moyenne et basse justice, droit qui a été âprement défendu contre les empiètements des gens du roi d'Angleterre et du roi de France, le Bastit étant situé à la frontière de l'ancien comté de Toulouse et du duché d'Aquitaine. En 1293 le commandeur fait valoir ses droits contre les Anglais qui prétendaient avoir la justice de Séniergues.

En 1295 il s'oppose à l'exécution d'une donation du lieu du Bastit faite par Charles de Valois, frère du roi de France, au seigneur Hugues de Castelnau, et prouve par titres et témoins qu'il a toujours eu le droit d'avoir un juge, de tenir des assises, de connaître des affaires civiles et criminelles, de condamner ou d'absoudre, d'arrêter et emprisonner les coupables et de confisquer leurs biens.

Les assises du Bastit et de Cras, le livre de la cour et le sceau de la juridiction mentionné en 1306 prouvent que la justice a bien fonctionné. Mais les archives qu'elle aurait pu laisser font défaut. Seuls sont conservés les actes ayant servi de preuve dans un conflit de juridiction. Ils donnent un aperçu de la justice rendue en matière criminelle : en 1293 le juge Bastit condamne Pierre Rochefort à avoir l'oreille coupée pour un vol commis à Séniergues ; en 1306 aux assises de Cras une sorcière, Guilherma de Sepfag, est relevée d'une sentence de bannissement. Elle avait été condamnée pour ses pratiques maléfiques — sortilegia seu fachilhas — et son mari Pierre de Sepfag était mort pendu aux fourches patibulaires de Cras pour des crimes non précisés — « meritis suis exigentibus ut dicebatur. » Leurs biens avaient été confisqués au profit du commandeur du Temple, seigneur de Cras. Sur les instances de quelques prud'hommes Guilherma est relevée de sa condamnation et ses biens lui sont rendus par donation entre vifs, afin qu'elle élève et dote ses trois filles Peirona, Johanna et Guilherma.

Le domaine foncier et son exploitation


A Cras et dans la vallée du Vers :


Domaine du Temple de Maquefave
Domaine du Temple de Maquefave


Les possessions du Temple sont déjà acquises. Les actes portent sur leur mise en valeur et leur rentabilité. L'inféodation du moulin du pont de Marquefave à Cras en 1250 marque un souci d'exploitation rationnelle de fiefs du Temple contigus : le molinal, moulin abandonné (9), avec tous ses canaux et ses dépendances est baillé aux frères de Vieillesvignes et à W. de la Rogia, moyennant un cens annuel d'un setier de froment et un setier d'avoine, mesure de Cahors, un acapte de 6 sous cahorsins et un arrière-acapte du même montant perçus à chaque changement de seigneur. Une paissiera, sise dans la même paroisse, leur est accensée : elle est entourée de prés que les frères Vieilles vignes et Pierre Destrochos tiennent également du Temple. Tous ces tenanciers auront la charge de construire un canal permettant à l'eau de la paissiera d'irriguer les prés, qui recevront l'eau, aussi souvent que nécessaire, du samedi soir au dimanche matin, et toutes les fois où le moulin n'aura pas besoin d'eau. Les deux fiefs, moulin et paissiera, ne pourront être déguerpis l'un sans l'autre.


Domaine du Temple de Nadillac
Domaine du Temple de Nadillac


Le commandeur du Bastit était en conflit pour la perception des dîmes avec le prieur de Molières (commune de Francoulès) de l'Ordre de la Couronne, communauté de religieux augustins dépendant de l'abbaye de la Couronne (Charente). Le prieur prétendait lever, au titre de l'église de Vers, la dîme des blés sur un certain nombre de mas et de terres, dîmes que le commandeur du Bastit revendiquait au titre de l'église de Nadilhac.
En 1276, les parties se mettent d'accord sur le choix des deux arbitres : Arnal Portal, curé de Peyrilles, et Geraldus del Montat, curé de Brouelles.
Un compromis antérieur avait abouti à la perception des dîmes en indivision, seule solution équitable étant donné l'inégale valeur des terres selon leur situation sur le Causse ou dans la vallée. Les territoires litigieux étaient les suivants : les mas de Puh agud et Daolla, Venaram et les terres le long du Vers jusqu'au moulin de B. Lavernha et à la combe de Guaos ; les mas de la Cataria, la Orcaria, la Vaisshiera, la Genebra, la Rica, Caga pauc, Pozat, Grassas Grogas, la terre del Clop, proche de la léproserie de Madirac et le pech Genebros, ces derniers mas et terres confrontant avec la route des pèlerins qui va de Cahors vers Francoulès, le Bastit et Gramat, le chemin desservant la léproserie, la vigne dite « Vassalonica » et le haut du Combal de Tira Romieu.

En 1277, une autre affaire de dîmes oppose le commandeur à Pierre de Vieillesvignes, curé de Saint-Michel et de Cours à propos des fiefs du Temple sis entre le Vers et Saint-Michel : Billa, Biac, Pech Guilhem, las Solieras, Martinesca, Las Ramadas. Le compromis conclu grâce à l'arbitrage de Pierre Ganieh, curé de Fages, et Etienne Farina, prêtre, donat du Temple, est le suivant : si le Temple fait travailler les terres avec ses bœufs et à ses frais, il percevra la moitié des dîmes, mais s'il donne ses terres à cultiver au quart, au quint ou autrement, c'est le curé qui touchera toute la dîme. Le Temple et le curé percevront la moitié du charnelage ou dîme du bétail sur les troupeaux des tenanciers à Billa, Biac et Pech Guilhem, le curé ne percevra rien si le Temple tient dans ces territoires ses propres troupeaux.

Au Bastit et à Saint-Vézian


En 1264 le commandeur Adhémar de Peyrusse achète à Jean Larena, au prix de 4.000 sous cahorsins les mas de Larena, Lavaissa et de Podio sis en la paroisse de Bessols (10).

En 1279 Raymond de Robert achète à Pierre de Baussac (11), damoiseau, toutes ses dîmes perçues dans la paroisse de Saint-Vézian sur les mas de Vilamur, de Podio, Podio Sanguinhos, de la Fraisheneda, le champ de las Trenugas, le mas de la Comba, la borie de Sala Putet, les mas de Cossas, Brolio, Cantaperditz, Belver, tous ces territoires ayant des confins communs et formant, semble-t-il, un domaine d'un seul tenant.

En Figeacois, le mas de Cantournès


Situé dans la paroisse de Saint-Maurice, aujourd'hui Saint-Maurice-en-Quercy, canton de Lacapelle-Marival, le mas de Cantournès est placé en 1302 sous la sauvegarde du roi de France.
A cette occasion une enquête est faite auprès des « hommes du mas » sur son appartenance seigneuriale. Ces habitants, Jean de Captornes dels Trulhs, G. de Captornes et Guilhem de Captornes dit Montanha, B. et Mathieu de Captornes et Gaubert Pelhissier de Figeac déclarent tenir ce mas, confrontant avec les mas de la Erlandia, Moret, Sirielhs, Larfolhia, et de Cartonieiras, de la maison du Temple du Bastit à cens et acapte, à l'exclusion de tout autre seigneur.

En Gourdonnais, la Pomarède


En 1298 une reconnaissance de rente est passée en faveur de Jean de Polverel, commandeur, par Jean, Raymond et Bernard de Sanheras, G. de Lhinars, ...del Pojet, Etienne Magistri, Raymond Carriera, Pierre de Saulieras, Raymond Fabri, Pierre de Doma, Guillaume de Lhaumi et Jean Vassal, qui déclarent tenir, eux ou leurs prédécesseurs, depuis plus de 30 ans de la maison du Temple des fiefs sis dans la paroisse de Saint-Germain, moyennant cens et acapte. Les reconnaissances portent sur des terres, des prés, une vigne, la moitié d'une maison avec jardin attenant dans le bourg de Saint-Germain. Les cens sont payables en froment, en avoine dans un cas, ou en demi-geline pour la moitié de maison avec jardin. Cette énumération, fort intéressante, est caractéristique du Gourdonnais. Les terres sont réparties entre les habitants de manière à ce que chaque exploitant ait une bonne terre et un pré dans la vallée du Céou, une vigne, un bois. Dans l'énumération des confins figure un seul mas : Pog Agudel. A Saint-Germain, comme à Gourdon, l'habitat est groupé dans le bourg, d'où l'on part, pour la journée, cultiver les terres.

Sur l'implantation du Temple en Gourdonnais, nous ne disposons que d'un autre élément, bien modeste : en 1295 une certaine « Na Aicelina » habitait à Gourdon dans la maison du « Temple » (13).

Au terme de cette étude, peu d'éléments nouveaux apparaissent qui puissent compenser la pauvreté des vestiges archéologiques. Sur les bâtiments de la commanderie, la vie des chevaliers, le rôle religieux et militaire de l'Ordre nous n'avons guère avancé. Nous savons tout au plus que les habitants du Bastit, de Séniergues et de Montfaucon, de Gourdon et de Saint-Germain, de Saint-Maurice-en-Quercy, de Nadillac, et de Cras, à la fin du XIIIe siècle, reconnaissaient pour seigneur « la cavalairia del Temple », communauté formée par le commandeur et les frères de la maison du Bastit. A lire la sentence de 1311 contraignant les habitants du Bastit à payer au nouveau commandeur, de l'ordre des hospitaliers, les redevances qu'ils devaient au Temple, on pourrait croire que la seule incidence locale du procès des Templiers a été la suivante : de 1307 à 1311, les habitants du Bastit n'ont pas payé de cens. Il ne faut pas réduire à cette modeste constatation l'influence de l'Ordre en Quercy.

Certes, nous ne connaissons le Temple que dans son rôle de seigneur foncier. Mais, cela suffit pour affirmer qu'il s'est implanté au XIIIe siècle, avant la guerre de cent ans, dans des régions économiquement viables : le Causse de Gramat, la vallée du Vers, le Gourdonnais. Par le regroupement de terres et la mise en valeur d'exploitations désaffectées, les chevaliers du Temple ont certainement eu un rôle positif. Leur présence en Quercy correspond à une époque où un peuplement suffisant et une bonne adaptation des techniques agricoles à la réalité géographique ont certainement été des facteurs de prospérité.
Les moutons du Causse n'ont pas servi à financer la défense de la Palestine, mais loin de Jérusalem et du temple de Salomon, qui avait servi à leur dénomination, les Templiers ont protégé les pâturages, les bois de chênes et les vallées fertiles du Quercy.

Notes


1. LEONARD (E.G.), Tableau des maisons du Temple en France et de leurs commandeurs (1317), traduction du latin par Marion Melville, page 127.
2. ENGEL (C.E.), Histoire de l'Ordre de Malte, Genève, Paris, Munich, 1968.
3. GAUJELAC (B. de), La liquidation des biens de l'Ordre du Temple dans le Sud-Ouest de la France. Positions de thèses, Ecole nationale des Chartes, 1925.
4. DU BOURG (M.A.), Histoire du Grand-Prieuré de Toulouse, Toulouse, 1883.
5. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Répertoire de la série H. 56 H, Grand-Prieuré de Saint-Gilles des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, établi par Edouard Baratier et Madeleine Villard, Marseille, 1966.
6. 56 H 2373. Photocopie aux A.D. Haute-Garonne.
7. A.D. Haute-Garonne, H. Malte, inv. 38.
8. Sur l'ensemble des commanderies, de l'Ordre du Temple et de l'Ordre des Hospitaliers voir : JUILLET (J.), Commanderies du Haut-Quercy, Saint-Yrieix, 1975.
— Sur la commanderie du Bastit, ses limites, sa superficie au XVIIIe siècle, voir l'article récent d'Adrien MARTINAUD, Le bornage des possessions de la Commanderie du Bastit (1693-1741) dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome CVII (1986), pages 217-221.
9. LARTIGAUT (J.), Les campagnes du Quercy après la guerre de cent ans (vers 1440-1500), Toulouse, 1978.
10. Ancienne paroisse du Bastit remplacée au XIVe siècle par Saint-Blaise. JUILLET (J.) opuscule cité page 10.
11. La borie de Beaussac, actuellement, entre Le Bastit et Montfaucon.
12. Vers Montfaucon. JUILLET (J.) opuscule cité page 41.
13. Archives communales de Gourdon, FF11, folio 91.

Nontes complémentaires


Madame Charnay m'a gentiment demandé d'ajouter à son intéressante contribution quelques menues précisions que je lui avais pourtant fournies après lecture de son manuscrit.
1. — Tout d'abord, j'estime que la présence à Toulouse des liasses de certaines commanderies relevant du grand-prieuré de Saint-Gilles s'explique par la volonté d'avoir sous la main les pièces justificatives nécessaires aux procès devant le Parlement de Toulouse. Il faudrait voir les choses de plus près mais je pense qu'après vérification on constaterait que ces commanderies se trouvaient effectivement dans le ressort du Parlement de Toulouse dont le Rhône formait la limite orientale, au XVe siècle tout au moins. (VIALA A.), Le Parlement de Toulouse et l'Administration Royale laïque, 1420-1525 environ, tome I, Albi 1953, carte (grand dépliant).

2. — Le membre de La Pomarède. La reconnaissance féodale de 1298 citée par Annie Charnay situait les fiefs de ce modeste membre dans la paroisse de Saint-Germain.
— Le plus gros de ces possessions se trouvait en fait dans la commune de Peyrilles, essentiellement dans la paroisse Saint-Thomas des Landes dont l'église appartenait aux Hospitaliers (et sans doute au Temple avant 1307). Il resterait quelques vestiges de ce sanctuaire au bord d'un chemin de terre au sud-est de Peyrilles et à mi-distance du mas de La Prune et de la limite de la commune de Gigouzac. Le cadastre de 1827 et l'Etat des sections signalent un lieu-dit Saint-Domas ou Saint-Donas (section C n° 92 à 101). Cependant l'église devait se trouver dans la parcelle 91 enclavée dans une autre plus grande, peut-être l'ancien cimetière... Saint-Thomas des Landes figure au nombre des annexes de Saint-Pierre de Peyrilles en 1579 (Archives départementales du Lot, 3E 192/192, acte du 12 mars 1579). Elle est également mentionnée dans le pouillé Dumas un siècle plus tard à la suite de l'église matrice... habet etiam annexam ecclesiam de sancto Thoma in loco vocato de Sant Thomas adhuc fere integra sed absque servicio (Archives départementales du Lot, pouillé de 1679, page 41).
— La Pomarède avait eu son commandeur particulier en 1478 d'ailleurs simple frère il s'agit de frère Amans Engilbert qui intervient en qualité de procureur du commandeur de Cras et du Bastit. (Archives départementales du Lot, 18J (fonds de Valon) registre de Nant, notaire de Vaillac, folio 194). Quelques actes notariés évoquent les biens des Hospitaliers à Peyrilles en 1443 : la combe de Cras, la terre du précepteur de Cras au bord de la fontaine du ruisseau de Peyrilles... mais la pièce maîtresse à ce jour est une transaction portant échange en date du 31 août 1488 entre le commandeur du Bastit et Jean d'Auriole, seigneur de Roussillon. Les biens échangés sont situés à Beaussac et à Gironde, mais pour compléter la part du seigneur de Roussillon, le commandeur cède tout ce qu'il a à Peyrilles : des cens sur les mas de La Guilhermie et del Fau et autres fiefs, ainsi que la maison de La Pomarède située près de Saint-Thomas, avec toutes juridictions. Il se réserve néanmoins cette église et les dîmes qui en dépendent.
(Archives départementales de Haute-Garonne, H. Malte, Latronquière, layette 39 et Bibliothèque mun. Cahors, fonds Greil 1/8-5).

Sources : J. LARTIGAUT. Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, pages 138 à 147, tome CVIII. Cahors Octobre 1987 - BNF

Praæceptors


1230 : Peyre Castel de Vaillac
1250 : Géraud d'Aymeric
1264 : Adhémar de Peyrusse
1272 : Raimon de Boisson (ou Bouzou)
1276 : Raimon de Robert, commandeur de Cras
1298 : Raimon-Jean de Polverel, commandeur de La Pomarède
1301 : Guillaume de Jacomo
1305 : Géraud de Causse, arrêté en 1307.

La commanderie du Bastit du Causse une fois devenue hospitalière appartenait à la langue de Provence et faisait partie du grand prieuré de Saint-Gilles. Au XVIIIe siècle, elle administrait les membres suivants:
Assier (commanderie)
Camburat
Cazillac (prieuré), actuelle commune du Vignon-en-Quercy
Cras (commanderie)
Courbou et Lafarguette, commune de Leyme
Lavaur (maison forte), commune de Foissac
Martel (Temple de)
Nadillac (Nadailhac)
Saint-Julien (chapelle), commune de Cras
Saint-Thomas de Las Lauzettes (Les Landes, Peyrilles)
Saint-Vézian
Sources : Wikipedia


Baudelu   (77)

Maison du Temple de Baudelu


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Perthes, Commune: Arbonne-la-Forêt - 77


Maison du Temple de Baudelu
Maison du Temple de Baudelu


Cette ancienne commanderie du Temple ne nous a laissé aucuns titres primordiaux. Ces titres auraient disparu pendant les guerres du XIVe siècle. L'incendie les aurait alors détruits avec la maison du Commandeur. C'est ce qui engagea en 1385, le Chapitre du Grand-Prieuré de France à supprimer ce chef-lieu de commanderie, et à en faire un membre de la commanderie du Saussay (91) qu'on venait de créer.
La maison de Baudelu était située sur la paroisse d'Arbonne, près du chemin qui conduit à Fleury-en-Bière. Il en dépendait cent arpents de terre labourable, soixante arpents de bois, dont une partie appelée le Bois-de-Claye, sur le chemin de Courances; deux cents arpents de lande et de roche entre Arbonne et Milly; cinquante arpents de marais, tenant à ceux de Fleury; neuf arpents de pré, appelés le Pré Debart, et soixante livres environ de cens et rentes seigneuriales, à Baudelu, Saint-Germain, Courances, et autres lieux environnants.
Il appartenait au XVe siècle, à la maison de Baudelu, un moulin appelé le Moulin de Grenat, sur la rivière d'Ecolle, paroisse de Courances, mais il fut détruit en 1481.
Le revenu de Baudelu, en 1495, n'était que de seize livres. Il était affermé, en 1519, six muids de grain par an, outre la charge au fermier de faire célébrer chaque dimanche, dans la chapelle de la maison, une messe avec distribution de pain bénit.
Mais au commencement du XVIIe siècle, le domaine de Baudelu était d'un si faible rapport, que l'Ordre jugea à propos de l'aliéner, c'est-à-dire de le céder pour être tenu en fief de la commanderie du Saussay; et, par un acte du 22 novembre-1608, le commandeur Jérôme de Feuquière fut autorisé à bailler, comme on disait alors, à titre de rente foncière et perpétuelle, à M. Henri Clausse, chevalier, seigneur de FIeury, Grand-Maître des eaux et forêts de France, et à dame Denise De Neufville, son épouse, la terre de Baudelu, dont la maison était alors en ruine et inhabitée, à la charge de faire célébrer le service divin, comme de coutume, dans la chapelle, et de tenir ladite terre en plein fief, foi et hommage, de la commanderie, en payant annuellement une rente de deux cents livres tournois non rachetable.
Le fief de Baudelu appartenait, en 1642, à Henri D'Argouges, seigneur de Fleury; et en 1728, à Jérôme D'Argouges, conseiller du Roi, lieutenant civil au Châtelet de Paris.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Baudelu par Trudon des Hormes


Nous trouvons dans le récit d'un sergent du Temple, nommé Lambert de Cormeilles, arrêté l'année même de son admission, la mention de la maison de Baudelu.
Lambert avait été reçu au Saussay, en présence de frère Jean de Cormeilles, précepteur, croyait-il, de Baudelu (en réalité de Moisy), « preceptore tunc de Bandeliis (sic) diocesis Senonensis »; il s'était confessé peu de temps après à frère Robert, chapelain « tunc moranti in domo Templi de Vervans, Senonensis diocesis », qui était venu à leur maison de Baudelu « Procès, tome I, pages 439, 440. »

Procès des Templiers, tome I, page 439


Ipse tamen fuit receptus in capella domus Templi de Sancey Senonensis, diocesis, de mandato thesaurarii Parisiensis, per fratrem Arnulphum de Champcuelh servientem, preceptorem tunc de Stampis, presentibus fratribus Johanne de Cormellis preceptore tunc de Bandeliis, diocesis Senonensis, ut credit, Petro et Guilleimo Carpentario servientibus, quorum cognomina ignorat.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Procès des Templiers, tome I, page 440


Una cordula fuit sibi tradita in recepcione, qua cingeretur ad tenendum pannos lineos cum quibus jacebat magis clausos; juravit non revelare secreta capitulorum, et credit quod alii jurarent non fuit sibi injunctum quod non confiteretur nisi fratribus presbiteris ordinis de abnegacione et spuicione predictis dixit se fuisse confessum circa unum mensem sue recepcionis fratri Roberto capellano ordinis, tunc moranti in domo Templi de Vervans Senonensis diocesis, qui capellanus venerat apud
domum eorum de Bandeliis, in qua fuit ei confessus, et dixit ei quod male fecerat, et quod Dominus indulgeret ei; et absolvit eum injuncta penitencia quod jejunaret decem vel duodecim diebus in pane et aqua.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Qu'est ce que cette maison de « Vervans »; serait-ce une mauvaise lecture pour [Au]vernaus, Auvernaux
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Baudement   (51)

Maison du Temple de Baudement


Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Anglure - 51


Maison du Temple de Baudement
Maison du Temple de Baudement


C'était une des premières terres que les Templiers possédèrent dans la Marne. Elles provenaient d'un seigneur, nommé Lethericus de Baudement qui, par ses lettres de l'année 1133, déclara donner à Dieu et aux frères de la chevalerie du Temple, tout ce qu'il possédait à Baudement, « apud Baldimentum », et tout ce qu'il pouvait avoir depuis ce lieu jusqu'à Chantemerle, tenu en fief de André le Sénéchal.
Léon et Eustache, fils du donateur, approuvèrent et confirmèrent cet acte de libéralité, moyennant cent livres qu'ils reçurent des Templiers, avec une villa, appelée Dolgast, que André le Sénéchal avait lui-même déjà donnée au Temple. Il était convenu que Dolgast serait la propriété d'Eustache, et qu'à sa mort, s'il n'avait pas d'enfant, cette villa ferait retour aux Templiers.
La maison de Baudement et la chapelle qui s'y trouvait, n'existaient plus en 1460. Il ne restait alors que les terres, d'une contenance de 158 arpents, dont la plus grande partie fut donnée à cens et rente perpétuelle, comme on le voit par un terrier de 1678.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

André de Baudement


L'Ors du concile de Troyes, trois personnalités laïques siègent aux côtés des membres du concile. Thibaud II, comte de Champagne, Guillaume II de Nevers, qui finira par se faire chartreux après avoir participé à la première croisade, et André de Baudement, sénéchal de Champagne, dont le fils venait de rejoindre les Templiers.
Ces trois seigneurs sont sollicités pour donner leur avis sur les choix effectués par Hugues de Payns et ses compagnons, Ces dits-Seigneurs, sont experts en l'art de la guerre, et le comte Guillaume connaissait suffisamment la Terre Sainte pour conseiller les prélats sur ces questions. Ainsi le concile pouvait évaluer les aspets proprement militaires et religieux de ce nouvel Ordre naissant.
Sources: Hugues de Payns - la naissance des Templiers - la mémoire retrouvée - Par Thierry Leroy - TheBookEdition, 2011


Baugerie   (85)

Domaine du Temple de la Baugerie


Département: Vendée, Arrondissement: Sables-d'Olonne, Canton: Talmont-Saint-Hilaire, Commune: Saint-Hilaire-la-Forêt - 85


Domaine du Temple de la Baugerie
Domaine du Temple de la Baugerie


Les dates extrêmes proposées sont tirées des recherches et analyses de documents effectuées par l'abbé Louis Delhommeau
Terrier de l'Ordre de Malte (hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem) (1459-1783)
Archives départementales de Vendée, Fichier historique du diocèse de Luçon, 1 Num 47/156

Fossés-Chalons



Domaine du Temple de Fossés-Chalons
Domaine du Temple de Fossés-Chalons


Il ne s'agit pas à proprement parlé d'une commanderie, mais d'une annexe de la commanderie des Fossés-Chalons, (La Boissière-des-Landes, paroisse de Nieul-le-Dolent) (1).
1. Abbayes et prieurés de l'ancienne France - Dom Besse, tome III, page 188; Les templiers et leurs commanderies en Vendée et Charente-Maritime - Bonnin, J.-C., Le Collibert, nº 5, avril-mai 1982, pages 2-9
Le « Terrier de la Commanderie des Fossés-Chaslons et la Baugerie son annexe » (1783), commence d'ailleurs de la manière suivante: « C'est le Terrier de la chastelainie et commandrie des fossez Chaslons - la Baugerie et le Pont Metayer ses annéxe situé en Bas Poitou en les paroisse de Nieul-le-dolent, Saint-Vincent-sur-Jars et autre paroisses circonvoisines »
(Archives de la Vienne, Registre nº 455; 1 Num 47/156, vues 3, 5-8).
L'annexe de la Baugerie « consistait dans les logis et métairie de la Baugerie et de la borderie du Pont-Métayer, paroisse de Saint-Vincent-sur-Jard, plus quelques devoirs, cens et rentes dans le voisinage » (2).
2. Possessions territoriales des ordres religieux et militaires dans le département de la Vendée - Louis de La Boutetière, Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée. - (1872) [2e série, vol. 2], page 101
Certaines sources semblent cependant la définir comme une commanderie à part entière (1 Num 47/156, vue 2 et 4: « commanderie de la Baugerie l'Hôpital »).
En ce qui concerne la toponymie, la carte de Cassini inscrit « la Bourgerie », tandis que le cadastre napoléonien, les Minutes d'Etat Major et la carte IGN actuelle optent pour « la Bougerie » [3].
3. Notice complétée par Aurélien Caillaud, le 13/04/2012
Archives départementales de la Vendée


Baugy   (14)

Maison du Temple de Baugy


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Balleroy, Commune: Planquery - 14


Maison du Temple de Baugy
Maison du Temple de Baugy


La fondation: Ce sont des dons consentis à l'Ordre du Temple par Roger Bacon, seigneur du « Molay » (Ce terme a un sens juridique précis au XIIe siècle: Il qualifie des terres qui échappent à toute juridiction civile et à toute charges ou impôts) et ses vassaux, qui fondérent en 1148 ou 1149, la commanderie de Baugy; même si, comme le laisse entendre l'acte de donation, une maison de l'Ordre possédant chapelle existait déjà sur le site.
Ces dons sont abondants, divers et confèrent à l'établissement son assise foncière.
Roger Bacon donne aux Templiers '« aumône » de Baugy, composée de plusieurs pièces de terres et de bois situées entre les villages de Balleroy et de Planquery. Il leur donne en outre un moulin et une partie du vivier.

Briquessard


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Aunay-sur-Odon, Commune: Livry - 14


Domaine du Temple de Briquessard
Domaine du Temple de Briquessard


Guillaume, son frère, leur abandonne une terre à « Brichesart » aujourd'hui: Briquessard.

Molay


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Trévières, Commune: Le Molay-Littry - 14


Domaine du Temple de Molay
Domaine du Temple de Molay


Une « masure » à Molay avec des droits de passage pour leurs porcs.

Saon


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Trévières - 14


Domaine du Temple de Saon
Domaine du Temple de Saon


Et, surtout, l'église de Saon avec ses revenus.
Les vassaux de ces deux seigneurs, suivent leur exemple et cèdent au Temple qui, trois vergées de terre, comme Jean de Magnavilla qui, un setier d'orge sur le moulin de Saon, comme Hugues de Brolio, etc...
Quelques donations furent encore faites au début du XIIIe siècle, dont celle de Luce d'Aunay, dame de Balleroy, qui ajouta 40 acres aux terres du domaine.
Les libéralités de la noblesse envers les Templiers de Baugy avaient toutefois cessé avant 1250.
L'inventaire dressé lors de l'arrestation révèle le caractère agro-pastoral de l'exploitation templière. L'année 1307, les Templiers de Baugy ont cultivé une superficie de 77 acres.
Quand à la part de l'élevage, elle est alors considérable puisque:
26 chevaux;
30 bovins;
280 moutons;
108 porcs; sont dénombrés à cette occasion, sur les terres de la Commanderie.
Sources: Michel Miguet, Les Templiers et Hospitaliers en Normandie. Edition du CTHS, 1995

Maison du Temple de Baugy


Baugy, ancienne commanderie de Templiers, est située sur le territoire de Planquery; elle fut fondée, en 1148, par Roger Bacon, seigneur du Molay; Mathilde, sa mère Geoffroy de Malherbe, Jean de Magneville, Henri de Vaubadon, Guillaume Louvel, etc.
Après la destruction des Templiers, la commanderie de Beaugy passa à l'ordre de Malte.
La chapelle est encore debout elle offre de l'intérêt, quoiqu'elle ait été transformée en habitation et défigurée à l'intérieur.


Chapelle de Beaugy
C'est une Propriété privée, on ne visite pas


On jugera de son état actuel par le dessin suivant qui est pris du côté du Nord.
Elle se compose de cinq travées de longues fenêtres ogivales partagées par un meneau bifurqué au sommet, s'ouvraient dans les travées une de ces fenêtres a été supprimée, du côté du Nord, par suite de la reprise du mur, et on n'en voit que quatre dans le dessin que je présente mais il y en avait cinq dans l'origine. Le côté sud est moins intéressant que le côté nord, parce c'est de ce côté (côté du soleil) que l'on a établi les fenêtres modernes de l'habitation.
A l'Ouest, est une charmante porte qui indique très-bien l'âge de l'édifice; je crois qu'elle doit être attribuée à la seconde moitié du XIIIe siècle.


Chapelle du Temple de Baugy
Chapelle du Temple de Baugy - Sources: Dessin de M. Boudet


Cette porte, dont voici l'esquisse, a son archivolte portée sur deux colonnettes à châpitaux du XIIIe siècle très-bien caractérisés; la courbure de l'ogive est aussi celle de ce siècle et, dans le tympan, on voit l'Agneau symbolique du Christ, entre deux rosaces parfaitement fouillées, dans lesquelles la touche du XIIIe siècle est encore évidente.


Chapelle du Temple de Baugy
Chapelle du Temple de Baugy - Sources: Dessin de M. Boudet


Il ne reste plus qu'une partie des voûtes (du côté ouest) les arceaux, en pierre de taille, offrent des rosaces à leurs points de jonction.
Un étang, qui existe toujours, baignait, du côté du Nord, les murs de la commanderie. Les bâtiments de la ferme se développent du côté du Sud ils ont été renouvelés, et ils ne m'ont rien présenté de très-ancien.
Les commanderies étaient de grosses fermes dont la richesse consistait dans les produits agricoles et le mobilier vif; les inventaires faits, en 1307, du mobilier des commanderies de Templiers le montrent suffisamment.
« On trouva à Beaugy 14 vaches à lait, 5 génisses de plus d'un an, 1 bouvillon, 7 veaux d'un an, 2 grands boeufs, 1 petit veau, 3 aumailles, 100 moutons, 180 brebis ou agneaux, 98 porcs ou truies, 1 truie avec 7 porcs de lait, 1 porc de plus d'un an, 8 juments de trait, 8 poulains de plus d'un an, 4 poulains de l'année, le cheval du commandeur, 1 roucin, 4 roucins pour la charrette (1). »
1. On ne trouva ni cidre, ni bière dans les caves, mais 16 tonneaux de de vin.
Sources: M. de Caumont, Bulletin monumental, publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques, tome 1, série 3, volume 21, Paris 1855

Maison du Temple de Baugy


C'était un des plus anciens établissements de l'Ordre du Temple, puisqu'il date de la première moitié du XIIe siècle. Il nous reste une copie de la charte qui rappelle son origine. Cette charte, datée de l'année 1148, nous montre un seigneur, du nom de Roger Bacon, faisant à Dieu et aux pauvres chevaliers du Christ, « pauperibus militibus Christi », l'aumône ou donation de Baugy, « eleemosinam de Bauge » comprenant, savoir: La terre au-dessus du chemin conduisant de Balleroy à Planquery, « de Balare ad Planchere », jusqu'à la terre de Guillaume de Baugy;
— Toute la terre entre le bois et la rivière de « Rihous »;
— Le bois de Baugy, « nemus de Balge », jusqu'au Petit-Rihous et jus- qu'à la voie de Bayeux;
— La terre et la lande, « londa », depuis la voie de Roger, fils de Foucher, jusqu'à la terre de Godefroy de Castillon;
— La flache, « flagam », ou la mare devant la porte de la maison du Temple, avec le bois, séparé de Rihous par un fossé;
— Sept acres de terre touchant à la lande du côté de Bayeux;
— Dix autres acres tenant aux précédents, et qui furent donnés pour la dédicace de l'église de Baugy;
— Le fief de Quentin le Prêtre, « Quintini Sacerdotis », le moulin, le vivier et l'île qui est entre le biez et la mère eau, « inter bedum et matrem aquam » avec l'homme qui y demeurait et ceux qui lui succéderaient;
— Droit d'herbage dans toute la terre du donateur; droits de panage dans ses bois, de chauffage, etc.
La même charte mentionne que Godefroy de Malesherbes, « de Mala herba », donna aux chevaliers du Temple la maison de Raoul, fils d'Yvon; et qu'un nommé Guillaume leur avait aussi fait don à Briquessard-Livry, « apud Brichersart », d'un demi-acre de terre et de la masure de Molay (de nos jours Molay-Littry), « masuram de Moleto », quitte et exemple de foules charges et coutumes.
Roger Bacon complète ses libéralités envers les Templiers, en leur accordant l'église de Saon, « ecclesiam de Saon », avec tous ses revenus, et en amortissant les donations à eux faites, savoir: par Jean de Manneville, « de Magna villa » de trois vergées de terre; par Mahele, mère de Roger Bacon, d'une rente d'un setier de froment à prendre chaque année sur le moulin de Baye, « de Baaeio »; par Hugues du Breuil, « de Brolio », d'un setier d'orge aussi de rente sur le moulin de Saon; par Henri de Vaubadon, de deux acres de terre à Planquery et par d'autres encore, de plusieurs pièces de terre qui avaient été concédées à l'Ordre du Temple.
Les Templiers devaient jouir de tous ces biens en toute franchise, et avec exemption de tous services séculiers et de charges quelconques. Cependant lorsque les Hospitaliers entrèrent en possession de la commanderie de Baugy, un descendant de Roger Bacon, nommé Raoul Bacon, seigneur de Molay, voulut les soumettre à certaines sujétions dont étaient tenus, disait-il, envers lui, les Templiers leurs prédécesseurs.
Raoul prétendait avoir le droit, pour lui et son fils aîné, de venir en la maison de Baugy se faire saigner lorsqu'ils en avaient besoin, « en arrivant pour cela un jour devant, et séjourner le jour de leur sainniée, et eux partir landemain quand ils eussent desné. »
Il exigeait qu'on lui remette alors les clefs des offices, et qu'on lui donnât du vin en quantité suffisante pour lui et pour ses gens. Quant à la nourriture, il voulait « mengier chair en ladite maison toutes foiz que il le plaisoit, combien que les frères de l'ostel n'en meniassent. »
Mais ce qui était exorbitant, c'était le droit qu'il disait avoir de faire grâce, à son arrivée, aux frères qui pouvaient être en punition, « se il eust aucun des frères de ladite maison mis à la sellette pour aucun meffaict; il le pooit oster et faire seoir au dois, et lui pardonner son meffaict. »
Il demandait aussi d'avoir toujours dans la maison de Baugy un cheval trois lévriers et un homme que les frères devaient nourrir, avec droit de faire moudre à leur moulin le grain pour « peisson » de ses chiens, et de profiter du tiers de la pêche du vivier de Montdraine.
Enfin il voulait que « trois jours en la semaine en ladite maison, il eut un de ses varlets au disner seulement, aux despens d'icelle maison; c'est assavoir le lundi, le mercredi et le vendredi pour veoir donner l'aumosne que les genz de ladite maison dévoient donner audiz jours, c'est assavoir le pain de trois quartiers d'orge à chascun des trois jours dessus diz. »
Les Hospitaliers refusèrent de souscrire à de pareilles exigences, et portèrent le débat pour le faire juger devant le prévôt de Paris.
Mais sans attendre sa décision, le seigneur Raoul, cédant au conseil de plusieurs de ses amis, renonça à toutes ses prétentions, et en donna acte aux Hospitaliers le 22 juillet 1322.
Un état des biens de la maison de Baugy en 1320, constate que leur revenu était alors de 80 livres 6 sols 6 deniers. Les terres, au nombre de cent acres, rapportaient 40 livres, à raison de huit sols l'acre (il fallait pour un acre 4 vergées, pour une vergée 40 perches, et pour une perche 22 pieds et 12 pouces).
On voit, d'après le Livre-Vert, que le domaine de Baugy fut ravagé et ruiné par les guerres du XIVe siècle. En 1373, les terres étaient incultes depuis plusieurs années; la maison n'était plus habitée et se trouvait presque entièrement détruite. La chapelle seule restait debout et en assez bon état.
Les bâtiments de la commanderie furent rétablis vers le milieu du XVe siècle, ainsi qu'il est constaté par le rapport de la visite prieurale de 1495 ainsi conçu: « Audit lieu de Baugy, a une chapelle fondée de N. D. du Temple, chargée de troys messes la sepmaine. »
« Auprès de ladite chapelle est la maison du Commandeur, laquelle feist faire tout de neuf frère Perrinet Clouet, ci-devant Commandeur, avec la maison du fermier qui est en bon estat.
En ladite maison a jurisdicion, moyenne et basse, et sur tous les hommes, fiefs et prévostés dépendant de ladite maison. »
La maison de la commanderie se trouvait tout le long du chemin allant de Bayeux à Thorigny, à l'angle formé par un autre chemin se dirigeant vers Balleroy. Elle se composait d'un château ou maison seigneuriale, résidence du Commandeur, au milieu d'un parc de plus de trente acres de terre. Dans la cour du château, se trouvait la chapelle qui était, au siècle dernier, dédiée à sainte Avoye.
Près du château, était la ferme; et à dix minutes de là, il y avait un moulin, appelé le Moulin du Temple ou le Moulin du Vivier, auquel tous les vassaux de la commanderie étaient tenus de faire moudre leurs grains.
La commanderie jouissait de plusieurs dîmes :
A Sallen (Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Caumont-l'Eventé - 14)
A Castillon (Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Balleroy - 14)
Et à Hottot, de nos jours, Hottot-les-Bagues (Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Caumont-l'Eventé - 14).
La dîme de Salen avait été cédée en 1282 aux Templiers, par Roger Bacon, seigneur de Molay, en échange d'une rente de quinze livres que Guillaume Bacon, son père, leur avait constituée pour obtenir sa sépulture dans leur chapelle de Notre-Dame de Baugy, « in capella sancte Marie de Baugeio », avec l'entretien d'un chapelain qui y dirait la messe pour lui et ses parents décédés.
Outre son chef-lieu, la commanderie comptait plusieurs membres, C'étaient:
Une maison à Bayeux.

Domaine du Temple de Lingèvres


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Aunay-sur-Odon, Commune: Lingèvres - 14


L'ancien Temple de Lingèvres
L'ancien Temple de Lingèvres


Domaine du Temple de Saon


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Trévières - 14


Fief du Temple de Saon
Fief du Temple de Saon


Domaine du Temple de Cahagnes


Département: Calvados, Arrondissement: Vire, Canton: Aunay-sur-Odon - 14


Domaine du Temple de Cahagnes
Domaine du Temple de Cahagnes


Le fief de Semilly


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Trévières, Commune: Castilly - 14


Domaine du Temple de Semilly
Domaine du Temple de Semilly


Domaine du Temple de Courval


Département: Calvados, Arrondissement: Vire, Canton: Condé-sur-Noireau, Commune: Vassy - 14


Maison du Temple de Courval
Maison du Temple de Courval


Et l'ancienne commanderie de Courval.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de Baugy


La commune de Planquery tire son étymologie de « Planches » et du celtique « Rie » habitation. On la retrouve sous le nom de Plancré, au XIIIe siècle. On sait que les ponts étaient très rares dans notre région, sous les romains. Les passages des rivières étaient formés de planches fixées sur des poteaux en bois. La Normandie recense beaucoup de lieux nommés Planches, qui répondent à une origine incontestablement romaine.
Le passé de la paroisse fut marqué par la présence au XIIe siècle d'un illustre seigneur dans toute la région: Roger Bacon. Ce dernier fut seigneur du Molay et de Planquery. Il possédait d'innombrables terres dont celles de Planquery.
Peut-être, est-ce à cet homme que l'on doit la construction de l'église. Roger Bacon en fit don au prieuré de Plessis- Grimoult. Cette donation est confirmée par Philippe d'Harcourt, évêque de Bayeux.
Plus tard, au XVIe siècle, sera construit un château fort, à côté de l'église. De ce château tombé en ruines, vers 1780, il ne reste plus que les deux pavillons, aujourd'hui.
Roger Bacon s'est illustré davantage lorsqu'il fonda la commanderie de Beaugy (Ce mot s'écrivait ainsi, à l'époque. Par la suite, il s'est orthographié « Baugy ») qui abrita l'ordre des Templiers. Cet ordre était le premier de tous les ordres religieux et militaires. La commanderie templière de Beaugy était une grosse ferme dont la richesse provient de ses produits agricoles, de son important mobilier vif et surtout d'un troupeau considérable pour l'époque.
Sources: Commune de Planquery


Baumgarten   (67)

Maison du Temple de Baumgarten


Département: Bas-Rhin, Arrondissement: Sélestat-Erstein, Canton: Barr, Commune: Bernardvillé - 67


Maison du Temple de Baumgarten
Maison du Temple de Baumgarten


Wiwersheim, en 1306, de la maison des Templiers à Baumgarten, des biens pour 36 marcs. Le maître de la maison du Temple de Wiwersheim est Burkart de Munnensheim; la vente a lieu du consentement d'Alban de Randecke, commandeur de la province du Rhin (lantkommentur der husere des ordens umbe den Ryn). Les Templiers de Baumgarten reprirent les biens moyennant un bail emphytéotique que leur accorda le chapitre.
Charles Schmidt - Histoire du chapitre de Saint-Thomas de Strasbourg pendant le moyen âge. Strasbourg 1860

Maison du Temple de Baumgarten


Maison du Temple en Alsace à Bomgarten; Frere Burchard de Munnensheim, Commandeur de cette derniere, vendit, en 1303, au Chapitre de Saint-Thomas de Strasbourg, des fonds que l'Ordre du Temple possédait dans le ban de Wingersheim, du consentement de Frere Fridéric, Comte Sauvage, et grand Précepteur d'Allemagne. Trois ans après, le même Burchard vendit encore au même Chapitre des biens situés à Wingersheim, du consentement de Frere Alban de Bandeck, Précepteur de la province du Rhin (1)
1. Mémoires envoyés par l'Auteur de l'Alsatia Illufirata.
Histoire critique et apologétique de l'Ordre des chevaliers du Temple de Jérusalem, Volume 2. Par Claude M. Lejeune. Paris M. DCC. LXXXIX.

Maison du Temple de Baumgarten


Cense située au nord-est de Donnenheim, canton de Brumath. La commanderie est mentionnée dans une charte de 1243. Au commencement du XIVe siècle le commandeur vendit divers héritages au chapitre de Saint-Thomas.

Commandeurs


1. Frater Marsilius, 1245. (Strorel)
2. Burckhard de Munnesheim, 1303. (Benoit)
Sources: Nouvelles Oeuvres Inédites de Grandidier - Ordres Militaires et Mélanges Historiques - Strasbourg. Editeur-Libraire H. Huffel - M.D.CCCC. Colmar


Bayeux   (14)

Domaine du Temple de Bayeux


Département: Calvados, Arrondissement et Canton: Bayeux - 14


Domaine du Temple de Bayeux
Domaine du Temple de Bayeux


M. Beziers, dans son Histoire sommaire de Bayeux, paraît croire qu'il y avait autrefois dans cette ville une maison religieuse de l'Ordre du Temple; mais cette conjecture, dit M. Plaquet, n'est appuyée sur aucun document (Essais historique sur la ville de Bayeux par F. Plaquet, page 158).
Il est vrai que les Templiers n'avaient pas à Bayeux une maison religieuse, c'est-à-dire ayant église ou chapelle, et des frères pour la desservir; mais ils n'en possédaient pas moins dans celte ville, comme à Caen, à Coutances, à Evreux, à Rouen, etc., une maison où ils descendaient quand ils venaient en ville, et où ils se retiraient en temps de troubles et pendant les guerres, pour mettre en sûreté leurs personnes et leurs biens.
La maison des Templiers à Bayeux dépendait de leur commanderie de Baugy. Dans un état des biens et revenus de cette commanderie dressé en 1320, après que les Hospitaliers en eurent pris possession, nous lisons ce qui suit:
En la prévosté de Bayeux, pour cens, VI livres, II sols, VIIII deniers.
« Item fourment III sestiers I mine, valent XXXV sols. »
« Item le manoir de Saint-Lou-Hors, vaut en communes années, C (50) sols. »
« Item à Bayeux, une meson, à communes années, vaut IIII livres. »
« Item glinnes et chapons, valent XII deniers. »
Somme XVI livres, XVIII sols, IX deniers.

Domaine du Temple de Saint-Lou-Hors


Département: Calvados, Arrondissement et Canton: Bayeux


Domaine du Temple de Saint-Lou-Hors
Domaine du Temple de Saint-Lou-Hors


Les Hospitaliers, qui avaient aliéné la maison du Temple de Bayeux, la rachetèrent à la fin du XVe siècle. Nous lisons dans le rapport de la visite prieurale de 1495: « En la cité de Baïeux, souloit anciennement avoir une maison de la commanderie, laquelle longtemps fut bailliée par ung commandeur à perpétuité, et le commandeur présent l'a rachettée, recouvrée et redifîée pour sa personne et biens en temps de nécessité. »
Pendant les guerres du XIVe siècle, celte maison avait servi de refuge au commandeur de Baugy qui, pour sa sûreté personnelle, avait dû quitter son chef-lieu. Elle était située sur la paroisse de Saint-Sauveur, dans la rue des Chanoines, près de la porte Arborée.
La commanderie avait, dans la ville de Bayeux et dans sa banlieue, un certain nombre de cens et de rentes foncières sur des maisons et héritages, et notamment sur la maison des Trois-Rois, rue Saint-Jean, laquelle était chargée d'une rente de 40 sols, avec service de prévôté, foi, hommage et relief parle tenancier.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bayles   (13)

Maison du Temple de Bayles
Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Aix-en-Provence, Canton: Trets, Commune: Saint-Antonin-sur-Bayon - 13


Maison du Temple de Bayles
Maison du Temple de Bayles


Le 16 décembre 1143, par un acte signé à Aubagne, Marie, fille d'Hugues de Marcholf et Pierre, Geoffroy son mari, notifient que pour eux, leurs enfants, leurs successeurs, afin que Dieu leur pardonne leurs péchés, donnent et offrent à perpétuité et intégralement à Dieu et à la Milice du Temple, au frère et ministre Pierre Rogerius, la part du territoire de Puyloubier qui leur appartient, limitée par les Croix jusqu'à la limite de Rousset et jusqu'à la Pierre Rouge.
Le même jour, Rotbald d'Aubagne et sa femme Audilense, pour les mêmes raisons, donnent à la milice du Temple de Salomon de Jérusalem, à Pierre Rogerius et à ses successeurs et aux frères du Temple tout ce qu'ils ont et pourraient avoir sur le territoire de Puyloubier (1).
1. Aix-en-Provence, Bibliothèque Méjanes, Manuscrit 753.
La commanderie eut de nombreux biens dans les environs immédiats. Ces biens furent convoités tant par le clergé séculier que par le clergé régulier. Les dîmes firent l'objet de disputes avec l'abbaye de Saint-Victor. Le 18 février 1178, un arbitrage eut lieu pour les dîmes entre le commandeur de Bayles, Hugues de Sade et le prieur de Saint-Pons de Puyloubier. L'affaire fut réglée à l'amiable par Pons Niel, bailli du comte de Provence. Les templiers abandonnent leur champ aux bénédictins, mais toutes les terres que labouraient les Templiers furent déclarées libres des dîmes et cela à perpétuité. L'acte fut passé entre les mains d'Arnaud de la Tour Rouge, maître en Provence et partie des Espagnes et Guérin, prévôt de Fréjus (2).
2. Marseille. Archives Départementales B. 152.
Les bénédictins de Saint-Victor n'en étaient pas à leur premier coup. Le 26 septembre 1156, l'évêque de Fréjus, Pierre de Montlaur fut chargé par le comte de Provence, Raymond-Bérenger de faire une enquête afin de tracer les limites des possessions des Templiers et des bénédictins sur les territoires de Vauvenargues et de Saint-Antonin (3).
3. Cartulaire de Saint-Victor Nº 950.
En 1209, le testament du comte de Forcalquier cite Raimond Chossard, commandeur de Bayles qui sera quelques années plus tard commandeur d'Arles.
Cet embryon de territoire donna naissance à la commanderie de Bayles qui s'implantera à la limite des propriétés actuellement connues sous le nom des Eaux-Vives et touchant les paluds actuellement connus sous le nom de ferme de l'Etang.
Les luttes intestines avec les bénédictins ne s'arrêtèrent pas et les procès se succédaient les uns après les autres à une cadence très rapide. Le plus important eut lieu le 23 mars 1225 et se termina par un compromis entre R. d'Argilière, commandeur de Bayles et le prieur Bernard Dupuy représentant les moines de Saint Antonin sur Bayon. Les deux parties choisirent leurs arbitres: Rostang de Combs commandeur du Ruou pour les Templiers et le prieur d'Auriol pour les bénédictins. L'affaire fut débattue sur le perron de la maison du Temple d'Aix-en-Provence en présence de plusieurs chanoines et autres personnes parmi lesquelles se trouvaient les avocats Valentini, père et fils.
Le prieur réclamait aux templiers, au nom de son monastère des terres, près et vignes qu'il prétendait posséder par droit seigneurial ou presque, biens situés sur le territoire de Saint-Antonin et du Castellet de Bayles. Les arbitres ayant repris les actes s'aperçurent que toutes les possessions en litige avaient été données par les seigneurs voisins: Jaucerand, Roubaud, Pons Bernard et autres et cela aux Templiers. Les bénédictins furent déboutés de leurs prétentions (4).
4. Cartulaire de Saint-Victor Nº 968.
Afin et surtout de mettre en évidence les élucubrations émises au sujet de prétendus trésors ou secrets nous devons signaler que le plus intéressant pour la commanderie de Bayles n'en reste pas moins l'inventaire des biens exécuté le 24 janvier 1308. Nous le donnons intégralement. On pourra noter aussi l'importance des instruments aratoires.
L'inventaire fut dressé par Pierre Raymond, damoiseau et clavaire d'Aix, du mandat de Pierre Gantelme et Pons Garnier, juges d'Aix en présence de Benrmond de Lanzela, notaire à la cour.

L'inventaire commença par l'église où ils virent:
— deux cloches dans le campanile
— une petite cloche pour l'élévation
— deux clés des portes de l'église
— une autre d'armoire dans laquelle il y avait:
— un missel, un livre des évangiles
— un livre des épitres
— un collataire ou ordinaire
— un livre des offices
— un livre des répons
— un livre de l'office eucharistique
— un livre contenant les psaumes, les hymnes, les répons et les légendes historiques
— un livre contenant la vie des pères ou des saints
— un grand livre des légendes historiques
— deux chasubles avec une aube et une étole et un manipule

A l'autel de Notre-Dame:
— une croix
— trois tableaux de piété
— trois nappes d'autel
— quatre vieux dessus d'autel
— trois petits cierges
— une lampe
— deux burettes
— un grand chandelier
— un petit chandelier
— une autre petite croix
— un calice en argent et sa patène
— un ostensoir pour tenir l'hostie
— un dessus d'autel
— un reliquaire
— deux corporaux

A l'autel de Saint-Jean:
— trois nappes
— un dessus d'autel ancien et orné
— des sièges de bois ou petit choeur avec ses sièges

Dans la chambre de l'église (la sacristie):
— cinq toiles entre les neuves et les vieilles dans lesquelles se trouvaient cinq chasubles de soie
— deux étoles, deux manipules et deux chappes de soie
— six nappes d'autel
— un vieux manteau
— deux aubes et deux amicts avec une ceinture (cordon liturgique)
— deux vieilles couvertures
— une caisse dans laquelle se trouvent deux épées
— un couteau
— deux scies pour couper le bois
— un jésus (objet liturgique pour le baiser de paix)
— une bourse de fil avec 65 sous tournois d'argent vieux Dans la dite chambre il y avait:
— une selle pour le cheval
— un instrument de fer pour le jardin
— une faux
— une bêche
— deux houes cassées
— une hache
— deux guides
— deux serviettes
— deux fers pour marquer le chaume
— deux couvertures de lits
— deux étoffes de toile
— une couverture en peau d'agneau
— un matelas
— un coussin

Dans une autre caisse il y a:
— un peu de légumes

Dans une autre pièce:
— quatre balistes
— quatre étoffes de toile, deux matelas et deux coussins
— une caisse dans laquelle se trouvent 60 gros tournois d'argent
— deux sous

Dans une autre pièce:
— un lit avec deux couvertures de lit
— un coussin
— un matelas
— deux étoffes de toile
— une couverture pour dessus

Dans une autre partie de la maison:
— un pétrin
— deux vases de ...
— un pain de cire prête à l'emploi

Dans une autre pièce:
— deux couvertures
— six matelas
— un vase à eau
— deux couvertures de lit

Dans le fournil:
— un pétrin
— une roue à fourner
— quatre moulins
— une caisse à farine
— autour de 80 setiers de farine

Dans la caisse à viande:
— quatre jambons entiers

Dans la salle à vin:
— trois grandes foudres de vin pur
— un autre petit vase plein de vin pur
— trois autres grandes foudres pleines de vin de l'année
— deux foudres vides
— trois grandes carafes
— une chausse pour filtrer

Dans la grande salle:
— une grande table avec les ustensiles pour les repas

Dans la chambre:
— un grand matelas
— un coussin

Près de là:
— 80 grands fromages
— 140 autres petits fromages
— quatre pièces de fer
— trois cribles
— trois peaux de boeuf
— cinq ensembles de joug de boeuf
— deux objets en fer concave pour tendre la tente
— quelques légumes
— 82 émines de grain pour les poules
— six émines de civette
— 184 emines d'anone à la mesure d'Aix
En ce qui concerne les animaux, l'inventaire poursuit après avoir donné le détail des grilles et des plats de cuivre de la cuisine.

— 40 animaux de labour dont:
— 16 à la Galinière
— 2 animaux bovins jeunes
— une vache et son veau
— un âne
20 animaux bovins à la ferme

Le 25 janvier le clavaire se rendit à la Galinière où il y avait:
— 40 émines d'anone
— 1 émine de bois
— 1 banc
— 1 table
— 1 support
— 34 chèvres
— chaume et paille en grande quantité
— une petite porte
— un petit plat en cuivre
— un petit pétrin
— un trépied
Ils allèrent ensuite dans les terres et fermes de Bayles où ils virent:
— 328 animaux ovins entre ceux que gardaient Bertrand Colomb et Hugues Bragenco, pâtre du Temple, le dernier actuellement absent.

Ils virent en plus:
— 4 ânes
— 1 vieux roncin
— deux poulains

Dans la maison de Bayles:
3 linges lavés et une nappe
Le même jour ils virent 455 chèvres entre plusieurs gardiens, 16 coqs et poules.
Ainsi nous avons une juste idée de ce que pouvait posséder une commanderie. L'élevage était intense et la vie des Templiers pauvre. Nous verrons d'ailleurs d'autres inventaires montrant la pauvreté d'une communauté face à des biens temporels importants.
De la commanderie de Bayles dépendait la maison-ferme grange de la Galinière (5).
5. Marseille. Archives Départementales B. 131. Fol. 80-84.

Commandeurs de Bayles
Foulques de Bras, 1170
Hugues de Sade, 1176-1178
Raimond Chaussoard, 1208-1210, commandeur d'Arles avant et après.
R. d'Aguillier, 1225-1227
Hugues du Luc, 1236
Raimond Ermengaud, 1244
Sources: Laurent Dailliez - Les Templiers en Provence - Alpes-Méditerranée - Editions - Nice 1977.

Maison du Temple de Bayles
L'ancienne maison des Templiers de Bayle, « domus templi Bailès », Pergam 1200, à une demi-lieue au sud-est de Saint-Antonin, datait du milieu du XIIe siècle. Elle avait précédé celle d'Aix de quelques années. Ce n'est plus aujourd'hui qu'une bastide. La bergerie occupe la place de l'église. Dans la cour, débris du cloître; deux pierres portant en relief le soleil et la croix du Temple. On attribue à ces religieux une tranchée de 12 à 15 m. de profondeur, sur une longueur de plus de 300 m. Taillée dans le roc. Ce travail parait avoir été entrepris pour dessécher un étang qui existait autrefois au-dessous de l'hospice.
Le 24 janvier 1307 au soir, les Templiers furent arrêtés à Bayle et à la grange voisine de la Galinière par le viguier Pierre Gantelmi et le juge Garnier. Tous leurs biens meubles et immeubles furent mis sous séquestre. Un chevalier nommé Raymond Pardigon, un prêtre et onze serviteurs furent saisis et conduits au château de Meyrargues. L'inventaire dressé à cette occasion relate « un troupeau de 384 bêtes à corne, beaucoup de volaille, peu d'argent, seulement 68 sous tournois, etc.; 2 cloches au clocher, une clochette, un livre d'offices, un psautier, un légendaire, une vie de saints, etc. »
Les paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments. Tome 1 - par l'abbé M. Constantin. - Imprimerie d'A. Makaire (Aix) - 1890-1898

Bayle
Des souvenirs historiques très importants se rattachent à Bayle, ferme située à une bonne demi-lieue de Saint-Antonin, du côté de l'est. Elle est aujourd'hui la propriété de M. de Filz-James et appartenait jadis à l'ordre des Templiers.

Un gros corps de bâtiments entouré d'une vaste enceinte de murailles épaisses avec des traces bien distinctes des tours carrées placées aux angles, les restes d'une chapelle et une porte voûtée en ogive, construite solidement en pierre de taille et portant la couleur vénérable de plusieurs siècles annoncent au premier coup d'oeil un établissement considérable. Quoique la façade, du côté du midi, ait été rebâtie postérieurement, on y a conservé, ou peut-être seulement encastré dans le mur, une large croisée à compartiments, et au-dessus de la petite porte d'entrée deux plaques de pierres sculptées et représentant la croix des templiers, et une étoile à rayons ondes.

Charles II, comte de Provence de la première maison d'Anjou, cédant aux conseils de Philippe-le-Bel, roi de France, et aux ordres du pape Clément V (sicut de speciali et expresso mandato domini nostri summi pontificis) par ses lettres datées de Marseille du 13 janvier 1307, ordonna à tous ses officiers, juges, viguiers et lieutenants, de faire saisir, le 24 du même mois à la pointe du jour, tous les templiers établis en Provence, et de s'emparer de leurs biens.

L'ordre des Templiers possédait, dans la ville d'Aix, une église sous l'invocation de Sainte-Catherine et une grande maison d'habitation avec des vastes écuries ; Aujourd'hui il n'existe plus de traces de ces bâtiments qui s'élevaient à l'emplacement où sont maintenant les prisons ; ils furent détruits en 1788. Les domaines de Bayle et de la Galinière dépendaient de cette commanderie.

Le jour indiqué, entre quatre et cinq heures du matin, Pierre Gantelme, chevalier et viguier de la ville d'Aix, accompagné de Pons Garnier, juge, firent ouvrir les portes de la maison des templiers et arrêtèrent trois chevaliers qui étaient encore couchés dans leurs lits (le quatrième prit la fuite). Le procès-verbal, dressé le même jour et conservé dans les archives de l'ancien Parlement d'Aix, prouve que la communauté n'était pas riche en meubles ni en vaisselle ; les écuries renfermaient les valeurs les plus considérables : elles consistaient on 36 chevaux, 16 vaches et 9 taureaux.
A Bayle on ne trouva qu'un templier nommé Raymond Perdigon et un cheval.

Le nombre des chevaliers arrêtés en Provence s'élevait à 48, dont 27 ont été enfermés dans le château de Meyrargues, et 21 dans la forteresse de Pertuis ; Albert de Blacas, précepteur d'Aix, fut parmi ces derniers.

En 1309, sous Robert, comte de Provence, les biens des Templiers ont été donnés en grande partie à l'Ordre de Malte. Antoine de Pontevès, commandeur d'Aix, céda Bayle à Guillaume du Puget, seigneur de Saint-Antonin, à bail perpétuel, et depuis ce temps (1485) ces deux propriétés ont eu un sort commun.
Sources : Makaire, Achille. Excursions aux environs d'Aix, publiées par A.-M. de La Tour-Keyrié, avec le concours de plusieurs collaborateurs. Aix 1899 BNF


Bazincamps   (80)

Domaine du Temple de Bazincamps


Département: Somme, Arrondissement: Amiens, Canton: Molliens-Dreuil, commune: Airaines - 80


Domaine du Temple de Bazincamps
Domaine du Temple de Bazincamps


La maison de Bazincamps était située entre Airaines et Bettencourt-Rivière, sur un petit affluent de la Somme.
Tout ce que nous savons sur cette maison, c'est qu'au mois d'octobre 1246, un chevalier Hue de Courchon (3), donna aux Templiers tout l'espace, « rounnum » (4), sis entre son manoir de Courchon et la maison du Temple, avec tous droits sur les terres données (5).
3 — D'après Cassini, Courchon est au sud et tout près de Bettencourt.
4 — Le mot « rounnum » n'est pas dans Du Cange.
—Dans un Dictionnaire franco-normand, nous avons trouvé le mot « rum, run ou roun », en anglais room, pour désigner un emplacement, une étendue de terrain quelconque et nous avons adopté ce sens.
5 — Une analyse de cet acte se trouve dans le registre 5970, qui traduit le mot « rounnum » par droit de rivière. Dans ce sens, Hue aurait accordé le droit de pêche aux Templiers.


Le Livre vert nous apprend que cette maison comprenait en 1373, 88 journaux de terres arables, et 5 journaux de prés et pâtis. Les redevances étaient de 40 sous de cens, 20 setiers de grain, 5 chapons, etc.; bref, la maison et les terres étaient affermées pour 40 livres et le revenu total était de 42 livres.
Le Livre vert ne parle pas de la chapelle de cette maison. Ajoutons que les Templiers avaient droit de pêche dans l'étendue de leur domaine.
Un historien picard, Dusevel (6), dit que l'église d'Airaines qui est du XIIIe siècle, passe pour avoir servi de chapelle aux Templiers établis dans les environs (c'est-à-dire à Bazincamps). On y verrait de beaux vitraux réparés, avec inscriptions gothiques existant au bas des vitraux et presque toutes illisibles.
6 — Description historique et pittoresque de la Somme, par Dusevel et P. A. Scribe.

Le procès des Templiers ne nous fournit malheureusement aucun renseignement sur cette maison. Au XVe siècle, cet ancien domaine du Temple était encore affermé, comme l'on voit par ce passage: « Le Temple de Bazincamps, auprès d'Airaines, lequel est baillé a ung séculier... les maisons, grange, estables, et édifices sont en petit estat » (7).
7 — Visite prieurale de 1495.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Bazincamps
Dans son Etude sur les Possessions de l'Ordre des Templiers en Picardie, M. Trudon des Ormes, dit : « Il est telle maison du Temple, en Picardie, dont il ne reste plus, comme dernier vestige d'une époque qui fut florissante, qu'un nom souvent douteux ; il en est même dont le nom n'existe plus. Pas un acte, pas une pierre, seul quelque trou béant, envahi par les ronces et les mauvaises herbes, pour rappeler aux générations passées et à venir, qu'il y eut là une habitation du Temple. »
On dirait que ces lignes ont été écrites sur le lieu même où fut autrefois la maison du Temple de Bazincamps près d'Airaines.

Un souvenir vague, en effet, un nom, un trou béant creusé pour en extraire de la tourbe, extraction arrêtée à cause des obstacles qu'offraient des troncs d'arbres solidement enfoncés dans le sol, des ronces qui ont envahi un reste de chaussée s'arrêtant au bord de l'eau, voilà bien tout ce qui reste d'une maison qui fut peut-être riche et puissante.

L'auteur de l'Encyclographie n'en parle déjà que comme d'une tradition qui lui paraît, il est vrai, « en accord parfait avec la réalité. »

« A l'endroit appelé le Môle, écrit-il, au milieu de la belle vallée arrosée par l'Airaines, adossé à la digue, se trouvait un établissement de Templiers, si l'on en croit la tradition : ici la tradition paraît être en accord parfait avec la réalité. On extrait de la tourbe en cet endroit, et on y trouve des amas de tuiles, des pieux en chênes qui servaient de pilotis, et jusqu'à des troncs entiers de ces mêmes arbres. La surface, généralement plane, de la prairie est dominée par une légère élévation du sol, qui constitue un plateau tout couvert des débris des anciennes constructions. On y a déjà rencontré des médailles et tout fait présumer que si le plateau lui-même était l'objet de fouilles bien entendues, ces fouilles ne seraient pas sans résultat. »

Aujourd'hui nous pouvons dire que l'existence d'une maison du Temple à Bazincamps n'est plus une simple tradition, plus ou moins fondée, mais une vérité historique.
Voici ce qu'en dit M. Trudon des Ormes parfaitement renseigné sur ce point : Bazincamps (Maison du Temple), Somme. S. 5225. B, n° 25.

C'est l'acte par lequel Hue de Courchon, au mois d'octobre 1246, donne aux Templiers tout le Rounnum, sis entre son manoir de Courchon et la maison du Temple avec tous les droits sur les terres données.
Citons ce document d'autant plus précieux qu'il paraît être le seul qui nous reste sur cette maison.
Archives Nationales — S. 5225. B, n° 25.

« Ego Hugo de Corchon, miles, tam presentibus quam futuris notum facio, quod ego contuli in puram et perpetuam elemosinam Deo et beate Marie et fratribus militie Templi, totum Rounnum situm inter managium meum de Courchon et domum dictorum fratrum de Basincamp, cum omni jure et dominio que in dicto Rounno habebam vel habere poteram, ad faciendum voluntatem suam desuper viam et desub via.
Hanc autem eleemosinam feci ita sane et integre quod ego et heredes mei tenemur predicta garandire dictis fratribus adversus omnes juri et legi parere volentes. In cujus rei testimonium cartam istam sigillo nostro roboravi.
Actum anno Domini M° ducentesimo quadragesimo sexto mense octobri.
»

Disons d'abord que Courchon, dont il est ici question, se trouvait, d'après Cassini, au sud et auprès de Bettencourt. C'est aujourd'hui une ferme importante, propriété de la famille de Louvencourt.
La maison du Temple de Bazincamps était située, elle, entre Airaines et Bettencourt-Rivière, sur un petit affluent de la Somme, et adossée, en quelque sorte, à la digue désignée sous le nom de Môle. Par là on voit de suite l'espace donné par Hue de Courchon aux chevaliers du Temple. Car c'est bien la signification donnée par l'auteur que nous citons, au mot Rounnum. Ce mot, dit-il, ne se trouve pas dans Ducange. Dans un dictionnaire franco-normand, nous avons trouvé le mot rum, run ou roun, en anglais roon, pour désigner un emplacement, une étendue de terrain quelconque et nous avons adopté ce sens. Aussitôt il ajoute, en parlant de cet acte de donation, qu'une analyse s'en trouve dans le registre, § 590, qui traduit le mot rounnum par droit de rivière. Dans ce sens Hue de Courchon aurait accordé le droit de pêche aux Templiers (1).
1. En 1366, les Hospitaliers, qui étaient en possession de Bazincamps, gagnèrent un procès contre Jean, seigneur de Béthencourt, au sujet de la pêche qu'il voulait leur interdire dans la rivière qui allait du moulin Taporée (sans doute aujourd'hui le Môle) à Béthencourt, entre ses prés et ceux du Temple.

Le Livre Vert, ou Etat des Commanderies du grand Prieuré de France, où se trouve consignée l'enquête faite en 1373, sous les Hospitaliers, sur les biens de l'Ordre, et par conséquent à une époque assez peu éloignée de la chute des Templiers, nous apprend que cette maison comprenait alors 88 journaux de terres arables et 5 journaux de prés et pâtis. Les redevances étaient de 40 sous de cens, 20 setiers de grains, 5 chapons, etc. Bref, la maison et ses terres étaient affermées pour 40 livres et le revenu total était de 42 livres.

Le procès des Templiers ne nous fournit malheureusement aucun renseignement sur cette maison. Au XVe siècle, cet ancien domaine du Temple était encore affermé, comme on le voit par ce passage du registre de l'an 1495, au f° 48, § 5558, conservé aux Archives Nationales : « Le Temple de Bazincamps, auprès d'Airaines, le quel est baillé à
ung séculier... les maisons, grange, estables et édifices, sont en petit estât (2). »
2. Une note de M. l'abbé Godard, copiée dans une histoire des chevaliers du Temple, nous apprend que « le domaine de Bazincamps contenait 400 journaux environ de terre, dont une partie, assez considérable, était en marécages. Il était affermé en 1473, eu égard sans doute aux malheurs du temps, quatorze livres parisis, monnaie d'Artois ; les droits de justice et de seigneurie réservés.

En 1576, il ne rapportait encore que 66 livres avec les dimages à Conde-Folie, à l'Etoile et autres lieux.
En 1783, son revenu était de 650 livres et 70 setiers de blé. »
Au XVIe siècle, d'après le procès-verbal des coutumes du Bailliage d'Amiens, en date du samedi 20 septembre 1567, sous le règne de Charles IX, et les lettres patentes des rois François II et Henri II, des 12 février et 24 juillet 1558 et du 13 septembre 1560, la ferme de Bazincamps appartenait à la Commanderie de Beauvoir en Ponthieu, dont le commandeur était à cette époque : Charles de Rama, seigneur de Forest-l'Abbaye. Ce Charles de Rama comparut, en 1567, à la rédaction des coutumes du Bailliage d'Amiens, comme il appert d'un procès-verbal de ces coutumes. Bazincamps, quoique bien proche d'Airaines, était régi par la Coutume de l'Amiénois.

La maison de Bazincamps, avec les prés et terres qui en dépendaient, fut vendue en 1793, comme bien national, par l'administration du district d'Amiens.
Cette propriété se composait alors de 381 journaux 40 verges un quart. Les bâtiments furent démolis par les acquéreurs.

Le Livre Vert ne parle pas de la chapelle de ces religieux et nous n'en trouvons nulle part la plus petite mention. Cependant il est probable qu'ils ont dû en avoir une. « On sait que dans beaucoup de cas la commanderie du Temple étant à proximité d'un village, les habitants, qui n'étaient pas toujours des hommes du Temple, n'avaient parfois d'autre chapelle que celle du Temple. » Cette remarque est empruntée à M. Trudon des Ormes. Serait-ce pour cette raison que Dusevel dans sa Description du département de la Somme se serait cru autorisé à dire que l'église d'Airaines aurait servi de chapelle aux Templiers établis dans les environs.
Nous regrettons que l'écrivain picard ait négligé de nous dire sur quelle donnée il s'appuyait pour émettre son opinion.
J'ai lu dans les notes inédites de Guilmeth « Que les Templiers auraient possédé la propriété de l'auberge de l'Ecu de France et que leurs insignes s'y voyaient encore il y a 40 ans, ainsi que le couvent et les cellules. »

Ici encore ce savant oublie de nous dire où il a puisé ce renseignement, si sa source est digne d'attention. S'il en était ainsi, on comprendrait l'opinion émise par Dusevel, car l'Ecu de France est à proximité de l'église d'Airaines, tandis que Bazincamps en est assez éloigné, et que pour venir à cette église les Templiers auraient eu à parcourir près de trois kilomètres et par des chemins que les pluies et les neiges devaient rendre impraticables, surtout pendant la saison d'hiver.

J'ai cherché à me renseigner, comme mon devoir de chroniqueur me l'imposait. J'avoue n'avoir rencontré aucun renseignement sérieux pour me faire admettre le dire de Guilmeth.

Ce savant, en effet, visitait la Picardie en 1851. Donc, d'après son dire, 40 ans auparavant, vers 1810 par conséquent, on aurait encore vu à l'Ecu de France les insignes des chevaliers du Temple ainsi que le couvent avec ses cellules. Mais 1810 c'était hier et les enfants des propriétaires de cet hôtel à cette époque vivent encore après avoir occupé cet immeuble pendant longtemps. Je n'avais rien de mieux à faire que de les interroger, de faire appel à leur souvenir. Ils m'ont bien dit qu'il y avait en effet des armoiries à la porte de leur hôtel, et que ces armoiries avaient été taillées par les maçons lors de la restauration de la façade de cette maison et pour la rendre plus régulière au coup d'œil ; mais que, d'après eux, ces armes devaient être celles de France, comme on les voit encore sur les écus de cette époque, de là sans doute le nom d'Ecu de France donné à cet hôtel. Il faut avouer que la déduction n'est pas mauvaise, bien que manquant elle-même de preuves solides.
Pour ce qui est des cloîtres et des cellules, les descendants de M. Delignère m'ont affirmé ne pas en avoir vu traces et n'en avoir jamais entendu parler que par moi.
Nous donnons donc l'allégation de Guilmeth, non-comme un renseignement que l'historien d'Airaines a le devoir d'admettre, mais plutôt comme une curiosité dont il regrette de ne pas connaître la source pour la contrôler.
Sources : M. L'Abbé Marchand, curé d'Airaines. Mémoires de la Société d'émulation d'Abbeville. Abbeville 1909. BNF


Beaucaire   (30)

Maison du Temple de Beaucaire


Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Beaucaire - 30


Maison du Temple de Beaucaire
Maison du Temple de Beaucaire


Les premières maisons créées, parmi lesquelles se détache surtout celle de Saint-Gilles, ont donc constitué des pôles régionaux chargés de fonder des commanderies secondaires. Il s'agit avec ces dernières, d'un second niveau dans la hiérarchie constituée d'une dizaine de maisons qui ont rang de commanderie et qui, malgré la modestie de leurs effectifs, contribuent à assurer une présence templière dans tous les lieux importants de la vie économique et politique du pays.
Il s'agit dans ces cas là de maisons castrales ou bien urbaines, comme à Beaucaire ou à Valréas.
« Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 433 (septembre 1241); Valréas: Archives Départementales du Vaucluse (Avignon), AA 6, fol. 14v (1298); et R. Bailly, Les Templiers, pages 45-46. »

Il est complété, notamment dans le sens est-ouest par des axes, le plus souvent d'origine romaine, sur lesquels on trouve encore une présence templière: il en va ainsi de Tarascon, point de passage sur le Rhône, ou bien de la route vers le Languedoc via Montpellier, qui à partir d'Avignon passe par Beaucaire-Nîmes ou par Saint-Gilles.
« R.-H. Bautier, Recherches sur les routes »

Les lignages les plus en vue des petites agglomérations du Bas-Rhône ont également fourni des recrues: un Bertran de Beaucaire occupa par intermittence le préceptorat de Saint-Gilles (1196-1198, 1233-1235).
Dans les cas respectifs de Campublic et de Richerenches, c'est plutôt la commanderie rurale, fondée beaucoup plus tôt et dotée d'un lieu de culte à fonction paroissiale, qui prédomine sur Beaucaire et Valréas, sans doute simples pied-à-terre urbains.
La nécessité d'écouler leurs propres produits et les bénéfices indirects sur les profits du commerce et du travail artisanal, expliquent en tout cas la présence des deux ordres militaires dans chacune des places commerciales de la basse vallée du Rhône. Comment ne pas lier encore la présence d'une « stare » templière à Beaucaire au développement des foires: Cette maison urbaine est mentionnée en 1241 et en 1251.
« Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 433 et 455. »

Les frères de Saint-Gilles s'emploient à orienter leurs acquisitions sur des espaces où ils possédent déjà des biens, comme le montrent les multiples aumônes, donations rémunérées ou ventes portant sur une terre confrontant une possession templière; A Saint-Gilles, sur quelques 227 achats effectués entre 1150 et 1300, près de 70 transactions portent sur un bien confrontant une terre appartenant déjà à l'ordre.
Cette politique est complétée par des échanges qui interviennent surtout lorsque l'essentiel du domaine est constitué.
De la sorte, les frères se délestent de terres éloignées pour en obtenir dans des zones où ils sont déjà possessionnés: Ici, la commanderie se débarrasse de trois terres éloignées obtenues grâce à un legs; là, elle cède une terre à Beaucaire où elle est peu possessionnée pour obtenir une forêt qui viendra compléter son emprise foncière à Montfrin.
« Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 353 et 428 »

Le 13 octobre 1307 à l'aube, les Templiers du royaume de France étaient arrêtés sur ordre de Philippe le Bel. Comme tous les autres officiers du roi de France, le sénéchal de Beaucaire, Bertran Jourdain de l'Isle, ainsi que deux chevaliers du roi, avaient été chargés, par une lettre datée du 14 septembre 1307, de procéder à l'arrestation dans leur circonscription et à la saisie des biens de l'ordre.
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon


Beauchêne-Lez-Matras   (41)

Domaine du Temple de Beauchêne-Lez-Matras


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Droué, Commune: La Chapelle-Vicomtesse - 41


Domaine du Temple de Beauchêne-Lez-Matras
Domaine du Temple de Beauchêne-Lez-Matras


La maison du Temple de Beauchêne, située dans la paroisse de la Chapelle-Vicomtesse, était une fondation de la fin du XIIe siècle. Elle fut construite dans une partie de la forêt de Vendôme.
Des lettres de 1195, de Barthélemi de Vendôme, portent que ce seigneur accorda alors dans cette forêt aux chevaliers du Temple, quatre charrues de terre pour être cultivées, en un lieu appelé les Materas, « in loco qui vocatur aus Materat » et comme les chevaliers s'étaient plaints de n'en avoir pas assez, Barthélemi en ajouta deux autres avec le bois nécessaire pour construire une maison, et le droit de mener paître leurs bestiaux dans une partie de la forêt.
Cette maison qu'on nommait dans l'origine le Temple des Materas, perdit beaucoup de son importance sous les Hospitaliers, au point qu'elle était réduite, dans le siècle dernier, à une simple métairie qui ne comptait plus qu'une quarantaine d'arpents de terre, affermés en 1757, 80 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Beauchassin (Saint-Hilaire)   (03)

Maison du Temple de Beauchassain


Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Bourbon-l'Archambault, Commune: Saint-Hilaire - 03


Maison du Temple de Beauchassain
Maison du Temple de Beauchassain


La possession de Bois-Chassain dont les noms se déclinaient comme suit: Bois-Chassain, Bost-Chassin ou Bourg-Chassain et de nos jours Beauchassin.
Cette possession montre encore des traces de l'Ordre du Temple dans un blason où apparaît une croix pattée.

Croix Pattée



Vestiges de Beauchassain
Croix Pattée


Saint-Hilaire



Vestiges de Beauchassain
Sources images archives communales de Saint-Hilaire


Beauchassin est situé près de Saint-Hilaire, la possession comprenait: une chapelle était dédiée à Saint-Blaise et à Saint-Jean; Il y avait une maison, des bâtiments d'exploitations agricoles, des terres, prés et des bois.
La chapelle mesurait 15 mètres sur six et demi, elle n'était pas voutées comme le montre le dessin.

Saint-Hilaire



Vestiges de Beauchassain
Sources images archives communales de Saint-Hilaire


C'est tout ce qu'il reste de visible de l'ancienne commanderie de l'Ordre du Temple. Les Hospitaliers, n'ont pas effacés cette Croix du Temple
Sources textes et Images archives communales de Saint-Hilaire
Pour Léopold Niepce, c'est Le Bois Chassain

Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de La Croix-au-Bost.

1. Chef. La Croix-au-Bost


Département: Creuse, Arrondissement: Aubusson, Canton: Bellegarde-en-Marche, Commune: Saint-Domet - 23


Domus Hospitalis La Croix-au-Bost
Domus Hospitalis La Croix-au-Bost


— La Croix au Bost, dans la Marche, diocèse de Limoges, ressort de Guéret et de Paris; à 2 lieues d'Aubusson et à une lieue du château de Saint-Maixant, consiste en une église paroissiale, une maison, une grange, un moulin, dimes, terres, prés, cens.

2. Membre. Saint-Jean-la-Bregère


Département: Creuse, Arrondissement: Aubusson, Canton: Chambon-sur-Voueize, Commune: Tardes - 23


Domus Hospitalis Saint-Jean-la-Bregère
Domus Hospitalis Saint-Jean-la-Bregère


— Les Bruyères ? (Saint-Jean-la-Bregère) de la paroisse de Tardes où il y a chapelle, dont la fête était la Nativité de Saint-Jean. Elle appartenait à la commanderie hospitalière de La Croix-aux-Bost, il y avait aussi une métairie, des dimes et des cens.
Le hameau Les Bruyères est introuvable, il y a un hameau Saint-Jean-la-Bregère, carte Ign, sur les cartes de Cassini, la Bregère, commune de Tardes, peut-être est-ce lâ qu'il faut placer ce membre. Sur le dictionnaire topographique de la Creuse, il y a un hameau La Brugère, commune de Tarde, y a t'il une erreure dans le texte ?

3. Membre. Lespinasse (L'Epinas)


Département: Haute-Vienne, Arrondissement: Limoges, Canton: Ambazac, Commune Saint-Sulpice-Laurière, Hameau: l'Epinas - 87


Domus Hospitalis Saint-Jean l'Epinas
Domus Hospitalis Saint-Jean l'Epinas


— Lespinasse, en Limousin, diocèse de Limoges, parlement de Bordeaux, à 15 lieues du chef, dans la paroisse de Saint-Léger-la-Montagne ; chapelle, dimes. « Revenus 60 livres »
Il y a un hameau Le Temple, près Saint-Léger-la-Montagne, et la commanderie de Sauvagnat en dessous.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.


Beauchemin   (52)

Maison du Temple de Beauchemin


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Langres, Canton: Neuilly-l'Evêque, commune: Ormancey - 52


Maison du Temple de Beauchemin
Maison du Temple de Beauchemin


En 1263 juin, Guichard, sire de Passavant, donne quittance aux Templiers de Beauchemin de 40 Livres pour la garde de Beauchemin.
(Originale en Français - Archives de la Côte-d'Or, H. 1176).
Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, avec des documents inédits et des pièces justificatives. T. 5 - par Ernest Petit. - Lechevalier (Paris) - 1885-1905

Autres informations
L'Abbé Roussel a écrit quelques notes sur la Commanderie de Beauchemin dans: Le diocèse de Langres, Daller, 1873-1879, 4 volumes, in-8º.

Beauchemin, canton de Langres


— Ecclesia de Bello Chemino, 1187 (Auberive)
— Fratres et ecclesia de Belchemin, 1202 (Auberive)
— Bellus chiminus, 1247 (Auberive)
— Biauchemin, 1274-1475 (Lognon, doc. I, nº 6934)
— Hospitale Bellichemini, 1436 (Lognon, Pouillés, I)
— Bauchemin, 1675 (Archives de la Haute-Marne, G. 85)
— Beauchemin, 1732 (Pouillé de 1732, page 122)
— Son église, dédiée à la Nativité de la Sainte-Vierge, était une succursale de celle de Faverolles, au diocèse de Langres.
— Il y avait à Beauchemin, une maison de l'Ordre du Temple, puis une commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Beauchemin dépendait tout d'abord de la Maison du Temple de Mormant, et fut érigée en commanderie par les Hospitaliers.
— La seigneurie appartenait au Maître du Temple, puis au Grand-Prieur Hospitaliers de Champagne.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Haute-Marne - Par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCIII.


Beaugency   (45)

Maison du Temple de Beaugency


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Beaugency - 45


Maison du Temple de Beaugency
Maison du Temple de Beaugency


Le titre le plus ancien où il est question de la maison du Temple de cette ville, est une charte de Simon, seigneur de Beaugency (45), relative à un droit de botage et de tabernage que celui-ci voulait exercer sur ceux qui demeuraient dans la maison des frères du Temple, et sur une vigne qu'ils avaient à l'Orme de Saint-Pierre.
Les Templiers tenaient de la bienfaisance des seigneurs de Beaugency le droit de prendre chaque année dans les prés de Chaumont, deux charretées de foin, à six boeufs; sur le moulin de Choliau, vingt mines de froment, et cinq sols sur le péage de la Loire. Le seigneur Simon racheta, en 1233, ces diverses rentes, en leur donnant en échange 55 sols parisis tous les ans sur le festage de Beaugency (Archives Nationales. S 5017, Suppl. nº 13)
Le Temple de Beaugency, remis aux mains des Hospitaliers, fut aliéné par eux au XVe siècle. Nicole Lesbahy, commandeur de Saint- Marc, voulant éviter les frais de le rebâtir, dans l'état de ruine où il était par suite des guerres qui avaient eu lieu, le concéda à une femme veuve, du nom de Jeanne Marchoin, moyennant une rente perpétuelle de six livres tournois, par un acte du mois d'août 1472, où il est dit que la maison du Temple avec ses dépendances, était située à Beaugency, dans la paroisse Saint-Firmin, rue Pavée, aussi appelée rue des Guerres, près des murs de la ville (Archives Nationales. S 5017, Suppl. nº 11).
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Beaugency et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem


Il paraîtrait que les Hospitaliers avaient aussi une maison à Beaugency au commencement du XIIIe siècle. C'est au moins ce qui résulte d'une charte de frère Gervais du Plessis, commandeur de la maison du Temple de Saint-Marc d'Orléans, « magister domus Templi de Sancto Marcho Aurelianensi », de l'année 1207, par laquelle il quittait et déchargeait les frères de l'Hôpital de Jérusalem, d'une rente de cinq sols qu'ils lui devaient annuellement pour un étal dans le vieux bourg, « in veteri burgo », et d'un cens de huit deniers sur leur maison de Beaugency, « de domo eorum de Beaugentiaco. » Le commandeur du Temple reçut en échange un quartier et demi de vigne à Chessy, « Chaiciaco (Archives Nationales. MM 34, fº 52) »
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de Beaugency


La Maison des Templiers (XIIe siècle) possède d'intéressantes baies romanes. Elle est contemporaine du porche de l'église abbatiale. Ce bâtiment est le plus ancien édifice civil de la ville.

Maison dite des Templiers



Maison des Templiers   Maison des Templiers
Sources Monuments de France et Sources Mairie de Beaugency: Maison dite « des Templiers »


Plus ancien édifice civil de Beaugency (XIIe siècle), la maison dite « des Templiers » évoque le raffinement des belles demeures bourgeoises en pierre, apparues à l'époque romane. Au premier étage, les fenêtres présentent un jeu d'arcs en plein cintre reposant sur des colonnettes et des arcs intérieurs surbaissés, tous décorés de bâtons brisés.
Sources: Bnf, monuments de France et Mairie de Beaugency


Beaulieu   (27)

Maison du Temple de Beaulieu


Département: Eure, Arrondissement et Canton: Commune: Bernienville - 27


Maison du Temple de Beaulieu
Maison du Temple de Beaulieu


La maison de Beaulieu, avec sa chapelle dédiée à sainte Suzanne, se trouvait dans la paroisse de Bernienville. Les terres qui en dépendaient, comptaient plus de 150 acres. C'était un fief que les Templiers avaient acquis au commencement du XIIIe siècle, de Guillaume et de Raoul Cavier, chevaliers. Ceux-ci, en vertu d'une charte de l'année 1207, en avaient abandonné la moitié aux frères du Temple, pour se libérer en partie des sommes qu'ils leur devaient, et avaient consenti à tenir des mêmes frères l'autre moitié, jusqu'au paiement intégral de leur dette.
Le domaine de Beaulieu s'accrut encore par des acquisitions de terres que les Templiers firent des seigneurs de Claville, du Fay et de la Fort.
Ces terres étaient situées à Claville, «apud Clavillam», à la Couture, au Champ-Giffard, «ad campuna Giffardi», au Travesain, à la Fosse-des-Payens, «ad fossam Paganorum», au Mesnil-Faucoin, «Menillo Fokuin», à la Forêt, «ad Forestam», au Champ-de-Faveril, au Champ-du-Breuil, «de Bruillio», au Fay, au Fond-du-Val, etc.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

La chapelle de Beaulieu



La chapelle de Beaulieu est un habitation privée, elle ne se visite pas


En 1373 le «Livre vert» est formel: aucune des neuf fermes de Renneville ne possède de chapelle (1). La visite de 1457 confirme cette constatation pour Beaulieu: «Audit lieu n'a point de chappelle», (2).
1. Legras Anne-Marie, l'Enquête pontificale de 1373.
2. Archives nationales, S 5558, folio 134.

Quant à la visite de 1495 elle ne mentionne, dans cette exploittion, qu'une maison et une grange «pour le censier» (3).
Archives Nationales, S 5558, folio 56vº
Or, dans la première moitié du XVIIe siècle Beaulieu possède une chapelle, vraisemblablement érigée au siècle précédent, ainsi qu'en témoigne le procès-verbal d'une visite effectuée vers 1630: «Et dudict Mantelon sommes allez en la ferme et metterye de Beaulieu ... dépendant de la paroisse de Claville, laquelle consiste en une chapelle, maison, deux grenches, estables à chevaux et à vaches, bergerie ...» (4).
4. Bois Gui, Crise du féodalisme, 1981.

Le cadastre de 1811



Cadastre Commanderie de Beaulieu 1811
Le cadastre de 1811 montre un bâtiment très court, terminé par une abside (fig 25)


Si les visiteurs de 1784 ne sont guère loquaces au sujet de cet édifice (5), ceux de 1789 le sont davantage: «Elle est pavée, carrelée, la charpente voûtée en planches au-dessus de l'autel, éclairée de deux croisées, construite en maçonnerie, couverte en tuiles, sans clocher ni cloches» (6).
5. «D'abord nous avons trouvé la chapelle au milieu de la cour, petit bâtiment isolé en maçonnerie et couvert en tuiles, où, après avoir fait nos prières, nous avons visité les vases sacrés ...» (Archives nationales, S* 5570).
6. Archives nationales, S 4998 B2, 62e liasse, cité par l'Abbé Charles Guéry, La commanderie ..., p. 18.

Le cadastre de 1731



Cadastre de Beaulieu 1731
Le cadastre de 1731


Cette chapelle subsiste aujourd'hui, mais elle a perdu tout caractère du fait des modifications subies. Surélevée et allongée, elle a été transformée en maison d'habitation (fig 26).

Chapelle de Beaulieu



Chapelle de Beaulieu
Chapelle de Beaulieu (Fig. 26) - Sources: Michel Miguet


La grange de Beaulieu


La grange de cette même ferme a été muée en hangar par la suppression des murs gouttereaux. Approximativement orientée est-ouest, longue de 22, 50 m et large d'une douzaine de mètres à l'origine, elle se situe dans la partie est de l'enclos. Le mur pignon oriental, édifié en moellons de silex, est épaulé par deux contreforts. Entre ces contreforts, mais décalée vers le nord, ouvrait une large porte en plein cintre, aujourd'hui bouchée. Une petite baie en tiers-point perce le pignon (fig 28).

La grange de Beaulieu



La Grange de Beaulieu
Le grange de Beaulieu - Sources: Michel Miguet


Le mur pignon occidental, bâti face à la cour, est en pan de bois. A l'intérieur, deux files de quatre poteaux soutiennent une charpente comportant quelques éléments anciens. La couverture (ardoises et tôle ondulée) est en mauvais état, tout comme le mur pignon oriental.
source: Michel MIGUET, Templiers et hospitaliers en Normandie, CTHS, Paris, 1995.


Beaumont-sur-Oise   (95)

Maison du Temple de Bernes-sur-Oise


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Beaumont-sur-Oise - 95


Maison du Temple de Beaumont-sur-Oise
Maison du Temple de Bernes-sur-Oise


Les Templiers de Paris acquirent de nombreuses terres autours de leur possession de Bernes.
Pendant la seconde moitié du XIIIe siècle, ils augmentèrent leur patrimoine en achetant des terres et des fiefs dans le comté de Beaumont-sur-Oise, appartenant alors à Pierre de Chambly.
Le comte et la comtesse de Beaumont, se plaignaient en 1241, contre les Templiers qui disent-ils, ont achetés de nombreuses terres sans acquitter les droits de relief.
Les Templiers pour éviter un long procès proposa la somme de 2000 livres en dédommagement à Pierre de Chambly, ils furent lavés de toutes injustices envers Pierre de Chambly et en même temps vis-à-vis du comte et de la comtesse de Beaumont. Ils purent enfin jouir paisiblement de leurs biens.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Baillie d'Ivry-le-Temple


Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Méru - 60


Maison du Temple d'Ivry-le-Temple
Maison du Temple d'Ivry-le-Temple


Domus haec major Valcassini pagi erat. Praeceptores habuit:
Petrum (1295-1296)
Johannem Ducem (1304 circa 1307).
In vicinia ejus sita erat domus « de Nova villa régis » (Villeneuve-le-Roi 94).
A praeceptoria illa pendebant verisimiliter domus quas, sebundum litteras regis Philippi IV (1291), Templarii habebant apud:

Domaine du Temple de Beaumont-sur-Oise


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Beaumont-sur-Oise - 95


Domaine du Temple de Beaumont-sur-Oise
Domaine du Temple de Beaumont-sur-Oise


Domaine du Temple de Bernes


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Beaumont-sur-Oise - 95


Domaine du Temple de Bernes
Domaine du Temple de Bernes


Domaine du Temple de Jouy-le-Comte


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: L'Isle-Adam - 95


Domaine du Temple de Jouy-le-Comte
Domaine du Temple de Jouy-le-Comte


Domaine du Temple de Baillon


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Sarcelles, Canton: Viarmes, Commune: Asnières-sur-Oise - 95


Domaine du Temple de Baillon
Domaine du Temple de Baillon


Domaine du Temple Bellay-en-Thelle


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Neuilly-en-Thelle - 60


Domaine du Temple Bellay-en-Thelle
Domaine du Temple Bellay-en-Thelle


Bellai, Beloi, Bellé, Beelai en 1290.
Beeloy en 1228.
Beelloy, Beloy en 1228 (Beleium en 1177).
Hameau de quinze feux, est à six cents pas au sud de Neuilly.
Ce lieu, quoi qu'ancien, n'est pas mentionné dans le temps du pagus Camliacensis, mais il est certain que les comtes de Beaumont le réunirent à leurs domaines. Mathieu H, chambrier de France, fit en 1177 un échange avec l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, qui lui céda la grange du Bellay, le bois et toutes les terres.
On croit que les Templiers eurent un établissement au Bellay. On voyait autrefois dans la chapelle une très-ancienne croix portant les armes du Temple.
En 1231, Jean de Fresnoi, chevalier, donna aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte, d'abord soixante, ensuite quarante journaux de terre qui servirent à la fondation d'une commanderie. Probablement il y ajouta les biens des Templiers à la destruction de l'ordre. La commanderie du Bellay ou de Neuilly était un membre de celle de Louviers et Vaumion, près Magny. Elle valait six cents livres.
Sources: Louis Graves. Précis statistique sur le canton de Neuilly-en-Thelle, arrondissement de Senlis, page 85. - Livre numérique Google
Domaine du Temple de Mesnil-en-Thelle

Mesnil-en-Thelle


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Neuilly-en-Thelle, Commune: Chambly - 60


Domaine du Temple de Mesnil-en-Thelle
Domaine du Temple de Mesnil-en-Thelle


Le Mesnil-Saint-Denis ou plutôt le Mesnil-en-Thelle de quibus.

Domaine du Temple de Messelan


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Vallée-du-Sausseron, Commune: Frouville - 95


Domaine du Temple de Messelan
Domaine du Temple de Messelan


Antecedentibus adjungenda est domus « de Messelent »
Cujus praeceptor « Ricardus erat circa a. 1290 »
Sources: E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.


Beaune   (21)

Maison du Temple de Beaune


Département: Côte-d'Or, Arrondissement et Canton: Beaune - 21


Maison du Temple de Beaune
Maison du Temple de Beaune


De même que dans les localités précédemment citées et à de semblables époques, une maison du Temple avait été établie à Beaune, au pourpris dit de Saint-Jacques. En effet, on voit qu'en 1207 il lui fut fait donation d'une pièce de vigne sur le « Cors de roin »
Un peu plus tard, en 1220, Raymond, fils de Guy de Varenne, donne aux Templiers son fief de « la Corvée », proche « le Ruz de Jaille » « in perpetuam elemosinam concessi fratribus militie templi quidquid habebat in feodo in corvada que est supra rivulus de Jaille »
Enfin on voit ces chevaliers faire acquisition, en 1244, de plusieurs pièces de vigne sur le territoire de Beaune.

Chapelle des Templiers de Beaune



Chapelle des Templiers de Beaune
Chapelle des Templiers de Beaune - Sources: Jack Bocar


Mais une circonstance qui constate également l'existence des Templiers à Beaune et qui nous a paru digne d'être citée ici parce qu'elle donne une véritable célébrité a leur maison du Temple, c'est que ce fut dans sa chapelle, encore existante aujourd'hui, qu'eut lieu, en 1265, la cérémonie de la réception dans cette milice du tragiquement célèbre frère Jacques de Molay, son dernier Grand-maître. Voici comment ce fait curieux, à cause du personnage, est relaté au procès-verbal de l'interrogatoire que subit ce haut dignitaire au temple de Paris, le 24 octobre 1307, par devant l'Inquisiteur de la Foi en France, commis par le Pape, pour instruire le procès intenté aux Templiers; ici nous traduisons: « Frère Jacques de Molay, Grand-maître de l'ordre de la milice du Temple, interrogé sur le temps et le mode de sa réception, répondit sur son serment que 42 ans s'étaient écoulés depuis qu'il fut reçu en la chapelle du temple de Beaune, par frère Humbert de Peraud, en présence des frères Amalrie de Roche et plusieurs autres dont il a oublié les noms, qu'ensuite après plusieurs promesses faites d'observer fidèlement les statuts de l'ordre, on lui attacha le manteau... »

Chapelle des Templiers de Beaune



Chapelle des Templiers de Beaune
Chapelle des Templiers de Beaune - Sources: Jack Bocar


Interrogé s'il voulait prendre la défense de l'ordre, « il répondit qu'il ne le pouvait, parce qu'il était chevalier, illétré et pauvre, et que dans l'état de captivité où il se trouvait, il ne le voulait pas, mais qu'il le ferait en présence du Pape.... »
La chapelle de Saint-Jacques, témoin, nous le pensons, de l'initiation de Jacques de Molay, existe encore dans des jardins potagers extérieurs au Sud de la ville de Beaune. Ce monument devenu propriété particulière, qui n'est pas encore réduit à l'état de ruine, n'est conservé qu'à raison de son utilité comme grange, étable et cellier. Sa façade en forme de pignon, revêtu de moellons réguliers et taillés, est percée d'une grande porte d'entrée en plein-cintre, retombant sur des pieds-droits formés par deux colonnettes tout unies, surmontées de chapiteaux d'appui avec des volutes de la plus grande simplicité; deux contreforts saillants d'un mètre soutiennent à droite et à gauche chacun des angles de cette façade romane. Ils reposent sur des socles en pierre de taille formant saillie, et sont terminés en un biseau appuyé sur une sorte de corniche. Une fenêtre terminée aussi en plein-cintre est ouverte au-dessus de la porte.

Chapelle des Templiers de Beaune



Chapelle des Templiers de Beaune
Chapelle des Templiers de Beaune - Sources: Jack Bocar


L'intérieur, d'une seule nef fort dénudée, est séparé du choeur par un mur de refend au milieu duquel a été pratiquée, plus récemment peut-être que la porte d'entrée qui serait du style byzantin au XIIe siècle, une large et haute ouverture terminée en ogive, qui aujourd'hui est masquée par une maçonnerie fermant le choeur converti en un cellier où nous n'avons pu pénétrer. Mais aucun signe caractéristique ni dehors, ni dedans, n'indique la possession des Templiers ou des Hospitaliers de Saint-Jean.
La façade a 20 mètres de largeur et 14 mètres d'élévation.
Fond de Beaune H 1216: Vidimus 1261: Biasne, Biausne, Bausne, 1249.
Fond de Beaune H 1216: Ecclesia Sancti Jacobi de Templo Belneuse, 1271.
Maison du Temple de Saint-Jacques de Beaune et commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, coexistant jusqu'à la suppression de l'Ordre du Temple. (M. Courtépée, Tome II, page 291)
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Maison du Temple de Beaune


A Beaune « Belna », dans le diocèse d'Autun, les Templiers possédèrent une maison avec chapelle. Nous avons dit précédemment que le visiteur de France avait reçu l'habit du Temple à Lyon, en 1263; or, c'est au Temple de Beaune, en 1265, que fut reçu le futur grand-maître Jacques de Molay, par le chevalier du Temple Humbert ou Imbert de Perraud, oncle paternel de Hue de Perraud, le visiteur, en présence de frère Amauri de La Roche, l'un des personnages du Temple.
Hue de Perraud vint lui aussi, en 1304, à Beaune, où, escorté de son chapelain, frère Etienne, il reçut deux chevaliers; il y avait là un chapelain du Temple nommé Thibaud, sans doute de la maison.
Il est fait allusion, dans le Procès, à une maison du Temple, sans doute peu éloignée de celles de Mormant et de Beauvoir: « in alia domo Templi vocata Biena »; que l'on ne peut identifier avec celle que les Templiers possédèrent à Beaune.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Beaune Jacques de Molay



Inscription commémorative
Inscription commémorative - Sources: Jack Bocar


M. Aubertin, conservateur du musée de Beaune, écrit qu'il se propose d'ériger une inscription à la mémoire du grand-maître des Templiers, Jacques de Molay, qui avait prononcé ses voeux à Beaune. Cette inscription serait placée sur les ruines de la chapelle des Templiers, qui existe encore dans le faubourg Saint-Jacques de Beaune. M. Aubertin demande l'approbation de la Société, qui ne peut que donner son assentiment à un si louable projet.
Sources: Bulletin monumental publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques. volume 73. Paris 1909.

Beaune Saint-Jacques


— Biasne, Biausne, Bensne, 1249 (Maison du Temple et Commanderie de Beaune, H 1216, vidimus 1261)
— Ecclesia Sancti Jacobi de Templo Belnense, 1271 (Maison du Temple et Commanderie de Beaune, H 1216)
— Il y avait à Beaune, une Maison du Temple (Saint-Jacques), et une commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ces deux établissements co-existaient jusqu'à la suppression de l'Ordre du Temple.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Beauvais (Indre)   (36)

Maison du Temple de Beauvais


Département: Indre, Arrondissement de Châteauroux, Canton: Buzançais - 36


Maison du Temple de Beauvais
Maison du Temple de Beauvais


Un sergent du Temple nommé Guillaume de Taillebois, et dont l'oncle, Templier, habita la maison du Temple de Beauvais, nous apprend qu'il fut reçu, en 1299 environ, en la chapelle de cette maison « in capella domus Templi de Bello videre, Bituricensis diocesis (Diocèse de Bourges) », par le commandeur du Temple de l'Ormeteau, en présence de frère Gérard Crosat, prêtre, et de trois autres Templiers « Procès, tome II, pages 182, 183. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, pages 182, 183


Frater Guillelmus Talheboys serviens, Xantonensis diocesis, etc., Dixit namque se fuisse receptum in capella domus Templi de Bello Videre Bituricensis diocesis, in festo Apostolorum Petri et Pauli instanti erunt circiter XII anni, per fratrem Johannem Pileti quondam servientem, preceptorem tunc de Ulmo Tuandi, presentibus fratribus Guillelmo Talheboys serviente, avunculo ipsius testis, Gerardo Crosat presbitero et duobus aliis deffunctis [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Beauvais (Oise)   (60)

Maison du Temple de Beauvais


Département: Oise, Arrondissement et Canton: Beauvais - 60


Maison du Temple de Beauvais
Maison du Temple de Saint-Pantaléon


Maison du Temple de Saint-Pantaléon


On a désigné sous ce nom l'établissement que les Templiers avaient fondé à Beauvais. Ils le devaient à la générosité des évêques de cette ville qui leur avaient accordé, dès l'origine, des terrains pour y bâtir leur demeure, une église et un assez grand nombre de maisons pour y loger leurs hommes. Ces diverses constructions formaient toute une rue, qui fut appelée rue Saint-Pantaléon, du nom du saint auquel l'église avait été dédiée.

Le rapide accroissement que l'établissement des Templiers avait pris à Beauvais, la grande influence qu'ils exerçaient dans la ville, portèrent bientôt ombrage aux évêques. Des conflits ne tardèrent pas à s'élever entre eux, à propos de droits de justice et de seigneurie que l'évêché prétendait avoir sur leurs maisons. Les mêmes difficultés se renouvelèrent plus tard avec les Hospitaliers, lorsque ceux-ci remplacèrent les Templiers à Beauvais.

En 1375, l'évêque Milon leur déniait tout droit de justice sur des maisons comprises dans leur censive, près de l'église de Saint-Barthélemy. IL leur contestait également le droit de propriété d'une place qu'ils avaient devant leur église. Enfin il réclamait d'eux un droit de forage sur les vins provenant de leurs vignes, et qu'ils vendaient dans la maison de Saint-Pantaléon. L'intervention du Roi fut nécessaire pour mettre fin à des querelles sans cesse renaissantes; et par ses lettres du 9 février 1376, Charles V débouta l'évêque de Beauvais de toutes ses prétentions, et affranchit l'Hôpital des charges qu'on voulait lui imposer.

Vers la même époque, les Hospitaliers donnèrent à cens et à rente perpétuelle la plupart des maisons qu'ils possédaient à Beauvais. Leur nombre était considérable.
Ils en comptaient dix-sept dans la rue Saint-Pantaléon, qui était de la paroisse de Notre-Dame de la Basse-oeuvre;
Six autres dans la paroisse de Saint-Sauveur, parmi lesquelles la maison de Saint-Avoye;
Dans la grande rue Saint-Sauveur, près de la porte du Chatel, la maison des Troys-Mores; dans la même rue, près de la Boucherie, la maison de Saint-Jacques;
Dans la rue de la Taillerie, l'Hôtel des Quatre-Vents, et une maison au coin du Marché;
Sur le Marché, devant la Fromenterie, deux maisons tenant à l'Hôtel de l'Ecrevisse, et la maison du Croissant, tenant à l'Hôtel du Paon;
Dans la ruelle de Merdenchon, derrière Saint-Pantaléon, une masure avec deux jardins;
Au coin de Saint-Sauveur, la maison de la Pie;
Près du Pont-Saint-Sauveur, une maison et deux jardins: l'un, rue du Poivre-Boully, et l'autre, devant le Pont de Garence;
Dans la paroisse de Saint-Etienne, grande rue Saint-Jean, la maison du Roi-Pépin, tenant à la ruelle qui menait au Logis Saint-Christophe;
Une maison tenant à l'hôtel des Corbletz;
Une autre sous Saint-Michel;
Dans la même rue, la maison du Cazeret, une autre maison près la porte; dans la rue du Celier-Saint-Ladre, une maison; près le Pont-Pinart;
Deux maisons près de la forteresse, entre le Mollin-Allard et le Mollin-duRatel;
Deux maisons rue du Mollin-Allard;
La maison des Quatre-Fils-Emond;
Dans la paroisse de Saint-Thomas, l'hôtel du presbytère, tenant à l'église de St-Thomas;
Dans la paroisse de Saint-Laurent, près la porte de Bresle, tenant à la forteresse, six maisons; dans la rue du Pont-Godart, devant le Pont-Papillon,
Une maison dans la paroisse de Saint-Martin et de Saint-Hippolyte, rues du Crocq, Saint-Martin et des Cynciers, quatre maisons.
Hors la porte du Lymecon au Pont de Pierres un pré.
Devant la place où soulloit estre Saint-Ypolite, un jardin;
Dans la paroisse de Saint-André, rue des Jacobins, une maison;
Dans la paroisse de la Magdeleine, rue des Frères-Mineurs, une maison;
Dans la paroisse de Saint-Gilles, en la grande rue Saint-Gilles, devant la porte du Fresne, trois jardins.
Les cens et arrentements de ces maisons et jardins rapportaient, à la fin du XIVe siècle, 60 livres par an.

Temple de Saint-Pantaléon et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem


Les Hospitaliers n'avaient conservé de leur domaine ou plutôt de celui du Temple, que l'hôtel de la Commanderie et leur église, où l'on disait trois messes par semaine et les vêpres le samedi. Cette église était remarquable par les beaux reliquaires qui s'y trouvaient. Les reliques de Saint-Pantaléon y reposaient dans une châsse d'argent, ainsi qu'un bras de saint Marc.

Le revenu de la maison de Saint-Pantaléon était, en 1373, de 76 livres; et en 1783, de 280 livres. Cette maison était occupée, au siècle dernier, par le receveur de la commanderie de Sommereux, qui l'avait pour ses gages.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Eglise Saint-Pantaléon de Beauvais


Le bulletin de la Société de Paris et d'Ile-de-France, où M. Omont signale plusieurs chartes royales provenant de Cheltenham :
notamment un acte de Louis VII (vers 1140) qui permettait aux Templiers de Sommereux de faire « posterlam in muro civitatis nostre, per quam possint intrare ad domini suam et exire. »
Cette poterne ne devrait pas être dans le mur dela ville, mais dans la muraille de l'ancienne cité gallo romaine, sur laquelle était bâtie, rue Beauregard, l'ancienne église Saint-Pantaléon que les Templiers de Sommereux possédaient à Beauvais.
Sources: Bulletin de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, page 99. Beauvais 1909. - Bnf


Beauvais-en-Gatinais   (77)

Maison du Temple de Beauvais-en-Gatinais


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Montcourt-Fromonville - 77


Maison du Temple de Beauvais-en-Gatinais
Maison du Temple de Beauvais-en-Gatinais


La maison du Temple de Beauvais-en-Gâtinais était située sur le chemin conduisant de Grez-sur-Loing à Villiers-sous-Grez.
Il y avait à Beauvais-en-Gatinais, paroisse de Grez-sur-Loing, à une lieue de Nemours, une commanderie du Temple. Quoique les plus anciens titres qui mentionnent cet établissement ne remontent pas au-delà de la seconde moitié du XIIIe siècle, il n'est pas moins vrai que les Templiers possédaient longtemps avant, des biens à Beauvais-en-Gatinais et dans les villages environnants.
En 1183, des contestations sérieuses s'élevèrent entre eux et les habitants de Grez-sur-Loing, au sujet d'un grand pâturage qui s'étendait jusqu'à Larchant. Le roi dut intervenir pour apaiser le différent et décida, par ses lettres datées de Fontainebleau, de l'année 1184, qu'il appartiendrait à ses hommes de Grez-sur-Loing le tiers de ce pâturage à prendre du côté de leur village, pour les besoins de leurs bestiaux et que les Templiers auraient les deux autres tiers où les bestiaux ne pourraient aller qu'après la fenaison et l'enlèvement des foins.

La part qui échéait par ce partage aux Templiers dépassait 800 arpents. Ils l'accrurent encore en achetant plus tard, de Nicolas de Hautvillers, tous ses prés sur Grez-sur-Loing, « super Gressum », touchant aux prés de Barbeel et à ceux du roi, et longeant le fossé vers Moncourt, « versus Moocort », jusqu'à la rivière de Loing, casque « ad ripam de Loeing », pour le prix de cent huit livres parisis, ainsi qu'il résulte des lettres du mois de février 1240, de Louis d'Augerville, chevalier, seigneur dominant, qui approuva la vente.

Nous voyons, quelques années après, Guillaume, seigneur de Moncourt, « de Molli curia », abandonner par forme de transaction aux Chevaliers du Temple, tous les droits de dîme qu'il prétendait avoir, non-seulement sur leurs terres, mais encore sur leurs vignes, au territoire de Beauvais-en-Gatinais et de Hulay, près Grez-sur-Loing, « in territorio de Bello visu et de hule juxta Gressum », ainsi que le constate une charte de Nicolas de Hautvillers, bailli du roi, de l'année 1242.

Les Templiers possédaient à la même époque, des moulins à Hulay, sur les bords de la rivière de Loing, « in riparia Lodonis », qu'ils avaient achetés en 1244, d'un chevalier Pierre de Blennes, « de Blena », du consentement de Guillaume le Furieux, « Guillelmus Furiens », son seigneur féodal, avec la moitié de la rivière, de la pêcherie et des écluses, pour le prix de 245 livres parisis.

Le domaine du Temple était devenu assez considérable à Beauvais-en-Gatinais et dans les environs, pour qu'il ait été jugé nécessaire d'y établir une maison de l'Ordre. Nous trouvons en effet cette maison et la chapelle qui en dépendait, mentionnées dans un acte du mois de novembre 1257, par lequel Gaudefroy de la Chapelle donne aux frères de la maison de la chevalerie du Temple de Beauvais-en-Gatinais, « fratribus domus militie Templi de Bello videre », deux vignes, dont l'une, située sur Hulay, « super Usle », et l'autre, près de la Chapelle-la-Reine, « juxla Capellam Regine », à la charge de faire chaque année son anniversaire dans la chapelle de leur maison.

La maison du Temple de Beauvais-en-Gatinais était située sur le chemin conduisant de Beauvais-en-Gatinais à Villiers-sous-Grez. Elle comprenait une habitation pour le Commandeur, une ferme et une chapelle dédiée d'abord à Saint-Eloi, puis à Saint-Jean, où l'on disait trois messes par semaine.

Les terres qui dépendaient de la ferme étaient d'environ 300 arpents, avec un immense pâturage de plus de mille arpents, compris entre quatre chemins,:
le premier, allant de Larchant à Grez-sur-Loing,
le deuxième, du Moulin-Rouge à Larchant,
le troisième, de Nemours à Villiers-sous-Grez,
le quatrième, de la Chapelle-la-Reine à Nemours.

La commanderie possédait à Nemours, rue du Château, une maison où le Commandeur descendait quand il venait en ville. Elle avait encore à Montcourt-Fromonville un fief appelé le fief des Rogeats, qui consistait en droits de cens, dîme et champart, sur une partie du territoire de cette paroisse.
Le revenu de la maison de Beauvais-en-Gatinais était,: en 1757, de 3,300 livres, en 1787, de 5,000 livres.
Les membres de la commanderie étaient les maisons et seigneuries:

Domaine du Temple de Blomont


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Larchant - 77


Domaine du Temple de Blomont
Domaine du Temple de Blomont


Entre Larchant et Jacqueville, ce doit être de nos jours une parcelle.

Bonneveau


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Larchant - 77


Domaine du Temple de Bonneveau
Domaine du Temple de Bonneveau


Tremainville


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Larchant - 77


Domaine du Temple de Tremainville
Domaine du Temple de Tremainville


Ce doit être de nos jours une parcelle.

La Coudre


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Larchant - 77


Domaine du Temple de La Coudre
Domaine du Temple de La Coudre


Ce doit être de nos jours une parcelle.

Jacqueville


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Larchant - 77


Domaine du Temple de Jacqueville
Domaine du Temple de Jacqueville


La terre de Jacqueville (6), échangée ensuite contre celle de Maurepart.

Maurepart


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Cantons Fontainebleau, Commune: La Chapelle-la-Reine - 77


Domaine du Temple de Maurepart
Domaine du Temple de Maurepart


Ce doit être de nos jours une parcelle.

Fourche


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Cantons Fontainebleau, Commune: Le Vaudoué - 77


Domaine du Temple de Fourche
Domaine du Temple de Fourche


La maison du Temple puis commanderie de l'Hôpital.

Fargeville



Domaine du Temple de Fargeville
Domaine du Temple de Fargeville


La maison et seigneurie de Fargeville.

Les Charbonnières


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Larchant - 77


Domaine du Temple de Charbonnières
Domaine du Temple de Charbonnières


La maison et fief des Charbonnières. Ce doit être de nos jours une parcelle.

Lagerville


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Chaintreaux - 77


Domaine du Temple de Lagerville
Domaine du Temple de Lagerville


La terre et seigneurie de Lagerville.

Dormelles


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours - 77


Domaine du Temple de Dormelles
Domaine du Temple de Dormelles


La maison du Temple de avec ses dépendances.

Châton-Landon


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours - 77


Domaine du Temple de Châton-Landon
Domaine du Temple de Châton-Landon


Les maisons de Châton-Landon, et le domaine de La Brosse

La Brosse


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Fontainebleau - 77


Domaine du Temple de La Brosse
Domaine du Temple de La Brosse


Fromonville


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Nemours, Commune: Montcourt-Fromonville - 77


Domaine du Temple de Fromonville
Domaine du Temple de Fromonville


Præceptors Templiers


Les noms de 4 commandeurs Templiers connus de Beauvais-en-Gatinais:
1260. Frère Simon.
1273. Fr. Thibaut.
1289. Fr. Raoul.
1299. Fr. Pierre Gaude.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Beauvais en Gâtinais


Guillaume de « Moorcourt » Il était sans doute fils de Jean.
En février 1241, il vend, moyennant quatre livres parisis, aux chevaliers du Temple installés dans la commanderie de Beauvais, près de Grès-sur-Loing, une petite pièce de pré bordant le fossé de Moncourt, dans la censive de Louis d'Angarville (2), et enclavée dans une plus grande pièce vendue en même temps, moyennant 118 livres parisis, par Nicolas d'Auvilliers, bailli du roi (3).
2. Angarville ou Le Colombier, ancien fief sur le territoire de Grez-sur-Loing. M. Menault, dans son étude sur Angerville-la-Gate, s'est trompé en faisant de Louis d'Angarville un sire d'Augerville-la-Rivière.
3. Archives nationales, S. 5164 : édition Menault, Angerville-la-Gate. Pièce justificative n° XII.


Le 4 juin 1242, il renonce (4), au profit des mêmes Templiers, à toutes ses prétentions sur le moulin d'Ulay (5). Il vivait encore en 1246 puisqu'à cette date il vendit (6) à l'abbaye de Barbeau, avec l'assentiment de sa femme Elisabeth, des terres sises à Segrès (7).
Peut-être succomba-t-il au cours de la meurtrière croisade entreprise en 1249, car son fils Laurent lui avait succédé avant 1255.
4. Archives de Seine-et-Marne, H 687, liasse 8e, n° 1.
5. Ulay, hameau de la commune de Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne).
6. Bibliothèque nationale, ms. lat. 10943, folio 77.
7. Segrès, commune de Bernay, canton de Rozoy (Seine-et-Marne).


Les vicissitudes de Fromonville au XIVe siècle sont un peu moins incertaines que celles de Moncourt.
Le second fils de Laurent de Moncourt, nommé Raoul, en hérita et en prit le nom. Ce Raoul de Fromonville est mentionné à plusieurs reprises dans les titres de la commanderie de Beauvais.
En août 1283, suivant acte passé devant le prévôt de Château-Landon, il renonce au profit des Templiers, comme l'avait fait son grand-père, à toute revendication sur le moulin d'Ulay (8).
En juillet 1284, il ratifie devant le prévôt de Moret la cession consentie à ces mêmes Templiers par les neveux d'un nommé Thibaut de La Chapelle, écuyer, d'un pré de 7 arpents dit le « Pré Clos » (9), placé dans sa censive sur les bords du Loing, en deçà du fossé séparatif de Moncourt (10).
8. Archives de Seine-et-Marne, H 687, liasse 7e, n° 3.
9. Appelé aujourd'hui par corruption Champ-Clou et annexé au parc de Fromonville.
10. Archives de Seine-et-Marne, H. 687, liasse 9e, n° 1.

Sources:Richemond, Emile Louis - Fromonville, ses pierres tombales et ses anciens seigneurs (1130-1643), page 28, 29, 31. Fontainebleau 1904. - Bnf

Beauvais en Gâtinais par Turdon des Ormes


C'est ainsi que dès 1276, en novembre, Jean Ier de Tour vint à Beauvais, procéder à une réception qui eut lieu dans la chapelle de la maison, en présence du précepteur du lieu, frère Thibaud « de Sancto-Questo. » Il y revint à diverses époques, notamment vers 1281 pour recevoir Régnier « de Larchent », et vers 1287 « Procès, tome II, Pages 278 et 310 »
Quant à Thibaud, il est question dans le Procès d'une réception faite par lui, en la maison, vers 1292 « Procès, tome I, pages 494 et 495 »; mais il se peut que l'époque indiquée ne soit pas très exacte, puisque l'on trouve par ailleurs le nom d'un autre précepteur de Beauvais en 1287 et même en 1284.
Cet autre précepteur de la maison du Temple fut Guillaume le Lorrain, frère sergent, l'un des Templiers présents à la réception de Guillaume d'Herblay, en la maison du Temple de Fourches, vers 1284 « Procès, tome I, page 499 »
Il est encore fait mention, dans le Procès, de réceptions de Templiers faites à Beauvais, vers 1294 et en 1297, et le précepteur de Fourches, Robert le Picard y assiste cette seconde fois « Procès, tome II, page 38 et page 345 »
Enfin, Guillaume fut lui-même remplacé par frère Pierre « Gande » que nous savons avoir assisté, vers l'an 1300, comme précepteur du Temple de Beauvais-en-Gâtinais, à une réception faite au Temple de Dormelles « Procès, tome I, page 321 »

Præceptors de Beauvais-en-Gâtinais


Vers 1276, frère Thibaud « de Sancto-Questo »;
Vers 1284, frère Guillaume le Lorrain;
Vers 1300, frère Pierre « Gande. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

1. Procès des Templiers, tome II, Pages 278


Deinde anno, indicione, pontificatu, anno et die predictis, in quodam alio loco dictarum domorum, in dicta domini inquisitoris, nostrorum notariorum et testium infrascriptorum presencia personaliter constitutus frater Raynerus de Larchent, eodem modo juratus de se et aliis, in dicta causa fidei, plenam, puram et integram dicere veritatem et interrogatus de tempore et modo recepcionis sue, dixit per juramentum suum quod receptus fuit apud Bellum Visum in Gastinesio Senonensis diocesis, per fratrem Johannèm de Turno thesaurariùm tunc temporis Templi Parisiensis, viginti sex annis vel circa elapsis.

Procès des Templiers, tome II, Pages 310


Item frater Nicolaus de Capella, etatis quinquaginta annorum vel circa, eodem modo juratus de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et, requisitus de tempore et modo recepcionis sue in dicto ordine, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Bello Visu Senonensis diocesis, viginti anni sunt elapsi, per fratrem J. de Turno tunc tbesaurarium Parisiensem, presentibus fratribus Johanne dicto Le Grant de Laigneville, et quibusdam aliis qui defuncti sunt.

2. Procès des Templiers, tome I, pages 494 et 495


Ipse autem receptus fuerat in capella domus Templi de Bello Visu Senonensis diocesis, in festo beati Andree proximo preterito fuerunt XXXIIII anni vel circa, per fratrem Johannem de Turnd, quondam thesaurario tunc Parisiensi, presentibus fratribus Theobaldo de sancto Questo preceptore dicte domus, Radulpho de Grandivillari servientibus, deffunctis, et quondam fratre clavigero dicte domus, cujus nomen et cognomen ignorât, in hunc modum nam cum peciisset panem et aquam ordinis, et finaliter ei concessisset, et peciisset ab eo si erat servilis condicionis, religioni vel conjugio alligatus, et multa alia honesta, et ipse testis respondisset se nullum impedimentum habere, imposuit ei mantellum, et ipse et fratres astantes fuerunt eum osculati in ore, et fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam et vivere sine proprio, servare bonos usus et bonas consuetudines et secreta ordinis; sed de abnegacione et spuicione, crimine sodomitico, osculis inhonestis vel aliquo alio illicite non fuit ei aliquid dictum vel factum, nec in recepcione fratris Johannis de Langivile, in Belvacino quondam, quem vidit recipi secundum modum predictum licium, circa festum Nativitatis Domini, fuerunt circiter XVIII anni, per dictum fratrem Theobaldum de sancto Questo, in capella dicte domus de Bello Visu, non recolit quibus presentibus vidit eciam recipi fratrem Droy le Monnier, quondam in capella domus Templi de Salice super Yonem, Aitisiodorensis diocesis, per fratrem Galterum de Colay, quondam preceptorem tunc dicte domus de Salice, presente dicto fratre de Lingivile, et Berterio Umhario dicte domus, deffunctis.

3. Procès des Templiers, tome I, pages 499


... et ideo non vidit in aliorum recepcionibus fieri predicta illicita; audivit tamen dici quod in recepcionibus aliquorum faciebant eos abnegare Deum et illa illicita que ipse fecit in recepcione sua; et credit quod propter confessiones aliorum et propter illa que audivit dici a fratribus ordinis, quod communiter reciperentur alii sicut ipse fuit receptus per fratrem Johannem de Turno quondam thesaurarium Parisiensem, in quadam die Veneris intra tempus messium et vindemiarum erunt XXVII anni vel circa, in capella domus Templi de Furchis Senonensis diocesis, presentibus fratribus Raynaldo de Latigniaco Sicco presbytero, Petro de Cormeliis, Guillelmo Lotoringi preceptore de Bello Visu, et Roberto Picardi preceptore dicte domus de Furchis servientibus, deffunctis...

4. Procès des Templiers, tome II, page 38


Dixit enim quod ipse receptus fuerat in capella domus Templi de Bello Vissu diocesis Senonensis, dominica post instans festum Pentecostes erunt XIIII anni vel circa, per fratrem Johannem de Turno quondam, tunc thesaurarium Parisiensem, presentibus fratribus Roberto Picardi tunc preceptore de Furcis, et Johanne Lupi vineatore dicte domus servientibus, deffunctis; a quo dicto receptore cum instanter peciisset panem et aquam, societatem et pauperem vestitum ordinis, et ei respondisset quod bene deliberaret, quia oporteret eum voluntati subjici aliene, et multa dura et aspera sustinere, finaliter fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et servare bona ordinis; post que imposuit sibi mantellum, et ipse et fratres astantes fuerunt eum osculati in ore.

Procès des Templiers, tome II, page 345


Item frater Johannes de Cormeliis', etatis sexaginta annorum, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod receptus fuit apud Bellum Visum in Gastinesio Senonensis diocesis, tresdecim anni sunt, elapsi, per fratrem Radulphum de Hardiviller, presentibiis fratribus Petro Picardi et Guillelmo agricola dicte domus, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.

5. Procès des Templiers, tome I, pages 321


Et primo ad primos un respondit se fuisse receptum in dicto ordine per fratrem Johannem de Turno, condam thesaurarium Templi apud Dormeles, in capella dicte domus Templi de Dormelis, decem anni fuerunt prima die mensis Mail proximo preteriti vel circa, presentibus fratribus Johanne de Bondiez presbitero et Petro Gande, tunc preceptore de Bello Visu in Gastinesio, deumctis, in hunc modum: Nam cum peciisset panem et aquam, vestitum et societatem bonorum hominum dicti ordinis et concessissent eidem, fecerunt eum vovere castitatem, vivere sine proprio et obedire quibuscumque preceptis faciendis eidem, et juravit super quendam librum quod iret ultra mare quando preciperetur eidem pro defensione terre sancte, et quod teneret secreta ordinis, et modum recepcionis sue nemini revellaret.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Beauvais-sur-Matha   (17)

Maison du Temple de Beauvais-sur-Matha


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Saint-Jean-d'Angély, Canton: Matha, Commune: Gourvillette - 17


Maison du Temple de Beauvais-sur-Matha
Maison du Temple de Beauvais-sur-Matha


Plusieurs sources anciennes reproduisent un acte de Louis VII, roi de France et duc d'Aquitaine, daté de la Pentecôte 1151, dont l'original aurait été perdu et qui serait la charte de fondation de la commanderie de Beauvais-sur-Matha. Par cet acte, Louis VII donne aux Templiers le château et la châtellenie de Beauvais (Bazeis) avec toutes les possessions et droits qui y sont attachés. Les limites de la châtellenie et tous les droits en dépendant sont minutieusement énumérés dans la donation faite solennellement, dans la cathédrale d'Angoulême, en présence d'Hugues de Payns, Maître du Temple, de Gérard, évêque d'Angoulême et légat du Saint-Siège, de Geoffroi, archevêque de Bordeaux, de Gilbert, évêque de Poitiers, de Bernard, évêque de Saintes, d'Hugues de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoulême, d'Aimery, vicomte de Châtellerault, et de divers autres seigneurs.

Beauvais-sur-Matha serait donc une fondation royale, parfaitement datée, cas d'exception lorsqu'on sait les difficultés constamment rencontrées pour déterminer les dates de création des maisons du Temple et de l'Hôpital. Une légère ombre au tableau cependant: ce bel ensemble, si séduisant, est un acte faux et même un faux grossier ainsi qu'Achille Luchaire l'a démontré sans peine: Louis VII ne pouvait se trouver en Aquitaine à la Pentecôte 1151 et, de plus, il ne semble pas qu'il ait jamais fait de séjour à Angoulême. Hugues de Payns était mort depuis 1136, Gérard II, évêque d'Angoulême et légat du Saint-Siège était mort, également en 1136 et, en 1151, l'évêque d'Angoulême était Hugues II; quant à Hugues de Lusignan, il ne pouvait être qualifié de comte de la Marche et d'Angoulême en 1151, sa lignée n'étant entrée en possession de la Marche et de l'Angoumois que plus tard. Les anachronismes contenus dans cet acte sont donc flagrants et démontrent qu'il ne peut s'agir que d'un faux fabriqué postérieurement par les Templiers, ou les Hospitaliers, probablement pour renforcer leurs droits sur la seigneurie de Beauvais-sur-Matha.

Eglise de Beauvais-sur-Matha



Eglise de Beauvais-sur-Matha
Eglise de Beauvais-sur-Matha


Un inventaire de titres de la commanderie de Beauvais, rédigé au début du XVIIIe siècle, mentionne un vidimus de 1417 contenant la copie de dix donations faites par divers personnages aux Templiers, à Beauvais et dans les environs immédiats, entre 1151 et 1154. Les originaux de ces actes sont introuvables et le vidimus de 1417 lui-même a aujourd'hui disparu des archives du prieuré d'Aquitaine. Dom Mazet, bénédictin du XVIIIe siècle, avait eu entre les mains ce vidimus et y avait notamment pris copie d'une des dix donations qu'il contenait. Il s'agit d'un acte de Guillaume de Mauzé, sénéchal de Poitou, donné à Acre le 28 septembre 1150 et confirmé par lui le 23 juin 1154. Pour remercier les Templiers de tous leurs bienfaits envers lui pendant son séjour en Terre Sainte, Guillaume de Mauzé, avant son retour en Occident, leur fait don de tout le territoire situé entre le vieux fossé de Beauvais, le chemin qui va de Cressé vers Breuillaud, le grand chemin de Beauvais à Fontaines et le grand chemin de Beauvais à Orfeuille, avec tous les droits en dépendant. Sommes-nous, cette fois, en présence de la donation qui a conduit à la fondation de la commanderie de Beauvais-sur-Matha ?
On pourrait le croire mais, là encore, un anachronisme vient détruire nos espérances: l'acte précise que le don est fait à Acre, entre les mains d'Eudes de Saint-Amand, Maître du Temple, or Eudes de Saint-Amand ne fut Maître que plus tard, de 1171 à 1179. Encore un faux, fabriqué postérieurement.

Qu'en était-il des neuf autres donations des années 1151-1152 analysées dans le vidimus de 1417 et dont les originaux sont introuvables ?
Etaient-elles également des faux ?
On ne saurait l'affirmer, encore qu'elles apparaissent un peu suspectes après ce que nous venons de voir. Il y a peut-être, toutefois, un indice à retenir dans tout cela: les années autour de 1150 pourraient bien correspondre réellement à la période de création de la commanderie dont le portail encore existant de l'église est datable de la seconde moitié du XIIe siècle.

Peu de sources sur Beauvais pour le XIIIe siècle. Son commandeur, frère Elie de [Ma]tirac ou [Au]tirac (preceptor de Baszesio), figure comme témoin dans un acte de 1231 concernant la commanderie templière des Epeaux.

En 1295, un bourgeois de Beauvais-sur-Matha, Guillaume de Le Court, fait dans son testament divers legs à la maison du Temple et à l'église paroissiale de Beauvais qui en dépend. Parmi les trois personnages qui ont authentifié de leurs sceaux ce testament figure frère Pierre de Tours, commandeur de Beauvais-sur Matha.

Dans le procès des Templiers, il est rapporté qu'en 1311 frère Jean de Tours, commandeur de Beauvais huit ans auparavant, était alors détenu en Touraine. On ne sait si, en dépit de la différence de prénom, il s'agit du commandeur cité en 1295 ou de son successeur. Interrogé par les commissaires pontificaux, le commandeur de Châteaubernard, frère Pierre Thibaud, déclara avoir été reçu dans l'ordre, vingt-trois ans auparavant, dans une salle de la domus Templi de Banes, au diocèse de Saintes. Un autre frère, Arnaud Breion, mentionna sa réception, treize ans plus tôt, dans la chapelle de la maison du Temple de « Banes. » Malgré l'erreur du scribe, qui transcrit, à chaque fois, « Banes » par « Baves », il ne fait aucun doute qu'il est question ici de Beauvais-sur-Matha.

A partir du milieu du XIVe siècle, après que Beauvais-sur-Matha fut passée entre les mains des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, la documentation devient plus abondante et permet d'étudier l'histoire de cette commanderie qui fut l'une des plus importantes de Saintonge.

Toujours précieuse, l'enquête pontificale de 1373 vient nous éclairer sur l'état de la commanderie en pleine guerre de Cent Ans. Beauvais-sur-Matha était une forteresse dont la défense coûtait fort cher à l'ordre depuis trente ans qu'elle se trouvait dans la zone frontière des hostilités. Le commandeur était un frère chevalier, âgé d'environ 70 ans, Robert de Saint-Riquier. Vivaient avec lui, à l'abri de la forteresse, six autres frères: un chevalier, un prêtre, un diacre et trois sergents, dont le plus jeune, âgé de 16 ans, se destinait à la prêtrise. Cinq donnés complétaient l'effectif de la commanderie: un prêtre et quatre laïcs dont trois sont qualifiés de laboureurs et un de foumier.

Comme sous les Templiers, l'église paroissiale de Beauvais-sur-Matha relevait de la commanderie. Cinq maisons dépendaient alors de la baillie de Beauvais-sur-Matha:

Fouilloux


Département: Charente, Arrondissement: Angoulême, Canton: Boixe-et-Manslois, Commune: Coulonge - 16


Domaine du Temple de Fouilloux
Domaine du Temple de Fouilloux


Maine-de-Boixe


Département: Charente, Arrondissement: Angoulême, Canton: Boixe-et-Manslois - 16


Domaine du Temple de Maine-de-Boixe
Domaine du Temple de Maine-de-Boixe


Sallerit


Département: Charente, Arrondissement: Confolens, Canton: Charente-Nord, Commune: Lupsault - 16


Domaine du Temple de Sallerit
Domaine du Temple de Sallerit


Bourcelaine


Département: Charente, Arrondissement: Confolens, Canton: Charente-Nord, Commune, Ranville-Breuillaud - 16


Domaine du Temple de Bourcelaine
Domaine du Temple de Bourcelaine


Sur le plan économique, la situation n'était guère brillante. Avant les guerres, qui commencèrent en Aquitaine il y a environ trente ans, dit le texte, la commanderie et ses membres avaient un revenu annuel, en argent, de 250 livres qui était tombé à 20 livres. Si la guerre est considérée comme une cause de l'appauvrissement, les contemporains n'oublient pas de citer l'autre calamité du siècle qui a bouleversé la démographie et l'économie: la peste, à laquelle il est fait sans cesse référence dans le document. Avant les hostilités et les épidémies de peste (ante guerras et mortalitates), la dîme de toute la baillie se montait à 300 boisseaux de froment, 200 d'orge, 100 d'avoine, alors que désormais n'étaient recueillis chaque année que 100 boisseaux de froment, 100 d'orge et plus rien en avoine. Les vignes exploitées en complant et la dîme du vin rapportaient autrefois 120 tonneaux de vin contre 8 en 1373. Les moulins, toujours ante guerras et mortalitates, procuraient annuellement 200 boisseaux de froment et 100 d'orge, revenu qui était tombé à 50 boisseaux de froment seulement.

Les maisons du Fouilloux, de Boixe et d'Angoulême, désertées depuis deux ans, ne fournissaient plus aucune ressource; la culture des terres des maisons de Sallerit et Bourcelaine qui produisait 50 boisseaux de froment, orge et avoine avait dû être abandonnée. Les revenus du four banal de Beauvais arrivaient encore à faire vivre les frères et le reste de la maisonnée pendant la moitié de l'année; la commanderie possédait enfin des bois et des prés qui lui permettaient de se suffire à elle-même en bois de chauffage et en foin pour les chevaux. Toutes ces informations révèlent une économie désorganisée permettant tout juste d'assurer la survie et la défense de la forteresse.

Comme dans toutes les périodes troublées, exactions et violences étaient monnaie courante et, en 1377, les Hospitaliers obtinrent de Charles V des lettres condamnant les excès et les brutalités exercées sur les sujets de la commanderie de Beauvais par le capitaine de Saint-Maixent et par d'autres seigneurs du Poitou qui prétendaient les contraindre à faire le guet dans leurs châteaux, ou à payer de fortes sommes pour s'en racheter, et à participer aux réparations de ces châteaux.

La paix revenue, les Hospitaliers de Beauvais-sur-Matha entreprirent de reconstruire leur économie. En 1452, ils obtinrent des lettres patentes de Charles VII établissant quatre foires annuelles à Beauvais, la première le jour de la saint Hilaire (13 janvier), la deuxième le jour de la mi-Carême, la troisième le jour de la Sainte Croix (3 mai) et la quatrième le jour de la translation de saint Eutrope (14 octobre).

D'autres lettres patentes, datées de 1460, rétablirent le marché qui se tenait autrefois à Beauvais chaque vendredi.

Il semble bien qu'à ce moment-là la commanderie de Châteaubernard et son membre d'Angles avaient déjà été rattachés à Beauvais-sur-Matha. Vers 1475, le revenu annuel de Beauvais-sur-Matha s'élevait, charges déduites, à 172 écus, ce qui plaçait la commanderie au troisième rang des baillies d'Aunis et de Saintonge, après Bourgneuf (275 écus) et le Temple de La Rochelle (261 écus).
Les procès-verbaux de visites des XVIIe et XVIIIe siècles fournissent des informations détaillées sur l'église, le château et les divers bâtiments de la commanderie.

En 1655, le commissaire note dans son procès-verbal que la nef de l'église, « fondée en l'honneur de l'Assumption de Notre-Dame », « est très grande, longue, haulte et spacieuse. » Au-dessus du grand autel, dans le choeur, on voyait « ung grand tableau de peinture sur toille enchâssé en bois où est représanté l'Assumption de Notre-Dame et la Coene. » Il y avait deux autres autels « ...l'autel du Rosaire, qui est renclos dans une petite chapelle à l'ung des costés de ladite église, du costé senestre, au-dessus duquel autel y a ung grand tableau sur toille peinte enchâssé en bois où est représanté le mystère du Rosaire... plus ung autre autel, entre le grand autel et ledit autel du Rosaire au dessus duquel y a ung grand tableau sur toille peinte, enchâssé en bois sur lequel est représanté une énigme de la fuitte de Notre Seigneur en Egipte avec l'image de la Vierge et celuy de saint Joseph.... »

Le prieur d'Aquitaine, commandeur de Beauvais, frère Pierre Fouquerant de La Noue, venait de faire recouvrir l'église depuis la porte d'entrée jusqu'au milieu de la nef « laquelle estoit ruynée sans aucune couverture ni charpante comme nous ont dit ledit missire Pierre André [le vicaire perpétuel] et les habitans et qu'il y avoit plus de cent ans qu'elle estoit ainsi ruynée pour l'avoir ainsi tous-jours ouy dire à leurs predessesseurs et nous ont dit qu'à peine y pouvoit on dire et célébrer la sainte messe, particulièrement en temps impéteux, venteus et pluvieu. »
La voûte du bas du clocher avait été « nouvellement faicte accomoder par ledit seigneur grand-prieur en plusieurs endroits, qui est un très grand et hault clocher fait de pierres de taille dans lequel y a seulement une grosse cloche. Laquelle église est bien carelée et les vitraux d'icelle bien vitrez, que ledit sieur André et habitans nous ont dit aussy avoir esté fait faire par ledit seigneur grand-prieur et, par ses ordres, ladite église est parfaitement en bon état. » Tous ces travaux avaient coûté 903 livres 8 sous.

Le prieur d'Aquitaine venait également de faire clôturer la cour du château par de solides murailles dont le détail n'est pas sans intérêt « ...un grant pant et longer de muraille... qui prend à ung des couingt du pignon de ladite église, au costé de la grande porte d'icelle, rendant jusqu'au foumiou et four banal dudit Beauvays, lequel pant de murailles fait le devant de la cour dudit chasteau et closture d'icelle, laquelle muraille contient 45 brasses de long, et plus, et a 2 brasses de haulteur. Au milieu duquel longer de muraille est fait à neuf un très beau et grand portai fait en voutte, le tout de pierres de taille, et à costé d'iceluy est fait ung aultre portai moyen, aussi voulté, le tout de pierres de tailles avec un pillier marcif de pierre de taille entre lesdits deux portaux et entre ledit grand portai et ladite église est faict dans ladite muraille ung demy rond de la haulteur de ladite muraille avec des cannonières pour deffandre lesdits portaux et la porte de l'église... [coût: 183 livres 5 sous]... Plus, ledit seigneur grand-prieur nous a fait voir un grand pant et longer de muraille qu'il a fait faire à neuf l'année dernière, 1654, pour closture de ladite cour, lequel dit longer de muraille prend au bout du logis du chasteau vers la grange, à une tour qui est à ung des couings dudit logis, et rendant jusqu'au couing de la grange qui est en la cour dudit chasteau; lesquelles murailles ont plus de deux brasses, ou toises, de hault, de 6 pied de long chacune toises. Et ledit seigneur grand-prieur nous a conduits... le long de la basse cour jusqu'à l'aultre bout dudit chasteau où estants il nous a fait voir ung aultre grand pant et longer de murailles qu'il a fait faire à neuf pour la closture de la cour dudit chasteau, laquelle prend à une tour qui est au bout dudit chasteau à ung des couings, rendant jusqu'à une vieille tour vers le bois de la Garenne, laquelle dite muraille a plus de 2 toises de haulteur; dans lesquels desdits deux longers et pants de murailles il y a en tout 116 toyses et demie de muraille [coût: 186 livres 8 sous]... lesquelles murailles ci-dessus desclarées font la closture et ranclos dudit chasteau qui estoit auparavant tout ouvert et à l'abandon. »

Si le prieur avait fait des frais pour l'église et les murs de clôture, le logis, par contre, nécessitait encore des réparations: «  Et ce fait, nous sommes entrez dans le corps de logis dudit chasteau par un degré faict en avis dans un demi rond fort vieux, les marches et degrés d'iceluy fort usez. Lequel chasteau est composé d'ung grand corps de salle, sans doublages ny cheminée, ains seulement une partie des jambages d'icelle dans ung pignon, ruiné par le dedans de ladite salle ou estoit aultrefois ladite cheminée, et au derrière duquel pignon y a un entre deux, sans doublage, dans lequel pignon gasté y avoit aussi bien une cheminée, à l'opposite de l'aultre, qui estoit pour servir d'antichambre, y a une demie croixsée et au bout ung petit entre deux par lequel on va dans une petite tour qui est au bout dudit chasteau et, à l'aultre bout dudit chasteau y a une chambre où loge le concierge, dans laquelle y a une chesne, ou poultre, et de vieux soliveaux et quelques vieilles planches destachées et loing les unes des aultres, et la plus grande part où il n'y en a point, qui servoit aultre fois, par dessus, de greniers, avec une grande ouverture de fenestre en croixsée, les bois de laquelle sont vieux et gastés et, au bout de ladite chambre, y a un petit entre deux par lequel l'on vat dans une tour qui est au bout qui sert de prison, qui est tout le logement dudit chasteau et tout lequel logis est en bon estât de couverture... Et au dessoubz desdits bastiments dudit chasteau y a une très belle et grande cave, bien voultée de pierres, de la longueur de tout le corps dudit logis et de la largeur d'iceluy, laquelle nous avons trouvée en très bon estât. »

Lors de la visite de 1676, l'église paroissiale « est treuvée en mauvais estât, notamant la muraille qui suporte la cherpante du costé de septentrion, depuis la porte par laquelle on entre au cloché jusques au coeur; qu'il fault aussy pour recouvrir le coeur de ladite églize un demi millier de tuille, trois cents de latte, trois boisseaux de chaud et quinze livres pour la payne des ouvriers. »

Une partie des travaux fut effectuée, probablement beaucoup plus tard,car, en 1718, les visiteurs écrivent « sommes aperseus que la muraille du costé de septantrion a esté refaitte, du bas en haut, et on nous a dit que monsieur le grand prieur [frère Gabriel Thibault de la Carte] y a contribué la moitié, sans quoy ladite chapelle seroit à terre . » A la même date, le clocher commençait à se dégrader d'après ce que notent les visiteurs «  avons monté en icelluy, par un degré de pierre et bois, lequel nous avons trouvé en mauvais estât ayant veu une pierre qui est preste à tomber sur la cloche et avons ordonner au sindicq de la faire racommo-der incessament. »

Il est rapporté, en 1729, que la charpente et la couverture du choeur sont en bon état par suite de leur réfection aux frais du prieur d'Aquitaine, frère Godet de Soudé. La couverture de la nef et les murs sont jugés également en bon état. Le pavage de la nef venait d'être refait à neuf, aux frais des paroissiens. Par contre, il est dit que le clocher « a esté endommagé par le tonnerre qui a tombé dessus. »

Tout ce que mentionnent les visites prieurales au sujet du clocher de Beauvais-sur-Matha est extrêmement précieux du point de vue de l'archéologie. Dans sa forme actuelle, le clocher, qui flanque l'église sur la gauche de sa façade ouest, se présente en effet comme une forte tour quadrangulaire, dont la maçonnerie s'arrête brusquement à une vingtaine de mètres du sol laissant supposer, soit que le clocher n'a jamais été terminé, soit qu'il a été arasé. Cette question n'avait, jusqu'ici, jamais été résolue par les archéologues. Or l'étude de la documentation archivistique permet d'y répondre sans ambiguïté. D'abord grâce à un petit dessin, assez fruste, de la commanderie de Beauvais, fait au XVIIe siècle, qui montre nettement qu'à l'époque le clocher de l'église se terminait par une flèche assez élevée. Ensuite grâce aux informations fournies par divers documents qui permettent de suivre les étapes de la dégradation de la flèche et de connaître la date de sa disparition.

On a vu, plus haut, qu'en 1729, le clocher avait été endommagé par la foudre. En 1739, aucune réfection n'y avait été entreprise; les visiteurs, après avoir noté qu'«  il est commancé à tomber et en mauvais état  », interrogèrent le fermier de la commanderie sur les raisons de cette absence de travaux, il leur fut répondu que « les réparations dudit clochié ne regardoient point ledit seigneur grand-prieur, que c'estoit les habitans dudit Beauvais quy en estoient soeuls tenus. »

Ce qui devait arriver arriva et, le 8 février 1741, le fermier de Beauvais, le sieur Merveilleux, écrivit à l'intendant du prieur d'Aquitaine pour lui signaler « qu'une partie de la fleiche du cloché de ce lieu tumba dimanche dernier; il en est tumbé sur l'escurie qui a enfoncé une partie de la cherpante, sans heureusement avoir fait mal à nostre bétail... il y aura à craindre que le reste du cloché ne tombe et ne l'abisme encore.... » Plus que l'écroulement de la flèche, ce qui préoccupait visiblement le fermier, dans cette affaire, était d'obtenir la réparation de l'écurie avant la récolte suivante pour y loger le bétail nécessaire aux travaux.

Le temps passa encore et ce n'est qu'en 1744 qu'un « devis des réparations jurgantes et indispansables qu'il y a à faire à l'église et clocher de Beauvais-sur-Matha fut établi par le sieur Valantin, architecte de Cognac. » L'architecte commence par faire le point sur les dégâts: « La flèche en pierre de tailles du clocher de Beauvais-sur-Matha ayant été, il y a 16 à 17 ans, andomagée par le feu du ciel et les habitans de ladicte paroisse n'ayant tenu compte de cette dégradation qui s'étant depuis ce tems là fomentée a occasionné la ruine totalle de ladicte flèche par les morchaus qui de tems en tems se sont détaché de leurs partie et qui ont causé par leurs chutte l'écroulement de la voûte du clocher sur laquelle estoit possée la boucrerie, ou charpante, qui supportoit les cloches et abatu en partie la voûte qui est à l'antrée de la nef. Ces chuttes, sy souvant réitérée, n'ont pas moins ando-magé le corps du clocher car des côtés ou ces lambos ont tombé il le l'ont démoly au moins de 17 à 18 pied de bas du nivaux de la galleris et jeté un vitrai du clocher à terre et les trois autre ont besoin d'estre deffaits et de retailler à neuf leurs voûtes. » Suit le détail, très précis, de toutes les opérations que devront effectuer les maçons pour araser le clocher et restaurer la nef à l'entrée de l'église, des matériaux qu'ils devront utiliser; des instructions aussi précises sont données aux charpentiers et couvreurs qui termineront les travaux. Ceux-ci ne furent pas entrepris immédiatement car, le 30 juillet 1748, le curé Charrier, qui venait de prendre possession de la cure de Beauvais, écrit naïvement à l'intendant du prieur d'Aquitaine: « ...En arrivant à Beauvais-sur-Matha ...je n'ay pu entrer dans l'église sans appréhender pour ma vie voyant les ruines d'un clocher et puis une voûte à dimi tombée suspendue sur ma tête, une église par conséquent bien éclairée, j'ay dis, en moi même, le bon Dieu est mal logé ici.... »

Les travaux furent exécutés en 1749 et 1750; ils donnérent au clocher la hauteur et la forme que nous lui connaissons actuellement. En 1776, les visiteurs rapportent que l'église, « pavée en pierre », était à l'intérieur, bien entretenue, « sauf les vitraux dans la nef »; à l'extérieur, ils remarquent que « les murs du sanctuaire et du coeur sont en bon état [alors que] ceux de la nef et de la chapelle sont en très mauvais état, il est tout à craindre que par la négligence des habitans ils ne viennent à en tomber une partie. » Le clocher, cependant restauré une vingtaine d'années plus tôt, leur apparaît « en mauvais état, les paroissiens ne voulant point faire les réparations. »

Aujourd'hui, du fait de ces remaniements successifs, l'ensemble de l'édifice apparaît quelque peu hétérogène. A côté de la masse imposante du clocher, accolé à l'église à la fin du XIVe siècle, la façade romane amputée de son pignon semble écrasée. Derrière elle, une longue nef basse, elle aussi abondamment remaniée.
De l'église primitive, construite dans la seconde moitié du XIIe siècle, ne subsistent que le mur-pignon ouest tronqué, et, partiellement, le mur gouttereau sud de la nef.

La façade comportait certainement trois registres, comme c'est le cas pour la plupart des églises saintongeaises de cette époque. Seuls, le portail et l'ouverture encadrée d'arcatures aveugles ont donc été conservés.
Le portail, sans tympan, comporte une voussure en plein cintre à quatre rouleaux; ceux-ci retombent sur des chapiteaux dont le tailloir, décoré de pal-mettes et d'entrelacs, se prolonge en cordon jusqu'aux contreforts. Les corbeilles des chapiteaux s'ornent, elles aussi, de motifs végétaux stylisés, à l'exception de deux d'entre elles qui représentent un ange. Ces chapiteaux sont soutenus par des colonnettes posées en délit.

Au-dessus du portail, et séparé de celui-ci par un cordon à modillons, s'ouvre une baie rectangulaire encadrée par des colonnettes, dont le tympan est circonscrit par un arc en plein cintre. Les deux baies aveugles qui la flanquent, elles aussi accompagnées de colonnettes, se terminent en arc brisé. Une archivolte à pointes de diamants surmonte ces arcs. Des contreforts plats, placés aux extrémités, épaulent la façade.

La nef se compose, actuellement, de cinq travées et d'un choeur fermé par un mur plat. Des ouvertures de taille et de forme différentes ont été percées dans le mur sud. Au XIXe siècle, une chapelle a été construite dans la deuxième travée du mur nord. Cette nef était autrefois couverte d'une voûte en berceau brisé, renforcée par des arcs doubleaux. Le départ en était marqué par un cordon au chanfrein orné de dents de scie. Les deux premiers chapiteaux du mur sud semblent anciens. Les autres, refaits en même temps que la fausse voûte, probablement au XIXe siècle, sont en plâtre.

Un arc doubleau, situé au revers du mur-pignon ouest et visible de l'extérieur, indique la forme de la voûte et donne une idée de ce que devait être ce grand vaisseau, aux murs sans doute plus élevés et au toit plus pentu qu'ils ne le sont aujourd'hui. Le XIXe siècle a achevé de défigurer cette nef déjà très modifiée au XVIIIe siècle, après la chute de la flèche.

Le massif clocher carré, érigé au XIVe siècle, est soutenu par des contreforts plantés en diagonale, à chaque angle. H est divisé en trois étages par des larmiers. A l'ouest, un portail ouvre dans la partie basse; les rouleaux de sa voussure en arc brisé sont reçus par de petits chapiteaux cylindriques à feuillages, très abîmés. Au-dessus, une haute fenêtre murée au remplage orné d'un trilobé. Le dernier étage, tronqué, supportait la flèche. On voit encore, sur chacune des faces, deux baies aveugles surmontées de deux ouvertures que coupe le toit actuel.

L'ensemble devait être imposant et permet, en ce qui concerne l'église, de juger de la prospérité économique de la commanderie de Beauvais dans la seconde moitié du XIIe siècle.

Il ne semble pas que les prieurs d'Aquitaine successifs, commandeurs de Beauvais-sur-Matha, aient apporté des améliorations importantes au logis seigneurial où ils n'avaient, certainement, aucunement l'intention de résider.

La visite de 1676 contient une longue liste de réparations à effectuer sur la charpente, au-dessus des greniers, qui était étayée en plusieurs endroit. Le logis est considéré comme étant, dans l'ensemble, en bon état en 1729 et en 1739. En 1755, par contre, on constate que le château a besoin de travaux notamment sur la charpente des greniers qui menaçait de s'effondrer. Ces travaux furent probablement exécutés dans les années suivantes car, en 1776, le logis apparaît, dans l'ensemble, en bon état.

Que reste-il aujourd'hui de cet édifice ?
Si l'on en croit les visites prieurales mentionnées ci-dessus, il était situé au sud de la cour, face à l'église et constituait, avec ses deux tours, une partie de l'enceinte méridionale. Or, sur le plan cadastral dit napoléonien de la commune de Beauvais-sur-Matha, daté d'avril 1840, figure parmi les bâtiments sis à l'opposé de l'église un édifice rectangulaire comportant, à ses extrémités sud-est et sud-ouest, deux constructions en demi-cercle.

D s'agit donc, très probablement, du « château » de la commanderie, abondamment décrit dans les procès -verbaux des visites des XVIIe et XVIIIe siècles, et qui subsistait encore, au moins partiellement, peu avant le milieu du XIXe siècle.

Cet emplacement est occupé de nos jours par des hangars. Seule, la base légèrement talutée de l'un des murs rappelle qu'à cet endroit s'élevait, jadis, une construction fortifiée.

A l'intérieur de la cour de la commanderie, renfermée de murailles, se trouvaient, outre le logis, des écuries, près du mur de l'église et, un peu plus loin, une belle grange que les procès-verbaux de visites successifs montrent bien entretenue.
En 1718 notamment, il est dit « Et de là nous nous sommes transportés à une grande grange, qui fait une partie de la fermure de la cour, dans laquelle nous avons entré par une petite porte et avons veu que ladite grange est en fort bon estât, y ayant une partie d'une muraille qui a esté reffaite l'année dernier tout à neuf et une partie de la couverture aussy neuve, dans laquelle il y a six pilliers de pierre de tailles dont la cherpante apuit dessus et deux grands pourtaux, où on entre les cherettes, quy nous ont apareus bons, l'un desquels est au bout de ladicte grange et l'autre au mellieu, y ayant en icelle deux mets de treuil36 en assés bon estât et deux vieux tonneaux quy ne peuvent servir à rien. »
Cette grange est toujours visible de nos jours et, si elle a subi bien des transformations, les éléments qui demeurent sont tout à fait dignes d'intérêt.
Il semble, de prime abord, que dans ce bâtiment approximativement orienté nord-sud, les murs occidental et méridional aient été peu modifiés, de même que les six piliers octogonaux qui supportent la charpente.

A l'ouest comme au sud, les vestiges d'un système fortifié sont encore visibles à l'intérieur de l'édifice. A quatre mètres environ du sol actuel, une sorte de banquette, pratiquée dans l'épaisseur du mur, pouvait permettre de surveiller les environs et, le cas échéant, de riposter à une attaque, par une série d'ouvertures en forme d'archère. Entre ces ouvertures, de solides piliers engagés, montant de la base de la muraille, interrompent la banquette et interdisent une progression continue. Cette banquette ne peut donc être considérée comme un chemin de ronde. Un ouvrage semi-cylindrique situé à l'angle sud-ouest de l'édifice, vraisemblablement une tour ouverte à la gorge, confirme la fonction défensive attribuée à cette grange. Ce rôle apparaît avec évidence à l'examen du plan cadastral déjà mentionné. La grange formait le côté ouest du rectangle dessiné par les bâtiments de la com-manderie; elle était donc incluse dans le système défensif de celle-ci, ses murs ouest et sud constituant une partie de l'enceinte.

Mais la raison d'être de cette bâtisse, de 33 mètres de long sur 13 mètres de large, était évidemment d'abriter les récoltes et les redevances en nature de la commanderie. Ces dimensions portent, elles aussi, témoignage de la richesse de Beauvais-sur-Matha à l'époque du Temple. C'est, en effet, de la période templière qu'on peut dater les parties les plus anciennes de cet édifice, les piliers, par exemple, par comparaison avec des monuments similaires du nord de la France, en particulier les granges cisterciennes.

Le four banal de la commanderie se trouvait « proche la cour dudit château qui n'en est séparé que par un passage pour aller derrière la grange lequel passage despant esgalement de la commanderie et est muré tant du costé de la rue que du costé des jardins. » Le prieur, ou son fermier, y prenait « la seizième partye pour droit de fournage. »
Le prieur d'Aquitaine étant haut justicier du lieu, la commanderie possédait un « parquet ou auditoire où s'exerce la justice de laditte commanderie qui est séparé du château et prais la grande porte d'entrée de la cour, la rue entre deux; y estant entrés nous avons veu les sièges de juge assesseur et procureur fiscal en bon estât, une barrière qui sépare l'audience attachée avec des cranpons de fer, la porte et fenestre faicte a neuf ainsi que la charpante et latis et le mur le long de la rue; sorty dheors avons veu le surplus des murs en bon estât, la couverture toute neuve et au dessus de la porte sont gravées les armes de monseigneur le grand-prieur [frère de Lesmerie de Choisy], laditte porte fermant à clef. » Les plaids et audiences s'y tenaient tous les vendredis. Sur la grand'place de Beauvais « quy est grande et spacieuse » on pouvait voir une croix de pierre, en forme de croix de Malte, mais aussi un poteau aux armes de l'Ordre avec « un collier de fer pour attacher les malfaiteurs. » La prison se trouvait située, on l'a vu, dans une des tours du logis seigneurial.

La commanderie possédait encore une halle, garnie de bancs pour les marchands, qui s'élevait au milieu du bourg. Cette halle était, nous dit-on, « fort grande et spacieuse. » La description qui en est donnée en 1744 confirme le fait: « Les halles de Beauvais ont 150 pieds de long sur 60 de largeur, ce qui fait 9 000 pieds de superficie qui composent 1 500 toises. Ces halles sont construites avec des bas cotez tout autour, soutenus par 44 pilliers de bois de chacun 10 pieds de hauteur. Le milieu des halles est soutenu par 24 pilliers de bois, 12 de chaque côté, chacun de 18 à 20 pieds de hauteur et 12 à 15 poulces d'écarrissage sur lequelz pilliers appuyent 12 belles fermes qui soutiennent la couverture. »
Là se tenaient les foires annuelles, le marché du vendredi et le marché aux grains du lundi. Les grains vendus par les marchands devaient obligatoirement être mesurés avec la mesure du commandeur qui prélevait un droit de minage correspondant à la sixième partie du grain vendu. Les jours de foire et de marché, chaque marchand boucher payait un droit de 10 deniers, les autres marchands, installés sous les halles ou sur la place publique, ne payaient que 4 deniers. Les halles de Beauvais, qui avaient survécu jusqu'à nos jours, ont été démolies il y a une vingtaine d'années à peine.

Trois moulins appartenaient à la commanderie sur la paroisse de Beauvais: deux moulins à eau, le moulin Blanc et le moulin Noir, sur la rivière du Briou, et un moulin à vent, appelé le moulin de Regret, situé dans la même paroisse. Tous trois étaient des moulins banaux.

Il est précisé en 1729 et 173945 qu' « il n'y a aucune vignes, ny terres labourables despandante de laditte commanderie. » La commanderie ne possédait aucun bois de haute futaie, mais seulement des bois de taillis, environ 360 journaux.

Le montant annuel de la ferme, en 1729, s'élevait à 3 600 livres plus trois cents de truffes, 300 livres au curé et 40 livres aux officiers de justice. En 1776, le fermage atteignait 5 312 livres 10 sous, plus 400 livres de portion congrue au curé, 30 livres aux officiers de justice et 120 livres au garde.

Le commandeur de Beauvais-sur-Matha avait la présentation et la nomination à la cure de Saint-Martin de Barbezières. Il possédait ce droit au moins depuis le XIVe siècle et levait la dîme dans la paroisse.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983

Procès des Templiers,; tome II, page 7


Ipse autem fuerat receptus, in vigillia Nativitatis Domini proximo preteriti fuerunt sexaginta duo anni vel circa, in capella domus Templi de Roches Pictavensis diocesis, per fratrem Hugonem Grisardi militem quondam, preceptorem tunc Aquitanie, presentibus fratribus Roberto Anglico preceptore de Banes Xantonensis diocesis serviente, Francone de Bort tunc preceptore de Lemozucinio, Symone de Nigella tunc preceptore de Insula Bochardi, militibus, et pluribus aliis deffunctis, in hunc modum: nam cum pluries interpolate peciisset panem et aquam, societatem et pauperem vestitum ordinis, et responsum fuisset ei quod bene deliberaret super hoc, et ipsi eciam deliberarent, finaliter concesso quod reciperet eum, fecit eum vovere et jurare super quoddam missale apertum, ubi erat ymago Crucifixi, et apponere manus suas prope canonem ibi Te igitur etc.,

Procès des Templiers, tome II, page 19


Frater Petrus Theobaldi serviens, preceptor domus Templi de Castro Bernardi Xantonensis diocesis, testis supra juratus, mantellum ordinis et barbam defferens, quadraginta annorum vel circa, absolutus et reconciliatus par dominum episcopum Xantonensem qui inquisiverat cum eo, ut dixit, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur. Dixit enim quod ipse fuit receptus in quadam camera domus Templi de Banes Xantonensis diocesis, circa festum Conversionis sancti Pauli nuper preteritum fuerunt XXIII anni vel circa, per fratrem Amblardum quondam de Vienesio militem, tunc magistrum Aquitanie, presentibus fratribus Johanne Galvuti presbitero, Petro Danbon, Fulcone de sancto Genesio servientibus, deffunctis, et quibusdam aliis de quibus non recolit, in hunc modum: nam cum ipse peciisset se recipi ad societatem ordinis, et diceret se velle fieri servum esclavum ordinis, dictus receptor, prestito per juramentum quod non erat excommunicatus, nec debitis que non posset solvere obligatus, nec matrimonio vel religioni alteri obligatus, fecit eum vovere et jurare obedienciam, castitatem, vivere sine proprio, servare bonos usus et bonas consuetudines ordinis, et quod acquirendum Terram Sanctam juvaret pro posse suo.

Procès des Templiers, tome II, page 94


Deinde fuit instructus ab eodem receptore quot Pater noster diceret pro horis suis, qualiter regeret se in ordine, et fuerunt ei expositi casus propter quos poterat incurrere diversas penas; et eadem in omnibus et per omnia vidit servari in recepcione fratris Mathei Velhier predicti, qui fuit similiter et ab eodem et eisdem presentibus receptus cum eo; et in recepcionibus infrascriptorum, scilicet fratrum Guaufredi Gommerii militis, et cujusdam alterius militis de circa Petrusiam Lemovicensis diocesis, cujus nomen et cognomen ignorat, deffunctorum; Johannis de Ruans, testis jurati sed nondum examinati, et cujusdam alterius servientis Picardi deffuncti, cujus nomen et cognomen ignorat, qui quatuor simul recepti fuerunt in capella domus Templi de Ouso Pictavensis diocesis, circa instans festum beati Barnabe erunt octo anni vel circa, per fratrem Gaufredum de Gonavilla militem, preceptorem Pictavie, presentibus fratribus Guillelmo deu Liege preceptore de Rupella, teste supra examinato, Johanne de Turonis preceptore de Banes Xantonensis diocesis, qui detinetur in Turonia; Guillelmo de Blere preceptore de Campo Gilonis, qui detinetur apud Caynonem; Johanne preceptore dicte domus de Oyson, cujus cognomen ignorat; Matheo de Stagno preceptore de Rochos prope Pictavam, et pluribus aliis vivis et deffunctis. Vidit eciam recipi fratrem Petrum de Sancto Benedicto, testem supra juratum sed nondum examinatum, in capella domus Templi de Insula Bochardi, per fratrem Petrum de Madico milite, quondam tenentem locum visitatoris, sunt XVI anni vel circa, presentibus fratribus Hugone de Narsaco preceptore de Espaucis Xantonensis diocesis, qui detinetur Xantonis, dicto fratre Johanne de Sancto Benedicto, avunculo predicti fratris Petri de Sancto Benedicto deffuncto, teste supra examinato. Vidit eciam recipi fratrem Gaufredum de Tenten, Turonensis diocesis; testem supra examinatum, in capella domus Templi de Insula Bochardi, per dictum fratrem Johannem de Sancto Benedicto, presentibus fratribus Petro de Sancto Benedicto, et Andrea carpentario dicte domus, deffuncto. Plurium recepcionibus non recolit se adfuisse, nec scit, nec credit, nec audivit dici quod in dictis recepcionibus vel post aliquid intervenerit inhonestum. Requisitus si vidit aliquem ex dictis receptis duci ad partem post mantellum eis traditum vel ante, respondit quod non.

Procès des Templiers, tome II, page 180


Frater Arnaudus Breion de Goerta serviens, Engolismensis diocesis, testis supra juratus, mantellum ordinis et barbam defferens, quinquagenarius vel circa, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per officialem Pictavensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur: Dixit namque se fuisse receptum in capella domus Templi de Banes Xantonensis diocesis, per fratrem Petrum de Madito militem quondam, circa festum Nativitatis Domini proximo preteritum fuerunt circiter XIII anni, presentibus fratribus Petro Danbon, et Gerardo de la Vernha, preceptore Petragoricensi, et Guillelmo de Planis servientibus, deffunctis, in hunc modum: nam cum peciisset panem et aquam ordinis, et ei concessi fuissent, fecit eum dictus receptor vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et imposito sibi mantello, receptor et astantes osculati fuerunt eum in ore.

Procès des Templiers, tome II, page 201


Dixit tamen quod predictus frater Arnaudus dixit ei, post predictam recepcionem suam, quod amicos habuerat in dicta sua recepcione, quia multa alia intervenissent in dicta recepcione sua, quod non audebat idem frater Arnaudus revelare sibi, nisi predictos amicos ibi habuisset; ex quibus quidem verbis et propter abnegacionem predictam, dictus testis, turbatus et religionem habens suspectam, dimisit habitum, et infra annum a recepcione sua exivit dictum ordinem; sed in crastinum fuit captus, et ad suasionem fratris Petri Theobaldi preceptoris tunc de Castro Bernardi, qui fecerat eum capi, et fratris Petri de Banes presbiteri quondam, qui absolvit eum, remansit in dicto ordine, quia permiserat sibi quod, si volebat remanere in dicto ordine et bene facere, non revelaret recessum suum predictum. Requisitus si scit, credit, vel audivit dici quod dicta abnegacio confessata per eum interveniret communiter in recepcionibus aliorum fratrum ordinis vel post, vel aliquid aliud illicitum, respondit se credere quod alii abnegarent, de aliis illicitis aliud nesciens; credit tamen quod, propter verba predicta sibi dicta a dicto fratre Arnaudo, et propter illa que multi ex fratribus ordinis sunt confessi, quod alia illicita intervenirent in recepcionibus aliorum vel post. Item, dixit quod in die Veneris Sancta devote et reverenter adorabant crucem, et quod ipse bene credebat ecclesiasticis sacramentis, et credit quod alii fratres ordinis eodem modo crederent, et quod eorum sacerdotes debite celebrarent.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Beauvoir   (21)

Seigneurie de Beauvoir


Les Templiers d'Epailly acquirent la seigneurie de Beauvoir en février 1260.
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.


Beauvoir (Aube)   (10)

Maitérie du Temple de Beauvoir


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Essoyes, Commune: Fontette - 10


Maitérie du Temple de Beauvoir
Maitérie du Temple de Beauvoir


— Fontette, fontestae, caput fontium, est situé au milieu de vastes terres labourables et fertiles.
— Aube, canton d'Essoyes.
— Ce village est ancien, mais on ne peut rien indiquer sur son origine.
— Il faisait autrefois partie du diocèse de Langres et du doyenné de Bar-sur-Seine, était du ressort du Parlement de Paris.
— Baillage et maîtrise de Troyes.
— Généralité de Chalons, élection et subdélégation de Bar-sur-Aube.
— Décimateur, le grand prieur de Champagne.

Chapelle Saint-Gengoul




Chapelle Saint-Gengoul
Chapelle Saint-Gengoul


— Ce pays possède une ancienne chapelle de Saint-Gengon ou Gengoul qu'on croit avoir été fondée par le cardinal de Givry, évéque de Langres ; mais il nous parait plus probable qu'il en fut seulement un des bienfaiteurs. Cette chapelle était jadis un ermitage ; on y disait trois fois la messe par an ; quelques journaux de terre et une vigne étaient employés à son entretien et à sa décoration.

— L'on voit sur le finage les ruines de l'ancienne métairie de Beauvoir, qui dépendait de la commanderie d'Epailly ; une justice haute, moyenne et basse y était établie.

— L'église paroissiale, que rien ne recommande à l'attention du voyageur, a été reconstruite en ces derniers temps sur l'emplacement de l'ancienne qui menaçait ruine. Elle est sous le vocable des saints Cyprien et Corneille, et placée au milieu du cimetière, qui rappelle si puissamment le néant de la vie, l'espoir d'un avenir plus heureux et le souvenir de ceux qui nous étaient chers et qui maintenant ne sont plus. Dans une charte de 936, il est fait mention d'un seigneur de Fontette, qui fit quelques donations à une abbaye du diocèse de Langres, appelée Sainte-Marie de Coconville. Le village possède un ancien château, à épaisses murailles, qui a été vendu nationalement en 1790. Le dernier seigneur auquel il appartenait, a été messire Orseau, baron, intendant de la généralité de Caen. Le grand chemin des Romains, venant de Bar-sur-Seine et gagnant la cité des Lingons, passe à quelques pas de Fontette.
Sources: Notice historique sur le bourg de Cunfin. Par l'Abbé Maurice Tynturié, curé de Chazeil (Côte-d'Or). Langres 1855

1196. Avril


Blanche comtesse de Champagne, constate une transaction entre Pierre, Hugues, Robert et Gui de Fontette, frères d'une part, et Guillaume Putemonoye, commandeur du Temple, d'autre part.
H, Cartulaire de la commanderie du Temple de Troyes, folio 85 vº - 86 rº.
Sources: Henri d'Arbois de Jubainville. Histoire des Ducs et des Comtes de Champagne. Tome 6, page 140. Date d'édition 1866

Fontette, conton d'Essoyes.


— Fontectum, XIIe siècle (Cartulaire de l'abbaye de Clairvaux)
— Fontetes, 1121 (Ibidem)
— Fonteit, 1146-1169 (Cartulaire de l'abbaye de la Rivour)
— Fonteta, 1159 (Gallia Christiana, tome IV, page 177)
— Fontetum, 1162 (Cartulaire de l'abbaye de Clairvaux)
— Fontoite, 1173 (Charte de l'abbaye de Boulencourt)
— Fontettum, 1179 (Charte de l'abbaye de Clairvaux)
— Funtete, 1180 (Cartulaire de l'abbaye de Clairvaux)
— Fontoites, 1274 (Charte de l'abbaye de Saint-Loup)
— Fontette, 1379 (Dén., gén., des fiefs, reg., 10, 396, coll., Delamare, Bibiothèque Nationale, tome III, manuscrits Vignier)
— Fonteittes, Fonteitte, 1581 (Charte et titres de l'abbaye de Clairvaux)
— Fontete, 1665 (Chron., Ling., page 73)
— Fontestae, caput Fontium, XIXe siècle (Tynturié, Notice sur Cunfin)
— Diocèse ancien de Langres; coutumes et baillage de Troyes; châtellenie comprenant le Charmoy et Fontette; gouvernement général de Champagne: élection de Bar-sur-Aube.
— Château fort, détruit en grande partie; il ne reste plus que les communs.
— La seigneurie dépendait du domaine royal avant 1789, époque à laquelle elle fut rendue à la famille de Valois de Saint-Remy, son ancien propriétaire.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.

Derniers vestiges de la maitérie


J'ai personnellement reconnu l'enplacement de la dite metairie de Beauvoir, qui a été rasée autour de 1975. Lors de la destruction, une cave ou une citerne s'est effondrée sous le poid de l'engin. Certain murs s'elevaient encore d'un metre sous les eboulis.
Recherches aimablement fournie par: Françis Jurvilliers.


Beauvoir-lez-Abbeville   (80)

Maison du Temple de Beauvoir ou Blanche-Abbaye


Département: Somme, Arrondissement: Abbeville, Canton: Nouvion, Commune: Buigny-Saint-Maclou - 80


Maison du Temple de Beauvoir ou Blanche-Abbaye
Maison du Temple de Beauvoir l'Abbaye


Beauvoir, aujourd'hui Blanche-Abbaye, d'après la carte IGN ou de l'Etat-Major.
L'origine de cette Maison du Temple remonte selon toute vraisemblance au XIIe siècle, mais nous ne pouvons en constater l'existence qu'au XIIIe siècle.
Par une convention passée en juillet 1224 entre Pierre d'Embry, chevalier, et les frères de la milice du Temple de Beauvoir, ce seigneur renonça au droit de terrage qu'il avait sur plusieurs champs connus sous les noms de :

Domaine du Temple de Long-Essart



Domaine du Temple de Long-essart
Domaine du Temple de Long-Essart


Peut-être près de Saint-Nicolas des Essarts

Domaine du Temple de Watté



Domaine du Temple de Watté
Domaine du Temple de Watté


Du bois Watté de Fontenelle, que cultivaient les Templiers. Cependant ces religieux étaient tenus de lui fournir chaque année, à lui et à ses hoirs, un muid, moitié de blé et moitié d'avoine.

De l'an 1224, il nous faut descendre jusqu'à l'année 1241. C'était au mois de décembre 1241; Pierre de Brimeux venait de mourir, non sans avoir fait quelque legs au Temple. Jean, fils du chevalier défunt, reconnaissant le legs fait par son père, exonéra la maison de Beauvoir d'une redevance annuelle de 8 setiers de blé, qu'elle devait jadis à Pierre de Brimeux. Il reconnut aussi la vente faite par le défunt à la maison du Temple, d'une autre redevance d'un muid de blé, qui se trouvait dû pour 50 journaux de terre (que le tenancier tiendra à l'avenir du Temple), ainsi que la vente du droit de terrage que les Brimeux avaient sur les terres arables de la maison.

Un des vassaux de la maison de Beauvoir était Eustache de Frettemeule, chevalier, qui vendit (mars 1249-1250) aux Templiers, pour 51 livres de parisis tout le fief de « Menauval », sis près la couture du Temple et qu'il tenait de cette commanderie.

Nous savons par une analyse contenue dans un registre du XVIIIe siècle que le sire de Drucat, voulant donner un plus facile accès aux terres du Temple, permit, en 1255, à la maison de Beauvoir de faire une voie large de 6 pieds à travers le bois Watté; qui lui appartenait, moyennant un cens de 16 deniers parisis.

La maison de Beauvoir avait certainement une chapelle; il en est fait mention dans plusieurs passages du Procès des Templiers. C'est ainsi qu'un certain Pierre de Loison, frère sergent du Temple, déclara avoir été reçu dans la chapelle de cette commanderie en 1289 ou 1290, par le précepteur de la baillie de Ponthieu, Jean Moet (alias Moset), en présence du frère Pierre le Minhot, prêtre.

Procès des Templiers, tome I, page 328


Et primo ad IIII primos dixit se fuisse receptum in capella domus Templi de Bello Vissu Ambianensis diocesis, in Quadragesima instanti erunt XX anni vel circa, per fratrem Johannem Moet, tunc preceptorem ballivie de Pontivo, presentibus fratribus Galtero d'Oysemont serviente et Petro dicto lo Minhot presbitero dicte ordinis, deffunctis, in hunc modum. Peciit enim ipse testis, ut dixit, se admitti ad beneficia ordinis, et fuit admissus.
Une autre déposition, nous donne le nom d'un précepteur de Beauvoir; c'est celle d'un prêtre du Temple, Thomas de Janville, qui fut reçu, vers l'an 1290, par le successeur immédiat de Jean Moet, Jean de Villeneuve, en présence de Gautier de Morival, précepteur de la maison de Beauvoir. Thomas de Janville fut fait claviger de la maison de Forest, dans la huitaine qui suivit sa réception.

Procès des Templiers, tome I, page 444


Dictus frater Thomas de Jamvalle presbiter existens, requisitus quare non deferebat mantellum ordinis, respondit quod ipsum dimiserat post concilium Remense, in quo fuerat absolutus et reconciliatus per dominum archiepiscopum Remensem, per dominum G. quondam Ambianensem episcopum fuerat cum eo inquisitum, et est quinquagenarius vel circa. Lectis autem et diligenter sibi expositis omnibus et singulis articulis, respondit ad eos, et primo ad primos XV, se nescire si communiter fratres abnegabant Deum in recepcionibus suis, vel post, nec si spuebant super crucem; credit tamen quod communiter reciperentur sicut ipse fuit receptus in capella domus Templi de Bello Vissu Ambianensis diocesis, in instanti festo beati Benedicti erunt XX anni vel circa, per fratrem Johannem de Villanova quondam servientem, preceptorem tunc ballive de Pontivo, presentibus fratribus Gastero de Morivalle preceptore dicte domus, Theobaldo de Mofleriis servientibus, deffunctis.
Il est encore parlé de G. de Morival, comme précepteur de Beauvoir en l'année 1261 ou environ; mais il n'était plus précepteur lors de l'arrestation (1307). Le dernier précepteur de Beauvoir fut Jean de Grez.

Procès des Templiers, tome I, page 444


Receptus in capella domus Templi de Bello Vissu Ambianensis diocesis, in instanti festo beati Benedicti erunt XX anni vel circa, per fratrem Johannem de Villanova quondam servientem, preceptorem tunc ballive de Pontivo, presentibus fratribus Gastero de Morivalle preceptore dicte domus, Theobaldo de Mofleriis servientibus, deffunctis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.
La maison de Beauvoir devint la propriété des Hospitaliers; d'après le Livre vert, elle n'avait pas moins de 750 journaux de terre et 60 journaux de bois qui, en 1373, étaient affermés pour 60 livres.

Il y avait en outre des dîmes de grains, du prix de 30 livres, 34 livres de cens et de menues redevances, en poules, chapons etc.
Bref, le revenu total était de 127 livres; mais la maison avait certaines charges.

Dès le XVe siècle il n'existait plus rien de l'ancienne maison du Temple; il est dit, en effet, dans le rapport d'une visite prieurale faite en 1495, que: « la chapelle fondée de Saint-Jehan du Temple, a été réédifiée tout de neuf, par le dernier commandeur .... Au dit lieu (de Beauvais), soullait avoir une grant maison, qui se dénoste par la ruine d'icelle, laquelle par les guerres des Angloys a esté démolie. »

Les Hommes de la commanderie


— Précepteurs de Beauvoir — Vers 1289, 1290 et 1291: Gautier de Morival.
— Frère sergent — Dernier précepteur: Jean de Grez.
— Chapelain de la maison — Vers 1290: Pierre Mignet.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Maison du Temple de Beauvoir


— Beauvoir était une Maison du Temple. A l'époque où les Hospitaliers en prirent possession, elle avait plusieurs membres:
Domaine du Temple d'Abbeville


Domaine du Temple d'Abbeville
Domaine du Temple d'Abbeville


Domaine du Temple de Bellinval



Domaine du Temple de Bellinval
Domaine du Temple de Bellinval


— (Commune: Brailly-Cornehotte, Le Grand et Petit Bellinval - 80)

Domaine du Temple d'Aimont



Domaine du Temple d'Aimont
Domaine du Temple d'Aimont


— (Commune: Conteville - 80)

Domaine du Temple de Foret-l'Abbaye



Domaine du Temple de Foret-l'Abbaye
Domaine du Temple de Foret-l'Abbaye


— (commune: Forest-l'Abbaye - 80)

Domaine du Temple de Bazincamps



Domaine du Temple de Bazincamps
Domaine du Temple de Bazincamps


— (Commune: Airaines - 80)
Plusieurs de ces maisons formaient sous les Templiers une préceptorie ou petite commanderie que les Hospitaliers jugèrent à propos de supprimer, en les réunissant pour en faire des membres de la commanderie de Beauvoir.
Par cette nouvelle organisation, la maison de Beauvoir continua d'être un chef-lieu de commanderie jusqu'à la fin du siècle dernier, quoique son Commandeur n'y fit pas toujours sa résidence, et demeurât le plus souvent dans la maison d'Abbeville.
Les documents les plus anciens qui font mention du Temple de Beauvoir, sont des lettres de Jean de Brimeu, du mois de décembre 1241, par lesquelles il confirma la donation faite par Pierre, seigneur de Brimeu, son père, de diverses rentes en grains, aux frères de la maison du Temple de Beauvoir, « fratribus domus Templi de Bello visu », et d'autres lettres encore, du mois de mars 1249, où Jean de Frettemolle, « de Fracta Molla », avec l'assentiment de sa femme et de ses enfants, vendit aux dits frères, pour le prix de 51 livres parisis, le fief de Menauval, situé entre le Fegel et la Couture du Temple de Beauvoir, et culturam Templi de Bello visu.
Mais bien avant les années que nous venons de dire, les Templiers étaient établis dans le pays; car ils avaient déjà reçu au commencement du XIIIe siècle des gages de la générosité des comtes de Ponthieu. Par une charte, datée de l'an 1205, Guy, oncle de Guillaume, comte de Ponthieu, reconnaissait avoir donné, du consentement de son neveu, à la chevalerie du Temple, 100 sols de rente à prendre chaque année après Pâques, sur la vicomté d'Abbeville. Assistaient à cette donation frère Garin, commandeur, magister, de la, maison des chevaliers du Temple dans le Ponthieu, « in Pontivo », et frère Richard commandeur d'Oisemont.
Pour donner un plus facile accès aux terres du Temple, le seigneur de Drucat avait permis, en 1255, aux Templiers de Beauvoir, de faire une voie large de six pieds à travers son bois de Vaste, à la charge de lui payer chaque année un cens de 46 deniers parisis.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Beauvoir-sur-Mer   (85)

Domaine du Temple Beauvoir-sur-Mer


Département: Vendée, Arrondissement: Les Sables-d'Olonne, Canton: Beauvoir-sur-Mer - 85


Domaine du Temple Beauvoir-sur-Mer
Domaine du Temple Beauvoir-sur-Mer


Les moulins des Templiers de Beauvoir-sur-Mer, en 1180


Dans son intéressante monographie de Beauvoir-sur-Mer, M. E. Gallet a passé sous silence les possessions de l'ordre du Temple ; il a noté, cependant, page 115, que le Port et dix maisons dans la ville, au lieu de relever que la Baronie, dépendaient de la Maison du Temple de Coudrie (et ensuite de la commanderie de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem).
Notice de plusieurs dons au Temple de Beauvoir.
— Bois de la Croix Taniam.
Saint-Croix-de-Coudrie

Froidfond


Département: Vendée, Arrondissement: Les Sables-d'Olonne, Canton: Challans - 85


Domaine du Temple de Froidfond
Domaine du Temple de Froidfond


La Garnache


Département: Vendée, Arrondissement: Les Sables-d'Olonne, Canton: Challans - 85


Domaine du Temple La Garnache
Domaine du Temple La Garnache


Sallertaine


Département: Vendée, Arrondissement: Les Sables-d'Olonne, Canton: Challans - 85


Domaine du Temple de Sallertaine
Domaine du Temple de Sallertaine


Pont-Habert


Département: Vendée, Arrondissement: Les Sables-d'Olonne, Canton: Challans - 85


Domaine du Temple de Pont-Habert
Domaine du Temple de Pont-Habert


— Machecou ? Le seul Machecou, que j'ai trouvé, est près de Puyrolland, en Charente-Maritime (17)

Barbâtre


Département: Vendée, Arrondissement: Sables-d'Olonne, Canton: Saint-Jean-de-Monts, Commune: Noirmoutier-en-l'Île - 85


Domaine du Temple de Barbâtre
Domaine du Temple de Barbâtre


— Barbâtre (Noirmoutiers)

Bouin


Département: Vendée, Arrondissement: Sables-d'Olonne, Canton: Saint-Jean-de-Monts - 85


Domaine du Temple de Bouin
Domaine du Temple de Bouin


— Bouin, faits par divers personnes aux Templiers, lors et à la suite de leur établissement à Coudrie.

C'est qu'elles avaient été anciennement données aux Templiers de Coudrie, prédécesseurs des chevaliers de Saint-Jean. La plupart de ces dons sont relatés dans le cartulaire de cette Commanderie (1).
1. Société des archives historiques du Poitou; tome II.

Voici par exemple la traduction de la charte qui consacre celui d'un emplacement pour construire des moulins au port de Beauvoir.
Sachent, présents et à venir, que Pierre, seigneur de la Garnache, donna à Dieu et aux frères du Temple, pour le salut de son âme et de celles de ses parents, un lieu pour faire des moulins libres et exempts de toute charge, situé dans la circonscription du port de Beauvoir, près des salines d'Etienne Frodmund. Il donna, dis-je, les moulins, si bien libres et exempts que si, par hasard, ce qu'à Dieu ne plaise, contestations s'élevaient entre le seigneur de Beauvoir et les frères du Temple, le seigneur ne puisse, dans sa colère, défendre à ses hommes de conduire ses grains au dit moulin pour y être moulus et si cela était utile ou nécessaire pour améliorer les dits moulins, que les frères puissent faire des écluses dans les étiers où ils en auront besoin. Pour cela, les frères du Temple paieront cinq sous de cens au susdit seigneur à la fête de Noël. Ont fait et solidement confirmé ce don le seigneur lui-même et son épouse, Agnès, fille de Thibaut Chabot, et leurs fils, savoir Pierre, l'aîné, et Kalon, le cadet, entre les mains de frère Mathieu de la Benaste, qui était alors commandeur de Coudrie, et frère Imbert Boters, maître du Poitou. Sont témoins de ce don maître Pierre de Chavanac, archidiacre de Thouars, et Pierre Sylvaticus, et Maurice Cathus, et Hilaire, et Denys, et Geoffroy de Port-Nichet, et Obelin chevalier, et Pierre de Guérande, et Rainaud viguier de Palluau, et Guillaume de Corcoué et plusieurs autres. Ce fut fait l'an de l'Incarnation du Seigneur 1180.
Cartulaire de Coudrie
Recherches historiques sur le département de la Vendée, par M. Louis de La Boutetière. Société d'émulation de la Vendée, volume 4. La Roche-sur-Yon 1874


Beddes, Baude (La)   (18)

Maison du Temple de Beddes ou la Baude


Département: Cher, Arrondissement: Saint-Amand-Montrond, Canton: Châteaumeillant, Commune: Saint-Jeanvrin - 18


Maison du Temple de Beddes
Maison du Temple de Beddes


Je ne suis pas sûr que le nom de cette Maison du Temple de La Baude soit le bon, je pencherais plus pour celui de Temple de Beddes.
Maison du Temple dans le diocèse de Bourges « de Bilda »; « de Bilheda »; « de Belda », dont le dernier commandeur fut frère Raymond de Bassignac, chevalier, sexagènaire ou environ lors de son arrestation, reçu jadis au Temple de Limoges « Procès, tome I, pages 232, 236. »

Riolat


Département: Indre, Arrondissement et Canton: La Châtre, Commune: Montlevic - 36


Domaine du Temple de Riolat
Domaine du Temple de Riolat


Comme maître de la Baude, Raymond y reçut, en 1304, le père du dernier commandeur de l'Ormeteau ; il avait été recevoir quelques années auparavant à Riollais (Riolat) un sergent du Temple « Procès, tome I, pages 235, 236. »

Procès des Templiers, tome I, page 232


Et receperunt in testes Raymondum de Versinacho militem, Lemovicensis diocesis, quondam preceptorem de Bilda, Baudoynum de sancto Justo quondam preceptorem de Pontivo Ambianensis diocesis, Thomam de Chamino Rhotomagensis diocesis, Johannes Buchandi Pictavensis diocesis, Ancherium de Villa Ducis Lingonensis diocesis, Ambertum de Ros Pictavensis diocesis, Jacobum de Trecis, Giletum de Encreyo Remensis diocesis, non portantes habitum Templi, exceptis dictis Johanne Boncandi et Ancherio de Villa Ducis, qui mantellos et habituni Templi portabant.

Procès des Templiers, tome I, page 235


Item, dixit quod ipse testis, existens tunc preceptor dicte domus Templi de Bilheda, recepit in fratrem servientem dicti ordinis Bertrandum la Marcha Lemovicensis diocesis, in domo Templi de Roleis Bituricensis diocesis, et Johannem de Pratemi Lemovicensis diocesis, in fratrem militem dicti ordinis in dicta domo de Bilhida, et in recepcionibus eorum servavit et servari fecit per eos, et eis precepit et dixit omnia que servata fuerant et facta, dicta et precepta in recepcione sua, prout sqpra deposuerat, hoc excepto quod non fuerun eum osculati in umbilico, nec precepit eis quod conculcarent crucem, nec dixit dicto militi quod posset commiscere se cum aliis fratribus, quia dictus miles erat senex.

Procès des Templiers, tome II, page 180


Post que dicitus receptor et fratres astantes fuerunt eum osculati in ore, et credit quod dicta licita et illicita confessata per eum intervenirent, communiter et ubique in recepcionibus aliorum vel post; quia non crédit quod modum singularem servaverint in sua recepcione, et quia vidit et audivit quod dicta licita et illicita confessata per eum intervenirent in recepcione fratris Oliverii de Manso Sereno serviehtis, Lemoyicensis diocesis, qui fuit captus una cum aliis et receptus in capella domus Templi de Bilda Bituricensis diocesis, quasi dimidium annum post recepcionem ipsiusi testis per fratrem Raymundum de Vassinhac militem, testem supra examinatum, presentibus fratribus Jbhanne de Fontenay, qui fuit captus apud Exordium, Bertrando, qui morabatur in dicta domo de Bilda de Petragoricinio, qui aufugit de carcere, et Bernardo la Brossa de Briva, et Clemente de Sancto Hilario presbitero, Lemovicensis, diocesis, qui fuit captus apud Brugeriam Templi Bituricensis diocesis, quos credit vivere, et Guillelmo Arnaudi preceptore de Madiis quondam.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Il y eut aussi dans les derniers temps, en cette maison de la Baude, un autre chevalier du Temple admis par Raymond; il s'appelait Guillaume de Verneiges. enquêté le 23 octobre 1307, Guillaume qui n'avait que vingt-deux ou vingt-trois ans dit avoir reçu la robe du Temple des mains de Raymond de Bassignac, en 1301, au Temple de la Forêt près d'Aigurande « Procès, tome II, page 302. »
Raymond était-il alors précepteur de la Baude ?
Guillaume de Verneiges semble dire seulement que Raymond l'était en 1307 « nunc preceptor. »
Dans l'enquête de 1311, Guillaume dit au contraire avoir été reçu par Humbert de Conborn, en 1306 seulement, et ajoute avoir assisté, six mois après son entrée dans l'Ordre, à une réception à la Baude par frère Raymond de Bassignac, en présence du précepteur de Lamaids et d'un prêtre habitant la Bruyère-du-Temple « Procès, tome II, pages 179, 180. »
précepteur de la Baude: 1307, frère Raymond de Bassignac, chevalier.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Beligneux   (01)

Domaine du Temple de Béligneux


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montluel - 01


Domaine du Temple de Béligneux
Domaine du Temple de Béligneux


— Cimiterium Biligniaci; Bilignieu, Biligneu, Billigneu, Biligneux, Beleigneu, Belligneu.
— Paroisse sous le vocable de saint Pierre; le chapitre de Saint-Paul de Lyon nommait à la cure.
— Au commencement du XIIIe siècle ce chapitre reçut en don d'une dame nommée Gandelma, femme d'Aimon de Pomaret, une verchère sise dans le cimetière de Béligneux. En 1253 il acquit de Guy de Meximieux toute la directe qu'il avait sur les fonds de cette paroisse, et, en 1294, celle qu'y possédaient avec la moyenne justice, Thibaud et Beraud de Versailleux.
— Les Templiers de Molissole possédaient aussi à Béligneux des droits de fief, qui leur avaient été donnés, en novembre 1253, par Hugues, fils de Pierre Mouton.
Archives du Rhône, titres de Malte, commanderie de Laumusse, dans la série H.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Belinval   (80)

Maison du Temple de Belinval


Département: Somme, arrondissement: Abbeville, canton: Crécy, commune: Brailly - 80


Maison du Temple de Belinval
Maison du Temple de Belinval


La Maison du Temple de Bellinval existait certainement dans la première moitié du XIIIe siècle, mais les actes font défaut. Nous savons cependant, que dans le courant du mois de décembre 1253, l'abbé de Saint-Riquier (2) échangea un bois, sis entre la maison du Temple et Brailly, contre une pièce de terre arable au terroir de Novelle (3), laquelle appartenait aux Templiers (4).

Le chapelain de la maison de Belinval était chargé en même temps de la cure de Brailly, c'est-à-dire que les habitants de ce village avaient pour curé un prêtre du Temple (5). Un acte assez curieux qui nous est parvenu, va nous renseigner sur les devoirs d'une commanderie, vis à vis des paroissiens, dont elle avait le soin spirituel.

Un accord, survenu en juillet 1288, entre Philippe des Hayes, précepteur du Temple en Ponthieu, et les paroissiens de Brailly, nous apprend, en effet, que la maison de Belinval devait pourvoir et entretenir à toujours le choeur de l'église de Brailly, le luminaire excepté, et payer la moitié de tous les objets nécessaires au culte, dans le choeur, tels que livres, ornements, etc. En revanche, les Templiers avaient la moitié de tous les legs pieux faits à l'église et à son saint patron. Bien entendu, les religieux du Temple n'avaient à s'occuper, ni de l'entretien de la nef, ni de celui des cloches (6).

Ayant parlé du chapelain de la commanderie, il est, croyons-nous, inutile d'ajouter que cette maison avait sa chapelle.
Au moment de l'arrestation des Templiers (octobre 1307), Jean de Brailly, frère sergent, était précepteur de Belinval. Il avait été reçu dans cette même maison, en l'an 1299 environ, par le frère Pierre le Minhot, chapelain et curé de Brailly, sur l'ordre de Guérin de Grandvilliers, alors précepteur du Temple en Ponthieu, et en présence de Pierre de Lagny, précepteur d'Aimont (7).
C'est aussi à Belinval, et vers 1299, que fut reçu dans la chapelle du Temple, Lucas de Grandvilliers, frère sergent (8).

Nous ajouterons que Robert de Gorenflos fut le dernier chapelain de la maison (9).
D'après le Livre vert (fº 10 vº) la maison de Belinval, avait en 1373, 700 journaux de terres arables et 80 journaux de bois; elle était affermée et son revenu total était de 105 livres, dont 25 livres de cens en argent.
La chapelle existait encore à cette date (10).

Précepteur de Belinval


— 1307. Jean de Brailly, frère sergent.
Chapelains
— Vers 1299. Pierre Le Minhot (11).
— 1307. Robert de Gorenflos.
2. Saint-Riquier. - Somme, arrondissement d'Abbeville, canton d'Ailly-le-Haut-Clocher.
3. Noyelle. - Somme, arrondissement d'Abbeville, canton de Crécy.
4. Pièce justificative, nº 10 et aussi an folio 141 du cartulaire de Saint-Riquier, d'après Darsy: Bénéfices de l'Eglise d'Amiens, in-4º
5. Procès des Templiers, Tome I, page 62.
6.Pièce justificative nº 11. - Ed. Mannier (p. 629) ne cite cette pièce que d'après une analyse du XVIIIe siècle (aux Archives Nationales S. 5970.)
7. Procès des Templiers, Tome II, page 44
8. Procès des Templiers, Tome II, pages 64 et 65.
9. Procès des Templiers, Tome I, page 62. Gorenflos, somme arrondissement Abbeville, commune d'Ailly-le-Haut-Clocher.
10. Cette chapelle aurait été dédiée à Saint-Jean, du moins au XVe siècle, car il est dit dans un registre de l'an 1495 (A. N. S. 5558 folio 48 vº): « Bellinval, où a une chapelle fondée de Saint-Jean, bien édifiée et bon état, suffisamment garnie de verrières, ornements... maison, grange, étables pour fermier. » Le domaine et une petite pièce de bois étaient affermés 120 livres par an.
11. Minhot alias Minhet - était aussi en un tant comme chapelain de la Maison du Temple de Beauvoir.

Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Procès des Templiers, tome I, page 62


Eisdem die et loco, coram dominis commissariis supradictis fuerunt adducti de sancto Martino de Campis Parisiensi fratres Egidius curatus de Cysimonte, presbyter, Ambianensis diocesis; Robertus Cavalerii presbiter, curatus ecclesie sancti Johannis evangeliste, de valle Agie Rothomagensis; Robertus de Corenflos presbiter, curatus ecclesie de Brali, Ambianensis; Reynardus de Cuneriis miles, Belvacensis; Guillelmus de Platea de Belvaco preceptor de Cysimonte; Anricus de Conpendio Suessionensis, Bertaldus de Somerens Ambianensis, Johannes de Bulle Noncia Belvacensis, Philippus de Manino Morinensis, Petrus le Gris Noviomensis, Johannes de sancto Justo Belvacensis, Martinus de Marsiliis Belvacensis, Michael Mosset Ambianensis, Petrus de Verenis Trecensis, Decanus de Chifelli Remensis diocesium.

Procès des Templiers, tome I, page 65


Requisitus quem fuerat osculatus in umbilico dictus frater Gerardus, respondit quod dictum fratrem Johannem de Nans. Item, dixit se vidisse recipi per eumdem modum, ut sibi videtur, sunt XX anni vel circa, in capella domus Templi de Belvaco, per fratrem Robertum de Sancto Justo presbiterum quondam, fratrem Albertum de Belvaco presbiterum quondam, non recolit quibus presentibus, et fratrem Lucham de Grandi Villarii servientem quondam, sunt XII anni vel circa, in capella domus Templi de Bellenval Ambianensis diocesis, per fratrem Garinum de Grandi Villarii militem quondam, presente fratre Petro Minhot presbitero.

Procès des Templiers, tome II, page 44


Frater Johannes de Baali serviens, preceptor domus Templi de Bellenval Ambianensis diocesis, testis supra juratus, sexagenarius vel circa, qui propter vetustatem mantellum suum consumptum dimiserat et radi fecerat sibi barbam, protestacione premissa quod non intendit recedere a deposicione per eum facta coram domino episcopo Ambianensi qui nunc est, a quo absolutus et reconciliatus fuerat, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur.

Procès des Templiers, tome II, page 64, 65


Item, dixit se vidisse recipi per eumdem modum, ut sibi videtur, sunt XX anni vel circa, in capella domus Templi de Belvaco, per fratrem Robertum de Sancto Justo presbiterum quondam, fratrem Albertum de Belvaco presbiterum quondam, non recolit quibus presentibus, et fratrem Lucham de Grandi Villarii servientem quondam, sunt XII anni vel circa, in capella domus Templi de Bellenval Ambianensis diocesis, per fratrem Garinum de Grandi Villarii militem quondam, presente fratre Petro Minhot presbitero quondam; plurium recepcionibus non recolit se adfuisse, ut dixit. Requisitus si interfuerat recepcioni fratris Fulconis de Nuylhi servientis, testis supra examinati, recepti in capella domus Templi de Belvaco, per dictum fratrem Robertum, respondit se non recordari.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Bellange   (57)

Domaine du Temple de Bellange


Département: Moselle, Arrondissement: Forbach-Boulay-Moselle, Canton: Sarralbe, Commune: Morhange - 57


Domaine du Temple de Bellange
Domaine du Temple de Bellange


Rien ne ressemble plus à Puttigny (1) que Bellange. Ici, comme là, un double rang de maisons descendant d'occident en orient vers un ruisseau qui coule au fond d'une petite vallée à peu près à mi-hauteur, le côté septentrional de l'unique rue s'ouvrant pour livrer passage à un chemin de voitures, et puis c'est tout. Seulement, à « Puttigny », l'église est équitablement placée au centre du village, en face même de ce dernier chemin; à Bellange, elle s'élève absolument à l'extrémité ouest, et la rue elle-même est fermée ici par un bâtiment transversal, sans caractère ni antiquité, mais que l'on continue à appeler le Château ce bâtiment occupe la place d'une ancienne maison de Templiers, dont cette église était la chapelle.
1. Puttigny - Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Château-Salins - 57
Le visiteur serait toutefois abominablement déçu s'il s'attendait à trouver dans la nef actuelle la plus légère trace de la nef ancienne ; tout ici est complètement nouveau, et nullement beau.
Mais la vieille tour du XIIe siècle, épaisse, massive, presque grossière, sans ouverture ni ornementation aucune dans sa partie basse, et ressemblant bien plus à une forteresse qu'à un sanctuaire, porte encore fièrement dans les airs ses deux fenêtres géminées du nord et du midi, celle-ci mutilée de sa colonne médiane, celle-là tout aussi au complet que le jour même où elle est sortie des mains de l'ouvrier.
Bellange est la forme francisée du germain Bellingen, ou peut-être Billiugen, si l'on adopte la variante Billanges, employée dans un titre de 1349: les deux ortographes sont citées ex-aequo dans le dictionnaire de Forstemann (1) quant à celle de Bollingen, rien, à notre connaissance, ne semble l'autoriser. Cela voulait dire le domaine de Bilo ou Billa, deux noms propres d'homme également inscrits à titre parallèle dans le même dictionnaire.
Faut-il voir un ressouvenir de l'ancien burg des chevaliers du Temple dans le nom de Pâtural-des-Bours donné à des jardins au nord du village, sur la droite du ruisseau, et où nous remarquons, au milieu des pierres et des tuiles, une forte scorie n'indiquant que trop bien la manière dont le lieu a été ruiné ?
On nous dit que ce nom de Bour est celui d'une famille qui a possédé ces terrains, et qui a encore des représentants dans le pays nous le voulons bien, mais la raison n'est peut-être pas absolument péremptoire, et nous rappellerons seulement qu'il y a à Sotzeling un confin presque identiquement intitulé Pâtural-le-Bourg.
Sources: Mémoires de la Société d'archéologie lorraine. Tome 7, série 3. Nancy 1897.

Domaine du Temple de Bellange


Les Templiers de Gelucourt, avaient pensons-nous des terres assez considérables dans les villages de Bellange, de Bourgaltroff et d'athienville, et ces trois domaines doivent avoir été des dépendances de la Maison du Temple de Gelucourt.
La tour de l'église de Bellange, qui date dit-on du XIIe siècle, pourrait bien avoir été celle de l'église des Templiers. La tradition place le domaine de Bourgaltroff au nord de ce village, près de la côte nommée Benesberg (1).
1. Voyez Le département de la Meurthe, par M. H. Lepage tome II pages 213, 314, 269, 57, 84, et 30.
Une charte de 1218, conservée dans le fonds de l'abbaye de Salival, aux Archives de la Meurthe, fait mention d'un établissement que les Templiers auraient possédé dans la ville de Vie.
(Voyez Le Journal de la Société d'Archéologie Lorraine avril 1868).
D'après un renseignement qui nous a été fourni par M. Degoutin, conseiller à la Cour impériale de Nancy, une des rues de Briey porte le nom de rue du Temple; et on croit que cette dénomination rappelle le souvenir d'une maison de Templiers, dont les biens auraient servi à doter ou enrichir la Commanderie que les Antonistes possédaient dans la même ville.

Sources: Mémoires. Par Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorraine, seconde dérie, volume X. Nancy 1868.

Athienville, canton de Vic.
— Theodericus de Attinvilla, 1135 (Charte de l'abbaye de Beaupré)
— Atinivilla, 1127-1168, (Charte du pr. de Flavigny)
— Attivilla, 1174 (H. L. H, c. 366)
— Ateinville, 1296 (Trésor des chartes, I, Amance, n° 2)
— La fort maison d'Atienville, 1309 (Ibidem, I, Fiefs de Lorraine, II, n° 11)
— Autienville, 1319 (Ibidem, n° 12)
— Aithienville, 1347 (Ibidem n° 13)
— Estienville, 1569 (Ibidem, registre B. 5638)
— Le fief d'Athienville relevait des châtellenies d'Einville et de Lunéville, baillage de Nancy.
Bellange, canton de Château-Salins
— Billanges, 1349 (Trésor des chartes I, Salm II, n°3)
— Belanges, XVIe siècle (Charte de la collection de Marsal)
— Bellange ou Blanche, 1756 (Département de Metz)
Bourgaltroff ou Bourg-Altroff, canton de Dieuze.
— Burigaltroff, 1301 (Titres de Bourgaltroff, etc.)
— Bourigaltroff, 1510 (Ibidem)
— Altoff près de Wargaville, Buraltorff, 1525 (Papier des noms etc.)
— Burgk-et-Alstroff, 1525 (Guerre des Rustaudds, pages 74-75)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Meurthe-et-Moselle, par M. Henri Lepage. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII


Bellay-en-Thelle   (60)

Maison du Temple de Bellay


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Neuilly-en-Thelle - 60


Maison du Temple de Bellay
Maison du Temple de Bellay


La maison que les Templiers avaient à Bellay, était située sur le chemin conduisant de Neuilly-en-Thelle (60) à Chambly (60).
Nous la trouvons mentionnée pour la première fois dans une charte du mois de janvier 1232, par laquelle Regnaut, seigneur de Neuilly, de « Nuvelleio », vendit pour quarante livres parisis aux frères de la chevalerie du Temple, deux pièces de terre entre Bellay-enThelle (60) et Morangles (60), « inter Belay et Morangliam », avec trois mines de grain de rente qu'il avait droit de prendre chaque année, dans la maison des dits frères à Bellay, « in domo ipsorum fratrum de Belai. »

En 1234, Thibaut, fils du seigneur de Champagne (Champagne-sur-Oise 95), leur vendait, pour 80 livres parisis, onze arpents de terre arable qu'il avait près de la maison des frères du Temple de Bellay, « juxta villam fratrum Templi que dicitur Beloy. »

D'après une déclaration faite au Roi en 1547, par le Grand-Prieur de France, de la terre et seigneurie de Bellay, on voit que l'Hôpital y avait la haute, moyenne et basse justice, et que les terres du domaine étaient de 40 arpents, avec 36 sols, 44 chapons et 100 mines d'avoine de cens par an.

Henri III, par ses lettres-patentes du 21 janvier 1584, reconnut le droit au Grand-Prieur de France, d'avoir des fourches à trois piliers dans sa seigneurie de Bellay-en-Thelle. Le même roi exempte en 1587, les habitants de la seigneurie de tout logement de gens de guerre, comme ils étaient exemptés déjà depuis longtemps et sous les Templiers de faire le guet et de tenir garnison dans ses forteresses.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Belle-Eglise   (80)

Maison du Temple de Belle-Eglise


Département: Somme, Arrondissement: Doullens, Canton: Acheux, Commune: Arquèves - 80


Maison du Temple de Belle-Eglise
Maison du Temple de Belle-Eglise


Domaine du Temple de Beauquesne


Département: Somme, Arrondissement: Doullens, Canton: Doullens - 80


Domaine du Temple de Beauquesne
Domaine du Temple de Beauquesne


C'est la maison du Temple de Belle-Eglise, sur laquelle nous sommes le mieux renseigné. Son origine remonte au XIIe siècle.
Dans cette partie du Ponthieu, c'est-à-dire de Doullens à Corbie, seigneurs et bourgeois rivalisèrent de générosité à l'égard des frères du Temple, des chevaliers du Christ ; aussi, au XIIe siècle, la maison de Belle-Eglise étendait-elle son influence jusqu'à la Somme.
A la fin du XIIIe siècle, cette maison se trouvera entourée de maisons secondaires, celles:

Domaine du Temple de Festonval


Département: Somme, Arrondissement: Doullens, Canton: Acheux, Commune: Harponville - 80


Domaine du Temple de Festonval
Domaine du Temple de Festonval


Ferme du Temple de Festonval.

Domaine du Temple de Laviéville


Département: Somme, Arrondissement: Péronne, canton: Albert - 80


Domaine du Temple de Laviéville
Domaine du Temple de Laviéville


Ferme du Temple de Viéville.

Domaine du Temple de Senlis-le-Sec


Département: Somme, Arrondissement: Doullens, canton: Albert, Commune: Bouzincourt - 80


Fermes du Temple de Senlis-le-Sec
Fermes du Temple de Senlis-le-Sec


D'après le Livre Vert, les maisons de Senlis, Festonval et La Viéville, n'eurent jamais de chapelles ; nous croyons, en effet, que ce furent de simples manoirs du Temple, habités par quelques frères, détachés de Belle-Eglise. Nous ferons une exception pour La Viéville, plus éloignée de Belle-Eglise que les deux autres, et qui à la fin du XIIIe siècle eut des précepteurs.

Domaine du Temple de La Villette


Département: Somme, Arrondissement: Doullens, Canton: Acheux, Commune: Louvencourt - 80


Domaine du Temple de La Villette
Domaine du Temple de La Villette


Il est certain que la maison de Belle-Eglise existait au XIIe siècle, car en 1196, un seigneur, Baudoin de Daours, donna à la maison du Temple de Belle-Eglise 35 arpents de sa terre, à « Villette ».

En outre, un certain Gui Le Prévôt avait vendu à cette même maison, une terre dite le « Val Reul » et Jean de Gouves, douze arpents audit « Villette ».
Ces deux ventes n'avaient pu se faire sans l'approbation de Beaudouin qui se réserva son droit de terrage tant sur les 35 arpents que sur les terres vendues.

C'est en 1202 qu'Eustache de Baizieux , chevalier, donna aux Templiers le manoir de Festonval avec trois journaux et demi de terre comme courtil, plus 50 arpents de terre avec le terrage, au terroir de « Sauchoel. »

Il ne faudrait pas pourtant se méprendre à ce mot de donation, car le Temple lui paya en bonne monnaie 80 livres parisis. Parmi les témoins présents à la rédaction de cet acte de donation rémunérée, figuraient deux chevaliers du Temple, d'Amiens.

A la date de 1209 nous avons eu occasion de citer déjà un précepteur de Belle-Eglise, Geoffroi, ainsi que le chapelain de cette maison, Froon. Ces deux frères du Temple, s'étant trouvés être de passage à Sériel, figurèrent comme témoins dans la rédaction d'un acte qui intéressait cette commanderie.

Ferme du Temple de Senlis



Fermes du Temple de Senlis
Domaine du Temple de Senlis


Au mois de mars 1229, un chevalier, Gilles de Mailly, vend au Temple, pour une somme assez considérable, 815 livres parisis, la dîme de Senlis, et les dîmes qui revenaient à cette ville sur 1744 journaux de terre, ainsi que sur une autre terre, dans laquelle se trouvait la grange du doyen d'Ancre. Cependant Gilles avait oublié que sur cette dîme vendue, le curé de Senlis avait droit à une redevance d'un muid de blé; il indemnisa donc les Templiers, en leur donnant au mois de septembre de cette même année 1229, une rente de 8 setiers et 1 quartier de blé.

Mais les ventes se succèdent. En novembre 1233, Jean de Daours, chevalier, vendit à la maison de Belle-Eglise tous les droits de terrage, qu'il avait sur le terroir de cette commanderie, pour mille livres de parisis. Ces achats importants faits par les maisons du Temple au XIIIe siècle, nous confirment dans l'idée que leurs revenus étaient de beaucoup supérieurs à ceux qui sont indiqués par le Livre Vert pour l'année 1373, et la cause en est dans les guerres anglaises.

Un vassal du précédent, Jean de Thiepval, se dessaisit aussi en faveur des Templiers de 20 journaux de terre sis à Louvencourt, contre les terres de Belle-Eglise, moyennant cent livres (février 1236).

Nous avons dit que la ferme ou manoir de Festonval avait été donné en 1202 aux Templiers; il est probable que cette habitation rurale n'eut jamais droit au titre de commanderie, et que ce ne fut qu'une ferme. Ce qui le prouverait, c'est cette vente d'Enguerran de Démuin, chevalier, à la maison de Belle-Eglise, et non à celle de Festonval, de 34 journaux et 19 verges de terre au terroir de Festonval, jouxte l'habitation (mansus et non dumus) du Temple, moyennant 60 sous de parisis, par journal. L'année suivante la commanderie acquit encore à Festonval trois journaux et demi de terre, pour onze livres.

Il faut maintenant se reporter à près de vingt années plus loin pour trouver un acte. Il s'agit d'une contestation; car pas plus au moyen âge que de nos jours, les procès ne furent bannis de cette terre. Il y avait donc trois ans que la discorde régnait entre le prieur d'Authies et les Templiers de Belle-Eglise, lorsqu'en septembre 1257, les deux parties parvinrent à s'entendre, au sujet d'une délimitation de terres et de la perception des dîmes, dans les terroirs d'Arquèves, de « Villette », de Vauchelles, et de Festonval. Le prieur et Imbert de « Perand » précepteur du Temple en Ponthieu, s'en remirent donc à un arbitrage, sous peine de cent livres d'amende, que la partie contrevenante serait tenue de verser en la maison du Temple de Beauquesne « Le Temple avait une maison en la petite ville de Beauquesne - maison de rente, sans doute », entre les mains de Bernard Mouret, clerc du Temple, pour être remises à l'autre partie. Il fut donc décidé que le prieur percevrait la dîme sur les terres du Temple délimitées à nouveau et ci-dessus désignées, comme avant le procès intenté en 1254. Quant à la dîme que le prieur d'Authies prétendait prélever sur les autres terres des Templiers, il ne serait fait droit à sa requête que pour ce qui était de la dîme des 14 journaux du Temple attenant à Lealvillers, et non pour ce qui venait de Jean de Thiepval.

La maison de Belle-Eglise percevait aussi les dîmes de Senlis, dîmes sans doute en nature, aussi y avait-elle une grange. Il est probable qu'elle ne possédait pas encore de maison dans ce village, lorsque Jean de « Latre » lui en vendit une, qui était voisine de cette grange. Pierre de Sailly, ayant des droits sur cette maison, s'en démit moyennant finances (avril 1268).

Un des plus grands bienfaiteurs du Temple, en Picardie, fut Robert Waubert ou Gaubert, riche bourgeois de Corbie, qui avait épousé une femme non moins riche. Sur le point de mourir, et la conscience sans doute quelque peu troublée au souvenir de biens mal acquis, « extorta dicti Roberti », il légua au mois d'avril 1279, aux Templiers de Belle-Eglise, tout ce qu'il lui était possible de léguer. C'était au temps où Hervé de Villepreux était précepteur du Temple en Ponthieu et le frère Pierre, précepteur de Belle-Eglise. La pieuse donation de Robert, comprenait: Une maison à Corbie, rue de l'Abbaye, et contre l'abbaye, des prés et tous ses autres immeubles dans cette ville; une habitation, ainsi que toutes ses terres à la Viéville; une habitation à Bray, les maisons d'hôtes, et toutes les terres qu'il possédait dans le territoire de Bray, ainsi que les terres qu'il tenait du comte de Saint-Pol (Saint-Pol; Pas-de-Calais) ou de quelque autre seigneur.

A en juger par l'importance des donations, Robert Waubert avait dû être au printemps de sa vie et même dans l'âge mûr, bien peu délicat sur les moyens d'acquérir. Il mourut en cette même année 1279; et les actes émanés de ses enfants, pour la confirmation du testament, nous permettent de préciser davantage tous ces legs.

Ainsi, par l'acte de confirmation de Jean d'Ecourt, dit Cardinal, clerc et gendre de Robert, alors décédé (octobre 1279), nous voyons que les terres de la Viéville s'élevaient à 255 journaux, celles de Bray à 191 journaux. Il est en outre fait mention d'une habitation à Buire, et d'une autre à Sarton. Jean Cardinal reçut des Templiers, pour l'abandon de ses droits, cent livres.

Mais il ne paraît pas que le Temple ait conservé les immeubles de Bray (Bray-sur-Somme), car si Jacques Waubert reconnut le testament de son père (octobre 1279), le précepteur du Ponthieu, Henri de Villepreux, de son côté, abandonna à Jacques toutes les maisons de Bray et les 191 journaux.

La maison de Belle-Eglise se trouvant devenir propriétaire de biens dispersés entre Doullens et la Somme, les rapports entre les diverses possessions et la commanderie devenaient dès lors difficiles. On créa donc une nouvelle maison du Temple, la maison de la Viéville - qui n'est ni antérieure à 1279, ni postérieure à l'an 1287, comme nous le verrons plus loin, et qui devait être la dernière des acquisitions de Belle-Eglise, après Festonval et Senlis. Cette habitation de la Viéville était située contre le cimetière du village. Robert Waubert la tenait d'Oste de Bocacourt, écuyer, avec 6 journaux de terre; Oste n'octroya au Temple de charte d'amortissement, que moyennant 60 livres parisis, (janvier 1280-1281). Mais Oste lui-même, n'étant que le vassal de Robert de Toutencourt, il fallut l'approbation de ce dernier. Ce chevalier fit en outre don aux Templiers des 5 sous de cens que Robert Waubert et après lui ses héritiers, les religieux du Temple, devaient pour 85 journaux de terre à la Viéville (1281). Puis, c'est Gui de Chatillon, comte de Saint-Pol, qui renonce, en faveur des Templiers, à un chapon de cens, que lui devait Robert Waubert, pour quatre journaux de terre à Hénencourt, légués à la maison de Belle-Eglise (1281).

Robert Waubert était mort dans le courant de l'année 1276, en laissant, comme nous l'avons dit, à la maison de Belle-Eglise, des biens un peu partout, qu'il tenait d'un grand nombre de seigneurs, auxquels il devait, à l'un un cens plus ou moins considérable, à l'autre, de se rendre trois fois par an au plaid. Il faut croire que tous ces seigneurs ne furent pas également unanimes à reconnaître les divers legs du défunt, car il en est qui firent attendre leur approbation jusqu'en 1293. Les Templiers eurent au reste plus d'un procès, à l'occasion de ce testament; ainsi c'est, croyons-nous, sans fondement qu'ils refusaient de reconnaître les droits de l'abbaye de Corbie sur la moitié d'une maison sise à Corbie et sur 22 livres parisis de rente à percevoir sur la partie des biens d'Aveline, la femme de Robert Waubert. Un arrêt du Parlement rendu au mois de février 1283, confirma les prétentions de l'antique abbaye. Robert Waubert avait légué au Temple, entre autres choses, sept journaux de terre qu'il tenait de Guillaume de Bresle, écuyer; ce dernier ne reconnut la donation (novembre 1281) que moyennant dix livres tournois, tout en se réservant la rente et les cens, dus pour cette terre. Nous savons aussi que Robert Waubert avait donné à la maison de Belle-Eglise, une terre à Dernancourt, et que les Templiers durent payer, pour l'amortissement, 17 livres parisis à Jean d'Achicour, écuyer, et 60 à Jean de Montonvillers, écuyer, seigneur immédiat (janvier 1284). Nous ajouterons que le Temple dut composer avec un troisième seigneur, le suzerain, qui avait nom Beaudoin de Beauvoir, chevalier, sire d'Aveluy. Par un acte plus récent (décembre 1287) nous apprenons que la terre léguée au Temple, au terroir de Dernancourt, se composait de 46 journaux, en plusieurs pièces.

Trois ans auparavant, en novembre 1284, les Templiers avaient agrandi leur domaine de la Viéville de 32 journaux de terre et d'une « eschoite » consistant en terres, cens, maisons, prés, etc., moyennant 78 livres parisis.

Les Templiers de Belle-Eglise avaient dû aussi composer avec les enfants du généreux bourgeois de Corbie, et d'abord avec son fils Jacques et avec son gendre. Mais Robert Waubert avait une autre fille, Agnès, qui ne survécut que quelques années à son père, si bien que Jean d'Ecourt, le gendre de Robert, dont nous avons déjà parlé, héritant d'une partie des droits de sa belle-soeur, sur les legs faits jadis aux Templiers, reçut encore du Temple 137 livres parisis, pour l'abandon de ces droits (novembre 1284).
Vers cette époque (1285) le précepteur ou commandeur des maisons du Temple en Ponthieu, était Philippe de la Haye ou des Hayes.

Domaine du Temple de Bresle



Domaine du Temple de Bresle
Domaine du Temple de Bresle


La maison du Temple de Belle-Eglise possédait également une cinquantaine de journaux de terre, à Bresle, dans le territoire de la nouvelle maison de la Viéville. Elle tenait cette terre de Gilles de Bussus, et de Guillaume de Bresle, mais sans le consentement du propriétaire du fief, Jean de Heilly, chevalier, qui pour cette raison voulait contraindre les frères du Temple à s'en dessaisir. Cependant la victoire resta aux Templiers; Jean de Heilly ayant consenti à une indemnité de 60 livres parisis. Toutefois ce seigneur maintint cette condition que la terre serait acensée par le Temple; c'était en octobre 1287.

D'après un acte quelque peu postérieur (mai 1292), les cinquante journaux, dont nous venons de parler, provenaient du legs de Robert Waubert à la maison de Belle-Eglise; ils étaient en quatre pièces, dont trois au terroir de la Viéville et une au terroir de Buire. Gilles de Bussus reçut 30 livres parisis du Temple, pour avoir confirmé cette donation; mais, il faisait cette réserve, que si les Templiers venaient à changer de censier, ils devraient lui fournir un setier de vin, de 8 deniers parisis, lors du départ du fermier et autant à l'arrivée du nouveau.
Nous en avons terminé avec le testament de Bobert Waubert et avec les divers actes d'amortissement auxquels ces nombreux legs donnérent lieu.

Malgré cet héritage, la maison de Belle-Eglise ne renonça pas à acheter; ainsi, en 1289 (24 mars 1288-89) un clerc, Thibaut, avait vendu aux Templiers en Ponthieu (ceux de Belle-Eglise ou de la Viéville), pour 300 livres de parisis, 57 journaux et demi de terre et 20 verges, en plusieurs pièces, à la Viéville, à Bresle, etc.

Puis, c'est une veuve, Marie Cleriet, qui, en 1291, donne à cette commanderie tous ses biens meubles et immeubles, de la ville et de la campagne, tout en s'en réservant l'usufruit, sa vie durant. L'acte émané de l'official d'Amiens, ne dit pas où étaient situés ces biens.

Au mois de mars de l'année 1303, le procureur ou précepteur du Temple, Guérin de Grandvilliers, intentait une action en justice contre Pierre, fils de Gérard de Naours, charpentier, par laquelle il exposait au juge que le précepteur et les frères de la maison du Temple de la Viéville, avaient le droit de percevoir 40 sous parisis de cens, sur la maison du dit Pierre, sise rue Neuve à Corbie. Pierre n'ayant rien payé depuis dix ans, le procureur demandait qu'il fut condamné à rembourser ce qu'il devait, mais nous ignorons ce qui advint de ce procès.

Si nous ne craignions d'amoindrir le prestige des frères du Temple, nous dirions qu'en février 1304, le précepteur de Belle-Eglise, Raoul de Grandvilliers, obtint du bailli d'Amiens une sentence, qui défendait aux gens d'Arquèves de couper ou emporter le chaume, des champs de la commanderie, durant tout le mois d'août.

Enfin le dernier acte, à notre connaissance, qui concerne Belle-Eglise est un bail, à cens. En effet, au mois de juillet 1304, Gilles de Mailly, affermait à « son bon ami » frère Raoul de Grandvilliers, précepteur de Belle-Eglise, pour 7 livres parisis, le champ dit « Courval » au terroir de Senlis, avec cette clause que les Templiers seraient tenus de le fumer. De plus, Gilles devait être dispensé d'une redevance envers le Temple, soit 8 setiers et un muid de blé, aussi longtemps que Dieu prêterait vie au commandeur, Raoul. Ce chevalier était loin de penser alors, que l'Ordre du Temple avait vécu, ou qu'il s'en fallait de bien peu, et que l'auteur de cette chute inouïe serait le roi de France, de sinistre mémoire.
En 1373 la maison de Belle-Eglise avait encore sa chapelle garnie d'ornements, de vases sacrés, de livres, et suffisamment desservie. Cette maison avec les terres, prés et 2 journaux de Lois, était affermée pour 80 livres.
D'après Mannier, la maison et la chapelle étaient situées au milieu de 450 journaux de terre, que le chemin de Doullens à Albert traversait dans toute leur longueur.
Le Livre Vert nous apprend ensuite que le domaine de Senlis où il n'y eut jamais chapelle, était affermé pour 27 livres, et celui de Festonval pour 10 livres seulement. Les terres de ces deux fermes étaient, paraît-il, très mauvaises. Au milieu du XVe siècle, les terres et seigneuries de Festonval consistaient en un manoir et 64 journaux de terre, qui depuis très longtemps ne rapportaient rien. Si nous ajoutons aux revenus de Belle-Eglise, de Senlis et de Festonval, 18 livres de cens, en la ville de Corbie, on aura un total de 139 livres.

Belle-Eglise était donc bien déchue


Si nous en croyons le Livre Vert, la maison récente de la Viéville n'aurait pas eu de chapelle ; cette commanderie et les terres étaient affermées pour 40 livres. Le revenu total de l'ancienne maison du Temple de Belle-Eglise, était donc en 1376, de 180 livres environ, mais il n'est pas tenu compte des charges.

Précepteurs de Belle-Eglise


1209. - Geoffroi. 1272-1279. - Pierre.
1304. - Raoul de Grandvilliers (sans doute le dernier précepteur).
Chapelain de la maison
1209. - Froon.
Précepteur de La Viéville
Vers 1301. - Raoul de Frise.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Belle-Eglise et le Procès des Templiers


Dans cette partie du Ponthieu, c'est-à-dire de Doullens à Corbie, seigneurs et bourgeois rivalisèrent de générosité à l'égard des frères du Temple, des chevaliers du Christ ; aussi, au XIIIe siècle, la maison de Belle-Eglise étendait-elle son influence jusqu'à la Somme.
A la fin du XIIIe siècle, cette maison se trouvera entourée de maisons secondaires, celles de Senlis, de Festonval, et de la Viéville, la dernière en date.
D'après le Livre Vert, les maisons de Senlis, Festonval et La Viéville, n'eurent jamais de chapelles ; nous croyons, en effet, que ce furent de simples manoirs du Temple, habités par quelques frères, détachés de Belle-Eglise. Nous ferons une exception pour La Viéville, plus éloignée de Belle-Eglise que les deux autres, et qui à la fin du XIIIe siècle eut des précepteurs.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Procès des Templiers


Ipse autem receptus fuerat in capella domus Templi de Bello Visu Senonensis diocesis, in festo beati Andree proximo preterito fuerunt XXXIIII anni vel circa, per fratrem Johannem de Turno, quondam thesaurario tunc Parisiensi, presentibus fratribus Theobaldo de sancto Questo preceptore dicte domus, Radulpho de Grandivillari servientibus, deffunctis, et quondam fratre clavigero dicte domus.
Procès des Templiers, tome I, page 494. Jules Michelet
Item frater Radulphus de Grandivillari Ambianensis diocesis, etatis triginta quatuor annorum vel circa, morans et curam gerens aratrorum in domo de Monte Suessionensi, eodem modo constitutus, juratus et requisitus, dixit per juramentum suum quod in festo Nativitatis beate Marie ultimo preterito fuerunt decem anni vel circa, quod fuit receptus in domo de Bosco prope Frainices, per fratrem Garinum de Grandivillari magistrum ballivie Viromandensis, presentibus fratre Johanne de Crevecuer, fratre Petro preceptore, et fratre Petro socio dicte domus de Bosco.
Procès des Templiers, tome II, page 354. Jules Michelet


Belle-Lande   (41)

Maison du Temple de Belle Lande


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Savigny-sur-Braye, Commune: Epuisay - 41


Belle-Lande

Maison du Temple de Belle Lande


La maison du Temple de Belle-Lande était située entre Mondoubleau et Vendôme, dans la paroisse d'Epuize. Pour remonter à son origine, il faut rappeler une charte de 1199, de Godefroy, vicomte de Châteaudun, par laquelle ce seigneur confirma la donation que Guillaume de Saint-Martin et Archambaud, « de Caramo », avaient faite aux frères du Temple, de tout ce qu'ils possédaient à Belle-Lande, « in Bella Landa », avec le droit d'usage dans leurs bois. Cette charte porte en outre, que les Templiers auraient trois arpents de terre pour construire leur maison, et vingt autres arpents où ils pourraient bâtir celles de leurs hommes. Quant à la terre qui resterait, elle serait cultivée, et la moitié du champart appartiendrait à la maison du Temple, dont les frères et les vassaux seraient affranchis de toutes tailles et corvées.
Les Templiers ne tardèrent pas à élever leur maison qui existait en 1212, lorsque Regnault, évêque. de Chartres, par des lettres de cette année même, déclara que, comme la forêt de Belle-Lande venait d'être défrichée pour être mise en culture, et qu'on y avait construit une ville, il s'agissait de savoir à qui, du commandeur du Temple ou du curé d'Epuize, appartiendrait le droit de paroisse. L'évêque décida que, de deux années l'une, ce droit appartiendrait aux Templiers, et l'autre au curé, avec les oblations et les revenus de la cure.
A partir du XVIe siècle, il n'est plus fait mention de Belle-Lande, qui avait été aliéné ou converti en fief. Ce domaine était possédé en 1622, par Simon Binet et autres, à charge de payer chaque année à la Commanderie, 14 deniers de cens, 16 sols de rente et 22 boisseaux d'avoine.
Les Templiers possédaient encore dans le Vendômois, des établissements sur lesquels nous manquons de renseignements, soit parce qu'ils n'ont pas été dévolus aux chevaliers de l'Hôpital, ou que ceux-ci aient jugé à propos de les comprendre dans un prieuré autre que celui du Grand-Prieuré de France.
Au nombre de ces établissements, il faut citer la maison du Temple de Vendôme, dont il est fait mention dans une charte rapportée plus haut. L'abbé Simon, dans son Histoire de Vendôme et de ses environs, fait remonter l'existence de cette maison vers 1150, et en attribue la fondation à Mathilde ou Mahaut, fille unique de Henri I, roi d'Angleterre, veuve en premières noces de l'empereur Henri V, et en secondes noces de Geoffroy-le-Bel, fils de Foulques, comte d'Anjou et du Maine.
Cette princesse avait richement doté le Temple de Vendôme. Elle y avait fait construire une église sous l'invocation de saint Jean-Baptiste, dans laquelle elle reçut la sépulture en 1166. Parmi les donations que les Templiers reçurent d'elle, nous citerons les plus importantes: d'abord une terre en dehors de la ville, au lieu dit le Temple, où elle fit élever un hôpital et une église pour les pèlerins qui allaient à Jérusalem, puis la terre et seigneurie du Gué-du-Loir, appelée la Bonne-Aventure, et un domaine assez considérable à Freteval, à quatre lieues de Vendôme.
En 1223, pour favoriser l'établissement d'un couvent de cordeliers à Vendôme, les Templiers consentirent à abandonner leur maison et se retirèrent dans celle de l'Hôpital, hors de la ville, où ils demeurèrent jusqu'à la suppression de leur ordre.
Cette dernière maison et les biens qui en dépendaient, au lieu de passer alors en la possession des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, furent donnés on ne sait comment, à l'abbaye de Notre-Dame de l'Epeau, nommée de la Pitié de Dieu, et aux frères mineurs de Vendôme (1).
D'après l'abbé Simon, les Hospitaliers auraient formé trois commanderies, avec les biens laissés dans le Vendômois par l'Ordre du Temple, savoir.

Commanderie de Mondoubleau


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Le Perche, Commune: Beauchêne - 41


Domaine du Temple de Mondoubleau

Domaine du Temple de Mondoubleau


Commanderie de Mondoubleau dont nous avons parlé.

Commanderie d'Artins


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Montoire-sur-le-Loir - 41


Domaine du Temple de Artins

Domaine du Temple de Artins


Commanderie Saint-Jean du Temple


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Montoire-sur-le-Loir, Commune: Lavardin - 41


Domaine du Temple Saint-Jean du Temple

Domaine du Temple de Saint-Jean du Temple


Et celle de Villavard ou (Saint-Jean du Temple)
Nous ferons observer ici que ces deux dernières commanderies, si elles ont réellement existé, n'ont jamais fait partie du Grand-Prieuré de France, et ont dû être comprises probablement dans le prieuré d'Aquitaine, près duquel elles se trouvaient situées.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bellechassagne   (19)

Maison du Temple de Bellechassagne


Département: Corrèze, Arrondissement d'Ussel, canton: Sornac - 19


Temple de Bellechassagne
Maison du Temple de Bellechassagne


Bellechassagne a été une importante commanderie de Templiers, attestée dès 1272.

Bellechassagne



Bellechassagne, église façade ouest
Bellechassagne, église façade ouest (Image Bnf)


La maison de Bellechassagne, dans le diocèse de Limoges, fut assurément une des principales du Limousin, après celle de Paulhac, autant que l'on en peut juger par les réceptions dans l'Ordre qui y furent faites, et d'abord par celle du dernier commandeur de la maison de Puy-de-Noix, frère Raynard ou Raynaud de Bort, chevalier, reçu à Bellechassagne vers l'an 1276 ou 1279, par son oncle frère Francon de Bort souvent nommé. Cette réception paraît même s'être effectuée avec un certain éclat, car Raynard n'avait pas seulement un oncle haut dignitaire de l'ordre du Temple, son père, frère Rogier, était également Templier et parmi les assistants avec frère Guillaume d'Arsac, tandis que le vicomte de Ventadour et d'autres nobles venus pour la circonstance, attendaient au dehors la fin de la cérémonie «  Procès, tome II, page 152, et Procès de Clermont, manuscrit de Baluze, 395, pièce 31; dans l'enquête de Clermont, Francon de Bort est dit visiteur de l'Ordre deçà mer »

Procès des Templiers, tome II page 152


Ipse quidem fuit receptus in capella domus Templi de Bella Chassanha Lemovicensis diocesis, per fratrem Franconem de Bort militem quondam, avunculum ipsius testis, in secunda Dominica Quadragessime nuper lapsa fuerunt XXXV anni vel circa, presentibus fratribus Rogerio de Bort, patre ipsius testis, milite, Guillelmo de Arsac, Dionisio de Castris et Boneto de Rupe servientibus, deffunctis, in hunc modum: nam cum peciisset se admitti ad fraternitatem ordinis, dictus receptor, prescito per juramentum ab eo quod non erat religioni alteri vel matrimonio obligatus, non-excommunicatus, et quod non habebat infirmitatem latentem, fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, vivere sine proprio, et servare bonos usus et bonas consuetudines que tunc erant et in posterum imponerentur in ordine, et servare bona et elemosinas ordinis, et quod pro posse suo juvaret ad acquirendum regnum Jherosolime.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Interogatus si umquam fuit receptioni alicujus fratris, dixit quod interfuit quando frater Petrus de Madico, tunc preceptor de Ulmo Tialdi recepti in fratrem Bartholimeum de Pratmi apud Ulmium Tialdi, presentibus fratribus Guidone d'Arsac et Petro Barlardi et pluribus aliis fratribus et quorum nominibus non recolit [...]
Sources: Roger Sève et Anne-Marie Chagny-Sève - Le Procès des Templiers d'Auvergne, 1309-1311. Editions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques. Paris 1986. Page 123

Bellechassagne



Bellechassagne, Grange étable
Bellechassagne, Grange étable (image Bnf)


Il y eut aussi des membres de la famille de Ventadour dans l'ordre du Temple, car un Templier enquêté, en 1311, parle de la réception faite, vers 1303, d'André de Ventadour, chevalier limousin, en la chapelle de Bellechassagne, par Humbert de Conborn; en réalité, l'époque ainsi indiquée devrait être quelque peu reculée, car André fut pris à Tortose par les Sarrasins « Procès, tome II, page 222 »

Procès des Templiers, tome II, page 222
Requisitus, cum dicatur fuisse ultra mare XIIII annis, si ibi vel citra mare viderat aliquos alios recipi, respondit quod ultra mare nullum viderat recipi, quia pauci recipiebantur in conventu, pro eo quod difficile erat illos de convsentu in recepcionibus concordare, et aliquando, quando erant aliqui recipiendi mittebant eos in castra vel insullas (sic) circumadjacentes, in quibus erant pauci fratres, ut reciperentur ibidem cicius, liberius et cum concordia fratrum et audivit dici quod illis temporibus quibus ipse erat ultra mare, fuit receptus frater Hugo de Sayset miles de Alvernia, apud Tortosam, per fratrem Petrum de Sivriaco militem castellanum de Tortossa; et frater Jordanus miles de Burgondia fuit receptus per eumdem, in eodem loco, post aliquot tempus.

Citra mare autem vidit recipi fratrem Andream de Venthodoro militem quondam de Lemovicinio, captum apud Tortosis, per Saracenos, in dicta capella de Bella Chassanha, per fratrem Humbertum de Conborino militem,, quondam, circa instans festum Assumpcionis beate Marie erunt octo anni vel circa, presentibus fratribus Galtero de, Montengrier milite, quem audivit esse detentum Avinioni, Borzone Cocta qui detinetur apud Riornum in Alvernia, et Guidone d'Arzac, qui auffugit, servientibus; [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Bellechassagne



Bellechassagne, Grange étable
Bellechassagne, Grange étable (image Bnf)


D'autres que Raynard de Bort furent également admis par Francon de Bort, en cette maison de Bellechassagne: ainsi Gérard de Rocamadour, reçu à quatorze ans, en 1285, plus tard prêtre du Temple « Baluze, Procès, tome I, page 602 », et la même année Hugues du Faure, chevalier, reçu en même temps que trois autres, dont l'un Amblard « d'Aitz » devait plus tard tomber aux mains des Sarrasins: « captum in paganismo », « Baluze, Procès, tome II, page 221 »

Enfin Francon de Bort vint encore recevoir à Bellechassagne, vers 1289 ou 1290, non comme le dit un témoin, comme précepteur de Bellechassagne, mais en tant que commandeur du Limousin « Procès, tome II, page 255 et Procès de Clermont, manuscrit de Baluze, 395, pièce 16. Autre réception, pièce 13 »

Procès des Templiers, tome II, page 255


Frater Stephanus de Glotonis serviens Lemovicensis diocesis, supra juratus, quadragenarius vel circa, qui voluntarie mantellum dimiserat et radi fecerat sibi barbam, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Claromontensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur: videlicet quod ipse receptus fuerat in capella domus Templi de Bella Chassana Lemovicensis diocesis, circa instans festum beati Martini hiemalis erunt circiter XXI anni, per fratrem Franconem de Bort militem quondam, presentibus fratribus Matheo de Molendinis, Bonito de Ussello, Guidone de Chambaret, et Hugone de Chambanas servientibus, deffunctis, ut credit.

Pierre de Madic, successeur de Francon de Bort comme maître du Limousin, vint lui aussi à Bellechassagne, où il reçut, en 1297, le futur précepteur de la Tourette, en présence de frère Etienne Lavergne, prêtre-curé de la maison « Procès, tome II, page 141 », puis en 1300 ou 1301, d'autres personnes, en présence du même chapelain, de Gui Dauphin, chevalier, et du commandeur de Saint-Paul-la-Roche « Procès des Templiers, tome II, page 219 »

Procès des Templiers, tome II, page 141


Frater Johannes Adam preceptor de Tunreta Claramontensis diocesis, servions, testis juratus, XXXIIII (or) annorum vel circa, mantellum et barbam defferens, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Claramontensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire; nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur. Dixit nempe se fuisse receptum in capella domus Templi de Bella Cassanha Lemovicensis diocesis, per fratrem Petrum de Madit militem quondam, in instanti festo Ascensionis Domini erunt XIIII anni vel circa, présentibus fratribus Stephano Lavernha presbitero, curato dicte domus, Helia Vigeril, Guillelmo Bonifacii de Lemovicinio, de quorum vita vel morte non habet certitudinem, in hunc modum nam cum peciisset societatem ordinis et ei concessa fuisset, dictus receptor fecit eum vovere castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio; et imposito sibi mantello, idem receptor et astantes osculati fuerunt eum in ore.

Procès des Templiers, tome II, page 255


... dixit nempe se fuisse receptum in quadam camera domus Templi de Bella Chassanha Lemovicensis diocesis, per fratrem Petrum de Madito militem quondam, preceptorem tunc Lemovicinii, in hac estate erunt X vel XI anni, presentibus fratribus Bertrando de Villaribus presbitero, preceptore de Rupe Sancti Pauli, Guidone Delphini milite, testibus supra examinatis, Stepbano la Vernha quondam presbitero, et Petro de Ermenco in Alvernia serviente de cujus vita vel morte non habet certitudinem.

D'après ce dernier, le précepteur de Bellechassagne à la même époque (vers 1299) était frère Guillaume d'Arsac « Procès des Templiers, tome II, page 123 », lequel eut à son tour pour successeur frère Boson, qui était entrè dans le Temple en 1287 et fut interrogé en 1309 à Clermont « Procès de Clermont, pièces 4 et 33 »

Procès des Templiers, tome II, page 123


... videlicet fratrem Gerardum de Rupe Apis Lemovicensis diocesis, qui nunc est presbiter et detinetur in Lemovicinio, quem recepit frater Petrus de Madito quondam, preceptor tunc Alvernie, in capella domus Templi de Bela Chassanha Lemovicensis diocesis, presentibus fratribus Guillelmo de, Arzaco preceptore tunc domus, serviente, Stephano la Vernha de Suncto, Guidone d'Arsaco serviente, qui aufugit in capcione aliorum circa instans festum Magdalene erunt XII anni vel circa, et insuper Guillelmum Aymerici servientem vivum, ut credit qui fuit receptus, sunt septem anni vel circa, in capella domus Templi de Lobertz Lemovicensis diocesis, per fratrem Humbertum de Comborino militem quondam, presentibus fratribus Guillelmo Aymerici avunculo dicti Guillelmi, preceptore de Champeus, qui detinetur in Lemovicinio, Guidone de Preyssac milite, qui tempore capcionis eorum erat in Chipro, et Guillelmo de Preyssac milite quondam, tunc preceptore dicte domus; plurium recepcionibus non adfuerat, sicut dixit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Bellechassagne à la BNF


Voir Bellechassagne base Mistral.

Précepteurs de Bellechassagne


Vers 1299, frère Guillaume d'Arsac, sergent,
Vers 1307, frère Boson.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

1 Chef. Maison du Temple de Bellechassagne.


Bellechassagne. Seconde chambre Prieurale, dépendante du Grand-Prieuré d'Auvergne, à 9 lieues de Bourganeuf.
« Revenu 1420 livres »
Les noms latins de Bellechassagne dans le procès: La Chassanha, Belachassanha, Bellachassenha, Bellachassenha, Bellechassanhe

Membre 2. Maison du Temple de Courteix


Département: Corrèze, Arrondissement: Ussel, Canton: Eygurande - 19


Maison du Temple de Courteix
Localisation: Maison du Temple de Courteix


Courteix à une lieue de Bellechassagne et à 2 lieues de la ville d'Ussel.
« Revenu 250 livres »

Eglise de Courteix



Eglise de Courteix
Eglise de Courteix



Membre 3. Domaine du Temple de Saint-Merd


Département: Corrèze, Arrondissement: Ussel, Canton: Bugeat, Commune: Saint-Merd-les-Oussines - 19


Domaine du Temple de Saint-Merd
Localisation: Domaine du Temple de Saint-Merd


Annexe, Saint-Merd à 2 lieues de Bellechassagne et à 2 lieues de Meymac, diocèse de Limoges.
« Revenu 255 »

Saint-Merd était appelé autrefois Saint-Meard de Milvache. La cure de son église ayant été donnée par la cour de Rome à un prêtre qui n'était pas de l'Ordre des Hospitaliers, en 1612, le commandeur Anne de Neberat qui l'avait obtenue du Grand-Prieur d'Auvergne, en fut remis en possession, par arrêt du parlement de Paris (archives du Rhône, fonds de Malte).

Membre 4. Maison du Temple de Chavanac


Département: Corrèze, Arrondissement: Ussel, Canton: Sornac - 19


Maison du Temple de Chavanac
Localisation: Maison du Temple de Chavanac


Chavanac sur le chemin de Saint-Merd, à Ussel, à demi-lieue du dit Saint-Merd, à 2 lieues de Bellechassagne, à 4 lieues d'Ussel, diocèse de Limoges.
« Revenu 140 livres »

Membre 5. Domaine du Temple de Bugeat


Département: Corrèze, Arrondissement: Ussel, Canton: Bugeat - 19


Domaine du Temple de Bugeat
Localisation: Domaine du Temple de Bugeat


Bugeat, à trois lieues de Saint-Merd, à 4 d'Ussel, diocèse de Limoges, justice de Teignat, parlement de Bordeaux.
« Revenu 150 livres »

Membre 6. Hôpital de Soudeilles


Département: Corrèze, Arrondissement: Ussel, Canton: Meymac - 19


Hôpital de Soudeilles
Localisation: Hôpital de Soudeilles


L'Hôpital de Soudeilles près la ville d'Egletons, à 4 lieues d'Ussel, sur le chemin de Tulle, mêmes ressort et diocèse.
« Revenu 140 livres »

Membre 7. Domaine du Temple de Sérandon


Département: Corrèze, Arrondissement: Ussel, Canton: Neuvic - 19


Domaine du Temple de Sérandon
Localisation: Domaine du Temple de Sérandon


Sérandon, près de Neuvic, à 6 lieues de Bellechassagne
« Revenu 200 livres »

Membre 8. Domaine du Temple de Thalamy


Département: Corrèze, Arrondissement: Ussel, Canton: Bort-les-Orgues - 19


Domaine du Temple de Thalamy
Localisation: Domaine du Temple de Thalamy


Thalamy, à 2 lieues d'Ussel et à 4 de Bellechassagne.
« Revenu 500 livres »

Membre 9. Domaine du Temple de Saint-Bazile


Département: Corrèze, Arrondissement: Brive-la-Gaillarde, Canton: Meyssac - 19


Domaine du Temple de Saint-Bazile
Localisation: Domaine du Temple de Saint-Bazile


Saint-Bazile, (Saint-Bazile-de-Meyssac), à 3 lieues de Tulle à demi-lieue de Meyssac, diocèse, de Tulle et Parlement de Bordeaux.
« Revenu 220 livres »

« Charges. 131 livres »
Commandeur: Charles de La Marche-Parnat.
(Nota) D'après l'inventaire de Battenay, la commanderie de Bellechassagne était devenue un membre de la commanderie de Bourganeuf. Ces deux commanderies étaient d'un revenu de « 11 349 livres », dont il fallait déduire 600 livres pour les frais de la tenue du chapitre.
Sources: Léopold Niepce - Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Lyon, 1883


Bellecroix (Petit)   (71)

Domaine du Temple de Bellecroix


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Verdun-sur-le-Doubs, Commune: Ciel - 71


fief du Petit-Bellecroix
Fief du Petit-Bellecroix


Les Templiers y possédaient un moulin et des terres. Un bel hôtel dans la ville de Chalon, rue aux Frères.

Bellecroix Templiers


— Commune de Ciel
— Petit-Bellecroix, 1333 (Charmasse, Templiers page 241)
— Bellecroix, 1699 (C. O. C 7196)
— Métairie du petit Lacroix, 1760 (Etat alphabétique, page 53)
— La Commanderie-de-Bellecroix, 1783 (Nouvel état général folio 69 V)
— Bellecroix, 1844 (Etat-major)
— Ancienne possession de la commanderie de Bellecroix, commune de Charny.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

Le fief du Petit-Bellecroix sur la commune de Ciel.
Une chapelle avec des fonts à Ecolot sur Essertenne près de Couches.
Un moulin sur le Dheune à Chagny.
Un prè à Denevy.
Et des droits de dîmes sur les paroisses de: Rully ; Bouzeron; Remigny; et Virey.

Domaine du Temple La Chapelle


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Gergy, Commune: Demigny - 71


Domaine du Temple La Chapelle
Domaine du Temple La Chapelle


La Chapelle, Templiers


— hameau commune de Demigny
— Templarios Chapellae, 1190 (Maiz., H 54).
— Capella villa Templariorum, 1190 (Bellecroix, H).
— Capellæ in territorio Curina, 1226 (Lavirotte, p. 262).
— Temple de la Chapelle, 1225 (Saint-Andoche, H 930, vidimus 1307).
— Capella de Dumigné, 1239 (Bellecroix, H).
— La Chapelle de Demigney, 1304 (Bellecroix, H).
— Capella de Daminhie, 1310 (Lavirotte, p. 262).
— La Chapelle, 1360 (C.O., B 11538, f. 36).
— Lou Temple de la Chapelle de Demigny, 1379 (Bellecroix, H).
— La Chapelle des Templiers, 1451 (Maiz., H 63).
— La Chapelle, 1666 (C.O., C 2887, p. 421).
— La Chapelle de Demigny, 1760 (Etat alph., p. 69).
— La Chapelle, 1783 (Nouv. état gén., f. 92 v.).
— En 1789, possession de la commanderie de Bellecroix (C.O., C 2887, p. 421).
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS
Sources: Etat des possessions des Templiers et des Hospitaliers en Maconnais, Charollais, Lyonnais, Forez et une partie de la Bourgogne, d'après l'enquête de 1333. Par A. Charmasse - Société des antiquaires de France - Edition Paris; Champion; Autun; Dejussieu - 1878

A ne surtout pas confondre avec la commanderie Hospitalière de Bellecroix (71)


Bellegarde   (30)

Maison du Temple de Bellegarde


Département: Gard, arrondissement: Nîmes, canton: Beaucaire - 30


Maison du Temple de Bellegarde
Maison du Temple de Bellegarde


Une seconde série de sites créés à partir de Saint-Gilles apparaissent plus tardivement, dans la seconde moitié du XIIIe siècle seulement, dans les archives de cette maison: c'est le cas de Bellegarde: un commandeur gère Bellegarde en 1275, Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 458, 486 et 489.

Cependant les liens hiérarchiques ne sont pas toujours très faciles à établir de façon entièrement fiable car les statuts sont mouvants. Ainsi, de nombreuses granges finissent par être gérées par un commandeur particulier et peuvent donc figurer occasionnellement au rang de petite commanderie. C'est par exemple tôt le cas de Bellegarde. Il y a un commandeur à demeure à Bellegarde à partir de 1275.

Ils sont disposés sur tous les axes de communications majeurs qui sillonnent ce territoire. Il en va de même en Camargue comme dans la basse plaine située entre la Durance et le littoral, terres parsemées de maisons aussi souvent isolées que liées à des sites d'habitat. On retrouve là encore les maisons templières à des points de passage, comme à Saliers, à Bellegarde, étape obligée entre Arles et Nîmes, à Calvisson, principal pôle de peuplement de la Vaunage au bord de la voie menant en « Litoraria », ou encore à Posquières (aujourd'hui Vauvert), centre d'un pèlerinage local et d'un important marché rural sur le chemin reliant Avignon à Montpellier.
En Argence, le domaine regroupant de nombreuses terres allodiales, se constitue durant un siècle à partir de 1160, autour de Fourques, de Saint-Geniès, de Bellegarde et de Saint-Pierre de Campublic.

Aussi, en 1243, le Temple exploite-t-il au moins deux moulins à Montfrin près desquels il cherche à étendre ses possessions129. En 1264, c'est à Bellegarde qu'il acquiert un moulin pour un total de 5 000 sous tournois. Cet intérêt pour les moulins participe sans doute d'un aménagement d'ensemble des rivages des rivières aux abords des villages qui, à l'instar de la région biterroise, put se manifester ici aussi à partir du XIe siècle.

La création de nouvelles charges dénote la complexité croissante de l'administration des maisons et des hiérarchies au sein du réseau provincial. Le dernier tiers du XIIIe siècle est en effet marqué par une inflation du nombre d'offices, ou tout au moins de titres, qui révèle une nette spécialisation des fonctions. La maison de Montfrin compte, en plus de la hiérarchie usuelle, un bouteiller et un responsable des moulins, le « preceptor molendinorum. » Et à Saint-Gilles en 1307, sur les 25 frères que compte la commanderie, 18 sont honorés d'un titre: à la maison-mère, outre le commandeur, on trouve un trésorier, un bouteiller, un commandeur des chevaux, un commandeur des vaches, un commandeur des porcs, un « preceptor sabaterie », auxquels s'adjoignent les commandeurs de huit dépendances et trois autres bouteillers (à Bellegarde, Générac, Saint-Pierre).

Au cours du XIIIe siècle, les relations avec les communautés rurales organisées en consulats se sont également progressivement dégradées. Relativement tôt, les conflits portérent sur l'exploitation des droits d'usage concernant notamment les espaces servant aux animaux. En 1216 par exemple, la commanderie du Temple de Montfrin et les prud'hommes du village se disputèrent l'exploitation d'une forêt aux Orgnes qui fournissait du bois et un terrain de pâture. Classiquement, l'arbitrage aboutit au partage et au bornage du lieu. Toutefois, les conflits s'intensifièrent à partir des dernières décennies du siècle, dans un contexte de surpécoration. En 1286, les consuls de Montfrin et la commanderie réglèrent par voie d'arbitrage l'usage des pâturages et des carrières du territoire. Quelques mois plus tard, la maison du Temple de Bellegarde fut, à son tour, confrontée aux habitants du lieu qui, soutenus par le viguier du roi, empêchaient le bétail de l'ordre de paître sur le ténement du castrum « Chartier du Temple de Saint-Gilles, Nº 494 (février 1287). »
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Maison du Temple de Bellegarde


Il semble que cette Maison soit subordonnée au Temple de Saint Gilles puisque Guillaume de Hugolin est appelé « commandeur de Saint Gilles et de Bellegarde » en 1286.
Les commandeurs suivants la régissent en propre
Bernard de Brunel (Bernardus Brunelli) 1275
Bernard Cavairac (Bernardus Cavairacus) 1279
Raymond Alasanc, ou d'Alazand 1301
— Commandeur de Montfrin
Pons Piscun (Poncius Piscum) 1307
E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.


Belleville-sur-Saone   (69)

Maison du Temple de Belleville
Département: Rhône, Arrondissement: Villefranche-sur-Saône, Canton: Belleville, Commune: Taponas - 69


Maison du Temple de Belleville
Maison du Temple de Belleville


Belleville ou Belleville-sur-Saône était chef-lieu d’une commanderie réunie à celle de Mâcon.
Les Templiers y eurent une maison.
Un inventaire des titres de cet établissement, dont les originaux doivent exister aux archives de Lyon, en relate plusieurs dont la plus ancienne charte remonte à 1223, et le premier terrier à 1374.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Belleville ou Belleville-sur-Saône
Belleville, avec ses annexes de Dombes et chapelle de Saint-Jean-des-Essarts, à 2 lieues de Villefranche (Villefranche-sur-Saône 69), ledit membre de Mâcon est situé en Beaujolais, à 4 lieues de son chef Mâcon et à 7 lieues de Lyon.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d’Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Belleville ou Belleville-sur-Saône et le Procès
Pons du Puits, de Lyon, frère sergent du Temple, qui était en Chypre et y subit son interrogatoire en 1310, nous apprend qu’il avait été reçu en une maison du Temple de France qu’il appelle «  Bellavilla in Francia  », en 1300 ou environ, par le visiteur de France en personne, alors frère Hue de Perraud, en présence du dauphin d’Auvergne Gui, chevalier du Temple, et d’autres, dont Pierre d’Albon, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Evrard des Barrès - 1147-1150
Le Pape touché de ces raisons, se mit au fait de l’affaire, obligea ce Seigneur de retourner avec sa femme, et le dispensa de son voeu, à condition de faire quelques fondations en conséquence; Humbert fonda l’Abbaye de Belleville-sur-Saône, Ordre de Saint Augustin, en 1159. Après la mort d’Alizé il prit l’habit de religion à Cluny, où il mourut en 1174. Evrard des Barrès

Ennemond


Domaine du Temple de Ennemond
Domaine du Temple de Ennemond


La Maison du Temple de Belleville est rattachée à la commanderie de Mâcon de l’Ordre du Temple.
Elle a sans doute été fondée par Humbert III de Beaujeu à son retour de croisade. La chapelle est dédiée à sainte Catherine.
A la fin du XIIe siècle, les Templiers de Belleville possèdent un domaine à Peyzieux, près de Thoissey, où ils construisent une chapelle dédiée à saint Ennemond. En ruine en 1611, cette chapelle est restaurée par l’Ordre de Malte.
Sources: Musée du diocèse de Lyon

Taponas
Département: Rhône, Arrondissement: Villefranche-sur-Saône, Canton: Belleville, Commune: Taponas - 69


Domaine du Temple de Taponas
Domaine du Temple de Taponas


Le petit village de Taponas, situé sur les bords de la Saône, n’était autrefois qu’une annexe de Saint-Jean-d’Ardières, après avoir été peut-être, à son origine, une dépendance de l’antique Lunna (1).
1. Voir la notice de Belleville-sur-Saône, tome Ier, page 56.

Sur son territoire, en effet, ont été découverts de nombreux objets qui paraissent remonter à l’époque où la petite cité, à laquelle a succédé Belleville, était dans toute sa splendeur.

Dans un ancien pouillé du XVe siècle, il est fait mention de l’église de Taponas qui dépendait de l’abbaye de l’Ile-Barbe et était dédiée à saint Jean et à saint Germain.

Vers 1458, le sire de Beaujeu « ou ses officiers permirent à Barthélemy Michet, de Genouilleux, de bâtir un port qui devait être appelé Delorme-Clenchon, pour passer la rivière de Saône à char et charrette, du village de Genouilleux, étant en l’empire, au village de Taponas, étant au royaume, moyennant 50 sols de cens et servis annuels, à condition qu’il y entretiendrait des bateaux. Ce port s’appelle à présent port Chassy (ou Chasse) » (2).
2. AUBRET.

Taponas, qui était de l’élection et du ressort de la sénéchaussée de Villefranche, dépendait, pour la plus grande partie, de la justice de l’Écluse (3) et de la prévôté de Belleville.
3. Voir la notice sur la commune de Saint-Jean-d’Ardières, tome II, page 449.

Le 13 mars 1539, noble Jean de Garadeur, en donnant le dénombrement de ses terres, déclara qu’il avait droit de justice sur une partie de Taponas et de Saint-Jean-d’Ardières. En 1604, Benoît Aujas, contrôleur du magasin à sel, dut racheter des commissaires du duc de Montpensier « les cens, servis, rentes, lods et autres droits seigneuriaux que la seigneurie de Belleville avait sur ses maisons, prés, granges et terres assises à Taponas » Jusqu’à la Révolution, cette paroisse eut les mêmes seigneurs que le marquisat de l’Ecluse, situé au territoire de Saint-Jean-d’Ardières.

« Le fief de Laye appartenait de toute ancienneté à la famille de Ponceton. On trouve un acte de foi et hommage du 10 mars 1494 rendu au duc de Bourbon, par noble Guillaumede Ponceton, sieur de Franchelins et secrétaire du dit duc, pour son fief de Laye près Belleville, et les deux tierces parties des dîmes de Franchelins. Peu après la fin du XVIIe siècle, cette famille se trouva ruinée et ses biens furent vendus par décret. Le fief de Laye fut acquis par l’hôpital de Villefranche. » (La Roche La Carelle).
Au sud de la commune, est un vaste bâtiment qui, malgré les travaux de réfection dont il a été l’objet, laisse deviner une ancienne origine ; de nos jours encore, il est désigné sous le nom de Commanderie.
En vue de donner une explication satisfaisante de cette dénomination on a eu recours à diverses hypothèses plus ou moins fantaisistes.
La plus vraisemblable est celle qui consiste à considérer cet établissement comme une succursale de la commanderie de Malte, installée à Belleville.
— Au sud-est du bourg, la Saône forme deux îles dont l’une, dite de Taponas, appartient au département du Rhône.
Rhône MM. E. de Rolland et D. Clouzet. Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône, tome II. Lyon 1903 BNF
Sources : Ogier, Théodore. La France par cantons et par communes. Département du Rhône. Arrondissement de Villefranche : Canton d’Anse. Lyon 1892 BNF


Belley   (01)

Hameau de Coron


En 1149, sur le hameau de Coron, vivait un Bernard de Coron qui fut témoin d'une concession faite aux Templiers d'Acoyeu par l'évêque de Belley.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain.


Bellicourt   (60)

Maison du Temple de Bellicourt


Département: Oise, Arrondissement: Compiègne, Canton: Ressons-sur-Matz, Commune: Ressons-sur-Matz - 60


Maison du Temple de Bellicourt
Maison du Temple de Bellicourt


Cette maison a existé certainement, car elle est citée dans le Procès des Templiers. Comme toutes les commanderies du Temple, elle avait sa chapelle.

Quant à l'époque de sa fondation, elle doit être reculée jusqu'au XIIe siècle. En effet, l'an 1197 le prieur et les religieuses de Notre Dame à Montdidier avaient cédé aux Templiers de Bellicourt, cinq sisterées de terre labourable, 15 de bois et 2 jardins contigus, moyennant 2 muids de froment, qui devaient être rendus chaque année à Montdidier (80). La maison de Bellicourt existait donc à la fin du XIIe siècle: D'après un acte publié par M. V de Beauvillé. - Histoire de Montdidier, T. III, pièce justificative. nº 96. - Parmi les noms des Templiers consignés dans cet acte, nous relevons celui de Pons de Rigaud, maître du Temple de France (plus tard on dira de la province de France).

Par quelles vicissitudes passa ensuite cette commanderie ? C'est l'inconnu. Tout ce que nous savons, c'est que l'un des plus humbles parmi les Templiers arrêtés en 1307, Henri de Compiègne fr. sergent, avait été reçu vers 1281 dans la chapelle de la maison de Bellicourt par Jean le François, chevalier, précepteur de (la province de) France, en présence des frères Renaud de Coudun, Renaud « d'Argenville » chevalier, et Barthélemy de Caix frère sergent; l'un des trois, étant sans doute précepteur de Bellicourt (60) (Procès des Templiers. Tome II p. 118).

Bellicourt en 1373


Le Livre vert nous apprend que cette maison avait 38 moirées de terre, dont 27 seulement de labourables et affermées pour 45 francs;
Des dîmes à Ressons-sur-Matz.
A Ricquebourg (Oise, arr. de Compiègne, canton de Ressons-sur-Matz).
A la Neuville-sur-Ressons, d'une valeur de 15 francs.
Les dîmes de Cuvilly, d'une valeur de 15 francs.
4 francs pour les dîmes et champarts de Biemont (Oise, arr. de Compiègne, canton de Ressons-sur-Matz).
Un modeste cens de 4 sous 6 deniers, sur une vigne à Ressons-sur-Matz.
Et d'autres cens pouvant monter à 17 livres.
A tout ceci il faut ajouter des redevances en nature, un certain nombre de pains, une rente d'un muid de vin; si bien, que le revenu total était de 124 francs.

Mais la maison avait des charges; ainsi elle devait au curé de Ressons-sur-Matz, 42 mines de blé et 21 d'avoine; au curé de Cuvilly, 4 muids de grain; au prieur d'Elincourt (60), 30 mines de blé; au seigneur de Ressons-sur-Matz, 2 chapons. La chapelle de la maison était encore desservie, et l'on y disait la messe trois fois par semaine. (Elincourt. - Oise, arr. de Compiègne, canton de Lassigny. (Je ne l'ai pas trouvé près de Compiègne, mais au Sud de Lassigny (60).

D'après E. Mannier (E. Mannier. - p. 598), cette chapelle était autrefois dédiée à Saint Barnabé, dans la suite elle le fut à Saint Jean-Baptiste; elle aurait été détruite à la Révolution, Cette chapelle était déjà en mauvais état au XVe siècle.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Domaine des Templiers de Bellicourt. Vers 1186


Ansout, abbé de Saint-Corneille, abandonne à Eustache, grand maître des chevaliers de la milice du Temple, la terre, les friches et les bois de Bellicourt, à la réserve du tiers des récoltes et sous la condition que son monastère pourrait déposer ses gerbes dans la grange des Templiers, mais leur laisserait la paille et le chaume.
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne. 2. 1218-1260, publié par le chanoine Morel, Société historique de Compiègne. Editeurs J. Belin (Montdidier), H. Champion 1904-1909

Procès des Templiers, tome II, page 118


Dixit nempe se fuisse receptum, sunt circiter XXX anni, in capella domus Templi de Bellincuria Belvacensis diocesis, per fratrem Johannem lo Franceys militem quondam, preceptorem tunc Francie, presentibus fratribus Raynaudo de Codu, et Raynaudo de Argenvilla militibus, et Bartholomeo de Cay serviente, deffunctis; a quo receptore petitis pane et aqua ordinis et sibi concessis, prestito quod non habebat infirmitatem latentem, nec erat excommunicatus, nec matrimonio, alteri religioni vel debitis que solvere non posset obligatus, fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, vivere sine proprio, et servare bonos usus et bonas consuetudines ordinis; et imposito sibi mantello, receptor et astantes fuerunt osculati eum in ore; et instruxit eum quot Pater noster diceret pro horis suis, et qualiter regeret se in ordine.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

Maison du Temple de Bellicourt


Il n'est pas douteux que le Barthélemy de Caix, Templier du diocèse d'Amiens, mort avant le fameux procès de 1305, et vivant par conséquent à la fin du XIIIe siècle, appartient à nos Caix de Picardie. Il est cité à l'occasion de réceptions ayant eu lieu environ trente ans avant le procès, et par conséquent entre 1275 et 1280. Son nom se trouve, d'ailleurs, deux fois dans les procès-verbaux de ce procès (1) :
I° Dans la déposition de frère Philippe de Laversines, du diocèse de Beauvais, qu'il reçut dans l'Ordre avec Raoul de Sorney, Jacques de Rougemont et Robert « de Rozis » Il est indiqué comme séjournant alors à la maison du Temple de Sommereux, diocèse d'Amiens.
2° Dans la déposition de frère Henri de Compiègne, racontant sa réception à Bellincourt en Beauvaisis, devant Barthélemy « de Cay » qualifié de « serviens » sergent, et deux frères chevaliers, Raynaud de Codu et Raynaud d'Argenville.

On sait que les frères servants ou sergents, ordinairement écuyers, étaient qualifiés de Templiers comme les chevaliers. Mais ils portaient la robe noire, ainsi que les chapelains simples prêtres. Seuls, les chevaliers et les évêques Templiers (devenus chevaliers de Sainte-Eglise) portaient la chlamyde blanche (2). Mais quels que fussent leurs titres ou leurs attributions, les Templiers appartenaient tous à la noblesse ; on peut citer à l'appui de cette affirmation cette phrase du « Discours préliminaire » (page XXXIV) du Trésor généalogique de D. Caffiaux, un des rares ouvrages relatifs à la noblesse qui soient écrits avec désintéressement et dans un but exclusivement historique, et qui, par conséquent, fassent autorité en cette matière : « Dans l'ancien ordre des Templiers.,... on n'a jamais admis que des personnes de la plus haute naissance » (3).
1. Jules Michelet : Procès des Templiers, Tome II, page 64 et 118. Paris, 1841, 2 volumes in-40 de la Collection des Documents inédits. - Voir nos Preuves, n° XXVIII.
2 Lavocat : Procès... de l'Ordre du Temple; Paris, 1888, in-8, page 16 et passim.
3 Peut-être est-ce le même personnage que nous trouvons sous le nom de « Dominus Bartholomeus de Chois » dans une donation faite à Saint-Sulpice de Pierrefonds par Pierre Paumart, au XIIIe siècle. (Bibliothèque Nationale Fonds Lai. 54412, tome II du Cartulaire de Marmoulier, copie, page 83).
Cette forme « Chois » équivalait bien à « Chais » au Moyen-Age, et Pierrefonds est bien situé dans la région où la maison de Caix pouvait être possessionnée.

Sources: M. Caix de Saint-Aymour, Amédée. Notes et documents pour servir à l'histoire d'une famille picarde au moyen age (XIe-XVIe siècles). La maison de Caix, rameau mâle des Boves-Coucy. H. Champion Paris 1895


Bellicourt   (60)

Maison du Temple de Bellicourt
Département: Oise, Arrondissement: Compiègne, Canton: Ressons-sur-Matz, Commune: Cuvilly - 60


Domaine du Temple de Bellicourt
Domaine du Temple de Bellicourt


Bellicourt était une petite commanderie qui avait pour membre la terre et seigneurie de Tricot dont nous parlerons ci-après. Le Temple de Bellicourt était autrefois dans la paroisse de Cuvilly.
On le voyait à droite de la route de Paris à Roye, un peu au-dessus du point de jonction de cette route avec celle de Compiègne.

Lorsque la maison de Bellicourt devint la propriété des Hospitaliers, elle comptait trente-huit muids de terre qui étaient loués, en 1373, à un fermier séculier. Celui-ci en rendait chaque année quarante-cinq muids de grains, moitié blé, moitié avoine; chaque muid valant l’un dans l’autre vingt sols.

Il y avait des dîmes que le Commandeur faisait recevoir à Ressons, à la Neuville, à Ricquebourg et lieux circonvoisins. Il avait également celles de Cuvilly et de Biermont, avec des cens et rentes à Bellicourt.
Son revenu s’élevait, à l’époque dont nous parlons, à 124 livres annuellement.

Au siècle dernier, le domaine de Bellicourt comprenait deux fermes contiguë l’une à l’autre. Dans une de ces fermes, se trouvait une chapelle autrefois dédiée à saint Barnabé, et depuis à saint Jean-Baptiste, où le curé de Cuvilly venait dire la messe deux jours par semaine. Cette chapelle fut démolie à la révolution.

Les terres de ces deux fermes contenaient 335 journaux de labour et 63 arpents de bois-taillis.
Les Hospitaliers possédaient, en outre, à Autrevaux, hameau de Cuvilly, et touchant aux terres de Bellicourt, 549 journaux de mauvaise terre d’un petit rapport.
Le Commandeur était seul seigneur de Bellicourt et d’Autrevaux.
Le revenu de la maison de Bellicourt était:
En 1693, de 1,755 livres.
En 1757, de 3,380 livres.
En 1783, de 5,000 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Procès des Templiers
L’enquête qui fut ordonnée après l’arrestation des Templiers pour l’instruction de leur procès, fait mention de la maison du Temple de Bellicourt, domus Templi Bellincuria, à propos de la réception de plusieurs frères qui aurait eu lieu dans la chapelle de cette maison.

<Bellincuria (Domus Templi de), Belvacensis diocesis, page 118
Dixit nempe se fuisse receptum, sunt circiter XXX anni, in capella domus Templi de Bellincuria Belvacensis diocesis, per fratrem Johannem lo Franceys militem quondam, preceptorem tunc Francie, presentibus fratribus Raynaudo de Codu, et Raynaudo de Argenvilla militibus, et Bartholomeo de Cay serviente, deffunctis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Beloire   (17)

Domaine du Temple de Beloire


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Saintes, Canton: Cozes, Commune: Meschers-sur-Gironde - 17


Domaine du Temple de Beloire
Domaine du Temple de Beloire


En 1232, il existait à Beloire, petit hameau de la commune de Meschers, dont la terre appartenait à la Commanderie des Epeaux, commune de Meursac, une Maison des Templiers.
La position du village de Beloire, la partie qui regarde la fontaine et celle faisant face au marais indiquent qu'il y a eu là autrefois un point fortifié et que les bords assez abrupts de la colline, en certains endroits ont été travaillés a main d'homme.
Les Templiers du reste, moines soldats, avaient plutôt des châteaux forts où tout y était organisé militairement, que des abbayes ordinaires ouvertes à tout venant.
Voir Didonne, charte d'Hugues de Taunay et le Commandeur des frères de la Commanderie des Epeaux 1232.
Sources: Histoire de Royan et de ses environs, précédée de l'histoire générale de la Saintonge (moeurs, coutumes, langage, religion, etc., etc.) - Gaston Noblet - L. Bellenand (Fontenay-aux-Roses) - 1905


Belvezet   (43)

Grange de Belvezet


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Cayres, Commune: Saint-Jean-Lachalm - 43


Grange de Belvezet
Grange de Belvezet


La Grange de Belvezet arriva aux Templiers en 1237 par voie d'échange avec la maison de Montlaur. Les Templiers avaient à Montcoudiol près Arlempde des droits d'alleu et de fief; ils les cédèrent à Hérail le Vieux, seigneur de Montlaur, qui, de son côté, leur transféra les droits qu'il possédait à la Glutonie, à Rossignol et a Belvezet.
Le Temple et l'Hôpital Notre-Dame du Puy étaient déjà voisins par leurs domaines de Chantoin et de Ramourouscle ; la grange de Belvezet créa entre eux un rapprochement plus immédiat, car « Trespeux » était aussi une grange de l'Hôpital Notre-Dame du Puy.

Domaine du Temple de Chantoin


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Velay volcanique, Commune: Séneujols - 43


Domaine du Temple de Chantoin
Domaine du Temple de Chantoin


Domus de Ramourouscle


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Velay volcanique, Commune: Séneujols - 43


Domus de Ramourouscle
Domus de Ramourouscle


Dans cette région froide et sauvage, l'agriculture, contrariée par l'âpreté du climat, n'a qu'une importance secondaire; l'élevage des bestiaux, favorisé par l'étendue et l'excellente qualité des pâturages, est la principale richesse.
A proximité de ces deux localités s'étend un long plateau traversé par la voie romaine de Lyon à Rodez (la Bolène), et qui s'appelle « la chaud de Trespeux. »
L'Hôpital Notre-Dame du Puy voulut empêcher le Temple de faire dépaître une partie de ce plateau. Des rixes s'élevèrent entre ses hommes et ceux du Temple; les Templiers obtinrent contre les gens de l'Hôpital Notre-Dame du Puy une sentence d'excommunication.
En 1270, les deux maisons s'en remirent à l'arbitrage de Jean Cardinal, « fordoyen » de la cathédrale, qui reconnut aux Templiers le droit de faire pacager leur bétail « hivernant » dans le territoire litigieux, sauf toutefois les parcelles emblavées ou transformées en prairies par l'Hôpital Notre-Dame du Puy.
Sources: Augustin Chassaing, Le Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay. Paris 1882.


Beneuvre   (21)

Seigneurie du Temple de Beneuvre


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Recey-sur-Ource - 21


Seigneurie du Temple de Beneuvre
Seigneurie du Temple de Beneuvre


Eglise de Beneuvre



Eglise de Beneuvre
Eglise de Beneuvre, image Mairie Beneuvre


L'ancienne église de ce lieu (aurait) été édifiée par les Templiers qui, dans ce village, eurent une de leurs maisons qu'on a depuis appelée Cour de l'hôpital, à cause de sa possession par les Hospitaliers.
Toutefois, nous n'avons trouvé d'autre preuve écrite de l'existence de cette maison que le témoignage d'un frère nommé Poncius, entendu dans le procès en 1307, et qui déclara qu'il appartenait à la maison « de bono opere » (Beneuvre). « Procès des Templiers tome 2, page 408; BONO OPERE (F. Poncius DE), miles. »
Dès 1223, et en 1288, les Templiers de Bure acquirent divers pâturages en ce lieu.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Procès des Templiers, tome I, page 42


Post hec frater Poncius de Bono Opere adductus ad presenciam dictorum dominorum commissariorum, requisitus si volebat defendere dictum ordinem, dixit quod libenter vellet defendere, si posset, sed pauper homo erat, et erat captus, propter quod non poterat. Requisitus si volebat aliquid dicere quod non procederetur ad inquisicionem faciendam, dixit quod nil pro ordine nec contra ordinem, quamdiu esset in prisione.

Procès des Templiers, tome I, page 80


Frater Poncius de Bono Opere Lingonensis diocesis dixit quod si esset extra prisionem, ipse libenter defenderet pro posse.

Procès des Templiers, tome I, page 512


Post hec, die Lune sequenti, que fuit VIII2 dies dicti mensis Februarii, fuerunt adducti pro testibus, ad presenciam dictorum dominorum episcoporum Mathei de Neapoli et archidiaconi Tridentini, in predicta domo fratrum Minorum, fratres Petrus de Blesis presbyter Carnotensis, Robertus Vigerii Carnotensis, Christianus de Biceyo, Petrus Picardi de Buris et Poncius de Bono Opere Lingonensis, Symon de Cormesci Remensis, Helias de Jotro Meldensis, Johannes de Conriucle Suessionensis, Matheus de Gresson-Essart Belvacensis, et Petrus de Chevruto Senonensis civitatum et diocessum, qui premissa protestacione quod non intendebant in aliquo recedere a confessionibus et deposicionibus alias factis per eos coram suis ordinariis, et quod si aliquid contradicerent coram ipsis dominis commissariis, per simplicitatem, vel alias, quod non facerent eis prejudicium, juraverunt, tactis sacrosanctis Evangeliis, dicere in hujusmodi negocio veritatem plenam et meram, secundum formam juramenti aliorum precedencium testium superius registratam, expositam et vulgarizatam eisdem.

Procès des Templiers, tome I, page 539


Eisdem die et loco, fuit adductus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum frater Poncius de Bono Opere serviens, Lingonensis diocesis, testis supra juratus, ut deponeret dictum suum, non defferens mantellum ordinis, quia ipsum dimiserat in concilio Senonensi cum pluribus aliis, postmodum radi fecerat sibi barbam, cum quo fuerat inquisitum, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Parisiensem, etatis XXXV annorum vel circa, ut credit, qui fuit protestatus quod non intendebat recedere a deposicione per eum facta coram dicto domino Parisiensi, et si aliud diceret, quod non obesset ei, et fuerat custos magne camere magni Magistri ultra mare, per dimedium annum vel circa, antequam dictus Magister veniret citra mare.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Beneuvre


— Canton de Recey-sur-Ource.
— Bennovra, 1165-1179 (Montorot, H 1245)
— Bennodorum, 1178 (Oigny, H 671)
— Bennopera, 1180 (Fontenay, H 572)
— Bannovre, 1188 (Cartlaire de Saint-Seine, charte 35)
— Benevre, 1223 et 1388 (B 10534) (Montorot, H 1245)
— Bonopus, 1233 (Fonds de la Maison du Temple de Bure, H 1156)
— Benuevre, 1248 (Montmorot, H 1245)
— Benovre (Ibidem)
— Bennovre, 1260 (Auberive, I. 3)
— Bonum Opus, 1268 (Montmorot, H 1245)
— Bainneuvre, 1295 (B 10486)
— Bonehuevre, 1302 (B 10489)
— Bennevre, 1352 (Montmorot, H 1245)
— Beneuvre, 1371 (B 989, folio 15 rº)
— Bagneuvre 1391 (B 1156, folio 70 rº)
— Beneuvre-le-Bas, XVIIIe siècle, (Carte de Cassini)
— En 1789, Beneuvre dépendait de la province de Bourgogne, baillage de la Montagne.
— Son église, sous les vocables successifs de Saint-Jacques et de la Nativité de la Sainte-Vierge, était le siège d'une cure du diocèse de Dijon, doyenné de Minot, et antérieurement du doyenné de Selongey, enfin, avant 1731, du diocèse de Langres, doyenné de Grancey. L'évêque était seul collateur.
— Les Templiers, puis les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ont eu la seigneurie.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Bennet (Temple de)   (38)

Maison du Temple de Beynet ou Bennet


Département: Isère, Arrondissement et Canton: La Tour-du-Pin - 38


Domaine du Temple de Beynet ou Bennet
Domaine du Temple de Beynet ou Bennet


« De feudo Templi de Beneto. (10 juin 1450) », cité par Alain Chapelle, dans « Petite Revue dauphinoise, 2e année, (1887), page 139, note 7.
Sources: Roland Delachenal - Cartulaire du Temple de Vaulx, Paris Picard - 1897


Bergheim   (68)

Maison du Temple de Bergheim


Département: Haut-Rhin, Arrondissement: Ribeauvillé, Canton: Ribeauvillé - 68


Maison du Temple de Bergheim
Maison du Temple de Bergheim


Mentionnée dès 1220 et dans une bulle du pape Alexandre IV de 1257, cette commanderie fut donnée en 1312, à la suppression de l'ordre, aux chevaliers de Saint-Jean de Sélestadt, qui en firent comme leur maison de campagne.

Commandeurs


1. Dietrich (dispensator), 1220. (Urk.-Buch d. St. Basel, I, page 65)
2. Jean de Richenstein, 1328. (BC, chartes de Pairis, S-U)
Sources: Nouvelles Oeuvres Inédites de Grandidier - Ordres Militaires et Mélanges Historiques - Strasbourg. Editeur-Libraire H. Huffel - M.D.CCCC. Colmar


Bermericourt   (51)

Maison du Temple de Bermericourt


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51


Maison du Temple de Bermericourt
Maison du Temple de Bermericourt


La terre et seigneurie de Berméricourt, à deux lieues de Reims, avait été acquise par les Templiers vers le milieu du XIIIe siècle, de diverses personnes.

Nous trouvons des lettres de Jean, seigneur de Courlandon, du mois de décembre 1243, par lesquelles il confirme la donation que Gérard d'Aconin, chevalier, et Hadevise, sa femme, avaient faite aux frères de la chevalerie du Temple de Reims, de tout ce qu'ils possédaient en maisons, cens et justice à Berméricourt et sur ce territoire, « in villa et territorio de Bremericort. »

Au mois d'avril de la même année, Regnault de Guignicourt et Agnès, sa femme, par lettres expédiées sous le sceau de l'official de Reims, vendirent auxdits frères tout ce qu'ils avaient à Berméricourt, en terres, maisons, cens, rentes, à l'exception toutefois de la vicomté.

Mais la vicomté leur fut abandonné au mois de décembre 1244, par Simon de Lobes, « de Lobiis », chevalier, seigneur dominant, qui approuva et confirma la donation de Girard d'Aconin dont il est parlé ci-devant, ainsi qu'il résulte d'une charte de Michel de Saint-Denis, chanoine et official de Reims, en date du mois de décembre de la dite année 1244. « Il fallait 12 pouces pour un pied, 22 pieds et demi pour une verge, 25 verges pour un quartel, et 4 quartels pour un jour. »

D'autres acquisitions faites de 1245 à 1262, par les Templiers, augmentèrent l'importance de leur seigneurie de Berméricourt. De ce nombre, nous citerons l'achat qu'ils firent, en juillet 1249, de Raoul de Romain, « de Romagnis », d'un fief situé à Berméricourt, tenu par Garnier « de Bermicourt » et Gaudefroy de Chaudardes, avec les arrière fiefs qui en dépendaient.

Le domaine de Berméricourt se composait d'une maison à usage de ferme, située dans la Grande-Rue, avec 145 arpents de terre à labour, faisant 184 jours, 21 perches 3 pieds, mesure du lieu.

Le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice à Berméricourt, cens et rentes seigneuriales, avec droit de bourgeoisie, qui consistait à recevoir de chaque habitant ayant ménage, un setier d'avoine et deux poules par an.
La Maison du Temple avait deux membres

Hermonville


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51


Domaine du Temple Hermonville
Domaine du Temple Hermonville


Cormicy


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Bourgogne - 51


Domaine du Temple Cormicy
Domaine du Temple Cormicy


Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem


De 1573 à 1596, les Hospitaliers achetèrent à Hermonville et sur le territoire de Cormicy, village voisin, une assez grande quantité de bois qu'ils défrichèrent et donnèrent à cens aux habitants des lieux.

Le revenu de la terre de Berméricourt et de ses dépendances, n'était que de 250 livres et 60 setiers d'avoine en 1757. On le trouve porté en 1783, à 862 livres et 24 boisseaux d'avoine.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bernay   (17)

Maison du Temple du Grand-Bernay


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: La Rochelle, Canton: Marans - 17


Maison du Temple du Grand-Bernay
Domaine du Temple du Grand-Bernay


En juin 1227, Hugues de Nuaillé donna aux Templiers de La Rochelle son hébergement de Bernay, avec des marais en dépendant, ainsi que son hébergement de Luché avec ses appartenances. Donation qui fut confirmée par son suzerain, Guillaume, seigneur de Surgères.
Cette donation fut à l'origine de la maison que les Templiers installérent à Bernay et à laquelle ils adjoignirent une chapelle. En 1311, déposant devant les commissaires pontificaux, frère Barthélémy Bartholet, du diocèse de Saintes, dit avoir été reçu dans l'ordre du Temple, environ vingt-huit ans plus tôt, en la chapelle de la maison du Temple de Bernay, au diocèse de Saintes (Michelet, Procès des Templiers, tome II, page 186).
L'enquête de 1373 nous apprend que Bernay, bien que membre du Temple de La Rochelle, disposait de son propre gouverneur, frère Jean Bobin, âgé de trente ans environ, dont nous ignorons s'il était chevalier, sergent ou prêtre. Résidaient avec lui trois serviteurs et probablement un ou plusieurs chapelains chargés de la desserte de la chapelle.
Les ressources de la maison, autrefois importantes, avaient été sérieusement amoindries par les calamités du temps.
En argent, elles se réduisaient annuellement à 20 livres.
Les terres arables et les marais, qui produisaient, avant guerre, 300 setiers de céréales par an étaient désormais en friche, gagnés par les broussailles.
La maison vivait chichement de la culture de quelques autres terres qui rapportait 40 à 45 setiers de céréales diverses.
Les 15 quartiers de vigne fournissaient autrefois 25 tonneaux de vin chaque année contre 4 seulement en 1373.
Un tonneau était réservé à la consommation de la maison et les 3 autres vendus pour 45 livres alors que le coût de la culture des vignes montait à 150 livres par an.
Comme les terres et marais, les prés étaient retournés à l'état sauvage et, de ce fait, la maison perdait annuellement 100 à 200 charretées de foin.
Il en coûtait 40 à 50 livres chaque année pour se procurer le foin nécessaire à la nourriture des boeufs.
Dès les premiers troubles religieux du XVIe siècle, la chapelle de Bernay devait subir des déprédations relatées dans le procès-verbal de visite de 1564: « ...sommes entrez en la chappelle où nous avons veu un autel, reffaict à neuf et les vitres et couvertures de ladicte chappelle, par frère Jean Boumaveau, religieux d'obédience dudict Temple [de La Rochelle], présentement possédant ledict membre de Bemay, à cause que devant les troubles lesditz autel, vitres et couverture furent rompus... »
Probablement mis à l'abri à temps, les ornements d'autel, linge et vases sacrés avaient échappé au pillage puisque les visiteurs rapportent avoir « ...veu en ladicte chappelle ledict autel garny de nappes, aube et chasuble rouge, avec un missel, croix de cuivre et un callice d'estaing. » Ils ajoutent ensuite: « Item, nous ont dit que les cloches ont esté cachées au lieu que nous avons veu, qui n'ont encores esté remises à cause des troubles qui ne sont du tout assoupis en ce lieu là. »
Après la chapelle, les commissaires visitent le logis « ...contenant une grande chambre basse, trois chambrettes, deux cabinetz, fournil, estables à chevaux et autre bestail et, au dessus, une chambre haute et trois greniers; esquelz logis avons veu le pignon fait tout à neuf... l'an mil cinq cens soixante trois... »
Au milieu de la cour se dressait un colombier. Plus loin, s'élevaient une grande grange et une autre plus petite qui pouvait servir de bergerie.
Les visiteurs remarquent que la « chappelle est couverte d'ardoise et lesditz logis, granges, estables couvertz de thuile creuse »
La maison de Bernay possédait un grand marais, divers prés et pièces de terre labourable dont certaines avaient été remises en culture par ledit frère Boumaveau alors qu'elles « n'estoient le temps passé que buissons et ronces. » Ce même frère avait acheté, trente ans plus tôt, une petite métairie comprenant trente journaux de terre pour agrandir le domaine de la maison.
Le labourage des terres s'effectuait à « trois charrues, et quelque fois quatre, bien garnies à six boeufz par charrue qui se renouvellent quand ilz sont vieux. »
Les visites prieurales ultérieures ne parlent plus d'une maison à Bernay; elles distinguent la métairie du Grand Bernay, métairie principale, et celle du Petit Bemay distante d'une demi-lieue de la première.
La chapelle avait été détruite pendant les guerres de religion et ne fut pas reconstruite.
En 1675, les commissaires notent dans leur procès-verbal de visite que les bâtiments de la métairie du Grand Bernay sont en mauvais état, en particulier la maison du fermier et la grange. Ils ajoutent: « De là sommes transportés dans une chapelle qui est entièrement ruinée, comme pareillement la sacristye qui joint ladite chapelle. »
Quelques années plus tard, en 1682, les visiteurs décrivent ainsi la métairie du Grand Bemay: « ...Sommes entrés par un grand portai de pierre, une petite porte à costé, le tout fermant de portes... et avons veu une grande cour, partie entourée de murailles et partie des bastiments, qui consistent en un grand corps de logis soubz lequel est une grande chambre à cheminée où loge le mestayer... ensuite, tirant vers la porte, une grande estable, ensuite une escurye, greniers au dessus... et au bout dudict logement avons veu que des ruynes de l'ancienne chapelle l'on a faict un grenier hault et bas; le service de laquelle chapelle a esté transféré dans la ville de la Rochelle. Et, de l'autre costé de la cour, est une grande grange à mettre les foings... dans le milieu d'icelle cour est une fuye carée, couverte d'ardoize. »
En 1699, tous les bâtiments du Grand et du Petit Bernay apparaissent en très bon état, restaurés depuis peu.
La visite de 1783 rapporte, elle aussi, l'excellent état des lieux et les visiteurs mentionnent: « ... ensuite sommes entrés dans un endroit appelle la Chapelle, qui sert de grenier destiné à contenir la part de la récolte appartenante à monsieur le commandeur, avons veu qu'ils sont pleins de grains et en bon état. »
Le Grand et le Petit Bernay existent encore de nos jours. Au Grand Bemay plusieurs maisons d'habitation comportent d'épais murs, vraisemblablement empruntés à des bâtiments anciens.
Des ossements ont été mis à jour dans le jardin de la première maison située à main gauche du chemin d'accès. Cette découverte constitue le seul indice qui permette de localiser approximativement l'emplacement de la chapelle disparue.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983

Maison du Temple de Bernay et le Procès


La commanderie templière du Grand-Bernay dépendait de la commanderie principale de La Rochelle, cette commanderie fût implantèe sur les terres données par Hugues de Nuaillé en 1227 aux Templiers de La Rochelle.
La maison que les Templiers ont fondée à Bernay vers 1230 a pour origine une donation faite en 1227 par Hugues de Nuaillé, seigneur de Bernay et de Luché et confirmée par son suzerain Guillaume de Surgères.
Les Templiers ont ajouté une chapelle à cette maison où ont été reçus certains frères du diocèse de Saintes, ainsi qu'ils l'ont déclaré lors de leur interrogatoire par la commission pontificale.
L'enquête sur les possessions de l'Ordre des Hospitaliers de 1373 nous indique que la commanderie de Bernay était membre de la Commanderie de La Rochelle, mais qu'elle avait toujours son commandeur, un certain frère Jean Robin.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, page 186


Frater Bartholomeus Bartholeti serviens, Xantonensis diocesis, testis supra juratus, mantellum ordinis et barbam defferens, quinquagenarius vel circa cum quo inquisitum fuerat absolutus et reconciliatus per officialem Pictavensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis respondit se nescire nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur:
Dixit namque se fuisse receptum in capella domus Templi de Bernayo Xantonensis diocesis, in instante mense septembris erunt circiter XXVIII anni per fratrem Amblardum de Viena quondam, tunc preceptorem Pictavie, presentibus fratribus Guillelmo deu Liege preceptore de Rupella...
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison du Temple de Bernay


En juin 1227, Hugues de Nuaillé fit don à Dieu et aux Templiers de La Rochelle, de son hébergement de Bemay et des marais en dépendant. Il donnait en même temps son hébergement de Luché et ce qui en dépendait. Guillaume, seigneur de Surgères, confirma la donation.
Les marais donnés aux Templiers n'étaient pas encore asséchés ; il fallait donc creuser fossés et canaux. Divers accords passés de 1244 à 1270 entre les Templiers et les propriétaires laïcs ou religieux qui possédaient des biens autour de Bernay permirent de mener à bien cette tâche pour la mise en valeur de leurs domaines respectifs.
Dans sa déposition faite lors du procès des Templiers, frère Barthélemy Bartholet du diocèse de Saintes, signale sa réception dans Tordre qui eut lieu en la chapelle du Temple de Bernay, vers 1283. Cette chapelle disparut au cours du XVIIe siècle. Seule subsiste une belle margelle de puits qui pourrait dater de l'époque templière.
Jean-Claude Bonnin - Les Templiers de La Rochelle. La commanderie, la chapelle, les fiefs, seigneureries et maisons templières. La Rochelle : J.-C. Bonnin. 2005

Domaine du Temple du Grand-Bernay


Nous venons de passer en revue l'histoire des desséchements opérés dans les marais de la Sèvre et du Lay du Xe à la fin du XVIe siècle. Cette esquisse rapide demande à être complétée par quelques détails sur les dessiccateurs eux-mêmes, et sur les conditions de groupement ou d'entreprise individuelle qui ont présidé à leurs travaux.
Pour concevoir et mener a bien une œuvre aussi vaste que celle des desséchements, il fallait une association puissamment organisée, et disposant de capitaux considérables. Au XIIIe siècle, les seigneurs ne s'intéressaient guère aux travaux agricoles, et les paysans n'étaient ni assez riches, ni assez indépendants pour se permettre des spéculations aussi risquées. L'Eglise seule remplissait les conditions requises et pouvait assumer les difficultés d'une pareille tâche.
C'est en effet au clergé régulier, bénédictins, cisterciens et les Templiers, que sont dus en grande partie les premiers travaux d'ensemble. De leur propre initiative, les religieux élevèrent des digues, creusèrent des canaux et mirent le marais en exploitation. Nul doute qu'au début, durantle cours du XIIe siècle, lorsque les règles ascétiques de saint Bernard gardaient toute leur rigueur, ils n'aient eux-mêmes manié la pioche et la pelle comme faisaient dans le même temps leurs confrères de Roussillon (2) et de Flandre (3).
2. Cf. Brutails, Conditions des populations rurales en Roussillon, pages 3 à 5.
3. Cf. Pirenne, opuscule cité, page 274.

Le bois ne manquait pas non plus dans les marais mouillés. Les arbres y croissaient à profusion, si bien que « bois » et « marais » étaient deux termes inséparables, et tellement synonymes qu'on les employait indifféremment l'un pour l'autre. Nous trouvons au nord de la Sèvre des bois à Coulon, Damvix, Aziré, Maillezais, Chaix, Bourgneuf, Doix, Fontaines et l'ile-d'Elle (4) ; au sud, à Arçais, Montfaucon, et Sazay (1), c'est-à-dire dans presque toute l'étendue des marais mouillés.
4. 1275, mars (n. st.). « Totum nemus quod habebam in insula de Ella... juxta terram domini de Maranto » Don par Aimeri Vigier à l'abbaye de Maillezais. D. Fonteneau, tome XXVII ter, page 209.
— 1390. « Les hers Johan Mazea... sur une piece de boys tenant d'une part aux prez de Banzay, et au maroys. » Terrier de la commanderie de Sainte-Gemme, près Benet. Archives de la Vienne H3 405, folio XXIV.
— « Item une piece de boys assize au pays d'Aziré tenans d'une part a befz qui vant a Marant et d'autre part au marès. » Ibidem, folio CIX.
— « Item en Aziré une pièce de boys appellé le boys du Temple, tenant d'une part au marès » Ibidem.

Le système de desséchement constitué par l'achenal d'Andilly, l'achenal de la Brune et l'Achenal-le-Roi, se complétait à l'aide de canaux et de bots secondaires assez difficiles à identifier. Où faut-il placer le bot de Meodrie ou Maudrias et le Bot Neuf (5) ou bot des Templiers (6) qui tombaient tous les deux perpendiculairement dans l'Achenal-le-Roi ? puis, plus à l'ouest, le canal de Cosses, sans doute creusé par les religieux de Maillezais, descendant des terres hautes de Marans vers le bot de la Barbecane ? On ne sait pas davantage où situer le bot de Vaire, qui séparait de la mer le clos de Brie, ni le bot de Saint-Cyre qui longeait les marais de la Brune, tous deux l'œuvre des religieux de la Grâce-Dieu.
5. V. ci-dessus, n. 3.- 1540, 2 avril. « Et Bot Neuf contenant vingt journaux ou environ, tenant d'un costé aux maroix de Cosses, d'aultre costé aux maroix appellée le maroix de Saint Michel estant dudict maroix de Cosses, d'un bout l'Achenal le Roy et d'autre bout es terres dudict lieu de Kernay et Cosse. » Déclaration des biens de la commanderic de Bernay, Bibliothèque Nationale, Dupuy 822, folio 239.
6. 1278, 31 octobre. « Universa maresia.. quœ sita sunt juxta bocum nomine Templariorum ex una parte et juxta bocum situm juxta pontem Meodrie ex parte altera ; et proteriduntur dicta maresia in longitudine a pratis et terris cultis antiquis quœ sitœ sont inter duos locos praedictos usque ad bocum de Fluyre et a dicto boto novo Templariorum usque ad dictum bocum juxta pontem de Meodrie in latitudine. » Don de Regnaut de Pressigny à l'abbaye de Maillezais.
— D. Fonteneau, XXV, page 241. - Lacurie, page 338.
— Au lieu de bocum, lire botum, et au lieu de Fluyre, Sayré le bot de Suiré devait être le même que le bot de l'Angle.
— V. ci-dessus, page 39, n. 3.

Un peu plus à l'est, dans les marais de la Brune, les religieux de Saint-Léonard-des-Chaumes et les templiers de Bernay avaient entrepris également des dessèchements.
Comme leurs confrères de la Grâce-Dieu, il leur avait fallu se garantir des eaux de la Curée, seules redoutables, puisque l'île de Marans opposait une digue naturelle aux eaux de la Sèvre. Dans ce but, ils avaient édifié le long des terres hautes de Suiré un bot désigné sous le nom de bot de l'Angle, au pied duquel coulait un achenal appelé, comme celui de Philippe le Hardi, Achenal-le-Roi.
C'est sans doute Alphonse de Poitiers qui a introduit à Niort cet ordre fameux des Frères Mineurs, encore dans toute sa nouveauté (7). Mais peut-être les religieux ont-ils profité d'un édifice antérieur, une ancienne commanderie, selon la tradition (8).
7. « Domum Fratrum Minorum » 1260. Hornmages d'Alphonse page 43. Aumônes, 1269 « Fratribus minoribus de Niorto X libras Pict. » Ledain, Histoire d'Alphonse, page 199. Le premier couvent de Franciscains fut fondé à Saint-Denis en 1219 ou 1220. Dès 1271, celui de Niort était l'objet de générosités de grands personnages. Marie de Reisse, dame de Saint-Georges, leur lègue une rente de 30 sols. Duchesne, Généalogie des Chasteigner, preuves, page 33.
8. Les annalistes, Niortais Thibault de Boutteville et Chebrou du Petit-Château, opinent, le premier pour les Templiers, le second pour une paroisse de Sainte-Catherine. Publié, par Desaivre. Mémoire de la Société stat., 3e série, III, pages 206 et 263, On peut admettre, sans en avoir aucune preuve, une cession ou un don de l'ordre du Temple, qui possédait des revenus assez considérables à Niort, mais la seconde hypothèse semble provenir d'une confusion avec les Cordeliers de Poitiers, établis, à la même époque, dans une chapelle de Sainte-Catherine. Thibaudeau, histoire du Poitou, I, page 400. En 1903, lors de la construction de la maison qui fait l'angle de la place et de la rue du Temple, on a mis à jour les fondations d'un mur d'angle en très fort appareil.

Sources: Bulletins et mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, tome XXVII, page 24. Poitiers 1903 - Bnf


Bernes-sur-Oise   (95)

Maison du Temple de Bernes-sur-Oise


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Beaumont-sur-Oise - 95


Maison du Temple de Bernes-sur-Oise
Maison du Temple de Bernes-sur-Oise


La maison de Bernes, avant d'être réunie à la baillie d'Ivry, avait été un membre de la commanderie de Messelan.

Commanderie de Messelan


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Saint-Ouen-l'Aumône, Commune: Frouville - 95


Domaine du Temple de Messelan
Domaine du Temple de Messelan


A la fin du XIIIe siècle, elle était une des cinq maisons de l'Ordre du Temple, qui existaient alors dans le comté de Beaurnont-sur-Oise. Cela résulte d'une charte du roi Philippe IV, datée de Breteuil au mois de septembre 1294, par laquelle ce monarque amortit aux religieux hommes, trésorier et frères de la maison de la chevalerie du Temple, toutes les acquisitions qu'ils avaient faites en ses fiefs et arrière-fiefs de la châtellenie de Beaumont, pour leurs maisons:
Be « Baerne », Bernes.
De « Joy », Fief de Vignoru à Jouy-le-Comte. Il y a une rue des Templiers à Jouy-le-Comte

Domaine du Temple de Baillon


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Sarcelles, Canton: Fosses, Commune : Viarmes - 95


Domaine du Temple de Baillon
Domaine du Temple de Baillon


Domaine du Temple de Neuilly-en-Thelle


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Méru, Commune: Neuilly-en-Thelle - 60


Domaine du Temple de Neuilly-en-Thelle
Domaine du Temple de Neuilly-en-Thelle


De « Beelay »

Domaine du Temple de Mesnil-Saint-Denis


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Méru, Commune: Chambly - 60


Domaine du Temple de Mesnil-Saint-Denis
Domaine du Temple de Mesnil-Saint-Denis


Nous trouvons en 1237, les Templiers en possession à Bernes, de quelques terres qu'un seigneur du lieu, Adam de « Baerne », leur avait vendues. Leur installation dans ce village ne nous est connue que plusieurs années après; en 1250, par deux chartes de deux bourgeois de Beaumont: Guillaume Mancion et Pierre Ascelin, portant vente aux frères de la chevalerie du Temple de Vernes, « fratribus militie Templi de Baernia », de deux arpents de terre aux lieux dits les Agets, « Agetis », et derrière les plantes de Jouy, au territoire de Baerne.
En 1256, Pierre de Triangle cédait aux Templiers de Bernes, pour le prix de 21 livres parisis, huit muids de vin à prendre tous les ans sur les droits d'issue du pressoir de Bernes et de Bruyères, village voisin, tenu en fief d'Enguerrand de Triangle, son oncle. Deux années plus tard, c'est-à-dire en 1258, le même Pierre de Triangle engageait entre les mains des Templiers sa terre de Bruyères, pour une somme de 120 livres parisis que lui avait prêtée le Grand-Maître du Temple.
La même année, un autre seigneur, nommé Jean le Charmeur, « Johanes dictus Charmator », leur vendait un fief relevant de Jean de la Roche-Guyon, « de Pupe Guidonis », consistant en droits de cens et de champart, et notamment en douze journaux de terre arable à Bernes, « apud Bahernam », au lieu-dit « le Luat », cinq journaux à « la Couturelle », une maison devant l'église, etc. De ce fief, en relevait un autre, appartenant en 1259, à Marguerite la Boursière, « Burseria », qui en fit la cession la même année, avec d'autres biens aux Templiers.
Un autre fief plus important, nommé le fief de « Thyboville », relevait au XIIIe siècle du Temple de Bernes. Il consistait en terres et censives à Bernes, à Chambly et à Beaumont. Il appartenait à Robert, sire de Thybouville, en 1282, au moment où celui-ci le céda aux Templiers. Comme ce fief relevait de Guy, seigneur de la Roche-Guyon, ce dernier leur en accorda l'amortissement en 1284, en les dispensant de tout hommage.
Pendant la seconde moitié du XIIIe siècle, beaucoup d'acquisitions avaient été faites par les Templiers dans le comté de Beaumont, appartenant alors à Pierre de Chambly, chevalier, chambellan du Roi, et à Jeanne, sa femme. Le comte et la comtesse de Beaumont se plaignaient, en 1291, de ce que ces acquisitions avaient eu lieu à leur insu, et sans l'acquit des droits de relief. Les Templiers proposèrent une transaction; et moyennant une somme de 2,000 livres qu'ils payèrent à Pierre de Chambly, ils furent absous de leur négligence, et purent jouir paisiblement de leurs biens.
La maison de Bernes était bâtie dans un enclos de quatre arpents de terre, qui se trouvait entre la grande rue du village et le chemin de Chambly à Boran-sur-Oise. Elle comptait 120 arpents environ de terre qui étaient affermés avec les droits de justice et de seigneurie, en 1757, 2,000 livres; et en 1782, 3,300 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Les fermes médiévales au hameau du « Bellé » à Neuilly-en-Thelle, « Rue de Paris » (Oise)
Le site médiéval du « Belle », à Neuilly-en-Thelle (Oise), fouillé en 1997, correspond à un ancien hameau agricole déjà attesté dans la seconde moitié du XIIe siècle. La fouille a mis au jour les vestiges d'habitat rural détruit par des incendies au XIVe et, au XVIIe siècle, une nouvelle extension du hameau. En 1707, un relais de poste s'installe à la place des bâtiments de ferme mais les constructions sont très rapidement arasées et le secteur devient une pâture. Suite
Sources: Martine Derbois-Delattre. Revue archéologique de Picardie, Année 2001


Besançon   (25)

Maison du Temple de Besançon


Département: Doubs, Arrondissement et Cantons: Besançon - 25


Maison du Temple de Besançon
Maison du Temple de Besançon


Annexe de la Maison du Temple d'Arbois. Il y avait également une maison et chapelle du Temple.
Elle avait aussi un petit Temple qui dépendait de la commanderie d'Arbois. On voit figurer au procès des Templiers et à la date du 21 octobre 1307, un frère de cette maison, nommé Guillaume de Giaco, qui était serviteur de la famille du grand-maître et préposé à ses harnois et chevaux.

Procès des Templiers, tome 2, page 289


In Christi nomine amen. Pateat universis per hoc presene publicum instrumentum quod anno Domini millesimo CCCº VIIº, indicione sexta, mense octobris, vicesima prima die ejusdem mensis, pontificatus sanctissimi patris domini Clementis V divina providencia pape quinti anno secundo, in religiosi viri et honesti fratris Guillermi de Parisius ordinis Predicatorum, inquisitoris heretice pravitatis in regno Francie, auctoritate apostolica deputati in domo milicie Templi Parisiensis pro inquirendo contra quasdam personas ibidem existentes, eidem delatas super dicto crimine existentis, nostrum publicorum notariorum et infrascriptorum testium presencia personaliter constitutus frater Guillelmus de Giaco Bisuntinensis (Besançon) diocesis, frater serviens de domo et familia majoris Magistri Templi, prepositus harhesiis et animalibus suis, etatis XXX annorum vel circa, ut dicebat, juratus ad sancta Dei Evangelia eidem preposita et ab ipso tacta dicere in causa fidei tam de se quarn die aliis plenam, puram et integram veritatem, et interrogatus de tempore et modo recepcionis sue, dixit per juramentum suum quod quatuor annis vel circa elapsis receptus fuit apud Marsiliam per fratrem Symonem de Quinciaco, presentibus fratre Gaufrido de Charnaio et quibusdam aliis fratribus dicti Templi qui sunt in Cipro.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Bessamorel   (43)

Maison du Temple de Bessamorel


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Yssingeaux, Canton: Yssingeaux - 43


Maison du Temple de Bessamorel
Maison du Temple de Bessamorel


La maison et grange de Bessamorel figure dans l'hommage rendu en 1270 par les Templiers à l'évêque du Puy.
Sources: Augustin Chassaing, Le Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay. Paris 1882.

Maison du Temple de Bessamorel


Les Templiers du Puy possédaient à Bessamorel une Maison qui figure dans l'hommage rendu par eux à l'évêque en 1270 (1). Elle tomba en 1574 aux mains des protestants; ils rasèrent la grande tour carrée et la maison forte servant d'habitation au commandeur, ainsi que les bâtiments d'exploitation.
1. Archives du Rhône, H. 138, folio 235rº.
En 1615, on n'en voyait plus que les fondations; le presbytère et l'église avaient été respectés 4. Cette dernière, devenue paroissiale, est orientée et se compose d'une nef voûtée en berceau plein cintre, formée de trois travées dont la plus occidentale a été ajoutée en ce siècle.
Voici en quels termes s'exprime, au sujet de l'église, le visiteur de l'ordre de Malte:
« Sommes entrés dans ladite église, laquelle avons trouvée avoir six cannes de long et trois de large, voûtée et couverte de bois et lauzes à deux pendants, laquelle couverture a besoin d'être réparée ayant plusieurs chevrons de pourris; un clocher ouvert à deux cloches, le coeur séparé de barreaux de bois, deux fenestres dans icelluy et ung autel de pierre au-dessus duquel repose le Saint Sacrement dans une custode de cuivre. Ung autre autel de pierre dans la nef, une tribune sur la grande porte fait faire à neuf par les paroissiens de bois de sapin où l'on monte par un escalier de bois droit; deux portes en ladite église, la grande fermant avec serrure et clef et à l'autre n'y a que des ais sans ferrement. » A côté se trouvait une tour et des bâtiments en ruines. Visite de Malte, 3 juillet 1616.

L'église de Bessamorel



Eglise de Bessamorel
Eglise de Bessamorel - Sources image: Luc Olivier


Les travées sont divisées par de larges doubleaux légèrement brisés reposant sur des piédroits rectangulaires sans ornements et terminés par un simple tailloir qui se continue dans l'intervalle des travées, formant ainsi une corniche à la naissance de la voûte. Corniche et tailloirs se profilent en un bandeau, un onglet et un biseau, sauf à la seconde travée septentrionale où ils ont la forme d'un bandeau et d'un tore placé entre deux onglets.

L'église n'a pas de fenêtre au Nord, mais au Sud il y en a une très largement ébrasée.
En 1866 et 1867, deux chapelles latérales formant transept ont été ajoutées; les reprises sont faites avec beaucoup d'habileté, et, à première Vue, on pourrait croire que ce transept remonte à l'époque romane.
L'abside est précédée d'un arc triomphal doublé; elle est circulaire à l'intérieur et Voûtée d'Une demi-coupole appareillée avec le plus grand soin: de chaque côté, deux ouvertures formant crédence s'ouvrent chacune sous un arc en plein cintre.
Le portail se trouve au Sud à la travée ajoutée après coup; il est assez curieux, mais s'écarte sensiblement des données habituelles de la région; son ancienneté paraît sujette à caution; il est formé de trois voussures Semi-hexagonales qui se prolongent jusqu'au sol, sans être interrompues, par un tailloir ou par un chapiteau. Un clocher carré s'élève en avant de l'abside, il est d'assez jolies proportions et porte la date de 1752.
Quant à l'abside, elle présente cinq pans à l'extérieur; sous la toiture règne une corniche se profilant en un bandeau et un biseau; elle est éclairée au Sud par une fenêtre Carrée retouchée à une époque récente; une autre fenêtre bien romane, dans l'axe de l'église, a été murée depuis peu de temps; elle est amortie par une voussure en plein cintre creusée dans un bloc de pierre.
L'absence de tout détail caractéristique empêche d'attribuer avec quelque certitude une date à cette église; il nous paraît toutefois impossible de la faire remonter au-delà des premières années du XIIe siècle.
1. Chassaing, Cartulaire des Templiers du Puy, Paris, Champion, 1882, page XIV. Les titres de cette maison paraissent avoir en partie disparu.
Il existe toutefois, aux archives de la Haute-Loire, une procuration donnée en 1474, par Jean Cottet, prieur de la maison de Bessamorel, à Robert Pichon, de la maison de l'hôpital de Saint-Jean-de-Jérusalem du Puy, à l'effet de percevoir les revenus delà Commanderie de Bessamorel. Archives de la Haute-Loire, G 14, folio 207.

Sources: L'Architecture Religieuse à l'époque Romane dans l'ancien diocèse du Puy. Texte de Noël Thiollier, gravures de Félix Thiollier. Imprimerie R. Marchessou, Le Puy 1900.

Bessamorel, canton d'Yssingeaux


— Bessa Maurell, 1267 (Rhône, fonds de la Sauvetat, II, 1)
— Bessamaurel, 1281 (cartulaire de Saint-Sauveur-en-Rue, 140)
— Castrum de Bessa Maurello, 1429 (Rhône, Fonds de Bessamorel)
— Domus de Bessamourella, 1430 (idem)
— Proeceptoria de Bessamorello, 1493 (idem, H. 9635)
— Le Besset-Moret, 1569 (Savin)
— Bessamoreau, 1585 (état civil)
— Bessamourel, 1646 (Rhône, Fonds de Bessamorel)
En 1789, Bessamorel dépendait de la province du Velay, de la subdélégation et sénéchaussée du Puy. Son église paroissiale, diocèse du Puy et archiprêtré de Monistrol-sur-Loire, était sous l'invocation de saint Jean-Baptiste; le commandeur des Hospitaliers de Bessamorel nommait à la cure, dont le litulaire était toujours un religieux d'obédience de l'Ordre.
Sources: M. Augusten Chassaing et Antoine Jacotin - Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire. Paris 1907.


Besse (La)   (11)

Domaine du Temple de La Besse


Département: Aude, Arrondissement et Canton: Limoux - 11


Domaine du Temple de La Besse
Domaine du Temple de La Besse


Les Templiers possédaient des terres dans cette commune, la preuve en est donnée avec cette charte: Cécile, vicomtesse et ses fils Roger de Béziers, Raimond de Trencavel et Bernard Aton, donnent à l'Ordre du Temple leurs terres de Besse au territoire de Saint-André-de-Festes en 1134, le 6 et 27 septembre.

La Besse


— Hameau commune de Feste-et-Saint-André
— In villa de Bechsa, in termino Sancti Andree de Lessa = Bessa, 1134 (Archives de la Haute Garonne, fonds de Malte, Magrie, I, 2)
— Betcha, 1134 (Ibidem)
— Becta, 1159 (Ibidem)
— Bescia, 1302 (Ibidem, X, 34)
— Bessa, 1302 (Ibidem, X, 35)

Saint-André-des-Festes


— Hameau, section de la commune de Festes-et-Saint-André.
— Ancienne succursale du diocèse d'Alet, aujourd'hui annexe de Festes.
— Sactus Andreas de Festa, 1134 (Archives de la Haute-Garonne, Fonds de Malte, Magrie, I.2)
— Ecclesia Sancti Andree de Bessa (du nom d'un masage voisin), 1347 (Archives Val., Collection)
— Saint-André, 26 feux, 1807 (Archives de l'Aude, M. Statistiques communale)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Bessey   (38)

Maison du Temple de Bessay


Région: Rhône-Alpes, Département: Isère, Arrondissement: Grenoble, Commune: La Bâtie Divisin - 38


Maison du Temple de Bessay
Maison du Temple de Bessay


La Maison du Temple de Bessey, se trouvait sur le hameau de La Bâtie Divisin.
Le Temple de Bessey était un domaine très important, il y avait une chapelle, maison du précepteur, bâtiments agricoles, des granges, jardins, vergers, près, bois, dîmes, rentes et cens.
Elle est ainsi inscrite dans le cartulaire du Temple de Vaux: Bessey, archives du Rhône, dans les titres de la Commanderie de Saint-Georges (diocèse de Vienne). «Le Temple de Bessey, paroisse de Recoin, mandement de Clermont-Tonnerre, diocèse de Vienne.» Recoin ou Recoing, commune de La Bâtie-Divisin. On trouve bien un Recoing sur la carte de Cassini, mais pas de Bessey ou Bessey.
Sources: Roland Delachenal - Cartulaire du Temple de Vaulx, Paris Picard - 1897
Maison du Temple de Bessey
Est cité dans le Grand Prieuré d'Auvergne, était un membre de la commanderie de Saint-Georges de Lyon et du Temple de Vaux.
Le Temple de Bessey, ce trouve être une annexe du membre: La Tour-du-Pin.
Il était possessionné comme suit:
Prés, terres, dîmes, rentes, affermés avec le membre de la Tour-du-Pin.
«450 livres»
Sources: Léopold Niepce - Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Lyon, 1883.

Temple



Domaine du Temple
Domaine du Temple


Au-dessus de La Bâtie Divisin, il y a un lieu « Le Temple »
Et si je suis ce que Roland Delachenal a écrit : Le Temple de Bessey était un domaine très important.
Ne serait-ce pas à cet endroit qu'il faudrait situer cette possession ?


Betheniville   (51)

Domaine du Temple de Bétheniville


Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Beine-Nauroy - 51


Domaine du  Temple de Bétheniville
Domaine du Temple de Bétheniville


Les Templiers eurent des possessions à Bétheniville, qui relevaient de la commanderie de Merlan (1). Il n'en subsiste aucune trace à notre connaissance.
1. Sur leurs dépendances et leurs relations avec la commanderie du Temple de Merlan, près Aussonce (Ardennes), voir Ordre de Malte, les Commanderies du Grand Prieuré de France, par E. Mannier, Paris, 1872, pages 293 et 295.
Sources: Travaux de l'Académie nationale de Reims, tome 2, volume 102, page 94. Editeur: P. Giret Reims 1875


Betz   (60)

Cette maison est une possession des Hospitaliers de Saint-Jean
La maison de l'Hôpital de Betz qu'on a nommée aussi le Mont-Dieu, était un ancien membre de la commanderie de Monthyon.
Jean de Nanteuil, en prenant l'habit des chevaliers de l'Hôpital, leur avait donné. → Betz
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Beugnet (Le)   (03)

Maison du Temple de Beugnet, Beugney, Beugnay
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Dompierre-sur-Besbre, Commune: Chassenard - 03


Maison du Temple de Beugnet
Maison du Temple de Beugnet


Située sur entre Molinet et Chassenard, elle fut fondée par les Templiers, mais revint par la suite à l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Aujourd'hui, de l'élégante construction flanquée d'une tour citée par Aubert de la Faige à la fin du XIXe siècle, il ne reste plus rien. Même la chapelle a été détruite. Seul le mur intérieur sud est devenu le mur extérieur d'une grange.
Beugnet possédait plusieurs membres ou dépendances, situés de part et d'autre de la Loire, autrement dit en Allier, en Saône-et-Loire, et même dans la Nièvre.
Sources: Georges Chatard - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Saint-Yan
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Paray-le-Monial - 71


Biens du Temple à Saint-Yan
Domaine du Temple à Saint-Yan


Templiers ou Hospitaliers ? A Saint-Yan, le commandeur de Beugnet ne possédait plus, depuis le XVIe siècle, qu'un droit de patronage sur l'église dont il ne reste que le clocher et le chevet que l'on peut dater du XIIe siècle.
Sources: Georges Chatard - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.
Saint-Yan, commune du canton de Paray-le-Monial.
— En 1789, Saint-Yan dépendait principalement du baillage de Sémur-en-Brionnais.
— Son église sous le vocable de Saint-Oyen, du diocèse d'Autun, archiprêtré de Semur-en-Brionnais, à la collation de la commanderie du Boulet.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

1. Chef. Maison du Temple Les Beugney
Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Le Donjon, Commune: Chassenard - 03
Les Beugney, en pays de Bourgogne, diocèse d'Autun, ressort du présidial de Moulins et à 10 lieues d'icelui.

2. Membre. L'Hôpital de Saint-Jean de Chenay
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Marcigny, Commune: Artaix - 71


Hôpital de Saint-Jean de Chenay
Hôpital Saint-Jean de Chenay


L'Hôpital de Saint-Jean de Chenay, distant de Marcigny d'une lieue et demie et à 5 lieues du chef, et autres 5 lieues de Roanne (ancienne Maison des Templiers).

L'Hôpital
— ameau, commune de Chenay-le-Câtel.
— Hospitale de Chanoy, avant 1312 (Lognon, Pouilllés, page 75)
— Hospitalis de Channeyo, 1336 (C.O., B 953)
— Chenay l'Opitaul, 1382/1383 (C.O., B 2293, folio 11 v.)
— L'Hôpital-de-Chenay, 1763 (Cartes d'Etat-Major et de Cassini)
— L'Hôpital de Chenay, 1790 (Archives Nationales, D IV bis 89)
— L'Hôpital, 1849 (Carte d'Etat-Major)
— Son église sous le vocable de la Nativité de la Vierge, du dioc_se d'Autun, annexe de Chenay-le-Châtel.
— Seigneurie de l'ancienne commanderie de Saint-Jean de l'Ordre de Malte.
— Dépendance de la commanderie de Beugnay, qui en avait la collation.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

3. Membre. Anglure
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Paray-le-Monial, Commune: Saint-Yan - 71


Hôpital à Anglure
Hôpital Anglure

3. Membre. Récy
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Paray-le-Monial, Commune: Saint-Yan - 71


Hôpital Récy
Hôpital Récy


Anglure et Récy, ressort de Semur en Brionnais, pays de Bourgogne, diocèse d'Autun, distant du chef d'une lieue et de 2 de Marcigny, proche le fleuve de la Loire. Saint-Jean, paroisse dépendante du membre du Boulay.

4. Membre. Coulanges
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Dompierre-sur-Besbre, Commune: Pierrefitte-sur-Loire - 03


Biens de l'Hôpital à Coulanges
Hôpital Coulanges


Coulanges en Bourbonnais, diocèse d'Autun, ressort de Moilins, distant du chef de 2 lieues et à une petite lieue de Pierrefitte-sur-Loire.
« Revenu 260 livres »

5. Membre ou annexe. Pontenat
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Chevagnes, Commune: Thiel-sur-Acolin - 03


Biens de l'Hôpital à Pontenat
Hôpital Pontenat


Saint-Jean-de-Ponthenat à 4 lieues du chef et à 1 lieue de Dompierre-sur-Besbre.
« Revenu 110 livres »
Sur la carte de Cassini, il y a un lieu Pontenas, c'est très probablement ce lieu qu'il faut retenir. Il se nommait Les Loges-Pontenats, de nos jours, Les Loges Pontenats est rattachée à Thiel sur Acolin. Vous pouvez voir le Cadastre de Pontenas à cette adresse.

6. Membre. Saint-Jean de Bardon-les-Moulins
Département: Allier, Arrondissement et Canton: Moulins - 03


Saint-Jean de Bardon-les-Moulins
Saint-Jean de Bardon-les-Moulins


Saint-Jean de Bardon-les-Moulins ?, en Bourbonnais, diocèse d'Autun.
« Revenu 477 »
Il y a une rue Bardon et un chemin du même nom à Moulins. Sur la carte de Cassini il est nommé Bardon

7. Membre ou annexe. Trévol
Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Yzeure - 03


Biens de l'Hôpital à Trévol
Hôpital Trévol


Trévol, distant de Moulins et de Bordon ? à 2 lieues.
« Revenu 180 livres »

8. Membre. Le Boulay
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Bourbon-Lancy - 71
Le Boulay (peut-être Bouchot prés de Bourbon-Lancy) avec le Bouchet (peut-être Le Bouchet, prés de Lugny) en dépendant, à une lieue de Bourbon-Lancy.
« Revenu 235 »

L'Hôpital-le-Mercier
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Paray-le-Monial - 71


L'Hôpital-le-Mercier
Hôpital-le-Mercier


Hôpital, ressort de Semur en Brionnais, pays de Bourgogne, diocèse d'Autun, distant du chef d'une lieue et à 2 de Marcigny, proche la rivière de Loire. Saint-Jean, paroisse dépendante du membre du Boulay.

Hôpital-Le-Mercier
— ommune du canton de Paray-le-Monial.
— In villa Hospitalis de Murcyaco, 1266 (C.O. B 978, vidimus 1294/1295)
— L'Ospital de Murtie, 1279 (C.O. B 978)
— L'Ospital de Murtye, 1279 (C.O. B 978, vidimus 1476)
— Ecclesia de Mirociao, XIVe siècle (Longnon, Pouillés, page 105)
— L'Ospital, alias l'Ospitaul, 1376 (C.O., B 2287, folios 6 et 13 v.)
— Ecclesia Hospitalis Mercerii, 1382 (C.O., B 957)
— L'Ospitaul de Mercier, 1382/1383 (C.O., B 2293, folio 10 v.)
— L'Hospital de Murcy, 1383 (C.O., B 11530)
— L'Ospital de Mercier, 1473/1474 (C.O., B 2474, folio, 46 v.)
— Lospital le Mrecier, alias L'Ospital, 1476 (C.O., B 11510, folio v., et 110 v.)
— L'Ospital le Mercier, 1490 (C.O., B 1319, folio l)
— L'Ospital le Mercié, 1551 (C.O., V 7441)
— L'Hospital le Mercyer, 1552 (Ibidem)
— L'Hospital le Mercier, 1557 (C.O., C 5128, folio 38 v.)
— L'Hôpital Le Mercier, 1724 (C.O., C 7441)
— L'Hôpital-le-Mercier, 1760 (Etat alphabétique, page 113)
— L'Hôpital-Lemercier, 1892 (Siraud, page 123, colonne 2)
— L'Hôpital le Mercier, 1951 (INSEE, page 73, colonne 2)
— Ancienne commanderie de Malte d'Anglure, avec chapelle Saint-Jean-Baptiste, dépendant de la commanderie de Beugnay.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

9. Membre. Launay
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Semur-en-Brionnais, commune: Sainte-Foy - 71


Biens de l'Hôpital à Launay
Hôpital Launay


Annexe du membre d'Aglure (71), à 2 lieues et demie du chef, à 2 lieues de Marcigny, affermé avec le chef.

Launay
— Hameau et château, commune de Sainte-Foy.
— En 1789 du baillage de Semur-en-Brionnais.
— Château avec chapelle Saint-Jean-Baptiste.
— Membre de la commanderie de Mâcon de l'Ordre de Malte (Coutépée, III, page 96)
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

10. Membre. Tourny
Département: Nièvre, Arrondissement: Château-Chinon, Canton: Luzy, Commune: Fléty - 58


Biens de l'Hôpital à Tourny
Hôpital Tourny


Tourny, en Nivernais, diocèse d'Autun, à 8 lieues du chef et à 1 quart de lieue de luzy.
« Revenu 250 livres »

Tourny
— Hameau et moulin, commune de Fléty.
— Commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— La commanderie de Tourny, 1528 (A.N.)
— Moulin de Tourny, 1618 (Registre de Lugny)
— Tournie, 1638 Marolles)
— Fief de la châtellenie de Luzy.
Dictionnaire Topographique du département de la Nièvre. Par georges de Soultrait. Paris Imprimerie Impériale. M. DCCC. LXV.

« Charge. 944 »
Commandeur: Léon de Dreuilles (1615-1685).
Etat de la commanderie en 1745.
Beugnay. Chenay (cure). Chenay (l'hôpital). Pontenas. Bordon. Coullange. Pérignot.
Sources: Léopold Niepce - Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Lyon, 1883


Beurville   (10)

Seigneurie du Temple de Beurville


Département: Aube, Arrondissement et Canton: Bar-sur-Aube - 10


Seigneurie du Temple de Beurville
Seigneurie du Temple de Beurville


Les Templiers arrivent à Thors et à Beurville
Vers le milieu du XIIe siècle vivait à Beurville Ancherus, qui possédait une partie de la seigneurie ; il avait pour femme Grossa, dont il eut trois fils, Aimon, Ancherus et Guillaume ; ils sont nommés comme seigneurs de Beurville et comme fondateurs de la commanderie de Thors par le Père Vignier dans le Chronicon lingonense dans lequel on lit ces mots : Ferventibus per illa tempora studiis peregrinantium Templariis concessa vallis Taurorum ab Aimone Anchero et Guillelmo Burreville Dominis (1).
1. Chronicon lingonense, par le Père Vignier, page 120.

Je n'ai point trouvé l'acte même de la fondation. Cette fondation, qui eut lieu en 1193, fut faite en faveur de l'ordre du Temple. A partir de cette époque, les Templiers agrandirent leurs domaines par des acquisitions et des donations de droits et de propriétés, qui d'année en année venaient se rattacher à la commanderie de Thors.

De ces trois frères, Ancherus paraît seul avoir été marié, sa femme se nommait Aleta ; au mois de septembre 1230, prenant le titre de chevalier (miles), il fait donation aux Templiers (Fratribus militiae Templi) de ce qui lui appartient dans la dîme de Beurville, et leur abandonne le blé qu'ils lui devaient annuellement pour la dîme et le ferrage de la ferme de Chânet (Chanel) ; il leur donne le droit d'acheter tout ce qui leur conviendra des terres dont le ferrage lui est dû, et d'en jouir sans lui payer de terrage ; ses deux frères donnent leur approbation à ces donations (1). On voit par cet acte que déjà la ferme de Chânet appartenait à la commanderie de Thors (2).
1. Pièce des archives de la Haute-Marne.
2. Je n'ai point trouvé l'acte de donation ou de vente de cette ferme à la commanderie de Thors, elle était nécessairement antérieure à 1230. Peut-être Chânet fut-il donné à la commanderie de Thors lors de sa fondation.


Au mois de septembre 1234, Guiard, fils de Chantoine de Beurville, avec l'approbation de sa femme Aremburge, donne aux Templiers sa maison de Beurville avec ses dépendances ; il leur vend diverses pièces de terres et ce qui lui appartenait dans un bois que le titre latin nomme Nemus liberorum (3).
3. Pièce des archives de la Haute-Marne.

Au mois d'avril 1265, on voit Vauthier ou Gauthier Boichot, petit seigneur (domicellus) de Beurville, et Androuin de Brétenay (de Bretenaio), aussi domicellus de Beurville, fils de Huon, chevalier de Beurville. Androuin vend, avec l'approbation de Vauthier Boichot, qui est dit seigneur féodal, aux Templiers une pièce de terre sur le territoire de ce village.
Androuin de Brétenay était oncle de Vauthier ; ce qu'il possédait à Beurville était mouvant du fief de Vauthier.

En 1269, Vauthier, appelé cette fois Galtherus Boochez, écuyer, et Guillemette ou Guillermette, sa femme, font aux Templiers donation de tout ce qu'ils possèdent dans l'Atrait de Beurville (4), mouvant du fief du Temple (de feodo Templi) ; le fief, c'est-à-dire probablement les droits de fief qu'ils avaient sur ce qu'y possédait Androuin de Bretenay ; enfin le fief qu'ils avaient, lui et sa femme, comme seigneurs de Beurville, en justice, hommes, terres, maisons, vignes, cens, coutumes, etc., sur le dit Atrait. — Telle est sans doute l'origine de la possession par les Templiers de Thors d'une partie de la seigneurie de Beurville.
4. Il est difficile de dire ce que signifiait cette expression Atrait que l'on trouve aussi écrite Atraie, et en latin Atractum.

Un ancien vitrail de l'une des résidences des seigneurs laïcs de Beurville, datant du XVIIe siècle, nous fait connaître un personnage du nom de Pierre de Beurville, qui en 1270 était chevalier du Temple (5).
5. Vitraux d'un ancien manoir des seigneurs de Beurville.

Le prieuré de Saint-Pierre, de Bar-sur-Aube, avait aussi des possessions sur le territoire de Beurville : en 1279, on voit un échange fait entre cette maison et les Templiers de Thors (6).
6. Pièce des archives de la Haute-Marne.

En 1300, au mois d'août, les Templiers font un accord avec Guillermin, fils de Thiébault de Tremilly, au sujet du four banal, de Beurville ; les Templiers possédaient la moitié du four et Guillermin l'autre moitié ; Guillermin n'avait point de bois pour l'affouage du four ; il cède la moitié de sa portion aux Templiers, qui s'engagent à fournir la totalité de l'affouage et auront désormais les trois quarts du four (7).
7. Pièce des archives de la Haute-Marne.

Les Templiers possédèrent la commanderie de Thors pendant cent dix-neuf ans ; en 1307 commença le célèbre procès qui se termina par l'abolition de l'ordre en 1312, Les immenses propriétés qu'ils avaient accumulées entre leurs mains passèrent presque en entier dans celles de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte ; la commanderie de Thors, ses droits et ses possessions suivirent le sort commun.

J'arrête ici les citations que je me proposais de faire sur l'établissement de l'ordre du Temple à Thors et Beurville ; les chevaliers de Malte continuèrent l'œuvre des Templiers par l'agrandissement des propriétés et des droits qu'ils avaient hérités d'eux.

Les religieux de Clairvaux arrivent à Blinfey et Beurville.
Pendant que l'ordre du Temple venait occuper des parties du territoire de Beurville, les moines de Clairvaux, de leur côté, suivaient son exemple. Parmi les possessions de l'abbaye de Beaulieu, se trouvaient la ferme de Blinfey, la forêt qui l'entoure, et quelques autres propriétés sur les territoires environnants.

J'ignore quelle était l'origine de ces propriétés entre ses mains ; il est à penser toutefois que la ferme et la forêt de Blinfey lui venaient des donations des comtes de Brienne, qui avaient favorisé son établissement par des dons faits avec une grande générosité. Le comté de Brienne possédait des fiefs jusque dans cette partie de la Champagne ; la moitié notamment du territoire de Cirey, située sur la gauche de la rivière de la Blaise et contiguë à la forêt de Blinfey, était mouvante de ce comté ; la forêt et la ferme de Blinfey avaient pu, à cette époque, dépendre de leurs domaines utiles.

Acquisition de Blinfey par l'abaye de Clairvaux.
A la fin du XIIe siècle, l'abbaye de Beaulieu, malgré les donations de ses riches protecteurs, était tombée dans la gêne, et fut obligée de vendre une partie de ses propriétés. Une lettre de Garnier de Trainel, évêque
Sources : Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l'agriculture et de l'industrie de Saint-Dizier, page 207 et suivantes. Années 1882 et 1883. Saint-Dizier 1884 - BNF

Beurville
D'après le dictionnaire topographique de la Haute-Marne de A. Roserot, la seigneurie était partagée entre l'abbé de Clairvaux, le commandeur de Thors et un laïc (9 parchemins, septembre 1230, juin 1269, 1279, septembre 1234, avril 1265, avril 1269, juin 1277, janvier 1285, août 1300; inventoriés, mais pas transcrits).
Sources: De Delphine Marie. Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.

Beurville


— Canton de Doulvant
— Burevilla, 1179 (Archives de l'Aube, Beaulieu)
— Burrivilla, vers 1200 (Longnon, Doc. I, nº 2147)
— Borrevilla, 1204-1210 environ (Longnon, Doc. I, nº 2799)
— Burivilla, 1221-1243 (Longnon, Doc. I, nº 4238)
— Breuvilla, 1243 (Recueil Jolibois, VII, folio 85)
— Burreville, 1249-1252 (Longnon, Rôles, nº 25)
— Burrevilla, 1250 (Archives de l'Aude, Clairvaux)
— Bure Vile, 1274-1275 (Longnon, Doc. I, nº 7037)
— Burriville, 1326 (Longnon, Doc. I, nº 5766)
— Buerville, 1412 (Clairvaux)
— Beureville, Beurreville, 1520 (Fonds de la commanderie de Thors)
— Beureville, 1784 (Courtalon, III, 331, et Carte de Cassini)
— La seigneurie était partagée entre l'abbé de Clairvaux, le commandeur de Thors et un laïque.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.


Bey   (01)

Domaine du Temple de Bey


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-de-Veyle - 01

En 1255, au mois de juin, Robert de Saint-Cyr, damoiseau, prête hommage à frère Paris, commandeur des maisons du Temple de Laumusse et de Belleville, pour une pièce de terre qu'il posséde dans la paroisse de Bey.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain


Bezu (Le)   (11)

Domaine du Temple de Saint-Just-et-le-Bézu


Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Quillan, Commune: Saint-Just-et-le-Bézu - 11


Domaine du Temple de Saint-Just-le-Bézu
Domaine du Temple de Saint-Just-et-le-Bézu


Sur la commune de Saint Just et le Bézu, un château aurait appartenu un moment seulement aux Templiers.

Saint-Just-et-le-Bézu


— Bézu (Le), hameau de la commune de Saint-Just-et-le-Bézu.
— Bézu (Le), ruines de l'ancien château féodal, commune de Saint-Just-et-le-Bézu.

Espéraza


Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Quillan - 11


Domaine du Temple Espéraza
Domaine du Temple Espéraza


Espéraza, commune canton de Quillan
— église paroissiale dédiée à la Sainte-Vierge.
— De Esperazano, 1236 (Archives de la Haute-Garonne, Malte, Campagne, II, 11)
— De Esperasano, 1274, (Archives de la Haute-Garonne, Malte, Campagne, II, 31)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, par l'Abbé Sabarthès - Paris - M. DCCCC. XII.

Saint-Just-et-le-Bézu
1151 (n. st.), 22 février
Bernard Sesmon du Bézu donne son âme et son corps, et 1.000 sous melgoriens pour subvenir aux besoins de la milice, aux frères de cette même milice du Temple, qui le reçoivent dans leur fraternité et lui remettent en viager un honneur qu ils possédaient dans la « villa » d'Espéraza, que Bernard s'engage à faire valoir selon ce contrat.
Sources: Cartulaire des Templiers de Douzens, page 171 - Publié par Gérard et Elisabeth Magnou sous la direction de Philippe Wolff. Paris 1965
Saint-Just-et-le-Bézu
D'après l'Abbé Mazaières, les Templiers auraient séjournés dans la vallée du Bézu à la fin du XIIIe siècle ou au tout début du XIVe siècle.
Sources: Mémoires de la Société des Sciences de Carcassonne, volume 3. Carcassonne, 1957-1959.


Biais (Les)   (44)

Maison du Temple les Biais


Département: Loire-Atlantique, Arrondissement: Saint-Nazaire, Canton: Saint-Père-en-Retz - 44


Maison du Temple les Biais
Maison du Temple les Biais


Dans la paroisse de Saint-Père-en-Retz se trouve une maison de ferme, qu'accompagnait naguère une vieille chapelle, portant le nom des Biais ; c'était au moyen-âge le chef-lieu d'une commanderie de Templiers.

« Le Temple de Bias: Pendant des siècles on a appelé cette maison tantôt les Biers, tantôt les Biais: Bihaers ou Biers en 1207, 1408,1470 et 1679; Biays ou Biais en 1438, 1510,1686 et 1790. Actuellement l'usage d'écrire et prononcer les Biais semble prévaloir. »

Le Temple des Biais fut fondé « au bord d'un grand chemin fort ancien allant de Vue à Saint-Père-en-Retz », à une demi-lieue environ de ce dernier bourg. « Une certaine quantité de tuiles et de briques romaines », trouvée aux Biais, témoigne de l'antiquité du lieu.

Les Templiers s'établirent de très bonne heure dans le pays de Retz. Le fondateur et premier Grand Maître de l'Ordre, Hugues de Payen ou des Payens, recueillit vers l'an 1130 les libéralités des seigneurs de cette contrée: Garsire sire de Retz et seigneur de Machecoul, de concert avec Béatrice sa femme et Harscoët son fils, lui donna la rente de 45 sols sur ses moulins de Pornic et de 20 sols sur sa terre de Bouin ; de son côté Pierre sire de la Garnache lui concéda « deux marcs d'argent sur le port de Beauvoir »; enfin Brient de Commequiers et ses frères y joignirent le don du bois de la Croix-Taniam. Tous ces seigneurs complétèrent leur aumône en léguant après leurs décès leurs chevaux et leurs armes aux vaillants Chevaliers du Temple.

Maison Temple de Coudrie


Département: Vendée, Arrondissement: Les Sables-d'Olonne, Canton: Challans - 85


Domaine du Temple de Coudrie
Domaine du Temple de Coudrie


On croit que ces donations firent naître la commanderie du Temple de Coudrie, fondée à cette époque dans la paroisse de Coudrie en Vendée, mais sur la limite du Comté Nantais: « Aujourd'hui Coudrie n'est plus qu'un hameau de la commune de Challans.
— Dans son Dictionniare historique et géographique de Bretagne (nouvelle édition II) Ogée a écrit cette phrase grosse d'erreurs: (On voyait en 1430, dans la paroisse de Saint-Père-en-Retz, la maison des Hospitaliers de Coudrie). Il n'y a jamais eu d'Hospitaliers ni de maison appelée Coudrie en Saint-Père-en-Retz ; Il s'agit ici de la commanderie des Biais, que revendiquaient alors les Hospitaliers de Coudrie prés Challans. »
Nous aurons occasion de parler souvent de cette commanderie à laquelle fut unie on 1438 celle du Temple des Biais.

Le nom de ce dernier établissement apparaît pour la première fois dans une charte de 1207 ; toutefois la maison des Biais était certainement plus ancienne. L'acte en question est un accord conclu entre les Templiers de Coudrie et Harscoët sire de Rays ait sujet d'une chaussée a Pornic ; or, on y voit aussi que ce seigneur avait violenté les Chevaliers du Temple su sujet de la foire des Biais « nundinas domus des Bierz », se tenant audit lieu le dimanche avant l'Ascension, foire que les Templiers affirmaient leur avoir été concédée par la duchesse Constance de Bretagne. Le sire de Rays, revenu à de meilleurs sentiments, promit de ne plus s'opposer désormais à la paisible jouissance de cette foire par les Chevaliers.
Cartulaire de Coudrie, Archives du Poitou, II, 173.

Cet acte est important pour les Biais, car s'il témoigne d'une part de l'existence déjà ancienne de la maison des Biais, il semble indiquer d'autre part que les Templiers de Coudrie étaient maîtres de cet établissement, puisque la foire des Biais leur appartenait. Il n'existait donc pas alors de commanderie proprement dite des Biais et la maison de ce nom n'a dû être érigée que plus tard en titre de préceptorerie. Néanmoins la charte prouve que la fondation des Biais remontait au XIIe siècle: d'après la tradition - rappelée souvent d'ailleurs dans les aveux rendus par les commandeurs - c'était un acte de générosité des ducs de Bretagne eux-mêmes: aussi les Biais relevaient-ils directement de la vicomté ducale de Loyaux.

Bernard et Raoul de Machecoul firent au début du XIIIe siècle de nouvelles donations en faveur des Templiers; en 1211, le premier de ces seigneurs confirma frère Martin, alors précepteur de Coudrie, dans la possession de tous les biens qu'avait reçus son Ordre dans l'étendue de la seigneurie de Machecoul.
cartulaire de Coudrie, Archives du Poitou, II 173

Vers la même époque, Clément, chantre de Nantes, Jean Acelin, chanoine de la même église, Aimeric, prieur de Pirmil et Rinilphe, doyen de Clisson, mirent fin à une contestation élevée entre les Templiers et Stéphanie, veuve d'Harscoët de Rays, au sujet du douaire de cette dame en la paroisse de Couëron ; de cet accord furent témoins Martin, précepteur de Coudrie, et ses frères du Temple Geoffroy et Guy, l'abbé de Pornic, le prieur de Melleray et plusieurs autres, (Cartulaire des sires de Rays, II 20 et 21).

Un peu plus tard, en 1225, Girard des Brières, précepteur du Temple en Aquitaine, du consentement de frère Etienne, précepteur de Coudrie, transigea avec Garsire sire de Rays. Ce dernier, après avoir contesté aux Templiers le droit de rebâtir une maison sur la chaussée des moulins de Pornic, consentit enfin à cette reconstruction, pourvu que les Chevaliers ne dépassassent pas l'emplacement et la hauteur de l'ancien édifice et n'y logeassent aucun individu, vendant ou achetant comme font les regrattiers, eux-mêmes ne pouvant y faire vendre que le produit de leurs terres.
Cartulaire des sires de Rays, II 20 et 21.

Domaine du Temple de Bourgneuf-en-Retz


Département: Loire-Atlantique, Arrondissement: Saint-Nazaire, Canton: Machecoul, Commune: Bourgneuf-en-Retz - 44


Domaine du Temple Bourgneuf-en-Retz
Domaine du Temple de Bourgneuf-en-Retz


Raoul sire de Rays et Savagie, sa femme, donnérent avant de mourir la terre du Plessis-Raffray (peut-être près de Domagné) aux Templiers.
Néanmoins leur fille et héritière, Eustachie de Rays, d'accord avec son mari Girard Chabot, non seulement ne leur délivra point ce legs, mais encore enleva aux vassaux du Temple, habitant Bourgneuf-en-Retz, divers objets estimés valoir plus de quarante livres, somme considérable à cette époque.

Plessis-Raffray


Département: Ille-et-Vilaine, Arrondissement: Fougères-Vitré, Canton: Châteaugiron, Commune: Domagné - 35


Domaine du Temple de Plessis-Raffray
Domaine du Temple de Plessis-Raffray


En 1252, Foulques de Saint-Michel, précepteur des Templiers d'Aquitaine, réclama justice et obtint de Girard Chabot et de sa femme, la promesse de s'en remettre à l'arbitrage de l'abbé de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers. Deux ans plus tard, Jean, évêque de Poitiers, promulgua la sentence portée par cet arbitre et qu'accepta Hugues Grisart, alors précepteur du Temple d'Aquitaine: Girard Chabot et Eustachie de Rays furent condamnés à rembourser quarante livres aux hommes du Temple à Bourgneuf-en-Retz et à payer six livres au précepteur d'Aquitaine, en présence du précepteur de Lande Blanche, pour la revenu du Plessis-Raffray pendant une année, plus à livrer à Hugues Grisart la terre du Plessis-Raffray ou, en échange, la somme de cent livres.
Cartulaire des sires de Rays, II 221.

Quand l'Ordre du Temple fut solennellement aboli en 1312, lest biens qu'avaient les Templiers dans le pays de Retz échurent, pour la plupart aux Hospitaliers qui devinrent propriétaires de Coudrie comme des Biais.

S'il n'est pas certain que les Templiers aient érigé en préceptorerie ou commanderie leur maison des Biais, il est positif au moins que les Hospitaliers lui accordèrent ce titre ; mais ils ne purent lui donner en même temps assez d'importance pour qu'elle le portât longtemps convenablement. Il en résulta la nécessité, un siècle plus tard, de songer à l'annexion des Biais à une autre commanderie.

Le Temple


Département: Loire-Atlantique, Arrondissement: Saint-Nazaire, Canton: Machecoul, Commune: Bourgneuf-en-Retz - 44


Domaine du Temple
Domaine du Temple


Il y a un lieu Le Temple, entre Bourgneuf-en-Retz et Saint-Hilaire-de-Chaléons

Précepteurs Magisters des Biais


Il est difficile d'établir la suite chronologique des premiers commandeurs des Biais; d'abord, comme nous l'avons dit, s'il est certain que cette maison fut une fondation du XIIe siècle, il est moins prudent d'affirmer qu'elle eut dès ce temps reculé le titre de préceptorerie ou de commanderie; nous avons vu qu'au XIIIe siècle les Biais semblent bien être une dépendance de la commanderie de Coudrie.

Nous connaissons aux XIIe et XIIIe siècles les noms d'un certain nombre de Templiers précepteurs de Coudrie:
1166 frère Main,
1173 frère Rigaud,
1180 frère Mathieu de la Bénaste,
1200 frère Pierre de la Roerte,
1204 et 1211 frère Martin,
1222 et 1233 frère Etienne (Cartulaire de Coudrie).
Mais nous n'osons assurer que tous aient joui des Biais aussi bien que de Coudrie.

Toutefois dans ce même XIIIe siècle nous avons non seulement le nom, mais encore le sceau du Templier qui dut être possesseur des Biais. C'est en ce lieu même, en effet, qu'a été retrouvé de nos jours ce curieux cachet actuellement renfermé dans les vitrines du Musée archéologique de Nantes. Il consiste en « un sceau orbiculaire en bronze rouge, avec anneau soudé à la partie supérieure »; on y voit « dans le champ le soleil et la lune » et en légende S. FRIS ROBERT.

Après ce frère ROBERT, chevalier de l'Ordre du Temple et vraisemblablement précepteur de Coudrie et des Biais.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902

Saint-Père-en-Retz


Vers 1140, la tenue du village des Biais autrefois Biaërs est la propriété des chevaliers de la milice du Temple, une commanderie y est fondée (elle possède et conserve alors un fragment important de la vraie croix, 3e de France); cette relique est détenue actuellement par la Paroisse.
Sources: Mairie de Saint-Père-en-Retz

Maison du Temple Les Biais


La fondation de la Maison du Temple les Biais semble remonter au temps de Hugues de Payens, premier Grand-Maître des Templiers. Les biens qui en dépendaient durent lui être donnés, au cours du voyage qu'il entreprit en Occident, en 1127, et après la confirmation qu'il obtint de son Institut en 1128, au concile de Troyes. Il parcourut alors une partie de la France pour y recueillir des aumônes, et retourna en Terre sainte, o? il mourut en 1136.

Une charte de Conan III, duc de Bretagne, publiée en 1140, confirma aux Templiers la possession des biens qu'ils avaient acquis dans cette province. C'est ainsi que la terre des Biais, autrefois Biaërs ou Bietz, fut acquise par les Chevaliers de la milice du Temple de Jérusalem, Ordre religieux et militaire, qui la possédèrent pendant cent soixante-douze ans, de 1140 à 1312.

Après la suppression de l'Ordre, le duc de Bretagne concéda la Commanderie aux Chevaliers de saint Jean de Jérusalem, appelés ensuite Chevaliers de Rhodes, puis enfin Chevaliers de Malte, à partir de 1530, lorsque Charles-Quint les mit en possession de l'île dont ils prirent le nom.

A la date du 26 novembre 1440, il existe une sentence du Chapitre général de l'Ordre de saint Jean de Jérusalem, tenu à Rhodes, qui déclare la Commanderie des Biais dépendante de celle de Coudrie, au diocèse de Poitiers, et non de celle de saint Jean de Nantes qui la réclamait.

L'époque précise de la prise de possession de la Commanderie des Biais par les Chevaliers de saint Jean de Jérusalem nous est inconnue ; la plupart des titres concernant les Templiers de Bretagne et d'Aquitaine, leurs biens, et la remise de ces derniers aux Chevaliers de Malte ont disparu. Toutefois, il demeure établi que la Commanderie des Biais fut fondée en 1140, et qu'après avoir appartenu aux Templiers, elle passa avec tous ses biens en la possession des Chevaliers de Malte.

Le domaine réservé de la Commanderie n'avait pas une grande étendue, quatre-vingt-dix hectares à peine. Mais son fief atteignait un grand nombre de paroisses de l'ancien duché de Rays, Saint-Père-en-Retz, Sainte-Oportune-en-Retz, Chauvé, Frossay, Arthon, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Les Moustiers, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, Viellevigne ; le tout était tenu en franche aumône par ancienne fondation des Ducs de Bretagne.

Des terres et des rentes en Bouin, Bourgneuf, Corcoué, Fresnay, la Limouzinière, Machecoul, Pornic, Port-Saint-Père, relevaient du Temple de Coudrie, très probablement comme dépendances de la Commanderie des Biais.

Les Templiers avaient aussi une maison à Saint-Père-en-Retz. Un titre de 1468 mentionne un chemin qui conduit du Temple à Veuz.
D'autres titres parlent d'un grand chemin de l'Eglise au Temple, d'un chemin du Temple au Presbytère (1506), d'un autre de la maison du Temple au Pont-Moiron (1624), et enfin d'un quatrième de la maison du Temple au Bois-Roul (1626).

Leur résidence aux Biais était simple, plutôt pauvre que luxueuse, telle qu'elle convenait à des hommes à la fois religieux et soldats. Une maison qui existe encore aujourd'hui, couverte en tuiles, sans style, sans ornement, que rien ne distingue des habitations ordinaires, sauf l'aménagement intérieur qui révèle sa première destination ; un jardin de modeste dimension, bordé de haies vives, une cour assez vaste, au fond de laquelle, à gauche, s'élevait une chapelle.
Les anciens de Saint-Père-en-Retz l'ont connue et visitée.

C'est dans ce sanctuaire que la Relique était exposée à la vénération des chrétiens.
Pendant plusieurs siècles, et jusqu'à la Révolution française, elle attirait des foules considérables. Dès l'an 1406, et bien longtemps avant, la Commanderie des Biais était devenue le rendez-vous de pieux pèlerins qui arrivaient de toutes parts, même des Marches de l'Anjou et du Poitou.

Ainsi donc, la Commanderie des Biais fut fondée en 1140 ; elle possédait une Relique de la Vraie Croix ; cette Relique était l'objet d'un culte public et solennel.

Il est vrai que nous n'avons pas l'authentique qui établit sa première origine.
Mais ce triple fait ne constitue-t-il pas une preuve suffisante d'authenticité ?
Comment admettre, en effet, que les Templiers, et après eux les Chevaliers de Malte, eût gardé, vénéré, et exposé à l'adoration des fidèles une relique sur laquelle ils auraient eu le moindre doute ?
D'abord, c'eut été de leur part une idolâtrie aussi ridicule que monstrueuse ; ensuite, les évêques et les pasteurs chargés de l'administration spirituelle et temporelle du diocèse et des paroisses, n'auraient pas manqué de réprimer, dès son apparition, un élan provoqué par la supercherie.

Dom Chamard à qui nous demandions s'il était possible de retrouver la totalité des archives de la Commanderie, nous écrivait le 8 décembre 1888 : « Je n'ai malheureusement aucun renseignement à vous donner sur la Relique de la paroisse de Saint-Père-en-Retz. Mais puisqu'elle était honorée dans une Commanderie de l'Ordre de Malte, son authenticité ne peut être douteuse. » L'opinion du savant Bénédictin nous dispense d'insister davantage.

Toutefois, si la première origine de la Relique reste obscure, le fait de sa présence dans une Commanderie de Templiers, dès l'an 1140, et son histoire, à partir du dix-septième siècle, la dégagent tout-à-coup des ténèbres, et mettent son authenticité en pleine lumière. C'est cette histoire que nous raconterons sans rien omettre, chaque détail apportant une preuve de plus à l'appui de notre thèse.

Suite, l'histoire de la relique
Sources: Bouyer Jules, Chanoine, Notice sur une parcelle de la vraie croix, vénérée dans l'église de Saint-Père-en-Retz, page 21. Paimboeuf 1898. - Bnf


Biches   (58)

Maison du Temple de Biches


Département: Nièvre, Arrondissement: Château-Chinon, Canton: Châtillon-en-Bazois - 58


Maison du Temple de Biches
Maison du Temple de Biches


Le Livre-Vert mentionne que Biches était une commanderie de l'Ordre du Temple.

La visite de cette commanderie, en 1495, est ainsi rapportée:
« Au lieu de Biches a une chappelle, fondée de Saint-Blaise, chargée de troys messes par sepmainne, desservie par un chappelain séculier qui reçoit l'an, pour lui et le luminaire de ladite chappelle, XV Livres. »
« Auprès de ladite chappelle dedens la bassecourt, est la maison du Commandeur, faite à pont-levis. »
« Audit Biches est le villaige du lieu et d'autre petit villaige qui sont de la paroisse d'iceluy, ou a environ 50 feuz, hommes de la religion à toute jurisdicion. »
« Oultre plus y sont les membres. »

Champallement


Département: Nièvre, Arrondissement: Clamecy, Canton: Corbigny - 58


Domaine du Temple de Champalement
Domaine du Temple de Champalement


Mougues


Département: Nièvre, Arrondissement: Nevers, Canton et Commune: Varennes-Vauzelles - 58


Domaine du Temple de Mourgues
Domaine du Temple de Mourgues


Le chef-lieu de la commanderie de Biches était, au XVIe siècle, un beau château féodal, véritable forteresse. Il y avait une ferme dont dépendaient 170 boisselées de terre a labour et de prairie, un bois de cent boisselées, appelé le Bois de Bordasse, un autre nommé le Bois de Vincences, qui avait en longueur comme en largeur plus d'une lieue d'étendue et un moulin, qu'on appelait le Moulin-Neuf ou le Moulin de Fleury, auquel tous les hommes de la seigneurie étaient tenus d'aller faire moudre leurs grains, sous peine de 60 sols d'amende.

Le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans toute sa commanderie, avec des droits de dîme et de cens à Biches (58), à Montigny-en-Morvan (58), à Acourt (58), à Alluy (58), à Brienne (58), à Brinay (58), à Bernay (58), a Villeneuve (58), à Ferrières, et dans une douzaine d'autres villages environnants.

Un procès assez singulier eut lieu en 1386, entre Jacques de Gien, commandeur de Biches, et le prieur de Collonge-sous-Sarcy. Le Commandeur prétendait que le Prieur lui devait sur le four de Monligny-sur-Laune, chaque année, le jour de la fête de Saint-Symphorien, pour deux de ses sergents et leur chien, un dîner composé: « pour lesdits sergents, de deux sortes de pain blanc et de chair, avec deux paires de vin bon et suffisant, et pour le chien, de pareille viande qu'aux sergents et une tasse pleine d'eau, et à la charge par ledit Prieur de garder et faire garder ledit chien, crainte d'être foulé ou blessé, et que quand ladite fête arrivait un jour maigre, lesdits sergents et chien devaient avoir telle viande comme il convenoit audit jour, et tenir table depuis la première messe chantée jusqu'au premier coup de cloche des vespres. »

Le Prieur, qui refusait d'abord d'admettre la réclamation du Commandeur, consentit enfin, par forme de transaction, à lui payer chaque année, au jour de saint Symphorien, au lieu du dîner demandé, une somme de cinq sols parisis, mais à la condition qu'il aurait droit de prendre dans les bois de la commanderie ce qu'il fallait pour chauffer le four de Montigny.

Commanderie de Biches



commanderie de Biches siècle dernier
Commanderie de Biches. Sources image, monument de France


Un autre procès qui intéressait vivement les hommes de la commanderie, eut lieu en 1471, entre le chevalier Antoine de Rochefort seigneur de Châtillon-en-Bazois (58), et Bertrand de Cluys, Grand-Prieur de France. Le seigneur de Châtillon voulait forcer les hommes de Biches à faire le guet dans sa forteresse. Le Grand-Prieur réclama contre cette prétention, et obtint du Parlement de Paris un arrêt qui mettait ses hommes sous la protection et sauvegarde du Roi, avec défense au seigneur de Châtillon de les troubler et de les inquiéter, à raison du guet, sous peine de cent marcs d'or.

Nous trouvons au XVe siècle un commandeur de Biches, Simon Carpentier, qui affranchit un grand nombre de ses vassaux. Il avait rendu la liberté, en 1487, à Jean Bernard, Guillaume Bernard, et Guyot Bernard, moyennant cinquante livres tournois qui furent employées à réparer la chapelle de la commanderie ruinée par les guerres. En 1489, il continua son oeuvre d'affranchissement, en rendant libres une vingtaine de serfs, moyennant le paiement d'un petit cens annuel.

Le revenu de la terre et seigneurie de Biches, qui était en 1495 de 200 livres tournois, rapportait en 1783, 2,300 livres et 56 boisseaux de froment et de seigle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Temple de Biches par Trudon des Ormes


Il est parlé, dans le Procès, d'un malheureux chevalier du Temple, nommé Henri « de Anglesi », qui pérît sur le bûcher à Paris et qui aurait été reçu par un autre chevalier du Temple, lieutenant du visiteur, Guillaume de Lus « de Lurs », en 1305 ou 1306, en la chapelle du Temple de Biches « de Biciis », au diocèse de Nevers.

Guillaume nous est connu, en tant que précepteur de la maison de Villemoison; plus heureux ou plus avisé qu'Henri « de Anglesi », il réussit à prendre la fuite en 1307, ainsi qu'un autre chevalier du Temple, témoin de la réception. Il y avait à Biches un frère « dispensator » de la maison, frère Gautier, en 1305.
Sources: Trudon des Hormes pour les actes du Procès des Templiers

Procès des Templiers, tome I, page 510


Lectis autem et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit ad eos, et primo ad primos XIII, se nescire nec credere quod contenta in dictis XIII articulis servarentur in recepcionibus fratrum ordinis, quia vidit recipi fratrem Anricum de Anglesi militem, quondam combustum Parisius, per fratrem Guillelmum de Liris militem, qui auffugit quando alii capti fuerunt, in capella domus Templi de Biciis Nivernensis diocesis, in die Brandonum proxima erunt quinque vel sex anni, presentibus fratribus Guillelmo Gatz milite, qui affugit, Anrico Donarcan serviente quondam, Galtero dispensatore dicte domus; in cujus recepcione nichil fuit factum vel dictum illicitum.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

Biches
— Canton de Châtillon-en-Bazois.
— Prieuré dépendant de la Charité.
— Maison du Temple, puis commanderie de Saint-Jean de Jérusalem.
— Agricultura mea de Bisches, 1219 (A.N. Testament de Hugues, sire de Lormes)
— Biches, 1275 (S.)
— Byches, 1287 (Registre de l'évêché de Nevers)
— Prio de Bichiis, 1326 (C.)
— Lospital de Bisches, 1461 (S.)
Mougues, hameau, commune de Parigny-le-Vaux.
— Ancienne Maison du Temple, puis commanderie de Saint-Jean de Jérusalem.
— Domus militie Templi de Moga, 1244 (A.N., fonds de la Maison du Temple de Villemoison)
— Mogues, 1515 (A.N., fonds de la commanderie de Villemoison)
— Les Mougues, 1644 (A.N., fonds de la commanderie de Villemoison)
— Mougues, vers 1700 (Ibidem)
Dictionnaire Topographique du département de la Nièvre. Par georges de Soultrait. Paris Imprimerie Impériale. M. DCCC. LXV.


Bilbartault   (77)

Maison du Temple de Bilbartault


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Coulommiers, Commune: Pierre-Levée - 77


Maison du Temple de Bilbartault
Maison du Temple de Bilbartault


Fondée vers 1195, ce n'est que vers 1230 que cette possession du Temple de Bilbartault devint commanderie. A la suppression de l'Ordre du Temple, elle fut réunie à la commanderie de Coulommiers. Les luttes du XVe siècle furent néfastes aux bâtiments qui ont été complètement détruits.

Le commandeur Hospitaliers, Jean Morant réédifia l'ensemble, entre autre la chapelle dans laquelle il fut enterré.
Après adjudication, les nouveaux propriétaires s'installèrent à partir de 1830, et en 1850 un château remplaça certaines parties des bâtiments.
Il reste toutefois quelques échantillons Templiers et Hospitaliers.
Cette ferme, est une propriété privée, elle ne se visite pas
Ce serait par suite de l'extension des terres et des revenus de la commanderie de Coulommiers, fondée en 1173, que fut créée vers 1228, la commanderie de Bilbartault, à l'emplacement d'une grange du même nom (grangia de Bibertost). Cette grange, qui servait à stocker la paille, avait été construite par un certain Pierre Le Gras. Les Templiers de Coulommiers acquirent ces terres propices à l'établissement d'un vivier, qui fut construit devant l'entrée de la commanderie et fut donc appelé l'étang de la Porte. La superficie des terres reçues en don ou acquises atteignaient 150 arpents en 1230. Le vivier avait une superficie de 100 arpents ce qui correspond à 51 hectares. Un étang plus petit fut aménagé à proximité.

En 1202, Gilbert de Signy, contre l'avis de sa soeur et de ses six neveux et nièces, donna aux Templiers une terre qui produisait annuellement trois muids de grain de froment et d'avoine. Ce rendement correspondait à la production de 3 à 4 000 gerbes de céréales remisées dans la grange de Bilbartault. D'après la charte de 1220, les Templiers prélevaient la dîme épiscopale et les cens annuels que les fermiers devaient à leurs seigneurs. On peut supposer qu'ils firent agrandir les bâtiments et y installèrent un précepteur. Ce serait donc vers 1232, soit quatre ans après sa fondation que la commanderie de Bilbartault gagna son indépendance par rapport à la commanderie de Coulommiers. C'est aussi à cette date que le comte Thibaut de Champagne donna aux Templiers 400 arpents de bois. A la suite d'autres extensions, les terres atteignaient 700 arpents en 1235. Une partie fut défrichée au rythme d'une quinzaine d'arpents par an, ce qui permit d'augmenter la production d'avoine tandis que le bois était vendu comme bois de chauffage et de charpente (chêne). Il fallut construire une métairie qui fut appelée la grange de la Malmaison à laquelle étaient rattachés 120 arpents de terre. Il est attesté qu'à partir de 1303 au moins, les terres furent baillées à des fermiers contre argent pour une durée limitée renouvelable.
Sources: G. Rethoré à la Commanderie de Bilbartault. Meaux, 1887.

Moulin du Temple de Bilbartault


D'après M. Réthoré (Commanderie de Bilbartault), il aurait existé, vers le milieu du XIIIe siècle, un moulin à blé établi par les Templiers dans leur commanderie de Bilbartault.
Probablement, Bilbartault les Vannes

Bilbartault les Vannes


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Coulommiers, Commune: Pierre-Levée - 77


Domaine du Temple de Bilbartault
Domaine du Temple de Bilbartault


Un premier moulin aurait été construit vers 1235, par les chevaliers du Temple, à la décharge du Grand Etang de Bilbartault, à la rencontre des rus de l'Etang de Saint-Denis et des Laquais, qui se jettent dans le ru de Rognon qui passe à Aulnoy et rejoint, par le ru de l'Orgeval, le Grand-Morin au-dessus de Coulommiers.

Ce moulin est cité dans un acte en latin sur parchemin, du mois d'août 1237, dont voici la teneur en français :
— Août 1237.
— Acte sur parchemin et en latin, par lequel Hersende, abbesse de Jouarre, fait savoir que les frères chevaliers du Temple, d'une part, et le seigneur Gérard, écuyer, d'autre part, ayant procès entre eux, sur dommage causé dans les terres dudit Gérard à Noisement, par l'inondation des eaux de l'Etang de Noisement, dépendant de Bilbartault, les parties ont fait entre elles l'accord suivant :
lesdits frères du Temple ont tenu quitte ledit Gérard d'un muid de blé qu'il leur devait et lui ont de plus donné 30 livres, au moyen de quoi lesdits frères pourront faire amender la chaussée de leur étang du moulin, appartenant à Bilbartault, et tirer à leur volonté des pierres et de l'eau, sans que ledit Gérard puisse former complainte, et que le cours de l'eau sera libre comme ci-devant et passera par la chaussée devant la porte du moulin de Bilbartault ; que lesdits frères pourront faire haie de séparation dans la rivière, pour la conservation de leur poisson et de la pêche, que chacune des parties aura sur sa part de ladite rivière.
Le présent acte passé l'an 1237 au mois d'août et scellé
(Inventaire de Coulommiers. Archives nationales, S. 5863-64).

Ce moulin n'eut pas une longue durée, car pendant l'invasion anglaise il fut abandonné et tomba en ruines.

Mais après le départ des Anglais, le calme revint dans nos contrées, et les Templiers se mirent à réparer les dégâts survenus au cours de cette longue période de troubles.
Comme l'existence d'un moulin leur était indispensable, tant pour moudre leurs grains que ceux des quelques petits cultivateurs voisins, ils en reconstruisirent un nouveau ; mais pour des raisons que nous ignorons, au lieu de le rétablir sur l'emplacement de l'ancien, ils l'édifièrent au lieu-dit : le Saut d'Osche, à la décharge de l'Etang de la Porte, situé au-dessus du Grand Etang de Bilbartault.

Ce second moulin a dû disparaître vers le XVIe siècle.
Aujourd'hui les étangs sont desséchés.
Sources: A. Bazin - Etudes sur la rivière et la vallée du Grand-Morin, page 235. Coulommiers 1907. - Bnf


Billy-sur-Ourcq   (02)

Maison du Temple de Billy-sur-Ourcq


Département: Aisne, Arrondissement: Soissons, Canton: Oulchy-le-Château - 02


Maison du Temple de Billy-sur-Ourcq
Maison du Temple de Billy-sur-Ourcq


Des lettres de Jacques, évêque de Soissons du mois de décembre 1236, portent que Gaudefroy, seigneur de Margival, a donné aux frères de la chevalerie du Temple, pour leur venir en aide dans la Terre-Sainte, tout ce qu'il avait à Billy-sur-Ourcq, en terres arables, en bois, nommés Bois de Forest et de Endefois, en prés, cens, terrages, hommes, justice et seigneurie; leur accordant, en outre, sa maison de Billy, rien réservé ni excepté, si ce n'est un muid du bois de Forest. Cette donation était faite à la charge d'une rente perpétuelle de dix livres fortes à payer chaque année au donateur, et après lui à ses héritiers.

En 1239, les religieux de Longpont, « Longi pontis », vendaient à Robert, alors commandeur de la maison du Temple, près de Soissons, pour le prix de 30 livres de Provins, la maison qui leur avait été donnée par maître Gauthier, autrefois curé de Billy-sur-Ourcq.

La maison du Temple de Billy était située contre le sentier qui conduisait au moulin de la Ville; les terres qui en dépendaient étaient de 80 arpents environ, affermées avec les rentes seigneuriales, en 1309, 57 livres 4 sols.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bineyres (Les)   (43)

Maison du Temple Les Bineyres


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Bains - 43


Maison du Temple Les Bineyres
Maison du Temple Les Bineyres


Les Templiers possédaient dans ce village des droits d'alleu et de fief qui leur furent aumônés par André de Fay, en 1210, lors de sa réception comme frère, et des rentes qu'ils acquirent, vers -1213, d'Hugues Pelestor.
Sources: Augustin Chassaing, Le Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay. Paris 1882.

Les Bineyres
— Village commune de Bains.
— Nabineiras, vers 1213 (Fonds de la Maison du Temple du Puy)
— Nabyneiras, 1293 (Cordeliers)
— Nabineyras, 1329 (J. de Peyre)
— Las Bineyras, 1381 (Hospital du Velay)
Sources: M. Augusten Chassaing et Antoine Jacotin - Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire. Paris 1907.


Biot   (06)

Maison du Temple de Biot


Département: Alpes-Maritimes, Arrondissement: Grasse, Canton: Antibes-Biot - 06


Maison du Temple de Biot
Maison du Temple de Biot


L'étude de la commanderie de Biot est de beaucoup plus intéressante étant donné l'importance de la seigneurie que possédèrent les Templiers. La fondation de Biot en tant que maison du Temple possède les mêmes origines que Montfort-sur-Argens. A la fin du mois de mars 1209, Alphonse II, comte de Provence, donnait à la milice du Temple, représentée par Guillaume Candeil, maître de Provence, tous les droits qu'il avait sur la ville, la châtellenie et le territoire de Biot (1). L'acte fut passé à Grasse et Bernard Cornut, évêque de Fréjus assistait à la passation des pouvoirs. Les Templiers s'installèrent bientôt, non loin d'Antibes, siège de l'évêché et aussi port sur la Méditerranée. La dernière invasion musulmane venait d'avoir lieu sur les côtes. Les Templiers de Nice durent se retirer à l'intérieur des terres et en 1195, l'évêque de Vence leur donnait la bastide Saint-Laurent.
Alphonse II voulait-il, par là faire comme son ancêtre en Aragon pour protéger les grands axes face à de futures invasions ? Peut-être.

A Biot, les frères reçurent de nombreuses donations tout en restant sous la dépendance directe du commandeur de Grasse qui prit rapidement le titre de commandeur de Grasse et Biot. Dès 1211, des frères résidants sont cités (2). Les habitants connaissaient cette particularité et lorsque, 1e 9 mars 1213, Narbona et ses fils vendent une pièce de terre située à Biot, ils le font à la maison du Temple de Grasse (2). Tout comme Raimonde qui donne sa terre de Biot au lieu dit Touche Bosse au commandeur de Grasse, Olivier Aidier (2). Biot devint maison régulière, semble-t-il, le 15 août 1233, encore faut-il y voir une union avec Grasse et Nice, ces deux dernières étant déjà réunies sous un même commandeur. Ce jour-là, Bernard de Cambolano, commandeur des maisons de Grasse et Biot par la voie du retrait féodal, prenait possession, au nom de l'Ordre de tous les biens situés à Biot et Saint-Julien, qu'il venait d'acheter à l'évêque d'Antibes, lequel les avait obtenus le 15 octobre 1227 de Raimond de Biot et ses fils (2).

Les achats effectués par les Templiers sont de plus en plus nombreux et même que le commandeur porte le titre des trois, la maison de Biot fut la plus importante si bien que l'on peut sans risque de se tromper dire que vers 1240-1250, le commandeur porte plus facilement sa résidence à Biot plus qu'à Grasse. A Biot le commandeur était tout de même châtelain et surtout il se trouvait tout près de l'évêque qui avait sa résidence à Antibes. C'est aux environs du milieu du XIIIe siècle que l'évêque d'Antibes choisit Grasse comme siège épiscopal. Des divergences éclatèrent. Il faut dire que l'évêque ne demeura pas longtemps sur le siège n'étant pas très commode pour ses ouailles. Lors de son départ d'Antibes la population accepta difficilement ce changement. Il en fut de même des populations environnantes. Plusieurs différents eurent lieu entre Biot et Grasse. Deux arbitres furent désignés et rendirent leur sentence le 3 janvier 1247. L'évêque de Grasse, Raimond de Villeneuve et Geoffroi de Grasse, commandeur de Grasse, Nice et Biot, choisirent Guillaume, évêque de Vence et Rostang de Comps, maître du Temple en Provence (2). Les problèmes de la Provence et surtout l'héritage de Béatrice, fille de Raimond Bérenger V occasionnèrent de nombreuses enquêtes. Ayant épousé le roi de Naples, la comtesse de Provence l'associa au trône et en 1250, lors de l'enquête sur les droits du nouveau comte, le frère P. Capion, commandeur de Biot est cité en témoin (3).

Les biens du Temple de Biot s'étendaient dans la région immédiate. A Valbonne ce furent des biens donnés par R. Salnioze, moine de Valbonne, de l'Ordre de Chalais qui se faisant templier entraîne avec lui tous ses biens meubles et immeubles, ecclésiastiques et laïcs (3)

A la fin du XIIIe siècle deux grandes affaires éclatèrent entre les habitants d'Antibes et de Villeneuve et les templiers de Biot. Il en fut de même au sujet des bois de Clausonne.

Au lieu de Clausonne, les Templiers acquirent quelques biens. Le 12 décembre 1258 une sentence était rendue par Guillaume Aicard bailli de Vence au sujet des biens situés à Clausonne que les habitants contestent. Les Templiers ayant été reconnus dans leurs droits, le bailli de Vence rendit le fief de Clausonne à frère Guillaume Clumans, commandeur de Biot, au nom de Bernard de Bellano, commandeur de Grasse et Nice (4). Les habitants d'Antibes ne paraissent pas avoir été en mesure de tenir cette décision. Le 26 décembre 1286, les antibois après avoir molesté les frères du Temple, se retrouvèrent et volèrent plusieurs têtes de bétails qu'ils transportèrent sur leur propriété. Devant ces crimes, Foulques Bérenger, commandeur des maisons du Temple de Nice, Grasse et Biot demande aux officiers de la cour de Grasse d'ouvrir une instruction judiciaire contre plusieurs habitants d'Antibes qu'il accuse des méfaits proférés sur le territoire du castrum de Biot. Le juge de Grasse confie l'enquête au notaire Amboise qui s'en voit dessaisir à la demande de l'évêque qui montre un privilège de juridiction (5). Plusieurs sentences furent rendues par la cour de Grasse. Une affaire à peu près semblable eut lieu avec les habitants de Villeneuve. Certains habitants furent surpris par les hommes du Temple en délit de ramassage de bois dans les forêts de l'Ordre. Les villageois répliquèrent aux semonces en dérobant une ânesse et deux boeufs à la maison du Temple de Biot. Le commandeur s'adressa alors aux juges de Nice qui répondirent vouloir faire le nécessaire pour que les animaux soient restitués (2). Les templiers gagnèrent juridiquement, mais les habitants de Villeneuve ne s'arrêtèrent pas là. En juin 1298, le bailli de Villeneuve fit enlever deux hommes du Temple qu'il fit enfermer dans la forteresse. Un fut libéré, tandis que l'autre resta dans cette prison forcée, aussi le frère Pons Ycard, au nom de Pierre Ricaud son commandeur s'adressa au viguier de Nice lui demandant de faire libérer leur homme surtout que non contents de cela, les habitants continuèrent à commettre toujours quelques méfaits sur le domaine du Temple (2). Les Templiers voyant la lenteur et la carence de la justice du viguier de Nice et du juge de Grasse, furent comme les habitants de Villeneuve et s'emparèrent d'objets appartenant à plusieurs villageois. Le contraire n'étonne pas, le juge de Grasse intervint aussitôt et rendit sa sentence obligeant les Templiers à restituer le plus rapidement possible les biens pris aux villageois. Les frères du Temple furieux de voir comment ils étaient traités, alors que leurs hommes étaient toujours dans la forteresse de Villeneuve déléguèrent le frère Pons Ycard interjeter appel de la sentence, ce qui fut fait le 4 septembre 1298 (2). La lutte ne s'arrêta pas malgré deux sentences rendues par les cours de Nice et de Grasse. Au mois de mai 1300 un autre enlèvement eut lieu. Les habitants de Villeneuve, sous la direction de leur propre bailli enlevèrent 23 juments et 8 poulains aux Templiers de Biot. Le 9 mai, le juge de Grasse, Jean Rodolphe, saisi les officiers de la cour de Nice et leur précisa qu'ils restituent les délinquants à sa juridiction et qu'ils fassent rendre le bétail usurpé (6). Le lendemain, 10 mai, le juge de Grasse recevait la réponse des Chevaliers Bertrand de Reggio et Isnard de Rosseto. Les deux officiers sont prêts à leur donner satisfaction, mais avant tout, ils voulaient entendre les explications des habitants de Villeneuve.

Pour cela le frère Pons Ycard devait se rendre à Villeneuve le jeudi suivant (7).
Cette affaire alla jusque par devant le sénéchal de Provence, Raimond de Lecto qui écrivit au viguier et juge de Grasse ainsi qu'au baillie de Villeneuve leur signifiant qu'il avait appris l'enlèvement du bétail des Templiers de Biot. Il leur ordonne de faire restituer le bétail aux Templiers, lesquels devaient rendre les gages pris aux gens de Villeneuve (7). Quoiqu'il en soit l'homme resta dans la forteresse. On ne sait s'il y mourut ou quoi, la seule chose dont nous sommes certains, c'est que le conflit fut définitivement réglé par le commandeur de l'Ordre de Saint Jean en 1320.

Cela n'empêcha pas les Templiers d'acquérir d'autres biens pendant cette période.
1. Marseille. Archives Départementales, 56 H 5270.
2. Marseille. Archives Départementales, 56 H 5268.
3. Paris Bibliothèque Nationale, ms. latin. 10125.
4. Nice Archives Départementales, H 516.
5. Nice Archives Départementales, G 192.
6. Marseille. Archives Départementales, 56 H 5269.

Sources: Laurent Dailliez - Les Templiers en Provence - Alpes-Méditerranée - Editions - Nice 1977

Maison du Temple de Biot


En octobre 1207, Alphonse II remit au maître du Temple en Provence, Guilhem Jaufred, le castrum de Montfort avec tous ses droits, dont l'albergue, les cavalcades et les justices. Ce site, où l'ordre établit ou bien réoccupa un point d'appui fortifié « fortalicium », fut rattaché à la maison du Ruou. Deux années plus tard, le comte devait encore concéder aux Templiers la seigneurie sur la villa de Biot. Cette investiture en franc-fief fut à nouveau accompagnée de tous les droits régaliens - albergues, questes, cavalcades, justices.

Raimon Bérenger V, continua à favoriser les établissements des Templiers en Provence orientale, et notamment les commanderies du Ruou, de Biot et de Grasse. En avril 1233, il fait une donation aux maisons de Biot et de Grasse et en novembre 1235, il exempte de péage la commanderie du Ruou, « Recueil des Actes des Comtes de Provence Raimon Bérenger V, nº 176 et 248. »

A Biot, le commandeur du Temple refusa à la fin du XIIIe siècle, de s'acquitter de la taxe imposée par le comte pour la surveillance maritime. En outre, l'érudition a fait remarquer depuis longtemps la pauvreté de l'armement conservé dans les commanderies au moment de l'arrestation des Templiers.
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Commandeurs de Nice - Grasse - Biot


La maison de Biot se trouve dans les Alpes Maritimes, arrondissement de Grasse, canton d'Antibes.
Ces maisons semblent presque toujours réunies sous l'autorité d'un seul commandeur.
Guillaume Jaufred (Guillelmus Jaufredus) 1202
Appelé commandeur de Nice.
Raymond de Pamias (Raimundus de Pamias) 1205, 1206
Appelé commandeur de Nice.
Olivier Audier (Olivierus Audierus) 1211-1219
appelé commandeur de Grasse.
Bernard Aimeric (Bernardus Aimericus) 1219
appelé commandeur de Grasse.

Les suivants portent le titre de Commandeur de Nice et Grasse, ou de Nice, Grasse et Biot.
Rostan de Saint-Laurent (Rostagnus de Sto. Laurentio) 1222
Bertrand Faraud (Bertrandus Faraudus) 1226
Commandeur de Montfrin en 1213
Bernard de Cambolan (Bernardus de Cambolano ou de Chamboleto) 1233-1236, 1240
Isnard (Isnardus) 1237
Bertrand Austard (Bertrandus Austarda) 1243
Geoffroi de Grasse (Gaufridus de Grassa) 1244-1248
Raymond de Lamandelaye (Raimundus de Amenlerio) 1252
Commandeur de Montfrin en 1227-1228 q.v.
P. Geoffroi (P. Gaufridus) 1256, 1264
Bernard de Bessan (Bernardus de Bessano ou Bellano) 1258-1259
Geoffroi d'Alanson (Gaufridus de Alansone) 1263
Commandeur de Bras en 1287
Pierre Girard (Petrus Girardus) 1267-1269
Hugues de ....Lione (Hugo de ... Lione) 1274
Pierre de Roset (Petrus de Roseto) 1277
G. Capion (G. Capionus) 1285
Foulques Bérenger (Fuloco Berengarius) 1286, 1288, 1298
Arnaud de Fons (Arnaud de Fontis) 1291
Ricaud de Pierre (Ricavus Pétri) 1295-1301
Commandeur d'Arles en 1288
Sources: E. G. Léonard - Tableau des Maisons du Temple en France et de leurs commandeurs (1150-1317).


Bissey-la-Cote   (21)

Maison du Temple de Bissey-la-Côte
Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Montigny-sur-Aube - 21


Temple de Bissey-la-Côte
Maison du Temple de Bissey-la-Côte


Maison du Temple, désignée dans plusieurs chartes comme « Domus Templi de Biciaco. » Cette seigneurie leur fut donnée en 1209 par Thibaud de Bicey. Cette donation fut confirmée et amortie par le duc Hugues III en 1238.

En 1307, on peut lire dans le procès des Templiers par Jules Michelet un Frère « Clémens de Biciaco la Coste », qui avait été admis dans l'Ordre au Temple de Châlons-sur-Saône.

Les habitants furent affranchis de la mainmorte et de la servitude, en 1580, par le grand maitre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Michel de Sèvres.
Sources: M. Mignard - Statistique des possessions de la Milice du Temple en Bourgogne - Congrès archéologique de France, Société française pour la conservation des monuments historiques - Séances générales tenues à Dijon - Paris 1853

Procès des Templiers tome II, page 350
Item frater Constancius de Biciaco la Coste, morans Pruvini, et venditor vinorum domus Templi dicti loci, quadragenarius vel circa, eodem modo constitutus, juratus et requisitus, dixit per juramentum suum quod bene sunt XIII anni vel circa elapsi, quod fuit receptus in domo Templi Cabilonensis, per fratrem Odonem de Castro Novo preceptorem ballivie Cabilonensis, presentibus fratribus Guillelmo dispensatore tunc temporis, et Stephano de Buris bergerio diete domus, qui, ut credit, sunt mortui, et quibusdam aliis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Biziat   (01)

Domaine du Temple de Biziat


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Châtillon-sur-Chalaronne - 01


Domaine du Temple de Biziat
Domaine du Temple de Biziat


En 1275, au mois d'avril, Jacques, Henri et Marguerite de Féliciat confessent tenir en fief des Templiers de Laumusse un mas appelé « Namandri-Gilonier », situé à la Moussière.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain.


Blaguerie   (34)

Maison du Temple de Blaguerie



Le Temple de Blaguerie (in domo Templi de Blagueriis), nous est connu par le procès des Templiers. Lors d'un interrogatoire à Alais ? se trouve deux sergents du Temple de Montpelier, habitant tous les deux au Temple de Blaguerie, et dont l'un nommé Alazaud était précepteur du Temple de Blaguerie.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Blairville   (62)

Fief du Temple de Blairville


Département: Pas-de-Calais, Arrondissement: Arras, Canton: Baumetz-les-Loges - 62


Fief du Temple de Blairville
Fief du Temple de Blairville


Le Fief du Temple de Blairville était, comme celui d'Agnez, une succursale du Temple d'Arras; il était située dans la rue d'Aubigny. Cette maison est mentionnée pour la première fois dans des lettres de R., évêque d'Arras, de l'année 1218, portant donation à titre d'aumône par Bauduin de Bretencourt à Gauthier, commandeur du Temple d'Arras, d'une rente d'un demi-mencaud d'avoine qu'il avait sur trois mencaudées de terre derrière la maison du Temple à Blairville, « rétro mansum Templi apud Blarevile. »

Le domaine de Blairville était assez considérable; ses terres s'étendaient sur Ficheux, village voisin, où la commanderie possédait des terrages.
Une charte de Guy, seigneur d'Habarcq, « de Habara » du 19 mars 1227, approuve et ratifie, comme seigneur dominant, les ventes faites aux frères de la chevalerie du Temple par Louis d'Adinfer, « d'Andifer », chevalier, Gotrand et Martin d'Hendecourt, de tous les terrages qu'ils possédaient au terroir de Ficheux, « in territorio de Fisseux », en divers lieux, aux Kaisnois, à Brokonsart, etc. Le seigneur d'Habarcq confirmait ces ventes qu'il amortissait, à la charge d'une rente d'un ou de deux deniers sterlings que les Templiers devaient lui payer chaque année, et sous la réserve à lui faite de la haute justice sur les terrages cédés.

Le Livre-Vert nous donne ainsi l'état des revenus de la maison de Blairville en 1373: « à Blaieville, une maison de XIIIxx mencaudées et une boisselée de terres arables, dont les anciennes doivent dismes et terrages, et XXVII solz IX deniers de rente au seigneur du lieu, et à Madame d'Artois, V mencaus de blé, au curé du lieu, II boisselées, et à Jehan de Hendecourt, II eslellins d'argent. Sy valent toutes ces choses les charges payées IIIIxx frans par an, et couste ladite maison à retenir bien X frans par an. Ainsi reste LXX frans. »

Le Commandeur avait dans son fief de Blairville toute justice haute, moyenne et basse, qu'avait voulu lui contester en 1402 le seigneur de Nédonchel; mais des lettres royales, obtenues en chancellerie cette année-là, confirmèrent à la commanderie tous ses droits, et imposèrent une amende à l'opposant dont les baillis et sergents avaient jeté le trouble dans le domaine de Blairville.

Les guerres du XVIe siècle causèrent de graves dommages à la maison de Blairville. Elle était devenue inhabitable, et il fallait la rebâtir. Pour éviter cette dépense, le commandeur Hospitaliers de Hautavesnes fut autorisé en 1584 à affermer les terres du domaine, qui étaient alors de 260 mencaudées, à un nommé Simon Leroux pour 27 ans, à la charge de payer chaque année la responsion, et d'emmener à Arras, au Commandeur, cent mencauds de blé avec 50 florins carolus de 20 patards chacun; et en outre sous la condition expresse que le preneur réédifierait à ses frais la maison ainsi que la grange et les étables.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Blaudeix   (23)

Maison du Temple de Blaudeix


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Jarnages - 23


Maison du Temple de Blaudeix
Maison du Temple de Blaudeix


L'église de Blaudeix a été construite par les Templiers à la fin du XIIIe siècle. Blaudeix est resté commanderie templière jusqu'à la révolution et sa vente en bien national.

A l'inventaire fait par les biens nationaux en 1792, la commanderie comportait: La chapelle, le logis du commandeur de Blaudeix, une grande cour, des écuries, une grange, des près et des jardins, des bois et un étang.
Tous les bâtiments mis à par la chapelle et une maison « banale » étaient en ruines au 19e siècle.

Le précepteur de la maison du Temple du Palais, dont il a été parlé au Temple du Palais, cite, parmi les Templiers présents à sa réception, en 1285, à Paulhac, frère Adebert ou Audebert de Nalhat, alors précepteur de Blaudeix « de Blaudes », « de Blaudesio », « de Blaudeyro ».

Procès des Templiers, tome I, page 605


Resurrectionis Domini erunt XXVI anni vel circa, in capella domus Templi de Paulhac Lemovicensis diocesis per fratrem Johannem las Chaussadas quondam, preceptorem tunc dicte domus de Paulhac, de mandato fratris Franconis de Bort tunc superioris in partibus illis, presentibus predicto fratre P. Raynandi, et fratribus Adeberto de Nalhac quondam preceptore de Blandes, Gerardo de sancto Marineto, et Bernardo Audierii servientibus, defunctis [...]

Cette commanderie avait chapelle et était située dans le diocèse de Limoges; elle eut pour dernier commandeur un chevalier, frère Guillaume de Chambonnet, qui fut enquêté à Paris, après l'avoir été à Clermont, en 1309. Lui aussi avait été reçu Templier, à Paulhac, par le commandeur de l'Auvergne et du Limousin frère Francon de Bort, vers l'an 1276, en présence de frère Aymeri de Malvaleix; il devait être instruit, car on voit dans le procès de Clermont que les divers chapitres de l'accusation lui furent lus en latin, « in romana lingua », alors que pour la plupart ils l'étaient en français « in materna lingua », « Procès des Templiers, tome I, page 120, et Procès de Clermont, Bibliothèque nationale manuscrit de Baluze, 395, pièce 32. » Il fut, au reste, un des quatre Templiers choisis pour la défense de l'Ordre.

Procès des Templiers, tome I, page 120


Tamen supradicti viginti Templarii dixerunt, quod ipsi faciebant et constituebant procuratores suos fratres Guaufredum de Gonavilla Pictavensem, et Guillelmum de Chambonnet de Blandesio milites, preceptores, ac fratres Guillelmum de Bleri de Chantallone, et Peirum Maliani de Bruxeria Raspit preceptores, et fratrem Heliam Aymerici Lemovicensis diocesis, ac fratrem P. de Longni preceptorem d'Auceni, ad de fendendum ordinem, et ad proponendum et dicendum coram dominis commissariis raciones et defensiones bonas et legitimas ad defensionem ordinis supradicti, et ad alla facienda que circa hec fuerint opportuna, et que veri et legitimi procuratores facere possunt et debent, et ad habendum et petendum consilium, ratum et gratum habentes, etc. promittentes judicatum solvi.

Il se peut que la maison de Blaudeix ait été subordonnée à celle de Paulhac, car il est parlé dans le Procès d'une réception faite à Blaudeix en 1304, par le précepteur de Paulhac, en présence de Guillaume de Chambonnet, de frère Pierre de Remeys, prêtre et curé de la maison, et du maître de la maison du Temple du Vivier.

Procès des Templiers, tome II, page 86
Dixit namque se fuisse receptum, in festo Omnium Sanctorum proximo preterito fuerunt sex anni, in capella domus Templi de Blandesio Lemovicensis diocesis, per fratrem Humbertum de Comborino militem quondam, preceptorem tunc de Pulhaco, presentibus fratribus Petro de Remeys presbitero, Guillelmo de Chambonent, Guidone de la Chastareda et Aymerico de Copiac militibus, Guillelmo Calabru preceptore de Viveriis, Guillelmo Brivatz, et Guillelmo de Podio Vinali servientibus, Lemovicensis diocesis, vivis, in hunc modum [...]

Cependant, Guillaume de Chambonnet eut, lui aussi, l'occasion de procéder à des réceptions, en cette maison de Blaudeix, en 1304, à Noël, sur l'ordre du Visiteur « Procès de Clermont, Bibliothèque Nationale ms. de Baluze, 395, pièce 18, et Procès, tome II, page 87 » et en 1305 « Procès de Clermont, pièce 34. »

Procès des Templiers, tome II, page 87


Et per eumdem modum vidit recipi, per dictum fratrem Guillelmum de Chambonent, fratrem Stephanum de Glosis servientem Lemovicensis diocesis, qui detinetur apud Riomum in Alvernia, per quindecim dies post recepcionem ipsius testis, in eadem capella, presentibus predictis presbitero, Guillelmo la Chastaneda, Aymerico de Copiaco militibus, Guillelmo Brivatz et Guillelmo de Podio Vinali Plures non vidit recipi, nec alia illicita intervenerunt in dictis receptionibus vel post et credit quod eadem intervenirent communiter in recepcionibus aliorum vel post, et forte plura, quia audivit dici a dictis Guillelmo Bruivatz et Guillelmo de Podio Vinali pluries ante capcionem eorum in dicto loco de Blandesio, quod magis voluissent toto tempore vite eorum stetisse ad panem et aquam quam quia erant Templarii, et quod hoc melius fuisset eis et quibusdam aliis Templariis sed causam noluerunt ei exprimere.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison du Temple de Blaudeix



Eglise de Blaudeix
Maison du Temple de Blaudeix


Précepteurs de Blaudeix


Vers 1285, frère Audebert de Nalhat, sergent,
Vers 1304-1307, frère Guillaume de Chambonnet, chevalier.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

1. Chef. Blaudeix


Dans la Marche, diocèse de Limoges à 3 lieues de Guéret et à 2 lieues de Jarnages, consiste en dimes, moulins, étangs, cens, rentes, sans aucun membre.
Les noms latins de Blaudeix dans le procès: Blandenc, Blandes, Blandeyro, Blondezio.
En 1688. Joseph-Laurent, Bailli, Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Saint-Paul de Roman et de Blandaix (Blaudeix).
Sources: Dictionnaire de la Noblesse, tome II, seconde édition. Par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois. Paris M. DCC. LXXL.
Charges. 972 livres
Etat de la commanderie en 1745.

Blaudeix


Blaudeix chef-lieu de commune, canton de Jarnages, arrondissement de Boussac.
— Ecclesia de Bloudeys, 1282 (Archives de la Haute Vienne, carton O Domina, folio 70 vº)
— Apud Blaudes, 1319 (Cartulaire des Ternes)
— Blaudeys, 1534 (Chartier des Ternes)
— Blaudeys, 1576 (Chartier de Blessac)
— Preceptoria de Bladeysio (Cartulaire des Ternes)
— Blaudeix était une commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, pour un chevalier de justice.
— Noms de quelques commandeurs.
— Jean Grimeau, dont on voyait le tombeau relevé en bosse près du maitre-autel, dans l'église de La Vaufranche avec cette inscription incomplètement transcrite:
— « Cy gist frère Jehan Grimeau, chevaliers du dit ordre, commandeur de La Vault-Franche, Maisonnisse, Chamberau, La-Croix-au-Baud, Salins, Blodeix et Chasteauroux, édificateur des deux maisons de La Vault-Franche et de Blodeix en l'année quatre centz............ »
— Frère Guyol, vers 1580.
— Louis Chaussecourie, seigneur de Lépinas, mort en 1697.
— Alexandre Fricon, 1788.
— Les bâtiments de la commanderie, construits sur le plan monastique, enveloppaient une cour dont l'église délimitait un des côtés. Ils comprenaient un grand corps de logis, une grosse tour ronde, des étables et autres dépendances.
— La cure pour la fête paroissiale de la Nativité de Saint-Jean Baptiste; le commandeur de Blaudeix y nommait les titulaires en 1741, 1756.
— L'église est du XIIIe siècle.
Sources: Dictionnaire Topographique, Archéologique et Historique de La Creuse, par A. Lecler, Limoges 1902

Blaudeix


Sur Toulx-Sainte-Groix, Alphonse Rémy relate les fouilles que vient de faire le chevalier François de Saint-Horent, qui ont permis de retrouver « les restes d'un vieux fort », et il reproduit des notes du chevalier.
Il ne décrit qu'une église, celle de Chambon-sur-Voueize, parlant spécialement des tribunes du chœur et de leur accès.

Les châteaux l'intéressent davantage.
Il signale : une tour en ruine au domaine du Cher, commune de Boussac-les-Eglises.
Les ruines « d'un château et d'une église » au village du Temple, commune de Bord-Saint-Georges.
Un petit château ayant de « petites tourelles » à Rouzier, commune de Clugnat.
Ce qui reste de la commanderie de Malte à Lavaufranche.
Le château de La Villatte, commune de Leyrat.
La tour de Montebras et ses larges fossés.
Les ruines du château de Leyrat, commune de Chambon-sur-Voueize.
Les châteaux de Lépaud, de Parsac.
La commanderie de Blaudeix, dont le bâtiment existait alors « avec son énorme donjon ; ce bâtiment est quarré, long, flanqué de quatre petites tours aux quatre angles ; le tout, enfermé par un rempart, est placé sur une éminence dont la pente est peu rapide », etc...
Sources: Louis LACROCQ. Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, tome XXV, pages 489 et 490. Guéret 1931. - Bnf


Blesignac   (33)

Domaine du Temple de Blésignac-le-Temple


Département: Gironde, Arrondissement: Bordeaux, Canton: Créon - 33


Domaine du Temple de Blésignac-le-Temple
Domaine du Temple de Blésignac-le-Temple


A l'extrémité septentrionale de la paroisse de Blézignac se trouvent le village, le moulin et la chapelle de Saint-Jean-du-Temple, où le commandeur de Montarouch possédait la justice haute, moyenne et basse sur quatre journaux de terre. Cette localité avait été dévastée pendant la guerre de Cent-Ans.

Lorsque, le 4 février 1473, la moitié fut reconnue de frère Jean Mercey, commandeur, par Peyrot Teuley, ce n'était qu'un domaine inculte couvert de bois, et de prairies mal entretenues. A la fin du XVIIIe siècle, Saint-Jean-du-Temple était encore un lieu de dévotion et de pèlerinage ; on s'y rendait, surtout dans les temps de sécheresse, pour obtenir la pluie.

Une fontaine ; près de la chapelle, attirait aussi de nombreux pèlerins qui buvaient de son eau, remède souverain contre certaines maladies.

Le 14 mars 1772, Pierre Vigneau, curé et fermier de Montarouch, fit couper des arbres pour faire des réparations urgentes à l'église et au château de cette commanderie, au moulin de Ramafort et à la chapelle du Temple (1).
1. Archives départementales fonds de l'Ordre de Malte, carton de Montarouch.

Cette chapelle (2), bâtie au XIIe siècle, à 14 mètres environ de long ; elle se termine, à l'orient, par un chevet droit ajouré de trois fenêtres cintrées très évasées en dedans et en dehors, et d'une rosace ouverte au milieu du pignon au-dessus des fenêtres. Les façades latérales, garnies de contreforts plats, n'ont pas d'ouvertures. Il ne reste plus rien de la façade occidentale ; et la porte, actuellement murée, s'ouvrait, au nord de la nef, sous deux arcades en plein cintre et en retrait retombant sur un cordon orné de dents de loup couronnant les pieds droits. La vo?te, qui est effondrée, était en berceau ogival.
L'ornementation très sobre de ce petit sanctuaire, consistait en un cordon couvert de bossages losangés traversant l'intérieur du chevet et les dents de loup déjà signalées. Un cimetière où l'on a trouvé des cercueils en pierre entourait la chapelle.
2. Je l'ai visitée en 1862 et revue en 1885.

Ruines du Moulin du Temple



C'est une propiété privée, on ne visite que les Journées du Patrimoine
Ruines du Moulin du Temple
Ruines du Moulin du Temple


Le moulin du Temple existait en 1196, ainsi qu'il appert d'une sentence prononcée par l'archevêque de Bordeaux et son conseil à propos d'un différend soulevé entre les religieux de La Sauve et les Templiers ; après avoir arrangé quelques affaires, l'archevêque déclara que les moines devaient laisser dans leur pré de Taissoneires autant de place qu'il y en avait alors pour l'eau du moulin de Trussapalla (Troussepaille), mais que les Templiers n'y feraient aucun changement ; qu'ils ne forceraient pas l'eau à prendre un niveau plus élevé, et, si l'étang du moulin venait, dans certain moment, à se dessécher, les moines auraient la liberté d'y couper de l'herbe et du jonc ; l'ile dans laquelle est situé le moulin de Bezoles (3) appartiendra aux moines, et le moulin du Temple, qui est dessous, sera arrangé de façon que ses eaux ne puissent nuire à celui de Bezoles. Quant au moulin de Rafarin, on ne peut nier qu'il était jadis dans le territoire où les moines levaient la dîme de l'autre côté du ruisseau et qu'il est maintenant dans celui où les seigneurs de Blésignac ont le droit de la lever ; tant qu'il y restera, les moines ne pourront pas en exiger la dîme ; s'ils le rebâtissent de l'autre côté, ils pourront la percevoir, mais ils n'ont pas la propriété de ce moulin ; quant au moulin du Temple, dans Daignac (4), ils en lèveront la dîme en quelque lieu qu'il soit bâti : mais cette dîme ne pourra excéder deux escartés (6) de froment et deux de méture, ou à défaut de celle-ci, deux de mil ou de milloque (5). Le moulin de Trussapalla appartiendra en entier aux Templiers. La quatrième partie du moulin de Ramafort et toute la terre que Pierre de Pinzac avait donnée aux moines, à Pueigsaurium (Picheron à Saint-Vincent-de-Pertignas) appartiendra à ceux-ci (7).
3. Ce moulin n'existe plus.
4. Il est maintenant dans Blézignac.
5. L'escarte valait quatre boisseaux ou sacs.
6. Milloque, sorgho à balai.
7. Petit cartulaire de la Sauve, page 189, et Archives départementales, fonds de l'Ordre de Malte : carton de Montarouch.


La feudalité du moulin du Temple appartenait au commandeur de Montarouch, auquel revenaient toujours douze boisseaux de froment, une géline et six sous d'argent de rente annuelle ; mais il l'avait laissé, le 9 février 1498, à noble homme Peyroton de Ségur, écuyer, seigneur de Seiches, comme fils et procureur de haut et puissant seigneur Jean de Ségur, captal de Puchagut, seigneur de Pardaillan et Soudan de Pressac, qui, le lendemain, le donna à rente gaudencière, au devoir de six boisseaux de froment, à Jean de Boussareille, à la condition de payer la rente foncière directe, annuelle et perpétuelle au commandeur, seigneur foncier desdits lieux.
Sources: M. Drouyn, Léo, Un coin de l'entre-deux-mers : ou étude de mœurs au XVIIe siècle en pays bordelais, page 146. Bordeaux 1888. - Bnf


Blizon (Le)   (36)

Maison du Temple Le Blizon


Département: Indre, Arrondissement: Le Blanc, Canton: Mézières-en-Brenne, Commune: Saint-Michel-en-Brenne - 36


Maison du Temple Le Blizon
Maison du Temple Le Blizon


La Maison du Temple se trouvait entre Mézières-en-Brenne et Martizay.
Nous n'avons pratiquement pas de renseignement sur cette très importante Maison de Blizon, elle était pourtant la plus puissante du département, à la vue du nombre de ces dépendance. Elle est connue et avérée depuis 1207, et nous connaissons un nom de Preceptor à cette époque « Guillaume de Ruye ou de Guillaume de Rupte 1207.

— Ce Guillaume de Ruye était aussi preceptor de la Maison (de Castra), La Chastre-aux-Grolles (37) et de celle de (Dolucio - Dolus) de nos jours Dolus-le-Sec (37).
— Léonard, cite un autre preceptor pour cette Maison de Blizon: Savaricus de Sonayo 1247 et 1253.

Sur l'ouvrage d'Alain Jacquet, Les Templiers et les Hospitaliers en Touraine, il y a un très long article sur cette commanderie, mais toutes les informations remontent au XVIIIe siècle sous les chevaliers de Malte.
Les templiers se sont installés à Poitiers avant 1215
Sources: E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Chapelle et Commanderie du Blizon


— Chapelle, maison noble et Suie en 1692.
— Ad. Blisionem, 1202.
— La commanderie est citée en 1199, elle appartenait aux Templiers, puis à l'Ordre de Malte. Elle avait sous sa dépendance La commanderies de Beauvais dans la paroisse de Saint-Etienne-de-Buzançais; La commanderie de Saint-Auprien, dans la paroisse de Châteauguillaume; La commanderie de Plaincourault, dans la paroise de Mérigny; La commanderie de Lauvaudieu, dans la parroisse de Saint-Hilaire de Bénaise; La commanderie de L'Epinat, dans la paroisse de Varennes; La commanderie de Vilejésus, dans la paroisse de Saint-Michel-des-Bois; La commanderie de L'Hopitau-sous-Piégu, dans la paroisse de Saint-Cyran la Latte; La commanderie de Charnoble, dans la paroisse de Mauvières près de Bélâbre; La commanderie de Roufflac. (Archives de l'Indre, série H)
Les templiers se sont installés à Poitiers avant 1215
Sources: Bulletin de la Société Académique du Centre, Archiprêtré du Blanc - Huitième année, Châteauroux 1902.

Commanderie de Blizon


La ville et le comté de Buzançais appartenant à Messire Léonard Chabot, chevaliers de l'Ordre du Roi, et capitaine de 50 lances de ses ordonnances, et associée de quatre châtellenies, et fondée en tout droits de comté et justice, qui ressortit directement à Tours par Appel [...]
Sic: Devers l'Orient est la garenne du Seigneur; et de l'Occident deux ponts sur le dit fleuve d'Indre; et un grand faubourg sur le chemin pour aller au Beauvoir, près le dit Buzançais, qui est une annexe de la commanderie de Blizon.
Les templiers se sont installés à Poitiers avant 1215
Sources: Description du Berry et diocèse de Bourges au XVIe siècle, page 72, par Nicolas de Nicolay, Dauphinois et M. Victor Advielle. Paris 1865

Maison du Temple de Rouflac


Département: Vienne, Arrondissement: Montmorillon, Canton: La Trimouille, Commune: Saint-Savin - 86


Maison du Temple de Rouflac
Maison du Temple de Rouflac


A l'Est du département, commune d'Haims proche de la Trimouille était la commanderie templière de Rouflac. La plus ancienne citation de M. L. Rédet date de 1263. Cette commanderie a été rattachée à celle de Blizon (36) en plein coeur de la Brenne en 1470.
M. L. Rédet - Dictionnaire topographique du département de la Vienne - rubrique « Poitiers » - Page 366.
Il existe 38 liasses (1193-1709) sur la commanderie templière du Blizon aux archives de la Vienne.
Archives de la Vienne

Maison du Temple de Beauvais alias Beauvoir


Département: Vienne, Arrondissement et Canton: Poitiers, Commune: Mignaloux-Beauvoir - 86


Maison du Temple de Beauvoir
Maison du Temple de Beauvoir


commanderie et maison noble de Beauvais, alias Beauvoir, à l'est, sur la paroisse de Saint-Etienne.
— La commanderie de Beauvais ou Beauvoir était soumise à la commanderie du Blizon, des Templiers puis de l'ordre de Malte.
— Les chevaliers du Temple et ensuite de l'Ordre de Malte faisaient haute profession de dévouement à la mère de Dieu. Chaque jour ils récitaient en son honneur les heures de Notre-Dame ou cinquante Pater. Les grandes proportions de l'église qu'ils bâtirent attestent l'affluence des pèlerins qui y venaient prier. La fête de Notre-Dame-de-Beauvais se célébrait alors le 15 août. Depuis la vente des biens de l'ordre, cet édifice tomba en ruines et il n'en reste plus que les quatre murailles. Mais une honorable famille, qui habite l'ancien manoir des chevaliers, conserva l'antique Vierge dans un oratoire où l'on continua de venir prier. Plus tard, elle lui éleva une chapelle où le premier de mai de chaque année, se rassemble une foule de pèlerins de toute condition, quelquefois jusqu'au nombre de douze cents (Archives de l'Indre, H, 599, 600).
Les templiers se sont installés à Poitiers avant 1215
Sources: Bulletin de la Société Académique du Centre, Archiprêtré du Blanc - Troisième année, Châteauroux 1897.

Commanderie de l'Ordre de Malte de La Vaudieu


Département: Indre, Arrondissement: Le Blanc, Canton: Bélâbre, Commune: Saint-Hilaire-sur-Benaize - 36


Commanderie de l'Ordre de Malte de La Vaudieu
Commanderie de l'Ordre de Malte de La Vaudieu


Eglise succursalle, cimetière, lieu noble et commanderie de Lavaudieu.
— La commanderie dépendait en 1495, de la commanderie du Blizon, dans la paroisse de Saint-Michel-en-Brenne.
— Cette ancienne paroisse fu supprimée en 1819 et réunie à celle de Saint-Hilaire (Archives de l'Indre, H 600).
Sources: Bulletin de la Société Académique du Centre, Archiprêtré du Blanc - Septième année, Avril et Juin, Châteauroux 1901.

Commanderie de l'ordre de Malte de Plaincourault


Département: Indre, Arrondissement: Le Blanc, Canton: Tournon-Saint-Martin, Commune: Mérigny - 36


Commanderie de l'ordre de Malte de Plaincourault
Commanderie de l'ordre de Malte de Plaincourault


— Commanderie de Plaincourault et lieu noble, 1494.
— La commanderie de Plaincourault était une annexe de la Commanderie de Blizon, mais la paroisse, dont le vocable était « Saint-Jean devant la Porte Latine, au six mai », relevait de l'abbaye de Saint-Savain. (Archives de l'Indre, H, 488, 497, 502)
Les templiers se sont installés à Poitiers avant 1215.
Sources: Bulletin de la Société Académique du Centre, Archiprêtré du Blanc - Septième année, Octobre-Décembre, Châteauroux 1901.

Plaincourault


— Lieu noble et commanderie de Plaincourault, 1494.
— Ruines du château de l'ancien commandeur où se lit cette inscription à côté de la porte gothique de l'escalier du château « L'An de l'incarnation de nostre Seigneur mil deux cens quatre vingt XI fist faire ceste sale Frère Guys de Caveron, chevalier de l'Ospital, pries por lui »
— Eglise ogivale. Une tour à huit pans sans fenêtre s'élève au-dessus du choeur.
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Statistique de l'Indre, par M. Eugène Hubert, archiviste-adjoint aux Archives de l'Indre. Paris, Châteauroux 1889


Blois   (41)

Maison du Temple de Blois
Département: Loir-et-Cher, Arrondissement et Canton: Blois - 41


Maison du Temple de Blois
Maison du Temple de Blois


Dans son ouvrage, l'Abbé Métais nous dit que les Templiers avaient une maison à Blois, et qu'elle fut réunit à la Maison de Sours par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Les comtes de Blois avaient pris également les Templiers sous leur protection puissante. Ces religieux, possédaient à Blois même plusieurs rentes; en particulier une rente de 8 livres et demie donnée par le comte Hugues de Châtillon et Mathilde, comtesse de Blois et de Saint-Paul, sa femme, sur les revenus de la boucherie de Blois que le maître des bouchers « per manus magistri carnificum » devait leur payer chaque année à la Toussaint et à la Saint-Jean.
Archives Nationales, S. 5002 B, nº 19 et 20.

En 1236, les Templiers avaient fait un échange avec les chanoines de Saint-Sauveur, à savoir d'un cens de 20 deniers sur la maison de Laurent Larcher et sur deux métiers situés dans la Sparterie ou Greneterie de Blois, pour six deniers de cens sur la maison de Guiard de Rucay, sise dans la grande rue de la porte Chartraine, et 20 deniers de rente sur les foires de Blois.
Archives Nationales S. 5002 B, nº 24.

Enfin en 1264, Garin, abbé de Saint-Laumer, fit aussi échange avec les Templiers de plusieurs cens assis à Blois sur la Bretonnerie, sur le faubourg Chartrain, sur le quartier de Blois, sur les maisons d'Eudes le Cordonnier, d'Eudes de la Ferté, de Jean de Villebresme, de Hervé de Soyn, d'Eudes de l'Eau et sur la maison de la Croix dans le grand faubourg.
Archives Nationales S. 5002 B, nº 25
De même Jeanne, comtesse d'Alençon et de Blois, leur amortit la maison de « feu Ode li Cor doannier «
Archives Nationales S. 5002 B, nº 17.

En 1408, suite à l'héritage des biens de l'Ordre du Temple, « Perrin Damoiseau, de Saint-Valérien de Châteaudun, et Perrin Avelines de Membrolles prirent à loyer, des frères de l'hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, la maison qu'ils possédaient près Saint-Valérien, avec le verger. Cette maison était contigüe, par derrière, au puits appelé le puits aux Chanvrières, et d'un coté au cimetière de Saint-Valérien, 1408. » (Communication de M. l'abbé Marquis).
Sources: Abbé Charles Métais - Les Templiers en Eure-et-Loir - Histoire et Cartulaire - Archives du diocèse de Chartres - VII - Chartres 1902

Maison du Temple de Blois
La Tour-d'Argent dépend d'une maison située dans la rue du Pont; ainsi que nous l'avons déjà remarqué, c'est un reste de l'ancien hôtel monétaire des comtes de Blois, supprimé en 1315; cette date seule prouve l'ancienneté de la tour, qui sans doute fut construite bien avant la suppression de l'établissement affecté à l'exercice du droit féodal de battre monnaie, droit exorbitant usurpé par les fiers barons du moyen-âge.

A peu de distance de la Tour-d'Argent, à l'angle des rues du Pont et du Change, on remarque une ancienne maison occupée par un magasin d'étoffes; elle s'appelait autrefois le Temple, et s'il faut en croire la tradition, elle aurait appartenu aux Templiers. En effet, il y eut à Blois une maison de cet ordre religieux et militaire; le quartier de la Poissonnerie et de la rue des Trois-Marchands en dépendait à titre féodal (Fournier, essais sur Blois, page 39).
Après la condamnation des Templiers, leurs biens furent attribués à l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (devenu ensuite ordre de Malte), qui, par suite de cette concession, exerça les droits féodaux sur le quartier du Temple à Blois, et sur le territoire de Villejoint. (Ce hameau, voisin de la ville, avait également appartenu aux Templiers; l'ordre de Malte le possédait encore en 1789).

La Poissonnerie, cette halle fut construite sous le règne de François Ier
Le quartier de la poissonnerie formait autrefois un fief appartenant au Templiers, c'est en mémoire de cet illustre Ordre qu'il conservât longtemps le nom de Temple.
Sources: Histoire de Blois, Volume 1. Par Louis Bergevin, A. Dupré - Blois M. D. CCC. XLVI.

Maison du Temple de Blois
Les historiens de cette ville ne nous disent rien des établissements du Temple et même de l'Hôpital qui s'y trouvaient autrefois. Les Templiers avaient à Blois plusieurs maisons. Celle où les frères de l'Ordre.
Blois; la maison des templiers est devenue le marché au poisson, et la rue des Marchands fut longtemps la rue du Temple.
Sources: Dictionnaire d'Histoire et de Géographie Ecclésiastiques - Paris 1937


Blomac   (11)

Maison du Temple de Blomac
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Capendu - 11


Maison du Temple de Blomac
Maison du Temple de Blomac


Les Templiers ont fondés une « domus templi » sur le territoire de Blomac. Cette maison était très importante, elle possédait, quatre moulins sur la rivière « Le Frasquel », des jardins, des vignobles, des terres cultivées, des vignes et des redevances sur ces vignes, c'était aussi un terroir de « villa » importantes.

Quelques Actes du Cartulaire de Douzens pour Blomac
1141, 1er décembre
Bernard Guilhem et sa famille concèdent aux frères du Temple le droit d'établir des biefs (capudaqui) dans « l'honneur » qu'ils tenaient en fief de Bérenger Boleta dans les terroirs de Blomac et Douzens, et reçoivent d'eux 40 sous narbotins - Bérenger Boleta et les siens font la lausime de cette donation et reçoivent pour elle 10 sous narbotins.
Dans la marge de gauche, titre de la fin du XIIIe siècle: Instrumentum lucri de capitis paxeriarum molendinorum de Dozinchis.

1159 (n. st.), 26 mars
Guilhem Bernard de Laredorte et sa femme accordent aux frères du Temple le droit d'établir des biefs (capudaqui) dans « l'honneur » qu'ils tenaient en fief de Bérenger Boleta aux terroirs de Blomac et de Douzens; ils leur en transmettent le dominium et reçoivent d'eux 40 sous melgoriens.

1133, 29 mars-1134, 21 mars
Laurette donne aux chevaliers du Temple qui luttent vaillamment contre les Sarrasins, avec le consentement de son mari, tout ce qu'elle possède en tenanciers ou redevances dans la « villa » de Douzens, et deux condamines dans le terroir du château (castrum) de Blomac.

1142, 9 décembre
Pierre d'Auriac et les siens donnent à la milice les biefs (cabedacs) des moulins édifiés par elle sur l'Aude, mais faisant partie de « l'honneur » de Blomac qu'ils avaient inféodé. Ils font la lausime des acquisitions que la même milice pourrait y faire venant de leurs feudataîres.

1154, 22 novembre
Pons Porcel et les siens, avec le consentement de Raimond de Blomac et de ses frères, donnent ensemble à la milice leur bief situé dans le terroir de Blomac. Pour ce don, Raimond de Blomac reçoit d'elle deux setiers de froment valant 9 sous melgoriens; Pons Porcel obtient le prêt d'un muid de froment de même prix, valeur pour laquelle la terre (où se trouvait le bief) était engagée.

Pierre Bernard de la Porte (de ipsa Porta) et les siens donnent à la milice du Temple « l'honneur » qu'ils avaient dans la « villa » et le terroir de Blomac, que la milice avait libéré d'un gage de 30 sous melgoriens et 3 sous ug. en monnaie octena.

1141 (n. st.), 16 avril
Pierre d'Auriac et sa femme donnent à la milice du Temple une digue (paxeria) située dans leur alleu de Blomac, et lui accordent la lausime des acquisitions qu'elle pourra y faire venant de leurs feudataires.

1142, 25 juin
Pierre d'Auriac et sa femme donnent à la milice du Temple les biefs (cabedax) qui se trouvent dans leur alleu de Blomac pour la digue (paxeria) de ses moulins, là où ils sont, ou là où elle voudrait les transporter.
sources: Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965


Blomont (Larchant)   (77)

Fief du Temple de Blomont


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine, commune: Larchant - 77


Fief du Temple de Blomont
Fief du Temple de Blomont


C'était un fief situé, comme nous l'avons dit, au territoire de Larchant, que les Chevaliers du Temple acquirent au XIIIe siècle d'un seigneur de Beaumont. C'est au moins ce qu'il résulte des lettres-patentes du roi Louis, de l'année 1265, approuvant et confirmant la vente faite aux Templiers de Beauvais-en-Gatinais, par Pierre, seigneur de Beaumont et Jeanne, sa femme, pour le prix de 2,440 livres, de tout ce qu'ils possédaient en manoir et maison, au territoire de Blomont, au-dessus de Larchant, « in territorio de Albo monte supra villam de Liricantum », avec le colombier, la garenne, le pressoir, les vergers, 8 arpents de vignes, 104 arpents de terre, droits de cens, terrages, lots et ventes, coutumes, etc.
Le fief de Blomont rapportait:
En 1551, 260 livres par an.
En 1640, la maison seigneuriale n'existait plus, et les terres avec les droits de justice étaient affermées 500 livres;
en 1757, 740 livres,
en 1783, environ 1,000 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Blosseville   (76)

Domaine du Temple de Blosseville
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Saint-Valery-en-Caux - 76


Domaine du Temple de Blosseville
Domaine du Temple de Blosseville


La terre de Blosseville appartenait aux Templiers dès le commencement du XIIIe siècle. Cette terre relevait du fief de Saint-Denis-d'Aclon. Richard, seigneur de Saint-Denis, la donna en partie et avec d'autres biens aux frères du Temple de Salomon, ainsi qu'il résulte de ses lettres datées de l'année 1207.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Boccarnoz (Coligny)   (01)

Maison du Temple de Bocarnoz
Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Coligny - 01


Maison du Temple de Bocarnoz
Maison du Temple de Bocarnoz


Peut-être était-ce Saint-Jean, écrat de Coligny, sur la carte de cassini au XVIIIe siècle ?
Bocarnoz
— écart de la commune de Coligny (01).
— Bocarno, 1425 (Archives du Rhône, H 2759)
— Bocarnout, 1425 (Archives du Rhône, H 2759)
— Bocarnod, 1563 (Archives de l'Ain H 923, folio 33rº)
— Bocarnoz, 1563 (Archives de l'Ain H 923, folio 33rº)
— Bocarnoz, 1674 (Archives du Rhône, H 2248, folio 2 rº)
— Beaucarnoz, 1836 (Cadastre)
— Les Templiers possédaient une Maison à Bocarnoz.
— Le Temple de Bocarnoz, titres de ce Temple: (Archives de l'Ain, H 909-910)
— Après la suppression de l'Ordre du Temple, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, héritèrent de la Maison du Temple de Bocarnoz, qui est devenue sous les Hospitaliers le septième membre de la commanderie de Laumuse.
— La Maison de Boccarnod, 1675 (Archive du Rhône, H 2238, folio 7 rº)
Sources: Dictionnaire Topographique de l'Ain, rédigé par Edouard Philipon. Paris MDCCCCXI.


Boenat (Lalizolle)   (03)

Maison du Temple de Boënat


Département: Allier, Arrondissement: Montluçon, Canton: Ebreuil Commune: Lalizolle - 03


Maison du Temple de Boënat
Maison du Temple de Boënat


Mayet-d'Ecole



Domaine du Temple de Mayet-d'Ecole
Domaine du Temple de Mayet-d'Ecole


Boënat est un hameau de la commune de Lalizolle où existait une chapelle aujourd'hui disparue et où le commandeur de Mayet (commune du Mayet-d'Ecole) était tenu de faire dire la messe tous les vendredis.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Maison du Temple de Boënat


Situé sur une hauteur, encadrée par la Veauce et le Ris de l'Epine, Boënat aurait été le siège d'une Maison du Temple, probablement une Maison fortifiée, puisqu'on y a retrouvé des traces de fortifications datant du XIIIe siècle. On rencontre non loin le lieu-dit Châteauvert, qui aurait pu être le château primitif de Boënat.
Sources: M. Piboule, mémoire des communes, le pays d'Ebreuil, page 60


Bois (Le)   (60)

Maison du Temple Le Bois
Département: Oise, Arrondissement: Compiègne, Canton: Guiscard, Commune: Fréniches - 60


Maison du Temple Le Bois
Localisation: Maison du Temple Le Bois


Maison du Temple dite « Le Bois » était située près Libremont et Fréniches en la baillie du Vermandois, dans le diocèse de Noyon, laquelle avait chapelle: « in domo de Bosco prope Frainices », « de Bosco in Viromandia », etc. Pierre de Poignencourt, sergent du Temple, qui avait été quelque temps clavaire de la maison, dit que les aumônes et l'hospitalité y étaient convenablement observées; or, l'on sait que l'on ne faisait pas l'aumône dans les petites maisons de l'Ordre.

On trouvera dans le Procès le récit de quelques réceptions faites en cette maison du Bois, soit par un prêtre du Temple, frère Daniel le Breton, soit par Robert de Cernay, quoique le fait ne soit pas certain; quel que soit d'ailleurs le recevant, l'un de ceux qui étaient là alors (1296), frère Pierre de Lagny, aurait réussi à s'enfuir plus tard, en 1307. Enfin le maître de la baillie du Vermandois, Guérin de Grandvilliers, vint au Bois-près-Fréniches en 1297 ou environ, frère Pierre étant précepteur de la maison, et en 1299.

Précepteur du Bois-près-Fréniches
vers 1297, frère Pierre.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple Le Bois
D'après les travaux de Trudon des Ormes dans son étude sur les possessions de l'Ordre du Temple en Picardie, il n'existe pas de possession templière à Libremont ni à Fréniches, mais à « Le Bois » près Libremont et Fréniches: devenu sous les Hospitaliers « Bois de l'Hôpital. » C'est à cet endroit que ce situait la Maison du Temple. Cette dite Maison devient sous les Hospitaliers: « La ferme de l'Hôpital. »

Cette dite Maison du Temple, avait une chapelle, d'après l'abbé « De Cagny », il dit avoir vu une vaste et antique chapelle, dite de « Sainte-Madeleine », dans laquelle, les Hospitaliers faisaient acquitter deux messes par semaine. (l'Abbé De Cagny à vu cette chapelle encore intacte vers 1790).
De nos jours, il ne reste que quatre murs de cette dite chapelle.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893


Bois Ecus (Le)   (60)

Maison du Temple Le Bois-Ecus


Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Crèvecoeur-le-Grand, Commune: Luchy - 60


Maison du Temple Le Bois-Ecus
Maison du Temple Le Bois-Ecus


La maison du Bois-d'Ecu se trouvait située dans la paroisse de La Chaussée, à gauche de l'ancien chemin ou chaussée Brunehaut, conduisant de Beauvais à Amiens. Le titre le plus ancien qui en fait mention, est un acte de Jean de Saint-Sauveur, notaire apostolique à Beauvais, et expédié sous le sceau de l'officialité de cette ville en juin 1278, par lequel un seigneur du pays, Pierre de Puits, chevalier, et Edeline, sa femme, déclarent avoir vendu, pour le prix de 400 livres parisis aux frères du Temple du Bos-d'Escus et à leur maison d'ilec, sept à huit muids de terre à labour et neuf journaux de bois, situés au terroir de Francastel, « de Franc Chaastel », en plusieurs parties, entre le Clos-de-Puits et la chaussée d'Amiens à Beauvais, au milieu des terres du Temple et de celles des seigneurs de Dommeliers et de Croissy, contre le Buquet Notre-Dame.

Chez les Templiers, les commandeurs étaient obligés de résider en leurs commanderies, et de cultiver eux-mêmes leurs terres. Il en était de même pour les Hospitaliers, à qui on permit cependant, au XIVe siècle, d'affermer leurs commanderies, sous leur responsabilité, à des frères de l'Ordre ou à des personnes d'une capacité et d'une moralité reconnues. C'est, ainsi que nous voyons en 1374, le commandeur du Bois-d'Ecu, frère Raoul de Quarrois, accorder bail pour six ans à Jehan Cresson et à son fils, qui était un frère de l'Hôpital, de la maison du Bois-d'Ecu, à l'exception de la grande salle au-dessus de la chapelle; des chambres et cuisine y tenant, que le Commandeur se réservait avec deux étables.

L'entrée en jouissance des preneurs était fixée, comme presque toujours, au mois de juin, le jour de la Nativité de saint Jean-Baptiste, le grand patron de l'Ordre. Les terres étaient alors ensemencées, et les preneurs à fin de bail devaient les laisser dans le même état qu'ils les avaient trouvées, c'est-à-dire: « vint et un muys plains de blez de bonnes et souffisantes semenches, deux muys et demi de vesche, VIII muis de pois, III de fèves, VII d'aveine et XXI muys ou environ de jachière, ares d'une raye d'esté bien et souffisanment. »

Le fermage était de LIIII muids de grains, deux tiers en blé, et un tiers en avoine. Les preneurs devaient veiller à la conservation du mobilier de la chapelle, qui consistait: « en un calice, une platine d'argent, un messel, un antiphonier, un bréviaire, un sauptier, une aube, une casuble, troys nappes d'autel, une estolle, un fanon et deux paires de corporeaux. » En 1495, la commanderie du Bois-d'Ecu était dans le plus triste état, comme nous le dépeint le rapport de la visite prieurale qui eut lieu à cette époque: « Audit lieu de Bosdescus, a une chappelle fondée de saint Leu, chargée de troys messes la sepmainc et vespres aux bons jours, servie par frère Eustace Mullot, laquelle yra prestement par terre qui ne la reffera et desia est la volte tumbée à occasion qu'elle fust brullée par les guerres du duc de Bourgogne estans devant Beauvois, et mal garnie d'ornemens. Audit lieu, souloit avoir une grante maison pour le Commandeur et de grant édifice, comme se monstre par les ruynes d'icclle, et maintenant n'y a lieu de habiter. La maison du fermier, grange et estables, sont en bon estât.
Auprès d'icelle maison, a ung villaige nommé La Chaussée du Bos-d'Escus, ou a X ou XII hommes de la religion atoute jurisdicion. »
Le mauvais état de la maison du Bois-d'Ecu, le peu de produit qu'on en retirait, détermina sans doute l'Ordre à la réunir à la commanderie de Fontaine, avec la maison du Galet qui en dépendait.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bois-Ferré   (49)

Maison du Temple du Bois-Ferré


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Cholet, Canton: Beaupréau, Commune: Gesté - 49


Maison du Temple du Bois-Ferré
Maison du Temple du Bois-Ferré


Bois-Ferré, ancienne commanderie templière (1), avait également une chapelle Saint-Jean. La Maison du Bois-Férré fut réunie vers la fin du XVe siècle au temple de Clisson.
1. Bois-Ferré est dit d'origine templière par l'enquête. Le procès des Templiers, tome II, page 106, cite un frère Guillelmus de Bosco Ferrici demeurant en la maison de Clisson.
Sources: Robert Favreau - Bibliothèque de l'Ecoles des Chartes, tome 164, deuxième livraison, juillet-décembre 2006. Librairie Droz, Paris Genève 2007.

Procès des Templiers, tome II, page 106


Frater Raynaudus Larchier serviens, Turonensis diocesis, testis supra juratus, triginta octo annorum vel circa, non defferens mantellum ordinis, quia ipsum dimiserat vetustate consumptum, postmodum radi fecerat sibi barbam, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per officialem Pictavensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, protestacione premissa quod non intendit recedere a deposicione per eum facta coram dicto officiali, respondit quod non viderat recipi in ordine nisi fratrem Nicolaum Rosselli servientem, deffunctum, quem recepit frater Stephanus Enrici quondam, tunc preceptor domus Templi de Clisson, Nannatesis diocesis, in capella dicte domus, sunt circiter sex anni, presente fratre Guillelmo de Bosco Ferrici, commoranti in dicta domo de Clisson.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Bois-Ferré (le)
— Ferme sur la commune de Gesté, avec chapelle Saint-Jean.
— Ancienne Maison du Temple, puis commanderie de Malte.
— Le Bois-Ferré fut réuni dans un premiers temps à la commanderie de Villedieu (la-Blouère) et vers la fin du XVe siècle au Temple de Clisson.
— Le sieur en est Jacq Bizot en 1635.
— Dépendait du Bois-Ferré de vastes landes en pâtures et les closeries de l'Orangerie et la Poterie en Gesté.

La Poterie


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Cholet, Canton: Saint-Macaire-en-Mauges, Commune: Tillières


Domaine du Temple la Poterie
Domaine du Temple la Poterie


— Centre d'une fabrication importante de briques.
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire. Par Célestin Port, Archiviste du département de Maine-et-Loire. Tomes I, II et III. Paris et Angers, 1878.


Bois-Hibou (Le)   (27)

Maison du Temple Le Bois Hibou


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Vernon-Sud, Commune: Saint-Vincent-des-Bois - 27


Propriété privèe
Maison du Temple Le Bois Hibou
Maison du Temple Le Bois Hibou


La fondation


Elle a probablement été rèalisée au milieu du XIIIe siècle. En 1231, Jean de Saint-Vincent, prêtre, fait don aux Templiers en pure et perpétuelle aumône du droit de patronage de l'église de Saint-Vincent.
Raoul le Flamand, seigneur du lieu, leur donne quatre ans plus tard le champ de Bordigny et de la Perruche, situé dans la même paroisse.
Lorsque Richard de Gomont, en 1271, abandonne à l'Ordre un demi-arpent de vigne sis à la « treille de Bussard », jouxtant la vigne du Temple, il fait ce don à la maison et aux frères de la milice du Temple de Bois-Hibou. La commanderie existe donc à cette date.

Le domaine


L'avancèe des bois pendant la guerre de Cent Ans.
Pour le XIVe siècle nous n'avons trouvè qu'une seule mention, d'ailleurs très allusive, ayant trait à cet établissement.
La seconde moitié du XVe siècle est mieux documentée et les textes fournissent quelques informations sur l'état des terres de la commanderie, après la guerre. La superficie de ces dernières est indiquée pour la première fois dans un acte de 1481: elle est alors de 60 acres.
Cet acte, passé devant tabellions jurés à Pacy, enregistre le renoncement de deux particuliers qui avaient pris à ferme la maison de Bois-Hibou.
On comprend, à travers cet abandon, qu'il devait exister encore bien des obstacles à l'exploitation normale du domaine et que le légitime bénéfice qu'on en escomptait s'avérait, en réalité, toujours aléatoire.
L'une des difficultés rencontrées était certainement la croissance des friches aux dépens des terres cultivables.
Deux documents suggèrent nettement cet envahissement du domaine par le buisson et l'èpine.

Saint-Vincent-des-Bois


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Pacy-sur-Eure - 27


Domaine du Temple Saint-Vincent-des-Bois
Domaine du Temple de Saint-Vincent-des-Bois


En premier lieu un aveu de 1488 concernant deux acres de terre sises à Saint-Vincent-des-Bois et, précise le texte, « escrues en bois »; en second lieu le procès-verbal de 1495, bref mais èloquent: « La censè de Bois Hiboult pareillement par terre a cause des dictes guerres (des Angloys), out a quelque pou de terres labourables et sept arpens des prez et le surplus est en boys, baillè en argent pour XXII livres. » Quarante ans après la guerre les bâtiments n'ont pas été relevès et les bois, les friches ont gagné sur les labours.
Les vignes ont disparu.
Sources: Michel Miguet, Les Templiers et Hospitaliers en Normandie. Edition du CTHS, 1995


Boismeaux   (13)

Domaine du Temple Boismeaux
Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Arles, Canton: Saintes-Maries-de-la-Mer - 13


Domaine du Temple Boismeaux
Domaine du Temple Boismeaux


Il est très difficile de dire ou de préciser l'étendu des biens du Temple à Boismeaux, comme vous pouvez le lire, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient une commanderie sur ce territoire.

A partir de 1170 environ la maison de Saint-Gilles se constitue un domaine propre en Camargue, au bord ou à faible distance du Petit-Rhône. En un temps relativement court - une vingtaine d'années - les Hospitaliers se rendent présents d'un bout à l'autre de cet espace par des acquisitions multiples.
En Haute Camargue, ils procèdent à de nombreux achats à Lauricet à partir de 1177.
Plus au nord, les Templiers étaient bien implantés à Saliers, où ils avaient une maison.
En 1193, l'Hôpital se rend acquéreur du 1/12e de la seigneurie de Saliers et du 1/4 de celle de Lauricet (Pierre Agulhon, commandeur de Villedieu, achète des droits da ns le terroir de Villedieu à un particulier).

Domaine du Temple Boismeaux
L'alleu semble concentré sur certains terroirs de prédilection de l'ordre, comme le Trébon ou Paulon. Autour de Richerenches enfin, il constitue, selon Ripert-Monclar, « la condition normale de la propriété. » Mais il demeure néanmoins délicat d'estimer l'importance réelle de l'alleu car les chartes sont loin de préciser systématiquement le statut de la terre. Il n'est pas aisé non plus de prouver que les ordres militaires ont activement cherché à s'approprier d'anciens alleux. Certains actes peuvent se révéler d'interprétation délicate. En 1224 par exemple, la maison de Saint-Gilles préfère une moitié de terre allodiale en Argence à cinq terres relevant des seigneurs de Boismeaux. Mais rien n'indique la surperficie de ces ensembles fonciers respectifs: Cartulaire du Temple de Saint-Gilles, nº 392.
Sources: Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) - Presses Universitaires de Lyon - 2005

Gouyère


Domaine du Temple Gouyère
Domaine du Temple de Gouyère


Déjà l'Ordre était présent en Moyenne Camargue grâce à une donation à Gouyère.

Sénebiers


Domaine du Temple Sénebiers
Domaine du Temple Sénebiers


En 1170, par un achat à Sénebiers en 1175.
Vers 1200, il s'implante à Boismeaux qui deviendra son principal point d'attache dans cette région (Pierre Agulhon, commandeur de Villedieu, achète des droits dans le terroir de Villedieu à un particulier).
Sources: Daniel Le Blevec - L'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem à Avignon et en comtat Venassin au XIIIe siècle.

Domaine du Temple Boismeaux
Les possessions templières de Saint-Gilles se développeront vers l'est en direction d'Aigues-Mortes et le domaine trouva son centre au lieu-dit Saint-Jacques. L'extension des biens se poursuivra jusqu'en Camargue où les Templiers acquirent des propriétés à Saliers qui devint une commanderie. Nous ne savons dire si les biens acquis à Albaron, à Boismeaux, à La Vernède étaient sous la juridiction de Saint-Gilles ou d'Arles, quoique la prédominance de Saint-Gilles soit plus souvent signalée.

La maison de Saliers possédait une chapelle et un cimetière sur l'emplacement de l'église actuelle. La construction des bâtiments eut lieu avant 1198 puisque cette même année éclata un litige qui fut tranché dans l'église de la milice du Temple de Saliers, au sujet des biens acquis à Boismeaux (1).
1. Marseille. Archives Départementales chartrier de Saint-Césaire d'Arles.
Sources: Laurent Dailliez - Les Templiers en Provence - Alpes-Méditerranée - Editions - Nice 1977


Boismorand   (45)

Boismorand (à Cormont)


Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Gien - 45


Domaine du Temple de Boismorand
Domaine du Temple de Boismorand


La grande maîtrise d'Evrard des Barres terminée, le roi Louis VII ayant acquis la seigneurie de Cormont, à Boismorand, en fait don aux Templiers de Montbouy.


Boissière-en-Gâtine (La)   (79)

Maison du Temple de La Boissière-en-Gâtine
Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Parthenay, Canton: Mazières-en-Gâtine - 79


Temple de La Boissière-en-Gâtine
Maison du Temple La Boissière-en-Gâtine


La Boissière-en-Gâtine et le Procès
Rien ne subsiste sinon le souvenir de ses quatre moulins à eau et trois à vent, ainsi que la commanderie des Templiers de La Boissière, qui fut vers 1313 dévolue aux Chevaliers de Malte.
La Maison de la Boissière était un membre de la Maison du Temple de l'Hopiteau.

Le pays de Gâtine est situé dans le bas Poitou et a pour chef-lieu Parthenay ; c'est dans cette règion que fut la maison de La Boissière, du diocèse de Poitiers. Frère Jean Bertaud, sergent, reçu vers 1292 à Champgillon, fut le dernier précepteur de cette maison de La Boissière « Buxeris in Gastina, Pictavensis diocesis » que nous ne connaissons que par son interrogatoire.

Précepteur de la Boissière-en-Gâtine: 1308, frère Jean Bertaud, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

La Maison de la Boissière-en-Gâtine est mentionnée dans les pièces du procès des Templiers. On y voit le frère Jean de Bertaud, frater Joannis Bertaldi Pictavensis diocesis preceptorque Buxeris in Gastina ejusdem diocesis, interrogé par les commissaires pontificaux, à Paris, le 12 mai 1310.

Jean de Bertaud, ainsi qu'il l'indique aux commissaires, avait subi un premier interrogatoire à Saint-Maixent, en présence du sénéchal du Poitou et de Jean de Jamville, huissier d'armes du roi, préposé à la garde des Templiers. Plus tard, il avait été interrogé à nouveau par l'official de Poitiers assisté de frères prêcheurs et mineurs et du doyen de la cathédrale.

Procès des Templiers, tome I, page 270
Post hec, die Martis sequenti, que fuit XII dies Maii, convenerunt in capella predicta sancti Ellegii predicti domini commissarii, exceptis dominis Narbonnensi et Bajocensi, supra excusatis, et fuit adductus ad presenciam eorumdem, ut deponeret dictum suum, frater Johannes Bertaldi, testis suprajuratus, serviens, Pictavensis diocesis, etatis circiter L annorum, ut dixit, preceptorque Buxeris in Gastina ejusdem diocesis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Templiers de Parthenay


Domaine du Temple de Parthenay
Domaine du Temple de Parthenay


Maison des Templiers à Parthenay, entre le milieu du XIIIe siècle et la fin du XIVe siècle.
Localisation imprécise, rue de la Vau-Saint-Jacques.
Elle appartient aux Templiers.

On pense que cette propriété dans Parthenay était un membre de la maison de La Boissière. Et, on ne sait pas si cette Maison était une « Domus Templi », ou une simple maison de rapport.
Sources: Archives de la bibliothèque municipale de Poitiers (fonds B. Ledain); Ledain 1897: page 123.

L'Hôpiteau


Domaine du Temple de L'Hôpiteau
Domaine du Temple de L'Hôpiteau


L'Hôpitau
— Ferme commune de La Boissière-en-Gâtine
— Ancienne Maison du Temple, puis commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Buxeris in Gastina, 1310 (Procès des Templiers.
— La Boissière, 1313 (Procès-verbal, bulletins Sociétés des Antiquaires de l'Ouest)
— Commanderie de Lopitault de la Boissière en Gâtine, 1635 (Arvives V.)
— L'Hopitault, 1756 (Archives D.S. E. 877)
Sources: Dictionnaire Topographique du Département des Deux-Sèvres, par Bélisaire Ledain. Poitiers M. DCCCC. II

Voir des images : Commanderie Notre-Dame de la Boissière
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Boissiere (La)   (28)

Maison du Temple de La Boissière
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Châteaudun, Commune: Saint-Denis-les-Ponts, Les Raffaux - 28


Commanderie de La Boissière
Domaine du Temple La Boissière


Les Templiers n'eurent pas moins de succès à Châteaudun.
Geoffroy de Lisle, en 1181, leur donnait une maison sise dans la ville même et plusieurs vignes (2).
2. Charte X. Thibaut, comte de Blois, amortit la donation de Geoffroy de Lisle et sa maison de Châteaudun et de ses vignes aux chevaliers du Temple.

Cet exemple eut de nombreux imitateurs:
En 1207, le chevalier Jodoin Tresiau leur confère une maison, rue de l'Aiguillerie (3).
3. Charte XLIX. Mars 1207, Jodouin Tressiau avait donné aux Templiers 12 deniers de cens sur une maison, rue de l'Aiguillerie, à Châteaudun. Pierre de Bullou, seigneur féodal, fait abandon gracieux de tous ses droits.

Une autre maison, même rue, fut donnée en 1286 par Guillaume Petit-Guyot et Agnès sa femme pour la reconnaissance d'une rente de 140 sols (4).
4. Charte CLXXXII. Guillaume Petit-Guillot et Agnès, sa femme, se donnent eux et tous leurs biens aux Templiers, et reconnaissent leur devoir une somme de 140 sols pour leur maison, rue de l'Aiguillerie, à Châteaudun.

Ils avaient déjà acquis 10 deniers de cens du chevalier Girard Le Chat sur la maison de Gautier Bernoin, même rue, en 1233 (5).
5. Charte CXIII. Juillet 1233, Girard le Chat, chevalier, vend aux Templiers dix deniers de cens sur la maison de Gautier Bernoin, rue de l'Aiguillerie, à Châteaudun, pour 6 livres dunoises.

Le marché aux harengs leur devait également 12 sols de rente, grâce à la munificence de Philippe, Eude et Paulin de la Broce, en 1224 (6) que Philippe du Mée leur confirma en 1258 (7).
6. Charte XCIV. Mai 1224, Philippe Eudes et Pauline de la Broce donnet aux Templiers douze sols de rente sur la Harengerie de Châteaudun.
7. Charte CXLVII. Avril 1258, Pierre de Mie approuve les possessions des Templiers de la Boissière dans ses fiefs ou arrièrefiefs, en particulier leurs droits sur le marché aux harengs.


Les religieux n'avaient pas attendu si longtemps pour établir à proximité une résidence, ils choisirent un point stratégique, non sans importance pour la défense de la ville. Répondant à leur désir, le comte de Blois, Thibaud, leur donnait en 1190 le moulin de la Boissière (8), dans la banlieue de Châteaudun, au bas du Raffaux, paroisse Saint-Valérien, au point le plus resserré entre la colline abrupte et le Loir.
8. Charte XVI. Ce moulin était chargé d'une rente d'un muid de blé en faveur des religieux de la Madeleine. Le comte la transféra sur son ban de la Pentecôte. Voir également Cartulaire de la Madeleine.

Ils étaient ainsi maîtres d'une des voies les plus fréquentées, la rivière, aboutissant aux pieds du château-fort des comtes. Ils s'y établirent aussitôt; huit ans plus tard, en 1198, ils y étaient en nombre, et les quatre principaux assistaient à l'acte de donation d'une vigne voisine que leur faisait l'abbé de Bonneval, Nicolas d'Orfin, procureur ou mieux précepteur du prieuré, avec Pierre de Villebeton, Robert de Mauso et Joscelin fils de Garin (9).
9. Charte XXIX. - Les moines de Tiron possédaient à la Boissière une vigne pour laquelle ils payaient à Roscelin Male-Terre et à Hubert Payen, 8 sous et 1 obole de cens, en 1145. Cartulaire de Tiron, II, p. 47.

La faveur des comtes de Blois et des vicomtes de Châteaudun leur fut promptement acquise. En 1202, Louis, comte de Blois, défendait de leur faire aucun dommage, en particulier de venir faucher l'herbe du marais d'Aigue-Morte ou Morteuve dont ils avaient la jouissance et la garde (10).
(10) Charte XXXVI. Juin 1202, charte du comte Louis, qui défend de faucher l'herbe d'Aigue-Morte, si ce n'est depuis le moulin jusqu'à l'aulne, qui est au bout du pré d'Arnould Vieille-Oreille.

Les chevaliers de la suite du comte ne pouvaient mieux faire que de suivre un exemple venant de si haut. Robert de Frouville, en 1203, leur offrit une rente de 3 muids de blé sur son moulin d'Alluyes afin d'être enterré dans leur cimetière et d'être associé au bénéfice de leurs prières et bonnes oeuvres. Il prit à témoins son suzerain Renaud d'Alluyes, seigneur de Montmirail, Simon de Montfort, Gelduin de Beauvilliers, Guillaume Prunelé, Geoffroy de Pray, Hugues de Marboué, Hugues de Chevernay, Rainaud Morhier, etc (11).
11. Charte XXXVII, 1203, Robert de Fourville donne aux Templiers trois muids de blé sur le moulin Baudouin, dans la seigneurie d'Alluyes, qu'il tenait de Renaud de Montmirail, son suzerain; il demande en retour d'être enterré dans leur cimetière et d'être associé à leurs bonnes oeuvres et prières. Et charte XXXVIII, 1203, Renauld d'Alluyes, seigneur de Montmirail, approuve l'aumône faite aux Templiers, par Robert de Frouville, du moulin de Baudouin qu'il lui avait donné pour son usage.

En 1208, le nombre des Templiers s'élève à sept, dans un acte de donation d'un pré par Michel Harenc. Ce sont Guillaume de Chartres, Jean Rouillé, Ascius, Etienne de Varenne, Raignaud chapelain, Guillaume Bruno et Gaultier, serviteur (12).
12. Charte LIII, 10 décembre 1208, Approbation par Geoffroy, vicomte de Châteaudun, de la donation faite aux Templiers, par Richard Harenc, des prés voisins de leur prairie de la Boissière.

Le nom du chapelain Raignaud laisse supposer l'existence de la chapelle, mais la première mention explicite de celle-ci, sous le titre de Notre-Dame de la Boissière, ne se rencontre qu'en 1221 (13).
13. Nous devons cependant mentionner ici la légende de saint Aventin qui lui attribue un miracle au lieu même de la Boissière. Son frère Jean, malade de la lèpre s'était retiré dans une des grottes du coteau et à proximité avait élevé un oratoire dédié à Notre-Dame. Averti par un ange, Aventin, sans se faire connaître, embrassa le malade et lui rendit la santé par le signe de la croix. De là, il se réfugia lui-même dans une cave creusée dans le rocher, à l'entrée du bourg de la Tannerie. Voici un extrait du texte des Bollandistes, au 4 février: « Ut conspecta illi eminus patria est, ad modicam quietem consedit (Aventinus); ac mox somnus fatigato subrepsit, in eo vero angelum visus est sibi videre et audire edicentem, parentem quidem utrumque obiisse sed pergeret ipse juxta flumen ad locum Buxerias, olim Sub-Urbe dictum. Eunti germanus ejus Joannes solitarius occurrit, qui lepra foedum in modum inquinatus, eoque ab urbe ac civium congressu sua sponte semotus, domicilium sibi isthic, et juxta aediculam in qua Deo preces offerret, construxerat, dicaratque Deiparae Virgini lllacrymatus spectaculo Aventinus et benigne fratrem salutat, ac deterso fletu, ei osculum praebet, tum benedicens lepram omnem pellit, sanumque eum ac vegetum reddit........ Aventinus tugurium sibi struit in rupe, quam serpentium aliorumque venenatorum animalium copia fecerat inaccessam, nihil tamen illi incommodi afferebat, velut sanctitatem ejus reverita. » Une chapelle aurait donc existé dès le VIe siècle à la Boissière, il n'en reste aucune trace; les Templiers toutefois dédièrent également la leur à Notre-Dame.

Pralie, veuve de Girard Estrivart, donne un cellier, sis rue de l'Aiguillerie, à Châteaudun, à Dieu et à l'église de Notre-Dame de la Boissière de Châteaudun (14).
14. Charte LXXXIV, mai 1221, Pralie, veuve de Girard Estrivart, donne à l'église des Templiers de la Boissière trois deniers et une obole de cens sur un sellier, rue de l'Eguillerie, à Châteaudun.

Cette chapelle est un des plus beaux monuments élevés par les Templiers dans notre contrée. Les gravures ci-jointes offertes gracieusement et exécutées par M. Laussedat, propriétaire actuel, en donnent une idée fidèle.

Chapelle La Boissière


Chapelle de La Boissière
Chapelle du Temple La Boissière


Les belles fenêtres à lancette, les contreforts, tous les détails de son architecture sont de la meilleure école du XIIIe siècle. Elle a 17,40 mètres de longueur, 10,80 mètres de hauteur sous voûte, 8,10 mètres de largeur, 18 du sol au faîte du pignon, les murs 1,25 mètres d'épaisseur; elle est éclairée par 9 fenêtres ogivales. Les deux petites fenêtres du pignon, qui seules sont en plein cintre, servaient de clocher et abritaient deux cloches.

A l'intérieur, les murs sont couverts d'un crépissage en mortier très fin sur lequel sont tracées, encore apparentes en maints endroits, les lignes blanches simulant la coupe de pierre. L'autel a disparu, mais de chaque côté se trouvent encore les crédences avec leurs piscines. Celle de gauche est à double baie et à plein cintre et d'un aspect des plus gracieux. Le pavé est en carreaux sans aucune trace de sépulture.

Convertie aujourd'hui en atelier d'héliogravure par M. Laussedat, elle a perdu sa destination religieuse, mais le propriétaire est trop amateur des belles choses pour ne pas conserver avec un soin jaloux tout ce qui est de l'intégrité du monument. La voûte en croisée d'ogive, les chapiteaux, à peine dégrossis, les colonnes rondes de cette belle nef sont intacts et l'archéologue qui désire les visiter trouve toujours dans ce salon grandiose et imposant le plus aimable accueil.

Malheureusement aucune fouille n'a été pratiquée dans le sol de cette chapelle; on y aurait sans doute trouvé quelques sépultures des chevaliers du Temple ou de leurs bienfaiteurs, qui s'y firent enterrer, à l'exemple de Robert de Frouville.

Le prieuré devait alors avoir son plein et entier développement. Les cavités profondes creusées dans le coteau, soit pour en extraire la pierre nécessaire aux constructions, soit pour y ménager des servitudes, suppléaient au défaut d'espace et donnaient à la résidence des Templiers de nouveaux agréments et une plus grande sécurité. Le prieuré devenait ainsi une forteresse difficile à surprendre, et le but religieux et militaire de l'ordre était pleinement atteint.

Les vicomtes de Châteaudun en eurent-ils ombrage - Toujours est-il que les démêlés qu'ils eurent avec les Templiers d'Arville rejaillirent sur ceux de la Boissière.
Mais la sentence de 1218 (1) leur rendit entière justice et leur fit restituer tout ce qui leur avait été enlevé à eux et à leurs tenanciers par la reconnaissance explicite de leurs droits sur le marais d'Aigue-Morte ou de Morteuve et les compensations pécuniaires qui leur furent allouées.
1. Charte LXX, mars 1217, sentence condamnant Geoffroy IV, vicomte de Châteaudun, à payer 80 marcs pour les dommages qu'il a causés aux Templiers, et à rendre à leurs hommes ce qu'il leur avait enlevé, à ne plus faucher les marais d'Aigue-Morte ou Mortève, et à cesser toutes ses injustes violences. Et charte LXXIII, novembre 1218, accord entre le vicomte de Châteaudun et les Templiers, par lequel le vicomte s'engage à respecter les droits des Templiers sur Aigues-Morte ou Mortève, sur le bois du Défens, et à ne pas barrer les chemins du Temple à Châteaudun, et enfin à payer 30 marcs pour les dommages et intérêts.

En 1223, le vicomte Geoffroy reconnut en outre aux Templiers le droit de justice sur le faubourg de la Boissière, sauf certains droits seigneuriaux, le ban, le criage et les coutumes perçues sur le marché du jeudi tenu dans le même faubourg (2).
2. Charte XCII, mars 1223, accord entre Geoffroy, vicomte de Châteaudun, et les Templiers pour le droit de justice de la Boissière. Le vicomte abandonne aux chevaliers du Temple la justice, sauf le criage et les bans, et ses coutumes sur le marché du jeudi, les voleurs pourront être retenus pendant trois jours et ensuite seront livrés aux vicomte. Et charte XCIII, juillet 1233, Girard le Chat, chevalier, vend aux Templiers dix deniers de cens sur la maison de Gautier Bernoin, rue de l'Aiguillerie, à Châteaudun pour 6 livres dunoises.

Guillaume de Jalan et Reginald son fils furent les négociateurs habiles de cette paix que le comte de Blois, Jean de Chatillon, affermit de nouveau en 1257 (3).
3. Charte CXLVI, aout 1257, Jean de Chatillon reconnait les possessions, droits et justices des Templiers de la Boissière, mais ils ne pouront vendre leurs vins pendant le ban du comte de Châteaudun, recconaîtront la franchise de la maison du comte, près Saint-Valérien et de sa grande et petite justice.

Les donations n'en furent point toutefois ralenties.
Gohier de Lanneray donnait ses vignes de Châteaudun en mai 1219 (4).
4. Charte LXXVIII, mai 1219, Gohier de Lanneray donne aux Templiers trois sous de cens, qu'il avait eu par échange, sur les vignes près de Châteaudun.

Guillaume et Robert de Morville cédaient en pure aumône leur vigne du Gué-Valin en 1224 (5).
5. Charte XCVII, novembre 1224, Guillaume de Morville et son fils font aux Templiers l'aumône d'une vigne sise près de Châteaudun, au guet Valin.

Eudes Craton en 1233 (6).
6. Charte CXV, mars 1233, Eudes Craton, chevalier, donne en pure aumône aux Templiers de la Boissière la dîme de ses vignes et terres de la paroisse de Saint-Valérien de Châteaudun. Les Templiers la donnent à bail à Etienne Morel.

Guillaume de Chartres et Jean de Pray en 1234 (7).
7. Charte CXVI, mai 1234, Guillaume de Chartres et Jean de Pray abandonnent au Temple de la Boissière les données par feu Thomas Gastevin.

Geoffroy Halou en 1236 (8).
8. Charte CXXI, mai 1236, Geffroy Halou, de Châteaudun, vend aux Templiers un demi arpent de vigne sis près de la Boissière.

Guillaume et Jodoin Troussel en 1249 (9).
9. Charte CXXXVIII, octobre 1249, Guillaume et Jodoin Troussel reconnaissent aux Templiers la libre possession d'un arpent de vigne dans le faubourg Anteaume à Châteaudun et recevoir en retour 20 sous dunois.

Mathieu de Pontault en 1258 (10), firent pareil abandon de morceaux de vignes sises paroisse Saint-Valérien, à la Boissière, au faubourg Anteaume, à Villefein, etc.
10. Charte CXLVIII, mai 1258, Mathieu de Pontaut, ecuyer, confirme aux Templiers la possession de trois quartiers de vigne à Villefrin, et reçoit en retour 40 sous dunois.

Guy et Philippe de Mondoucet en 1236 (11).
11. Charte CXXIII, décembre 1236, Guy de Mondoucet approuve la donation d'une terre sise à Coulonges, dans le fief des vicomtes de Châteaudun, faite aux Templiers par son oncle Philippe de Mondoucet.

Etienne Morel, même année, donnaient des terres labourables ou des prés (12).
12. Charte CXX, avril 1236, Etienne Morel et sa femme donnent aux Templiers un pré situé au Gué-Valin et tous leurs biens meubles présents et futurs après leur mort. En retour les Templiers leur assurent la jouissance leur vie durant de leur maison près l'église Saint-Valérien de Châteaudun.

Guillaume d'Ormoy en 1245 leur reconnaît la libre possession d'une terre donnée par un nommé Bourgouing (13).
13. Charte CXXXVI, juillet 1245, Guillaume d'Ormoy, écuyer, reconnait aux Templiers de la Boissière, la paisible possession de trois mines de terre léguées par feu Bourgouing. Robin et Chavernay, seigneur du fief, donne son approbation.

Nous ne parlerons pas des simples acquisitions, mais nous devons mentionner la contestation soulevée par les religieux de Marmoutier établis à Chamars, dont les intérêts devaient fatalement heurter ceux des chevaliers du Temple. Un jugement arbitral, survenu en 1231, après de longues enquêtes, donna gain de cause aux Templiers et leur reconnut la possession de Morteuve et du cours du Loir (1).
1. Charte CVIII, décembre 1231, Jugement arbitral touchant le cours, l'entretien et le fauchage de la rivière d'Aigue-Morte au profit des Templiers contre les religieux, prieur et couvent de Chamart.

Le prieuré de Notre-Dame de la Boissière fut-il jamais un chef-lieu de commanderie indépendant, comme le nom de Nicolas d'Orfin, procureur de la Boissière en 1198, le laisse supposer - Du moins il ne conserva pas longtemps son autonomie.

Après sa réunion à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, le prieuré de la Boissière fut donné à ferme. Nous avons mentionné comme fermiers ou administrateurs de la Boissière Jehan de Monceaux décédé le 23 février 1421, frère Adam du Fay, prêtre, 1424-1435. D'ailleurs on disait la messe encore un jour par semaine dans la chapelle, à la fin du siècle dernier.
Outre ce centre principal de leurs possessions dans le pays Dunois, les Templiers en avaient encore plusieurs autres.

Nous citerons une maison à Cloyes donnée en 1206 par Robert de Pochinet (2), une terre à la Boudinière, commune de Saint-Loup que Robert de Chartres leur avait contestée, et qui, pour obtenir le pardon de ses injustices, leur concéda en outre 5 setiers de terre au Bois-Mivoye (3).
2. Charte XLVI, septembre 1206, Robert de Pochinet donne aux Templiers la maison qu'il avait construite dans sa vigne près de Cloyes. Eudes de Vineuil fait abandon de tous ses droits sur cette maison pour le prix de 7 livres et demie.
3. Charte LII, 1208, Robert de Chartres fait accord avec les Templiers au sujet de la terre de la Bourdinière, à Saint-Loup. Pour obtenir le pardon de ses injustices et celles de ses ancètres, il y ajoute 5 setiers de terre au Bois-Mivoye.


Autre maison à Brou, donnée par le chevalier Jean le Roux en 1212. En 1217, par un jugement prononcé par les prieurs de Sainte-Geneviève et de Saint-Eloi de Paris, choisis pour arbitres, « il fut reconnu que Jean de la Bruyère ne pouvait prétendre aucun droit sur les maisons du Temple de Brou « super domos Templi de Broellio » situées au vieux marché de cette ville et acquises autrefois par les Templiers des auteurs du dit Jean (4).
4. Mannier. « Les Commanderies du Grand Prieuré de France page 144. »

Le four bannal de la Ferté-Villeneuil était chargé d'une rente de 40 sous Dunois donnée par Olivier Bigueline en 1213 (5).
5. Charte LXIII bis, aout 1213, le chevalier Olivier Bigneline, fidèle du comte Thibaud, donne aux Templiers 40 sous dunois sur le four de la Ferté-Villeneuil.

Grâce à de semblables générosités, les Templiers possédaient 4 setiers de terres labourables à Bonneval (6) donnés par Robert Chaveran pour avoir un service anniversaire: des terres à Saumeray, terroir de l'Aubespine, à Saint-Pellerin, moulin de la Putoisière, à Langey, terroir de Veilley, à Poupry etc.
6. Charte LXXXV, juin 1221, donation par Robert Chaveran de Bonneval aux Templiers, pour son anniversaire, de quatre sextrées de terre, près de la Léproserie. Herric d'Ormoi donna 12 deniers de cens.

L'Ordre des Hospitaliers avait d'ailleurs à Châteaudun quelques possessions dès le XIIe siècle, et, en 1208, nous les trouvons régulièrement établis dans une maison avec plusieurs religieux dont un commandeur, nommé Guillaume Geoffroy, prêtre, Robert Coset et plusieurs autres.

Geoffroy, vicomte de Châteaudun, approuvait la donation de Robert Viateur d'une rente de deux setiers de grains sur le moulin du Vivier qui devait être apportée chaque année le jour de saint Remi dans la maison de l'Hôpital de Châteaudun (1).
1. Charte LI, 1208, Geoffroy vicomte de Châteaudun, confirme la donation faite aux frères de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem par Robert Viateur de deux setiers de grain sur le moulin du Vivier, payable dans la maison de l'Hôpital de Châteaudun.

Une autre donation d'une mine de blé fut faite en 1283 par Jean d'Ancises, à la même condition (2).
2. Charte CLXXIX, vendredi 7 mai 1283, donation par Jean d'Ancises aux Hôspitaliers de Châteaudun d'une mine de blé sur le moulin du Viviers.

Où se trouvait cette maison - Les documents qui nous restent ne le disent pas. On croit généralement qu'elle se trouvait paroisse de la Madeleine, peut-être rue de Chartres, là où était la chapelle de Saint-Frambourg.

D'ailleurs, les Hospitaliers possédaient dans la contrée d'autres possessions, en particulier six setiers de blé sur le moulin de la Varenne donnés vers 1200 par Erard de Villebon pour servir au luminaire de la chapelle de Saint-Jean d'Ouzenain, près Bonneval (3).
3. Charte XXXIII, 1200, Erard de Villebon donne aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem six setiers de blé sur le moulin de Varenne. Le produit de cette rente servira au luminaire, huile et cire, de la chapelle de Saint-Jean d'Ouzenain près Bonneval.

Le 18 mai 1453, Jean du Bois, commandeur de Sours donnait à ferme à Pierre Loste, laboureur à Ermenonville-la-Grande, la chapelle nommée l'Hôpital d'Ouzenain, avec tout le lieu, cour, jardins, terres labourables et non labourables, pour 25 sols tournois, 6 connins et 6 poules et à la charge d'entretenir et faire desservir la chapelle, et rebâtir la maison, qui était détruite, le tout en 4 ans. D'après Mannier cette chapelle s'appelait aussi Saint-Jean d'Aigrefin, au XVIe siècle.

Non loin de là, à Dangeau, ils avaient reçu une rente de 20 sols tournois sur le péage du lieu par don entre vifs fait durant le siège de Damiette par Thibault de Dangeau, que son fils croisé comme lui s'empressa d'approuver (1).
1. Charte LXIV, novembre 1214, acte en parchemin et en langue latine par lequel Robert, Pierre et Sulpice Prévost, reconnaissent avoir vendu aux frères du Temple de Salomon, à Villedieu, un demi muid de blé à prendre sur la grange dudit Temple, aux Chastelets, passé l'an 1214 au mois de novembre et scellé.

De même, dans la dépendance de la commanderie de Saint-Marc d'Orléans, nous voyons figurer au XVIe siècle la chapelle Saint-Marc de Fontenay-sur-Conie (2), la ferme dite l'Hôpital de Guenières, à Viabon, ruinée pendant les guerres en 1562, démolie pour cause de vétusté en 1670, la métairie du Petit-Marasson à Loigny avec une chapelle dédiée à Saint-Marc, sise au lieu dit la Maladrerie, désaffectée déjà au XVIIIe siècle, mais toujours debout dans son deuil et dans l'oubli.
2. Pouillé du diocèse de Chartres de 1738, page 26.

Il nous paraît plus naturel, à défaut des documents originaux, d'attribuer ses possessions à l'Hôpital-Ancien, et non aux Templiers. Cependant, en 1280, le seigneur du Puiset leur aurait donné tout droit de justice sur le territoire d'Orgères et sur ses habitants « de quelle que sorte qu'ils soient. » Le domaine de la Maladrerie rendait foi et hommage au duc d'Orléans et payait 50 livres de rente (3).
3. Mémoire de la Société Archéologique de l'Orléannais, VI, 357-358.
Sources: Abbé Charles Métais - Les Templiers en Eure-et-Loir - Histoire et Cartulaire - Archives du diocèse de Chartres - VII - Chartres 1902

Maison du Temple de La Boissière
La chapelle et commanderie de Notre-dame-de-la-Boissière, paroisse de Saint-Valérien, possédée par un même commandeur, avec celles d'Arville et de Sours, est de fondation bien ancienne, si elle a précédé, comme quelques-uns l'ont écrit, de bien des siècles les religieux de Thiron, que l'on dit en avoir pris possession vers l'an 1007 (1).
Le comte Thibaud V, dit le Bon, y introduisit les Templiers dans le douzième siècle. Ceux-ci y entretenaient un hôpital pour les pèlerins des Croisades, vers l'église de Saint-Valérien, et près des Vieux-Fossés, dans le bourg du Comte.
Après la destruction des Templiers, la maison de la Boissière et l'hôpital du faubourg ont passé aux chevaliers de Saint -Jean-de-Jérusalem, établis depuis à Malte.
(1) Le nom de Boissière vient de la quantité de bois qui était planté sur la pente du tertre, vis-à-vis de la chapelle. Il est fait mention des Templiers de la Boissière et de leur hôpital du faubourg Saint-Valérien, dans le cartulaire de la Madeleine, spécialement aux années 1248 et 1255.

La capelle, les bâtiments et les autres dépendances ont été vendus en 1792, et sont devenus propriété et d'habitation particulières.
L'église, le couvent et l'enclos furent vendus en 1792.
Sources: Histoire du Comté de Dunois, de ses comtes et de sa capitale. Par Jean B. Bordas-Demoulin, Achille Guenée. Châteaudun 1850

Maison du Temple de la Boissière et le Procès
Le Temple de La Boissière était situé dans la banlieue de Châteaudun, au bas du Raffaux, paroisse de Saint-Valérien. Nous avons le titre de cette fondation; ce sont des lettres de Thibaut, comte de Blois, grand sénéchal de France, de l'an 1183, par lesquelles il confirme et amortit la donation que Gaudefroy de l'Isle, « de Insula », avait faite, par amour de Dieu aux frères du Temple de sa maison de Châteaudun, « domum suana de Castriduno », avec des vignes, pour en jouir seulement après sa mort. Il est dit en outre que cette donation a été faite libre et exempte de toutes charges, et avant que la commune de Châteaudun fût établie, « antiquam Castriduni communia haberetur. »

La maison du Temple de la Boissière se trouvait sur le territoire de la commune de Châteaudun, on peut dire dans sa banlieue; nous ne saurions dire cependant si c'est d'elle qu'il s'agit (ou d'une maison que les Templiers pouvaient avoir en outre à Châteaudun) dans ce récit d'un frère du Temple reçu à la Boissière, et qui, interrogé sur les admissions dont il avait été témoin, parle d'une réception faite « Aureliani vel in dicta domo Castriduni. »

Le Templier ainsi questionné, et qui était de Châteaudun, avait été reçu vers 1285, à la saint Jean, en la chapelle de la maison du Temple de « Buxeria » du diocèse de Chartres, par Guillaume Gaud « fratrem Guillelmum Gaudini militera, preceptorem tune ballivie Carnotensis », le même qui aurait procédé, vers 1293, à la réception qui avait eu lieu à Orléans ou à Châteaudun, « Procès, t, I, pages 558, 559. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.


Boixe   (16)

Maison du Temple de Boixe


Département: Charente, Arrondissement: Angoulême, Canton: Saint-Amant-de-Boixe, Commune: Maine-de-Boixe - 16


Maison du Temple de Maine-de-Boixe
Maison du Temple de Boixe


En bordure de la forêt de Boixe, près du hameau du Courreau, s'élèvent encore des ruines importantes de ce qui fut autrefois la chapelle de la commanderie du Temple de Boixe.

De ce petit édifice de forme rectangulaire, enfin débarrassé de la végétation qui l'envahissait, subsistent le mur oriental ajouré d'un triplet et, en partie, les murs gouttereaux. Les vestiges de la façade occidentale, dont l'appareil est d'ailleurs moins soigné que celui du reste de la construction, sont probablement les traces d'une restauration effectuée au milieu du XVIIIe siècle, par le commandeur d'alors. Le mur s'était en effet écroulé, faute d'entretien, comme d'ailleurs le logis adjacent.

Ce monument est d'une grande simplicité. Les gouttereaux, épais, étaient épaulés par trois contreforts plats (dont deux sont encore visibles au sud), montant jusqu'à la corniche que soutiennent des modillons très sobres. Aucune ouverture ne vient interrompre la succession des assises de pierres d'appareil. Seul, le triplet roman du chevet éclairait donc l'intérieur, auquel donnait accès une petite porte en plein cintre située entre les deux premiers contreforts du mur sud. Un lavabo et une crédence ont été ménagés dans la maçonnerie, à droite et à gauche de l'autel.
La voûte, dont le départ est souligné par un élégant cordon en quart-de-rond, n'était soutenue par aucun arc doubleau. Etait-elle en berceau plein cintre ?
Ou brisé ?
Les restes en sont trop peu importants pour qu'on puisse trancher avec certitude. Il est probable cependant qu'elle avait la forme d'un berceau brisé, si l'on en juge par les autres édifices érigés par l'ordre du Temple en Aunis, en Saintonge et en Angoumois à la même époque, c'est-à-dire peu après le milieu du XIIe siècle.

De tous ces oratoires, où le décor est pourtant réduit, la chapelle de Boixe se distingue par son extrême dépouillement qui confine à la nudité.

Maison du Temple de Boixe



Maison de Maine-de-Boixe
Domaine du Temple de Boixe


Si l'étude archéologique des vestiges de la chapelle permet donc de supposer que les Templiers avaient fondé une maison à Boixe, peu après le milieu du XIIe siècle, la documentation archivistique faisant totalement défaut pour cette période, on ignore quels furent les premiers dons ou achats de terres qui conduisirent à l'implantation d'un établissement en ce lieu situé dans le diocèse d'Angoulême.
Le document le plus ancien dans lequel apparaît la domus Templi de Buxia date de 1207. Il s'agit d'un arbitrage rendu par l'évêque d'Angoulême, Guillaume, pour régler un litige opposant l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe et les Templiers.
Pour leurs terres situées dans la Boixe, les Templiers payaient annuellement à l'abbaye de Saint-Amant une redevance de deuxlivres de cire et d'une livre d'encens. Au début du XIIIe siècle, l'abbaye prétendit leur faire payer une dîme sur des terres qu'ils venaient d'acquérir pour agrandir leur domaine. Un litige s'ensuivit qui fut réglé en 1207. Les moines de Saint-Amant renonçaient à la dîme mais, en contrepartie, les Templiers augmentaient de deux livres à deux livres et demie leur redevance annuelle en cire à laquelle continuerait à s'ajouter une livre d'encens. Il était prévu, en outre, que si les Templiers acquéraient de nouvelles terres dans la Boixe, ils en paieraient la dîme sur tous les fruits à l'abbaye de Saint-Amant. Le commandeur de Boixe cité dans l'acte de 1207, frère Aimery Lambert, était également commandeur des maisons du Temple du Fouilloux et d'Angoulême.

En dehors de cette apparition fugitive, au début du XIIIe siècle, il n'existe aucune trace de la commanderie de Boixe dans les archives pour le reste du XIIIe siècle et la première moitié du XIVe. On ne sait à quelle date elle fut rattachée, comme simple maison, à la puissante commanderie de Beauvais-sur-Matha. Fut-ce pendant la période templière ?
Le fait n'est pas impossible car Boixe n'apparaît pas dans le Procès où toutes les commanderies templières du diocèse de Saintes sont représentées, soit par leur commandeur, soit par la mention de réceptions effectuées dans leurs chapelles. Il se peut aussi que le rattachement ait eu lieu au moment de la dévolution à l'Hôpital des maisons des Templiers, après 1312. Quoi qu'il en soit, Boixe est cité comme un membre de Beauvais-sur-Matha dans l'enquête de 1373; la présence d'une chapelle y est attestée, mais il est précisé qu'en raison des guerres, personne ne réside dans cette maison depuis deux ans et qu'aucun revenu n'a pu en être tiré depuis le même temps.

Les sources d'archives concernant le Temple de Boixe entre le XVe et le XVIIIe siècles laissent penser qu'il s'agissait d'un établissement de moindre importance, peu riche en terres arables mais possédant toutefois plusieurs centaines de journaux de bois dans la forêt de Boixe.

Un document de 1578 fait état des dégâts subis par la maison de Boixe et celle du Fouilloux durant « les guerres civiles », autrement dit les guerres de religion. Le fermier qui tenait les deux maisons dit y avoir fait des réparations pour un total de 4 à 5 000 livres. Il semble bien que ces réparations aient plus porté sur les bâtiments du Fouilloux que sur ceux de Boixe.

En 1615, le Temple de Boixe apparaît comme une dépendance de la maison du Fouilloux, elle-même rattachée à Beauvais-sur-Matha; il est mentionné, à la même date, que le membre de Boixe « consiste en maisons et chappelle toutte ruinées et desmollies et n'y reste que les masures. »

Peu de travaux ont été réalisés dans le demi-siècle suivant car, en 1655, les commissaires notent dans leur procès-verbal de visite qu'ils ont vu à Boixe

« une chappelle qui est joignant de vieilles murailles, mazures et vestiges de bastiments qui estoient anciennement les logis et maisons de ladite commanderie et au dessoubz desquels vestiges y a encore une cave a mettre du vin, et laquelle chappelle est gasté et seroit tout à fait ruynée et tombée sans la couverture que ledit seigneur grand prieur y a fait faire à neuf pour la conservation d'icelle depuis trois ou quatre ans. » Les habitants du village voisin du Courreau affirment, sous serment, « qu'ils n'ont jamais veu ledit lieu de la commanderie aultre qu'il est et avoir ouy dire a leurs prédécesseurs qu'il y avoit plus de centz ans que ledit lieu avoit esté ruyné par les guerres et que depuis ledit temps il n'y avoit heu aucune habitations ny esté fait aucune chose sinon que depuis trois ou quatre ans ledit seigneur grand prieur a présent avoit fait recouvrir a neuf la chappelle qui estoit aussy presque toute ruynée. » Bien qu'elle ait été recouverte à neuf, la chapelle de Boixe ne servait plus au culte en 1655.

Environ quatre-vingts ans plus tard, en 1737, la description des lieux n'est guère plus engageante: dans la chapelle « le mur du bout du costé de Focquecidant est entièrement ruinné et tumbé par tairre a l'exception de environ dix pieds de hautoeur quy sont encore debout mais si mauvais qu'ils ne sarvoient absollumant de rien... la vouste quy est de pierre de taille est en assais bon estât cy se n'est que l'eau a pénétré en plusieurs endroits ce qui fait qu'il est néssesaire que la couverture quy est dessus soit refaitte en antier... les deux petits vitraux quy sont dans le mur du costé du levant menassent de ruinne... le surplus des murs d'icelle sont en assais bon estât... ne s'est treuvé a ladicte chapelle auqun autel. » Deux habitants du lieu déclarent qu'ils n'ont « jamais ouy dire que on y ait dit de maisse en ladicte chapelle. » Les experts « estant allés au bout de ladicte chapelle vairs l'ocquecidant » rapportent « que autrefoys il y avoit des chambre, qui estoits apparamant où le seigneur commandeur faisoit lors sa demeure, quy sont tombée en ruinne ne conpauzant plus que des masures n'y ayant aucun toit, cherpante, ni couverture ny maisme ni porte ny fermure. » On voyait cependant un petit logement nouvellement édifié près de la chapelle.

En 1742, la chapelle et les bâtiments n'avaient guère changé. Le domaine de la maison de Boixe comprenait alors une vigne de huit journaux, nouvellement plantée, deux journaux de terre labourable, un journal planté de sainfoin et environ 200 journaux de bois en taillis. A cela s'ajoutait le produit des cens, rentes, terrages, complants et dîmes. L'ordre de Malte possédait la haute justice du lieu qui était exercée par les officiers de la commanderie du Fouilloux.

En 1746, le commandeur du Fouilloux bailla à ferme pour cinq ans le revenu des rentes et agriers (terrages) qui lui appartenaient sur les villages du Courreau et du Temple ainsi que le produit des droits de lods et ventes prélevés sur toutes les ventes effectuées à l'intérieur de sa seigneurie. Les preneurs s'engageaient à lui verser 300 livres par an, à cultiver sa vigne dont la vendange serait partagée par moitié, à lui fournir trois barriques de vin rosé et deux charretées de paille de froment chaque année.

Le procès-verbal d'arpentage des domaines du Fouilloux et de Boixe, dressé en 1749, donne une assez bonne idée des bâtiments et dépendances de la maison de Boixe: « avons veu un vaisseau appelée anciennement la chapelle dépendant de ladite commanderie qui sert actuellement de grange pour engranger et serrer les grains, foins et paisles; à l'un des bouts il y a un bâtiment neuf que ledit seigneur commandeur a nouvellement fait construire, ainsy qu'il l'a déclaré, dans lequel on monte par un escalier de pierre couvert, consistant dans une grande chambre servant actuellement de cuisine, une chambre haute au dessus, un petit cabinet ou ledit commandeur tient un lit, une ancienne cave et caveau qui a été refait par ledit seigneur commandeur, au coin de ladite chapelle le longt du chemin est une chambre appellee la chambre du garde; k cour renfermée de murs et un jardin joignant ausdits batimens, au delà duquel chemin est une vigne nouvellement plantée par ledit seigneur commandeur, joignant la garenne, qui contient six journaux entourée de fossés dépendant de ladite pièce de vigne. »

Vendus à des particuliers sous la Révolution, après la suppression de l'ordre de Malte, et laissés à l'abandon, les bâtiments du Temple de Boixe se dégradèrent peu à peu. La voûte de la chapelle s'effondra et la végétation commença à prendre possession des lieux.

Il y a quelques années encore, les ruines de Boixe surgissaient au milieu des champs, enfouies sous le lierre et en partie cachées par les arbres et les broussailles. Depuis, grâce aux efforts de l'Association des Amis du Temple de Boixe, qui a acquis le site pour éviter la démolition des derniers vestiges, la chapelle a été dégagée et une première tranche de travaux a permis d'effectuer les réparations les plus urgentes. Si les ruines de Boixe ont aujourd'hui perdu une partie de leur romantisme et de leur mystère, il faut néanmoins saluer cette initiative courageuse sans laquelle la chapelle du Temple aurait maintenant disparu.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983

Maison du Temple de Maine-de-Boixe - Charles Daras



Maine-de-Boixe
Domaine du Temple de Boixe


Au nord d'Angoulême, au lieu dit la Commanderie, dans la commune de Maine-de-Boixe, les Templiers possédaient une maison peu importante, appelée le Temple de Boixe. Il n'en reste que les murs de la chapelle, recouverts par une abondante végétation, que l'on aperçoit dans un champ bordant le village de Courreau. A partir du XVIe siècle, cette maison passée à l'ordre de Malte, fut désignée sous le nom de ce village (Telle est l'appellation donnée par l'abbé Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, tome I, page 167. Une famille Courreau cultivant dans ce hameau, serait à l'origine de ce nom).

L'édifice roman, déjà délabré en 1619, reproduit un rectangle, fermé à l'ouest, et à l'est, par des murs droits. La voûte, d'une seule volée, reposait sur un cordon encore apparent, car aucune trace de colonne ne se voit à l'intérieur. Trois longues baies étroites, établies à la même hauteur, ajourent le choeur.

Au dehors, on découvre, non sans peine, une porte en plein cintre s'ouvrant dans le gouttereau sud, qui servait d'entrée à la chapelle. Toutes les superstructures étant effondrées, il ne subsiste que l'amorce du pignon oriental (Une bonne reproduction du chevet se voit dans l'ouvrage de Lièvre, Exploration archéologique du département de la Charente, 1880-1884).

Les constructions des Templiers ayant exercé une influence certaine dans l'architecture de nos églises rurales, il n'est pas étonnant de voir au chevet de l'église paroissiale de Maine-de-Boixe un triplet rappelant celui de la chapelle de la commanderie voisine.

Après avoir dépassé la région boisée qui entoure le Temple de Boixe, nous rencontrons plusieurs commanderies celles: du Fouilloux, de Coulonges, de Fouqueure et de Villejésus.

A première vue, il semblerait étrange de les voir réunies en un si grand nombre dans un même secteur, si l'on ne savait qu'elles étaient situées à proximité de communications importantes au moyen âge.

Les commandeurs n'avaient pas seulement la mission d'assurer la protection des pèlerins et de les guider, ils eurent aussi la charge, rappelons-le, de veiller à l'entretien des chemins. Une charte du Temple de la Rochelle ne nous confirme-t-elle pas que les Templiers furent bâtisseurs de routes, de moulins et même de quais ?

C'est pourquoi ils devaient avoir la haute main sur les « confréries » dont la fonction, au moyen âge, correspondait à celle de nos ponts et chaussées. La présence d'un service de ce genre, à Montignac, ne peut être négligée.
Sources: Les Templiers en Charente les Commanderies et leurs Chapelles - Charles Daras - S.A.H.C.

Maison du Temple de Boixe


Pierre Ier Lomond dit de Sonneville « Petrus Litimundi di dictus de Sonnavilla », était abbé de Saint-Amant-de-Boixe lors de son élection, en 1159.
Il consacre l'église de cette abbaye en 1170; l'année suivante, il règle un différend qu'elle a avec les Templiers de la Boixe et assiste à la fondation de l'abbaye de La Couronne.
Sources: Bulletins et mémoires de la Société Archéologique de Charente, année 1892, Tome II, Angoulême M. DCCC XCIII.


Bondy   (93)

Domaine du Temple de Bondy
Département: Seine-Saint-Denis, Arrondissement: Bobigny, Canton Bondy - 93


Domaine du Temple de Bondy
Domaine du Temple de Bondy


En 1284, vente par Jean et Pierre de Clacy, frères d'Emmeline et fils du chevalier Jean de Clacy - dit aussi Jean de Bondy - pour le prix de 200 livres et 15 sols parisis 62 arpents à Bondy. Ces terres étaient situées en bordures du chemin de Meaux, 22 arpents aux Bois du Roi et aux Courtillières (ou Courtillion) face au Buisson de Bobigny, c'est à dire de nos jours à l'intersection des routes nationale RN3 et RN 186.

Donation de 1267 par Henri VI de Grandpré seigneur de Livry-en-l'Aunoye et sa femme Laure de Montfort de 280 arpents, dits « les bois du roi situés au nord est de Bondy (en fait Pavillons-sous-Bois), forêt exempte de gruerie, avec tout ce qu'ils possédaient à Clichy, en fiefs, arrière-fiefs, pressurages de vins et autres droits seigneuriaux.
Dans cette donation sont inclus 14 arpents au bois du Château Gobillon. Au XVIIe siècle, ces bois étaient dit « la Croix Gauthier. »

Domaine du Temple de Bondy
Les Templiers achètent à Mathieu de Montmorency en 1269, soixante arpents de terre arable, situés à Bondy, apud Bondies.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bonlieu   (10)

Maison du Temple de Bonlieu


Département: Aube, Arrondissement et Canton: Troyes, Commune: Géraudot - 10


Maison du Temple de Bonlieu
Maison du Temple de Bonlieu


On n'a plus le titre de fondation de la maison du Temple de Bonlieu, qui fut autrefois le siège d'une commanderie fort importante, mais son origine nous est rénélée dans un titre du mois de juillet 1269, qui est une transaction entre les Templiers et Hugues, comte de Brienne, par laquelle celui-ci dèclarait renoncer à tous droits de justice et de seigneurie qu'il prétendait avoir sur la maison du Temple, nommée Bonlieu, « super domum Templi que dicitur Bonus Locus », et sur les 70 arpents de terre où elle se trouvait construite. Il y est dit que la terre qui formait le fonds de cet établissement, provenait de Godefroy de La Caucharde et de Lambert de Pigney, seigneurs qui vivaient au commencement du XIIIe siècle.

Cette commanderie du diocèse de Troyes était située, d'après la carte de Cassini, au sud de Bonlieu « de Bono Loco. » Il en est à peine question dans le Procès; il y est dit cependant que le précepteur du Temple d'Avalleur, sèrait venu à Bonlieu, vers 1280, à la Toussaint, pour procèder à une admission, dans la chapelle de la maison.

C'est également à Bonlieu que fut reçu, vers 1294, par frère Humbert de Montceaux, chevalier, un humble servant, plus tard frère berger en la commanderie de Lagny-le-Sec « Procès, tome I, page 522 et tome II, page 320. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, Tome I, Page 522


Eisdem die et loco fuit adductus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum frater Petrus Picardi diocesis Lingonensis (Langres), serviens, preceptor domus Templi de Loages Trecensis (Troyes) diocesis, testis supra juratus, ut deponeret dictum suum, sexagenarius vel circa, non defferens mantellum ordinis, quia ipsum dimiserat in concilio Senonensi (Sens). Postmodum radi fecerat sibi barbam, cum quo fuerat Carnoti inquisitimi, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Carnotensem, qui nunc est; et fuit protestatus quod non intendebat recedere a deposicione per eum facta coram domino episcopo supradicto. Lectis autem et diligenter sibi expositis omnibus et singulis articulis, respondit ad eos, et primo ad primos XIII, se nescire si contenta in eis erant vera, quia non interfuerat capitulis nec recepcionibus aliorum. Ipse autem receptus fuerat per fratrem Humbertum, quondam preceptorem tunc de Valeure (Avalleur) Trecensis (Troyes) diocesis, citra festum Omnium Sanctorum fuerunt XXX anni vel circa, in capella domus Templi de Bono Loco (Bonlieu) ejusdem diocesis, presentibus fratribus Petro Valence et Humberto, cujus cognomen ignorat, servientibus, deffunctis, in hunc modum: nam cum peciisset, flexis genibus, panem et aquam, societatem et pauperem vestitura ordinis, et obtulisset se velle fieri servum esclavum ordinis, et paratimi mori pro Deo ter, et ter ei responsum fuisset quod grandem rem petebat, et quod bene deliberaret, quia oporteret eum abdicare a se propriam voluntatem et subjicere aliene, esse ultra mare quando vellet esse citra, et multa dura et aspera sustinere, et ipse respondisset quod omnia sustineret, fecit eum vovere et jurare, super quemdam librum, castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et servare bonos usus et bonas consuetudines ordinis qui tunc erant et qui in posterum inponerentur [...]

Procès des Templiers, Tome II, page 320


Item dicta die, scilicet Veneris ante festum Symonis et Jude, frater Parisetus de Bures (Bures-les-Templiers) Lingonensis (Langres) diocesis, frater bergerius apud Latigniacura Siccum, etatis quadraginta quinque annorum vel circa, juratus eodem modo, et requisitus de tempore et modo suae recepcionis, dixit per juxamentum suum quod fuit receptus in domo Boni Loci (Bonlieu) Trecensis (Troyes) diocesis, per fratrem Ymbertum militem dicti ordinis, tresdecim anni sunt elapsi. [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Bonnefare (St-Michel-de-Montaigne)   (24)

Domaine du Temple de Bonnefare et Saint-Michel-de-Montaigne
Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Canton: Vélines - 24


Biens du Temple à Saint-Michel-de-Montaigne
Domaine du Temple Bonnefare et Saint-Michel-de-Montaigne


Bonnefare-et-Saint-Michel
— Bonefare, 1306 (terrier de Monravel, 288).
— Bonafara, 1373 (Lespine, Ordre de Saint-Jean)
— L'Hospital de Bonnefare, 1604 (terrier de Monravel, 5).
— Commanderie des Templiers et ensuite de l'Ordre de Saint-Jean.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.

Bonnefare ou Saint-Michel-de-Montaigne
Commune de Saint-Michel-de-Montaigne, 40 km à l'ouest de Bergerac.

Eglise de Saint-Michel de Montaigne


Eglise de Saint-Michel de Montaigne
Eglise de Saint-Michel de Montaigne, image Jack Bocar


L'église romane (Monuments Historique) au portail à voussures et l'abside en cul-de-four appartenait à la commanderie du Temple au XIIe siècle. Cette commanderie reçut l'archevêque de Bordeaux, Bertrand de Got, le futur pape Clément V, venu en voisin du château épiscopal de Lamothe-Montravel, lors de sa visite du Périgord (1er septembre 1304).

Eglise de Saint-Michel de Montaigne


Eglise de Saint-Michel de Montaigne, image Jack Bocar
Eglise de Saint-Michel de Montaigne, image Jack Bocar


Reprise par les hospitaliers en 1321, le commandeur Hugues de Caylus, seigneur spirituel de cette localité et de celle voisine de Saint-Avit de Fumadiére, était tenu à l'hommage envers l'archevêque de Bordeaux. Les commandeurs suivants eurent souvent des démêlés avec les archevêques qui faisaient saisir les fruits du domaine pour ne s'être pas acquitté, dans le délai voulu, de l'hommage auquel ils étaient obligés. (1634, Arch. de Saint-Avit).

Eglise de Saint-Michel de Montaigne


Eglise de Saint-Michel de Montaigne, image Jack Bocar
Eglise de Saint-Michel de Montaigne, image Jack Bocar


Au XVIIIe siècle, nous relevons pour Bonnefare (Archives de la Dordogne, 78 H 1) diverses reconnaissances au profit du commandeur Chenevier de l'ordre souverain de Malte.
1. — le 8 novembre 1754, Jean Metivier avocat au parlement reconnaît en faveur de M. le commandeur de Bonnefare, le tènement entre le chemin du moulin de Bracaut à Bonnefare et du Bracaut au petit moulin, et contigu au ruisseau de la fontaine de Saint-Michel, consistant en une grange parquière, parc à brebis, maison, four, jardin, paccage et terre labourable, puits, vigne avec ornière.
2. — le 10 novembre 1754, le tènement nº 21 en terres labourables, attenant au tènement de Poinbazet, fief de M. l'archevêque. Le tènement nº 20 de Saint-Macou, en terres labourables.
3. — le 11 novembre 1754, le tènement de Tourneau, le long du ruisseau la Lidoire, en terres.
4. — le 25 août 1756, M. Antoine de Grailly, chevalier, seigneur de Saint-Avit, reconnoit à M. le commandeur de Bonnefare, commandeur Chenevier, le tènement de Manées, consistant en maison, grange, four, atelier et autres bâtiments. Le clos nº 14 attenant au fief de M. l'archevêque. L'ancien moulin de Saint-Avit. Le tènement de Valladoux en terres labourables, attenant au tènement des Valladoux ou Blois, fief de M. l'archevêque. Egalement tènement nº13 appelé le verger.
5. — 26 août 1756, M. Rocq-Abraham Dufour, avocat et de Jean Metivier reconnoissent au commandeur, le tènement des Bertinsoumassiot et également le tènement de Serres. Le tènement entre le chemin de l'église de Saint-Avit à Bonneville et chemin de Saint-Claud à Saint-Vivien.
6. — 11 juillet 1757, reconnoissance du tènement de Lafont du Queyret.
Publié sur le site avec l'aimable autorisation des Editions Editions Pilote 24 - Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002

Bonnefare
Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Commune: Bonneville-et-Saint-Avit-de-Fumadières - 24
Saint-Paxans. Le 60, porte que ledit seigneur se seroit transporté le premier de septembre au prieuré Saint-Paxans (40) et entré au diocèse de Périgord,
et en icelluy annonce la parole de Dieu au peuple et y fait tous actes requis au droit de visite, et après, estre allé à Bonnefaire, maison des Templiers
dudit diocèse de Périgord, où auroit séjourné jusques au lendemain avecq son train, aux despens du prieur dudit Saint-Paxans. (page 312)
40. Saint-Paixent, hameau de Lamothe-Montravel, canton de Vélines, arrondissement de Bergerac (Dordogne).

Bonnefare
Montcaret. Le 61, porte que ledit seigneur seroit allé au prieuré de Montquaret (41), audit diocèse, y annonce la parole de Dieu et fait autres actes de
visite, et après s'estre transporté audit lieu de Bonnefaire, en la maison des susdits Templiers, aux despens dudit prieur de Montcaret. (page 312)
41. canton de Vélines.

Bonnefare
Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Commune: Bonneville-et-Saint-Avit-de-Fumadières - 24
Les arches en bel appareil sont les seuls vestiges d'un moulin bâti par les Templiers sur la Lidoire.
L'église Saint-Jean-Baptiste-de-Bonneville. De fondation romane, elle appartint aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et relevait de la commanderie de Condat. Dévastée lors des guerres de religion, elle a conservé ses murs des XIe et XIIe siècles et ses restaurations du XVe siècle. La façade s'orne d'un portail Renaissance. La cloche est datée de 1699.
Sources : Lépicier, Jules. Archives historiques du département de la Gironde, tome XXIII. Bordeaux M. DCCC. LXXXIII. - BNF


Bonnefont   (47)

Grange du Temple de Bonnefont
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Commune: Nomdieu - 47


Grange du Temple de Bonnefont
Grange du Temple de Bonnefont


Les archives nous fournissent une charte par laquelle soeur Marguerite, abbesse de Fontevrault, approuvait un échange conclu entre Jean de Saint-Fort, Prieur du couvent de Paravis (dépendance de Fontevrault) et doyen de Gascogne, et Guillaume de Bernard, précepteur du Temple en Agenais; par cet accord, les Templiers cédaient aux religieux les droits qu'ils percevaient au Port Sainte-Marie, et en recevaient en échange la grange de Bonnefont, située dans le voisinage de la ville de Sainte-Foy de Jérusalem, à laquelle elle fut tout d'abord réunie (1298).

Commanderie de l'Hôpital Nomdieu
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Commune: Laplume - 47


Commanderie de l'Hôpital Nomdieu
Commanderie de l'Hôpital Nomdieu


Après la suppression de l'Ordre du Temple, la grange de Bonnefont fut adjointe pendant quelque temps à la Commanderie de Nomdieu

Puy-Fort-Eguille
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac, Commune: Puy Fort Eguille - 47


Puy-Fort-Eguille
Puy-Fort-Eguille. Sources Jack Bocar


Puis à celle de Puy-Fort-Eguille (1), et enfin elle se fondit vers le commencement du XVIe siècle dans la circonscription de la Cavalerie.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Biens des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
Certains auteurs affirment que cette Commanderie ou Maison était une possession de l'ordre du Temple, d'autres pensent qu'elle appartenait aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Monsieur Du Bourg, nous dit que cette grange fut unie à la commanderie de Sainte-Foi-de-Jérusalem en 1298. Est-ce qu'à cette époque cette dite commanderie était un bien des Templiers ou des Hospitaliers.


Les actes les plus anciens concernant la commanderie de Sainte-Foy-de-Jérusalem datent de 1313. Or, le transfert des biens des Templiers aux Hospitaliers ne s'est effectué qu'en 1318 et il paraît donc certain qu'elle avait toujours appartenue à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Plusieurs religieux et bon nombre de laïcs y vivaient. Cette commanderie avait de nombreuses possessions qui s'étendaient sur plusieurs paroisses, Sainte foy, Artigues, Cambes, Sainte-Gemme.

Le château-fort eu un rôle important pendant les guerres contre les Anglais qui s'y réfugièrent en 1317 et y installèrent une garnison. Peu éloigné de celui de Bajamont, passé dans le camp des Anglais, ils formaient une protection aux approches de la ville d'Agen. Mais en 1327, les Anglais ne conservèrent avec peine que quelques commanderies, dont celle de Sainte-Foy-de-Jérusalem et le précepteur de Sauvagnas obtint du lieutenant du roi de France en Gascogne de reprendre la place des mains des ennemis. Le commandeur de Sauvagnas, autorisa alors les chevaliers de Saint-Jean à reprendre possession de Sainte-Foy, à la fortifier et à la peupler de nouveau, à condition de rester désormais sous l'autorité du roi de France. C'est en 1347 que le sénéchal d'Agen s'empara du château de Sainte-Foy et c'est vers cette date que la maison des Hospitaliers fut détruite.

Chapelle Sainte-Foy-de-Jérusalem


Chapelle Sainte-Foy-de-Jérusalem
Chapelle Sainte-Foy-de-Jérusalem. Image Jack Bocar


Comme les grandes commanderies, celle de Sainte-Foy-de-Jérusalem était prospère. En 1529, on y dénombrait au moins cinquante quatre familles de tenanciers sur son territoire, dont dix neuf à Sainte-Foy; vingt et un à Saint-Arnaud et sept à Serres. Outre les cultures habituelles de plaine, les côteaux environnants de Sainte-Foy-de-Jérusalem étaient plantés de vigne qui demandait une nombreuse main d'oeuvre. Elle était si réputée que le commandeur du Temple-de-Breuil fit venir des plants de Bajamont et de Sainte-Gemme pour ses terres. (sources: Burias Jean, Sieuzac Monique)
Sources: Sainte-Foi de Jérusalem


Bonneval   (28)

Temple de Bonneval
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Châteaudun, Canton: Bonneval - 28


Temple de Bonneval
Temple de Bonneval


Parmi les maisons anciennes que renferme Bonneval, on peut citer la maison des Templiers, deux salles voûtées d'ogives et soutenues par douze colonnes formaient le rez-de-chaussee d'une importante demeure, au premier étage ou accédait par un escalier logé dans une tourelle extérieure.
Sources: Bulletin monumental publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques. volume 73. Paris 1909.

Temple de Bonneval
Grâce à de semblables générosités, les Templiers possédaient 4 setiers de terres labourables à Bonneval (6) donnés par Robert Chaveran pour avoir un service anniversaire: « Charte LXXXV, juin 1221, donation par Robert Chaveran de Bonneval aux Templiers, pour son anniversaire, de quatre sextrées de terre, près de la Léproserie. Herric d'Ormoi donna 12 deniers de cens. »
Sources: Abbé Charles Métais - Les Templiers en Eure-et-Loir - Histoire et Cartulaire - Archives du diocèse de Chartres - VII - Chartres 1902.


Bonneveau   (77)

Fief du Temple de Bonneveau


Larchant Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: La Chapelle-la-Reine - 77


Fief du Temple de Bonneveau
Fief du Temple de Bonneveau


Autre fief de Bonneveau est indiqué sur la carte de Cassini à une demi-lieue sud-ouest de Larchant. dans la même paroisse de Larchant, consistant en une ferme et 200 arpents de terre, situés sur le chemin de Nemours à Guercheville, et qui s'était formé partie de l'ancien domaine de Blomont, partie d'une donation faite en 1247, aux Templiers, par Erraut de Grez-sur-Loing.

La ferme n'existait plus au XVIIe siècle. Les terres étaient affermées: en 1640, avec les droits de justice et de seigneurie, 700 livres. Ce revenu était doublé en 1757.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bonneville   (24)

Maison du Temple de Bonneville
Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Canton: Vélines, Commune: Bonneville-et-Saint-Avit-de-Fumadières - 24


Maison du Temple de Bonneville
Maison du Temple de Bonneville


Bonneville-Saint-Avit-de-Fumadière
— Praeceptoria Sancti Aviti de Fumaderiis, 1372 (O.S.J.)
— A l'origine c'était une Maison du Temple.
— Les Hospitaliers ont remplacés les Templiers.
— La Maison de Bonneville était une dépendance de la Maison du Temple des Andrivaux.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.

Bonneville et Saint-Avit de Fumadières
Commune du canton de Vélines, à 4 km. Au nord de Vélines. « Bonavila - Sent Avit de Fumadieras » (Occitan)
Les Hospitaliers de Saint-Jean ont complètement construit leur commanderie avec les pierres de l'ancienne Maison du Temple. Il ne reste aucun vestiges des Templiers.
Cette Maison de Bonneville est citée en ces lieux, elle était jumelée à Bonnefare et fut réunie au XVIe siècle à Condat-sur-Vézère avec bénéfice à la collation du commandeur de Condat.

Les restes de la commanderie sont composés de deux bâtiments dont un comporte une croix de Malte. « Praeceptoria Aviti de Fumaderiis » en 1372 dépendait à l'origine et sous les Templiers à la Maison des Andrivaux. L'église romane en partie (murs) était à la vocation de Saint-Jean, Ecclesia Sancti Johannis de Bona Villa (Pouillé, Lespine vol. 7).

Pendant les années 1586, 1587, les huguenots dévastèrent la commanderie, brûlant les villages, massacrant les habitants, saccageant les récoltes. Le commandeur de Condat André de Puylobrier en aurait appelé à Jean de la Valette Cornusson, sénéchal de Toulouse, le 14 mars 1588. Il demanda un dégrèvement de l'impôt du clergé, pour Condat dont les établissements régionaux furent dévastés par les garnisons de Castillon, Bergerac et Sainte-Foy-la-Grande.
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002


Bonnieux   (84)

Maison du Temple de Bonnieux


Département: Vaucluse, Arrondissement et Canton: Apt - 84


Maison du Temple de Bonnieux
Maison du Temple de Bonnieux


Bonnieux, en latin Bonitii, en provençal Bounieou: petite Ville du Comté Venaissin au Diocèse d'Apt, dans le ressort de la Judicature de l'Isle, elle se trouve enclavée dans la Provence et séparée du Comté-Venaissin par une langue de terre d'un demi quart de lieue à côté du Lubéron vers le couchant; cette langue de terre est une portion du terroir de « la Coste », Village de Provence et fait une séparation de quelques cent pas du territoire de Bonnieux qui a environ deux lieues de diamètre. Il est entouré au Nord, au Levant, au Midi, et au Couchant des territoires des lieux de Provence suivants: la Coste, Goult, Roussillon, Roquesure, Mille, les Tourrettes, Buoux, Roche, Lourmarin, Lauris et Mérindol. Bonnieux est à 8 lieues d'Avignon, 7 de Carpentras, 4 de l'Isle et 6 d'Aix.

La Ville se trouve située aujourd'hui sur le penchant d'une colline, adossée au Lubéron faisant face au Nord; elle avait été bâtie anciennement en hémicycle au pied de la même colline et portait à ce qu'on dit, le nom de « Bitrone »; mais dans le treizième siècle, du temps des guerres des Albigeois, ayant beaucoup souffert attendu qu'elle appartenait au Comte Raimond, comme le reste du Comtat, ses habitants voulant se mettre en défense pour l'avenir, furent contraints d'abandonner la plus grande partie des maisons bâties au bas de la colline et d'en bâtir de nouvelles sur le talus de la même colline qu ils ceignirent de bonnes murailles avec de petites tours de distance en distance, et deux portes seulement à l'opposite l'une de l'autre, chacune ayant sa herse et une avant-porte pour en défendre l'approche, et pour la continuation de ces constructions, le Parlement de Bonnieux fut assemblé dans la Salle de l'Hôtel de Ville le 24 Février 1368,

église Saint-Sauveur



Bonnieux, église Saint-Sauveur
Bonnieux, église Saint-Sauveur


http://www.paca.culture.gouv.fr/dossiers/jep/vaucluse/bonnieux/bonnieux.htm
PACA Culture, Image R. Constant


par ordre de Noble Imbert Gaufridi, dit Gilibert, Capitaine alors ou Viguier de Bonnieux, pour procéder à l'imposition d'une taille pécuniaire pour payer les frais desdites fortifications, auquel Parlement assistèrent Bertrand Artaudi, Antoine Nogayroly, Raimond Barrulery Damoiseaux, Guillaume Juliany, Raymond Clementis, Guillaume Monery, Jacques Ruffi Notaire et plusieurs autres; ce qui favorisa cette nouvelle entreprise des habitants, ce fut un ancien Château qui appartenait aux Chevaliers du Temple, situé à niveau du sommet de la colline; ce Château avait en dehors toutes ses petites défenses, on l'enferma dans l'enceinte des nouveaux murs et on acheva par là de mettre la Ville à couvert d'insulte, en cas de guerre civile. Depuis lors on a bâti deux Faubourgs, au bas de la Ville et hors de l'enceinte des murailles.

Ce qui reste aujourd'hui dans le Château des anciens monuments des Templiers, est leur Eglise ou Chapelle sous le titre de Saint Sauveur, où depuis deux siècles à peu près l'on a transporté l'ancienne Paroisse dédiée aux Saints Martyrs Gervais et Protais qui sont encore aujourd'hui les Patrons de la Ville.

L'on a conservé l'ancienne bâtisse des Templiers et l'on s'est contenté d'y faire un agrandissement à la moderne. Ce qu'il y a de remarquable par rapport à la situation de cette Eglise Paroissiale, c'est qu'après avoir monté du bas de la Ville jusques auprès des maisons situées à l'endroit le plus relevé, il faut grimper encore un escalier de quatre-vingt-sept marches pour y arriver.

Un autre monument des Templiers qui subsiste encore dans le Château, est le puits qui a plus de vingt-quatre toises de profondeur. Il est d'autant plus curieux qu'il est l'unique puits qui se trouve dans la Ville. Les puits n'y sont plus nécessaires aujourd'hui on a de très belles sources dans tout le territoire et celle qu'on a conduit dans la Ville depuis environ deux siècles est très abondante. Elle suffit à l'usage des habitants étant distribuée en trois fontaines dont l'une se trouve au haut l'autre au milieu et la troisième au bas pour la commodité des Faubourgs [....]

Le château Rivette que l'on voit au quartier Saint-Jean, était une tour qui appartenait aux Templiers.
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Pages 345-349

Bonnieux


Bonnieux, son église paroissiale est sous le titre de Saint Sauveur et des Saints martyrs Gervais et Prortais; elle fut transférée depuis environ deux siècles dans l'ancienne église des Templiers; on y monte par un escalier de 86 marches. La cure était desservie par un vicaire perpétuel et par trois autres vicaires. Il y avait dans la même paroisse une agrégation de dix prêtres, qui devaient être natifs du lieu, et dont les vicaires pouvaient faire partie.
Sources: Histoire de l'Eglise d'Apt, par Monseigneur, l'Abbé de Boze, membre surnuméraire de la société littéraire d'Aix. Apt M. DCCC. XX. Page 437


Bonpas   (84)

Bonpas



Bonpas n'a jamais appartenu aux Templiers. Mais aux Hospitaliers



Bonville-au-Temple   (28)

Maison du Temple de Bonville-au-Temple
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Chartres, Commune: Gellainville - 28


Maison du Temple de Bonville-au-Temple
Maison du Temple de Bonville-au-Temple


XIV — 1187
— Alice, comtesse de Blois, approuve la donation faite par le comte Thibaud et Robert de Chartres du domaine de Bonville, sis sur le territoire de Gellainville, sauf la rivière de Saint-Martin et le fief de Geoffroy de la Gaudaine.

XXIII — 1195
— Robert de Chartres abandonne aux Templiers le fief qu'il tenait du comte Louis de Blois, savoir le domaine de Bonville, un cens annuel sur les avoines de Gellainville; il se réserve toutefois la rivière dite de Saint-Martin et le fief de Geoffroy de la Gaudaine.

LXV — 31 juillet 1214 et 1219
— Une contestation s'était élevée entre les Bénédictins et les Templiers au sujet des dîmes de Saint-Martin au Val, de Bonville et de Sours. L'abbé de Sainte-Geneviève, juge délégué par le pape, ayant prononcé une sentence injuste, le pape Innocent casse le jugement et confie la cause à Vulgrin, abbé de Saint-Euverte et aux doyen et sous-doyen d'Orléans. Un accord amiable fut conclu. Les Templiers de Bonville paieront la 21e gerbe, et ceux de Sours la 42e, pour les terres qu'ils cultiveront eux-mêmes.
— Fratres milicie Templi de Bonville et de Soors, fratres milicie Templi de Soors et de Bonvilla. Accord adressé à: Frater Andreas de Coloors, domorum Templi in Francia preceptor.
Archives Nationales, M.14, nº35. Parchemin, les 2 sceaux brisés en cire verte sur lacs de soie rouge.

CXXII — novembre 1236
— Etienne de Corthon vend au précepteur de Sours 25 arpents de terre à Bonville; Héloise de Saint-Cheron vend également 12 setiers de froment et 12 d'avoine qu'elle prélevait sur cette terre.
Archives Nationales, S, 4999, A, nº 55. Le nº 22 de la même liasse est l'échange d'une maison pour une autre, à Chartres sans autre désignation, entre Arnoul Mello et les Templiers, 1236, janvier.
Sources: Abbé Métais, Chanoine honoraire de Chartres. Histoire et Cartulaire des Templiers en Eure-et-Loir. Chartes 1902

Bonville
— Bonavilla, 1182; Bonville-au-Temple, 1390 (Charte de la léproserie du Grand Beaulieu)
— Boonvilla, vers 1200 (Cartulaire du Grand Beaulieu, page 16)
— Boeunvilla, 1204; Bonvilla, 1246 (Charte de l'abbaye de Saint Cheron)
— Bunvilla, 1626 (Pouillé)
Sources: Dictionnaire Topographique du département d'Eure-et-Loir, par M. Lucien Merlet. Paris Imprimerie Impériale M. DCCC. LXI


Bordeaux   (33)

Maison du Temple de Bordeaux
Département: Gironde, Arrondissement et Canton: Bordeaux - 33


Maison du Temple de Bordeaux
Plan de Bordeaux


Bordeaux était jadis le chef-lieu d'une importante circonscription de l'Ordre du Temple, qui paraît du reste avoir rencontré de nombreuses et puissantes sympathies dans la contrée, si nous pouvons en juger par le nombre des établissements qu'il y possédait. Les archives se taisent sur les origines du Temple de Bordeaux. Vers le milieu du XIIe siècle, les religieux de la sainte milice étaient établis au quartier de « Pech-Paulin », dans le centre même de la ville, non loin de la cathédrale Saint-André. Déjà à cette époque, l'importance de leurs possessions dans les environs les avait engagés à les placer sous la direction d'un maître du Temple dans le Bordelais. Mais comme nous avons pu le constater ailleurs si la ville servait de centre à leur administration, c'était surtout en dehors que s'étendaient leurs domaines et que s'exerçait leur influence. Au moment de la suppression de l'Ordre, outre divers fiefs dans l'intérieur de la cité, la « Lande du moulin », « les Temples de Santuges », de « Planquetorte », de « Forteyron », etc., et sur l'autre rive de la Gironde, la Grave d'Ambarès, Arveyres, Saint-Pierre-des-Vaux, etc., dépendaient du Temple de Bordeaux. Aussi grâce à son influence prépondérante, resta-t-il le centre de la nouvelle commanderie, à laquelle il légua son nom.

Grâce à cette fusion de deux circonscriptions importantes, la commanderie de Bordeaux devint une des plus considérables du midi, et bientôt après cette époque, la nécessité du morcellement de cette circonscription s'imposa aux déterminations des supérieurs de l'Ordre qui créèrent la commanderie d'Arceins. Cette mesure fut loin d'être du goût du chevalier Arnaud-Bernard Ebrard, Commandeur de Bordeaux, qui ne s'y soumit qu'avec la plus grande difficulté.

L'exemple d'insubordination donné ainsi par un des dignitaires de l'Ordre, semble avoir été contagieux: aussi voyons-nous ce commandeur obligé de réclamer à son tour l'autorité du Grand-Maître, Fernand de Hérédia contre un religieux de l'Ordre, frère Bernard de Bocard, qui avait usurpé sur la commanderie le membre « du Bouchet », situé dans le diocèse de Dax, occupé de vive force le château, et refusait de le rendre à son légitime propriétaire.
Une bulle du Grand-Maître, datée d'Avignon, le 10 du mois de septembre 1875, enjoignit au chevalier récalcitrant de restituer au commandeur de Bordeaux ce qu'il lui avait enlevé et de comparaître devant le conseil suprême de l'Ordre pour y rendre compte de sa conduite.

Une discussion du même genre se produisit dans le courant du XVe siècle. Le Grand-Prieur de Toulouse, P. de Raffin, ayant prononcé la réunion à la commanderie de « Cazalis » des membres de « Cunctis » et « Parentis », « Saint-Geniez » et « Billos », qui dépendaient jusqu'alors de celle de Bordeaux, le commandeur de cette dernière, Guyot de Montarnal, réclama énergiquement la restitution de cette partie de ses domaines. Le Grand-Prieur, Pons de Maleville, transigea avec lui et, pour calmer son mécontentement, consentit à lui rendre les membres enlevés à sa commanderie, et, accorda en échange à son compétiteur « Asques » et « Barbefère », qui avaient été joints quelque temps auparavant à la circonscription de Bordeaux (4 juin 1485).

Les commandeurs de l'hôpital Saint-Jean, à peine en possession de l'héritage des Templiers, s'empressèrent d'abandonner leur modeste habitation du Bout du Pont, pour venir s'installer dans la magnifique résidence qui élevait ses puissantes murailles auprès de l'église du Temple. Peu à peu cependant, comme les occupations guerrières des chevaliers au-delà des mers et leur prédilection pour les donjons féodaux, qu'ils possédaient dans la campagne, rendaient très rares leurs séjours dans le Temple de Bordeaux, ils négligèrent de veiller à l'entretien et à là conservation de ces vieux bâtiments.

A la fin du XVIIe siècle, le commandeur Emmanuel de Chabaud Tourette, Receveur de son Ordre au Prieuré de Toulouse, fit construire sur les ruines de la demeure féodale des Templiers un somptueux hôtel, qui servit définitivement de demeure aux chevaliers de Saint-Jean jusqu'à la Révolution.

Non loin de là, sur un terrain, dépendant de l'ancien Temple de Bordeaux, un chevalier d'Absac de la Douze obtint du chapitre provincial de Toulouse l'autorisation de faire construire à ses frais une chapelle, qui fut placée sous le vocable de Sainte-Catherine (1594). Dans cette église, qui n'existe plus de nos jours, mais qui a donne son nom à une des principales rues de la ville, nous voyons, peu d'années après, venir s'établir la confrérie des maistres tapissiers et conirepoincliers de Bordeaux. Le chevalier de Chabaud-Tourette, Procureur du commandeur de Mélignan, leur avait accordé l'autorisation d'exercer leur dévotion et piété dans la dicte chapelle, à la condition de se charger de son entretien et de son luminaire, il leur avait même permis d'y ensevelir les confrères décédés, s'ils consentaient à y faire placer une cloche à leurs frais (18 mars 1631).

Les dépendances de la commanderie étaient très nombreuses, soit dans le Bordelais, soit dans les contrées limitrophes. Diminué dans le principe par la création de la commanderie d'Arceins, leur nombre s'accrût peu à peu dans la suite par la suppression de plusieurs petites circonscriptions qui vinrent se fondre successivement dans leur importante voisine. Ses principaux membres étaient: Le Vigean, Blanquefort, Eysine, Martignas, Salles, Billos, Cunctis, Parentis, la Grave d'Ambarès, Arbeyre, avec son annexe Saint-Pierre-de-Vaux, Cadarsac, la Lande, Pomeyrols et Chalauze près de Libourne; Marcenays, Queynac, Mayrigue, dans le Fronsadois; Salebruneau, Puch, Mauriac, Frontenac, Buch, Saint-Léger, en Bazadais; Bénon en Médoc et ses dépendances La Grayanès, Pellecahut, Saint-Germain d'Esteuil, Mingot, Marcilhan, Castelnau-de-Médoc, Saint-Sauveur, Verteuil, etc.

En 1752, la commanderie de Bordeaux était affermée 16. 500 livres; les charges s'élevant à la somme de 3. 165 livres, réduisaient son revenu net à 13. 335 livres.

Commandeurs Templiers du Temple de Bordeaux
1167. Pierre de Saint-Jean.
1170. Raymond Wilhelm de Fronsac.
1294. Hélie Amanieu.
1298. Guillaume de Mayrenetz.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Maison du Temple de Bordeaux et le Procès
Il était naturel de rapprocher la maison du Temple de cette ville des possessions de l'Ordre dans l'Entre-deux-mers, mais rien, dans le Procès, ne peut faire soupçonner l'importance de la maison de Bordeaux, pas plus, d'ailleurs, qu'il n'est permis de supposer un groupement des templeries de la Gascogne, alors que nous n'y avons trouvé qu'une vague allusion faite aux Templiers de ce pays: « milites Vasconie. »

Abstraction faite des commanderies de l'Auvergne et du Limousin qui furent régies par un même maître, il paraît n'y avoir eu, aussi bien pour la Gascogne que pour le Languedoc et la Provence, qu'un seul commandeur, celui de Provence, du moins si l'on s'en rapporte aux parties du Procès que nous avons pu utiliser. Il est à supposer, toutefois, qu'il y eut réellement une baillie du Temple de Gascogne, dont élie Amanieu fut le maître en 1288 et postérieurement, soit qu'il ait agi comme commandeur de la maison du Temple de Bordeaux et de toutes les autres maisons du Temple de Gascogne, soit comme commandeur des maisons de la chevalerie du Temple en Gascogne et procureur général de frère Geoffroi de Vichiers visiteur général des maisons du Temple en France et en Angleterre.

Pour en revenir au procès, on y trouve le nom d'un chevalier du Temple qui fut commandeur de la maison de Bordeaux: « frater Sicardus de Rupe, miles, preceptor Burdegale quondam »; puis c'est un servant du Temple, originaire du Limousin, qui, avant d'appartenir à l'Ordre, avait passé six années outre mer au service du chevalier du Temple G. de Sauzet, au temps du grand maître Guillaume de Beaujeu, et qui avait été reçu, en 1290, dans la chapelle de la maison bordelaise, par frère élie Audemar, prêtre.

Précepteur de Bordeaux: s. d, frère Sicard de La Roche (ou Roque), chevalier.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Maison du Temple de Bordeaux
Domus haec, exeunte XIIe saeculo, a magistro Aquitaniae pendebat, sicut ex charta magistri Aimerici de Sancta Mora, facta « cum consilio fratris R. Willelmi in Burdegalensi diocesi preceptoris » et ad dictum Templum pertinenti, apparet; exeunte XIIIe saeculo, a. 1294 circ., Templarium recepit Burdegalae Petrus de Madic qui, sicut vidimus, « tenens locum magistri Pictaviensis » dicebatur. Hanc domum rexerunt: - Petrus de Sancto Johanne - 1167.
Raimundus Guillelmus - circa a. 1189-1199.
Helias Amaneu - 1288, 1293, 1294.
Raimundus Antonin - 1294.
G. de Mayraben - 1298.
Sicardus de Rupe (Trudon des Ormes)

Commandeurs d'après M. Du Bourg, page 461
Pierre de Saint-Jean, 1167;
Raymond Wilhelm de Fronsac, 1170;
Hélie Amanieu, 1294;
Guillaume de Mayrenetz, 1298
E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Templiers et Hospitaliers de Bordeaux
Les Templiers s'étaient établis à Bordeaux, en 1159, par l'influence de saint Bernard : la rue qu'on a faite à côté de leur maison garde encore leur nom (rue du Temple). L'hôtel de la Commanderie se voyait encore, au fond d'une vaste cour, en 1793 ; mais il fut vendu comme propriété nationale ; et au commencement du siècle (1804), on y a prolongé l'ancienne rue du Temple. Les Templiers s'engagèrent à ne pas donner la sépulture à qui que ce fût, chez eux, sans en avoir obtenu l'autorisation du chapitre de Saint-Seurin.

C'est aussi à cette époque que les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem s'établirent à Bordeaux. Leur première chapelle était dédiée à sainte Catherine, et a donné son nom à la rue où elle était située (rue Sainte-Catherine). Ils firent construire plus tard un oratoire, ou chapelle succursale, près du Pont-Neuf, appelé depuis lors Pont-Saint-Jean. Mais le chapitre de Saint-André s'en plaignit au légat, qui condamna, en 1224, les chevaliers à payer tous les ans, aux chanoines de la cathédrale, la redevance de 36 livres, et, en cas de refus, le chapitre était autorisé à s'emparer des clés et des ornements de la chapelle, et d'y faire dire des messes jusqu'à la concurrence de la somme convenue. Il fut, en outre, arrêté, que si les chevaliers de Saint-Jean construisaient quelque autre oratoire en ville, la moitié des offrandes et des revenus appartiendrait au chapitre, à l'exception, toutefois, de ce qui serait destiné pour la défense de la Terre-Sainte. On réserva aussi aux chevaliers la propriété de tout ce qui appartiendrait aux malades qui mourraient chez eux, mais seulement pour les choses ou effets qu'ils auraient sur leurs personnes, avec défense de donner entrée chez eux aux paroissiens du chapitre.

Quelque temps avant la mort d'Henry, la ville s'étant agrandie du côté de Sainte-Croix, on l'entoura d'un mur de clôture qui comprit, dans la nouvelle enceinte, toutes les maisons bâties en dehors des anciens remparts, au sud-est du Peugue. Cette nouvelle enceinte fut entourée de fossés larges et profonds, dont on a fait plus tard une rue magnifique, qui s'appelle encore les Fossés ; elle s'étendait, sur une ligne irrégulière, depuis la rue Boule-du-Pétal jusqu'à la place Salinières, et ajouta à l'enceinte primitive une étendue de plus de 40 hectares.

Ce premier accroissement, avec ses embellissements accessoires, fut le fruit des efforts d'Henry et de Richard en faveur de la capitale de leurs états de Guyenne ; ils savaient apprécier la puissance créatrice du commerce, et en retiraient d'immenses avantages pour la prospérité de Bordeaux. On vendait alors sur la place de Bordeaux, la poix, la résine, des pieux résineux et portatifs qui servaient, en guise de torches, pour l'éclairage pendant la nuit, les suifs, la cire, le miel, les huîtres de Médoc, et surtout les excellents vins bordelais qu'Ausone vante comme étant bons pour la table des princes.

Les étrangers y venaient en foule avec les produits de leur sol, et chargeaient leurs navires, pour leur retour, de produits bordelais. Les Syriens y avaient depuis des siècles un comptoir célèbre ; et depuis le mariage d'éléonore, notre province étant devenue une portion du royaume d'Angleterre, son commerce s'étendit et se développa plus que jamais, ainsi que la prospérité de notre cité (1).
1. D'après un état dressé quelques années après l'avènement de Philippe-Auguste, le domaine royal ne rapportait que 7,197 livres 15 sous de revenu (142,958 francs)

Nous voici arrivés au règne de Richard, qui occupe une si grande place dans l'histoire : il fut le premier roi d'Angleterre qui prit trois lions dans ses armes. Avant son avènement au trône, il avait deux lions dans son écu, comme le rapporte Thibaudeau dans son Abrégé de l'histoire du Poitou ; il y ajouta le troisième, comme duc de Guyenne. Un lion figure dans les armes de Bordeaux et dans celles de la province de Guyenne, ainsi qu'il résulte d'une médaille de Charles VII, de 1451. Quelques auteurs ont cru que c'étaient des léopards ; ce sont des lions.
Le marc valait 2 livres parisis ; la livre parisis valait 20 sous parisis et pesait 4 onces, poids de 27 francs ; le sou parisis valait 1 franc 35 centimes ; le sou tournoi (monnaie de Tours) ne valait que 1 franc. On voit dans le testament du roi, que 240 livres parisis (6,480 francs) suffisaient alors à l'entretien de vingt prêtres ; c'était à peu près 324 francs par tête, et qui représentaient près de 2,000 francs d'aujourd'hui.
D'après un acte passé sous Louis XI (vers l'an 1239), 50,000 livres parisis valaient 1, 550, 000 francs.
En 1302, 100 livres parisis valaient 2,400 francs, et 200 livres tournois valaient 4,000 francs.

Sources : M. l'abbé Patrice-John O'Reilly. Histoire complète de Bordeaux. Tome 1. Paris Bedeaux 1857. - BNF

Plan ou carte de la Gironde avec les localisations des possessions des Hospitaliers et des Templiers, du XIIe au XVIIIe siècle : Plan


Borderes   (65)

Maison du Temple de Bordères


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Bordères-sur-l'Echez - 65


Maison du Temple de Bordères
Maison du Temple de Bordères


Le 7 des Ides de février de l'année 1148 (7 février 1149), la grande salle du château de Lourdes contenait une nombreuse et brillante assemblée. Pierre, comte de Bigorre ayant à ses côtés la comtesse Béatrix sa femme, Centulle son fils, et ses principaux chevaliers, donnait, en présence de Bernard, abbé de l'Escale-Dieu, à Pierre de Rosière, maître du Temple en Provence et à Arnaud de Villeneuve, chevalier du même Ordre, sa ville et son fief de Bordères, en franc alleu;les nobles donateurs faisaient en même temps cession de leurs droits sur les maisons que le Temple possédait à Saragosse.

Cet exemple de libéralité ne tarda pas à être suivi par les seigneurs de la contrée et le Temple de Bordères vit successivement de nouvelles donations accroître son importance dans tout le pays de Bigorre.
Séduits par la richesse du pays et par les sentiments de sympathie générale qui les y avait accueillis les Templiers résolurent de faire de Bordères un de leurs principaux établissements du Midi.
Aussi s'empressèrent-ils de construire un puissant château au confluent de l'Adour et de l'Echez;c'est là qu'ils établirent en 1175 le siège de la nouvelle commanderie.
Sources: Abbé de Larc, Etude sur Bordères, revue de Gascogne.

Les archives après nous avoir fait connaître une donation faite en 1205 à la maison de Bordères par Gaston vicomte de Béarn et comte de Bigorre, nous montrent sa veuve, la comtesse Pétronille, en présence de sa cour réunie dans la demeure de l'Evêque de Tarbes, concédant aux Templiers le droit de haute justice dans le territoire de Bordères. Elle avait pour but, est-il dit dans Pacte: d'assurer l'exécution des volontés pieuses de ses ancêtres contre les tentatives possibles des successeurs. (1247). Malgré cette précaution les craintes de la comtesse Pétronille ne tardèrent pas à se trouver vérifiées: avant la fin du XIIIe siècle, Esquivât de Chabanes, comte de Bigorre, souleva des chicanes contre la juridiction des Templiers à Bordères. Après bien des pourparlers, l'affaire fut remise à l'arbitrage d'Arnaud-Raymond de Coarraze, évêque de Tarbes et de Pons de Brohet, Maître du Temple en Provence. La sentence de ces derniers reconnut et consacra les droits incontestables de la maison de Bordères; elle réservait seulement l'exécution des sentences capitales aux officiers du comte, qui devaient payer une certaine somme à ceux du commandeur, lorsque ces derniers livraient entre leurs mains, sur la limite de leur territoire, un condamné avec une expédition de la sentence prononcée contre lui (128l).

Arrêtons-nous un moment sur deux, actes;de donation ou plutôt de restitution qui furent faits au Temple de Bordères vers le milieu du XIIIe siècle. Le samedi ayant la fête de Noël de l'année 1248, dans le cloître de l'église de Tarbes, en présence, de l'évêque Arnaud-Raymond de Coarraze et de son chapitre, du sénéchal Pierre de Bourdeilles, de Pelegry de Lavedan, d'Arnaud, Vicomte d'Asté, et, d'Auger de Sarripac, Juges à la cour de Bigorre, de F, Abbé de Saint-Sevin, de Philippe, prieur de Manbourguet, d'Augier de Loïd, prieur de Bénac, des chevaliers Boson-Tizon, Formadge des Angles, A. de Clérag et G. de Serres, Augier, seigneur d'Ossun reconnaissait que son père et son aïeul avaient jadis donné au Temple de Bordères l'église et la grange d'Ossun, ainsi que la moitié des dîmes de « Darraest »;devant cette imposante assemblée, il confessait humblement qu'il avait péché en essayant de reconquérir par la violence ces possessions;aussi il les restituait au précepteur Vital d'Orleix, en prenant l'engagement solennel sur les saints évangiles de protéger à l'avenir les chevaliers du Temple contre toute agression extérieure, serment que répétèrent après lui dame Guiraude, sa femme, et Fourtanier d'Ossun son fils. Pour donner plus de solennité à cet acte, Augier d'Ossun demanda à l'Evêque, au chapitre et au sénéchal d'apposer leurs sceaux sur cette charte. Les trois attaches, appendues au bas du parchemin nous prouvent que le voeu du donateur fut exaucé, mais les sceaux ont malheureusement disparu !

Trois ans plus tard une cérémonie analogue avait lieu dans l'église de Bordères, où avaient été convoqués pour la circonstance les plus grands seigneurs de la contrée;le puissant et fier baron Arnaud de Lavedan, suivi de sa femme et de son fils, Fortanier, se présenta humblement dans l'enceinte sacrée et fléchissant le genou devant le commandeur, il lui demanda pardon du crime dont il s'était rendu coupable en dépouillant la maison de Bordères du village de « Baussaest » (Pintac) donné jadis à l'Ordre par son aïeul A. d'Aragon et promit de s'employer, sa vie durant, à la protection des Templiers. Quelques jours après, Arnaud de Lavedan, pour donner plus de fixité à sa restitution et prévenir toute velléité de rechute de sa part, amena de Tarbes à l'extrémité du pont de l'Adour près de la Léproserie trois de ses parents ou amis, Pelegri de Lavedan, Formadge des Angles et Boson Tizon, qui s'offrirent, à servir de caution;ils s'engagèrent à payer aux Templiers deux cents marcs d'argent dans le cas de non exécution des clauses précédentes. A la prière du seigneur de Lavedan, Arnaud Raymond de Coarraze, évêque de Bigorre, Pelegri de Lavedan, Arnaud de Coaraze, vicomte d'Asté, et Boson Tizon apposèrent leurs sceaux à la fin de cette charte.

Mentionnons enfin la donation que fit également dans l'église de Bordères, le 8 des Ides de juillet 1272, dame Marie de Peyre, avec le consentement de son mari, Bernard d'Oson, chevalier, seigneur de Soréag, des dîmes de l'église de Saint-Etienne de Juliliag.

La catastrophe qui mit fin à l'existence de l'Ordre du Temple, suspendit un moment cette prospérité;mais cet arrêt ne fut que de peu de durée. Les Hospitaliers vinrent avec empressement prendre possession des vastes domaines que le concile de Vienne leur avait adjugés et planter leur étendard au sommet du donjon de Bordères.

Quelques années plus tard séduits par les charmes de ce séjour et l'importance de cette position, ils en firent le chef-lieu d'une de leurs principales circonscriptions du Midi, en réunissant à la commanderie de Bordères celle de l'hôpital d'Aureilhan qu'ils possédaient dans le voisinage.

Un vieux manuscrit, intitulé « Lo libe de la reformation de la comtat de Bigorre », dressé en l'année 1429 par les soins de « messires Bertrand d'Armagnac, juge ordinaire, Ramonet de Lavedan, trésorier, Jehan de Caze, procureur général en la dicte comté, commissaires réformateurs députés par monseigneur le comte de Foix et de Bigorre », nous donne les renseignements suivants sur quelques-unes des possessions des commandeurs et sur les obligations qu'ils devaient à leurs suzerains.

En 1429 - Ce lieu appartient à l'Ordre de Saint-Jean, qui fut jadis au Temple, avec la juridiction entière excepté celle du sang qui appartient au comte. Cette communauté doit payer au comte 40 sols morlas à la fête de Saint-Jean-Baptiste et les habitants sont tenus de lui faire le service d'albergue et de cavalcade, comme leurs voisins de Tarbes. Le commandeur doit payer annuellement au comte, 22 sols morlas pour ses possessions à Bordères, 16 sols morlas pour Quintillac, 2 sols pour ses jardins de Tarbes;plus 2 quarterons de froment pour le droit de « moyade. »

Les nombreux membres de cette Maison du Temple étaient disséminés dans toute l'étendue du comté de Bigorre c'étaient et en premier lieu;Les anciennes dépendances du Temple:
Pintac,
Gajen,
Ossun,
Tachoires,
Guchen,
La chapelle de Notre-Dame de Boisset dans la vallée d'Aure;
Aureilhan (Hospitaliers);
Sarouille (Hospitaliers);
Campau,
Bagnères,
Peyriguière,
Perroton,
Bazillac,
La Fitolle,
Mengoi,
Marquerie,
Soyaux,
Maubourguet,
Preychac,
Câstelnan-de-Rivère-Basse;
Geys et Bouchet (Hospitaliers).
Tachoires

Liste de Commandeurs Templiers de Bordères


1148. Anaud de Villeneuve.
1175. Bertrand de Sauveterre.
1239-1251. Vital d'Orleis.
1275. Pierre de Sombrun.
1281. Pierre de Gavarret.
1283. Guillaume-Garsie de Tussaguet.
1292. Pierre de Gavarret. (2e fois)
1306-1307. B. de Montaigut.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Bordères par Jean Justin Monlezun


L'Ordre des Templiers, né sous le ciel de l'Orient, quoique récent encore, s'étendait dans toute la chrétienté.
Pierre de Marsan voulut l'établir dans son comté de Bigorre. Il lui abandonna tout son domaine de Bordères (Manuscrit du Séminaire) sans aucune réserve, et y ajouta les fiefs et les maisons qu'il possédait à Saragosse. Pierre de Roxera, Maître de la milice et Frère Arnaud de Villeneuve, reçurent cette libéralité au nom de l'Ordre. L'acte en fut passé au château de Lourdes, le 7 février 1148, en présence de Bernard, abbé de l'Escale-Dieu. Le comte le revêtit de son sceau sous les yeux de Béatrix, sa femme, et de Centule, son fils, qui s'associèrent à sa bienfaisance.
Greffier des Angles, Arnaud Guillaume d'Augut, Pierre d'Astugues, Raymond de Casamate, Raymond Garsie de Lavedan et Dodon de Benac, le scellèrent après leur suzerain.
Sources: Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours - Page 185 - de Jean Justin Monlezun - Gascony (France) - 1846

Membres de la maison de Bordères


Dans les documents de Du Bourg, le Grand Prieuré de Toulouse, et les pièces en latin, on retrouve le nom tel que celui de la Vallée d'Aure, ou la Fitolle etc.
Fiefs et plus petites possessions suivantes:

Fief du Temple de Bazillac


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Rabastens-de-Bigorre - 65


Fief du Temple de Bazillac
Fief du Temple de Bazillac


Fief du Temple de Campan


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Campan - 65


Fief du Temple de Campan, Hautes-Pyrénées
Fief du Temple de Campan


Fief du Temple de Castelnau-Rivière-Basse


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Castelnau-Rivière-Basse - 65


Fief du Temple de Castelnau-Rivière-Basse
Fief du Temple de Castelnau-Rivière-Basse


Tout près de Castelnau, dans le village de Mazeres, il y aurait une église dont la construction aurait été commancée, par les Templiers et achevée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Fief du Temple de Gayan


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Bordères-sur-l'échez - 65


Gayan, Hautes-Pyrénées
Fief du Temple de Gayan


Fief du Temple de Gramoulas


Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Saramon, Commune: Faget-Abbatial - 32


Fief du Temple de Gramoulas
Fief du Temple de Gramoulas


Fief du Temple de Guchen


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Bagnères-de-Bigorre, Canton: Arreau - 65


Fief du Temple de Guchen, Hautes-Pyrénées
Fief du Temple de Guchen


Dans ce fief est compris la chapelle de Bouchet, qui était d'origine templière.
La chapelle de Notre-Dame du Bouchet ou de Boisset ou Boysset, en la vallée d'Aure.

Fief du Temple de Lafitole


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Maubourguet, Commune: Gensac - 65


Fief du Temple de Lafitole, Hautes-Pyrénées
Fief du Temple de Lafitole


Fief du Temple de Marquerie


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Pouyastruc, Commune: Marquerie - 65


Fief du Temple de Marquerie, Hautes-Pyrénées
Fief du Temple de Marquerie


Fief du Temple de Baillasbats


Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Lombez, Commune: Simorre - 32


Fief du Temple de Baillasbats, Gers
Fief du Temple de Baillasbats


Fief du Temple de Mengot


Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Jegun, Commune: Ordan-Larroque - 32


Fief du Temple de Mengot, Gers
Fief du Temple de Mengot


Fief du Temple de Perroton, Peyreton, ou Perreton


Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Grand-Bas-Armagnac, Commune: Monguilhem - 32


Domaine du Temple de Perreton
Fief du Temple de Perreton


Sources: Du Bourg, Antoine (1838-1918). Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Editeur: L. Sistac et J. Boubée (Toulouse): 1883

Divers actes concernant Bordères


1247
— Confirmation par Pétronille, comtesse de Bigorre, des droits et privilèges accordés par ses prédécesseurs aux Templiers de Bordères : In presentia venerabilis patris Amaldi R., Dei gratia episcopi Bigorrae. (1)
1. Antoine DU BOURG, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse, Malte, XLIV, pièce justificatives n° LXIV.

19 décembre 1248
— Restitution par Auger, seigneur d'Ossun, de biens donnés aux Templiers de Bordères par ses aïeux : Coram vobis venerabili patri A. Ramundi, Dei gratia episcopo, et dilectis in Christo capitulo Tarviensibus. (2)
2. Antoine DU BOURG, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse, Malte, XLIV, pièce justificatives n° LXV.

Lundi 13 septembre 1249
— (Fria secunda ante festum Sancte Crucis). Accord entre les Templiers de Bordères et la communauté d'ibos : Religiosi ad dominum A., Dei gratia episcopum Bieoriilanum, habuerunt recursum. (3)
3. LARCHER, Glanage, 48-65, n° 32.

Février 1252 (n. st.)
— Restitution de Bauzaest ou Bauziest (5) à la maison du Temple, de Bordères, par Arnaud de Lavedan, seigneur de Beaucens : A testimoni de A. R. de Coarase, abesque de Begorre. (6)
5. Ancienne ville, situé entre Pintac (autrefois Saubaméa) et Cantillac, qui n'est plus lui-même qu'un lieu dit de Bordères.
6. Antoine DU BOURG, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse, Malte, XLV, pièce justificatives n° LXVI, marquée par erreur n° LXVIII.


9 janvier 1285 (n. st.)
— Procuration donnée par l'évêque de Tarbes et autres personnages au commandeur de Bordères, de l'ordre du Temple, pour proclamer Constance comtesse de Bigorre : Nos Raymundas Arnaldi, miseratione divina episcopus Tarviensis ; Arnaldus Guillelmi, abbas Sancti Petri Generensis ; Boneu, abbas Scale Dei (7).
4. Archives des B.-P., E 370, Originale.
Sources : Bulletin local, Société académique des Hautes-Pyrénées, pages 123-124. Tarbes 1911. - BNF


Bordes (Les)   (18)

Maison du Temple des Bordes
Département: Cher, Arrondissement: Bourges, Canton: Sancergues: Commune: Jussy-le-Chaudrier - 18


Maison du Temple des Bordes
Maison du Temple des Bordes


La Commanderie des Bordes provenait exclusivement des biens des Templiers; ceux-ci avaient des maisons à Jussy (Jussy-le-Chaudrier), à Villeville, à Francheville, à Bourges et à Soulas. Toutes ces maisons et leurs biens constituèrent l'unique Commanderie des Bordes, et je vais les étudier successivement.

Du temps des Templiers, la maison principale, le chef, pour employer l'expression technique, portait le nom de Jussy. On trouve en effet, dès 1170, Frère Milon, précepteur de Jussy, en 1211 ;
Etienne Chalaus, précepteur de Jussy, en 1266 ;
Antoine Robert, Commandeur de la milice du Temple de Jussy ;
enfin, en 1304, Guillaume Gohaus, humble Commandeur des maisons du Temple en la baillie de Jussy-le-Chaudrier.
Et même après l'annexion à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, on trouve en 1374, dans les comptes du receveur du Grand-Prieuré d'Auvergne, la Commanderie qui nous occupe, désignée parmi les Commanderies du Berry, « in Bituria », sous le nom de Jussy, « de Jussiaco cum Osmery. »

Des documents, fort rares, qui concernent les Templiers de Jussy, les deux plus anciens sont de 1195: l'un a trait au membre de Villeville, j'en parlerai à l'article de Villeville ; l'autre se rapporte à la résidence de Soulas, j'aurai également à en parler en son lieu.

En 1225, de graves difficultés s'étant produites entre l'archevêque de Bourges et les Templiers du diocèse qui refusaient de subir pour leurs vassaux l'obligation de suivre les Communes, on en appela au Pape qui délégua un de ses chapelains, accepté pour arbitre, et qui décida que les hommes du Temple jureraient de suivre les Communes, suivant l'usage ancien, mais que trois résidences seraient exceptées de l'obligation du serment, et que l'archevêque se contenterait d'une simple promesse; ces trois résidences étaient Jussy, Villeville et Valençay - « Archives du Cher, cartulaire archiépiscopal. Le nom de « Valentia » qui y figure me paraît désigner Valençay; il devait y avoir « Valentiaco » dans la charte, le copiste aura oublié la terminaison du mot. »

On se demande pourquoi cette distinction entre le serment et la simple promesse; peut-être était-ce pour ménager l'amour-propre des Templiers, l'arbitrage étant en définitive en faveur de l'archevêque. Le Frère Gérard, qui figure dans l'acte comme procureur des Templiers, était le Maître des Commanderies de l'Ordre en Auvergne et en Limousin.

La dernière charte concernant les Templiers de Jussy est datée de février 1305, précédant de bien peu, on le voit, la suppression de l'Ordre. Dans cette charte, Guillaume Gohaus, s'intitule « humble Commandeur des maisons du Temple en la baillie de Jussy-le-Chaudrier. »

Quelles étaient les maisons qu'indiqué cette charte, on ne le sait pas précisément: sans doute Villeville qui eut jadis son autonomie, Villefranche en la commune de Saint-Hilaire-de-Gondilly (Département Cher, Arrondissement de Saint-Amand-Montrond, Canton de Nérondes - 18), probablement Préssigny, et aussi Osmery qui fut plus tard aliéné par l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Après la condamnation des Templiers et la répartition de leurs biens, cette répartition subit plusieurs échanges entre le Grand-Prieuré de France et le Grand-Prieuré d'Auvergne; mais en définitive, la Commanderie des Bordes fut ainsi constituée jusqu'à la Révolution:
1. Chef. Les Bordes
Les Bordes, domaines, dimes, cens, moulins.

2. Membres. Villeville
Département: Cher, Arrondissement: Saint-Amand-Montrond, Canton: Nérondes, Commune: Mornay-Berry - 18


Villeville, membre du Temple des Bordes
Villeville, membre du Temple des Bordes


3. Membres. Precilly
Département: Cher, Arrondissement: Saint-Amand-Montrond, Canton: Nérondes - 18


Precilly, membre du Temple des Bordes
Precilly, membre du Temple des Bordes


3. Membre. Soulas
Département: Cher, Arrondissement: Bourges, Canton: Chârost, Commune: Saint-Ambroix - 18


Soulas, membre du Temple des Bordes
Soulas, membre du Temple des Bordes


Bourges avec l'annexe de La Solas ou Soulas

4. Membre. Francheville
Département: Cher, Arrondissement: Bourges, Canton: Aix-d'Angillon, Commune: Brécy - 18


Francheville, membre du Temple des Bordes
Francheville, membre du Temple des Bordes


5. Membre. Saint-Jean-de-Boucq
Département: Nièvre, Arrondissement: Nevers, Canton: Saint-Pierre-le-Moûtier - 58


Hôpital de Saint-Jean-de-Boucq
Hôpital de Saint-Jean-de-Boucq


1. - Le Chef. Des Bordes
Le château des Bordes est ainsi décrit dans un terrier de 1524: « maisonfort, chapelle, pont-levis et porte environnés de fossés, cour, verger, colombier à pigeons en fond, basse-cour, le tout formant un carré. »

Une visite de 1615 décrit ainsi la chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste et à Saint-Marc, laquelle avait son entrée dans le château; elle était « carrelée, voûtée avec huit grandes fenêtres et une tribune. Au bout de la dite chapelle est un autel de pierre et au-dessus un retable où est l'image de la Vierge Marie, Notre-Seigneur, son fils, et saint Jean-Baptiste et le portrait du feu sieur de Ponsus (c'est le commandeur Hospitalier Breschard de Ponsus) en plate peinture à l'huile. »

Les guerres de religion avaient fait de grands ravages, et la Commanderie était dans le plus triste état, ainsi que nous l'apprend un curieux procès-verbal de 1598.

Cette pièce nous apprend que: « Le 7 mai 1598, par devant Guillaume Trouillet, exerçant la juridiction et justice du bailliage de Jussy-le-Chaudrier en l'absence du bailly du dit lieu, est comparu en personne Frère François de Breschard, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, lequel nous a dit que puis naguère il a été pourvu, par Mgr le Grand-Maître de l'Ordre, de la Commanderie des Bordes membres et dépendances et parce que, entrant en jouissance de la dite Commanderie, il a trouvé fort ruinés et démolis les bâtiments presque du tout inhabitables, au moyen de quoi il nous a requis faire descente et description de l'état tant des bâtiments du dit lieu seigneurial de la dite Commanderie que de ses dépendances. »

Suit un tableau lamentable de la chapelle, d'abord, dont la toiture est rompue et la voûte défoncée, puis du château où le feu a détruit les appartements du Commandeur, où les murailles sont en partie démolies, les couvertures « partie essil et partie tuiles entremêlées » sont en partie effondrées, etc., etc. De là on visite longuement les domaines de Pougan et d'Aboche, le moulin de Bion et enfin Pressigny dont je parlerai en son lieu. Partout on trouve des traces d'incendie, partout des ruines qui n'ont point été relevées.

La visite de 1615, dont j'ai déjà parlé, nous montre surabondamment ces désastres. Dans la chapelle, il n'y avait plus ni cloches, ni clocher, la pierre sacrée et les corporaux manquaient, on ne trouvait en fait de vases sacrés et d'ornements sacerdotaux qu'un calice et une patène d'étain, une chasuble de futaine, étole et manipule à l'avenant, deux petites canettes, un missel et un bénitier de fonte.

Le curé de Jussy était obligé, d'après cette même visite, de dire la messe dans la chapelle aux fêtes de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Marc, et le mercredi et vendredi de chaque semaine; mais on se demande comment il pouvait officier sans pierre sacrée. Il avait droit, pour rémunération de ces messes, à un setier de blé ou douze livres en argent.

L'habitation du Commandeur était en partie ruinée; on avait pris une partie de la chapelle pour en faire une salle à manger. L'escalier qui conduisait à la cave, située en-dessous, était brisé, la voûte était rompue et la cave remplie d'eau.

A l'entrée du château, on trouvait une vaste salle avec une cheminée de pierre à manteau et des vitraux armoriés mais brisés; de là on pénétrait dans la grosse tour, seule subsistante aujourd'hui, où était la salle des Archives et au-dessous « une prison basse, voûtée, où l'on descend par un trou avec une corde. » Au-dessus, étaient « trois belles chambres brûlées par les guerres passées. »

Lors de la visite de 1672, au temps du Commandeur du Prat, tout était remis en ordre, la chapelle était réparée; l'autel était richement garni avec un devant de damas rosé et blanc aux armes de ce Commandeur et à ses dépens; les ornements sacerdotaux étaient de même étoffe, les chasubles aussi avec les armes dudit Commandeur, plus deux voiles, l'un de damas rosé et blanc, l'autre de satin à fleurs avec des dentelles de soie bleue.

La croix de l'autel venait de Jérusalem; le calice et la patène étaient d'argent; le missel « à grand volume » avait une reliure semée de fleurs de lys d'or. Le tableau de l'autel représentant saint Jean-Baptiste avait été peint à Malte et avait coûté au Commandeur 25 écus, monnaie de Malte (250 livres). Les jardins, auparavant en friche, étaient bien plantés et garnis d'espaliers.

Il n'est pas sans intérêt de savoir ce que le Commandeur du Prat avait trouvé en fait de mobilier dans cette Commanderie, si mal en point qu'elle fût.

La même visite nous le décrit ainsi: deux garnitures de lit rouges; deux, couleur de rosé sèche; une, de damas vert; onze matelas; cinq couettes; sept coussins; cent quatre linceulx (draps); soixante-dix nappes; vingt-cinq douzaines de serviettes; des châlits, tables, fauteuils et landiers; vingt-trois plats, deux douzaines d'assiettes, deux bassins ovales, marqués aux armes du Commandeur de Gessant (Annet de Clermont-Chasle de Gessant, depuis Grand-Maître);

Douze grands plats, douze assiettes creuses, deux porte-assiettes et six flambeaux d'étain aux armes du Commandeur de Larfeuillère.

Du château, il ne reste aujourd'hui debout que la tour des Archives dont j'ai parlé et un colombier de proportions gigantesques dont les murs, d'une épaisseur formidable, semblent indiquer, dans les temps anciens, une tour de défense. Une élégante maison de campagne et de beaux jardins ont remplacé l'antique forteresse, mais on peut encore suivre le pourtour de l'enceinte qui était considérable.

La chapelle, beau spécimen du XIIIe siècle, qui sert aujourd'hui de grange et de grenier, a été cruellement maltraitée par la main des hommes et aussi par un incendie qui en a supprimé une partie, il y a une trentaine d'années. Il ne reste rien des voûtes, les fines colonnes qui les supportaient sont elles-mêmes à moitié ruinées. Sur la droite du chevet, on a percé une porte moderne dans une jolie crédence à colonnettes finement sculptées qui, avec les fenêtres, est tout ce qui reste d'intéressant.

Sous la chapelle est une crypte qui sert de cave, comme déjà en 1615. Il me paraît probable que cette crypte se prolongeait jadis sous l'église tout entière, et qu'à une époque inconnue on en a supprimé une partie et muré la communication. Peut-être, sous le choeur, trouverait-on des tombeaux de chevaliers du Temple ou de Saint-Jean de Jérusalem.

Lorsqu'après l'incendie qui ruina les premières travées de la chapelle et qui obstrua l'entrée de la crypte, on pratiqua la porte par laquelle on y pénètre actuellement, on trouva dans les murs d'une épaisseur prodigieuse des squelettes placés debout. Ce fait étrange m'a été affirmé par Mme Métairie, propriétaire des Bordes, aujourd'hui décédée, qui avait été témoin de l'exhumation.

Cette dame, qui avait vu les derniers vestiges de l'ancien château, et qui, avec la plus parfaite bienveillance, faisait part de ses souvenirs aux curieux d'archéologie, me disait aussi que, dans sa jeunesse, un paysan très âgé lui avait raconté qu'avant la Révolution, il avait servi la messe dans la chapelle de la Commanderie, et que l'officiant portait l'épée sous la chasuble. Il semble tout d'abord que les souvenirs d'enfance de ce vieillard fussent quelque peu confus et erronés; la chose n'est pas impossible toutefois, car certains Commandeurs étaient prêtres et joignaient le caractère sacerdotal au caractère chevaleresque; en tout cas, l'anecdote méritait d'être rapportée.

Le pignon de la chapelle a été refait après l'incendie; on y voit un écusson moderne portant une croix ancrée, copié sans doute sur un autre écusson, ancien celui-là, qui surmonte une porte pratiquée dans le mur de séparation du parc et de la basse-cour: ce sont là les armes de Pierre Dumont, Commandeur des Bordes en 1537: d'or à la croix ancrée de sable, au chef de la Religion.

En fait d'héraldique, je signalerai aussi un écusson qui se voit sur un bénitier de fonte, dans l'église de Jussy, et qui porte les armes d'Antoine de Salignac, Commandeur des Bordes en 1476: d'argent à trois fusées de gueules posées en fasce.

Le Commandeur des Bordes avait droit de justice haute, moyenne et basse dans l'étendue de la paroisse de Jussy et était « collateur de l'église dudit lieu. »

Les dépendances directes du Chef étaient: les moulins de Bion et de Jussy; deux fours banaux; les métairies de la basse-cour, d'Aboches, de Chéron et de Pougan; vignes, bois, taillis, cens et rentes seigneuriales; les dîmes de Limosin et de Villeneuve en toute propriété, et celles de Peton et de Guineval partables avec le seigneur de Précy et le chapitre de Sancergues; les dîmes de Sancerre et de Patinges.

Osmery venait aussi des Templiers
Département: Cher, Arrondissement: Saint-Amand-Montrond, Canton: Dun-sur-Auron, Commune: Osmery - 18


Maison du Temple d'Osmery
Maison du Temple d'Osmery


Il est curieux de voir que l'unique Commanderie des Bordes avait absorbé six maisons des Templiers, à savoir: Jussy, Bourges, La Saussaye, Francheville, Villeville et Osmery. On voit par cet exemple dans un seul coin du Berry quelle était la puissance territoriale des Templiers, combien elle enserrait la France, et si l'on considére en même temps leur puissance financière qu'on abute à huit millions de livres au XIIIe siècle, ce qui équivaudrait à cent vingt millions d'aujourd'hui, en 1900, on comprendra que cette puissance ait inquiété Philippe le Bel et que ces immenses richesses aient tenté sa cupidité.

Vers la fin du XVIIIe siècle, c'est-à-dire en 1783, le revenu des Bordes avait doublé: il était exactement de 12.050 livres.
Là-dessus, le Commandeur avait à payer: pour les responsions et la taxe des vaisseaux, 2.168 livres; pour les charges locales, c'est-à-dire les décimes dus au roi, le paiement des officiers de justice, la portion congrue du curé de Jussy, etc., 419 livres. Il lui restait donc net 9.462 livres.

Aujourd'hui en 1900, les biens terriens seuls vaudraient plus de cent mille livres de rentes.
Sources: M. Le Comte de Toulgoët-Treanna - Mémoire de la Société des Antiquaires du Centre - Bourges 1912

Maison du Temple des Bordes
La commanderie templière des Bordes est mentionnée pour la première fois en 1170. Elle est dévolue après 1312 à l'ordre des Hospitaliers. La chapelle date de la fin du 13e siècle ou du début du 14e siècle. La tour est de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle.

Pressigny, aujourd'hui appelé Précilly, se trouve dans le Cher (18), sur la commune de Nérondes, qui faisait partie de la Châtellenie de Germigny-en-Bourbonnais. Précilly est actuellement un grand domaine où les bâtiments n'ont plus rien à voir avec l'époque des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Précilly
Deuxième membre de la Maison du Temple des Bordes - Prescigny et Villeville, paroisse de Nérondes, à 4 lieues du chef.
« revenus 330 livres. »
Sources: Léopold Niepce - Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Lyon, 1883

Maison du Temple des Bordes
142 - 1180
Département: Cher, Arrondissement: Bourges, Canton: Avord, Commune: Saint-Martin-des-Champs, 18
Sentence arbitrale prononcée à Ménétréol, par J., abbé du Landais, par Ansius de Brion et André de Saint-Benoît, frères du Temple (Maison du Temple Les Bordes), confirmée ensuite à Graçay, par Pierre, seigneur dudit lieu, statuant que, moyennant une somme de 50 sous giennois, payable à Aimeric Rabeau, les religieux de la Vernusse, (commune Vignoux-sur-Barangeon), demeureront en possession d'un arpent et demi de prés que leur avait donné Etienne Pasquier, de cinq autres quartiers qu'ils avaient reçus de lui au moment de son entrée dans leur couvent, plus d'un autre demi-arpent que leur avait donné, pour sa vêture, Luce, mère dudit Babeau.
Sources : Original en parchemin aux archives de l'Indre (fonds de l'abbaye de la Vernusse)

151 - 1189
Département: Indre, Arrondissement: Châteauroux, Canton: Buzançais - 36
Garantie par Gilbert Malosche, par Geoffroy, son fils, et par Eustache, son frère, d'un accord intervenu entre l'abbaye du Landais et les frères de la milice du Temple, en vertu duquel les vignes que ledit Malosche possédait dans la direction du château de Buzançais demeurent à l'abbaye du Landais, sous la condition d'éteindre une rente de 8 sous que devaient audit monastère les frères du Temple.
Sources : Inventaire des titres de l'abbaye du Landais

458 - 1247. Septembre
Département: Indre, Arrondissement: Châteauroux, Canton: Valençay - 36
Partage par Jean de Nevers, châtelain de Saint-Aignan en Berry, des biens de feu Robin, son homme de corps, domicilié à Valençay, entre la femme dudit Robin, le chapitre de Saint-Sylvain de Levroux, et l'ordre des Templiers.
Sources: Cartulaire de Saint-Sylvain de Levroux (f° 7, r°)
Sources : Société du Berry. Compte rendu des travaux de la Société du département de l'Indre à Paris. Paris 1862 - Bnf


Borre   (59)

Domaine du Temple de Borre
Département: Nord, Arrondissement: Dunkerque, Canton: Hazebrouck-Sud - 59


Domaine de Temple de Borre
Domaine du Temple de Borre


Cette maison de Borre n'eut jamais de chapelle. Elle était une dépendance de la commanderie de Caestre. Son domaine comprenait 108 mesures de terre, traversées en partie par la rivière la Nieppe, et qui rapportaient 6 sols par mesure en 1370. Ces terres, qui faisaient partie au XIIIe siècle, de la forêt de Nieppe, avaient été données en 1244 aux Templiers, avec la justice, sauf au cas de meurtre, par Arnould de Landas, sire d'Esnes, malgré l'opposition de ses enfants, mais par le conseil et avec l'approbation de Jeanne, comtesse de Flandre et de ses barons; Robert, avoué d'Arras, sire de Béthune; Arnould, sire de Cysoing; Arnould de Mortagne, châtelain de Tournai, et Philippe, sire de Boulers.

Le domaine des Templiers à Borre formait un fief, dont dépendaient une douzaine d'arrière-fiefs et une certaine quantité de censives et de rentes seigneuriales.

La maison de Borre ayant été détruite au XVIIe siècle, elle ne fut point rebâtie; et les terres, comme les cens et rentes, furent réunies au chef-lieu de la commanderie.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bosc-Roger-en-Roumois (Le)   (27)

Enclos du Temple de Bosc-Roger
Département: Eure, Arrondissement: Bernay, Canton: Bourgtheroulde-Infreville - 27


Enclos du Temple de Bosc-Roger
Enclos du Temple de Bosc-Roger


1264, Robert Hamon, du Bourgtheroulde-Infreville, et Nicolas, du Thuit, vendirent aux Templiers de Sainte-Vaubourg tout ce qu'ils tenaient dans le fief du Temple à Dose-Roger en Roumois.
Duchemin, Pierre-Polovic - Histoire de Bourgtheroulde et de sa collégiale, page 17. Pont-Audemar 1888. - Bnf

Il y avait autrefois dans la paroisse de Bosc-Roger, un grand enclos où se trouvaient une maison et une chapelle, appelée la Chapelle-Marlel. Cette chapelle était desservie au temps des Templiers par un frère de l'Ordre. Elle le fut ensuite sous les Hospitaliers par un chapelain séculier qui était à la nomination du commandeur de Renneville.

La maison n'existait plus en 1757. Il restait la chapelle dédiée à la sainte Vierge, où le curé de Thuit-Signol venait dire la messe tous les dimanches.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Bosc-Roger-en-Roumois
— Boscus Rogeri, 1261 (Charte de Saint-Louis)
— Rogeri Silva (Masseville)
— Bos Rogier, XIIIe siècle (P. Eudes Rigaud)
— Bosc Rogier, 1501 (Compte des revenus de la vicomté d'Elbeuf)
— Boisroger, 1631 (Tassin, plans et profilz)
— Boroger, 1684 (Colbert, coadjuteur de Rouen)
— Bosc-Roger-la-Londe, 1828 (L. Dubois)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Eure, rédigé par M. Le Marquis de Blosseville. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXVIII.


Bosnormand   (27)

Fief du Temple de Bosnormand
Département: Eure, Arrondissement: Bernay, Canton: Bourgtheroulde-Infreville, Commune: Bosnormand - 27


Fief du Temple de Bosnormand
Fief du Temple de Bosnormand


C'était un fief noble qui s'étendait dans la paroisse de Bos-Normand, ainsi que dans celle de Bose-Roger, à La Breholière et à Boscherville, où le Commandeur avait des cens et des rentes seigneuriales.
Le domaine comprenait une maison avec quarante acres de terre et un moulin, nommé le Moulin-du-Temple.

Il appartenait au Commandeur la moyenne et basse justice à Bos-Normand, le patronage et la collation de la cure avec la dîme du lieu et celle des Ecamaux. Il jouissait du droit de faire pâturer ses bestiaux dans la forêt de La Londe, et d'y prendre le bois de chauffage pour sa maison de Bos-Normand. Il avait en outre une branche d'un fief, qu'on appelait la terre et prévôté de Cesseville-la-Champagne.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Bos-Normand
— Boscus Normand, 1203 (M.R)
— Bis normand, XIIIe siècle (P. Eudes Rigaud)
— Boscus Normani, 1247; Boscus Normandi, 1253 (Charte de la Maison du Temple de Sainte-Vaubourg)
— Silca Normanni (Cartulaire de Lyre)
— Bosc Normant, 1501 (Comptes des revenus de la Vicomté d'Elbeuf)
— Boisnormand, XVIIe siècle (Aveu du Commandeur Hospitalier de Champignolles)
— Bos-Normand est appelé Saint-Aubin dans une charte de 1247 (Chamillon et Caresme)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Eure, rédigé par M. Le Marquis de Blosseville. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXVIII.


Bottière (La)   (45)

Temple de La Bottière
Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Ferrières-en-Gâtinais, Commune: Sceaux-du-Gâtinais - 45


Temple de La Bottière
Temple de La Bottière


Autrement dit le Temple de La Botterie, dans la paroisse de Sceaux. Il était situé sur le chemin qui conduit au Ponceau, et consistait en une maison et 60 arpents de terre qui furent aliénés à la fin du XVIe siècle, et dont était possesseur Philippe Canage, seigneur de Paucourt, moyennant un cens de 32 sols 4 deniers par an envers la commanderie, suivant son aveu et déclaration de l'année 1601.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bou   (45)

Hôpital du Temple de Bou


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Chécy, Commune: Mardié - 45


Hôpital du Temple de Bou
Hôpital du Temple de Bou


C'était un Hôpital que les Templiers avaient à Bou, et qu'ils avaient fondé vers le milieu du XIIe siècle. Des lettres de Manasses, évêque d'Orléans, de l'an 1154, portent qu'à la prière des chevaliers du Temple, Archembaud Gobib et son frère, leur ont donné une maison à Bou, « apud villam que vocatur But », pour servir de refuge aux pauvres infirmes que les Templiers devaient secourir (Archives Nationales S 5024, Supplément nº 26).

Il est probable que cet établissement n'eut pas une longue existence, car il n'en est plus question au XIIIe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Boucheresse   (23)

Fief du Temple de Boucheresse
Département: Creuse, Arrondissement: Aubusson, Canton: La Courtine, Commune: Clairavaux - 23


Fief du Temple de Boucheresse
Fief du Temple de Boucheresse


Les Templiers tenaient en fief une partie de Boucheresse, et en pleins droits la chapelle.
Sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Boucheresse fut une annexe de la commanderie de Feniers.
Sources Bulletin du Giet - Ordres Militaires dans la Creuse

Quelques actes de l'Ordre de Malte
1731, comptabilité, pièces justificatives - Ordre de malte.
5 mai 1730, quittances pour réparations à Feniers, Boucheresse et Fontgaland.
22 octobre 1778 - Pièces relatives à la commanderie de Feniers: devis des réparations à faire au château et au moulin, réparations à la grange, achat de toile, façon d'aubes, d'amicts, de purificatoires; réparations aux églises de Feniers et de Boucheresse, pose de vitres, achat d'une croix de procession et de chandeliers, de quatre rituels, trois livres de chant, deux « te igitur », deux missels, un graduel, un antiphonaire, d'une pierre de marbre, d'un ornement complet, de trois ciboires (Ardant, orfèvre); quittance d'imposition pour la construction du presbytère de Boucheresse; prix fait pour la toiture du château; achat de meuble pour Feniers et Langlade; quittance d'Andrieux pour dorure et peinture dans les églises du Mas, Crabanat et Artige; peinture par Pierre Larbre dans les églises de Comps, Boucheresse, La Varoubaud, Le Grand Breuil et Feniers; achat de toile de soie; quittance de Michel Dubois, menuisier, pour « accommodement de statue, devant d'autels, marchepied »; réparations aux églises du Mas d'Artige, La Varroubaude, Crabanat, Saint-Denis-La-Courtine; lettre du Sieur Roby au fermier Giron de La Courtine, pour s'excuser de n'avoir pas encore envoyé les tableaux demandés; facture pour confection de vêtements d'église.
10 mars 1779 - Etat de constat des réparations faites aux églises de Boucheresse et du Grand-Breuil, commanderie de Feniers.
3 juin 1779 - Relation des preuves de Villemontée, des améliorissements de Villefranche, de l'enquête sur les plaintes du curé de Boucheresse.
Sources: Collection des inventaires sommaires des archives départementales antérieures à 1790 - Rhône. Archives Ecclésiastiques Série H, tome I, de H 1 à H 702 Ordre de Malte - Langue d'Auvergne.


Bouchet-Saint-Nicolas (Le)   (43)

Maison du Temple Le Bouchet-Saint-Nicolas


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Cayres - 43


Temple Le Bouchet-Saint-Nicolas
Maison du Temple Le Bouchet-Saint-Nicolas


Cette Maison du Bouchet nous est connue par le Précepteur de Drulhe « Frère Barral, chevalier et précepteur en 1307. »
Il a assisté à la réception d'un nouveau Templiers en 1301, en la chapelle du Temple du Puy, un Frère Guillaume « précepteur du Domus Templi de Bocelis » y était également présent.

Il ne reste plus de traces de ce Temple, mais Trudon des Ormes, le place au nord du lac du Bouchet à l'endroit même où sur la carte d'état-major indique le « bois de l'hôpital. »
Précepteur du Bouchet
1301, frère Guillaume.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Le Bouchet-Saint-Nicolas


Ce même Bouchet en Haute-Loire est cité par Niepce, dans son Grand Prieuré d'Auvergne, page 291.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Procès des Templiers, tome II, page 155


Dixit enim se fuisse receptum circa instans festum beati Dionisii erunt X anni in capella domus Templi Aniciensis, per fratrem Guigonem Ademari militem quondam, presentibus fratribus Bernardo Usclas presbitero, Guillelmo preceptore de Bocelis, Guillelmo de Castro Novo, commorante in dicta domo, et Johanne l'Alvernhatz servientibus, de quorum vita vel morte non habet certitudinem, in hunc modum: nam concordato cum dictis fratribus per dictum receptorem quod eum reciperent, fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et imposuit ei mantellum, in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, dicto presbitero dicente psalmum Ecclesie Quam bonum, et quasdam oraciones, et aspergente aquam benedictam supra ipsum; et dictus receptor et astantes fuerunt eum osculati in ore.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Bouchots (Les)   (71)

Maison du Temple Les Bouchots
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Bourbon-Lancy, Commune: Lesme - 71


Maison du Temple Les Bouchots
Maison du Temple Les Bouchots


Cette Maison du Temple, était un membre de la commanderie de Beugnay (canton de Digoin 03) et se trouvait à une lieue près de Bourbon-Lancy, avec annexe de commune, de Bourbon-Lancy.

Domaine du Temple de Changy
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Bourbon-Lancy - 71


Domaine du Temple de Changy
Domaine du Temple de Changy


Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Les Bouchots
— écart, commune de Bourbon-Lancy.
— En 1789, du Plat-Pays de Saint-Nazaire (Archives de la Côte-d'Or, B 11510).
— Guillaume Boussault, au Boz, 1476 (Archives de la Côte-d'Or, B 11510, folio 141 v.).
— Les Bouchots, 1763 (Etats-Major et Cassini).
— Bouchat, 1845 (Etat-major).
— Bouchot, 1856 (Annuaire, page 73) et 1968 (25 000e).
— Chez Bouchot, 1951 (I.N.S.E.E., page 14, colonne 2).
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

Epinassy
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton : Charolles, Commune: Marcilly-la-Gueurce - 71


Epinassy, Commanderie de Malte
Epinassy, Commanderie de Malte



Changy
— Commune, canton de Charolles - 71.
— En 1789, Changy dépendait des bailliage et recette de Charolles.
— Son église, sous le vocable de la Conversion de Saint-Paul, du diocèse d'Autun, archiprêtré de Charolles, à la collation de la collégiale Saint-Paul de Lyon.
— Au hameau d'Epinassy, commanderie de Malte.
— Pendant la période intermédiaire, Changy a fait partie du canton de Saint-Symphorien-lès-Charolles de 1790 à l'an IV, ensuite du canton de Charolles.
— In pago Augustodunense, Candiacum, 885 (Baluze, Miscell, II, page 150; Hist. Fr., IX, p. 340 ; Chaume, II, p. 822).
— Cangiacus, xie siècle (Longnon, Pouillés, p. 64).
— Parrochia de Jangiaco, 1105-1109 (Marcigny, 115).
— Ugo de Changiaco, 1158 (Saint-Vincent de Mâcon, 115).
— Galterus de Chamgiaco, 1298 (Cart. Eglise d'Autun, II, 175).
— Changy, 1364 (Archives de la Côte-d'Or, B 10512).
— Ecclesia de Changeyo, alias Chaugereyum, XIVe siècle (Longnon, Pouillés, p. 104).
— Changy les Charolles, 1647 (Archives de la Côte-d'Or, B 10762).
— Changy sous Charolles, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3531, p. 467).
— Changy en Charollois, 1777 (Archives de la Côte-d'Or, B 11093).
— Changy, 1783 (Nouv. état gén., f. 54 v.).
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS


Boudrac   (31)

Maison du Temple de Boudrac
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Saint-Gaudens, Canton: Montréjeau - 31


Maison du Temple de Boudrac
Maison du Temple de Boudrac


Non loin de Montsaunès, à la partie occidentale du comté de Comminges, les Templiers possédaient un autre établissement dont les dépendances s'étendaient dans les environs, dans le comté d'Astarac, et au sud, dans les vallées voisines des Pyrénées. C'était le temple de Boudrac.
Malheureusement nous sommes obligés de nous contenter presque de signaler son existence. Car, des quelques débris de ses anciennes archives qui sont parvenus jusqu'à nous, nous ne pouvons extraire que les noms de quelques-uns des chevaliers qui administrèrent cette commanderie.

Au moment de la suppression de l'Ordre du Temple, nous voyons que de la maison de Boudrac, dépendaient la seigneurie de la ville d'Arné dans le Nebousan, achetée au prix de 500 sols morlas de noble Hugues de « Bocajère » en 1260, les dîmes des paroisses de Bieussos et de Cizos, que le commandeur partageait avec l'archidiacre de Magnoac et l'archevêque d'Auch, la ville et le territoire de Lalane-Arqué, que les Templiers possédaient en paréage avec les comtes d'Astarac, ainsi que plusieurs autres membres de peu d'importance situés dans le sud de la Gascogne.

Nous n'avons pas besoin de poursuivre bien loin l'histoire de cette commanderie pour trouver l'explication de sa pauvreté extrême en fait de vieux documents. Le XIVe siècle fut en particulier une époque de désolation pour nos provinces dont le sol était constamment sillonné par les troupes anglaises et plus tard par ces terribles bandes de routiers et d'espagnols, dont le passage était généralement marqué par une longue traînée de sang et de ruines. Ces derniers ne durent sans doute pas épargner Boudrac, qui se trouvait sur leur passage et sans moyens suffisants de résistance.

Après l'ordonnance de 1362 qui prescrivait une nouvelle répartition des feux dans la province du Languedoc, nous trouvons en effet les réclamations des pauvres habitants qui avaient échappé à la destruction de cette malheureuse place; ils montrent la solitude et la désolation régnant dans cette petite ville, qui dans des temps plus prospères n'avait pas compté moins de dix-huit feux. Leurs plaintes furent favorablement écoutées: des lettres royales déclarèrent en 1375 que Boudrac, à cause des malheurs de la guerre, ne serait plus grevé que pour un seul feu. Il est probable que les anciennes archives de Boudrac durent périr dans cette période calamiteuse: à partir de cette époque, si les documents renfermés dans les cartons de cette commanderie sont encore peu nombreux, ils nous fournissent néanmoins des indications plus précises et plus suivies sur son histoire. Voir Boudrac sous les Hospitaliers de Saint-Jean.

Des biens dépendants de la commanderie de Boudrac
Arné
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Castelnau-Magnoac - 65


Seigneurie du Temple d'Arné
Seigneurie du Temple d'Arné


Balesta
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Saint-Gaudens, Canton: Montréjeau - 31


Biens du Temple de Balesta
Biens du Temple de Balesta


Cazarilh
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Bagnères-de-Bigorre, Canton: Mauléon-Barousse - 65


Biens du Temple de Cazarilh
Biens du Temple de Cazarilh


Cizos
Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Castelnau-Magnoac - 65


Biens du Temple de Cizos
Biens du Temple de Cizos


Lécussan
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Saint-Gaudens, Canton: Montréjeau - 31


Biens du Temple de Lécussan
Biens du Temple de Lécussan


Mont-d'Astarac
Département: Gers, Arrondissement: Mirande, Canton: Masseube - 32


Biens du Temple de Mont-d'Astarac
Biens du Temple de Mont-d'Astarac


Lalanne-Arqué
Département: Gers, Arrondissement: Mirande, Canton: Masseube - 32


Maison du Temple de Lalanne-Arqué
Maison du Temple de Lalanne-Arqué


Vente de la seigneurie d'Arné aux Templiers de Boudrac (1260)
« Conegude cause sie als presenz e als abiendes que den Ux de bocaiere per si e pels sos presenz e pels abiendes ab autrei den Auger de la Roca e dels sos beno — la maso de Bodrac per ccccc solz de morlas delsquals el fob e pagad a sa voluntad tot ço que avie ne aver devie a Arner dedenz ne defore en la partement sens que areng no se arretenga.
E la maso de Bodrac deu lo receber a sa fi a costumas de la maso — E de tot aci com sober escriut sos besens e testimonis autres lasdites de cada part — Auger de la Roca, Juan de Loyd fils de luy, B. de Panassac, W-A de Bordes, W-A de Cardelac Michel de la Serre caperan de Sen Xristau que aqueste carta escriue a voluntad de Na Simone — Testimoni — d en Andreu caperan de la Lored e d En Michel de la Serre »
Sources: Archives: ADHG HMT 416. Gasconha.com

Précepteurs Magisters Templiers.
1275. Arnaud de Caumont.
1302. Arnaud de Malhen.
1304-1306. Raymond-Guillaume de Benque.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.

Maitres du Temple de Boudrac
Guilhem de Benque, chevalier du Temple, figure dans les coutumes données par les Templiers à la ville de Montsaunès.
1307. Raymond-Guilhem de Benque (peut-être le même que le précédent), templier, commandeur de Boudrac, est mentionné dans la triste et célèbre procédure qui amena la condamnation et la suppression de son ordre en 1313. D'après M. du Mège, le diocèse de Comminges était représenté par sept chevaliers dans cette procédure.
Sources: Manuscrit de Larcher. Je dois la communication de ce document a l'obligeance de M. Magenties, archiviste des Hautes Pyrénées. Histoire des Populations pyrénéennes, t. I er, p. 464.

Lalanne-Arqué
Siège d'une commanderie de templiers dépendant de celle de Boudrac. Deuxième bastide créée en Astarac en 1278.
Sources: Le Quid

Lalanne-Arqué
Département: Gers, Arrondissement: Mirande, Canton: Masseube - 32
L'ancienneté de Lalanne-Arqué est confirmée car vers 1055, Garsianner de Lalanne donna l'église à l'abbaye de Simorre. Siège d'une communauté de templiers, Lalanne-Arqué était une ancienne dépendance de Boudrac. Cette bastide a été fondée par le comte d'Astarac et les Templiers en 1278, mais elle n'a pas connu le développement espéré.
Le nom de Lalanne provient du gaulois « lande » signifiant vaste espace non cultivé. Pour « Arqué », on évoque sans preuve la présence d'archers pour défendre la cité.
C C Les Hautes Valées


Boudreville   (21)

Domaine du Temple de Boudreville
Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Montigny-sur-Aube - 21


Biens du Temple de Boudreville
Domaine du Temple de Boudreville


Bodrevile (1232).
Les Templiers d'Epailly obtiennent également divers pâturages en 1232.
Fond d'Epailly H 1185: Bodrevile, Boudrevile, 1232.
Sources: De Delphine Marie. Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.


Bouffie (La)   (46)

Maison du Temple de La Bouffie
Département: Lot, Arrondissement: Cahors, Canton: Castelnau-Montratier, Commune: Saint-Paul-de-Loubressac - 46


Maison du Temple de La Bouffie
Maison du Temple de La Bouffie


Bofia,
Labouffie,
Saint-Paul-de-Loubressac,
Anciennement commune de Saint-Paul-de-Labouffie
Le comte de Toulouse donna aux Templiers, vers 1209, la terre allodiale de Genebrède, dans la baronie de Castelnau.
Pons Ier, de Gourdon, leur inféoda à la même époque, les fiefs d'Audubrand, de la Tour d'Etienne et de Labouffie où ils, construisirent des châteaux fortifiés servant d'hospices (1).
1. Commune de Cadix, canton de Valence d'Albigeois.

La Tour d'Etienne
Département: Lot, Arrondissement: Cahors, Canton: Marches du Sud-Quercy, Commune: Flaugnac - 46


Domaine du Temple La Tour d'Etienne
Domaine du Temple La Tour d'Etienne


1. Limayrac: Etudes sur le Moyen-âge. Monographie de Castelnau-Monratier, page 100.
Sources: Les Templiers de Cahors, par M. L. Esquieu - Bulletin de la Société des Etudes Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot. Tome XXII, 1898 et tome XXIV 1899. Cahors, Imprimerie F. Delpérier

Maison du Temple de La Bouffie
Autour de Rabastens, le chanoine E. Nègre ne connaît qu'un hameau disparu du nom de La Bouffia, mot signifiant en Quercy « Creux, abri » et en Rouergue « grotte, gouffre, ravin » selon le Tresor dou felibrige (1). On pense tout de suite à Saint-Paul-Labouffie et au château de Labouffie mais c'est aussi le nom d'un simple terroir à Labastidette (Pontcirq). Il faut beaucoup de bonne volonté pour rapprocher ce terme occitan du nom germanique du duc des Aquitains.
1. Toponymie du canton de Rabastens (Tarn), 1959, p. 200 (834).
Jean Lartigaut - Cet article a été publié initialement dans le Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome CXIV, 3 fascicule 1993, pp. 187-207

Maison du Temple de La Bouffie
L'an dessus, a IX de jun...
Sobre la Tractat que se mena entre moss. d'Armanhac els comus de la vigaria d'Albi, de la jutjaria d'Aibeges e del comtat de Castras sus la vueja dles locxs de Thuria, de Jenas, de las Plancas, de Rosieiras, de Gayere (1), de la Bofia, de S. Sirguet (2) e de autres loexs, que moss. d'Armanhac ne vol gitar las garnisos de las gens d'armas que son en los digs loecs e vol prometre de gardar lo pays de tota pilharia per certa soma de pecunia que hom lhi done. Fo aponchat, en aquest cosselh, que los singulars tengro que se fassa, e remeiro als digs senhors cossols que ho fezesso al miels que poirian. It. sobre aquo que lo Pauca demanda C carradas de viures, tengro que los senhors cossols, am cosselh de moss. lo vicari de moss. d'Albi, ne fasso so que lor ne semblara.
Auguste Vidal
2. M. Ed. Cabié a définitivement identifié ces deux dernières localités. St-Sirguet ne serait autre que St-Cirq ou St-Cirguet, canton de Caussade (Tarn et Garonne), et la Bofia, Labouffie ou St-Paul-de-Labouffie, canton de Castelnau (Lot). Cf. Campagne de Gaucher de Passac contre les Routiers du Sud-OUest de la France, dans Revue du Tarn, XVIII, page 61 et suivantes.
Sources: Revue des Langues Romanes, tome XLVIII, Ve série, tome VIII. Montpellier. MCMV.


Bouilly   (10)

Domaine du Temple de Bouilly


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Bouilly - 10


Domaine du Temple de Bouilly
Domaine du Temple de Bouilly


Les Templiers possédaient au XIIIe siècle un domaine à Bouilly. Il leur provenait de la libéralité d'un chevalier, du nom de Renault Bilours de Bouilly.
Des lettres de l'official de Troyes, du mois de juin 1233, portent que ce seigneur avait donné aux frères de la chevalerie du Temple, une maison avec ses dépendances, située à Bouilly, « apud Boilliacum », avec la moitié de ses terres, situées en divers lieux, derrière la maison des lépreux de Bouilly, au lieu dit Vereille.

Domaine du Temple de Vereille


Département: Aube, Arrondissement et Cantons: Bar-sur-Aube, Commune: Couvignon - 10


Domaine du Temple de Vereille
Domaine du Temple de Vereille


Domaine du Temple de Champgiron


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Aix-en-Othe, Commune: Montfey - 10


Domaine du Temple de Champgiron
Domaine du Temple de Champgiron


Vereille, Champgrimont, à Montmilon, aux Charmes-aux-Nonains, à Mongoon, à Valchevrière, à Norrois-aux-Chevriaux, au Ruissel, aux Blanches-Voies, à la Ruelle, à Chalaignes, à Loiselet, à La Warte, etc.
La maison n'existait plus au XVe siècle, et les rentes des terres qui avaient été données à cens perpétuel, se percevaient encore au siècle dernier.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Boulet (Le)   (71)

Maison du Temple Le Boulay - Le Boulet
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Digoin, Commune: Saint-Agnan - 71
Le Boulay, sur la commune de Saint-Agnan, en Saône-et-Loire, a dû appartenir d'abord à l'ordre du Temple avant de devenir membre de Beugnet. Les bâtiments à usage agricole n'ont gardé aucun caractère d'ancienneté.

Maison du Temple Le Bouchet est un simple domaine sans caractère particulier, situé à Chalmoux, en Saône-et-Loire (71), mais qui fut néanmoins une dépendance de Beugnet.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Le Boulay - Boulet
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Bourbon-Lancy - 71
Le Boulay avec le Bouchet (peut-être Les Bouchets) en dépendant, à une lieue de Bourbon-Lancy.
« Revenu 235 »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Le Boulay - Boulet
On trouve également, dans le Procès, le nom d'une autre maison du Temple « domus de Belleyo », située dans le diocèse d'Autun, peut-être le Boulay-en-Charollais.
Procès des Templiers, tome II, page 99
Fuisse receptum in capella domus de Belleyo Eduensis diocesis, sunt modo XX anni vel circa, per fratrem Geraldum de Sanzeto militem

Cette localité du Boulay ne semble pas figurer sur la carte de l'Etat-Major, mais on y trouve le lieu dit la Commanderie, près de Coulanges, au sud de Saint-Agnan (71) ou près de Pierrefitte-sur-Loire (03).
La carte de Cassini place le Boulay au nord-est de Saint-Agnan, et à côté, un peu au sud, se lisent les indications suivantes: les Chevaliers et un ancien prieuré ruiné. Il se peut donc qu'il y ait eu, au Boulay ou aux environs, une commanderie, mais rien ne prouve, il est vrai, que ce fût une maison du Temple.
Cette maison du Temple est située à cheval sur la Saône et Loire et l'Allier.

La maison du Temple indiquée sous la forme latine citée plus haut fut cependant plus qu'une ferme, car elle avait chapelle, et son précepteur, en 1300, était un chevalier nommé « frater Guillelmus Geandi. ».

Vraisemblablement, cette commanderie dépendait du maître du Temple en Bourgogne, et cependant c'est celui du Limousin et de l'Auvergne, que l'on trouve au Boulay, en 1291, à propos d'une réception.

Précepteur du Boulay
1300, « frater Guillelmus Geandi, miles »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Procès des Templiers, tome II, page 100
Requisitus si vidit recipi alium vel alios in ordine, respondit se vidisse unum solum recipi, videlicet fratrem Gerardum quondam de Bonart servientem, Eduensis diocesis, in capella predicte domus de Belleyo, circa festum Nativitatis Domini proximo preteritum fuerunt decem anni vel circa; quem recepit frater Guillelmus Geandi miles, preceptor dicte domus, presentibus fratribus Stephano Marreu, Hugone de Bonart, quondam fratre dicti recepti, Martino Curbita et Guillelmo de la Toyssoniera, quos credit vivere; in cujus Gerardi recepcione non vidit aliquid illicitum fieri vel injungi. Credit tamen quod postea per dictum receptorem vel alium illicita confessata per eum fuerint injuncta dicto Gerardo et facta per eum.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

La Commanderie
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Digoin, Commune: Rigny-sur-Arroux - 71


Domaine du Temple La Commanderie
Domaine du Temple de La Commanderie


La Commanderie
— écart commune de Rigny-sur-Arroux.
— La Grange du Commandeur du Bouloy, 1443 (Archives de la Côte-d'Or, B 966 folio 185.)
— La Commanderie, 1848 (Carte d'Etat-Major)
— En 1789, possession de la commanderie de Malte du Boulet.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS


Boullay-les-Troux   (91)

Domaine du Temple de Boullay
Département: Essonne, Arrondissement: Palaiseau, Canton: Limours, Commune: Boullay-les-Troux - 91


Domaine du Temple de Boullay-les-Troux
Domaine du Temple de Boullay-les-Troux


Membre de l'ancienne Maison du Temple de la Villedieu-lez-Maurepas. Il consistait en un manoir seigneurial avec une centaine d'arpents de terre en labour et bois situés, comme nous l'avons dit, dans la paroisse des Troux, entre Limours et Chevreuse.
Nous avons trouvé des lettres de Maurice, évêque de Paris, de l'année 1190, portant que Simon, seigneur de Chevreuse, « de Caprosa », sur le point de partir pour la Terre-Sainte, a donné aux frères du Temple de Jérusalem, pour en jouir seulement après sa mort, sa maison, appelée le Boulay, « villam suam que vocatur Booleium », et un bois nommé le Bois-des-Lais, « boscum des Lees. » Comme cette maison et ce bois étaient dans la mouvance de l'évêque de Paris, celui-ci déclara donner son assentiment à cette donation.
La plus grande partie des terres du Boulay provenaient d'un chevalier Jean Dauneel, seigneur de Denizy, qui vendit aux Templiers:
1. — soixante-huit arpents de terre arable dans la paroisse et les confins des Troux, au territoire appelé le Boulay, « in parochia et confinio des Trous, in territorio qui dicitur le Boueloy »

Domaine du Temple d'Hautvillers
Département: Yvelines, Arrondissement: Rambouillet, Canton: Maurepas, Commune: Chevreuse - 78


Domaine du Temple d'Hautvillers
Domaine du Temple de Hautvillers


2. — Vingt-un arpents, un quartier de bois, au même lieu, près Montabé, « prope villam de Monte Abbatis », avec quarante sols de cens à Hautvillers, « apud Auviler », ainsi qu'il résulte des lettres patentes du roi Philippe, du mois d'avril 1291, confirmatives de cette cession.
Le Commandeur avait au Boulay la haute, moyenne et basse justice, droit de forage sur les vins, et de fortage sur les pierres meulières qu'on extrayait dans sa seigneurie, à raison de cinq sols par chaque meule.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bourcelaine   (17)

Domaine Temple de Bourcelaine
Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Saint-Jean-d'Angély, Canton: Matha, Commune: Beauvais-sur-Matha - 17


Biens Temple de Bourcelaine
Domaine Temple de Bourcelaine


On sait fort peu de chose sur Bourcelaine, membre de Beauvais-sur-Matha, mentionné dans l'enquête pontificale de 1373. Il y est dit qu'à cette date le lieu était inhabité depuis deux ans, en raison des guerres, et qu'aucun revenu ne pouvait en être tiré.

Bourcelaine paraît n'avoir été qu'une modeste exploitation rurale, sans chapelle. Avant les hostilités franco-anglaises, le produit de la culture de ses terres, confondu avec celui des terres de Sallerit, était de 50 boisseaux de froment, orge et avoine. Si, par la suite, Bourcelaine n'apparaît pratiquement jamais dans les procès-verbaux de visite de Beauvais, il est certain, par contre, que la commanderie continuait à y posséder quelques terres et bois dont il est fait mention dans différents actes du XVIIe siècle. La visite de 1776 fait état de 31 arpents de bois appartenant à la commanderie de Beauvais à Bourcelaine.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983


Bourdeille   (24)

Prison des Templiers de Bourdeille
Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Brantôme - 24


Château de Bourdeille
Château de Bourdeille


Je ne pense pas que les Templiers aient eu des biens dans cette commune, il est cité uniquement pour nous rappeler que dans ce donjon des Templiers y furent incarcérés, torturés et pour certains d'entre eux tués.


Bourdelles   (63)

Maison du Temple de Bourdelles
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Riom, Canton: Ennezat, Commune: Bertignat - 63


Maison du Temple de Bourdelles
Maison du Temple de Bourdelles


Chappes, chef-lieu de commune. Chapes (1789)
— L'église et la cure étaient une annexe de celles de Saint-Bauzire avant 1789. Le chapitre cathédral y nommait alors. Hugues de Jeu avait donné à ce chapitre l'église de Chapes au XIIIe siècle. Quant à l'église elle-même, c'est un édifice qui n'a rien de bien remarquable. Il est du XIXe siècle.

Les religieuses de Saint-Marcel
— Ces dames avaient, dans cette paroisse, un couvent; mais elles se retirèrent dans l'abbaye de Cusset avant 1476. G., comtesse de Mont-ferrand, leur fit un legs de 10 livres dans son testament de 1196 Louis de Bourbon accorda à l'abbaye de Cusset, en 1476, des lettres adressées au bailli de Saint-Pierre-le-Moutier, afin d'obliger les propriétaires des dimeries de Saint-Marcel et d'Entraigues à lui en payer la dîme.

La commanderie de Bourdelles
— C'était une Maison de l'ordre du Temple, supprimée en 1309, lors de l'abolition de l'ordre et annexée alors à celle de Chanonat, dont elle devint un membre, c'est-à-dire une dépendance jusqu'en 1789.
— Burdelles ou Bourdelles, sur la commune de Chappes (dans la plaine de la Limagne, à environ huit kilomètres au nord-est de Clermont-Ferrand. Il ne reste plus aucune trace de ce membre qui avait ici une maison d'habitation.

Seigneurs
— Faucon de Montgascon était seigneur de Chapes en 1240.
— Robert de Montgascon l'était en 1255. Béatrix de Montgascon, dame de Montgascon et de Chapes, épousa, en 1279, Robert, comte d'Auvergne. — — — — — Guillaume, comte d'Auvergne, abandonna ce fief à Marie de Flandre, sa mère, à Jean et Guy d'Auvergne. Robert Enjobert, seigneur de Martillat, était seigneur de Chappes en 1780. M. G.-M. Chabrol, auteur des Coutumes d'Auvergne, l'était en 1789.
Sources: Ambroise Tardieu, Grand Dictionnaire du Département du Puy-de-Dôme - Moulins, 1877

Bourdelles
— Burdelles, paroisse de Chappes, consiste en une dime.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Bourdelles
Archiprêtré de Blot
Bourdelles (Les) ou Bourdelle, hameau, commune de Saint-Georges-de-Mons.
Ce lieu était une ancienne commanderie du Temple, qui devint ensuite un membre de la commanderie de Chanonat. Cassini le nomme Bourddeille (1).
1. Dictionnaire du Puy-de-Dôme, page 258 b


Bourdiniere (La)   (28)

Maison du Temple de La Bourdinière


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Chartres, Canton: Illiers-Combray, Commune: La Bourdinière-Saint-Loup - 28


Temple de La Bourdinière
Maison du Temple de La Bourdinière


Le Temple de La Bourdinière est situé, sur la carte de Cassini, au nord-est de Saint-Loup. Il en est fait mention dans des lettres du mois de septembre 1286, par lesquelles le Prieur du Chapitre de La Bourdinière reconnaît avoir vendu au commandeur de la maison de la chevalerie du Temple de Sours et de tout le Pays chartrain, « Templi de Sors et de toto Chartrain », la rente d'un setier de blé sur la terre du Temple, situé près de La Bourdinière, « in terra de Ternplo sito juxta Bordineriam », pour le prix de cent sols.
La terre de La Bourdinière appartenait depuis longtemps aux Templiers, car nous avons trouvé une charte de Robert, comte de Chartres, de l'année 1208, où nous voyons qu'il s'était élevé alors une contestation entre lui et les frères du Temple au sujet de cette terre.
— Au XIVe siècle, le Temple de La Bourdinière avait disparu. Le Livre-Vert nous apprend que les terres qui en dépendaient, avaient été données à cens ou à rentes perpétuelles, que le commandeur d'Arville faisait recevoir chaque année.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de La Bourdinière


— Le Temple de La Bourdinière était un membre de La Maison du Temple de Sours, cette même maison de Sours et ses biens furent donnés par Alix, fille de Louis le Jeune, roi de France en 1192.
— En 1208, Robert d'Avelin, commandeur d'Arville « praeceptor » est présent avec ses religieux, Laurent et Garin, à la donation des terres sises à La Bourdinière, par Robert de Chartres.
— En 1208, Robert de Chartres fait accord avec les Templiers au sujet de la terre de la Bourdinière, à Saint-Loup. Pour obtenir le pardon de ses injustices et de celles de ses ancêtres, il y joint 5 setiers de terre au Bois-Mivoye.

Domaine du Temple de Mivoye



Domaine du Temple au Bois-de-Mivoye
Domaine du Temple de Mivoye


Sources: Abbé Charles Métais - Les Templiers en Eure-et-Loir - Histoire et Cartulaire - Archives du diocèse de Chartres - VII - Chartres 1902


Bourganeuf   (23)

Bourganeuf



Possession des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem


Bourgere (La)   (27)

Maison du Temple de La Bourgère
Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Rugles, Commune: Bois-Normand-près-Lyre - 27


Maison du Temple de La Bourgère
Maison du Temple de La Bourgère


C'est à Philippe Agate, le précepteur de Sainte-Vaubourg, que nous devons de connaître la maison du Temple de La Bourgère, en la chapelle de laquelle il avait été reçu, vers 1281 ou 1282, par le précepteur de Normandie: « in capella domus Templi de Burgere, in Vugassino Normanno, Rothomagensis diocesis. »

Le Dictionnaire topographique du département de l'Eure, tout en mentionnant La Bourgère comme un lieu-dit du hameau de Bois-Normand, n'ajoute aucun détail qui vienne confirmer notre identification avec la maison du Temple dont il est ici question.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, page 429
Requisitus ubi, quando et qualiter et a quo receptus fuerat, respondit se fuisse receptum in capella domus Templi de Burgere, in Vugassino Normanno Rothomagensis diocesis, sunt circa XXX anni, [per] Alveretum servientem quondam, tunc preceptorem Normanie, presentibus fratribus Andrea de Rosayo preceptore de Ara Vallis Dionisii, Guidone de Brotone et Guillelmo de sancto Taurino servientibus, deffunctis, in hunc modum: nam requisivit panem et aquam, societatem et vestitum ordinis, amore Dei, et dictus receptor respondit quod grandem rem petebat et quod bene deliberaret, quia oporteret eum multa dura sustinere, esurire quando vellet comedere, vigilare quando vellet dormire et econtra, et consimilia. Post que fecit eum vovere et jurare super quoddam missale apertum castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et pro posse suo juvaret -429- ad acquirendum regnum Jerosolomitanum.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Bourges   (18)

Maison du Temple de Bourges
Département: Cher, Arrondissement et Cantons: Bourges - 18


Maison du Temple de Bourges
Localisation: Maison du Temple de Bourges


Maison du Temple de Bourges


Domaine du Temple de Bourges
Domaine du Temple de Bourges


Il existait une Maison du Temple à Bourges, sise rue Porte Jaune, sur le territoire de l'archevêque. Elle était située dans l'enceinte du cloitre Saint-Etienne (1)
1. — In Domo-Templi que est sita in claustro beati Stephani Bituris. Transaction des frères du Temple, de l'Orme-Tiaud (de Ulmo Tiaudi) avec le chapitre du Château de Bourges, 1201. Cartulaire du Château, nº 70. - Cette maison, située rue Porte-Jaune, appartint ensuite à l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Gilles de Rome ou de Columna, parce qu'il était issu de cette illustre famille, a été Docteur de Paris, Religieux Augustin, et autrefois Précepteur du Roi Philippe le Bel. En 1192, il fut élu General de son Ordre, et trois ans après Archevêque de Bourges. Ce fut un des plus illustres ornements du Concile général de Vienne, où il prit la défense du Pape Boniface VIII, ainsi que des Religieux Mendiants contre les Exempts. Plusieurs Décrétales ou Clémentines publiées en ce Concile étaient de sa composition. Il a obtenu du Pape et du Roi la Maison des Templiers à Bourges pout en faire un Couvent de son Ordre. Après avoir laissé plusieurs écrits, il mourut à Avignon le 22 décembre 1316.
Souvent les Templiers avaient résisté à l'archevêque: en 1225, ils plaidaient à la cour de Rome, parce qu'ils avaient défendu à tous leurs hommes de prêter serment à l'archevêque de suivre ses communes, comme le faisait tout le peuple de Berry. Leur différend fut réglé par un chapelain du pape, choisi comme arbitre et qui ordonna que le serment serait prêté par tous les hommes des Templiers; que seulement pour trois de leurs maisons, le prélat se contenterait d'une simple promesse (2).
2. — Petebat prefatus archiepiscopus a prefatis magistro et fratribus militie Templi ut non impedirent... homines suos... ut jurarent sequi communias suas, asserens statutum esse antiquitus et hactenus observatum, scilicet quod totus populus Biturie jurat... Ego autem... duxi taliter ordinandum scilicet quod omnes homines Templi Bituricensis diocesis communias predictas sequantur.
Item jurent eas sequi... tribus villis ab hoc juramento exceptis, scilicet Jussea. Valentia et Virevilla in quibus Bituricensis ecclesia simplici sit promissione contenta... Cartulaire, Archives page 128

Quelques années avant, ils avaient voulu s'arroger le droit de construire des chapelles et d'ouvrir des cimetières sans le consentement du chef du diocèse, qui avait dû invoquer l'intervention du pape Honorius III.
Or nous avons vu déjà que les cimetières étaient pour les églises une propriété d'un revenu important; aussi le frère du Temple en Limousin, voulant obtenir de l'archevêque Henri de Sully, qui s'y refusait, de bénir des cimetières pour les manoirs de Bruère et de Verville, prit l'engagement qu'on n'y ensevelirait que les membres de l'ordre et qu'on ne pourrait pas y donner la sépulture même à leurs serviteurs, s'ils portaient l'habit séculier, s'ils n'avaient fait profession et n'avaient pris les insignes du Temple.
Mais tout renseignement nous manque sur les désordres qui avaient pu se glisser dans les maisons du Temple du Berry. Nous savons seulement qu'en 1307 Hue Joham bailli de Bourges fut chargé par le roi d'informer contre les Templiers (3), que l'archevêque Egidio reçut du pape Clément V des lettres sur la même affaire en 1308 (4); qu'aux états généraux qui furent réunis la même année, les villes de Berry, Bourges, Issoudun, Châteauroux, Vierzon, Dun-le-Roi, envoyèrent des députés (5); que le clergé de Bourges désigna pour suivre ce grand procès Arnoul Bataille, Philippe de Mornay, Pierre de Prunet, Regnault d'Aubigny et Sanche de Charmay (6); qu'enfin en 1311, Egidio assista au concile de Vienne, où leur condamnation fut prononcée.
3. — La Thaum Histoire p 46 Il faut probablement lire Hugues Gonhaut.
4. — Spicil X 356.
5. — Les procurations données par ces villes à leurs députés sont conservées au Trésor des Chartes carton 415. Archives du Royaume.
6. — Dupuy Inventaire du Trésor des Chartes.

En 1313, il y avait encore au parlement des poursuites contre trois écuyers du Temple, qui s'étaient introduits dans la maison de l'archevêque et y avaient commis un meurtre (4); peut-être voulaient ils se venger contre Egidio de ce qu'il s'était trop facilement associé aux poursuites contre leur ordre. Il semble même que des complices étaient restés dans le cloître pendant que le crime se commettait, et qu'ils y furent surpris et arrêtés. Le parlement fut forcé de se dessaisir de la connaissance de cette affaire. Elle était réclamée tout à la fois par l'archevêque, par le chapitre, et par le procureur du roi au bailliage. L'archevêque soutenait qu'il avait toute justice dans sa maison et même dans le cloître; le chapitre, que la justice du cloître lui appartenait exclusivement et comprenait même la maison archiépiscopale; enfin le procureur du roi niait les privilèges du cloître et en revendiquait la justice. Le parlement décida à la vérité que l'archevêque avait seul justice dans sa maison, et le chapitre, dans l'enceinte du cloître; les prisonniers arrêtés dans la maison son archiépiscopale furent rendus à l'archevêque; mais on laissa les autres dans la prison du roi, sous prétexte qu'ils avaient dans tous les cas commis un délit contre la garde du cloître que le roi s'était réservée, sans préjudice, est il dit dans l'arrêt, de la saisine qui appartient au chapitre, sur la justice du cloître.
4. — Spicil X 356.
Sources: Louis Raynal, Histoire du Berry depuis les temps les plus anciens jusqu'en 1789, Volume 2, Bourges, M. DCCC. XLIV.

Maison du Temple de Bourges
Les Templiers avaient à Bourges une maison sise dans le cloître de Saint-Etienne, « in claustro beati Stephani. » Ils devaient payer aux chanoines de cette abbaye une dîme pour la culture des terres qu'ils possédaient à La Motte-aux-Templiers.
Le précepteur de cette dite maison était: Philippe de Mehun.
Sources: M. Le Comte de Toulgoët-Treanna - Mémoire de la Société des Antiquaires du Centre - Bourges 1912

Les enceintes de Bourges - La Porte d'Auron
Comme les autres grandes Portes, celle d'Auron se composait d'un pavillon carré, flanqué, du côté de la campagne, de deux tours rondes. C'est du moins ainsi que le représente le plan de Nicolay, qui donne, d'ailleurs, cette figure aux autres grandes portes, sans se préoccuper des annexes, et peut-être plutôt d'après un type général de porte de ville que d'après la réalité. Un pont en pierre de trois arches, jeté sur l'Auron, y donnait accès. A celle de ses extrémités qui s'éloignait le plus de la ville, le plan en question n'offre qu'un petit bâtiment placé à droite du pont, et qui devait être le corps de garde, existant encore à l'époque de la Révolution, où il était affermé à un cordier. Il fut vendu nationalement en l'an III.
Du moulin de la Chappe à celui de Messire-Jacques la rivière servait de fossé au mur de ville, et offrait, à une certaine époque, outre le pont de la porte, un autre pont voisin de celui-ci, et désigné sous le nom de pont de Saint-Jean. C'était, comme disent les titres du XVe siècle, « le pont dormant de Saint-Jehan de l'Hospital (1). » Il fut refait en 1490 sur le modèle de celui de la porte.
1. — Archives municipales, pièces à l'appui des comptes de la ville pour 1492, cc. 632. Le petit censier de l'église Saint-Fulgent, dès le XIIIe siècle, mentionne la maison, la grange et Touche appartenant au maître et aux frères de la Maison-Dieu « inter duos pontes Ultrionis ante grangiam Sancti Ypoliti, viâ mediâ. » Fonds de la Sainte-Chapelle, registre des cens, folio 8.
Ce pont donnait accès à la place située devant la chapelle de Saint-Jean de l'Hôpital, et dite la Place aux Fumiers. « De Jehan Neret pour le jardin et pelins (pré ou tannerie) et la place des Fumiers assis à la Porte d'Aurron, sur le chemin d'aller à la chapelle de Saint-Jehan de l'Opital (2). » Il dut être supprimé dans le XVIe siècle pour motif de sécurité.
2. — Comptes de la Sainte-Chapelle de Bourges, registre de 1407-1408. Cette place des Fumiers est celle qui est située derrière le bâtiment de l'octroi, et dans le fond de laquelle se voit encore l'ancien hospice des Templiers, converti en atelier de maréchal.
En l'année 1487, en même temps qu'il était chargé de refaire le portail de Saint-Privé, endommagé par l'incendie, le maître maçon Pierre de Crosses recevait de la Mairie 120 livres pour avoir fait ou refait l'étage supérieur de la Porte d'Auron (3).
3. — Girardot, les Artistes de Bourges, comptes du receveur de l'Hôtel, pour 1487-1488, cc. 348.
Sources: Mémoires de la Société historique, littéraire et scientifique du Cher, tome V, série 4, Bourges 1888.

Ambassadeurs auprès des Moghols
Nombreuses ont été les lectures de nos confrères sur l'histoire locale et l'histoire des familles. Notre éminent membre correspondant, M. Adrien Blanchet, de l'Institut, nous a adressé la communication suivante:
« Voici sans doute l'unique souvenir d'un modeste personnage, originaire de Bourges, et dont il convient de rappeler le nom, parce qu'il fut, à sa manière et sans initiative personnelle, un explorateur de l'Asie, à la fin du XIIIe siècle.
Dans un compte-rendu (1) d'un ouvrage de M. G. I. Bratianu, M. Paul Pelliot a rappelé que dans les Comptes des Templiers, à la date du 2 février 1288, on trouve la mention de sommes versées au chevalier Gobert de Helleville, aux clercs Robert de Senlis et Guillaume de Bruyères, et à l'arbalétrier Odard (ou Odin) de Bituris, qui se rendaient en ambassade auprès du souverain mongol de Perse, qui était alors Arghoûn, fils d'Abaqa.
Quant à Guillaume « de Bruyères », on peut imaginer qu'il était, sinon originaire de Bruères, du moins de la maison que les Templiers possédaient à Bruères. Cette hypothèse pourrait peut-être prendre corps si quelque document des Archives du Cher permettait de dire quelque chose de plus précis. »
1. Dans le Toung Pao (Archives de l'Asie Orientale), tome XXVII, 1930, page 206
Sources: Mémoires de la Société des antiquaires du Centre, tome 45, Bourges 1931-1933

Biens du Temple à Bourges
Egidio Colonna, 75e archevêque de Bourges fut élu en 1292, il fut élu prieur général de l'ordre des ermites de Saint-Augustin.
Le siège de Bourges étant devenu vacant, trois ans après, Philippe le Bel obtint que le choix unanime du chapitre métropolitain fût confirmé par le pape Boniface VIII. Lorsque Egidio Colonna eut pris possession de son siège, il fit la visite de la province de Bordeaux en qualité de primat des deux Aquitaines, conformément à l'ordre qui lui avait été intimé, au nom du pape, par le légat, Jean de Nevers.
Il assista au concile général de Vienne, sous le pape Clément V, en 1311.
L'ordre des Templiers ayant été supprimé à cette époque, il obtint qu'on lui donnât l'église et le couvent que les Templiers possédaient à Bourges: il y installa ceux de son ordre qu'il affectionnait beaucoup. Nous apprenons de Jean Chenu que les ermites de Saint-Augustin vivaient solitaires et dispersés dans les forêts, autour de la ville de Bourges, avant d'y avoir l'établissement fixe que leur procura l'archevêque (1).
Il mourut à Avignon l'an 1316 et son corps fut transporté à Paris en l'église des Augustins, située près le Pont-Neuf; il leur avait légué sa bibliothèque.
1. Fratres eremitas sancti Augustini civium civitatem (Bituricensem) silvis sparsos et solitarie viventes collocavit... in locum quem templarii habitant in civitate Bituricensi (Extrait chartier des archives Bituricensis par Chenu).
Sources: Revue du Centre: littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts, tome 3, 15 mai 1881

Gilles de Rome ou de Colonnas
Gilles de Rome ou de Colonnas parce qu'il était issu de cette illustre famille, a été Docteur de Paris, Religieux Augustin, et autrefois Précepteur du Roi Philippe le Bel. En 1291 il fut élu Général de son Ordre, et trois ans après Archevêque de Bourges. Ce fut un des plus illustres ornemens du Concile général de Vienne, où il prit les défence du Pape Boniface VIII, ainsi que des Religieux Mandians contre les Exempts. Plusieurs Decretales ou Clémentines publiées en ce Concile étaient de sa composition. Il a obtenu du Pape et du Roi la Maison des Templiers de Bourges, pour en faire un Couvent de son ordre. Après avoir laissé plusieurs écrits, il mourrut à Avignon le 22 décembre 1316.
Sources: Pierre Du-Puy - Histoire de l'Ordre Militaire des Templiers ou Chevaliers du Temple de Jérusalem, depuis son établissement jusqu'à sa décadence et sa suppression.

Bourges à Pâques en 1802
A Paris, on avait choisi, pour célébrer l'inauguration du culte à Notre-Dame, le grand jour de Pâques 1802. La messe, en effet, y fut célébrée avec la plus grande pompe par le cardinal Caprara, légat du Pape, en présence du premier consul accompagné des principaux officiers de l'armée et de toutes les autorités. Mgr de Boisgelin, archevêque de Tours, y porta la parole. Des salves d'artillerie se firent entendre à l'élévation et au chant du Te Deum.
S'il en était ainsi à Paris et même dans l'entourage du tout puissant consul, l'on comprend qu'à Bourges on devait être prudent et ne pas trop oser tout de suite.
On renonça à l'idée d'une messe dite à la cathédrale, mais disons, à l'avantage de nos bons vieux grand-père, que chez eux, la démonstration fut libre, spontanée et toute religieuse. Ici rien d'officiel.
On se contenta, pour cette première messe, d'une petite et modeste chapelle, la plus modeste de Bourges, peut-être, reléguée dans un arrière-faubourg, celui d'Auron, sans mouvement et sans commerce à cette époque: le canal du Berry n'existait pas. Le faubourg était composé de quelques maisonnettes d'ouvriers et de vignerons. Le seul petit moulin de Messire-Jacques, remplacé par deux hauts fourneaux, vers 1837, lui donnait un peu de vie.
Notre petite chapelle, on la voyait - et on la voit encore en cette année 1888 dans son entier, sinon dans son intégrité — à main droite en sortant de la ville, après avoir traversé le pont d'Auron (1). Elle est isolée de toute construction, au milieu d'une place irrégulière limitée par la route d'Issoudun, la rivière d'Auron et des maisons.
Elle était dédiée à Saint-Jean-Baptiste et est orientée sur le soleil levant de juin, selon la règle du moyen âge qui orientait ses églises sur le lever du soleil au jour de la fête du patron. Elle est terminée, murs et charpente, par une abside circulaire. Cette abside, le sanctuaire, est devenue l'atelier d'un maréchal que je vois ferrer là ânes et chevaux, depuis plus d'un demi-siècle. La nef a été convertie en habitations et les combles en mansardes. C'était autrefois la propriété des Templiers qui, au XIIIe siècle possédaient une maison dans le voisinage. Avant la Révolution, elle était desservie par les Carmes.
Je ne passe jamais par là sans saluer cette vénérable antiquité enfumée, qui fut le berceau du culte renaissant, comme je saluais autrefois Saint-Hippolyte, la première cathédrale de Saint-Ursin, rasée depuis près de vingt ans et que Bourges aurait dû conserver à tout prix.
1. Ce vieux pont, remplacé par le pont actuel en 1840 ou 1841, était très étroit, formé de cinq ou six arcades, et muni en faveur des piétons, de refuges établis, sur ses éperons.
Sources: M. Du Rocher, Revue du Centre Châteauroux: littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts, tome X, Châteauroux 15 novembre 1888.


Bourgneuf   (17)

Maison du Temple de Bourgneuf


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: La Rochelle, Canton: La Jarrie - 17


Maison du Temple de Bourgneuf
Maison du Temple de Bourgneuf


Elle dépendait du Temple de La Rochelle. L'église de la commanderie Sainte-Catherine est devenue paroissiale. Les Templiers sont très probablement à l'origine de la cité de Bourg-Neuf.
Cette commanderie se composait du logis et du moulin de Bourgneuf, paroisse de la Chapelle-Achard, et de quelques devoirs, cens et rentes à l'lle-d'Olonne; le tout affermé 300 livres en 1640.
Sources: Archives départementales de la Vienne - Série 3H: Grand-prieuré d'Aquitaine, Commanderies principales

Maison du Temple de Bourgneuf


Bourgneuf, une localité qui a dû se former autour de la maison nouvellement fondée, Burgus novus Templi d'après le premier acte qui la mentionne, en 1224.
Les Templiers puis Hospitaliers auront d'ailleurs la présentation à la cure et la pleine juridiction sur le lieu. Un plan de 1786 permet de situer la commanderie (1), mais ses bâtiments ont disparu et l'église, reconstruite au XVIIe siècle, ne conserve que quelques vestiges, départs de nervures de l'ancienne voûte.
Bourgneuf, en 1373, avait trois membres: Thairé, d'origine templière, et dont l'église, reconstruite au cours du premier quart du XIVe siècle, garde un clocher fortifié sans doute vers l'époque de l'enquête, puis Péreault et Le Treuil-au-Roi qui sont des possessions beaucoup plus modestes.
1. Archives départementales de la Vienne, 3 H 1, registre nº 399. Voir Claire Neuville, La commanderie de Bourgneuf en Aunis aux XIVe et XVe siècles, mémoire de D.E.A., Université de Poitiers, 1991, dactylographie.
Sources: Robert Favreau - Bibliothèque de l'Ecoles des Chartes, tome 164, deuxième livraison, juillet-décembre 2006. Librairie Droz, Paris Genève 2007.

Maison du Temple de Bourgneuf


Les Templiers furent probablement les fondateurs du village de Bourgneuf. En 1224, nous trouvons mention du Bourg Neuf du Temple (Burgus novus Templi). En juin 1242, le commandeur des maisons du Temple de Bourgneuf et de La Rochelle reçut des lettres de protection du roi Henri III d'Angleterre.
Les Templiers furent sans doute les constructeurs de l'église de Bourgneuf qui dépendait de leur maison. Un accord passé entre le commandeur de Bourgneuf et l'évêque de Saintes, en 1283, le mercredi précédant le dimanche où l'on chante oculi mei, précisait leurs pouvoirs canoniques respectifs sur cette église paroissiale et sur son curé.
L'église Sainte-Catherine de Bourgneuf présente encore quelques vestiges romans de l'époque templière, malheureusement masqués par un pompeux clocher édifié en 1900. Il existait encore au siècle dernier des fragments importants d'une pierre tombale inclus dans le pavage de cette église. On les attribuait alors à la sépulture d'Aliénor d'Aquitaine, reine d'Angleterre. Nous savons bien qu'il n'en est rien puisque cette princesse fut inhumée dans l'église abbatiale de Fontevraud où l'on peut encore voir son tombeau. Ces fragments furent déposés au musée d'Orbigny-Bemon à La Rochelle. Ils ne présentent que le détourage en creux du défunt et des autres motifs, qui devait à l'origine être comblé par des plaques de métal travaillé ou émaillé. Il n'est pas possible de dater ces fragments de l'époque templière, mais plus sûrement de la deuxième moitié du XIVe siècle, voire du XVe siècle. L'effigie paraît être celle d'un religieux, sans que l'on puisse apporter d'autre précision.
Jean-Claude Bonnin - Les Templiers de La Rochelle. La commanderie, la chapelle, les fiefs, seigneureries et maisons templières. La Rochelle : J.-C. Bonnin. 2005


Bourgneuf (Indre)   (36)

Département: Indre, Arrondissement: Châteauroux, Canton: Vicq-sur-Nahon - 36


Domaine du Temple de Bourgneuf
Domaine du Temple de Bourgneuf


Le Chapitre de Saint-Silvain avait sous sa dépendance les églises et paroisses de :
Saint-Pierre de Bourg-Neuf.
Saint-Agnan de Langé.
Saint-Pierre de Moulins.
Sainte-Colombe.
Saint-Phalier-en-Levroux.
Saint-Phalier-en-Graçay.
Saint-Laurent de Vicq-sur-Nahon.
Et douze vicairies.
1° Bourg-Neuf-Saint-Pierre. Parrochia de Burgo novo 1248.
— Ecclesia hospitalis de Bornuil 1250
— Ecclesia de Bornolio.

Evidemment il s'agit d'un centre de population plus récent qu'un autre qui était peu éloigné, c'est-à-dire Vicq- Vicus.

Cette paroisse, aujourd'hui supprimée et réunie à celle de Vicq, avait autrefois deux églises : l'une paroissiale, sous le vocable de saint Pierre, dépendait du Chapitre de Levroux ; l'autre, sous le vocable de saint Jean, formait un prieuré assez important et dépendait des Templiers de Villefranche, qui avaient là des biens considérables et un Lieu Noble de leur ordre.

1199. — Une charte de 1199, de saint Guillaume, archevêque de Bourges, autorise les Frères hospitaliers de Bourgneuf à racheter un tiers de leur église, qui appartenait à Saint-Silvain de Levroux.
Sources : Bulletin de la Société académique du Centre : archéologie, littérature, science, histoire et beaux-arts, page 49. Janvier-Mars 1902. BNF

Bourgneuf
— Bornuit, 1250 ; Bornuet, 1266 ; parroisse de Bornolio, 1270.
— Ecclésia hospitalis de Vurgouno Novo, 1243.
— Ancienne Maison du Temple dépendante de la Maison du Temple de Villefranche, puis des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1609).
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Statistique de l'Indre, par M. Eugène Hubert, archiviste-adjoint aux Archives de l'Indre. Paris, Châteauroux 1889


Bourgneuf (Loir-et-Cher)   (41)

Le Bourgneuf
Département: Loir-et-Cher, Arrondissement et Cantons: Vendôme, Commune: Sougé - 41


Domaine du Temple Le Bourgneuf
Domaine du Temple Le Bourgneuf


— A ces actes, nous devons en ajouter un autre sous la date de 1217. A une époque antérieure, Amaury de Troo avait donné aux Templiers deux emplacements pour y construire deux maisons avec comptoir de marchand, situés dans le bourgneuf. Est-ce à Vendôme ? Rien ne l'indique d'une manière précise.
Toujours est-il que Jean de la Bruère leur en contesta la propriété, il revendiquait en outre la vigne de la Croix et la terre de Cenille « de Ceneilleis » que Arnoul le Doesve tenait du seigneur de Troo à 13 deniers de cens ; et encore deux roches et une tannerie dont jouissait Raoul d'Aubigny, et enfin deux maisons sises au vieux marché de la ville du Breuil « Breolii » (?) qu'il avait lui-même données antérieurement.
Dans la commune de Troo où l'on trouve un lieu « La Croix » Il y a une rue du Bourg Neuf, qui mène à Le Bourgneuf commune de Sougé ?
Pour Le Breuil, est-ce cette île en la commune de Troo ?

Le terrible seigneur avait de plus blessé à mort deux hommes des Templiers. Pour toutes ces injures et dommages ceux-ci réclamaient une indemnité de 200 marcs. Le coupable refusa longtemps de faire de justes réparations, fut excommunié et mourut impénitent.

Ses héritiers, voulant décharger sa mémoire de cette honte, reconnurent les droits des Templiers, et les délégués apostoliques, l'abbé et le prieur de Sainte-Geneviève et le prieur de Saint-Eloi de Paris, levèrent l'excommunication qui privait encore le défunt des honneurs de l'église et de la sépulture.
Sources: Abbé Charles Métais. Chartres, le 8 janvier 1894. - Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, tome XXXIII, page 47 à 60. Vendôme 1894. - BNF


Bourgoult   (27)

Maison du Temple de Bourgoult


Origine templière, ancien diocèse de Rouen, département de l'Eure, arrondissement et canton des Andelys, commune Harquency.


Maison du Temple de Bourgoult
Maison du Temple de Bourgoult


Si quelques libéralités ont pu être faites à l'Ordre à la charnière des XIIe et XIIIe siècles, c'est incontestablement la donation de 60 acres d'un seul tenant qui fonde la commanderie en 1219. Le donateur est Robert Crespin, seigneur d'Harquency. Un don d'importance équivalente intervient trois ans plus tard, en août 1222: Amaury de Verclives donne aux Templiers, en pure aumône, 60 acres de terre situées au Mesnil-Verclives in virgulto, in terra, in hospitibus.
En 1225, c'est Guillaume Crespin, neveu de Robert, qui concéde aux mêmes frères 20 acres de bois touchant aux terres données par son oncle. C'est encore, en 1226, la donation par Jean de Borriz, ou Boury, chevalier, de tout le bois qu'il possédait dans la paroisse de Boisemont.
Il autorise les Templiers à en disposer à leur guise; ils peuvent le conserver, le céder à d'autres, ou le mettre en culture: « Preterea volo et concedo quod liceat eisdem fratribus dictam elemosinam in proprio usus tenere vel aliis tradere vel ad agriculturam reducere. »

Grange de Bourgoult



Grange de Bourgoult
La Grange de Bourgoult, ancienne commanderie de Bourgoult


Ce Jean de Borriz semble avoir favorisé, sinon suscité, la plupart des dons faits au Temple dans la paroisse de Boisemont entre 1219 et 1235; soit qu'il ait confirmé les donations faites par ses propres vassaux ou par ses tenanciers, soit qu'il ait été présent lors de la confirmation effectuée par un autre seigneur.
Enfin, dans la décennie 1230 -1240, les templiers reçurent des dons de terre à Cahaignes, où ils installérent une exploitation dépendant de Bourgoult. Néanmoins la commanderie existait déjà en 1231 et possédait sa chapelle puisqu'en juillet de cette même année, Aceline, veuve de Richard le closier, de Longueville, donne aux templiers un demi-muid de vin blanc sur sa vigne de Longueville « ad usum capellanie sue de Borgout. »
En une douzaine d'années la commanderie de Bourgoult avait donc été constituée avec ses trois exploitations satellites situées au Mesnil-sous-Verclives, à Boisemont et à Cahaignes.

Terrier de Bourgoult



Grange de Bourgoult
Terrier de la commanderie de Bourgoult


Le domaine du chef-lieu de commanderie est donc composé en 1225 de 80 acres (60 + 20). Par la suite les Templiers de Bourgoult reçurent d'autres dons de terres et firent d'autres achats, mais aucun terrier, aucun procès-verbal d'arpentage de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle ne nous étant parvenu, la superficie atteinte par le domaine à cette époque nous est inconnue. Et, sur ce point, en dépit de nombreuses informations touchant les terres, la documentation n'est pas plus riche pour les XIVe et XVe siècles. La première mention précise est postérieure au Moyen Age puisqu'elle date d'octobre 1541.
La commanderie posséde alors 90 acres de terres ou environ, 20 acres de bois de haute futaie et 7 acres de bois taillis.

Cadastre de Bourgoult



Grange de Bourgoult
Plan cadastre de la commanderie de Bourgoult


Dépendances et membres de Bourgoult


En dehors des fiefs de Mesnil-sous-Verclives, Boisemont et Cahaignes, les Templiers de Bourgoult possédaient des biens fonciers et des rentes au Buisson-Hellouin, dans la paroisse de Lisores, des terres au Coudray-en-Vexin, des terres et des rentes à Tourny et une rente de 12 muids de vin sur les domaines de Vernon, de Gisors et des Andelys. Ils avaient également une maison à Vernon ainsi peut-être qu'aux Andelys où ils possédaient des terres.
Au XIVe siècle les hospitaliers réunirent à la baillie de Bourgoult l'établissement de Bois-Hibou et celui de (Campigny possession Hospitalière).
D'après l'abbé Guéry, on trouvait à la fin du XVIIIe siècle des biens fonciers et des cens et rentes appartenant à Bourgoult dans plus de soixante paroisses.
La propriété au XIXe siècle et aujourd'hui. Vendue comme bien national le 23 ventôse an 3 (13 mars 1795), moyennant la somme de 300 000 livres, l'ancienne commanderie subit peu de modifications, tant en ce qui concerne les terres qu'en ce qui touche les bâtiments. Le cadastre dressé vers 1830 montre un domaine pratiquement inchange par rapport aux plans du siècle précédent.
Sources: Michel Miguet, Les Templiers et Hospitaliers en Normandie. Edition du CTHS, 1995

Maison du Temple de Bourgoult


La commanderie de Bourgoult était située à une lieue des Andelys, sur la paroisse d'Harquency. Quelques personnages ayant donné en ce lieu diverses parties de bois aux Templiers, ceux-ci les défrichèrent et y formèrent un établissement de leur Ordre.

Bois de Bourgoult



Domaine du Temple de Bourgoult
Domaine du Temple de Bourgoult


Le premier de ces personnages était Robert Crespin, seigneur d'Harquency, qui, par ses lettres de l'année 1219, déclara que, par amour de Dieu et pour le salut de son âme, il avait donné aux frères de la chevalerie du Temple de Salomon, en pure aumône, soixante acres de terre, à la mesure de 24 pieds par perche, de son bois, situé dans la paroisse d'Harquency, au bois de Bourgoult, « in parochia de Arquenciaco, in bosco de Burgout », à la mare Huonet, et à l'Epinaye, « ad Spinetum. »
Il ajouta à cette donation le droit d'herbage dans toute sa terre, champs ou bois, à l'exception de ses taillis, ainsi que le droit de panage pour les porcs des Templiers dans tous les lieux quelconques de son domaine.

Domaine du Temple de Cantelou



Domaine du Temple de Cantelou
Domaine du Temple de Cantelou


Il leur donna en outre un de ses hommes, Pierre de Vesly, avec son tènement à Cantelou « Canteloa » et la rente de dix sols qu'il lui payait tous les ans à Pâques.

Domaine du Temple de Verrières



Domaine du Temple de Verrières
Domaine du Temple de Verrières


Une autre donation fut faite au mois d'avril 1225, par Guillaume Crespin, neveu de Robert, par laquelle il concéda aux mêmes frères du Temple vingt acres de terres plantés de bois, tenant, à ceux donnés par son oncle, et touchant aux terres des Verrières, « terris de Verrariis. »
Les Templiers avaient la faculté de labourer ces bois, et de les mettre en culture, à la condition que, s'ils usaient de ce droit, ils renonceraient à la rente d'un marc d'argent que le donateur leur payait chaque année, de l'aumône de son aïeul, le chambellan de Tancarville.
La maison de Bourgoult ne tarda pas à s'établir, car nous la trouvons mentionnée dans une charte du même Guillaume Crespin, seigneur de Dangu, « de Danguto », du mois de mars 1227, par laquelle celui-ci approuva et confirma aux frères de la maison du Temple de Bourgoult, « domus Templi de Burgoud », les donations faites ci-dessus par lui et par son oncle Robert Crespin.
Cela n'empêcha pas Guillaume de contester plus tard aux Templiers les droits d'herbage et de panage à eux concédés dans la donation de Robert. Mais enfin un accord s'établit entre eux en mai 1256, par lequel Guillaume leur reconnut ces droits dans tous ces bois, après la septième feuille, en exceptant toutefois les bois de Lysors: « Lyons-la-Foret » et de Gisencourt: « Gisors. » De plus, le dit Guillaume leur accorda l'exemption du péage et des coutumes de son travers de Saint-Clair, pour toutes les choses servant à leur usage.
La chapelle du Temple de Bourgoult venait d'être construite, lorsqu'une noble dame, du nom d'Asseline, veuve de Richard le Clozier de Longueville, donna au mois de juillet 1231, pour le service de la chapellenie « de Borgout », un demi-muid de vin blanc à prendre chaque année, au temps des vendanges, dans sa vigne des Closeaux, sur le territoire de La Garennelle: « à droite d'Harquency; carte Cassini. »
Plusieurs acquisitions furent faites ensuite par les Templiers, en vue d'augmenter leur domaine de Bourgoult. Ils achetèrent en 1231, d'un nommé Godefroy Gobelin, toute la terre qu'il tenait d'eux, en la paroisse d'Arquencie, au territoire de Thueis, au milieu des terres appartenant au Temple.

Domaine du Temple des Epinettes



Domaine du Temple de Epinettes
Domaine du Temple de Epinettes


Au mois de mai 1265, Jean Crespin, seigneur de Suzay, « de Seuseio », leur cédait par voie d'échange, son bois de l'Epinaye, « nemus de Lespinei », en la paroisse d'Arquency, contre des terres que les Templiers lui abandonnaient à Boisemont, village voisin.
Le Commandeur avait toute justice et seigneurie dans son fief de Bourgoult, et jouissait de toutes les dîmes de la paroisse d'Harquency. Son domaine consistait en une grande maison ou château, avec basse cour, et une chapelle dédiée sous les Templiers à Notre-Dame du Temple, et sous les Hospitaliers à saint Jean-Baptiste, dans laquelle on disait la messe trois jours la semaine.
Le manoir seigneurial comprenait un enclos de quatre acres, entouré de mur, et situé sur le chemin conduisant aux Andelys. Autour du manoir et de la ferme, se trouvaient 93 acres de terre en labour et plusieurs petits bois:
Nommés le Bois-Clos (6 acres).
Le Bois de Fourneaux (4 acres).
Le Bois de Bourgoult.
De la Vincelette (22 acres).
Ainsi que le bois du Vert-Buisson (4 acre).
La commanderie comptait au nombre de ses membres:
Le domaine du Vert-Buisson, à Boisemont.
Le fief noble du Mesnil-sous-Verclives.
Le domaine de Cahaignes.
La maison du Temple de Vernon.
La maison du Bois-Hibou, près de cette ville.
La terre et seigneurie du Buisson-Hellouin à Lisores.
Après 1312, les Hospitaliers, en prenant possession de cette commanderie, voulurent en augmenter les revenus par l'adjonction d'une autre commanderie qu'ils avaient: l'Hôpital de Campigny, près de Pont-Audemer.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Biens du Temple à Bourgoult


On trouve, en 1248, Guillaume de Connelle, frère de Robert de Connelle, clerc, donnant aux Templiers de Bourgoult, dans la paroisse de Port-Mort, cinq sous de rente dus par Jehan Boutel de Fraiteville.
Sources: Bulletin monumental, publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques; et dirigé par M. de Caumon. volume 30, page 329. Paris 1864.

La Grange de Bourgoult


De nos jours la Grange de Bourgoult est devenue un Hôtel restaurant, vous pouvez voir sur le site, de très belles images de la grange


Bouricos   (40)

Hôpital de Saint-Jean de Bouricos


Département: Landes, Arrondissement: Mont-de-Marsan, Canton: Mimizan, Commune: Pontenx-les-Forges - 40
C'est vraisemblablement un bien des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
Bourricos
Bien que je trouve un lieu « Le Temple » à Pontenx-les-Forges, mais dans cette région, les Temple sont pléthore, de par la religion protestante. De toute façon, je n'ai rien trouvé qui parle de près ou de loin des Templiers.
Vous aurez plus de renseignements chez Wikipedia Bourricos


Bournand (De Moulins)   (86)

Maison du Temple de Moulins


Département: Vienne, Arrondissement: Châtellerault, Canton: Loudun, Commune: Bournand - 86


Maison du Temple de Moulins
Maison du Temple de Moulins


Les Templiers étaient établis près de Loudun avant le commencement du XVIe siècle. Après leur extinction prononcée en 1312, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem prirent leur place.
Installation des Templiers, puis des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem à partir de 1312 à Loudun. (Base Mérimée)
Par arrêté du 6 fructidor an VI (1797), l'administration municipale de Loudun attribua les biens de la commanderie du Temple à l'hôpital de la ville, en remplacement des biens appartenant jadis à cet établissement et aliénés au profit de la République (1).

Chapelle du Temple de Moulins



Chapelle du Temple de Moulins
Chapelle du Temple de Moulins - Image Bnf


L'église des Templiers de Loudun est encore debout. Elle a la forme d'une croix latine. Le clocher est à l'intersection des transepts. Le mur du chevet est droit et percé de trois fenêtres. La voûte est abattue, si ce n'est au-dessous du clocher. Le style de l'édifice est roman.
1. Archives municipales.
Sources: Lerosey, Auguste. Loudun : histoire civile et religieuse, page 253. Loudun 1908. - Bnf

Maison du Temple de Moulins


La maison templière de Moulins (Molendinis), la plus au nord de la Vienne, nous a laissé de beaux vestiges, mais nous sommes bien mal renseignés sur son histoire. Elle est située au sud-est de la paroisse de Bournand, à proximité de la route qui joint deux pôles religieux importants du Moyen-âge, l'abbaye royale de Fontevraud, à 12 km au nord, et Loudun, à 9 km au sud. La commanderie de frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Loudun a probablement été fondée avant la maison templière de Moulins. Au carrefour de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou, Moulins était proche d'un chemin emprunté au XIIe siècle, qui drainait les pèlerins de l'ouest vers les établissements de la Via Turonensis.
La maison de Moulins domine la vallée du Martiel, petit affluent de la Dive qui arrose Loudun. Un paysage agréablement boisé l'entoure. En effet, un plan datant de 1769 indique que la commanderie, à ce moment là hospitalière, était déjà entourée de trois pièces de bois et de quelques défrichements.
Sources: Robert Ducluzeau et Jean-François Lavrard. Templiers et Maisons Templières en Poitou. - Geste Editions

Maison du Temple de Moulins


La commanderie est mentionnée dès 1214. Moulins a été bâtie au moment où la commanderie de l'Isle-Bouchard était régie par le commandeur Odar, compagnon de Richard Coeur de Lion lors de sa croisade. C'est à la commanderie de Moulins que, après une retraite, les nouveaux chevaliers de la région étaient reçus dans l'Ordre. Après la suspension de l'ordre du Temple, la maison des Moulins devint une dépendance de la commanderie de Loudun des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui la gardèrent jusqu'à la Révolution. La chapelle était le choeur de l'église dont la nef a disparu. Elle date du début du 13e siècle et conserve des clés de voûtes sculptées et peintes. Sont également conservés le donjon, l'aile, la tour de l'escalier et un chemin de ronde pratiqué dans l'épaisseur du mur du corps principal. La maison a été très abîmée à la Révolution puis restaurée en 1875. Le rez-de-chaussée de l'aile conserve une cave voûtée. La chapelle représente l'un des plus beaux exemples régional du premier art gothique dit « angevin Plantagenêt. »
Sources: Bnf

Procès des Templiers, tome I, page 223


Unde propter illa que ipse fecerat et que fuerant precepta eidem, credebat firmiter quod predicta fierent et servarentur in toto ordine, verumptamen nunquam interfuerat, ut dixit, receptioni alterius, nec capitulis eorumdem, nec in aliquibus aliis domibus dicti ordinis, nisi in predicta domo de insula Bochardi in qua moratus fuerat tribus annis, et quod in domo de Molinis conjuncta et vicina eidem in qua steterat per annum cum dimedio vel circa, ut dixit, et in ea fuerat captus, et ex inde ductus fuit Laudunum, et de Lauduno apud Caynonem coram Baylivo de Toroyne, coram quo fuit confessus premissa, ut dixit, absque tormentis, et dixit se fuisse gavisum multum de captione Templariorum, propter revelationem feditatum predictarum, et de Caynone fuit, ut dixit, adductus Turonis ad dominum archiepiscopum Turonensem, et confessus fuit predicta coram eo sponte.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem


Les Templiers étaient établis à Loudun avant le commencement du XVIe siècle. Après leur extinction prononcée en 1312, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem prirent leur place.
Un des premiers titres qui constate l'existence des chevaliers de Saint-Jean à Loudun est une déclaration de Jaudoin, sire de Coé, seigneur de Bois-Rognes, en 1365. Il y reconnaît que les hommes et les sujets du commandeur de Loudun sont francs et exempts de payer le minage.
Un autre titre de 1379 porte établissement de foires, les jours des fêtes de Saint Gilles et de Saint Etienne, en faveur des commandeurs de Loudun, alors Pierre de Javari, Simon des Cloîtres, Jean Grille et Jean Leverrier, religieux de l'ordre.
La commanderie devait autrefois deux setiers de blé par semaine aux pauvres de la ville, l'un le dimanche et l'autre le jeudi. Du consentement des habitants, cette aumône, au lieu d'être distribuée publiquement, fut portée à l'hôpital du lieu. Cette redevance fut acquittée exactement jusqu'en 1669. Alors le sieur de la Carte, successeur de Thalouet dans la commanderie, refusa de payer cette aumône, ce qui amena la saisie de tous ses bénéfices.
Duplessis-Gesté, receveur de l'ordre au Grand Prieuré d'Aquitaine, fit évoquer cette affaire au Conseil. Entre temps, on procéda à une transaction par laquelle le commandeur, pour être déchargé de cette aumône, donnait en échange le Champ-du-Quartier, le 28 février 1676. Quoique ce domaine ne fût que de quatorze arpents, le commandeur Martel voulut annuler l'aumône et la transaction. Un habitant de Loudun, qu'il avait consulté là-dessus, lui répondit : « Frère Martel, vous êtes vous-même parmi nous un pauvre qni avez du superflu, pourquoi ne voulez-vous pas le laisser à vos semblables ? » Martel crut cet homme de bien et ne pensa plus qu'à laisser les choses dans l'état où il les avait trouvées.
Parmi les noms des commandeurs de Loudun, nous citerons les suivants :
1379, Frère Pierre de Javari.
1450, Philibert de Laigne, prieur des commanderies de Loudun et de Moulins.
1617, Frère Christophe Jousseaume, commandeur de Saint-Jean de Loudun.
1648, François de Thalouet, commandeur de Loudun.
1676, Gabriel Thibault de la Carte, chevalier de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur des commanderies de Loudun, de Moulins (1) et les Espeaux, mort en 1723.
1744, Antoine Martel, Martelou, Marteur, commandeur de Loudun.
1. Ces deux commanderies de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, primitivement distinctes, avaient été réunies, au XVIe siècle, par suite de la modicité de leurs revenus.
Le dernier commandeur de Loudun fut Frère Claude de Rouvroy de Saint-Simon-Sandricourt, chevalier profès de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, bailli et grand-croix dudit ordre, commandeur de Loudun, de la Croix-en-Brie et autres lieux.
Dans les derniers temps, les chevaliers de Malte n'habitaient plus en commun la Commanderie, où seul demeurait le frère commandeur. Chaque chevalier avait sa demeure particulière, et se rendait à la Commanderie pour les exercices conventuels. Les demeures particulières des chevaliers se reconnaissent à ce que le claveau qui forme clef au-dessus de la porte cochère porte une croix de Malte inscrite dans un cercle. On voit encore cet emblême, rue du Patois et sur deux autres portes, rue Sèche.
Par arrêté du 6 fructidor an VI (1797), l'administration municipale de Loudun attribua les biens de la commanderie du Temple à l'hôpital de la ville, en remplacement des biens appartenant jadis à cet établissement et aliénés au profit de la République (1).
1. Archives municipales.
L'église des Templiers de Loudun est encore debout. Elle a la forme d'une croix latine. Le clocher est à l'intersection des transepts. Le mur du chevet est droit et percé de trois fenêtres. La voûte est abattue, si ce n'est au-dessous du clocher. Le style de l'édifice est roman.
Lerosey, August. Loudun : histoire civile et religieuse, page 253. Loudun 1908 - Bnf


Boussargues   (30)

Domaine du Temple de Boussargues
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Bagnols-sur-Cèze, Commune: Sabran - 30


Domaine du Temple de Boussargues
Domaine du Temple de Boussargues


Depuis le milieu du VIIIe siècle jusque vers la fin du XIIIe, tout le Languedoc fut gouverné par les comtes de Toulouse (1).
Pendant cette époque, il se forma, sous la suzeraineté de ce grand fief de la couronne, une quantité de petites châtellenies dont le nom des premiers possesseurs est inconnu.
Mais on sait que dès le Xe siècle, le tiers de la vallée de Tave était devenu l'apanage de la maison de Sabran.
1. Le plus ancien comte, connu dans l'histoire, fut Corson, établi par Charlemagne, en 778.
— Guillaume au court-nez lui succéda.
— Charles-le-Chauve établit, en 855, Raymond I, qui mourut en 863.
— Il eut pour successeur Bernard II, fils d'Eudes et père de Raymond III, dit Pons.
— En 971, Guillaume I, fils de Bozon II, était comte de Province, d'Arles et de Toulouse. Raymond IV, dit de Saint-Gilles, était fils de Pons II ou III et il succéda à son frère Guillaume V. (Moreri, Dict. T. II. Lyon 1681).

Les domaines de cette maison s'étendaient depuis Saint-Victor-la-Coste jusqu'à Montclus. Le domaine royal comprenait la petite seigneurie de Saint-Martin-de-Jussan (2).
2. Alias : Saint-Martiu-des-Hussants.
Les Bénédictins de Saint-Pierre possédaient, outre le plateau du Camp-de-César, une partie de la plaine de Tresques, toute la plaine de Connaux et la belle fontaine de Sarcin.
— L'ordre religieux et militaire des Templiers avait les vastes domaines de Saint-Vincent et de Boussargues.
— Il y avait enfin les petites seigneuries de Saint-Pons-la-Calm, de Gaujac, du Pin, de Pougnadoresse et de la Bastide d'Engras, appartenant à des maisons moins importantes.
Boussargues est un grand domaine, situé à 2 kilomètres au Sud de Colombiers, près de Bagnols, au milieu d'une large échancrure forméee par les dernières ondulations des montagnes sabranenques. Il n'est pas douteux que l'origine de ce domaine ne remonte à la plus haute antiquité.
La tradition locale rapporte que ce domaine devint au XIIe siècle la propriété des Templiers, en vertu sans doute d'une donation de Guillaume I de Sabran, après son retour de la croisade.
Ainsi les Templiers furent les premiers co-seigneurs de Sabran.
Il est probable que ces chevaliers eux-mêmes firent bâtir le château de Boussargues, devenu aujourd'hui une ferme agricole. Ce château leur servit de demeure seigneuriale. Il était isolé au centre de vastes et sauvages prairies, environnées de grands bois de chênes.
Outre la petite chapelle renfermée dans le château, on voit encore, à peu de distance de ses murs, une petite église fort remarquable, avec ses pierres de bel appareil et délicatement smillées.

Chapelle Saint-Symphorien
Chapelle
Cette église porte les caractères du IXe ou Xe siècle et elle avait été dédiée à Saint-Symphorien. Elle a été longtemps le centre d'un prieuré simple sans cure d'âmes. (Goifton, Dictionnaire topopographique page 61).
Après la suppression des Templiers, Boussargues devint la propriété d'Albert Henrici ou Alriaci, (des Alrics) qui était ainsi, en 1423, co-seigneur de Sabran.
Rostaing de Sabran, on le voit figurer pour la dernière fois, le 5 mai 1252, parmi les arbitres d'une transaction passée entre la maison de l'hôpital Saint-Jean et la maison du Temple à Saint-Gilles.
Rostaing II de Sabran laissa deux fils : Guillaume V de Sabran qui hérita (1) de la terre de Tresques et Rostaing IV de Sabran, qui devint chevalier du Temple, en 1252 et commandeur à Orange, en 1271 (2).
1. Histoire de Languedoc, Tome III, page 121 et pr. col. 209.
2. Hist. et Papon, Tome III, page 476.

Sources: M. l'abbé Bouzige Toussaint. L'église et le château de Tresques, pages 3, 28, 29, 35, 36. Nimes 1900. - Bnf


Boutiers   (16)

Département: Charente, Arrondissement et Canton: Cognac, Commune: Boutiers-Saint-Trojan - 16


Domus Hospitalis Boutiers
Domus Hospitalis Boutiers


Sur les hauteurs qui dominent et avoisinent la Charente au nord s'élève Boutiers, ancienne commanderie soumise à la juridiction des Templiers. Perchée sur ce monticule comme l'aigle dans son aire, la modeste église nouvellement reconstruite se montre à la fois au pays bas, du côté de Nercillac, Réparsac et Sigogne, non moins qu'aux habitants du faubourg, qu'un rideau d'ombrages verdoyants est seul puissant à leur cacher. Dans la vallée où la Charente roule ses flots mous et paisibles et où la carpe et le brochet bondissent, se dresse comme un fantôme survivant et persistant des anciens âges la vieille église de Saint-Mamert ou Saint-Marmé, depuis longtemps abandonnée, mais où le touriste aime encore à porter ses pas. Puis, au penchant do la côte inclinée à l'ouest et enveloppée par l'épaisse forêt du grand parc, se voit le manoir du Solenson, appartenant jadis au comte d'Artois, et non loin de là les villas de Bagnolet, charmantes oasis possédées par la famille Hennessy. A l'air coquet et animé des habitations, aux dessins artistiques des allées et des corniches, on se sent aux portes de la ville, qui se relie avec ces lieux agrestes, en apparence, par le pont ; de Châtenet, construit/dans ces derniers temps.

Il est probable que les templeries de Saint-André et Boutiers furent unies aux commanderies d'Angles et de Châteaubernard dès le principe, c'est-à-dire vers 1295. Nous avons vu le rôle joué par les commandeurs de Boutiers dans la fondation de l'abbaye de Châtres, au nord de Saint-Brice. La commanderie de Saint-Antoine de Boutiers eut le sort de toutes les autres ; il est donc superflu d'insister.
Sources : Cousin, Eugène. Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac et d'un grand nombre de localités entre Saintes et Châteauneuf, Archiac et Rouillac, Pons et Saint-Jean d'Angély, dans leurs rapports avec l'histoire générale de la France, depuis les temps celtiques jusqu'à l'an 1882. Bordeaux 1882. - BNF


Boutigny   (77)

Hôpital de Boutigny ou de Bellou


Possesssion des Hospitaliers de Saint-Jean
La maison de l'Hôpital de Boutigny s'est aussi appelée l'Hôpital de Bellou, du nom du hameau où cette maison était située.


Boux-aux-Bois   (08)

Maison du Temple de Boult-aux-Bois ou Boux et Merlan
Département: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Chesne, Commune: Belleville-et-Châtillon-sur-Bar - 08


Maison du Temple de Boult-aux-Bois
Maison du Temple de Boult-aux-Bois


On remarquait dans la circonscription actuelle du département des Ardennes une belle Commanderie de Malte, celle de Boult-aux-Bois, canton de Chesne-le-Populeux. Elle était très-ancienne. On voit en effet qu'en 1282, le lundi avant la Nativité de Saint-Jean-Baptiste, Thibaut de Sauyeterre, vingt-sixième abbé de Mouzon, acquit pour son monastère, de Gérard, dit le bailli de Boult, une terre située au territoire de Harricourt, près de Buzancy, nommée « Malmaison », qui fut plus tard donnée à Robert de La Marck, seigneur de Sedan, en échange d'un bien qu'il possédait à Brévilly (1).
1. — Gallia Christiana, tome IX, col. 264, B. — Nicher. Histoire chronologique de Mouzon, Ms.

La Chambre-au-Loup


Domaine du Temple La Chambre-au-Loup
Domaine du Temple La Chambre-au-Loup


Par baux renouvelés en 1771, cette Commanderie jouissait de grands revenus, y compris une coupe annuelle de bois de 300 arpents.
Elle en possédait d'ailleurs 3000. Plusieurs fermes en dépendaient, entre autres celle de Boult-aux-Bois, celle de Merland, paroisse de La Neuville-en-Tourne-à-Fuy, et celle de la Chambre-au-Loup, paroisse de Vouziers.

La Commanderie de Boult-aux-Bois possédait encore dans la municipalité de Landres, un corps de ferme avec terres, prés et bois; à Rémonville, une pièce de terre ; dans la municipalité de Saint-Juvin, un petit corps de ferme ; dans celle de Nouart, quatre pièces de prés.

Au siége de la Commanderie, à Boult-aux-Bois, se trouvaient en 1789, le château, un corps de logis de deux travées à double étage dont l'emplacement comprenait environ 60 verges de terre, et à l'extrémité, une petite maison de trois travées, couverte en ardoises, un jardin entouré de doubles haies vives en épines et charmilles, de la contenance d'environ un arpent de terre (1).
1. — Archives det Ardennes, série Q, Domaines nationaux.
Voici les noms des derniers commandeurs Hospitaliers de cet établissement:
Deschesnes, commandeur, mort octogénaire à Boult-aux-Bois, dans les premiers mois de l'année 1771;
Rogres De Lusigiun (Charles-Casimir), bailli de Champignelles, gouverneur de Rocroy en 1771, successeur du précédent. Il quitta la Commanderie de Boult-aux-Bois au mois de juin 1778 pour entrer en possession de celle de Sommereux, près Grandvillers-aux-Bois, diocèse de Beauvais, et mourut à Paris le 31 mars 1781;
Mascranny (Louis De), qui lui succéda, fut le dernier commandeur de Boult-aux-Bois.
Sources: Edourd Sénemaud - Revue Historique Des Ardennes, publiée par Edouard Sénemaud, archiviste du département. Tome VI, troisième année, deuxième semestre. Mézières, 1867.

Maisons du Temple de Boux et Merlan
Département: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Chesne, Commune: Belleville-et-Châtillon-sur-Bar, Commune: Aussonce - 08


Maisons du Temple Boux et Merlan
Maisons du Temple de Boux et Merlan


Le double nom de Boux et Merlan porté par cette commanderie, se trouve expliqué par les lignes suivantes trouvées en tête d'un de ses terriers de 1693. « Boux et Merlan ne sont pas deux commanderies, » mais deux chefs-lieux séparés d'une même commanderie, dont le premier est dans la Basse-Champagne, et le second dans la Haute-Champagne.
On comprend dans celle-ci tout ce qui est en-deçà de la vallée de Bourcq (1), et dans celle-là, tout ce qui est resté dans cette vallée et au-delà de la Meuse. »
1. — Département: Ardennes, Arrondissement et Canton: Vouziers - 08
Merlan a toujours été le siège de la commanderie; mais on a ajouté à son nom celui de Boux, du moment que les Commandeurs firent du château de Boux leur résidence habituelle.

Nous parlerons d'abord de la maison de Merlan qui était un des plus anciens établissements du Temple en Champagne, car cette maison existait déjà vers le milieu du XIIe siècle. Il en est fait mention dans des lettres de Henri, archevêque de Reims, de l'année 1166, par lesquelles ce prélat déclare avoir donné aux frères du Temple de Merlan, « fratribus Templi de Mellanto », établis dans son diocèse, la terre de Grand-Mont, « terram de Magno monte », pour les dédommager des dégâts causés à leur moulin par le débordement des eaux du vivier de Bethiniville, « de Bithiniaca villa » qui appartenait à l'archevêque. Dans cet acte, il est dit qu'un seigneur, du nom de Gauthier Potrel, a renoncé en faveur des Templiers, à tous les droits qu'il pouvait avoir sur la terre de La Vallée, près Merlan, « super terram Vallis juxta Mellantum ».

Le Temple de Merlan était situé dans la paroisse d'Aussonce, à deux mille toises au sud de ce village. Guy de Cérisy, et Ofelice, sa femme, par des lettres d'Alberic ou d'Aubry, archevêque de Reims, du mois de décembre 1217, donnèrent aux frères de la chevalerie du Temple la moitié de leur « villa », nommée Aussonce, « que Aussuntia nominatur », et leur vendirent l'autre moitié avec tout ce qui en dépendait, hommes, cens, justice, terrages, etc., pour le prix de 300 livres. En retour de cette concession, les Templiers abandonnèrent au chevalier de Cerisy la métairie de La Neuville, « medietatem Ville nove », près de leur grange de Merlan, « juxta Grangiam eorum de Merlen », avec tout le territoire, jusqu'à la grosse borne plantée contre le chemin, mais à la condition que la justice de La Neuville resterait appartenir comme celle d'Aussonce, aux frères du Temple.

Avant de céder sa ville d'Aussonce aux Templiers, Guy de Cerisy avait affranchi les hommes de cette terre, et leur avait donné une charte communale. Par cette charte expédiée sous le sceau de Guillaume, archevêque de Reims, et portant la date de 1187, Guy exemptait de toutes tailles et exactions, les « manans d'Osson », à la condition qu'ils lui donneraient chaque année, à différents termes, vingt livres, monnaie de Reims, cent setiers de froment, autant de seigle; et en outre, par chaque quartier de terre arable qu'ils cultiveraient, treize deniers de cens, et par chaque arpent de vigne, deux deniers.
Dans le cas où Ausson viendrait à être ravagé par la guerre ou l'ouragan, les jurés de la commune devaient fixer ce que serait, eu égard aux circonstances, la redevance annuelle des habitants.
La liberté individuelle était garantie par cette clause, que nul ne pouvait être arrêté sans l'assentiment des jurés et échevins.
Différentes peines étaient édictées contre les délits et les crimes: Un homme qui en tuait un autre, était mis lui et ses biens à la merci du seigneur. S'il ne l'avait qu'estropié, il payait 60 sols d'amende, et s'il l'avait blessé avec des armes remoulues, l'amende était de 15 sols.
Une femme qui, en plaidant contre une autre, disait de vilains mots devant les juges, était mise à l'amende de 2 sols.

Chaque fois qu'à l'appel du seigneur, les habitants devaient sortir en armes pour quelque expédition, ils avaient à se pourvoir pour le premier jour, de tout ce qui était nécessaire à leur subsistance. Les jours suivants, c'était le seigneur qui était chargé de ce soin.
Le seigneur, en venant à Osson, devait être logé pendant trois jours aux frais des habitants, qui étaient tenus de fournir le foin à ses chevaux et à ceux des personnes qui l'accompagnaient

Cette loi continua d'être en vigueur sous les Templiers de Merlan, devenus seigneurs d'Aussonce. Ce n'était pas la seule seigneurie qu'ils possédaient aux environs de leur maison. L'année avant que Guy de Cerisy leur eut cédé la terre d'Aussonce, un autre seigneur, Bauduin de Saint-Pierre, près de Betthiniville, leur avait donné toutes les terres avec les droits seigneuriaux qu'il possédait entre la rivière d'Arne et celle d'Arnelle, « inter Arnam et Arninam », à l'exception toutefois des terres du quartier de Saint-Clément, ainsi qu'il résulte de la charte de donation dudit Bauduin, du mois de décembre 1216.

Une autre acquisition non moins importante fut celle faite par les Templiers en juillet 1239, du chevalier Robert, seigneur de Somme-Vesle (1), « de Summa Vedula », et d'Isabelle, sa femme, ayant pour objet toutes les terres appelées les terres des Ferments, « terre Fermentum », que ces derniers avaient au territoire d'Aussonce (2), « in territorio de Ausonnoia », avec tous les droits de justice et de seigneurie.
1. —Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Marson - 51
2. — Département: Ardennes, Arrondissement: Rethel, Canton: Juniville, Commune: Aussonce - 08


Il appartenait au Temple de Merlan plusieurs moulins, dont un sur la Suippe à Pont-Faverger (1) et un autre sur l'Aane, à Hauviné (2), « apud Hoivineux », au milieu des marais et prairies que possédait là, en 1254, Thibaut, archevêque de Reims. Ces marais se trouvaient à Hauviné, entre la chaussée et les écluses du moulin des Templiers.
Plusieurs fois des contestations s'étaient élevées entre eux et l'archevêque, à cause du débordement des eaux de la rivière. Pour mettre fin à tout débat, l'archevêque céda, en 1254, aux frères du Temple, tous ses marais, à la condition que ses hommes de la châtellenie de Béthiniville continueraient d'avoir le droit d'y faire pâturer leurs bestiaux, concurremment avec ceux du Temple. En échange de cet abandon, les Templiers cédèrent à l'archevêque une rente de 40 setiers d'avoine que leur devaient chaque année les habitants de Saint-Hilaire (3).
1. — Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Beine-Nauroy - 51
2. — Département: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Machault - 08
3. — Département: Marne, Arrondissement: Reims, Canton: Beine-Nauroy, Commune: Saint-Hilaire-le-Petit - 51


La Neuville-en-Tourne-a-Fuy
Département: Ardennes, Arrondissement: Rethel, Canton: Juniville, Commune: La Neuville-en-Tourne-à-Fuy - 08


La Neuville-en-Tourne-a-Fuy
Domaine du Temple La Neuville-en-Tourne-a-Fuy


Le Commandeur était seigneur de Merlan et de La Neuville, avec la haute, moyenne et basse justice. Le manoir seigneurial comprenait une maison de maître, une chapelle dédiée à saint Jérôme, et des bâtiments à usage de ferme; le tout renfermé dans une grande cour carrée. Les terres du domaine étaient d'environ 500 arpents, qui étaient affermés avec les moulins, eu 1757, 1663 livres; et en 1788, 1800 livres.

Maison du Temple de Belleville
Département: Ardennes, Arrondissement et Cantons: Vouziers, Commune: Belleville-et-Châtillon-sur-Bar - 08


Maison du Temple de Belleville
Maison du Temple de Belleville


Boux, résidence habituelle des commandeurs, était autrefois une annexe de Belleville, qu'on nommait « Barville », tirant son nom de la petite rivière de Bar, dont un affluent traversait ces deux localités.

La terre de Belleville dont Boux était une dépendance, fut donnée à l'Ordre du Temple vers la fin du XIIe siècle. Nous avons trouvé des lettres de Richard de la Haye, « de Haia », qui paraissent avoir été rédigées vers l'an 1190, par lesquelles ce seigneur approuvait et confirmait la donation que Richard de Lirou avait faite aux pauvres chevaliers du Temple, « pauperibus militibus Templi », de la terre de « Barreville » (aujourd'hui Belleville), touchant à La Haye, sur la rivière de Boux, « juxta Haiam super aquarn de Bo », et qu'il tenait du dit Richard de La Haie.

Le Temple de Boux est mentionné dans une charte de l'official de Reims, de l'année 1239, contenant vente aux Templiers, par Henri, comte de Grand-Pré, de 526 arpents de bois, situés entre Chestres et Falaise, « inter Chastres et Faloise », et s'étendant depuis la rivière de l'Aisne, « a riparia Axone », jusqu'au bois du Temple de Boux, « usque ad boschum Templi de Booul », avec la justice de ces bois, pour le prix de 22 sols parisis l'arpent; et, en outre, 100 livres de même monnaie.

Les bois que les Templiers avaient à Boux occasionnèrent, au XIIIe siècle, plusieurs procès avec les seigneurs des environs, et surtout en 1261, avec les seigneur, mayeur et échevins de Briquenay, « de Brequenaio » au sujet du droit que ceux-ci prétendaient avoir de faire pâturer leurs porcs, au moment de la glandée, dans les bois du Temple, même de ramasser les glands et de les emporter chez eux. Les Templiers qui leur déniaient ce droit, consentirent néanmoins, par forme de transaction passée devant l'official de Reims, au mois de septembre de la dite année 1261, à ce que chaque habitant de Briquenay pourrait, au temps de la glandée, faire paître dans les bois deux porcs, et le seigneur trente.

Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
En 1348, les frères de l'Hôpital qui avaient remplacé à Boux ceux du Temple eurent encore, à propos de ces mêmes bois, un procès avec la dame de Briquenay. Un arrêt du parlement de Paris, du mois de juin de cette-année, accorda à cette dame l'usage de « busches et de merrein » pour sa maison de Briquenay, dans les bois du Temple de Boux, et le droit d'y faire « estiver » ses bêtes aumailles de l'âge de quatre ans et plus.
La maison de la commanderie à Boux fut presque entièrement détruite pendant les guerres du XVe siècle. Il n'en restait plus qu'une tour et le colombier, En 1598, le commandeur Oger Damour rebâtit cette maison qui figurait un château. C'était un bel et grand bâtiment de forme quadrangulaire, avec cour d'honneur et jardin entouré de murs. Près du château était la ferme, dont dépendaient 500 arpents de terre et 1,500 arpents de bois, traversés par la route de Renaix. Le château était situé au haut de Boux, sur le chemin conduisant à Belleville.
Le Commandeur était seigneur et haut justicier de Boux; il percevait toutes les dîmes et avait la collation de la cure, dont l'église était sous l'invocation de sainte Croix.
La terre et seigneurie de Boux rapportait, en 1788, 3,300 livres, sans y comprendre les bois, qu'on estimait alors valoir 120 livres l'arpent tous les 24 ans, par coupe de 40 arpents, ce qui donnait un revenu de 4,800 livres par an.
Les membres dépendant de la commanderie étaient l'ancienne maison du Temple de la Chambre-aux-Loups, l'ermitage de Chamiau, la terre et seigneurie de Clairefontaine, et la maison de Ladhuy.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bouy   (51)

Domaines du Temple de Bouy


Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes — 51


Domaines du Temple de Bouy
Domaines du Temple de Bouy


Une partie de la seigneurie de Bouy appartenait aux dames de l'abbaye d'Avenay, dès 1140, elles achetèrent le reste en 1350, au chevalier Jean de La Tour en Veivre.
Titres de l'abbaye d'Avenay, inventaire page 101
Les habitants de Suippes et de Somme-Suippe ayant envahi une partie des terres de Bouy en 1490, Charles VIII en ordonna la restitution aux dames d'Avenay.

— Les Templiers avaient aussi des propriétés à Bouy dès l'an 1210.
titres de la Maison du Temple de La Neuville, inventaire page 267

— Les Templiers de la Neuville, possédaient des biens à Bouy.
Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.

Bouy


— Canton de Suippes
— Boeium, 1116 (Cartulaire de Saint-Denis de Reims, page 14)
— Allodium Boyensis, 1137 (Cartlaire d'Avenay, folio 22 vº)
— Boi, 1133-1142 (Fonds de la Maison du Temple de La Neuville, c. 9)
— Boe, 1147-1151 (Fonds de la Maison du Temple de La Neuville, c. 8)
— Boiacum, 1164 (Bibliothèque de l'Ecoles des Chartes, tome XXIX, page 187)
— Boyacum, 1189 (Cartulaire d'Avenay, folio 24 vº)
— Boy, 1218 (Fonds de la Maison du Temple de La Neuville, c. 8)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI


Boynesac ou Bois-Naiza   (26)

Maison du Temple de Bois-Naiza ou Boynessac


Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Montélimar, Commune: Puygiron ou La Touche - 26


Maison du Temple de Boynessac
Maison du Temple de Boynessac ou Bois Naiza


Les Templiers furent très probablement installés à Boynesac par Gontard Loup, ou bien son fils, ce même Gontard Loup est le fondateur de l'abbaye d'Aiguebelle en 1137. La nouvelle Maison du Temple de Boynesac bénéficie de la protection de la famille Adhémar. Il c'est installé de très bons rapports entre la Maison du Temple de Richerenches et l'abbaye d'Aiguebelle. La Maison de Boynesac étant une dépendance de Richerenches.
Cette famille seigneuriale aux multiples rameaux - Rochefort, Dalmas, Loup - devait donner de nombreux frères à la Maison du Temple de Richerenches.
Sources: Extrait de l'ouvrage de Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) — Presses Universitaires de Lyon — 2005 — Livre numérique Google

Maison du Temple de Boynessac


Sur cette commanderie nous ne connaissons que les noms de deux commandeurs signalés comme témoins dans les actes de Richerenchès.
Guigues Lautard, 1183.
Raymond de Clarensac, 1209.
Sources: Laurent Dailliez — Les Templiers en Provence — Alpes-Mediterranée Editions, 1977, Impres'Sud — Nice


Brain-sur-l'Authion   (49)

Domaine du Temple de Brain-sur-l'Authion


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Angers, Canton: Angers-Trélazé - 49


Domaine du Temple de Brain-sur-l'Authion
Domaine du Temple de Brain-sur-l'Authion


La paroisse était composée de biens ecclésiastiques, appartenant aux abbayes Saint-Aubin et Saint-Nicolas d'Angers, du Louroux et de la Boissière, à l'Hôtel-Dieu d'Angers, au Templiers, à la Charité d'Andard, au Chapitre de Saint-Maurice et au Séminaire, aux Minimes et aux Cordeliers d'Angers sans compter cinq ou six chapellenies.

— Tous les pêcheurs étaient tenus à courir la quintaine (1) dont l'écu devait être fourni et planté par le prieur du Temple.
1. Poteau qui servait de cible aux cavaliers pour le maniement des armes et qui pouvait être surmonté d'un écu ou d'un mannequin mobile qui, en tournant, frappait celui qui l'avait touché maladroitement.
Sources: Célestin Port, Dictionnaire Historique Géographique et Biographique de Maine-et-Loire, tome I. Paris, Angers 1874.

Domaine du Temple de Brain-sur-l'Authion


Elle est connu par l'inventaire des biens du Temple, elle était tenue depuis deux ans par le prieur d'Aquitaine, Renaud de Nanteuil, comme membre dépendant de l'Hôpital d'Angers, sa «chambre prieurale», mais constituait une commanderie distincte.

Son origine était templière, elle était constituée d'une maison couverte d'ardoise avec ses dépendances (1), mais les textes n'y indique pas de chapelle.
La Maison qui n'était plus en l'an V (après réception des biens du Temple), qu'une simple ferme, qui fut démolie en 1860.
1. Archives départementale de la Vienne, 3 H 1/104.
Sources: Robert Favreau, L'Ordre de l'Hôpital en Aquitaine - Bibliothèque de l'Ecole des Chartes. Tome 164, fascicule 2, 2006.


Braize   (03)

Maisons du Temple de Braize et La Bruyère
Département: Allier, Arrondissement: Montluçon, Canton: Cérilly - 03


Domaine du Temple de Braize
Domaine du Temple de Braize


Braize aurait été une ville antique, détruite par un incendie et que la légende désigne sous le nom de Temple. Il s'agirait (d'où son nom) du village de Braize, dont il ne reste rien, sauf l'église isolée aujourd'hui au milieu des champs.

Eglise de Braize


Eglise de Braize
Eglise de Braize


Braize était à l'origine bien distincte des établissements voisins de la Bruyère et de Saint-Jean-de-Bouis, possessions de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem et dépendant de la Commanderie de la Racherie.
A la suppression de l'Ordre du Temple, Braize fut réuni à la Bruyère. Si à Saint-Jean-de-Bouis il ne reste plus rien, à la Bruyère, devenue d'ailleurs le nouveau bourg de Braize, il subsiste un domaine appelé la Commanderie, où l'on peut voir quelques restes de vieux murs. De plus, au milieu du village, on remarque deux constructions anciennes qui ont fait partie d'un ensemble de bâtiments de la Commanderie de la Bruyère.
Sources: Georges Chatard - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Braize
— Chapelle et commanderie dans la paroisse de Saint-Bonnet-du-Désert
— Eglise Saint-Antoine de Braize.
— La Commanderie : La ferme actuelle est construite au pied d'une motte artificielle, le Mamelon, de laquelle on a une vue depuis le Saint-Amandois jusqu'aux hauteurs du Vilhain ; au sommet de cette butte, était sans doute édifié un château de bois dont il ne reste aucune trace.
— La Commanderie devait être un établissement de l'ordre du Temple, chargé de la surveillance de l'ancienne voie romaine.

Domaine du Temple de Braize
Les archives bourbonnaises ne sont pas riches en documents sur la paroisse de Braize, car elle est d'origine récente. Quant aux titres des Templiers et Hospitaliers du lieu, ils sont mal connus, ayant été conservés ainsi que ceux de la Racherie, aux Archives du Rhône ; ils s'étendent depuis l'année 1225 jusqu'à 1746.
Un prieuré de Braize est également mentionné dès l'année 1327. L'abbesse de Charenton fut son patron présentateur depuis 1503.

Braize, maison du Temple, fut à l'origine, bien distinct des établissements voisins de la Bruère, sis sur le territoire de Braize, et de Saint-Jean de Bouis, sis au sud-est de Saint-Bonnet-le-Désert sur la Sologne, établissements qui, de toute ancienneté, étaient possession de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, et dépendances de la Commanderie de la Racherie.

Mais à la suppression de l'Ordre du Temple, Braize fut réuni à la Bruère. D'abord simple membre de la Commanderie de La Racherie, il semble que la maison de La Bruère du Temple devint, au XVIe siècle, le siège d'une Commanderie.

En 1528, Pierre du Mont, dit du Breuil, en était le Commandeur et défendait ses droits sur la forêt contre les gens du duc de Bourbon (1). En 1569, d'après Nicolay (2), Braize est « villaige et collecte et commanderie de Saint-Jehan de Jérusalem, estant de la paroisse de Saint-Bonnet du Désert, près lequel est la maison noble de la Placaudière, contenant le dict village 38 feuz »
Un domaine à 1 kilomètre environ à l'ouest de Braize s'appelle encore domaine de la Commanderie.
1. Cf. A. VAYSSIERE. Archives Historiques du Bourbonnais. Tome I, page 316 et 317.
2. Générale Description du Bourbonnais, éditions Vayssière, tome II, page 41.


La maison de Saint-Jean de Bouis ou du Buys comprenait une chapelle et un moulin. Il n'en reste plus que le moulin, près duquel M. Rambourg posa, en août 1789, la première pierre de la forge de Tronçais.

Des deux maisons réunies de la Bruère et du Temple, il ne reste que la vieille église de Braize, superbe dans son isolement en plein champ, et, dans le cimetière qui la joint, des fondations de murs, que vient buter parfois la pelle d'un fossoyeur. Ce sont les derniers vestiges de ce qui fut jadis le couvent des Templiers.

Je ne sais où M. Lasnier a trouvé des renseignements sur le château et ses dépendances. Voici la description qu'il en donne : « Le principal corps de logis formait un carré long flanqué à ses deux extrémités de deux pavillons, faisant retour, et au centre, d'une grosse tour crénelée, servant en même temps d'escalier et de donjon. Devant la cour d'honneur, à gauche des écuries voûtées en pierre de taille, pouvant contenir cent cinquante chevaux ; à droite, les bâtiments accessoires nécessaires à la communauté. »
« Derrière ce corps de logis, régnait une autre cour, au fond de laquelle s'élevait la chapelle, dédiée à saint Georges, et plus loin le cimetière des chevaliers. »
« L'enceinte était formée d'une muraille haute de neuf pieds, défendue par quatre tours à créneaux. »

M. Lasnier semble croire que ce n'est qu après 1291, date de la prise de Saint-Jean-d'Acre que, « à leur arrivée en France, dix chevaliers et un grand nombre de frères lais, sous la conduite d'un commandeur, vinrent habiter le manoir de Braize » C'est inexact, car l'église de Braize, qui porte leur marque, existait déjà depuis plus d'un siècle. Quant au nombre des religieux, il paraît être, en l'absence de tous documents, imagination pure, ainsi que ce récit de la prise de la Commanderie.

« Dans la nuit du 12 au 13 octobre (1307 ?) : aussitôt que le gouverneur de la province du Bourbonnais (erreur ! le Bourbonnais n'avait pas de gouverneur, il était seigneurie, dont Béatrix, dame de Bourbon, était alors le seigneur), eut brisé le cachet du pli, qui lui avait été transmis par le roi et qui contenait ses ordres, un gros de soldats envahissait la Commanderie. Surpris dans leur sommeil, les chevaliers essaient de résister, mais bientôt accablés par le nombre, ils cèdent et sont faits prisonniers.
Peu de temps après, le manoir fut rasé. »

La paroisse de Braize, tard apparue dans l'histoire religieuse de notre province, n'eut pas longue vie. Elle faisait partie, avant la Révolution, de l'archiprêtré de Charenton. Son dernier curé fut Jean Boutoute, qui rétracta en 1792 le serment qu'il avait prêté et prit la fuite, déguisé en paysan. Reconnu et arrêté par une population « animée du plus pur patriotisme », il fut incarcéré, bien qu'infirme, à Sainte-Claire de Moulins, et déporté sur les pontons de Rochefort, où il mourut le 25 novembre 1794.
La paroisse de Braize est aujourd'hui desservie par le curé de Saint-Bonnet-Tronçais.
Sources : F. Mitton. Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais : lettres, sciences et arts. Moulins 1930 BNF

Braize, cadastre


Bras   (83)

Maison du Temple de Bras


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Cotignac - 83


Maison du Temple de Bras
Maison du Temple de Bras


Les maisons de Saint Maurice, et de Ruou sont étroitement liées entre elles. Sauf erreur, cette commanderie dépend de Saint-Maurice de Régusse. En réalité, il n'y a pas de dépendance, mais accord étroit entre les trois commanderies précitées, et celle de Ruou.
En effet, 1232, le commandeur de Saint Maurice agit en tant que sous-commandeur de Bras, et en 1308, le commandeur de Bras est camérier de Saint Maurice. En réalité, il n'y a pas de dépendance, mais accord étroit entre trois commanderies précitées, et celle de Ruou.

Chapelle templière de Bras



Chapelle templière de Bras
Chapelle templière de Bras - Sources images


La maison du Temple de Bras ne figure dans les actes qu'à partir du 2 août 1220, à l'occasion d'un litige pendant entre son commandeur, Bernard, et le prieur local: celui-ci s'opposait à ce que les frères de la milice fissent construire un oratoire à côté de leur établissement; l'évêque de Fréjus intervint alors et fixa les conditions dans lesquelles le Temple pourrait avoir sa chapelle.

Nous ne savons donc rien de précis sur les origines de ladite maison. Mais on peut supposer, avec beaucoup de vraisemblance, que la milice s'était établie dans la localité dès le XIIe siècle. Sans doute, comme donataire de Foulque de Bras, frère de l'Ordre et commandeur de la maison de Richerenches de 1175 à 1179. Il est certain qu'elle y avait acquis des biens importants avant 1220. Ce n'est cependant qu'après cette date qu'elle remembra à son profit la plus grande partie de la seigneurie, des fiefs et des autres tenures de la localité.
Après avoir dépendu, par intermittence, des commanderies de Ruou et de Saint-Maurice, la maison du Temple de Bras - à laquelle nous rattachons les possessions de l'Ordre à:
Brue-Auriac: Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Barjols - 83
Au Val: Département: Var, Arrondissement et Canton: Brignoles - 83
A Châteauvert: Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Barjols - 83
Brignoles (maison-annexe): Département: Var, Arrondissement et Canton: Brignoles - 83
Saint-Maximin: Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Saint-Maximin-la-Sainte-Baume - 83
Et La Roque (Brussane) Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: La Roquebrussanne - 83 - devint, vers la fin du XIIIe siècle, un membre assez indépendant de la préceptorie d'Aix.

Præceptores et Commandeurs


— G. Pellipar (Pelliparius) - 1221
— Bernard (Bernardus) - 1222
— Guillaume de Faugat (Guillelmus de Fangato) - 1226
— Guillaume de Mujolan (G. Mujolano, Mejulano) - 1253, 1255, 1266
— Isorn ou Isard (Isornus, Isardus) - 1258, 1262-1263, 1267, 1271, 1275, 1284
— Pierre de Casalis (Petrus de Cassalis) - 1274
— Geoffroi de Alanson (Gaufridus de Alanssono) - 1287
— Rostan Cornut (Rostagnus Cornutus) - 1294
— Raymond de Benoit (Raimundus Benedicti) - 1308
— Albert de Blacas (Albertus Blacacii)
— A la charge de cette maison, notamment en 1293 et 1298.
Fonds: Archives des Bouches du Rhône, H 2 44-46.

Maison du Temple de Bras



Chapelle templière de Bras
Chapelle templière de Bras - Sources images


C'est peut-être à partir de la commanderie de Jalès, dont les bases sont précoces, que le frère Arnaut de Bedos a été dirigé dans la région de Saint-Paul-Trois-Châteaux, comme le laisserait croire l'itinéraire du frère Guilhem de Riallac ainsi que l'action de membres de la famille de Crussol. Quoi qu'il en soit, entre 1136 et 1138, ce frère pose les bases des commanderies du marquisat. C'est de là sans doute, et toujours avec l'appui du commandeur de Jalès, que sont lancées les missions vers la Basse-Provence qui président, autour de 1140, à la création des établissements de Saint-Gilles, puis d'Arles et de Montfrin. C'est enfin à partir de ces premiers points d'appui que l'ordre s'enfonce en Provence puisqu'il est mentionné dans le diocèse d'Aix dès 1143 et dans celui de Fréjus dès le milieu du siècle.

Dans le diocèse de Fréjus, l'ordre commence à réunir les terres qui constitueront la seigneurie de Ruou à partir de 1156. Le rayonnement se poursuit dans le diocèse voisin de Riez (Saint-Maurice de Régusse, à partir de 1164) et sur la côte vers la fin du siècle (Hyères, Bras, Nice). L'implantation dans le comté de Forcalquier s'effectue parallélement dans le dernier quart du XIIe s. (Limaye, Sisteron, Lachau...). « J.-A. Durbec, « Les Templiers en Provence », p. 32-37, 97-112 et 123-124. »

Albert de Blacas commandeur d'Aix en 1286, devait par exemple cumuler dans les années 1280-1290, selon une chronologie et une alternance difficiles à démêler, la direction de quatre maisons: Bras, Ruou, Saint-Maurice et Aix.
Les granges et maisons castrales, qui demeuraient des centres d'habitat permanent, ne devaient être gérées que par un seul frère ou étaient laissées aux bons soins de la « familia. » Ce sont là des moyennes conformes à ce que l'on connaît ailleurs pour la France méridionale. En Provence orientale, les grosses maisons du Ruou et de Saint-Maurice comportent également une dizaine de frères, tandis que les autres sites (Hyères, Bras, Biot...) n'en comptent pas plus de trois.
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Seignerie du Temple de Bras



Chapelle templière de Bras
Chapelle templière de Bras - Sources images


Les Templiers possédaient la seigneurie de Bras en paréage; la portion des Templiers passa aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem; elle est encore aujourd'hui un membre considérable de l'ancienne Maison des Templiers de Marseille.
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Page 356.

Domus « Brachii »


Sauf erreur, cette commanderie dépend de Saint-Maurice. En effet, en 1232, le commandeur de Saint-Maurice agit en tant que sous-commandeur de Bras, et en 1308, le commandeur de Bras est camérier de Saint-Maurice.
En réalité, il n'y a pas de dépendance, mais accord étroit entre les trois commanderies précitées, et celle de Ruou.
Domus Templi — Bras

« Domus haec ab antecedenti, ni fallor, pendebat. Etenim a. 1232, praeceptor Sancti Mauricii vices praeceptoris Brachii gerebat et, a. 1308, praeceptor Brachii erat camerarius domus Sancti Mauricii. »

Præceptores


G Pelliparius — 1221.
Bernardus — 1222.
Guillelmus de Fangato — 1236.
Guillelmus de Mujolano (Mejulano) — 1253, 1255, 1266.
Isarnus aut Isardus 1258, 1262-1263, 1267-1271, 1275, 1284.
Petrus de Gassalis — 1274.
Gaufridus de Alanssono — 1287.
Rostagnus Cornutus — 1294.
Raimundus Benedicti — 1308.
Albertus Blacacii hanc domum in ditione sua habebat (saltem a. 1293 et 1298).
Sources: Archives des Bouches du Rhône, H2 44-46


Braug   (83)

Maison du Temple de Braug


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Rians, Commune: La Verdière, La Grande-Bastide - 83


Maison du Temple de Braug
Maison du Temple de Braug


Braug, Braugium, Saint-Pierre, prieuré bénédictin de Lérins, 1103, par l'évêque Augier, donné aux Templiers en 1237, diocèse de Riez, aujourd'hui Fréjus et Toulon, commune de La Verdière, canton Rians, arrondissement Brignoles, Var.
— Inventaire, Archives des Alpes-Maritimes, H 836, tome I, page 147.
— Beaunier-Besse, tome II, page 62.
— Cartulaire de Lerins, tome I, pages 206-210, tome II, pages 159-162.
— Clouzot, tome III, page 109.

Sources: Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, page 479. Dom Cottineau, Laurent-Henri. Macon 1935. - Bnf


Braux   (55)

Maison du Temple de Braux


Département: Meuse, Arrondissement: Bar-le-Duc, Canton: Ancerville - 55


Maison du Temple de Braux
Maison du Temple de Braux


Braux (Bracus ou Braca), près d'Ancerville, dans le Barrois et le diocèse de Châlons-sur-Marne.
Cette maison fut fondée par Renauld de Bar, seigneur d'Ancerville, troisième fils du comte Henri II. Ce prince mourut sans enfants, le 22 juillet 1271, et se fit enterrer dans l'église des Templiers de Braux ; au commencement du siècle dernier, on y voyait encore son tombeau en bronze. Cette maison devint, comme tant d'autres, la propriété des Hospitaliers et forma une Commanderie du rang des Frères-Servants, qui rapportait annuellement environ 1,600 livres.

Telles sont les maisons de l'ordre du Temple dont l'existence est constatée, soit par des témoignages historiques, soit par d'anciens pouillés, qui ont une grande autorité en matière semblable.

Nous aurions pu augmenter considérablement la liste que l'on vient de parcourir, si nous avions donné créance à toutes les traditions concernant cet ordre célèbre. De même que l'on décore du nom de camp romain ou de camp de César toutes les élévations de terrain où l'on croit remarquer les vestiges d'un agger; de même on appelle maisons de Templiers toutes les ruines du moyen âge dont on ne connaît ni l'origine ni la destination. C'est ainsi que l'on place des temples à Toul, à Bacourt, à Morey, à Hampont, à Foulcrey, à Haraucourt, à Hattigny, à Giriviller, et dans une foule d'autres lieux où les Templiers n'ont jamais paru.
Au reste, nous ne nous dissimulons pas qu'il est possible d'ajouter quelque chose à ce travail, qui n'est point exempt de lacunes et peut-être d'erreurs; mais nous nous flattons cependant d'y avoir réuni des matériaux fort utiles pour l'écrivain qui voudrait composer une nouvelle histoire de l'ordre du Temple.
Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

Maison du Temple de Braux


Cet écart d'Ancerville se situe dans le Barrois, aux confins de la Champagne et à une demi-lieue de la localité vers l'Est.

Bien que cet établissement ait été attribué par la tradition aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, il semble crédible qu'une maison de Templiers y a été fondée vers 1250 par le seigneur d'Ancerville, Renaud, troisième fils du comte de Bar Henri II mort en Terre sainte en 1239.

Renaud décèda sans postérité le 22 juillet 1271 et se fit enterrer dans la chapelle des Templiers, laquelle aurait été dédiée à Sainte-Madeleine. Le gisant en bronze supporté par quatre lions sera retiré de là en 1793 pour être fondu à destination de l'artillerie.
La présence à Braux de ce monument disparu authentifie le nom du bienfaiteur.

Autour d'une cour centrale, se dressaient la maison de ferme, les granges, les écuries et la chapelle, qui ont été entièrement démolies après la révolution.
A cette époque, la commanderie de Malte disposait de biens considérables en près, terres labourables, vignes et forêts, mais on ignore tout de leur importance quand les Templiers en furent chassés.
Le problème est identique pour les chartes de possessions de Braux que des chartes de possession de Ruetz ?
Je renvois les lecteurs aux archives de Champagne et à la Chronique de Champagne pages 169 et 170.
Sources: Trudon-des-Ormes, Liste des Maisons et de quelques Dignitaires de l'Ordre du Temple, en Syrie, en Chypre et en France. D'Après les pièces du Procès des Templiers. Revue de l'Orient Latin, tomes V, VI, VII. Ernest Leroux, Editeur. Paris 1897, 1898, 1899.

Maison du Temple de Braux


Les comtes Renaud et Thibaut de Bar-le-Duc avaient également appelé les frères de Saint-Jean, pour leur donner le petit hôpital de Braux près de Roches-sur-Marne, en 1268, avec leurs biens d'Ancerville et d'Aulnay en dot. Des titres de 1224-1225 nous apprennent que les religieux de Saint-Jean desservaient l'hôpital de Wassy, sous la dépendance de la commanderie du Corgebin, au diocèse de Troyes (Archives de la Haute-Marne)
Sources: Edouard de Barthelémy - Diocèse ancien de Challons-sur-Marne - Histoire et Monuments. Paris A. Aubry, Libraire - M D CCC LXI.

Maison du Temple de Braux


Outre ces douze maisons du Diocèse de Toul, on connait encore dans le Barrois une Commanderie nommée Braux, « Bracus ou Braca » du Diocèsee de Châlons, fondée par Renauld de Bar, troisième fils de Henri II, Comte de Bar. Renauld mourut en 1171, sans enfants: on voit encore son tombeau élevé en bronze dans cette Commanderie.
Sources: Histoire critique et apologétique de l'ordre des chevaliers du Temple de Jérusalem, dits Templiers Par Claude Mansuet Jeune, Joseph Romain Joly, de Joly, Guillot.

Braux


— Ferme, commune d'Ancerville.
— Domus hospitaliorum de Barris, Baru, 1493 (Registre de Tull.)
— Braulx, 1579 (procès-verbal des coutumes)
— Barrois, 1677 (Regestrum, cop.); XVIIe siècle (Le Jeune, Histoire des Templiers, tome II)
— Maison du Temple fondée en 1250 par Renaud, fils d'Henri II, comte de Bar ; était une fondation du Temple, devenue après la fin des Templiers, un établissement de l'Ordre de malte. Il y avait une église placée sous l'invocation de Sainte Madeleine.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Meuse, rédigé par M. Félix Liénard. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXII.


Bregines (Les)   (34)

Maison du Temple Les Brégines ou Les Brézines


Département: Hérault, Arrondissement et Canton: Béziers-Sud, Commune: Béziers-Sud - 34


Maison du Temple Les Brégines
Maison du Temple Les Brégines


Les Brégines


— Ferme, carrière de pierre.
— Maison du Temple, domus Templi
— Ancienne commanderie de l'Ordre de Malte.
— Praeceptorem domus de Petrosio et de Lebressinis, 1268 (Bibliothèque reg., manuscrit fond de Doat)
— Grangia de Lebresiniz, vers 1460 (Bulletin de la société archéologique de Béziers, tome I, série 2, page 26)
Sources: Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Bnf

Maison du Temple Les Brégines ou Les Brézines


Fouilles d'une commanderie de Templiers, dite de Lebressinis dans un latin du moyen-âge, et par corruption, des Brégines, ainsi que sa chapelle encore existante (en 1860).
Sources: Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Bnf

Maison du Temple Les Brégines ou Les Brézines


L'oratoire primitif de l'hôpital Mage fut remplacé par une vaste église, dont on voyait encore les restes d'arceaux il y a une soixantaine d'années (vers 1860).
Les dons affluèrent de toutes parts pour cette construction. De vieux comptes nous font connaitre les rentes et les revenus de l'hôpital Mage en 1668, c'est-à-dire vingt-deux ans après sa construction, et nous aident à constater que sa situation financière était satisfaisante. Cet établissement percevait une somme de 6.000 livres d'intérêts provenant des rentes payées par diverses communautés (Narbonne, Pézenas, Agde, Béziers, Boujan, Lienran, Ouveilhan, etc.) par des particuliers détenteurs de dons testamentaires ou des biens-fonds, auxquelles s'ajoutaient les pensions de 430 setiers de blé et de 34 muids de vin faites par l'évêque, les chapitres de Saint-Aphrodise, de Saint-Jacques, de Saint-Nazaire, de Cassan, et du commandeur des Brégines, etc.
Sources: Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Bnf

Maison du Temple Les Brégines


Il existe un document incomplet il est vrai, d'après lequel nous voyons que les Brégines, banlieue de Béziers, et Périeis, commune de Nissan, sont d'anciennes commanderies des Templiers. C'est une sentence arbitrée entre les consuls de Béziers et les chevaliers du Temple. Le domaine des Brégines offre à nos yeux les restes d'un donjon et les vestiges très apparents de la chapelle.

Lorsque la condamnation et la suppression des Templiers eurent été prononcées (2). Leurs possessions furent attribuées aux chevaliers de l'Hôpital de Saint Jean-de-Jérusalem.
2. Concile de Vienne, 1311-1312.
s

Maison du Temple Les Brégines


Il y eu un différend avec les consuls de Béziers. C'était pour certaine usurpations au sujet d'un « pasturage et de l'abrevoir tant du bestal a layne que du bestal gros » des commanderies des Brégines, de Saint-Jean-de-Libron et de Béziers. Le jugement de l'affaire fut remis à des arbitres librement choisi de part et d'autre. Ceux-ci, après avoir examiné la question et oui les raisons des parties, rendent une sentence curieuse à connaître parce qu'elle fut portée en langue romane, en 1458 (3).
3. Voir les pièces justificatives (D). Les terres des Brégines et de Saint-Jean-de Libron furent reconnues nobles et quittes d'imposition par une ordonnance du 13 novembre 1607, et exemptes du droit de subvention par une autre ordonnance du 10 janvier 1676.
Sources: Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Bnf

Biens du Temple de Béziers


En 1355, au milieu de la terreur répandue par l'invasion du prince de Galles, les habitants de Béziers démolirent les couvents, les églises et les maisons bâties dans « les faubourgs, très beaux et très amples du côté du septentrion et du levant », pour ôter à l'ennemi le moyen de s'y établir.

Le danger passé, les Cordeliers, privés de leur couvent, réintégrés dans l'intérieur de la ville. Près de la petite porte de la promenade, ils furent gratifiés d'une maison ayant appartenu aux Templiers, où ils rebâtirent leur couvent.
Sources: Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Bnf

Don aux Templiers de Béziers


Cécile de Provence, mère du vicomte Raymond Trencavel, était morte en 1150. En effet, Roger de Béziers vicomte de Carcassonne, dans une charte datée de cette année 1150, fait une donation aux Templiers pour le repos de l'âme de Bernard Aton son père et Cécile sa mère (4).
4. Cartulaire de Foix H. L, tome V, page 1107.
Sources: Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Bnf

Legs aux Templiers et aux Hospitaliers


21 avril 1154. Testament de Raymond Trencavel. Ses dispositions nombreuses et détaillées témoignent de ses appréhensions pour l'avenir et pour sa vie même.
Il commence par protester contre la captivité à laquelle il est soumis, apud tolosam injuste in captione manente.
Ordonne que son corps soit enseveli dans l'église du monastère de Sainte-Marie de Cassan, diocèse de Béziers, auquel il lègue mille sols melgoriens.

Fait des legs en argent aux hospitaliers de Jérusalem et aux Templiers, et veut qu'on répare les dommages qu'il avait fait à leurs maisons pendant sa chevauchée en Roussillon.
Défend d'exiger dans ses domaines d'autres leudes et usages que ceux établis du temps de son père Bernard Aton.
Sources: Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. Bnf


Breil-aux-Francs   (53)

Maison du Temple Le Breil-aux-Francs


Département: Mayenne, Arrondissement: Laval, Canton: Saint-Berthevin, Commune: l'Huisserie - 53


Maison du Temple Le Breil-aux-Francs
Maison du Temple Le Breil-aux-Francs


Le Breil-aux-Francs, à environ trois kilomètres au Nord d'Entrammes, était membre de la Commanderie de Thévales, commune d'Avesnières, appartenant à l'Ordre de Malte, fondée par les seigneurs de Laval. Il avait appartenu aux chevaliers du Temple, comme on le voit par des chartes de 1274, 1295 et 1294. (Breil, Broglium - bois)

1174, septembre - Acte par lequel monsor Thebaut de Mondamer, chevalier, assigne sur la métairie de La Hae Cuion (La Haye-Guyon), en Erquene (Arquenay 53170), une rente de 10 sols mançais, qu'il devait au commandeur du Temple dou Breill au Frans

1293 - Donation, par Etienne Billehoust aux Templiers du Breil-aux-Francs, de 3 sols tournois de rente, sur tous ses biens.

La Maison du Temple du Breil-aux-Francs, à Entrammes (Mayenne), fut après l'abolition de l'Ordre du Temple, réunie à la commanderie de Thévalle (faubourg de Laval-sud), qui avait de tout temps appartenu à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Le Pape ayant, lors de la destruction des Templiers, appliqué la plus grande partie de leurs biens en faveur des hospitaliers, le Breil aux Francs fut réuni à Thévales.

Une déclaration des domaines dépendant de la Commanderie de Thévales, rendue au Roi par le commandeur Bertrand Peloquin, le 26 novembre 1575, donne la composition de cette Commanderie. Il y est fait mention entre autres objets: de la maison seigneuriale du Breil aux Francs, avec chapelle, granges et étables, taillis derrière la maison, appelé le taillis des Salles, le bois de haute futaie autour du pré, un étang au milieu du bois, les landes communes, divisées d'avec celles de Poligné par une grande charrière, tendant du pastis de la Bouëssière par au-dessus trois chênes appelés a Chesnaye aux Templiers, et rendant au lieu du Tertre, les garennes à connils, métairies du Breil, de la Roussière, en la paroisse de Parrenay, de la Bouhordière, de la Rocherie en Bonchamps, etc.

La plupart des bâtiments du Breil conservent des vestiges de l'époque où ils furent construits, contemporaine de la fondation de l'Ordre du Temple et des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenu , depuis, l'Ordre de Malte (XIe siècle). La chapelle subsiste encore, on y voit de petites fenêtres plein-cintre, étroites, placées tout au-dessous de la toiture, attestant le temps de la construction. Elle a été transformée en une loge à pressoir.
Sources: Bulletin de la Société de l'industrie de la Mayenne, Agriculture, Manufactures, Sciences et Arts, Volume 2. Laval 1853.

Maison du Temple Le Breil-aux-Francs


Département: Mayenne, Arrondissement: Laval, Canton: L'Huisserie - 53
Les Templiers et les Chevaliers de Malte.
Le Breil (1) aux Francs, à environ trois kilomètres au Nord du bourg, était membre de la Commanderie de Thévales avec les Hospitaliers, commune
d'Avesnières, appartenant à l'Ordre de Malte, fondée par les seigneurs de Laval.
1. Broglium bois.

Il avait appartenu aux chevaliers du Temple, comme on le voit par des chartes de 1274, 1295 et 1294. Le Pape ayant, lors de la destruction des Templiers, appliqué la plus grande partie de leurs biens en faveur des hospitaliers, le Breil aux Francs fut réuni à Thévales.
Fratres militiae Templi... apud Brolium-Francorum, 1241 (Histoire de l'Eglise du Mans, tome IV, page 593)
Domus militiae Templi de Brolio-Francorum et fratres militiae ibi Deo desservientes, 1268 (Archives de la Vienne, H3, 979)
Le commandors et les frères dou temple dou Breil au frans, 1293 (Archives de la Vienne, H3, 977)


Une déclaration des domaines dépendant de la Commanderie de Thévales, rendue au Roi par le commandeur Bertrand Peloquin, le 26 novembre 1575, donne la composition de cette Commanderie.
Il y est fait mention entre autres objets : de la maison seigneuriale du Breil aux Francs, avec chapelle, granges et étables, taillis derrière la maison, appelé le taillys des Salles, le bois de haute futaye autour du pré, un étang au milieu du bois, les landes communes, divisées d'avec celles de Poligné par une grande charrière, tendant du pastis de la Bouëssière par au-dessus trois chênes appelés la Chesnaye aux Templiers, et rendant au lieu du Tertre, les garennes à connils, métairies du Breil, de la Roussière, en la paroisse de Parrenay, de la Bouhordière, de la Rocherie en Bonchamps, etc.

La plupart des bâtiments du Breil conservent des vestiges de l'époque où ils furent construits, contemporaine de la fondation de l'Ordre du Temple et des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenu, depuis, l'Ordre de Malte (XIe siècle).

La chapelle subsiste encore, on y voit de petites fenêtres plein-cintre, étroites, placées tout au-dessous de la toiture, attestant le temps de la construction. Elle a été transformée en une loge à pressoir. On voyait encore au chevet, un écusson peint sur la muraille, parsemé de fleurs de lys et d'écussons (1), deux chevaliers pour supports, avec ces mots au-dessus :


PRO FIDE SCUTA, A REGE LILIA.
1. Ce sont les armes de frère Charles Villiers de Lauberdière, inhumé dans la chapelle le 27 mars 1674.


Après les événements de 1848, on a fait disparaître cet écusson.

La maison actuelle de la ferme semble avoir été jadis la grange de la commanderie. Un bâtiment, qui fut dans les premiers temps la maison du commandeur, a encore conservé les fenêtres de l'époque où il servait d'habitation.

Au XVe ou XVIe siècle, il fut construit un autre bâtiment avec fenêtres à meneaux croisés ; une grosse tour ronde à toît très-aigu, saillant sur le corps de bâtiment, renferme l'escalier. Ce fut pendant les derniers siècles le lieu de résidence du chevalier pourvu de ce bénéfice.

En 1702, on enterra dans la chapelle le commandeur Gabriel du Boys de la Ferté, chevalier, commandeur de Thévales et du Breil aux Francs. Il était mort en odeur de sainteté le 28 décembre 1702, à l'âge de 60 ans comme on le voyait par l'épitaphe, que son frère avait fait mettre sur sa tombe.

Elle existait encore dans ces derniers temps.


HIC JACET GABRIEL DU BOYS DE LA FERTE, EQUES ORD. S. JOAN. HYEROSOLYMI, COMMENDATOR DE THEVALE, QUEM TERRA MARIQUE ZELUS FIDEI ET MORUM SANCTITAS COMMENDABILEM FECERE, SEMPER SIBI PARCUS, PAUPERIBUS NUNQUAM, VERE PAUPERUM PATER. OBIIT 28 DECEMB. 1702 ÆTATE 60.


Sa vie a été publiée par Joseph Grandet, curé de Sainte-Croix d'Angers, et imprimée à Paris en 1702.

Gabriel du Boys de la Ferté succéda à M. du Planty du Landereau, mort au mois de novembre 1695 ; il avait pris possession à la fin de mai 1696. Le revenu de la Commanderie était affermé la somme de 7,000 livres.
Liste des commandeurs Hospitaliers qui ont existé au Breil ou à Thévales
1° B. de Rocheria, preceptor Thevalis, vivant vers la fin du XIIe siècle, du temps de Guy VI, seigneur de Laval.
2° Jehan Le Moyne, 1352-1360.
3° Nicolas Seguin , 1395.
4° Guillaume Levayer, 1411.
5° Daniel Emery, 1435.
6° Alain de Boiséon, 1452.
7° Jacques de Chasteau-Challon, 1477.
8° Jehan Desprez, 1485.
9° Guy Tereau, 1488-1493.
10° Léon Jan, 1512.
11° Louis Gourdeau, 1521.
12° François de Soucelles, 1525.
13° Léon Goullard, 1555.
14° René Le Cirier, 1564.
15° Olivier d'Aulx, 1565.
16° Louis de La Roche dit La Boullaye, 1570.
17° Charles de Hesselin, 1571.
18° Bertrand Peloquin, 1575.
19° Jehan Grignon, 1578.
20° Claude de Liniers, 1592.
21° Adam de Bellanger, 1594-1619.
22° Urbain de Salles, sieur de l'Escoublère, 1620.
23° Pierre Briand, deuxième fils de Claude Briand et de Christophlète de la Chapelle (1) ; mort à Malte le 8 septembre 1648, de retour d'un voyage
de Cannée, où il avait assisté à la prise de la Sultane. (Généal. Quatrebarbes).
1. De la maison de la Chapelle-Rainsouin, ancienne Baronnie près Laval.
24° Antoine Thomasset, sieur de la Boislivière, 1635.
25° Charles de Villiers, sieur de Lauberdière, 1668 ; mort en 1674, inhumé dans la chapelle du Breil aux Francs, le 27 mars, par Pierre Buon, curé de Nuillé.
26° Charles du Plantis du Landereau, 1675-1695.
27° Gabriel du Bois de la Ferté, 1695-1702.
28° Charbonneau de la Forte-Ecuyère, 1702-1704.
29° Victor-Henry Le Roux, 1729.
30° Le chevalier de la Corbinière, 1741.
31° Henry Le Roux, 1749.
32° Alexis Binet de Montéfroy, 1765.
33° Achille-Alexis de Kerouard, 1768.
34° Jean-Henry de la Laurencie, 1775.
Sources: Morin de La Beauluère, Louis-Julien . Notice historique sur la commune d'Entramnes (Mayenne), page 27. Laval 1855. - Bnf


Brelevenez   (22)

Eglise de Brelevenez


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Lannion, Canton: Lannion - 22


Eglise de Brelevenez
Eglise de Brelevenez


Les Hospitaliers, héritiers des Templiers, avaient quelques rentes à Lannion, c'était les derniers vestiges des « Hospites in Lennion » qu'avaient recouvrés les Chevaliers du Temple du duc Pierre Mauclerc en 1217 (D. Morice, Histoire de Brest). Ceci confirme en partie la tradition locale, d'après laquelle la monumentale et si curieuse église de Brelevenez, dans un faubourg de Lannion, aurait été construite par les Templiers, on prétend même y avoir découvert des pierres tombales des Chevaliers du Temple.

Eglise de Brelevenez



Eglise de Brevelenez-Pierre tombales
Eglise de Brevelenez-Pierre tombales


Dans la paroisse de Commana (commune du canton de Sizun) se trouvait le membre de Saint-Jean de Mougoult. Là s'élevait une chapelle en l'honneur de saint Jean-Baptiste, reconstruite en 1659, renfermant trois autels, entourée d'un cimetière et accompagnée d'une « belle fontaine avec niche pour la statue de saint Jean. » Le commandeur avait ses armoiries dans la maîtresse-vitre et en nommait le chapelain, qui était en 1617 dom Jean Gorret (visite de 1617).

Eglise de Brelevenez



Eglise de Brelevenez
Eglise de Brelevenez - Sources image Jack Bocar


A côté, les eaux des deux étangs de Mougoult faisaient tourner le moulin de la Commanderie. Les villages de Mongoult, Kerhamon-Moal, Penanroz, Kerdreinbraz, Peintrés, Quillidiec et Kerfornérit, avec une vingtaine de tenues, relevaient du commandeur; le dernier de ces villages est signalé en 1160 comme appartenant déjà, aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem; il est appelé dans la charte « Kaerfornerit in Commana. » Notons encore les dîmes de Mougoult, qui étaient en 1691 affermées 213 livres (déclaration de 1697). La chapelle Saint-Jean de Mougoult subsiste toujours, aussi bien qu'un manoir portant le même nom, l'Annotateur d'Ogée nous apprend qu'elle est maintenant sous le vocable de Saint-Jean-du-Doigt (Dict de Brest).
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Brens   (01)

Domaine du Temple de Brens


Département: Ain, Arrondissement: Belley, Canton: Belley, Commune: Virignin - 01


Domaine du Temple de Brens
Domaine du Temple de Brens


— Ecclesia, villa de Brens, de Breins.
— Paroisse sous le vocable de Saint-Michel unie, au XVIIe siècle, à celle de Belley.
— Les Chevaliers de Malte possédaient dans cette paroisse des biens qu'ils avaient recueillis dans l'héritage ou succession des Templiers d'Acoyeux, après 1312.
— Un arrêt du parlement, en date du 10 juin 1610, condamna les Chevaliers de Malte à en payer la dîme au chapitre de Belley « soit que ces fonds fussent cultivés aux frais du commandeur ou qu'ils fussent amodiés. »
— Guicheron, Bresse et Bugey, page 72, premier paragraphe, page 181.
— Collet, Statuts de Bresse, tome I, page 58.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Brente   (84)

Domaine du Temple de Brente


Département: Vaucluse, Arrondissement: Avignon, Canton: Valréas, Commune: Richerenches - 84
Le hameau ou lieu-dit Brente se trouvait entre Richerenches et Visan
En 1138, Azalaïs de Sabran, la veuve de Guilhem I (mort 1109), accueille les Templiers de Richerenches en leur offrant, en compagnie de ses cinq fils, une large parcelle d'un territoire familial à Brente.
Cette donation inaugure plusieurs cessions confrontant la même parcelle ou complétant les droits acquis par les Templiers de la part d'autres possesseurs locaux, nº 30 (15 octobre 1141), 19 (15 mars 1143), 31 (17 septembre 1147) et 32 (août 1148).
« Cartulaire de Richerenches, page CXVII-CXVIII et nº 28 (1138) »
On retrouve peu après deux de ses fils, Rostan et Guilhem, en contact avec l'ordre. Ce dernier en particulier, après être revenu sur la donation de sa mère, s'affilie à la maison de Richerenches en promettant en fin de vie son cheval et ses armes - un geste fort qui vient sceller la réconciliation. « Cartulaire de Richerenches, nº 133 (1159) »
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon


Bressieux (Temple de)   (38)

Maison du Temple de Bressieux


Département: Isère, Arrondissement: Grenoble, Canton: Saint-étienne-de-Saint-Geoirs, Commune: Saint-Siméon-de-Bressieux - 38


Maison du Temple de Bressieux
Maison du Temple de Bressieux


Cartulaire du Temple de Vaulx, charte 35 et 36.
Archives des Bouches-du-Rhône, fonds de Vaulx, carton 1: « Frater Michael, preceptor de Bresiaco, (1250-1260). »
Pouillé de Vienne (XIVe siècle: « Preceptor Templi Breyssiaci. »
Au XVIIe siècle, le Temple de Bressieux était une dépendance de la commanderie de Bellecombe (Archives des Bouches-du-Rhône, H. 137, folio 87 [1615]. Visite prieurale de l'Ordre de Malte. »
Sources: Roland Delachenal - Cartulaire du Temple de Vaulx, Paris Picard - 1897.

Maison du Temple de Bressieux


Dans le Grand Prieuré d'Auvergne il est dit:
Le Temple de Bressieux, à une lieue d'Ornacieux et autant de la Côte-Saint-André, dans le village de Saint-Siméon, consiste en une chapelle, « très probablement des bâtiments agricoles, maison du commandeur, étang, terres, bois. » Cette Maison du Temple avait le rang de commanderie avec chapelle.
Son revenu était dans l'état de 1745 de 800 livres.
Sources: Léopold Niepce - Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Lyon, 1883

Maison du Temple de Saint-Siméon-de-Bressieux


Une commanderie de Templiers existait sur la paroisse de Saint-Siméon, au hameau qui a tiré de cette maison son nom de Temple.
Il en reste encore quelques pans de murs engagés dans des constructions récentes. On y a découvert à diverses reprises des armes employées au moyen âge et, entre autres, un bouclier qui servit longtemps, au commencement de ce siècle, à fermer un four. Le 16 février 1325, Pierre Fuzier, commandeur du Temple de Bressieux, reconnut diverses rentes en faveur du monastère de Laval-Bénite-de-Bressieux (1).
1. G. Gallard, Histoire écclésiastique du Dauphiné, tome II, page 45-46.
D'après un pouillé de l'église de Vienne (2), au XIVe siècle, cette maison était comprise aux décimes pour vingt-six livres, treize sols, quatre deniers.
2. Publié par M. le chanoine Ulice Chevaliers, 1868.
Déjà, en 1277, son commandeur avait transigé avec le prieur de Saint-Siméon sur la perception de certaines redevances (3).
3. Archives de l'Isère, inventaire des papiers du château de Bressieux.
Sources: Bulletin d'histoire ecclesiastique et d'archéologie religieuse des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Viviers, page 96, tome XVI. Romans 1896.


Bressolles   (01)

Domaines du Temple de Bressolles


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montluel - 01


Domaines du Temple de Bressolles
Domaines du Temple de Bressolles


— Villa de Breissolla, Breissola, Brusola, Breyssolla, Breyssola, Bressola, Bressolle.
— Paroisse sous le vocable de saint Marcellin.
— L'abbé de l'Ile-Barbe nommait à la cure.
— Bressolles fut confirmé à l'Ile-Barbe en 971, par le roi Conrad, et, en 1183, par le pape Lucius.
— En 1220, Rainard et Albert de la Fontaine reconnurent qu'ils n'avaient aucun droit sur la garde du village dont Guichard de Rigneux, damoiseau, prit un tiers en fief de l'abbé de l'Ile-Barbe, en 1230.
— La dîme de Bressolles dépendait très-anciennement de la manse abbatiale.
— En 1309, elle fut unie à l'aumônerie. Cette union fut confirmée en 1325.
Les Templiers de Lyon possédaient dans cette paroisse des fonds qui leur avaient été donnés, en 1274, par Barthélémy de Pomiers.
— Le chapitre de Saint-Paul y possédait aussi des droits acquis en 1237 et en 1296.
— Le revenu de la cure consistait dans la moitié des dîmes de la paroisse et dans le produit d'une vigne et d'une terre.
— Le Laboureur, Masures de l'Ile-Barbe, tome I, page 84.
— Ménestrier, Histoire consul, de Lyon, premier paragraphe XXXVII.
— Abbé Chevalier, Inventaire du Dauphine en 1546, page 181.
— D. Bouquet, tome IX, page 702.
— Obituaire Lugd. ecclesiae, page 141.
— Documents des Dombes, tome I, pages 46, 92, 183, 502.
— Archives du Rhône, grande pancarte de l'Ile-Barbe, 41º peau.
— Titres de l'Ile-Barbe, Arm. Moab, vol. 7, nos 1 et 2, p. 17 de l'Invent.
— Inventaire Saint-Paul, fº 76, nº 1.
— Titres Malte.
— Cartulaire de l'aumônerie de l'Ile-Barbe, folios 19, 24.
— Visite pastorale de 1656, folio 26.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Bret (Le)   (79)

Maison du Temple de Bret


Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Niort, Canton: Chef-Boutonne, Commune: Aubigné - 79


Maison du Temple Le Bret
Maison du Temple Le Bret


— On trouve sur le document écrit par les juristes de Philippe le Bel au sujet des rétrocessions des biens des Templiers aux Hospitaliers, le nom de la Maison de Brez.

— Et encore, il est mentionné pour rétrocession, le nom de la Maison de Brez, (Domus Templi de Brez) cette Maison était située proche de la commanderie d'Ansigné.
Sources: M. Charles Tranchant: Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest - 2e série 1880-1882, Tome 2 - Poitiers-Paris - 1883

Maison du Temple de Bret


Bret, village sur la commune d'Aubigné.
— Il y avait une ancienne Maison du Temple qui dépendait de la Maison du Temple d'Ensigné. Elle passa aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1313 (Sources Bulletin des Antiquaires de l'Ouest 1882)
— L'Oppitau de Brez, 1455.
— Bretz, 1456.
— Brests, 1459, archives de la commanderie d'Ensigné.
Sources: Dictionnaire Topographique des Deux Sèvres - Bélisaire Ledain - Poitiers, M. DCCCC. II


Breteuil   (60)

Domaine du Temple de Breteuil
Département: Oise, Arrondissement: Clermont, Canton: Breteuil - 60


Domaine du Temple de Breteuil
Domaine du Temple de Breteuil


Les Templiers possédaient autrefois dans la ville de Breteuil une maison, qui était une dépendance ou un membre de leur Maison d'Esquennoy. Cette maison était située devant les Halles. Le sire de Breteuil, Guillaume de Beaussart, et Jeanne de Tancarville, sa femme, renoncèrent en 1296 à tout droit de justice et de seignéurie qu'ils avaient sur la maison du Temple, au marché de Breteuil.
Plus tard, les Hospitaliers firent un fief de cette maison, que Robert de Thoizy, chanoine de Beauvais, tenait en 1548 de la seigneurie d'Esquennoy, et pour lequel celui-ci payait chaque année, à la commanderie, 20 sols parisis.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Domaine du Temple d'Esquennoy
Amiele, veuve de Jean Briard, confirme en ces termes le don de la terre du Quesnay aux Templiers.

9 juin 1222
« Universis Christi fidelibus ad quos presens carta perteneris A..., domina Britolii, salutem in Domino. Noteril universitus quod cum inspectis diligenter et plenius intellectis litteris et autenticis bone memorie..., neptis mee, Blesensis quondam et Claromontensis comitisse, ex eorum tenore michi constiterit evidenter ipsam dedisse et concessisse in puram et perpetuam elemosinam Deo et fratibus militie templi Salomonici villam suam de Cheineiz silam juxta Britolium.
Actum anno Domini M. CC. Vicesimo Secundo, mense junio, die veneris proxima ante festum sancti Barnabe. »
La commune s'est appelée: Britolium en 1060, Breteuil-sur-Noye. Guilduin édifia l'abbaye des bénédictins de Breteuil en 1020, et le pape Louis IX reconnut.
Originale Archives Nationales. S. 5215. Extrait des Seigneurs de Breteuil, par M. de Dion.

Sources: Nouvelle histoire de Breteuil-en-Beauvaisis ou Breteuil-sur-Noye et de ses antiques relations avec les villages environnants, par l'abbé C.-A. Baticle. - Imprimerie de D. Pere (Beauvais) - 1891 BNF


Brethenay   (52)

Domaine Templiers de Brethenay


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Chaumont, Canton: Chaumont-Nord, Commune: Brethenay - 52


Domaine Templiers de Brethenay
Domaine Templiers de Brethenay


Breteniacus (1220),
Bregtenaium (1253, 1254, 1312).

Domaine de Bretenay était une dépendance de la Maison du Temple de Thors qui elle l'était de La Maison du Temple de Saint-Marc.
Fond de la commanderie de Thors: Bretenacus, 1220.
Fond de la commanderie de Thors: Bregtenaium, 1253.

Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.

Bretenay


— Bretennai, 1172 (La Crête)
— Bretenai, 1212 (Val-des-Ecoliers)
— Betinees, 1214 (La Crête)
— Breteniacus, 1220 (Fonds de la commanderie de Thors)
— Bretennay, Bretenay, Bretenniaum, 1231 (Archives de l'Aube, Clairvaux)
— Bregtenaium, 1253 (Fonds de la commanderie de Thors)
— Bretenaium, 1256-1270 (Lognon, documents I, nº 5836)
— Brethenai, 1326 (Lognon, documents I, nº 5864)
— Berthenay, Brethenay, 1397 (La Crête)
— En 1789, Bretenay dépendait de la province de Champagne, bailliage, prévôté, châtellenie et élection de Chaumont.
— Son église, dédiée à l'Assomption de la Sainte-Vierge, était succursale de celle de Condes, au diocèse de Langres, doyenné de Chaumont.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Marne, rédigé par Alphonse Roserot. Paris M. DCCCC. III.


Brettemare   (27)

Maison du Temple de Brettemare


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Sacquenville - 27


Maison du Temple de Brettemare
Maison du Temple de Brettemare


L'ancienne Maison du Temple, elle se trouvait entre Sacquenville et Pithienville, dont l'existence nous est révélée dans des lettres du seigneur Robert le Tallouot de Sacquenville, du mois de juillet 1262, par lesquelles celui-ci déclare avoir donné aux commandeur et frères de la chevalerie du Temple, demeurant à Brettemare, « preceptori et fratribus militie Templi apud Bretemaram commorantibus », une terre sous le Bois-Jocelin, tenant au chemin de Berengeville à Rublemont, « a Berengier-villa apud Rublemont. »

Mais les Templiers étaient à Brettemare longtemps avant l'époque dont nous parlons. Des lettres du prieur et des frères de l'Hôtel-Dieu d'Evreux, du mois de février 1221, accordaient à cens aux hôtes du Temple de Brettemare, « apud Brutemaram », un acre de terre dans la paroisse de Tournedos, « de Tornedos », près du Bois Vieil.

Grange de Brettemare



Grange de Brettemare
Grange de Brettemare avant 1914


Un autre document mentionne encore la maison du Temple de â Brettemare, c'est une charte de Hugues du Moulin-Heulin, « de Holendino Ruelin », de l'année 1238, par laquelle ce seigneur vendit, ainsi qu'il le déclare, aux frères du Temple, dans la maison de Brettemare, « fratribus Templi in domo de Bretomare », la moitié d'un pré dans la paroisse de Tourneville.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bretteville-le-Rabet   (14)

Maison du Temple de Bretteville-le-Rabet


Département: Calvados, Arrondissement: Falaise, Canton de Bretteville-sur-Laize - 14


Maison du Temple de Bretteville-le-Rabet
Maison du Temple de Bretteville-le-Rabet


Bretteville-le-Rabet, qu'on appelait autrefois la Rabel, a été le chef-lieu de l'une des Maison du Temple les plus importantes de la Basse-Normandie.
Cette commanderie, comme celles de Voismer, de Baugy, de Courval, de Louvagny, dépendait du grand bailliage de Caen.
Elle a appartenu aux Templiers jusqu'en 1307, date de la destruction de leur Ordre. Celle de Voismer lui a été jointe en 1325.
De 1312 à 1792, les chevaliers Hospitaliers de l'Ordre de Malte en ont joui.

L'acte de fondation de la commanderie de Brette-ville-le-Rabet n'a pas été retrouvé et il n'est pas possible de préciser comment et à quelle époque elle fut fondée. Toutefois il est permis de supposer qu'elle date du XIIe siècle et qu'il faut l'attribuer à la famille Rabel. Cette famille possédait à cette époque Bretteville et plusieurs paroisses environnantes. Ce qui est certain, c'est que cette commanderie existait en 1250, comme le prouve une charte du mois de juillet de la même année, d'un seigneur de Calloué, concernant les Templiers de cette maison et dont nous parlerons plus loin.

Maison du Temple de Bretteville-le-Rabet



commanderie de Bretteville-le-Rabet
Sources image: Base Mérimée
Vous pouvez voir sur le site de la BNF, les cadastres et quelques images de la commanderie de Bretteville-le-Rabet


La commanderie de Bretteville-le-Rabet comprenait une maison seigneuriale située dans un enclos, d'environ sept acres de terre, touchant à la rivière de Manche (appelée aujourd'hui la Muance) et aboutissant au chemin de Bretteville à Hautmesnil.
Près de la maison se trouvait la chapelle qui était dédiée à saint Jean-Baptiste.
Les terres du domaine avaient une contenance supèrieure à cent acres.
Sources: Etude sur la Commanderie de Breteville-le-Rabet par O. Biré. Editeur: Henri Delesques, Imprimeur-Editeur, 1903. Caen.

Maison du Temple de Bretteville-le-Rabet


Bretteville-le-Rabet, qu'on disait autrefois la Rabelle, était 1e chef-lieu d'une ancienne commanderie du Temple. Il y avait une maison seigneuriale dans un enclos d'environ sept acres de terre touchant à la rivière de Manche, et aboutissant au chemin de Bretteville à Hautmesnil.
Près de la maison, se trouvait la chapelle qui était dédiée, au siècle dernier, à saint Jean-Baptiste, et chargée de deux messes par semaine. Les terres du domaine ne comptaient pas moins de cent acres.
On ne connaît pas comment ni à quelle époque la maison de Bretteville fut fondée. Tout ce qu'on peut savoir, c'est qu'elle existait en 1250, comme on le verra plus loin dans une charte d'un seigneur de Calloué, concernant les Templiers de cette maison.

Maison du Temple de Bretteville-le-Rabet



commanderie de Bretteville-le-Rabet
Sources image: Base Mérimée
Vous pouvez voir sur le site de la BNF, les cadastres et quelques images de la commanderie de Bretteville-le-Rabet


La commanderie de Bretteville ayant passé après les Templiers, en la possession des Hospitaliers, eut longtemps pour commandeur un chevalier, du nom de Guy de la Chaene. Lorsque les commandeurs devenaient vieux et ne pouvaient plus vaquer à leurs affaires, ils résiliaient leurs fonctions et cédaient souvent leurs commanderies, moyennant une pension alimentaire qu'on leur servait. C'est ce qui eut lieu en 1355, pour le frère Guy de la Chaene, qui renonça à sa commanderie en faveur d'un autre frère de l'Ordre, Raoul Porée.
Par l'accord qu'ils firent entre eux, on voit que le nouveau Commandeur s'engageait envers son prédécesseur à lui fournir: « en la maison de Breteville, chambre souffisante pour li, et en icelle maison li administrer vuivre pour li et son vallet, avec estable, foing et avenne et forge pour un cheval, touttefoiz que lidit frère Guy sera ce point de chevaucher. Et pour le boire dudit frère Guy et son vallet, le frère Raoul sera tenu li administrer et livrer II queues de vin d'Anjou et une queue de cidre; lesquelles queues de vin et de cidre seront par devers ledit frère Guy et en ara le clef. Et de plus le frère Raoul sera tenu administrer chascun an audit frère Guy, un aunes, à l'aune de Caen, de drap souffisant mouillé et tondu et une penne pour robe pour li et XXXX livres tournois pour ses aultres necessitez à moitié chascune année »

A Raoul Porée, succéda comme commandeur le frère Jean Fouqué. Celui-ci avait l'administration de la commanderie de Bretteville, lorsqu'il en fit faire en 1373, un état des biens et revenus que le Livre-Vert rapporte en ces termes: « La présvoté dudit lieu de Bretteville, en deniers, froment et aultres grains par an, XXVIII livres tournois. »

Bretteville-le-Rabet
Bretteville-le-Rabel, Britta villa la Rabel, Bretta villa le Rabel
Rabel ou Rabet est le nom du seigneur qui, ajouté à celui de la commune, pouvait la faire distinguer des autres du même nom, notamment de Bretteville-sur-Laize.
Le chœur, voûté, avec arceaux croisés, et la tour centrale percée de fenêtres cintrées géminées avec toit en bâtière, sont du XIIe siècle et appartiennent au roman de transition.
La nef, refaite anciennement, n’offre rien d’intéressant et n’a d’ancien que ses contreforts, à l’ouest, et quelques portions de murs. La porte occidentale est de 1780.
Cette église est sous l’invocation de saint Lo. L’abbaye du plessis-Grimoult nommait à la cure et percevait les dîmes.
Les dîmes et le patronage de Bretteville avaient été donnés au Plessis par Robert de Bretteville, de 1135 à 1142 : ce même Robert fit aussi des donations à l’abbaye de Saint-André-en-Gouffern.

Commanderie de Bretteville
L’ancienne commanderie de Bretteville-le-Rabel était à l’ouest de l’église, au-delà du vallon : c’est aujourd’hui une belle ferme appartenant à M. Saint-Jean, maire de Bretteville, membre de l’Association Normande. M. Saint-Jean qui a reconstruit une partie des bâtiments, a fait démolir des murs d’une grande épaisseur.
La chapelle fut détruite en 1809.
Il reste encore quelques salles voûtées qui servent d’écuries et dont voici l’esquisse : ces salles doivent être du XIIIe siècle ; elles étaient divisées en deux nefs par un rang de colonnes supportant les arceaux de la voûte, disposition constante à cette époque dans les grandes pièces du rez-de-chaussée.
L’ensemble des bâtiments devait former un carré avec une cour au milieu.

Salles voûtées de la commanderie de Betteville



Domaine du Temple de Betteville


En 1307, il y avait, comme à Voismer, trois templiers à Bretteville, un commandeur et deux frères, avec le personnel nécessaire pour faire valoir la ferme. Le commandeur était Mathieu Renaud, les deux frères, Geoffroy Hervieu et Jean Challet, qui furent interrogés à Caen en même temps que les templiers de Voismer.
M. De La Rue attribue à la famille Rabel, qui a donné à la commune le surnom qui la désigne, la commanderie dont il est question. Cette famille possédait Bretteville et plusieurs paroisses environnantes au XIIe siècle. Les seigneurs de Gouvix étaient suzerains de Bretteville, et les Rabel voulurent sans doute les imiter en fondant la commanderie de Bretteville. L’époque précise de cette fondation est inconnue, mais probablement de la fin du XIIe siècle.
Après la destruction des Templiers, la commanderie de Bretteville passa à l’ordre de Malte qui a joui de la terre jusqu’à la révolution : cette ferme était autrefois désignée sous le nom de L’Hôpital.
On remarque encore à Bretteville un petit château moderne entouré d’un parc muré et bien planté, qui appartient à M. de Foucault.
Sources : Caumont, Arcisse de. Statistique monumentale du Calvados. Tome 2, page 260. BNF

Monuoul


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Bourguébus - 14
« La prévosté de Monuoul, en deniers, oyseaux et orge et VIII sestiers, moitié orge, moitié avenne sur le molin de Gouville, VI livres tournois. »

Callouay


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Bretteville-sur-Laize - 14
« La prévosté de Callouay, en VII livres, en deniers, XXX oyseaux, CL eufs, II setiers d'orge, I sestier de froment, valeur XI livres tournois. »

Moulin de Clichampt


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Thury-Harcourt - 14
VII setiers d'orge sur le Molin de Clichampt, qui valent IIII livres tournois.

Moulin d'Angouville


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Bourguébus, commune de Moult - 14
Sur le molin d'Angouville, VII livres tournois;
Sur le four de Bretteville-la-Rabelle, X sols;
Sur la recepte de la vicomté de Caen, VI livres tournois;
Sur la prévosté de Caen en deniers, chappons et grains, VII livres tournois et Vi sols;

Secqueville en Bessin


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Creully - 14
A Secqueville en Bessin, I sestier de froman, XVI sols;

Vascoigne


Vascoigne ou Wacogne ou Vacoigne, en la commune de Regnière-Ecluse (80), canton de Rue.
Portion de la disme de Vascoigne, L sols;
A Bretteville, XL boisseaux d'avenne, XX sols;

Busc


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Bretteville-sur-Laize, commune Bu-sur-Rouvres - 14
Portion de dime au Busc, IIII livres tournois;

Postini


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise-Nord - 14
La prévosté de Postini, XXVIII boisseaux de froment, II sestiers d'orge, X oyseaux, C oefs valeur: LXIIII sols;

Donnay


Département: Calvados, Arrondissement: Falaise, Canton: Thury-Harcourt - 14
La prévosté de Donnay, XII oyseaux, c oefs, I mine d'orge, IIII sestiers d'avenne, L sols;

Voymer


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Bretteville-sur-Laize, commune Fontaine-le-Pin - 14
La maison de Voymer, les terres, les prez, le domaine appartenant à ladite maison de Bretteville bailliés à un fermier séculier pour le pris de XXIII livrres, VI sols, VI deniers;
La dîme de Fontaine-le-Pin, X livres;

Moulin de Leyse


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Bourguébus, commune Laize-la-Ville - 14
Le molin de Leyse, IIII livres, XVI sols;

Clertison


Clair-Tison - Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Thury-Harcourt, commune de Tournebu - 14
La prévosté de Clertison, X livres;

Prépont


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise-Nord - 14
La prévosté de Prépont, XL oyseaux, CC oefs, XIII sestiers. d'orge et avaine, C sols;
Sur ladite prévosté de Prépont, en argent, CX sols;
Somme: CCXXXXVII livres, VIII sols, VIII deniers;
Charges - pour la responcion, CXXXXVI livres XVI sols;
Item pour la porter à Paris à II termes, X livres;
Item pour le vuivre d'un donné, XXXII livres;
Item pour le conseil, X livres;
Item pour les nécessitez et vuivre du Commandeur, XL livres;
Sommes des charges: CCXXXXVIII livres, XVI sols;
Manque: XXVII livres, IIII deniers tournois.
Le revenu de la commanderie qui était tombé si bas à cause des guerres du XIVe siècle, avait encore diminué et se trouvait réduit presqu'à rien à la fin du XVe siècle. Nous trouvons en effet que le domaine de Bretteville ne rapportait, en 1495, que 25 livres, tandis qu'il rendait en 1783, 3,300 livres.
Les membres ou dépendances du Temple de Bretteville étaient, dès l'origine, une maison avec des censives dans la ville de Caen.
La terre et seigneurie de Rénémesnil et Le fief de Moult.

Voismer


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Bretteville-sur-Laize, Commune: Fontaine-le-Pin - 14


Domaine du Temple de Voismer
Domaine du Temple de Voismer


On y ajouta ensuite une autre maison du Temple, appelée le Temple de Voisimer>, dans la paroisse de Fontaine-le-Pin, à deux lieues de Falaise, et plusieurs fiefs dans la même contrée, savoir:

Le fief de Caillouet


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Thury-Harcourt, Commune: Fresney-le-Puceux - 14


Domaine du Temple de Caillouet
Domaine du Temple de Caillouet


Le fief de Pierrepont


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Falaise - 14


Domaine du Temple de Pierrepont
Domaine du Temple de Pierrepont


Le fief de Poligny


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Breteuil, Commune: Marbois - 27


Domaine du Temple de Poligny
Domaine du Temple de Poligny


Le fief de Donnay


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Thury-Harcourt - 14


Domaine du Temple de Donnay
Domaine du Temple de Donnay


Le fief de Clair-Tison


Département: Calvados, Arrondissement: Caen, Canton: Bretteville-sur-Laize, Commune: Fontaine-le-Pin - 14


Domaine du Temple de Clair-Tison
Domaine du Temple de Clair-Tison


Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Breugnons (Les)   (03)

Maison du Temple Les Breugnons


Département Allier, Arrondissement de Moulins, Canton: Yzeure, Commune: Trévol - 03


Les Breugnons
Maison du Temple Les Breugnons


A Trevol, près du village des Nonettes, se trouve une motte féodale qui aurait été le siège d'un établissement de Templiers et qui fut donné à l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem après le procès de 1314.
Ce dernier n'entretint pas le château construit par les Templiers et établit, à 50 metres de la motte abandonnée, une commanderie qui fut réunie à Bardon au XVIIe siècle. Des recherches sur le site n'ont pas permis de retrouver le moindre vestige de cette commanderie.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.


Breuil (Le)   (16)

Maison du Temple Le Breuil


Département: Charente, Arrondissement: Angoulême, Canton: Mansle, Commune: Cellefrouin - 16


Maison du Temple Le Breuil
Maison du Temple Le Breuil


Le Temple du Breuil, petite commanderie de Templiers, mentionnée parmi les dépendances de Villegats, après 1312, occupait, selon toute vraisemblance, l'emplacement du hameau ainsi désigné, près de Cellefrouin. (Ce hameau est situé à mi-distance entre Beaulieu-sur-Sonnette et Cellefroin, non loin de la route reliant ces localités).

Nous ne posséderions aucun renseignement sur cette maison, si l'abbé Nanglard ne nous apprenait que sa chapelle étant délabrée en 1674, le commandeur « avait été condamné à la restaurer. »
Les biens du Breuil répartis dans les communes de Cellefrouin et d'Ambernac furent aliénés à la Révolution.
Chanoine Chevalier, Bulletin, de la Société archéologique et historique de la Charente, 1928, p. LXXXIII.

Un lieu dit le Temple, petite agglomération voisine, figurait certainement parmi ses biens. Signalons, à ce propos, que Basque, dans son dictionnaire, ne mentionne pas moins de quatorze villages ou hameaux appelés Temple, en Charente. (Dictionnaire des lieux habités du département de la Charente, 1857). On ne saurait douter de leur origine, puisque les Templiers, nous le savons, y possédaient de grands domaines.
« E. Lavisse, Histoire de France, tome III, 2e partie, page 176, confirme que non seulement en France, mais encore en Angleterre, en Aragon, en Portugal et sur les bords du Rhin, les Templiers furent de grands propriétaires terriens. »
Sources: Charles Daras - Les Templiers en Charente: les commanderies et leurs chapelles - Société Archéologique et Historique de la Charente - Editions: P. Oudin et E. Beaulu (Poitiers) 1981


Breuil-du-Pas (Le)   (17)

Maison du Temple ou Hôpital du Breuil-de-Pas


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Saintes, Canton et commune: Saujon - 16


Temple ou Hôpital du Breuil-de-Pas
Temple ou Hôpital du Breuil de Pas


Il n'y a aucune preuve ni pour l'Ordre du temple, ni pour les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, pour attribuer avec certitude, ce bien à l'un ou à l'autre des Ordres. Il n'en reste pas moins qu'il était bien la propriété d'un des Ordres Militaires.
Les Hospitaliers ou certains Historiens, l'attribue à ce-dit Ordre, à défaut de pouvoir apporter la preuve contraire, nous les laisserons bénéficier du doute.


Les archives de la commanderie du Breuil-du-Pas « assise en la paroisse de Saujon, en pays de Xaintonge, entre les rivières de Charente et de Gironde, a deux lieues prez de ladite rivière de Gironde » ne contiennent aucun acte ancien permettant de déterminer, même approximativement, la date de son implantation ni d'attribuer, avec certitude, sa fondation au Temple ou à l'Hôpital. A deux reprises, en 1373 d'abord, soit environ soixante ans après que l'Hôpital eut incorporé à son propre réseau de maisons les établissements du Temple, puis à nouveau en 1460, les Hospitaliers s'attribuent la fondation de cette commanderie sans toutefois faire référence à des actes précis. A défaut de pouvoir apporter la preuve contraire, nous les laisserons bénéficier du doute.

« La ditte commanderie est de bonne ancienneté et notable fondation, jadis fondée pour et en l'honneur de Dieu et de monseigneur Saint Jean de Jérusalem. »

Implantée dans une région de marais et de taillis, ainsi que l'évoque son nom même (Du latin brolium: bois qui donne en français les formes broil, breul, breuil, etc. (bois, taillis, forêt, buisson, etc.), la maison de « Brolio in Passu » disposait d'un patrimoine dont la composition est mal connue en raison des lacunes de la documentation. Un document tardif, de 1460, mentionne que lui appartenaient plusieurs « maisons, villages, terres labourables, prez, bois, vignes et autres héritages quelconques, cens, rentes et revenus. » On sait aussi qu'elle possédait des marais salants, dans l'île d'Oléron, en la paroisse Notre-Dame du Château, possession attestée par un acte de 1405 par lequel le commandeur, Jean Labbé, baille à un habitant de l'île 100 aires de ces marais, alors inexploités, moyennant une rente annuelle de 5 sous.

L'enquête pontificale de 1373, si révélatrice ordinairement des possessions des commanderies, n'apporte aucun élément pour le Breuil-du-Pas. Les commissaires déclarent dans leur procès-verbal qu'ils n'ont pu s'informer sur les biens et l'état de cette commanderie, n'ayant pas osé s'y aventurer en raison de la présence, trop voisine, des ennemis du roi de France qui tenaient la tour de Broue, le château de Mortagne et couraient la mer dans les parages. (...et statu dicte domus non potuit alla informatio fieri propter guerras et hostes régis Francie maxime commorantes in turre de Broda et in Castro de Mauritania ac navigantes per mare quod est satis prope istam domum, nullus ausus fuit ibidem accedere pro informatione facienda).

Leur témoignage rapporte seulement qu'il y avait deux frères à la « domus de Pas », le commandeur, un frère prêtre âgé d'environ cinquante ans, Jean de Boismartin, un autre frère prêtre, Jean Tybaut, et que les deux hommes vivaient difficilement des revenus de la maison.

La commanderie du Breuil-du-Pas devait cruellement souffrir des guerres franco-anglaises. Après le départ du commandeur Jean Labbé pour la commanderie des Eglises-d'Argenteuil, dans les années 1420, deux commandeurs s'y succédèrent en peu de temps, frères Guillaume Poiz et frère Philippe Gaston; le second devait laisser la commanderie au bout de trois ans « par ce qu'elle lui estoit de nulle valeur » ?

Tout ce qui suit est tiré d'un dossier des années 1460 relatif à une procédure engagée par le commandeur Aimery Bonneau contre le seigneur de Rioux pour le contraindre à payer une rente de 20 livres.
Archives départementales de la Vienne, 3H1, 427.
Des extraits en ont été publiés par l'abbé P. Th. Grasilier, Documents inédits colligés par M. de Beaumont, évêque de Saintes. La commanderie du Breuil-du-Pas ou Tableau de la Saintonge pendant la première moitié du XVe siècle.
Extrait d'une enquête relative à cette commanderie, dans Recueil des Actes, Archives et Mémoires de la Commission des Arts et Monuments Historiques de la Charente-Inférieure et Société d'Archéologie de Saintes, tome III (1877), pages 43-55.
L'édition des pièces de ce dossier et de documents annexes est donnée par M. Robert Favreau.


La commanderie du Breuil-du-Pas, déjà fort mal en point, resta alors à l'abandon pendant une quinzaine d'années, aucun frère de l'Hôpital ne voulant s'en charger. Pendant toute cette période, la guerre sévissait avec force dans la région et un contemporain rapporte que le village du Breuil-du-Pas, ainsi que la paroisse de Saujon, étaient « desers et inhabitans. » Quelques laboureurs avaient essayé, à la faveur des trêves, de s'installer à la commanderie mais « ils n'y arrestoient point passé demy an ou ung an au plus. »

Vers 1440-1443,le Maître de l'Hôpital, avec l'assentiment des frères de la Langue de France résidant à Rhodes, donna la commanderie à un de ses valets, un illettré, Philippe de La Boissière, qui dut entrer dans l'Ordre pour en disposer. Lorsqu'il arriva sur les lieux pour prendre possession de sa commanderie, Philippe de La Boissière « mist plus de onze jours avans qu'il peust approcher de ladite commanderie pour les grands buissans et boys qui estoient illec environ »; les broussailles avaient conquis jusqu'à la chapelle où s'étaient enracinés « de fors buissons. »

Un contemporain confirme le triste état des lieux en racontant que « durant ledit temps a veu iceluy pays de Xaintonge, excepté les villes et forteresses, désert et inhabité mêmement ladite commanderie et durant qu'il estoit à Mournac a veu prendre les sangliers en icelle commanderie qui toute estoit en bois et buissons. »

Philippe de La Boissière fit réparer la maison et y installa son propre frère avec sa famille mais il préféra, quant à lui, aller résider à deux lieues de là, à Mornac, à l'abri de la forteresse. Le lieutenant de Mornac, qui était le commandeur de Bourgneuf, frère Bertrand Jameron, le chargea un jour de la garde de la tour, du haut de laquelle il tomba. Devenu infirme à la suite de cet accident, Philippe de La Boissière, déjà peu capable d'avance de défendre les intérêts de sa commanderie, en fut écarté en 1459, quelques années après la fin des guerres, au profit de frère Aimery Bonneau, homme énergique qui devait reprendre les choses en main. Il entreprit d'ailleurs immédiatement de récupérer les biens et droits dont s'étaient emparés diverses personnes profitant des troubles de la période passée, de l'absence de commandeur ou de l'incurie de Philippe de La Boissière. C'est ainsi qu'il engagea une longue procédure contre le seigneur de Rioux pour l'obliger à payer une rente annuelle de 20 livres que ses prédécesseurs avaient reconnu devoir à la commanderie en 1351 et 1360.

Dès son arrivée, frère Aimery Bonneau paraît avoir fait remettre en état la chapelle car il est dit, en 1460, qu'il y « est chacun jour fait bel et notable service divin. »

Le 3 janvier 1466, Jean, Robin et Catherine Barbes, frères et soeur, firent donation au commandeur Aimery Bonneau de tous leurs biens meubles et immeubles à charge de faire chanter chaque année dans la chapelle de la commanderie une messe de Requiem pour le salut de leurs âmes et de celles de leurs parents et amis.

Plusieurs actes témoignent de l'activité déployée par Aimery Bonneau pour remettre en valeur le patrimoine de la commanderie:
— 1469, il baille huit aires de marais salants moyennant une rente annuelle de 15 sous.
— 1470, il loue à Philippe Clouet, marchand, une maison avec ses dépendances située en la ville du Château-d'Oléron contre 25 sous de cens et rente annuels.
— 1480, il baille une pièce de terre contenant un journal et demi située en la paroisse Notre-Dame du Château-d'Oléron.

Malgré tous ces efforts, le Breuil-du-Pas restait de petite valeur. En 1475, son revenu, charges déduites, était estimé à un peu plus de 8 écus. Les archives nous ont conservé le testament de frère Aimery Bonneau en date du 28 janvier 1492.

Sous son successeur, frère Pierre Seuillet, la commanderie du Breuil-du-Pas fut unie à celle des Epeaux; elle devait le rester jusqu'à la Révolution.

Les commissaires qui ont effectué la visite de la commanderie des Epeaux, en 1565, rapportent qu'ils sont allés au « membre de Pas » où ils ont trouvé la chapelle « ruinée durant les troubles et ne s'y fait aucun service. » Ainsi, après la guerre de Cent Ans, les guerres de religion étaient, elles aussi, passées par le Breuil-du-Pas.

A la même date, le logis se composait « d'une chambre haulte joignant laquelle un grenier et au dessoubz des selliers. » Il y avait aussi une grange, une petite étable à brebis et « une fuie fort ancienne et pour la vieillesse n'y habite aucuns pigeons. » La commanderie possédait alors douze livres et demie de marais salants qui rapportaient chaque année 50 livres.

La visite de 1620 mentionne au « membre du Pas » une petite maison neuve, une grange menaçant ruine et une fuye ayant besoin de réparations; les visiteurs indiquent qu'ils ont vu « ung pan de muraille de la longueur de douze pieds et de la haulteur de six pieds que on nous a dit que d'encienneté cestoit une chapelle qui avoit esté audit lieu. »

Le Breuil-du-Pas n'est plus, désormais, qu'une métairie, c'est d'ailleurs ainsi qu'il est désigné dans une visite de 1673. A cette date, les bâtiments se composaient de la maison du métayer, en mauvais état, d'une grange en partie démolie, d'une porcherie et d'une bergerie. Il y avait aussi un four ayant besoin de réparations et un pigeonnier, découvert par le vent, où ne logeait aucun pigeon. Les visiteurs notent qu'on y voyait « des vestiges d'une chapelle desquelles il n'en reste qu'une partie de muraille. »

En 1683, près des mêmes constructions, les commissaires ont remarqué « quelques ruines d'une ancienne chapelle et de quelques autres bastimans. » Ils mentionnent l'existence de dix livres de marais salants bien entretenus.

La visite de 1690 fait état de nombreuses réparations effectuées sur tous les bâtiments. Le domaine était alors affermé 420 livres par an; il comprenait, outre les constructions, 100 journaux de terres labourables, 9 journaux et demi de prés, quelques terrages et redevances en argent, froment et volailles.

Dans la visite de 1733, le Breuil-du-Pas est devenu « l'Hopiteau », métairie comprenant 80 journaux de terres arables, 5 journaux de prés, possédant des cens, rentes et agrières. Les bâtiments se composaient du logis du métayer, d'un four à pain, d'une belle grange, de diverses autres constructions à usage agricole et d'un pigeonnier, le tout étant affermé 510 livres par an par le commandeur des Epeaux.

La même métairie du « Breuil-de-Pas ou l'Hôpital » était affermée 580 livres en 1755.

Ravagé et appauvri par les guerres et troubles successifs, le Breuil-du-Pas était ainsi passé progressivement, en trois siècles, du rang de commanderie à part entière, avec chapelle, à celui d'une simple exploitation rurale.

Le plan cadastral dressé en 1836 atteste la survivance d'une ferme appelée l'Hôpital, près du village du Pas, sur la section de Saujon dite le Breuil. Les pièces de terre qui l'entourent sont de vaste dimension, par opposition avec les nombreux petits champs en lanières constituant le reste du parcellaire.

Actuellement, le lieu porte le nom de l'Hôpiteau, on peut y voir des bâtiments relativement modernes et les ruines d'un édifice, peut-être une grange, qu'il est impossible de dater avec précision.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983


Breville   (16)

Domaine du Temple de Bréville
Département: Charente, Arrondissement: Cognac, Canton: Brie-sous-Matha - 16
Bréville ne manque pas d'analogie avec Sainte-Sévère. Perdus dans une plaine peu frayée et loin des communications, ses habitants pouvaient faire dire d'eux ce que César dit des Belges: « c'est que plus éloignés des grands centres et des arts de la civilisation, ils en ignoraient également le luxe et les raffinements corrupteurs. »
Pourtant Bréville a eu des hommes mis en évidence dès l'époque des Templiers. Leurs prieurs, curés ou profès, ont été mentionnés plusieurs fois dans notre récit.
La cure de Bréville est un logis grandiose qui a été construit en 1789, comme celles de Salles et de Celles. Son église ne mérite pas de mention particulière.

La situation de ces paroisses s'est surtout améliorée sous le rapport de la vicinalité et des édifices scolaires. Là, comme dans tout le pays, on ressent un grand confortable sous ce rapport.
Sources: Cousin, Eugène. Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac et d'un grand nombre de localités entre Saintes et Châteauneuf, Archiac et Rouillac, Pons et Saint-Jean-d'Angély, dans leurs rapports avec l'histoire générale de la France, depuis les temps celtiques jusqu'à l'an 1882 BNF


Briancon   (05)

Maison du Temple de Briançon


Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Canton: Briançon - 05


Maison du Temple de Briançon
Maison du Temple de Briançon


En 1118 il y avait à Briançon trois églises, l'une dédiée à Notre-Dame, à Saint-Nicolas et une troisième dont le vocable n'est pas connu et était située dans la château.

Evidement les Templiers ont possédés des biens à Briançon, dès 1344 après la chute du Temple, l'un des quartiers de la ville se nommait Le Temple. Il est très probable que les biens du Temple de Briançon, furent aliénés à la suppression de l'Ordre du Temple, car ils ne passérent pas à l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent - par J. Roman. A. Picard (Paris) - 1887-1890

Maison du Temple de Briançon


Temple (Le), quartier de la ville de Briançon. Ce nom indique une ancienne propriété ayant appartenu aux chevaliers de l'Ordre du Temple.
— Templum, 1344, (Briançon).
— Le Temple, 1539, (Cadastre de Briançon).
Sources: Dictionnaire Topographique du département des Hautes-Alpes - par M. J. Roman - Paris Imprimerie Nationale - 1874.

Commandeurs du Temple


— Les Maisons du Temple dans le diocèse de Gap et d'Embrun, sont régies au moins à une certaine période du XIIIe siècle, par un seul commandeur, sous l'autorité du Maître de Provence.
— Pons Niel (Poncius Nielus) remplissait ces fonctions en 1243 et 1252.
— Ozile (Ozilius) est parfois appelé « commandeur de Gap. »
— Ainsi est-il impossible de dire si Roncelin (Ronsolinus) commandeur d'Embrun en 1300.
— Guillaume de Ranc (Ranc d'Avenue, Ardèche, canton de Joyeuse, commune Grospierres), « commandeur des Maisons du Temple dans les environs de Gap » en 1305, exerçaient des fonctions limitées ou non.
— Les territoires régis par ces deux commandeurs embrassent: La Roche-des-Arnauds, Moysans, Tallard, Embrun, et Briançon.
— Sources: Archives des Bouches-du-Rhône, H2 57.
— Consulter J. Roma, « L'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans les Hautes-Alpes » bulletin de l'académie Delphinale, 3e série, T, XVIII 1884.
— Et, Dictionnaire Topographique du département des Hautes-Alpes - par M. J. Roman - Paris Imprimerie Nationale - 1884.
— E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.


Brie (Le Temple)   (16)

Brie Le Temple


Département: Charente, Arrondissement: Angoulême, Canton: La Rochefoucauld, Commune: Brie - 16


Le Temple, près Brie
Le Temple, près de Brie


Tout près de la ville de Brie, un lieu-dit Le Temple. (Carte de Cassini)
Les Templiers d'Angoulême avaient des bien sur la commune de Brie, au lieu-dit « Le Temple »
Nous ne savons pas de quelles natures étaient ces biens.
Recherches de Jack Bocar, Carte de Cassini


Brignoles   (83)

Maison du Temple de Brignoles


Département: Var, Arrondissement et Canton: Brignoles, Commune: Vins-sur-Caramy - 83


Maison du Temple de Brignoles
Maison du Temple de Brignoles


Les Templiers y avaient une Maison sous le titre de Saint-Christophe, qui fut unie, lors de leur destruction, à la commanderie de Beaulieu de l'Ordre de Malte.


Maison du Temple de Brignoles
Commanderie de Saint-Christophe (ancienne) actuellement domaine de Saint-Christophe. Façade sud. - Sources: PACA - Culture


L'église des Templiers subsiste encore en son entier à une lieue à l'est de la ville avec une bastide et des terres qui en dépendent, sans compter les redevances qui sont perçues sur les fonds voisins et qui forment un revenu considérable. Il y avait aussi une Maison des Maîtres ou Hôtel dans la ville de Brignoles, qui appartenait à ces mêmes chevaliers Templiers et qui a conservé le nom de « Temple ».

Après la destruction des Templiers, ces biens échurent aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Sur l'ancienne Maison des Templiers de Brignole, on y voit les armes de Malte.

Chapelle de la commanderie



Maison du Temple de Brignoles
Chapelle de la commanderie médiévale - Sources: PACA - Culture


Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Page 363


Brillanne (La)   (04)

Domaine du Temple de La Brillanne


Département Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement Forcalquier, Canton Peyruis, Commune: La Brillanne - 04


Templiers et le Château de La Brillanne
Templiers et le Château de La Brillanne


La Brillanne, en latin « Briniana », en provencal « Brilhano », paroisse du diocèse de Sisteron et de la viguerie de Forcalquier.
Quelques Auteurs ont écrit que la Brillanne était l'ancien Château, « Leporianum » ou « Lepermone », qui fut donné aux Templiers avec toutes ses appartenances par Bertrand et Guigues frères, Comtes de Forcalquier, Adalays leur aïeule, Garsende leur mère et Jausserande épouse de Bertrand, « pour l'amour de Dieu et pour la rémission des peines dues à leurs péchés et à ceux de leurs parents tant morts que vivants. » Cette donation fut confirmée par Guillaume et Bertrand, fils du précédent Bertrand.

On n'a que des conjectures sur son assertion et il n'y a pas de titre certain pour prouver que le Village de la Brillanne a été bâti auprès du Château dont nous venons de parler.
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Page 369.
Il y a dans le centre de La Brillanne une rue des Templiers

Les Templiers et le Château de La Brillanne


L'an 1144, toute la Maison Seigneuriale de Forcalquier, qui consistait alors aux personnes de Bertrand et de Guigues frères, et Comtes de Forcalquier, et à celles des Comtesses Adelais leur ayeulle et de Garsende leur mère et à celle de Iausserande femme du même Bertrand offrirent au Temple de Ierusalem et à ses Religieux Templiers un château qu'une Charte nomme Leporianum et l'autre Lepermone qu'on croit être la Brillanne avec toutes ses appartenances pour l'amour de Dieu et pour la remission des peines dues tant à leurs péchers qu'à ceux de leurs parents. C'est ainsi que la Charte parle.
Sources: Histoire chronoligique de Provence Tome II, Depuis l'établissement de son comté jusqu'aujourd'hui - Par le Sieur Honoré Bouche - Aix, Charles David, imprimeur du Roi du Clergé et de la Ville. M. DC. LXIV.

Les Templiers et le Château de La Brillanne


Les Templiers possédaient le château de La Brillanne, qu'ils échangèrent en 1150, avec Pierre de Sabran, contre l'église Notre-Dame d'Aulanium, devenue depuis Notre-Dame-des-Anges. Vingt-quatre ans plus tard, ils procédaient à l'échange inverse, ce qui faisait partie de ces étranges transactions dont-ils étaient coutumiers. Puis on retrouve ces mêmes Templiers sur la rive droite de la Durance, dans le vallon Mardaric, près de Peyruis.
Sources: Géographie secrète de la Provence - Par Robert Maestracci - Editions Cheminement


Brion-sur-Ource   (21)

Domaine du Temple de Brion-sur-Ource


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Montigny-sur-Aube - 21


Domaine du Temple Brion-sur-Ource
Domaine du Temple Brion-sur-Ource


Les Templiers de Bure reçoivent une des premières donations en décembre 1232; ils y possédent divers biens comme des bois ou des pâturages.
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.

Brion-sur-Ource


— Briun, 1125-1136 (Laurent, II, n° 8).
— Paganus de Brione, 1136 (N.-D. de Chôtillon, H 650).
— Brion, 1145 (N.-D. de Chôtillon, H 625).
— Brium, 1232 (Fonds de la Maison du Temple d'Épailly, H 1185).
— Bryum, 1233 (Fonds de la Maison du Temple d'Épailly, H 1185).
— Briom, 1242 (Fonds de la Maison du Temple d'Épailly, H 1185).
— Bryom, 1243 (Fonds de la Maison du Temple d'Épailly, H 1185).
— Bryon, 1249 (N.-D. de Chôtillon, H 645).
— Simon miles de Bryone, 1262 (N.-D. de Chôtillon, H 645).
— Brionz, 1372 (B 10521).
— Brions, XIVe siècle (Longnon, Pouillés, I, p. 135).
— Brion sur Ourse, 1513 (B 10596).
— Brion-sur-Ource, 1783 (Nouvel état général, f° 41 v°).
C'est sous les murs de Brion-sur-Ource qu'eut lieu, le 2 juillet 1359, la victoire des Anglo-Navarrais sur les Bourguignons, connue sous le nom de combat de Brion.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Brioude   (43)

Maison du Temple de Brioude


Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Brioude - 43


Maison du Temple de Brioude
Maison du Temple de Brioude


Nous ne savons pas au juste, ce que les Templiers possédaient dans la ville de Brioude et aux alentours, très certainement les biens dont les Hospitaliers de Saint-Jean constituèrent ce membre, savoir: « une chapelle dans Brioude, une maison, une vigne à Paulhac, un bois de sapin à Chalignac et quelques rentes »
Domaine du Temple de Paulhac
Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Brioude - 43


Domaine du Temple de Paulhac
Domaine du Temple de Paulhac


Domaine du Temple Saint-Ferréol


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Yssingeaux, Canton: Aurec-sur-Loire, Commune: Saint-Ferréol-d'Auroure - 43


Domaine du Temple Saint-Ferréol
Domaine du Temple de Saint-Ferréol


En février 1228, Fulcon de Montpezat, maître du Temple de Provence et d'Aragon, et Guillaume d'Aulhac, précepteur du Temple du Chambon, transigent et délimitent leurs possessions à Brioude, au Chambon, à Saint-Ferréol.
Souscrivent à cet acte Durand et Guy de Leret, Templiers, Guillaume de la Tour, prévôt de Brioude, Bernard de Rochefort, abbé de Brioude, Robert de Courcelles, abbé de Saint-Germain (1).
1. Bibliothèque nationale manuscrits Baluze, vi, page 8, nº2
Sources: Bouffet Abbé Hippolyte, Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Haute-Auvergne, dans Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, tome XVI 1914

Commanderie de Montchamp


Département: Cantal, Arrondissement: Saint-Flour, Canton: Saint-Flour-Nord - 15


Commanderie de Montchamp
Commanderie de Montchamp


Saint-Jean de Brioude, membre de la commanderie de Montchamp
— Brioude (Saint-Jean de), ville de la Limagne, à 7 lieues de Selles, maison, vigne de 20 journaux, au terroir de Chalat, la dime de l'hôpital, en la paroisse de Saint-Just. Revenus 155 livres »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Brioude, Maison du Temple de Sainte-Bonnette


A Brioude les Templiers se sont établis, avant 1227, sur un important axe routier. Une transaction de cette année-là, passée entre les Templiers et le Chapitre Saint-Julien, reconnaît que les Templiers jouiront paisiblement de ce qu'ils détiennent en la ville de Brioude, qu'ils pourront édifier une chapelle au Chambon avec cimetière attenant.
Les Templiers s'occupent alors de l'Hôpital Sainte-Bonnette (Domus de sancte Bonite) - il est possible que ce soient les Templiers qu'ils l'aient fondé -, ce que mentionne un document du mois de juin 1277.
Après la suppression de l'Ordre du Temple, l'Hôpital Sainte-Bonnette est encore mentionné, en 1317, sous l'appellation de « Maison du Temple ou Hôpital de Brioude. »
Il sera par la suite confié aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
La Maison du Temple de Brioude est un membre de la Maison du Temple de Montchamp (Cantal 19) où réside le commandeur ou Maître.
La Maison du Temple de Brioude a son entrée à la place Saint-Jean. Elle devait être très vaste et possédait dès l'origne, une chapelle dédiée à Sainte-Bonnette, ce qui porte à croire que ce sanctuaire faisait partie de l'ancien Hôpital.
Là ce trouve le siège de la juridiction du membre de Brioude qui posède une maison dans la ville, des biens fonciers, des dîmes, cens, rentes et droits divers.
Sources: Pierre Cubizolles - Le diocèse du Puy-en-Velay, des origines à nos jours - Sources


Brise-Tête   (21)

Métairie du Temple de Brise-Tête


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Montigny-sur-Aube, Commune: Bissey-la-Côte - 21


Métairie du Temple de Brise-Tête
Métairie du Temple de Brise-Tête


Brise-Tête


— Ferme sur la commune de Bissey-la-Côte.
— Ancienne possession de l'Ordre du Temple, puis de Saint-Jean de Jérusalem.
— Domus de Brise Teste, 1280 (Fonds de la Maison du Temple de Bures, H 1163).
— Brizeteste, 1567 (Fonds de la commanderie d'Epailly, H 1185).
— Grange de Briseteste; 1574 (C 5128 bis, folio 77 rº)
— Brise-Tête, XVIIIe siècle (Cartes de Cassini)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Brive-la-Gaillarde   (19)

Maison du Temple de Brive-la-Gaillarde


Département: Corrèze, Arrondissement et Canton: Brive-la-Gaillarde - 19


Maison du Temple de Brive-la-Gaillarde
Maison du Temple de Brive-la-Gaillarde


Pierre de Verneiges reçu, en 1304, au Temple de Lamaids, cite parmi les témoins de sa profession, frère Raymond de Bassignac, précepteur de Brive « de Briva », « Procès de Clermont, pièce 32 », or, il n'est pas douteux que vers cette époque Raymond était précepteur de la maison berrichonne de La Baude, d'où sa présence en la templerie assez voisine de Lamaids.

Il nous faut donc supposer ou une erreur de la part du Templier enquêté, ou que Raymond avait peut-être été auparavant maître de la maison que les Templiers durent avoir à Brive.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, pages 133, 134


Frater Johannes de Menat serviens, preceptor domus Templi de Marchia Claramontensis (Clermont-Ferrand) diocesis, testis supra juratus, quinquagenarius vel circa, mantellum ordinis et barbam defferens, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Claramontensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur. Dixit nempe se fuisse receptum in capella domus Templi de Marchia, circa instans festum beati Bartholomei erunt triginta duo anni vel circa, per fratrem Gerardum de Sanzeto militem quondam, preceptorem tunc Alvernie, présentibus Fratribus Durando Malras presbitero, Gerardo de Briva, Petro de Quadrivio, deffunctis, et Ademaro la Burgieyra Lemovicensis (Limoges) diocesis, quem credit vivere, ini hunc modum: nam petita societate ordinis et ei concessa, fecit eum jurare quod non revelaret secreta capitulorum, et vovere castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et precepit ei quod servaret bonos usus et bonas consuetudines ordinis; et imposito sibi mantello, dicti receptor et astantes fuerunt eum osculati in ore. Post que, allata nescit per quem quadam cruce metallina in qua erat ymago Crucifixi et collocata corani ipso receptore in terra, precepit ei quod spueret super eam, et ipse testis, qui tunc juvenis erat, spuit non supra sed juxta earn [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison du Temple Le Mons


Département: Corrèze, Arrondissement: BBrive-la-Gaillarde, Canton: Vigeois, Commune: Estivaux. - 19


Maison du Temple Le Mons
Maison du Temple Le Mons


Un des derniers précepteurs de cette maison de Mons (19) fut frère Géraud de Brive; il était au Mons « in domo Templi de Montibus, Lemovicensis diocesis (Limoges) », en 1289, lorsque Francon de Bort vint à passer par la maison « Procès de Clermont, Bibliothèque Nationale manuscrit de Baluze, 395, pièce 19 » il fut aussi témoin, en 1293, à Paulhac, de la réception du dernier maître de Saint-Paul-la-Roche « Procès, tome II, page 122. »

précepteur du Mons: vers 1289-1293, frère Géraud de Brive.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, page 122


Frère Gérardus de Briva, Briva (F. Gerardus De), preceptor.
Quo facto, dictus frater Bertrandus de Villaribus, de diocesi Lemovicensi (Limoges) oriundus, preceptor de Rupe Sancti Pauli, quadragenarius vel circa, absolutus et reconciliatus per dominum Claramontensem (Clermont-Ferrand) episcopum, qui inquisiverat cum eo, mantellum ordinis defferens, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse de contentis in ipsis articulis nisi quod sequitur. Dixit enim se fuisse receptum in capella domus Templi de Paulhaco (Paulhac) Lemovicensis (Limoges) diocesis, circa instans festum nativitatis beati Johannis Baptiste erunt XVIII anni vel circa, per fratrem Gerardum de Sanzeto militem quondam, tunc preceptorem Alvernie (Auvergne), presentibus fratribus Johanne de Sancto Hilario tunc precettore dicte domus, Gerardo de Briva tunc preceptore de Montibus, Gerardo de Sancto Martineto, Petro Reynaudi tunc preceptore domus de Buxeria Raspit Lemovicensis diocesis, deffunctis, in hune modum: nam ante omnia fecerunt eum jurare quod non revelaret secreta capitulerum, et postmodum vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Broiselant   (01)

Maison du Temple de Broiselant


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Vonnas, Commune: Crottet - 01
En 1286, en juin, au hameau de Broiselant, Guillaume Rebutin, chevalier, y prend en fief une maison noble de Jean de Chazelles, précepteur de la Milice du Temple de Laumusse.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain
Ce lieu est introuvable sur les cartes de Cassin ou de l'IGN. Pas plus sur le dictionnaire topographique de l'Ain


Broncourt (Aisne)   (02)

Domaine de Brocourt


Département: Aisne, Arrondissement et Canton: Saint-Quentin - 02


Domaine de Brocourt
Domaine de Brocourt


En 1223. Acte par lequel Raoul de Brocourt (R. de Brouccort) chevalier, reconnait être l'homme des Templiers, à cause de la Maison appelée Saint-Prul. (actum in domo Eterpigny de Castelerio)
Notices et extraits des documents manuscrits conservés dans les dépôts publics de Paris et relatifs à l'histoire de la Picardie. Tome 2, par M. Hippolyte Cocheris. Editeur Durand Paris 1854

Prusle


XXIV - 1223. Acte par lequel Raoul de Brocourt (1) (R. de Broccort) chevalier, reconnaît être l'homme des Templiers, à cause de la maison appelée Saint-Prul (2).
Actum in domo Templi de Castelerio.
1. Brocourt est situé sur la carte de cassini au Nord de Saint-Quentin, entre Maurecourt et Omissy.
2. C'est probablement la Maison appelée Prusle et marquée ainsi sur la carte de Cassini, entre Brie et Mons-en-Chaussée.

Sources: Mémoires de la société des Antiquaires de Picardie, tome XVI, Paris 1859.


Broncourt (Haute-Marne)   (52)

Seigneurie du Temple de Broncourt


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Langres, Canton: Fayl-Billot, Commune: Pressigny - 52


Seigneurie du temple de Broncourt
Seigneurie du temple de Broncourt


Broncourt


— Conton de Fayl-Billot.
— Berucort, 1244 (Archives de la côte-d'Or, fonds de la Maison du Temple de La Romagne)
— Beroncourt, 1397 (Archives de la côte-d'Or, fonds de la commanderie de La Romagne)
— L'église, dédiée à la Nativité de la Sainte-Vierge.
— La seigneurie appartenait au commandeur de la Maison du Temple de la Romagne, puis au commandeur Hospitaliers de saint-Jean de Jérusalem.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Haute-Marne — Par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCIII.


Broquiers   (60)

Fief du Temple de Broquiers


Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Grandvilliers, Commune: Feuquières - 60


Fief du Temple de Broquiers
Fief du Temple de Broquiers


C'était un fief où le commandeur de Sommereux avait la haute, moyenne et basse justice. Il était situé, sur le chemin de Grandvilliers à Formerie.
Il se composait d'une ferme et de 158 mines de terre. Le tiers des dîmes de la paroisse de Broquier appartenait à la commanderie, qui avait seule le droit de les percevoir intégralement sur un canton, nommé le Vieux-Broquier.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Brosse (La) (Cher)   (18)

Seigneurie du Temple de La Brosse


Département: Cher, Arrondissement: Bourges, Canton: Vailly-sur-Sauldre, Commune: Concressault - 18


Seigneurie du Temple de La Brosse
Seigneurie du Temple de La Brosse


En 1200, Gerbert Martel donne la terre de Brosses et un cheseau, plus deux sous de cens. Le seigneur du fief, Sulpice Caprelli confirme la donation et y appose son sceau.
Les témoins sont: Frère Simon de Tuuns, précepteur de Bourges; Frère Beric, précepteur de Fresne; Etienne Chalon; Pierre de Blet; Michel de Chanteloup; Gautier Boer; Sulpice Doe; Renaud Botengleis.
M. Boyer nous apprend dans son Histoire de Boisbelle qu'il sagit d'une seigneurie près de Concressault.
Sources: M. Le Comte de Toulgoët-Treanna - Mémoire de la Société des Antiquaires du Centre - Bourges 1912


Brosse (La) (Seine-et-Marne)   (77)

Domaine du Temple de La Brosse


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Fontainebleau - 77


Domaine du Temple de La Brosse
Domaine du Temple de La Brosse


C'était un petit domaine qu'on nommait l'Hôpital de la Brosse, sous la paroisse d'Héricy. Il se composait d'une maison et d'une quarantaine d'arpents de terre, sur le chemin de Barbeau, compris entre la ruelle d'Herici à Lericy et celle conduisant à Machault.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Brosse (La) (Yvelines)   (78)

Domaine du Temple de La Brosse


Département: Yvelines, Arrondissement: Rambouillet, Canton: Chevreuse, Commune: Saint-Lambert - 78


Domaine du Temple de La Brosse
Domaine du Temple de La Brosse


Ce domaine, situé à une demi-lieue de Chevreuse, dans la paroisse de Saint-Lambert, fut donné à l'Ordre du Temple, comme la terre de Villedieu dont il dépendait, par les seigneurs de Chevreuse.
Il consistait en une ferme, avec le même nombre de terres qu'au Boulay. La chapelle qui se trouvait à La Brosse avait été fondée au XIIIe siècle, par Pierre de Grisart, bourgeois de Paris.

Nous voyons, d'après une charte de l'official de Paris, du mois de janvier 1269 que, pour la construire, le fondateur donna au Maître et frères de la chevalerie du Temple en France, une maison avec la vigne et la terre labourable en dépendant, située le long de la petite rivière de Sublin, vers La Brosse, « secundum rivulum de Sublain versus Brociam. »
Il leur abandonna les tonneaux et les cuves du cellier de la maison, et en outre trois arpents de vigne, appelés la Vigne de Cincelleuse, « vinea de Cincelleuse », touchant à la rivière; le tout sous réserve d'usufruit.

La maison de La Brosse n'existait plus au XVIIe siècle; la chapelle seule restait isolée au milieu des champs; elle était sous le vocable de saint Jean-Baptiste, et chargée chaque semaine d'une messe qu'acquittait le curé de Saint-Lambert, à qui on donnait pour cela 40 livres par an.

Le Commandeur avait toute justice et seigneurie à La Brosse, et partageait avec le curé de Saint-Lambert les dîmes du territoire.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Brou   (28)

Maison du Temple de Brou


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Châteaudun, Canton: Brou - 28


Maison du Temple de Brou
Maison du Temple de Brou


Les Templiers possédaient une maison à Brou, au commencement du XIIIe siècle, avec d'autres biens situés en divers lieux, qui relevaient du fief d'un seigneur nommé Jean de la Bruyère.

Par suite d'une contestation qui s'était élevée entre eux, au sujet de leurs droits respectifs, les prieurs de Sainte-Geneviève et de Saint-Eloi de Paris furent choisis pour arbitres, et par leur sentence rendue en l'année 1217, il fut reconnu que Jean de La Bruyère ne pouvait prétendre aucun droit sur les maisons du Temple de Brou, « super domos Templi de Broellio », situées au vieux marché de cette ville, et acquises autrefois par les Templiers, des auteurs du dit Jean.

Ces maisons ne faisaient plus partie du domaine de la commanderie à la fin du XIVe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de Brou


Les Templiers ont reçu en donation une maison dans la commune de Brou (28), elle leur fut donnée par le chevaliers Jean Le Roux. Les Templiers avaient en outre d'autre Maisons, qu'ils avaient achetés quelques années auparavant.

En 1217, par un jugement prononcé par les prieurs de Sainte-Genevière et de Saint-Eloi de Paris, choisis pour arbritres, il fut reconnu que Jean de la Bruyère ne pouvait prétendre à aucun droit sur les Maisons du Temple de Brou « Super domos Templi de Broellio » situées au vieux marché de cette ville et acquises autrefois par les Templiers (E. Mannier).
Sources: Abbé Charles Métais - Les Templiers en Eure-et-Loir - Histoire et Cartulaire - Archives du diocèse de Chartres - VII - Chartres 1902


Brouilla   (66)

Maison du Temple de Brouilla


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Thuir - 66


Maison du Temple de Brouilla
Maison du Temple de Brouilla


En 1137, Bernard de Brouilla « se donne corps et âme » avec son cheval, sa mule, le quart de ses oliviers et ce, afin « de tenir une lampe allumée en permanence au Mas Deu »
Sources: Fernand Arnaudiès - Les Templiers en Roussillon - Nice 1986

Maison du Temple de Brouilla


Le Mas Deu acquiert très vite des biens et l'on peut dire qu'avant la fin du XIIe siècle le domaine des Templiers à Brouilla est constitué et ne s'étendra pratiquement plus.
Sources: Robert Vinas, L'Ordre du Temple en Roussillon - Editions Trabucaire - 2001, page 78


Brouvelieures   (88)

Maison du Temple de Brouvelieures


Département: Vosges, Arrondissement: Saint-Dié-des-Vosges, Canton: Brouvelieures - 88


Maison du Temple de Brouvelieures
Maison du Temple de Brouvelieures


Les anciens pouillés du diocèse de Toul mentionnent une maison de Templiers qui portait le nom de Bellieuvre, mais ils n'apprennent rien sur la situation et l'importance de cette maison. Le P. M. Jeune n'avait pu réussir à se procurer le moindre renseignement à cet égard, et cependant les ruines de ce temple étaient bien peu éloignées de l'abbaye où il résidait. C'est, en effet, à Brouvelieures qu'il faut chercher le temple que les pouillés appellent Bellieure ou Bellieuvre. Nous ignorons l'époque à laquelle il fut fondé.
En 1284, un Templier célèbre, Guillaume de Mallain, qui était probablement alors précepteur de Brouvelieures, transigea au profit de cette maison avec le chapitre cathédral de Toul, qui s'engagea à céder aux chevaliers le tiers des droits seigneuriaux à Grimonviller (1).
Voisins de la ville de Saint-Dié, ces chevaliers eurent de fréquents démêlés avec le chapitre collégial, et les archives de Saint-Dié renfermaient plusieurs pièces relatives à ces discussions, notamment un traité de réconciliation entre le chapitre et frère Martin, de l'ordre du Temple, tant pour eux personnellement que pour leurs sujets respectifs. Cet acte portait la date de 1271 (2).

Nous avons parlé de la catastrophe qui ruina ce Temple en 1513. On voit encore des restes considérables des bâtiments à une demi-lieue de Brouvelieures, dans la forêt de Fremifontaine.

Fremifontaine



Domaine du Temple de Fremifontaine
Domaine du Temple de Fremifontaine


Un bas-relief fort curieux, qui se trouvait placé au-dessus de la porte d'entrée, a été transporté chez M. Vaulot, maitre de forges à Mortagne. Il représente un Templier en costume de maison (tunique sans ceinture, manteau et capuchon). Ce religieux parait tenir un livre de la main droite, et de la gauche relève un coin de son manteau. A ses pieds est sculpté un chien, qui semble considérer le chevalier avec attention (3).
1. V. l'ouvrage du P. M. Jeune, tome II, pages 44, 81 et 82. On a vu que ces droits passèrent aux Hospitaliers et furent attachés à la Commanderie de Libdo. (Pouillé du diocèse de Toul, par le P. Benoit, tome I, page 358.)
2. V. Histoire de Saint-Dié, par M. Gravier, page 157.
3. V. le même ouvrage, pages 188 et 159.

Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

Maison du Temple de Brouvelieures


Brouvelieures (Bellieuvre ancien nom de cette commune) se trouve rappelée dans un traité d'accommodement tiré des archives de la Cathédrale de Toul, par lequel les Chanoines cèdent au Commandeur de cet endroit le tiers des droits seigneuriaux à Grimonviller (54) dans le Comté de Vaudemont.
Sources: Histoire critique et apologétique de l'ordre des chevaliers du Temple de Jérusalem, dits Templiers Par Claude Mansuet Jeune, Joseph Romain Joly, de Joly, Guillot.

Maison du Temple de Brouvelieures


C'est grâce aux libéralités du duc de Lorraine que les Templiers eurent des biens, et lorsque Saint Bernard y vint prêcher la croisade en 1146, les Templiers possédaient une maison à Brouvelieure que l'on nommait autrefois Bellieuvre; c'était l'une des douze maisons que renfermait le diocèse de Toul.
D'après la notice de Lorraine, les Templiers devaient en posséder un plus grand nombre; l'auteur nous dit qu'il y en a eut jusqu'à six dans un espace de moins de trois lieues.
Sources Histoire de la ville épiscopale et de l'arrondissement de Saint-Dié, département des Vosges. Par N. F. Gravier - Imprimerie de Gérard, Epinal - 1836.


Broye-les-Loups-et-Verfontaine   (70)

Seigneurie de Broye-les-Loups


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul, Canton: Autrey-lès-Gray, Commune: Broye-les-Loups-et-Verfontaine - 70


Seigneurie de Broye-les-Loups
Seigneurie de Broye-les-Loups


A Broye-les-Loups, les Templiers de La Romagne possédaient la seigneurie et des droits de dîmes.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.


Brucafel   (11)

Maison du Temple de Brucafel


Département: Aude, Arrondissement et Canton: Carcassonne, Commune: Saint-Geniès de Brucafel - 11


Maison du Temple de Brucafel
Maison du Temple de Brucafel


1133, 1er avril, Roger de Béziers donne en franc alleu à Hugues Rigaud et à ses confrères du Temple, avec l'assentiment de ses barons, et avec l'accord de sa mère Cécile, vicomtesse de Carcassonne, et de ses frères Raimond Trencavel et Bernard, sa « villa » de Brucafel avec tout ce qu'il y posséde, et une terre située dans le faubourg Saint-Michel de Carcassonne, où la milice pourra construire une « villa », y envoyer des hommes à l'exception de ceux de Roger sans qu'eux ou la terre soient soumis aux droits seigneuriaux.

1166 (n. st.), 14 mars, La milice du Temple accense à Arnaud de Carcassonne et à trois autres associès un établissement de meunerie (molnare) dans le terroir de Brucafel, sur l'Aude, comprenant jusqu'à six moulins dans le même casal, avec facultè de les déplacer le long de la rivière, moyennant un cens annuel de 20 setiers de froment et de 20 setiers d'orge, la libre mouture de 4 setiers de « blad » par semaine et la moitié du produit de la pêche; les moulins et leurs usagers seront placès sous la garde du Temple. L'acapte est de 20 sous melgoriens.

1163, 7 novembre, Gaillard (Galardus) de Montirat vend en alleu à la milice du Temple « l'honneur » qu'il possédait dans la « villa » et le terroir de Brucafel pour la somme de 400 sous melg., sur laquelle 200 sous ont été déjà donnés par la milice à ses ascendants.
Cartulaires des Templiers de Douzens, publiés par Pierre Gérard et Elisabeth Magnou, Paris 1965

Brucafel


— Commune de Carcassonne.
— Ancein membre de la Maison du Temple de Douzens, puis des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Burchafolles, 858 (Archives de l'Aude, H 65)
— Buracfols, 1034 (H. L. V, pr, 201)
— De Brucafollis, 2167 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Brucafol, I, 14)
— S. Genesius de Brucafolio, 1269 (Mahul Alphonse, VI, 2e partie, page 388)
— Brucafolium, 1305-1345 (Mahul Alphonse, VI, 1e partie, page 11)
— Ad Burcafollis, 1337 (Archives de l'Aude, G 73)
— Bouquefeil, 1503-1589 (Bibliothèque de Carcassonne, manuscrit 9551, folio 187)
— Bruenefel, Bruquefel, XVIIe siècle (Archives du chapitre de Carcassonne, Inventaire, pages 17 et 77)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.
Saint-Jean-de-Brucafel
— Saint-Jean, ferme et métairie sur l'Aude, commune de Carcassonne.
— Ancien membre de la maison du Temple de Douzens pui des Hospitaliers de Saint-Jean, sous le nom de Saint-Jean de Brucafel.
— Domus Templi de Burcafolis, 1318 (Mahul Alphonse, VI, 2e partie, page 387)
— La métayrie de Saint-Jean de Brucafol, 1620 (Archives de la Haute-Garonne, H 61, fonds de Malte et de Brucafol, II, 1)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.

Saint-Geniès


— Saint-Geniès, commune de Carcassonne.
— Ancienne église au territoir de Brucafel.
— Sanctus Genesius de Brucafolio, 1269 (Mahul Alphonse, VI, 2e partie, page 388)
— Saint-Géniès, 1623 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte et de Brucafel, II, 8)
— Sainct Gineys, esglise et simetière à Sainct Jean de Brucafel, 1641 (Archives de l'Aude, C, recherches, diocésaine, Carcasonne)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.

Localisation de Brucafel



Saint-Geniès de Brucafel
Saint-Geniès de Brucafel


Le diagnostic sur la future ZAC du Minervois a permis la redécouverte du village médiéval de Brucafel. Situé au nord de la ville basse de Carcassonne, le projet de ZAC englobe en effet l'emplacement connu de l'église Saint-Geniès de Brucafel et de son cimetière. Les archives mentionnent explicitement le village de Brucafel au XIIe siècle, lors de sa donation aux Templiers.

Les premières traces d'occupation humaine consistent en un groupe de silos datés du Néolithique final, voire du début de l'Age du Bronze. En un autre point de l'emprise, quelques foyers à pierres chauffées ont été observés, mais se trouvant en bordure d'un paléo-vallon, ces structures ont été noyées immédiatement sans qu'on puisse les étudier véritablement.Al'époque républicaine, le territoire est manifestement cultivé, si l'on en juge par les tronçons de fossés mis au jour çà et là. Aucune organisation claire de ces fossés ne se dessine, ce qui exclut une interprétation comme enclos de ferme. Ils doivent seulement matérialiser des terres agricoles. Les amphores recueillies dans leurs comblements fournissent une date autour de la première moitié du Ier siècle avant notre ère.

Après un hiatus chronologique courant sur toute l'Antiquité, le site de Brucafel semble crée ex nihilo au moins dès le IXe siècle, peut-être avant. Même si nous ignorons son statut, le lieu est déjà identifié et doit donc contenir à minima quelques manses paysannes. Nous manquons cruellement d'indices chronologiques pour phaser cette formation d'un terroir villageois. Atitre d'hypothèse, nous proposerons d'y associer très tôt un cimetière en plein champ. Le site prenant de l'importance, il semble qu'une église soit fondée aux alentours de l'an Mil et que le cimetière se développe alors à sa périphérie. En 1133, date à laquelle Roger de Béziers donne en franc alleu à Hugues Rigaud et à ses confrères du Temple, la villa et « tout ce qu'il y possède en hommes, femmes, terres, vignes, manses... » donc le domaine fiscal de Brucafel. Le terme de villa désigne alors le village. Les bâtiments se sont multipliés depuis le IXe siècle. Dans le périmètre de près de deux hectares où s'étend la plupart des vestiges médiévaux, la première impression en regardant le plan de masse est celle d'un village ouvert avec un manque d'organisation flagrante. Les divers bâtiments ne suivent pas un plan rationnel, signe de leur construction sur une période étalée dans le temps et sans conception préalable. Les ajouts s'effectuent suivant les besoins et sans doute sans contrainte liée à une clôture quelconque.

Se pose ensuite la question de l'usage des bâtiments, simples habitations privées ou dépendances d'un domaine seigneurial. Si la galerie identifiée comme le bâtiment B s'apparente à une architecture liée au pouvoir, le bâtiment C et sa pièce avec foyer comprend au moins une partie résidentielle. Il faut souligner qu'en l'absence de modules complets déterminer la hiérarchie sociale à travers ces constructions est impossible. Toutefois, l'emploi de fondations massives en pierres est un argument pour y voir une construction de « haut rang » en comparaison avec d'autres sites similaires datés autour de l'an Mil qui ne livrent généralement que des architectures sommaires de terre et bois. La fonction du bâtiment A est encore plus problématique. Il s'agit de la seule construction au contact du cimetière ; il faut alors se demander s'il ne s'agit pas de l'église Saint-Geniès. Cependant ce bâtiment B ne ressemble en rien à une église, même carolingienne. Toutefois l'église Saint-Geniès représentée sur le plan terrier de 1714 était un rectangle de 10 m de long sur 6 m environ de large. Ses dimensions correspondent au bâtiment A en tenant compte de la restitution de la façade fantôme nord. La coïncidence est troublante et elle renvoie à la date de création de l'église. Si elle est fondée vers l'an Mil, l'église Saint-Geniès peut encore disposer d'un chevet plat comme beaucoup d'églises du haut Moyen Age languedociennes, mais celui-ci est généralement séparé de la nef par un léger retrait, voire un embryon de transept. Un plan simplement rectangulaire n'est envisageable que pour des périodes plus anciennes antérieures au VIIIe siècle (comme à Saint-Genies de Litenis dans l'Hérault). Or, au stade du diagnostic, aucun argument archéologique ne permet de proposer une date aussi ancienne. La typologie des tombes fournit même un argument en faveur d'une fondation plus récente.

Dans la discussion sur la date de fondation de l'église, il nous semble important de dire quelques mots du vocable de Saint Geniès. Le culte de ce martyr arlésien de la fin du IIIe siècle connaît une grande popularité en Provence et en Languedoc où l'on trouve de nombreuses églises placées sous sa protection. Grégoire de Tours au VIe siècle rapporte que l'archevêque de Narbonne se glorifiait de posséder en sa cathédrale des reliques de ce saint. Toujours dans l'Aude, la paroisse de Caunes-Minervois est dédiée à Saint-Geniès dès 791 (mention la plus ancienne d'une paroisse) et aurait également possédé des reliques du martyr (Griffe 1976). Si le critère du vocable n'est pas décisif pour l'ancienneté d'une fondation, il montre bien que le culte de ce saint est populaire très tôt dans l'Aude et que les dédicaces d'églises bien antérieures au Xe siècle. Si le bâtiment A n'est pas l'église Saint-Geniès, où se trouve celle-ci ? L'emplacement le plus probable est situé juste au nord du bâtiment A, entre le sommet de la tranchée 175 et la tranchée EO 171. Et si ce n'est pas le cas, l'église St-Geniès peut-on pour autant en faire un bâtiment civil ? La relation entre cette construction et les tombes qui la jouxtent n'est pas fortuite. On pourrait alors envisager que ce bâtiment soit la première chapelle funéraire du domaine de Brucafel utilisée par la famille des propriétaires du lieu et, que par la suite, elle a pu être remplacée par une église plus vaste lorsque la population s'est accrue. L'absence de vestiges et de céramiques au-delà des XIIe - XIIIe siècles laisse entrevoir l'abandon partiel ou total du site peu de temps après la récupération de ces terres par les Templiers. Cette désertion est-elle réelle ou une vision erronée due à notre perception partielle du diagnostic ? Il existe toutefois un évènement de taille qui pourrait expliquer un abandon quasi complet au XIIIe siècle, la création de la ville basse de Carcassonne par Saint- Louis à la suite de la croisade contre les cathares. La ville nouvelle se trouve en effet à quelques encablures au sud de Brucafel et a forcément dû jouer un rôle attractif important. Il est même possible qu'une partie du territoire de Brucafel ait été prise pour la fondation de la bastide. Brucafel n'est alors plus qu'un lieu-dit avec peut-être une ou deux habitations paysannes. Après la dissolution de l'ordre du Temple et le transfert de son bien de Brucafel aux Hospitaliers de Saint- Jean-de-Jérusalem, les nouveaux possesseurs créent la commanderie Saint-Jean en bordure de l'Aude. L'église et le cimetière sont-ils encore en usage ? Sans doute de manière épisodique, puisque l'église Saint- Geniès est encore considérée comme une annexe de la paroisse de Gougens en 1714.
Sources: Le Société d'études Scientifiques de l'Aude - Brucafel


Bruel   (01)

Domaine du Temple de Bruel


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montrevel-en-Bresse, Commune: Saint-Didier-d'Aussiat - 01


Domaine du Temple de Bruel
Domaine du Temple de Bruel


— Breuil, Brueil.
— Ce village, au XIVe siècle, était possédé presque entièrement par les Templiers de Saint-Martin-le-Châtel.
Archives du Rhône, titres de Malte, Inventaire de 1627, folio 66.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Brumetz   (02)

Hôpital de Brumetz


Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Neuilly-Saint-Front - 02


Possesssion des Hospitaliers de Saint-Jean
Brumetz


Bruyère (La) (Allier)   (03)

Maison du Temple de La Bryère-du-Temple


Département: Allier, Arrondissement: Montluçon, Canton: Cérilly, Commune: Braize - 03


Maison du Temple de La Bryère
Maison du Temple de La Bryère


Il y avait à l'origine deux maisons monastiques, celle de Braize et celle de la Bruyère. Braize était d'origine Templière « Domus Templi de Braize », cet établissement Templier était bien distinct des établissements voisins de La Bruyère et de Saint-Jean-de-Bouis (aujourd'hui Tronçais) qui est une possession des Hospitaliers de Saint-Jean et dépendant de la commanderie de La Racherie.

C'est en 1188, que les religieux de Charenton accordaient aux Templiers une terre à mettre en valeur et qui deviendra « La Bruyère-du-Temple. »
Sources: Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais. Editions De Barré.

Sur l'ouvrage de Lucien Fanaud: Voies romaines et vieux chemins en Bourbonnais. Editions De Barée, il est écrit: La voie de Drevant passait ensuite à Beauregard, à la Bruyère aussi, où il existait une maison des Templiers. Cet Ordre possédait encore, non loin de là, le Temple de Braise.

Guillaume de Verneiges, chevalier du Temple, cité parmi les Templiers présents à une réception faite dans les derniers temps au Temple de la Baude, un prêtre, frère Clément de Saint-Hilaire, originaire du Limousin, lequel fut arrêté en 1307, à la Bruyère: « apud Brugeriam Templi, Bituricensis diocesis ».
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, page 180


Frater Guillelmus de Vernegia miles, Lemovicensis (Limoges) diocesis.
Post que dictus receptor et fratres astantes fuerunt eum osculati in ore, et credit quod dicta licita et illicita confessata per eum intervenirent communiter et ubique in recepcionibus aliorum vel post, quia non credit quod modum singularem servaverint in sua recepcione, et quia vidit et audivit quod dicta licita et illicita confessata per eum intervenirent in recepcione fratris Oliverii de Manso Sereno serviehtis, Lemovicensis (Limoges) diocesis, qui fuit captus una cum aliis et receptus in capelli domus Templi de Bilda (Baude) Bituricensis (Bourges) diocesis, quasi dimidium annum post recepcionem ipsiusi testis, per fratrem Raymundum de Vassinhac militem, testem supra examinatum, presentibus fratribus Johanne de Fontenay, qui fuit captus apud Exordium, Bertrando, qui morabatur in dicta domo de Bilda de Petragoricinio (Périgueux), qui aufugit de carcere, et Bernardo la Brossa de Briva (Brive), et Clemente de Sancto Hilario presbitero, Lemovicensis (Limoges) diocesis, qui fuit captus apud Brugeriam Templi Bituricensis (Bourges) diocesis, quos credit vivere, et Guillelmo Arnaudi preceptore de Madiis quondam.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Bruyère (La) (Vienne)   (86)

Maison du Temple de la Bruyère ou Bruere


Département: Vienne, Arrondissement: Poitiers, Canton: Lusignan, Commune: Rouillé - 86


Maison du Temple de la Bruère
Maison du Temple de la Bruère


On trouve sur le document écrit par les juristes de Philippe le Bel au sujet des rétrocessions des biens des Templiers aux Hospitaliers, le nom de la Maison de la Bruère.

La Bruère est le hameau de la Bruyère dont le nom apparaît dans d'anciens documents, sous la même forme qu'au procès-verbal de 1313, et qui est situé entre les territoires de Lusignan et de Rouillé.
Ces territoires sont de l'arrondissement de Poitiers, comme on le sait ; mais ils sont placés sur les limites du département de la Vienne, du côté des Deux-Sèvres, à peu de distance de la Mothe-Saint-Héraye et de Melle.
Les possessions de la Bruère furent rattachées à la commanderie de Roche sous les Hospitaliers.
Sources: M. Charles Tranchant: Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest - 2e série 1880-1882, Tome 2 - Poitiers-Paris - 1883


Bubas et Cabriac   (11)

Maisons du Temple de Bubas et Cabriac


Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Capendu, Commune: Comigne - 11


Maisons du Temple de Bubas et Cabriac
Maisons du Temple de Bubas et Cabriac


Les Templiers de Douzens, avaient dans l'environnement de la commanderie même, une possession qui se nommait « Bubas », tout comme pour « Cabriac », elle était elle aussi très importante et d'un très gros revenu.

1133, 11 avril, Bernard de Canet, Aimeric de Barbaira et ses frères, Pierre-Raimond de Barbaira et leurs familles donnent au Temple le château (castrum) de Douzens, tout ce qu'ils possèdent en terres et en droits dans le château, la « villa » et son terroir, ou qui y est tenu d'eux. Guilhem Mantilinus y ajoute la moitié d'une vigne à Bubas. Aimeric de Barbaira et Guilhem Chabert (Xatberti) son frère donnent leur personne au Temple.

1157 (n. st.), 9 mars, Pierre de Saint-Jean, précepteur de Douzens, échange avec Guilhem Mantilini et les siens une vigne et 20 sous melgoriens contre deux terres allodiales, le tout dans le terroir de Bubas.

1135 (n. st.), 28 janvier, Raimond Mantilini et sa femme donnent aux frères de la milice une vigne située dans le terroir de Bubas, et reçoivent d'eux pour cette « vente » un cheval.

1159, 27 novembre, Guilhem Mantilini, sa femme et ses enfants vendent au Temple un champ, un casal, une demie fache et une issue dans le terroir de Bubas, moyennant un cheval.

1163, juin, Pierre de Bubas et sa famille échangent avec les frères de la milice une pièce de terre dans le terroir de Cabriac, contre un « honneur » à Bubas.

1159, 13 juillet, Garsen (Garsendis) et les siens échangent avec Hugues de Bubas, leur parent, et ses confrères du Temple, un jardin sis au terroir de Cabriac et dont une convention règle l'irrigation, contre une pièce de vigne, 10 sous, valeur pour laquelle ils avaient engagé au Temple une terre, et le rachat du gage de 8 sous qui grevait le jardin.

1138, 22 juin, Guilhem Mantilini et sa famille vendent au Temple en alleu une vigne dans le terroir de Saint-Martin de Bubas, pour un boeuf valant 20 sous narbonnais et deux setiers de froment.
Cartulaires des Templiers de Douzens, publiés par Pierre Gérard et Elisabeth Magnou, Paris 1965

Bubas


— Localité disparue, commune de Douzens
— Ancien fif et seigneurie dépendant de Lagrasse depuis 1272.
— Ancien prieuré sous le vocable de Saint-Martin.
— In terminio sancti Martini de Bubars, 1138 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie de Douzens, I, 16)
— Ad vian Bubariis, 1175 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie de Cabriac, I, 17)
— Castelum de Bubars, 1215 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie de Cabriac, II, 24)
— Castrum seu villa Bubariis, 1262 (Archives de l'Aude, H 145)
— Rector de Bubaribus et Cabriaco, 1347 (Archives du Vatican)
Cabriac, ferme et château moderne, commune de Douzens.
— Ancienne propriété des Templiers de Douzens puis des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Villa quae vocatur Cabriaco, 1036 (Bibliothèque Nationale, manuscrit latin 5211d, n.5)
— Villa Cabrario, 1036 (Ibidem)
— Chabriacum, 1132 (Archives de Haute-Garonne, fonds de Malte, commanderie de Cabriac, I, 3)
— Cabriagium, 1172 (Ibidem, I, 13)
— Cabriachum, 1262 (Archives de l'Aude, H 145)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Buchipotière   (01)

Domaine du Tample de La Buchipotière


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-de-Veyle, Commune: Bagé-la-Ville - 01

— Ancien mas, dépendant du Temple de Laumusse.
— Au mois de mai 1230, Guillaume de Biolière vendit aux Templiers les droits qu'il avait sur ce mas du chef de sa femme.
Archives de l'Ain, titres de Laumusse.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.

Buchipotière (La)


— Ancien mas aujourd'hui disparu
— Ancien mas à ou près de Bagé-la-Ville.
— Mansus de la Buschipoterie, 1230 (Archives du Rhône, titres de la commanderie de Laumusse, chapitre I, n.2)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Ain, rédigé par M. Edouard Philipon. Paris, Imprimerie Nationale MDCCCCXI.


Bucy-le-Roy   (45)

Domaine du Temple de Bucy-le-Roi


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Artenay - 45


Domaine du Temple de Bucy-le-Roi
Domaine du Temple de Bucy-le-Roi


Le Temple de Bucy a été aussi appelé le Temple d'Artenay, parce qu'il était autrefois dans cette paroisse. C'est une Maison qui fut fondée au commencement du XIIIe siècle.
Des lettres du mois de Janvier 1235, de l'archidiacre d'Orléans, nous font connaitre que Guillaume de Bernode, chevaliers, sa femme et sa mère ont amorti le fief qu'ils avaient dans cent arpents de terre à Bucy « apud Bucianum », légués à la Maison de la chevalerie du Temple d'Orléans, par feu Roger d'Herblay « de Arrebleio. »

Au mois de février de la même année, pareil amortissement fut accordé par Guillaume Monehart ou Meynard, chevaliers, pour le même domaine concédé aux Templiers, et quatre arpents de bois situés à Hérici, comme dépendant du fief de Moinehart.

Le Temple de Bucy fut détruit au XIVe siècle, car nous voyons Pierre du Poule, commandeur Hospitaliers de Saint-Marc d'Orléans, accorder un bail de 50 ans à Philippe des Chastelliers, écuyer, « d'une place où souloit avoir un hostel, appelé le Temple de Bucy-Leroy, avec toutes les terres y appartenant, sis en la paroisse d'Arthenay en Beauce. »
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Buigny-les-Gamaches   (80)

Buigny-les-Gamaches


La commanderie de Buigny-les-Gamaches est une possession des Hospitaliers de Saint-Jean

Buigny-les-Gamaches


Buisson   (84)

Domaine du Temple de Buisson


Département: Vaucluse, Arrondissement: Carpentras, Canton: Vaison-la-Romaine, Commune: Saint-Roman-de-Malegarde - 84


Domaine du Temple à Buisson
Domaine du Temple à Buisson


Entre Vaison-la-Romaine, et Buisson, il y a sur la carte de l'Ign, près de la Tulisse, « La Commanderie des Templiers. »
On peut dire que Buisson faisait partie de ce que l'on appelle l'Enclave des Papes.
Raimon II de Mévouillon cède ses droits de Buisson à la commanderie de Roaix, reconnue par son épouse Saura.
Cartulaire de Roaix, nº 176-177 (1220-1222)

Malgré tout, les agents pontificaux eux-mêmes n'épargnèrent pas aux Hospitaliers quelques abus. Lors de la récupération des biens par l'Hôpital, les officiers du Comtat en profitèrent ainsi pour accaparer, en plusieurs lieux, des réserves de céréales et de vin qui auraient dû revenir à l'ordre.
Regestum Clémentis papae V, tome VII, nº 7671 (26 janvier 1312)

Le 21 juin 1317, le Saint-Siège estimant que l'Hôpital avait déjà retiré un énorme bénéfice de l'héritage templier, obligea ce dernier à lui rétrocéder tous les anciens biens du Temple dans le Venaissin, ainsi que certaines de ses propres possessions.
Le domaine pontifical s'enrichit ainsi de parts seigneuriales et de fortifications dans plusieurs castra (Cairanne, Montaigu, Buisson, Valréas, Richerenches-Bourbouton...), d'églises (Saint-Vincent près de Saint-Paul, Sainte-Cécile...) et de possessions en divers autres lieux (Solérieux, Saint-Roman de Malegarde, Lagarde-Paréol, Pierrelatte, Lapalud, Villedieu, Mornas, Bonpas, Pernes, Malaucène...).

En décembre 1321, le trésorier du Comtat assigna ainsi un calice d'argent avec sa patène à chacune des églises des lieux suivants: Villedieu, Buisson, Saint-Roman, Cairanne, Sainte-Cécile, Richerenches-Bourbouton.
K. H. Schafer, Apostolischen Kammer unter Johann XXII. Nebst des Jahresbilanzen von 1316-1375, Paderborn, 1911, page 809

En 1338, lorsque le trésorier du Comtat s'occupe des revenus des desservants des cures qui appartenaient autrefois aux deux ordres, figurent pour le Temple, les églises de Richerenches-Bourbouton, Buisson, Saint-Roman de Malegarde, Villedieu, auxquelles il faut ajouter Saint-Vincent à Saint-Paul-Trois-Châteaux et la chapelle de Cavaillon, alors sans cures.
Gallia Christiana, tome I, pages 134-136, nº IX
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Domaine du Temple de Buisson


Buisson ou Bouisson, dans le Comté Venaissin, au Diocèse de Vaison, dans le ressort de la Judicature de Carpentras. On y compte 50 feux. Cette Paroisse dont le nom latin est « Boissonum » et le provençal « Bouissoun », est située assez près de la rivière d'Aiguez, à une lieue de Vaison, 4 de Carpentras, et 7 d'Avignon. Ce Village fut bâti au milieu d'un bois et devint une Maison des Templiers.
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Page 372.

Domaine du Temple de Buisson


L'étymologie de Buisson n'est pas douteuse ; elle indique un village primitivement bâti au milieu des garrigues et des bois. Quant à son origine, elle remonte aux Templiers de Roaix, qui firent bâtir l'église au milieu des bois (1). Des maisons se groupèrent autour de l'église, et le village naquit ainsi. Le cartulaire des Templiers de Roaix, publié par M. l'abbé Chevalier, renferme plusieurs actes concernant Buisson (2).

A la suppression des Templiers, en 1312, Buisson passa, comme tous leurs biens du Comtat, aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Ceux-ci le cédèrent au pape Jean XXII, le 25 novembre 1320. La chambre apostolique se trouva alors maîtresse de Buisson et le fit administrer par divers prélats. Il est question de Buisson dans l'instrument, en date du 4 mars 1338, renfermant la décision de Pierre Guilhen, évêque d'Orange et recteur du Comtat, dans l'affaire des chapellenies cédées au pape par les Hospitaliers (3).
1. Ecclesie del Bois, lit-on dans un acte de 1200 charte 144 du cartulaire de Roaix.
2. Voir notamment les chartes 169, 172, 175, 182, 184, 185, 186.
3. Gallia christiana, tome 1, instrument. Arausicanæ, N° IX, pages 134-136 des preuves.

Sources: Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme tome X, page 351. Valence M.DCCC.LXXVI. - Bnf


Buisson (Le)   (27)

Fief du Temple le Buisson


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Evreux, Commune: Tilleul-Lambert - 27


Fief du Temple le Buisson
Fief du Temple le Buisson


Situé dans la paroisse de Tilleul-Lambert, le fief du Buisson avait été donné au XIIIe siècle par une noble dame, Albérède du Buisson, veuve de Nicolas Lesage, aux frères de la chevalerie du Temple de Normandie, résidants à Saint-Etienne-en-Campagne, par les lettres de donation qui sont datées du mois de juin 1263, Albérède disposait en leur faveur, de sa maison au Buisson, paroisse de Tilleul-Lambert, de la garenne qui dépendait, du bois de l'Angle ou du Coin-Auculfe, d'une pièce de terre au Champ-Dolent, et de plusieurs autre appelées le Champ de la Marnière; le Champ de la Proche; le Champ de la Mare aux Epines; le Champ Goisbot, avec des droits de champart et de cens en argent et en chapons.
Jean d'Harcourt, de qui ce fief relevait, l'amortit la même année, en faveur des nouveaux possesseurs.

Il est probable que le domaine du Buisson fut incorporé dans celui du chef-lieu de la commanderie de Saint-Etienne de Renneville, car il n'en est plus fait mention, à partir de la fin du XIIIe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Buisson-Hellouin (Le)   (14)

Seigneurie du Temple Le Buisson-Hellouin


Département: Calvados, Arrondissement: Lisieux, Canton: Livarot, Commune: Canapville - 14


Seigneurie du Temple Le Buisson-Hellouin
Seigneurie du Temple Le Buisson-Hellouin


Cette terre seigneuriale était située en la paroisse de Lisores, vicomté d'Argentan, bailliage d'Alençon, et s'étendait dans la paroisse de Canapville. Elle se formait de portions d'héritages, et d'un grand nombre de rentes inféodées.

En 1555, le commandeur de Bourgoult, qui était le chevalier de Saint-Germain, céda, à titre d'héritage perpétuel, la terre du Buisson-Hellouin, à un noble homme, Jean Nollet, licencié en droit.
En 1643, le commandeur Hac fit assigner devant la chambre des requêtes à Paris, Charles de Hudebert, écuyer, seigneur de la Millière, alors détenteur du fief du Buisson-Hellouin, pour faire casser l'acte d'aliénation, passé par le commandeur de Saint-Germain, au profit de Jean Nollet, par la raison que cet acte avait eu lieu contrairement aux statuts de l'Ordre, sans nécessité et avec lésion.

Mais avant que le procès ne s'engageât, le sieur de Hudebert consentit à remettre au Commandeur le fief, dans l'état où il se trouvait, et sans aucune garantie de sa part, attendu que, n'ayant jamais eu les titres de cette propriété, il ne pouvait répondre des pertes de rentes ou de terres qu'elle aurait pu éprouver.

Le commandeur Hac, ayant repris possession de la terre et seigneurie du Buisson-Hellouin, ne tarda pas à s'apercevoir que son administration était plus onéreuse que profitable. Il se fit donc autoriser en 1667, par le Chapitre du Grand-Prieuré de France, à l'effet d'arrenter les diverses parties de ce domaine, et entre autres, son chef-lieu, composé d'une maison sise à Lisores, contre la rivière qui sépare ce village de celui de Vimoutiers, et aboutissant au chemin des Vaux à la Croix de Lisores. Cette maison était, en 1670, tenue à cens de la commanderie, par François Denis, seigneur de La Barre, qui en rendait 40 livres par an.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Bure-les-Templiers   (21)

Maison du Temple de Bure-les-Templiers


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Recey-sur-Ource - 21


Maison du Temple de Bure-les-Templiers
Maison du Temple de Bure-les-Templiers


La seigneurie de ce lieu, située dans le Châtillonnais, était sous la directe féodale des grands prieurs. Ce fut là et sous la protection des sires de Grancey et de leur fort château que les Templiers posèrent leur première tente en Bourgogne, car les deux chartes les plus reculées (1120 et 1127) qui les concernent, contiennent la sauvegarde accordée par ces grands seigneurs à la maison du temple de Bure. Dans le recueil de chartes de Perard, on en lit une de 1190, et la seule de ce précieux ouvrage où il soit fait mention des Templiers, laquelle contient un accord entre ceux de Bure et les moines du monastère de Grancey, réglant la condition féodale de leurs sujets, hommes ou femmes qui par mariage passeraient de la seigneurie de Bure sur les fiefs possédés par les moines, et réciproquement. « Romprey et Conclois », fiefs dépendants de la paroisse de Bure, avaient été donnés avec des domaines, aux Templiers, l'un en 1203 par Eudes de Grancey, et l'autre avec un château, en 1299, par la veuve de l'un des seigneurs de cette même maison.

Bure-les-Templiers



Bure-les-Templiers image BNF
Bure-les-Templiers image BNF


Dépendances de la commanderie de Bure


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Recey-sur-Ource - 21


Domaine du Temple de Leuglay
Domaine du Temple de Leuglay


Ce fief était avenu aux Templiers par donation de Jean, seigneur de la cité de Leugley en 1164, confirmé par sa veuve en 1202. Dans l'église, isolée sur une élévation voisine, on trouva, en faisant des réparations sous l'autel, les ossements de cinq individus que la tradition, rapportée par M. Courtépée, prétend avoir été des chrétiens martyrisés par les Vandales au Ve siècle. A côté de ces squelettes était une inscription sur écorce ou palimpseste, laquelle fut envoyée à Dijon pour y être déchiffrée et n'en est pas revenue.

Leuglay


— Commune de Recy-sur-Ource
— Luggler, 1163-1179 (Fonds de Bure-les-Templiers, H 1166)
— Uggler, vers 1174 (Fonds du Temple de Dijon, H 1169)
— Luuglerieum, 1176 (Lugny, H 893)
— Raynardus de Leuglari, 119 (Fonds de Bure-les-Templiers, H 1160)
— Nugleium, 1202 (Fonds de Bure-les-Templiers, H 1160)
— Leugle, 1271 (Fonds de Bure-les-Templiers, H 1160)
— Leuglayum, 1323 (Fonds de Bure-les-Templiers, H 1166)
— Lehugleyum, 1330 (Fonds de Bure-les-Templiers, H 1166)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.

Maison du Temple de Bissey-la-Côte



Domaine du Temple de Bissey-la-Côte
Domaine du Temple de Bissey-la-Côte


Bissey-la-Côte est désignée dans plusieurs chartes « Domus Templi de Biciaco. » La seigneurie en fut donnée aux Templiers en 1209 par Thibaud de Bicey. Cette donation fut confirmée et amortie par le duc Hugues III en 1238. En 1307, on voit figurer au procès intenté aux Templiers un frère Clemens de Biciaco la coste, qui avait été admis dans l'ordre dans le temple de Chalon-sur-Saône. « Procès des Templiers page 350 tome II: Biciaco La Coste (Frère de Constantinus) »
Les habitants furent affranchis de la mainmorte et de la servitude, en 1580, par le grand prieur Michel de Sèvres.
Puis vinrent les premières donations à Bures.

Romprey


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Recey-sur-Ource, Commune: Bure-les-Templiers - 21


Domaine du Temple de Romprey
Domaine du Temple de Romprey


Donné avec des domaines en 1203 par Eudes de Grancey.

Romprey


— Hameau commune de Bure-les-Templiers
— Rumpré, 1219 (Fonds de Bure, H 1156)
— Romprey, 1323 (Ibidem, H 1162)
— Rompratum, 1343 (Ibidem)
— Rompré, XVIIIe siècle (Cartes de Cassini)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.

Conclois


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Recey-sur-Ource - 21


Domaine du Temple de Conclois
Domaine du Temple de Conclois


Donné avec un château en 1299 par la veuve de l'un des seigneurs de cette même maison.

Conclois


à Ferme commune de Bure-les-Templiers
à Concloyes, 188 (Archives de Haute-Marne, G 118)
à Le molin de Concloes, 1305 (Montmorot, H 1244)
à La Granche de Conclois, 1376 (B 1155.9, folio 3r)
à Maison de Conclois, vers 1380 (B 11560)
à Les Conclois, XVIIIe siècle (Carte de Cassini)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Bure-les-Templiers par Trudon des Ormes



Bure-les-Templiers image BNF
Bure-les-Templiers image BNF


Le Temple de Bure, au diocèse de Langres, paraît avoir eu une réelle importance et avoir été le siège d'une baillie assez étendue, que l'on trouve quelquefois citée avec la baillie de Fontenay: « in domibus de Buris et de Fontanetis, Lingonensis diocesis. »

Le précepteur de la baillie de Bure, vers 1286, était le frère sergent, Henri de Dôle, que nous avons dit avoir été, à cette époque, à Uncey « Uncey-le-Franc 21 » et qui déjà en 1262 allait recevoir à Dijon. Son successeur qui est qualifié, tantôt précepteur de Bure et tantôt de la baillie de Bure, fut Pierre de Sevrey, sergent, appelé encore Pierre de Bure ou de Venizy (89); lui aussi, nous l'avons trouvé à Fauverney (21) en 1292, à Uncey (21) en 1293, en 1294 et vers 1295 à Voulaines (21).

En cette même année 1295, si ce n'est en 1297, Pierre de Sevrey procède à des réceptions en la maison même de Bure; parfois aussi un personnage du Temple vient à passer, tel que le visiteur de France, qui est à Bure en 1295 ou environ, puis en 1301, à la Noël, enfin en 1304 ou au commencement de l'année suivante. A la même époque le chapelain curé de la maison était frère Jaucerand ou Gaucerand; il y eut aussi un autre prêtre (du moins en 1295), frère Jean de Bure, peut-être prédécesseur de Jaucerand; le précepteur était toujours Pierre de Sevrey, il y avait en outre deux Templiers, Gui et Martin « de Nici », qui furent arrêtés en 1307 et plus tard brûlés à Paris. Ce n'étaient pas là d'ailleurs les seuls habitants de Bure, et la maison pouvait bien donner asile à une douzaine de frères du Temple; d'après le récit d'une réception faite, en 1299, à Bure, par le précepteur de la baillie, Pierre de Sevrey, on peut supposer qu'il y avait alors dans la maison treize ou quatorze Templiers, mais il faudrait pouvoir défalquer de ce nombre ceux qui, comme Robert de Venizy, précepteur d'Epailly (21), n'étaient là qu'en passant. Quoi qu'il en soit, aucun de ces Templiers ainsi réunis, ne sut ou ne put échapper, dans la suite, à la prison et à la mort.

Le chapelain de Bure était en même temps curé de la localité avoisinant la maison du Temple, ainsi qu'il ressort d'un passage du Procès, et suivant un usage assez répandu; mais les Templiers de Bure ne se contentaient pas de prêter en quelque sorte leur chapelain aux habitants du pays, ils faisaient aussi l'aumône: « in dicta domo de Buris.... convenienter elemosine et hospitalitas servabantur. » Les pauvres n'étaient d'ailleurs pas seuls à venir quémander, puisqu'un Templier raconte s'être confessé après sa réception, à un frère prêcheur, confesseur de l'évêque de Langres, venu à Bure « pro petendis elemosinis. »

Præcepteurs de la baillie de Bure


Vers 1262-1286, frère Henri de Dôle, sergent;
Vers 1292-1307, fr. Pierre de Sevrey ou de Venizy, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Commandeurs et Præcepteurs de Bure-Les-Templiers


Achard de Châtillon, 1174
Humbert de Vaucins, 1177 (apparaît dans un acte de la maison de Cordamble)
Gui Bordel, 1185 1199
Guibert, 1204
Theobald, 1219 « magistri Buriarum »
O. de Marorlvult, 1235
Guillaume de Monceau, 1236 1267
Nicolas, 1268 « preceptores Buriarum »
Jacobus, 1249
Martin, 1257 « commandeour de Bure et d'Epaillé », 1258, 1267
Desiderius de Bure, 1261-1281
Henri de Dole, 1274 « commandeor de passeige et de la baillies de Bure »; 1284 « commanderres des maisons de la chevalerie dou Temple en la baillie de Bure »
Pierre de Chappes, 1275 « maître des chevaliers du Temple de Dijon »
Hugues de Parraut, 1289 « preceptor de Buris et domorum totius milicie Templi in Burgundia »
Pierre de Sevrey, 1292-1307

1258 mai


Hugues, duc de Bourgogne, atteste que Gui, seigneur de Saffres, Hervé, seigneur d'Eguilly, Jean, seigneur de Champrenaud, et Etienne, seigneur de Vellerot [près Arnay-le-Duc], se sont engagés à maintenir la vente de la terre et seigneurie d'Uncey faite par Gui, seigneur de Saffres, aux Templiers de la baillie de Bures. Cet acte est rédigé en termes différents de celui qui précède.
Origiginale Archives de la Côte-d'Or, fonds de la Commanderie du Temple de Dijon, H. H 74.

Maison du Temple de Bures-les-Templiers


En 1261 juillet, Pierre, fils de Marceau de Mailly, et sa femme Catherine, fille d'Eudes Ragot [de Frolois, le connétable], confirment aux Templiers de Bures la donation du four de Lucenay faite par Agnès, dame de Lucenay et de Bussy.
Originale Archives de la Côte-d'Or, fonds de Bures, H. 1160.

Maison du Temple de Bures-les-Templiers


En 1269 décembre Guillaume, seigneur de Grancey, relate un accord entre lui et le précepteur des Templiers de Bures, relativement aux acquisitions faites à Montenailles.
Originale Archives de la Côte-D'Or, fonds de Bures, H. 1161.
Sources: Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, avec des documents inédits et des pièces justificatives. T. 5 - par Ernest Petit. - Lechevalier (Paris) - 1885-1905

Baillie de Bure-les-Templiers


Domus Templi in septentrionali Burgundia sitae balliviam constituebant eu jus caput erat domus « Buriarum » BURE.
Achardus de Castellione (1) (1274).
1. « Fratrum Templi magister existons in domo de Buris et de Villanis »
Humbertus de Vaucins (1277).
et Theobaldus (1219) « magistri Buriarum » nomiriantur;
O de Marorlvult ?, a. 1235.
Guillelmus de Monceaus (1236-1237).
Jacobus (1249).
Martinus (1257 (2), 1258, 1267) « preceptores domorum Templi in bajulia Buriarum »; ultimus rexit balliviam illam, auctore A. Trudon des Ormes, Petrus de Sevrey (1292-1307).
2. « Commandeour de Bures et d'Epaillé »
Henricus de Dola, a. 1284, « commanderres des maisons de la chevalerie dou Temple en la baillie de Bures » dicitur, sed non bas solas partes gerebat: a. enim 1274 « commandeor dou passeige et, de la baillie de Bures » nominatur; titulo illo alias insignitur.
Hugo de Peraudo, a. 1289, « preceptor de Buris et domorum totius milicie Templi in Burgundia » erat: ergo solam Buriarum, balliviam exorbitat.
Guido Bordel e contra (1185 cire.-1199).
Guibertus (1204)
et Nicholaus (1268) qui tantum « preceptores Buriarum » dicuntur domum ipsam, et non balliviam,
Buriarum forsitan gubernarunt.
Balliviae Buriarum partes erant, ut videtur, domus quarum sequitur séries:

Domaine du Temple de Beneuvre


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Châtillon-sur-Seine - 21


Domaine du Temple de Beneuvre
Domaine du Temple de Beneuvre


Vide: César Lavirotte, page 238.

Domaine du Temple de Rouelles


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Langres, Canton: Auberive - 52


Domaine du Temple de Rouelles
Domaine du Temple de Rouelles


Vide: Trudon des Ormes, page 120.

Voulaines-les-Templiers


Côte-d'Or, arrondissement de Châtillon-sur-Seine, canton de Recey-sur-Ource - 21


Domaine du Temple de Voulaines
Domaine du Temple de Voulaines


Praeceptor, a. 1177: Hugo.
Fontes: Arch. Côte-d'Or.
Sources: E-G. Léonard, Introduction au Cartulaire Manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le Marquis d'Albon.

Bure-les-Templiers (Baillie de)


Le Temple de Bure, au diocèse de Langres, paraît avoir eu une réelle importance et avoir été le siège d'une baillie assez étendue, que l'on trouve quelquefois citée avec la baillie de Fontenay: « in domibus de Buris et de Fontanetis, Lingonensis diocesis. »

Le précepteur de la baillie de Bure, vers 1286, était le frère sergent, Henri de Dôle, que nous avons dit avoir été, à cette époque, à Uncey et qui déjà en 1262 allait recevoir à Dijon. Son successeur qui est qualifié, tantôt précepteur de Bure et tantôt de la baillie de Bure, fut Pierre de Sevrey, sergent, appelé encore Pierre de Bure ou de Venizy; lui aussi, nous l'avons trouvé à Fauverney en 1292, à Uncey en 1293, en 1294 et vers 1295 à Voulaines.

En cette même année 1295, si ce n'est en 1297, Pierre de Sevrey procède à des réceptions en la maison même de Bure; parfois aussi un personnage du Temple vient à passer, tel que le visiteur de France, qui est à Bure en 1295 ou environ, puis en 1301, à la Noël, enfin en 1304 ou au commencement de l'année suivante. A la même époque le chapelain curé de la maison était frère Gaucerand ou Jaucerand; il y eut aussi un autre prêtre (du moins en 1295), frère Jean de Bure, peut-être prédécesseur de Gaucerand; le précepteur était toujours Pierre de Sevrey, il y avait en outre deux Templiers, Gui et Martin « de Nici », qui furent arrêtés en 1307 et plus tard brûlés à Paris. Ce n'étaient pas là d'ailleurs les seuls habitants de Bure, et la maison pouvait bien donner asile à une douzaine de frères du Temple; d'après le récit d'une réception faite, en 1299, à Bure, par le précepteur de la baillie, Pierre de Sevrey, on peut supposer qu'il y avait alors dans la maison treize ou quatorze Templiers, mais il faudrait pouvoir défalquer de ce nombre ceux qui, comme Robert de Venizy, précepteur d'Epailly, n'étaient là qu'en passant. Quoi qu'il en soit, aucun de ces Templiers ainsi réunis, ne sut ou ne put échapper, dans la suite, à la prison et à la mort.

Le chapelain de Bure était en même temps curé de la localité avoisinant la maison du Temple, ainsi qu'il ressort d'un passage du Procès, et suivant un usage assez répandu; mais les Templiers de Bure ne se contentaient pas de prêter en quelque sorte leur chapelain aux habitants du pays, ils faisaient aussi l'aumône: « in dicta domo de Buris.... convenienter elemosine et hospitalitas servabantur. » Les pauvres n'étaient d'ailleurs pas seuls à venir quémander, puisqu'un Templier raconte s'être confessé après sa réception, à un frère prêcheur, confesseur de l'évêque de Langres, venu à Bure « pro petendis elemosinis. »

Præcepteurs de la baillie de Bure


Vers 1262-1286, frère Henri de Dôle, sergent;
Vers 1292-1307, fr. Pierre de Sevrey ou de Venizy, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers tome II, 110


Post hec, die Veneris sequenti, in crastinum Annunciacionis beate Marie, que fuit XXVI dies dicti mensis Marcii, fuerunt adducti ad presenciam eorumdem dominorum Mimatensis et Lemovicensis episcoporum et archidiaconi Tridentini, aliis excusatis, pro testibus, in dicta domo domini Petri de Sabaudia, fratres Egidius de Lovencort, et Johannes de Gaenes Ambianensis, Guido de Bellavilla Meldensis, Anricus de Compendio Suessionensis, Oddo de Buris Lingonensis, et Philippus Griselli Noviomensis diocesum, servientes.

Procès des Templiers tome II, 175


Post hec, die Martis sequenti, que fuit VI dies dicti mensis aprilis, fuit adductus ad presenciam dictorum dominorum commissariorum et domini Mathei, in domo predicta domini Petri de Sabaudia, frater Matheus de Monte Lupello presbiter, Lugdunensis diocesis, testis supra juratus, quinquagenarius vel circa, qui mantellum voluntarie dimiserat, et absolutus et reconciliatus fuerat per dominum archiepiscopum Turonensem, qui inquisiverat cum eodem. Lectis autem et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit quod non viderat aliquem alium recipi in ordine nisi fratrem Johannem de Buris agricolam, de cujus vita vel morte non habet certitudinem.
Qui receptus fuerat una cum ipso teste, per fratrem Petrum de Buris quondam, preceptorem tunc ballivie de Buris Lingonensis diocesis, in capella domus Templi d'Onse diocesis Eduensis, prima die hujus quadragessime fuerunt circiter XVIII anni, presentibus fratribus Dominico d'Espalhe Lingonensis diocesis, qui fuit captus cum aliis, Guillelmo de Anone, Guillelmo celerario dicte domus, de cujus cognomine non recolit, servientibus, quos credit obiisse: unde nesciebat, nec credebat, nec audiverat dici de contentis in eis nisi quod sequitur.
Alia illicita non intervenerunt in dictis recepcionibus eorum nec post, et credit quod eadem illicita et licita intervenirent communiter et ubique in recepcionibus aliorum vel post. Dixit insuper quod, post abnegacionem et spuicionem predictas, dictus receptor duxit predictum Johannem de Buris ad quamdam cameram, ut indueret vestes religionis, sed non credit quod alia illicita intervenirent.

Procès des Templiers tome II, 178


Frater Parisius de Buris serviens, Lingonensis diocesis, testis supra juratus, quinquagenarius vel circa, qui, ad requisicionem unius servientis custodis sui, mantellum dimiserat et radi fecerat sibi barbam, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Aurelianensem, Senonis sede vacante, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit quod nullum alium viderat recipi in ordine, et fuerat in una domo ordinis solitaria viginti tribus annis continuis commoratus, unde nesciebat, nec credebat, nec audiverat dici de contentis in eis nisi quod sequitur: Dixit enim se fuisse receptum, in festo Purificacionis beate Marie proximo preterito fuerunt circiter XXVI anni, in capella domus Templi de Faverniaco Lingonensis diocesis, per fratrem Gaufridum de Lugduno presbiterum, presentibus fratribus Diderio de Buris, Guido Chiflet de Volenis, Petro Bocharii, et Dominico cujus cognomen ignorat, servientibus defunctis, in hunc modum: nam cum requisivisset panem et aquam ordinis, et deliberacione habita finaliter ei concessi fuissent, dictus receptor fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, et quod non retineret proprium ultra quatuor denarios, nec auferret alienum, quia nullus ex fratribus ordinis ageret penitenciam pro eo, et quod non interesset loco in quo aliquis exheredaretur injuste; et imposito sibi mantello, ipse et receptor et astantes osculati fuerunt eum in ore, et instruxit eum quod jaceret cum pannis lineis, una cordula cinctus, et qualiter regeret se in ordine.

Procès des Templiers tome II, 264


Quo facto, dictus frater Johannes de Chali, vestes radiatas deferens, cum quibus captus fuisse dicebatur dum fugeret, aliorum capcione audita, barbam rasam habens, XXX annorum vel circa, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Matisconensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur: videlicet quod ipse receptus fuerat in quadam camera domus Templi de Buris Lingonensis diocesis, circa instans festum Nativitatis Domini erunt X anni, per fratrem Hugonem de Penrando visitatorem Francie, presentibus fratribus Stephano de Volenis, quem credit vivere, Aymone Duzelet, ut sibi videtur, qui transfretavit et postmodum non rediit, servientibus, Poncio de Grandi Campo et Ricardo de Botincuria militibus, deffunctis, in hunc modum: nam petita ter societate ordinis et ei concessa, fecit eum dictus receptor vovere et jurare castitatem, obedienciam, vivere sine proprio, et quod non revelaret secreta capituliorum, nec aliquid quod tunc fieret vel diceret ei, predicto quod, si revelaret, poneretur in carcere, in quo cito moreretur vel nunquam de eo exiret; et imposito sibi mantello, receptor et alii fuerunt eum osculati in ore, et ipse testis fuit osculatus dictum receptorem in umbilico supra vestes.

Procès des Templiers tome II, 264


Alia illicita quod recolat non intervenerunt in dicta sua recepcione nec post, credens quod communiter et ubique reciperentur alii fratres in ordine secundum modum confessatum per eum, quia vidit per dictum modum recipi fratrem Johannem cognominatum de Monte Belletout, ut sibi videtur, Matisconensis diocesis servientem, deffunctum, ut credit, in dicta capella de Buris, per fratrem Petrum de Civreyo servientem quondam, sunt circiter octo anni, presente fratre Janseranda presbitero, curato de Buris; et videtur eciam sibi quod interfuit frater Hugo de Frey serviens, quos presbiterum et Hugonem credit vivere et non fuisse captos.

Procès des Templiers tome II, 321


Item dicta die, scilicet Veneris ante festum Symonis et Jude, frater Parisetus de Bures Lingonensis diocesis, frater bergerius apud Latigniacum Siccum, etatis quadraginta quinque annorum vel circa, juratus eodem modo, et requisitus de tempore et modo suæ recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo Boni Loci Trecensis diocesis, per fratrem Ymbertum militem dicti ordinis, tresdecim anni sunt elapsi.

Procès des Templiers tome II, 344


Item frater Galterus de Bures diocesis Lingonensis, etatis XXII annorum, juratus eodem modo et requisitus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Aurelaves diocesis Trecensis, per fratrem H. de Paraudo, septem anni sunt, presentibus fratre Gerardo de Saires et fratre Johanne Laugembe, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.

Procès des Templiers tome II, page 358


Requisitus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per suum juramentum quod fuit receptus apud Bures Lingonensis diocesis, decem vel duodecim anni sunt elapsi, per fratrem Petrum de Sivre preceptorem ballivie de Bures, non recordatur de nominibus presencium.

Procès des Templiers tome II, 396


Item frater Johannes de Poissons bergerius, etatis XXIX annorum vel circa, ut dicebat, eodem modo constitutus, juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Buxiere Lingonensis diocesis, per fratrem Ymbertum de Vianesio preceptorem baillivie d'Aveleure, presentibus fratribus Stephano de Vianesio, Guillelmo de Gres et Guillelmo de Bures, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.

Procès des Templiers tome II, 409


Recepcionis dicere in causa fidei veritatem, dixit per juramentum suum quod circa instans festum Ascensionis Domini erunt quatuor anni quod fuit receptus per fratrem Hugonem de Paraudo visitatorem Francie, in domo de Buris Lingonensis diocesis, presentibus fratre Godefredo de Ranerio, fratre Guidone de Nice et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Bussac   (17)

Maison du Temple ou Hôpital de Bussac-Forêt


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Jonzac, Canton: Trois Monts, Commune: Bussac-Forêt - 17


Maison du Temple ou Hôpital de Bussac-Forêt
Domaine du Temple à Bussac-Forêt


Qui du Temple ou de l'Hôpital a fondé la commanderie de Bussac, au coeur des landes du même nom ?
Il semble impossible de répondre avec certitude à cette question en l'état actuel de nos recherches.
Les archives des commanderies du prieuré d'Aquitaine, conservées à Poitiers, ne contiennent, ni pour Bussac, ni pour ses membres de Chepniers, Mélac, Lugéras, aucun acte ancien susceptible de résoudre le problème.
L'existence, tout près de Bussac, de la maison du Temple de Chierzac, pourrait inciter à attribuer au Temple la création de cet ensemble de maisons ; mais alors pourquoi la maison de Chierzac, dès la période templière, dépendait-elle de la commanderie du Temple de Civrac, distante de près de trente kilomètres, alors qu'il eût été plus simple de la rattacher à la commanderie voisine de Bussac si elle avait été également templière ?
Sans que l'argument soit déterminant, on remarquera, en outre, que jamais la commanderie de Bussac n'apparaît dans le Procès des Templiers, où toutes les commanderies de Saintonge fondées par le Temple sont représentées.

Chierzac


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Jonzac, Canton: Trois Monts, Commune: Bedenac - 17


Domaine du Temple de Chierzac
Domaine du Temple de Chierzac


Civrac


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Saintes, Canton: Saint-Porchaire, Commune: Geay - 17


Domaine du Temple de Civrac
Domaine du Temple de Civrac


Dans un acte de 1324, c'est-à-dire très peu postérieur à la dévolution des biens du Temple à l'Hôpital, effectuée après 1312, en un temps donc où les esprits n'avaient pas encore oublié l'origine des établissements désormais réunis sous la houlette de l'Hôpital, Bussac est désignée par le terme de domus Hospitalis. Ces maigres indices sont-ils suffisants pour attribuer à Bussac une fondation hospitalière ?
On n'oserait l'affirmer, tout au plus y verrons-nous une présomption.

L'acte de 1324 est une transaction intervenue entre le procureur du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine, et frère Jean Lomangre, commandeur de Bussac, dans un litige concernant la haute justice dudit lieu. Dans cette affaire, le procureur du roi d'Angleterre soutenait que le commandeur de Bussac tenait du roi, duc d'Aquitaine, ce droit de haute justice et qu'il devait en faire l'hommage fixé par la coutume; le commandeur de Bussac affirmait, au contraire, que ses prédécesseurs étaient en possession dudit droit, depuis des temps immémoriaux (tam per longum tempus quod memoria hominis de contrario non existit) et l'avaient exercé sans aucune restriction. La transaction prévoit que, désormais, le commandeur de Bussac et ses successeurs tiendront du roi, duc d'Aquitaine, la haute justice du lieu et qu'ils lui paieront un droit d'un florin (soit douze gros tournois d'argent), à chaque changement de commandeur ou de prieur de l'Hôpital en Aquitaine, et lors de l'avènement d'un nouveau duc. En contrepartie, le roi s'engage à garantir et défendre le droit de justice du commandeur de Bussac contre tous ceux qui y porteraient atteinte.

Eglise de Bussac



Eglise de Bussac
Eglise de Bussac, façade occidentale et clocher. (Cliché M. Miguet)


En 1373 Bussac avait pour commandeur un frère prêtre de quarante-cinq ans environ, Jean de Lorigniau; un donné, prêtre, résidait avec lui. Comme pour toutes les autres commanderies de Saintonge, l'enquête pontificale fournit des indications sur les revenus de Bussac avant les hostilités et sur sa triste situation présente. Les rentes en argent ont diminué de moitié, passant de 10 livres à 5 par an; sur 30 setiers de céréales perçus auparavant en terrages, seuls 4 setiers sont encore payés; la vigne qui produisait 2 barriques de vin est désormais en friche; la justice ne peut plus être exercée, toujours (propter guerras), et la commanderie perd ainsi 20 livres chaque année. Mais il y a plus intéressant, le document mentionne, en effet, l'existence, à la commanderie de Bussac, de plusieurs fours qui témoignent d'une activité de poterie. Les fours à cuire les tuiles (fomaces pro tegulis dequoquendis) sont, en 1373, à l'abandon car aucun tuillier ne réside plus à Bussac, mais les autres fours de potiers continuent à fonctionner (au ralenti cependant, puisque le revenu est tombé de 12 livres à 2 livres par an). A la même date, Bussac avait pour membres les maisons de Chepniers, Mélac et Lugéras.

Après la guerre de Cent Ans, Bussac fut réunie aux commanderies voisines de Civrac et du Deffend qui étaient, elles aussi, sérieusement appauvries, pour former une seule baillie dont le revenu, charges déduites, ne montait qu'à 43 écus vers 1475, Quelques années plus tard, ces trois commanderies devinrent, avec leurs dépendances, des membres de celle des Epeaux dont l'économie n'était guère florissante.

La commanderie de Bussac possédait une chapelle, dédiée à Notre-Dame, qui fut érigée en église paroissiale dont les Hospitaliers avaient la collation. En 1673, cette église paraît être fort bien entretenue. Les visiteurs notent qu'elle est convenablement pourvue d'ornements sacerdotaux, linge d'autel et vases sacrés; une partie de l'église est « pavée de carreaux de bricques et les trois vitreaux les plus proche de l'autel garnis de vitres. » On y voyait un clocher pourvu d'une bonne cloche et, près de l'église, du côté du midi « des mazureaux » où « estoit bastie la maison presbiteralle. » Il n'existait plus, à cette époque, aucun des bâtiments de la commanderie, et le revenu de Bussac ne consistait qu'en quelques rentes.

Les visites de 1690, 1718 confirment le bon état de l'église. Celle de 1733 mentionne au-dessus du tabernacle « une Sainte-Vierge de bois, bien pintte en relief tenant lieu de tableau » ainsi que « deux façons d'hautel de pierre qui nous ont point pareu avoir servy au sacrifice et sur lesquels les peuples presante leur aumône. » L'église venait d'être « blanchie et carrellée en entier. » Il y avait « à gauche de la porte en sortant, une portte de l'escallier qui mont au clocher, ou campanier, laquele cloche avons jugé estre du poid d'environ deux cens livres, argentine et bien sonnante, posée dans un clocher carré. » L'église était couverte de tuile creuse. Une sacristie avait été « nouvellement fabriquée en apanty contre l'églize, pozée au nord. »

En 1755, les visiteurs ont remarqué « un hostel fait tout à noeuf... adaussé au mur, son tabernacle une couronne au dessus soutenue par deux anges, un gradin, un miroir dans le fond, au dessus le tabernacle les deux anges soutenant deux girandolle, quatre chandelliers et de chasque costé un brodé, le tout seculté doré et très propre. » Au-dessus de l'autel, on pouvait voir « un grand tableau représentant l'Asomption de la Vierge, son cadre doré en partie et bien seculté. » Les visiteurs s'étendent longuement sur tous les embellissements faits dans l'église « lanbrissée tout a noeuf et toute carelée en brique. » Ils indiquent qu'elle était éclairée par « un grand vitreaux garny de ses verjettes », à droite, à côté de l'autel, et par « trois autres vitreaux garny de verre » dans la nef. Le curé dit aux commissaires qu'il a « despencé aux environs [de] mil escu pour réparations et hornement de ladite église qui est actuellement en parfait bon état. » La maison du curé était « apuyée contre l'église du costé du midy », avec quelques bâtiments annexes. De l'autre côté de l'église s'étendait le cimetière, entouré de murs.

L'église de Bussac, telle qu'elle nous est parvenue, a donc subi d'importantes modifications. Elle mesure une vingtaine de mètres de long par 5,35 m de large intérieurement. La construction est massive, les murs épais. La nef, terminée par une abside en cul de four sans aucune ouverture, se compose de trois travées limitées par des pilastres qui recevant les doubleaux de la voûte disparue et remplacée au XVIIIe siècle par un plafond lambrissé plat, aux retombées en arrondi. Il subsiste quatre des six fenêtres qui s'ouvraient dans les murs, trois au nord et une au sud, ce mur ayant été altéré par la construction d'une chapelle.

La première travée de nef porte à l'ouest un clocher dont les parties les plus anciennes semblent gothiques, comme l'attestent les fenêtres. Ce clocher massif, peu élevé, est épaulé au nord par deux puissants contreforts en gros appareil et au sud par une tour faisant office de contrefort, en gros appareil, terminée par deux glacis en batière, et par un contrefort.

L'ordonnance de la façade est typiquement saintongeaise. Elle est à deux étages, celui du bas comportant un portail central en plein cintre à quatre fortes voussures de section carrée.

L'extrados de la première voussure est rehaussé par un fort cordon sobrement chanfreiné. Les trois voussures intérieures reposent sur les tablettes profilées en cavet, des piédroits sans chapiteaux. La voussure extérieure repose sur une colonne à chapiteau simplement épannelé. Les deux arcatures qui encadrent le portail sont surhaussées pour venir régner avec la voussure extérieure du portail. Leur extrados est rehaussé du même cordon que celui du portail. Elles reposent sur des chapiteaux identiques à ceux du portail. A l'étage, reposant sur un bandeau accusant la séparation, cinq arcatures s'appuient sur des colormettes dont les bases sont maladroitement tournées. Les chapiteaux, identiques aux autres, sont surmontés des même tailloirs grossiers et saillants.

Cette façade, dénuée d'élégance et aux proportions maladroites, s'inspire cependant des réalisations harmonieuses qui abondent dans la région.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983


Busserotte   (21)

Seigneurie du Temple de Busserotte


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Is-sur-Tille, Commune: Buserotte-et-Montenaille - 21


Seigneurie du Temple de Busserotte
Seigneurie du Temple de Busserotte


Buxeretes (1165 -1179), « Buxerottes » (1271), « Buxerotae » (1299).
Seigneurie donnée aux Templiers, en 1299, par Isabelle de « Cussigneio domina de Miniaco »

Dans la même année, Guy, seigneur de Saulz, et Barthélémy de Grancey, font abandon aux frères du Temple de quelques droits féodaux sur la terre de Busserotte.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Busserotte


— Village commune de Busserotte-et-Montenaille
— Buxereles, 1165-1179 (Montmorol, H 1245)
— Buxerotes, 1214 (Sainte-Benigne, H 23)
— Buxerotae, 1299 (Fonds de la commanderie de Bure, H 1161)
— Buxerottes, 1271 (Fonds de la commanderie de Bure, H 1161)
— Buxerotae, 1299 (Fonds de la commanderie de Bure, H 1161)
— Ancienne seigneurie des Templiers de Bure-les-Templiers
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Busset   (03)

Maison du Temple de Busset


Département: Allier, Arrondissement: Vichy, Canton: Cusset-Sud, Commune: Ris - 03


Maison du Temple de Busset
Maison du Temple de Busset


Près de Busset, la ville de Vichy a bien donné un Grand Maître à l'ordre des Templiers, il s'agit de Renaud de Vichy (ou de Vichyers) 1250 à 1256, qui joua un rôle important lors de la 7e croisade.
Voir la biographie Renaud de Vichiez, Grands Maîtres de l'Ordre.

Les origines du château de Busset résonnent du fracas des armes des Templiers, chevaliers religieux et militaires, qui menaient combat pour défendre les pèlerins en Terre Sainte. La tradition veut en effet qu'il fut édifié dès la fin du XIIIe siècle sur l'emplacement d'une Commanderie à une époque où Renaud de Vichy est Grand Maître de l'Ordre du Temple ; et les fresques qui ornent l'oratoire de la tour sud-est, vraisemblablement de la fin du XIVe siècle, accréditent qu'une forte spiritualité habitait cette maison.

Le bâtiment, qui domine la vallée de Allier, était une demeure féodale faite pour repousser les attaques, défendre sa souveraineté, s'abriter. En témoignent encore l'enceinte dont le côté le plus long présente de face, les murs rectilignes protégés par des douves, le gros donjon couronné de mâchicoulis et de créneaux, la très élégante mais très imposante tour d'Orion. Couverte d'un toit octogonal, elle tiendrait son nom de la constellation que de son sommet les chevaliers du Temple se plaisaient à observer.

Une Commanderie Templière s'élevait autrefois au lieu-dit Les Murs-du-Temple. Si l'on s'en tient à la tradition populaire, elle aurait été détruite juste après la dissolution de l'Ordre, sous le règne de Philippe le Bel.

Les Murs du Temple



Maison du Temple de Busset
Mur du Temple


Après la chute des Templiers, le fief Les Murs-du-Temple, à été transporté à la maison de Vichy et devient un dépendance de Puyagu.
Certains disent que la commanderie des Templiers Les Murs-du-Temple aurait été rasée sur les ordres de Philippe-le-Bel juste après le procès.
Sources: Internet - Je ne peux pas être sûr de ce qui est écrit ci-dessus

Maison du Temple de Busset


Terre et seigneurie avec titre de baronnie, située sur les confins du Bourbonnais, était autrefois une commanderie de Templiers, qui passa au XIVe siècle à la maison de Vichy.
Marade de Vichy, dame de Busset, la porta en dot à Morinot de Tourzel, et elle passa ensuite à la famille de Bourbon par le mariage de Marguerite d'Allègre, fille de Bertrand d'Allègre, baron de Vendat, avec Pierre de Bourbon, fils naturel de Louis de Bourbon, évêque de Liège.

Philippe de Bourbon, baron de Busset, qui épousa Louise Borgia, fille de César Borgia, en rendit hommage au roi en 1540.
La terre de Busset, érigée depuis en comté, appartient encore aujourd'hui à M. le comte Guy de Bourbon-Busset, petit-fils de M. le comte François-Joseph de Bourbon-Busset, lieutenant général et pair de France sous la Restauration.
Souces: M. Bonneserre de Saint-Denis - Revue nobiliaire, héraldique et biographique, page 136. Paris, Angers, 1877. - Bnf

Deux châteaux des Templiers disparus


Dans le livre Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, le lieu-dit les Murs du temple apparaît et est lié à Piégut, un autre hameau de Busset.
D'après les auteurs (*), le site des Murs du Temple, situé à 6,5 km au sud de Busset, était une ancienne commanderie dont dépendait la seigneurie de « Puyagu »
Du château détruit, à la fin du XIXe siècle, il ne restait que deux petites tours rondes qui défendaient la forteresse, les fossés du côté sud et la chapelle.
Après le départ des Templiers, le fief a été transporté à la maison de Vichy et devint une des dépendances de « Puyagu », alors érigé en baronnie.
Quand au hameau de Piégut, également situé au sud de Busset, il a abrité aussi une forteresse qui était sur un piton rocheux.
Ce château était à l'origine la propriété des Templier des Murs du Temple, mais les seigneurs de Busset en portèrent la seigneurie avec Guillaume de Vichy en 1301.
A cette époque, le site de « Puyagu » possédait encore un donjon carré à quatre étages avec une tour ronde contenant un escalier à vis.
La chapelle et la citerne de la forteresse se trouvaient au pied du donjon. Une enceinte, flanquée de quatre grosses tours, fermait le tout.
A la fin du XVIe siècle, « Puyagu » était encore une place forte qui avait résisté à un siège dirigé par les huguenots.
Le château fut démoli et abandonné au XVIIe siècle.
(*) Ce livre a été écrit par Dominique Laurent, Maurice Piboulé, Annie Regond et Michel Thevenet sous la direction de René Germain.
Sources: La Montagne


Bussiere-Rapy (La)   (87)

Maison du Temple La Bussière-Rapy


Département: Haute-Vienne, Arrondissement: Bellac, Canton: Châteauponsac, Commune: Saint-Amand-Magnazeix - 87


Maison du Temple La Bussière-Rapy
Maison du Temple La Bussière-Rapy


En la maison La Bussière-Rapy (commune de Saint Amand Magnazeix diocèse de Limoges), il y eut comme précepteur, vers l'an 1293, un certain Pierre Reynaud, que l'on trouve à Paulhac, à la réception du futur et dernier maître du Temple de Saint-Paul-la-Roche:

Procès des Templiers, tome II, page 122


Quo facto, dictus frater Bertrandus de Villaribus, de diocesi Lemovicensi (Limoges) oriundus, preceptor de Rupe Sancti Pauli (Saint-Paul-Roche), quadragenarius vel circa, absolutus et reconciliatus per dominum Claramontensem (Lermont-Ferrand) episcopum, qui inquisiverat cum eo, mantellum ordinis defferens, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, née credere, nec audivisse de contentis in ipsis articulis nisi quod sequitur. Dixit enim se fuisse receptum in capella domus Templi de Paulhaco (Paulhac) Lemovicensis (Lomoges) diocesis, circa instans festum nativitatis beati Johannis Baptiste erunt XVIII anni vel circa, per fratrem Gerardum de Sanzeto militem quondam, tunc preceptorem Alvernie (Auvergne), presentibus fratribus Johanne de Sancto Hilario tunc precettore dicte domus, Gerardo de Briva tunc preceptore de Montibus, Gerardo de Sancto Martineto, Petro Reynaudi tunc preceptore domus de Buxeria Raspit Lemovicensis (Limoges) diocesis, deffunctis, in hunc modum: nam ante omnia fecerunt eum jurare quod non revelaret secreta capitulerum, et postmodum vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

A Pierre, succéda Pierre Malian (ou Malien), choisi plus tard par ses compagnons d'infortune comme procureur avec une vingtaine d'autres Templiers; ce précepteur était déjà, en 1303, à la Bussière-Rupy, car Hugues la Hugonie reçut, cette année-là, en sa présence, le manteau du Temple, des mains du précepteur de Paulhac.

Procès des Templiers, tome I, page 120


Tarnen supradicti viginti Templarii dixerunt, quod ipsi faciebant et constituebant procuratores suos fratres Guaufredum de Gonavilla Pictavensem (Poitiers), et Guillelmum de Chambonnet de Blandesio milites, preceptores, ac fratres Guillelmum de Bleri de Chantallone, et Petrum Maliani de Bruxeria Raspit preceptores, et fratrem Heliam Aymerici Lemovicensis diocesis, ac fratrem P. de Longni preceptorem d'Auceni, ad defendendum ordinem, et ad proponendum et dicendum coram dominis commissariis raciones et defensiones bonas et legitimas ad defensionem ordinis supradicti, et ad alia facienda que circa hec fuerint opportuna, et que veri et legitimi procuratores facere possunt et debent, et ad habendum et petendum consilium, ratum et gratum habentes, etc.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

C'était la veille de la Pentecôte, et la réception qui avait eu lieu dans la chapelle de la maison s'était faite en présence du commandeur du Poitou, Geoffroi de Gonneville, et du maître du Temple du Palais:

Procès des Templiers, tome I, pages 604, 617


Frater Stephanus las Gorsolas serviens, Lemovicensis (Limoges) diecesis, preceptor domus Templi de Pallatio, ejusdem diocesis, testis supra juratus, mantellum et barbam defferens, quadragenarius et ultra, cum quo inquisitus fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Lemovicensem, lectis et diligenter expositis omnibus et singulis articulis, respondit se nescire de eis nisi quod sequitur: quia non viderat recipi in ordine, nisi fratrem Hugonem la Hugonia, testem supra juratum sed nondum examinatum, in cujus recepcione supervenit, mantello ei tradito per fratrem Gaufredum de Gonavilla, tunc preceptorem Pictavensem (Poitiers), in capella domus Templi de Buxeria Raspit Lemovicensis diocesis, in vigillia instantis festi Pentecostes erunt VIIII anni vel circa; et fuerunt presentes fratres Guido de Malo Monte miles, P. Maliani, Guillelmus de Breveza serviens, qui vivunt, et P. Raynandi quondam avunculus ipsius testis; in cujus Hugonis recepcione vel post nichil scivit nec audivit fieri illicitum [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Præcepteurs de la Bussière-Rapy


Vers 1293, frère Pierre Reynaud,
Vers 1303-1307, frère Pierre Malian, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Bussière-Rapi


— Bussière-Rapi, ou Buxière-Rapi, paroisse de Fromental, 1282.
— Commune de Saint-Amand-Magnazeix (Haute-Vienne)
— Cure, 140 communiants.
— Vocable Assomption de la Sainte-Vierge.
— Propriété Aux chevaliers de temple, 1282.
— Maison du Temple dès 1282.
— Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem après 1312.
— Commandeur de Morterol, 1679, 1693, 1511, 1773.
Sources: Pouillé historique du diocèse de Limoges, Manuscrit de l'abbé Joseph Nadaud, 1775. Publié par M. l'abbé A. Leclerc (Table spéciale)


Bussy-le-Grand   (21)

Domaine du Temple de Bussy-le-Grand


Département: Côte-d'Or, Arrondissement et Canton: Montbard - 21


Domaine du Temple de Bussy-le-Grand
Domaine du Temple de Bussy-le-Grand


En 1228, Odo, seigneur de Bussy (Bussy-le-Grand), donna aux Templiers de la Maison de Lucenay des rentes en grains sur sa terre de Bussy, avec la léproserie de Bussy et les terrains environnants.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Bussy-le-Grand


— Petrus capellanus Buxeii, 1176 (Fontenay, H 572)
— Andreas de Busseio, 1186 (Ibidem, H 571)
— Buxi, 1199 (Ibidem)
— Buxy, 1251 (Fonds de la Maison du Temple de Bure, H 1160)
— Buxé, 1261, (Fonds de la Maison du Temple de Bure, H 1160)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.

Lucenay-le-Duc


Département: Côte-d'Or, Arrondissement et Canton: Montbard - 21


Domaine du Temple de Lucenay
Domaine du Temple de Lucenay


Lucenay-le-Duc


Lucenayum, 1248 (Maison du Temple de Bure, H 1160)
Lucennay, 1251 (Maison du Temple de Bure, H 1160)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Bussy-le-Repos   (51)

Domaine du Temple de Bussy-le-Repos


Département: Marne, Arrondissement: Vitry-le-François, Canton: Heiltz-le-Maurupt - 51


Domaine du Temple de Bussy-le-Repos
Domaine du Temple de Bussy-le-Repos


Bussy-le-Repos, Bussiacum repositum, pouillé de Châlons, à 24 kilomètres de Vitry et 30 kilomètres de Châlons-en-Champagne.
— Ce village est situé dans un vallon entre les monts dits de Champagne.
— Ses terres ne sont fertiles qu'à l'aide d'une bonne culture et des engrais.
— Le surnom de Repos lui vient probablement de sa situation sur l'ancienne petite route d'Allemagne.

— Un titre de 1100 constitue les Templiers de Maucourt propriétaires d'une partie des dîmes de ce village (titre de la commanderie des Templiers de la Neuville, inventaire page 33)
Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Année 1861 - Châlons-sur-Marne

Bussy-le-Repos


— Commune d'Heiltz-le-Maurupt.
— Boissi-le-Repout, 1248 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.4)
— Bussiacum Repositum, 1331 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.8)
— Buxi-le-Repost, 1346 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.8)
— Buissil-le-Repost, 1374 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.8)
— Bussy-le-Repost, 1407 (Cartulaire de La Neuville-aux-Temple, c.8)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par Auguste Longnon. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. XCI


Buxieres   (10)

Maison du Temple de Bruxières


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Essoyes, commune: Ville-sur-Arce - 10


Maison du Temple de Buxières
Maison du Temple de Buxières


Buxières, avec moitié de la seigneurie, un moulin et une ferme. Une maison du Temple exista dans ce lieu; car nous trouvons au procès un frère nommé Jean de Poissons, berger, qui déclara avoir été reçu dans la maison de Buxière du diocèse de Langres, par frère Ymbert de Viannesio, précepteur de la baillie d'Aveleure. Procès des Templiers tome II, page 396.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Item frater Johannes de Poissons bergerius, etatis XXIX annorum vel circa, ut dicebat, eodem modo constitutus, juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Buxiere Lingonensis (Langres) diocesis, per fratrem Ymbertum de Vianesio preceptorem baillivie d'Aveleure, presentibus fratribus Stephano de Vianesio, Guillelmo de Gres et Guillelmo de Bures, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison du Temple de Bruxières


Aube, arrondissement de Bar-sur-Seine, canton d'Essoyes; anciennement du diocèse de Langres, d'après le Dictionnaire topographique du département de l'Aube.
Maison du Temple de Buxières; avec la moitié de la seigneurie, un moulin et une ferme.
Buxières avait rang de Maison du Temple, car nous en avons confirmation avec l'interrogatoire du Frère Jean de Poissons, « berger », qui déclara: J'ai été reçu Templier dans la Maison du Temple de Buxières, au diocèse de Langres, par Frère Ymbert de Viannesio, précepteur de la baillie d'Avalleur.
Un frère servant, berger, âgé de vingt-neuf ans, lors de l'interrogatoire qu'il subit au mois de novembre 1307, nous apprend qu'il fut reçu Templier en la chapelle de la maison du Temple de « Buxière », du diocèse de Langres, par le précepteur du Temple d'Avalleur: Humbert ou Imbert, du Viennois, frère sergent « Procès, t. II, p. 396. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Buxières


— Buxerres, 1503 (Fonds de la commanderie de Troyes)
— Buissieres, 1547 (Fonds de la commanderie de Troyes)
— Bussiere, XVIIIe siècle (Cartes de Cassini)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.


Buxy   (71)

Maison du Temple de Buxy


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Buxy - 71


Maison du Temple de Buxy
Maison du Temple de Buxy


Buxy fut réuni à la couronne par Louis XI, en 1477, d'où son surnom de Buxy-le-Royal.
On a déjà vu que l'un des comtes de Châlon avait, en 1234, maintenu les Templiers dans leur droit de fief sur les fonds dont était doté leur petit Temple de Buxy, qui se trouvait situé hors du bourg, près du village de Jully.
Cet établissement avait été fondé, en 1185, par Béatrix, comtesse de Châlon.
Un Templier de cette maison, nommé Martin, de Buxy, fut entendu, en 1310, comme témoin lors de l'instruction de leur procès.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Le Temple


— Ferme commune de Jully
— Preceptor Templi Buxiarum, 1024 (Maiz., H 54)
— Moulin du Temple, 1573 (Fonds du temple de Chalon, H)
— Le Temple de Buxy, 1609 (Fonds de la commanderie de Bellecroix, H)
— Maison du Temple, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C. 2887, page 581)
— Ferme de la commanderie et moulin du Temple (Archives de la Côte-d'Or, C. 3530, pages 167-168)
— Le Temple, 1760 (Etat alphabétique, page 100)
— La commanderie du Temple, 1783 (Nouvel état général, f, 134 v)
— Le Temple, 1844 (Carte Etat-Major)
— En 1789, maison de la commanderie de Malte de Chalon-sur-Saône, avec chapelle (Archives de la Côte-d'Or, C. 3530, pages 167)
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS


Buzet   (24)

Maison du Temple de Buzet


Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Montpon-Ménestérol, Commune: Menesplet - 24


Maison du Temple de Buzet
Maison du Temple de Buzet


Le Buzet


— Hameau, commune de Menesplet.
— Sur les bords de l'Isle, les Templiers avaient une Maison au XIIIe qui devint une dépendante de la Maison de Bonnefare sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Hospitalis de Buzès, 1350 (Abbé de Lespine 10).
— Bozés, 1308 (Abbé de Lespine Hommages)
— Buszès, 1373 (Abbé de Lespine O.S.J - Lettre de Grégoire XI)
— Commanderie de l'Ordre de Saint-Jean.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


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